demarche de cartographie des metiers et des competences

DEMARCHE DE CARTOGRAPHIE DES METIERS
ET DES COMPETENCES DE LA METALLURGIE
Zone d’emploi de Châtellerault
Septembre 2008 - mars 2009
UNE DEMARCHE D’ANTICIPATION
La MEEF a pour mission de contribuer à l’anticipation des mutations économiques et d’alimenter une
démarche territoriale de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. C’est dans ce cadre
qu’elle a été sollicitée par la DDTEFP afin de travailler sur le principal secteur d’activité industriel du
Châtelleraudais : la métallurgie.
L’objet de la commande était de cerner quels seraient les emplois les plus exposés en cas de
ralentissement économique et inversement quels seraient les emplois qui pourraient se développer.
La notion de métiers ne correspondant pas à une seule et unique réalité d’une entreprise à l’autre,
c’est sur la notion de compétence que la MEEF a décidé de travailler en cherchant à cibler les
compétences émergentes, liées ou non à un nouveau métier, les compétences en développement, les
compétences à maintenir et enfin les compétences en repli.
PRES DE LA MOITIE DES SALARIES DE LA METALLURGIE PRIS EN COMPTE
Pour cela, un panel de 12 entreprises représentant 3373 emplois a été rencontré afin d’identifier les
compétences dont elles auront besoin à moyen et long terme pour maintenir et développer leur
activité.
Nous avons abordé les métiers des entreprises en six grands groupes, les 3 premiers sont :
la fonction « Production » : 1764 salariés sur 2985 salariés au total.
Dans la fonction Production, les métiers les plus souvent présents sont :
-
Encadrement de terrain (présents dans toutes les entreprises)
Usineur (7 sur 10)
Technicien de maintenance (7 sur 10).
la fonction « Recherche et Développement/Méthodes/Qualité » avec 431 salariés,
la fonction « Achat/Logistique » avec 277 salariés.
32 GRANDS METIERS IDENTIFIES
32 grands métiers ont été identifiés avec par ordre de représentativité :
« monteur » (317 salariés)
« opérateur fonderie » (315 salariés)
« encadrement de terrain » (254 salariés)
« usineur » (199 salariés).
Ces métiers sont impactés par les évolutions à l’œuvre dans le secteur de la métallurgie, résumées
dans le tableau ci-dessous.
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EVOLUTIONS REPEREES DANS LE SECTEUR DE LA METALLURGIE SUR LE CHATELLERAUDAIS AU REGARD
DES EVOLUTIONS NATIONALES
Marché
Contrainte de part l'élévation du coût des
matières premières
Produit
Davantage de sous-ensembles
Davantage de petites séries
Evolution réglementaire
Contraintes par le renforcement des normes
Evolution technologique
Informatisation
Automatisation
Nouveaux matériaux
/
/
Pour répondre aux demandes de flexibilité des donneurs d'ordre.
/
Fort impact sur les métiers d'usinage et de maintenance avec la
montée en puissance de la commande numérique.
Quelques entreprises travaillent sur les matériaux durs.
Des pistes sont explorées sur les matériaux composites et autres.
Organisation du travail
Polyvalence
Polycompétence
1er niveau de maintenance pour les
opérateurs
Participation à la résolution de problème
Animation d'équipe
L'impératif d'évolution vers plus de
polyvalence concerne toutes les
entreprises, mais la pratique n'est pas
généralisée
Cette évolution concerne quelques
entreprises très structurées en interne,
qui appliquent déjà la polyvalence.
Compétence très liée à
C'est une pratique descendante des
l’adaptation permanente donneurs d'ordre.
du processus de
production. (Lean
Peu d'entreprise l'applique déjà.
Manufacturing)
La aussi il s'agit d'une évolution
amenée par les donneurs d'ordre.
C'est également une réponse locale au
problème de recrutement de
l'encadrement de production. Les
entreprises font redescendre une
partie des responsabilités aux niveaux
des opérateurs.
RH
Elévation du niveau de qualification
Evolution structurelle de l'emploi qui répond aux quatre points
soulevés dans l'évolution de l'organisation du travail.
Stratégie d’entreprise
Diversification
Recentrage sur le cœur de métiers
Développement des services associés
Développement de la relation de service
Soit une stratégie propre de l'entreprise ou du groupe auquel elle
appartient.
Perte des activités à faible valeur ajoutée.
/
Les entreprises investissent davantage dans le suivi client et
l’anticipation de la demande du client.
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L’EVOLUTION LOCALE DES COMPETENCES
Les compétences en développement :
La polyvalence
L’utilisation de l’outil informatique
La maintenance
L’anglais
La participation à la résolution de problèmes
L’animation d’équipe
La relation client
Le management de la sous-traitance
La qualité
Les compétences spécifiques (électronique, électrotechnique, hydraulique,
automatismes)
Les compétences en repli :
Le secrétariat
L’électromécanique
Les compétences déjà pénuriques :
Usinage sur machine conventionnelle
Usinage sur machine à commande numérique
Chaudronnerie soudure
Electromécanique
Méthodes
Comme mentionné dans le tableau précédent, la recherche constante d’adaptation du processus de
production aux demandes des donneurs d’ordre explique le développement de : la polyvalence, la
polycompétence, l’animation d’équipe et la maintenance de premier niveau et la participation à
résolution de problème.
L’évolution technologique explique la nécessité d’une plus grande aisance avec l’outil informatique, et
en parallèle, le risque qui pèse sur les métiers classiques du secrétariat.
La stratégie des entreprises vers une meilleure prise en compte des besoins des clients explique la
montée en compétence dans les relations clients.
Enfin localement, des besoins plus spécifiques se dessinent : anglais, électronique, hydraulique,
automatismes, travail sur machine conventionnelle, chaudronnerie soudure, et management de la
sous-traitance.
Les compétences en développement (ou compétences requises demain) s’ajoutent aux compétences
demandées actuellement et forment un « profil idéal » qui apporte une indication de ce vers quoi il
faudrait tendre pour se rapprocher des attentes des entreprises rencontrées.
Ci-après sont présentées ces évolutions par métiers avec le nombre d’entreprises concernées, les
effectifs actuels et les tendances d’effectifs à moyen / long terme.
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TABLEAU DYNAMIQUE DES METIERS ET DES COMPETENCES
+ : tendance à la hausse de l'effectif / - : tendance à la baisse de l'effectif / nc : non connu
• représente des tendances - ne correspond ni à des recrutements ni à des licenciements immédiats
Les opérateurs de production plus de 1000 personnes en poste actuellement. (Chaudronnier
soudeur, chaudronnier, usineur, monteur, réparateur, opérateur fonderie)
Évolue en intégrant de nouvelles composantes : la polyvalence, la polycompétence, la maintenance,
l'animation d'équipe, l’anglais, la participation à la résolution de problèmes.
Au détriment des postes d'opérateurs "simplement en production" même si tous ne sont pas
concernés.
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TABLEAU DYNAMIQUE DES METIERS ET DES COMPETENCES
+ : tendance à la hausse de l'effectif / - : tendance à la baisse de l'effectif / nc : non connu
• représente des tendances - ne correspond ni à des recrutements ni à des licenciements immédiats
Les métiers de la maintenance soient 155 personnes.
Les conditions de travail de ces métiers évoluent : intégration en Unité Autonome de Production
(horaires d’équipe), spécialisation et technicité accrue attendues, travail sur la maintenance préventive
qui touche l’ensemble des niveaux.
Des besoins de formation en hydraulique, électronique, électrotechnique et automatismes sont
identifiés, alors que l’électromécanique est à maintenir mais pas à renforcer.
L’impact quantitatif sur les effectifs reste incertain.
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TABLEAU DYNAMIQUE DES METIERS ET DES COMPETENCES
+ : tendance à la hausse de l'effectif / - : tendance à la baisse de l'effectif / nc : non connu
* représente des tendances - ne correspond ni à des recrutements ni à des licenciements immédiats
Alertes sur les baisses d’effectifs possibles : logistique, secrétariat
- Alerte à la baisse sur les métiers de la logistique peu qualifiés (agent de réception/expédition). Soit
plus de 100 personnes.
- Alerte à la baisse sur les métiers de secrétariat généraliste et de secrétariat comptable : tendance à
la sous-traitance et à la délocalisation, soit plus de 100 personnes.
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Les Métiers en émergence : les métiers du management de la sous-traitance
Le développement de la sous-traitance incite les entreprises à améliorer la performance de la soustraitance. Certains le gèrent via les achats, la logistique, l’approvisionnement, d’autres par des cellules
dédiées à la gestion de la sous-traitance (3 entreprises).
Donc :
- augmentation des effectifs dans ces secteurs
- évolution des compétences attendues : au-delà du suivi de la sous-traitance, compétences pour
négocier, évaluer, auditer… La recherche s’oriente vers des profils de niveau III voir II.
Les métiers en développement
Tendance nette à l’accroissement des effectifs en Relation clients : tendance à la hausse des effectifs
et besoin de compétence en analyse de la demande et anticipation des besoins clients et des profils
de niveau III ou II.
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LES SUITES DU TRAVAIL SUR LA METALLURGIE
L’élaboration de cette cartographie des métiers et des compétences des métiers de la métallurgie
donne lieu sur le Châtelleraudais à la mise en place d’un plan d’actions qui se décline en axes
thématiques, dont 3 sont spécifiques à la métallurgie:
-
La formation aux métiers de l’industrie métallurgique
La communication sur les métiers de l’industrie métallurgique
La sous-traitance dans l’industrie métallurgique
Et 2 transversaux :
-
la veille économique
un réseau local d’animation RH
Chaque thématique est portée par un chef de file qui assure le pilotage d’un groupe de travail
constitué de partenaires compétents en la matière.
Le pilotage global de l’avancée des travaux sera assuré, dans le cadre de la MEEF, par un comité
constitué des membres actuels (DDTEFP, Medef/GIC, UIMM, Pôle Emploi, AFPA, ARFTLV, CAPC,
Mission Locale Nord Vienne, Pacerel, Ecole de la Deuxième Chance, Université de Poitiers).
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