dONNER dE LA VALEUR
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donner DE LA VALEUR RAPPORT ANNUEL 2011-2012 TABLE DES MATIÈRES 1 message du président du conseil et du pdg 4 bâtir sur les acquis 6 atteindre la clientèle 10 des actes, pas seulement des paroles 12 mettre en œuvre le changement et assurer sa pérennité « LA FONDATION A FAIT SES PREUVES AU NIVEAU DE SA VALEUR AJOUTÉE. SES TRAVAUX 16 avoir une perspective d’ensemble EMBRASSENT TOUT L’ÉVENTAIL DES SOINS DE SANTÉ, À PARTIR DU LABORATOIRE DE RECHERCHE JUSQU’À LA COLLECTIVITÉ. AU 18 aider l’ontario à effectuer un changement sain 21 conseils et comités 22 partenaires 23 rapport de l’auditeur TOTAL, CE QUI COMPTE LE PLUS EST L’IMPACT » DE LA FONDATION SUR LA VIE DE SA CLIENTÈLE. le président-directeur général, Kent Bassett-Spiers fondation ontarienne de neurotraumatologie 90, avenue Eglinton Est, bureau 601, Toronto (Ontario) M4P 2Y3 Tél. : 416-422-2228 Téléc. : 416-422-1240 Courriel : [email protected] Web : www.onf.org No d’organisme de bienfaisance : 89638 4427 RR0001 MESSAGE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL ET DU PDG MESSAGE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL ET DU PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL Imaginez donc… IMAGINEZ DONC — si nous pouvions mettre nos connaissances à la disposition de l’ensemble de l’Ontario pour réaliser les changements nécessaires à la prévention des neurotraumatismes et pour améliorer la qualité de vie des Ontariens et des Ontariennes qui vivent chaque jour atteints d’une lésion de la moelle épinière ou d’une lésion cérébrale acquise. IMAGINEZ DONC — si nous pouvions créer une nouvelle génération de chercheurs et de cliniciens qui en savent plus sur la lésion de la moelle épinière et la lésion cérébrale acquise que ce que nous aurions cru possible et si nous étions capables de repousser à un rythme rapide les frontières des connaissances en matière de neurotraumatisme. IMAGINEZ DONC — si nous pouvions coordonner les soins et le soutien à domicile et au sein de la collectivité, de manière à ce que tous puissent mener une vie productive dans leur propre milieu. IMAGINEZ DONC — si nous pouvions infléchir la courbe des coûts des soins de santé et améliorer la qualité et les résultats thérapeutiques chez nos concitoyens. IMAGINEZ DONC — si nous pouvions redonner une promesse d’espoir aux Ontariens et aux Ontariennes qui sont atteints d’un neurotraumatisme ainsi qu’à leurs familles. Imaginez donc si c’était possible. 1 MESSAGE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL ET DU PDG le président du conseil, Barry Munro le président-directeur général, Kent Bassett-Spiers NOTRE RAPPORT ANNUEL est le récit de notre parcours : le travail accompli et les défis qui se profilent à l’horizon. Nous y rendons compte publiquement de la responsabilité qui nous a été confiée d’ajouter de la valeur dans tout ce que nous faisons : de la valeur pour le système de santé, pour la population de l’Ontario et pour notre clientèle. Le rapport explique aussi l’importance et l’exigence de ce mandat et nos réalisations pour apporter des changements. à fonder les politiques et les pratiques d’après les données probantes. Merci de votre soutien continu. Les résultats que nous détaillons ici présentent un compte rendu de nos réalisations. C’est là notre responsabilité. Mais nous ne l’assumons pas seuls. Ces réalisations sont obtenues par l’entremise de nos nombreux partenaires, qui partagent leurs compétences, leurs connaissances, leurs capacités et leur engagement pour apporter des changements. Nous les remercions au nom des collectivités que nous desservons. Nous sommes constamment nourris par le personnel et les bénévoles qui participent à toutes nos activités, de la table du conseil aux groupes de discussion. Vous nous guidez, vous nous questionnez et, en fin de compte, vous nous aidez à garder le cap. Que chacun de vous soit remercié de sa contribution. Nous avons le privilège de travailler avec une équipe, au ministère de la Santé, qui comprend la valeur de la recherche et ses potentialités pour améliorer l’Ontario. Vous envisagez les possibilités et faites preuve d’un engagement indéfectible 2 Le récit de nos réalisations n’existerait pas sans la richesse du milieu de la recherche en Ontario, reconnue au Canada et dans le monde. Ce milieu nous représente bien. Au total, le rapport annuel de la Fondation est un récit qui transcende les projets, les initiatives, les résultats, les produits et les services, C’est une histoire humaine, celle du possible. Les personnes, les familles et les collectivités qui font l’expérience des neurotraumatismes, et ceux qui s’emploient à prévenir ces blessures évitables, voilà les hommes et les femmes qui constituent le coeur même de notre récit. Nous racontons l’histoire de Rob, qui nous aide à mieux saisir comment transformer la vie des blessés médullaires; des nouveaux parents qui cherchent désespérément à empêcher le tout-petit qui fait ses premiers pas de se blesser; du jeune athlète qui doit décider s’il revient au jeu après une commotion cérébrale. Toutes ces histoires humaines nous motivent à donner de la valeur partout où nous le pouvons. Elles nous poussent à atteindre le possible. Nous vous invitons à lire le rapport annuel, à partager nos succès et le progrès continu de nos connaissances, à nous suivre enfin dans notre périple vers le possible, aujourd’hui, demain et dans l’avenir. RAPPORT ANNUEL 2011-2012 DE LA FONDATION Donner DE LA VALEUR… DEPUIS PLUS D’UNE DÉCENNIE, la Fondation ontarienne de neurotraumatologie donne de la valeur au système de santé ontarien en lui permettant de faire plus, d’améliorer la qualité et de réduire les coûts. Elle se concentre sur le neurotraumatisme, plus précisément sur l’amélioration de la vie des Ontariens et Ontariennes atteints d’une lésion cérébrale acquise (LCA) ou d’une lésion de la moelle épinière (LME), ainsi que sur la prévention de ces blessures. Dans ce travail, le rendement du capital investi qu’obtient le système de santé ne se limite pas aux coûts directs. En effet, d’autres coûts importants, en termes sociaux, en baisse de productivité et sur le plan individuel, sont liés à ces blessures. Nous en tenons toujours compte pour effectuer un changement à long terme en Ontario. L’Ontario, par la voie de ses ministères, finance déjà directement des programmes de soutien aux personnes souffrant d’un neurotraumatisme. Pour sa part, la Fondation travaille à agrandir le champs des connaissances, à démultiplier ses partenariats et à appliquer la recherche à la valorisation des systèmes publics attendue par la population ontarienne. Nous nous sommes organisés de manière à disposer du temps nécessaire pour bâtir les bons réseaux, faire participer les partenaires les plus pertinents, être au fait des connaissances existantes ou manquantes et, élément d’importance cruciale, nous assurer que ce qui est mis en œuvre peut être maintenu à plus grande échelle. La Fondation est particulièrement adaptée à la réalisation de ce travail. Dans son évolution des 14 dernières années, elle n’a cessé de confirmer sa légitimité en matière de développement des connaissances et de création de solutions pérennes. La Fondation a créé un modèle de recherche différent, axé sur les moyens de convertir en résultats tangibles ses investissements en recherche et ceux de ses nombreux partenaires ou associés. La Fondation a fait la preuve qu’elle était la meilleure option pour ajouter efficacement de la valeur. Son travail commence parfois dans le laboratoire de recherche d’un partenaire, mais il aboutit toujours au domicile ou dans la collectivité, là où la Fondation a un impact direct sur la vie de ses clients. Voici quelques exemples de notre valeur ajoutée et des leçons que l’expérience nous a enseignées. 3 RAPPORT ANNUEL 2011-2012 DE LA FONDATION Discussion lors de l’atelier de la Stratégie nationale de recherche sur les lésions cérébrales traumatiques (LCT). donner DE LA VALEUR… EN BÂTISSANT SUR Les acquis 4 bâtir sur les acquis LA FONDATION MISE BEAUCOUP SUR SES PARTENAIRES, organisations ou personnes représentant déjà les intérêts des personnes atteintes d’un neurotraumatisme ou œuvrant en prévention des blessures. M. Anthony Phillips, Ph.D., directeur scientifique, INSMT et Mme Elizabeth Thériault, Ph.D., directrice scientifique adjointe, INSMT. N’étant pas un prestataire de services ou d’établissement de politiques, la Fondation mise sur les réseaux existants et l’expertise de partenaires : secteur privé, services de santé et services sociaux, réseaux locaux d’intégration des services de santé, établissements de recherche, communautés de pratique professionnelle, organismes de santé bénévoles et clients. extrémité du spectre de la recherche, en recherche appliquée, en lien direct et étroit avec les personnes atteintes d’une LCT », dit-elle. Au besoin, la Fondation établit elle-même des partenariats pour s’assurer d’avoir des relais qui poursuivront la mise en œuvre et pérenniseront le travail dans le long terme. Grâce au partenariat et au cadre fourni par les priorités du ministère de la Santé, la Fondation est en mesure : • de développer de nouvelles connaissances et de dégager les meilleures conclusions sur la base des données probantes; • d’évaluer et de découvrir comment mieux faire les choses; • de rassembler les milieux de la recherche de façon novatrice. En avril 2012, l’INSMT a organisé un atelier national sur les lésions cérébrales traumatiques, sous le thème New Opportunities in Traumatic Brain Injury Research: Advancing the National Research Agenda. La Fondation a travaillé en étroite collaboration avec l’INSMT à la mise sur pied de l’atelier et en a été la co-hôte. La rencontre a réuni 116 partenaires : chercheurs de premier plan et experts cliniques en LCT, issus notamment du Fonds de recherche du Québec – Santé, de l’Institut du cerveau Hotchkiss, du Conseil canadien de la santé et de l’Association canadienne des lésés cérébraux ainsi que des leaders du ministère de la Défense nationale, des Anciens Combattants Canada et de l’Institut canadien de recherche sur la santé des militaires et des vétérans (ICRSMV). UN PROGRAMME NATIONAL DE RECHERCHE, RÉPONSE À UN BESOIN URGENT DE SANTÉ PUBLIQUE La lésion cérébrale traumatique (LCT) est une préoccupation mondiale d’importance croissante. On parle d’athlètes aux prises avec des commotions cérébrales, de militaires démobilisés présentant des mouvements d’humeur inexpliqués ou encore, compte tenu du vieillissement de la population de l’Ontario, du nombre accru de personnes âgées à risque de chutes. La LCT affecte la vie d’environ 50 000 Canadiens et Canadiennes par an et surcharge lourdement le système de santé. L’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies (INSMT), rattaché au principal organisme canadien de recherche en santé, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), se consacre à l’avancement d’un Programme national de recherche axé sur ce besoin médical urgent. Les IRSC ayant une tradition de collaboration avec la Fondation, l’INSMT a reconnu la Fondation comme un partenaire de valeur. La Fondation est le plus important bailleur de fonds provincial au Canada à l’égard de la LCT. Elle compte des réseaux solides de chercheurs, d’experts cliniques et d’organisations. Elle a aussi la réputation d’être axée sur l’action. Selon Elizabeth Thériault, Ph.D., directrice scientifique adjointe de l’INSMT, ce nouveau partenariat centré sur la LCT « est fondé sur le respect mutuel, le soutien et le vif désir de partager l’information, les ressources et les investissements. L’une de ses plus grandes forces est que la Fondation travaille à une donner DE LA VALEUR « En réunissant les partenaires nationaux, nous sommes parvenus à faire ce qu’une organisation ne peut faire seule », dit Mme Thériault. « Désormais, nous pouvons regrouper les ressources et former ensemble un meilleur consortium pour diriger l’attention vers la LCT. » Son réseau national étant constitué, le Canada peut siéger à la table internationale qui élargira le champ des connaissances en matière de LCT. La Fondation continuera de tirer profit de ces réseaux. « Nous avons catalysé la conscience nationale au fait que le Canada a la compétence et la capacité de créer un réseau fort pour la LCT », note Mme Thériault. « C’est à l’avantage de tous, les bailleurs de fonds, le système de santé et, au premier chef, les personnes atteintes d’une LCT. » LES LEÇONS DE L’EXPÉRIENCE Nous devons bâtir sur les acquis, obtenir plus de valeur de ce que l’Ontario engage déjà dans le cadre de ses organismes, de ses programmes et de ses domaines prioritaires. Nous faisons équipe avec les meilleurs partenaires, les plus brillants et les plus proches de la clientèle et nous leur demandons : « Où la Fondation peut-elle apporter une plus-value? » 5 RAPPORT ANNUEL 2011-2012 DE LA FONDATION ROBERT BUREN ET SA FILLE, ZARA. donner DE LA VALEUR… EN ATTEIGNANT LA CLIENTÈLE 6 ATTEINDRE LA CLIENTÈLE POUR LA FONDATION, LE SUCCÈS consiste à toucher directement ses clients. Son objectif est de faciliter, par la recherche, l’accès rapide à un continuum de services de santé appropriés. Pour y parvenir, la Fondation a fait œuvre de pionnier en faisant appel aux enquêtes clientèle dans ses travaux de recherche et d’évaluation. Nous veillons à ce que les clients soient toujours au cœur de la mobilisation des connaissances. Nous appuyons les programmes qui placent les pratiques et les connaissances fondées sur les données probantes directement dans les mains de ceux qui travaillent auprès des clients et dans celles des clients eux-mêmes. Étant axée sur l’atteinte de la clientèle, la Fondation est en mesure : • de promouvoir un modèle doté à la fois d’une validité scientifique et d’une pertinence pour la clientèle; • de défendre la nécessité de mesurer et prioriser la valeur du financement public de la recherche et de rendre des comptes à cet égard; • de mettre l’accent sur la recherche qui prend en compte les coûts du neurotraumatisme au-delà du système de santé, c’est-à-dire les coûts sociaux, la perte de productivité, la douleur et la souffrance. METTRE LA RECHERCHE À LA DISPOSITION DE LA PERSONNE Rob Buren a subi une lésion de la moelle épinière (LME) en 2008 en faisant du vélo de montagne. Quatre ans plus tard, ce père de 41 ans, qui est aussi un para-athlète, réfléchit sur sa vie et dit : « Mon plus grand défi, ce n’est pas de ne plus pouvoir marcher; c’est de gérer la douleur. » Comme 70 % des personnes atteintes d’une lésion de la moelle épinière, Rob souffre de douleur neuropathique. Cet état est causé par un dommage aux fibres nerveuses, qui transmettent des signaux incorrects au système sensoriel. Ces « signaux erronés » produisent un picotement et un engourdissement, une douleur lancinante extrême et une sensation de brûlure, et ils affectent quotidiennement la qualité de vie de la personne. Le printemps dernier, Rob a assisté à un colloque de mobilisation des connaissances sur la douleur neuropathique, tenu dans le milieu où il vit à l’Ouest de Toronto. L’événement était gratuit et comportait des présentations d’experts en prise en charge de la douleur ainsi que des discussions interactives donner DE LA VALEUR entre les participants, une centaine au total. Le colloque faisait partie d’une série qu’organise l’Association canadienne des paraplégiques – Ontario, en partenariat avec la Fondation. Chaque colloque est axé sur les résultats de la recherche de pointe et sur les besoins de la collectivité dans un domaine spécifique de la LME. Ces réunions offrent aux clients, aux professionnels de la santé et aux travailleurs communautaires des occasions précieuses pour se forger des réseaux au sein de leur milieu immédiat de vie ou de travail. « Ces colloques mettent la recherche à la disposition de la personne, dans un cadre informel », dit Rob. « Il est particulièrement important que ce genre de rencontres se tienne dans les banlieues ou les régions rurales, près de ceux qui ne vivent pas en ville ou n’ont pas la possibilité de se déplacer vers les ressources d’un grand centre comme Toronto. » La recherche aide à mieux comprendre les causes de la douleur neuropathique, mais elle ne fournit pas encore de réponses claires. Cependant, les personnes qui combattent la douleur y trouvent l’avantage d’élargir leur répertoire de stratégies de prise en charge. « J’en suis sorti inspiré », dit Rob. Il a parlé avec d’autres clients et avec des professionnels de la santé. Ils ont échangé des techniques de prise en charge et partagé les connaissances et les stratégies d’adaptation les plus à jour. « Il n’y a pas de réponses, mais j’ai reçu de nouvelles recommandations thérapeutiques à essayer », ajoute-t-il. « Je connais maintenant plus de gens qui se préoccupent de cette condition et qui peuvent aider. » LES LEÇONS DE L’EXPÉRIENCE La Fondation doit toujours se demander : « Quelle est l’expérience du client? » Et grâce à ses partenaires, elle doit comprendre comment sa recherche peut toucher les personnes dans leur vie quotidienne. « Nous devons continuer de partager nos recherches avec nos clients et d’être attentifs aux besoins et leur expérience. » 7 RAPPORT ANNUEL 2011-2012 DE LA FONDATION «N OUS AVONS UN GRAND RESPECT POUR LA FONDATION. ELLE A ACCOMPLI UN TRAVAIL CONSIDÉRABLE DEPUIS 14 ANS. NOUS LE RECONNAISSONS, NOUS L’EN FÉLICITONS ET NOUS SOMMES TRÈS HEUREUX DE POURSUIVRE NOTRE PARTENARIAT AVEC ELLE. » Mme Elizabeth Thériault, Ph.D. directrice scientifique adjointe institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies 8 RÉUNION DE TRAVAIL DE CHERCHEURS CANADIENS LORS DE L’ATELIER NEW OPPORTUNITIES IN TRAUMATIC BRAIN INJURY RESEARCH: ADVANCING THE NATIONAL RESEARCH AGENDA [NOUVELLES PERSPECTIVES POUR LA RECHERCHE SUR LA LÉSION CÉRÉBRALE TRAUMATIQUE : L’AVANCEMENT DU PROGRAMME NATIONAL DE RECHERCHE]. 9 RAPPORT ANNUEL 2011-2012 DE LA FONDATION MME CAROLYN LEMSKY, PH.D., EXAMINE DES PROJETS PILOTES DE FORMATION POLYVALENTE AVEC LE PERSONNEL DES COMMUNITY HEAD INJURY RESOURCE SERVICES (CHIRS). donner DE LA VALEUR… PAR DES ACTES, PAS SEULEMENT PAR DES PAROLES 10 DES ACTES, PAS SEULEMENT DES PAROLES LA FONDATION EST UN CATALYSEUR. Dès que nous savons ce qu’il y a à faire, nous avançons pour le réaliser. S’il faut davantage de recherche, nous passons à l’action. S’il y a une lacune d’un autre genre, nous trouvons la façon de combler le vide. M Carolyn Lemsky, Ph.D., directrice me clinique des Community Head Injury Resource Services (CHIRS). Pour cette raison, la Fondation n’attend pas que les groupes s’organisent eux-mêmes. Elle mobilise les réseaux de ses partenaires, souvent dans des secteurs divers, pour créer des communautés de praticiens qui transcendent les frontières systématiques entre les catégories de fournisseurs et les types de soins. Quand les bonnes personnes et les bons processus sont reliés entre eux, la mise en œuvre s’effectue de manière plus efficace, plus efficiente et, en fin de compte, avec de meilleurs résultats pour le client. du projet Substance Use and Brain Injury (SUBI). Au terme d’un examen de cette documentation, la Fondation a financé une initiative de formation polyvalente en Ontario pour partager et connaître des expériences réussies d’adaptation des services. En étant axée sur la mise en œuvre, la Fondation est en mesure • de réaliser le changement au lieu de se contenter d’en parler; • de mettre en place un système riche en ressources; • de s’opposer aux paradigmes courants et de franchir les barrières systématiques. « Sans le financement de la Fondation et sa participation à la formation polyvalente et aux pilotes d’applications cliniques, la documentation serait peut-être restée une ressource inutilisée », note Mme Lemsky. FAIRE LE PONT ENTRE DEUX SYSTÈMES DE SOINS La Fondation et son partenaire, les Community Head Injury Resource Services (CHIRS), connaissent trop bien les statistiques alarmantes d’une recherche : les personnes aux prises avec des problèmes de toxicomanie peuvent aussi présenter une lésion cérébrale acquise (LCA); les personnes qui n’étaient pas toxicomanes avant une lésion cérébrale sont plus à risque de le devenir. Cette réalité pose un défi au système de santé, conçu pour traiter soit la lésion cérébrale acquise, soit la toxicomanie, mais incapable de traiter simultanément les deux. Souvent, les personnes présentant cette comorbidité ne reçoivent pas l’aide dont elles ont besoin parce qu’elles sont perçues comme appartenant à « l’autre univers ». « Nous avons deux systèmes de services, mais ne reconnaissons pas que pour les travailleurs de première ligne, ce sont les mêmes populations », dit Carolyn Lemsky, Ph.D., directrice clinique des CHIRS. Cette faille du système de santé entraîne des hospitalisations indues, des références médicales inappropriées et des personnes se perdent dans le système. La Fondation a pris l’initiative d’améliorer les liens entre les systèmes de soins en soutenant la création du réseau De la recherche à la pratique, que dirige Mme Lemsky en collaboration étroite avec le Centre de toxicomanie et de santé mentale. Le Réseau s’intéresse aux besoins de formation des équipes de services de part et d’autre et utilise la documentation sur les pratiques exemplaires créée dans le cadre donner DE LA VALEUR La recherche fondée sur les données probantes passe maintenant à la pratique de manière concrète et tangible. Au début du projet, on comptait seulement deux groupes connus de toxicomanie pour les personnes atteintes d’une LCA. Au terme de la première phase, six partenariats dirigeaient ces groupes et 18 organismes employaient la documentation pour des personnes ou des groupes, ou encore pour l’orientation et la formation du personnel. Tous ont fait état de changements dans leur pratique. Carolyn Lemsky voit maintenant avec clarté une approche économique susceptible d’être plus largement employée dans la province et au-delà. Les organismes qui se consacrent à la LCA ou à la toxicomanie seront plus efficaces et plus intégrés pour traiter les doubles problèmes de manière coordonnée. Les clients seront mieux servis et ce, de façon plus efficace. « C’est un modèle de services qui possède une variabilité d’échelle », dit-elle. « Il produira les bons effets et les résultats que nous attendons. » LES LEÇONS DE L’EXPÉRIENCE À l’époque de sa création en 1998, la Fondation ontarienne de neurotraumatologie était une fondation de recherche pure. Depuis une décennie, elle a assumé un plus grand rôle dans le volet de la mise en œuvre. Elle aide maintenant d’autres parties intéressées à acquérir, puis à maintenir la capacité, pour que la recherche fondée sur les données probantes soit transposée en pratiques et en politiques. 11 RAPPORT ANNUEL 2011-2012 DE LA FONDATION CHANGER DE MANIÈRE DURABLE LA PRATIQUE CLINIQUE : PERSONNEL DU TORONTO REHAB, L’UN DES SIX ÉTABLISSEMENTS PILOTES POUR LA MISE EN ŒUVRE DES PRATIQUES EXEMPLAIRES EN MATIÈRE DE PRÉVENTION ET DE TRAITEMENT DES ESCARRES. donner DE LA VALEUR… EN METTANT EN ŒUVRE LE CHANGEMENT ET EN ASSURANT SA PÉRENNITÉ 12 METTRE EN ŒUVRE LE CHANGEMENt ET ASSURER SA PÉRENNITÉ LE VÉRITABLE RENDEMENT SUR LE CAPITAL INVESTI dans les dépenses de santé est la pérennité. La Fondation valorise le changement qui a un impact à long terme sur la clientèle. Le Dr Anthony Burns, spécialiste en réadaptation au Programme de réadaptation cérébrale et médullaire du Toronto Rehab. Notre travail consiste à soutenir la recherche et à dégager avec nos partenaires de nouvelles conclusions tirées des données probantes. Il est aussi d’obtenir la participation d’autres parties intéressées à des programmes pilotes et de diffuser les connaissances dans le système. Mais ce travail n’est pas achevé tant que nous n’avons pas transféré les résultats de la recherche dans le continuum des soins de santé et dans des recommandations de politique. En se consacrant à la mise en œuvre et à la pérennité du changement, la Fondation est en mesure : • d’assurer l’application durable des résultats de la recherche; • de changer la pratique des établissements grâce aux stratégies de la science de la mise en œuvre. LA SCIENCE DE LA MISE EN ŒUVRE AU SERVICE DU TRANSFERT DE LA RECHERCHE DANS LA PRATIQUE CLINIQUE Comment faire des changements vraiment durables dans la pratique clinique? Un programme provincial de mise en œuvre des pratiques exemplaires nous en donne un exemple important. Les personnes atteintes d’une lésion de la moelle épinière (LME) ont des problèmes d’escarres, de prise en charge de la vessie et de douleur chronique, qui affectent quotidiennement leur qualité de vie. Depuis deux ans, la Fondation appuie l’un de ses partenaires, l’Institut Rick Hansen, dans l’élaboration et la mise en œuvre de lignes directrices fondées sur les pratiques exemplaires de prise en charge de ces pathologies. Publiées au printemps 2012, les « Lignes directrices canadiennes fondées sur les pratiques cliniques exemplaires en matière de prévention et de traitement des escarres » sont un résultat tangible de cette collaboration. Le défi, toutefois, est de transférer les données probantes et les connaissances issues des lignes directrices dans la pratique médicale courante, puis d’assurer la pérennité de ces changements. Le Dr Anthony Burns, spécialiste en réadaptation au Programme de réadaptation cérébrale et médullaire du Toronto Rehab, l’explique en ces termes. « Bien que les connaissances en médecine se développent de façon exponentielle, il faut sans cesse lutter pour faire passer les nouveaux résultats de la recherche dans la pratique clinique courante et améliorer ainsi les soins offerts au patient. » donner DE LA VALEUR La Fondation savait qu’en accordant ce soutien, elle bâtirait une assise pour la mise en œuvre de pratiques exemplaires dans d’autres domaines. La Fondation est donc allée de l’avant pour coordonner et appuyer le programme, en collaboration avec l’Institut Rick Hansen et la Fondation des paraplégiques de l’Alberta. Le Toronto Rehab est le plus grand hôpital de réadaptation au Canada et il fait partie du réseau universitaire de la santé de Toronto. Il est l’un des six établissements pilotes pour la mise en œuvre des pratiques exemplaires. L’Ontario, le Québec et l’Alberta en comptent chacun deux. Le changement organisationnel est un obstacle classique au succès de la mise en œuvre, particulièrement dans les organisations et les milieux complexes ayant des équipes multiples, des ressources limitées et des priorités concurrentes. Si on prend le temps de bien faire les choses, si on fait preuve de rigueur dans la planification et si on a recourt aux conseils des experts du National Implementation Resource Network (NIRN) des États-Unis, le Dr Burns est confiant que les pratiques seront adoptées. « La mise en œuvre des pratiques exemplaires est un effort de renforcement des capacités, qui rassemble les ressources humaines et l’information, qui s’appuie sur la structure et l’expertise appropriées et qui vise à appliquer et utiliser efficacement les pratiques exemplaires et les connaissances nouvelles », dit-il. « La Fondation joue un rôle vital. En collaboration avec l’Institut Rick Hansen, les deux partenaires fournissent un soutien logistique et financier essentiel. La participation de la Fondation assure la faisabilité de cette initiative. » « C’est passionnant, car ce faisant nous apprenons à connaître et à utiliser un nouvel outil soit la science de la mise en œuvre et nous bâtissons au Canada une collectivité qui soutient la mise en œuvre et nous mettons efficacement les connaissances à la disposition du client. » LES LEÇONS DE L’EXPÉRIENCE La science de la mise en œuvre nous fournit une théorie et un cadre à appliquer pour implanter et promouvoir l’usage des nouvelles connaissances dans le système de santé. 13 RAPPORT ANNUEL 2011-2012 DE LA FONDATION «C ES COLLOQUES METTENT LA RECHERCHE À LA DISPOSITION DE LA PERSONNE, DANS UN CADRE INFORMEL. JE CONNAIS MAINTENANT PLUS DE GENS QUI SE PRÉOCCUPENT DE cette condition ET QUI PEUVENT AIDER. » Robert Buren 14 ROBERT BUREN ET SA FAMILLE PRÈS DE LEUR MAISON À oakville. 15 RAPPORT ANNUEL 2011-2012 DE LA FONDATION LE DR MARK BAYLEY, DIRECTEUR MÉDICAL DU PROGRAMME DE RÉADAPTATION CÉRÉBRALE ET MÉDULLAIRE AU TORONTO REHAB ET PRÉSIDENT DU COMITÉ DE LA STRATÉGIE RELATIVE AUX COMMOTIONS/LÉSIONS CÉRÉBRALES TRAUMATIQUES LÉGÈRES donner DE LA VALEUR… EN AYANT UNE PERSPECTIVE D’ENSEMBLE 16 AVOIR UNE PERSPECTIVE D’ENSEMBLE LA FONDATION EST UN MODÈLE illustrant la valeur de bien faire les choses. Nous prenons le temps de réunir les meilleures ressources et de mettre en place les meilleures approches pour avoir une perspective d’ensemble. Quand il le faut, nous abordons un grave problème d’un point de vue stratégique. Nous mettrons en lumière les possibilités, la meilleure plateforme, la façon la plus efficace de remettre le changement dans les mains de ceux qui peuvent changer les choses, par exemple, les praticiens de la santé, les travailleurs communautaires, les organismes partenaires et les responsables des politiques. Disposant d’une perspective d’ensemble, la Fondation peut : • agir comme intermédiaire pour rassembler les parties intéressées, qui apportent leur connaissance des questions et trouvent les solutions à appliquer; • envisager des approches novatrices, de préférence à l’échelle du système, mais toujours axées sur le neurotraumatisme, domaine où les besoins, les coûts et les priorités sont élevés. UNE STRATÉGIE POUR avancer CE QU’IL FAUT FAIRE La Fondation et ses partenaires, comme le Dr Mark Bayley, spécialiste en médecine physique et réadaptation, ont toujours su que la lésion cérébrale traumatique légère (LCTL), ou commotion cérébrales, constituait un problème majeur et onéreux pour la population ontarienne. Mais c’est seulement récemment que le public a pris conscience de la gravité des commotions cérébrales, par la couverture que les médias en ont faite chez les jeunes sportifs. Le moment était donc opportun pour adopter une stratégie provinciale à l’égard de la commotion cérébrale/lésion cérébrale traumatique légère, qui vise à améliorer la compréhension et la prise en charge des commotions cérébrales en Ontario. Sous l’initiative et la direction de la Fondation, cette collaboration fait appel à plus de 50 organisations représentant un large éventail de secteurs et d’intérêts : professionnels du milieu médical et non médical, groupes de clients, experts cliniques, chercheurs, responsables des politiques, représentants du milieu des sports et de la médecine du sport, du milieu de l’enseignement et du milieu militaire. « Après avoir financé les lignes directrices pour le traitement des commotions/LCTL, la Fondation disposait des études et de la synthèse des connaissances et elle était déterminée à réaliser sur donner DE LA VALEUR le terrain ce qu’il fallait faire », explique le Dr Bayley, président du Comité de la stratégie. « La Fondation est aussi la mieux outillée pour adopter une approche pragmatique et proactive à l’égard du transfert de la recherche vers la pratique. » Dotée de cinq groupes de travail, l’équipe de la stratégie passe en revue l’ensemble du système de soins, puis formule des recommandations sur la façon de combler les lacunes dans des domaines tels que le diagnostic, la formation professionnelle, le traitement, voire même les politiques. L’équipe de la stratégie a dès le départ reconnu que l’un des domaines prioritaires était l’information sur le traitement précoce des commotions cérébrales et les rechutes. Deux événements récents devraient avoir un impact sur les politiques et la formation respectivement, à un point jamais vu encore en Ontario. • Le projet de loi 39, Loi modifiant la Loi sur l’éducation en ce qui a trait aux commotions cérébrales. Il vise à intensifier la sensibilisation, à améliorer la prévention des commotions cérébrales et à faciliter la prise en charge appropriée dans la période suivant la blessure, notamment lors du retour en classe. • La demande de l’Association médicale canadienne d’être un partenaire dans l’élaboration d’un module de formation permanente des médecins sur la reconnaissance et le traitement des commotions cérébrales. Le Dr Bayley se réjouit de la capacité que possède la Fondation d’avoir une perspective d’ensemble et d’être le chef de file des organisations dans cette initiative d’envergure. « Sans la Fondation, l’élément liant assurant le fonctionnement de ce grand ensemble nous aurait manqué. » LES LEÇONS DE L’EXPÉRIENCE Une approche globale, à l’échelle de l’ensemble du système, est la meilleure façon de travailler intelligemment, de démultiplier les ressources existantes et de collaborer pour que les clients aient les bons soins au bon moment. Avoir une perspective d’ensemble, c’est ne pas laisser les cloisonnements et les obstacles existants nous empêcher de faire ce qu’il faut. 17 RAPPORT ANNUEL 2011-2012 DE LA FONDATION donner DE LA VALEUR… EN AIDANT L’ONTARIO À EFFECTUER UN CHANGEMENT SAIN 18 AIDER L’ONTARIO À EFFECTUER UN CHANGEMENT SAIN AUX 30 SECONDES, un Ontarien ou une Ontarienne arrive à l’urgence pour une blessure. Très souvent, la blessure résulte d’une chute. Le fardeau de ces blessures sur le système de la santé et des services sociaux est lourd; il coûte plus de 6,8 milliards de dollars par an à l’économie de l’Ontario*. La plupart de ces blessures sont évitables. La Fondation et ses partenaires ont fait la preuve que l’approche collaborative est la meilleure façon de changer les pratiques, les systèmes et les politiques de manière à alléger et supprimer le fardeau de ces blessures. « Il s’agit bien d’inventer l’avenir. Et le mouvement qui se déploie actuellement en Ontario sur la prévention des chutes changera radicalement les choses », dit Bernie Blais, coprésident de l’Initiative et chef de la direction du Réseau local d’intégration des services de santé de North Simcoe Muskoka. La Fondation aide l’Ontario à effectuer un changement sain : • en étant partenaire au niveau de la collectivité avec des réseaux comme les réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS) pour l’information sur les chutes des personnes âgées, et avec les bureaux de santé publique pour l’information sur les chutes des enfants; • en renforçant la capacité et en créant des liens qui facilitent la mise en œuvre et le partage des connaissances dans le domaine de la prévention des blessures. LES STRATÉGIES DE CHANGEMENT personnes âgées. L’an dernier, la Fondation a accordé son soutien au Comité de mobilisation pour l’élaboration d’un Cadre intégré de prévention des chutes et d’une trousse d’outils sous la direction des réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS), en partenariat avec la santé publique. Parraînée par la Fondation, la communauté de praticiens sur la prévention des chutes du Réseau de transfert de la recherche sur la santé des personnes âgées (RTRSPA) se penche sur la meilleure manière de faire évoluer le Cadre. Elle a utilisé au départ trois séminaires sur le Web, chacun mettant en relief les leçons tirées de l’expérience et en vedette des « étoiles » de la première heure pratiquant déjà l’approche intégrée. La Fondation continuera d’appuyer la mise en œuvre du Cadre intégré par la voie du RTRSPA et par d’autres moyens. « Le Cadre intégré, qui associait 14 réseaux locaux d’intégration des services de santé et 36 médecins hygiénistes, nous a donné une recette de succès. Il démontre notre incroyable capacité et notre passion collective pour les collaborations », dit M. Blais. adultes. Nous devons approfondir les connaissances, les pratiques et les interventions en matière de prévention des chutes chez les adultes. La Fondation a identifié les interventions exemplaires clés à l’égard des chutes dans la vie quotidienne, au travail, dans les établissements de soins et chez les personnes atteintes d’une lésion cérébrale acquise. Ces pratiques exemplaires peuvent être consultées sur le Portail canadien des pratiques exemplaires (http://cbpp-pcpe.phac-aspc.gc.ca). enfants. S’agissant des chutes, les enfants de moins de cinq ans sont le deuxième groupe le plus à risque, après les personnes âgées. Ils viennent au premier rang, en nombre et en pourcentage, pour les visites à l’urgence liées à des blessures causées par une chute. En 2008, la Fondation a publié un document qui met en lumière les éléments des pratiques exemplaires d’un programme albertain de prévention des blessures, intitulé « Un million de messages ». Ce programme offre un modèle similaire à la vision de la Fondation sur la façon de réaliser un changement durable des attitudes, des comportements et des systèmes. Il réunit les réseaux existants, mise sur les forces des collectivités et sur les facteurs qui aident les personnes à recevoir l’information et à s’en servir pour agir. Il engage directement des partenaires qui connaissent leurs collectivités et sont en mesure d’appuyer les programmes locaux de prévention des blessures. La Fondation s’est associée aux efforts d’un comité directeur composé de représentants des bureaux de santé publique et de parties intéressées à mettre en œuvre en Ontario le programme « Un million de messages ». On peut espérer que l’adaptation ontarienne de cette intervention enrichira les connaissances de tous. « Nous nous demandons pour quelle raison le programme a vraiment marché et comment en prendre les éléments et les faire fonctionner en Ontario », dit Christina Bradley, infirmière en santé publique à Niagara qui préside le comité directeur. LES LEÇONS DE L’EXPÉRIENCE Nous devons nous concentrer sur les questions liées aux capacités, au niveau des personnes, des organisations, des collectivités et du système, pour obtenir des résultats valables et durables dans les actions de prévention des blessures. Pour faire un excellent travail, il nous faut œuvrer ensemble et abandonner les stratégies cloisonnées au profit de partenariats intégrés. * SAUVE-QUI-PENSE, Le fardeau économique des blessures au Canada, 2004. donner DE LA VALEUR 19 RAPPORT ANNUEL 2011-2012 DE LA FONDATION POURQUOI MESURONSNOUS LA VALEUR? LA FONDATION MESURE LA VALEUR parce qu’elle doit être certaine de produire un impact. Ce qui ne se mesure pas ne se compte pas. Devant les priorités de nos partenaires, notre attitude est que l’inaction n’est pas une option. Notre défi est de raccourcir le délai entre les découvertes et les solutions, les connaissances et l’action, la capacité et la productivité, le désespoir et l’espoir. Nous commençons à combler l’écart en ajoutant de la valeur par nos façons de faire le travail, par notre engagement à l’égard du partenariat et de la mise en œuvre, par notre capacité d’établir des réseaux et d’avoir une perspective d’ensemble, et par notre détermination d’être à l’écoute de notre clientèle. Les neurotraumatismes affectent toujours la vie d’Ontariens et d’Ontariennes. Il ne s’agit pas seulement des coûts directs qu’assume le système des soins de santé. Il s’agit aussi de coûts tout aussi importants, coûts sociaux, perte de productivité et coûts individuels associés aux neurotraumatismes. Nous sommes ancrés sur la réalité de ce qui est à notre portée et sur la possibilité de changer les choses. » NOUS COMMENÇONS À COMBLER L’ÉCART EN AJOUTANT DE LA VALEUR PAR NOS FAÇONS DE FAIRE LE TRAVAIL, PAR NOTRE ENGAGEMENT À L’ÉGARD DU PARTENARIAT ET DE LA MISE EN ŒUVRE, PAR NOTRE CAPACITÉ D’ÉTABLIR DES RÉSEAUX ET D’AVOIR UNE PERSPECTIVE D’ENSEMBLE, ET PAR NOTRE DÉTERMINATION D’ÊTRE » À L’ÉCOUTE DE NOTRE CLIENTÈLE. 20 CONSEILS ET COMITÉS COMITÉS La Fondation engage la participation des clients, des chercheurs, des décideurs et des praticiens selon des approches qui encouragent les relations, renforcent les capacités et mobilisent les forces de chacun vers le transfert des résultats de la recherche et des données probantes dans les pratiques et les politiques, et vers la pérennisation du changement. Elle est en mesure d’ajouter ainsi de la valeur grâce au travail des comités suivants : PRÉSIDENT D’HONNEUR COMITÉ DE LA RECHERCHE l’honorable david c. onley Lieutenant-gouverneur de l’Ontario dr richard riopelle Président CONSEIL D’ADMINISTRATION HONORAIRE Dr Albert J. Aguayo M. George Cooke M. Rick Hansen Dr Charles Tator L’honorable Michael Wilson CONSEIL D’ADMINISTRATION Dr Mark Bayley M. Keith Hayes, Ph.D. M. John Lewko, Ph.D. M. Cameron Mustard, Ph.D. COMITÉ DES FINANCES m. mark yakabuski Président M. Mark Krembil M. Jay Lefton M. Roy Rennicks m. barry munro Président mme dianne cunningham Présidente sortante m. mark yakabuski Vice-président et trésorier M. Adalsteinn Brown, Ph.D. Mme Kim Donaldson M. Joseph Falconeri M. Wayne Gordon, Ph.D. M. Mark Krembil M. Jay Lefton Mme Katherine McGilton, Ph.D. M. Cameron Mustard, Ph.D. Mme Carol Richards, Ph.D. Dr Richard Riopelle SOUS-COMITÉ DE LA PRÉVENTION DES NEUROTRAUMATISMES m. john lewko, ph.d. Président Mme Angela Colantonio, Ph.D. Mme Kerri Richards M. Alan Salmoni, Ph.D. M. Richard Volpe, Ph.D. SOUS-COMITÉ DE LA QUALITÉ DE VIE DES PERSONNES ATTEINTES D’UNE LÉSION DE LA MOELLE ÉPINIÈRE m. keith hayes, ph.d. Président Dr Anthony Burns M. David Ditor, Ph.D. Dr Michael Fehlings Dr Joseph Lee Mme Karen Smith, Ph.D. Prof. Molly Verrier SOUS-COMITÉ DE LA QUALITÉ DE VIE DES PERSONNES ATTEINTES D’UNE LÉSION CÉRÉBRALE ACQUISE dr mark bayley Président Mme Dale Butterill Mme Melissa Felteau Dr James Hutchison Dr Shawn Marshall Dr Scott McCullagh Mme Maureen Palmer Mme Diana Velikonja, Ph.D. 21 RAPPORT ANNUEL 2011-2012 DE LA FONDATION | PARTENAIRES PARTENAIRES DE LA RECHERCHE ET DU SAVOIR La Fondation continue d’ajouter de la valeur en travaillant dans le cadre de partenariats intégrés qui associent la recherche, le savoir, les forces individuelles et la capacité. Nous avons le privilège de poursuivre notre travail avec nos partenaires actuels et d’en recruter de nouveaux qui rendent possibles la mise en œuvre et le maintien des résultats. Agence de la santé publique du Canada Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) Alliance contre les blessures International Collaboration on Repair Discoveries (ICORD) Ontario SCI Solutions Alliance Pensez d’abord Canada Association canadienne des lésés cérébraux (ACLC) Association canadienne des paraplégiques – Ontario (ACP Ontario) International Severity Information Systems, subventionné par les National Institutes of Health Réseau de transfert de la recherche sur la santé des personnes âgées (RTRSPA) Réseau provincial de recherche en adaptation réadaptation (REPAR-FRQ Santé) La Fondation Neuro Canada Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario Association médicale canadienne (AMC) Association pour la santé publique de l’Ontario (ASPO) Santé publique Ontario Ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario Motor Vehicle Safety Action Committee SAUVE-QUI-PENSE/Centre ontarien de ressources pour la prévention des blessures Table de leadership – Forums d’action contre les blessures National Implementation Research Network (NIRN) Toronto ABI Network Organismes caritatifs neurologiques du Canada (OCNC) Transport Accident Commission (TAC) – Victoria, Australie Fondation Christopher et Dana Reeve Organismes participant à la stratégie des commotions cérébrales University of North Carolina – Injury Prevention Research Centre Fondation Rick Hansen et Institut Rick Hansen Ontario Brain Injury Association (OBIA) Canadian Spinal Research Organization (CSRO) Collège des médecins de famille de l’Ontario 22 RAPPORT DE l’AUDITEUR aux membres du conseil d’administration de la fondation ontarienne de neurotraumatologie Nous avons effectué l’audit des états financiers ci-joints de la Fondation ontarienne de neurotraumatologie, qui comprennent l’état de la situation financière au 31 mars 2012, l’état des résultats, l’état des variations de l’actif net et le tableau des flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, ainsi qu’un résumé des principales méthodes comptables et d’autres informations explicatives. Responsabilité du Conseil d’administration Le Conseil d’administration est responsable de la préparation et de la présentation fidèle de ces états financiers conformément aux principes comptables généralement reconnus du Canada, ainsi que du contrôle interne qu’il considère comme nécessaire pour permettre la préparation d’états financiers exempts d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs. ÉTAT DES RÉSULTATS Responsabilité de l’auditeur Notre responsabilité consiste à exprimer une opinion sur les états financiers, sur la base de notre audit. Nous avons effectué notre audit selon les normes d’audit généralement reconnues du Canada. Ces normes requièrent que nous nous conformions aux règles de déontologie et que nous planifiions et réalisions l’audit de façon à obtenir l’assurance raisonnable que les états financiers ne comportent pas d’anomalies significatives. Un audit implique la mise en œuvre de procédures en vue de recueillir des éléments probants concernant les montants et les informations fournis dans les états financiers. Le choix des procédures relève du jugement de l’auditeur, et notamment de son évaluation des risques que les états financiers comportent des anomalies significatives résultant de fraudes ou d’erreurs. Dans l’évaluation de ces risques, l’auditeur prend en considération le contrôle interne de l’entité portant sur la préparation et la présentation fidèle des états financiers afin de concevoir des procédures d’audit appropriées aux circonstances et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne de l’entité. Un audit comporte également l’appréciation du caractère approprié des méthodes comptables retenues et du caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, de même que l’appréciation de la présentation d’ensemble des états financiers. Nous estimons que les éléments probants que nous avons obtenus sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion d’audit. Opinion À notre avis, les états financiers donnent, à tous les égards importants, une image fidèle de la situation financière de la Fondation ontarienne de neurotraumatologie au 31 mars 2012, ainsi que des résultats de son exploitation et de ses flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, conformément aux principes comptables généralement reconnus du Canada. Stern Cohen s.r.l. Comptables agréés Comptables publics agréés Toronto, Canada Le 5 juin 2012 Pour l’exercice clos le 31 mars 2012 2011 produits Ministère de la Santé Fondation Rick Hansen Partenariats et autres financements Revenu des investissements 2 973 474 3 280 507 20 987 191 631 3 196 177 1 775 231 324 384 10 274 6 466 599 $ 5 306 066 $ Subventionnement des projets de recherche Salaires et avantages sociaux Honoraires Charges locatives Réunions et déplacements des membres du conseil Primes d’assurance Frais de bureau et frais généraux Amortissement 5 508 303 400 817 20 372 218 884 16 815 2 490 62 545 44 742 4 490 303 396 790 19 761 218 090 9 536 2 578 106 328 52 406 6 274 968 $ 5 295 792 $ excédent de l’exercice 191 631 $ 10 274 $ charges ÉTAT DES VARIATIONS DE L’ACTIF NET Pour l’exercice clos le 31 mars 2012 2011 Fonds de Fonds non prévoyanceaffectés début de l’exercice Excédent de l’exercice fin de l’exercice Total Total 641 116 $ 24 170 96 870 $ 167 461 737 986 $ 191 631 727 712 $ 10 274 665 286 $ 264 331 $ 929 617 $ 737 986 $ 23 RAPPORT ANNUEL 2011-2012 DE LA FONDATION | RAPPORT DE l’AUDITEUR TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE Pour l’exercice clos le 31 mars 2012 2011 activités de fonctionnement Excédent de l’exercice Éléments hors trésorerie Amortissement Ajustement à la juste valeur des investissements 191 631 $ 44 742 20 182 10 274 $ 52 406 106 606 Fonds de roulement lié au fonctionnement 256 555 $ 169 286 $ Variations des soldes du fonds de roulement hors caisse liés à l’exploitation Subventions reportées Intérêts créditeurs reportés Subventions accordées à recevoir Subventions accordées à payer Autres (1 135 305) $ (1 385 521) 368 083 567 278 94 362 1 176 456 $ 193 604 528 899 (1 399 204) (95 650) Trésorerie (besoins de trésorerie) liée (liés) au fonctionnement (1 234 548) $ 573 391 $ activités d’investissement Acquisition d’immobilisations, net Vente (achat) d’investissements à court terme (2 225) $ 1 320 510 1 318 285 $ variation de la trésorerie au cours de l’exercice 83 737 $ (804)$ (413 862) (414 666) $ 158 725 $ trésorerie Début d’exercice 276 901 Fin d’exercice 360 638 $ ÉTAT DE LA SITUATION FINANCIÈRE 118 176 276 901 $ Au 31 mars 2012 2011 actif Actif à court terme Trésorerie Investissements à court terme Subventions accordées à recevoir Taxes recouvrables sur les biens et les services Charges payées d’avance et dépôts 360 638 $ 5 713 787 458 417 76 707 37 280 6 646 829 $ Immobilisations 42 869 $ 276 901 $ 7 054 479 826 500 67 009 37 280 8 262 169 $ 85 389 $ 6 689 698 $ 8 347 558 $ 124 846 $ 463 126 193 604 4 775 792 202 713 20 789 $ 1 598 431 1 579 125 4 208 514 202 713 5 760 081 $ 7 609 572 $ passif Passif à court terme Créditeurs Subventions reportées Intérêts créditeurs reportés Subventions accordées à payer Subventions de frais généraux remboursables actif net 24 Fonds de prévoyance Fonds non affectés 665 286 $ 264 331 641 116 $ 96 870 929 617 $ 737 986 $ 6 689 698 $ 8 347 558$