Emirat de Dubai : économie et relations économiques avec la France

Transcription

Emirat de Dubai : économie et relations économiques avec la France
Emirat de Dubai : économie
et relations économiques
avec la France
© DGTPE
Janvier 2010
Les Emirats Arabes Unis se démarquent des autres pays du Moyen-Orient par la diversification de leur économie,
tirée d’abord par les services qui forment plus de 40% du PIB. La diversification s’étend également à l’industrie et à
l’immobilier. La contribution des hydrocarbures au PIB (36%) est ainsi deux fois moins importante que dans les
années 1970. La Fédération est dominée par deux grands émirats, l’émirat d’Abu Dhabi et celui de Dubai.
Economie : repères
Indicateurs de base de l’Emirat
de Dubai en 2008
PIB : 82 Mds USD
Population : 1,65 million
PIB/ha : 49.600 USD
Croissance PIB : 5,7%
Inflation moyenne : 10,7%
Dette
extérieure
publique :
90 Mds USD (soit 110% du PIB)
Décomposition du PIB (%)
Commerce de gros et détail 38,6
Immobilier
14,7
Industrie
14,1
Construction
9,7
Transport,
stockage, 8,4
communication
Services financiers
8,3
Autres
6,2
Sources : Dubai Statistics Office
Crise économique
Dette d’entités publiques de
Dubai (2009 Mds USD)
Dubai World
26,2
Dubai Holding
15,1
ICD
28,3
Gouvernement de Dubai
18,7
Autres
1,9
Total
90,2
Sources : Dealogic, Bloomberg
Aide fédérale ou d’Abu Dhabi :
souscription d’un emprunt obligataire
lancé par Dubai de 10 Mds USD par
la Banque Centrale puis de 5 Mds
USD par deux banques d’Abu Dhabi.
Aide de 10 Mds USD au Dubai
Financial Support Fund mi décembre.
Un modèle centré sur une position de hub régional
Si l’émirat d’Abu Dhabi détient l’essentiel de la production d’hydrocarbures
(90%) ce qui lui permet de contribuer à hauteur de 60% au PIB et financer un
modèle de développement destiné à préparer l’après-pétrole centré sur
l’industrie, l’éducation et le tourisme culturel, l’émirat de Dubai, dont le
poids économique est moins important (30% du PIB), a pour sa part centré
son développement sur sa position stratégique de plate-forme
commerciale, avec un port et un aéroport qui comptent parmi les plus
importants au monde et des groupes de services emblématiques tels
Emirates Airlines, Dubai Port World. Au service de la diversification de
l’économie, les zones franches ont attiré de nombreuses sociétés qui y ont
installé leurs sièges régionaux. A l’origine dédiées aux entreprises
souhaitant bénéficier des avantages de hub régional de Dubai en matière de
commerce international (Jebel Ali), les zones franches se sont progressivement
diversifiées et spécialisées, dans les TIC (Internet City, Media City, Studio
City), la santé (Healthcare City), la finance (DIFC), ou encore les loisirs.
La cité-Etat s’est également développée dans le secteur du tourisme : centre
régional incontesté du tourisme d’affaires, tourisme commercial (centres
commerciaux gigantesques, Shopping Festival, Summer Surprises), tourisme de
loisirs (packages attractifs proposés notamment par la compagnie Emirates).
Dubai s’est aussi fortement développé dans l’immobilier, surtout à partir de 2006
lorsque qu’il a permis l’accès des étrangers à la propriété immobilière, attirant de
nombreux investisseurs de pays émergents. Avec des projets spectaculaires
accompagnés de nouvelles infrastructures, le BTP a pris une part de plus en plus
importante dans le modèle de développement de Dubai (30% du PIB de l’émirat).
Dubai affecté, mais solidarité fédérale et atouts solides
Dubai, dont la croissance dépend largement de sa grande ouverture à
l’international, a mécaniquement été affecté par le ralentissement de
l’économie mondiale, ainsi que par une explosion de la bulle immobilière
constituée suite aux surinvestissements dans ce domaine. Dubai qui avait
par ailleurs financé entièrement son développement par l’emprunt
(notamment à court terme) rencontre des difficultés à rembourser certaines
échéances, déclenchant fin novembre 2009 un moratoire sur le
remboursement d’une partie des dettes du holding public. Le principe de
solidarité fédérale a cependant joué, et l’émirat d’Abu Dhabi a apporté un
soutien financier à Dubai. Les autorités émiriennes restent ainsi confiantes
dans le rebond de l’émirat, grâce notamment aux atouts de sa plate-forme
logistique remarquable sans équivalent dans la région, et de sa place
financière. Dubai conserve par ailleurs la présence d’une communauté
expatriée de niveau élevé.
AMBASSADE DE FRANCE AUX EMIRATS ARABES UNIS - SERVICE ÉCONOMIQUE
Emi r at d e Du ba i: é c onomie e t r el a tio n s écon omiqu es avec l a Fr an ce – Jan vi er 2010 © DGTPE
Commerce extérieur
2008 source : Dubai Statistics Center
Exportations : 46 Mds USD
Importations : 120 Mds USD
Les principaux fournisseurs de
Dubai, comme pour l’ensemble des
EAU, sont la Chine, l’Inde, les
Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne.
Ses principaux clients sont l’Inde,
la Suisse et les pays du Moyen
Orient (réexportations)
Relations bilatérales
Environ 150 entreprises implantées
sous forme de filiales, bureaux de
représentation ou succursales ;
autant d’entreprises dirigées ou
codétenues par des Français.
Les entreprises françaises ont
signé à Dubai des contrats
remarquables dans tous les
domaines : aéronautique, énergie,
infrastructures
de
transport,
environnement….
Accompagnement par la ME
Ubifrance de Dubai :
- 1000 PME-PMI accompagnées en
2009, en dépit de la crise
- Dubai est la ville au monde où
Ubifrance organise le plus de
pavillons français sur salons et le
4ème pays au monde en terme
d’accompagnement
L’équipe France
SE : www.dgtpe.fr/se/emirats
ME de Dubai : www.ubifrance.fr
CCEF : http://www.cnccef.org
FBC : www.fbcdubai.com
FBG : www.fbgabudhabi.com
Fort dynamisme des importations & réexportations
Les statistiques de Dubai détaillées ne répertorient qu’une partie des échanges,
mais donnent des tendances. Hors pétrole et gaz (dont Dubai est très peu
pourvu), les exportations de l’émirat reposent sur une offre dans le domaine des
métaux (unité de production d’aluminium de Dubal), de la plasturgie, et le
dynamisme des flux de réexportation, portant notamment sur les pierres
précieuses et l’or, les machines / équipements électriques et électroniques, les
véhicules, le textile et dans une moindre mesure les métaux, la plasturgie et les
produits chimiques. La forte progression des importations repose sur le
dynamisme de la demande intérieure, notamment stimulée par les grands projets
et le renforcement du rôle de plate-forme de réexportation de Dubai,
principalement pour les biens de consommation et les biens intermédiaires.
Des échanges en progression régulière
Bien qu’il soit difficile d’isoler le montant de nos échanges avec Dubai de
ceux du reste de la Fédération, on peut dire qu’ils ont suivi la même
tendance : triplement de nos exportations entre 1998 et 2008 (3,5 Mds EUR
pour l’ensemble des Emirats en 2008).
La proximité d’une clientèle à gros enjeux conjuguée à l’efficacité des hubs de
Dubai et Abu Dhabi, et la présence des zones franches de Dubai, ont motivé
l’implantation de sièges régionaux de nos grands groupes dans l’aéronautique,
l’armement, les infrastructures, l’industrie, les services aux collectivités,
services hôteliers, l’ingénierie. Plusieurs discounters et grands magasins sont
implantés (Carrefour, Géant Casino, Galeries Lafayette). Les banques Calyon,
BNP-Paribas, Natexis et la Société Générale sont également présentes à Dubai.
Les entreprises françaises, en augmentation régulière, sont historiquement
installées à Dubai à quelques exceptions près (hydrocarbures, armement), mais
nos implantations à Abu Dhabi se sont multipliées ces dernières années.
Les PME françaises sont nettement moins présentes que les grands groupes
mais leurs efforts de prospection sont bien réels : La ME DE Dubai a ainsi
accueilli en 2009, malgré la crise, plus de 1000 PME-PMI dont les ¾ sur salons,
le ¼ restant étant des missions individuelles de prospection organisées en
collaboration avec les CCI en France ou organismes professionnels.
L’équipe de France de l’export aux Emirats
Le dispositif de soutien et d’animation de la communauté d’affaires française aux
Emirats est particulièrement dense. Il comprend le Service économique régional
pour le Moyen Orient, basé à Abu Dhabi et la Mission économique Ubifrance de
Dubai. La section Emirats des Conseillers du Commerce Extérieur de la France
compte 30 conseillers (dont 17 basés à Dubai et dans les Emirats du Nord). Deux
chambres de commerce françaises à l’étranger, le French Business Group d’Abu
Dhabi et le French Business Council de Dubai complètent le panorama, qui
constitue l’équipe de France de l’export aux Emirats Arabes Unis.
Copyright
Tous droits de reproduction réservés, sauf
autorisation expresse du Service Économique
Régional pour le Moyen Orient (adresser les
demandes à [email protected]).
Auteur : Mathieu Bruchon
Service Service Économique Régional pour le
Moyen Orient
Hamdan street – Al Masaood Tower
Suite 1103 – PO Box 4036
Abu Dhabi – United Arab Emirates
Tel : +971 2 633 50 57 – Fax : +971 2 633 16 93
Clause de non-responsabilité
Le Service Économique s’efforce de diffuser des
informations exactes et à jour, et corrigera, dans la
mesure du possible, les erreurs qui lui seront
signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu
responsable de l’utilisation et de l’interprétation de
l’information contenue dans cette publication.
Rédigé par : Mathieu Bruchon
Version du 05 janvier 2010
Version originelle
AMBASSADE DE FRANCE AUX EMIRATS ARABES UNIS - SERVICE ÉCONOMIQUE
- 2 -

Documents pareils