le cœur cousu - Comédie de Béthune

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le cœur cousu - Comédie de Béthune
LE CŒUR COUSU D’après le roman de Carole Martinez Mis en scène par Claire Dancoisne Portrait : Anne Bothuon Une production du Théâtre La Licorne Coproduction Le Bateau Feu/Scène nationale de Dunkerque, La Rose des Vents/Scène nationale Lille Métropole, Tandem Hippodrome de Douai/Théâtre d’Arras, La Comédie de Béthune/Centre dramatique national, Le Volcan/Scène nationale du Havre. Avec l’aide de La Condition publique/Manufacture culturelle à Roubaix et le Théâtre du Nord/Centre dramatique national. L’HISTOIRE Le Cœur Cousu est le premier roman de Carole Martinez. Il a connu un immense succès et a été récompensé par neuf prix littéraires. Il fait surtout partie de ces livres que les femmes se transmettent comme un cadeau, à la manière de cette boîte magique que reçut un jour Frasquita de sa mère, qui elle-­‐même l’avait reçue de sa mère, et ainsi de génération en génération… Le Cœur Cousu est une source de plaisir pour qui aime se plonger dans ces univers colorés et invraisemblables, comme les a souvent décrits avec un immense talent G.G.Marquez, dont j’avais également adapté la nouvelle Un Monsieur très vieux avec des ailes immenses. Il y a dans ce roman, tellement riche d’imaginaire, une incroyable atmosphère remplie de senteurs, de lumière, de chaleur, où les corps sont écrasés non seulement de soleil mais du poids des traditions et du silence. Le réalisme magique de cette histoire, où cette femme malmenée devient une femme de légende par le pouvoir de ses fils et de ses aiguilles est forcément un conte hors du commun. Le réalisme poétique que j’ai toujours mis en images dans mes créations, trouve ici une belle matière à faire un spectacle d’une grande humanité, mais aussi le terreau pour créer un univers théâtral non naturaliste, très plastique. ADAPTATION Un travail vertigineux et passionnant d’adaptation. Au 1er mouvement, les habitants des villages, foule dense, joyeuse ou venimeuse. J’ai accordé un intérêt particulier aux regards portés sur cette femme par des personnages attachés aux traditions et pour qui la moindre fantaisie tient lieu de miracle ou de diablerie. Autre temps, autre lieu. C’est le 2e mouvement scénique. Sur son chemin obstiné, Frasquita traverse le pays en pleine insurrection : des révoltes paysannes sanglantes sont emmenées par des anarchistes. Un grand mouvement épique où la guerre civile fait rage. Des combattants pour un monde plus juste vivent un utopie perdue d’avance. Je me suis attachée ici à retenir les héros de Carole Martinez, qui, exaltés, torturés, terrorisés, passionnés ou lâches, tentent de sauver un idéal de justice. Au cœur de la tourmente, Frasquita, malgré elle, répare, coud et tente de sauver sa propre vision du bonheur… qui lui échappe à nouveau. S’impose à elle alors une longue marche sans relâche, jusqu’à l’épuisement. C’est le 3e mouvement scénique, celui qui l’emmènera dans son voyage sans fin. PARTI PRIS DE MISE EN SCÈNE La création d’un monde fait de « puppets » et de comédiens masqués. Qui est vrai ? Qui est faux ? Entre les marionnettes de taille humaine et mécanisées et les comédiens « construits » de la même matière, il y aura là un grand jeu de tromperies théâtrales entre l’animé et l’inanimé. Le textile sera très envahissant, inquiétant parfois. Allant même jusqu’à englober les spectateurs dans une architecture d’étoffes, de ficelles, de filets ou de cordelettes de soie. Evidemment, le fil à coudre sera très présent dans la scénographie. Un amarrage fragile et très féminin au centre d’un dispositif où la machinerie théâtrale retrouvera toute sa magie. Entre les manipulations d’objets/marionnettes et l’interprétation de personnages essentiels, 7 comédiens au plateau seront indispensables, tour à tour manipulateurs ou interprètes de plusieurs rôles. Les personnages seront masqués et une quarantaine de masques nécessaires. À travers les combats de coqs, les processions religieuses, la vie autour du lavoir du village, la forge, le poulailler, la guerre, les scènes de torture, la mer…c’est tout un monde baroque et coloré qui sera mis en place. Les éléments scéniques donneront plus à imaginer qu’à coller à un réalisme qui n’existe de toute façon pas dans le roman. Malgré les changements de lieux, il n’y aura pas de décors mais des accessoires articulés, manipulés, tombés des cintres ou sortis du sol, qui donneront à voir le pittoresque et la magie du texte. Vrai et faux dans un jeu d’acteurs survoltés. Une machinerie artisanale surprenante sera capable de faire apparaître un village composé de volets mécanisés qui claquent, s’ouvrent, se ferment et, l'instant d’après, des kilomètres de cailloux et de ronces et, plus tard encore, la flambée d’un monde en colère. Le lieu même de la représentation théâtrale peut être mis à mal. L’EQUIPE ARTISTIQUE Sept comédiens, trois techniciens...tous sur scène. Tous ou presque ont déjà partagé plusieurs aventures théâtrales à La Licorne. Pour certains même depuis plus d’une décennie. Pas seulement des créations, mais aussi de grandes tournées, donc des moments magnifiques mais quelquefois aussi de belles galères, vécues avec la même détermination et le même enthousiasme. Une équipe qui a plaisir à se retrouver et qui défend les mêmes valeurs à savoir une générosité au plateau qui embarque le public. Des fous furieux de l’improvisation et de la création, des acteurs et techniciens, toujours prêts à en découdre au service d’un spectacle et pour le public. Dans ce spectacle, comme je le faisais dire au directeur du cirque dans Les Encombrants, nous « ferons craquer nos os, nous tenterons l’impossible et permettez-­‐moi de vous présenter celle qui est la rotule, la colonne vertébrale du spectacle : ma famille... ». Une famille théâtrale où l’envie est tellement immense de créer ce spectacle que l’idée s’est imposée d’elle-­‐même : tout le monde sera au plateau, artistes et techniciens. L’engagement ira jusqu’à la composition et l’interprétation musicale (en live) puisque presque tous sont musiciens par ailleurs. Une course effrénée au plateau se prépare, entre changements de personnages, manipulations de marionnettes et de la lumière-­‐objet, musique interprétée (piano, guitares, percussions, accordéon, objets sonorisés, chant), percussions provoquant des étincelles de forge, éléments de décors qui tombent, remontent ou se détruisent à vue, effets spéciaux presque ridicules, ombres réalisées avec des techniques ancestrales, poules par dizaine, télécommandées, manipulées ou en chair et en os, puppets plus réelles que les comédiens… Bref, c’est une équipe prête à ce pari un peu fou d'embarquer le public dans une épopée débridée, fantasque. Tout un plateau se déchaîne pour raconter une histoire où l’imaginaire sera aux premières loges et le plaisir partagé. DISTRIBUTION Dessin Jeanne Smith Adaptation/mise en scène/scénographie Claire Dancoisne Lumières Hervé Gary Création musicale David Laurie, Maxence Vandevelde, Stéphane Zuliani Création des puppets Anne Bothuon Création des masques Martha Romero Création des costumes Anne Bothuon, Claire Dancoisne Création des objets Bertrand Boulanger, Olivier Sion Régie générale David Laurie Régie son Stéphane Zuliani Régie plateau Frédéric Druaux Avec Olivier Brabant, Nicolas Cornille, Gaelle Fraysse, Gérald Izing, Florence Masure, Gwen Przydatek, Maxence Vandevelde. CONTACT
Bâtiment dit "Depoland"
33 rue du Ponceau
59140 – Dunkerque
+33 (0)9 72 45 70 56
+33 (0)6 84 18 43 79
[email protected]
www.theatre-lalicorne.fr
L’équipe
Direction artistique - Claire Dancoisne
Direction Technique - David Laurie
Administration - Solène Le Hin
Diffusion - Margot Daudin Clavaud
Compagnie conventionnée par la DRAC Nord-Pas de Calais et le Conseil Régional
Nord-Pas de Calais, subventionnée par le Conseil Général du Nord et la Communauté
Urbaine de Dunkerque