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Le journal de la communautÉ d’agglomÉration de l’ N °2 mai-JUIN 2009 P.06 ils en parlent le haut débit sort de l’ombre Promesse tenue. D’ici à 2010, chaque usager des 17 communes du grand Albigeois sera relié au réseau numérique à haut débit. P.11 ÉCONOMIE CLAIR DE TERRE : L’INNOVATION À 1500° Une expérience pas comme les autres, celle de Lore Camillo, potière à Lescure. Ou comment allier créativité et innovation pour se développer de bien belle manière. P.12 ENVIRONNEMENT STEP, métamorphose de printemps Albi, Arthès, Cambon, Carlus, Castelnau-de-Lévis, Cunac, Dénat, Fréjairolles, Labastide-Dénat, Lescure-d’Albigeois, Le Séquestre, Marssac-sur-Tarn, Puygouzon, Rouffiac, Saliès, Saint-Juéry, Terssac GRAND ANGLE la vitalité en albigeois Daniel Vijorovic C’est parti, pour dix mois. Le chantier de la STEP Madeleine a pris un nouveau visage. Tout est maintenant en place pour réaliser la structure du bâtiment et l’installation des machineries et tuyauteries nécessaires au fonctionnement de la station. P.03 l’actualité vue par P.04-05 ça bouge dans l’agglo P.07-08-09 grand angle P.10-11 l’éco de l’agglo P.14-15 au cœur de l’agglo À propos du centre commercial « Les Portes d’Albi ». Rencontres et points de vue. OPAH : une opportunité économique… Forme, Santé, Bienêtre pour les seniors. La vitalité en albigeois GRAND A consacre son dossier aux habitants de l’Albigeois. GRAND A est allé à leur rencontre. Portraits, interviews, témoignages… Le Pôle emploi en action. Inntegra : un nouvel outil transfrontalier au service du développement économique de l’agglomération. Clair de terre : l’innovation à 1500°. Baladez-vous futé. À pied ou à vélo. A DOS RANDO Un club de randonnée dynamique. Rencontre en chemin avec une équipe sur un chantier d’insertion. PHILIPPE BONNECARRÈRE ÉDITO GRAND A est édité par la Communauté d’agglomération de l’Albigeois Parc François Mitterrand – 81160 Saint-Juéry Tél. : 05 63 45 72 47 - www.grand-albigeois.fr Directeur de publication : Thierry Dufour Rédaction : Sabine Thiry, Marie-Flore Borg, ICOM. Photographies : Daniel Vijorovic, Guillaume Oliver Conception, maquette, mise en page : ICOM RCS Toulouse B 393 658 760 - 25621208 - icom-com.fr Dépôt ISSN : en cours Dépôt légal : mai 2009 Tirage : 45 000 exemplaires Document imprimé par Top Offset, 81990 Puygouzon Papier Condat Silk, 90g Les résultats des derniers recensements publiés par l’INSEE ont démontré la vitalité démographique de l’Albigeois. Les chiffres sont éclairants, vous êtes de plus en plus nombreux à rejoindre notre agglomération, à apprécier sa qualité de vie, ses attraits. Chacune de nos 17 communes voit sa population croître, en moyenne de plus de 6,6 % mais aussi de manière parfois spectaculaire, à titre d’exemples, Fréjairolles et Cambon sont dans le groupe de tête avec des hausses de + 22 %, quand des communes comme Dénat et Labastide-Dénat avoisinent même les 30 % ! Ces évolutions démographiques sont le reflet d’un territoire dynamique et attractif, d’un territoire de projets ambitieux pour ses 82 181 habitants. Les travaux de la nouvelle salle Forme Santé Bien-être à Atlantis viennent de se terminer, le grand chantier de la STEP de la Madeleine se poursuit, les échangeurs de Marssac, de Terssac et de la route de Castres avancent, les opérations programmées de l’amélioration de l’habitat se préparent. Notre objectif vise à ce que chaque commune bénéficie des meilleurs services, en veillant à ce qu’ils soient les plus adaptés, et les plus performants possibles, à l’exemple de la résorption des zones blanches sur le territoire communautaire qui démarre, tous les habitants auront accès au haut débit dans les 12 mois à venir. Habiter ici, travailler là, se divertir ailleurs : l’intercommunalité est la réponse adéquate aux modes de vie du XXIe siècle… Les enjeux de la mobilité seront au cœur du Plan de Déplacements Urbains engagé par l’agglomération. Désormais 2e agglomération de Midi-Pyrénées, l’Albigeois gagne en vitalité sur tous les fronts, en visibilité aussi, en France comme à l’étranger. Le projet européen « INNTEGRA » que l’Albigeois vient de remporter avec deux homologues espagnol et portugais, ouvre une voie audacieuse en matière d’innovation, s’appuyant sur les forces vives de recherche et de transfert de technologies du territoire. Tout le monde progresse. Ensemble. C’est notre vision partagée de l’intercommunalité. Philippe Bonnecarrère, Président de la Communauté d’agglomération de l’Albigeois. l’actualité vue par... page 03 La parole est donnée à divers interlocuteurs de l’Albigeois sur l’actualité : le centre commercial « Les Portes d’Albi » doit ouvrir avant la fin 2009. Rencontre avec Jean-Pierre Mader l Le centre commercial « Les Portes d’Albi » accueillera autour d’un hypermarché, de nombreuses enseignes nationales. Directeur des Leclerc de l’agglomération et entrepreneur du projet, Jean-Pierre Mader s’explique : « Ce n’est pas avec une sérénade qu’on fait venir Darty, Kiabi, ou C&A… Je chante faux d’ailleurs ! Mais en leur offrant de capter une clientèle qui, aujourd’hui, s’évade vers Toulouse ; une belle architecture et un travail sur ce développement durable dont tout le monde parle. Tout le bâti, 45 000 m2, a été conçu pour polluer et consommer moins : solaire, récupération des eaux de pluie, tri sélectif y compris sur le chantier… ». L’homme d’affaires parle d’économie durable, de la chance de travailler pour tous, valides ou handicapés… « Des emplois, il y en a déjà. Cet après-midi, 175 ouvriers s’activaient sur le site. Le second œuvre, qui commence, va mobiliser des peintres, des menuisiers, des frigoristes, 500 personnes au total. Ensuite, l’hypermarché, à lui seul, devrait créer 50 emplois. Je ne chiffre pas les embauches des magasins de la galerie ». Revenant en arrière, il raconte : « Plutôt que d’investir dans un magasin vieillissant, on est parti sur du neuf, sur l’Albigeois. Avec Pierre Brunerie (architecte, agence Brunerie & Irissou, Albi), c’est notre projet, élaboré pendant 8 ans… Le déclic, c’est la chance d’avoir trouvé deux élus, les maires d’Albi et du Séquestre, qui ont su m’écouter, l’un me laisser partir, l’autre m’accueillir ; en étant forces de propositions. On a bien bossé ». POINTS DE VUE PIERRE BRUNERIE Directeur de l’agence Brunerie & Irissou, Pierre Brunerie explique le travail conduit depuis 2003 pour assurer une bonne intégration urbaine du projet : « … Grâce au traitement paysager de l’ensemble, les visiteurs découvriront d’abord de la verdure et une façade couleur brique albigeoise. Le projet est organisé autour d’une colonne vertébrale constituée par une galerie couverte de brises soleil qui sont en alternance des éléments de terre cuite et des panneaux photovoltaïques. Les deux entrées principales du parking situées dans l’axe des entrées du bâtiment seront plantées de haies ; les arbres, prévus en nombre, apporteront un ombrage bienfaisant au-dessus des voitures ». Jean-Michel Genaux « Plutôt positif, déclare Jean-Michel Genaux, directeur du Lycée agricole de Fonlabour. L’accès routier au centre commercial devait amputer notre terrain de quelques mètres. À l’issue de négociations, le lycée va bénéficier d’installations sportives mises aux normes et plus performantes : un terrain de football et une piste d’entraînement ! Le nouveau parking mitoyen va également faciliter notre organisation… sans parler de la fréquence des bus qui va sans doute augmenter. J’espère surtout que nous pourrons développer de bonnes relations avec les commerçants des Portes d’Albi. Je pense à la taxe d’apprentissage qui nous permet de financer des projets pédagogiques ou des voyages d’études ». MICHEL BOSSI Président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Albi : « Le centre commercial Les Portes d’Albi a l’ambition de relever plusieurs défis. Tout d’abord, il s’appuie sur l’évolution démographique de l’agglomération, présentée dans vos pages. Aussi il est une des réponses pour stopper l’évasion commerciale vers Toulouse avec notamment une enseigne “ culture - loisirs ” attractive pour les jeunes. Ensuite, Les Portes d’Albi sont en capacité de renforcer l’attractivité globale de l’Albigeois jusqu’en Aveyron. Enfin, c’est un équipement commercial moderne qui vient compléter l’existant. J’insiste sur ce mot de complémentarité qui est celui de JeanPierre Mader également. Il a manifesté sa volonté de ne pas être en opposition avec les commerces de centre-ville. Nous y travaillons concrètement, en étudiant différentes pistes comme une carte de fidélité couplée, par exemple ». Un argument économique et des réalisations concrètes pour l’environnement Gérard Poujade, maire du Séquestre et vice-président délégué à l’aménagement de l’espace à l’agglomération, s’exprime sur le projet de centre commercial : « Les Portes d’Albi constitueront un vrai pôle commercial à l’entrée de l’agglomération, au nord de l’échangeur du Séquestre, complété au sud par le nouveau Décathlon en lieu et place de l’ancien centre Leclerc. L’argument économique est limpide. Il est en train de se créer une zone attractive capable de rayonner sur tout le nord du Tarn ! De plus, et c’est un argument tout aussi important à mon sens, il s’agit d’un projet élaboré avec une attention toute particulière sur les aspects environnementaux. Et ce sont des réalisations concrètes : une couverture photovoltaïque capable de fournir 30 % de l’énergie consommée sur place, une architecture conçue pour profiter au maximum de la lumière du jour, les eaux de pluie récupérées pour alimenter les toilettes de l’hypermarché, le nettoyage des sols ou encore l’arrosage de tous les arbres et massifs prévus alentour ! J’y suis personnellement très sensible et toute la commune a été associée à ces réflexions, car nous travaillons avec les dirigeants de Leclerc depuis longtemps ». Chaises musicales Quand Les Portes d’Albi ouvriront au dernier trimestre 2009, selon les prévisions, le centre Leclerc quittera la zone de La Baute au Séquestre pour son nouvel écrin de 5 900 m2. Décathlon, la chaîne de magasin de sport, entreprendra alors la rénovation des 4 400 m2 disponibles (les surfaces de l’hypermarché et de la galerie marchande réunies), pour ouvrir, à l’été 2010. Le nouveau magasin de sport du Séquestre prévoit la création de 40 emplois. ça bouge dans l’agglo... page 04 OPAH : une opportunité économique… Deux OPAH communautaires ont été engagées. Elles sont destinées à encourager, accompagner et aider les propriétaires, occupants ou bailleurs, à identifier et à engager des travaux d’amélioration de leurs logements anciens (lire ci-après). À la clef, des aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), un coup de pouce de la Région et de la Communauté d’agglomération qui peuvent financer jusqu’à 50 % des travaux réalisés. Pour éviter les saupoudrages et concentrer les aides sur des projets de réhabilitation de qualité, l’OPAH est un outil idéal… qui ne se présente que tous les 10 ans ! Une fois la phase d’études achevée, le tandem Faramond-NeoTIM analysera tous les dossiers afin d’estimer l’enveloppe qui sera demandée à ces différents partenaires. Fin 2009, les conventions signées, les OPAH seront officiellement lancées et les travaux pourront commencer. Ils représenteront un volume d’activité non négligeable – on parle de 400 logements – pour les professionnels du BTP local pour 3 ans ! OPAH. L’abréviation d’Opération programmée d’amélioration de l’habitat va devenir un leitmotiv ! Décidées en Conseil communautaire fin 2008, ces deux opérations concernent la réhabilitation de logements anciens des centres de 16 communes et de deux quartiers d’Albi. Depuis quelques années, la dimension énergétique fait partie des programmes de rénovation. Explications avec les animateurs du projet. …pour un programme de réhabilitation ambitieux l Les deux OPAH communautaires Centre bourgs et Quartiers d’Albi concernent des logements de plus de quinze ans. Mais l’amélioration de logements inadaptés, vacants et quelques fois insalubres s’inscrit dans une vision élargie sur le devenir des centres. « Il ne s’agit pas juste de double vitrage et de peinture, explique Georgette Mollier-Vogel en charge du projet pour la Communauté d’agglo, maître d’ouvrage, mais d’une politique globale pour un habitat ancien confortable et économe. Traiter les déficiences thermiques des immeubles – et donc réduire les charges – adapter le logement des personnes âgées… c’est améliorer les conditions de vie des occupants mais aussi renforcer la vitalité des centres ». L’appel d’offres communautaire a été remporté par le cabinet d’architecture Faramond et le bureau d’études thermiques NeoTIM. Leur association est bien en phase avec la finalité du projet : « Faramond est connu pour sa démarche bioclimatique, depuis les débuts de l’agence, en 81. Aujourd’hui, c’est une évidence, explique Nadine Alcoser, animatrice. Pour les deux OPAH de la Communauté d’agglomération, comme toutes celles que nous avons animées depuis vingt ans, nous intervenons gratuitement auprès des propriétaires pour les aider à monter leurs projets, à faire des choix. En tant qu’architecte, nous ne suivrons aucun chantier, question d’éthique ». La 1re étape s’achève en juillet. Des centaines de lettres ont été adressées aux propriétaires pour les informer, connaître leurs projets et dresser un diagnostic du parc immobilier concerné. Depuis le 16 mars dernier, dix-huit réunions publiques ont été organisées dans chacune des communes et dans les quartiers Faubourg du Vigan et place du Foirail à Albi. Pour cette étude, le tandem Faramond-NeoTIM rencontre de nombreux intervenants. Outre les propriétaires, lors des réunions publiques, ils sollicitent les spécialistes de l’ADEME, la DDASS, les professionnels du bâtiment et les élus. « Ils connaissent leurs concitoyens ; ils ont des projets pour ces quartiers et une vision pour leur cité ». NeoTIM, entreprise spécialisée dans le thermique, a développé un département études. Stéphane Palaprat, fondateur, travaille avec Nadine Alcoser et Paul-Étienne Guillermin de l’agence Faramond. Informations : Agence Max Faramond, Nadine Alcoser – Tél.: 05 63 38 54 02 et www.grand-albigeois.fr le projet DIACT, étape II « Concrètement, il s’agit, pour les villes moyennes, de construire la formation et la recherche de l’avenir, en articulant au mieux les politiques de l’État avec celles des collectivités territoriales », explique Stéphanie GuiraudChaumeil, vice-présidente, déléguée au projet technopolitain, à l’Innovation et à l’Enseignement supérieur. « La compétitivité d’un territoire repose plus que jamais sur sa capacité d’innovation. L’enseignement et la recherche sont des maillons essentiels du développement économique et de l’emploi ». Le 24 mars, la Communauté d’agglomération et la DIACT invitaient les villes engagées dans l’expérimentation nationale mais aussi les institutions régionales, pour un bilan après dix mois d’études. Pour Midi-Pyrénées, les témoignages des agglomérations de Auch, Tarbes, Castres et Albi ont convergé face aux interlocuteurs du PRES Université de Toulouse, pôle recherche enseignement supérieur : faire exister nos territoires en complémentarité du campus toulousain. « Sur Albi, l’expérimentation a permis d’identifier deux axes prédominants : sanitaire et social et développement durable. Il nous faut maintenant les structurer et les renforcer, en affichant un positionnement spécial : environnement, énergies nouvelles et matériaux du futur, au service de la qualité de vie ». Le projet Diact va dans le sens d’InnoProd, du label CEEI (Centre européen d’entreprise et d’innovation) que l’agglo compte obtenir. Tout est lié pour faire de l’Albigeois une terre de vitalité et de conquêtes… en passant par les bancs de l’école ! Être étudiant dans l’Albigeois Cinq étudiants en sociologie à Champollion ont enquêté auprès d’un panel représentatif d’une trentaine de jeunes post bac de l’agglomération. Un premier bilan confirme qu’ils ont choisi l’Albigeois pour des raisons de proximité géographique et de taille des établissements. La question de leur logement, si elle n’est pas encore épineuse, est une préoccupation importante. ça bouge dans l’agglo... page 05 « Forme, santé, bien-être » pour les seniors aussi interview prêts pour l’été ! Pour Philippe Becaud, responsable des espaces aquatiques Atlantis et Taranis, c’est déjà l’été. Le ciel n’est pas encore au beau fixe, mais le programme de la saison est quasi bouclé ! GRAND A : En mai, vous préparez déjà le programme estival ? Philippe Becaud : « Taranis et surtout Atlantis sont de grands paquebots ! Beaucoup d’Albigeois comptent sur ces deux espaces pour agrémenter leur été. Certains, jeunes et moins jeunes, viendront chaque jour… ». t Thierry Ginestet, délégué aux bâtiments et travaux communautaires, présente la nouvelle salle d’Atlantis. Une réalisation, d’apparence très simple, qui marque le lancement d’une politique ambitieuse à l’égard des seniors. Visite et programme. savoir Le choix des matériaux et des coloris est le fruit de la concertation de toute l’équipe sportive avec l’Atelier R&C Architectures. Le revêtement de sol est traité acoustiquement. Les nuisances sonores sont limitées également côté climatisation : le système, écologique et performant, est aussi silencieux à l’intérieur qu’à l’extérieur du bâtiment ! « Techniquement, cela paraît simple mais cette salle est littéralement amarrée au bâtiment. C’était une construction délicate. Il a fallu effectuer de nombreuses mesures pour vérifier la résistance des structures à l’ajout d’une masse supplémentaire. Une partie repose quand même sur la toiture, ce n’est pas une mince opération ! », explique Thierry Ginestet. Le chantier avait débuté en septembre avec la transformation des accès intérieurs et des portes de vestiaires, dont les dimensions ne correspondaient plus aux normes applicables pour une capacité d’accueil modifiée. Les désagréments, le bruit, la poussière ont été limités en profitant, par exemple, des deux semaines de fermeture annuelle pour découper le béton (par petits blocs de 50 cm de côté… à raison de 250 kg chacun !). T. Ginestet ajoute : « C’est un projet qui nous tenait à cœur et sa réalisation est une réussite. Je féli- cite encore les huit entreprises qui se sont succédées ici ». Les conditions météo, quelques fois surprenantes cet hiver, n’ont pas ralenti le rythme : la charpente a été posée en janvier, la deuxième couche de peinture séchait au printemps. « De belles teintes naturelles ! », s’exclame Karine, une des éducatrices sportives d’Atlantis qui travaillera dans cette nouvelle salle Forme, Santé, Bien-être. Elle est conquise : « … reposante, fonctionnelle et très agréable avec de grandes baies vitrées. La vue sur les coteaux d’Albi est magnifique ». Bientôt, un matériel adapté sera livré ; éducateurs sportifs et maîtres nageurs se préparent. En mai, des sessions auront lieu pour tester les activités, animées par un binôme d’éducateurs, et les séances d’aquagym ou d’aquaphobie. Les activités seront réellement ouvertes au public en septembre. « Le programme est tracé, pas figé ! Les exercices, les rythmes évolueront dans la douceur. L’idée maîtresse de ce projet est la convivialité vis-à-vis d’une population aux besoins spécifiques en matière de sport et de santé… et de relations humaines, tout simplement », conclut Karine. GRAND A : Ils viennent pour les bassins, les plongeoirs, les 5 pistes du toboggan de 9 m ou la pelouse… P. B. : « Atlantis est extrêmement bien équipé pour combler les nageurs de tous niveaux, y compris les bébés, mais aussi les jeunes venus s’amuser et tous ceux en quête de bien-être, dans notre espace détente. Même chose à Taranis, plus petit et, par certains côtés, plus convivial. Mais ces publics viennent aussi car des professionnels les accueillent et organisent des animations. C’est la force de ces lieux et de nos équipes ». GRAND A : Peut-on connaître le programme de l’été 2009 ? P.B. : « Nous reprenons les activités terrestres à succès de 2008 : tir à la corde, tennis soft ball, hand ou beach volley… Nos animateurs sportifs organiseront des initiations et des tournois pour les familles et les ados tous les après-midi du lundi au vendredi. Les petits seront aussi choyés avec des animations privilégiées autour de la pataugeoire… Taranis ne sera pas en reste avec, par exemple, des séances découverte d’aquagym ». La saison d’été, c’est le 27 juin ! Jusqu’au 6 septembre, Atlantis sera ouvert tous les jours (fériés compris) de 10 h à 20 h. Un tarif spécial de 3 € est appliqué tous les dimanches à partir de 14 h ; les 14 juillet et 15 août de 10 h à 20 h. Jusqu’au 13 septembre, Taranis sera ouvert du mardi au vendredi de 10 h à 19 h, le samedi de 12 h à 18 h et le dimanche de 9 h 30 à 13 h. Fermé tous les lundis, le 14 juillet et le 15 août. ils en parlent page 06 LE HAUT DÉBIT SORT DE L’OMBRE Conseiller municipal à Dénat, Dominique Sanchez est également vice-président chargé des NTIC (Nouvelles technologies de l’information et de la communication). Pour GRAND A, il fait le point sur la stratégie communautaire en matière de haut débit numérique. Fin 2008, la France comptait 18 millions d’abonnés Internet à haut débit, soit 14 % de plus qu’en 2007. Une croissance qui cache pourtant de nombreuses zones, dites « blanches », non irriguées par cette technologie ou à faible débit. Notamment en Albigeois… mais plus pour longtemps ! savoir Haut débit Le terme fait référence à des capacités d’accès à Internet supérieures à celles de l’accès analogique par modem (généralement 56 kilobits par seconde) et à l’accès numérique RNIS (une ou deux fois 64 kilobits par seconde). Les principales technologies de raccordement sont : • la fibre optique ; • le câble ; • le satellite ; • la DSL, asymétrique (ADSL) ou non, dominante en France (95 %) ; • le courant porteur en ligne (CPL) ; • le WiFIWiMAX (technologie radio). l’ L’équation n’est pas simple mais la solution finalement en passe d’être opérationnelle. C’était l’engagement du président de la Communauté d’agglomération de l’Albigeois et du Conseil communautaire au début de leur mandature : 100 % d’abonnés connectés à l’Internet à haut débit. Promesse tenue dès début 2010, après de longs mois de réflexion – un vrai casse-tête – et six mois de procédure pour choisir le partenaire privé, en charge du déploiement technique. Nom de code de l’opération ? Résorption des zones blanches en haut débit numérique et amélioration des débits. Ouf ! C’est pourtant une urgence criante que recouvre le libellé de ce dispositif, dont l’objectif est de relier, sans exception, chaque usager des 17 communes du grand Albigeois au réseau numérique à haut débit, tout en portant à 1 Méga minimum et plus, les 13 % de débits encore cantonnés à 512 kilobits (kbit) aujourd’hui. Une mission complexe, dévolue à Alain Dupuis, directeur des Systèmes d’information au sein de la Communauté, qui rappelle qu’historiquement, l’opérateur téléphonique de référence (France Telecom) n’a pour seule obligation légale que le service universel, « qui consiste uniquement à amener une ligne téléphonique de qualité chez l’usager » préciset-il. « Sans aucune obligation concernant le haut débit. Du coup, nous nous retrouvons, comme beaucoup d’autres territoires français, dans une situation avec 98 % de couverture et 2 à 3 % non couverts ». Et des points noirs en périphérie de la zone à couvrir, comme à Rouffiac ou Dénat par exemple, véritables déserts numériques. Aussi, pour pallier ces carences, l’agglomération a ouvert sa problématique, ainsi que le lui autorise le Code des Marchés Publics, à une forme de consultation originale : le dialogue compétitif. À l’issue d’échanges techniques entre la Communauté et les candidats – six au total –, un cahier des charges précis a été élaboré et soumis aux postulants. C’est finalement France Telecom, via sa filiale Orange Business Services, qui a emporté le marché. À charge maintenant pour ses équipes de mettre en place la solution retenue – NRA/ZO pour Nœud de raccordement d’abonnés/Zone d’ombre – soit l’installation de 11 armoires haut débit et quelque 20 km de fibres optiques pour mailler le territoire. Complémentaire du réseau existant, cette nouvelle infrastructure est intégralement financée par la Communauté d’agglomération, qui en est propriétaire. À court terme, elle répond parfaitement à l’objectif du 100 % haut débit. Mieux. À moyen et long terme, elle va permettre de desservir de futures zones d’activités économiques et participer ainsi à l’aménagement du territoire. Les travaux doivent commencer dans les prochains jours et durer 12 mois. D’ici là, de nombreux usagers auront été raccordés et pourront bénéficier de tous les avantages de la libre concurrence ; autrement dit, choisir librement leur fournisseur d’accès à Internet parmi l’abondance d’offres proposées. Et si, malgré les trésors d’inventivité et de technicité déployés par la Communauté et son partenaire, quelques rares usagers restent en mal d’accès, la solution alternative a d’ores et déjà été choisie : le satellite tissera jusqu’à eux la grande toile mondiale de l’information. L’engagement du Président et du Conseil communautaire : 100 % d’abonnés connectés à l’Internet à haut débit. « Un jour de rage, j’ai dénoncé mon contrat d’abonnement Internet auprès de mon opérateur après avoir attendu trois heures l’arrivée d’un message ». Et pour cause. Dominique Sanchez connaît bien les affres des zones blanches et du haut débit… à faible débit, Dénat, la commune dont il est conseiller municipal, étant avec Rouffiac une des plus sinistrées du département. « Je vis avec du 56 kbit… et on vit lentement avec un tel débit ». En charge de ce dossier au sein de l’agglomération, il précise : « aujourd’hui, je suis pleinement satisfait de voir que les promesses ont été tenues. C’était un sujet prioritaire d’une grande complexité, qui a été rondement mené malgré les délais imposés par le respect des procédures légales ». Car si la décision politique d’éradiquer les zones blanches et d’améliorer les faibles haut débit avait déjà été prise avant cette mandature, l’équipe actuelle, dans la continuité, en a fait un de ses chevaux de bataille. « C’est un outil essentiel d’aménagement du territoire, pour assurer la cohésion territoriale mais aussi pour augmenter son attractivité comme sa compétitivité ». Et d’ajouter : « L’enjeu était d’apporter une réponse commune, même si des disparités importantes existaient. Les fortes attentes des citoyens résidant dans les zones blanches et grises ont aussi contribué à accélérer le processus ». Il reste maintenant à patienter quelques mois à peine pour célébrer l’ouverture officielle de certains sites, au fur et à mesure de l’avancement des travaux. grand angle page 07 Manon, Suzy, Ibrahim ou Léa… Bonjour ! Le GRAND A a feuilleté les chiffres et statistiques de l’Insee, puis est sorti du bureau à la rencontre des Albigeois. Ceux qui ont grandi sous notre beau soleil, ceux qui ont fait le choix de s’installer ici, à Albi, Saint-Juéry ou Cunac… Entrevues. la VITALITÉ en albigeois d Des tableaux de chiffres, des courbes, des flèches et des graphiques ! À l’Insee. Rien de plus logique : l’Institut national de la statistique et des études économiques engrange, amasse et dissèque les moments clefs de la vie de tout un chacun, des entreprises, des collectivités. Ces milliers de données constituent un outil essentiel de planification pour tous les décideurs, pour construire et anticiper les besoins du pays ou tout simplement créer une entreprise. Le recensement est bien évidemment la pierre angulaire de tout l’édifice. Combien sommes-nous ? Qui sommes-nous ? Autrefois, l’Insee organisait un recensement général de la population, tous les dix ans. Depuis 2002, les modalités ont changé. Pour étaler le budget colossal nécessaire mais aussi pour mieux suivre les changements de société plus rapides que par le passé : le pays est désormais en recensement perpétuel ! Un premier cycle vient de s’achever et l’Insee, après avoir mouliné les résultats de milliers d’enquêtes, diffuse actuellement les données globales 2006. grand angle Avec 2,77 millions d’habitants, la région MidiPyrénées est une zone attractive. Car la croissance démographique de ces dernières années repose surtout sur un solde migratoire : 29 000 personnes s’y sont installées par an entre 1999 et 2006. C’est l’aire urbaine de Toulouse qui concentre et attire majoritairement la population (presque 40 %) mais les agglomérations situées sur les grands axes de communication, dans l’Albigeois notamment, comptent aussi. Si la ville centre a cru de 5,5 %, des communes moyennes ou de tout petits villages page 08 affichent des chiffres impressionnants : +17,6 % au Séquestre, +39,7 % à Labastide-Denat ! Des évolutions qui permettent à l’Albigeois de viser la place de 2e agglomération de Midi-Pyrénées et à la préfecture d’Albi d’être sur la 3e marche du podium derrière Toulouse bien sûr et Montauban. GRAND A souhaitait photographier des Albigeois. Certains qui, de par leur fonction, doivent répondre aux besoins d’une population qui augmente, qui vieillit aussi… et quelques autres, avec ou sans l’accent, désireux de sourire à l’objectif. Le maire, en vigie é 400 habitants et une classe unique à Dénat en 1985… Elles sont quatre aujourd’hui avec soixante enfants déjeunant chaque jour à la cantine. Élu municipal depuis 1977 et maire depuis 2006, Michel Andral a vu grandir son village « petit à petit ». Ou plutôt se remettre à grandir, car Dénat, à la fin du XIX° siècle, accueillait 1 500 âmes, réparties sur le bourg et ses quatre hameaux. Le nombre d’habitations n’était pourtant pas plus important : à l’époque, 8 à 10 personnes cohabitaient sous un même toit. Puis les Dénatois sont partis, d’abord à la guerre, puis ensuite à la ville. « C’est vers la fin des années 90 qu’on a vraiment senti une différence : les gens ne voulaient plus habiter les zones urbaines. On a peu à peu équipé des terrains qui sont devenus des lotissements. Nous avons encore un projet de 39 lots constructibles, le dossier devrait se concrétiser l’an prochain ». Dénat n’est qu’à « 7 minutes d’Albi », précise l’élu, qui confirme que ses concitoyens sont majoritairement des actifs : plus de 200 personnes, sur une population totale de 724, sont âgées de 20 à 60 ans. La mairie a concentré ses efforts sur l’école primaire avec quatre classes cette année, la cantine, qui sert 60 enfants, et la garderie scolaire. « Notre équipe communale a grandi ! En additionnant les mi-temps, nous employons sept titulaires et deux auxiliaires au service des repas notamment… Nous avons instauré une garderie pour accueillir les enfants dès 7 h 30 jusqu’à 9 h 00 et de 16 h 30 à 18 h 30. Cela compense un système de ramassage scolaire imparfait ! Nous travaillons le sujet avec Labastide-Dénat… » Du café et des petits pois pour tous ! Quand l’épicerie a fermé début 2008, les restaurateurs du Galion à Arthès, Sylvain et Élisabeth À Dénat, la population a augmenté de 28,4 % entre 1999 et 2006, mais on ne se sent pas oppressé par la foule ! 724 habitants occupent un territoire de 1 504 hectares précisément. Le centre bourg n’a pas changé, les maisons ont poussé, doucement, tranquillement, alentour. Michel Andral, le maire, veille sur son village comme un berger ou un matelot, en vigie, pour scruter l’horizon. Raynal, habitant Dénat depuis six ans, ont décidé de relever le défi. Ils ont ouvert Le Relais Dénatois « pour maintenir un commerce dans le village et nous tourner vers une activité moins contraignante pour notre vie de famille », explique Élisabeth. En attendant la cession de leur restaurant, elle court de l’un à l’autre, travaillant 7 jours sur 7 avec l’aide de Christine, salariée du multiservices. Le Relais Dénatois est un Algéco loué par la mairie. « Nous l’avons équipé, aux normes, mais nous rêvons d’un bâtiment approprié qui servirait aussi de café, où l’on achèterait ses cigarettes, un endroit convivial pour se retrouver ! Les habitants sont demandeurs. Pour cela, il nous faut continuer nos efforts pour fidéliser la clientèle ». Jean-Pierre Séverac, directeur général adjoint en charge du commerce à la CCI Albi, explique : « Nous avons bénéficié d’une conjonction de dynamismes. Celui d’une commerçante de valeur, qui a de l’énergie et des projets. Mais aussi du dynamisme d’une mairie qui a su se mobiliser rapidement. Enfin, l’équipe de la CCI, qui vient en appui à tous les commerçants quelle que soit leur taille, a apporté sa pierre à l’édifice, en montant un dossier pour le Fond local d’adaptation du commerce rural… ». Jean-Pierre Séverac insiste sur la notion de potentiel de développement : une population qui croît, l’absence de commerces similaires dans un rayon de 3 à 5 km sont des critères essentiels pour évaluer les chances de succès d’un commerce multiservices. Ces dernières années c’est la modernisation de l’existant, plutôt que les créations qui prévaut. Les mairies sont souvent partenaires des réflexions, bien en amont des projets, comme à Frejairolles ou à Castelnau de Lévis. Ensuite ? Les vigies savent descendre en salle des machines et remonter leurs manches, si besoin. 4,4 pour 1 000 en 2005. Le taux de nuptialité du Tarn est proche du chiffre régional (4,3). Depuis 1999, le département enregistre -20 % de mariages et +26 % de divorces. Enquêtrice pour l’Insee Les derniers chiffres du chômage, de la délinquance ou des prix à la consommation font la Une. Avant cela, des milliers d’enquêteurs ont collecté des informations aux quatre coins de France, comme Martine Paillé, de Puygouzon. À partir de fichiers élaborés sur la base du recensement, elle se présente aux domiciles, munie de son badge professionnel. « Mes enquêtes se font pour la plupart en face à face. Certaines reviennent régulièrement – enquêtes sur les loyers et les charges ou sur le cadre de vie et la sécurité – d’autres ne sont conduites que tous les cinq ans, sur le patrimoine, ou au contraire toute l’année, comme celle qui traite de l’emploi. » Est-ce le sentiment du devoir ou le caractère accueillant des Albigeois qui prévaut ? Martine est toujours la bienvenue. « Certains sont si heureux qu’on les écoute ! Je suis patiente : je leur prends du temps, il est normal que j’en donne aussi ». grand angle page 09 Des albigeois heureux Crèche intercommunale Babilune La quête du soleil en clair Annick Armand, négociatrice du réseau immobilier ORPI, nous parle de ses clients : « Ils viennent de plus en plus souvent d’autres régions de France et ont fait le choix de s’installer par ici. C’est une clientèle exigeante, pas dans l’urgence. Plus récemment, des clients cherchent un placement dans la pierre. L’offre à la vente est diversifiée : il y a de l’ancien à rénover dans l’hyper centre, des maisons récentes de qualité sur l’agglo. En locations, l’offre est aussi variée : les étudiants peuvent trouver des studios, c’est un peu plus délicat pour les familles qui cherchent une belle maison avec jardin et vue sur le Tarn… Mais le marché n’est ni tendu ni atone. J’ai de quoi remplir mes journées ». « Mon mari voulait plus de lumière et de soleil ; il avait raison ! » Brigitte Coppin le reconnaît en riant. Quand la décision de quitter Rouen fut prise, restait à trouver le lieu. Au gré des locations de vacances, ayant écarté les paysages de la Méditerranée, le couple a découvert Albi et ses environs. « Nous avons aimé ce pays authentique, pas trop touristique et surtout si accueillant… En juin 2005, mon mari, enseignant, recevait son accord de mutation et nous emménagions un mois plus tard à Albi. J’ai besoin de la ville ; je suis historienne et auteur de livres pour la jeunesse ». Elle raconte son installation, la bibliothèque municipale « excellente », les « bonnes ondes » de cette ville malgré des premiers mois difficiles « quand on travaille seule, que les enfants sont loin, il faut se motiver pour rencontrer les gens » et le déclic suscité par l’équipe AVF (Accueil des villes françaises). Aujourd’hui, Brigitte se sent bien pour vivre ici et recevoir ses enfants parisiens qui viennent dans l’Albigeois « comme en vacances». Contact AVF : Tél.: 05 63 60 58 02 [email protected] Ados à l’aise « Si je devais en faire la publicité je dirais : venez ! Ici, il fait chaud, la mer et la montagne ne sont pas loin et les gens ont un accent très rigolo ». Pour Léa, 11 ans, la vie semble bien douce et son arrivée dans l’Albigeois, en septembre dernier, ne lui laisse aucun mauvais souvenir. Idem pour les deux « grands » Loïc, 14 ans, et Benoît, 17 ans. Habitants de Puygouzon, ils grognent un peu quand leurs horaires ne coïncident pas avec ceux des bus, mais ils apprécient « les couleurs d’Albi, le soleil » et, pour Benoît en 1re STI au Lescure d'Albigeois + 6% Cunac Albi Terssac Marssac sur Tarn + 5,6% Saint Juery + 8,3% + 13,6% + 5,5% + 11,2% Cambon Le Sequestre + 17,6% + 15,8% Rouffiac + 5,8% + 25,4% Puygouzon Carlus + 17% + 15,5% Un beau bâtiment flambant neuf, en plein cœur du Séquestre, accueille une trentaine de bambins de 7 h 30 à 18 h 30. « Notre agrément porte sur 25 enfants en temps plein, soit 37 inscrits, précise Cathy Thiel, directrice. Nous y tenons, c’est la clef de notre projet éducatif : passer du temps, seul avec chacun, les accompagner dans leurs découvertes, respecter leur rythme ». Babilune est un univers dont les enfants sont le centre, avec un personnel très qualifié et un programme d’animations à rendre jaloux plus d’un grand. Arthes + 7,5% Castelnau de Levis Lycée Rascol, « une ville où tout est facile avec les potes ». L’aîné estime qu’il manque à son bonheur une grande enseigne culturelle et quelques magasins d’habillement. Il semble qu’à l’entrée d’Albi, un entrepreneur l’ait entendu… Le week-end, ils suivent leurs parents sur les sentiers des environs : « On râle mais on apprécie quand même ». Ils ont remarqué, plus d’une fois, des papiers ou des détritus qui jalonnaient leurs parcours. Léa se lamente : « Est-ce que les gens se fichent de leur campagne ici ? » Le Séquestre, Saliès et Rouffiac associés pour s’offrir une crèche + 4,5% Salies Frejairolles + 39,7% Labastide Denat Denat + 28,4% + 21,8% 82 181 habitants dans l’agglomération de l’Albigeois. Personnes âgées dépendantes, le relais associatif L’ADMR – Aide à domicile en milieu rural – est née en 1945 pour soutenir les familles et surtout les agricultrices, face aux défis du quotidien, maternités ou maladies. Puis l’aide aux personnes âgées s’est peu à peu développée pour devenir, depuis 2002, l’activité principale des 8 ADMR du territoire communautaire. Avec les associations Louis Foulquier et Aide familiale populaire, le secteur associatif couvre 90 % des services à domicile aidés par des financements publics. « La population âgée fait essentiellement appel aux associations, précise Daniel Fabre, directeur de la fédération ADMR du Tarn. Nous sommes depuis longtemps dans le paysage, rompus aux arcanes administratifs et surtout installés à proximité ». En 2008, dans le Tarn, plus de 850 salariées – équivalents plein temps – sont intervenues aux domiciles de plus de 1 600 personnes âgées dépendantes ou isolées. « Ce n’est pas un isolement géographique. Au cœur d’Albi, mis à part quelques quartiers où le réseau des anciens fonctionne, nos équipes font face à de vraies solitudes ». Au-delà d’un sujet qui touche chaque individu, Daniel Fabre pointe les enjeux du maintien à domicile en France. « Réformes et contraintes budgétaires ne font pas bon ménage. Demain mairies, collectivités territoriales, services sociaux et bénévoles seront encore plus sollicités ». Comme ailleurs… la proximité en plus Avec son expérience professionnelle, Cathy Thiel est un observateur privilégié : « On a ressenti la hausse de la natalité en 2000. Et, depuis les aménagements du temps de travail, l’instauration de rythmes différents dans les familles. Par exemple, nos jours à plein régime sont les mardis et jeudis : un effet des temps partiels ou des RTT, comme partout ailleurs bien entendu ». Ce qui change ici, c’est « cette proximité, agréable pour tous » et, précise-t-elle, « la capacité d’écoute des trois communes ; un travail de grande qualité conduit avec la confiance des élus ». l’éco de l’agglo en clair page 10 Le service transports de l’agglomération a recruté cinq nouveaux conducteurs. C’est le Pôle emploi d’Albi qui s’est chargé de les sélectionner et de former trois jeunes et moins jeunes, venus d’horizons divers comme la restauration ou le BTP. La formation, commune à tous les conducteurs, financée conjointement par le Pôle emploi et la Région Midi-Pyrénées, a porté sur l’acquisition du permis D – transport de voyageurs – et de la FIMO, un apprentissage, d’abord théorique, des règlements et des règles de sécurité du transport pour assurer un service de qualité. Le pôle emploi en action a Avant de se voir confier les clefs d’un bus, chacun d’eux a passé deux fois une semaine en observation, aux côtés de leur référent, Michel Brille, régulateur au service transports. Il explique que le métier de conducteur de bus sollicite une vigilance permanente qui doit se porter autant sur l’extérieur que l’intérieur du véhicule : « avoir les yeux partout, rester concentré sur la circulation tout en étant attentif aux passagers… ». Michel Brille connaît les difficultés de l’apprentissage : avant de rejoindre le service transports, il était moniteur d’auto-école ! Il se dit : « confiant dans leur bonne intégration au sein de l’équipe des 60 chauffeurs… Peut-être que le chômage les a marqués ? Ils sont tous les cinq très motivés, très à l’écoute. Pour une première collaboration avec le Pôle emploi, le résultat est très convaincant ». Côté Pôle emploi, ce recrutement est relativement classique. L’offre de l’Agglomération a d’abord été diffusée auprès du public, notamment sur le site Internet et a fait l’objet d’une recherche plus précise dans le fichier des demandeurs inscrits. L’obligation de détenir un permis de conduire et une formation spécifiques explique la cinquantaine de candidats retenus en première sélection, qui a assisté à une présentation collective des postes à pourvoir et passé des tests d’aptitude. « Sur des profils de ce type, le recruteur doit identifier la personne, qui peut-être sans en avoir jamais évoqué l’idée, sera à l’aise dans ce poste !.. c’est tout l’art du recrutement ». 4 800 entreprises… et autant d’entrepreneurs ! « Le secteur des commerces et des services de l’Albigeois est actif », a souligné Michel Bossi, président de la CCI d’Albi lors de la remise des différents prix attribués aux nombreux lauréats distingués pour leur dynamisme, en mars dernier. Albi Eibar Covilha Précisons, suite aux appels suscités par l’article paru en mars, que tout gourmet peut se procurer les macarons et croquants de la Biscuiterie Délices du pays tarnais auprès de nombreux points de vente de l’agglomération et du lundi au samedi de 14 h à 18 h – ZI La Vialette – Marssac – à la boutique de la biscuiterie – Tél.: 05 63 53 08 31 À noter Dans le classement européen des écoles de commerce du Financial Times pour 2008, l’ESC Toulouse occupe la 17e position, soit 7 de mieux qu’en 2007 « S’engager avec l’ESC Toulouse » Hervé Passeron, directeur du groupe École supérieure de Commerce Toulouse, a signé avec Philippe Bonnecarrère, président de la Communauté d’agglomération, une convention de partenariat. Elle pose le cadre des actions qui associeront étroitement le premier centre de formation au management de la Région et InnoProd, vivier de l’innovation et de la création d’entreprise de l’agglo, dès 2010. INNTEGRA, l’outil transfrontalier Comment générer la création d’entreprises ? Comment servir les développeurs de projets, y compris hors des frontières ? Comment être identifié en marge d’une ville attractive comme Toulouse, Coimbra ou Bilbao ? C’est sur ces questions que se sont penchés la Communauté d’agglomération de l’Albigeois et ses homologues de Covilhà et de Eibar. Un projet ambitieux mais aussi un partenariat stratégique nés de cette réflexion, associent d’autres partenaires, la CCI et l’École des Mines côté Albigeois. Nommé Inntegra, il vient de recevoir un soutien européen de 1,1 M € qui s’ajoutent aux 500 000 € déjà mobilisés. Les deux entités ibériques sont déjà labellisées CEEI – Centre européen d’entreprise et d’innovation – alors que la Communauté d’agglo- mération est dans les rangs pour en bénéficier afin de doter InnoProd d’une visibilité européenne. Mais les trois collectivités sont en phase ! Leur plan d’actions s’adresse bien sûr aux entrepreneurs (mise en réseau, recherche de débouchés ou de sous-traitance par exemple) mais également aux jeunes. Robert Gauthier, délégué au développement économique, précise : « Il s’agit d’encourager une culture de l’entreprise et de l’innovation en participant à des actions de sensibilisation (portes ouvertes, concours…) et des formations, d’où la présence de la CCI à nos côtés avec leur école du management 2M2I par exemple. Inntegra est un outil pour mobiliser tous les leviers dans un seul but : accélérer l’éclosion économique, seul moteur d’avenir pour nos territoires ». Mercure d’or Jean-Luc Tonon, dirigeant de la PME Élégance Piscines et Spas à LabastideDénat, a reçu le Mercure d’Or, catégorie création d’entreprises. Ce prix, décerné par la CCI d’Albi-Carmaux et la Banque Populaire occitane, est une distinction nationale patronnée par le ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi. page 11 L’éco de l’agglo Dans son numéro de mars, GRAND A célébrait l’année de l’innovation et de la créativité. L’innovation, la force de se renouveler, de se battre pour une vision différente et donc forcément novatrice : GRAND A les a rencontrées à nouveau. Non pas dans un labo high-tech, mais chez une potière. Eco2Rieumas Le nom commercial de la future zone d’activités de Rieumas, qui illustre l’engagement de ce projet pour des aménagements respectueux de l’environnement, est en cours de validation juridique. InnoProd en comité Alors que les cabinets d’étude retenus se mettent au travail, la 1ère réunion du Comité de pilotage a eu lieu fin avril. Le comité associe les élus de la Communauté d’agglo et ceux de la ville d’Albi. CLAIR DE TERRE : L’innovation à 1500° l Lore Camillo parle des procédés de patine ou de ciré brevetés « le seul en Europe dit l’INPI », et de ses 12 gars à l’atelier, émailleurs, tourneurs, qui « aiment leur métier ». Elle est passionnée. À 35 ans, elle dirige l’une des trois dernières poteries artisanales françaises spécialisée dans les poteries horticoles émaillées décoratives. Pas étonnant qu’il n’y ait pas de filière d’apprentissage du métier. « Dans mon équipe, ils sont anciens boulangers, pâtissiers ou maçons. Notre activité demande une grande précision : peser de l’émail c’est comme pour le sucre, quelques grammes de trop et le résultat est fichu ! Mais c’est aussi un métier physique car tous nos pots sont entièrement faits à la main : tournés, émaillés par trempage pour donner plus de texture qu’un jet au pistolet. C’est simple : nous n’avons pas de machines». En 1997, après un détour par les cosmétiques, Lore 800 Camillo est revenue dans l’Albigois : « mes aïeux étaient briquetiers au XIX° siècle, mes grandsparents ont fondé les Poteries Bergeal et mes parents les Poteries d’Albi, spécialisées dans les émaux ». En créant Clair de Terre, elle ajoutait une nouvelle brique à l’histoire familiale. « Il fallait innover, être créatif pour sortir du lot, être reconnu ». Adopté par les professionnels, Clair de Terre est diffusée partout en France. La part de l’exportation s’accroît, peu à peu, en direction de clients exigeants, qui apprécient des pièces artisanales, quasi uniques au Texas, Canada, Suisse, Angleterre ou en Espagne, depuis peu. Un développement qui s’appuie « sur des équipes commerciales du cru, conscientes de la qualité de nos produits haut de gamme. Une Clair de Terre, on la touche, on la regarde, conquis par ses lignes et sa couleur ! » conclut-elle. À Lescure, le savoir-faire et l’innovation cuisent à 1 500°. Le résultat est bluffant. créations originales, du classique au très contemporain, sont diffusées en France dans toutes les jardineries et magasins de bricolage. Et à Lescure, ZA du Segalar, du lundi au vendredi. Se renseigner : www.clair-de-terre.fr ou 05 63 60 30 38 Journées portes ouvertes les samedis 16 mai et 6 juin. Albipôle–Fonlabour : liaison active Ce n’est pas un projet tout neuf ! L’aménagement économique de cette parcelle d’un petit kilomètre entre Fonlabour et Albipôle était un engagement pris par le Syndicat Intercommunal Albi-Terssac (le SIAT) et le Conseil municipal de Terssac dans son Plan d’aménagement d’ensemble de décembre 2002. La Communauté d’agglomération, compétente en la matière, a repris tout naturellement les engagements de l’époque. Il s’agit donc de relier ces deux zones d’activités économiques, c’est-à-dire d’équiper en réseaux – eau, électricité, téléphonie, rétention et traitement des eaux pluviales – une bande de terre actuellement en pâturages et de la proposer à des entreprises. « Sur les neuf lots dessinés, de 1 000 à 8 000 m2, cinq sont déjà réservés à des industries de transformation ou des PME du secteur tertiaire », précise Angel Condé, du service économique. Actuellement, les travaux d’aménagement démarrent : les entreprises devraient débuter la construction de leurs propres bâtiments en fin d’année ! Elles respecteront un cahier des charges assez strict en matière d’environnement, de qualité et d’esthétique, dans la continuité de l’existant. Personne n’a intérêt à concevoir du bas de gamme : « Certaines entreprises qui s’installeront ici souhaitent gagner en taille pour développer leur activité, moderniser leur production et améliorer les conditions de travail de leurs équipes ». L’agglo a d’ailleurs initié une première réunion avec les entrepreneurs et l’équipe du service transports pour envisager la desserte de ces zones. Des arrêts de bus s’ajouteront donc à une piste cyclable, qui reliera, dans les meilleures conditions de sécurité possibles, le rond-point du Séquestre et Marssac. Pourquoi meurent les abeilles ? Michel Treilhou, apiculteur à ses heures, est chercheur à Champollion. Il s’est penché sur l’inquiétante mortalité des abeilles et a imaginé une analyse à la mesure de l’enjeu. Associé à l’EMAC – génie des procédés– et la société Apirem de Saint-Juéry, il élabore un procédé de traçabilité des cires qui peuvent, en contenant d’infimes traces de pesticides, contaminer les ruches mais également les miels produits. L’agglo suit depuis l’origine ce projet, soumis à labellisation du pôle de compétitivité régional Agrimip. À la clef, une aide de 200 000 € qui complètera le soutien du Conseil général du Tarn. À suivre… JACHÈRES FLEURIES En attendant leur acquisition par des entrepreneurs, l’agglo a confié ses quelques terrains vacants à des mains expertes. Finies les broussailles ou les parcelles à l’abandon, qui prennent des allures de décharges publiques ! À Rieumas ou InnoProd près de l’EMAC, de belles jachères fleuries accueillent la faune des champs et les promeneurs. Et tout le monde y trouve son compte… environnement page 12 La STEP Madeleine en panoramique Observer dans ses moindres détails et en toute sécurité l’impressionnant chantier de la station de traitement des eaux de la Madeleine, c’est possible ! Un belvédère, spécialement aménagé pour le public, avec une rampe d’accès pour handicapés, offre une vue imprenable. Situé dans le double virage du chemin de Pratgraussals et accessible par la rue Rinaldi, il est ouvert tous les jours, week-end compris. Petits et grands, riverains ou promeneurs peuvent, à l’aide d’une table panoramique, repérer les différents ouvrages en construction et comprendre leur fonction au fil des étapes des traitements des eaux et des boues. Avant cette visite, le Blog Info Station – en page d’accueil du site Internet www.grand-albigeois.fr est une mine d’informations pour comprendre le fonctionnement et le rôle essentiel de la station, en 2010, pour préserver la qualité des eaux de nos belles rivières. Une question sur le chantier ? Un problème à signaler ? Lundi et vendredi, de 9 h à 18h – 0 825 560 389 numéro indigo. Une fois les terrassements terminés, mi-mars, le terrain était enfin prêt à recevoir les constructions. Un nouveau spectacle a donc commencé, rythmé par le ballet des toupies de béton au pied d’une immense grue. Les bassins et le bâtiment d’exploitation sortent de terre ; ils engloutiront, au final, 8 000 tonnes de ferraillages et 9 500 m3 de béton. Les acteurs du chantier : Maître d’ouvrage : Communauté d’agglomération de l’Albigeois Maître d’œuvre STEP : Cabinet Merlin (Lyon) Cabinet Arragon (Toulouse) Maître d’œuvre Voie d’accès : CET INFRA (Albi) Architecte : Atelier R&C Architecture (Albi) Entreprise « Équipements – Électricité » : OTV France Ouest (L’Union) Entreprises « Génie civil VRD » : Eiffage TP (33) – SESO (Toulouse) Eiffage Construction (Albi) Bureau de contrôle : Bureau Veritas (Lescure d’Albigeois) Coordinateur Sécurité : Norisko (Toulouse) a STEP, métamorphose de printemps Avec l’arrivée des beaux jours, le chantier de la STEP Madeleine s’est effectivement métamorphosé. Jusqu’en mars, la topographie des 4 hectares a été chamboulée : terrassements, création d’une voie d’accès au chantier, excavations pour les fondations des 4 bassins extérieurs, de l’atelier de digestion et des 1 800 m2 du bâtiment d’exploitation. Des travaux essentiels mais pas très parlants pour un œil amateur. Puis le chantier est entré dans une phase très concrète avec l’arrivée, par convoi exceptionnel, d’une grue de 31 m de haut dotée d’une flèche de 60 m. Depuis février, elle est en action et distribue, tous azimuts, les différents matériaux comme les pièces d’un puzzle dont seuls les ingénieurs et leurs ouvriers connaissent l’emplacement ! Des armatures d’acier destinées au ferraillage des radiers ; des banches -panneaux de coffrage- qui permettent de couler des parois verticales… et du béton liquide pour réaliser la structure du bâtiment principal. Les fondations et les parois bétons des 2 bassins d’aération et des 2 bassins de clarification sont coulées, elles, par pompage direct depuis les toupies béton. Fin mai, la grue servira la phase « équipements » : petit à petit seront livrées et installées les machineries et tuyauteries qui feront fonctionner la station. Cette étape nouvelle – à observer depuis le belvédère- va durer dix mois. 20 mars, la première pierre est posée… … à l’invitation de la Communauté d’agglo représentée par son président, Philippe Bonnecarrère, et son vice-président délégué à l’assainissement, Jean-Claude de Lapanouse, entourés de Pierre Larrey, directeur de cabinet du préfet, André Cabot, vice-président du Conseil général du Tarn et Marc Abadie, directeur de l’Agence de l’eau Adour Garonne. Symboliquement, un bac contenant le nécessaire du parfait maçon a voyagé quelques minutes dans les airs grâce à la dextérité du grutier d’EIFFAGE avant d’être déposé à leurs pieds. Après quelques coups de truelle, les personnalités ont signé un parchemin immortalisant cette belle journée de printemps. Glissé dans un tube d’acier, le document a été déposé au creux d’un parpaing, la première pierre du bâtiment d’exploitation de la nouvelle station. Marron, avec roulettes… Le service Collecte des déchets a livré aux particuliers, entreprises et administrations, des communes de la zone B2 des bacs à déchets ménagers marron. Arthès, Cambon, Cunac, Fréjairolles, Puygouzon, Saint-Juéry ont ainsi reçu, entre mai 2008 et mars 2009, un total de 7 500 unités qui remplacent les poubelles aux gabarits variés et surtout les sacs en plastique, désormais interdits sur la voie publique. Grâce à ces conteneurs, collecte et manutention sont beaucoup plus efficaces et facilitées, au grand soulagement des ripeurs. Une étude « optimisation de la collecte » est en cours pour les communes de la zone C : Castelnau de Levis, Le Séquestre, Marssac, Rouffiac et Terssac. Mi-2010, la totalité du territoire de l’agglo devrait être équipée. Agglo cherche camions Anticipant le remplacement progressif du parc de ses 18 véhicules, le service collecte des déchets étudie des modèles plus respectueux de l’environnement. Les tensions sur le marché des carburants fossiles ont poussé les constructeurs à imaginer de nouvelles motorisations, de nouveaux procédés de compactage ou de levage des bacs. William Nion, délégué aux achats publics, et Serge Leggiadro, chef d’exploitation du service, expliquent. « Les modèles hybrides sont très intéressants. La propulsion électrique au démarrage est un plus en matière environnementale… et un confort sonore indéniable, pour les habitants comme les agents ! Observez un jour, dans votre rue, combien de fois le véhicule doit s’arrêter et redémarrer. Le Grand Lyon teste actuellement un hybride doté d’une benne de compactage électrique. On réfléchit ». D’autres carburants alternatifs ont fait leurs preuves, et même le tout diesel, aux normes actuelles Euro 5, a fortement réduit les nuisances qu’on lui connaissait. Quatre véhicules devraient être remplacés cette année, mais l’appel d’offres ouvert européen portera sur l’intégralité du parc à renouveler sur quatre ans. La Communauté d’agglomération fait ses calculs car les modèles les plus écologiques demeurent encore, bien souvent, les plus chers. déplacements page 13 Les lignes S : le plus de l’agglo En 2007, l’agglo lançait la ligne S pour relier les différents pôles de santé et de services, en boucle. Mais, à la demande des voyageurs, la ligne S s’est coupée en quatre. Les S1 à S4 traversent Albi de part en part et servent une multitude d’usagers. Ils apprécient une ligne assez tranquille, qui assure les liaisons de proximité. Quatre sacrées lignes, en vérité ! Christian Sieys, service voirie, travaux & bâtiments e « Elles illustrent notre capacité d’écoute, explique Jean-Michel Bouat, vice-président délégué aux déplacements et à la mobilité. L’idée originelle était de faciliter la desserte de l’hôpital, des cliniques. Nous pensions que la S serait privilégiée par les seniors ». Mais en organisant régulièrement des réunions de quartier, en écoutant les collectifs d’usagers, la demande pour une ligne de proximité, desservant le centreville, a émergé. L’espace Info Transports – véritable lieu d’échange avec la clientèle – et les conducteurs ont également contribué à la réflexion. Résultat : en juillet 2008, la ligne S s’est démultipliée ! Selon l’usage, c’est la ligne des stades, des services ou des seniors. Ces derniers, par exemple, utilisent la S4 pour aller au supermarché, la S3 pour le marché place Fernand Peloutier ou la maison de retraite. Mais les S sont aussi celles des jeunes qui les utilisent depuis le quartier Lapanouse, pour le collège Bellevue, le centre de formation ou tout simplement le centre d’Albi. Il n’y a pas d’utilisateur type de ces lignes qui « suivent des tracés de proximité, des rues secondaires qui complètent utilement les grands axes. Leur amplitude horaire est simi- savoir Tous mes transports en poche ! Midi-Pyrénées franchit un cap technologique avec PASTEL, une carte à puce unique réunissant les abonnements TER, cars, bus et métro. À Toulouse depuis février, elle s’étend peu à peu à tous les réseaux de la région. Elle devrait être prochainement en service dans la Communauté d’agglomération. Elle représente un gain de temps et d’efficacité pour les usagers, une belle économie de papier et un suivi du trafic appréciable pour continuellement adapter l’offre à la demande. « J’ai rejoint la Communauté d’agglo en mars : une collectivité territoriale jeune où il y a tant à concevoir. Je découvre des dossiers passionnants : parcs de stationnement pour favoriser le covoiturage, aménagement d’InnoProd ou gestion de la voirie communautaire ». Ingénieur génie civil, Christian Sieys n’est plus un débutant. À 42 ans, il a déjà suivi de près quelques ponts et tunnels ou, récemment, les travaux de la place Sainte-Cécile ou de l’hôtel de police en tant que chef de service des opérations d’aménagements de la mairie d’Albi. Il se dit pragmatique et consensuel. Des qualités nécessaires car « notre champ d’activité est transversal avec celui des autres services : transports, collecte des déchets, développement économique… À l’extérieur j’ai un rôle d’interface entre l’agglomération et les autorités décentralisées qui interviennent sur des chantiers tels que la rocade ». laire à toutes les autres justement parce qu’elles servent des clients différents », complète JeanMichel Bouat. De 7 h 02 à 19 h 56 très exactement, selon les parcours. Bouger malin grâce à mopy.fr Accessibilité et maniabilité renforcées À la rentrée de septembre, au plus tard, « les 4 petits bus de l’agglo seront en priorité affectés aux lignes S. Les conducteurs gagneront en souplesse et maniabilité en manœuvrant des véhicules de taille plus réduite. Avec une longueur de 10,50 m contre 12 m actuellement, ils passent partout ». Ces bus, applications concrètes des normes européennes actuelles, sont particulièrement adaptés aux handicaps. Michel Cristol, responsable technique, dresse la liste des équipements qui changent le quotidien de centaines d’usagers : « rampe d’accès, place pour fauteuil roulant, affichage des destinations sur le côté et, dès que tout le travail de saisie et de programmation GPS sera terminé, des annonces sonores intérieures et extérieures ». Mais le panorama serait incomplet sans mentionner le rôle des conducteurs. « Des gens sociables, avant tout », rappelle Nicole Galey-Monfroy, directrice des transports urbains. Grégory Szewczykowski qui renseigne le public, confie : « pendant les heures creuses, ces lignes redeviennent celles du 3e âge. Les conducteurs le savent, ce sont des lignes tranquilles, ils prennent le temps de renseigner, de discuter. Légalement, il est interdit de parler au chauffeur, mais… ». Il ne termine pas sa phrase, une vieille dame, un camélia dans les bras, voudrait aller au cimetière. Bientôt, vous ne bougerez plus sans avoir consulté le portail de la mobilité en Midi-Pyrénées. Mopy est en effet un service d’information multimodale sur les transports. En clair : un site très malin qui permet à chaque utilisateur de visualiser son itinéraire mais aussi de découvrir toutes les solutions de transport qui s’offrent à lui, d’en calculer le coût et d’estimer au plus près son temps de trajet. Et pour cause ! Mopy intègre les services des 22 réseaux de transports partenaires (tout le réseau ferré et les transports de l’Albigeois en font bien entendu partie). Il permet de combiner 8 modes de transports différents, c’est ça l’information multimodale ! Un rendez-vous à Mazamet ? Un aller-retour à Toulouse au meilleur tarif ? Le trajet le plus rapide entre Le Séquestre et Saint-Juéry ? Mopy recherche, calcule, compare. Le site relaie l’actualité des transports collectifs – y compris les perturbations-, les liens de covoiturage et d’autres infos pratiques comme les conditions d’accès handicapés. Lancé officiellement par Martin Malvy le 25 février dernier, mopy.fr est la 1re initiative régionale du genre en France. au c♥ur de l’agglo page 14 8 sentiers Balades en Albigeois, 8 façons différentes, sportives et ludiques de découvrir ou redécouvrir, à pied ou à vélo, les richesses du patrimoine naturel et culturel des 17 communes de l’agglomération albigeoise. BALADEZ-VOUS FUTÉ Vues panoramiques Entre Albigeois et Gaillacois, le Circuit du Puech de Mourens qui part du village de Rouffiac offre un panorama typique et de nombreux points de vue. À Saint-Juéry Les Chemins de Bellevue vous mèneront jusqu’au hameau des Avalats et à la découverte du plateau surplombant la vallée du Tarn. v En 2007, la Communauté d’agglomération inaugurait son réseau communautaire de chemins de randonnée. Fruit d’un partenariat entre l’agglomération, les communes, les associations locales et les institutionnels, les Balades en Albigeois offrent des espaces pour la pratique d’activités de pleine nature. Visitez l’agglomération albigeoise d’un autre œil et du bon pied, alliez la découverte des espaces naturels et richesses du patrimoine culturel. Si vous vous aventurez sur la ligne des crêtes située sur la commune de Saliès, Lou Saliessol, vous découvrirez d’agréables points de vue sur les vallons alentours. Le Sentier du Moulin à Cambon d’Albi vous offrira un tout autre paysage. Sur cet itinéraire, le promeneur se replonge dans l’histoire médiévale de l’Albigeois. À voir au cours de la balade, la petite écluse et le moulin à eau seigneurial du XIIIe siècle. Le Circuit de Lasbordes et la Boucle du Gô vous permettront de découvrir Albi et ses environs. Avec la majes- tueuse cathédrale Sainte- Cécile en toile de fond, ces itinéraires oscillent entre espaces agricoles et étendues boisées. Plus sportif, sur la commune de Fréjairolles, le Chemin de la Gaugne de 10 km de long alterne parcours en sous-bois et vues panoramiques sur les plateaux. La variété des paysages atteint son apogée sur le Chemin des deux vallons à Cunac, où se mêlent harmonieusement lacs collinaires, vallons boisés, prairies, vignobles, cultures et vastes plateaux. À chacun son rythme, à pied ou à vélo. Les Balades en Albigeois proposent des parcours de 2,3 km à 11 km. Les chemins sont entièrement balisés et sécurisés. À parcourir en famille ou entre amis. LES PIGEONNIERS : UNE TRADITION LOCALE Les campagnes et les paysages tarnais et albigeois sont profondément marqués par les silhouettes de nombreuses tours isolées qui abritaient des pigeons. On dénombre près de 1 700 pigeonniers dans le seul département du Tarn. Si l’élevage des pigeons offrait un réel intérêt pour leur chair comme pour l’engrais tiré de la colombine, la construction d’un pigeonnier présentait surtout l’avantage de conférer à la demeure un prestige indéniable, signe de la distinction sociale de son propriétaire. Le territoire albigeois regorge de trésors cachés, encore faut-il réussir à les dénicher ! À Rouffiac, par exemple n’espérez pas apercevoir des pigeonniers de type albigeois, ils n’existent pas ! Par contre, pendant votre promenade sur le Circuit du Puech de Mourens, prenez le temps d’observer les deux très beaux pigeonniers de type toulousain et de type castrais au lieu-dit Le Bourg. info Une pochette regroupant des fiches détaillant le parcours de chaque itinéraire est en libre distribution à la Communauté d’agglomération de l’Albigeois (Parc François Mitterrand à Saint-Juéry), auprès des mairies des 17 communes, de l’office de tourisme d’Albi et du Comité départemental de la Randonnée Pédestre du Tarn (6,rue Saint -Clair à Albi). Chaque fiche comporte une carte IGN de l’itinéraire, les curiosités à ne pas rater, un descriptif du parcours où sont notamment mentionnées la durée estimée et la distance à parcourir. À DOS RANDO Terssac a sa propre association de randonnée pédestre : Terssac a dos rando. Très active, elle propose des sorties le week-end (alternativement samedi et dimanche) et le jeudi matin. Pour le week-end, les randonnées ont lieu l’aprèsmidi avec un départ à 13 h 30. De plus, des sorties sont régulièrement organisées sur la journée, principalement le dimanche. Un groupe de membres de l’association prépare le programme par « quadrimestre ». Celui-ci est communiqué à chaque adhérent avec les précisions du lieu, de l’heure de départ, des caractéristiques du parcours (durée, kilomètres, difficulté). Outre ces activités hebdomadaires, le club propose quelques sorties de plusieurs jours permettant d’aller à la découverte de nouvelles contrées (Aveyron, Aude, Carroux, Pyrénées). Contact : Maurice Nayrol - 06 89 19 07 17. au c♥ur de l’agglo page 15 Flash info Désormais découvrez en trois www Castelnau-de-Lévis, son économie locale, son école, ses associations. Ce nouveau site Internet est le fruit d’un partenariat entre la mairie de Castelnau-de-Lévis et Solanciel, microentreprise spécialisée notamment dans la création de sites Internet et l’édition de logiciels, actuellement hébergée à la Pépinière d’entreprises Albisia. www.solanciel.com course, rando… 3e trail de l’albigeois ATHLÉTISME EN MUSIQUE Festival Pause Guitare savoir LE NOUVEAU VISAGE DE Saint-JUERY Vendredi 29 mai Centre ville – Albi Vendredi 19 juin Stadium – Albi Du 8 au 11 juillet Centre ville – Albi Fin mars, par une matinée bien ensoleillée, GRAND A s’est rendu sur les berges du Tarn à Saint-Juéry pour rencontrer une équipe travaillant sur un des chantiers d’insertion du grand Albigeois. M. de Rycke, directeur de la Régie inter quartiers d’Albi et ses stagiaires sur place, Tatiana et Grissi. RENCONTRES EN CHEMIN l 16 « Les chantiers d’insertion sont une des actions du PLIE (Plan local pour l’insertion et l’emploi) de l’Albigeois », nous indique Olivier de Rycke. « L’objectif du chantier sur lequel nous nous trouvons est de débroussailler, niveler le terrain et placer un géo textile afin d’aménager un chemin de randonnée pédestre qui longerait les berges de la rivière Tarn. On coupe, on arrache, on ratisse… les mauvaises herbes et les ronces ont tout envahi ». Mais plus encore, l’ennemi juré du site est la Renouée du Japon. En fine connaisseuse, Tatiana nous explique dans un français impeccable, que cette plante est apparue sur les berges du Tarn voilà quelques années « elle croit très vite, 2 à 3 m par mois, elle a d’importantes ramifications, ce qui explique qu’on la trouve partout tout le long des berges ». Olivier de Rycke souligne que « ce chantier est une opération pilote, si nous constatons que nous pouvons stopper la prolifération de la plante, nous continuerons sur d’autres secteurs des berges. Dans le cas contraire, il faudra envisager d’autres moyens ». Le fort accent de Tatiana et sa bonne connaissance des végétaux nous interpellent, nous voulons en savoir plus… Originaire de Russie, elle nous explique qu’elle est arrivée à Albi en 2003. Volontaire et déterminée, dès son arrivée en France elle suit des cours au lycée agricole de Fonlabour et obtient son brevet professionnel agricole, Jardins et espaces verts. Après plusieurs stages chez des pépiniéristes locaux, elle rejoint la régie Inter quartier en mai 2008. « On pense souvent que les travaux extérieurs d’aménagement ou d’entretien des espaces verts, ne peuvent être accomplis que par des bras forts et des hommes costauds ; c’est aussi un travail minutieux. Il nécessite qu’on comprenne comment fonctionne la nature ». Au moment où nous l’avons interviewée, Tatiana était sur le point de terminer son contrat au sein de la Régie inter quartiers, elle poursuivait ses recherches actives d’emploi. Contact : Régie inter quartiers d’Albi Tél.: 05 63 46 02 59 personnes, dont cinq femmes sont actuellement en insertion au sein de la Régie inter quartiers d’Albi. Ce temps d’emploi leur permet de lever les derniers freins à l’obtention d’un CDD ou CDI. Dans GRAND A n°1, nous vous présentions Le Petit Cambonnais et Puygouzon Info, c’est au tour de Saint-Juéry de nous dévoiler son nouveau journal municipal REGARDS. « La commission communication a voulu réaliser un support plus participatif tout en y valorisant une maquette plus claire et plus attrayante », nous explique Michel Marty, adjoint au maire de Saint-Juéry en charge de la communication. REGARDS est un trimestriel distribué à 3 600 exemplaires. FLEURISSEMENT CITOYEN À MARSSAC GRAND A salue la belle initiative printanière de la commune de Marssac, qui organise pour la seconde fois un fleurissement citoyen. Le principe est simple : vous possédez des plantes en surnombre (vivaces, bulbes, arbustes, semis…), vous souhaitez embellir votre cadre de vie quotidien et contribuer à l’amélioration du fleurissement du village. Alors n’hésitez pas à participer à la journée de plantation du samedi 16 mai 2009 à 14 h 00 devant la mairie de Marssac. N’oubliez pas de vous munir de pelles et de gants ! Pour plus d’informations : mairie de Marssac 05 63 55 40 47 albigeois du monde page 16 Gerald Honigsblum est conseiller pédagogique de Saint-Francis University-France, antenne de SFU à Loretto en Pennsylvanie. Habitant d’Albi depuis décembre 2008, il est, à l’image de son quotidien, à la croisée des cultures. Un lieu passionnant. S’ouvrir au monde en V.F. Un autre monde ici et maintenant Dans un Mook (mi magazine mi book) publié en avril, une journaliste explore comment le développement durable inspire divers « innovants », à commencer par des élus et des citoyens décidés à le vivre au quotidien dans la commune du Séquestre. De nombreuses interviews illustrent l’Agenda 21 mis en pratique par une « bourgade pas très people » comme la présente en riant, Gérard Poujade. Le maire explique que ce sont de telles médiatisations qui drainent développeurs ou nouveaux habitants : « Nous n’avons pas d’attaché de presse ! Pourtant des élus de France entière nous rendent visite. Notre commune attire ceux qui souhaitent appliquer leurs idées “vertes” comme la 1ère Betty Box, installée en 2008, ou notre futur éco-quartier. […] Les élus ne cherchent pas la notoriété, mais si elle contribue à faire avancer nos idées, nous sommes preneurs. Le monde a changé. Il faut le faire savoir ». Un développement durable autrement, Anne Dhoquois, éditions Autrement – avril 2009 96 pages – 20 € 1 er Trophée de l’exportation de Midi-Pyrénées, doté d’une aide de 5 000 € décerné à Clair de Terre. (lire notre article page 11). SUCCESS STORY À LA CHINOISE Liang Tian fut un des premiers étudiants chinois à venir suivre ses études à l’École des Mines d’Albi-Carmaux, dans le cadre d’échanges entre l’EMAC et l’Université Jiao-Tong de Shanghai en 2004. C’est au sein de l’entreprise Phodé, située à l’Albipôle, qu’il effectua son stage ouvrier de 3 semaines. Ce fut un véritable coup de cœur ! Et c’est tout naturellement chez Phodé qu’il revint, en 2006, pour son stage de fin d’études. Mais l’histoire ne s’arrête pas là ! Diplôme d’ingénieur en poche, Liang Tian est reparti en Chine avec la mission d’y implanter une filiale de l’entreprise albigeoise. Le bureau de Pékin, Phode Beijing Représentative Office, a vu le jour début 2008 avec les encouragements sous forme d’un accessit du jury PME FranceChine remis par Mme le ministre de l’Économie, Christine Lagarde, en décembre de l’année précédente. Aujourd’hui, l’équipe engage le recrutement d’un troisième salarié. j « J’ai obtenu un doctorat à l’université de Chicago en littérature et théâtre contemporain français. J’ai dirigé pendant dix-sept ans la Boston University à Paris. Maintenant je me consacre au développement de ce nouveau programme de l’université SaintFrancis qui permet à des étudiants de “Junior Year” [3e année de fac, ndlr] d’intégrer dans leur cursus, quatre mois d’études en France, à partir d’Albi. Grâce à une belle rénovation, leur campus est un lieu magique, le Prieuré d’Ambialet. Après les prochains travaux prévus cet été, notre capacité d’accueil sera de vingt-neuf jeunes, contre quinze aujourd’hui ». En l’écoutant, on aimerait nous aussi, avoir 20 ans à Saint-Francis : cours de français à Champollion, Histoire des pèlerinages avec découvertes de sites évocateurs le long des chemins de Compostelle… sans parler d’une initiation aux activités viticoles, près de Gaillac. « Elle fait partie intégrante de leur cours d’économie européenne. Trois enseignants Albi est l’épicentre d’une grande communauté anglophone. Nous rapprocherons notre maison d’édition ici, à deux pas de Champollion et accompagnerons les étudiants à Paris à chaque session. français sont chargés des différentes matières ». Sans la moindre trace d’accent, ce « français d’adoption », comme il se présente, évoque ses autres activités, toutes centrées sur l’amour de la langue de Molière. « Je codirige une maison d’édition, Fraction : pour France Russie Amérique Action. Je publie des romans ou des textes contemporains, annotés pour qu’un lecteur anglophone puisse maîtriser les subtilités du langage et apprécier en version originale, la beauté et la qualité des textes. Mon épouse, Olga, russe, y travaille également. Notre quotidien est international et nous sommes effectivement, à la croisée des cultures… Je suis heureux et impatient d’observer notre fils Daniel, âgé de neuf mois, grandir dans cet environnement ». Fusion entre couleur et lumière Michel Carrade est un peintre de la couleur. Devant une de ses œuvres, l’artiste explique que « la couleur est la rencontre de la matière et de la lumière » et qu’il a cherché, depuis 50 ans, « à allumer la toile par le jeu des contrastes ». L’observateur, médusé, découvre une peinture qui ne fait pas que recevoir la lumière mais qui l’induit, la transforme et la renvoie, littéralement ! À 86 ans il continue d’émouvoir un public très large et sans frontières, à Florence, Montréal, New York, Paris et bien sûr Albi, sa terre natale. [Son grand-père, Jean-François Thermes créa en 1860 l’usine à chaux de Ranteil, modernisée et transformée en cimenterie en 1920 sous l’appellation Société Chaux et Ciments du Languedoc, ndlr]. En ce beau mois de mai, où les lumières du printemps changent de densité, Michel Carrade est heureux et… infatigable ! La galerie bruxelloise Didier Devillez vient de publier sa monographie et expose une vingtaine des œuvres de l’artiste, jusqu’en Juin. Découvrez quelques-uns des tableaux de Michel Carrade à la Galerie Mémoires – 19 rue Toulouse Lautrec à Albi. Albigeois du Monde, exprimez-vous ! Si vous souhaitez faire connaître aux lecteurs du GRAND A un albigeois du Monde ou présenter une activité, une association, une aventure ouverte sur le monde… Envoyez un texte de présentation (10 lignes au plus) et vos coordonnées à la Communauté d’agglomération de l’Albigeois. Service Communication – Parc François Mitterrand – 81160 Saint-Juéry ou à [email protected]