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Le journal de la communautÉ d’agglomÉration de l’
N °2
mai-JUIN 2009
P.06 ils en parlent
le haut débit
sort de l’ombre
Promesse tenue. D’ici à 2010,
chaque usager des 17 communes
du grand Albigeois sera relié au
réseau numérique à haut débit.
P.11 ÉCONOMIE
CLAIR DE TERRE :
L’INNOVATION
À 1500°
Une expérience pas comme les
autres, celle de Lore Camillo, potière
à Lescure. Ou comment allier
créativité et innovation pour se
développer de bien belle manière.
P.12 ENVIRONNEMENT
STEP,
métamorphose
de printemps
Albi, Arthès, Cambon,
Carlus, Castelnau-de-Lévis,
Cunac, Dénat, Fréjairolles,
Labastide-Dénat,
Lescure-d’Albigeois,
Le Séquestre,
Marssac-sur-Tarn,
Puygouzon, Rouffiac,
Saliès, Saint-Juéry,
Terssac
GRAND ANGLE
la vitalité
en albigeois
Daniel Vijorovic
C’est parti, pour dix mois. Le
chantier de la STEP Madeleine a
pris un nouveau visage. Tout est
maintenant en place pour réaliser la
structure du bâtiment et l’installation
des machineries et tuyauteries
nécessaires au fonctionnement
de la station.
P.03
l’actualité
vue par
P.04-05
ça bouge
dans l’agglo
P.07-08-09
grand angle
P.10-11
l’éco
de l’agglo
P.14-15
au cœur
de l’agglo
À propos du centre
commercial « Les
Portes d’Albi ».
Rencontres et points
de vue.
OPAH : une
opportunité
économique…
Forme, Santé, Bienêtre pour les seniors.
La vitalité en
albigeois
GRAND A consacre son
dossier aux habitants
de l’Albigeois.
GRAND A est allé
à leur rencontre.
Portraits, interviews,
témoignages…
Le Pôle emploi en
action.
Inntegra : un nouvel
outil transfrontalier au
service du développement économique de
l’agglomération.
Clair de terre :
l’innovation à 1500°.
Baladez-vous futé.
À pied ou à vélo.
A DOS RANDO Un
club de randonnée
dynamique.
Rencontre en
chemin avec une
équipe sur un chantier
d’insertion.
PHILIPPE BONNECARRÈRE
ÉDITO
GRAND A est édité par la Communauté
d’agglomération de l’Albigeois
Parc François Mitterrand – 81160 Saint-Juéry
Tél. : 05 63 45 72 47 - www.grand-albigeois.fr
Directeur de publication : Thierry Dufour
Rédaction : Sabine Thiry, Marie-Flore Borg, ICOM.
Photographies : Daniel Vijorovic, Guillaume Oliver
Conception, maquette, mise en page : ICOM
RCS Toulouse B 393 658 760 - 25621208 - icom-com.fr
Dépôt ISSN : en cours
Dépôt légal : mai 2009
Tirage : 45 000 exemplaires
Document imprimé par Top Offset, 81990 Puygouzon
Papier Condat Silk, 90g
Les résultats des derniers recensements publiés par l’INSEE ont
démontré la vitalité démographique de l’Albigeois. Les chiffres sont
éclairants, vous êtes de plus en plus nombreux à rejoindre notre
agglomération, à apprécier sa qualité de vie, ses attraits. Chacune de
nos 17 communes voit sa population croître, en moyenne de plus de
6,6 % mais aussi de manière parfois spectaculaire, à titre d’exemples,
Fréjairolles et Cambon sont dans le groupe de tête avec des hausses
de + 22 %, quand des communes comme Dénat et Labastide-Dénat
avoisinent même les 30 % !
Ces évolutions démographiques sont le reflet d’un territoire dynamique et attractif, d’un territoire de projets ambitieux pour ses 82 181
habitants. Les travaux de la nouvelle salle Forme Santé Bien-être à
Atlantis viennent de se terminer, le grand chantier de la STEP de la
Madeleine se poursuit, les échangeurs de Marssac, de Terssac et de la
route de Castres avancent, les opérations programmées de l’amélioration de l’habitat se préparent.
Notre objectif vise à ce que chaque commune bénéficie des meilleurs
services, en veillant à ce qu’ils soient les plus adaptés, et les plus
performants possibles, à l’exemple de la résorption des zones blanches
sur le territoire communautaire qui démarre, tous les habitants auront
accès au haut débit dans les 12 mois à venir.
Habiter ici, travailler là, se divertir ailleurs : l’intercommunalité est la
réponse adéquate aux modes de vie du XXIe siècle… Les enjeux de la
mobilité seront au cœur du Plan de Déplacements Urbains engagé par
l’agglomération.
Désormais 2e agglomération de Midi-Pyrénées, l’Albigeois gagne
en vitalité sur tous les fronts, en visibilité aussi, en France comme à
l’étranger. Le projet européen « INNTEGRA » que l’Albigeois vient de
remporter avec deux homologues espagnol et portugais, ouvre une
voie audacieuse en matière d’innovation, s’appuyant sur les forces
vives de recherche et de transfert de technologies du territoire.
Tout le monde progresse. Ensemble. C’est notre vision partagée de
l’intercommunalité.
Philippe Bonnecarrère,
Président de la Communauté d’agglomération de l’Albigeois.
l’actualité vue par...
page 03
La parole est donnée à divers interlocuteurs de l’Albigeois sur l’actualité :
le centre commercial « Les Portes d’Albi » doit ouvrir avant la fin 2009.
Rencontre
avec Jean-Pierre Mader
l
Le centre commercial « Les Portes
d’Albi » accueillera autour d’un hypermarché, de
nombreuses enseignes nationales. Directeur des
Leclerc de l’agglomération et entrepreneur du
projet, Jean-Pierre Mader s’explique : « Ce n’est
pas avec une sérénade qu’on fait venir Darty,
Kiabi, ou C&A… Je chante faux d’ailleurs ! Mais en leur
offrant de capter une clientèle qui, aujourd’hui, s’évade
vers Toulouse ; une belle architecture et un travail sur ce
développement durable dont tout le monde parle. Tout
le bâti, 45 000 m2, a été conçu pour polluer et consommer moins : solaire, récupération des eaux de pluie, tri
sélectif y compris sur le chantier… ». L’homme d’affaires
parle d’économie durable, de la chance de travailler pour
tous, valides ou handicapés… « Des emplois, il y en a déjà.
Cet après-midi, 175 ouvriers s’activaient sur le site. Le
second œuvre, qui commence, va mobiliser des peintres,
des menuisiers, des frigoristes, 500 personnes au total.
Ensuite, l’hypermarché, à lui seul, devrait créer 50 emplois.
Je ne chiffre pas les embauches des magasins de la galerie ». Revenant en arrière, il raconte : « Plutôt que d’investir dans un magasin vieillissant, on est parti sur du
neuf, sur l’Albigeois. Avec Pierre Brunerie (architecte,
agence Brunerie & Irissou, Albi), c’est notre projet, élaboré pendant 8 ans… Le déclic, c’est la chance d’avoir
trouvé deux élus, les maires d’Albi et du Séquestre, qui
ont su m’écouter, l’un me laisser partir, l’autre m’accueillir ;
en étant forces de propositions. On a bien bossé ».
POINTS DE VUE
PIERRE BRUNERIE
Directeur de l’agence Brunerie & Irissou, Pierre Brunerie
explique le travail conduit depuis 2003 pour assurer une bonne
intégration urbaine du projet : « … Grâce au traitement paysager
de l’ensemble, les visiteurs découvriront d’abord de la verdure
et une façade couleur brique albigeoise. Le projet est organisé
autour d’une colonne vertébrale constituée par une galerie
couverte de brises soleil qui sont en alternance des éléments de
terre cuite et des panneaux photovoltaïques. Les deux entrées
principales du parking situées dans l’axe des entrées du bâtiment seront plantées de
haies ; les arbres, prévus en nombre, apporteront un ombrage bienfaisant au-dessus
des voitures ».
Jean-Michel Genaux
« Plutôt positif, déclare Jean-Michel Genaux, directeur du Lycée agricole de Fonlabour.
L’accès routier au centre commercial devait amputer notre terrain de quelques mètres.
À l’issue de négociations, le lycée va bénéficier d’installations sportives mises aux
normes et plus performantes : un terrain de football et une piste d’entraînement ! Le
nouveau parking mitoyen va également faciliter notre organisation… sans parler de la
fréquence des bus qui va sans doute augmenter. J’espère surtout que nous pourrons
développer de bonnes relations avec les commerçants des Portes d’Albi. Je pense à la
taxe d’apprentissage qui nous permet de financer des projets pédagogiques ou des
voyages d’études ».
MICHEL BOSSI
Président de la
Chambre de commerce et d’industrie
d’Albi : « Le centre
commercial Les Portes
d’Albi a l’ambition de
relever plusieurs défis.
Tout d’abord, il s’appuie
sur l’évolution démographique de l’agglomération, présentée dans vos pages. Aussi il est
une des réponses pour stopper l’évasion
commerciale vers Toulouse avec notamment
une enseigne “ culture - loisirs ” attractive
pour les jeunes. Ensuite, Les Portes d’Albi sont
en capacité de renforcer l’attractivité globale de l’Albigeois jusqu’en Aveyron. Enfin,
c’est un équipement commercial moderne
qui vient compléter l’existant. J’insiste sur ce
mot de complémentarité qui est celui de JeanPierre Mader également. Il a manifesté sa
volonté de ne pas être en opposition avec les
commerces de centre-ville. Nous y travaillons
concrètement, en étudiant différentes pistes
comme une carte de fidélité couplée, par
exemple ».
Un argument
économique
et des réalisations
concrètes pour
l’environnement
Gérard Poujade, maire du Séquestre et
vice-président délégué à l’aménagement de
l’espace à l’agglomération, s’exprime sur le
projet de centre commercial :
« Les Portes d’Albi constitueront un vrai pôle
commercial à l’entrée de l’agglomération, au
nord de l’échangeur du Séquestre, complété
au sud par le nouveau Décathlon en lieu et
place de l’ancien centre Leclerc.
L’argument économique est limpide. Il est en
train de se créer une zone attractive capable
de rayonner sur tout le nord du Tarn !
De plus, et c’est un argument tout aussi
important à mon sens, il s’agit d’un projet
élaboré avec une attention toute particulière
sur les aspects environnementaux. Et ce sont
des réalisations concrètes : une couverture
photovoltaïque capable de fournir 30 % de
l’énergie consommée sur place, une
architecture conçue pour profiter au
maximum de la lumière du jour, les eaux de
pluie récupérées pour alimenter les toilettes
de l’hypermarché, le nettoyage des sols ou
encore l’arrosage de tous les arbres et
massifs prévus alentour !
J’y suis personnellement très sensible et
toute la commune a été associée à ces
réflexions, car nous travaillons avec les
dirigeants de Leclerc depuis longtemps ».
Chaises musicales Quand Les Portes d’Albi ouvriront
au dernier trimestre 2009, selon les
prévisions, le centre Leclerc quittera
la zone de La Baute au Séquestre
pour son nouvel écrin de 5 900 m2.
Décathlon, la chaîne de magasin de
sport, entreprendra alors la rénovation des 4 400 m2 disponibles (les
surfaces de l’hypermarché et de la
galerie marchande réunies), pour
ouvrir, à l’été 2010. Le nouveau
magasin de sport du Séquestre
prévoit la création de 40 emplois.
ça bouge dans l’agglo...
page 04
OPAH : une opportunité
économique…
Deux OPAH communautaires ont été engagées. Elles sont destinées à encourager, accompagner
et aider les propriétaires, occupants ou bailleurs, à identifier et à engager des travaux d’amélioration de
leurs logements anciens (lire ci-après). À la clef, des aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), un
coup de pouce de la Région et de la Communauté d’agglomération qui peuvent financer jusqu’à 50 % des
travaux réalisés. Pour éviter les saupoudrages et concentrer les aides sur des projets de réhabilitation de
qualité, l’OPAH est un outil idéal… qui ne se présente que tous les 10 ans ! Une fois la phase d’études achevée,
le tandem Faramond-NeoTIM analysera tous les dossiers afin d’estimer l’enveloppe qui sera demandée
à ces différents partenaires. Fin 2009, les conventions signées, les OPAH seront officiellement lancées et
les travaux pourront commencer. Ils représenteront un volume d’activité non négligeable – on parle de
400 logements – pour les professionnels du BTP local pour 3 ans !
OPAH. L’abréviation d’Opération
programmée d’amélioration de
l’habitat va devenir un leitmotiv !
Décidées en Conseil
communautaire fin 2008, ces
deux opérations concernent
la réhabilitation de logements
anciens des centres de
16 communes et de deux quartiers
d’Albi. Depuis quelques années,
la dimension énergétique fait
partie des programmes de
rénovation. Explications avec
les animateurs du projet.
…pour un programme de
réhabilitation ambitieux
l
Les deux OPAH communautaires Centre
bourgs et Quartiers d’Albi concernent des
logements de plus de quinze ans. Mais l’amélioration de logements inadaptés, vacants
et quelques fois insalubres s’inscrit dans une
vision élargie sur le devenir des centres. « Il
ne s’agit pas juste de double vitrage et de peinture,
explique Georgette Mollier-Vogel en charge du projet pour la Communauté d’agglo, maître d’ouvrage,
mais d’une politique globale pour un habitat ancien
confortable et économe. Traiter les déficiences
thermiques des immeubles – et donc réduire les
charges – adapter le logement des personnes
âgées… c’est améliorer les conditions de vie des
occupants mais aussi renforcer la vitalité des
centres ». L’appel d’offres communautaire a été
remporté par le cabinet d’architecture Faramond
et le bureau d’études thermiques NeoTIM. Leur
association est bien en phase avec la finalité du
projet : « Faramond est connu pour sa démarche
bioclimatique, depuis les débuts de l’agence, en 81.
Aujourd’hui, c’est une évidence, explique Nadine
Alcoser, animatrice. Pour les deux OPAH de la
Communauté d’agglomération, comme toutes
celles que nous avons animées depuis vingt ans,
nous intervenons gratuitement auprès des propriétaires pour les aider à monter leurs projets, à faire
des choix. En tant qu’architecte, nous ne suivrons
aucun chantier, question d’éthique  ». La 1re étape
s’achève en juillet. Des centaines de lettres ont été
adressées aux propriétaires pour les informer,
connaître leurs projets et dresser un diagnostic du
parc immobilier concerné. Depuis le 16 mars dernier,
dix-huit réunions publiques ont été organisées dans
chacune des communes et dans les quartiers
Faubourg du Vigan et place du Foirail à Albi.
Pour cette étude, le tandem Faramond-NeoTIM rencontre de nombreux intervenants. Outre
les propriétaires, lors des réunions publiques, ils sollicitent les spécialistes de l’ADEME, la DDASS, les
professionnels du bâtiment et les élus. « Ils connaissent leurs concitoyens ; ils ont des projets pour ces
quartiers et une vision pour leur cité ».
NeoTIM, entreprise spécialisée dans le thermique, a développé un département études. Stéphane
Palaprat, fondateur, travaille avec Nadine Alcoser et Paul-Étienne Guillermin de l’agence Faramond.
Informations : Agence Max Faramond, Nadine Alcoser – Tél.: 05 63 38 54 02 et www.grand-albigeois.fr
le projet DIACT,
étape II
« Concrètement, il s’agit, pour les villes
moyennes, de construire la formation et la
recherche de l’avenir, en articulant au mieux les
politiques de l’État avec celles des collectivités
territoriales », explique Stéphanie GuiraudChaumeil, vice-présidente, déléguée au projet
technopolitain, à l’Innovation et à l’Enseignement supérieur. « La compétitivité d’un
territoire repose plus que jamais sur sa
capacité d’innovation. L’enseignement et
la recherche sont des maillons essentiels du
développement économique et de l’emploi ».
Le 24 mars, la Communauté d’agglomération
et la DIACT invitaient les villes engagées dans
l’expérimentation nationale mais aussi les
institutions régionales, pour un bilan après
dix mois d’études.
Pour Midi-Pyrénées, les témoignages des
agglomérations de Auch, Tarbes, Castres et
Albi ont convergé face aux interlocuteurs du
PRES Université de Toulouse, pôle recherche
enseignement supérieur : faire exister nos
territoires en complémentarité du campus
toulousain.
« Sur Albi, l’expérimentation a permis d’identifier
deux axes prédominants : sanitaire
et social et développement durable.
Il nous faut maintenant les structurer et les
renforcer, en affichant un positionnement
spécial : environnement, énergies nouvelles
et matériaux du futur, au service de la qualité
de vie ».
Le projet Diact va dans le sens d’InnoProd, du
label CEEI (Centre européen d’entreprise et
d’innovation) que l’agglo compte obtenir. Tout
est lié pour faire de l’Albigeois une terre de
vitalité et de conquêtes… en passant par les
bancs de l’école !
Être étudiant
dans l’Albigeois
Cinq étudiants en sociologie à
Champollion ont enquêté auprès
d’un panel représentatif d’une
trentaine de jeunes post bac
de l’agglomération.
Un premier bilan confirme qu’ils
ont choisi l’Albigeois pour des
raisons de proximité géographique
et de taille des établissements.
La question de leur logement,
si elle n’est pas encore épineuse,
est une préoccupation importante.
ça bouge dans l’agglo...
page 05
« Forme, santé, bien-être »
pour les seniors aussi
interview
prêts pour l’été !
Pour Philippe Becaud, responsable des espaces
aquatiques Atlantis et Taranis, c’est déjà l’été. Le
ciel n’est pas encore au beau fixe, mais le
programme de la saison est quasi bouclé !
GRAND A : En mai, vous préparez déjà
le programme estival ?
Philippe Becaud : « Taranis et surtout
Atlantis sont de grands paquebots ! Beaucoup d’Albigeois comptent sur ces deux
espaces pour agrémenter leur été. Certains,
jeunes et moins jeunes, viendront chaque
jour… ».
t
Thierry Ginestet, délégué aux bâtiments et travaux communautaires, présente la nouvelle
salle d’Atlantis. Une réalisation, d’apparence très simple, qui marque le lancement
d’une politique ambitieuse à l’égard des seniors. Visite et programme.
savoir
Le choix des
matériaux et des
coloris est le fruit
de la concertation
de toute l’équipe
sportive avec l’Atelier
R&C Architectures.
Le revêtement
de sol est traité
acoustiquement.
Les nuisances
sonores sont limitées
également côté
climatisation : le
système, écologique
et performant, est
aussi silencieux
à l’intérieur qu’à
l’extérieur du
bâtiment !
« Techniquement, cela paraît simple
mais cette salle est littéralement amarrée
au bâtiment. C’était une construction
délicate. Il a fallu effectuer de nombreuses
mesures pour vérifier la résistance des
structures à l’ajout d’une masse supplémentaire. Une partie repose quand même sur
la toiture, ce n’est pas une mince opération ! »,
explique Thierry Ginestet. Le chantier avait débuté
en septembre avec la transformation des accès
intérieurs et des portes de vestiaires, dont
les dimensions ne correspondaient plus aux
normes applicables pour une capacité d’accueil
modifiée.
Les désagréments, le bruit, la poussière ont été
limités en profitant, par exemple, des deux semaines de fermeture annuelle
pour découper le béton
(par petits blocs de 50 cm
de côté… à raison de
250 kg chacun !).
T. Ginestet ajoute : « C’est
un projet qui nous tenait
à cœur et sa réalisation
est une réussite. Je féli-
cite encore les huit entreprises qui se sont succédées ici  ». Les conditions météo, quelques fois surprenantes cet hiver, n’ont pas ralenti le rythme : la
charpente a été posée en janvier, la deuxième couche de peinture séchait au printemps.
« De belles teintes naturelles ! », s’exclame Karine,
une des éducatrices sportives d’Atlantis qui
travaillera dans cette nouvelle salle Forme, Santé,
Bien-être. Elle est conquise : « … reposante,
fonctionnelle et très agréable avec de grandes baies
vitrées. La vue sur les coteaux d’Albi est magnifique ».
Bientôt, un matériel adapté sera livré ; éducateurs
sportifs et maîtres nageurs se préparent. En mai, des
sessions auront lieu pour tester les activités,
animées par un binôme d’éducateurs, et les séances
d’aquagym ou d’aquaphobie.
Les activités seront réellement ouvertes au public
en septembre. « Le programme est tracé, pas figé !
Les exercices, les rythmes évolueront dans
la douceur. L’idée maîtresse de ce projet est la
convivialité vis-à-vis d’une population aux besoins
spécifiques en matière de sport et de santé… et de
relations humaines, tout simplement », conclut
Karine.
GRAND A : Ils viennent pour les bassins, les
plongeoirs, les 5 pistes du toboggan de 9 m
ou la pelouse…
P. B. : « Atlantis est extrêmement bien
équipé pour combler les nageurs de tous
niveaux, y compris les bébés, mais aussi
les jeunes venus s’amuser et tous ceux
en quête de bien-être, dans notre espace
détente. Même chose à Taranis, plus petit
et, par certains côtés, plus convivial. Mais
ces publics viennent aussi car des professionnels les accueillent et organisent des
animations. C’est la force de ces lieux et
de nos équipes ».
GRAND A : Peut-on connaître le
programme de l’été 2009 ?
P.B. : « Nous reprenons les activités
terrestres à succès de 2008 : tir à la corde,
tennis soft ball, hand ou beach volley…
Nos animateurs sportifs organiseront des
initiations et des tournois pour les familles
et les ados tous les après-midi du lundi au
vendredi. Les petits seront aussi choyés
avec des animations privilégiées autour de
la pataugeoire… Taranis ne sera pas en reste
avec, par exemple, des séances découverte
d’aquagym ».
La saison d’été,
c’est le 27 juin !
Jusqu’au 6 septembre, Atlantis sera
ouvert tous les jours (fériés compris)
de 10 h à 20 h. Un tarif spécial de
3 € est appliqué tous les dimanches
à partir de 14 h ; les 14 juillet et
15 août de 10 h à 20 h.
Jusqu’au 13 septembre, Taranis
sera ouvert du mardi au vendredi
de 10 h à 19 h, le samedi de 12 h à
18 h et le dimanche de 9 h 30 à 13 h.
Fermé tous les lundis, le 14 juillet et
le 15 août.
ils en parlent
page 06
LE HAUT DÉBIT SORT DE L’OMBRE
Conseiller municipal à Dénat,
Dominique Sanchez est
également vice-président
chargé des NTIC (Nouvelles
technologies de l’information
et de la communication).
Pour GRAND A, il fait le point
sur la stratégie communautaire
en matière de haut débit
numérique.
Fin 2008, la France comptait 18 millions d’abonnés Internet à haut débit, soit
14 % de plus qu’en 2007. Une croissance qui cache pourtant de nombreuses
zones, dites « blanches », non irriguées par cette technologie ou à faible débit.
Notamment en Albigeois… mais plus pour longtemps !
savoir
Haut débit
Le terme fait
référence à des
capacités d’accès à
Internet supérieures
à celles de l’accès
analogique par
modem
(généralement 56
kilobits par seconde)
et à l’accès numérique
RNIS (une ou deux
fois 64 kilobits par
seconde).
Les principales
technologies de
raccordement sont :
• la fibre optique ;
• le câble ;
• le satellite ;
• la DSL,
asymétrique
(ADSL) ou non,
dominante en
France (95 %) ;
• le courant porteur
en ligne (CPL) ;
• le WiFIWiMAX
(technologie radio).
l’
L’équation n’est pas simple mais la
solution finalement en passe d’être opérationnelle. C’était l’engagement du président
de la Communauté d’agglomération de
l’Albigeois et du Conseil communautaire au
début de leur mandature : 100 % d’abonnés
connectés à l’Internet à haut débit. Promesse tenue
dès début 2010, après de longs mois de réflexion –
un vrai casse-tête – et six mois de procédure pour
choisir le partenaire privé, en charge du déploiement technique.
Nom de code de l’opération ? Résorption des zones
blanches en haut débit numérique et amélioration
des débits. Ouf !
C’est pourtant une urgence criante que recouvre
le libellé de ce dispositif, dont l’objectif est de relier,
sans exception, chaque usager des 17 communes
du grand Albigeois au réseau numérique à haut
débit, tout en portant à 1 Méga minimum et plus, les
13 % de débits encore cantonnés à 512 kilobits (kbit)
aujourd’hui. Une mission complexe, dévolue à Alain
Dupuis, directeur des Systèmes d’information au sein
de la Communauté, qui rappelle qu’historiquement,
l’opérateur téléphonique de référence (France Telecom) n’a pour seule obligation légale que le service
universel, « qui consiste uniquement à amener une
ligne téléphonique de qualité chez l’usager » préciset-il. « Sans aucune obligation concernant le haut
débit. Du coup, nous nous retrouvons, comme beaucoup d’autres territoires français, dans une situation
avec 98 % de couverture et 2 à 3 % non couverts ».
Et des points noirs en périphérie de la zone à couvrir, comme à Rouffiac ou
Dénat par exemple, véritables déserts numériques.
Aussi, pour pallier ces
carences, l’agglomération
a ouvert sa problématique,
ainsi que le lui autorise le
Code des Marchés Publics, à une forme de consultation originale : le dialogue compétitif. À l’issue
d’échanges techniques entre la Communauté et
les candidats – six au total –, un cahier des charges
précis a été élaboré et soumis aux postulants. C’est
finalement France Telecom, via sa filiale Orange
Business Services, qui a emporté le marché.
À charge maintenant pour ses équipes de mettre
en place la solution retenue – NRA/ZO pour Nœud
de raccordement d’abonnés/Zone d’ombre – soit
l’installation de 11 armoires haut débit et quelque
20 km de fibres optiques pour mailler le territoire.
Complémentaire du réseau existant, cette nouvelle infrastructure est intégralement financée
par la Communauté d’agglomération, qui en est
propriétaire. À court terme, elle répond parfaitement
à l’objectif du 100 % haut débit. Mieux. À moyen et
long terme, elle va permettre de desservir de futures zones d’activités économiques et participer ainsi
à l’aménagement du territoire.
Les travaux doivent commencer dans les prochains
jours et durer 12 mois. D’ici là, de nombreux usagers
auront été raccordés et pourront bénéficier de tous
les avantages de la libre concurrence ; autrement dit,
choisir librement leur fournisseur d’accès à Internet
parmi l’abondance d’offres proposées. Et si, malgré
les trésors d’inventivité et de technicité déployés par
la Communauté et son partenaire, quelques rares usagers restent en mal d’accès, la solution alternative a
d’ores et déjà été choisie : le satellite tissera jusqu’à
eux la grande toile mondiale de l’information.
L’engagement du Président et du Conseil
communautaire : 100 % d’abonnés connectés
à l’Internet à haut débit.
« Un jour de rage, j’ai dénoncé mon
contrat d’abonnement Internet auprès de
mon opérateur après avoir attendu trois 
heures l’arrivée d’un message  ».
Et pour cause. Dominique Sanchez connaît
bien les affres des zones blanches et du haut
débit… à faible débit, Dénat, la commune
dont il est conseiller municipal, étant avec
Rouffiac une des plus sinistrées du
département. « Je vis avec du 56 kbit… et on
vit lentement avec un tel débit ».
En charge de ce dossier au sein de
l’agglomération, il précise : « aujourd’hui, je
suis pleinement satisfait de voir que les
promesses ont été tenues. C’était un sujet
prioritaire d’une grande complexité, qui a été
rondement mené malgré les délais imposés
par le respect des procédures légales ».
Car si la décision politique d’éradiquer les
zones blanches et d’améliorer les faibles
haut débit avait déjà été prise avant cette
mandature, l’équipe actuelle, dans la
continuité, en a fait un de ses chevaux de
bataille. « C’est un outil essentiel
d’aménagement du territoire, pour assurer
la cohésion territoriale mais aussi pour
augmenter son attractivité comme sa
compétitivité ». Et d’ajouter : « L’enjeu était
d’apporter une réponse commune, même si
des disparités importantes existaient. Les
fortes attentes des citoyens résidant dans
les zones blanches et grises ont aussi
contribué à accélérer le processus ».
Il reste maintenant à patienter quelques
mois à peine pour célébrer l’ouverture
officielle de certains sites, au fur et à mesure
de l’avancement des travaux.
grand angle
page 07
Manon, Suzy, Ibrahim ou Léa… Bonjour ! Le GRAND A a feuilleté les chiffres et statistiques de l’Insee, puis
est sorti du bureau à la rencontre des Albigeois. Ceux qui ont grandi sous notre beau soleil, ceux qui ont fait le
choix de s’installer ici, à Albi, Saint-Juéry ou Cunac… Entrevues. la VITALITÉ en albigeois
d
Des tableaux de chiffres, des courbes, des
flèches et des graphiques ! À l’Insee. Rien de plus
logique : l’Institut national de la statistique et des
études économiques engrange, amasse et dissèque les moments clefs de la vie de tout un chacun,
des entreprises, des collectivités. Ces milliers de
données constituent un outil essentiel de planification
pour tous les décideurs, pour construire et anticiper les
besoins du pays ou tout simplement créer une entreprise. Le recensement est bien évidemment la pierre
angulaire de tout l’édifice. Combien sommes-nous ?
Qui sommes-nous ? Autrefois, l’Insee organisait un recensement général de la population, tous les dix ans. Depuis
2002, les modalités ont changé. Pour étaler le budget
colossal nécessaire mais aussi pour mieux suivre les
changements de société plus rapides que par le passé :
le pays est désormais en recensement perpétuel !
Un premier cycle vient de s’achever et l’Insee, après avoir
mouliné les résultats de milliers d’enquêtes, diffuse
actuellement les données globales 2006.
grand angle
Avec 2,77 millions d’habitants, la région MidiPyrénées est une zone attractive. Car la croissance
démographique de ces dernières années repose
surtout sur un solde migratoire : 29 000 personnes
s’y sont installées par an entre 1999 et 2006. C’est
l’aire urbaine de Toulouse qui concentre et attire
majoritairement la population (presque 40 %) mais
les agglomérations situées sur les grands axes
de communication, dans l’Albigeois notamment,
comptent aussi. Si la ville centre a cru de 5,5 %, des
communes moyennes ou de tout petits villages
page 08
affichent des chiffres impressionnants : +17,6 %
au Séquestre, +39,7 % à Labastide-Denat ! Des
évolutions qui permettent à l’Albigeois de viser la
place de 2e agglomération de Midi-Pyrénées et à
la préfecture d’Albi d’être sur la 3e marche du podium
derrière Toulouse bien sûr et Montauban.
GRAND A souhaitait photographier des Albigeois.
Certains qui, de par leur fonction, doivent répondre aux besoins d’une population qui augmente,
qui vieillit aussi… et quelques autres, avec ou sans
l’accent, désireux de sourire à l’objectif.
Le maire, en vigie
é
400
habitants et une
classe unique
à Dénat en 1985…
Elles sont quatre
aujourd’hui avec
soixante enfants
déjeunant chaque
jour à la cantine.
Élu municipal depuis 1977 et maire depuis
2006, Michel Andral a vu grandir son village
« petit à petit ». Ou plutôt se remettre à grandir, car Dénat, à la fin du XIX° siècle, accueillait
1 500 âmes, réparties sur le bourg et ses quatre hameaux. Le nombre d’habitations n’était
pourtant pas plus important : à l’époque, 8 à 10 personnes cohabitaient sous un même toit. Puis les
Dénatois sont partis, d’abord à la guerre, puis ensuite à la ville. « C’est vers la fin des années 90 qu’on
a vraiment senti une différence : les gens ne voulaient
plus habiter les zones urbaines. On a peu à peu équipé des terrains qui sont devenus des lotissements.
Nous avons encore un projet de 39 lots constructibles,
le dossier devrait se concrétiser l’an prochain ».
Dénat n’est qu’à « 7 minutes d’Albi », précise l’élu, qui
confirme que ses concitoyens sont majoritairement
des actifs : plus de 200 personnes, sur une population
totale de 724, sont âgées de 20 à 60 ans.
La mairie a concentré ses efforts sur l’école primaire
avec quatre classes cette année, la cantine, qui sert
60 enfants, et la garderie scolaire. « Notre équipe
communale a grandi ! En additionnant les mi-temps,
nous employons sept titulaires et deux auxiliaires au
service des repas notamment… Nous avons instauré
une garderie pour accueillir les enfants dès 7 h 30
jusqu’à 9 h 00 et de 16 h 30 à 18 h 30. Cela compense
un système de ramassage scolaire imparfait ! Nous
travaillons le sujet avec Labastide-Dénat… »
Du café et des petits pois
pour tous !
Quand l’épicerie a fermé début 2008, les
restaurateurs du Galion à Arthès, Sylvain et Élisabeth
À Dénat, la population
a augmenté de 28,4 %
entre 1999 et 2006, mais on
ne se sent pas oppressé par la
foule ! 724 habitants occupent
un territoire de 1 504 hectares
précisément.
Le centre bourg n’a pas
changé, les maisons ont
poussé, doucement,
tranquillement, alentour.
Michel Andral, le maire, veille
sur son village comme un
berger ou un matelot, en vigie,
pour scruter l’horizon.
Raynal, habitant Dénat depuis six ans, ont décidé de
relever le défi. Ils ont ouvert Le Relais Dénatois « pour
maintenir un commerce dans le village et nous tourner
vers une activité moins contraignante pour notre vie
de famille », explique Élisabeth. En attendant la cession
de leur restaurant, elle court de l’un à l’autre, travaillant
7 jours sur 7 avec l’aide de Christine, salariée du
multiservices. Le Relais Dénatois est un Algéco loué
par la mairie. « Nous l’avons équipé, aux normes, mais
nous rêvons d’un bâtiment approprié qui servirait
aussi de café, où l’on achèterait ses cigarettes, un
endroit convivial pour se retrouver ! Les habitants
sont demandeurs. Pour cela, il nous faut continuer
nos efforts pour fidéliser la clientèle ».
Jean-Pierre Séverac, directeur général adjoint en
charge du commerce à la CCI Albi, explique : « Nous
avons bénéficié d’une conjonction de dynamismes.
Celui d’une commerçante de valeur, qui a de l’énergie
et des projets. Mais aussi du dynamisme d’une mairie
qui a su se mobiliser rapidement. Enfin, l’équipe de la
CCI, qui vient en appui à tous les commerçants quelle
que soit leur taille, a apporté sa pierre à l’édifice, en
montant un dossier pour le Fond local d’adaptation
du commerce rural… ». Jean-Pierre Séverac insiste
sur la notion de potentiel de développement : une
population qui croît, l’absence de commerces similaires
dans un rayon de 3 à 5 km sont des critères essentiels
pour évaluer les chances de succès d’un commerce
multiservices. Ces dernières années c’est la
modernisation de l’existant, plutôt que les créations
qui prévaut. Les mairies sont souvent partenaires des
réflexions, bien en amont des projets, comme à
Frejairolles ou à Castelnau de Lévis. Ensuite ? Les vigies
savent descendre en salle des machines et remonter
leurs manches, si besoin.
4,4
pour 1 000 en 2005. Le taux de nuptialité du
Tarn est proche du chiffre régional (4,3). Depuis
1999, le département enregistre -20 % de
mariages et +26 % de divorces.
Enquêtrice pour l’Insee
Les derniers chiffres du chômage, de la
délinquance ou des prix à la consommation font
la Une. Avant cela, des milliers d’enquêteurs ont
collecté des informations aux quatre coins de
France, comme Martine Paillé, de Puygouzon. À
partir de fichiers élaborés sur la base du
recensement, elle se présente aux domiciles,
munie de son badge professionnel. « Mes
enquêtes se font pour la plupart en face à face.
Certaines reviennent régulièrement – enquêtes
sur les loyers et les charges ou sur le cadre de vie
et la sécurité – d’autres ne sont conduites que
tous les cinq ans, sur le patrimoine, ou au
contraire toute l’année, comme celle qui traite de
l’emploi. » Est-ce le sentiment du devoir ou le
caractère accueillant des Albigeois qui prévaut ?
Martine est toujours la bienvenue. « Certains
sont si heureux qu’on les écoute ! Je suis
patiente : je leur prends du temps, il est normal
que j’en donne aussi ».
grand angle
page 09
Des albigeois heureux
Crèche intercommunale
Babilune
La quête du soleil
en clair
Annick Armand,
négociatrice du
réseau immobilier
ORPI, nous parle de ses
clients : « Ils viennent
de plus en plus souvent
d’autres régions de
France et ont fait le
choix de s’installer par
ici. C’est une clientèle
exigeante, pas dans
l’urgence. Plus
récemment, des clients
cherchent un placement
dans la pierre. L’offre à la
vente est diversifiée : il y
a de l’ancien à rénover
dans l’hyper centre, des
maisons récentes de
qualité sur l’agglo. En
locations, l’offre est
aussi variée : les
étudiants peuvent
trouver des studios,
c’est un peu plus délicat
pour les familles qui
cherchent une belle
maison avec jardin et
vue sur le Tarn… Mais le
marché n’est ni tendu ni
atone. J’ai de quoi remplir
mes journées ».
« Mon mari voulait plus de lumière et de
soleil ; il avait raison ! » Brigitte Coppin le reconnaît en riant. Quand la décision de quitter Rouen
fut prise, restait à trouver le lieu.
Au gré des locations de vacances, ayant écarté les
paysages de la Méditerranée, le couple a découvert Albi et ses environs. « Nous avons aimé ce pays
authentique, pas trop touristique et surtout si
accueillant… En juin 2005, mon mari, enseignant,
recevait son accord de mutation et nous emménagions un mois plus tard à Albi. J’ai besoin de la
ville ; je suis historienne et auteur de livres pour la
jeunesse ».
Elle raconte son installation, la bibliothèque municipale « excellente », les « bonnes ondes » de cette
ville malgré des premiers mois difficiles « quand on
travaille seule, que les enfants sont loin, il faut se
motiver pour rencontrer les gens  » et le déclic suscité par l’équipe AVF (Accueil des villes françaises).
Aujourd’hui, Brigitte se sent bien pour vivre ici et
recevoir ses enfants parisiens qui viennent dans
l’Albigeois « comme en vacances».
Contact AVF : Tél.: 05 63 60 58 02
[email protected]
Ados à l’aise
« Si je devais en faire la publicité je dirais : venez !
Ici, il fait chaud, la mer et la montagne ne sont pas
loin et les gens ont un accent très rigolo ». Pour Léa,
11 ans, la vie semble bien douce et son arrivée dans
l’Albigeois, en septembre dernier, ne lui laisse aucun
mauvais souvenir. Idem pour les deux « grands » Loïc,
14 ans, et Benoît, 17 ans. Habitants de Puygouzon, ils
grognent un peu quand leurs horaires ne coïncident
pas avec ceux des bus, mais ils apprécient « les couleurs d’Albi, le soleil » et, pour Benoît en 1re STI au
Lescure
d'Albigeois
+ 6%
Cunac
Albi
Terssac
Marssac
sur Tarn
+ 5,6%
Saint Juery
+ 8,3%
+ 13,6%
+ 5,5%
+ 11,2%
Cambon
Le Sequestre
+ 17,6%
+ 15,8%
Rouffiac
+ 5,8%
+ 25,4%
Puygouzon
Carlus
+ 17%
+ 15,5%
Un beau bâtiment flambant neuf,
en plein cœur du Séquestre, accueille une
trentaine de bambins de 7 h 30 à 18 h 30.
« Notre agrément porte sur 25 enfants en
temps plein, soit 37 inscrits, précise Cathy
Thiel, directrice. Nous y tenons, c’est la clef
de notre projet éducatif : passer du temps,
seul avec chacun, les accompagner dans
leurs découvertes, respecter leur rythme ».
Babilune est un univers dont les enfants
sont le centre, avec un personnel très qualifié et un programme d’animations à rendre
jaloux plus d’un grand.
Arthes
+ 7,5%
Castelnau de Levis
Lycée Rascol, « une ville où tout est facile avec les
potes ». L’aîné estime qu’il manque à son bonheur
une grande enseigne culturelle et quelques magasins
d’habillement. Il semble qu’à l’entrée d’Albi, un entrepreneur l’ait entendu… Le week-end, ils suivent
leurs parents sur les sentiers des environs : « On râle
mais on apprécie quand même ». Ils ont remarqué,
plus d’une fois, des papiers ou des détritus qui jalonnaient leurs parcours. Léa se lamente : « Est-ce que
les gens se fichent de leur campagne ici ? »
Le Séquestre, Saliès
et Rouffiac associés pour
s’offrir une crèche
+ 4,5%
Salies
Frejairolles
+ 39,7%
Labastide
Denat
Denat
+ 28,4%
+ 21,8%
82 181
habitants dans
l’agglomération
de l’Albigeois.
Personnes âgées dépendantes,
le relais associatif
L’ADMR – Aide à domicile en milieu rural – est née en 1945
pour soutenir les familles et surtout les agricultrices, face aux défis du
quotidien, maternités ou maladies. Puis l’aide aux personnes âgées
s’est peu à peu développée pour devenir, depuis 2002, l’activité
principale des 8 ADMR du territoire communautaire. Avec les
associations Louis Foulquier et Aide familiale populaire, le secteur
associatif couvre 90 % des services à domicile aidés par des
financements publics. « La population âgée fait essentiellement appel
aux associations, précise Daniel Fabre, directeur de la fédération ADMR
du Tarn. Nous sommes depuis longtemps dans le paysage, rompus
aux arcanes administratifs et surtout installés à proximité ». En 2008,
dans le Tarn, plus de 850 salariées – équivalents plein temps – sont
intervenues aux domiciles de plus de 1 600 personnes âgées
dépendantes ou isolées. « Ce n’est pas un isolement géographique.
Au cœur d’Albi, mis à part quelques quartiers où le réseau des anciens
fonctionne, nos équipes font face à de vraies solitudes ». Au-delà d’un
sujet qui touche chaque individu, Daniel Fabre pointe les enjeux du
maintien à domicile en France. « Réformes et contraintes budgétaires
ne font pas bon ménage. Demain mairies, collectivités territoriales,
services sociaux et bénévoles seront encore plus sollicités ».
Comme ailleurs…
la proximité en plus
Avec son expérience professionnelle,
Cathy Thiel est un observateur privilégié :
« On a ressenti la hausse de la natalité en
2000. Et, depuis les aménagements du
temps de travail, l’instauration de rythmes
différents dans les familles. Par exemple, nos
jours à plein régime sont les mardis et jeudis :
un effet des temps partiels ou des RTT,
comme partout ailleurs bien entendu ».
Ce qui change ici, c’est « cette proximité,
agréable pour tous » et, précise-t-elle, « la
capacité d’écoute des trois communes ; un
travail de grande qualité conduit avec la
confiance des élus ».
l’éco de l’agglo
en clair
page 10
Le service transports de l’agglomération a recruté cinq nouveaux conducteurs. C’est le Pôle emploi d’Albi qui s’est chargé
de les sélectionner et de former trois jeunes et moins jeunes, venus d’horizons divers comme la restauration ou le BTP. La
formation, commune à tous les conducteurs, financée conjointement par le Pôle emploi et la Région Midi-Pyrénées, a porté
sur l’acquisition du permis D – transport de voyageurs – et de la FIMO, un apprentissage, d’abord théorique, des règlements
et des règles de sécurité du transport pour assurer un service de qualité.
Le pôle emploi en action
a
Avant de se voir confier les clefs d’un bus,
chacun d’eux a passé deux fois une semaine
en observation, aux côtés de leur référent,
Michel Brille, régulateur au service transports.
Il explique que le métier de conducteur de bus
sollicite une vigilance permanente qui doit se
porter autant sur l’extérieur que l’intérieur du véhicule :
« avoir les yeux partout, rester concentré sur la circulation tout en étant attentif aux passagers… ».
Michel Brille connaît les difficultés de l’apprentissage : avant de rejoindre le service transports, il
était moniteur d’auto-école ! Il se dit : « confiant
dans leur bonne intégration au sein de l’équipe des
60 chauffeurs… Peut-être que le chômage les
a marqués ? Ils sont tous les cinq très motivés, très
à l’écoute. Pour une première collaboration avec
le Pôle emploi, le résultat est très convaincant ».
Côté Pôle emploi, ce recrutement est relativement
classique. L’offre de l’Agglomération a d’abord été
diffusée auprès du public, notamment sur le site
Internet et a fait l’objet d’une recherche plus précise
dans le fichier des demandeurs inscrits.
L’obligation de détenir un permis de conduire et
une formation spécifiques explique la cinquantaine
de candidats retenus en première sélection, qui a
assisté à une présentation collective des postes à
pourvoir et passé des tests d’aptitude. « Sur des
profils de ce type, le recruteur doit identifier la personne, qui peut-être sans en avoir jamais évoqué
l’idée, sera à l’aise dans ce poste !.. c’est tout l’art
du recrutement ».
4 800
entreprises… et autant d’entrepreneurs ! « Le secteur des commerces et
des services de l’Albigeois est actif », a souligné Michel Bossi, président de
la CCI d’Albi lors de la remise des différents prix attribués aux nombreux lauréats
distingués pour leur dynamisme, en mars dernier.
Albi
Eibar
Covilha
Précisons, suite aux appels suscités par
l’article paru en mars, que tout gourmet peut
se procurer les macarons et croquants de la
Biscuiterie Délices du pays tarnais auprès de
nombreux points de vente de l’agglomération
et du lundi au samedi de 14 h à 18 h – ZI La
Vialette – Marssac – à la boutique de la
biscuiterie – Tél.: 05 63 53 08 31
À noter
Dans le classement européen des
écoles de commerce du Financial
Times pour 2008, l’ESC Toulouse
occupe la 17e position, soit 7 de
mieux qu’en 2007
« S’engager avec l’ESC
Toulouse »
Hervé Passeron, directeur du groupe École
supérieure de Commerce Toulouse, a signé
avec Philippe Bonnecarrère, président de la
Communauté d’agglomération, une convention
de partenariat. Elle pose le cadre des actions qui
associeront étroitement le premier centre de
formation au management de la Région et
InnoProd, vivier de l’innovation et de la création
d’entreprise de l’agglo, dès 2010.
INNTEGRA, l’outil
transfrontalier
Comment générer la création d’entreprises ?
Comment servir les développeurs de projets, y compris hors des frontières ? Comment être identifié en
marge d’une ville attractive comme Toulouse, Coimbra ou Bilbao ? C’est sur ces questions que se sont
penchés la Communauté d’agglomération de l’Albigeois et ses homologues de Covilhà et de Eibar.
Un projet ambitieux mais aussi un partenariat stratégique nés de cette réflexion, associent d’autres
partenaires, la CCI et l’École des Mines côté Albigeois.
Nommé Inntegra, il vient de recevoir un soutien
européen de 1,1 M € qui s’ajoutent aux 500 000 €
déjà mobilisés. Les deux entités ibériques sont déjà
labellisées CEEI – Centre européen d’entreprise et
d’innovation – alors que la Communauté d’agglo-
mération est dans les rangs pour en bénéficier afin
de doter InnoProd d’une visibilité européenne.
Mais les trois collectivités sont en phase ! Leur plan
d’actions s’adresse bien sûr aux entrepreneurs
(mise en réseau, recherche de débouchés ou de
sous-traitance par exemple) mais également aux
jeunes. Robert Gauthier, délégué au développement économique, précise : « Il s’agit d’encourager une culture de l’entreprise et de l’innovation en
participant à des actions de sensibilisation (portes
ouvertes, concours…) et des formations, d’où la
présence de la CCI à nos côtés avec leur école du
management 2M2I par exemple. Inntegra est un
outil pour mobiliser tous les leviers dans un seul
but : accélérer l’éclosion économique, seul moteur
d’avenir pour nos territoires ».
Mercure d’or
Jean-Luc Tonon, dirigeant de la PME
Élégance Piscines et Spas à LabastideDénat, a reçu le Mercure d’Or, catégorie
création d’entreprises. Ce prix, décerné par
la CCI d’Albi-Carmaux et la Banque Populaire
occitane, est une distinction nationale
patronnée par le ministère de l’Économie,
de l’Industrie et de l’Emploi.
page 11
L’éco de l’agglo
Dans son numéro
de mars, GRAND A
célébrait l’année de
l’innovation et de la
créativité. L’innovation,
la force de se renouveler, de se battre pour
une vision différente et
donc forcément
novatrice : GRAND A
les a rencontrées à
nouveau. Non pas dans
un labo high-tech, mais
chez une potière.
Eco2Rieumas
Le nom commercial
de la future zone
d’activités de
Rieumas, qui illustre
l’engagement de ce
projet pour des
aménagements
respectueux de
l’environnement,
est en cours de
validation juridique.
InnoProd
en comité
Alors que les
cabinets d’étude
retenus se mettent
au travail, la 1ère
réunion du Comité
de pilotage a eu lieu
fin avril. Le comité
associe les élus de
la Communauté
d’agglo et ceux de
la ville d’Albi.
CLAIR DE TERRE :
L’innovation à 1500°
l
Lore Camillo parle des procédés de patine
ou de ciré brevetés « le seul en Europe dit
l’INPI », et de ses 12 gars à l’atelier, émailleurs,
tourneurs, qui « aiment leur métier ». Elle
est passionnée. À 35 ans, elle dirige l’une
des trois dernières poteries artisanales françaises spécialisée dans les poteries horticoles
émaillées décoratives. Pas étonnant qu’il n’y ait
pas de filière d’apprentissage du métier. « Dans
mon équipe, ils sont anciens boulangers, pâtissiers
ou maçons. Notre activité demande une grande
précision : peser de l’émail c’est comme pour le
sucre, quelques grammes de trop et le résultat est
fichu ! Mais c’est aussi un métier physique car tous
nos pots sont entièrement faits à la main : tournés,
émaillés par trempage pour donner plus de texture
qu’un jet au pistolet. C’est simple : nous n’avons
pas de machines».
En 1997, après un détour par les cosmétiques, Lore
800
Camillo est revenue dans l’Albigois : « mes aïeux
étaient briquetiers au XIX° siècle, mes grandsparents ont fondé les Poteries Bergeal et mes
parents les Poteries d’Albi, spécialisées dans les
émaux ». En créant Clair de Terre, elle ajoutait une
nouvelle brique à l’histoire familiale. « Il fallait innover, être créatif pour sortir du lot, être reconnu ».
Adopté par les professionnels, Clair de Terre est
diffusée partout en France. La part de l’exportation
s’accroît, peu à peu, en direction de clients exigeants, qui apprécient des pièces artisanales, quasi
uniques au Texas, Canada, Suisse, Angleterre ou
en Espagne, depuis peu. Un développement qui
s’appuie « sur des équipes commerciales du cru,
conscientes de la qualité de nos produits haut de
gamme. Une Clair de Terre, on la touche, on la
regarde, conquis par ses lignes et sa couleur ! »
conclut-elle. À Lescure, le savoir-faire et l’innovation cuisent à 1 500°. Le résultat est bluffant.
créations originales, du classique au très contemporain, sont diffusées en France dans toutes
les jardineries et magasins de bricolage. Et à Lescure, ZA du Segalar, du lundi au vendredi.
Se renseigner : www.clair-de-terre.fr ou 05 63 60 30 38
Journées portes ouvertes les samedis 16 mai et 6 juin.
Albipôle–Fonlabour :
liaison active
Ce n’est pas un projet tout neuf ! L’aménagement économique de cette parcelle d’un petit kilomètre entre Fonlabour et Albipôle était un engagement pris par le Syndicat Intercommunal Albi-Terssac
(le SIAT) et le Conseil municipal de Terssac dans son
Plan d’aménagement d’ensemble de décembre 2002.
La Communauté d’agglomération, compétente en
la matière, a repris tout naturellement les engagements de l’époque. Il s’agit donc de relier ces deux
zones d’activités économiques, c’est-à-dire d’équiper en réseaux – eau, électricité, téléphonie, rétention et traitement des eaux pluviales – une bande de
terre actuellement en pâturages et de la proposer à
des entreprises. « Sur les neuf lots dessinés, de 1 000 
à 8 000 m2, cinq sont déjà réservés à des industries
de transformation ou des PME du secteur tertiaire »,
précise Angel Condé, du service économique.
Actuellement, les travaux d’aménagement
démarrent : les entreprises devraient débuter la
construction de leurs propres bâtiments en fin d’année ! Elles respecteront un cahier des charges assez
strict en matière d’environnement, de qualité et d’esthétique, dans la continuité de l’existant. Personne
n’a intérêt à concevoir du bas de gamme : « Certaines entreprises qui s’installeront ici souhaitent gagner
en taille pour développer leur activité, moderniser
leur production et améliorer les conditions de travail de leurs équipes ». L’agglo a d’ailleurs initié une
première réunion avec les entrepreneurs et l’équipe
du service transports pour envisager la desserte de
ces zones. Des arrêts de bus s’ajouteront donc à
une piste cyclable, qui reliera, dans les meilleures
conditions de sécurité possibles, le rond-point du
Séquestre et Marssac.
Pourquoi meurent
les abeilles ?
Michel Treilhou, apiculteur à ses heures,
est chercheur à Champollion. Il s’est penché sur
l’inquiétante mortalité des abeilles et a imaginé
une analyse à la mesure de l’enjeu. Associé à
l’EMAC – génie des procédés– et la société
Apirem de Saint-Juéry, il élabore un procédé de
traçabilité des cires qui peuvent, en contenant
d’infimes traces de pesticides, contaminer les
ruches mais également les miels produits.
L’agglo suit depuis l’origine ce projet, soumis à
labellisation du pôle de compétitivité régional
Agrimip. À la clef, une aide de 200 000 € qui
complètera le soutien du Conseil général du
Tarn. À suivre…
JACHÈRES FLEURIES
En attendant leur acquisition par des
entrepreneurs, l’agglo a confié ses quelques
terrains vacants à des mains expertes.
Finies les broussailles ou les parcelles à
l’abandon, qui prennent des allures de
décharges publiques ! À Rieumas ou
InnoProd près de l’EMAC, de belles jachères
fleuries accueillent la faune des champs et
les promeneurs. Et tout le monde y trouve
son compte…
environnement
page 12
La STEP Madeleine en panoramique
Observer dans ses moindres détails et en toute sécurité l’impressionnant chantier de la station de
traitement des eaux de la Madeleine, c’est possible ! Un belvédère, spécialement aménagé pour le public,
avec une rampe d’accès pour handicapés, offre une vue imprenable. Situé dans le double virage du chemin de Pratgraussals et accessible par la rue Rinaldi, il est ouvert tous les jours, week-end compris.
Petits et grands, riverains ou promeneurs peuvent, à l’aide d’une table panoramique, repérer les différents
ouvrages en construction et comprendre leur fonction au fil des étapes des traitements des eaux et
des boues.
Avant cette visite, le Blog Info Station – en page d’accueil du site Internet www.grand-albigeois.fr
est une mine d’informations pour comprendre le fonctionnement et le rôle essentiel de la station, en 2010,
pour préserver la qualité des eaux de nos belles rivières. Une question sur le chantier ?
Un problème à signaler ? Lundi et vendredi, de 9 h à 18h – 0 825 560 389 numéro indigo.
Une fois les terrassements
terminés, mi-mars, le terrain
était enfin prêt à recevoir les
constructions. Un nouveau
spectacle a donc commencé,
rythmé par le ballet des toupies
de béton au pied d’une immense
grue. Les bassins et le bâtiment d’exploitation sortent de
terre ; ils engloutiront, au final,
8 000 tonnes de ferraillages et
9 500 m3 de béton.
Les acteurs
du chantier :
Maître d’ouvrage :
Communauté
d’agglomération de
l’Albigeois
Maître d’œuvre STEP :
Cabinet Merlin (Lyon)
Cabinet Arragon
(Toulouse)
Maître d’œuvre Voie
d’accès :
CET INFRA (Albi)
Architecte :
Atelier R&C Architecture
(Albi)
Entreprise « Équipements –
Électricité » :
OTV France Ouest (L’Union)
Entreprises « Génie civil
VRD » :
Eiffage TP (33) – SESO
(Toulouse)
Eiffage Construction (Albi)
Bureau de contrôle :
Bureau Veritas
(Lescure d’Albigeois)
Coordinateur Sécurité :
Norisko (Toulouse)
a
STEP, métamorphose
de printemps
Avec l’arrivée des beaux jours, le chantier de la STEP Madeleine s’est effectivement
métamorphosé. Jusqu’en mars, la topographie des 4 hectares a été chamboulée : terrassements, création d’une voie d’accès au
chantier, excavations pour les fondations
des 4 bassins extérieurs, de l’atelier de digestion et
des 1 800 m2 du bâtiment d’exploitation. Des travaux
essentiels mais pas très parlants pour un œil amateur.
Puis le chantier est entré dans une phase très concrète avec l’arrivée, par convoi exceptionnel, d’une grue
de 31 m de haut dotée d’une flèche de 60 m. Depuis
février, elle est en action et distribue, tous azimuts,
les différents matériaux comme les pièces d’un
puzzle dont seuls les ingénieurs et leurs ouvriers
connaissent l’emplacement ! Des armatures d’acier
destinées au ferraillage des radiers ; des banches
-panneaux de coffrage- qui permettent de couler
des parois verticales… et du béton liquide pour réaliser la structure du bâtiment principal. Les fondations
et les parois bétons des 2 bassins d’aération et des
2 bassins de clarification sont coulées, elles, par
pompage direct depuis les toupies béton. Fin mai,
la grue servira la phase « équipements » : petit à
petit seront livrées et installées les machineries et
tuyauteries qui feront fonctionner la station. Cette
étape nouvelle – à observer depuis le belvédère- va
durer dix mois.
20 mars, la première pierre est posée…
… à l’invitation de la Communauté d’agglo représentée par son président, Philippe
Bonnecarrère, et son vice-président délégué à l’assainissement, Jean-Claude de
Lapanouse, entourés de Pierre Larrey, directeur de cabinet du préfet, André Cabot,
vice-président du Conseil général du Tarn et Marc Abadie, directeur de l’Agence de l’eau
Adour Garonne. Symboliquement, un bac contenant le nécessaire du parfait maçon a
voyagé quelques minutes dans les airs grâce à la dextérité du grutier d’EIFFAGE avant
d’être déposé à leurs pieds. Après quelques coups de truelle, les personnalités ont signé
un parchemin immortalisant cette belle journée de printemps. Glissé dans un tube
d’acier, le document a été déposé au creux d’un parpaing, la première pierre du bâtiment
d’exploitation de la nouvelle station.
Marron, avec roulettes…
Le service Collecte des déchets a livré aux
particuliers, entreprises et administrations,
des communes de la zone B2 des bacs à
déchets ménagers marron.
Arthès, Cambon, Cunac, Fréjairolles,
Puygouzon, Saint-Juéry ont ainsi reçu, entre
mai 2008 et mars 2009, un total de 7 500
unités qui remplacent les poubelles aux
gabarits variés et surtout les sacs en
plastique, désormais interdits sur la voie
publique.
Grâce à ces conteneurs, collecte et
manutention sont beaucoup plus efficaces
et facilitées, au grand soulagement des
ripeurs.
Une étude « optimisation de la collecte » est
en cours pour les communes de la zone C :
Castelnau de Levis, Le Séquestre, Marssac,
Rouffiac et Terssac. Mi-2010, la totalité du
territoire de l’agglo devrait être équipée.
Agglo cherche camions
Anticipant le remplacement progressif du
parc de ses 18 véhicules, le service collecte
des déchets étudie des modèles plus respectueux de l’environnement.
Les tensions sur le marché des carburants
fossiles ont poussé les constructeurs à
imaginer de nouvelles motorisations, de
nouveaux procédés de compactage ou de
levage des bacs.
William Nion, délégué aux achats publics,
et Serge Leggiadro, chef d’exploitation du
service, expliquent. « Les modèles hybrides
sont très intéressants. La propulsion électrique au démarrage est un plus en matière
environnementale… et un confort sonore
indéniable, pour les habitants comme les
agents ! Observez un jour, dans votre rue,
combien de fois le véhicule doit s’arrêter
et redémarrer. Le Grand Lyon teste actuellement un hybride doté d’une benne de
compactage électrique. On réfléchit ».
D’autres carburants alternatifs ont fait leurs
preuves, et même le tout diesel, aux normes
actuelles Euro 5, a fortement réduit les
nuisances qu’on lui connaissait.
Quatre véhicules devraient être remplacés
cette année, mais l’appel d’offres ouvert
européen portera sur l’intégralité du parc à
renouveler sur quatre ans.
La Communauté d’agglomération fait ses
calculs car les modèles les plus écologiques
demeurent encore, bien souvent, les plus
chers.
déplacements
page 13
Les lignes S :
le plus de l’agglo
En 2007, l’agglo lançait la ligne S pour relier les différents pôles de santé et de services, en
boucle. Mais, à la demande des voyageurs, la ligne S s’est coupée en quatre. Les S1 à S4 traversent
Albi de part en part et servent une multitude d’usagers. Ils apprécient une ligne assez tranquille, qui
assure les liaisons de proximité. Quatre sacrées lignes, en vérité !
Christian Sieys,
service voirie, travaux & bâtiments
e
« Elles illustrent notre capacité d’écoute, explique Jean-Michel Bouat, vice-président
délégué aux déplacements et à la mobilité.
L’idée originelle était de faciliter la desserte
de l’hôpital, des cliniques. Nous pensions que
la S serait privilégiée par les seniors ». Mais en
organisant régulièrement des réunions de quartier,
en écoutant les collectifs d’usagers, la demande
pour une ligne de proximité, desservant le centreville, a émergé. L’espace Info Transports – véritable lieu d’échange avec la clientèle – et les conducteurs ont également contribué à la réflexion.
Résultat : en juillet 2008, la ligne S s’est démultipliée ! Selon l’usage, c’est la ligne des stades, des
services ou des seniors. Ces derniers, par exemple,
utilisent la S4 pour aller au supermarché, la S3 pour
le marché place Fernand Peloutier ou la maison de
retraite. Mais les S sont aussi celles des jeunes qui
les utilisent depuis le quartier Lapanouse, pour le
collège Bellevue, le centre de formation ou tout
simplement le centre d’Albi. Il n’y a pas d’utilisateur
type de ces lignes qui « suivent des tracés de proximité, des rues secondaires qui complètent utilement
les grands axes. Leur amplitude horaire est simi-
savoir Tous mes transports en poche !
Midi-Pyrénées franchit un cap technologique avec PASTEL, une carte à puce unique
réunissant les abonnements TER, cars, bus et métro. À Toulouse depuis février, elle
s’étend peu à peu à tous les réseaux de la région. Elle devrait être prochainement en
service dans la Communauté d’agglomération. Elle représente un gain de temps et
d’efficacité pour les usagers, une belle économie de papier et un suivi du trafic
appréciable pour continuellement adapter l’offre à la demande.
« J’ai rejoint la Communauté d’agglo en mars :
une collectivité territoriale jeune où il y a tant
à concevoir. Je découvre des dossiers passionnants : parcs de stationnement pour favoriser
le covoiturage, aménagement d’InnoProd ou
gestion de la voirie communautaire ».
Ingénieur génie civil, Christian Sieys n’est plus
un débutant. À 42 ans, il a déjà suivi de près
quelques ponts et tunnels ou, récemment, les
travaux de la place Sainte-Cécile ou de l’hôtel
de police en tant que chef de service des opérations d’aménagements de la mairie d’Albi. Il
se dit pragmatique et consensuel.
Des qualités nécessaires car « notre champ
d’activité est transversal avec celui des autres
services : transports, collecte des déchets,
développement économique… À l’extérieur j’ai
un rôle d’interface entre l’agglomération et les
autorités décentralisées qui interviennent sur
des chantiers tels que la rocade ».
laire à toutes les autres justement parce qu’elles
servent des clients différents », complète JeanMichel Bouat. De 7 h 02 à 19 h 56 très exactement,
selon les parcours.
Bouger malin grâce
à mopy.fr
Accessibilité et
maniabilité renforcées
À la rentrée de septembre, au plus tard, «  les
4 petits bus de l’agglo seront en priorité affectés
aux lignes S. Les conducteurs gagneront en souplesse et maniabilité en manœuvrant des véhicules de taille plus réduite. Avec une longueur de
10,50 m contre 12 m actuellement, ils passent partout ». Ces bus, applications concrètes des normes
européennes actuelles, sont particulièrement adaptés aux handicaps.
Michel Cristol, responsable technique, dresse la
liste des équipements qui changent le quotidien de
centaines d’usagers : « rampe d’accès, place pour
fauteuil roulant, affichage des destinations sur le
côté et, dès que tout le travail de saisie et de programmation GPS sera terminé, des annonces sonores intérieures et extérieures ».
Mais le panorama serait incomplet sans mentionner le rôle des conducteurs. « Des gens sociables,
avant tout », rappelle Nicole Galey-Monfroy,
directrice des transports urbains. Grégory Szewczykowski qui renseigne le public, confie : « pendant
les heures creuses, ces lignes redeviennent celles
du 3e âge. Les conducteurs le savent, ce sont des
lignes tranquilles, ils prennent le temps de renseigner, de discuter. Légalement, il est interdit de
parler au chauffeur, mais… ». Il ne termine pas sa
phrase, une vieille dame, un camélia dans les bras,
voudrait aller au cimetière.
Bientôt, vous ne bougerez plus sans avoir
consulté le portail de la mobilité en Midi-Pyrénées. Mopy est en effet un service d’information multimodale sur les transports.
En clair : un site très malin qui permet à chaque
utilisateur de visualiser son itinéraire mais
aussi de découvrir toutes les solutions de
transport qui s’offrent à lui, d’en calculer le
coût et d’estimer au plus près son temps de
trajet. Et pour cause !
Mopy intègre les services des 22 réseaux de
transports partenaires (tout le réseau ferré et
les transports de l’Albigeois en font bien entendu partie). Il permet de combiner 8 modes
de transports différents, c’est ça l’information
multimodale ! Un rendez-vous à Mazamet ?
Un aller-retour à Toulouse au meilleur tarif ?
Le trajet le plus rapide entre Le Séquestre et
Saint-Juéry ? Mopy recherche, calcule, compare.
Le site relaie l’actualité des transports collectifs – y compris les perturbations-, les liens de
covoiturage et d’autres infos pratiques comme
les conditions d’accès handicapés. Lancé officiellement par Martin Malvy le 25 février
dernier, mopy.fr est la 1re initiative régionale
du genre en France.
au c♥ur de l’agglo
page 14
8
sentiers Balades en Albigeois,
8 façons différentes, sportives
et ludiques de découvrir ou
redécouvrir, à pied ou à vélo, les
richesses du patrimoine naturel et culturel des
17 communes de l’agglomération albigeoise.
BALADEZ-VOUS FUTÉ
Vues
panoramiques
Entre Albigeois et
Gaillacois, le
Circuit du Puech
de Mourens qui
part du village de
Rouffiac offre un
panorama typique
et de nombreux
points de vue.
À Saint-Juéry
Les Chemins de
Bellevue vous
mèneront jusqu’au
hameau des
Avalats et à la découverte du plateau
surplombant la
vallée du Tarn.
v
En 2007, la Communauté d’agglomération inaugurait son réseau
communautaire de chemins de randonnée. Fruit d’un partenariat entre
l’agglomération, les communes, les associations locales et les institutionnels,
les Balades en Albigeois offrent des espaces pour la pratique d’activités de
pleine nature.
Visitez l’agglomération albigeoise d’un
autre œil et du bon pied, alliez la découverte des espaces naturels et richesses du
patrimoine culturel. Si vous vous aventurez
sur la ligne des crêtes située sur la commune
de Saliès, Lou Saliessol, vous découvrirez
d’agréables points de vue sur les vallons alentours.
Le Sentier du Moulin à Cambon d’Albi vous offrira
un tout autre paysage. Sur cet itinéraire, le promeneur se replonge dans l’histoire médiévale de l’Albigeois. À voir au cours de la balade, la petite écluse
et le moulin à eau seigneurial du XIIIe siècle. Le Circuit
de Lasbordes et la Boucle du Gô vous permettront
de découvrir Albi et ses environs. Avec la majes-
tueuse cathédrale Sainte- Cécile en toile de fond,
ces itinéraires oscillent entre espaces agricoles et
étendues boisées. Plus sportif, sur la commune de
Fréjairolles, le Chemin de la Gaugne de 10 km de long
alterne parcours en sous-bois et vues panoramiques
sur les plateaux. La variété des paysages atteint son
apogée sur le Chemin des deux vallons à Cunac, où
se mêlent harmonieusement lacs collinaires, vallons
boisés, prairies, vignobles, cultures et vastes plateaux.
À chacun son rythme, à pied ou à vélo. Les Balades
en Albigeois proposent des parcours de 2,3 km
à 11 km. Les chemins sont entièrement balisés et
sécurisés. À parcourir en famille ou entre amis.
LES PIGEONNIERS :
UNE TRADITION LOCALE
Les campagnes et les paysages tarnais et
albigeois sont profondément marqués par
les silhouettes de nombreuses tours isolées
qui abritaient des pigeons. On dénombre
près de 1 700 pigeonniers dans le seul
département du Tarn. Si l’élevage des
pigeons offrait un réel intérêt pour leur chair
comme pour l’engrais tiré de la colombine,
la construction d’un pigeonnier présentait
surtout l’avantage de conférer à la demeure
un prestige indéniable, signe de la
distinction sociale de son propriétaire.
Le territoire albigeois regorge de trésors
cachés, encore faut-il réussir à les dénicher !
À Rouffiac, par exemple n’espérez pas
apercevoir des pigeonniers de type
albigeois, ils n’existent pas ! Par contre,
pendant votre promenade sur le Circuit du
Puech de Mourens, prenez le temps
d’observer les deux très beaux pigeonniers
de type toulousain et de type castrais au
lieu-dit Le Bourg.
info Une pochette regroupant
des fiches détaillant le parcours de
chaque itinéraire est en libre distribution à la Communauté d’agglomération
de l’Albigeois (Parc François Mitterrand
à Saint-Juéry), auprès des mairies des
17 communes, de l’office de tourisme
d’Albi et du Comité départemental
de la Randonnée Pédestre du Tarn
(6,rue Saint -Clair à Albi). Chaque fiche
comporte une carte IGN de l’itinéraire,
les curiosités à ne pas rater, un descriptif
du parcours où sont notamment
mentionnées la durée estimée et la
distance à parcourir.
À DOS RANDO
Terssac a sa propre association de randonnée
pédestre : Terssac a dos rando. Très active, elle
propose des sorties le week-end (alternativement
samedi et dimanche) et le jeudi matin.
Pour le week-end, les randonnées ont lieu l’aprèsmidi avec un départ à 13 h 30. De plus, des sorties
sont régulièrement organisées sur la journée, principalement le dimanche.
Un groupe de membres de l’association prépare le
programme par « quadrimestre ». Celui-ci est communiqué à chaque adhérent avec les précisions du
lieu, de l’heure de départ, des caractéristiques du
parcours (durée, kilomètres, difficulté).
Outre ces activités hebdomadaires, le club propose
quelques sorties de plusieurs jours permettant d’aller à la découverte de nouvelles contrées (Aveyron,
Aude, Carroux, Pyrénées).
Contact : Maurice Nayrol - 06 89 19 07 17.
au c♥ur de l’agglo
page 15
Flash info
Désormais découvrez en trois www
Castelnau-de-Lévis,
son économie locale,
son école, ses associations. Ce nouveau
site Internet est le
fruit d’un partenariat
entre la mairie de
Castelnau-de-Lévis
et Solanciel, microentreprise spécialisée notamment dans
la création de sites
Internet et l’édition
de logiciels, actuellement hébergée à la
Pépinière d’entreprises Albisia.
www.solanciel.com
course, rando…
3e trail de l’albigeois
ATHLÉTISME EN
MUSIQUE
Festival
Pause Guitare
savoir
LE NOUVEAU
VISAGE DE
Saint-JUERY
Vendredi 29 mai
Centre ville – Albi
Vendredi 19 juin
Stadium – Albi
Du 8 au 11 juillet
Centre ville – Albi
Fin mars, par une matinée bien ensoleillée,
GRAND A s’est rendu sur les berges du Tarn à
Saint-Juéry pour rencontrer une équipe travaillant sur un des chantiers d’insertion du grand
Albigeois. M. de Rycke, directeur de la Régie inter
quartiers d’Albi et ses stagiaires sur place, Tatiana
et Grissi.
RENCONTRES EN CHEMIN
l
16
« Les chantiers d’insertion sont une des
actions du PLIE (Plan local pour l’insertion et
l’emploi) de l’Albigeois », nous indique
Olivier de Rycke. « L’objectif du chantier sur
lequel nous nous trouvons est de débroussailler, niveler le terrain et placer un géo textile afin d’aménager un chemin de randonnée pédestre qui longerait les berges de la rivière Tarn. On
coupe, on arrache, on ratisse… les mauvaises herbes
et les ronces ont tout envahi ». Mais plus encore,
l’ennemi juré du site est la Renouée du Japon.
En fine connaisseuse, Tatiana nous explique dans
un français impeccable, que cette plante est apparue sur les berges du Tarn voilà quelques années
« elle croit très vite, 2 à 3 m par mois, elle a d’importantes ramifications, ce qui explique qu’on la trouve
partout tout le long des berges ». Olivier de Rycke
souligne que « ce chantier est une opération pilote,
si nous constatons que nous pouvons stopper la
prolifération de la plante, nous continuerons sur
d’autres secteurs des berges. Dans le cas contraire,
il faudra envisager d’autres moyens ». Le fort accent
de Tatiana et sa bonne connaissance des végétaux
nous interpellent, nous voulons en savoir
plus… Originaire de Russie, elle nous explique
qu’elle est arrivée à Albi en 2003. Volontaire et déterminée, dès son arrivée en
France elle suit des cours au lycée agricole
de Fonlabour et obtient son brevet professionnel agricole, Jardins et espaces verts.
Après plusieurs stages chez des pépiniéristes
locaux, elle rejoint la régie Inter quartier en
mai 2008. « On pense souvent que les travaux extérieurs d’aménagement ou d’entretien des espaces verts, ne peuvent être accomplis que par des bras forts et des hommes
costauds ; c’est aussi un travail minutieux.
Il nécessite qu’on comprenne comment
fonctionne la nature ». Au moment où nous
l’avons interviewée, Tatiana était sur le point
de terminer son contrat au sein de la Régie
inter quartiers, elle poursuivait ses recherches
actives d’emploi.
Contact : Régie inter quartiers d’Albi
Tél.: 05 63 46 02 59
personnes, dont cinq femmes sont actuellement en insertion au sein de la Régie inter quartiers
d’Albi. Ce temps d’emploi leur permet de lever les derniers freins à l’obtention d’un CDD ou CDI.
Dans GRAND A n°1,
nous vous présentions
Le Petit Cambonnais et
Puygouzon Info, c’est au
tour de Saint-Juéry de
nous dévoiler son
nouveau journal
municipal REGARDS.
« La commission
communication a voulu
réaliser un support plus
participatif tout en y
valorisant une maquette
plus claire et plus
attrayante », nous
explique Michel Marty,
adjoint au maire de
Saint-Juéry
en charge de la
communication.
REGARDS est un
trimestriel distribué à
3 600 exemplaires.
FLEURISSEMENT
CITOYEN
À MARSSAC
GRAND A salue la belle
initiative printanière de la
commune de Marssac,
qui organise pour la
seconde fois un
fleurissement citoyen. Le
principe est simple : vous
possédez des plantes en
surnombre (vivaces,
bulbes, arbustes, semis…),
vous souhaitez embellir
votre cadre de vie
quotidien et contribuer à
l’amélioration du
fleurissement du village.
Alors n’hésitez pas à
participer à la journée de
plantation du samedi
16 mai 2009 à 14 h 00
devant la mairie de
Marssac. N’oubliez pas
de vous munir de pelles et
de gants !
Pour plus d’informations :
mairie de Marssac
05 63 55 40 47
albigeois du monde
page 16
Gerald Honigsblum est conseiller pédagogique de Saint-Francis University-France, antenne
de SFU à Loretto en Pennsylvanie. Habitant d’Albi depuis décembre 2008, il est, à l’image de
son quotidien, à la croisée des cultures. Un lieu passionnant.
S’ouvrir au monde en V.F.
Un autre monde
ici et maintenant
Dans un Mook (mi magazine mi book) publié en
avril, une journaliste explore comment le développement durable inspire divers « innovants »,
à commencer par des élus et des citoyens
décidés à le vivre au quotidien dans la commune du Séquestre. De nombreuses interviews
illustrent l’Agenda 21 mis en pratique par une
« bourgade pas très people » comme la présente
en riant, Gérard Poujade. Le maire explique que
ce sont de telles médiatisations qui drainent
développeurs ou nouveaux habitants : « Nous
n’avons pas d’attaché de presse ! Pourtant des
élus de France entière nous rendent visite. Notre
commune attire ceux qui souhaitent appliquer
leurs idées “vertes” comme la 1ère Betty Box,
installée en 2008, ou notre futur éco-quartier.
[…] Les élus ne cherchent pas la notoriété, mais
si elle contribue à faire avancer nos idées, nous
sommes preneurs. Le monde a changé. Il faut
le faire savoir ».
Un développement durable autrement, Anne
Dhoquois, éditions Autrement – avril 2009
96 pages – 20 €
1
er
Trophée de l’exportation
de Midi-Pyrénées, doté
d’une aide de 5 000 €
décerné à Clair de Terre.
(lire notre article page 11).
SUCCESS STORY
À LA CHINOISE
Liang Tian fut un des premiers étudiants chinois
à venir suivre ses études à l’École des Mines
d’Albi-Carmaux, dans le cadre d’échanges entre l’EMAC et l’Université Jiao-Tong de Shanghai
en 2004. C’est au sein de l’entreprise Phodé,
située à l’Albipôle, qu’il effectua son stage
ouvrier de 3 semaines. Ce fut un véritable coup
de cœur ! Et c’est tout naturellement chez
Phodé qu’il revint, en 2006, pour son stage de
fin d’études.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là ! Diplôme d’ingénieur en poche, Liang Tian est reparti en
Chine avec la mission d’y implanter une filiale
de l’entreprise albigeoise. Le bureau de Pékin,
Phode Beijing Représentative Office, a vu le
jour début 2008 avec les encouragements
sous forme d’un accessit du jury PME FranceChine remis par Mme le ministre de l’Économie,
Christine Lagarde, en décembre de l’année
précédente. Aujourd’hui, l’équipe engage le
recrutement d’un troisième salarié.
j
« J’ai obtenu un doctorat à l’université
de Chicago en littérature et théâtre contemporain français. J’ai dirigé pendant dix-sept
ans la Boston University à Paris. Maintenant
je me consacre au développement de ce
nouveau programme de l’université SaintFrancis qui permet à des étudiants de “Junior Year”
[3e année de fac, ndlr] d’intégrer dans leur cursus,
quatre mois d’études en France, à partir d’Albi. Grâce
à une belle rénovation, leur campus est un lieu magique, le Prieuré d’Ambialet. Après les prochains travaux prévus cet été, notre capacité d’accueil sera
de vingt-neuf jeunes, contre quinze aujourd’hui ».
En l’écoutant, on aimerait nous aussi, avoir 20 ans
à Saint-Francis : cours de français à Champollion,
Histoire des pèlerinages avec découvertes de sites
évocateurs le long des chemins de Compostelle…
sans parler d’une initiation aux activités viticoles,
près de Gaillac. « Elle fait partie intégrante de leur
cours d’économie européenne. Trois enseignants
Albi est l’épicentre d’une
grande communauté
anglophone. Nous
rapprocherons notre
maison d’édition ici, à
deux pas de Champollion
et accompagnerons les
étudiants à Paris à chaque
session.
français sont chargés des différentes matières ».
Sans la moindre trace d’accent, ce «  français
d’adoption », comme il se présente, évoque ses
autres activités, toutes centrées sur l’amour de
la langue de Molière. « Je codirige une maison
d’édition, Fraction : pour France Russie Amérique
Action. Je publie des romans ou des textes contemporains, annotés pour qu’un lecteur anglophone
puisse maîtriser les subtilités du langage et apprécier en version originale, la beauté et la qualité des
textes. Mon épouse, Olga, russe, y travaille également. Notre quotidien est international et nous
sommes effectivement, à la croisée des cultures…
Je suis heureux et impatient d’observer notre fils
Daniel, âgé de neuf mois, grandir dans cet environnement ».
Fusion entre
couleur et lumière
Michel Carrade est un peintre de la couleur. Devant une de ses
œuvres, l’artiste explique que « la couleur est la rencontre de
la matière et de la lumière » et qu’il a cherché, depuis 50 ans,
« à allumer la toile par le jeu des contrastes ». L’observateur,
médusé, découvre une peinture qui ne fait pas que recevoir la
lumière mais qui l’induit, la transforme et la renvoie, littéralement !
À 86 ans il continue d’émouvoir un public très large et sans frontières, à Florence, Montréal,
New York, Paris et bien sûr Albi, sa terre natale. [Son grand-père,
Jean-François Thermes créa en 1860 l’usine à chaux de Ranteil,
modernisée et transformée en cimenterie en 1920 sous l’appellation Société Chaux et Ciments du Languedoc, ndlr]. En ce
beau mois de mai, où les lumières du printemps changent de
densité, Michel Carrade est heureux et… infatigable ! La galerie
bruxelloise Didier Devillez vient de publier sa monographie et
expose une vingtaine des œuvres de l’artiste, jusqu’en Juin.
Découvrez quelques-uns des tableaux de Michel Carrade à la
Galerie Mémoires – 19 rue Toulouse Lautrec à Albi.
Albigeois du Monde, exprimez-vous ! Si vous souhaitez faire connaître aux lecteurs
du GRAND A un albigeois du Monde ou présenter une activité, une association, une aventure ouverte sur le monde… Envoyez un
texte de présentation (10 lignes au plus) et vos coordonnées à la Communauté d’agglomération de l’Albigeois. Service Communication – Parc François Mitterrand – 81160 Saint-Juéry ou à [email protected]