Le quai aux Fleurs ne r - Université Kasdi Merbah Ouargla

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Le quai aux Fleurs ne r - Université Kasdi Merbah Ouargla
Université Kasdi Merbah-Ouargla
Faculté des Lettres et des Langues Etrangères
Département de Langue et Littérature Française
Mémoire de
MASTER ACADEMIQUE
Domaine : Lettre et Langues Etrangère
Filière : Langue française
Spécialité : Littérature de l’interculturel
Présenté par : Tamerni Chafika
Thème
Le patriotisme chez l’écrivain algérien
d’expression française Malek Haddad, exemple
d’étude: Le quai aux Fleurs ne répond plus.
Soutenu publiquement
Le : 09/06/2014
Devant le jury :
Dr SENOUSSI Massika M.C. (B)
Président
Mme HACHANI Louisa M.A. (A)
Encadreur
Mme SMAYAH Fatima M.A. (A)
Examinateur
ANNEE UNIVERSITAIRE : 2013/2014
UKM Ouargla
UKM Ouargla
UKM Ouargla
DEDICACE
A mes chers parents
A mon cher époux
A mon cher neveu Mostafa
A mes nièces Hadjer et Fatima zohra
A mes sœurs
A mes frères
A ma copine Ryma et à son mari
A ma belle-mère
A mon beau-père
A mes belles-sœurs
A mes beaux frères
A toute ma famille
A mes amis et mes collègues
Remerciement
Tout d’abord je tiens à remercier Dieu, qui m’a
donné le courage, la volonté et la patience pour
être ici aujourd’hui, de plus j’adresse mes
remerciements à mon encadreur pour sa
patience tout au long de travail.
Je tiens à remercier aussi mes professeurs et
mes enseignants du département de français, de
leur intérêt tout au long de ces années d’étude.
Mes remerciements s’adressent également à
ma famille précisément, mes parents et mon
frère Bachir qui m’ont aidé durant toutes ces
années d’étude.
Table des matières
INTRODUCTION……………………………………………………07
1.
Premier chapitre : Partie préliminaire
1-1 Aperçu sur la littérature maghrébine……………………….……………………….12
1-2 Présentation de l’œuvre …………………………………………………………….14
1-2-1Résumé du roman………………………………………………………………14
1-2-2 Etude de paratexte…………………………………………………………………….15
1-2-2-1 La première de couverture…………………………………………………….16
1-2-2-2 Le titre…………………………………………………………………………16
1-2-2-3 Le nom de l’auteur…………………………………………………………….18
1-2-2-4 La quatrième de couverture…………………………………………………..18
1-2-3La spécificité de l’œuvre………………………………………………………19
2.
Deuxième chapitre : La thématique de l’identité et
l’interculturalité dans Le Quai aux Fleurs ne répond plus
2-1 Les thèmes …………………………………………………………………………..21
2-1-1 L’identité………………………………………………………………………25
2- l-2 La déculturation………………………………………………………………26
2-2 L’interculturalité……………………………………………………………………..27
2-2-1 Le métissage culturel et l’altérité………………………………………………27
2-2-2 Le métissage linguistique……………………………………………………29
3. Troisième chapitre : Malek Haddad et la langue
3-1 Malek Haddad et la langue française………………………………………………..32
3-2 Acculturation et mimétisme ………………………………………………………..35
3-3 La langue comme forme d’exil ……………………………………………………36
Limite et perspectives de la recherche………………………………………………..38
CONCLUSION …………………………………………………………40
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………….42
Figures……………………………………………………………………..44
Glossaire…………………………………………………………………..45
Annexes……………………………………………………………………46
Introduction
Introduction
La littérature maghrébine d’expression française est le fruit de l’occupation coloniale
française aux pays du Maghreb : la colonisation française en Algérie (1830-1962) et des
protectorats de la France en Tunisie (1881-1956) et au Maroc (1912-1956). La langue
nationale de ces trois pays est la langue arabe et il est évident qu’il exista une littérature
nationale des formes divers dans ce Maghreb (contes, poèmes, proverbes, folklore, etc.).
Jean Déjeux affirme que :
« L’occupation étrangère refusée et terminée par les combats pour les indépendances,
cette littérature de la langue française continue une production remarquée, près de vingt ans
après l’accession de chacun des pays à l’indépendance. »1.
Cette littérature est donc apparue Au début des années cinquante, et elle s’est continue.
Cette époque connaît l’émergence de beaucoup d’écrivains de talent, on cite : Driss Chraïbi et
Tahar Ben Jelloun au Maroc, Albert Memmi en Tunisie, Mohammed Dib, Mouloud
Mammeri, Mouloud Feraoun et Malek Haddad en Algérie. Ces romanciers sont des
témoignages d’une période de drame, des exterminations et de torture.
« Nous n’avons pas de témoin, d’auteurs qui aient su assumer et exprimer notre drames
actuel, notre crise présente, de monde en gestation qui se cherche(…) Nous sommes devenus
par la force des choses des produits de croisement, nous ne pouvons plus être naïfs. Nous
sommes à la fois enrichis et paralysés par des échanges que nous n’avons ni totalement
absorbés, ni entièrement digérés »2.
Alors, ils ont pris la responsabilité de sensibiliser le peuple colonisé pour contester l’injustice
et l’illégalité, et l’écriture était leur seul arme de combat.
L’expression a criée un drame spirituel chez certains auteurs, notamment chez l’écrivain
Malek Haddad qui a vécu la langue française comme une acculturation et mimétisme, parce
qu’à l’époque, l’enseignement dans les écoles n’était qu’avec la langue française, et les gens
qu’ils veulent apprendre la langue arabe, ils doivent aller à la mosquée uniquement, la langue
française fut imposée dés l’enfance, elle n’était pas un choix.
1
Jean Déjeux ; La situation de la littérature maghrébine de la langue française, office de publication
universitaire, Alger, 1982, p 26.
2
Ibid., p. 54.
7
Introduction
Malek Haddad considère la langue française comme un instrument et un outil pour aboutir
son but de pouvoir exprimer, M. Haddad employait la formule : « littérature française
d’expression algérienne », puisque pour lui il n’y avait pas de « littérature algérienne
‘’maghrébine’’ d’expression française »3, comme il le déclare : « L’expression, la pensée, la
création ne sont pas françaises, elles sont arabes »4.
Notre auteur Malek Haddad a publié des romans et des recueils de poésies qui sont suivi par
des essais poétiques
Deux recueils, qui sont :
*Le malheur en danger, Paris, Le nef, 1956.
*Ecoute et je t’appelle, Paris, Maspero, 1961.
Quatre romans :
*La dernière impression, Paris, Julliard, 1958.
*Je t’offrirai une gazelle, Paris, Julliard, 1959.
*L’élève et la leçon, Paris, Julliard, 1960.
*Le Quai aux Fleurs ne répond plus, Paris, Julliard, 1961.
« Le Quai aux Fleurs ne répond plus » sera notre corpus dans cette recherche, ce roman est
une autofiction à travers laquelle l’écrivain Malek Haddad raconte l’histoire d’un écrivain
constantinois Khaled Ben Tobel qui fut exilé en France à cause de ses écrits, qui parlent de la
guerre de libération.
Khaled rencontre son ami d’enfance Simon Guedj (à Constantine), qui est devenu avocat à la
cours(en France). Sa femme a voulu séduire Khaled dont elle est tombée amoureuse. Mais, le
poète reste fidèle à son amour et à sa femme Ourida restée à Constantine(en Algérie) à coté de
ses enfants Mourad, Farid et Malika.
Khaled a toujours fait confiance à sa femme, cette dernière était pour lui le symbole de la
patience et du patriotisme. Mais Ourida a détruit toutes ces entités quand elle a choisi le soldat
français avec lequel elle a trahie sa relation conjugale, et par conséquent elle a trahi sa patrie.
3
Ziad Mardini, « Malek Haddad », Ach-cha’b, 21 avril 1979.
4
Ibid., p. 84.
8
Introduction
Cette nouvelle a été transmise à Khaled à travers un article de journal dans le train qui le
mène vers Aix en Provence ou il est devenu fou et il finira par se suicider.
Le choix de ce corpus ce justifier par deux raison, d’un coté, ce roman Le quai aux fleurs ne
répond plus raconte l’histoire d’un écrivain algérien dans une période très importante dans
notre pays qui est la période coloniale, dont laquelle notre écrivain Malek Haddad nous
amène à vivre une souffrance d’un écrivain algérien qui est l’un des exemples des milliers des
citoyennes algériens ; dans cette époque, il valorise l’histoire algérienne. De ce contexte
l’écrivain Haddad a réveillé en nous la responsabilité d’assumer l’histoire et d’honorer nos
martyrs, surtout que la France jusqu’aujourd’hui n’a pas encore reconnue ses crimes faite en
Algérie de la torture, la violence et les exterminations organisés…etc.
Notre étude va se baser sur deux principaux axes, le premier axe est le patriotisme chez
l’écrivain algérien Malek Haddad à travers son roman Le Quai aux Fleurs ne répond plus.
Quand dans le deuxième axe, nous allons mettre l’accent sur la question de langue chez cet
écrivain.
Pour arriver à notre objectif de ce travail, nous allons répondre à une sérier d’interrogations :
Comment ce roman Le Quai aux Fleurs ne répond plus peut traduire et exprimer l’amour de
l’écrivain Malek Haddad à sa patrie ? Que représentent : l’Algérie, Constantine, Ourida pour
lui ? Quelles sont les thèmes récurrents qui peuvent nous aider à montrer l’appartenance
d’identité dans ce roman ? Quelle est la position de M. Haddad envers la langue française?
Comment, il a vécu le drame de la langue ? Que signifier l’exil pour lui ?
Pour répondre à une telle problématique, nous allons appliquer à notre corpus une approche
dite Thématique.
La critique thématique qui est par définition une méthode qui vise par l’étude des constantes
thématiques et le retour des motifs, à dégager la cohérence d’un univers imaginaire et
l’intention profonde d’un écrivain.
George Poulet affirme que :
« Pour une critique thématique, il y a toutes sortes de thèmes mythiques ou psychiques,
mythologiques ou psychologiques, sociologiques ou philosophiques, psycho-sociaux ou sociohistoriques (religieux, moraux, etc.). Le thème peut être conscient, préconscient ou
9
Introduction
subconscient ; ce peut être une catégorie ou une forme a priori comme l’espace et le temps.
Parfois la thématique et la symbolique sont réunies. »5
« La critique thématique, fondée sur les thèmes récurrents d’une œuvre ou d’un auteur »6
De la, nous pouvons comprendre que la critique thématique est en effet, une critique qui
étudie les thèmes constants d’une œuvre ou d’un écrivain dans n’importe quel Domain. Alors,
cette critique peut nous aider dans notre travail pour arriver à une réponse à notre
problématique.
Notre travail sera traité en trois chapitres : Le premier chapitre, nous allons le consacré pour la
présentation de l’œuvre où on va aborder l’étude de paratexte et les caractéristique de cet
ouvrage, quand au second chapitre nous mettons l’accent sur la thématique du roman, en
abordant la thématique de l’ouvrage, la question de l’identité et le patriotisme chez Malek
Haddad vis-à-vis la quête de l’interculturalité. Le dernier chapitre nous allons le consacrer
au sujet : la langue et Malek Haddad.
5
6
George Poulet, l’Essai et la critique littéraire, Previeu Posts, Paris, 2006, p5.
Le Grand Dictionnaire Encyclopédique de la langue française, La Connaissance, Paris, 1996, p.1533.
10
Premier
chapitre:
Présentation
de l’œuvre
Partie préliminaire
1-1Aperçu sur la littérature maghrébine
La littérature maghrébine d’expression française est née d’un contexte précis, il était le
contexte de colonialisme aux pays du Maghreb précisément en Algérie selon Charles BONN :
« La littérature maghrébine de langue française naît en Algérie, aux alentours de 1930
année de la célébration du centenaire de la colonisation, avant de se développer dans les
deux pays voisins. La prise de parole des algériens dans la langue française est la
conséquence nécessaire du parachèvement de l’entreprise d’occupation, consolidée par
l’instauration de protectorats français, en Tunisie d’abord, puis au Maroc. La lutte
anticoloniale, une fois écrasées les dernières grandes révoltes armées, se déplace du terrain
militaire au terrain politique, en diversifiant ses formes : c’est ce qui conduit toute une
frange d’intellectuels à accepter la gageur de l’assimilation »1
L’occupation française en Algérie était longue, elle est commencée dés 1830 jusqu’au le 05
juillet 1962. Le colonisateur français est venu avec son entreprise intellectuelle, pour but de
recouvrer le maximum de peuples sous une seul appartenance, une appartenance française,
c’est-à-dire une culture occidentale et langue française parlée.
Cette déculturation a touchée une partie des algériens surtout au niveau de langue, parce que
le système éducatif d’enseignement était en langue française, et cela permettra la naissance
d’un nouveau produit littéraire qui est la littérature maghrébine d’expression française.
Les écrivains de cette époque sont considérer comme des témoins, la plus part de leurs
œuvres sont pour thème de ; la guerre, l’exil, les indigènes…etc.
Selon J. Déjeux :
« Les romans de cette periode sont en général vigoureux, francs, « réaliste » pour employer
un terme connu, en ce sens que les auteurs les sentent en eux comme des temoignages. On leur
d’ailleurs reproché certaines de leurs critiques internes, car le regard de l’écrivain était
critique par rapport d’abord à sa propre société, aux seins qui étaient demeurés soumis,
colonisés. »2
D’après Jean Déjeux les romans publier durant la période coloniale sont des roman qui parlent
d’une réalité vécue, les écrivains de cette époque ont pris conscience pour être des facteurs
positive qui servent leur société, et qui peuvent transmettre leurs douleurs et leurs inquiétudes
précisément pendant la guerre révolutionnaire.
Parmi les écrivains les plus célèbres dans ce genre littéraire nous citons : Kateb Yacine avec
son chez d’œuvre Nadjma , aussi Mohamed Dib et sa trilogie l’Incendie , La grande maison et
le métier à tisser, Mouloud Feraoun ; Le fils de pauvre , Driss Chraïbi avec Le Passé simple,
1
Charles Bonn, Littérature maghrébine d’expression française, EDICEF, p. 5-6.
2
Jean Déjeux, Op. Cit., p. 37.
12
Partie préliminaire
nous citons aussi Rachid Boujedra et son recueil de poème, Pour ne plus réver, Malek
Haddad avec son recueil de poème Le Malheur en danger , et son roman Le quai aux Fleurs
ne répond plus.
Après l’indépendance, les écrivains maghrébins cessaient d’écrire sur la guerre, parce que ce
drame est terminé, et cela confirme que l’auteur et un miroir de sa société, il reflète le tout.
Aujourd’hui, la littérature maghrébine d’expression française inclus plusieurs appellations
par exemple : la littérature beur, littérature francophone, littérature d’immigration…etc..
13
Partie préliminaire
1-2Présentation de l’œuvre
1-2-1Le résumé du roman
Le quai aux Fleurs ne répond plus est une histoire fictionnelle raconte la vie tragique d’un
écrivain algérien, durant la période colonial en Algérie, précisément, dans les années
cinquante, on peut dire donc au bout de la guerre.
Le héro de ce roman, Khaled Ben Tobel fus exilé en France à cause de sa participation à la
guerre révolutionnaire avec ces écrits qui encouragent et sensibilisent le patriote algérien à se
révolter contre le colonialisme français. Khaled dans l’exile va rencontrer son condisciple
Simon Guedj, Simon et Khaled étaient des collègues dans le vieux lycée de Constantine.
A travers l’histoire, on va découvrir que Simon trahi cette amitié, il est devenu un avocat dans
la cour en France, il est donc au service de l’état colonial, et par conséquent ; il a abandonné
sa relation avec son ami Khaled.
D’une part, quand Simon était absent le jour d’arrivé de son condisciple Khaled à Paris, Ben
Tobal prépara des mots pour son ami, il l’attendra passionnément, mais, c’était pour rien, car
Simon ne s’intéressa plus de cette amitié.
D’autre part, l’accueil de Simon dans sa maison n’était pas assez chaleureux comme Khaled
l’imagina.
La femme de celui-ci Monique est tombée amoureuse à Khaled, elle a toujours voulu lui
séduire avec ses provocations.
Mais malgré, toutes les séductions de Monique, Khaled n’a pas répondu et il est resté fidèle à
l’honneur, à l’amour et à l’amitié.
Ourida de sa part, elle a détruit le tout quand elle a trahie son mari avec un soldat français (un
parachutiste), avec lequel elle fut assassinée. Cette nouvelle cité dans le journal acheté par
Monique pour Khaled, quand il était dans la gare pour voyager en Aix -en –Provence chez un
ami dont il lit :
« …A Constantine, boulevard de l’Abîme, des terroristes ont assassiné une femme
musulmane et un lieutenant parachutiste. La malheureuse victime avait affirmée sa croyance
en une Algérie française en participant à une tournée avec la générale X…Elle avait rompu
depuis plusieurs mois avec son marie, le pseudo-écrivain Khaled Ben Tobel, à qui seul une
carence des autorités permet encore de s’exprimer… ».3
Khaled Ben Tobel est devenu un fou, et il mit une fin tragique à sa vie par le suicide.
3
Malek Haddad, Le quai aux Fleurs ne répond plus, Julliard, Paris, 1961, p. 116.
14
Partie préliminaire
1-2-2Etude de paratexte
C’est Gérard Genette qui créa et développa la notion de paratexte en 1987.
Il s’agit de« l’ensemble des éléments entourant un texte et qui fournissent une série
d’informations. Le paratexte est constitué du péritexte et de l’épitexte »4 :
paratexte
épitexte
péritexte
.
Titre, sous-titre, préface, postface,
prière d’insérer, avertissement,
épigraphe, dédicace, notes,
quatrième de couverture.
Critiques, entretiens avec
l’auteur, correspondance,
journaux intimes, etc.
Figure 1 : schéma du paratexte
En effet, l’étude de paratexte peut nous aider à recouvrer le sens ou la signification générale
que porte le roman, parce qu’il existe une relation inséparable entre le contenu du texte et les
éléments paratextuels, nous prenons par exemple ; la relation entre le titre et le contenu de
l’ouvrage, cette relation qu’on ne peut pas l’ignorer.
De cela, nous avons décidés d’aborder cette étude (étude de paratexte ) à notre corpus(le
roman) et précisément l’étude de péritexte (Le titre, le préface, nom de l’auteur, la quatrième
page de couverture).
4
Gérard
Genette,
http://www.google.dz/search?q=l%27%C3%A9tude+de+paratexte&hl=frDZ&gbv=2&prmd=ivnsb&ei=nAZqU8PPEIbFyQPw6ICAAQ&start=10&sa=N. Consulter le 02/02/2014
Le contenu du schéma pris du même site.
15
Partie préliminaire
1-2-2-1La première de couverture
En effet, la première de couverture du roman Le quai aux Fleurs ne répond plus porte
plusieurs symbolisations et interprétations qui peuvent nous aider à comprendre le contexte de
ce roman.
La préface contient le nom de l’auteur en haut, précédé par le titre Le Quai aux Fleurs ne
répond plus, nous trouvons aussi la photographie de l’auteur au milieu de page, juste en bas ;
il y a deux chiffre le 10 et le 18 qui signifient la date et le jour d’édition.
La préface est colorée en trois couleurs, le bleu, le rose et le blanc.
Le bleu désigne l’espoir, l’espoir d’une Algérie libre, le blanc porte la signification de la paix,
veut dire de mettre fin pour cette guerre de séparation de violence et de déchirement, le rose
peut être traduit comme un symbole de l’esprit ouvert, contre le racisme de colonel français.
1-2-2-2Le titre
D’après la définition de dictionnaire, le titre est le « Nom donné à un ouvrage, ou à l’une de
ses parties, qui indique le sujet en évoque le contenu »5
L’intitulé de notre corpus est : le quai aux fleurs ne répond plus, on peut aborder ce titre sur
deux cotés ; de coté syntaxique et de coté sémiotique :
Analyse syntaxique
Le quai aux Fleurs ne répond plus est une phrase verbal, elle contient deux mots ; « le quai »
et « les fleurs », et un verbe « répondre », il est important de signaler que cette phrase contient
la négation, la négation du verbe répondre ‘’ne répond plus’’.
Interprétation sémiotique
«En tant qu’énoncé intitulant, le titre se présente comme un acte illocutionnaire : Le titre
est le point d’accrochage où l’attention du récepteur [...] d’un texte se dirige en premier lieu ;
la relation établie entre le locuteur (l’auteur) et l’interlocuteur (le
lecteur) est conventionnelle tant par l’endroit où l’endroit ou l’énoncé se manifeste
traditionnellement que par son contenu, on intention et son effet.».6
L. Hoek
5
Dictionnaire Encyclopédique le Petit Larousse illustré, Larousse, Paris, 1994.
6
L. Hoek prise de site : http://yeyemagazine.com/par-ici/made-ci/53-made-in-ci/608-la-titrologie-unphenomene-a-la-une . Consulter le 12/03/2014
16
Partie préliminaire
D’après les définitions prises du dictionnaire ; le quai est un rive d’un cours d’eau, d’un port
aménagé en terre-plein pour la circulation des véhicules. Et la fleur est un organe reproducteur
des végétaux à graines, et le verbe répondre est par définition: faire une réponse à ce qui est
dit, écrit ou demandé.
Selon L. Hoek , pour comprendre un titre, il ne faut pas prendre le sens apparent ou le sens
locutionnaire, mais, il existe d’autre facteurs que nous devons les prendre en considération,
pour que nous puissions comprendre le sens implicite ou selon lui locutionnaires.
Parmi ces facteurs, nous devons par exemple s’interroger sur le contexte, veut dire la situation
sociale où il vive l’écrivain, aussi, la titrologie nous permet de limiter le sens de contenu de
l’œuvre, c’est savoir quelle relation existe entre le titre et le texte et entre le l’auteur et le
lecteur.
D’après les définitions prises de dictionnaire ; de deux ces mots et le verbe, nous notons que
le titre ne reflète rien de contenu du roman. Alors, la signification est donc implicite et elle
n’est pas explicite, il s’agi donc juste d’une métaphore, et ça ce que nous avons remarqués à
travers l’histoire. Nous prenons quelques exemples :
Quand Khaled Ben Tobel s’interroge de l’absence de son ami Simon Geudj à la
gare : « Durant le trajet, il continua à s’étonner de l’absence de Simon : « Il n’a pas dû recevoir mon
télégramme assez tôt… »
Pour la première fois, le Quai aux Fleurs n’avait pas répondu. ».7
A la fin du roman, quand il savait de la trahison de sa femme Ourida, après la lecture de
l’article du journal : « Et Khaled Ben Tobel a compris l’article de journal. Il a bien lu. Il n’a pas
rêvé. On ne l’a pas trompé. Il s’est trompé. Le Quai aux Fleurs n’y était pour rien. Le numéro était
bon. La réponse était mauvaise. ».8
D’après notre lecture à ce roman le titre peut prendre plusieurs interprétations Le quai aux
Fleurs ne répond plus peut signifier, l’ignorance de Simon Geudj à l’amitié de Khaled Ben
Tobel, ou La double trahison d’Ourida la femme du héro, la trahison de son mari avec
lieutenant français, et par conséquent la trahison de la patrie, de l’honneur et de la liberté.
Comme, il peut symbolise l’ignorance et la refuse de Khaled de Monique Geudj, malgré tout
les séductions proposer de la part de Monique, aussi, il peut être la symbolisation de la
trahison des Harkis à la patrie durant la période colonial comme Ourida le fait quand elle croit
que l’Algérie est française.
7
Malek Haddad, Op. Cit., p. 08.
8
Ibid., p. 120.
17
Partie préliminaire
Il désigne aussi la liberté cherché par l’auteur ; liberté de langue et de soi-même, liberté de la
patrie et de l’honneur.
1-2-2-3Le nom de l’auteur
« Malek » c’est un prénom arabe qui signifier en français le propriétaire. Ce prénom peut
symbolise la propriété perdue de la terre, la patrie et de la liberté
« Haddad » est un nom de famille qui veut dire, celui qui travaille avec le fer et le marteau.
Haddad peut être l’emblème de la force et la résistance, comme, il peut être aussi l’emblème
de la torture, le fer et la violence vécus en Algérie.
Cela reste juste une interprétation personnelle. Mais, il est certes que la manifestation de nom
de l’auteur Malek Haddad dans la préface est une confirmation de l’existence et de
l’appartenance identitaire.
1-2-2-4La quatrième de couverture
La quatrième de couverture contient un résumé, ce résumé synthétise les évènements et les
déroulements de l’histoire, en évoquant les principaux thèmes traités dans le roman : l’exil,
l’amour, la patrie, la guerre et la trahison.
Dans ce résumé l’auteur parle de l’échec d’amitié, les séductions de Monique et la double
trahison de sa femme Ourida. En rendant hommage les patriote.
Elle contient, aussi, l’annonce d’un autre roman dans la même collection : Je t’offrirai une
gazelle, en bas, nous trouvons le nom du directeur de la maison d’édition Christian Bourgeois.
18
Partie préliminaire
1-2-3La spécificité de l’œuvre
L’œuvre romanesque de Malek Haddad est toujours pour thèmes de la guerre, l’exil, et la
liberté. Il rendre hommage les martyres et les patriotes, et c’est le cas dans Le quai aux Fleurs
ne répond plus, l’écrivain et à travers le roman, il n’a pas cessé de parler sur la guerre, le
déchirement et le drame de l’exil.
Le quai aux Fleurs ne répond plus comprend vint-neuf chapitre et cent-vint-quatre pages,
concernent le cadre spatial, les événements se déroulent dans le cadre de l’exil en France
(Paris, la Seine, Saint-Germain, Beuvron, Aix en Provence,…etc.), avec un retour en arrière,
retour à Constantine (Djebel-Ouach, boulevard de l’Abîme, Chettaba,…etc.).
Les évènements de l’histoire se passe durant la période colonial en Algérie, dans les années
cinquante : «Cet amour était né en pays de guerre. Parce que la guerre d’Algérie n’a pas débuté le
1er novembre 1954. »9.
Le roman est écrit en prose, et nous trouvons de temps en temps des passages poétiques,
exemple :
Monsieur d’hier…
Derrière chez nous, il y a la montagne.
Moi mon ami nous y montions souvent
Moi mon ami…10
Ce mélange entre l’énoncé poétique et énoncé en prose donne au roman une belle image.
9
Ibid., p. 32.
10
Ibid., p. 80.
19
Deuxième chapitre:
La thématique de
l’identité et
l’interculturalité dans
Le Quai aux Fleurs ne
réponds plus
La thématique de l’identité et l’interculturalité dans Le Quai aux Fleurs ne répond plus
2-1Les thèmes
Le Quai aux Fleurs ne répond plus est une œuvre riche de thème qui porte des significations
incontournables, le thème qui est par définition un « concept, un sujet correspondant à une
constante dans une pensée, une œuvre, un discours. »1. Le roman contient des thèmes
récurrents, c’est pour cela que nous trouvons nécessaire de les aborder. Les thèmes parlant sur
la quête de l’amour et la trahison, ils touchent aussi, une période sanglante, c’est la période de
la déclanchement de la guerre en Algérie.
Thème de la fidélité
Elle joue un rôle très important, à travers l’histoire, nous pouvons découvrir que le héro
Khaled Ben Tobal se caractérise clairement par la fidélité. En effet, Khaled est fidèle à sa
femme Ourida, fidèle à sa patrie l’Algérie, fidèle à l’amitié de Simon.
Thème de la guerre
Sans doute, la guerre représente pour Khaled Ben Tobel le doleur, la torture, la misère et l’exil
nous prenons quelques exemples :
-La réponse de Khaled quand son ami Simon lui s’interroge :
-Je l’ignore…C’est la guerre qui décide pour moi. ».2
Cette ignorance explique la position de l’écrivain envers le colonialisme.
« L’exil c’est la guerre ».3
Pour lui, c’est la guerre qui a imposé cet exile.
« La guerre se fait la nuit »4
Nous signalons que la guerre était pour Khaled un moyen d’hybridité et un espace
d’interculturalité:
« Un soir -c’était le soir de Noël-…Khaled avait offert à la petite Nicole une poupée
algéroise, une adorable miniature troublante de poésie réel et de fidélité au modèle. A
Monique il avait donné un foulard…la petite Nicole remarqua :
-Ici, les femmes arabes ne sont pas habillées comme ça…, comment s’appelle-t-elle?
1
Dictionnaire Encyclopédique le Petit Larousse illustré, Larousse, Paris, 1994.
2
Malek Haddad, Op. Cit., p.14.
3
Ibid., P. 18.
4
Ibid., p. 19.
21
La thématique de l’identité et l’interculturalité dans Le Quai aux Fleurs ne répond plus
-Elle s’appelle Houria
-Comment dis-tu ? Ouria ?
-Non, Houria, précisa Khaled, pas Ouria, avec « heu ».
-Et ça veut dire quoi,Ouria ?
-Ça veut dire : liberté»5.
Thème de l’amour
L’amour aussi représente un axe très important dans Le Quai aux Fleurs ne réponds plus,
Ourida est l’amante de Khaled, Khaled est dont Monique et tombé amoureuse et Khaled aime
sa patrie. Nous donnons quelques exemples :
Le dialogue qui se déroule entre Ourida et Khaled :
« …Dans la maison, quand il rentrait, avec sa voix qui trébuchait, elle lui disait : Tu
sot
es un
-Ensuite elle avouait : je t’aime.
-Cette phrase, cette phrase surtout : Je viendrai dans Paris pour t’y rejoindre parce que tu
as mal au cœur… ».6
Khaled n’a pas cessé de parler de ton amoure à Ourida.
« Détends-toi, Khaled, di-a-li
Et quand l’amour parle en arabe, on pourrait croire qu’il se surpasse. ».7
Khaled aime sa femme quand elle parle en Arabe.
«Le mal d’amour, c’est une maladie
Le médecin ne peut pas la guérir… ».8
Ici, il explique ses doleurs avec l’amour.
« L’amour c’est mon affaire. ».9
5
Ibid., p. 43-44.
6
Ibid., p. 31.
7
Ibid., p. 31
8
Ibid., p. 81
9
Ibid., p. 27.
22
La thématique de l’identité et l’interculturalité dans Le Quai aux Fleurs ne répond plus
C’est son affaire, parce que à travers l’histoire Khaled a eu des difficultés pour atteindre son amour.
Il faut que nous signalons, que l’amour dans ce roman resté impossible, Ourida a trahie son
marie Khaled, ce dernier était toujours fidèle à elle, il a donc refusé de faire une nouvelle
relation avec Monique, et cette trahison de Ourida lui pousse à se suicider(en France), et par
conséquent il n’a pas pu même rejoindre son grand amour (l’Algérie).
Thème de la patrie
Khaled représente le patriote idéal, il est resté fidèle à l’honneur, à la patrie et il chanta son
amour à l’Algérie et à sa femme algérienne Ourida, malgré toutes les séductions de Paris ou la
vie est idéale, parfaite et confortable, et aussi, les séductions de Monique Geudj, une femme
parisienne issu d’une famille bourjoise, une femme posé, belle quelle peut gagner le cœur de
n’importe quel homme. Nous illustrons :
« Et ne dites jamais l’Algérie manque d’eau
-Voyez mon sang. ».10
Malek Haddad et avec son personnage Khaled exprime son patriotisme.
« Ourida regarde la pluie, en Algérie. En France, Khaled regarde droit dans les yeux l’ennui,
son ennui. ».11
Pour Khaled tout est ennuyant dans l’exil, loin de la patrie.
« Un patriote ne fait pas la patrie, mais la patrie permet les patriotes. ».12
Il ajoute, que le patriotisme est par innée.
Thème de l’exil
Toute l’histoire commence par l’exil et se déroule dans l’exil, l’écrivain Khaled Ben Tobel a
contesté de quitter son pays comme il l’affirme à travers l’histoire :
« L’exil, c’est une mauvaise habitude à prendre. L’exil, c’est, par exemple la rue Madame,
lumière qui s’éteint, la longévité de la nuit, la tristesse blafarde des hôtels. ».13
Pour Khaled l’exil est l’ennui.
« L’exil, c’est la guerre. Paris, la valse mauve, s’ennuie. ».14
10
Ibid., p. 108.
11
Ibid., p. 35.
12
Ibid., p. 26.
13
Ibid., p. 18.
23
La thématique de l’identité et l’interculturalité dans Le Quai aux Fleurs ne répond plus
L’exil est un fait de colonialisme.
La réponse donné à Simon quand il lui s’interrogea de que ce qu’il faisait à Paris : «
- Je pèlerine.-Et tu es là pour longtemps ?
-Je l’ignore…C’est la guerre qui décide pour moi ».15
C’est la guerre qui décide pour lui , il a voulu dire que c’est à cause de la guerre que je me trouve ici.
14
Ibid., p. 19.
15
Ibid., p. 14.
24
La thématique de l’identité et l’interculturalité dans Le Quai aux Fleurs ne répond plus
2-1-1L’identité
« Avec l'identité on se trouve immédiatement devant un paradoxe, devant une complexité
entre identité individuelle - ce que chacun croit qu'il est - et des identités collectives, c'est-àdire des appartenances. Et effectivement la relation entre les deux est particulièrement
compliquée.».16
Claude Dubar
Selon Claude Dubar, l’identité se distingue de deux sorte, le premier, c’est l’identité de
l’individu, c’est-à-dire, une identité qui caractérise chaque individu à l’autre, cette identité
nait d’un entourage précis et spécifique de chaque individu, et cela dépend ; l’éducation, les
savoir-faire et l’appartenance génétique et sociale.
Le second, c’est l’identité collective, c’est-à-dire les caractéristiques qui sont propre à une
communauté et qui n’appartient pas à une autre.
Si nous parlons de l’identité, nous devons faire la déférence entre une identité individuelle et
une identité collective.
A cet égard, nous allons parler sur l’identité des écrivains de la littérature maghrébine
d’expression française, précisément, l’écrivain et le poète Malek Haddad.
Le cas de Malek Haddad est tel de Mohamed Dib, Mouloud Feraoun et Kateb Yacine, des
écrivains des origines arabes algériennes et d’éducation française, des écrivais de la littérature
maghrébine d’expression française, ils sont des témoins de deux mondes, deux civilisations,
deux cultures et deux langues différents.
Cette différents vécue par ces auteurs, en fait, suscite chez nous la curiosité de s’interroger à
quel point peuvent leurs ouvrages reflètent leurs identités, leurs façons de penser et d’écrire ?
Quelle image peuvent-ils représenter ? Dans cette double appartenance, comment se
manifeste ces deux cultures ?
Dans les œuvres de Malek Haddad, nous avons pus sentir ce conflit d’appartenance qui réside
en lui-même, tantôt un produit occidentale et tantôt un produit oriental. M. Haddad confirme
qu’il était « à cheval sur deux époques, sur deux civilisation. »17
A travers l’histoire Malek Haddad affirme son identité, d’abord quand il parla sur la guerre
révolutionnaire, il raconte la vie tragique d’un écrivain exilé en France dans la période
16
Claude
Dubar,
http://www.citesciences.fr/archives/francais/ala_cite/expositions/biometrie/nonvoyants/programme_details_1_1.
htm. Consulter le 11/02/2014 à 16:20
17
Malek Haddad, L’élève et la leçon. Cité dans, Littérature maghrébine d’expression française, Edicef, p. 92.
25
La thématique de l’identité et l’interculturalité dans Le Quai aux Fleurs ne répond plus
coloniale en Algérie, il décrit ce qu’il déroule dans le contexte du colonialisme, il déclare
aussi son arabisation « je suis arabe ».18
2-1-2 La déculturation
L’écrivain Malek Haddad et à travers son roman Le Quai aux Fleurs ne répond plus, nous
constatons qu’il a eu un malaise des pratiques de colonialisme exercer sur le peuple algérien,
et le plus grave, c’est de lui enlever la liberté, liberté de penser et de d’exprimer.
M. Haddad nous donne une image expressive sur ce sujet :
« Simon Guedj, élève de Philo-Lettres, se mit dans les rangs lorsque la cloche sonna. Le
hasard d’une bousculade fit qu’il prit place à coté de Khaled Ben Tobal. Au pupitre généreux
de l’adolescence, deux écoliers se rencontraient. Pour étudier Bergson et Descartes. Pour
ignorer le Cheikh Benbadis ».19
Le but principale de n’importe quel colonisateur, c’est d’effacer les traits d’identité et de les
remplacer par une nouvelle culture qui n’est pas la leurs, c’était le cas en Algérie.
Une dépersonnalisation qui laisse un drame et un conflit intérieur chez Malek Haddad, un
drame, qui lui pousser de ne plus publier des œuvres en langue française après
l’indépendance.
18
Malek Haddad, op. cit., p. 48.
19
Ibid., p. 10.
26
La thématique de l’identité et l’interculturalité dans Le Quai aux Fleurs ne répond plus
2-2L’interculturalité
En effet, Aujourd’hui, nous ne pouvons plus parler d’une culture, parce que aujourd’hui et
grâce à la mondialisation, le voyage et l’immigration, toutes les cultures bonifient d’un
échange réciproque entre eux, ce phénomène transculturel et d’entrecroisement, nous
l’appelons l’interculturalité.
« Lorsque des personnes de cultures différentes interagissent, elles vont mettre en
commun pour communiquer, des éléments culturels qui leur sont propres tout comme certains
qui leur sont communs, mais vont également faire appel à des apports culturels extérieurs à
eux. Une sorte de « bricolage culturel » va se mettre en place leur permettant de dépasser les
différences, sources d'obstacles à la communication, voire de les exploiter pour créer un
nouvel espace culturel d'interaction, avec un nouveau code culturel. Il ne s'agit plus d'un
pont entre les cultures, mais bien d'un mélange de différents rapports culturels.»20
Il s’agi donc de cette réciprocité qui se trouve entre les cultures, un dépassement pour trouver
l’outil pour se communiquer.
En fait, c’est la nécessité qui nous pousse vers l’interculturalité, par exemple, quand nous
faisons un voyage et nous nous trouvons dans un endroit que nous le connaissons pas, ici,
nous sommes obligés de s’interroger quelqu'un qui habite dans cet endroit pour savoir la
direction, et une fois le contacte se passe, nous parlons d’un échange interculturel.
Le choc de rencontre entre les cultures créa des nouveaux champs de communication des
nouveaux registres lexicaux, ce mélange entre les cultures forcement donne un mélange
langagier, un mélange linguistique.
Nous allons savoir à travers le roman Le quai aux Fleurs ne répond plus :
Est-ce que Malek Haddad est influencé par la culture de l’autre ? C’est oui, comment est-il
influencé ?
Le quai aux Fleurs ne répond plus, est une oasis des scènes et des images où le rencontre
culturel est éclatant, ce roman représente la réalité vécu par l’auteur M. Haddad, il est riche
du métissage culturel et linguistique, il représente aussi, l’altérité causé par le transfert des
cultures et comment l’écrivait Malek Haddad s’est influencé par des modes de vie de l’autre.
1-2-1Le métissage culturel et l’altérité
« Paradoxalement, l’entreprise coloniale a sans doute été un agent involontaire du métissage.
Qu’elle soit animée par un projet universaliste d’assimilation culturelle ou par une
perspective différentialiste de préservation des identités, la culture colonisatrice est
20
http://fr.wikipedia.org/wiki/Identit%C3%A9_%28sciences_sociales%29 Consulter le 25/03/2014.
27
La thématique de l’identité et l’interculturalité dans Le Quai aux Fleurs ne répond plus
transformée par les cultures colonisées autant qu’elle les transforme ; ne devient-elle pas
ainsi à son tour une culture métisse ? »21
Le métissage culturel désigne le mélange et l’entrecroisement culturel, il peut être le résultat
de colonialisme ou de l’immigration ou bien le résultat d’un métissage génétique « métissage
des races » par exemple ; un mariage qui se fait entre un homme algérien et une femme
française, l’éducation de leurs enfants va être mélangé « métisse » en deux cultures, deux
langues et deux appartenances différentes.
Le cas de métissage dans ce roman est en effet, imposé, il n’y a pas de choix, c’est par force
de colonisateur.
Le roman Le Quai aux Fleurs ne répond plus contient beaucoup d’images qui reflètent
l’appartenance et l’identité de l’écrivain envers ou avec l’autre, nous illustrons :
« Un soir -c’était le soir de Noël-…Khaled avait offert à la petite Nicole une poupée
algéroise, une adorable miniature troublante de poésie réel et de fidélité au modèle. A
Monique il avait donné un foulard… ».22
Nous remarquons que Khaled a célébré la fête de Noel, et la poupée offerte à Nicole est habillé avec
des vêtements traditionnels algériens.
« Un jour Monique lui dit :
-je trouve curieux, Khaled, que vous n’avez jamais dédié un de vos poèmes ou de vos livres à
votre femme …
-Je suis arabe, Monique, et la pudeur me l’interdit ».23
Dans ces passages l’auteur nous montre, les modes de vie et les comportements dans la
société algérienne, également, il nous montre comment se faire ce transfert culturel, d’une
part, nous remarquons que l’auteur a célébré la fête de noël, malgré que cette tradition ne fait
pas partie des traditions algériennes, il essaya donc de coexister avec les français, une altérité,
une reconnaissance de la culture de l’autre nous l’acceptons dans son différence. D’autre par,
les deux derniers exemples représente un comportement trop connu dans notre société, qui est
la pudeur, elle caractérise toute la société algérienne, notamment les femmes.
21
Voir entre autres Génération métisse(1988) d’Amadou Gaye, Eric Favreau et Leila Sebbor ; Logique
métisse(1990)de Jean-Loup Amselle ; les actes du colloque Métissage(1992)dirigé par J.-C. C. Marimoutou et J.M. Rcault, l’université de la Réunion. Cité dans le cours de Dr. SENOUSSI Masika.2013/2014
22
Malek Haddad, Op. Cit., p. 43.
23
Ibid., p. 48.
28
La thématique de l’identité et l’interculturalité dans Le Quai aux Fleurs ne répond plus
1-2-2Le métissage linguistique
Certes que le métissage culturel donne un métissage linguistique, un mélange entre les
langues pour servir le dialogue et la communication, nous citons quelques exemples :
« Détends-toi, Khaled di-a-li24 ».25
« Di-a-li » c’est-à-dire le mien.
Le dialogue qui détourna entre Khaled et la petite Nicole la fillette de son ami Simon sur
la poupée offerte de la part de Khaled à Nicole :
« -Ici, les femmes arabes ne sont pas habillées comme ça…, comment s’appelle-t-
elle?
-Elle s’appelle Houria
-Comment dis-tu ? Ouria ?
-Non, Houria, précisa Khaled, pas Ouria, avec « heu ».
-Et ça veut dire quoi, Ouria ?
-Ça veut dire : liberté».26
Le prénom « Houria » signifié « liberté » en français, la petite Nicole a eu des difficultés de prononcer
ce mot, parce que dans la langue française le « h » ne ce prononce pas.
« La guerre toute proche et toute présente. Il suffit pour cela d’un repli de terrain, d’une
touffe de lauriers-roses, d’un bosquet de chênes, d’un gourbi abandonné… »27.
« Gourbi » signifié « cabine » dans la langue française.
« Sur les versants du Djebel-Ouach, personne ne venait plus cueillir… »28.
« Djebel » c’est le « montagne »
« C’est au cœur du grand erg oriental, une nuit que le clair de lune était mauve comme ce
soir. Tandis que, ses compagnons préparaient la charba29. »30
24
Mon Khaled (note de l’auteur)
25
Ibid., p. 31.
26
Ibid., p. 43.
27
Ibid., p. 104.
28
Ibid., p. 108.
29
Soupe à la tomate et aux vermicelles (note de l’auteur).
30
Ibid., p. 107.
29
La thématique de l’identité et l’interculturalité dans Le Quai aux Fleurs ne répond plus
« Charba » signifié la « soupe » en langue française.
Nous observons dans ces exemples, que l’auteur a utilisé des mots d’origine arabe, pour
confirmer qu’il existe un mélange de langue arabe et française, il les inséra pour affirmer son
identité et son appartenance.
30
Troisième
chapitre :
Malek
Haddad
et la langue
Malek Haddad et la langue
Malek Haddad et la langue française
La littérature maghrébine d’expression française est une littérature d’héritage du fait de
colonialisme, durant l’occupation française dans pays du Maghreb, la langue française fut
enseignée à l’école, elle remplaça la langue maternelle (l’arabe).
Cette littérature se caractérise par deux initiatives. La première, c’est le contexte de la
naissance de cette littérature, la position géographique, politique et historique, de ces
écrivains. Ces écrivains sont des témoins d’une époque sanglante, c’est pour cette raison, que
nous trouvons la plus parts de leurs ouvrages, ont pour thème récurrents (la guerre, la liberté
et l’exil), tel que le cas de Malek Haddad, touts ses ouvrage sont pour rendre hommage aux
martyres et la liberté et tous qui est en relation avec la patrie.
La seconde initiative, c’est l’utilisation de la langue française pour écrire, mais cela reste dans
le cadre de la francophonie, ce qui permet la création d’un nouveau registre linguistique où la
langue française institutionnelle adopte la langue arabe pour donner une image sur l’hybridité
linguistique, une hybridité de style. La langue française subis toutes variations, parce que les
écrivains de la littérature maghrébine d’expression française ont des pensés spécifiques, et des
idiologies différentes, toujours nous trouvons leurs empreinte identitaire dans leurs ouvrages,
cette empreinte marque l’appartenance de l’écrivain de la littérature maghrébine de
l’expression française.
Malek Haddad est l’un des écrivains de la littérature maghrébine, il a toujours eu le sentiment
d’être déchiré entre deux langues, la langue française (de colonisateur) et la langue arabe
(maternelle), l’expression constitua « un drame linguistique » chez M. Haddad, du fait de
bilinguisme, l’usage de la langue française imposé par le colonialisme, et la langue araboberbère à laquelle exprime ses nostalgies :
« Je suis en exil dans la langue française, car personnellement mon cœur et mon stylo Sont
sollicités par une seule nostalgie : la langue qu’on parle dans ce que j’appelle avec une triste
obstination : La Rue des Arabes ».1
Malek Haddad.
Malek Haddad a eu un regret de s’exprimer en français en pensant en arabe, ce poème illustre
ce qu’il sent :
1
Foughali Badis, Malek Haddad, l’écrivain artiste, Ministre de la culture algérienne, p. 25.
32
Malek Haddad et la langue
Je puise ma chanson dans la rue des Arabe
Au parchemin de mon exil
Chacun de mes poèmes
Est écrit par un autre2
Malek Haddad affirme aussi que :
« Même s’exprimant en français, les écrivains algériens d’origine arabo-berbère traduisent
une pensée spécifiquement algérienne, une pensée qui aurait trouvé la plénitude de son
expression si elle avait été véhiculée par un langage et une écriture arabe […]. Nous nous
faisons comprendre. Les mots, nos matériaux quotidiens, ne sont pas à la hauteur de nos
idées, et encore bien moins de nos sentiments. Il n’y a qu’une correspondance approximative
entre notre pensée d’Arabes et notre vocabulaire de Français […]. Le mot perd ou retrouve
de son intensité, s’assaisonne ou s’affadit selon les attitudes.».3
Pour lui la langue française n’est qu’un instrument(Les mots, nos matériaux), pour traduire
une pensée algérienne (Pensée Arabe). Contrairement à Kateb Yacine qui considère la langue
française comme un butin de la guerre.
Dans ce contexte l’écrivain Malek Haddad utilisa l’expression de « la littérature française
d’expression algérienne »4, parce que pour lui, la pensée et l’idée n’est pas française, mais,
algérienne.
Dans le roman Le Quai aux Fleurs ne répond plus, l’écrivain Haddad expose la situation de
l’écrivain algérien, pendant la période colonial, une situation douloureuse dans l’exil celle de
héro Khaled Ben Tobel, Malek Haddad et à travers son personnage fictif Khaled transmit sa
position, il se sentit mal placé, il s’inquiète sur l’avenir de la langue arabe, de l’avenir des
écrivains de cette période, qui sont d’après lui incapable d’exprimer leurs pensées avec leur
langue maternelle, comme le montre cette discussion, entre Khaled et le journaliste suisse
dans le roman :
« -D’après vous, quelle place aura la langue française dans l’Algérie de demain ?
-Existe-t-il des écrivains algériens de langue arabe ?
-Pensez-vous que si vous aviez à choisir d’autres formes de lutte… ?
-Les écrivains algériens ont-ils tous comme vous la hantise de ce que vous appelez « le drame
du langage ».
2
Malek Haddad, Les Zéro tournent en rond, Maspero, Paris, 1961, p.19.
3
Malek Haddad, Le Malheur en danger, Le Nef, Paris, 1956, p.32.
4
Ziad Mardini, « Malek Haddad », Ach-cha’b, 21 avril 1979.
33
Malek Haddad et la langue
-Vous n’êtes pas trop bavard, fit le suisse.
Khaled ne trouve que ces pauvres mots :
-Je n’ai rien à dire, vous savez !
-Mais, alors, pourquoi écrivez-vous ?
-C’est simple, parce que je ne sais plus parler… ».5
Nous conclurons avec sa déclaration qui résume sa position et ses prévisions sur le sujet de la
langue :
« Ainsi que certains artistes, du cinéma muet ont dû disparaitre, abandonner leur place
devant le cinéma parlant, en Algérie les écrivains de ma génération et de ma formation
devront un jour ou l’autre, à brève ou longue échéance, mais de toute manière
inéluctablement, céder la place à des écrivains algériens, d’expression arabe, et se contenter
d’être traduits dans leur propre pays. Nous sommes des écrivains en exil dans la langue
française. Car il n’y a pas de problème littéraire en Algérie, il n’y a qu’un problème
politique ».6
Il est important d’aviser que l’écrivain Malek Haddad cessa de publier des ouvrages en
langue française, après indépendance, il a donc tenait ses promesse.
5
Malek Haddad, Le Quai aux Fleurs ne répond plus, Op. Cit., p. 37-38.
6
Al Afkar, n°6, nouvembre 1961, p. 39-45. Cité dans, La situation de la littérature maghrébine de la langue
française, p. 82-83.
34
Malek Haddad et la langue
Langue, acculturation et mimétisme
« Le tragique de Malek Haddad est bien celui de son acculturation d’intellectuel
colonisé situé, comme Khaled dans Le Quai aux Fleurs ne répond plus, entre dans son
univers culturel d’écrivain choyé par des milieux littéraires de gauche en France, et
ses racines profondes constantinoises. Son œuvre est d’abord l’expression de la
mauvaise conscience de l’écrivain qui se sait inutile à la révolution et à son pays. Elle
est aussi celle de déchirement de personnages dépassés par l’histoire, parce qu’ils en
sont les victimes du fait de leur culture française. ».7
Malek Haddad.
Dans la période coloniale en Algérie, la langue française était imposé, elle n’était pas un
choix, l’éducation est devenue française.
Les apprenants de cette époque apprendre la langue française inconsciemment, l’acquisition
de cette langue est devenu une imitation inconsciente, les écrivains subis à l’apprentissage de
cette langue, s’ils acceptent ou refusent. La langue française est la langue écrite et parlé et la
langue administrative, les écrivains de ce contexte ont une double culture et le bilinguisme
arriva jusqu’au sommet, une acculturation qu’elle a presque devenue une déculturation.
7
Charles Bonn , Le roman algérien contemporain de la langue française, cité dans : http : //www.zoomalgérie.com/sortie-la-littérature-algérienne-pendant-la-periode-coloniale.htm [consulté le 04/04/2012].
35
Malek Haddad et la langue
La langue comme forme d’exil
« En pays d’exil, même le printemps manque de charme. »8
« Même dans une cage d’or, le rossignol regrette son bosquet. »9
Proverbes.
C’était le cas de Malek Haddad, il a toujours regretté d’être en exil, cet exil qui constitua des
perturbations et des troubles psychique chez cet écrivain. L’exil comme un thème a eu une
place incontournable dans la littérature maghrébine.
Pour Malek Haddad, l’exil signifier deux choses, le première, c’est l’éloignement
géographique de la patrie, c’est d’être loin de la famille et de les amis, il s’agi donc de la
séparation de son pays qu’il l’aime beaucoup. Quand la deuxième, la symbolisation de l’exil,
qui représenta pour lui, le déchirement et les aliénations, aussi, la nostalgie.
M. Haddad et dans Le Quai aux Fleurs ne répond plus exprime ses sensation autour de l’exil :
«Le lendemain même de son arrivé à Paris, Khaled savait qu’un roman commençait dans
l’exil serait plus l’auteur que le cadre. ».10
Ici l’écrivain explique ce qu’il arriva à lui, dans l’exil, quand il était en traine de rédigé ses
romans.
Il ajoute :
« L’exil, c’est une mauvaise habitude à prendre. L’exil, c’est, par exemple, la rue Madame, la
lumière qui s’éteint, la longévité de la nuit, la tristesse blafarde des hôtels.
L’exil, c’est la guerre. Paris, la valse mauve, s’ennuie. La guerre se fait la nuit…Paris, c’est
une mauvaise habitude à prendre. ».11
L’exil donc signifier toute sorte de doleurs pour l’écrivain, il s’agi d’un exil intérieur, un exil
de contexte de la guerre et d’être incapable d’exprimer en sa langue maternelle (l’Arabe), et
sur ce sujet il confirma avec sa phrase célèbre :
8
Proverbe
suisse,
cité
dans :
russes.html?page=2&pays=152&p=5&call=1 Consulté le 10/04/2014.
9
Ibid.
10
Malek Haddad, Op. Cit., p.12.
11
Ibid., p. 19.
36
http://www.unproverbe.com/proverbes-
Malek Haddad et la langue
« La langue française est mon exil »
Et à cet égard, Jean Armouch dît :
« …et ce regard extérieur, contestant son identité, le sujet en vient à contester lui-même sa
propre identité, à ne plus savoir qu’il est, à être établit dans le déchirement ».12
L’exil était un problème vécu par la plus part des écrivains de cette époque, c’est d’être
déchiré entre deux cultures et deux civilisations, entre un orient et un occident.
12
Jean Armouche, Le roman maghrébin, Florence, Paris, 1960, p.39.
37
Limites et perspectives de la recherche
Limites et perspectives de la recherche
L’obstacle qui nous a confrontés dans notre recherche est le manque de documentations et de
références, surtout en ce qu’il concerne l’interculturalité, comme vous savez, c’est un terme
récent et il n’y a pas assez d’ouvrage qui parle sur ce sujet.
Le quai aux fleurs ne répond plus, peut ouvre d’autres perspectives de recherche sur par
exemple :
-Les thèmes aborder par l’écrivain comme l’exil, l’amour, la guerre…etc., peuvent être le
thème d’un sujet de recherche.
-L’identité de l’écrivain à travers le roman peut ouvrir un champ d’étude très vaste.
-On peut aborder, aussi, les traces de l’interculturalité et l’entrecroisement culturels entre
l’occident et l’orient.
Notre thème de recherche le patriotisme chez l’écrivain algérien d’expression française Malek
Haddad exemple d’étude : Le quai aux Fleurs ne répond plus peut être développé et
amélioré, et ce que nous avons fais reste juste une initiative pour une recherche scientifique.
38
A la fin de notre travail qui s’intitule : Le patriotisme chez l’écrivain algérien d’expression
française Malek Haddad cas de: l’exemple d’étude Le Quai aux Fleurs ne répond plus.
Nous avons essayé de répondre à notre problématique citée auparavant dans l’introduction qui
se forme d’une série d’interrogation :
Comment ce roman Le Quai aux Fleurs ne répond plus peut traduire et exprimer l’amour de
l’écrivain Malek Haddad à sa patrie ?
Que représentent : l’Algérie, Constantine, Ourida pour lui ?
Quelles sont les thèmes récurrents dans ce roman ?
Quelle est la position de M. Haddad envers la langue française?
Comment, il a vécu le drame de cette langue ? Que signifier l’exil pour lui ?
Pour rependre à cette problématique, nous avons appliqués à notre corpus, une critique
thématique, cette critique nous a permit de détecter l’amour de Malek Haddad à sa patrie.
D’une part le roman Le Quai aux Fleurs ne répond plus décrit une période dramatique vécu
par le citoyen algérien, malgré l’histoire est fictive, le contenu était réel et parle des
événements qui sont passés dans la réalité.
Ce roman valorise énormément l’histoire de l’Algérie, dont l’écrivain n’a pas cessé d’évoquer
ces thèmes : l’honneur, la patrie, l’exil et surtout la liberté.
A cet égard, il exprime :
« Il y a un tas de gens qui pensent qu’un écrivain est nécessaire à la vie et à la
survie d’une communauté en lutte. La belle erreur, oui, la belle erreur, c’est une
erreur, mais elle est très belle. Les écrivains n’ont jamais modifié le sens de
l’Histoire, l’Histoire qui est assez grande dame pour savoir se diriger toute seule. Les
écrivains, romanciers et poète, les artistes en général, ne sont que des témoins, des
témoins et des épiphénomènes. ».1
Il est vrai que les écrivains sont des témoins, selon Segment Freud n’importe quel artiste ; un
chanteur, un peintre, un musicien ou même un écrivain ont un problème dans l’âme, un drame
qui leurs pousser à exprimer, mais, avec leurs propres façons.
1
Malek Haddad, Op. Cit., p. 26.
40
Nous ajoutons que toutes symbolisations qui contiennent ce roman expriment l’amour de
Malek Haddad à sa patrie, en passant par le paratexte, cet élément périphérique, de ça part,
porte des indices et des significations cité auparavant qui symbolise l’appartenance et l’espoir
de l’écrivain et dans quel contexte le roman était publier.
D’autre part, l’écrivain raconte à travers le personnage fictif Khaled Ben Tobal, dans Le Quai
aux Fleurs ne répond plus, sa situation douloureuse vécue comme un écrivain exilé ou l’exil
porte un sens spécifique chez Malek Haddad, un sens tragique dramatique se caractérise par le
déchirement et l’aliénation qui sont un héritage de colonialisme, dans le roman l’écrivain
exprime ses désolations d’être incapable d’exprimer avec sa langue maternelle qui est
l’Arabe, il a même décédé de ne plus publier des œuvres écrits en français après
l’indépendance, ce qu’il justifier que ses œuvres ne sont faite que pour sensibiliser les gens de
la guerre de libération et pour rendre hommage les martyres et les patriotes.
Dans ce roman Le Quai aux Fleurs ne répond plus, la symbolisation est présente prête à être
étudier, et notre thème de recherche reste à développer.
41
Bibliographie
I-
Corpus
Haddad Malek, Le quai aux Fleurs ne répond plus, Julliard, Paris, 1961.
II-
Ouvrages critiques
ARMOUCHE Jean, Le roman maghrébin, Florence, Paris, 1960.
BONN Charles ; Le roman algérien de la langue française, L’Harmattan, Paris 1985.
BONN Charles ; Maghreb et émigration maghrébine, l’Harmattan, Paris, 1989.
BONN Charles; KHADA Naget ; MADARHI-ALAOUI Abdallah, Histoire littéraire de la
francophonie, Littérature maghrébine d’expression française, Edicef, Cedex, 1996.
DEJEUX Jean ; La littérature maghrébine de la langue française, Que sais-je ?, Paris, 1992
-La situation de la littérature maghrébine de la langue française, office de publication
universitaire, Alger, 1982, p 26.
FERNANDES Martine, les écrivains francophones en liberté (Farida Belghoul, Maryse
Condé, Assia Djebar, Calixthe Beyala), L’Harmattan, Paris, 2007.
III-
Mémoire :
Le quai aux Fleurs ne répond plus de Malek Haddad : Roman autobiographique ou
autofiction ? Présenté par Bouchaib Rokia, dirigé par Ali Khodja Djamel, Professeur à
l’université Mentouri, Constantine, soutenu le 04/07/2010.
La terre sacrée, lieu d’acculturation culturel dans le pèlerinage à la maison sacré d’Allah,
d’Etienne Dinet Présenté par Boudraa Fatima Zohra, dirigé par Dr. SENOUSSI Massika,
université Kasdi Marbeh Ouargla, soutenu le 01/07/2013.
IV-
Articles, dictionnaires et colloques :
Dictionnaire Encyclopédique le Petit Larousse illustré, Larousse, Paris, 1994.
Haddad Malek : « Basculer dans le gouffre », in An Nasr, le 7 Janvier 1966.
Haddad Malek : « Une clé pour Constantine », in An Nasr, le 4 Janvier 1966.
42
Le Grand Dictionnaire Encyclopédique de la langue française, La Connaissance, Paris, 1996.
Voir entre autres Génération métisse(1988) d’Amadou Gaye, Eric Favreau et Leila Sebbor ;
Logique métisse(1990) de Jean-Loup Amselle ; les actes du colloque Métissage(1992) dirigé
par J.-C. C. Marimoutou et J.-M. Rcault, l’université de la Réunion. Cité dans le cours de Dr.
SENOUSSI Masika.2013/2014
V-
Sites d’internet
http://fr.wikipedia.org/wiki/Identit%C3%A9_%28sciences_sociales%29
Gérard Genette, http://www.google.dz/search?q=l%27%C3%A9tude+de+paratexte&hl=frDZ&gbv=2&prmd=ivnsb&ei=nAZqU8PPEIbFyQPw6ICAAQ&start=10&sa=N. [Consulté
02/02/2014]
http://yeyemagazine.com/par-ici/made-ci/53-made-in-ci/608-la-titrologie-un-phenomene-ala-une . [Consulté le 12/03/2014]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Identit%C3%A9_%28sciences_sociales%29 [Consulté le
25/03/2014]
Charles Bonn : Le roman algérien contemporain de la langue française, cité dans : http :
//www.zoom-algérie.com/sortie-la-littérature-algérienne-pendant-la-periode-coloniale.htm
[consulté le 04/04/2012]
http://www.unproverbe.com/proverbes-russes.html?page=2&pays=152&p=5&call=1
[Consulté le 10/04/2014]
43
Figures
-figure 01 : schéma de paratexte, p.15.
44
Glossaire
Acculturation : est l’ensemble des phénomènes qui résultent d’un contact continu et direct
entre des groupes d’individus de cultures différentes et qui entraînent des modifications dans
les modèles culturels initiaux de l’un ou des deux groupes.
Aliénation : la dépossession de l'individu, c'est-à-dire sa perte de maîtrise, de ses forces propres au
profit d'un autre (individu, groupe ou société en général).
Altérité : ou la reconnaissance de l’autre dans sa différence, aussi bien culturelle que
religieuse.
Déculturation : c’est d’effacer la culture cible et de la remplacer par une nouvelle culture.
Épigraphe : Courte citation placée en exergue au début d’un livre ou d’un chapitre.
Hybridité : Qualité de ce qui est hybride, résultat du croisement de deux cultures ou plus.
Interculturalité : La coexistence et la cohabitation entre deux langue ou plus qui permettent
la création d’un nouveau champ d’entrecroisement culturel.
Métissage culturel : c’est le mélange entre de cultures.
Métissage linguistique : c’est le mélange entre les langues.
Mimétisme : est l’imitation de l’autre inconsciente.
Prière d’insérer : Notice sur un livre et son auteur ; encart imprimé contenant des indications
sur
un
ouvrage
et
qui
est
joint
aux
exemplaires
adressés
.
Note :
-les mots expliqués sont écrit en caractère gras.
-Les définitions sont prises des dictionnaires cités dans la bibliographie.
45
à
la
critique.
Annexes
x Présentation de l’auteur
x Des photographies sur Malek Haddad et son œuvre Le quai aux Fleurs ne
répond plus
x Des articles pour Malek Haddad
46
Présentation de l’auteur :
Poète et écrivain Algérien, contemporain, témoin d’une période dramatique de la colonisation
française.
Malek Haddad né le 5 juillet 1927 à Constantine, son enfance adopte et élevé avec une forte
tendresse d’une mère, qu’elle s’appelait Hmama (colombe) malgré son alphabétisme, elle
savait bien parler elle lui aidait à traverser sa vie convenablement, alors que son père était
instituteur et puis directeur d’école, Malek fait ses études primaire au voisinage de son père
(Ecole Sidi Jliss)
Malek édifie sa carrière littérataire très jeune, il était influencé par les romanciers : Daudet,
Balzac et Stendhal.
Politiquement Malek Haddad était parmi les premiers écrivains Algériens qui écrivent en
langue française, qui attachait la guerre de la libération nationale, mais cela fait lucide dans
ses poèmes comme(le malheur en danger) par ses vers récitait son exil et sa nostalgie du pays.
Malek Haddad avant d’être romancier, connu comme poète aussi de 1958 à 1961 notre
écrivain publie chaque année un roman, son premier paru en France (la dernière impression),
après l’indépendance Malek Haddad commença sa carrière comme journaliste dans la page
culturelle du quotidien (AN NASR) de Constantine et en 1965 à 1968 comme directeur de
l’information et de la culture.Mais le 02 juin 1978 Malek décède d’une maladie fatal (cancer)
et cela qu’il souhaita de mourir dans son pays natal.
Son premier recueil, le malheur en danger parait en pleine guerre de libération (Paris, la nef
1968 Alger 1988) alors que le seconde « Ecoute et je t’appelle » sort en 1961 précéder de
« les zéros tournent en rond » essai, entre temps, il écrira quatre romans : La dernière
impression (Julliard 1958 Alger 1989), Je t’offrirai une gazelle (Julliard 1959), L’élève et la
leçon (Julliard 1960), Le quai aux fleurs ne répond plus.
47
Résumé :
Dans notre présent travail qui s’intitulé : le patriotisme chez l’écrivain algérien d’expression française
Malek Haddad cas de Le quai aux Fleurs ne répond plus, on a travaillé sur les thèmes aborder par
l’écrivain Malek Haddad comme la guerre, l’exil, l’honneur et la liberté pour montrer comment
l’écrivain Haddad et à travers le personnage fictif de son roman Khaled ben Tobel peut traduire son
amour à sa patrie natal l’Algérie.
Nous avons aussi analysé la présence de l’identité dans le roman et l’échange culturel qui se
manifeste dans le roman, en abordant un nouvelle espace d’entrecroisement culturel et transculturel
qui s’appelle l’interculturalité et le fait de métissage culturel et linguistique.
Nous avons parler sur le sujet de langue chez Malek Haddad et comment il a eu ce drame linguistique
comme il l’appelle, pour montrer l’attachement de Malek Haddad à son arabisation et sa langue
matérnel.
Les mots clés : le patriotisme, l’interculturalité, échange culturel, métissage culturel, métissage
linguistique, le drame linguistique, la langue maternel.
ιΧϠϣ
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Abstract :
We wanted through our study « Nationalism » of the Franco-Algerian Malek Haddad to highlight the
features and the traces of nationalism in the author’s writings through his novel “The Flower sidewalk
does not respond” which is a fiction novel that tells us about the author’s dramatic life during the
liberation war in the exile whose protagonist is a man called Khaled Ben Tobal . We studied the
presence of the author’s national identity and tackled recent related subjects like: acculturation,
cultural and national exchange and their roles in highlighting the author’s belonging and love to his
country.
We also highlighted another side that’s the author’s sorrow on his inability to write in his mother
language –Arabic Language- due to the colonialist bad consequences in deleting all the Algerian
cultural principals starting with using French as the first official language.
The novel contains many indications of the author’s love to his homeland and his belonging to the
Arab nation despite all the pressures by the colonialism.
Key words: Components - language exchange - exchange - identity - exile - acculturation - the gains
- the native language.

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