Introduction. Développement.

Transcription

Introduction. Développement.
Les transformations économiques pendant l'âge industriel ont-elles des conséquences positives ou négatives
sur la société ?
Introduction.
Analyse du sujet.
La révolution industrielle commence à la fin du XVIII° siècle en Grande-Bretagne, se caractérisant par une
transformation rapide des méthodes de production, avant de s’étendre aux débuts du XIX° siècle, à quelques pays
d’Europe occidentale (Belgique, Suisse, France, certaines régions d’Allemagne occidentale) et aux états unis. Dans la
seconde moitié du XIX° siècle et au début du XX°, cette société industrielle arrive à maturité et connaît de nouvelles
évolutions, on parle d’âge industriel. cette période est caractérisée par une transformation en profondeur qui touche
tous les secteurs économiques, les transports, la société.
Problématique.
Peut-on dire si globalement, ces changements ont un impact positif ou négatif sur les sociétés des pays industriels
d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord ?
Plan.
Dans une première partie, nous passerons en revue les principales transformations économiques durant cette période.
Puis nous analyserons leurs effets positifs ou négatifs sur la société.
Développement.
Développement : 1° partie.
La révolution des transports joue un rôle central pendant l'âge industriel. Les chemins de fer se diffusent sur
l’ensemble de la planète grâce aux capitaux européens. On assiste également au développement de la marine à vapeur
(transports transocéanique + rapide, indépendant des caprices météorologiques). À la fin du XIX° siècle apparaît
l’automobile. Sa diffusion reste faible jusqu'à la première guerre mondiale, puis s'amplifie entre les deux guerres aux
États-unis. Cette dernière période est également marquée par l'essor des transports aériens. Jusqu’aux années 30 on
assiste à une concurrence entre l’avion et le dirigeable, puis l'avion l'emporte définitivement à la veille de la seconde
guerre mondiale.
C'est également une seconde révolution industrielle qui commence à partir des années 1880. On voit
apparaître de nouvelles industries motrices comme l’automobile, La chimie. l'usage de nouvelles énergies se diffuse
comme le Pétrole, l'électricité (même si jusqu’à la seconde guerre mondiale, le charbon reste largement dominant).
Ces progrès sont rendus possibles par le rôle croissant de la recherche scientifique. Les progrès durant la
première RI avaient souvent été le fruit d’innovations ponctuelles progressives par des ingénieurs, des techniciens sur
le terrain. Les nouvelles industries motrices dépendent davantage des découvertes scientifiques effectuées en
laboratoire. Les entreprises se dotent de ces laboratoires de recherche (l’industrie allemande, américaine plus que
l’Anglaise qui, en conséquence, décline). Le coût financier de la recherche favorise la concentration et les grosses
entreprises.
Des banques d’un type nouveau se développent. Les banques d’affaires au nombre de client limité ne
peuvent réunir les capitaux considérables nécessaires à certains projets. On voit apparaître des banques de dépôt qui
cherchent à attirer un maximum de clients grâce à de nouveaux services comme le chèque. Le recours à la Bourse est
de plus en plus nécessaire (les entreprises vendent des actions, ce qui accroît leur capital et versent en échange aux
actionnaires un dividende).
La conséquence ultime de ces évolutions est la concentration des entreprises. Celle-ci peut être verticale,
horizontale, ou même regrouper des activités très hétérogènes. En principe cette concentration vise à augmenter
l’efficacité des entreprises.
Ces transformations économiques et techniques se traduisent par une métamorphose de la société qui suscite
l'enthousiasme des libéraux.
Développement : 2° partie.
Son premier effet est d'accélérer la croissance. Cette croissance se situe entre 2 et 3% par an. Elle peut
atteindre 4 à 5% dans les pays industriels neufs. C’est peu si on compare ces taux à ceux des NPI, c’est beaucoup par
rapport aux taux de croissance antérieurs. Cette situation nouvelle permet l'augmentation des revenus et des salaires
et une amélioration des conditions de vie de l'ensemble de la population.
Les nouvelles méthodes de production contribuent à accélérer ce processus. L’usine s’est diffusée comme
lieu de production pendant la première révolution industrielle. La seconde révolution industrielle voit s’accentuer le
machinisme s’étend à de nombreux secteurs, même si souvent subsistent de petits ateliers où le travail manuel, la
qualification conserve une place importante (industries de luxe, imprimerie). Aux États-Unis le taylorisme et sa forme la
plus connue, le travail à la chaîne, permettent aux ouvriers d'accéder dans les années 20 à la société de consommation.
La réorganisation de la société se fait aux dépens des aristocraties oisives qui vivaient de l'exploitation de
vastes domaines et au profit de catégories nouvelles. En Grande-Bretagne, la noblesse conserve une influence réelle
grâce à sa richesse, mais son poids politique décline après la réforme de la chambre des pairs au début du XX° siècle. Au
Sud, au centre et à l’Est, les aristocraties restent souvent dominantes par leur influence locale, par leur poids dans
l’appareil politique et administratif. Mais après la première guerre mondiale, ces aristocraties sont très affaiblies
économiquement et souvent politiquement et Eu URSS, ce groupe social a été totalement éliminé. le premier rôle
revient désormais à une bourgeoisie industrielle et commerçante, mais aussi de vastes classes moyennes. la
démocratisation de nombreuses sociétés et l’élévation du niveau de vie conduisent au développement de ce groupe
dont les représentants occupent dès avant la première guerre mondiale des positions dominantes dans certains pays
occidentaux (libéraux britanniques, radicaux en France). Le mode de vie, les formes de consommations de ces
catégories deviennent un modèle à imiter.
L’industrialisation, en favorisant la concentration d’une vaste population ouvrière près des centres de
production favorise une urbanisation rapide. Celle-ci se nourrit de la croissance démographique et de l’exode rural. Le
développement des premières métropoles modernes est la caractéristique majeure de la période. La taille de ces villes
entraîne de nouveaux problèmes, sources d’innovations majeures dont Londres, Paris et New York sont les laboratoires
: Londres inaugure en 1863, sa première ligne de métro, bientôt copiée par Paris, New York et plus tard Moscou. Plus
globalement, les transports en commun favorisent l’expansion des banlieues. La volonté d’assainir les quartiers
insalubres conduit à de vastes projets urbanistiques comme les transformations du Paris haussmannien, dont le
modèle est partout imité. Le coût croissant du foncier favorise les constructions en hauteur et les premiers gratte-ciel
américains à NY et à Chicago. Les campagnes ce développement également, bien qu'à un rythme moins rapide.
Libéralisme et libre échange constituent la « doctrine naturelle » de cette époque. À la suite d’Adam Smith,
les libéraux du XIX° siècle cherchent à établir les lois d’une économie efficace : la Théorie de l’avantage comparatif
justifie le libre échange. Les économistes s'accordent sur la nécessaire réduction du rôle de l’État qui ne doit plus
intervenir dans le domaine économique : C'est la doctrine du laissez faire. Le libre échange que le Royaume uni adopte,
mais sans parvenir à convaincre durablement ses partenaires commerciaux assure une répartition des rôles optimum
entre les différents pays. la société trouve ainsi son équilibre, naturellement, grâce aux lois du marché.
Cette vision, dominante à l'époque ne traduit cependant qu'en partie la réalité des changements sociaux. Cet âge
industriel comporte de nombreuses zones d'ombre.
Développement : 3° partie.
Les pratiques du système capitaliste, favorisent les excès, encouragés par le "laisser faire". La concentration
des entreprises vise souvent à renforcer la position dominante d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprises sur un
secteur, une activité pour limiter la concurrence, créer une situation de monopole ou de cartel. Les excès des « barons
voleurs » aux États-Unis au tournant du XX° siècle conduisent aux premières lois antitrusts. le travail à la chaîne,
parcellisé, abrutissant est dénoncé (film de Charlie Chaplin). Il favorise, mais impose également une production de
masse standardisée.
Les conditions de vie, de travail, les salaires de la classe ouvrière sont déplorables certes, la richesse
augmente. Mais c'est d'abord parce que le monde ouvrier s’organise, et grâce à la démocratisation que se met en place
une législation protectrice. La prise de conscience de ces fortes injustices sociales explique le développement du
mouvement socialiste dès la fin du XIX° siècle.
La croissance est affectée par des crises cycliques. Les économistes parlent de cycles économiques plus ou
moins longs qui rythment la croissance économique. Ces cycles ont une certaine régularité au XIX° siècle. ces crises
sont considérées comme une situation normale par les économistes libéraux du XIX° siècle. la crise permet selon eux les
réajustements nécessaires à l’issue d’une période de croissance. Les économistes libéraux préconisent que l’État
n’intervienne pas et laisse ces ajustements se faire « naturellement ».
La crise de 1929, particulièrement long et profonde remet en cause l'ensemble de l'économie capitaliste. Elle
prend naissance aux États-Unis en raison de déséquilibres profonds qui sont la conséquence de la période d’euphorie
de l’après-guerre. Pendant cette période, la consommation a fortement augmenté en raison de l’augmentation du
niveau de vie, mais aussi de la publicité et du recours massif au crédit. Ce recours au crédit s’est étendu aux
entreprises et même aux investissements boursiers. Il favorise les excès spéculatifs boursiers et entraîne une panique
boursière de grande ampleur (jeudi noir ou krach le 24 octobre 1929). En raison du rôle central des États-Unis, cette
crise devient mondiale. La crise de 29 constitue un tournant majeur. Par sa durée et sa violence, elle semble remettre
en cause les principes de l’économie de marché. Ses conséquences économiques, sociales et politiques sont
considérables : Chômage de masse, établissement ou renforcement de régimes autoritaires en Europe.
Conclusion.
Synthèse.
L'âge industriel du milieu du XIX° siècle à la veille de la seconde guerre mondiale voit une transformation complète des
méthodes de production. L'industrie, à travers une seconde révolution industrielle devient l'activité dominante et
impose un rythme nouveau à l'agriculture, aux transports, à l'urbanisation et aux pratiques financières. L'accélération
de la croissance, de nouvelles méthodes de production favorisent une transformation en profondeur de la société.
Cette société nouvelle conduit à certains excès et la condition ouvrière progresse d'abord par les combats politiques et
syndicaux.
Réponse à la problématique.
Cette période s'accompagne d'une amélioration globale des conditions de vie de la population des pays
industrielle et de transformations sociales importantes cependant le caractère chaotique de la croissance, les crises et
les injustices sociales sont la source d'une forte instabilité. la crise de 1929 remet en cause profondément la stabilité de
cette société libérale. En URSS, à partir de 1917, le parti bolchevique (puis communiste) prétend construire, en
s'appuyant sur les idées de Marx, une société nouvelle toute différente, qui vise à faire disparaître la propriété privée et
les inégalités de classes. En Allemagne et en Italie, des régimes fascistes choisissent un développement autarcique. le
système entre donc en une crise profonde qui se conclut par la seconde guerre mondiale.
Ouverture.
Après la seconde guerre mondiale on assiste pas à une restauration pure et simple du monde d'avant guerre.
D'une part, le monde communiste s'étend considérablement (en Europe de l'Est par exemple). D'autre part, dans les
pays d'économie libérale, les États adoptent les idées de l'économiste Keynes, et sur le modèle du New Deal de
Roosevelt interviennent puissamment pour éviter le retour d'une crise majeure. On entre alors dans la période des
trente glorieuses qui voit une généralisation de la société de consommation et du welfare state dans l'ensemble des
pays développés d'économie de marché.