La formation

Transcription

La formation
EchoMédias
LE JOURNAL DE SENDRA
Numéro gratuit ne peut être vendu
Les services d'aide
à la personne ASP
SENDRA ASP : 8 antennes et une éthique
Valérie Sciauvaud
Qualités et professionnalisme
Carole Seigneur
Les conditions d’attribution et les métiers concernés
Les multiples facettes du travail dans l’ASP
Directeur Général de SENDRA
Yves Eixarch
Un moyen d’être heureux
P3
Par Patrick Boittin
Le
Claudia Amadieu
Les mises à l’épreuve
Jean-Claude Beaudelot
La mixité
P4
Les bénéficiaires des services d’aide à domicile
Mélanie Flament
Avec SENDRA ma vie a changé
P5
Les associations au secours des seniors
Christian Argiolas - BELL’VIE
La lutte contre l’exclusion
Cécile Arlotto - AVESA
L’accompagnement dans la maladie et la fin de vie
France Dubois - Centre hospitalier de Draguignan
Cap sur la religion
P6
Le gouvernement plaide en faveur des SAP
Pierre Behar - ESPACE-MS
Un domaine à professionnaliser
P7
Martine Floret - ALIZES
Grâce à ALIZES, SENDRA professionnalise son personnel
P8
La formation
Laurence Kardacz - SSIAD - SENDRA valorise
la formation interne et l’expérience professionnellle
Les différences entre les entreprises
et les associations dans les ASP
P9
Service aux Personnes est un secteur important
de l’économie française avec presque 2 millions de
salariés comme le rappelle Pierre BEHAR (p6). Pour
SENDRA, ce sont surtout des métiers de l’humain au cœur des
grands défis des familles : la naissance d’un enfant porteur d’un
handicap, l’aide pour faire garder ses enfants, concevoir vieillissement et bien-être, retarder l’entrée en maison de retraite…
C’est un accompagnement tout au long de la vie : « du premier
cri… au dernier soupir ».
Cet EchoMédias parle de nos partenaires, de nos bénéficiaires, et
de nos salariés… Il met en avant des métiers qui se professionnalisent, se masculinisent parfois et représentent un engagement humain, un lien social entre générations. Le fil rouge pour SENDRA, c’est la bientraitance, notre capacité avec nos partenaires à
dessiner avec les bénéficiaires des projets de vie durables et de qualité.
C’est aussi le respect à la dignité, aux droits de la personne, mais face à la réduction des budgets publics, de celui des ménages, à la multiplication des structures associatives et privées, il faut être
« agile »… L’effet ciseaux entre une convention collective associative et des entreprises qui se réfèrent
davantage au droit du travail, nous demande un travail d’équilibriste économique. Nous évoluons
dans un environnement où les règles du jeu changent tous les mois et fragilisent les structures associatives. Aujourd’hui, comme disait Francis Blanche : mieux vaut penser le changement que changer
le pansement, mais nous avons du mal à percevoir l’avenir…
SENDRA pour co-construire avec les bénéficiaires de véritables projets de vie essaie de diversifier au
mieux ses services (aide administrative, cours d’informatique, accompagnement véhiculé…) ceci en
renforçant la synergie avec d’autres structures du Groupe : l’AI (Association Intermédiaire) pourra vous
proposer un jardinier, le SSIAD des soins à domicile ou un accompagnement pour retarder les effets
de la maladie d’Alzheimer et ATV pourra organiser une prise en charge de tutelle… SENDRA s’est
doté d’un Organisme de Formation ALIZES pour mieux répondre aux demandes de son personnel.
SENDRA a su tisser des partenariats de qualité, dans ce numéro nous parlerons du Pôle Service aux
Personnes, de Qualidom Sud, des Libellules, de la Bell’vie, d’A.V.E.S.A., de l’Aumônerie, de l’Antenne
de Justice de St Maximin … Nous sommes toujours partants pour créer des nouveaux dispositifs
conviviaux et participatifs dans l’intérêt des bénéficiaires.
Il est important de renforcer le « lien social », les volontaires du service civique (p12) et l’équipe des
visiteurs bénévoles appuient les salariés dans leur mission… Chez SENDRA : Valérie prodigue des
séances de relaxation (p12) pour lutter contre le stress du personnel, c’est dire !
Les métiers de l’aide aux personnes permettent à chacun d’ évoluer (Aide-ménagère, Auxiliaire de Vie,
Aide-soignante, Aide Médico-Psychologique, Assistante en Soins Gérontologiques…) de se spécialiser
dans les secteurs senior, handicap ou petite enfance. Laurence Kardacz nous montre un bel exemple
de parcours professionnel (p8).
Une dizaine d’antennes assurent une grande proximité avec nos bénéficiaires. La satisfaction des bénéficiaires est essentielle ; comme disait Feargal Quinn : « Je ne sais pas si le client a toujours raison,
mais si on lui donne tort, il ne serait plus client… ».
Stéphanie Bonnet - QUALIDOM SUD
490 structures pour l’ASP
Les difficultés des services aux personnes
P 11
EDITO
http://echomedias.sendra.fr
Les titres
P2
Juillet 2013
Sandie Badel - POLE-ASP PACA
Les problèmes économiques
SENDRA prend soin de son prochain
P 12
N°13
Région
PACA
Valérie Viel - SENDRA
Une technique pour le bien-être, le bien vivre !
PB - Juillet 2013 - [email protected]
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# EchOMéDiAs 13 | LEs sERvicEs D’AiDE à LA pERsONNE
Fais preuve de sollicitude
et de bienveillance envers
plus faible que toi !
8 antennes
et une éthique !
Qualité
et professionnalisme !
Echomédias : Valérie Sciauvaud, vous êtes directrice adjointe chez SENDRA avez-vous toujours
travaillé pour cette association ?
Valérie Sciauvaud : Titulaire d’un DESS en droit social,
j’ai travaillé à Vitry sur Seine chez « Ages et Vie » ensuite
en 2005, je suis entrée chez SENDRA pour exercer une
mission répondant à l’évolution de cette structure qui
était en marche : finalisation de la création du service
de soins infirmiers à domicile, élections professionnelles,
structuration du service maintien à domicile mais aussi
établir le dossier « autorisation » auprès du Conseil Général pour le service d’aide à domicile
Echomédias : Selon vous les services d'aide à la
personne sont-ils en évolution ?
Valérie Sciauvaud : Il y a toujours à faire dans ce secteur d’activité qui est en constante évolution. Les mé-
Valérie Sciauvaud
Directrice adjointe chez SENDRA
tiers de l’ASP* sont très diversifiés puisqu’ils touchent la
petite enfance, les personnes handicapées, âgées ou en
fin de vie. Aujourd’hui, nous devons prévoir l’avenir de
ces services dans un souci de qualité, de respect de valeurs éthiques et de professionnalisation de nos intervenantes.
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Les conditions
d’attribution et les
métiers concernés :
Carole Seigneur
Responsable de l'orientation des demandes
de l’ASP (Draguignan)
Echomédias : Carole Seigneur vous êtes responsable de l'orientation des demandes de l'ASP.
Quelles sont les conditions d'inclusions ?
Carole Seigneur : Toutes les personnes ayant besoin
d'une aide à domicile au d'une auxiliaire de vie sociale
peuvent s'adresser à notre association.
Echomédias : Combien de salariés avez-vous en
ASP à Draguignan ?
Carole Seigneur : 120 personnes travaillent pour l'ASP
en contrat en CDD ou en CDI sur le secteur de Draguignan.
Echomédias : Y-a-t-il des catégories d'employées?
Carole Seigneur : On distingue : les aides à domicile,
les employés à domicile et les auxiliaires de vie sociale.
Echomédias : Pouvez-vous nous éclairer sur cette
classification?
Carole Seigneur : L'auxiliaire de vie assiste les personnes très dépendantes ou handicapées dans les actes
de la vie courante. L'aide à domicile ou l'employée à domicile se consacre principalement à l’entretien de la maison. Elles assistent les personnes au quotidien pour les
tâches ménagères et administratives.
Echomédias : Quels sont les moyens de financement ?
Carole Seigneur : Toutes les caisses de retraite et certaines mutuelles peuvent délivrer une prise en charge
(CARSAT, RSI, CNRACL, MGEN...) mais c’est principalement
le Conseil Général par le biais de l'APA et de la PCH qui
apporte le principal appui.
Echomédias : Quelles sont les prestations proposées ?
Carole Seigneur : Nous essayons de répondre à la diversité des besoins des bénéficiaires : l'entretien de la
maison, le repassage, les courses, la préparation des
repas,le jardinage, les démarches administratives ou
l'assistance informatique. Les promenades, les transports pour les rendez-vous chez les médecins ou autre.
Les promenades d'animaux de compagnie. Les gardes
d'enfants à domicile et le soutien scolaire.
# EchOMéDiAs 13 | LEs sERvicEs D’AiDE à LA pERsONNE
Les multiples facettes du travail dans l'Asp
Un moyen
d’être heureux !
ment, l'hygiène corporelle, ménagère, toujours en tenant compte de ses choix et de ses attentes. Il faut repérer les incapacités et les potentialités des personnes
La mixité :
Claudia Amadieu
Auxiliaire de vie sociale
Jean-Claude Beaudelot
Yves Eixarch
Auxiliaire de vie sociale
Echomédias : Yves Eixarch, vous êtes auxiliaire de
vie sociale. Pouvez-vous nous parler de votre profession ?
Yves Eixarch : J'interviens pour les besoins quotidiens
des personnes âgées et/ou malades ou handicapées.
Echomédias : Quelles sont vos tâches ?
Yves Eixarch : Elles varient en fonction des besoins. Je
fais le ménage, les courses. Je peux proposer au bénéficiaire une promenade en fauteuil ou une lecture en
plein air.
Echomédias : Votre métier est-il indispensable à
votre existence ?
Yves Eixarch : J'exerce mon métier depuis 8 ans et je
l'aime toujours autant. On ne s'ennuie jamais, chaque
jour est différent. En outre, j'ai besoin de donner aux autres pour être heureux. C'est ma vie et je ne la conçois
pas autrement.
Echomédias : Quels conseils auriez-vous à donner?
Yves Eixarch : Que « respect et empathie » deviennent
une règle pour tous !
Les mises
à l’épreuve :
Echomédias : Claudia Amadieu, vous êtes auxiliaire de vie, en quoi consiste votre métier ?
Claudia Amadieu : C'est un accompagnement social,
un soutien dans les actes essentiels de la vie : l'habille-
pour mettre en place une situation d'accompagnement
dans leur lieu de vie.
Echomédias : Depuis combien de temps êtes-vous
auxiliaire de vie chez SENDRA et pensez-vous faire
autre chose plus tard ?
Claudia Amadieu : Depuis 9 ans je travaille chez SENDRA et j'aime ce que je fais. C'est plus qu'un travail, c'est
une vocation !
Echomédias : De quels types de pathologies souffrent les bénéficiaires dont vous vous occupez ?
Claudia Amadieu : De dépression, des suites d'AVC, de
la maladie de Parkinson, neurologiques, psychiques, de
myopathie, de maladies orphelines etc…
Echomédias : De plus en plus de personnes souhaitent mourir chez elles, en avez-vous accompagnées dans la mort ?
Claudia Amadieu : Pendant 7 ans je me suis occupée
d’une personne âgée, hémiplégique, atteinte de leucémie. Je l’ai accompagnée dans les derniers moments de
sa vie. Je m’étais attachée à elle. On n’y peut rien, on a
beau se dire qu’il faut prendre de la distance mais au fil
du temps les sentiments sont là. C’est humain !
Echomédias : Cette perte vous a-t-elle affectée ?
Claudia Amadieu : Je me suis effondrée et pour combler ce vide, je me suis jetée à corps perdu dans le travail.
Echomédias : Y a-t-il d’autres situations douloureuses auxquelles vous avez été confrontée ?
Claudia Amadieu : Les personnes vieillissantes et malades, souffrent et parfois cela se traduit dans leurs comportements. Certaines sont agressives ou maniacodépressives.
Echomédias : Etes- vous capable de gérer ces situations ? Avez-vous reçu une formation pour
vous protéger ?
Claudia Amadieu : J’ai de la patience mais cela ne suffit pas. On n’est pas préparé à ces situations pour s’en
prémunir.
Auxiliaire de vie sociale
Echomédias : Jean-Claude Beaudelot, sachant
que 99% des aides à domicile sont des femmes et
que tous s’accordent à dire qu’il faut avoir des
qualités comme la patience, le dévouement, ce
que les femmes savent le mieux faire pour travailler dans les métiers des services à la personne,
qu’en pensez-vous ?
Jean-Claude Beaudelot : Les hommes ont également
ces qualités et je n'éprouve aucune honte à ça. Pour moi
c’est un choix, un moyen de me démarquer. Quoi qu’il
en soit, je suis bien dans mon métier.
Echomédias : Les bénéficiaires ne sont-ils pas choqués de voir un homme exécuter les tâches
comme le ménage, les repas, les courses qui en
général sont attribuées aux femmes ?
Jean-Claude Beaudelot : Au début, ils sont étonnés.
Je bouscule forcément leurs principes. La méfiance s’installe. Mais au fil du temps lorsque j’ai fait mes preuves,
ils m’acceptent et ont confiance en moi !
SENDRA ASP
Aide à domicile des familles (enfants, adultes, seniors) avec une prestation de service qualifiée et
adaptée aux besoins
Mise en place d’Aide Personnalisée d’Autonomie
(APA) et de Prestation de Compensation du Handicap (PCH)
Mise en place de dispositifs d’accueil de jeunes enfants (domicile et micro-crèche)
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# EchOMéDiAs 13 | LEs sERvicEs D’AiDE à LA pERsONNE
Les bénéficiaires des services d’aide à domicile
Les visites
de convivialité :
Avec sENDRA,
ma vie a changé !
Dominique Debaud
Conseillère en service ASP Draguignan
Marcel Daunay
Bénéficiaire de SENDRA Draguignan
Mélanie Flament
Bénéficiaire de SENDRA Draguignan
Echomédias : Dominique DEBAUD, vous avez un
rôle particulier au sein de l'ASP pouvez-vous nous
en parler ?
Dominique DEBAUD : Une fois par an, je me rends
chez les bénéficiaires pour évaluer leur situation. Pendant environ une heure nous faisons le point. Sont-ils
satisfaits des prestations, faut-il les réajuster? Ont-ils
des besoins, des griefs ou des problèmes ? Ensuite nous
réfléchissons à la façon de les résoudre. Notre but est de
satisfaire au mieux les personnes, de leur apporter le
maximum de confort possible. C'est aussi l'occasion de
se présenter de garder une relation humaine, c’est important !
Christiane Renaud
et Henri Lecomte
Echomédias : Mélanie Flament, vous êtes âgée de
86 ans et vous avez recours aux services d'aide à
la personne de l’association SENDRA. A quel
rythme vous aide-t-on ?
Mélanie Flament : Une jeune femme vient le lundi de
11h à 13h à mon domicile pour le ménage ou aller à la
pharmacie ou faire mes courses et le mercredi de
14h30mn à 17h30mn. J'aimerais que ce soit toujours la
même personne. Néanmoins, elles sont toutes d'une
grande gentillesse, très respectueuses et compétentes.
Je leur fais confiance.
Christiane Renaud et henri Lecomte (son ami)
m'accueillent dans leur appartement en compagnie de leurs animaux domestiques.
Sur un fauteuil roulant Christiane Renaud qui depuis dix
ans bénéficie des services de SENDRA répond à mes
questions. « Pour rien au monde, je me passerai de mon
aide à domicile, j’ai confiance en elle car je la considère
comme ma fille. Grâce à elle, ma maison brille. De plus
n’habitant pas très loin de chez moi, elle répond toujours
à mes appels même si ce n'est pas son jour de travail ! »
me dit-elle en souriant.
Bénéficiaires de SENDRA Draguignan
La maltraitance des personnes
âgées : un fléau à combattre
Le Congrès mondial de gérontologie et de gériatrie 2009, qui s'est tenu à Paris a accordé
une très large place à ce phénomène de société
longtemps occulté. Selon les spécialistes, le
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vieillissement de la population et la levée de
certains tabous ont favorisé la prise de
conscience d'abus jusqu'alors insoupçonnés ou
passés sous silence.
LA ChARtE DES DROItS
Et LIBERtéS DES PERSONNES
âgéES DéPENDANtES
Les enjeux : Elle a été élaborée en 1996 par la fondation nationale de gérontologie et par le ministère
de l'emploi et de la solidarité. Son but : faire connaître
la personne âgée dépendante comme un sujet de
droit.
Que dit-elle ? Lorsqu’il sera admis et acquis que
toute personne âgée en situation de handicap ou de
dépendance est respectée et reconnue dans sa dignité, sa liberté, ses droits et ses choix, cette charte
sera appliquée dans son esprit.
Choix de vie : Toute personne âgée devenue handicapée ou dépendante est libre d’exercer ses choix dans
la vie quotidienne et de déterminer son mode de vie.
Cadre de vie : Elle doit pouvoir choisir un lieu de vie
(domicile personnel ou collectif) adapté à ses attentes
et à ses besoins.
Vie Sociale et culturelle : Elle conserve la liberté
de communiquer, de se déplacer et de participer à la
vie en société.
Présence et rôle des proches : Le maintien des relations familiales, des réseaux amicaux et sociaux est
indispensable à la personne âgée handicapée ou dépendante.
Patrimoine et revenus : Elle doit pouvoir garder la
maitrise de son patrimoine et de ses revenus.
Valorisation de l’activité : Elle doit être encouragée à conserver des activités.
Liberté d’expression et liberté de conscience :
Toute personne doit pouvoir participer aux activités
associatives ou politiques et aux activités religieuses
et philosophiques de son choix.
Préservation de l’autonomie : La prévention des
handicaps et de la dépendance est une nécessité pour
la personne qui vieillit.
Accès aux soins et à la compensation des handicaps : Elle doit avoir accès aux conseils, aux compétences et aux soins qui lui sont utiles.
Qualification des intervenants : Les soins et les
aides de compensation des handicaps des personnes
malades chroniques doivent être dispensés par des
intervenants formés en nombre suffisant à domicile
comme en institution.
Respect de la fin de vie : Soins, assistance et accompagnement doivent être procurés à la personne
âgée en fin de vie et à sa famille.
La recherche, une priorité et un devoir : La recherche multidisciplinaire sur le vieillissement, les
maladies handicapantes liées à l’âge et les handicaps
est une priorité et un devoir.
Exercice des droits et protection juridique de
la personne vulnérable : Elle doit voir protéger ses
biens et sa personne.
L’information : L’information est le meilleur moyen
de lutter contre l’exclusion.
# EchOMéDiAs 13 | LEs sERvicEs D’AiDE à LA pERsONNE
Les associations au secours des séniors
La lutte contre l’exclusion :
La Bell’vie
cap sur la religion :
France
Dubois
Christian Argiolas (au micro)
Président de l’association « La Bell’vie », lors du déjeuner de Noël
2012 avec les séniors isolés, en collaboration avec l’association
SENDRA. La Bell’vie - Tél. 04 94 67 78 01
Echomédias : Vous êtes président de l’association
« La Bell’vie » à Draguignan. A qui s’adresse-t-elle
et combien avez-vous d’adhérents ?
Christian Argiolas : Nous avons 300 adhérents auxquels nous proposons beaucoup d’activités comme des
randonnées, des ateliers de peinture, de la gymnastique
douce et des lotos.
Echomédias : Vous arrive-t-il d’intervenir dans des
maisons de retraite ?
Christian Argiolas : Nous leur rendons régulièrement
visite pour distraire les pensionnaires.
Echomédias : Quels liens avez-vous avec l’association SENDRA ?
Christian Argiolas : « La Bell’Vie » et « SENDRA » fêtent
ensemble le noël des seniors. Ce jour-là nous leur offrons
le repas.
L'accompagnement
dans la maladie et la fin de vie
D’après l’enquête nationale MAhO (Mort à l’hôpital) du Dr Edouard-Ferrand publiée l’an dernier les troisquarts des malades sont seuls au moment de leur trépas. 80% des français souhaitent mourir chez eux
alors que 75% des patients en fin de vie décèdent dans les établissements hospitaliers. Accompagner
l’homme dans la mort tout en préservant sa dignité répond à un besoin et à une nécessité !
Cécile Arlotto
AVESA (Association Var Est pour la promotion des
Soins d'Accompagnement et soutiens) est un réseau
de santé visant à faciliter l'accès aux soins palliatifs
et de confort à domicile.
tél. 04 94 17 79 70
C'est la loi du 04 mars 2002 qui définit la fonction
des réseaux de santé : " Les réseaux de santé ont
pour objet de favoriser l'accès aux soins, la coordination, la continuité ou l'interdisciplinarité des
prises en charge sanitaires, notamment de celles
qui sont spécifiques à certaines populations, pathologies, ou activités sanitaires. Ils sont constitués
entre les professionnels de santé libéraux, les établissements de santé, les institutions médico-sociales et les représentants d'usagers ".
Echomédias : Cécile Arlotto, vous êtes médecin
coordinateur et responsable de l’équipe AVESA.
Quel est son rôle ?
Cécile Arlotto : Nous venons en soutien du patient, de
son équipe libérale de professionnels de santé. Il s’agit
d’une démarche globale dont l’objectif est d’améliorer
le confort et la qualité de vie des personnes prises en
charge. Ce peut-être des conseils thérapeutiques, des
soutiens psychologiques, des séances de relaxation...
Echomédias : A qui s’adresse le réseau ?
Cécile Arlotto : Aux patients atteints de maladie grave
chronique, en phase palliative, à leur entourage et aux
professionnels de santé.
Echomédias : Comment vous contacter ?
Cécile Arlotto : La demande peut être faite par le patient, l’entourage familial, amical ou professionnel. Mais
l’intervention du réseau se fera avec le consentement
du patient et du médecin traitant.
Echomédias : Combien avez-vous de prises en
charge et pendant combien de temps ?
Cécile Arlotto : 172 prises en charge en 2012 avec une
durée moyenne de 2 mois.
Echomédias : Les patients désirent-ils mourir à
l’hôpital ou chez eux ?
Cécile Arlotto : les souhaits des patients peuvent changer avec l’évolution de la maladie.
Echomédias : La loi Léonetti est-elle appliquée, à
savoir qu’elle interdit l’acharnement thérapeutique ?
Aumônier catholique
laïque.
CHD : 04 94 60 50 00
Echomédias : France Dubois vous êtes aumônier
catholique laïque au sein de l’hôpital de Draguignan. Quel est votre rôle ?
France Dubois : Je veille dans le cadre de la laïcité à ce
que les gens pratiquent leur religion au sein de l’hôpital.
Je réponds aux questions des malades sur la spiritualité
et quand c'est nécessaire, je fais venir un prêtre pour
l’extrême onction
Echomédias : Lorsque le malade sort de l’hôpital,
peut-il avoir accès à vos services ?
France Dubois : J’appelle le service évangélique de la
paroisse, un bénévole ou un prêtre se rend au chevet du
malade.
Echomédias : Pourquoi les gens ne veulent-ils pas
mourir chez eux ?
France Dubois : Pour certains, l’hôpital c’est rassurant.
En cas de problème, infirmières et medecins peuvent intervenir rapidement D’autres n’acceptent pas d’être un
poids pour leur entourage.
L'équipe du réseau AVESA est composée d’un médecin, une
psychologue, d’un cadre infirmier, de deux infirmiers, une travailleuse sociale et d’une secrétaire médicale.
Leurs missions :
Diffusion de la culture palliative, aide à la coordination de la prise en
charge globale du patient en soins palliatifs, de la douleur et des autres
symptômes. Accompagnement psychologique, social et spirituel, soutien des équipes soignantes, aide à la réflexion éthique, formation initiale et continue des professionnels de santé.
Cécile Arlotto : Elle est mal connue. Cependant le principe selon lequel l’obstination déraisonnable est interdite et condamnable, est relativement bien respectée.
Des efforts d’explication et de diffusion de cette loi sont
encore nécessaires. Néanmoins certaines associations
comme JALMALV (Jusqu’à la mort accompagner la vie)
aident à la faire connaitre.
5
# EchOMéDiAs 13 | LEs sERvicEs D’AiDE à LA pERsONNE
Le gouvernement plaide
en faveur des services à la personne !
Le gouvernement a décidé de faire des services à la personne
un enjeu central de la société française
Le secteur de l’aide à domicile est réglementé
par deux lois majeures :
La loi du 2 janvier 2002 modifie en profondeur
les pratiques des institutions, et intègre dans son
champ d’application les services prestataires d’aide
à domicile auprès de publics fragilisés.
La loi du 26 juillet 2005 (ou loi Borloo) donne une
définition dans le plan de développement des services à la personne, comme étant "l’ensemble des
services contribuant au mieux-être de nos conci-
toyens sur leurs lieux de vie, qu’il s’agisse de leur domicile, de leur lieu de travail ou de loisirs".
Ce plan mis en place à partir de 2005 (le 5ème depuis 1987) a pour objectif :
De « solvabiliser» les services pour les rendre accessibles au plus grand nombre de personnes et de
foyers.
D’accroitre et de structurer l’offre de services.
De développer la qualité des services proposés et
rendus.
De qualifier et professionnaliser les intervenants et
vise à satisfaire la demande sociale et à créer de
nombreux emplois professionnalisés et mieux rémunérés.
Quant au plan Wauquiez dont les objectifs sont :
soutenir la création d’emplois dans les services à la personne, professionnaliser le secteur et améliorer la qualité des emplois. Simplifier et assouplir les outils de
diffusion de Cēsu préfinancés.
Les services d’aides aux personnes générateurs d'emplois en France
Ils représentent : 1,82 milliard d’heures prestées en 2011 - 887 000 emplois équivalent temps plein en 2011 - 4 millions de ménages consommateurs en 2011 - 28 600 organismes de services à la personne soit 2 millions de professionnels en 2011 qui se répartissent comme suit :
Services à la famille :
(garde d’enfants, cours à domicile, soutien scolaire,
assistance informatique ou administrative)
17 000 en avril 2011
19 300 en avril 2012
(Soit +11,9% en 1 an)
Services aux personnes
dépendantes :
10 800 en avril 2011
11 600 en avril 2012
(Soit +6,8% en 1 an)
Services de la vie quotidienne :
(ménage, repassage, livraison de courses, bricolage,
jardinage,…)
20 300 en avril 2011
22 800 en avril 2012
(Soit +10,9% en 1 an)
Un domaine à professionnaliser !
Pierre Behar
Consultant dans le médico-social
[email protected]
Echomédias : Pierre Behar, selon vous, le secteur
des services d'aide à domicile est-il à professionnaliser ?
Pierre Behar : Le niveau de professionnalisation de
l'intervention à domicile est insuffisant. En France, en
moyenne seuls 25 % des salariés ont le 1er niveau de
diplôme - équivalent au CAP* - que l'on appelle le
DEAVS*. Cela signifie que 75 % des salariés n'ont aucune formation ou une formation légère ! Alors que de
plus en plus d’intervenants à domicile prennent en
charge, à domicile des personnes âgées aussi dépen-
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dantes que celles qui sont en établissements médicalisés
ou des personnes en situation de handicap, le niveau de
formation stagne. Mais la professionnalisation ne passe
pas que par la formation. Alors que les salariés dans
n'importe quel établissement médicosocial bénéficient
( comme le prévoit la loi du 2 janvier 2002 qui régit également le secteur du domicile) de réunions d'équipe, de
supervision, d'analyse des pratiques... ces temps sont le
plus souvent réduits à la portion congrue à domicile.
L'encadrement à domicile a également besoin de se professionnaliser. Comment assurer une qualité optimum
d'encadrement et de suivi des projets d'accompagnement des personnes aidées lorsqu'une responsable de
secteur doit gérer une quarantaine de salariés et 200
personnes aidées ? Alors le secteur doit continuer à se
professionnaliser ; tous les gestionnaires sont d'accord.
Les choix politiques des conseils généraux et de l'Etat
font que l'on considère aujourd'hui encore que l'aide à
domicile est un coût qu'il faut réduire et non pas un secteur professionnel pourvoyeur d'emplois non délocalisables, un investissement rentable car permettant
d'économiser des journées d'hospitalisation, des mois
d'institutionnalisation dans des EHPAD*.
Echomédias : Y-a-t-il des perspectives d'avenir ?
Pierre Behar : Je suis confiant dans l'avenir. Les futures
personnes dépendantes qui arriveront dans les prochaines années, ont vécu durant les 30 glorieuses. Elles
en ont été les acteurs, les décideurs. Elles sont plus exigeantes que leurs parents. Elles veulent encore plus que
leurs ainés restés à domicile, elles veulent une qualité
d'accompagnement similaire à celle qu'elles pourraient
attendre d'un établissement. De même les personnes
en situation de handicap veulent choisir de vivre à domicile et non pas en établissement. Alors que ces 20 dernières années les gouvernements successifs ont
considéré que le secteur de l'aide à domicile n'était
qu'un "gisement d'emplois", il est vraisemblable qu'à
nouveau - sous la pression des usagers - ce secteur redevienne pleinement un secteur médicosocial où la qualité devra être au rendez-vous. Peut-être les conseillers
généraux inaugureront un peu moins de ronds-points
ou éditeront moins de plaquettes vantant leurs
prouesses pour pouvoir consacrer les finances de la solidarité au maintien à domicile... Il faut être confiant
dans l'avenir mais aider par la pression, par la démonstration de l'impact sur les personnes comme sur les finances publiques, d'une aide à domicile bien structurée,
professionnelle, innovante, aux modalités diversifiées.
# EchOMéDiAs 13 | LEs sERvicEs D’AiDE à LA pERsONNE
La formation
Grâce à ALiZEs,
SENDRA professionnalise son personnel !
Martine Floret
Chargée de développement - SENDRA
Tél. 04 98 10 63 40
Le plan Alzheimer a déployé l’accès à la formation
ASg* depuis 2009 pour les aides-soignantes souhaitant s’investir auprès de ces populations.
Vu les résultats positifs de l’ensemble des mesures du
Echomédias : Martine Floret vous êtes responsable de la formation, quels sont les moyens que
vous avez mis en place pour éviter la souffrance
au travail et les pathologies liées au stress.
Martine Floret : L'employeur se doit de protéger son
salarié surtout lorsque le travail prend une dimension
affective trop importante. Ceci pour éviter le burn-out
et le désespoir au travail.
Echomédias : Quelles sont les formations que
vous proposez ?
Martine Floret : Nous proposons des modules pour
le personnel intervenant au domicile et le personnel
administratif. Ce peut-être sur la «bientraitance», sur la
communication avec les personnes âgées, sur l’accompagnement de fin de vie, les soins palliatifs, la maladie
d’Alzheimer, le handicap mais aussi des formations sur
le logiciel ROM.
plan Alzheimer, la formation d’ASG* devrait se poursuivre. Cette dernière s’effectue dans les instituts de formation en soins infirmiers ou dans les GRETA*. C’est
important que les ASG, psychomotriciens et ergothérapeutes s’investissent dans la formation des professionnels soignants en proposant des ateliers thérapeutiques
ALIZES
Organisme
de formation et de
développement local
Organisation de formations pratiques dans le domaine du service aux personnes et du développement personnel.
Réalisation d’études, de rencontres, d’accompagnement pour le développement d’activités génératrices d’activité et d’emploi dans une optique de
développement local participatif.
Développement culturel et insertion professionnelle
Maison d’édition associative et parution d’un journal. (EchoMédias)
par l’intermédiaire d’ALIZES* afin de s’enrichir de leur
savoir-faire et savoir-être auprès des patients. Dans une
optique d’amélioration de nos prises en charge et de
notre façon d’être, s’enrichir des expériences professionnelles de chacun pour le confort de nos bénéficiaires et
de leur famille.
EQUipE spéciALiséE ALZHEIMER
Noëlle Lacombe
Psychomotricienne de l’ESA (Equipe Spécialisée
Alzheimer) - Tél. 06 26 09 45 37
Echomédias : Vous êtes psychomotricienne dans
l’équipe ESA de Montauroux. Quel est votre rôle ?
Noëlle Lacombe : Le soin en psychomotricité vise à
maintenir et à renforcer les ressources motrices et psychiques de la personne par le biais de situations ludiques
partagées. En s’appuyant sur la communication non verbale, la psychomotricité est un espace privilégié
d’échange et favorise l’expression de la personne, son
aisance corporelle, son attention, son adaptabilité, sa
créativité… La psychomotricienne propose des médiations corporelles dynamiques (mise en mouvement, travail de conscience corporelle) et aussi de détente
(relaxation, approche sensorielle), adaptées aux besoins
et intérêts de la personne.
Echomédias : Pouvez-nous nous donner quelques
exemples d’intervention en psychomotricité ?
Noëlle Lacombe : Il y a l’équilibre, la posture, l’organisation spatiale et temporelle, la mémoire, les coordinations, le tonus, la conscience du corps. Le soutien face
aux manifestations de souffrance telles que le repli,
l’anxiété, l’agressivité… La mise en place de temps de
distraction, de bien être, de plaisir et de répit. La réhabilitation dans les gestes de la vie quotidienne. L’aide
aux aidants : permettre de mieux comprendre et d’adapter sa relation à la personne dans le respect de chacun.
Echomédias : Vous intervenez à quel moment ?
Noëlle Lacombe : J’interviens lors de l’évaluation des
besoins de la personne et lors de la mise en place de l’intervention au domicile. J’anime aussi l’équipe d’assistants de soins gérontologiques en finalisant leur
formation par mon expérience personnelle.
Echomédias : Vu le nombre de gens atteint par la
maladie d’Alzheimer, les besoins en psychomotriciens et ASg* sont croissants. Comment pallier à
cette demande importante ?
Noëlle Lacombe : Le dépistage des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou démences apparentées, se faisant de plus en plus précocement,
influence les demandes de prise en charge spécifiques.
De nombreuses unités de soins composées d’ASG* et de
psychomotriciens/ergothérapeutes sont créées en institution ou en service de soins à domicile pour accompagner les personnes et leurs aidants. Cette équipe
complémentaire permet une prise en charge globale du
patient dans l’expression des troubles cognitifs, moteurs
et comportementaux.
7
# EchOMéDiAs 13 | LEs sERvicEs D’AiDE à LA pERsONNE
La formation (suite)
sENDRA valorise la formation interne et l’expérience professionnelle
(*)
Laurence Kardacz
Aide-soignante - SSIAD
Tél. 04 98 10 63 49
Genevieve Courtelmont
Responsable de l’antenne Fréjus - SENDRA
Tél. 04 94 19 20 92
Echomédias : Les services d'aide à la personne ce
sont aussi des formations proposées aux salariés
et réalisées à l’antenne de Fréjus. Quelles sontelles ?
geneviève Courtelmont : Nous proposons plusieurs
modules, sur la « manipulation et manutention des personnes âgées handicapées » qui a lieu deux jours, deux
fois dans l'année, la formation sur « la bientraitance »
qui a lieu deux jours, deux fois dans l'année. « Relation
communication avec les personnes âgées » 3 jours par an.
Elles sont dispensées à toutes les aides à domicile par
une formatrice, agent du SSIAD*. Nous proposons aussi
une formation sur la maladie d'Alzheimer qui s'effectue
au centre d'accueil de jour Alzheimer « Les Libellules » à
Fréjus dispensée par Yohann Beaufils, psychologue-formateur et neuropsychologue. Cette année nous mettrons en place une formation sur « l'enfance handicapé ».
Echomédias : Laurence Kardacz vous êtes aidesoignante et vous travaillez chez SENDRA depuis
1994 avec toutefois un parcours particulier. Pourriez-vous nous en parler ?
Laurence Kardacz : En 1994, lors de la journée des
sports Maurice Boittin, Président de l'association SENDRA cherchait des aides à domicile et distribuait des
prospectus pour l'association, dans ce sens.
J'ai été embauché en tant que telle. Ensuite par le biais
de la formation, j’ai obtenu le CAFAD (Certificat d’aptitude aux fonctions d’aide à domicile, aujourd’hui remplacé
par le DEAVS*). J'ai dispensé des cours aux aides à domicile. Ensuite j'ai dû quitter la région. J'ai passé mon
diplôme d'aide-soignante dans l'Aude et je travaille à
nouveau pour SENDRA.
Echomédias : Que vous a apporté un tel parcours ?
Laurence Kardacz : Si aujourd’hui je suis aide-soignante, c’est grâce à cet emploi d’aide à domicile et surtout à la formation qui m’a permis d’obtenir le CAFAD.
J’ai beaucoup appris. Du reste mes rapports avec les
gens, ont évolué ! Cet itinéraire a été pour le moins très
enrichissant !
Equipement du centre de formation
Pour assurer les formations internes des aides à
domicile, une salle dotée d’un lit médicalisé, d’un
lève malade, d’un fauteuil roulant est nécessaire
aux élèves afin de leur apprendre à déplacer les
bénéficiaires (âgés ou malades) du lit au fauteuil.
Le centre dispose également d’une salle pour des
réunions ou pour des formations sur la bientraitance par exemple.
Salle de formation - Fréjus
Le Ligure - 1074 Av. de Lattre de Tassigny - 83600 Fréjus
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NOTES
SENDRA : Service Entraide en Dracénie
SSIAD : Service de Soins Infirmiers A Domicile
ESA : Equipe Spécialisée Alzheimer
ASP : Association de Service Aux Personnes
APA : Allocation personnalisée d'autonomie
CARSAt : Caisse d'Assurance Retraite et de la Santé au
Travail
AVC : Accident Vasculaire Cérébral
CAP : Certificat d'Aptitude Professionnelle
DEAVS : Diplômes d'Etat Auxiliaire de Vie Sociale
EhPAD : Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes
ASg : Assistant de soins en gérontologie
gREtA : Groupement d'établissements publics d'enseignement qui mutualisent leurs compétences et leurs
moyens pour proposer des formations continues pour
adultes.
ALIZES : Organisme de formation et de développement local
PACA : Provence-Alpes-Côte d'Azur
ANESM : Agence nationale de l'évaluation et de la
qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux
CCAS : Centre communal d'action sociale
SIVOM : Syndicat intercommunal à vocations multiples
tVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
SAP : Services à la personne
Cg : Conseil Général
ENSPtt : École nationale supérieure des postes et télécommunications
SMIC : Salaire minimum interprofessionnel de croissance
AVS : Auxiliaire de vie sociale
# EchOMéDiAs 13 | LEs sERvicEs D’AiDE à LA pERsONNE
Les différences entre les entreprises à but lucratif
et les associations dans les sAp
490 structures qui oeuvrent pour
le service à la personne
Association
pour le développement
et la qualité des organismes
de services aux personnes
et aux domiciles
www.qualidomsud.fr
Tél. 04 83 32 13 71
Stéphanie Bonnet
Directrice de Qualidom Sud
Echomédias : Stéphanie Bonnet vous êtes directrice de Qualidom Sud, quels sont les services que
vous proposez ?
Stéphanie Bonnet : Qualidom Sud est une plateforme
de services pour les structures d’aide à la personne soutenus par le Conseil général des Alpes Maritimes et du
conseil régional PACA*. Nous proposons des services
d’intermédiation (mettre en relation des bénéficiaires
avec des structures, des demandeurs d’emploi avec des
employeurs), nous menons des groupes de paroles pour
les professionnels de ce secteur, accompagnons nos
adhérents dans leurs différents projets : entre autre dans
la création de nouveaux services tels que : qualité, prévention des risques, formation, renouvellement qualité,
Qualidom service est aussi habilité par l’ANESM* comme
évaluateur externe. Enfin, nous proposons un service de
veille et d’informations très ciblé sur ce secteur relativement complexe. Qualidom Sud participe à la semaine
de santé mentale entre le 18 et le 23 mars prochain pour
représenter le secteur.
Echomédias : Quels sont les oppositions entre les
entreprises à but lucratif et les associations ?
Stéphanie Bonnet : Dans le secteur des SAP, nous
pouvons avoir 4 statuts :
Les associations, les entreprises privées à but lucratif, les
structures "communales" (CCAS, SIVOM)* et les particuliers employeurs. Ces 4 statuts sont régis par des règles,
des conventions collectives liées au Code du Travail, très
différentes. Par conséquent, l'organisation du travail et
les incidences sur le coût du travail sont très disparates.
D'un point de vue fiscal, si les entreprises sont soumises
à la TVA*, les associations, elles, sont soumises à la taxe
sur les salaires et il faut savoir qu'aujourd'hui les associations peuvent être fiscalisées, l'administration considèrant qu'elles interviennent sur une activité
commerciale pure.
Echomédias : Quelles sont les évolutions dans les
Alpes Maritimes ?
Stéphanie Bonnet : Dans les Alpes Maritimes, le secteur des SAP* est considéré comme relativement ouvert
car contrairement à la plupart des CG* celui des Alpes
Maritimes n'a pas souhaité entrer dans les démarches
d'autorisation - le département compte à ce jour près
de 490 structures qui oeuvrent pour le Service à la Personne, dont 220 agréées qui peuvent ainsi proposer
leurs services aux personnes considérées vulnérables.
Le marché est également occupé par les emplois en gré
à gré... Le marché est donc relativement saturé et un
certain nombre de structures connaissent des difficultés
économiques relativement prégnantes. Il est important
pour que nous puissons continuer à travailler dans de
bonnes conditions que les organismes financeurs entendent les difficultés économiques rencontrées, que le
secteur se professionnalise peut-être en se spécialisant
par public, que les structures mutualisent leurs efforts.
Qualidom Sud et ses adhérents ont ainsi entamé une réflexion sur différents axes de développement qui ont
tous les mêmes objectifs : définir pour les professionnels
un cadre professionnel, stable et cohérent et offrir aux
personnes le service dont elles ont besoin.
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# EchOMéDiAs 13 | LEs sERvicEs D’AiDE à LA pERsONNE
Un partenaire indispensable : les CCAS*
Les moyens mis en
œuvre pour le bien
vieillir au domicile
néficiaires ?
Josette Levêque : Nous tissons des liens privilégiés
avec les communes, les CCAS, les Associations locales et
nous leur proposons des partenariats pour développer
localement des emplois.
Echomédias : Quels sont les intérêts d’un tel partenariat ?
Sandrine Ford : L'association propose au CCAS* de Ramatuelle de pourvoir aux remplacements de son personnel afin de ne pas créer de rupture dans le suivi
Gina Cantener
Josette Levêque
Sandrine Ford
Responsable de l’antenne SENDRA - Lorgues
Tél. 04 94 73 91 77
Responsable de l’antenne SENDRA - Le Luc
Tél. 04 94 99 21 46
Responsable de l’antenne SENDRA - Ste Maxime
Tél. 04 94 43 96 16
Echomédias : gina Cantener vous êtes responsable de l'antenne SENDRA à Lorgues, vous couvrez
quel secteur ?
gina Cantener : Taradeau, Carcès, Cotignac, Salernes,
Saint-Antonin du Var, Montfort sur Argens, Entrecasteaux, Lorgues, le Thoronet.
Echomédias : Qu’avez-vous mis en place pour assurer le bien vieillir de vos bénéficiaires ?
gina Cantener : Le rôle des auxiliaires de vie permet
aux bénéficiaires d’avoir une existence qui soit la plus
normale possible, dans son cadre de vie, afin de retarder
l’entrée en maison de retraite.
Echomédias : Citez-moi un exemple ?
gina Cantener : Nous avons une bénéficiaire qui vit
depuis longtemps dans un mobil homme qu’elle ne veut
pas quitter. Grâce à SENDRA, elle a pu le conserver et
continuer à vivre entourée de ses chiens, c’est son choix.
Les services
aux personnes
du Luc en Provence
Echomédias : Vous êtes responsable de l’antenne
SENDRA du Luc en Provence. Quels sont les services aux personnes que vous proposez ?
Josette Levêque : Toutes les aides à domicile en fonction des besoins du bénéficiaire. Nous pouvons lui proposer une aide-ménagère pour l’entretien de sa maison
ou/et une auxiliaire de vie pour l’aide au toilette.
Echomédias : Quels sont vos projets pour étendre
vos services et augmenter le nombre de vos bé-
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Echomédias : Avez-vous sollicité des partenaires ?
Josette Levêque : Nous avons contacté les mairies. Des
rendez-vous ont été pris avec les CCAS de Besse-surIsole, de Carnoules, Vidauban, pour proposer nos services. Nous cherchons par tous les moyens à nous faire
connaître toujours dans l'intérêt des personnes. Nous
proposons des conventions de partenariat insertion aux
mairies telles que St Anastasie, Garéoult, Méounes qui
utilisent déjà des services d’aide à la personne, des prestations dont ils ne disposent pas.
Echomédias : Quelles ont été leurs réactions ?
Josette Levêque : Nous avons de bons contacts avec
les CCAS qui sont très intéressés par l’éventail de nos services.
Le confort
du bénéficiaire
coûte que coûte !
Echomédias : Sandrine Ford vous êtes responsable de l’antenne SENDRA à Ste Maxime vous
venez de signer une convention de partenariat
avec le CCAS de Ramatuelle pouvez-vous nous
dire en quoi cela consiste ?
Sandrine Ford : Le CCAS de Ramatuelle est une petite
structure composée de quatre aides à domicile. L'antenne de Ste Maxime avec plus de cinquante aides à domicile assurera les remplacements en cas de congés
annuels, d’arrêts maladies ou de surcroît d'activité.
Echomédias : Avez-vous d’autres projets ?
Sandrine Ford : Nous allons signer le même type de
contrat avec le CCAS de la mairie de Ste Maxime.
d'aide à la personne âgée ou handicapée et d'assurer
aux bénéficiaires la continuité des prestations tout au
long de l'année.
Quelques ouvrages
pour apprendre et mieux
comprendre l'ASP
Le guide de l’aide à domicile
par Florence Leduc aux éditions Dunod. L'aide à domicile
désigne l'ensemble des fonctions concourant au maintien
dans leur milieu de vie, des personnes âgées, des personnes
handicapées ou des familles en difficultés. Quatre métiers relèvent de l'aide à domicile: auxiliaire de vie, auxiliaire familiale, travailleuse familiale, aide-ménagère.
Cet ouvrage définit les contenus professionnels de cette
fonction en plein développement, détaille les dispositifs
réglementaires et les structures qui la régissent.
100 questions pour comprendre et agir... Les services à la personne par
Laurent hermel aux éditions
Afnor. Laurent Hermel est
conseillé de direction et spécialiste en stratégie de développement, chargé d'enseignement à l'ENSPTT* et animateur
de séminaires sur la veille stratégique et différents domaines du marketing, il participe à la commission de
normalisation sur les normes génériques de services.
# EchOMéDiAs 13 | LEs sERvicEs D’AiDE à LA pERsONNE
Les difficultés des services aux personnes
Les problèmes
économiques
liés à l’ASP
Sandie Badel
signes avant-coureurs à travers des outils de pilotage
simples et en se faisant aider très en amont pour diagnostiquer la situation économique et financière. Quand
les difficultés sont connues et reconnues, il faut agir rapidement et bien s'entourer en mobilisant l'expertcomptable, le commissaire aux comptes et/ou la
fédération... En fonction de la gravité de la situation, le
recours aux procédures collectives (sauvegarde, redressement...) peut être une solution pour gérer la crise. La
logique de coopération et de mutualisation avec d'autres structures est aussi une option. Pour conclure, il est
très important en cas de difficultés économiques de ne
pas rester seul. La sortie d’une crise est une affaire collective.
Des problèmes
de recrutement
comment
lancer une antenne ?
L’information pour se
développer : une
énergie positive !
Echomédias : Alisson Levêque vous êtes responsable de l'antenne de St Maximin. En quelle
année a-t-elle été créée ?
Alisson Levêque : Grâce à l'antenne de justice et à Dominique Vie la responsable qui a eu l’amabilité de nous
prêter les locaux, nous avons pu ouvrir l’antenne au mois
de février 2012.
Echomédias : C’est une antenne récente. Qu’avezvous donc organisé pour la faire connaitre du public ?
Directrice du pôle services d’aides à la personne
de la région PACA - Tél. 04 91 31 10 24
Echomédia : Vous êtes directrice du pôle services
d’aides à la personne de la région PACA, pouvezvous nous expliquer quelles sont les difficultés
économiques que rencontrent ces services ?
Sandie Badel : Plusieurs facteurs expliquent les difficultés économiques des associations et plus généralement du secteur des services à la personne. Il y a une
problématique d'activité. Face à la multiplication des
structures ces dernières années et à la contraction des
budgets publics et de celui des ménages, la croissance
est globalement moins dynamique et certaines associations et entreprises connaissent des replis d'activité.
Autre élément, les charges de structures sont de plus en
plus importantes particulièrement pour les associations.
Depuis 2011, le secteur a subi la fin des exonérations de
charges services à la personne, les augmentations successives du SMIC, l'application de la convention collective
nationale de la branche de l’aide, de l’accompagnement,
des soins et des services à domicile... Parallèlement, les
tarifs n'ont pas suivi les mêmes progressions et les déséquilibres économiques se sont creusés. Dans ce
contexte, certains ont payé cher l'investissement réalisé
pour la qualité d'emploi et de service.
Echomédias : Pour quelle raison un grand nombre
d’associations ont disparu dans la région PACA.
Que faire pour freiner ces fermetures qui accroissent le chômage et fragilisent les plans d’aide aux
séniors ?
Sandie Badel : Pour éviter la liquidation pure et simple, il faut d'abord avoir la capacité d'anticiper les difficultés en identifiant les fragilités de la structure et les
Sophie Delcourte-Michel
Alisson Levêque
Responsable de l’antenne SENDRA - Montauroux
Tél. 04 94 68 43 32
Responsable de l’antenne SENDRA - St Maximin
Tél. 04 94 37 55 79
Echomédias : Sophie Delcourte vous êtes responsable de l’antenne SENDRA à Montauroux, combien avez-vous de salariés ?
Sophie Delcourte : Une trentaine de salariés.
Echomédias : Combien avez-vous de bénéficiaires
en ASP ?
Sophie Delcourte : Dans le canton de Montauroux,
nous avons en tout 70 bénéficiaires. Il s’agit de personnes âgées mais aussi de jeunes personnes qui ont
besoin d’aide suite à une hospitalisation ou des personnes handicapées adultes ou enfants.
Echomédias : Rencontrez-vous des problèmes ?
Sophie Delcourte : J’ai des problèmes pour recruter
des AVS* et des jardiniers qualifiés.
Echomédias : Comment les expliquez-vous ?
Sophie Delcourte : Le secteur est difficile d’accès. Les
distances ne facilitent pas l’emploi. Mais j’espère beaucoup du forum « Déclic Emploi » organisé (tous les ans)
par la commune de Fayence et l’Union Patronale du Var
en partenariat avec pôle emploi et le relais des services
publics à l’espace culturel de Fayence.
Alisson Levêque : Nous avons fait connaître notre offre
d’insertion par l’intermédiaire du réseau de prescripteurs
locaux et d’associations de la place. Nous sommes régulièrment en contact avec l’Association Garrigues, le Pôle
Emploi, La Mission Locale, Le Conseil Général...
L'espace Mermoz - St Maximin
C’est un ensemble de locaux
qui appartiennent à la Mairie.
C'est une structure spécifique à
St Maximin dont je suis responsable, une antenne de justice,
un accès au droit pour tous les
justiciables me dit Dominique Vie, fière de me présenter les lieux. “Lorsque Gabriel Rinaudo, Président de la
communauté des communes m'a demandé d'accueillir
l'association SENDRA au sein de l'espace Mermoz, je me
suis empressée de mettre à sa disposition un bureau et
une salle de réunion pour lui permettre de travailler dans
de bonnes conditions”. Tél. 04 94 86 65 10
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# EchOMéDiAs 13 | LEs sERvicEs D’AiDE à LA pERsONNE
sENDRA
améliore les projets de vie !
conserver le lien social
Echomédias : Julie Lorenzati vous êtes volontaire
de service civique chez SENDRA quel est votre
rôle ?
Julie Lorenzati : C'est un dispositif de volontariat. Une
mission d'intérêt général de 6 à 12 mois, rémunérée par
l’agence du service civique.
Echomédias : Y-a-t-il des conditions d'inclusion?
Julie Lorenzati : Il n'y a pas d'exigence de diplômes.
Seule compte la motivation et le service est ouvert aux
jeunes ayant entre 16 et 25 ans et qui ont un projet.
Echomédias : De quel type de projet s’agit-il ?
Julie Lorenzati : J'ai un diplôme de travailleur social
et grâce à SENDRA je vais réaliser des visites de convivialité. Je vais pouvoir m'investir auprès des gens, développer mes connaissances.
Le gES - SENDRA embauche 5 nouveaux volontaires en septembre 2013, intéressés...
sENDRA prend soin de son prochain
Une technique
pour le bien-être,
le bien vivre !
Valérie Viel
Praticienne en modelage esthétique corporel
Echomédias : Valérie Viel vous êtes praticienne en
modelage esthétique corporel, appelé AMMA.
Pouvez-vous nous expliquer en quoi ça consiste ?
Valérie Viel : Il y a 5000 ans naissait le « Amma » ou
« Amna », « Anmo » en Japonais qui signifie « calmer
par le toucher ». C’est la base de toutes les formes de
massages traditionnels par acupression sur des points
spécifiques (tsubo) incluant les techniques de shiatsu
dont l'origine et dans le corpus de la MTC (Médecine Tra-
ditionnelle Chinoise)... Pratique de la moxibustion (chaleur), des aiguilles (métal) de la phytothérapie, des arts
internes (eau, bois, terre)...
Cette forme d'intervention manuelle se fait à travers la
pratique de Katas ; enchainements de différents mouvements le long de chaines de réseaux d'énergie (méridiens) qui constituent l'anatomie du corps subtil en
MTC. Cette technique est constituée par des pressions,
des percussions, des étirements et des manipulations
profondes avec les doigts, les bras, les coudes et des
mouvements circulaires et longilignes.
Echomédias : Quels sont les vertus d’un tel modelage esthétique ?
Valérie Viel : Les techniques sur chaise représentent
une forme codifiée et atténuée du Amma ancestral et
se déclinent donc sans danger. Le travail se passe sur une
chaise ergonomique en position ventrale et en « apesanteur ». Il favorise la détente, le sommeil, soulage les
maux de dos, de tête et lutte contre l'épuisement nerveux. Il a pour objectif d'éliminer les blocages énergétiques, de prévenir la maladie, être en bonne santé.
Echomédias : Avez-vous une formation spécifique
pour l’exercer ?
Valérie Viel : Durant 7 années, j'ai pratiqué le Tai-chichuan. Ensuite je me suis intéressée à la relaxation profonde. J'ai étudié durant une année à l’AGREEC (Groupe
de recherche européenne énergétique chinoise) et plus
particulièrement la forme Amma-Shiatsu « assis » à
l’école Shen-Ti à Toulouse. Actuellement, je finalise le
certificat de la technique Amma-Shiatsu « allongé » à
l’école Shin Amma-Shiatsu à Lézan.
([email protected])
Echomédias : Exercez-vous votre art uniquement
dans les antennes SENDRA ?
Valérie Viel : Etant salariée au sein de l’association
SENDRA je peux le pratiquer sur le personnel
(employé(es), secrétaires, infirmières, auxiliaires de vie,
etc…) à titre gratuit mais aussi en extramuros. Toujours
dans le cadre strict de cette association.
Echomédias : Qu'avez-vous à nous dire de particulier sur ce modelage?
Valérie Viel : Cette forme de Amma traditionnel (pratique non médicale, ni thérapeutique ou kinési-thérapeutique) s'est adaptée à notre société occidentale et
poursuit son ascension vers un style efficace et polyvalent. Un cadeau merveilleux riche en sagesse que nous
ont légué les anciens !
Tél : 04 98 10 63 40 - Fax : 04 98 10 63 47 http://echomedias.sendra.fr
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| Juillet 2013 - EchoMédias N°13 - issN : 1961 - 6503 - Une publication de GEs - sENDRA - 25 rue Labat 83300 Draguignan | Directeur de publication : patrick Boittin
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