Diapositive 1 - Maison de la Mer

Transcription

Diapositive 1 - Maison de la Mer
Carnet de bord du plaisancier
Pour améliorer la qualité de notre plaisance
Mieux connaître les autres usagers et les respecter
Mieux connaître la mer et la préserver …
Pour la plaisance d’aujourd’hui et de demain ...
Territoire maritime du Pays de Lorient - CCSTI Maison de la Mer
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Pourquoi un carnet de bord du plaisancier ?
▲ Pour tous les plaisanciers qui souhaitent exercer leur activité en bonne
intelligence avec les autres, améliorer leurs pratiques de loisir et leur
sécurité, préserver l'environnement maritime du Pays de Lorient.
On estime à 9 000 le nombre de bateaux de plaisance sur le territoire
maritime du pays de Lorient, soit 30 000 personnes qui peuvent naviguer
en pleine saison. Ce carnet de bord est né de notre volonté de nous
prendre en main pour améliorer notre sécurité, préserver l'environnement
marin pour les plaisanciers d'aujourd'hui et de demain. On rencontre une
diversité d'usagers sur le territoire maritime du pays de Lorient. Certains
le connaissent bien. D'autres s'y aventurent pour la première fois. Ce
carnet de bord sera un trait d'union entre tous.
A vous de faire vivre ce carnet de bord sur l'eau, au port et de le faire
connaître autour de vous pour une plaisance plus sûre, plus responsable,
plus solidaire.
Qui a réalisé ce carnet de bord ?
L’association de pêcheurs plaisanciers du pays de Lorient (APPRL),
La Kap de Kerroc’h, , le Club nautique de Lorient, l’UCPA,
Camino-kayak anse du Stôle, la Base nautique de Kerguelen,
WSA-club de surf de Guidel, Subagrec de Groix.
Les entreprises : Aqua Sport, Bretagne Nautisme et Jet Stream.
Avec la collaboration de l’Université de Bretagne Sud, la Sellor,
la Sagemor, la station SNSM du pays de Lorient, la direction de la
Mer et du Littoral, le comité local des pêches, l’observatoire du
Plancton, Bretagne vivante, la commune de Groix.
Travail coordonné par le CCSTI/Maison de la Mer de Lorient
♥ Merci à toutes les personnes qui ont contribué
personnellement à la réalisation de ce carnet de bord.
Pen Duick sous voile en rade de Lorient
Sommaire
Carte du territoire maritime du Pays de Lorient p 2
Présentation du carnet de bord du plaisancier p 3
La plaisance n’est pas la seule activité en mer p 4 p 5
Le territoire maritime du Pays de Lorient p 6 et 7
La pêche plaisance en bateau p 8
La pêche plaisance à pied p 9
La pêche sous-marine p 10
La pêche côtière professionnelle p 11
La plongée sous-marine p 12
La course au large p 13
La voile croisière et la régate p 14
Le kayak de mer p 15
Le surf et le kite surf p 16
Le bateau à moteur p 17
Le jet-ski p 18
La sécurité en mer avec la SNSM p 19
La réglementation en mer par les affaires maritimes p 20-p 21
Initiatives pour une plaisance éco-responsable p 22
Les échos de la Plaisance p 23
A marée basse p 24
A marée haute et entre deux eaux p 25
Le quiz du marin p 26 -p 27
Où j’en suis dans ma pratique ? p 28
Charte du plaisancier pour améliorer la plaisance p 29
Les partenaires du carnet de bord du plaisancier p 30
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La plaisance n’est pas la seule activité en mer
Keroman
Kergroise
En 2010, 2 550 000 tonnes de
marchandises acheminées par 300
navires ont été traitées au port de
commerce de Kergroise. 30 % des
besoins de l'alimentation animale de
la Bretagne et 30 % de ses besoins en
hydrocarbures transitent par ce port.
Environ 1000 personnes y travaillent
directement et indirectement. En
2010, le City of Dubrovnik de 225 m
et transportant 16 000 tonnes de
tourteaux de soja fut le plus long
cargo accueilli à Kergroise. Un
bateau de cette taille naviguant à 10
nœuds parcourt environ 1 mille avant
de s’arrêter.
▲ Soyons attentifs à nos manœuvres
Transports passagers
Les compagnies de transport de passagers
Océane vers Groix, la CTRL pour les bateaux
bus de la rade, les bateaux taxis Escale Ouest
et Laïta croisières ont transporté environ 1 200
000 passagers en 2010. Elles emploient 300
personnes. Les manœuvres aux ports de
Lorient, Port-Tudy, Lomener et le passage de
la citadelle sont toujours délicats pour ces
navires. Gardons notre route, évitons de
couper les chenaux
Le port de pêche de Keroman est le premier port français
pour la langoustine vivante. Il est classé second port national
avec 26 000 tonnes de poissons débarquées en 2010 par 135
bateaux qui emploient environ 700 marins. 200 000 m3 d'eau
de mer pompée en rade sont nécessaires pour transformer 80
000 tonnes de poissons. Il faut produire 10 000 tonnes de
glace pour sa conservation. La filière pêche emploie 3000
personnes et génère un trafic important. Quand les marins
rentrent au port après plusieurs jours de mer, la fatigue se fait
sentir.
▲
A leur retour, soyons attentifs à notre route
▲ Respectons les règles de priorité
4
La plaisance n'est pas la seule activité en mer
Les ports de Plaisance
Jean Luc de la Sellor met plus de
Les ports de plaisance gérés par la Sellor, la Sagemor, et ceux des communes d’Hennebont, Groix,
Ploemeur, Gâvres offrent plus de 5000 emplacements pour les bateaux de plaisance. Environ 3000 1 200 bateaux à terre par an pour le
personnes travaillent pour la plaisance dans le pays de Lorient. La vitesse et le non-respect des chenaux de carénage. Il participe à une
reconquête de la qualité de l’eau de
navigation à l’entrée des ports sont les principaux facteurs d’accidents.
mer.
▲ Respectons les règles de navigation
Chantiers navals
Les chantiers de construction et réparation
navale constituent une activité historique de la
rade de
Lorient. DCNS, Aker yard, Auralia,
STX, Bernard construisent et entretiennent des
bateaux très différents, navires militaires,
catamarans de croisières, bateaux à moteur de
luxe, bateaux de travail ou de pêche. La
construction navale, à l'origine de la ville de
Lorient, est toujours prépondérante tout autour de
la rade de Lorient. Elle représente la plus grosse
source d'emplois industriels : environ 3000
emplois.
▲ Attention ! Trafic important !
L'aire de carénage est souvent en
service pour entretenir et réparer les
navires de pêche et de commerce.
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Le territoire maritime du Pays de Lorient,
un espace naturel à découvrir et préserver ...
Le territoire maritime du pays de Lorient est essentiel aux activités de transport, de pêche, de commerce, de loisirs nautiques et
pour l’industrie. De plus, beaucoup souhaitent pouvoir vivre « les pieds dans l’eau ». Toutes ces activités, très récentes à l’échelle
du temps et de la nature, ont un impact sur l’environnement maritime et le littoral : disparition de vasières, artificialisation des
rivages, apports de polluants et de déchets.
▲ Nous devons rester précautionneux pour concilier le développement de nos activités dans un environnement sensible et contribuer à un
équilibre entre travail, plaisance et nature.
Zooplancton
L'eau de la mer est le support de toutes nos activités : transport, observation, jeux, pêche, glisse, compétition. Si nous
sommes familiarisés avec son goût salé, nous connaissons moins, parce qu'invisible à l'œil nu, sa richesse végétale et
animale microscopique.
A Port-Louis, l'Observatoire du plancton étudie et nous fait découvrir le phytoplancton, premier maillon de la chaîne
alimentaire. Il représente plus de la moitié de la biomasse terrestre, produit les 2/3 de l’oxygène de la planète et pompe
nos émissions de CO2. Le zooplancton, constitué de larves d’animaux, et le plancton végétal dont il se nourrit seront des
enjeux majeurs pour l’avenir de nos activités maritimes, pour la biodiversité marine et peut-être notre alimentation
future.
♥ Observatoire du Plancton www.observatoire-plancton.com
Plage
La plage c'est du sable, des galets, des
rochers. On s’y promène, s’y baigne, s’y
repose. On y pêche. On le sait moins, la
plage, c'est aussi un foisonnement de vie
animale et végétale, telle que la criste marine
dont les marins se nourrissaient autrefois.
Beaucoup de coquillages s’y développent,
d’oiseaux s’y reposent et s’y nourrissent.
Pourtant, les déchets plastiques, accumulés
pendant des années et broyés par les vagues
composent pour plus de 5% le sable de
certaines plages et altèrent la biodiversité de
l’estran.
♥ Maison de l'île Kerner www.maison-kerner.fr
Pour Patrick, mytiliculteur à
Groix, la qualité de l’eau est
vitale pour son activité
En petite mer de Gâvres, l’île Kerner
abrite une maison d’ostréiculteur
construite en 1902 Transformée en
musée, elle permet de découvrir la
pêche à pied, les espèces d'oiseaux et
leur mode de vie, la géologie, le
patrimoine naturel et l'histoire locale.
Un site exceptionnel à découvrir à
pied, à vélo ou en kayak.
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Côte sauvage
La côte sauvage est pour tous les marins un espace aussi majestueux que dangereux. Pour les plongeurs et
pêcheurs professionnels, c’est le lieu de pêche des araignées, des sars, du bar et dans les endroits propices, des
pouce-pieds. La côte sauvage de Groix est un espace naturel protégé par la réserve naturelle François Le Bail. Elle
comprend deux secteurs, Pen Men et Beg Melen, étendues de pelouses, de landes littorales abritant des colonies
d'oiseaux marins sur leurs falaises. La pointe des Chats et Locqueltas sont des sites géologiques riches de
minéraux rares, tels que les schistes bleus ou le grenat qui colore le sable de certaines plages en rouge.
▲ Le respect de ces sites est nécessaire ♥ Bretagne Vivante www.bretagne-vivante.org
Fonds marins
Les fonds marins constituent 80% de la surface de la terre. Ils restent pour les terriens et certains marins un mystère car peu s’y aventurent. Les
paysages marins d’une diversité et d’une richesse inégalée, volcans, failles, fosses, montagnes, plateaux de sables, de vases, de gravières, de roches abritent
une vie marine particulièrement abondante au bord des côtes peu profondes, lumineuses et riches en nourriture. Tant mieux! C’est là que nous pêchons. Le
fond des mers est aussi devenu une vaste poubelle de déchets nucléaires, mines, épaves, hydrocarbures, de déchets de nos activités professionnelles ou
domestiques, filets, chaluts, containers, câbles, ordures ménagères, ou de nos effluents les plus divers, eaux de carénage, eaux pluviales, de lessivage.
Toutes ces pratiques tendent fort heureusement à se réduire. Mais beaucoup d’efforts restent à faire pour reconquérir la qualité de l’eau et des fonds marins.
Le bon état écologique et économique des fonds marins dépendra en grande partie de la bonne gestion de nos déchets terrestres et de nos pratiques
d’exploitation des fonds.
▲ La création d’espaces maritimes et littoraux protégés contribue à la conservation des habitats naturels maritimes
3 sites Natura 2000
Le site de la Laïta, la pointe du Talud et l’étang du Loc'h
constituent des habitats spécifiques pour des plantes telles que
l’oseille des rochers ou des invertébrés (la libellule Agrion de
Mercure), des poissons (la lamproie de Planer, le saumon
sauvage) et des mammifères (la loutre).
♥ www.caplorient.com
♥ http://groix.n2000.fr
Le site Natura en mer de Groix,
28300 ha, est remarquable par ses
colonies
de
pennatules,
ses
spongiaires, ses hydraires, ses
mammifères marins, tel que le grand
Dauphin et le globicéphale noir.
Le Site de la rade de Lorient inclut les marais de Pen Mané, halte migratoire
du phragmite aquatique, passereau très rare en Europe, la petite mer de Gâvres
et les étangs de Kervran et Kerzine qui accueillent les Bernaches Cravant en
hivernage. L’éradication d’espèces végétales invasives, le bacharris, l'Herbe de
la Pampa, la Renouée du Japon causes de l'appauvrissement de la biodiversité,
est une priorité pour la préservation de ces sites.
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Ce que je fais pour améliorer ma
pratique de la pêche plaisance
La pêche plaisance en bateau
Alex, 49 ans pêcheur plaisancier à Port Tudy
« Je pars vers 7 h du matin relever mon filet, un trémail de 50 m pour
la sole, le rouget, la vieille, la roussette, les araignées, le tacaud, la
seiche et plus rarement le bar. Le soir, je pêche à la ligne au leurre en
dérivant sur les têtes de roches de Port Mélite. Quand c’est la saison,
je vais aux encornets à la turlutte ou aux maquereaux à la mitraillette
en face de Port Lay. La pêche, ça fait du bien. Je mange des produits
frais. Je conserve aussi du poisson au congélateur pour l’hiver. J’aime
cuisiner ma pêche, préparer mon poisson en filet ou faire de la soupe.
Je fais l'entretien de mon bateau une fois par an à terre, au printemps.
Je vais à la pêche de mars à décembre. Je ne sors pas quand je juge le
temps trop mauvais ».
« Être en mer, quand on est
îlien, c’est un peu comme
aller dans son jardin
potager. C’est naturel, une
manière de vivre ».
Alex, quels sont les enjeux pour une pratique de qualité de la pêche plaisance ?
J’entretiens mon bateau, mon moteur.
J’ai un bidon de secours, une godille, mon
portable, une VHF, un compas, une carte et le
matériel réglementaire.
Je mets des fanions et mon numéro sur mes
bouées. Je plombe mes orins.
Je ne mets pas mes engins de pêche dans les
passes, en travers des filières des
professionnels.
Je remets à l’eau les poissons qui ne font pas
la maille. Je suis raisonnable sur la quantité. Je
pêche pour ma famille uniquement.
Je ramasse les étoiles de mer qui envahissent
les fonds et les déchets sur l’eau.
« Réduire le bruit des moteurs qui fait fuir le poisson et perturbe le calme que je recherche en mer »
▲ Attention nouvelle réglementation pour
« Prévenir les vols de matériel au port et en mer. Entre gens de mer ce n’est pas compréhensible »
la pêche plaisance.
« Préserver la ressource en poisson par un respect de la réglementation et une pêche raisonnable »
« Collecter les déchets qui sont au fond de l’eau et les déchets en plastique sur l'eau »
♥ Les échos de la plaisance page 23
« Améliorer la qualité de l’eau en disposant d’aires de carénage dans les ports »
♥ http://www.fnppsf.fr
« Supprimer l’usage des pesticides et réduire les produits azotés en excès sur les terres »
« Adopter le repos biologique qui laisse au poisson le temps de se reproduire et protéger les frayères »
« Expliquer la diminution inquiétante des algues, goémons et laminaires, en particulier au Nord de l’île »
« Déplacer la zone de clapage des sédiments portuaires trop proche de Groix et de la zone Natura 2000 »
« Améliorer la signalisation des nombreux chasseurs sous marins pas toujours visible à l’horizon »
La godille, un apprentissage qui se perd
Une godille à bord peut être bien utile en cas de
panne de moteur. Les championnats du monde de
godille se sont déroulés à Port Lay les 11 et 12
Juin 2011 sur une distance de 160 m contre la
montre, histoire de s’amuser et de remettre au
goût du jour ce moyen de propulsion silencieux et
écologique.
Je n’aime pas les mauvaises surprises en mer
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La pêche plaisance à pied
Ce que je fais pour améliorer
ma pratique de la pêche à pied
Jeannine, 52 ans, pêcheur plaisancier à Gâvres
Je pêche essentiellement à la cuillère
pour préserver la côte.
Je ramasse uniquement ce dont j'ai
besoin pour ma famille. Je ne prends
pas les petites palourdes.
Je suis pour une pêche à pied
responsable et je nettoie le site quand
je trouve des déchets.
Je n’utilise pas de produits chimiques
dans mon jardin. Tout finit à la mer et
dans les coquillages.
« Je pêche à la cuillère pour ne pas ravager la côte. J’ai appris la
pêche à pied dès l’âge de 8 ans avec mon père, à chercher, observer
en silence, dans la vase ou le sable. Je pêche la vraie palourde, plus
charnue, les camarets, pétoncles, moules, huîtres, janthines,
bigorneaux et bien sûr les rigadeaux que je ramasse avec un petit
râteau. On cohabite avec les professionnels et les touristes qui
viennent de plus en plus nombreux. Il y a beaucoup de monde et
parfois du braconnage et des excès, pourtant, je ne trouve pas qu’il
y ait un problème de surpêche. En 40 ans, je n’ai pas vu d’année
sans palourde. C’est plutôt la qualité de l’eau qui m’inquiète. L’an
dernier, la pêche a été interdite pendant 6 mois à cause de toxines
paralysantes et des problèmes de station d’épuration. Quand il
pleut, je ne vais plus à la pêche à cause de la pollution qui vient de
la terre. Je vais alors sur Quiberon avec d’autres Gâvrais pour les
huîtres, les étrilles ou même des ormeaux ».
« Aller à la pêche et manger ma
godaille, je ne pourrais pas m’en
passer »
▲ L’écorègle est l'instrument
d’une pêche mesurée.
Jeannine, quels sont les enjeux pour une pratique de qualité de la pêche à pied ?
« Reconquérir la qualité de l'eau pour pouvoir pêcher et consommer les coquillages toute l'année »
« Lutter contre le braconnage qui nuit à la pêche professionnelle et à la pêche plaisance »
« Éliminer les déchets qui sont sur la petite mer »
« Être mieux informé de ce qui se passe vraiment en période d’interdiction »
« Améliorer l’information concernant la réglementation compliquée de la pêche à pied »
▲ L'Info et les conseils de Jeannine
Pour votre sécurité, prenez une montre et restez attentif à l’heure. Le temps
de retour sera toujours plus long (vase, poids de la pêche, fatigue). Prenez
la météo, un téléphone portable.
Une poubelle bio pour
une pêche responsable
Pour votre santé, les coquillages doivent être consommés rapidement et rester vivants
jusqu’à leur préparation. En cas de doute ne pas consommer (aspect, odeur, couleur).
Pour notre environnement, respectez la faune et la flore. Ne pêchez que ce dont vous avez besoin pour votre
consommation personnelle. (Vous n’avez pas le droit de vendre le produit de votre pêche).
Pratique, la règle inventée par Hervé
Le Créour permet de prélever sa
godaille à la bonne taille. En vente
aux comptoirs de la mer 2,30€
♥ http://www.ecoregle.com
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La pêche sous-marine
Ce que je fais pour améliorer ma
pratique de la pêche sous-marine
Nicolas, 28 ans, pêcheur sous-marin à Kerroc'h
« Je fais de la pêche sous-marine depuis 2003 principalement
entre Quiberon et les Glénan, souvent à Groix en loisir et en
club pour la compétition. En compétition, on est deux
équipiers. On s’entraine toute l’année, comme des sportifs de
haut niveau (apnée, palme, vélo, course à pied). La
compétition dure 5h avec départ du bord à la palme pour
rejoindre une zone établie, après une heure de palme parfois.
Un quota par espèce de 4 poissons, une maille réglementée
de 2 kg pour la vieille et 1,5 kg pour le bar. Le poisson est
donné au restaurant du cœur de Ploemeur ou à la SNSM. En
loisir, je palme simplement avec des copains en partant du
bord où je passe la journée en mer pour revenir avec le repas
du soir ou quelques araignées. Je pratique la chasse à
l'indienne et au trou pour m'évader, être libre et pour l'apnée
qui me procure un équilibre personnel. C'est un peu un mode
de vie ».
Je pêche tôt le matin ou tard le soir, quand il y a
moins de monde sur l’eau.
Je pêche uniquement pour mes besoins
personnels. Je ne pêche pas les poissons que je ne
mange pas.
J’ai réduit ma vitesse pour faire des économies,
moins de bruit, réduire mes rejets de CO2, pour
ma sécurité et celle des autres.
Je garde mes déchets à bord par respect pour
« Il faut chercher le poisson, bien
l'environnement en mer comme à terre d'ailleurs.
comprendre son comportement et
Je mets toujours ma bouée pour signaler ma
connaître le milieu »
présence aux autres plaisanciers et un pavillon
alpha sur mon bateau. Je l’ai fabriqué moi-même
pour qu’il soit plus grand et visible à l’horizon.
Je suis à l’écoute de mon corps, je ne chasse pas
quand je suis fatigué. C'est dangereux.
Nicolas quels sont les enjeux pour une pratique de qualité de la pêche sous-marine ? Quand il y a un embouteillage à la cale de
Kerroc’h, je file un coup de main aux autres
plaisanciers pour monter leur bateau sur la
« Avoir une bonne pratique de la chasse pour une bonne image de ce sport. Chasser à deux »
remorque.
« Développer la pratique en club qui offre un entrainement à la sécurité et une formation au milieu »
« Améliorer la signalisation des bateaux et des plongeurs pour réduire les risques d'accidents »
« Être à l'écoute de son corps pour éviter les accidents »
« Améliorer la qualité de l'eau pour des poissons de bonne qualité »
« Le réchauffement de la mer qui fait migrer des espèces (bogues, balistes, poulpes, sars) »
« Les situations à risques créées par la vitesse et le nombre de bateaux à moteur qui augmente »
« Le bruit en mer avec pour conséquence une fuite des poissons loin des côtes »
▲ Les infos de Nicolas
Pour pratiquer, il faut être âgé de 16 ans et avoir une assurance
responsabilité civile. Interdictions : bouteilles (même à bord) ; tenir un fusil chargé hors de l’eau ; pêcher la
nuit ou à moins de 150 m des navires de pêche ; des filets balisés ; prélever dans d’autres engins de pêche. Le
chasseur sous-marin n’est pas autorisé à vendre sa pêche et respecte la règle des 6 araignées.
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La pêche côtière professionnelle
Jean-Marc, 51 ans, professionnel à Port Tudy
« Je travaille à la pêche depuis 30 ans sur un bateau en bois de 8,50 m
qui a 38 ans. Je pêche essentiellement aux baos, aux casiers et à la
ligne. C’est une pêche sélective : je pêche des poissons vivants, je
peux remettre à l’eau ceux qui ne font pas la maille, à l’inverse du
filet et du chalut. L’hiver, je fais le congre. Je mets 300 à 400
hameçons. L’été je fais le bar, la dorade, les éperlans, le lieu. Les baos
sont moins coûteux au départ mais exigent plus d’entretien. Il faut
bien choisir son lieu de pêche en fonction de la marée, de la saison et
du comportement du poisson. Je vais le matin pêcher ma boette,
maquereaux et vieilles pour le congre et lançons pour le bar et le lieu.
Je file l’après midi. Le lendemain matin, je relève mes baos et je vais
à Keroman. J’étripe mon poisson puis le laisse à la vente et je fais de
la glace. A Keroman, on a tout ce qu’il faut pour bien travailler. L’été
je vends un peu en direct aux halles du bourg de Groix. Si le temps le
permet, je suis en mer pour compenser les jours où il fait mauvais
temps. On n'est plus que 7 bateaux sur la commune de Groix qui fait
au mieux pour maintenir cette activité sur l’île ».
Ce que je fais pour améliorer ma
pratique de la pêche côtière
professionnelle
« Ne pas gaspiller la ressource!
Vendre beaucoup à un prix
dérisoire ça n’a pas de sens
pour l’avenir de la pêche »
Jean-Marc quels sont les enjeux pour une pratique de qualité de la pêche côtière ?
« Faire une rotation des prélèvements en diversifiant les lieux de pêche et les techniques pour ne pas gratter
le pot jusqu’au fond. La ressource diminue. Le bar se fait plus rare tous les ans »
« La qualité des fonds se dégrade. Il y a moins de lançons et de crabes nageurs dont se nourrissent les bars et
les turbots ».
« La qualité de l’eau. La pêche à la coquille a été fermée tout l’hiver. La vente des moules et des huîtres est
régulièrement suspendue ».
« La cohabitation avec les plaisanciers qui viennent trop près, font du bruit (moteurs et sondeurs) pour
chercher les marques. Ce n’est pas facile à accepter. (Ils viennent travailler sur ton dos) »
« La cohabitation entre professionnels. Un petit côtier et des navires embarquant 4 marins ne mettent pas la
même quantité de matériel à l’eau. Il est parfois difficile de s’entendre ».
« Prévenir les accidents, travailler son comportement . A l’eau, même avec un gilet, ce n’est pas possible de
remonter à bord»
« La fluctuation et le manque de visibilité des prix du poisson sans explication. Parfois, on travaille pour
rien ».
« L’augmentation du carburant qui vient pénaliser mon revenu ».
« La réglementation compliquée sur la taille de commercialisation des captures qui ne protège pas la
ressource »
J’utilise le sondeur uniquement pour la
détection. Le poisson est sensible aux échos
du sondeur.
J’ai une poubelle à bord. Je ne mets rien par
dessus bord.
Je signale bien mon matériel avec des
perches et des pavillons à 2,5 m de la
surface.
J’ai adopté un comportement, des gestes
pour ne pas tomber à l’eau.
Je range mon matériel à bord. J’ai un
couteau à poste.
J’entretiens bien mon moteur, je change
régulièrement mes filtres (gazole et huile),
j’ai un bateau fiable, en bon état.
Je pêche les espèces en fonction des prix de
vente.
J’ai fait le choix d’un moteur peu puissant
(80 ch) pour consommer moins de gazole.
La pêche aux
baos, une
pêche
sélective
11
Ce que je fais pour améliorer ma
pratique de la plongée
La plongée sous-marine
Mathieu, 30 ans, plongeur à Kerguelen
« Je fais de la plongée depuis l’âge de 8 ans. Mon port d'attache est à
Kerguelen. La plongée est une discipline rigoureuse qui commence
par la vérification de l’équipement à terre, puis le transfert sur zone de
la palanquée. Avant une plongée qui dure en moyenne 40 minutes à 20
mètres, on rappelle les consignes de sécurité et de respect de
l’environnement : rester ensemble (courant et visibilité), assurer une
remontée contrôlée (15 mètres par minute et paliers à 9/6/3 mètres si
nécessaire) respecter le site (pas de prélèvement, stabilisation au
fond). En Bretagne Sud, une plongée c’est un petit moment de
grandes émotions par l’observation de la diversité sous-marine dans
un monde à part, silencieux, intérieur, en apesanteur. On a de la
chance de ne pas avoir trop de courant, d’être à l’abri de Groix pour
découvrir des épaves anciennes (le remorqueur Cyrano, le Thüringen).
Les épaves sont des lieux de mémoire et le sanctuaire de nombreuses
espèces : tacaud, lieu, congre, homard, araignée, étoile, tourteau,
crevette, gorgone, rose de mer ».
« Je dépanne régulièrement les
plaisanciers pour les mouillages,
des casiers coincés, des ancres
crochées. Il faut bien s'entraider ».
Mathieu, quels sont les enjeux pour une pratique
de qualité de la plongée sous-marine ?
Je prends la météo, consulte l’annuaire
des marées, observe l’état de la mer. J’ai
toujours un scaphandre de secours, de
l’eau, de l’aspirine et des moyens de
communiquer (VHF, portable).
J’indique toujours au sémaphore de BegMelen par VHF, le lieu de plongée, mon
heure d’arrivée et de retour. J’ai une
poubelle à bord, je ramasse les déchets
sur le fond (sacs plastiques, cannettes,
batteries, pneus) et ceux qui flottent. J’ai
calculé le rendement de mon hélice,
réduit ma vitesse et modifié ma façon de
conduire. J’évite de mouiller dans les
herbiers sensibles à l’action des ancres et
au ragage des chaînes. J’utilise des lests
« Sublest » en fer et carbone moins
agressifs pour l’environnement que le
plomb. J’ai augmenté la taille des
pavillons alpha et la longueur des
supports pour être bien visible sur
l’horizon.
« Améliorer les relations avec les pêcheurs plaisanciers et
professionnels (là où il y a quelque chose à voir, il y a aussi à pêcher) »
« Progresser sur la sécurité, respecter ses limites. Un carton rouge en plongée, c’est plus sévère qu’au foot »
« La qualité de l’eau, sa turbidité et sa température sont essentielles pour une plongée de qualité. Quand il
pleut les eaux de pluie troublent la mer. On observe plus d’espèces typiques de la Méditerranée (poulpes,
cigales, girelles) sans doute lié au réchauffement climatique »
« Respecter les fonds par l’observation. Eviter de toucher avec les palmes, de s’accrocher »
« La prolifération d’ophiures (petites étoiles de mer) qui tapissent le fond sur des épaisseurs de 5 à 10 cm »
« La qualité de l’encadrement pour améliorer ses connaissances et acquérir de l’expérience ».
« Les dragues et les mouillages qui labourent le fond et détruisent la végétation et la faune enfouie »
« Le respect de la zone signalée des 100m par les bateaux et les voiliers »
12
La course au large
Ce que je fais pour améliorer ma
pratique de la course au large
Hervé, 54 ans coureur en mer
« J’ai fait ma première course, la Route du Rhum, à 19 ans et
depuis, plusieurs transatlantiques, des courses autour du monde, le
Figaro. Je prépare actuellement le Vendée Globe 2012. Préparer
une transat de 15 jours est un vrai marathon. Il faut compter 3 mois
de chantier avec une équipe de 10 personnes pour préparer un
bateau. Tout est démonté, la coque radiographiée, le matériel
changé. Viennent ensuite 3 mois de préparation en mer pour tester
le bateau, régler les voiles, acquérir des automatismes (empannage,
spi). Comme les bateaux sont maintenant tous performants, la
différence en course se fait sur le pont, à la barre, aux réglages des
voiles et sur l’anticipation des événements météo. Sur un Vendée
Globe, il y a 650 m² de voile sous spi et 350 m² au près, avec des
moyennes de 18 nœuds et des pointes à 30 nœuds. Pour gagner, il
faut piloter sa machine comme une voiture de course et ne pas se
planter, savoir gérer son sommeil, le matériel, sa sécurité, son
stress. L’expérience fait souvent la différence. Pour le public, la
course au large reste une aventure entre un marin, son bateau et la
mer. Pour moi, c’est une discipline qui exige une bonne condition
physique, des compétences techniques, le sens des relations
humaines, des affaires. Quand je ne cours pas, je fais du routage ou
de la formation météo. La BSM et la rade sont idéales pour la
préparation des bateaux (équipements et services à terre, rade
abritée de la houle et sortie à la voile facile à tout moment)».
« La Base des sous-marins et le
territoire maritime du pays de Lorient
sont idéaux pour la préparation des
bateaux de course ».
J’ai réduit mon matériel de sécurité pour
changer de comportement par un
entraînement aux déplacements sur le
pont. Je mets mon harnais quand je
change les voiles d’avant. Fut un temps,
il y avait pratiquement un disparu par
course ! Ce n’était pas la fête à l’arrivée.
J’utilise un compacteur pour la gestion
de mes déchets à bord. Je travaille à la
table à cartes, c’est essentiel pour la
sécurité et les performances.
Hervé, quels sont les enjeux pour une pratique de qualité de la course au large ?
« Participer au développement du territoire de la Bretagne et du Pays de Lorient, des entreprises locales.
Donner une image dynamique et valorisante de Lorient ».
« Promouvoir l’innovation et la transférer à la plaisance ».
« La sécurité des coureurs en mer, ne pas tomber à l’eau, par un entraînement quotidien. Avoir son bateau en
main, une main pour le bateau, une main pour le bonhomme ».
« Réduire l’impact environnemental de la construction en développant l’infusion thermoplastique qui est née à Lorient ».
« Faire évoluer le matériel, réduire le poids des voiles. Améliorer la fiabilité des pilotes, des GPS, diversifier les sources d’énergie à
bord».
« Réduire la pollution par les plastiques, les objets flottants en mer. Développer la recherche pour leur détection ».
« Améliorer les synergies entre coureurs et les équipes pour valoriser le potentiel de la base de course au large »
13
La voile croisière et la régate
Ce que je fais pour améliorer
ma pratique de la voile
Patrick, 56 ans, régatier à Lorient centre
« Je fais de la voile depuis 30 ans. Au départ, j'ai fait de l'habitable
pour me transporter tranquillement sur des lieux magnifiques. On
est à une demi-journée de Belle-Ile, Groix ou les Glénan. Le bateau
procure de la détente, de la décompression, des sensations
renouvelées. On glisse très vite avec des sensations fortes à 10
nœuds en mer (18 km/h). La croisière est idéale pour créer des
liens en famille. On a du temps pour les enfants, pour découvrir des
ports différents.
Depuis 10 ans, je fais de la régate sur un Surprise de course de
9,50 m, sans confort (ni toilettes, ni cuisine) pour naviguer avec
des amis qui partagent la même passion. Je régate avec des
équipiers très différents, un ouvrier, un artisan, un prof, un
agriculteur. Ça permet de s'enrichir au contact des autres. La régate
a ses exigences, sa rigueur. On est là pour gagner mais ce n'est pas
une fin en soi. Au retour à terre, c'est la convivialité qui prend le
quart autour d'une bonne bouteille, d’un bon repas ».
« Sur l’eau il faut retrouver un état
d’esprit mer et civisme, comme les
marins anglais ou les Néozélandais ».
Patrick, quels sont les enjeux pour une pratique de qualité
de la voile ?
« Gagner en cohabitation pour que la mer reste un espace pour tous »
« Pouvoir à nouveau faire des régates en rade pour montrer les bateaux
en course aux Lorientais »
« Promouvoir la formation des plaisanciers par échanges d’expériences.
Par petit temps dans les Courreaux
On ne devient pas marin du jour au lendemain »
« Développer la pratique collective en club qui reste un excellent lieu de
formation, de compétences, de rigueur »
« Rester prudent ! La mer est capable de nous surprendre (brume, bout dans l’hélice, coup de
bôme, panne de moteur,) même avec des appareils électroniques performants »
« Développer les échanges avec les pêcheurs professionnels comme avec les pêcheurs
plaisanciers qui nous accompagnent dans les régates »
« Améliorer l’accès du port de Lorient qui s’envase et empêche de sortir par coefficient de
80 »
« Améliorer la qualité de l’eau de mer par un traitement des eaux pluviales et le traitement
des eaux usées des bateaux de plaisance»
« Je suis engagé bénévolement dans
un club pour partager mon
expérience, favoriser une pratique de
la voile plus responsable, de qualité et
en sécurité.
Je pratique en club pour faire des
régates, partager des expériences avec
les autres navigateurs.
Je pratique en club pour la qualité de
l’encadrement et de l’organisation des
courses.
J’utilise mes brassières. Avant je
vendais mon bateau avec les
brassières dans l’emballage !
Je ne jette plus rien par-dessus bord,
tous les déchets sont triés et ramenés
à terre.
J’ai fait de mon bateau un lieu
d’apprentissage ouvert aux novices,
même si je suis moins performant en
course.
Je suis très attentif aux autres bateaux
en particulier à ne pas gêner les
courriers de l’île de Groix ».
14
Ce que je fais pour améliorer ma
pratique du kayak de mer
Le kayak de mer
Vincent, 32 ans, Anse du Stôle à Ploemeur
« Je pratique le kayak de mer le long des côtes du pays
de Lorient depuis 12 ans. Le littoral breton s’y prête
bien. On peut y observer les oiseaux, pêcher et surtout
se déplacer sans bruit, en discutant. Beaucoup de
montagnards découvrent la mer par le kayak. On le
pratique un peu dans le même esprit que la randonnée
nature en montagne. On est au ras de l'eau. On observe
les poissons de surface, les mulets, le bar et de plus en
plus de grosses méduses ! On peut s'approcher des
oiseaux marins comme les Guillemots ou les Tordas,
faire des photos. Je pêche aussi à la traine ou au lancer.
Approcher sans bruit de roches souvent inaccessibles
en bateaux permet de faire de beaux poissons. Les
bateaux ont beaucoup évolué. On peut naviguer de plus
en plus loin, faire des randonnées vers Groix, le tour de
l’île ou faire des excursions autour de la presqu’île de
Port-Louis et sur la petite mer de Gâvres. Je fais du
kayak avec des amis, en famille. C’est très agréable et
une fois que l’investissement matériel est réalisé, c’est
une activité très économique ».
«Il faut promouvoir cette activité où les
femmes peuvent exprimer leurs qualités en
mer »
Je prends toujours la météo avant de
partir. La force du vent et la direction
des vagues sont très importantes en
kayak.
Je ne navigue pas seul.
J’ai toujours un gilet de sauvetage et une
combinaison pour me protéger du froid.
J'ai toujours un caisson étanche avec de
l'eau et de la nourriture, mon portable,
une VHF, une carte à bord. Je veille
toujours à avoir une bonne flottabilité de
mon kayak (caisson étanche).
Je préviens toujours quelqu'un à terre de
mon départ et de mon itinéraire
Vincent, quels sont les enjeux pour une pratique de qualité du kayak de mer ?
« Développer la formation des kayakistes et la pratique en club. Faire appel à des professionnels
pour acquérir les notions de base avant de se lancer seul »
« Être bien équipé, prendre la météo, naviguer à plusieurs, être vigilant à la nuit qui tombe et à la
brume surtout en kayaks homologués et immatriculés (6 milles d'un abri maxi) »
« Respecter les zones de mouillage, les chenaux, les distances de sécurité et de courtoisie avec
les chasseurs sous-marins, les pêcheurs à la ligne »
« Réduire la pollution des rivages par les déchets plastiques en particulier dans les criques,
l'estuaire de la Laïta, la petite mer de Gâvres ou vers l'étang du Ter »
« Promouvoir le kayak de mer pour la découverte, un transport doux en mer accessible au non
sportif »
« Rester toujours vigilant ! Au départ, on peut avoir le vent et les vagues dans le dos et aller loin
puis le retour peut s’avérer beaucoup plus difficile ».
▲ Les infos de Vincent
Un kayak de 4 mètres est considéré comme un
engin de plage, navigation maxi à 300 m de la
côte (gilet et combinaison conseillés). Kayak de
plus de 4 m, non auto videur, navigation à 2
milles d'un abri avec matériel d'armement et de
sécurité basique. Kayak de plus de 4 mètres,
largeur supérieure à 0,45 mètre et auto videur,
navigation diurne à 6 milles d'un abri avec
matériel d'armement et de sécurité côtier.
15
Le surf et le kite surf
Yann, 35 ans, Guidel Plages
« Je pratique le surf et le kite depuis 10 ans. L’hiver, les sessions sont plus courtes mais plus intenses,
les vagues plus belles. Dans l’eau, l’observation, l’anticipation, le choix de la vague dans la série (si
elle ouvre ou non), le placement sur la planche, le moment pour se relever et la « forme » du jour sont
déterminants. L’apprentissage du surf ne s’arrête jamais. Il y a parfois beaucoup de monde sur le pic
(surf, longboard, paddle, wave-ski, kayak-Surf). La cohabitation n’y est pas toujours facile. ça ragasse
souvent (terme de surfeur signifiant couper la route). Les règles sont pourtant simples : un surfer par
vague et priorité au surfer qui est à l’intérieur de la vague. Un bon pratiquant attend son tour. Il est
patient, la glisse est un moment de partage. C'est aussi une mode et beaucoup viennent faire un tour
juste pour voir, sans connaître la mer ou la voile. Il vaut mieux au départ prendre quelques cours pour
progresser, ne pas être en situation d’échec et laisser sa planche dans le garage. C'est un sport en pleine
expansion qui permet de rencontrer des gens différents, des passionnés. Le matériel évolue sans arrêt
et devient très abordable financièrement. Je viens souvent en aide aux baigneurs en difficulté
(courants, baïnes,). On nettoie les plages une fois par an, cette année, on a ramassé 60 sacs de 100 L de
déchets (filets, plastiques, gants, filins, polystyrène, mégots, cannettes, boîtes métalliques,) sans
compter les palettes ou les roues de voiture »
Yann, quels sont les enjeux pour une pratique de qualité du surf et du kite ?
« La cohabitation entre surfers sur le pic avec des engins différents. Diffuser la culture « Surf » et ses
valeurs »
« La cohabitation avec les plagistes et les baigneurs. Assurer la sécurité des plagistes et des baigneurs
par un respect des zones dédiées à chaque activité »
« Garder un état d'esprit mer, respecter les règles, être solidaire et courtois »
« La qualité de l'eau de mer se dégrade (odeurs, couleur). On en boit beaucoup, elle peut occasionner
des problèmes de santé (otites, gastroentérites) »
« Développer la pratique collective en club qui permet un apprentissage du sport et donne une
éducation à l’environnement »
« Associer à chaque compétition une action de sensibilisation
à l’environnement »
« Respecter la dune qui assure la qualité de notre lieu de
pratique »
« Face à la mer, il ne faut pas se sentir supérieur ».
« La qualité de la plage, sa propreté et le respect de la
végétation dunaire (oyats) »
«Le sens marin n’est pas inné. Il s’acquiert
avec la pratique et le temps »
Ce que je fais pour améliorer ma
pratique du surf !
Je respecte les règles de partage. Je ne
contourne pas les surfeurs mieux placés.
J’attends mon tour.
Je respecte les zones de navigation qui sont
affichées en bord de plage par arrêté
municipal.
Je connais mes limites, à quelles conditions je
peux sortir. Je renonce si elles ne sont pas
bonnes.
Je m'éloigne assez vite du bord de la plage
surtout en kite.
Je gare ma voiture sur les parkings aménagés.
Je prends les chemins balisés pour accéder à la
plage. Je participe à des opérations de
nettoyage des plages (association Surf Rider).
Quand c’est «flat», je fais de l’éducation à
l’environnement auprès des jeunes lors de
sessions de formation, l’éducation, c’est la
base.
Mer et Dunes sont indispensables
pour la pratique du Surf
16
Le bateau à moteur
Jacques, 38 ans, plaisancier à Port-Louis
« Je fais du bateau depuis 20 ans pour des sorties en famille,
entre amis vers Groix, pique-niquer aux grands sables, aller
boire un coup à Port Tudy ou faire le tour de l'île. Je vais aussi à
la pêche à la saison du maquereau et un peu au bar au lancer. Le
bateau est surtout un moyen de transport vers des coins
tranquilles autour de l’île. On trouve toujours un lieu abrité du
vent. Le pneumatique est un bon compromis pour aller sur l'eau
sans trop de matériel à entretenir. On peut décider de partir au
dernier moment, on est vite arrivé et on peut repartir vite quand
le temps se couvre. L’hiver, mon bateau est dans le garage sur sa
remorque. Comme ça je n’ai pas besoin d’une place au port. Ces
dernières années, le nombre de bateaux à moteur a augmenté en
même temps que leur longueur et la puissance des moteurs,
donc la vitesse. Tout ça a modifié les conditions de navigation.
Il y a beaucoup de monde sur la plage, dans l'eau et sur l'eau aux
grands sables mais aussi tout autour de l'île. A Port Tudy, ça
devient difficile de trouver une place pour aller boire un coup
sur le port ».
Jacques, quels sont les enjeux pour une pratique de
qualité de la navigation à moteur ?
« Limiter la vitesse des bateaux pour améliorer la qualité de la
navigation sur le plan d’eau »
« Préserver la qualité des sites (plages, criques, côte sauvage,
zones de mouillages) par le respect de la réglementation, de
l’environnement »
« Améliorer la sécurité en mer, surtout là où il y a beaucoup de
monde, par un balisage renforcé ».
« Maintenir l’accès à la mer au plus grand nombre en
augmentant le nombre de cales de mise à l’eau gratuites et
publiques »
« Retrouver des valeurs qu'on a un peu perdues (la solidarité des
gens de mer, la propreté, la courtoisie, le respect des autres) »
« Améliorer le matériel standard de navigation des bateaux
(GPS, sondeur, VHF) pour une aide à la navigation en toute
sécurité »
Ce que je fais pour améliorer ma
pratique du bateau à moteur !
Je prends la météo avant de partir pour
une sortie plaisir sans galère. Je mets
systématiquement mon coupe-circuit.
Seul, je mets mon gilet de sauvetage.
Au ponton de Port Tudy, j'amarre long
mon bateau pour laisser de la place aux
autres et je laisse mon moteur baissé car
mon
hélice
peut
percer
les
pneumatiques. Quand je fais le tour de
l'île et en sortant du port, je fais très
attention à ma vitesse dans la bande des
300 m car il a beaucoup plus de monde
sur l'eau et sous l'eau qu'avant. En
réduisant ma vitesse, je consomme
moins d'essence, je fais moins de bruit
c’est plus agréable pour parler.
Je respecte les couloirs balisés d’accès à
la plage. Je mouille loin de la plage
quand je vais pique-niquer.
J’ai toujours un bidon d’essence de
secours pour moi ou quelqu’un d’autre.
Arnaud, 40 ans, pêcheur plaisancier à
la BSM sur pro marine de 6,4m
« Je navigue depuis deux ans pour aller à la
pêche au maquereau et au bar qui se fait
rare en ce moment, faire un tour à Groix,
accompagner des manifestations (régates,
fêtes locales). J’ai passé mon permis côtier,
hauturier et fluvial, afin de me
perfectionner au maximum. J’ai trouvé au
port de la BSM des gens compétents et
toujours prêts à me filer un coup de main.
Surtout à marée basse car les pontons ont
un fort dénivelé. Je suis très respectueux
des règles de navigation, pas plus de 10
nœuds en rade. Je respecte les chenaux et je
suis toujours accompagné. En fauteuil, c’est
une sage obligation. La mer est à tout le
monde et c’est tant mieux. Mais il faut
améliorer certaines choses, par exemple, les
bouées des casiers mal signalées. C’est une
heure pour démêler, une embase qui prend
un coup, parfois un bout coupé et un engin
de pêche perdu ».
17
Le Jet-ski (véhicule nautique à moteur)
Ce que je fais pour améliorer
ma pratique du jet-ski
Sébastien, 36 ans, pilote à Guidel
« Je pratique le jet depuis 15 ans en famille, entre amis ou en club pour la
compétition. En famille, je fais de la randonnée pour découvrir la mer et la
côte. Il n’y a pas besoin de technique. Il faut simplement une bonne
condition physique. Il n’y a pas de problème sur Guidel avec les autres
plaisanciers et les responsables du port. La difficulté pour notre activité
provient des personnes qui font du jet sans aucun encadrement ni formation.
Le permis bateau pour le jet n’est pas une formation adaptée et nos
structures de club ne sont pas assez développées. Sur le plan d’eau du pays
maritime du pays de Lorient, il y a environ 200 machines, sans compter
celles qui viennent d’autres régions. Le VNM a beaucoup d’avantages. Il est
maniable, transportable, trouve facilement sa place dans un garage, est
facile à mettre à l’eau, ne nécessite pas d’anti-fouling, ne possède pas de
tirant d’eau ».
« Ce n'est pas le jet-ski qu'il
faut remettre en cause mais
une certaine pratique de
celui-ci »
Sébastien, quels sont les enjeux pour une pratique de qualité
du jet ?
« Respecter strictement la règle des 5 nœuds dans la bande des 300 m. 500
m c’est mieux »
« Accentuer la formation des pilotes et la connaissance du milieu marin,
pour leur sécurité et celle des autres. Ces engins peuvent aller jusqu'à 100
km/h pour une puissance de 300 ch. »
« Faire un travail de fond et de proximité avec les autres plaisanciers pour
une bonne cohabitation au port et sur l’eau »
« Améliorer notre image dégradée par une minorité qui pratique le temps
d’un week-end sans respect des règles du jet et de la plaisance »
« Développer la balade familiale et collective encadrée et renforcer la place
des clubs et la formation des jeunes pour une pratique responsable du jet »
« La disparition progressive des 2 temps (trop bruyants et polluants) va sans
doute améliorer la cohabitation avec les autres plaisanciers »
«Faire évoluer les normes de construction pour garder le côté sportif en
réduisant l’impact sur le milieu »
«Compléter le permis côtier par un stage encadré par des professionnels et
développer des structures clubs pour une pratique responsable »
Je ne joue pas avec la sécurité. Gilet,
casque, combinaison, météo sont
obligatoires
pour
une
bonne
navigation.
J’ai arrêté la course à la puissance et à
la vitesse pour m’orienter plus sur la
balade avec un engin moins puissant.
J’ai conscience que le bruit des
engins est une gêne pour les autres.
Au bord je suis toujours au ralenti en
particulier dans les zones de
mouillage. Je laisse toujours la
priorité et suis très attentif aux
activités non motorisées (baignade,
kayak, voile, aviron, surf).
Quand je croise un navire, je fais un
détour et ralentis. C’est une bonne
habitude à prendre pour le respect
d’autrui.
▲ L'info de Sébastien
Le son (variation de pression sur le tympan) dans l’eau se propage très
loin à une vitesse de 1500 m/s (340m/s dans l’air). Au fond de l’eau, un
plongeur peut entendre un moteur de très loin (moteur, hélice, pistons,
turbine) mais il ne peut déterminer d’où vient le son. C’est pourquoi il
sort de l’eau avec un bras tendu pour signaler sa présence. Les sons dans
l’eau ont trois origines : naturelle (vagues, pluie, sismique) biologique
(cétacés, crustacés, poissons) et anthropogénique (causés par l’homme).
Le développement du transport, du chalutage, des sondeurs, du
motonautisme a altéré le « monde du silence » et perturbé la vie animale
marine côtière. En réduisant notre vitesse, améliorons la qualité sonore
des bords de côte. Restons à distance d’un pêcheur par respect de son
activité.
18
La sécurité en mer avec la SNSM
Mickaël, 40 ans, sauveteur à la station du Pays de Lorient
« Je fais de la voile et du bateau à moteur. J’assure aussi une mission de sécurité en mer depuis 10 ans
sur une vedette de classe 2 de 8 m avec la SNSM. Les interventions concernent pour 75% l’assistance
aux plaisanciers. En 2010, nous avons effectué 26 interventions pour 41 personnes secourues et 3
décédées en mer. Le sauvetage consiste à faire de la prévention, de la formation et intervenir en mer à
la demande du CROSS d'Etel. Le patron de la station a 1/4 d'heure maxi pour monter un équipage de
5/6 canotiers bénévoles et démarrer sur zone. Je me souviens d'un appel. Il était 2 heures du matin. Un
voilier avait cassé son pontet de grand voile à 7 milles des Errants. On l'a remorqué pour arriver à
Locmiquelic à 5 h. Dommage qu'il n’ait pas su réparer seul et pas vérifié son matériel. J'ai aussi en
mémoire un accident de plongée. L'appel est arrivé vers 15 h un samedi. Le plongeur ne remontait pas.
On a quadrillé la zone en fonction des courants de marée. En vain. On a été libéré de manœuvre vers
22 h. On l'a retrouvé deux jours plus tard sur une plage de Larmor. Pour la sauvegarde des vies
humaines, notre service est gratuit. Le remorquage du navire ne l’est pas ».
Mickaël, quels sont les enjeux pour améliorer la
sécurité en mer ?
« Connaître les feux et lire les cartes quand on navigue la
nuit (qui peut nous surprendre) »
« Maitriser les équipements de sécurité, les outils de
communication (gilet, balise, VHFASM, fusées) »
« Assurer une bonne gestion de son essence. Il y a trop de
pannes »
« Prévenir les collisions avec les objets flottants sur l'eau,
(palettes, troncs d'arbre, vieux bateaux), en réduisant sa
vitesse »
« Capeler son gilet de sauvetage souvent. Ça va toujours bien
avant de tomber à l’eau, après... »
« Anticiper sur les modifications des conditions de
navigation. La mer offre du plaisir mais peut aussi vite
devenir dangereuse, comme la montagne »
« La vitesse des bateaux à moteur, dangereuse pour beaucoup
de plaisanciers qui pratiquent une plaisance sans assistance
(kayaks, plongeurs, baigneurs, dériveurs, planchistes,
avirons) »
« J'insiste sur la prévention car beaucoup
de sorties pourraient être évitées »
Ce que je fais pour améliorer ma pratique de la sécurité
Je mets mon gilet de sauvetage comme je mets ma ceinture de sécurité
J'entretiens mon matériel, mon moteur et mon bateau qui assurent ma sécurité
Je prends la météo chaque fois que je vais en mer.
Je m'écoute : si ça ne va pas, je n’y vais pas
Je suis prudent car même moi qui connais bien le coin, je peux me faire surprendre par
un rocher immergé par temps calme (les errants, les chats, base Mélite, les sœurs)
Je respecte les autres plaisanciers en réduisant la vitesse dans la bande des 300 m (5
nœuds soit 9 km/h)
▲ L’info de Mickaël pour devenir un citoyen de la mer responsable
« Prenez toujours connaissance de la météo. Vérifier votre matériel de sécurité, le
fonctionnement de votre moteur, votre carburant. Signaler votre départ à quelqu’un qui
reste à terre.
En cas de nécessité impérative, contactez le CROSS au 02 97 55 35 35 ou de
préférence par VHF Canal 16 (quand le danger est écarté, prévenez le CROSS pour
qu'il arrête les recherches).
J'insiste sur la prévention car beaucoup de sorties pourraient être évitées ».
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La réglementation en mer avec les affaires maritimes
Pierre Yves, 47 ans, contrôleur basé à Keroman
« La mer en saison estivale fonctionne un peu comme une cour de récréation après des heures
studieuses de cours. Il y a ceux qui sont réceptifs aux recommandations, ceux qui sont
réceptifs à la vue de l’uniforme et ceux pour qui le procès et le tribunal sont les seules
solutions. Je fais du contrôle maritime à l'unité littorale des affaires maritimes depuis 16 ans
pour assurer l'application des règles de pêche et des règles de navigation. La police des
pêches (80% de mon activité) se fait sur l'eau par le contrôle des bateaux (espèces, taille,
quotas, conformité des engins, droit social) et à terre sur les lieux de débarquement et de
commercialisation (criées, poissonneries, marchés) ainsi que sur les zones de pêche à pied.
J'ai dernièrement effectué le contrôle de nuit de deux chalutiers qui pêchaient au pélagique
devant l'entrée du golfe du Morbihan en toute illégalité. Cette première mission a pour
objectif de préserver la ressource halieutique et assurer l'avenir de la pêche. En saison
estivale, l'application des règles de navigation porte sur les excès de vitesse, la conformité du
matériel dans la zone de navigation, la carte de circulation et l'immatriculation des navires.
Cette année, nos contrôles porteront sur la conformité des gilets (normes CE) de la zone de
navigation. Pour la pêche plaisance, le contrôle des prises et la numérotation des bouées de
signalisation des engins nous permettent de prévenir les excès et la commercialisation
frauduleuse. Les missions se font par thèmes (vitesse, pêche, matériel,) ou sur des lieux
sensibles : Golfe du Morbihan, Rade de Lorient. Nous sommes en équipes de 2 ou 3
contrôleurs et nous utilisons des pneumatiques rapides pour changer de zone très vite et
intervenir rapidement en cas d'infraction ».
Pierre Yves, quels sont les enjeux d’une application la réglementation en mer ?
« Faire la police en
mer, c’est préserver la
ressource et favoriser
un libre accès à la mer
pour tous »
Les conseils de Pierre Yves pour améliorer
l'application de la réglementation
« Pour la vitesse, surveiller sa vague d'étrave et
l'assiette de son bateau. A 5 nœuds le bateau reste
généralement à plat sur l'eau. Entre 5 et 10 nœuds, il se
cabre sans déjauger. Pour déjauger, le bateau doit
dépasser sensiblement les 10 nœuds. La diffusion de
l'information, d'une culture maritime, notamment pour
des plaisanciers qui pratiquent 15 jours par an et qui
considèrent la mer comme un moyen d'échapper à toute
règle. Pour le contrôle, avoir des règles simples pour le
contrôleur et le contrôlé, bref facilement applicables.
La règle des six araignées est claire. 6 ce n’est pas 7.
Consolider le permis côtier, base commune obligatoire,
si on veut apprendre à naviguer et respecter la
réglementation. Tout ce qui concourt à préserver la
ressource est une bonne chose (repos biologique, aire
de cantonnement). Le développement des aires marines
protégées va dans ce sens. Permettre une identification
des prises sera bénéfique pour les pêcheurs plaisanciers
respectueux des règles ».
« Préserver la ressource halieutique et la pêche de demain en Bretagne »
« Veiller au respect du droit social, des conditions d’embarquement et de navigation des marins »
« Préserver l'environnement par une réduction du bruit en mer, de la consommation d'énergie, de
l'émission de CO². Le contrôle de vitesse y contribue »
« Promouvoir la sécurité par le contrôle du matériel du navire selon la zone de navigation »
« Favoriser et maintenir un libre accès à la mer pour tous par l’application du droit commun qui en est le
promoteur »
« Protéger les activités plus vulnérables (kayak, aviron, paddle, voile légère, plongée) dans des zones à
risques, face à l’évolution du motonautisme plus puissant et plus rapide »
« Lutter contre la pêche illégale. La commercialisation de ces prises nuit à l’ensemble de la pêche
professionnelle et de plaisance »
20
Infos pratiques pour être en règle
La catégorie du navire
Chaque navire est conçu pour naviguer dans une catégorie
en fonction de la hauteur des vagues et de la force du vent.
Elle est indiquée sur la plaque constructeur fixée au navire
(norme CE depuis 1985).
Catégorie A : vent > à F8 et vague > à 4 m
Catégorie B : vent <à F8 et vague< à 4 m
Catégorie C: vent <à F6 et vague <à 2m
Catégorie D : vent <à F4 et vague <à 50 cm
Matériel de sécurité embarqué
Pour les navigations à moins de 2 milles d’un abri* matériel basique : un gilet de sauvetage par
personne embarquée de 50 newtons (aide à la flottabilité) ou combinaison portée, une lampe, une
écope ou pompe de cale, un coupe-circuit (si moteur hors-bord), un dispositif de lutte contre
l’incendie, un bout de remorquage, une ligne de mouillage.
Pour les navigations à moins de 6 milles d’un abri*, matériel basique plus : un gilet de sauvetage par
personne embarquée de 100 newtons, trois feux rouges automatiques à main, un miroir de
signalisation, un moyen de signalisation sonore, (le pavillon national si francisé), un dispositif de
repérage et assistance d’une personne tombée à l’eau (sauf embarcations de capacité < 5 adultes et
tous pneumatiques), un compas magnétique, Carte (s) de navigation de la zone fréquentée, le
règlement international pour prévenir les abordages en mer (RIPAM), un document de synthèse du
Balisage éventuellement sous forme de
plaquettes autocollantes.
♥ www.bateau-ecole-du-lavandou.com
(pour les règles du RIPAM bien expliquées)
Ce qu’il faut savoir….en bref
▲Les zones de baignade et de navigation
sont réglementées par arrêtés et signalisées
par des chenaux pour la sécurité et le
confort des plagistes (bruits, odeurs de
carburants, sécurité des baigneurs).
♥ www.premar-atlantique.gouv.fr
▲ La vente du poisson, des coquillages et
des crustacés est interdite pour les pêcheurs
plaisanciers.
▲ Le permis côtier est obligatoire pour les
bateaux à moteur de plus de 6 ch.
♥ www.reussir-permis-bateau.fr
▲ La vitesse de navigation est limitée à 5
nœuds à 300 m des côtes, 10 nœuds dans la
rade, 3 nœuds au port.
▲ Le matériel de pêche à bord d’un navire
de plaisance : deux palangres de trente
hameçons chacune, deux casiers, une foëne,
une épuisette, des lignes équipées au
maximum de douze hameçons par bateau.
▲ Secours en mer : Canal 16 sur la VHF téléphone portable 16 16 (CROSS-Etel 02
97 55 35 35). La VHF est préférable car
elle permet une localisation rapide par les
secours.
*Un abri est un lieu où le navire peut
accoster ou mouiller en toute sécurité
♥ www.developpement-durable.gouv.fr
21
Initiatives de plaisanciers pour une plaisance éco-responsable
Pôle d’assistance en mer
Du côté des ports
Kayak en bio composite
C'est la réalisation d'universitaires plaisanciers de l’Université de
Bretagne-Sud. Il est en fibre végétale de lin. La matrice biodégradable
est en amidon de pommes de terre. Ce projet propose de tester la
résistance et les performances du bateau, de réaliser l’éco-bilan de son
cycle de vie (de la construction à la déconstruction). En projet, la
construction d’un voilier en bio composite.
Une équipe de volontaires de
l’APPRL de Larmor peut
intervenir pour porter assistance
aux membres de l’association
(quand la météo le permet). Une
bonne manière de ne pas faire
appel à la SNSM pour une
simple panne d’essence ou de
batterie
Les ports de Cap l’Orient
agglomération gérés par la
Sellor et le port de Locmiquelic
géré par la Sagemor, dans le
cadre de leur démarche qualité
environnement (ISO 14001),
ont mis en place de nombreux
équipements pour préserver
l’environnement portuaire et la
qualité de l’eau de mer, tels que
les pompes d'eaux noires.
Formation à la Sonalom
Une session de sensibilisation à la sécurité en mer pour les
membres de la société nautique de Lomener est organisée tous les
ans au printemps, en partenariat avec la station SNSM du pays de
Lorient. Une bonne manière de faire une piqûre de rappel pour la
prévention des risques en mer avant la saison.
Une charte pour la cale de
Kerroc'h
La KAP de Kerroc’h a élaboré une charte
de bonne utilisation de la cale pour
répondre à l’usage intensif en période
estivale. Une manière citoyenne de se
prendre en charge pour éviter les conflits et
maintenir l’usage public et gratuit de cet
équipement. (Affichée à droite de la cale).
Restauration du « biche » thonier à voile de
Groix en bois (composite biodégradable) par
les charpentiers du Guip à Keroman
♥ Embarquement immédiat
Se transporter en bateau
Vers Groix : Compagnie océane, www.compagnie-oceane.fr
Pour traverser la rade : CTRL, www.ctrl.fr
Bateaux taxis de Lorient : Escal'Ouest, www.bateautaxi-ildedegroix.com
Bateau taxi du Port de Lomener etLaïta : http://laitacroisieres.free.fr
Faire de la voile à la journée
Cité de la Voile Eric Tabarly, www.citevoile-tabarly.com ,
Sellor nautisme, www.sellor-nautisme.com
Pêcher à la ligne en bateau
Escal'Ouest, www.bateautaxi-iledegroix.com
Laïta croisière, http://laitacroisieres.free.fr
Faire de la plongée et découvrir le monde sous-marin
Club Subagrec à Port Tudy, [email protected]
Base de Kerguelen à Larmor, www.sellor-nautisme.com
Découvrir le bord de côte en kayak de mer
Kamino kayak à l’anse du Stôle, www.caminokayak.com
Base de Kerguelen à Larmor, www.sellor-nautisme.com
Découvrir le monde de la pêche, la rade de Lorient et son histoire
Musée de la tour Davis, www.tour-davis.com
CCSTI/Maison de la Mer, www.ccstilorient.org
En savoir plus sur les activités nautiques en Bretagne
www.nautismebretagne.fr
22
Les échos de la plaisance
Nouvelle réglementation pour la pêche plaisance
Considérant l’adoption de la « charte d’engagements et d’objectifs pour une pêche de loisir
éco-responsable » signée le 7 juillet 2010 dont l’un des buts est la lutte contre les ventes
illégales de produits de la mer.
Article 1
Caudale bifide arrondie
Le présent arrêté s’applique à la pêche maritime de loisir exercée sous toutes ses formes, à pied, du rivage, sous-marine
ou embarquée. Il s’applique dans les eaux sous souveraineté ou juridiction française.
Article 2
Dans la zone et pour les activités de pêche visées à l’article 1er, les spécimens des espèces pêchées dont la liste est
annexée au présent arrêté, doivent faire l’objet d’un marquage. Ce marquage consiste en l’ablation de la partie
inférieure de la nageoire caudale.
Article 3
Caudale bifide inférieure
Les spécimens des espèces pêchées par des plaisanciers embarqués ou des pêcheurs sous-marins pêchant à partir d’un
navire sont marqués dès la mise à bord, sauf pour les spécimens qui sont conservés vivants à bord avant d’être relâchés.
Le marquage s’effectue, dans tous les cas, avant le débarquement. Pour les pêcheurs sous-marins pratiquant à partir du
rivage, ce marquage doit intervenir dès qu’ils ont rejoint le rivage. Pour les pêcheurs à la ligne pratiquant depuis le
rivage, ce marquage doit intervenir dès la capture.
Article 4
Hormis l’opération de marquage, les spécimens pêchés doivent être conservés entiers jusqu’à leur débarquement, le
marquage ne devant pas empêcher la mesure de la taille du poisson.
Article 5
Crustacés
▲ Le marquage ne
doit pas empêcher la
mesure de la taille du
poisson
Tout manquement aux présentes dispositions, notamment en ce qui concerne le marquage, peut donner lieu,
indépendamment des sanctions pénales susceptibles d'être prononcées, à l'application d'une sanction administrative prise
conformément à l'article L. 946-1 et L. 946-4 du code rural et de la pêche maritime ou à des mesures conservatoires
prises conformément à l'article L. 943-1 du même code.
Espèces devant faire l’objet d’un marquage : Bar/Loup, Bonite, Cabillaud, Corb, Denti, Dorade
coryphène, Dorade royale, Espadon, Espadon voilier, Homard, Langouste, Lieu jaune, Lieu noir, Maigre,
Makaire bleu, Maquereau, Marlin bleu, Pagre, Rascasse rouge, Sar commun, Sole, Thazard/job, Thon jaune,
Voilier de l’Atlantique
23
A marée basse
Algues vertes
Coquillages sous surveillance
Les algues vertes (ulva armorica) très coriaces, se
développent à la lumière des zones peu profondes
(plages, baies,) et prolifèrent grâce à l’azote des
engrais agricoles qui arrivent en mer par
ruissellement. Les algues vivantes et bien vertes ne
sont pas toxiques. En revanche, en décomposition,
elles forment une croûte blanche imperméable à l’air
et fabriquent du sulfure d’hydrogène, un gaz très
toxique qui sent l'œuf pourri. Il attaque les voies
respiratoires et peut tuer un animal ou un homme en
quelques minutes.
♥ Centre d'études de la valorisation des algues www.ceva.fr
♥ Les marées vertes en Bretagne, pour un diagnostic partagé
garant d'une action efficace, www.ceser-bretagne.fr
L’ophiure commune est une espèce
envahissante. Les colonies atteignent
plusieurs milliers d’individus au m².
Les étoiles de mer prolifèrent au
détriment des coquilles Saint-Jacques,
des huîtres et des moules. Les faire
sécher dans son bateau est une
manière de lutter contre leur
prolifération.
Au port de Gâvres le 21 mars
2011, jour de grande marée,
pendant que les pêcheurs à pied
ramassent les coques, un
pêcheur balance à la mer ses
restes de peinture
François Le Bihan est garde juré pour une pêche responsable et durable dans le
quartier maritime Etel-Lorient. A 28 ans, cet originaire de Belz a déjà une solide
expérience de la mer et de la pêche. D’une famille de marins pêcheurs, lui-même
pêcheur plaisancier, il exerce désormais une surveillance des gisements de
coquillages de Plouharnel jusqu'à la Laita. Contrôler les professionnels (quotas,
taille, périodes d’ouverture, gisements ouverts), informer les plaisanciers (taille,
bonnes pratiques et bons outils), il est là surtout pour assurer une gestion durable
de la ressource et veiller au respect des règles qui y contribuent. Pour tous les
pêcheurs (selon les espèces fermeture en période de reproduction ou pour raison
sanitaire, outils autorisés) pour les professionnels, (quotas de 80 kg par marée de
60 maxi sur gisement ouvert). Pour les plaisanciers, pas de quotas, sauf sur la Ria
d’Etel où les pêcheurs plaisanciers ont instauré un quota de 3 kilos de coquillages
par pêcheur, estimant cela suffisant pour un repas familial. Un bel exemple de
pêcheurs soucieux de leur avenir. Pour information, seule une grapette à 3 dents
est autorisée.
♥ www.bretagne-peches.org
24
A marée haute
Ifremer
La station Ifremer de Lorient abrite un laboratoire de biologie et technologie
halieutiques. En collaboration avec les pêcheurs et à l’aide d’un bassin d’essais,
Ifremer améliore les engins et techniques de capture sélective, respectueux des
écosystèmes (géométrie du cul du chalut, diamètre des fils, mailles carrées,
volume de capture, état de la mer). Il s’agit d’épargner les individus de petites
tailles ou sans valeur commerciale, « de trier sur le fond, pas sur le pont ».
♥ wwz.ifremer.fr/institut
Entre deux eaux
Archéologie sous-marine
Le territoire maritime du pays de Lorient est parsemé de nombreuses épaves qui
témoignent de l’histoire de la marine et de la construction navale. L’expédition Scyllias
(nom d’un plongeur grec vivant en 460 avant JC) regroupe des passionnés d’histoire et
d’archéologie sous-marines et a réalisé un livre et un DVD sur les épaves de la rade de
Lorient.
♥ Pour les passionnés du monde sous-marins et des sous-mariniers, à visiter
absolument, le sous marins Flore et le musée de la tour Davis www.tour-davis.com
♥ www.scyllias.fr
♥ Carte des épaves www.aqua-sport.fr
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Le Quiz marin
Une gyre océanique
□ une étoile de mer
□ une girouette marine
□ une créature de l'Atlantide □ un courant marin
La turbidité
□ faire preuve de laideur morale □ un trouble de l’eau
□ un trou de mémoire
□ travailler dur
Le dinophysis
□ un dinosaure marin
□ un phytoplancton
□ le nom d'un dauphin
□ une sirène grecque
La diatomée
□ Une micro-algue
□ une pierre précieuse
□ une étoile de mer
□ Une note de musique
Le Scorff
□ Une sorte d'ours
□ une rivière
□ un fleuve
□ le nom d'un zoo
Le pouce-pied
□ une unité de mesure anglaise □ un outil pour retirer ses bottes
□ un crustacé
□ un geste au foot
Le pavillon alpha
□ le pavillon pirate
□ un signal de danger
□ un pavillon avec un A
□ une maison témoin
La zostère
□ Une plante à fleur
□ un mollusque
□ une couche de l’atmosphère
□ le chant de la libellule
Une vasière
□ un dépôt des sédiments fluviaux □ un cimetière de vases à fleurs
□ un dépôt de sédiments marins □ une vareuse
Un ichtyomètre
□ Un hippocampe
□ mesure la taille des poissons
□ mesure la radioactivité
□ Un poisson d’un mètre de long
26
Les réponses
Une gyre océanique est une zone formée par un gigantesque enroulement de courants marins stables dans laquelle les déchets,
notamment plastiques, tendent à se concentrer. Ils s'accumulent au fil du temps pour former des « plaques».
La turbidité désigne la teneur de matières en suspension d’un liquide qui le troublent. En mer, elle est due aux apports de sédiments des
eaux de ruissellement (ports, estuaires, bords de côte), aux apports atmosphériques (nuages ou vents chargés de poussières), aux
mouvements des masses d’eau qui favorisent les échanges eaux/sédiments, aux activités humaines (chalutage, dragage, extraction,
clapage,) et naturellement à une teneur élevée en plancton. La turbidité limite la pénétration de la lumière utile à la photosynthèse et celle
des rayons UV qui limitent les populations microbiennes pathogènes. Elle a un impact sur la température de l'eau (un liquide foncé
absorbe mieux la chaleur) son évaporation et par conséquent sa salinité.
Accumulation de
plastiques
Le dinophysis est un phytoplancton qui se développe dans les estuaires et les rades en présence de nitrates issus du lessivage des sols. Il
rend toxique les coquillages (diarrhées). Il faut se renseigner sur le site de la préfecture avant d’aller à la pêche
Dinophysis
Les diatomées sont des micro-algues unicellulaires (de 2 µm à 1 mm) présentes dans tous les milieux aquatiques. Elles assurent 25% de
la production de phytoplancton, base alimentaire des poissons, crustacés et coquillages. Plus de 100 000 espèces sont répertoriées. Les
diatomées sont de très bons indicateurs de la qualité des eaux, utilisées comme antibiotiques, anti-tumorales, pour la recherche dans les
nanotechnologies et les biocarburants. Elles sont à l’origine d’un insecticide exempt de matières nocives, connu sous le nom de «terre de
diatomée».
Diatomée
Le Scorff est un fleuve qui se jette dans la mer en rade de Lorient. Il est classé site Natura 2000. Un fleuve se jette dans la mer, une
rivière dans une autre rivière ou dans un fleuve. Le Scorff est un fleuve emblématique pour le renouveau du Saumon.
Le pouce-pied, ou pousse-pied, est un crustacé charnu et court qui vit fixé aux rochers battus par les vagues. Ne pas confondre avec les
anatifes qui vivent fixés à des objets flottants. On le trouve principalement à Groix, du trou de l’enfer à la pointe de Pen Men.
Comestible, sa faible productivité, sa croissance lente, son implantation réduite en font une ressource peu abondante et fragile. La pêche
est règlementée (taille, poids et période).
Le Pavillon "Alpha", du code international des signaux signifie ATTENTION DANGER, il y a des plongeurs, apnéistes ou chasseurs
sous-marins dans l'eau. Vous devez vous écarter de ce pavillon et naviguer à plus de 100 mètres en réduisant votre vitesse !
Les zostères, plantes à fleur, vivent en mer enracinées dans le sable ou la vase et constituent les herbiers marins, un abri pour des
centaines d’espèces (poissons, mollusques, vers épiphytes, nématodes). Les zostères assurent une protection mécanique contre la houle et
l'érosion côtière. L'eutrophisation par apport excessif, donc toxique, de nutriments (azote, phosphore) contenus dans les excréments et les
eaux de ruissellement réduit la capacité de photosynthèse des herbiers. 30 000 kilomètres d'herbiers ont disparu ces dernières décennies.
Les ancres et les chaînes qui déracinent les herbiers contribuent à leur destruction. Les herbiers des mouillages des grands sables
protègent
la plage de l’érosion marine. Pour les protéger relever votre ancre à la verticale, éviter d’ancrer dans les herbiers.
La vasière est un milieu très riche en nourriture qui constitue une des bases de la chaîne alimentaire des espèces côtières.
Les vasières se forment au fil du temps par l'action conjuguée de la houle qui soulève les sédiments du large (diffraction
et réfraction) et des courants de marées qui les transportent. Arrivés dans un lieu calme, les sédiments se (re)posent
pour former les vasières. Elles abritent de nombreux oiseaux qui y trouvent refuge et nourriture.
Un ichtyo mètre est une règle pour mesurer la taille légale des captures. Il se trouve normalement à bord de chaque bateau. Il existe
aussi des ichtyo mètres électroniques étanches connectés à des systèmes informatiques et codes barres qui permettent de déterminer la
taille et l'âge des poissons (rapport entre âge et taille) pour connaître la pyramide des âges, l'état de santé de la ressource vivante
exploitée et déterminer les quotas de pêche. L'utilisation du code à barres permet une saisie rapide de tous les paramètres
environnementaux.
Zostères
Pouce-pied
Pavillons Alpha
Ichtyomètre
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Où j'en suis dans ma pratique ?
▲ Gardez ce questionnaire à bord, vous pourrez évaluer comment vous évoluez
A terre et au port
Je ne jette rien en mer, je collecte les déchets*, sous l’eau, sur l’eau, en bord de mer. Je les ramène à terre, je fais le tri en arrivant au port ou à la
maison. (*en fonction de mon activité)
Je m’intéresse à la gestion du port. J'économise l'eau et l’électricité. Je suis attentif quand je fais du carburant
Je prends mes précautions avant d'aller en mer et j'utilise dès que possible les toilettes à terre
Je carène sur un espace aménagé pour le traitement de l'eau polluée. J’utilise des produits respectueux de l’environnement (savon de Marseille, pierre
d’argile)
□ oui
faire
□ oui
faire
□ oui
faire
□ oui
faire
□ non □ peux mieux
□ non □ peux mieux
□ non □ peux mieux
□ non □ peux mieux
Environnement et ressources marines
J’évite de mouiller sur les herbiers. Je relève mon ancre à la verticale.
Je pêche en quantité raisonnable, uniquement pour mes besoins personnels. Je respecte les tailles réglementaires
Je pratique mon activité de loisir ou sportive dans un souci permanent de protection de l’environnement marin et du littoral.
Je n’utilise pas de produits chimiques dans mon jardin (pesticides). Je fais ma vaisselle du bord dans les locaux du port ou à l’eau de mer.
□ oui □ non □ peux mieux
faire
□ oui □ non □ peux mieux
faire
□ oui □ non □ peux mieux
faire
□ oui □ non □ peux mieux
faire
Prévention et sécurité en mer
Je prends toujours la météo avant de partir, j’adapte toujours ma conduite à l’évolution de la météo
J’ai le matériel de sécurité et de communication à bord pour assurer ma sécurité et porter assistance aux autres
J’entretiens bien mon bateau et mon moteur, mon matériel pour ma sécurité et celle de mes passagers
Je ne suis pas tout seul sur l’eau et dans l’eau. J’adopte toujours une attitude de respect des autres et de partage du plan d’eau.
□ oui
faire
□ oui
faire
□ oui
faire
□ oui
faire
□ non □ peux mieux
□ oui
faire
□ oui
faire
□ oui
faire
□ oui
faire
□ non □ peux mieux
□ oui
faire
□ oui
faire
□ oui
faire
□ oui
faire
□ non □ peux mieux
□ non □ peux mieux
□ non □ peux mieux
□ non □ peux mieux
Respect de la réglementation
J’ai à bord tout le matériel conforme à ma zone de navigation
Je respecte les sites naturels protégés, les zones de pêche et de chasse sous-marines non autorisées
Je m’informe et je respecte les périodes de fermeture de pêche plaisance à pied (fermeture sanitaire)
Je suis très vigilant. Je connais les règles de navigation, les limitations de vitesse et je les applique
□ non □ peux mieux
□ non □ peux mieux
□ non □ peux mieux
Convivialité et la solidarité
J’ai toujours une attitude courtoise et bienveillante. L’entraide en mer et à terre est essentielle pour moi
Je fais régulièrement un don à la SNSM pour développer les moyens de prévention et de secours en mer
J’arrive à proximité d’un autre bateau, je réduis ma vitesse et fais un détour pour son confort
Je partage mes compétences, mes connaissances et mon expérience avec les autres plaisanciers
□ non □ peux mieux
□ non □ peux mieux
□ non □ peux mieux
0-5 je dois me remettre en question (la lecture du carnet de bord vous est conseillée) 5-10 j’ai des marges de progrès (étudiez vos points faibles, faites des expériences pour vous
améliorer) 10-15 je suis sur la bonne voie (vous pouvez être en appui des nouveaux plaisanciers) 15-20 je suis un marin responsable, je m’engage pour une qualité de la plaisance et je le
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fais savoir
Charte du Plaisancier
Pour une plaisance de qualité en territoire maritime du pays de Lorient ...
Je suis plaisancier sur le territoire maritime du pays de Lorient
J’améliore ma pratique de la plaisance, pour la sécurité en mer, pour le respect de tous, pour la préservation de notre environnement
naturel commun
Je suis solidaire en mer, attentif aux autres plaisanciers et aux activités professionnelles
Je respecte la mer, ses ressources marines, pour la qualité de la plaisance d’aujourd’hui et de demain
Je diffuse auprès de mes collègues plaisanciers le carnet de bord du plaisancier et le laisse à bord pour moi et mon équipage.
Je fais un don à la SNSM pour développer les moyens de prévention et de secours en mer
Je tiens le cap de la courtoisie au port et en mer
J’adhère à cette charte
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Les partenaires du carnet de bord du plaisancier en territoire maritime du Pays de Lorient
Pays de Lorient
Aqua Sport
Les associations : la Kap de Kerroc'h, l'APPRL de Lorient, la Sonalom de Lomener
Et la participation amicale de : Alex de Roquefeuille, Hervé Laurent, Jean-Marc Hess, Arnaud Kergosien, Joël Le Floch,
Joêl Poligné . Merci aussi à tous les autres.
Coordination :
Avec la collaboration de :
Direction de la mer et du littoral
Crédits photos : Cap L'Orient, Direction de la mer et du littoral, Sellor, comité local des pêches, Observatoire du plancton,
Herve Laurent, SNSM, Jet Stream, Kamino kayak, CNL, Yvan Zedda.
Conception Thierry Le Floch. Maquette : Sylvie Delanoy.
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