L`industrie des émeus connaît des émois

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L`industrie des émeus connaît des émois
L’industrie des émeus connaît des émois
Par Jacinfhe UFOREST
L’élevage de l’émeu est encore
jeune à l’Ile-du-Prince-Edouard.
Tout est à faire dans cette industrie en développement, à laquelle
on accorde un grand potentiel.
Par contre, durant le temps des
fêtes, l’attention du public a été
attirée par deux producteurs qui
ont décidé d’abattre leurs animaux pour réduire leurs dépenses.
Bobby MacLeod de Freeland et
Beecher Woodside de Poplar Grove
ont tué 32 émeus, pour ne garder
que trois paires d’oiseaux reproducteurs.
Les deux associés dans l’élevage
des émeus devaient dépenser environ 500 $ par mois pour nourrir
leurs animaux, et n’en retiraient
pratiquement pas de revenus.
Ils sont membres de la Coopérative des éleveurs d’émeus,
tout comme Wendell et Brenda
Williams, qui vivent non loin de la
ferme où les animaux ont été tués.
«N OUS ne comprenons pas comment ils en sont venus à cette décision. La Coopérative est sur le
point de mettre en marché une
huile d’émeu produite à Hle, et ce
sera la meilleure huile au monde»
affirme Wendell b\rilliams. En
plus de manger de la viande
d‘émeu deux fois par semaine au
moins, le producteur est tout à
fait convaincu des vertus de l’huile
d’émeu. Il en prend tous les jours
en capsule, espérant réduire son
taux de cholestérol sanguin.
Au siège social de la Coopérative’des éleveurs d’émeus de l’Île,
qui est aussi la demeure de la
présidente, Chris Judson, on ne
dit pas que l’huile d’émeu sera la
meilleure au monde. Par contre,
elle affirme qu’avec l’aide du Food
Technolegy Centre (FTC) à Charlottetown, on a réussi à mettre au
point des méthodes d’extraction,
de production et de purification
de l’huile qui soient plus à même
de conserver à l’huile toutes les
propriétés qu’on lui attribue.
Lori Legere, scientifique au
FTC, affirme que les essais cliniques sur des souris (avec la collaboration du Collège vétérinaire
de l’Atlantique) ont été très con-
Wendell Williams de Ellerslie apprécie.beaucoup les émeus, qu’il frouvefïers ef amicaux.
cluants pour ce qui’ est des propriétés anti-inflammatoires et
cicatrisantes de I’huile. «On voudrait aussi faire des essais pour le
traitement de l’arthrite. Une fois
qu’on aura prouvé que l’huile
fonctionne, et dans quelles conditions, il nous restera à identifier
les éléments qui agissent, pour
s’assurer que ces éléments ne
sont pas détruits ou transformés
dans le processus de fabrication
de l’huile» dit Lori Legere.
«On s’attend de produire notre
propre huile d’émeu ici à l’Île et de
le mettre en marché au mois d’avril
prochain» dit Chris Judson. Elle
admet qu’aux États-Unis et d’autres
régions du Canada, on a mis au
point certains produits avec l’huile
d’émeu, et qu’il serait facile de les
vendre à grande échelle ici à l’île,
mais ce n’est pas le but de la
Coopérative. «Onveut développer
notre propre produit et le vendre
partout au Canada et dans le monde
entier» dit Chris Judson, qui était
exaspérée à l’idée qu’on reproche à
la coopérative de ne rien faire pour
aider ses membres.
Dans un avenir plus ou moins
rapproché, Chris Judson entrevoit que la Coopérative pourrait
acheter la production de gras des
éleveurs de l’Ile et même, en importer d’ailleurs au pays, pour
produire l’huile selon la méthode
mise au point à 1’Ile.
La viande d’émeu est maigre
et contient 3 pour cent de gras ou
moins. Par contre, I’oiseau peut porter jusqu’à
30 lbs de gras, directement sous la peau et
dans la cavité abdominale. C’est de ce
gras .qu’on tire l’huile.
La viande d’émeu, en
raison de son faible taux
de gras et de cholesterol
et sa haute teneur en fer
et en protéine (presque
autant que le boeuf), a
le potentiel de devenir
une viande recherchée.
Les essais faits jusqu’à
présent n’ont cependant
pas été très concluants,
pour diverses raisons, l‘une étant
son prix élevé.
«Quand on aura développé un
marché pour l’huile, on n’aura pas
besoin de vendre la viande aussi
chère pour rentabiliser la production» dit Chris Judson. Elle affiie
que dès le départ, la viande a été
considérée comme un produit
secondaire. ,«Un oiseau adulte de
80 livres ne produit que 25 lbs
environ de viande désossée, répartie dans 16 coupes différentes.
Ce n’est pas assez pour amortir les
coûts de production» admet-elle.
Elle admet aussi que les études
de mise en marché et de développement des produits prennent du
temps, peut-être plus de temps
que ce qu’onavait prévu à l’origine.
Elle applaudit les producteurs qui,
loin de se décourager, mettent ce
temps à profit. Edwin DesRoches
de Miscouche est l’un de ceux-là.
L’été dernier, il a profité de l’ou‘verture du marché des fermiers à
Summerside pour y vendre de la
viande d’émeu. Lui et sa femme
préparaient même des hamburgers
sur place. «N OUS nous sommes
faits des clients fidèles et nous
avons l’intention d’y retourner cet
été,) dit Mme DesRoches.
L’émeu est natif de l’Australie.
Tout comme l’autruche, c’est un
oiseau ratite, dont les ailes sont très
peu développées et qui est incapable de voler. Considéré comme du
bétail et non comme de la volaille,
les petits naissent dans des oeufs
verts foncés, gros comme 12 oeufs
de poule. D’ailleurs, des études
sont en cours pour voir aux possibilités d’utiliser les oeufs d’émeu
dans la cuisine commerciale. Les
coquilles sont très solides et servent
de base à la fabrication de boîtes
à musique, etc. Les plumes ont la
propriété d’attirer la poussière.
Certains constructeurs d’automobiles les utiliseraient pour débarasser les autos de leur poussière,
juste avant d’appliquer la peinture.
Elles n’ont pas leur. pareille pour époussetter
un ordinateur. Le cuire
peut servir à la fabrication de sacs à main, de
bottes et de ceintures. Les
utilisations de l‘émeu sont
donc très nombreuses.
Les couples d’émeus
sont unis pour la vie et
peuvent pondre de 20 à
40 oeufs par année. Cela
veut dont dire qu’avec
trois couples de reproducteurs, les deux fermiers
qui ont abattus leurs
bêtes vont vite se refaire
un cheptel considérable. *
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L \ ‘u l
.__..rrlL If pnvrer, ir l’occasion de l’assemblée
C
industrie du tourisme continue de croître à I’Î.-P .-É .
La compilation des données
sur les visites effectuées à I’Î.-P .-É .
est maintenant complétée et le’ministre des Pêches et du Tourisme,
Kevin J. MacAdam, a récemment
confirmé que le nombre de visiteurs, et le total des revenus,
s’étaient accrus pendant la saison
touristique 1998.
«L’augmentation des revenus
de 9,9 pour cent par rapport à
1999 est très encourageante pour
l’industrie du tourisme de l’île.
L’accroissement prodigieux de
57 pour cent de l’an dernier que
l’on doit à l’ouverture du pont de
la Confédération était difficile à
battre, mais je suis fier d’annoncer
que nous avons réussi; les visites
ont donc coptinué à augmenter,
de même que les revenus. Nous
avons donc atteint les objectifs
commerciaux; que nous nous
étions fixés psur I’année 1998, ce
qui représente une augmentation
de 288,6 millions de dollars», a dit
M. MacAdam.
Entre le 14 mai 1998 et le 31 oc.tobre 1998, l’Île a accueilli 1239 734
touristes et 51 700 personnes venues par affaires, soit une augmentation de l’ordre de 4,3 pour cent
par rapport à l‘an dernier.
La Division de la recherche du
ministère du Développement effectue annuellement ce sondage
auprès des visiteurs qui quittent
l’Île après leur séjour chez-nous
(Exit Survey). Les renseignements
sont collec%és tout au long de
l’anné$ auprès des gens qui quittent 1’Ile par l’un des trois principaux points de sortie, soit le
pont de la Confédération, les traversiers de Northumberiand Ferries
et l’aéroport de Charlottetown. Le
sondage permet ensuite de compiler des données démographiques sur le gecre de personnes
qui viennent à 1’Ile et sur ce qui les
pousse à y venir, des renseignements qui revêtent de l’importance pour tous les intervenants
de l’industrie touristique. Ces statistiques permettent d’élaborer
des stratégies commerciales et
médiatiques en plus d’indiquer
au gouvernement si ses projets de
mise en marché et de développement ont eu du succès.
: Selon l’étude, parmi les visiteurs
qui font partie du groupe d’âge de
40 ans et plus, 65 pour cent viennent
en couples, 31 pour cent _Viennent
en famille et 4 pour cent sont célibataires. Ceux-ci ont conservé leurs
habitudes de voyage, ils sont passé
en moyenne de 4,2 nuitëes à l’île,
soit la même chose qu’en 1997. La
motivation première pour passer
des vacances à l’Île a été de passer
des vacances en famille. Les autres
facteurs de motivation incluaient la
relaxation, échapper à la routine,
se familiariser avec l’histoire et la
culture de l’Î.-P .-É . et visiter des
amis ou des membres de la famille.
En outre, certains visiteurs ont
avoué être venus à Hle cette année
pour voir le pont de la Confédération.
Dans un rapport antérieur, le
ministre a souligné que «les
Québécois représentent maintenant 16 pour cent des visiteurs à
l’Île (une augmentation de 7 pour
cent par rapport à 1997). Cela démontre une forte tendance à la
hausse que le ministère et l’industrie désirent maintenir.»
L’étude établit clairement que
notre part du marché touristique
québécois est en hausse constante,
bien que les Maritimes (33 pour
cent) et l’Ontario (25 pour cent)
conservent la tête sur ce plan.
Le tourisme est demeuré l’une
des plus grandes sources de revenus pour 1’1.~P.-E. en 1998 et représente une composante importante de la réalité économique d’un
grand nombre d’insulaires. En
1998, le tourisme a soutenu 20 000
emplois, dont le total des salaires
s’est élevé à plus de 60 millions de
dollars. Les visiteurs de I’Î.-P .-É .,
dont le nombre dépasse le million
annuellement, profitent non seulement de l’une des plus belles destinations vacances qui soit, mais
contribuent aussi à notre structure économique.
L E ministre MacAdam a ajouté
que «l’industrie tout entière a captivé son public avec sa formidable
stratégie commerciale et, une fois sur
place, les visiteurs ont été charmés
par le service exceptionnel, Vattentien particuliè~ et les établissements
de première classe qui les attendaient. J’espère bien que l’année
1999 sera aussi fructueuse et je félicite tous ceux et celles qui ont pris
part au succès de l’année 1998.~
Les exemplaires du Sondage
des départs touristiques de 1998
seront disponibles auprès bu
Service de renseignements de 1’Ile
à partir de la mi-janvier 1999. ir
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La date
en vue
1999.
Pat Binns jouera du hockey à Abram-Village
le 21 février
(J.L.) Pat Binns et son équipe
de hockey, formée de députés et de ministre du Parti
consekvateur, j o u e r o n t u n e
partie au profit du Club des
garcons et filles de Wellington et des environs le 21 fév r i e r p r o c h a i n à AbramViliage.
A cette occasion, ils rencontreront une équipe formée de joueurs de la région
Évangéline. Sur la photo,
on voit le premier ministre
Pst Binns, portant son chandail de hockey, en face de
Sandra Arsenault, présidente du Club des garçons
et filles de Wellington. Ils
attendent patiemment que
l’a r b i t r e D o n n a A r s e n a u l t
(au centre) laisse tomber la
rondelle, dans cette mise
au jeu fictive. *
Wellington Esso appuie le hockey mineur
(J.L.1 W e l l i n g t o n E S S O , ,entreprise
pétrolière de la région Evangéline
dont le propriétaire est Donnie
A r s e n a u l t , e s t l e f i e r c o m m a n d it a i r e d e l ’é q u i p e m i d g e t f é m i n i n e
de hockey de la région Evangéline.
G r â c e à l a c o n t r i b u t i o n d e l ’e n t r e p r e n e u r , l ’é q u i p e a p u s e p r o c u r e r
de nouveaux chandails aux coul e u r s d i s t i n c t i v e s . D im a n c h e
après-midi, les hockeyeuses jouaient leur prem ière partie avec les
nouveaux chandails.
Au centre, on voit D o n n ie
A rsenault de W ellington Esso qui
présente un chandail tout neuf
à Laura M cNeill, capitaine de
l’é q u i p e . E n c o n t i n u a n t v e r s l a
droite, on peut voir M onique
Bernard, entraîneure et Christine
A rsenault. À gauche, on voit
Robert G allant, entraîneur et
Janice A rsenault.
Selon les statistiques de la
l i g u e c o m p i l é e s j u s q u ’a u 1 0
j a n v i e r , l ’é q u i p e d e l a r é g i o n
Évangéline est en seconde place
avec 20 points, immédiatement
derrière Sum m erside, qui a 24
points. Charlottetown AA a 19
points. Il y a 11 équipes dans
c e t t e l i g u e ’. J o c e l y n G a l l a n t e t
Christine A rsenault sont parmi
les m e i l l e u r e s c o m p t e u s e s d e l a
ligue, avec respectivem ent 11 et
9 points produits. *
Championnat provincial de patinage synchronisé
Abram-Village est l’hôte de la compétition
(J.L.) Le Club de patinage artistique de la région Evangéline
s e r a l ’h ô t e d u C h a m p i o n n a t
provincial de patinage synchronisé, qui aura lieu le dimanche 31 janvier de 12 h à
13 h 30 environ.
Le patinage synchronisé est
aussi connu sous le nom de
ligne de précision. Le Club
de patinage de la région
Evangéline compte deux équipes,
l e s C r i s t a u x d e g l a c e (Ice
Cr_i/stal~) dans la classe juvé-
nile récréative, et les Pieds
de feu (Feet of Flame) d a n s
la classe Novice récréative.
Les deux’ équipes travaillent
sous la direction de Julie
MacNeill. I l y a u r a u n t o t a l
de huit équipes de patinage
synchronisé à la compétition
provinciale.
D’autres parts, les compétitions internes du, Club de patinage. artistique Evangéline auront lieu ce vendredi 22 janvier, de 18 h à 22 h. Les quel-
ques 80 membres du club y se rendront aux compétitions 1” et 2’ places se rendront aux
prendront part. Les l”, 2’ et 3’ interclubs qui auront lieu à provinciales, à Kensington le 27
places dans chaque catégorie Tignish prochainement et les février.
Sur la photo, on voit l‘équipe des Pieds de feu. Au premier rang, on voit Elaina Arma&, Holly Richard,
Line Gallant, Stéphanie Arsenault, Mallory Bernard et Danielle Caissie. Au second rang, on voit Ginette
Bawiault, Ghislaine Cormier, Estelle Arsenault, Andréa Bernard, Krista Bernard et Wendy Bernard. Janelle
Arsenault, Christine O’Halloran et Currie Gallant sont absentes de la photo. *
Aiphabétisation La scolarité et non la. langue
explique les différences
:
Ottawa (APF) : La scolarité, et
non la langue, explique en majeure partie la différence entre
les résultats des anglophones et
des francophones en matière
d’alphabétisme.
Dans un article publié dans le
numéro d’hiver .de la revue Tendances sociales canadiennes, Statistique Canada se penche sur les
raisons qui pourraient expliquer
pourquoi deux à trois fois plus
d’anglophones que de francophones se sont classés aux niveaux supérieurs, lors des tests
d’aptitude tenus dans le cadre de
l’Enquête internationale sur I’alphabétisation des adultes de 1994.
Selon l’auteur, Jean-Pierre
Corbeil, les niveaux de scolarité
historiquement plus faibles des
francophones sont une des principales causes de cet écart. La
preuvé c’est que l’écart, qui est de
40 points (sur une échelle de
500) chez les anglophones et les
francophones de plus de 65 ans,
diminue chez les moins de 45 ans,
au point de disparaître presque
complètement chez les 16 à 25 ans.
L’écart entre les deux groupes
linguistiques s’explique aussi par
une utilisation plus fréquente des
capacités de lecture et d’écriture
au travail par les anglophones. .
«Dans l’ensemble, les anglophones exécutent plus souvent que
les francophones des tâches faisant
appel aux capacités de lecture au
travail, qu’il s’agisse d’écrire des
lettres ou des notes de service ou
de lire des rapports, des manuels ou
.
des schémas)) note M. Corbeil, qui
est analyste à la division. de la démographie de Statistique Canada.
Et l’écart est significatif, même
lorsque la comparaison porte sur
le même type de profession.
Ce phénomène est aussi notable à la maison. En général, les
anglophones vont davantage lire
des livres ou des quotidiens, fréquenter la bibliothèque ou simplement écrire des lettres. Résultat : la simple lecture du journal au moins une fois par semaine
augmente de près de 13 points les
résultats des tests en alphabétisation (sur une échelle de 500),
alors que la lecture d’un livre au
moins une fois par semaine ajoute
lljtutres points.
Pas valable en milieu minoritaire
Si ce modèle est valable lorsqu’on compare les francophones
du Québec et les anglophones du
Canada, il n’explique toutefois
pas complètement, selon l’auteur, l’écart moyen de 36 points
au Nouveau-Brunswick et de 35
points en Ontario en faveur des
anglophones.
Si on prend un francophone et
un anglophone avec le même niveau de scolarité, l’écart demeure
encore à 30 points au N.-B., alors
qu’il est réduit de moitié à 17 points
en Ontario. Et même en excluant
toutes les autres variables, comme
l’utilisation de la langue au travail
et à la maison, les anglophones du
N.-B. obtiennent quand même 22
points de plus en moyenne que
les francophones alors que les
anglophones de l’Ontario en
obtiennent 14 de plus.
L’accès limité au matériel de lecture dans sa langue maternelle
pourrait expliquer ce phénomène.
Au N.-B. par exemple, les données
indiquent que les Acadiens sont proportionnellement moins nombreux
à fréquenter une bibliothèque, lire
des livres ou écrire des lettres.
(~11 est fort possible, écrit l’analyste Jean-Pierre Corbeil, que les
francophones, particulièrement
ceux des régions rurales du nord
et de l’est de la province, n’aient
pas eu accès facilement à du
matériel qui pourrait les aider à
maintenir, ou à améliorer leurs
capacités de lecture».
Mais il ne s’agit que d’une
hypothèse et M. Corbeil est bien
en peine d’expliquer pourquoi
l’écart persiste en Ontario, d’autant que les Franco-Ontariens sont
plus ‘nombreux que les Québécois, et même plus nombreux en
moyenne que les citoyens de l’ensemble du pays à fréquenter une
bibliothèque, à lire des livres ou
à écrire des lettres.
La plus récente enquête internationale sur l’alphabétisation
a eu lieu en 1994.
Statistique Canada souhaite
profiter de la prochaine enquête
internationale qui aura lieu en
l’an 2002 pour étudier plus à fond
cette question, et @couvrir les
raisons profondes qui expliquent
cet écart entre francophones en
milieu minoritaire et anglophones
du pays. *
Rencontre d’information sur les Jeux de la Francophonie
Il y aura une rencontre
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(J.L.) Le Club Richelieu Évangéline a remis dernièrement
un montant d’argent de 1000 $
au Club des garçons et filles
de Wellington et des environs.
C’est la troisième année que les
Richelieu font une contribution à ce Club, mais c’est la
seconde et dernière année d’un
engagement vers la construc-
tion et l’entretien de la patinoire extérieure du Club des
garçons et filles, qui sert aussi
de terrain de basket-ball durant l’été. Sur la photo, on voit
Gilles Painchaud, président
du Club Richelieu ‘Évangéline,
qui présente le chèque a Donna
Arsenault, directrice du Club
des garcons et filles. *
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20 JANVIER 199
La- chronique d’un soldat inconnu,
décrite Dar sa conceDtrice
Par Jacinthe LAFOREST
Diane Tardif est animatrice
culturelle à Anciens combattants
Canada. C’est elle qui a concu et
monté l’exposition Chronique
d’un soldat inconnu, qui était
de passage à l’Ile-du-PrinceEdouard au cours des deux
Ivoilés.
dernières semaines.
<<Le but de l’exposition, c’était
de sensibiliser les jeunes à la vie
d’un soldat. On met surtout l’accent sur le soldat-citoyen, qui
n’était pas un militaire de carriere. C’était plutôt le petit gars
de 14-15 ans, qui voulait voir le
monde, partir à l’aventure», explique Diane Tardif.
Etant animatrice culturelle,
elle travaille beaucoup avec les
jeux, et c’est ainsi qu’elle a pensé
à faire de la visite de l’exposition
comme une chasse au trésor. De
la première guerre à la seconde
guerre, et la guerre de Corée, les
jeunes doivent trouver la réponse
à des questions qu‘on leur pose.
Ils apprennent ainsi beaucoup de
choses.
Avant de venir à I’Île-du-PrinceÉdouard, l’exposition avait parcouru les routes du Québec. «La
raison pour laquelle on est venu
à l’île c’est pour montrer I’exposition aux dirigeants d’Anciens
combattants Canada. On vise
une grande tournée canadienne
r pour l’armée du millénaire» dit
Diane Tardif.
Elle raconte qu’en plusieurs
endroits, l’exposition s’est enrichie d’artefacts uniques. Par
exemple, ici à l’île, un ancien
combattant est venu remettre à
Diane Tardif son carnet de paie,
des coupons de rationnement et
sa médaille d’immatriculation
de soldat. À Québec, un ancien
rticulier
‘era une
forme,
nencé à
Svangé-
combattant lui a remis huit
uniformes et tous ces nouveaux
artefacts sont ajoutés à I’exposition. «Si jamais on fait la tournée
nationale, l’exposition va devenir
représentative de la réalité des
soldats de tout le Canada».
Elle précise que Chronique
d’un soldat iIXOMU est différente
des autres expositions, en ce sens
qu’elle dépeint la vie d‘un soldat
au quotidien, et ne parle pas des
hauts faits de la guerre.
Quànd on visite l’exposition,
on peut ressentir un effet claustrophobique par la présence des
filets de camouflage qui recouvrent le tout. «C’est voulu ainsi.
On essaie de rendre l’expérience
la plus émotionnelle possible.
Au début, je voulais même que
l’odeur des sous-bois et des
quartiers des soldats fasse partie
de l’exposition, mais après
quelques essais, on a conclu que
ce serait plus que ce que les visiteurs pourraient supporter» raconte Diane Tardif.
Pendant son court séjour à l’Île,
l’exposition a été visitée par le
public, les anciens combattants
et aussi par un bon nombre de
classes d’élèves du secondaire,
incluant les élèves de FrançoisBuote, qui sont allés le lundi, 18 janvier. Chaque élève a reçu un
paquet contenant des effets personnels d‘un soldat, des lettres
qu’il a écrites à sa famille, des
photographies, cartes postales
et un mouchoir garni d’une
médaille de Saint-Antoine de
Padoue.
L’exposition quittait l’île le 19
janvier pour se rendre dans un
entrepôt, en espérant qu’elle
pourra en sortir pour l’année
2000. *
Alliance
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Une soi& bien juteuse se prépare
Par Jacinthe lAFORES
Le Club des garçons et filles
de Wellington et des environs
‘va tenir son troisième rôti biannuel, le samedi 13 février
1999. L’invité d’honneur, celui
qu’on va rôtir à petit feu, qu’on
va arroser des histoires les
plus juteuses, c’est nul autre
qu’Antoine Richard de MontCarmel, celui-là même qui sera
reçu à l’ordre du Canada le 3
février prochain à Ottawa.
La soirée de rôti se déroulera
à la Légion de Wellington à
partir de 19 h. La soirée va débuter par un repas, où l’on va
sans doute servir du rôti, puis
les invités vont tour à tour faire
étriver M. Richard et dévoiler
les petits secrets de sa vie.
On sait déjà que Derek.Key
du Club Rotary, sera l’un des
«cuisiniers», de même que
Roger (Coop) Arsenault, qui a
lui-même eu pas mal chaud il
y a deux ans. Il y aura aussi un
membre de la famille d’Antoine
et un membre du bureau de
direction de la Fondation de
1’Hôpital Prince County. Ces
personnes restent encore à
confirmer.
Antoine Richard a accepté
de se faire rôtir, mais il a bel et
bien l’intention de riposter. «Je
me prépare, je ne vais pas me
laisser marcher sur le dos. Je
vais me défendre. Je vais trouver -des choses sur chacune des
personnes qui va me cuisiner»
affirme-t-il.
«La raison pour laquelle nous
avons pensé à Antoine est qu‘il
a beaucoup fait pour nous, au
Club des garçons et filles, et à
SalIy McKinley et Donna Arsenault, respectivement vice-prkidente
et directrice générale du Club des garçons et filles de Wellington et
des environs planifient avec soin la soirée du 13féwier, et invitent
les gens à venir s’amuser nombreux.
toute la communauté, et qu’il continue de contribuer. Nous avons
voulu le célébrer, lui donner un
peu de ce qu’il nous a donné»
disent Donna Arsenault et Sally
McKinley, respectivement directrice et vice-présidente du Club
des garçons et filles de Wellington.
La, soirée est d’abord et avant
tout une activité de levée de
fonds. On s’attend de recueillir
environ 4000 $. Les billets se vendent 25 $, aux coopératives de
Wellington et de Mont-Carmel, à
la Caisse populaire Evangéline et
au Club à Wellington. En plus
du repas et du «divertissement»,
la soirée finira par une danse,
au son de l’orchestre Pnsstim.
Également au cours de la
soirée, on va dévoiler les plans
pour l’agrandissement du Club
des garçons et filles. La superficie du Club sera plus que
doublée. On travaille sérieusement au financement. Les
Clubs des garçons et filles du
Canada ont accordé une somme
de 10 000 $ pour installer un
ascenseur dans le nouvel édifice rénové, et une somme de
10 000 $ pour la construction
même. Les coûts du projet sont
estimés à 140 000 $ environ. *
Y
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sont affligés de ces troubles af-
à l’école,» a aluuw 1F UL -__.
Les jardins dorés vont fleurir
nombreux cette année
Pur Jacinthe LAFOREST
La Fédération canadienne de la
faune offre une petite subvention de 100 $ aux groupes de
perSOMes âgées qui voudraient
se lancer dans la fabrication d’un
jardin pour commémorer l’Année
internationale des personnes
âgées.
Vers la mi-février, tous les
groupes de personnes âgées de la
province devraient avoir reçu le
livret de 24 pages publié par la
Fédération canadienne de la
faune. «Le livret contient des explications pour 16 différents
projets de jardins, qui peuvent
créer un habitat intéressant pour
une espèce animale, comme par
exemple, un jardin qui attirera les
papillons, ou les oiseaux-mouches»
dit Judy Pike, qui a fait la recherche et écrit le livret.
En anglais, le programme
s’appelle Golden Gardens. En français, on l’a nommé Jardins d’aînés
d’or. Le livret contiendra aussi
un formulaire d’inscription et
d’application pour des fonds, qui
peuvent aller jusqu’à 100 $, selon
les dépenses encourues.
L’argent peut être utilisé pour
faire l’achat des graines et des
plans, d’arbres et de bois de
construction. «Si un groupe de
personnes âgées, par exemple,
voulait planter un jardin communautaire en partenariat avec un
groupe de jeunes, et qu’il recueillait de l’argent dans la communauté pour ce faire, nous fournirions un montant égal, jusqu’à
concurrence de 500 !+>. Judy Pike
précise que les individus ne sont
pas admissibles pour recevoir
des fonds, mais rien ne les empêche d’utiliser le livret pour
améliorer leurs jardins.
Les groupes qui vont inscrire
leurs jardins sont aussi invités -à
envoyer une photo du jardin,,
lorsqu’il sera en fleur_. La Fédération canadienne de la faune
leur fera parvenir une plaque
commémorative pour leur jardin.
«C’est uniquement pour les
groupes qui vont participer durant l’Année internationale des
personnes âgées) dit Judy Pike.
, Pour de plus amples informations sur le programme
Jardins ‘d’aînés d’or de la Fédération canadienne de la faune,
composer le 1800 563-9453. *
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annue
1999.
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1
les journées sont courtes, le moral est
*
Les journées sont moins longues,
la neige et le froid nous assaillent.
Pour bien des Canadiens, c’est le
temps de planifier un voyage en
ski pour profiter de la neige.
Mais ce n’est pas le cas de tous.
De plus en plus de gens réalisent que les heures réduites de
lumière du soleil affectent leur
corps et leur état émotif. Ces
personnes souffrent de trouble
affectif saisonnier (le terme
«affect» signifie en fait ((humeur»).
Il s’agit d’un type de dépression.
&es fluctuations cycliques de ce
type de dépression sont très caractéristiques) souligne le Dr
Raymond Lam, spécialiste des
troubles affectifs et des effets biolologiques de la lumière. «Chaque automne, des miliers de
Canadiens éprouvent de la difficulté à fonctionner» dit-il.
Les Canadiens se montrent
généralement fiers de pouvoir
supporter la noirceur et la rigueur de nos hivers. Toutefois,
bon nombre -de ces coeurs
vaillants souffrent en silence de
dépression hivernale. Des experts estiment qu’entre 2 à 3
pour cent des Canadiens, c’està-dire près de un million de
personnes, .aduites et enfants,
sont affligés de ces troubles afI
_’
Effets de la lumière sur notre corps
fectifs saisonniers.
En 1984, lorsque les médecins
ont reconnu les troubles affectifs
saisonniers comme un type particulier de dépression, la recherche sur leurs causes, leurs symptôm&t leur traitement a permis
de répondre à certaines des
questions qui se posaient à ce
moment là, d’indiquer le Dr Lam.
Les médecins utilisent une
échelle spéciale pour cerner les’
fluctuations saisonnières.
«Nous tentons de déceler les
symptômes qui surviennent au
cours d’au moins deux hivers
consécutifs, entrecoupés de périodes de deux mois pendant l’été
durant lesquelles la personne ne
montre aucun signe de dépression. Parmi les symptômes caractéristiques de la dépression
hivernale, notons Yaugmentation
de l’appétit, un gain de poids
important et le besoin excessif de
sommeil, de même que les signes
habituels de la dépression proprement dite, soit le manque
d’énergie, les difficultés de
concentration et la perte d’intérêt à l’égard des activités courantes. Ces symptômes peuvent
grandement perturber le fonctionnement à la maison, au travail ou
à l’écoie,, d’ajouter le Dr Lam.
Un des signes typiques des
troubles affectifs saisonniers est
l’envie irrépressible de consommer des glucides, présents dans
les pâtes, les pommes de terre et
le pain. Bien’que de tels aliments
entra-ment de la fatigue chez la
plupart des gens, ils ont tendance
à donner de l’énergie à ceux qui
souffrent de troubles affectifs
saisonniers. Selon le Dr Lam, ce
phénomène pourrait être imputable au fait que ces aliments entravent le fonctionnement de la
sérotonine, une substance chimique qui assure le transfert de
l’information entre les cellules
du cerveau.
Des traitements efficaces
«La bonne nouvelle, c’est qu’on
peut traiter les troubles affectifs
saisonniers et obtenir d’excellents
résultats chez la plupart des pa-
tients,» d’affirmer le Dr Lam, co- souffrant de troubles affectifs
rédacteur ‘des premières lignes saisonniers,» de mentionner le
directrices en matière de traite- Dr Lam. «La lumière peut contriment des troubles affectifs saison- buer à régler cette horloge biologique,» affirme-t-il. «La photoniers.
Des études ont montré que thérapie, à raison de 30 minutes
certains antidépresseurs pou- par jour, permet une amélioravaient s’avérer efficaces dans le tion chez pas moins de 30 pour
traitement de la dépression sai- cent des patients. Pour ceux qui
n’ont pas la possibilité de subir
s o n n i è r e .
Au nombre des autres traite- des séances de photothérapie
ments, mentionnons la photothé- tous les jours ou chez qui ce
rapie, c’est-à-dire l’exposition à traitement est inefficace, remploi
des rayons lumineux fluores- des médicaments représente une
cents réglables, 50 fois plus puis- bonne solution de rechange,»
sants que les rayons du soleil. ajoute-Fil.
«Quel que soit le type de
Une séance de photothérapie
dure 30 minutes, et le patient doit traitement, l’important est d’intervenir avant que les symptômes
s’y soumettre tous les jours.
«Tout porte à croire que l’hor- se manifestent,» de recommander
loge biologique, laquelle est res- le Dr Lam. ((Trop de gens soufponsable de l’équilibre hormonal, frent inutilement, ne sachant pas
du sommeil et de l’humeur, est qu’il existe des traitements sûrs
plus sensible chez les personnes et efficaces.» *
.
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1
Une décision qui va bénéficiér 6 tous
M adame la rédactrice,
La décision du gouvernement
Chrétien d’accorder une subvention de 10 millions $ à l’Université
d ’O t t a w a , d a n s l e d o s s i e r d e
M ontfort, va bCnéficier à toutes
les régions rurales du Canada
français.
Il aura fallu presque deux ans
au gouvernement de M . Jean
Chrétien pour enfin’ poser un
geste concret à la défense de
l’Hôpita1 Mpntfort et de la communauté franco-ontarienne.
On aurait compris que les
Francos-Ontariens et les FrancosOntariennes, à bout de souffle et
de ressources, aient fini par abandonner une lutte inégale qui
s’éternise, contre des pouvoirs qui
semblaient se liguer contre eux ou
les laisser pour compte. M ais, la
capitulation n’a jamais même traversé l’esprit de cette communauté faqonnée au combat.
Cette explosion de fierté francoontarienne n’est pas sans me rappéler de beaux souvenirs de ces
années marquantes de l’histoire
du Nouveau-Brunswick où, sous
le régime de M. Richard Hatfield,
la communauté acadienne a pris
son destin en mains et s’est affirmée comme jamais auparavant.
E n m ê m e t e m p s q u ’ils proclamaient leur droit à l’égalité, les
Acadiens secouaient aussi le joug
qui avait fait d’eux les otages
d ’un seul parti politique, le Parti
libéral, e v i d e m m e n t . Ils ont depuis eu l’occasion de donner des
leçons de démocratie à plus d‘u n
gouvernement - des deux partis
politiques.
La ténacité de la communauté
franco-ontarienne a enfin fait
accepter aux gens du fédéral que
ce fichu «problème» de Montfort
ne disparaîtrait par enchantement,
comme ils l’auraient souhaité. I
En effet, on ne peut s’e m p ê c h e r
de frémir en pensant à la timidité
dont a fait preuve le g o u v e m e m e n t d e M . Chrétien tout au long
de l’affaire Montfort.
Cela étant dit, mieux vaut tard
que jamais. Et je m’en voudrais
de ne pas .féliciter le. prem ier m inistre Chrétien et son ministre du
Patrimoine canadien, M m e Sheila
C o p p s , d ’avoir enfin fait quelque
chose. pour aider M ontfort et la
communauté franco-ontarienne.
Ils ont ainsi agi dans l’intérêt du
pays, comme l’on fait d’autres
gouvernements avant eux.
Espérons maintenant, que les
autorités provinciales en cause,
notamment la Commission de
restructuration des services de
santé de l’Ontario, accepteront de
redonner À M ontfort les services
de soins aigus et le plein service
d ’urgence essentiels au maintien
de ce programme d’enseignement national, et à la prestation
de services équivalents a la communauté francophone.
On me permettra de rappeler
q u ’en avril 1997, alors que la crise
de Montfort en était encore à ses
débuts, j’avais moi-même, devant
le Sénat, exhorté le gouvernement Chrétien à prendre une
iniative semblable. Je présentais
alors une motion, qui était éventuellement adoptée à l’unanimité
par le Sénat, encourageant le gouvernement fédéral et le gouvernement de l’Ontario «à trouver
ensemble une solution juste et
généreuse assurant l’avenir de
l’Hôpita1 Montfort)>.
« L ’aire de service de Montfort
déborde largement la région
d ’O ttawa», avais-je rappelé à mes
collègues du Sénat. «En offrant
un cadre de formation aux professionnels de la santé francophones,
Montfort rend service à l’ensemble
de l’Ontario comme source de
professionnels de la santé pour
toutes les communautés francophones de la province. Il ne faut
pas oublier non plus les besoins
des minorités francophones
d ’ailleurs au Canada.»
Et j’ajoutais : «La formation
médicale qui se donne dans le
m ilieu francophone de M ontfort
a pour effet d’augmenter le nombre des étudiants qui choisissent
de pratiquer dans les collectivités
francophones, notamment les
collectivités éloignées et rurales
qui ont souvent du mal à attirer
et à conserver des professionnels
de la santé.»
Il est intéressant de noter qu’à
ce moment-là, la majorité libérale
du Sénat avait tenté de faire accepter un amendement à la résolution, qui aurait eu pour effet
d ’enlever toute responsabilité au
gouvernement fédéral pour le
règlement de la crise franco-
’
ontarienne. J’ai résisté à cette
tentative dé dilution, avec l’appui
des défenseurs de M ontfort et
l’amendement a été retiré.
C ’était, quant à moi, fausser la
réalité et se défiler lâchement
que de remettre le blâme entier, et
la responsabilité de le réparer,
sur les épaules du gouvernement
provincial de M ike Harris. Le
gouvernement de M . Chrétien
était d’abord le premier responsable des coupures dans les services de santé.
M ais, plus encore, il avait un
devoir moral et légal, en vertu de
la Loi sur les langues officielles,
de venir en aide à une minorité
linguistique menacée. Une abdication de ce noble devoir, comme
celle que suggérait mes collègues
libéraux du Sénat, m’était intolérable.
Comme le disait l’ex-premier
m inistre Pierre Trudeau en 1984,
lors d’u n d é b a t d e s C o m m u n e s
portant sur les droits des. FrancoM anitobains: «... il y va de notre
existence en tant que peuple, et
même de notre service comme
nation, que nous réitérions notre
volonté de respecter les droits
que peut avoi; une minorité, si
petite soit-elle.»
Lorsque nos dirigeants perdent de vue cette dimension essentielle de la réalité canadienne,
c’est l’existence-même du pays
q u ’ils remettent en causes. *
Jean-M aurice Simard
Sénateur d ’E d m u n s t o n
L’équipe de l’agence Actions
Tourisk s’affaire-depuis quelques semaines à relancer la campag:le de financement pour la
Fondation Jean-H.-Doiron. En
effet, l’agence vient de faire un
envoi de sollicitations personnalisées auprès de personnes
susceptibles d’appuyer les efforts
de la communauté acadienne et
francophone insulaire.
Plusieurs personnes clefs de la
communauté ont été approchées
pour inclure une note d’appui à
l’envoi qui comprend une lettre du
président de La Voix acadienne,
Monsieur Guy Labonté, et un
message des patrons d’honneur,
Monsieur Edgar Gallant, O.C., et
Madame Angèle Arsenault. De
plus, on a inclus une liste des
honneurs et mérites décernés à
La Voix acadienne depuis de
nombreuses années.
Divers journaux et revues de
langue française sont aussi demandés de publier un message
au sujet de la campagne, accompagné d’un coupon-réponse.
Pour les lecteurs de La Voix
acadienne qui n‘ont pas encore
eu l’occasion de faire leur contribution, il est possible de le faire
,La campagne reprend du souffle...
en dioupant le coupon ci-dessous
et .en le rétournant avec son don.
Nous nous enipresserons de
vous faire parvenir. un reçu fiscal.
Chaque goutte d’eau va permettre d’emplir le seau... et ainsi
permettre de sauvegarder notre
journal.
L’agence Actions Tourisme
lance aussi l’invitation à divers
groupes (travailleurs, groupes
sociaux, etc.) de se rallier et de
contribuer au fonds. Pourquoi
ne pas lancer des défis à d’autres
groupes? Les gagnants à la
longue seront ces mêmes personnes et bien d’autres car le
journal La Voix acadienne est un
outil indispensable pour la survie de la communauté acadienne
et francophone. Il favorise les
échanges et diffuse les nouvelles
touchant les Insulaires acadiens
et francophones. Tout ça augmente la vitalité de notre communauté.
Actions Tourisme se propose
d’organiser des activités spéciales plus tard cette année dans
le cadre de la campagne de fi-
-m
nancement. L’agence invite toute
personne ou tout groupe qui
aurait des suggestions d’activités
innovatrices de bien vouloir
communiquer avec leur bureau
au (902) 854-3288, par télécopieur
au (902) 854-3240 ou par courriel à
actionstourismeOpei.sympa-
tico.ca.
Tout don est un investissement
à long terme car seuls les intérêts
du fonds seront utilisés pour la
continuité du journal. Sauronsnous ensemble atteindre l’objectif
de notre campagne et ainsi assurer que nos enfants et petits-
enfants auront eux aussi un journal insulaire de langue française?
Les responsables de la campagne remercient très sincèrement
tous ceux ét toutes celles qui ont
déjà souscrit à la Fondation JeanH.-Doiron ainsi que toutes les
personnes qui décideront d’ajouter leur nom à la liste des bienfaiteurs. Votre bonne générosité
est très appréciée. *
est le secrétaire adjoint, Bureau
du Projet’ Conversion 2000 au
Secrétariat du Conseil du Trésor
du Canada. M. McKenzie était
be passage à I’Île-du-PrinCeEdouard mercredi dernier pour y
rencontrer des intervenants des
secteurs public et privé, afin de
partager de l’information sur les
solutions au bogue de l’an 2000.
«Je n’étais pas là pour rassurer,
ni pour augmenter la panique.
J’ai simplement partagé de l’information, comme je l’ai fait à
travaillent à rendre les systèmes
conformes à I’an 2000. On travaille ligne de code par ligne
de code. C’est un travail de
moine, tr’s onéreux» explique
M. McKenzie.
Selon M. McKenzie, au départ,
le fédéral avait estimé que l’exercice coûterait environ 1,4 milliards de dollars. On croit maintenant que la facture sera de
2 milliards de dollars.
Le gouvernement fédéral sait
que depuis 1980 environ que les
Antoine Richard est admis
à l’ordre du Canada
(J.L.) A n t o i n e Ric,hard d e
Mont-Carmel sera décoré de
l’ordre du Canada le 3 février
prochain à Ottawa. La nouvèlle
lui est parvenue par Courrier
recommandé il y a plus d’un
mois mais il avait gardé le sécret jusqu’à la semaine dernière.
«On m’avait bien averti de ne
rien dire. Chez-moi, seuls ma
femme et mes enfants savaient.
Je n’avais rien dit à mes frères et
soeurs» dit-il. Même les gens de
la Société Saint-Thomas d’Aquin,
organisme dont Antoine est président, ne savaient rien de sa nomination.
Antoine Richard ne sait pas
du tout d’où cette nomination lui
est venue. «Quand je l’ai eue, cela
a été une surprise».
M. Richard se rendra donc à
Ottawa avec son épouse Denise,
le 2 février, pour revenir le 4.
«Il faut que je p0rte une cravate
noire et que Denise porte une
robe longue. C’est très protocolaire» dit M. Richard, qui n’en
n’est pas à sa première décoration. En 1998, il a reçu l’ordre
de l’Île-du-Prince-Édouard pour
ses nombreuses contributions bénévoles à la communauté.
L’ordre du Canada lui sera
remis par le représentant de la
reine d’Angleterre au Canada,
le gouverneur-général Roméo
LeBlanc. Ir
Athena ouvre officiellement ses portes
Par Jacinthe
UFOREST
Tout le gouvernement Binns était réuni
vendredi matin à Summerside pour célébrer
l’ouverture officielle
de la toute nouvelle
école consolidée Athena,
construite au coût de
5,8 millions de dollars.
La construction de la
nouvelle ,école a été
rendue nécessaire lorsqu’on a trouvé que
l’ancienne école rendait
les enfants malades.
D’ailleurs, le ministre
de l’Éducation, Chester
Gillan, a demandé aux
élèves, pour plaisanter,
s’ils s’ennuyaient de la
moisissure sur les murs.
C’est dire. Le directeur de l’école, Dean
Thompson, a lui aussi
fait référence à l’absence de moisissure.
La construction dè Le premier ministre Pst Binns et le ministre de l’Éducation Chester Gillan ont
l’école consolidée Athena symboliquement mis un peu de ciment autour de la pierre angulaire de l’école
a été entreprise en avril Athena de Summerside.
1998. avec la cérémonie
de ia première pelletée de une superficie de 58 300 pieds le budget alloué. Les architectes
terre. Moins d’un an plus carrés. Elle contient 18 salles de étaient Guimond & Associates.
tard, les élèves de la 1” à la classe, de même que des locaux Athena est la première étole
Y année sont maintenant bien spécialisés pour l’enseignement neuve à ouvrir ses portes à l’Île
installés dans leur nouvelle de la musique, des sciences, édu- en six ans. C’est aussi la preécole.
cation spéciale, gymnase, arts mière école à être construite
L’école Athena, nommée industriel, sciences familiales et dans le cadre du programme
ainsi pour rappeler la déesse technologie.
de construction de 35 millions
de la sagesse, en vertu de la
La construction a été com- de dollars annoncé par la promythologie grecque, occupe plétée rapidement, en respectant vince l’an dernier. *
est le secrétaire adjoint, Bureau
du Projet’ Conversion 2000 au
Secrétariat du Conseil du Trésor
du Canada. M. McKenzie était
be passage à I’Île-du-PrinCeEdouard mercredi dernier pour y
rencontrer des intervenants des
secteurs public et privé, afin de
partager de l’information sur les
solutions au bogue de l’an 2000.
«Je n’étais pas là pour rassurer,
ni pour augmenter la panique.
J’ai simplement partagé de l’information, comme je l’ai fait à
travaillent à rendre les systèmes
conformes à I’an 2000. On travaille ligne de code par ligne
de code. C’est un travail de
moine, tr’s onéreux» explique
M. McKenzie.
Selon M. McKenzie, au départ,
le fédéral avait estimé que l’exercice coûterait environ 1,4 milliards de dollars. On croit maintenant que la facture sera de
2 milliards de dollars.
Le gouvernement fédéral sait
que depuis 1980 environ que les
Antoine Richard est admis
à l’ordre du Canada
(J.L.) A n t o i n e Ric,hard d e
Mont-Carmel sera décoré de
l’ordre du Canada le 3 février
prochain à Ottawa. La nouvèlle
lui est parvenue par Courrier
recommandé il y a plus d’un
mois mais il avait gardé le sécret jusqu’à la semaine dernière.
«On m’avait bien averti de ne
rien dire. Chez-moi, seuls ma
femme et mes enfants savaient.
Je n’avais rien dit à mes frères et
soeurs» dit-il. Même les gens de
la Société Saint-Thomas d’Aquin,
organisme dont Antoine est président, ne savaient rien de sa nomination.
Antoine Richard ne sait pas
du tout d’où cette nomination lui
est venue. «Quand je l’ai eue, cela
a été une surprise».
M. Richard se rendra donc à
Ottawa avec son épouse Denise,
le 2 février, pour revenir le 4.
«Il faut que je p0rte une cravate
noire et que Denise porte une
robe longue. C’est très protocolaire» dit M. Richard, qui n’en
n’est pas à sa première décoration. En 1998, il a reçu l’ordre
de l’Île-du-Prince-Édouard pour
ses nombreuses contributions bénévoles à la communauté.
L’ordre du Canada lui sera
remis par le représentant de la
reine d’Angleterre au Canada,
le gouverneur-général Roméo
LeBlanc. Ir
Athena ouvre officiellement ses portes
Par Jacinthe
UFOREST
Tout le gouvernement Binns était réuni
vendredi matin à Summerside pour célébrer
l’ouverture officielle
de la toute nouvelle
école consolidée Athena,
construite au coût de
5,8 millions de dollars.
La construction de la
nouvelle ,école a été
rendue nécessaire lorsqu’on a trouvé que
l’ancienne école rendait
les enfants malades.
D’ailleurs, le ministre
de l’Éducation, Chester
Gillan, a demandé aux
élèves, pour plaisanter,
s’ils s’ennuyaient de la
moisissure sur les murs.
C’est dire. Le directeur de l’école, Dean
Thompson, a lui aussi
fait référence à l’absence de moisissure.
La construction dè Le premier ministre Pst Binns et le ministre de l’Éducation Chester Gillan ont
l’école consolidée Athena symboliquement mis un peu de ciment autour de la pierre angulaire de l’école
a été entreprise en avril Athena de Summerside.
1998. avec la cérémonie
de ia première pelletée de une superficie de 58 300 pieds le budget alloué. Les architectes
terre. Moins d’un an plus carrés. Elle contient 18 salles de étaient Guimond & Associates.
tard, les élèves de la 1” à la classe, de même que des locaux Athena est la première étole
Y année sont maintenant bien spécialisés pour l’enseignement neuve à ouvrir ses portes à l’Île
installés dans leur nouvelle de la musique, des sciences, édu- en six ans. C’est aussi la preécole.
cation spéciale, gymnase, arts mière école à être construite
L’école Athena, nommée industriel, sciences familiales et dans le cadre du programme
ainsi pour rappeler la déesse technologie.
de construction de 35 millions
de la sagesse, en vertu de la
La construction a été com- de dollars annoncé par la promythologie grecque, occupe plétée rapidement, en respectant vince l’an dernier. *
Le bogue, de l’an 2000 est un problème
auquel il y a des solutihns
.
Par Jacinthe LAFOREST
Au fur et à mesure que l’an
2000 approche, le problème informatique de l’an 2000, aussi
appelé «Bogue de l’an 2000~ ou
«bogue du millénaire» se précise.
En un mot, le problème est le
suivant : quand nous passerons
de 1999 à l’an 2000, les systèmes
et les plaquettes informatiques
interpréteront «OO» comme étant
l’année 1900 plutôt que 2000.
Cette réalité est susceptible de
provoquer la pannée ou la défectuosité des systèmes voires la
perte d’information importante.
C’est d’autant plus criant
comme problème que la société
dans son ensemble dépend de
systèmes informatisés pour bien
..
fonctionner.
«Ce n’est pas seulement un
problème gouvernemental, mais
c’est vrai que c’est une préoccupation pour le gouvernement
fédéral» dit Guy McKenzie, qui
est le secrétaire adjoint, Bureau
du Projet Conversion 2000 au
Secrétariat du Conseil du Trésor
du Canada. M. McKenzie était
de passage à l’Île-du-PrinceEdouard mercredi dernier pour y
rencontrer des intervenants des
secteurs public et’privé, afin de
partager de l’information sur les
solutions au bogue de l’an 2000.
«Je n’étais pas là pour rassurer,
ni pour augmenter la panique.
J’ai simplement partagé de l’information, comme je l’ai fait à
Terre-Neuve et comme je le ferai
ailleurs au pays dans les mois à
venir», a-t-il expliqué dans une
entrevue téléphonique.
M. McKenzie est entré en
fonction au projet de l’an 2000
en mai 1998. À ce moment-là, on
estime que la capacité du fédéral
de faire face à l’an 2000 était à
42 pour cent. «Lorsque nous
avons fermé l’année 1998, le 31
décembre, on était prêts à 82 pourcent. On a donc fait beaucoup de
chemin en quelques mois».
Il a fallu travailler avec méthode, identifier les priorités.
«Notre priorité, c’est la santé, la
sécurité et le bien-être économique des citoyens du pays. Nous
avons identifié 23 ministères et
48 fonctions que nous avons
jugées critiques pour que les
citoyens canadiens aient le moins
d’ennuis possibles. C’est très intensif comme travail. Nous avons
des effectifs de 11 000 programmeurs et autres informaticiens qui
travaillent à rendre les systèmes
conformes à l’an 2000. On travaille ligne de code par ligne
de code. C’est un travail de
moine, très onéreux» explique
M. McKenzie.
Selon M. McKenzie, au départ,
le fédéral avait estimé que l’exercice coûterait environ 1,4 milliards de dollars. On croit maintenant que la facture sera de
2 milliards de dollars.
Le gouvernement fédéral sait
que depuis 1980 environ que les
cision et d’économie, les programmeurs se limitaient à deux chiffres
chaque fois’ qu’une année ou un
calcul contenant une année était
intégré à un programme, les deux
premiers chiffres de l’année soit
«19» étaient implicites, sousentendus.
Les problèmes ont déjà commencé à se faire sentir. Au début
du mois de juin 1998, le tout nouvel aéroport de Hong Kong a été
systèmes informatiques ne sont
pas conformes à l’an 2000.
Croyez-le ou non, il y a encore
aujourd’hui, en 1999, des systèmes informatiques qui ne sont
pas conformes à l’an 2000. Au
gouvernement, on teste tout ce
qu‘on achète et lorsque qu’on
découvre des failles, on retourne
la marchandise.
Le problème a son origine
dans les années 1960, 1970, alors
que les ordinateurs étaient très
coûteux et pouvaient occuper un
étage complet. Par soucis de con-
torités savent à quel moment il
va se manifester, mais ignorent
quelle forme exactement il prendra. Les problèmes .pourraient
survenir dans tous les pays, au
même moment ou presque,
compte tenu du décalage horaire.
Les systèmes informatiques et
les micro-produits intégrés sont
présents dans pratiquement tous
les aspects de la vie quotidienne.
La quasi totalité des services en
paralysé par une défaillance des dépend : chauffage, électricité, aliordinateurs de contrôle de la ma- mentation en eau, traitement des
eaux usées, ascenseurs, transports,
nutention.
Le passage à l’an 2000 n’est pas télécommunications, production
le seul problème. Il se trouve que d’aliments, banques, hôpitaux,
la première année du 21’ siècle services gouvernementaux.
«Ce n’est pas utile de paniquer.
est une année bissextile. L e s
ordinateurs devront donc être C’est un problème, c’est préoccuadoptés au 29 février 2000. Éga- pant, mais il y a des solutions. On
lement, des dates comme le 9’ ne dit pas que ce sera sans pépin,
jour du Y mois de la 9Y année et qu’on va réussir à tout identipourraient mélanger les ordina- fier et à tout corriger à temps. Un
système peut nous passer entre
teurs.
Le probleme est complexe et les doigts. Il y aura des inconvéd’envergure planétaire. Les au- nients», prévient M. McKenzie. *
’
m ê m e s miigés de 50 ans et plus.
l’ami<:., du centenaire a u p a y s ,
sance 11 y a ~U~YU~Ù aluLFFJ, uIvIO
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Le comité du patrimoine en tournée gu pays
Par Yves UJSIGNAN(APF)
Le Comité permanent du patrimoine canadien entreprendra
une tournée au mois de février,
question de connaître l’avis des
citoyens sur la politique culturelle
canadienne.
« L e C o m i t é c o n t i n u e d ’être
guidé par le besoin d’obtenir une
large perspective sur l’élaboration d’une politique culturelle»
explique le député Clifford
Lincoln, qui préside le comité.
Depuis deux ans, les députés
de tous les partis qui siègent sur
ce c o m i t é o n t e n t e n d u d e s d i zaines et des diiaines d’intervenants, d’organismes et d’institutions culturelles, recu quantité de
mtimoires et organisé six tables
rondes. Avant de conclure leur
travail qui a été ir#errompus une
fois lors du déclenchement des
élections fédérales, ils veulent
(<prendre le pouls des citoyens
qui sont d a n s d e s i n s t i t u t i o n s
culturelles et qui essaient de les
faire marcher tant bien que mal»,
de dire M. Lincoln.
r é p o n s e s a u p r è s d e s intervenants du milieu culturel à cinq
grandes questions, qui sont les
suivantes :
instittltions nationales, partemire
de financement, protecteur des aits,
organisateur d’entreprises et profuoteur?
-Parrrri les imwes fidérales d e
soutien cldturel actuelles ou passks,
qtrelles sorzt crlls qui ont bien ou mal
forrctiorrnkes dans votre industrie
011 zwtre secteur?
Le comité n’a pas l’intention
de rédiger une nouvelle politique
culturelle assure M. Lincoln, qui
espère déposer un rapport unanime qui contiendra des recommandations à ‘l’intention du gouvernement.
Une réflexion commune se
dégage déjà des propos entendus
depuis deux ans, que résume
ainsi le président du comité.
D ’abord,’ ils sont nombreux ceux
qui ckoient que le gouvernement
fédéral a un «rôle central» à jouer
d a n s 1~ d o m a i n e c u l t u r e l . E n suite, plusieurs estiment qu’il est
révolu le temps où Ottawa se contentait de verser des subventions
directes aux institutions culturelles. L’ère est maintenant aux
partenariats. Enfin, il est de plus
en plus question d’inlerdépendance dans le milieu culturel.
Le comité permanent dil patrimoine s’intéresse surtout à la
diffusion du produit culturel,
((une
clé pour,, n.0~~))
. _ _ question
”
. ^
dit M. Lincoln. De même, assure
le député, on ne néglige pas la
dimension culturelle de la francophonie canadienne.
Pour plus d’efficacité, le comité
sera scindé en deux et tiendra
simultanément des audiences à
l’est et à l’ouest du pays.
La tournée canadienne débutera le lundi 22 février à St-Jean
Terre- Neuve et à Thunder Bay en
Ontario. Elle se poursuivra le
2 3 février à Halifax et Winnipeg.
Le comité tiendra ensuite
des audiences à Moncton et
Edmonton, ou Saskatoon, le 24
février, à Montréal et Vancouver
le 25 février, et enfin à Toronto
o u W i n d s o r a i n s i q u ’à Whitehorse au Yukon le 26 février.
Les personnes qui souhaitent
témoigner dans le cadre de la
tournée nationale ont jusqu’au
29 janvier pour communiquer
leur intention à M . Norm Radford pour l’est du pays (1-613996-0506) ou Mme Guyanne L.
Desforges pour les comparut i o n s d a n s l ’o u e s t ( l - 6 1 3 - 9 9 6 1496). Le comité acceptera aussi
les mémoires. *
les aînés entrent au collège
Par Jacinthe LAFOREST
Les aînés de I’Île-du-PrinceÉdouard se sont dotés en septembre dernier d‘un collège concu
spécialement pour leurs besoins.
II s’agit du Seniors’ College, situé
sur le campus de l’Université de
l’Î.-P.-É., à Charlottetown.
Le collège des aînés procure
des opportunités d‘apprentissage
pour ses membres. «NOUS avons
environ 50 membres présentement. Pour être membre, il faut
avoir 50 ans ou plus et acquitter
une cotisation de 100 $ par année»
explique Olive Bryanton, qui est
la présidente du comité directeur du collège.
Cette cotisation donne aux
membres le droit de participer
aux décisions, notamment sur les
cours qui seront offerts. «Durant
le premier semestre, à l’automne,
nous avons offert quatre cours,
deux cours sur les ordinateurs,
Olive Brymfon est la prhidenfe du comité directeur du collt?ge des
un cours sur la connaissance du
aînh ii l’île-du-Prince-Édouard. Elle est aussi la directrice générale
cerveau et un cours sur la géde la Seniors’Federafion.
néalogie. Nous avons remis des
c e r t i f i c a t s à 39 étudiants en «Pas besoin d’avoir été profes- les personnes âgées peuvent
décembre, à la fin du semestre» seur. N’importe qui ayant un in- faire des études univ&sitaires
dit Mme Bryanton.
térêt certain pour un domaine et tout à fait gratuitement, dans
Le semestre d’hiver, qui débute qui a, au cours de sa vie, accu- la plupart des universités canaces jours-ci, comprendra lui aussi mulé beaucoup de connaissances diennes. Par contre, très peu de
deux cours sur les ordinateurs, un peut devenir professeur au Seniors‘ personnes âgées profitent de
cours d’appréciàtion de la musique College)t dit Olive Bryanton.
l’opportunité, car elles ne se
avec Bert Terstig (professeur de
Elle dit que les cours d’infor- sentent pas à l’aise dans des
musique ti la retraite) et un cours matique sont très populaires classes où la majorité des étud’histoire de l’Île selon un point auprès des personnes aînées, qui diants est beaucoup plus jeune
de vue irlandais, aussi donne! par voudraient apprendre à envoyer qu’elles.
un professeur à In rctl;aite.
Le projet de créer un collège
des e-mails, pour communiquer
Prtcisons que les cours sont avec leurs petits-enfants, etc.
pour les personnes âgées à I’îleofferts par des bénévoles, e u x A u C a n a d a e t c e , d e p u i s du-Prince-Edouard a pris naismêmes âgés de 50 ans et ‘plus.
l’année du centenaire du pays, sance il y a quelques années, alors
qu’une étude nationale sur le
vieillissement était menée. On
voulait à ce moment-là, voir si le
fait de garder actif le cerveau des
gens jusqu’à un âge avancé, en
leur procurant des opportunités
d’apprentissage, pouvait retarder
l’apparition de signes de démences, comme par exemple, la
maladie d’Alzheimer, etc.
«On n’a jamais reçu de financement pour conduire l’étude. Par
contre, on a reçu du financement
pour faire une étude de faisabilité
pour créer un collège pour les
aînés. Et nous voici». Au début,
précise Olive Bryanton, le projet
était mené par la PEI Seniors’
Federafion. Le collège des aînés
est maintenant entièrement autonome, tout en étant affilié à
l’Université de l’Île-du-PrinceÉdouard. L’institution fourni un
appui technique et administratif
au collège. Sur chaque cotisation
de 100 $, 60 $ est versé à l’université. Les frais d’inscription de
50 $ pour chaque cours est aussi
versé à l’Université.
Il n’est donc pas surprenant
que tous les cours soient offerts
sur le campus universitaire.
Mais au fur et à mesure que le
membership va grandir et s’élargir géographiquement, Olive
Bryanton croit qu’il sera possible
d’offrir des cours à partir de
Summerside ou d’ailleurs. Et
puis, souligne-t-elle, le réseau
d‘éducation à distance est en
train de devenir une voie incontournable pour l’enseignement. «Le monde s‘ouvre à
nous» dit-elle. *