mobiles n06 octobre 2004

Transcription

mobiles n06 octobre 2004
gratuit
numéro 06, octobre 2004
Nicolas B aier, «OLi», 2001
CE MOIS-CI DANS MOBILES…
ÉDITORIAL UNE BARBIE DANS LE VINAIGRE? P.2 CHRONIQUES LÂCHE PAS ALEXANDRE P.4
LA RENTRÉE AU CÉGEP, C'EST DU SPORT! P.9 ARTS VISUELS SUBLIM P.8 ENTREVUE OZTARA P.8
LA MUSICA P.10 LA LECTURA HOMMAGE À LA LIBERTÉ P.11 EL CINÉ P.11 ET PLUS
L’équipe
Directeur: Alexandre G eoffrion
Rédactrice en chef: H élène Dion
Directrice artistique: Claudelle Girard
C ollaborateurs: Anne-Marie Aubin
Stéphanie B achand
Marcel Blouin
K aroline G eorges
Léandre Dion
C hantal G agnon
C aroline Laplante
G eoffroy Lemonde
Julie René
O dile Prévost
Anne-Marie Vanier
É dition et Graphism :
Massiv design+communication
www.massivdesign.com
Vente et marketing: Victor Varacalli
Représentant des ventes: Michel Bienvenue
Réviseure:
K arine Bujold-Desjarlais
Illustrateur: Roger Despatie
Distribution: Mobiles
Tous droits de reproduction réservés par
Massiv design + communication.
Mobiles est publié mensuellement et distribué gratuitement à
Saint-Hyacinthe et les environs. Le contenu rédactionnel,
photographique et publicitaire de Mobiles ne peut être reproduit en
tout ou en partie sans autorisation écrite de l’éditeur. Les propos tenus
dans ce journal et le contenu des publicités n’engagent que leur auteur
et en aucun cas Mobiles ne pourra être tenu responsable de leur
incidence.
Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec, Bibliothèque nationale
du Canada ISSN 1710-6834
UNE BARBIE DANS LE VINAIGRE?
Hélène Dion, Rédactrice en chef
B E A U T É et
MIEUX-ÊTRE
de la T Ê T E
a u x PIEDS
C O N C E P T
• RE Z-D E - C H AUS S É E •
E STHÉ TI QUE MI E U X - Ê TRE
Johanne Leblanc Jodoin, prop.
[450] 778-1800
CO IFFUR E JAFRATE
"Grand Salon" (Produits Sebastian)
[450] 774-0775
[450] 774-1991
LY NDA PO I RI E R
RI CH ARD TANG UAY
Thérapeute en massage Shiatsu et Suédois
[450] 252-3557
Masso/Kinésithérapeute
Membre de l'Ordre des Orthothérapeutes du Canada
[450] 252-5898
Matel as Jap o n ai s
Relaxation et énergie
[450] 774-1991
NI CO L E G U I LB E RT
Électrolyste
[450] 779-0566
• 3 e É TAG E •
DE NI SE S T- PI E RRE
LI NGE R IE MAUD E
Entraîneure certifiée
Condionnement physique
Privé/semi-privé/groupe
[450] 250-5463
[450] 773-4846
CHANTAL PE TI T
Technicienne
en pose d'ongles et pédicure
[450] 779-9034
MAXIME C Ô TÉ D U RAND
Masso/Kinésithérapeute
Diplomé A.M.S
[450] 278-6234
• 2 e É TAG E •
CLU B S !LE I L
SHARO N WI LD TATTO O S
Salon de Bronzage
[450] 778-1001
To u t
ç a
s o us
Tatouage, percing et bijoux
[450] 250-6789
l e
m ê m e
to i t.
1191, Des Cascades, Saint-Hyacinthe
Dans des bocaux, les membres de Barbie
flottent dans le vinaigre. Un artiste* de la
région me propose c e produit d e
consommation au moment même où je me
trouve à la vente trottoir -événement
«célébrant» la consommation inutile-. Il m’offre
la mascotte de la femme idéale sur un plateau
d’argent! Je refuse. Le vinaigre me donne mal
au c œ ur.
Quelques mois plus tard, j’y repense. Les
interventions chirurgicales sont à la mode et
sont même nécessaires à la beauté à tout prix.
Ne dit-on pas qu’il faut souffrir pour être
belle? Il faut souffrir, il faut massacrer son
corps. Alors, pourquoi ne pas vendre ce
produit, qu’est devenu notre corps, comme on
vend des langues de porc dans le vinaigre?
On le traite de la même façon; on le passe à la
boucherie et puis, il vaut de l’argent par la
suite. Une jambe à 2000$, ça vous dit?
La Barbie dans le vinaigre, c’est une satire
délicieuse de cette poupée qui nous a permis
de reproduire des situations, des expériences
et même des professions bien avant l’âge!
M ais elle re présente aussi le p erp étuel
avilissement d e la femme d evant les
standards de beauté. On veut nous passer le
message, très tôt à l’enfance, que c’est ça être
belle et que c’est comme ça que nous
trouverons notre Ken… et que nous serons
heureuses, etc. Remarquez, on n’inclut pas
les enfants. Barbie a toujours été une femme
libre, sans enfants. Ç a aurait fait trop de
dommages à son joli corps. Elle est un canon,
une beauté indiscutable.
Lors de son invention en 1959, elle n’était
en fait que la continuation des représentations
de la femme idéale; la poupée, comme on dit.
C heveux longs et blonds; un 36-24-36
inatteignable; des jambes filiformes et toujours
le sourire. On ne pouvait trouver mieux pour
augmenter le désir de consommation; avec
tous ses b e aux p etits a c c essoires…d es
souliers en plastique, des sacoches, des
bijoux; tous vendus en plusieurs modèles,
plusieurs couleurs. On les voulait tous!
Qu’en est-il de notre corps? C ’est la
même chose; on veut le modèle de seins, de
fesses et de lèvres de l’année. Pourquoi? Pour
apaiser un mal de vivre? Pour se sentir
www.journalmobiles.com · 2 · octobre 2004
acceptées? Le corps ne prend-t-il pas une
dimension marchande? C omme tout se vend,
tout s’achète. Un peu trop de gras sur les
cuisses? Une culotte de cheval? Un ventre
rond? Pas de problème, allongez les dollars,
bénéficiez de crédits d’impôt et hop! on vous
suce tout ça en un rien de temps chez le
boucher diplômé du coin. Heureuses d’être
nées dans notre époque, les femmes?
Et vous les hommes? Vous semblez vous
soumettre de plus en plus à ces barbaries.
C ’est malheureux p arc e que vous êtes
tellement plus séduisants au naturel! En vous
épilant le corps; en gonflant vos muscles au
maximum –tout dans le tissu musculaire et
quelle place pour le reste?-; en vous offrant
des séances de lifting… et des manucures. En
encourage ant toute c ette industrie, vous
save z que vous vous enfonc e z d ans la
consommation sans fin? Vous savez, quand
ça commence, plus rien ne va. Plus jamais on
n’arrive à être bien avec soi-même et ça coûte
un bras!
On n’aurait pas les valeurs mal placées
par hasard? La consommation doit tout de
même avoir des limites! À l’épicerie, plaçons
notre corps à côté des nouilles instantanées
tant qu’à y être! C ’est vrai, tant qu’à manquer
de respect pour tout ce qui nous entoure,
pourquoi ne pas y passer nous aussi.
À quand le Ken fromage en crotte?
*C hristian Ravenelle est à l’origine de la galerie
d’art indépendante Succursale B. En plus de
dirig er c ette institution, il fait p artie d’une
g énération d’artistes à pratiques infiltrantes.
LA POLITIQUE, J’VEUX RIEN SAVOIR!
EXCURSIONS
Léandre Dion
Bien entendu, si la politique ne vous intéresse
pas, il vaut mieux ne pas lire cet article. «Au
suivant!», selon l’expression consacrée.
Et pourtant…
Lorsque, au restaurant, au b ar ou
à la
p ause, vous exprime z votre
mécontentement devant certaines décisions
gouvernementales, les impôts que vous payez
ou vos taxes municip ales, vous p arle z
politique.
Lorsque Alphonse Desjardins décide de
fonder la première caisse populaire pour aider
les gens de son milieu à s’entraider pour faire
face aux nécessités de la vie, il fait de la
politique. Lorsque, autrefois, une grange
«passait au feu», les gens du rang se mettaient
ensemble et faisaient une corvée pour la
rebâtir; ils posaient un geste politique.
Lorsque vous décidez que vous en avez
assez et que vous écrivez une lettre ouverte
dans votre journal local, vous faites un geste
éminemment politique. Lorsqu’une d ame
décide de faire partie de l’AF EAS ou des
F ermières ou d’un autre groupe, elle s’engage
politiquement.
C ’est que la politique, c’est l’art
d’organiser la vie en société. La partisanerie
n’est qu’une des multiples façons de faire de
la politique, et elle ne s’applique pas à toutes
les situations ni à tous les problèmes. C omme
l’humain n’est pas capable de vivre seul, il est
toujours en train de faire de la politique.
Mais la politique, on la fait là où on est et
selon ce qu’on est. Notre positionnement
dans la société nous permet d’influencer notre
entourage sur la façon dont nous allons
choisir de vivre ensemble dans les petites
choses comme dans les grandes. Pour nous
permettre de dire notre mot sur ces enjeux, il
existe une multitude d’organismes politiques
comme les clubs sociaux, les organisations
syndic ales ou é conomiques, ou les
organismes d’éducation ou de défense de
droits, qui nous permettent de traiter d’un
aspect particulier de la vie ou de prendre la
défense d’intérêts particuliers ou de groupe.
Pour traiter des enjeux communs à tous
les citoyens, nous avons mis au point des
paliers généraux d’administration comme les
commissions
scolaires,
les
conseils
d’administration des hôpitaux et les conseils
municipaux. Ils organisent les services de
proximité. Il est d’autant plus facile d’y dire
notre mot que nous connaissons bien ces
dirigeants et les questions qu’ils règlent en
notre nom. C ’est la démocratie représentative.
Nous les avons élus pour qu’ils ou elles nous
représentent, parlent et décident en notre
nom.
Quand il s’agit de la gouvernance de tout
un état, c’est plus compliqué. Les règles de
conduite sur les routes, la sécurité générale
d es citoyens, le p artage d e la richesse
collective; les investissements réciproques en
santé, en éducation, en aide aux plus pauvres,
dans le développement des infrastructures,
etc. Voilà quelques-unes d es grand es
questions à résoudre. Là, la d émocratie
représentative est indispensable; nous ne
pouvons pas être partout, tout connaître, faire
notre travail quotidien et nous occuper de
notre famille. Nous choisissons des gens en
qui nous avons confiance pour s’occuper de
tout cela en notre nom.
C ependant, il y a des jours où nous nous
sentons bien loin de ces gouvernants. Nous
doutons p arfois que les d é cisions qu’ils
prennent soient dans notre intérêt ou, tout au
moins qu’elles soient dans l’intérêt de la
majorité. Nous nous demandons s’ils ont bien
considéré tel ou tel aspect de notre réalité, ou
s’ils ont pensé à évaluer telle autre solution qui
nous paraîtrait tellement plus logique ou
moins coûteuse.
Vos élus se posent eux aussi ce genre de
questions. Tout en faisant de leur mieux, ils
aimeraient parfois pouvoir avoir un meilleur
éclairage sur les attentes de la population. Ils
aimeraient que les gens participent davantage
au pouvoir politique. Ils souhaitent développer
une démocratie participative. Est-ce possible
dans notre milieu?
Nos réalisations historiques témoignent de
notre culture de la solidarité. Ne serait-il pas
possible de faire en sorte que ce trait culturel
que nous aimons nous attribuer nous amène à
inventer une fa çon originale d e vivre la
démocratie qui soit plus participative, donc
plus vraie, plus dynamique et plus
satisfaisante?
Léandre Dion
Député de Saint-Hyacinthe
à l’Assemblée Nationale.
PLANÉTAIRES
Julie René
PRÉSENTATION VISUELLE COMMENTÉE PAR GUILLAUME OTIS
Natif de Mont-Saint-Hilaire, Guillaume Otis, 28
ans, vit d e puis huit ans à Whistler en
C olombie-Britannique où il travaille comme
guide tout en poursuivant sa formation de
guide de montagne. Le jeune homme a la
montagne dans le sang, un héritage que lui
ont légué ses parents. Sa mère était enceinte
de lui lorsqu’elle partait en randonnée de ski…
en compagnie de Bernard Voyer!
Pour sa troisième année consécutive, le
jeune explorateur nous entraîne, cette fois,
dans une excursion fabuleuse de ski hors
piste et d’escalade de glace au travers des
monts Matier et Pedele Creek, en plus d’une
escapade sur le continent australien. Sur ce
dernier, il a parcouru la côte est de Brisbane à
Melbourne en passant par le mont Koziosko
(l’un des sept plus haut sommets du monde).
Mais pourquoi accepter de prendre de tels
risques? Pourquoi mettre sa vie en jeu pour le
plaisir d e grimp er une montagne? Pour
Guillaume Otis, c’est l’appel de la montagne.
Un sentiment d’a c complissement et d e
recherche de soi-même, mais également une
quête intérieure, une recherche spirituelle.
C hose certaine, l’appel de la montagne est
bien ancré en lui. Guillaume Otis aimerait bien
grimper d’autres sommets. En fait, l’idéal
serait de gravir les sept plus haut sommets du
monde. Il ne lui en reste plus que six à
grimper!!!
À découvrir le 8 octobre 2004 dès 20h30
à Arts Station. Coût: 8,00$
HORAIRE DE LA TOURNÉE
SAINT-HUGUES
20 septembre - 20 h
Salle municipale, 390, rue Notre-Dame
SAINT-BARNABÉ-SUD
27 septembre - 20 h
Salle municipale, 461, rang Saint-Amable
« Le pouvoir de la PAROLE
c’est le pouvoir de CHANGER
les choses »
Prendre la parole, c’est exercer le pouvoir
démocratique. Je vous invite à participer
à la tournée de consultation publique que
j’entreprends dans la circonscription.
Venez y dire votre mot ! Léandre Dion
Député de Saint-Hyacinthe
à l’Assemblée nationale
VOS IDÉES...
1
2
...pour une RÉGION dynamique et une ÉCONOMIE prospère
L’État comme levier du développement économique
...pour une AGRICULTURE durable et des MILIEUX RURAUX dynamiques
L’État et le développement agricole
3
4
Thèmes de la consultation
...pour le PROGRÈS SOCIAL, la CULTURE et la SOLIDARITÉ
L’État, expression de la culture et source de solidarité
...pour la SANTÉ, l’ÉDUCATION et l’épanouissement de nos FAMILLES
L’État comme fournisseur de services
informations : 450-771-7143
www.leandredion.qc.ca
www.journalmobiles.com · 3 · octobre 2004
SAINT-DAMASE
29 septembre - 20h
Salle municipale, 223, rue Principale
SAINT-LIBOIRE
14 octobre - 20 h
Salle du Conseil, 21, Place Mauriac
SAINT-SIMON
18 octobre - 20 h
Carrefour des sports, 50, rue des Loisirs
SAINT-DOMINIQUE
1er novembre - 20 h
Pavillon des loisirs, 548, rue Saint-Dominique
SAINT-HYACINTHE
Thème 1
23 septembre - 19 h
Pavillon René-Lafleur (Loisirs Douville)
5065, rue Gouin
Thème 2
12 octobre - 19 h
Centre communautaire Rosalie-Papineau
5225, rue Gérard-Côté
Thème 3
25 octobre - 19 h
Salle des Loisirs Saint-Sacrement, 2480, rue Bourassa
Thème 4
8 novembre - 19 h
Salle communautaire Saint-Thomas-d’Aquin
6775, avenue Prévert
LÂCHE
PA S
A LE X A N D R E
Marcel Blouin
Dans mon rêve, il y avait… il y avait quatre
lignes d’inscrites sur un mur. Devant moi, une
jeune femme entourée de ses amis lisait à voix
haute ce court texte qui n’était pas signé: Je
suis là où je me trouve. Vous me trouverez là
où je suis. Cessons de chercher si l’on se
trouve ailleurs. Nous sommes là au centre et
autour à la fois. Ensuite, j’ai entendu un de ses
amis ajouter: J’sais pas qui a dit ça, mais c’est
bon en christ! Puis, je me suis réveillé, mon fils
regard ait la télé, Alexandre D esp atie
s’apprêtait à plonger de la tour de dix mètres.
Il est peut-être temps de retourner
voir grand-mère
J’ai sous les yeux plusieurs bouquins dont
voici quelques titres: Le Bouddha et le
bouddhisme,
Michel
P ercheron,
La
République, Platon, Les infortunes de la vertu,
Sade, Le ventre des philosophes, Michel
O nfray, La poétique de l’espace, G aston
Bachelard, et j’en passe. Pourquoi je feuillette
ces livres, pourquoi je les lis? Suis-je comme le
personnage dans mon rêve: J’sais pas… mais
c’est bon en christ!? Le bouddhisme, j’avoue,
je n’y connais pas grand chose. Pour le
moment, c’est surtout la couverture du livre
que je trouve b elle. O n y re connaît un
Bouddha, assis et serein, comme il se doit. La
République, fort utile pour les gouvernants, je
suis sûr que monsieur le maire et madame la
ministre dorment ave c c et ouvrage sous
l’oreiller, à moins que… à moins qu’ils ne
préfèrent Le Prince de Machiavel, lecture
chérie d e c eux qui veulent conserver le
pouvoir. En présence de Sade, les vertueux
n’ont qu’à bien se tenir. Michel Onfray, quant à
lui, qui vient au Québec régulièrement, il est
devenu une coqueluche de la philosophie en
Franc e et propose un style d e vie
hédoniste — prendre plaisir à la vie. Pour ce
qui est de La poétique de l’espace, je dois m’y
remettre pour en avoir une idée juste, mais je
n’oublierai jamais un passage où Bachelard
mentionne que les objets bizarres que l’on jette
d ans le fond d’un tiroir, c es objets, qui
semblent sans importanc e, on y tient
énormément, jusqu’à la mort bien souvent.
C urieux, non? C es objets futiles aux yeux de la
plupart ont une grande valeur sentimentale
pour celui ou celle qui les a conservés tout ce
temps. Étrange comportement. On parlera
alors d’attachement à des objets hautement
significatifs pour ceux qui les possèdent. C es
objets (une vieille montre, une roche ramassée
en G aspésie, une agrafeuse brisée, une lettre
d’amour, une médaille de Saint-C hristophe,
une photo d é chiré e, une c arte d’id entité
périmée, etc.), comme autant de déclencheurs
de souvenirs et d’émotions, se trouvent à un
endroit en particulier, rarement au c œ ur de
l’action, rarement dans la pièce centrale d’une
maison. C es objets porteurs de sens, on les
trouve plutôt dans un coffret, dans le fond d’un
tiroir, dans le grenier, dans la cave, dans le
hangar, parfois chez grand-mère…
Lâche pas Alexandre
Aux Jeux olympiques d’Athènes, le C anada,
où vivent environ 30 millions d’habitants, a
remporté douze médailles. Les États-Unis,
ave c une population d e 300 millions
d’habitants, ont décroché une centaine de
médailles. Dix fois plus de population, dix fois
plus de médailles. Soyons sérieux, c’est un
peu normal qu’il en soit ainsi. C e n’est pas
parce que le C anada fait partie du G8 que cela
en fait une des huit puissances mondiales.
Non, non, non. Nous venons plus loin dans le
rang… Le poids d’un pays, ça ne se pèse pas
seulement avec la cote du plus beau grand
pays du monde dont Jean C hrétien était si fier.
Des pays, c’est comme ça, il y en a qui pèsent
plus lourd que d’autres dans la balance, et ce,
malgré p arfois, les tra c es profond es d e
pauvreté. Pensons au Brésil, au Mexique, à
l’Angleterre, à la France, à l’Allemagne, à
l’Italie, à la Russie, à la Turquie, au Japon, à la
C hine, aux Indes, à l’Asie en général. Le
C anada, peu populeux, fait figure d’un grand
p ays propre ave c b e aucoup d’esp a c e.
Nordicité. Mais ce n’est pas pour cela que
nous faisons partie du G8, un groupe sélect.
C e qui explique notre place dans le G8 c’est
plutôt quelque chose du genre: Le Canada,
pour des raisons que tout le monde connaît
mais n’ose dire, joue un grand rôle en
diplomatie internationale. Nous avons une
gueule sympa, semblons honnêtes, sommes
un peu naïfs et, ce que bien des étrangers
savent de nous, c’est que vivent au C anada
des indiens et des polices à cheval portant un
grand chapeau. Du moins, c’est ce qu’ils ont
vu à la télé et sur les cartes postales. Bref, ce
n’est tout de même pas pour ces raisons que
l’on se trouve dans le top 8 du palmarès,
laissant poire auter d errière 200 p ays qui
cognent à la porte. Il se peut tout simplement
que le C anada soit dans le G8 pour y tenir le
rôle du caniche à son maître états-unien, son
voisin immédiat. Possible. Fort possible. En
somme, le C anada ne gagne pas beaucoup de
médailles parce que c’est un petit pays… je
veux dire… un grand pays… en fait, un grand
pays peu populeux… bref, un jeune petit pays
aux grands espaces où il fait froid — ce qui
nous permet de gagner quelques médailles
aux Jeux olympiques d’hiver et là, on dépasse
C uba, je vous le jure… Mais surtout, ne
d emand e z p as aux C ana diens et aux
Québécois, s’il vous plaît, de supplanter la
C hine avec son milliard deux cents millions
d’habitants. Même avec une bonne dose de
«vitamines»… Pour ce qui est de la revanche
des berceaux des Québécois, nous avons
réussi ce coup-là une fois, mais ça demande
du temps… Imaginez un peu, sur le tremplin,
pour un Alexandre Despatie, le C anadien, il y a
40 C hinois et, pour l’Alexandre québécois, il y
en a 170. En effet, pour un Québécois, on
compte 170 C hinois. Alors, moi je dis, bravo
Alexandre, ça tient du miracle ce que tu as
accompli. Du coup, je me moque éperdument
de la couverture médiatique ethnocentrique à
laquelle nous avons droit et qui parle de
perdants quand il s’agit d’une quatrième ou
d’une cinquième place au monde. Au monde!
En connaissez-vous beaucoup des gens qui
se classent quatrième ou cinquième au monde
dans leur domaine d’activités?
La C hine, fort probablement, deviendra la
prochaine puissance mondiale. Quand? Si la
plupart d’entre nous connaissons très peu la
nature profonde de cette nouvelle puissance
— mis à part que les biens manufacturés qui
nous entourent sont désormais produits làbas… —, pour nos enfants, il en sera sans
doute autrement. Vous rappelez-vous que
nous achetions des petits chinois et que nous
les faisions avancer sur une ficelle dans le but
d e… d ans le but d e les convertir au
catholicisme, entre autres. En cinquante ans,
ils ont fait un bout de chemin nos petits chinois
sur la ficelle… et il semble bien que les
prochains Jeux olympiques, qui se tiendront à
Pékin, marqueront le début d’une nouvelle ère.
Les empires ne sont pas éternels. Et l’empire
états-unien actuel laissera la place à l’empire
suivant. Ainsi parle l’histoire.
Nicolas Bouvier
D ernièrement, d ans un maga zine — p as
exactement marxiste —, Le Figaro, je suis
tombé sur un article qui parlait de Nicolas
B ouvier (1928-1998) le voyageur-é crivain,
l’auteur du livre culte l’Usage du monde, publié
en 1963. Ayant lu et apprécié déjà de ses
ouvrages, j’ai jeté un coup d’œil sur ce que l’on
y ra contait à propos d e c e voyageur,
philosophe de terrain et écrivain. J’y découvre
que, dans une entrevue accordée en 1992, il
raconte pourquoi il s’était dirigé vers l’Est, vers
Belgrade, Istanbul, Ankara, Tabriz, Téhéran,
Ispahan, Kaboul, etc., jusqu’à Yokohama, au
Japon, en passant par l’Inde: S’il y a eu cet axe
vers l’Est, c’est que j’avais le sentiment d’une
destinée historique, l’impression que l’Asie
était la mère de l’Europe, une mère humiliée
par les massacres et les guerres coloniales.
Pour moi, il y avait la grand-mère, qui était
l’Asie, la mère, l’Europe, et la fille, l’Amérique.
Je trouvais plus naturel d’aller d’abord chez
les vieux. Et ce n’est qu’il y a quelques années
que je suis parti vers l’ouest et que j’ai
découvert l’Irlande, l’Écosse, les États-Unis.
D ans le vraisembla ble p assage du
flambeau, de l’Amérique à l’Asie, c’est un peu
comme si le monde retournait chez grandmère: l’Amérique étant la fille, l’Europe la mère
et l’Orient la grand-mère. Il est bon, je crois,
d’en prendre note et de s’y intéresser. Et qui
sait, peut-être se cachent là chez grand-mère
des choses «inutiles» dans le fond des tiroirs,
des choses qui réveilleront en nous des
souvenirs enfouis qui nous permettront de
répondre à la question: qu’en est-il de nos
rêves d’enfance, de l’enfance de l’humanité
toute entière?
Soi e dans la v oi x
Mélanie Petit
Hélène Dion
Sa voix jazz et enveloppe. À l’écouter, on se
croirait à la croisé e d e la c and eur
méditerranéenne et de la vigueur nordique.
Avec son premier album, Papier de soie,
Mélanie Petit nous propose la diversité. Ç a
jazz, ça swing, ça flirt avec la bossa et le tango.
Tous ces styles, c’est un peu une photo de
moi. C ’est à Saint-Hyacinthe qu’elle fera le
lancement de Papier de soie le 21 octobre
prochain, à la salle Expression.
Toute jeune, son parcours ne prédisait pas
une carrière dans le domaine de la chanson.
Je ne suis pas d’une famille de musiciens,
mais mes parents adoraient la musique… il y
en avait toujours dans la maison. Et, quand on
lui demandait ce qu’elle aimerait faire plus tard,
ce n’était pas le métier de chanteuse qu’elle
convoitait. Ça été vers la fin de mon primaire…
avec une amie, je prenais des cours de chant.
Lorsque mes parents m’ont entendue, lors
d’un spectacle, ils ont pris la décision de
m’aider à poursuivre mes cours. Puis les
spectacles ont déboulés. À l’adolescence,
j’étais dans un «band» rock avec les copains.
Ensuite, mon style s’est précisé, passant par le
pop, le rock, le style «chansonnier», pour
tranquillement m’en aller vers le jazz.
C e p enchant pour le ja z z se fit
naturellement, lors de son expérience au
F estival de la C hanson de Granby, en 2000.
J’avais des chansons à choisir et deux sur trois
étaient à saveur jazz. C’est dans ces pièces
que je trouvais ma performance au meilleur
d’elle-même. Alors, même si j’avais une
dizaine de chansons d’écrites, j’ai fait table
rase pour recommencer les compositions.
Bachelière en Enseignement du français,
elle fut très tôt en contact avec les auteurs de
renom. Ça m’a guidée et ça a élargi mes
horizons en ce qui a trait à l’écriture. Véritable
amoureuse de la langue française, Mélanie
Petit s’applique à rechercher l’originalité et le
style. La table de cuisine se couvre alors de
dictionnaires de toutes sortes et le travail
commence. Sa passion pour le français, et ses
subtilités, est évidente à l’écoute de ses
chansons… j’aime écrire des textes à double
sens, à personnifications diverses… et j’aime
emprunter les médiums des arts plastiques et
travailler avec la matière comme pour «Papier
de soie» et «Encre de Chine».
Le jazz ouvre sur la sensualité et, souvent,
le thème de l’amour est présent. L’auteure veut
cependant traiter ce sujet différemment. Elle en
www.journalmobiles.com · 4 · octobre 2004
parle sous l’œil d’une guitare ou d’un papier de
soie… Pour la pièce «Le libraire», mon chum
m’a lancé un défi; celui d’écrire une chanson
en partant du mot patère. J’ai commencé par
écrire une pièce sur la jalousie, mais c’est
devenu la jalousie d’une fenêtre. À travers elle,
un libraire un peu paranoïaque a peur d’une
ombre qu’il distingue. Une crise cardiaque
l’emportera, finalement. On découvrira que
cette ombre, d’un corps squelettique, n’était
en fait qu’une patère! Et pour Bernard et
Joséphine? C’est l’histoire de quelqu’un qui
se cherche… mais je vous laisse découvrir le
«punch»…
Mélanie Petit lancera son premier album
Papier de soie à la salle Expression le 21
octobre prochain, pour un 5 à 7.
M a petite ville,
mobile d’appartenance
Chantal Gagnon
Ma petite ville, mobile d’appartenance
En spirale
Ma vie
Un tour passé
Revient ici
Dans ma petite ville
Pour y installer
Un nouvel atelier
Un espace de création
Pour mille intentions.
Vingt ans passés
J’ai inauguré
Derrière le marché
Ma première boutique
Le jour du printemps 1984.
À vingt ans
Je voyais grand
Je voyais loin.
Designer et créatrice
Me semblait-il
Que pour le moins,
Pour être quelqu’une,
Je devais parcourir
Les capitales
Décrocher la lune
Travailler à l’international.
À moi, le monde!
J’ai migré vers Montréal
Transportant mes pénates
D’un loft à l’autre
Devançant la mouvance
Des quartiers branchés.
Et puis la lune
Je suis allée la chercher
Ailleurs, là-bas, partout
À Paris surtout.
La contempler d’ici
C ’était ignorer des savoirs
Des techniques, des regards,
Des esthétiques rebelles
Des éthiques nouvelles.
Après avoir créé mes premières collections
J’ai fondé une agence conseil pour l’industrie
Spécialisée dans la création et la prospective.
Pour la recherche de tendances,
Je me suis affiliée à Promostyl,
Le plus important bureau de style au monde.
De toutes les liaisons itinérantes
New-York, Paris et autres aéroports
Les distances Saint-Hyacinthe-Montréal
Parcourues matins et soirs
Furent les plus éreintantes.
C ar je suis restée ici
Longtemps
Pour habiter
Pour mes amours
Pour mes racines
Et une foule de petites choses.
Mes glaïeuls du mois d’août
Mon cher vieux marché
Mes bonnes écoles
Ma rivière, la nuit
Les reflets ondoyants des lampadaires
Dans ses eaux tranquilles
Et ses cascades à renaître
C omme tous mes souvenirs
Évanouis dans les rues et les recoins
De mon histoire.
Je suis déménagée
Avec la maisonnée
Il y a tout juste un an
Mais je conserve avec cet atelier
Un jardin secret
Sur les vieux toits
De ma petite ville.
Mes toits de Paris
Désormais seront ici.
C ar c’est ici
Dans mon coin de pays
Que je respire le plus simplement
Que je m’inspire du réel
Du quotidien avec les miens.
L’ailleurs me nourrit
C omme le vent
F ait balancer, tête heureuse,
La cime des arbres.
Il me ramène ici
Où coule la sève
De mon arbre de vie
Enraciné dans ce terreau natal.
C ar c’est ici
Que j’aime créer.
Ne sommes-nous pas nos appartenances,
Nos affinités, nos pensées, nos errances?
L’impulsion nous détache de nos sols.
Nos élans nous profilent des identités neuves.
Nos chemins sont autant de voyages
Pour rêver d’autres lieux d’être
Et nous ramener à soi.
Maskoutaine d’âme et de coeur,
Je souhaite que Saint-Hyacinthe la jolie,
Soit aussi, encore et toujours
Une belle intelligente
Créative et contemporaine
Avec sa belle galerie blanche
Et son escalier imaginaire
Avec la venue de son C entre des arts.
Qu’elle se révèle et devienne
Un petit centre grouillant
De jeunesse et d’artistes,
D’idées et de manifestations,
De bistrots, de cafés littéraires,
De petites boutiques singulières,
De foules joyeuses et animées,
Rassemblées sous les auvents de la création
Sur les terrasses, sur les promenades.
Un port d’attache
Où jeter l’ancre
D’une nouvelle esthétique
Où l’art et la beauté couleront de source
Le quai des espoirs
Où jeter l’encre
De nos mobiles
De vivre
D’œ uvre
D’inventer
De transmettre
De témoigner
Bravo à Mobiles!
Chantal Gagnon
Designer de mode, conceptrice et artiste
multidisciplinaire, Chantal Gagnon possède
une expertise dans le repérage de tendances
et l’étude des mouvements sociologiques de
la mode, du design et de la créativité. Elle
signera pour Mobiles une future chronique
nommée Identité et Société.
www.journalmobiles.com · 5 · octobre 2004
octobre04
Samedi 23 octobre
Présenté par
SUBLIM-Festival Le court en bref, présentation de
films, volets Fiction, Documentaire et
Expérimentation, événement de clôture : expérimentation
électrosonore avec Alexandre Forest, dès 16h, Centre
d’exposition Expression.
calendrier d’événements
Arts visuels
Diane Landry Les sédentaires clandestins, jusqu’au 17
octobre, Centre d’exposition Expression.
L’Art pour tous-Tous pour l’art : le paysage réinventé,
du 7 au 17 octobre, Musée d’art de Mont-Saint-Hilaire.
Michel Varin-Rétrospective 1973 à 2003 et Ghislaine
Verville-Au cœur de l’objet, du 24 octobre au 28
novembre, Musée d’art de Mont-Saint-Hilaire.
Exposition des œuvres d’Alice Campbell Chagnon,
jusqu’au 2 octobre, Bureau de tourisme et des congrès de
Saint-Hyacinthe.
Exposition des œuvres de Marie-Claude Vallée et
Jean-Marie Schynkel, du 4 au 30 octobre, Bureau de
tourisme et des congrès de Saint-Hyacinthe.
Exposition des œuvres de Marie-Eve Comtois, à partir
du 2 octobre, 5à7 le 2 octobre, Bar le Boudoir.
Exposition des photographies de Daniel Messier,
jusqu’au 4 octobre, Café acoustique Le Zaricot.
Exposition-installation TV Diner, de Stephan Bernier,
jusqu’au 24 octobre, Centre d’exposition Expression.
Borduas, d’une porte à l’autre, jusqu’au 11 octobre,
Maison Paul-Émile Borduas.
Aubette à cancans, jusqu’au 24 octobre, arrêt d’autobus
rues Principale/Saint-Antoine, Granby.
Événement de 3e Impérial Centre d’essai en arts visuels.
Variétés
Les Inujait-Femmes boréales, jusqu’au 3 octobre,
Maison des Cultures amérindiennes.
Exposition de photos 20 et 50 ans d'histoire à
raconter, du 1er au 22 octobre, Bibliothèque Ste-Rosalie.
Vendredi 1er octobre
Musique
Christian Demers, infos : (450) 774-8011, Le Pub St-Antoine.
Événement Mobiles, Spectacle Oztara, dès 20h, entrée
gratuite, Café acoustique Le Zaricot.
Klaktonclown - Musique du monde made in Nantes,
dès 20 h 30, coût : 30$ (tx.incl), Arts Station.
madame Guylaine Ferland, Infos : Médiathèque
maskoutaine.
Mercredi 6 octobre
Musique
Les Frères Michot (musique cajun), dès 21h,
contribution volontaire, Café acoustique Le Zaricot.
Variétés
Club d’échecs, dès 19h, le Bilboquet.
Vendredi 8 octobre
Musique
Marco Bouchard, L’homme orchestre, infos :
(450) 774-8011, Le Pub St-Antoine.
Soirée Dj C.K. + Dj Bouv, dès 21h, Méphisto Lounge.
Variétés
Bachelor (comédie-Théâtre), dès 20h, coût :34$,
Auditorium de l’I.T.A.
Excursions planétaires, présentation visuelle et
exposition de photos, commentée par Guillaume Otis,
dès 20h30, coût : 8$ (tx.incl), Arts Station.
Soirée Dj C.K. + Dj Bouv, dès 21h, Méphisto Lounge.
Parenteau Jazz Band (musique jazz), dès 21h, entrée
10$, Café acoustique Le Zaricot.
Drop D, pour infos : (450) 464-0752, Bistro Laurier.
Improvisation
Musique
Marco Bouchard, L’homme orchestre, infos :
(450) 774-8011, Le Pub St-Antoine.
Plume Latraverse, dès 20h, coût :34$, Auditorium
de l’I.T.A.
Variétés
Auf Wiedersehen (création théâtrale), dès 20h30, coût :
25$ (tx.incl.), Arts Station.
Brunch plein air avec Chinook Aventure au sommet
du Mont-Saint-Hilaire, dès 10h, coût: 15$/non-membre
10$/membre, réservations avant le 12 octobre, rendez-vous
au stationnement du Centre de la nature
Variétés
Le rendez-vous des papilles. Kiosques, animation,
dégustations et démonstration culinaires, de 10h à
17h, pour infos : (450) 774-8602, au Marché-Centre de
Saint-Hyacinthe.
SPÉCIAL ACTION DE GRÂCE SPÉCIAL RÉCOLTE$
les 9, 10 & 11 octobre, dès midi.
Place au décompte des 40 albums qui ont connu le plus
de succès... le plus de ventes en Amérique du Nord!
LAIT-100% Crème , dès 20h, entrée 3$, Salle Gadbois du
Centre culturel de Saint-Hyacinthe.
Dimanche 24 octobre
Improvisation
Improvisation
LAIT, dès 20h, entrée 3$, Salle Gadbois du Centre culturel
de Saint-Hyacinthe.
Musique
Auf Wiedersehen (création théâtrale), dès 20h30, coût :
25$ (tx.incl.), Arts Station.
Dimanche 17 octobre
Pour célébrer les 50 ans du Rock and roll, boom fm
106.5 diffuse en rafale le décompte des 100
incontournables du rock and roll!
Improvisation
Les Enfants du Feu, dès 20h, entrée 2$, Café acoustique
Le Zaricot.
Variétés
Dimanche 3 octobre
Variétés
DIMANCHE JAUNE, Victor vous invite à savourer une
bière maison avec Aznavour,Brassens,Piaf, Sinatra et
autres..., dès 19h00, Le Bilboquet.
Club d’échecs, de 12h30 à 17h00, Loblaws (2e étage).
Lundi 4 octobre
Cinéma
Le rendez-vous des papilles. Kiosques, animation,
dégustations et démonstration culinaires, de 10h à
17h, pour infos : (450) 774-8602, au Marché-Centre de
Saint-Hyacinthe.
DIMANCHE JAUNE, Victor vous invite à savourer une
bière maison avec Aznavour,Brassens,Piaf, Sinatra et
autres..., dès 19h00, Le Bilboquet.
Club d’échecs, de 12h30 à 17h00, Loblaws (2e étage).
Mercredi 13 octobre
Club d’échecs, dès 19h, le Bilboquet.
Humour
Mardi 5 octobre
Humour au Parvis, 14$/spectacle, 35$/souper-spectacle,
pour informations :774.0007, Le Parvis.
Variétés
Variétés
Lundi 18 octobre
Christian Demers, infos : (450) 774-8011, Le Pub St-Antoine.
Variétés
Party d’Halloween, prix de présence,infos : (450) 7716900, Le Bilboquet.
Randonnée contée, Six contes en plein air, dès 18h30,
15$ adultes et 10$ enfants, réservations: (450)467-1755,
Centre de la nature.
Conférence-horticulture, Jardin de grand-mère, par
Rock Giguère, dès 19h30, cartes de membres :
15$/personne 22$/couple, Auditorium de l’I.T.A.
Festival du roman historique, rencontres avec des
auteurs et des faits marquants de l’histoire, du 18 au
24 octobre, entrée gratuite, Infos : Médiathèque maskoutaine.
Jeudi 21 octobre
Musique
Easy Rider, infos : (450) 774-2383, Café acoustique Le
Zaricot.
Lancement de l'album Papier de soie de Mélanie
Petit, lors d’un 5 à 7, Centre d'exposition Expression.
Humour
Humour au Parvis, 14$/spectacle, 35$/souper-spectacle,
pour informations :774.0007, Le Parvis.
Musique
Variétés
Samedi 30 octobre
Improvisation
LAIT- Spécial Halloween, dès 20h, entrée 3$, Salle
Gadbois du Centre culturel de Saint-Hyacinthe.
Musique
Dawn Tyler Watson (musique blues), dès 21h, entrée
15$, Café acoustique Le Zaricot.
Variétés
Party d’Halloween avec KARMA, infos : (450) 774-8011,
Le Pub St-Antoine.
Dimanche 31 octobre
Variétés
DIMANCHE JAUNE, Victor vous invite à savourer une
bière maison avec Aznavour,Brassens,Piaf, Sinatra et
autres..., dès 19h00, Le Bilboquet.
Club d’échecs, de 12h30 à 17h00, Loblaws (2e étage).
Vendredi 22 octobre
Cinéma
SUBLIM-Festival Le court en bref, présentation de
films, volets Animation et Collectifs, dès 20h, Café
acoustique Le Zaricot.
Humour au Parvis, 14$/spectacle, 35$/souper-spectacle,
pour informations :774.0007, Le Parvis.
Chloé Sainte-Marie, dès 20h, coût : 30$, Auditorium
de l’I.T.A.
KINO, dès 20h, Méphisto Lounge.
Mercredi 27 octobre
Vendredi 29 octobre
Musique
Vendredi 15 octobre
Auf Wiedersehen (création théâtrale), dès 15h,
coût : 25$ (tx.incl.), Arts Station.
DIMANCHE JAUNE, Victor vous invite à savourer une
bière maison avec Aznavour,Brassens,Piaf, Sinatra et
autres..., dès 19h00, Le Bilboquet.
Club d’échecs, de 12h30 à 17h00, Loblaws (2e étage).
Auf Wiedersehen (création théâtrale), dès 15h,
coût : 25$ (tx.incl.), Arts Station.
DIMANCHE JAUNE, Victor vous invite à savourer une
bière maison avec Aznavour,Brassens,Piaf, Sinatra et
autres..., dès 19h00, Le Bilboquet.
Club d’échecs, de 12h30 à 17h00, Loblaws (2e étage).
Humour
Variétés
Variétés
Club d’échecs, dès 19h, le Bilboquet.
Club d’échecs, dès 19h, le Bilboquet.
Littérature-Louis-Edmond Hamelin-homme en
«hivernie», linguiste de l’hiver, géographe, défenseur
des droits des autochtones, Cercle littéraire FrançoiseLoranger.
Dimanche 10 octobre
Les Enfants du Feu, dès 20h, entrée 2$, Café acoustique
Le Zaricot.
Variétés
Variétés
les 2 & 3 octobre, dès midi.
Variétés
François Léveillée, dès 20h, coût : 34$, Auditorium de
l’I.T.A.
Mercredi 20 octobre
TOP 100 DU ROCK AND ROLL!
Bottleneck (musique blues acoustique), dès 21h,
entrée 10$, Café acoustique Le Zaricot.
Concert Bénéfice pour l’Académie Musicale de
St-Marc, Haïti, 25 musiciens sur scène! (Eval Manigat,
Rara Mizik, Joaquin Diaz et plusieurs autres...), dès 20h30,
20$ / 25$ à la porte, pour infos : (514) 274-9339, Kola Note
(Montréal).
Time’s Too Short, pour infos : (450) 464-0752, Bistro
Laurier.
Humour
Variétés
LAIT-Blanc vs. Vert, dès 20h, entrée 3$, Salle Gadbois du
Centre culturel de Saint-Hyacinthe.
Musique
Auf Wiedersehen (création théâtrale), dès 20h30, coût :
25$ (tx.incl.), Arts Station.
Musique
Improvisation
LAIT- Berlingot, dès 20h, entrée 3$, Salle Gadbois du
Centre culturel de Saint-Hyacinthe.
Samedi 16 octobre
Swift Years (musique Folk), dès 21h, entrée 10$, Café
acoustique Le Zaricot.
Soirée Dj C.K. + Dj Bouv, dès 21h, Méphisto Lounge.
Samedi 2 octobre
Musique
Improvisation
Samedi 9 octobre
Run Chicko Run & Rant Music, groupes de la
Colombie Britannique, dès 21h, Méphisto Lounge.
Guy Blier et Réal Plante (musique Folk), dès 21h00,
entrée 5$, Café acoustique Le Zaricot.
Kaliroots, pour infos : (450) 464-0752, Bistro Laurier.
Cinéma
Variétés
Auf Wiedersehen (création théâtrale), dès 20h30, coût :
25$ (tx.incl.), Arts Station.
Conférence Bien manger pour mieux vieillir, avec
www.journalmobiles.com · 6 · octobre 2004
À surveiller
À compter de fin octobre
Toutes les semaines au Bilboquet
Le Bilboquet vous présente des
soirées de contes.
www.lebilboquet.qc.ca
Halloween
Vendredi le 29 octobre
Party D’halloween
Prix de présence
Informations
Arts Station
1087, Boul. Laurier, Mont-Saint-Hilaire
450.536.3077
www.artstation.ca
Auditorium de l’I.T.A.
3230, rue Sicotte, Saint-Hyacinthe
Billetterie Admission SDS 450.778.3388
Bibliothèque Sainte-Rosalie
13955, av. Morissette, Saint-Hyacinthe
450.799.4132
www.biblios.saint-hyacinthe.qc.ca
Bibliothèque T.-A.-Saint-Germain
2720, rue Dessaulles, Saint-Hyacinthe
450.773.1830
www.biblios.saint-hyacinthe.qc.ca
Le Bilboquet
1850, des Cascades, Saint-Hyacinthe
450.771.6900
Bistro Laurier
940, boul. Laurier, Beloeil
450.464.0752
Bar le Boudoir
850, Mont-Royal Est, Montréal
À deux pas du métro Mont-Royal
Le Bouffon Resto-Pub
485, Ste-Anne, Saint-Hyacinthe
450.778.9915
Bureau de tourisme et des congrès de Saint-Hyacinthe
2090, rue Cherrier, Saint-Hyacinthe
450.774.7276 ou 1.800.849.7276
Café acoustique Le Zaricot
1450, des Cascades, Saint-Hyacinthe
450.774.2383
www.lezaricot.com
Centre culturel de Saint-Hyacinthe, salle Gadbois
800, rue Turcot, Saint-Hyacinthe
Centre de la nature
450.467.1755
www.centrenature.qc.ca
Cercle littéraire Françoise-Loranger
450.446.8722
Chinook Aventure
1.888.599.0999
Club d’échecs
450.796.3845
http://public.ntic.qc.ca/echecssthia
[email protected]
Expression Centre d’exposition
495, Av. St-Simon, Saint-Hyacinthe
2e étage du Marché Centre
450.773.4209
www.expression.qc.ca
Kola Note
5240, av. du Parc, Montréal
514.274.9339
www.kolanote.com
Maison des cultures amérindiennes
450.464.2500
www.maisonamerindienne.com
Marché-Centre
1555, rue des Cascades, Saint-Hyacinthe
450.774.8602
Maison Paul-Émile Borduas
621, chemin des Patriotes Nord, Mont-Saint-Hilaire
450.536.3033
Méphisto Lounge
530, av. Mondor, Saint-Hyacinthe
450.774.0169
www.kinosthyacinthe.com
Musée d’art de Mont-Saint-Hilaire
150, rue du Centre-Civique, Mont-Saint-Hilaire
450.536.3033
Le Parvis
1295, Girouard ouest, Saint-Hyacinthe
450.774.0007
Le Pub St-Antoine
1497, rue St-Antoine, Saint-Hyacinthe
450.774.8011
3e Impérial Centre d’essai en arts visuels
164, Cowie, Granby
450.372.7261
www.3e-imperial.org
AUF WIEDERSEHEN
L a g u e rr e , l a h a i n e , l’ a m o u r, l e d o u t e e t l a r é c o n cili a ti o n
Les Pattes G auches, Théâtre de création, une jeune compagnie de théâtre de la région vous convie au théâtre pour vous faire découvrir leur
nouvelle création AUF WIEDERSEHEN un texte de Josiane Arsenault Dubé et Kees Vanderheyden (inspiré du roman La Guerre dans ma cour) dans
une mise en scène de Martin Saint-G elais, avec Kees Vanderheyden, Marie-Laurence Moreau et Patrick Lauzon.
AUF WIEDERSEHEN c’est l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale vue à travers les yeux d’un enfant de 11 ans qui, malgré l’horreur, n’a rien
perdu de son émerveillement. Venez découvrir la fusion de deux univers: celui véridique du conteur et auteur bien connu de la région, Kees
Vanderheyden, auquel s’ajoute l’histoire fictive de son amie Traüdi, jeune Berlinoise venue rejoindre la famille de ce dernier à la fin de la guerre alors
que Berlin n’est plus que ruine et désolation. Plus que l’occupation allemande, cette création traite avant tout de la place occupée par le doute.
C elui qui prend naissance, qui vit et qui conduit à la beauté de la réconciliation. Doute, présent à toutes les époques, alors qu’on tente de nous
gaver de certitudes afin de nous faire oublier que des erreurs immenses sont commises.
Kees Vanderheyden, auteur renommé bien connu du public de la région tant par les témoignages qu'il a livrés sur son enfance que par ses
nombreuses implications au sein des organismes culturels de la région tels Arts Station, le C ercle littéraire, etc.
Josiane Arsenault Dubé, après une formation de comédienne (O ption théâtre au C égep de Saint-Hyacinthe, promotion 97), s'est plutôt dirigée
vers l'écriture et la mise en scène. Depuis six ans, elle signe les créations de La P'tite troupe de l'Arrière Scène, en plus d'avoir écrit deux textes
portés à la scène, soit une lecture publique en 2000 : Si l'on gardait depuis des temps, des temps... et une création en 2002: Je n'avais pas regardé
la couleur de l'eau.
AUF WIEDERSEHEN sera présentée à Arts Station au 1187, boulevard-Laurier à Mont-Hilaire les vendredis et samedis 15, 16 et 22, 23 octobre
à 20h00 et les dimanches 17 et 24 octobre à 15h00. Pour réservation: (450) 536-3077
Source: Josiane Arsenault Dubé (450) 446-7977
IMPRO
LES ENFANTS DU FEU
DIMANCHE LE 10 ET 24 OCTOBRE
À PARTIR DE 20H00
ENTRÉE : 2$
1450, des Cascades
Saint-Hyacinthe
Envoyez vos informations à :
[email protected]
www.journalmobiles.com · 7 · ocotbre 2004
SUBLIM, arts et technologies numériques présente le festival
Karoline Georges
Le court en bref / panorama sur le court–métrage québécois
est un art en soi, et possède son langage
propre. SU BLIM souhaite présenter du cinéma
indépendant de qualité à un large public.»
© Stephan B ernier, 2004
Le court en bref
Dans la foulée du renouveau culturel du
centre–ville de Saint–Hyacinthe, SU BLIM, arts
et te chnologies numériques, installait
récemment ses bureaux directement au c œ ur
de la ville, à proximité du centre d’exposition
EXPRESSIO N. À l’ère du numérique, où tout
semble
converger
p ar
les
circuits
informatiques, S U B LIM arrive à point.
Rencontre avec le directeur du centre, l’artiste
Stephan Bernier.
SUBLIM, arts et technologies
numériques
L’objectif principal du centre S U BLIM est
d’offrir un service de main d’œ uvre spécialisée,
ainsi qu’un service de location d’espaces et
d’é quip ement. «Le premier mand at d e
S U B LIM est d’encourager les cré ateurs
contemporains qui explorent le numérique»,
explique Stephan Bernier. «SU BLIM travaille
depuis quelques mois déjà à de multiples
projets d e cré ation vid éogra phique et
d’exploration sonore». Le centre s’intéresse
également à la re cherche ainsi qu’à la
diffusion. En septembre, SU BLIM a présenté
un corpus d’œ uvres du cinéaste Robert Morin
au café acoustique Le Zaricot.«Robert Morin
est selon moi le réalisateur québécois qui a
travaillé le plus sur l’id entité et sur les
sp é cificités du mé dium vid éo. Il travaille
essentiellement dans la zone grise entre la
réalité et la fiction», poursuit Stephan Bernier.
Au
mois
d’octobre,
S U B LIM
lanc e
officiellement ses activités par la présentation
d’un festival offrant un p anorama du
court–métrage au Québec.«Le court–métrage
OZTARA L U C A
E NTREVU E
AVE C
Les 22 et 23 octobre prochains, les amateurs
de cinéma sont invités à la première édition du
festival Le court en bref. «Nous présenterons
un éventail des pratiques vidéographiques
actuelles au Québec. La programmation sera
déclinée en 5 volets.»
L’ouverture du festival aura lieu le 22
octobre à 20 heures au café acoustique le
Zaricot. «C e jour–là, le ludique est à l’honneur,
avec la présentation des volets Animation et
Collectifs. On pourra découvrir le travail de
plusieurs cinéastes de la relève, notamment
celui de Dominic Étienne Simard et de Patrick
Bouchard, récipiendaire d’un Jutras.» C e sera
également l’occasion de se familiariser avec
quelques colle ctifs d e cré ation. «D e puis
quelques années, plusieurs artistes s’unissent,
poussés par l’urgence de concrétiser des
projets de films novateurs. Nous avons choisi
de présenter le travail de John et Punch, du
groupe Kino, de Phylactère C ola et des 3reg.»
Le 23 octobre, S U B LIM nous donne
rend e z–vous à 16 heures au c entre
d’exposition
EXPR E S SIO N
pour
la
présentation
d es
volets
Fiction
et
Documentaire. «On y découvrira un éventail
très varié, des films parfois troublants, parfois
touchants et d’autres fois très drôles.» S’ensuivra un buffet autour duquel un dialogue
pourra s’établir entre cinéastes et cinéphiles.
Ensuite,
pla c e
au
d ernier
volet
Expérimentation. Plusieurs court–métrages du
colle ctif Double Négative d e l’Université
C oncordia seront projetés.« C es étudiants
questionnent et expérimentent les spécificités
du mé dium vid éo et les nouvelles
technologies.» En clôture du festival, SU BLIM
re çoit Alexandre F orest pour une soiré e
d’expérimentation électrosonore.
Aussi, du 11 septembre au 24 octobre,
SU BLIM investit la petite salle d’EXPRESSIO N
ave c une oeuvre d e Ste phan B ernier.
«Mon installation, TV Diner, présente la
théâtralité de l’horreur véhiculée par les médias
de masse.»
Karoline Georges a publié trois livres et
participe régulièrement à différents
événements artistiques.
C’est un extrême mais... on est quand même sur cette voie! Nous sommes dans un café et il pointe du
doigt les napperons de papier sur la table. On passe ça pour que ça ait l’air plus beau et c’est jeté
chaque fois! On est pas des bons locataires de la terre.
Hélène Dion
Et toi citoyen, tu tiens le destin dans tes mains (Como extrano). Tu crois que chacun de nous a le
pouvoir de changer le cours des choses?
Oui! Juste par les choix sur notre consommation! Je suis pour le boycott. En effet, quand il ajoute Il faut
boycotter les grands truands responsables des guerres. Si t’es pas d’accord avec quelque chose…
encourage-le pas!! Va pas au McDo, écoute pas CkOI, achète pas chez Esso, ni chez Wallmarde! C’est
nous qui les nourrissons. Il faut arrêter de se sentir étrangers aux problèmes, alors qu’on est au cœur de
ça et qu’on a le pouvoir de changer les choses. Le boycott, ce n’est pas la seule solution, mais c’est l’une
parmi d’autres. Du monde comme vous, à Mobiles, qui faites une belle propagande… eh bien vous incitez
les gens à bien consommer, au sens large. Je suis pour la consommation responsable. L’auto et les
vêtements que tu achètes, la nourriture que tu manges… Tous ces gestes importent. C’est nous qui
faisons fonctionner le système. On se dit, ça change rien; on se pose pas trop de questions… mais si tout
le monde se dit ça, on ira pas loin. Ça suffit! On tient le destin entre nos mains.
Dans Le gala des cons, tu ne passes pas par quatre chemins. Tu avais envie de la crier cette
chanson-là?
J’appuie sur Play. Trois petites filles, Namaste, Bambou et Jaya Le Bourdois, présentent le disque
d’Oztara avec le sourire dans la voix! Les portes molles d’une immense tente semblent s’ouvrir sur les
cracheurs de feu, les jongleurs, les clowns, les acrobates. On l’imagine. Dès le premier roulement de
tambours, on le sait, on le sent… Oztara décrochera la lune pour nous le temps d’un disque.
Ils sont quatre. Marie-C. manie le rythme; Gabriel, la contrebasse. Claudanie; c’est la voix, colorée
gitane, qui fait frémir. Et il y a Luca, atteint d’une belle folie. Il nous fait vivre le bonheur par ses chansons.
Il nous fait prendre conscience, d’une satire à l’autre…
Luca… Dans Les fous, tu dis de Sourire la vie comme une grande comédie et tu invites les fous à
se lever. Debout les fous! Est-ce que, pour toi, la folie est une issue au monde chaotique dans
lequel on vit?
Oui! En fait, la musique est un médium d’information, de propagande. Il faut dénoncer ce qui se passe.
Par exemple, à la Star Épidémie, ils se font manipulés. Son message est clair: Moi c’est Nancy, la
beauté à tout prix. Mon gérant gère à sa manière pour ma carrière. Je me laisse faire. Il sait c’qu’y
est bon pour ma grande ascensation!!! J’aime bien dénoncer sur un ton rigolo; pas d’agressivité. Si je
lançais ça avec de la haine, ça passerait moins bien de toute façon. J’aime mieux faire rire jaune.
Inspiré par les grands peuples gitans (La route est belle)… tu peux m’en dire quelques mots?
J’ai vécu un temps en Espagne et j’ai «jammé» avec des gitans. J’en suis revenu plein
d’inspiration et c’est là que j’ai travaillé l’album «Ensorsoleil». J’ai composé «aventurero» dans
un château abandonné, pas d’électricité…Ça raconte un peu mon voyage en Espagne et la vie
des voyageurs, des aventuriers.
Tu joueras au Zaricot, le premier octobre, à l’occasion du lancement de Mobiles. Le Zaricot pour
toi…
Eh bien, je propose plutôt d’assumer notre folie… le monde s’en porterait mieux! C’est peut-être l’un des
remèdes effectivement. On a tous une folie quelconque mais on est très cadrés. Et, avec tout ce qui se
passe, il y a de quoi devenir fou! Comme je le dis dans la chanson «Y’a plus d’espace pour bouger. Y’a
d’quoi devenir fou; de bâtir son igloo; de plus jamais vouloir sortir de son trou.»
Tu sais, des fois c’est difficile à cause des conditions; t’es pas trop reçu. Alors quand t’arrives au Zaricot,
c’est différent. C’est un échange. Ils encouragent la relève artistique et on apprécie de jouer dans ce genre
d’endroit. C’est avec des gens comme ça qu’on a le goût de travailler. Il y a même une amitié qui s’installe.
Tu veux Que le soleil reste bénévole (Les fous)?
Un projet pour Oztara?
Ça, c’est comme un extrême dans l’extrémisme actuel. Je me dis «coudonc, on vas-tu privatiser le soleil
avec ça?» On exploite nos ressources jusqu’à épuisement puis on passe à autre chose. C’est
complètement débile! Après ça, on va nous demander de payer des taxes pour droits d’ensoleillement?
Faire de la musique pour les enfants dans les hôpitaux, dans les écoles. J’ai vécu l’expérience des hôpitaux
étant enfant. C’est monotone et ça sent la maladie. Ils ont besoin de sourire parce que ça commence raide
une vie… la maladie. Les enfants sur le disque, c’est le début de ce projet avec les enfants…
www.journalmobiles.com · 8 · octobre 2004
La rentrée au cégep, c’est du sport!
Anne-Marie Aubin
J’ai connu plusieurs rentrées dans ma carrière
mais cette année, ce fut des plus comiques,
laissez-moi vous raconter.
Lundi matin, le cégep de Saint-Hyacinthe
arbore les couleurs des jeux du Québec de
l’entrée principale au carrefour. Bleu, blanc,
rouge, ballons, banderoles en plastique,
fanions… on a mis le paquet, on ne voit que
cela. Le message de la rentrée est clair: les jeux
auront lieu ici dans notre ville en mars 2005.
Je vous rappelle que nous sommes le 23
août et toute cette décoration me semble un
peu hâtive. C e qui me fait le plus souffrir c'est
de voir les oeuvres du centre Expression
installées au carrefour, SU B MERG ÉES par les
fanions et les banderoles. En moi-même, je
me dis: pourvu que Marcel Blouin, directeur
de Expression, ne passe pas au cégep cette
semaine. Puis je me demande: allons-nous
endurer ces horreurs jusqu’en mars 2005?
Enfin, je me calme.
Mardi matin, huit heures, je rencontre mon
premier groupe. Le titre du cours est: Policier
et autres genres marginaux. Tous les lecteurs
et intellectuels auront compris qu’il s’agit ici
de roman policier, bande dessinée, littérature
fantastique, science fiction, paralittérature
quoi! Eh bien ce matin-là, un groupe de 30
étudiants m’attendent de pied ferme, des
gars, presque juste des grands gaillards, pas
de sourire, aucun enthousiasme. Je me suis
dit: il y a erreur. Alors je leur dis bonjour, je me
présente et leur souhaite la bienvenue à ce
cours... D’un côté comme de l’autre, quelque
chose cloche, je le sens. Alors je leur
demande: puis-je savoir pourquoi vous êtes
inscrits, si nombreux, à ce cours?
Tu veux la vérité? me demande un
étudiant.
- Oui, je suis capable d’entendre tout,
dites-moi la vérité, est-ce parce que vous
aviez une plage libre à votre horaire le mardi
matin? Est-ce parce que vous travaillez les
autres jours? Vous pouvez tout me dire, je ne
vous jugerai pas.
- La vérité c’est que c’était le moins pire
d es choix, autrement il y avait d e
l’anthropologie pis d’autres cours poches,
affirme un des plus découragés.
- En fait, on est déçus, on a juste lu le titre
du cours: policier et autres genres marginaux
et on pensait que le cours était sur la police,
ose un grand garçon appuyé par la suite par
une dizaine d’autres étudiants.
- Vous n’avez pas lu la description du
cours sous le titre? demandai-je, naïve.
- Non, on a vu mardi matin, ça allait dans
notre horaire et on a vu policier on a dit ça va
être cool, un cours sur la S Q, les enquêtes…
L'absence de sourire s'expliquait soudain,
il y avait eu erreur.
Je demande: Y a-t-il quelqu’un ici qui a
choisi le cours en sachant qu’il fallait lire?
Seulement quelques personnes du groupe
avaient lu la description du cours et lèvent la
main. Tous les autres n’ont lu que le titre:
Policier, (entendre l'individu) et autres genres
(d'individus) marginaux (style genre comme
bandit, escroc...). IN C RO YABLE!
Si moi je suis étonnée à huit heures et des
poussières, une vingtaine de jeunes sont
carrément désappointés. Imaginez leur tête,
eux qui attendaient un colosse de la S Q, voir
arriver une jeune femme de cinq pieds trois
dans ses souliers et intellectuelle en plus!
C ’est dur la rentrée!
Je leur présente tout de même ce que j’ai
préparé, je les envoie en pause 20 minutes, le
temps de réfléchir, de modifier leur horaire. Je
demande à ceux et celles qui décideront de
rester, d’observer attentivement tout ce qui se
trouve au carrefour.
Un tiers de classe en moins, on débute
tout de même la théorie que j’ai préparé sur
les genres marginaux. À l'aide d'exemples
concrets, j'aborde la production restreinte en
littérature et la production de masse, la théorie
de Bourdieu vulgarisée pour non-lecteurs,
C a p r i c e
graphiques à l'appui. Puis, la théorie de
Dubois sur les institutions littéraires: écoles,
prix littéraires, radio, télévision.. qui vont agir
sur les textes dans le champ littéraire. J’essaie
de leur transmettre un peu de ma passion,
quelques visages s’éveillent et réagissent. Il y
a de l’espoir, je ne lâche pas.
En parallèle à ce graphique du marché du
livre, je leur demande de faire la liste de ce
qu'ils ont vu au carrefour: banderoles, ballons,
drapeaux des jeux, le babyfoot…et quelqu'un
au fond de la classe, une fille, me dit:
- Il y a des peintures.
- Oui, il y a aussi des toiles, des oeuvres
d'art de la galerie Expression sur tous les murs
du carrefour, avez-vous remarqué?
- Pas vraiment…
- Il y a aussi une sculpture de Claude
Millette, l'avez-vous vue?
Personne ne l'a vue, elle est noyée dans
les banderoles sans doute. Une fois la liste
terminée, on situe tous ces éléments dans le
graphique. Le sport se situe évidemment dans
la production d e
masse, le c arrefour
symbolise l’institution, le cégep et les arts
prennent place dans la production restreinte.
Aussi, que dois-je comprendre en c ette
première semaine de la rentrée, quel est le
message d e mon collège? Ils ont tous
compris: les jeux s'en viennent!!!
Nous discutons un peu du lieu, les
banderoles en plastique sont faites pour aller
dehors ou au gymnase, que font-elles au
carrefour à côté des oeuvres d’art? J’allais
parler des petits bonhommes dessinés sur les
fanions…
Au même moment, on frappe à la porte de
ma classe. Je vais ouvrir croyant qu'il s'agit
d'un étudiant égaré ou en retard. Mais non.
C O UP DE THÉÂTRE! J'ai l'honneur immense
de voir entrer PIRO UETTE, la mascotte des
jeux qui entre dans ma classe accompagnée
d'un jeune étudiant? Employé des jeux? il ne
se présente pas. Tous deux se mettent à
lancer des règles en plastique, à mes étudiants
et ils annoncent fièrement les activités de la
rentrée: Kermesse, DJ…
- Qui paie pour tout cela? lui demandai-je.
- Le cégep, puis se ravisant il réplique en
souriant: les frais afférents des étudiants?
Je les mets à la porte et je dis à Pirouette:
- Tu reviendras au mois de mars, moi j’ai
ma dose des jeux du Québec ce matin.
Toute la classe s’amuse, moi aussi. Je les
assure que ce n’est pas arrangé. Je ne pouvais
espérer mieux pour démontrer la place de la
culture dans la société et dans mon cégep qui
est une mini société. Je me sers de cette
digression (agression) pour conclure ma
démonstration. Je fais le lien avec la littérature
et je compare Pirouette à C aillou. Les étudiants
avouent que les mascottes c’est bon à la
maternelle, pas au cégep. Je poursuis avec le
phénomène de C aillou, Walt Disney… La
littérature, le marché du livre et le commerce.
Je termine en leur expliquant que ces
banderoles doivent aller au gymnase (en 2005)
pas au carrefour. Imaginez, demain, un employé
de la cafétéria qui vient crier dans ma classe:
- Les hamburgers en promotion ce midi,
deux pour un! Mieux vaut en rire, bonne
rentrée et à la semaine prochaine.
Plus tard, je lis parmi mes courriels que le
cégep Édouard Montpetit célèbre la rentrée
avec un spectacle de Vincent Vallières et une
petite fête pour permettre aux étudiants et aux
professeurs
d’é changer
et
de
faire
connaissance. À Rivière-du-Loup, on a célèbre
la rentrée avec le spectacle du groupe: la
Bourrasque C eltique. C haque cégep a ses
priorités.
Anne-Marie Aubin est auteure, conteuse,
animatrice littéraire, professeure de littérature
au cégep de Saint-Hyacinthe et chargée de
cours à l’UQTR.
Sauté de pâtes au Capri... Cieux et tomates (suggestion des propriétaires)
-Fromage de chèvre dans l’huile avec tomates et noix de pignon-
Odile Prévost
C uire des pâtes pour 2 ou 4 personnes.
Sans cesse à la recherche de nouvelles saveurs et de nouveaux arômes, les papilles sont
infatigables. Nourrir notre estomac, enrichir notre esprit et satisfaire nos goûts, tout en étant
curieux et gourmands, n’est pas un vice en soi! Mon intérêt marqué pour les produits différents,
exclusifs et surtout du terroir québécois m’ont menée à la découverte de l’élevage caprin. Saviezvous qu’une chèvre laitière peut produire jusqu'à cinq litres de lait par jour? Que le lait de chèvre
versus le lait de vache contient plus de calcium et moins de matières grasses? Qu’il est beaucoup
plus digestible et plus nourrissant? Que la viande caprine possède des qualités nutritives
supérieures aux viandes consommées habituellement?
Réservez le fromage en rondelles: 1 pot de Capri… Cieux et Tomates
C hauffez le mélange d’huile dans une poêle puis ajoutez les pâtes et sautez le tout.
Déposez dans une assiette.
Émiettez le fromage sur le dessus, 1 ou 2 rondelles par assiette.
Passez sous le grill jusqu’à ce que le fromage soit fondu.
Accompagnez ce plat d'un vin rouge Masi, un IGT italien 2002.
Essayez mon
Filet de porc à l’érable et boules au cari
Voyez les comparaisons suivantes:
3 oz/ viande
C aprin
B œuf
Poulet (sans peau)
Calories
122
245
120
Gras(g)
2,58
16
3,5
Gras saturés(g)
0,79
6.8
1,1
Protéines(g) Fer(mg)
23
3,3
23
2,9
21
1,5
J’ai envie de vous faire part de ma découverte la ferme Mes Petits C aprices. Les
propriétaires, M. C harles Boulerice et Mme Diane C hoquette partagent avec nous leurs
connaissances, leur passion et… leurs réussites! Quatorze produits fermiers*, créés et
disponibles à la ferme seulement, sont tous aussi originaux que savoureux. Les producteurs sont
fiers de nous offrir leurs cheddar, feta, fromage frais et croûtes fleuries. Notamment, le Capri…
Cieux Amandière s’est mérité, au concours des fromages fins du Québec, le prix Sélection
C aseus en classe 11 (Fromage de lait de vache, chèvres ou brebis aromatisé) en 2002 et en 2004.
Des bleuets, des pommes, des prunes, des poires -en saison- et du miel sont aussi
disponibles à la ferme Mes Petits C aprices. Ouvert au public du mercredi au dimanche.
* : Un produit fermier signifie que la totalité du lait produit par le troupeau est transformé sur
l’exploitation. Le fromage produit à partir du lait de son troupeau est donc authentique au terroir
sur lequel l’élevage a eu lieu.
La ferme Mes Petits C aprices
4395, rang des étangs, Saint-Jean-Baptiste, (450) 467-3991
1 filet de porc
1 contenant de boules de chèvre au cari
_ t. de vinaigre balsamique ou xérès
1/3 t. de sirop d’érable
_ t. d’huile
_ t. d’eau
12 feuilles de basilic frais
3-4 branches entières de thym frais
2 gousses d’ail
Mélangez dans un bol tous les ingrédients.
Ajoutez-y le filet de porc.
Laissez reposer 24 à 48 heures.
Retirez le filet de porc de la marinade et cuire dans une poêle huilée et bien chaude ou sur le B B Q
jusqu’à cuisson rosée.
Tranchez le filet de porc.
C oupez une boule de chèvre en 2 et déposez une moitié par tranche.
Terminez avec un confit d’oignon chaud.
Pour le confit, émincez un gros oignon espagnol. Ajoutez _ t. de sirop d’érable. C uire les deux
ingrédients dans une poêle à feu doux-moyen, jusqu'à évaporation totale en remuant
périodiquement.
Servez avec des pommes de terre au four.
Accompagnez du vin rouge Domaine de La Royere, C ôtes-du-Luberon, 1998.
Pour me faire part de vos suggestions, idées ou commentaires vous pouvez m’écrire à
[email protected]
www.journalmobiles.com · 9 · octobre 2004
LA MÚSICA
En vente chez
Stéphanie Bachand
Careless love : Madeleine Peyroux
Une caresse d'amour! Une découverte de
tendresse et d'authenticité. Pour les jours de
pluie et ceux où la légèreté de vivre est
palpable. Avec sa voix de miel, Madeleine
Peyroux transcende le réel et partage tout
simplement son bonheur. Il y a de l'amour sur
ce disque compact... c'est rare et complet
tout à la fois. Parlant d'amour, aucune crainte
à y avoir, rien n'est trop «surjoué»... Un peu
jazzy, très sensuel. Danger de dépendance à
prévoir. B elle carence!!!
Les sénégalaises : Stéphane
Sanseverino
Autre style. Sanseverino peut ressembler à un
Bobby Lapointe ou encore à Boris Vian. Le
jazz manouche est son inspiration; son but:
faire rire de l'ennui tragique du quotidien. La
poésie est intelligente et fine; la musique
amusante et ensoleillée. Pour les oreilles
attentives aux mots et aux douces sonorités
de la langue française!!
Parutions du mois d’octobre au moment de mettre sous presse…
5 octobre: Khaled, Tom Waits, Hot Snakes, Nightwish, R.E.M., Les Georges Leningrad,
Caliban, Dream Theater, Kataklysm, Utada, Dizzy Gilespie, Napalm Death, Maceo Parker, Ivana
Santilli, Subtle, Wire, Bad Wizard, Blind Guardian, De La Soul, Gonzalo Rubalcaba, Superjoint
Ritual (DVD), Korn, Good Charlotte, Gonzales
12 octobre: Calexico (DVD) Mos Def, Tinariw en, Wu-Tang Clan, Compay Segundo, Quo Vadis,
Sum 41, Massive Attack (bande sonore), Four Tet, Kasabian, Roni Size, Éric Lapointe, Crash Test
Dummies, T.V. On The Radio, Trans Siberian Orchestra, Pinback, Hem, Recover, Dierdre
(Ekova), Kodiak, Ali Shaheed Mohammed, Frank Black, Beluga, Ily Morgane, The Bled
19 octobre: Isis, Eric Clapton (DVD), Elliott Smith, Haunted, Ray Charles (DVD), Cult of Luna,
Le Tigre, Dobacaracol, Beans, El-P, The Gourds, Bury Your Dead, Sick Of It All, John Fahey, Jello
Biafra + M elvins, Yeah Yeah Yeahs (DVD), Jimmy Eat World, Ian Brown
26 octobre: Nick Cave, Leonard Cohen, Donnas, Network, Soft Pink Truth, Hives (rééditions),
David Byrne (DVD), Depeche Mode, Lateeef & The Chief, Crosby, Stills & Nash (DVD), As One,
How Soon Is Now? (Hommage à The Smiths), Jet (DVD), Bob Walsh, Archive
L’organisme de
raccompagnement Tolérance
Zéro est à la recherche de
chauffeurs dans les régions
de Saint-Hyacinthe
et de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Pour information, contacter
Il y a du nouveau à la LAIT!
La saison d'improvisation 2004-2005 de la LAIT
est commencée! Venez voir les joueurs que vous
connaissez déjà et venez découvrir les nouveaux
talents d’improvisateurs maskoutains! De plus,
vous allez connaître la 100% C RÈME; nouveau
concept consistant à former deux équipes des
joueurs susceptibles de donner le meilleur
spectacle!
Des invités spéciaux, de ligues extérieures,
viendront se joindre à nous le temps d'une soirée!
Également, des anciens joueurs de la LAIT
viendront pour un retour au grand plaisir de tous.
Il y aura aussi la B ERLIN G OT qui présentera les
joueurs de demain. Des invités et des joueurs au
menu de la B ERLIN G OT sont à prévoir aussi. Les
matchs ont toujours lieu au 800, rue Turcot,
à la salle G adbois du C entre culturel de
Saint-Hyacinthe! Tous les samedis à 20h00. Le
coût d'entrée est de 3$. On vous attend tous sur
la patinoire!
Les équipes 2004-2005 comprennent les joueurs
suivants :
Les Verts: C ap. Martin Deslandes, Ass.Charles
Champigny, Jason Desbiens, Marie-Lou Foisy,
Nadine Fréchette, Cynthia Bouchard
Les Blancs : C ap. Vincent Jubinville, Ass. Sophie
Bouchard, Etienne Blanchette, Jessica Piche,
Pierre-Louis Renaud, Marc-André Leclerc
Les Bleus: C ap. Mélissa Tremblay, Ass. Benoît
Messier, Milaine Deroy, Michaël Hubert Trottier,
Stéphanie Perreautl
Les Oranges: C ap. Patrick Dozois Robert, , Ass.
G enevieve Brouillard, Yolène Laberge, Mathieu
Lauzière, Patrick Vaudry, Valérie Girard
(Pour votre horaire du mois d'oct.)
2004-2005 et évènements spéciaux!
18 Sept. Bleu vs. Blanc
25 Sept. Vert vs. Orange
2 O ct. 100% C REME
9 O ct. Blanc vs. Vert
23 O ct. B ERLIN G OT
30 O ct. Special Halloween
Mi-saison
Jason Desbiens, Directeur des communications
pour la LAIT
Nathalie au : (450) 779-8811 ou
Marcel au (514) 213-1501.
Tolérance zéro…la solution pour les après-partys
Fini les excuses pour prendre le volant avec les facultés affaiblies ! Tolérance Zéro, un organisme à but
non lucratif qui effectue des raccompagnements et de la prévention sur les dangers de l’alcool au volant
a débuté ses activités dans la région maskoutaine en Mars 2004.
Depuis presque quatre ans, l’organisme fondé à Victoriaville s’est installé dans plusieurs autres villes
québécoises : Lac-Mégantic, Drummundville, Sherbrooke, Thetford Mines, Trois-Rivières, Québec,
St-Jean-sur-Richelieu et maintenant St-Hyacinthe. À St-Hyacinthe comme partout ailleurs, les équipes
de bénévoles sont composées avec des gens de la région et un numéro de téléphone régional permet
d’obtenir un conducteur. Fait à souligner, Tolérance Zéro de St-Hyacinthe a effectué son 1000ième
raccompagnement en Août dernier. Par ailleurs, on s’attend à ce que le nombre de services atteigne le
cap des 2000 avant la fin de l’année. Ces résultats démontrent non seulement la necessité d’un tel
servicemais également du comportement responsable des personnes qui y ont recours.
Les policiers voient d’un bon œil l’arrivée de Tolérance Zéro dans le secteur. Malgré les campagnes de
sensibilisation, il y a encore beaucoup de travail à faire. Selon les statistiques de la Société de
l’Assurance Automobile du Québec, la conduite avec des facultés affaiblies est reliée à 30% des décès
et à 18% des blessés graves sur la route.
Contrairement à son grand frère Nez Rouge, les services de Tolérance Zéro necessite l’achat d’une
carte de membre annuelle au coût de 40$ qui donne le droit de se faire raccompagner gratuitement
après avoir pris un verre de trop tous les jours entre 18 heures et 4 heures du matin. Seules obligations
:avoir une voiture et habiter dans un rayon de 35 km du centre-ville de St-Hyacinthe. Les entreprises
peuvent aussi s’inscrire et offrir le service à leurs clients ou employés. Fort de 18000 membres et de 750
établissements inscrits, l’organisme prévoit faire 74000 raccompagnements en 2004, soit le double de
l’année précédante.
Une trentaine d’établissements licenciés et d’entreprises privées de la région appuient Tolérance Zéro
et le service est présentement assuré par une équipe de 15 bénévoles.
Les personnes interessées à devenir membre ou à faire partie de l’équipe de Tolérance Zéro peuvent le
faire en composant le 450-779-8811.
www.journalmobiles.com · 10 · octobre 2004
EL CINÉ
Anne-Marie Vanier
Geoffroy Lemonde
Harold et Maude
Comédie dramatique (1971)
Avec: Ruth Gordon (Maude), Bud Cort (Harold),
Viviane Pickles, Cyril Cusack, Charles Tyner, Ellen Geer.
Écrit par: Colin Higgins.
Réalisé par: Hal Ashby.
Musique: Cat Stevens
Durée: 91 minutes
Non. C ette fois, je ne peux absolument plus me
contenir. Inévitablement, je dois vous parler
d’Harold et Maude. Un trésor âgé de plus de
trente ans déjà, présenté sous toutes les formes:
littéraire, théâtrale et cinématographique. Un
délice à la fois lugubre et lumineux, teinté d’ironie
où la musique contraste judicieusement avec la
dramatique. J’ai été charmée.
Harold a 20 ans, il est curieusement attiré par
la mort. Il passe le plus clair de son temps à
manigancer de multiples mises en scène
suicidaires, il se plaît à assister aux funérailles
d’inconnus et se divertit à modifier sa Jaguar en
magnifique corbillard. C’est qu’il étouffe sous les
contraintes bourgeoises imposées par sa mère. Il
est seul et morbide jusqu’au jour où il rencontre
Maude.
Je n’ai pas vécu mais je suis mort plusieurs
fois.
Maude entre en scène comme une fleur
pousse dans un dépotoir. Elle aura 80 ans dans
quelques jours. Elle respire la vie. Elle est
sensitive, fantasque et colorée. Harold se laisse
porter par sa vitalité. Leur amour naît et une
révolution s’enclenche dans l’esprit d’Harold.
L’amour, la mort et la liberté crèvent l’écran
par des personnages extrêmement caractériels.
Harold et Maude m’apparaît comme un film
totalement social et moralisateur qui dénonce
LA LECTURA
l’oppression. Il tente de sensibiliser son auditoire
au pouvoir qu’il a de vivre de manière autonome.
Notre misère vient du fait que la plupart des gens
sont ceci et pourtant ils acceptent très bien d’être
traités comme cela. Maude croit qu’il faut oser
vivre sa différence et son radicalisme fascine
Harold. Il faut faire fi de la moralité, raconte-elle
tout en partageant avec Harold une bouffée
d’opium!
C e qu’il y a de merveilleux dans cette œuvre,
c’est le ton déstabilisant qu’a choisi l’auteur pour
soutenir son sujet. On a du mal à se faire à l’idée
que l’idéalisme esthétique n’est pas l’une des
sources de l’amour. On raconte qu’à l’époque, la
Paramount n’a pas voulu inclure une scène où
H arold et Maude deviennent sensuels et
s’embrassent passionnément. Le studio croyait
qu’une scène aussi «disgracieuse» allait choquer
le public. Mais l’histoire ne repose-t-elle pas
entièrement sur cette réalité?
Je tenais à parler de ce film parce qu’il est
tellement actuel. Parce que nous pataugeons
encore et toujours dans une superficialité
grisante. Maude permet la démolition des cages
qui nous entourent et qui bloquent nos
perceptions: Touchez, palpez, caressez,
explorez!.
Harold et Maude est illuminant, marquant et
l’amour s’y définit profondément. Puisque je dois
mettre fin à mon discours, je terminerai sur une
citation de Rainer Maria Rilke tirée de son œuvre
Lettres à un jeune poète qui colle très bien à ce
film: «…la société conformément à ses
conceptions a su créer toutes sortes de refuges,
car comme elle tendait à prendre la vie
amoureuse pour un plaisir, il lui a donc fallu la
rendre facile, sans frais ni danger ni risque,
comme sont les plaisirs pour tous.».
Anne-Marie Vanier
Passionnément contemplatrice!
Beserk
6 DvD (25 épisodes)
www.arcticnightfall.com/berserk/
(Très beau site d’un fan de la série animée)
Le terme «berserk» est un ancien mot scandinave.
Il est dérivé du mot bern qui signifie «ours» et de
serkr qui veut dire «manteau» ou «pelisse». Selon
la légende, un guerrier qui porte un manteau en
peau d'ours, béni avec des herbes et des huiles
spéciales, obtiendra la force, l'énergie et la
puissance d'un ours. Au cours d'une bataille, le
guerrier sera consumé par une véritable frénésie
guerrière qui lui permettra de vaincre tous ses
ennemis, sans ressentir de la douleur et sans
aucune blessure. Le terme est passé dans la
langue populaire anglaise: to go berserk qui
signifie «devenir complètement fou, perdre le
contrôle, à l'image de ces guerriers dominés par
leur soif de bataille».
Berserk, un dessin animé sombre, âpre et
violent, est à l'image de l'époque à laquelle il se
passe. Dans une ambiance moyen-âgeuse,
ponctuée de batailles sanglantes, la vie d'un
homme n'a aucune valeur et seuls comptent le
pouvoir et la richesse. Mais il ne faut pas croire
que la violence est le seul ressort de l'histoire. En
fait, Berserk est avant tout une épopée humaine.
C’est le parcours d'un homme, élevé dans la
violence et les bagarres dès son jeune âge, qui
n'a plus qu'un seul but dans l'existence: se battre
et survivre. Tout l'animé tourne autour de Guts et
de ses relations avec ceux qui ont forgé sa vie:
G ambino, Griffith, C asca... Les personnages sont
extrêmement développés: l’histoire de chacun
d'entre eux est ciblée d’un réalisme assez
inhabituel pour un animé.
La trame narrative est assez particulière:
l'histoire est présentée par des flashs-back sur la
jeunesse de Guts. C'est une sorte de parcours à
l'envers: on rencontre tout d'abord le Guts actuel
et, petit à petit, on en apprend sur les événements
qui ont fait de lui l'homme qu'il est. Un scénario
astucieux, complexe et qui nous maintient
constamment en haleine.
En dépit de quelques faiblesses techniques,
une piste sonore ordinaire, des décors sommaires
et une animation moyenne, les auteurs sont
parvenus à compenser en créant un univers bien
à part, rempli de violence et de mystère. On est
littéralement pris par l'ambiance morbide et par
un genre de poésie noire qui teinte cet animé.
C’est une saga à découvrir absolument.
Traduction anglophone
Histoire:
Animation:
Art:
Musique:
B
A
C
C
C
+
Une réalisation de qualité pour un animé
de cet âge (1989).
La violence de cet animé est jubilatoire
tant elle est maîtrisée.
-
Pas de sous-titres en français.
C'est très violent, à réserver pour un
public averti.
Durée: 25 min. par épisode (25 en tout)
C oté: 13 ans VIOLEN C E
(Personnellement, je le cote à 16 ans à cause du
contenu graphique.)
Geoffroy Lemonde est propriétaire des
Anneaux du Temps
L'animation mentionnée ci-haut est
disponible en location aux Anneaux
du Temps situé au :2061, rue Cherrier
à Saint-Hyacinthe.
www.anneaux.com
Caroline Laplante
HOMMAGE À LA LIBERTÉ
LES ÉCRIVAINS ET LA GUERRE D’ESPAGNE
Quand un communiste parle dans une assemblée internationale, il met le poing sur la table. Quand un
fasciste parle dans une assemblée nationale, il met les pieds sur la table.
Quand un démocrate - Américains, Anglais, Français - parle dans une assemblée internationale, il
se gratte la nuque et il pose des questions. Les fascistes ont aidé les fascistes, les communistes ont
aidé les communistes, et même la démocratie espagnole; les démocraties n’aident pas les démocrates.
André MALRAUX, L’Espoir, Paris, G allimard (folio plus 1996), p. 462-463; première publication 1937.
André Malraux, riche de son expérience en sol espagnol, eut l’intuition des ratés de la démocratie,
il y a plus de soixante-dix ans. Les politiques nationale et internationale reprennent depuis quelques
années un virage drastique vers la droite. L’économie, nouvelle religion d’état, rime avec démocratie; la
consommation et le cocooning avec sécurité; le terrorisme avec tout ce qui nous est inconnu et
revendique des droits particuliers à une civilisation particulière. -Que seraient les Résistants de la
Deuxième Guerre mondiale, si la victoire avait appartenue aux fascistes? - La liberté politique, dite
démocratie, est plus que jamais une Utopie. Le peuple espagnol y a cru, à ses dépens.
Un peu d’histoire
à l’origine du soulèvement des intellectuels, artistes, écrivains. Quelques auteurs soutinrent le fascisme
et la droite cléricale (dont Paul Claudel et son Ode à Franco), mais la majorité furent solidaires de la
République espagnole. L’écrivain catholique français, G eorges Bernanos, y éprouva grandement sa
conscience, alors qu’il se trouvait avec sa famille à Palma de Majorque, ville tenue par les franquistes. Il
y vit des innocents se faire fusiller par les hommes de Franco, eux aussi catholiques. On peut lire ce que
cette recherche de la vérité lui inspira dans Les grands cimetières sous la lune.
En somme, la Première Guerre mondiale, avec C éline, et la Guerre d’Espagne marquent un tournant
dans l’écriture du roman historique. Les écrivains engagés dans le conflit, malgré leurs convictions
profondes, lorsqu’ils écrivirent leurs œuvres, ne voulurent pas montrer la grandeur de cette guerre par
des récits édifiants (comme dans le roman historique du 19ième siècle), mais faire comprendre de
l’intérieur. Abandonnant, comme Hemingway, le «récit à thèse» et se concentrant sur les valeurs, les
incertitudes, les luttes intestines au sein des différentes tendances de la gauche. Ou encore, à l’image
de Koestler décrivant la voie que suivait sa pensée lors des séances de torture qu’il subît au moment de
son emprisonnement, et où il découvrit la liberté! Pas de discours militant, mais le désir de nous faire
accéder à une réalité qui dépasse de loin la fiction.
Venez voir le sang dans les rues
(Pablo Neruda, consul du Chili à Madrid de 1934 à 1936)
Le 17 juillet 1936, le général Franco entre en rébellion contre le gouvernement de la République
d’Espagne élu par le peuple. Ainsi débute officiellement la Guerre civile espagnole, vue par plusieurs
historiens comme la répétition générale de la Deuxième Guerre mondiale. Plusieurs nouveaux moyens
techniques y furent employés: l’utilisation accrue de l’aviation (ne pensons qu’à la destruction de
Guernica), l’avènement de «la guerre urbaine», avec l’emploi de tireurs embusqués (sniper). Toutes les
tendances politiques de l’époque s’entrechoquèrent. C ommunistes, socialistes, trotskistes, anarchistes,
fascistes et démocrates, citoyens de tous pays et de toutes tendances politiques se donnèrent rendezvous dans cette Espagne déchirée.
Écrivains engagés
Nous nous rendîmes compte après coup que nous avions pris contact avec quelque chose de singulier
et précieux. Nous avions fait partie d’une communauté où l’espoir était plus normal que l’indifférence
et le scepticisme, où le mot «camarade» signifiait camaraderie et non, comme dans la plupart des pays,
connivence pour faire des blagues. Nous avions respiré l’air de l’égalité.
George ORWELL, Hommage à la Catalogne, Paris, Champ Libre 1981, p. 110; première édition 1938.
«La guerre d’Espagne devint, alors même que le conflit n’était pas achevé, un thème romanesque
dans les principales littératures occidentales.» (Emilio Sanz de Soto). Des écrivains de toutes nations
allèrent en Espagne défendre leur idéal de justice. (Deux mille trois cents combattants anglais; entre
1936 et 1939, ils écrivirent quelque sept cent trente romans, recueils de poèmes et récits pour la
presse...) Pour ne citer que quelques écrivains qui participèrent de près ou de loin au conflit espagnol,
il n’y a qu’à penser à André et Clara Malraux, G eorge Orwell, Ernest Hemingway, Pablo Neruda, John
Steinbeck, Alejo C arpentier, John Dos Passos, Arthur Koestler…
L’assassinat du poète Federico G arcia Lorca ainsi que la destruction de la ville de Guernica furent
www.journalmobiles.com · 11 · octobre 2004
Généraux
Traîtres:
Regardez ma maison morte
Regardez l’Espagne blessée.
Mais de chaque maison sort un métal ardent
En guise de fleurs,
Mais de chaque blessure de l’Espagne
Sort l’Espagne,
Mais de chaque enfant mort sort un fusil avec des yeux,
Mais de chaque crime naissent des balles
Qui trouveront un jour la place de votre cœur.
Sources:
Vous demandez pourquoi ma poésie
Ne parle pas du songe des feuilles,
Des grands volcans de mon pays natal?
Venez voir le sang dans les rues,
Venez voir
Le sang dans les rues
Venez voir le sang
Dans les rues!
http://www.monde-diplomatique.fr/1997/04/SANZ_DE_SOTO/8108
http://www.monde-diplomatique.fr/2003/SCARPETTA/10001André MALRAUX, - - -- L’Espoir, Paris, Gallimard (folio plus 1996), p. 462-463; première publication 1937. - George ORWELL, Hommage à la Catalogne, Paris, Champ Libre 1981, p. 110; première édition 1938.
Caroline Laplante est copropriétaire, avec Marcel Goulet, de la bouquinerie Le Grand
Méchant Livre, au 566, Mondor, Saint-Hyacinthe

Documents pareils

MOBILES 023 MARS06.qxp

MOBILES 023 MARS06.qxp phénomène des « Wonder women» . Pour l'automne, le comité a donné carte blanche aux femmes immigrantes de la Maison de la Famille. Enfin, l'hiver sera un bilan et un historique de la condition de l...

Plus en détail