le fil vert des enfants des enfants

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le fil vert des enfants des enfants
Commission Européenne
le fil vert
des enfants
le fil vert
des enfants
Commission Européenne
DIRECTION GÉNÉRALE DE L’ ENVIRONNEMENT
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des stocks à l’adresse suivante:
Centre d’information (BU-9 0/11)
Direction générale de l’environnement
Commission européenne
B-1049 Bruxelles
Fax (32-2) 299 61 98
E-mail: [email protected]
A l’occasion de la Semaine Verte 2001, la Direction Générale de l’Environnement a organisé
cinq concours invitant les jeunes européens à tester leurs connaissances environnementales.
Leur talent artistique et leur vision de l’avenir. L’écho fut étonnant avec des peintures, histoires,
photographies, discours, productions vidéo nous parvenant des quatre coins de l’Europe.
Ce livret contient une sélection des meilleures peintures ou nouvelles que nous avons reçues.
Elles reflètent, d’une manière très personnelle, ce que l’environnement signifie pour de nombreux jeunes européens et éclairent la façon dont ils perçoivent son état présent et futur.
En particulier, les peintures et les nouvelles montrent combien les jeunes européens sont sensibles aux menaces pesant sur notre environnement. Si chacun d’entre nous partageait autant
le souci et l’engagement manifestés par ces jeunes, l’avenir de notre planète serait un peu plus
réjouissant.
De nombreuses autres informations sur l’Union européenne sont disponibles
sur Internet via le serveur Europa (http://europa.eu.int).
Une fiche bibliographique figure à la fin de l’ouvrage.
Luxembourg: Office des publications officielles
des Communautés européennes, 2001
Pavlina Kallidou
Direction Artistique
ISBN 92-894-1380-8
Dimitra A. Papadonopoulou
© Communautés européennes, 2001
Reproduction autorisée, moyennant mention de la source
Printed in Belgium
IMPRIMÉ SUR PAPIER RECYCLÉ À
Idée originale - Eléments graphiques Coordination
Edition
G. Dimitrakopoulos
D.T.P. - Films - Production
50%
Tzifas Bros S.A.
Margot Wallström
Commissaire Européenne pour l’Environnement
le fil vert
des enfants
Il était une fois, à l’époque du temps gris, un jeune fil qui vivait dans un monde pas
tout à fait vert. Un fil vert, comme une feuille printanière,
qui était enroulé en pelote verte. Il vivait dans un endroit inconnu quelque part sur
un petit continent appelé Europe. Il aimait avant tout écouter les histoires
sur le temps où le monde était vert et harmonieux, que les vieux fils avaient l’habitude de raconter.
Selon eux, les adultes ont tout d’un coup commencé à détruire et polluer
l’environnement sans faire attention au monde
qu’ils allaient laisser à leurs enfants et petits-enfants.
Un jour, le fil vert a décidé d’explorer le monde tout seul.
Il a rencontré les jeunes de ce monde gris. Tous les enfants, avec la plus
grande attention et avec des yeux grand ouverts pouvaient voir l’environnement abîmé
et pollué dans lequel ils ne voulaient plus continuer à vivre.
Ainsi donc, le fils vert, pendant qu’il voyageait à travers l’Europe, a décidé d’unir
les rêves et les attentes des enfants. En silence, il a commencé
à se dérouler pour relier toutes les voix des jeunes, toutes les peintures des enfants qui,
de tous les coins de l’Europe,
ont rêvé un monde plus vert et plus harmonieux.
Avertissement
Les avis exprimés dans le présent document ne reflètent pas nécessairement ceux de la
Commission européenne. Ni la Commission ni aucune personne agissant au nom de la
Commission n’est responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations ci-après.
Lettre à l’ humaniteã
Julio Fernandez Amodia, 12 ans, Santander, Espagne
Chère humanité,
Je vous écris pour vous dire que je ne suis pas bien. C’est moi, l’Environnement,
je vous écris pour vous avertir que je suis souffrant et vous demander de changer
votre comportement. Ainsi, je pourrai guérir.
Laissez-moi vous décrire les symptômes de ma maladie:
• Mon atmosphère est polluée par trop de gaz d'échappement de voitures et de
fumées d’usines.
• Trop d’arbres abattus et des incendies de forêt mal contrôlés ont provoqué chez
moi désertification et déforestation.
• Mon sang (océans, mers, fleuves, rivières, …) s’affaiblit, souillé par toute la
saleté et les déchets jetés dans mes rivières, fleuves, mers, etc.
• Les bâtiments et routes qui se construisent à tort et à travers abîment mes
paysages.
• Les animaux et les plantes, habitués à l’environnement dans lequel ils vivent,
subissent des mutations et leurs espèces mêmes sont menacées d’extinction
Minna Pohjonen, 7 ans, Finlande
Tobias Conen, 9 ans, Allemagne
Tout cela m’incite à penser que la guérison de ma maladie est entre vos mains.
C’est pourquoi vous devez changer vos habitudes et ne plus abattre d’arbres
inutilement, mais en planter de nouveaux, moins utiliser vos voitures, ne plus jeter
de détritus dans la mer, utiliser des matériaux biodégradables et du papier recyclé, respecter les animaux autant qu’ils vous respectent…
Chris Thomson, 8 ans, Royaume Uni
J’espère que tout cela aidera à améliorer mon état de santé.
JE VOUS REMERCIE BEAUCOUP D’ECOUTER MES CONSEILS
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L’Environnement
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L’ environnement peut se porter mieux
Emma Fridlund, 10 ans, Sundsvall, Suède
Il était une fois une petite fille qui vivait dans un petit village où les gens ne
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se souciaient pas beaucoup de l’environnement. Ils jetaient partout des choses
comme des cannettes, des bouteilles, des pelures d’orange et des papiers. La
petite fille, qui s’appelait Ida, aurait voulu qu’il y ait moins de voitures et moins
de gaz d’échappement afin que l’environnement se porte mieux.
Elle essayait aussi de ramasser tous les détritus pendant les pauses entre
les cours et après l’école. Les parents d’Ida lui demandèrent ce qui lui prenait tant de temps après l’école et elle répondit qu’elle faisait de longues
promenades.
Mais lorsqu’Ida est rentrée à la maison un jour, sa maman et son papa lui
dirent qu’elle ne pourrait plus jamais aller se promener. Ida était très déçue
et voulait savoir pourquoi. Sa maman lui dit qu’elle voulait passer plus de
temps avec elle après l’école. Ida courut jusqu’à sa chambre et s’effondra
en larmes. Elle pensait s’enfuir et prépara un sac avec trois pulls, trois pantalons, cinq paires de chaussettes et des bas, deux livres et un peu de nourriture. Elle sauta par la fenêtre et sa maman faillit la voir, mais elle réussit à
s’enfuir. Soudain, elle se rappela qu’elle avait oublié la tente et dut rentrer.
Sa maman la vit dès son arrivée à la maison et lui demanda pourquoi elle
portait un sac à dos. Elle regarda à l’intérieur du sac à dos.
- Que font tous ces vêtements et cette nourriture dans ton sac à dos?
Ida répondit qu’elle partait en voyage.
- Tu ferais mieux de rentrer et de manger quelque chose alors.
- Mais je pique-niquerai en chemin.
- Non, tu dois d’abord manger quelque chose.
Dès qu’elle eut fini, elle s’éclipsa. Elle prit la tente avec elle et, quand la
nuit tomba, se glissa et se roula en boule dans son sac de couchage. Elle
s’endormit presque immédiatement.
Le lendemain était un samedi. Elle songeait à aller vivre avec sa tante
Karin à Stockholm. Elle prit son argent, alla jusqu’à la gare et prit le train de
9.45. Elle acheta un ticket, puis se rendit au wagon-restaurant pour manger
un hot dog et une crème glacée. Par la fenêtre, elle pouvait voir l’environnement dans tous les endroits où le train passait. Elle se dit qu’elle devrait
voyager dans le monde entier et faire quelque chose pour toute cette crasse
et cette pollution.
- “Prochaine station Stockholm”, annonça le conducteur.
Elle descendit du train et commença à marcher en direction du centre.
Elle arriva à un bloc d’appartements où habitait sa tante Karin et sonna.
Personne ne répondit, alors elle sortit et commença à ramasser les détritus.
Lorsqu’elle vit arriver sa tante, elle courut vers elle et demanda:
- Est-ce que je peux rester avec toi?
- Bien sûr, mais qu’y a-t-il dans ce sac?
- Des ordures!
- Mais pour quoi faire?
- Je veux sauver la nature et l’environnement.
Ida vécut là-bas pendant sept ans.
Sept ans plus tard:
Ida rentre à la maison à présent. Lorsqu’elle revint au village, tout avait
changé. Les voitures roulaient à l’huile de colza et les usines polluaient
moins. Ida se sentit beaucoup mieux. Elle retrouva sa maman et son papa
à la maison et dit qu’elle ne partirait plus jamais sans le leur dire.
- Maintenant, nous savons combien l’environnement est important pour
nous, dirent ses parents.
Yvonne Dolerel, 10 ans, Autriche
Sara Grande Cobo, 9 ans, Espagne
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Lettre du futur
Natalia Kirkopoulou, 12 ans, Bruxelles, Belgique
Planète Terre, 2999 AD
Je m’appelle Mike. Demain, le 7 février, je fêterai mes quatorze ans, un âge
que, de toute façon, je n’ai jamais souhaité avoir. Je vais mourir et,
aujourd'hui, c’est le dernier jour de ma vie. Je vis seulement avec mon frère,
mes soeurs et mon fidèle ordinateur “R 24”. Les temps sont très durs.
Beaucoup d’enfants de mon âge sont mourants. La raison: nous sommes
incapables de survivre. Nous sommes créés par insémination artificielle et
élevés par des robots. Nous ne connaissons pas le sens du mot “nature”.
Je lis des livres et je me demande à quoi pouvait donc bien ressembler
ce monde qu’ils décrivent. Qu’est-ce que ça veut dire “un joli ciel bleu”, “la
mer clapotant contre le rivage”, “de grands arbres verts et lumineux au
printemps”, “le chant des oiseaux”?
Angelina Voulgaridou, 8 ans, Grèce
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Carina Maurer, 8 ans, Autriche
J’ai lu qu’autrefois la Terre était verte, qu’il y avait des arbres et des fleurs aux
doux parfums. La Terre était fertile, l’eau y abondait et l’air était pur. C’était en l’an
2000; tout le monde était heureux et personne ne faisait attention à la nature…
Les années ont passé, toutes sortes de problèmes graves sont apparus
et la vie est devenue difficile. Le réchauffement planétaire, la pollution de
l’eau, les pluies acides et le trou dans la couche d’ozone. La productivité a
augmenté et les forêts ont commencé à disparaître.
En l’an 2100 déjà, les forêts devenaient rares. L’eau manquait. Tout ce
que l’homme avait fait dans le passé, avait maintenant de lourdes conséquences sur les lacs, les fleuves et les rivières, et même sur les animaux
dont la survie dépendait de l’eau. Les hommes croyaient que l’eau était
inépuisable et que les réserves étaient abondantes. Ils n'y ont pas prêté
suffisamment d'attention.
Quand il pleuvait, la pluie était polluée par l’air et se transformait en
acide. Ces pluies acides polluaient les rivières et les lacs. Elles faisaient du
mal aux poissons, aux arbres et au reste de la nature.
Moi, je ne suivrai pas le même chemin. Mais, l’indifférence des gens du
passé, ce sont les gens d’aujourd’hui qui la paient.
J’aime penser à ce que serait notre planète aujourd’hui si nos ancêtres
n’avaient pas créé tant de problèmes à l’environnement. Je rêve d’un
monde merveilleux avec de l’air pur et de l’eau propre. Les rêves nous servent à décider de ce que nous voulons. Nous rêvons d'une chose et ensuite
nous la réalisons. Mais je ne peux pas faire de miracles.
Alors je ne sais pas qui lira cette lettre, si seulement quelqu’un la lit; mais,
j’espère qu’il comprendra ce que j’essaie de dire…
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Morsang-Les-Scources
Florence Pruchon.11 ans, Morsang, France
Federica Tedesco, 10 ans, Italie
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J'ai 11 ans, je suis en sixième au Collège Jean Zay à Morsang s/Orge au sud de Paris.
Cette année j'ai un professeur de Sciences qui nous fait travailler sur l'environnement. On
a fait plein de choses. Dès le mois de septembre, il nous a proposé de ramasser les
déchets sur les bords de l'Orge. On était une trentaine du Collège, de toutes les classes.
Des journalistes sont venus nous demander pourquoi on faisait ça. Il y a eu des photos
dans les journaux. On avait des gants, des tee-shirts et des grands sacs poubelles, on en
a ramassé des tas de choses, nos sacs étaient remplis. On a fait aussi d'autres sorties.
En classe on a regardé des petits animaux à la loupe. Puis notre professeur nous a parlé
d'un projet où il fallait tourner un film. On se retrouvait tous les mercredis après-midi à la
Maison de l'Environnement pour faire des enquêtes. On a formé un club Fondation
Nicolas Hulot, “les écollégiens de Morsang”. On s'intéressait aux sources de la ville. On
a rencontré et interviewé une personne du syndicat de l'Orge, un biologiste, des
ingénieurs, les jardiniers du Parc, des historiens, une bibliothécaire, on est même parti
avec un minibus pour visiter une source miraculeuse dans la ville voisine! On s'est bien
amusé, tout en apprenant plein de choses. La semaine dernière on a tourné le film avec
toute la classe, on avait imaginé une histoire avec notre professeur de français pour expliquer l'origine des sources, la qualité de l'eau et l'intérêt des sources pour notre ville. La
télé est venue, et, nous aussi, on a été interviewé! Ca a été dur et il faisait un froid de
canard! On devait recommencer plusieurs fois certaines scènes. C'est comme ça que je
commence à m'intéresser à l'environnement. On a interviewé le maire-adjoint à l'environnement de Morsang, il nous a dit qu'il y a des maisons qui sont régulièrement inondées
dans la ville à cause des sources, et que lors des chantiers de construction, on ne s'en
est pas préoccupé et que maintenant on commence à s'apercevoir qu'il aurait fallu s'en
soucier et les protéger. J'aime bien cette façon de travailler, on voit plein de gens différents, on visite plein d'endroits, on apprend à mieux connaître notre ville. J'espère que
je serai encore avec ce professeur l'année prochaine.
Elena Romani, 8 ans, Italie
Eva Keskinen, 10 ans, Finlande
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Bertil l’ Eco-je-m’ en-fous et Mats l’ Eco-respectueux
Niclas Hägglund, 10 ans, Sundsvall, Suède
C'est l'histoire de Bertil l'Eco-je-m'en-fous et
de Mats l'Eco-respectueux. Ce sont deux personnes très différentes comme vous pouvez le voir
d'après leurs noms. Mats et Bertil ont tous les
deux plus ou moins 20 ans.
La journée de Bertil
Raisa Pernu, 9 ans, Finlande
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Bertil s'éveille en entendant sonner le réveil-matin,
il baille et s'étire. Il se lève et manges on petit déjeuner qui se compose de sandwiches grillés et de lait
chocolaté. Après s'être habillé et s'être brossé les
dents, il prend la clé de la voiture et se dirige vers
sa voiture. Une fois dehors, il prend une cigarette,
puis une allumette, et allume la cigarette. Il jette
l'allumette après l'avoir éteinte. Il s'installe dans la
voiture et tourne la clé. La voiture démarre. Il se
rend jusqu'au magasin du coin en voiture alors que
celui-ci se trouve à 100 m à peine. Ses voisins
pensent qu'il est paresseux. Arrivé au magasin du
coin, il laisse tourner le moteur pendant qu'il
achète un journal, des chewing-gums et une cannette de Coca. Il dit au revoir au vendeur. Lorsqu'il
rentre dans sa voiture, le moteur tourne toujours, il
se dit qu'il jetterait bien un coup d'oeil dans le journal. Il ouvre la cannette de Coca et va à la page 3.
Lorsqu'il voit l'image, il pense “Elle est pas mal!” Il
jette son mégot de cigarette et la cannette vide. Il
regarde l'heure et s'exclame: “Déjà dix heures, pas
possible!” Il s'éloigne après un démarrage en
trombe. Lorsqu'il rentre à la maison, il fait tourner
une machine à laver. Il avait une chemise qui avait
besoin d'être lavée. Il utilise beaucoup de poudre à
laver. Après avoir mis la machine en marche, il
prend une douche pendant environ 40 minutes,
puis il prend son déjeuner. Après avoir mangé, il
descend et regarde la TV. Il prend quelques bonbons à manger devant la TV.
La journée de Mats
Mats s'éveille en entendant le chant des oiseaux. Il
s'étire et se lève. Il prend son petit déjeuner qui se
compose de porridge et de jus. Il éteint la lumière
de la cuisine en quittant la pièce. Il prend la clé du
cadenas de son vélo et sort. Il s'étire et s'approche
de son vélo. Mats roule jusqu'au magasin du coin. Il
rentre et achète du pain et un litre de lait. Lorsqu'il
sort, il voit une cannette de Coca par terre. Il la
ramasse et l'emporte. Mats avait récolté 100
couronnes de cette façon. Il met le pain et le lait sur
le porte-bagages, roule jusqu'à la maison et prend
une douche. Il se douche pendant 4 minutes environ. Ensuite, il fait tourner la lessive de la semaine.
Il n'utilise qu'une petite quantité de poudre à laver.
Il va dans la cuisine et prépare le déjeuner. Après
avoir mangé, il va s'allonger sur son lit.
La recontre
Mats l'Eco-respectueux se lève et va prendre son
petit déjeuner. Il cherche une orange dans le frigo,
mais il n'en reste plus aucune. Il enfile un pull et
prend son vélo pour aller jusqu'au magasin du
coin. Bertil s'éveille à la même heure. Il se lève et
se met à table pour le petit déjeuner. Il voit à son
grand désespoir qu'il ne reste plus aucune
cigarette. Il enfile son manteau et prend la clé de
la voiture. Il roule jusqu'au magasin du coin à
pleine vitesse.
Lorsque Mats arrive au magasin du coin, Bertil
sort avec un paquet de cigarettes et une cannette
de Coca. Lorsque Bertil a vidé la cannette, il la
jette par terre. Mats le voit et lui dit:
“Merci! Maintenant, je peux m'acheter ce jeu pour
mon PC.”
“Quoi?” dit Bertil
“Oui, ce mois-ci, j'ai économisé les 100 dernières
couronnes dont j'avais besoin pour un jeu. Combien
d'argent brûles-tu en cigarettes sur un mois?”
“Environ 1000 couronnes”.
“Je peux avoir 3 jeux pour ce que tu dépenses en
un mois, et en plus, tu paies pour ça.”
Mats a donné de quoi réfléchir à Bertil.
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Luca Martin, 12 ans, Innsbruck, Autriche
L'environnement est important…
… et ne doit pas être pris à la légère,
il doit être vénéré et non considéré comme notre propre appartenance.
On doit l'aimer et en prendre soin,
sinon, il nous enverra des pluies acides.
On peut le trouver beau, mais aussi le polluer,
ce qui n'arrange personne.
De nombreux poissons meurent dans des nappes de pétrole,
mais aucun politicien ne veut risquer quelque chose pour eux.
Les gaz d'échappement du trafic
rendent les écologistes furieux.
Si nous n'arrivons pas à résoudre le problème des CFC
et celui de l'énergie nucléaire,
le trou dans la couche d'ozone va s'agrandir.
Nous voulons vivre avec une précieuse énergie et un air pur,
mais nous n'abandonnons la forêt tropicale pour rien.
Jeannine Weber, 10 ans, Autriche
Martina Sandström, 8 ans, Suède
Pour beaucoup, la forêt tropicale peut être abattue,
Riijja Saarela, 7 ans, Finlande
tout ce qu'il nous reste c'est l'espoir.
Pour construire la maison dont nos enfants hériteront,
de plus en plus d'animaux doivent mourir.
Il faut respecter la nature et l'environnement,
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sinon, ils prendront leur revanche sur nous dans le futur.
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Konstantinos
Asonitis,
8 ans, Grèce
Eleni Kyriazi, 12 ans, Giannitsa, Grèce
L’environnement, est de plus en plus pollué à
cause de l’attitude irresponsable de l’homme. La
nature entière s’est donc réunie et, après beaucoup de discussions, elle a décidé de donner un
avertissement à l’homme, et de faire quelque
chose pour qu’il comprenne ce qu’il a provoqué
durant toutes ces années en négligeant les problèmes de l’environnement. Même si, il a essayé de
faire de son mieux en développant la technologie.
Toute la nature a donc décidé de faire la grève
et de ne plus satisfaire aux besoins de l’homme.
“L’homme est en train de nous détruire. Les
changements qu’il apporte ne font qu’empirer les
choses et il ne comprend pas qu’il se détruit luimême. Il oublie sans cesse que nous sommes ce
que lui et ses enfants ont de plus précieux” Voilà
ce que pensait surtout l’environnement. Et l’organisateur de cette réunion n’était autre que Mère
Nature en personne.
Les arbres décidèrent de ne plus offrir leurs
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fruits délicieux, le sol de ne plus donner ses
récoltes ni ses précieuses vitamines. L’eau était
fâchée parce qu’on l’avait polluée avec des produits chimiques et des déchets nucléaires
toxiques. Chaque fois qu’elle essayait de faire un
peu de bien, tout le monde avait peur d’elle, car
elle était contaminée. L’eau, à la mine repoussante, ne cessait de crier et de maudire l’homme: il ne
comprenait pas qu’il la polluait et que la pauvre ne
pouvait rien y changer! Madame l’Air et monsieur
l’Ozone étaient aussi furieux contre l’humanité:
madame l’Air se plaignait que l’homme l’avait
toute salie et monsieur l’Ozone grommelait parce
qu'il lui avait fait un grand trou et qu’il n’arrivait
pas à le combler. Pendant ce temps, mademoiselle
l’Herbe rouspétait, car l'homme était la cause de
sa ruine: il l’avait remplacée par le superficiel monsieur Gazon synthétique et elle l’enviait un peu.
Tout le groupe a alors écrit ses réclamations sur un
grand morceau de papier recyclé. Ils ont expliqué au
ministre de l’environnement qu’ils allaient faire la
grève et ils se sont servis d’une tortue & Caretta
caretta (espèce menacée d’extinction) comme
facteur. Ils ont dit à l’homme qu’il avait cinq jours,
tout au plus, pour retrouver ses sens sinon l’environnement organiserait une attaque environnementale
générale. Ils commencèrent à préparer des panneaux
de mise en garde et des affiches portant les initiales
“AEG”. Comme les jours passaient et que rien n’indiquait que l’homme était disposé à répondre aux exigences de la délégation de l’environnement, le
groupe décida de mettre sa menace à exécution.
Tout était prêt. Ils allaient donner le signal. Un,
deux, trois - EN AVANT! Puis…je me suis réveillée!
J’étais en nage. Je m’étais tellement inquiétée du
sort de l’humanité - et je m’inquiète presque
autant à présent des résultats de ce concours.
“Presque” car, je suis quand même plus inquiète
pour l’avenir de l’environnement et de la vie sur
notre planète Terre.
Michele
Trimarchi,
9 ans, Italie
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Giuseppina di Giorgio, 13 ans, Taranto, Italie
Cet été-là, Giorgio ne passa pas ses vacances comme d'habitude, assis
Cesar Castañeira García, 9 ans, Espagne
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Stefania Granieri, 10 ans, Italie
au soleil sur la plage devant la mer sale, encerclé par les bouteilles vides,
les papiers et autres sortes d’immondices.
Parce qu’il avait gagné un voyage, Giorgio est parti à Trieste avec ses
amis cet été. A la vue d’une ville aussi propre, il se mit à rêver. Comme la
vie serait plus agréable si sa ville pouvait être aussi propre!
Il imaginait de beaux parcs remplis de fleurs et des aires de jeux pour les
enfants, des poubelles bien remplies, des rues et des parcs propres.
Il rêvait et, en même temps, il songeait à sa propre ville, à ce que signifiaient les vacances d’été là-bas. Il se sentait triste et était déçu que sa ville
ne soit pas plus propre et moins polluée. Giorgio voulait faire quelque
chose. Il avait plein d’idées, mais il savait qu’elles n’aboutiraient à rien.
A nouveau, il laissa courir son imagination. Pensant à sa ville, il rêva
qu’on déplaçait et modernisait les usines pour laisser plus de place aux
espaces verts et à l’air. En revenant à la réalité, Giorgio se sentit triste: les
jolis rêves qu’il venait de faire étaient terminés.
Toutes ses idées n’étaient que de stupides rêves d’enfant! A ce moment,
Giorgio, perdu dans ses pensées, s’écarta soudain de son groupe d’amis et
alla se réfugier en silence dans un coin de la pièce.
Marco, son compagnon de chambre, se dirigea vers lui et lui demanda ce
qu’il faisait tout seul. Giorgio raconta ses rêves à Marco et Marco, lui aussi, lui
confia que depuis qu’il était petit, il avait toujours rêvé de jolis parcs où aller
jouer, avec des routes propres et de l’air pur. Maintenant, ici, ils pouvaient jouer.
De retour dans leur ville, ils se mirent à penser plus à l’environnement. Ils
arrêtèrent de jeter des papiers par terre et les mirent, à la place, dans les
poubelles. Ils traitèrent les espaces verts avec respect et surtout, ils
essayèrent de convaincre leurs amis: leur rêve -et celui de tant d’autres
filles et garçons de leur âge - pouvait devenir réalité!
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Mon environnement
(Vu par un oiseau)
Kristina Weitacher, 11 ans, St Josef, Autriche
Comme à peu près tous les jours, mon ami Jerry et moi sommes assis
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sur le noisetier près de l'étang quand j'ai une idée.
“Hé, Jerry, faisons quelque chose,” lui dis-je. Il est là, simplement assis sur
sa branche, plutôt paresseux et manquant d'enthousiasme. “C'est bien d'être
simplement assis ici, pourtant,” grommelle-t-il. Mais je ne suis pas du genre à
abandonner. Je suggère: “Nous pouvons encore jouer aux flics et aux voleurs.”
“Oui, bien sûr, Gina et Jerry, les flics de l'environnement,” plaisante Jerry.
“Pourquoi pas? Je trouve que c'est une super idée,” dis-je. “Allons-y.” “Et
où allons-nous aujourd'hui?” demande Jerry, commençant à s'intéresser un
peu plus.
Je réponds en filant: “En ville. Il se passe toujours quelque chose, là-bas”.
Jerry n'a pas d'autre choix que de courir après moi. C'est que le chemin est
long jusqu'à la ville, et Jerry commence bientôt à gémir. “Mince alors, Gina,
tu essaies de battre un record de vitesse ou quoi?” dit-il le souffle coupé.
Mais je continue, indifférente et je lui réponds: “Tais-toi! Tu courras bien
mieux!”. Nous atteignons la ville et atterrissons sur la première cheminée en
vue. “Dieu merci, je peux me reposer, maintenant,” dit Jerry en haletant. Mais
aujourd'hui, il n'a pas de chance. A peine a-t-il dit cela qu'une masse de
fumée sort de la cheminée, nous engloutissant tous les deux dans un nuage
noir. “Beurk! Dégoûtant!” dis-je en crachotant, me plaignant à mon tour.
“C'est terrible, ici,” dit Jerry. Je réponds: “On devrait peut-être aller un peu
plus bas”. Alors nous arrivons à un feu lumineux qui est au rouge. “De nouveau, un peu d'air frais,” se réjouit Jerry. Mais juste à ce moment-là, le feu
passe au vert et une imposante rangée de voitures démarre, les gaz
d'échappement se gonflant et empestant l'endroit. “Je commence à me sentir vraiment mal. Je veux rentrer à la maison,” grogne Jerry. Je suggère: “Il y
a un parc, là-bas. Allons reprendre notre souffle”. “Ciel! Qu'est-ce qui se
passe, ici? On dirait un dépotoir,” crie Jerry. “Des bouteilles, des cannettes,
et toutes sortes de trucs. Quel dommage, dans un si joli parc,” dis-je en
soupirant. “Où allons-nous à présent?” demande Jerry. “Sur l'avenue bordée
de marronniers. Beaucoup de gens vont se promener là-bas. Ça doit être
propre.” “Espérons-le,” dit Jerry, pas très convaincu.
“Tout a l'air correct” dis-je. Mais Jerry n'est pas trop sûr. “Qu'est-ce que
c'est que ça sur le trottoir?” demande-t-il, “les gens l'évitent.” “C'est bien
ce que je pensais,” dis-je en criant, horrifié, “une crotte de chien! Partons
d'ici.” Pour finir, nous trouvons un joli coin dans le parc, sans fumée et sans
odeur nauséabonde. “Il y a un fameux chahut, là-bas,” crie Jerry, “allons
jeter un coup d'oeil.”
Un vieux monsieur est en train de crier sur quelques enfants qui jouent:
“Bons à rien! On devrait appeler la police.” “Pauvres gens,” me dis-je. Notre
envie de sortir nous est passée, à présent. “Je pense que nous devrions
rentrer,” dis-je. Sur le chemin du retour, nous survolons un soi-disant
marché aux puces qui ressemble plus à un champ de bataille. C'est plein de
désordre et de bric-à-brac. Une fois revenus sur notre noisetier, nous
savourons d'abord simplement le calme. Comme la ville serait belle sans
toute cette fumée, ce bruit, cette crasse et cette puanteur. “Les êtres
humains devraient se soucier un peu plus de nous, les animaux et les
plantes. Sans nous, ils ne survivront pas!”
Darío Fernandez Amodia, 9 ans, Espagne
Picha Robert, 8 ans, Allemagne
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Le Dorperveldpoel
Nele Vastipelen, 13 ans, Neeroeteren, Belgique
Depuis l’année 1995-1996, un projet merveilleux a été développé au
Luigi Rizzo, 10, ans Italie
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Elina Ritala, 9 ans, Finlande
collège Heilig Kruis-Sint Ursula 1 (St Ursule de la Croix Sacrée). Grâce au
soutien du Fonds mondial pour la nature et de la ville de Maaseik (en
Belgique), nous avons annoncé l’aménagement, dans un but éducatif,
d’une réserve naturelle comprenant un étang.
Cétait un projet important pour l’école et aussi pour les habitants des
alentours. Notre école se trouve dans le quartier de Dorperveld. C’est
pourquoi nous avons appelé notre étang “Dorperveldpoel” (étang de
Dorperveld). Nous devons beaucoup à notre professeur de biologie, car il a
mis beaucoup d’énergie à transformer cette réserve naturelle en un joli lieu,
adapté à l’étude de bien des matières scolaires.
Nous avons aussi participé à de nombreux autres projets. L’année
passée, nous avons développé le projet “des talus boisés à Dorperveld”.
Pour cela, nous avons planté une ceinture de verdure de dix-huit ares tout
autour de l'aire de jeux. Chaque classe a reçu une partie de terrain à aménager. Les élèves de première année se sont immédiatement mis à l’attaque
des herbes qui proliféraient. Bien sûr, les professeurs notaient qui participait et qui ne participait pas aux travaux. Lorsque la pelouse a été libérée
des mauvaises herbes, il y a une remise des prix ! Ainsi nettoyé, le terrain a
rapidement retrouvé sa beauté. Pendant la pause de midi, nous avons
recouvert de copeaux de bois le sentier longeant l'étang.
En novembre, nous avons organisé la “Wetenschapfeest” (Fête des sciences). Des élèves de seconde année ont analysé l’eau de l'étang. Elle était
tout à fait pure. Nous n’en attendions pas moins! Le professeur de sciences
a mené des expériences de physique qui, bien sûr, portaient aussi sur l’eau.
Nous avons pu participer aux expériences et y faire flotter, dériver et sombrer des objets. Les élèves de première année ont attrapé des petits poissons et d’autres animaux aquatiques de l'étang et ils ont aussi laissé les
petits enfants attraper, de temps en temps, un petit poisson. Bien sûr, les
élèves faisaient aussi attention à ce que tout se déroule comme prévu. Dans
la cantine du collège, on pouvait regarder ces animaux à la loupe ou au
microscope. En fin de journée, nous avons présenté le livre sur notre étang
de Dorperveld, intitulé “Dorperveldpoel, een educatief reservaat” (Etang de
Dorperveld, une réserve naturelle à but éducatif). Il permet de suivre tous les
développements apportés à la réserve. Comme vous le voyez, nous faisons
beaucoup de choses dans notre école pour l’environnement.
Récemment, nous avons mis sur pied un groupe de travail et les élèves
y parlent de beaucoup de sujets. Par exemple, comment garder notre collège aussi propre que possible. Il y a peu, le groupe est venu avec une nouvelle proposition et maintenant, chaque jour, une classe différente s’occupe
de nettoyer l’aire de jeux, uniquement quand il y a des papiers qui traînent,
bien sûr! Il y a quelques jours, nous avons encore planté de nouveaux
arbres: des châtaigniers, des tilleuls et des chênes. Nous avons donc beaucoup d’idées pour que notre école soit la plus écologique possible.
Quiconque voit le résultat de nos projets sait que nous traitons la nature
avec respect. Nous demandons aux autres (parents, amis et connaissances) d’en faire autant ! De cette façon, elle sera aussi gentille avec nous
dans le futur!
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Notre avenir
Tamara Sonderegger, 13 ans, Innsbruck, Autriche
Sami Rantanen, 8 ans, Finlande
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Que nous réserve l'avenir? C'est une question que beaucoup de monde se
pose, mais personne n'a encore de réponse, pas même les scientifiques ni les
chercheurs.
Certains pensent que des extraterrestres viendront peupler la terre, d'autres
imaginent un avenir où nous devrions tous nous promener avec des masques à gaz,
d'autres encore, que l'espèce humaine disparaîtra tôt ou tard, comme les
dinosaures. Certaines personnes espèrent connaître la vie dans de grands établissements sous-marins ; d'autres, l'implantation sur d'autres planètes. Qui sait ce
qui se passera réellement ? Mon opinion, c'est que notre environnement est voué
au changement. Tous les gaz d'échappement que produisent nos voitures
agrandiront le trou dans la couche d'ozone et le soleil deviendra tellement chaud et
dangereux que nous serons forcés de rester à l'intérieur de 10 heures du matin à 6
heures du soir. Cette chaleur entraînera aussi la fonte des glaciers et des calottes
glaciaires dans les régions polaires et par conséquent, l'élévation du niveau de la
mer. Des villes entières et des villages situés près de la mer ou en dessous de l'ancien niveau de la mer devront être désertés avant d'être submergés.
Je pense aussi qu'au siècle prochain, nous souffrirons de toutes sortes de maladies causées par la mauvaise qualité de l'air, les gaz toxiques et la contamination radioactive.
La race humaine s'étendra à une vitesse folle et davantage de gens peupleront
cette planète. A un tel point qu'il n'y aura plus de place et il faudra que quelqu'un
arrive avec de nouvelles idées, bien que je ne sache pas lesquelles.
J'ai aussi l'impression qu'il n'y aura bientôt plus de plantes sur terre, que les
forêts tropicales seront abattues et que les gens préfèreront avoir des fleurs artificielles chez eux plutôt que des naturelles, ce qui entraînera un excès de CO2.
Pour moi, l'avenir semble être tout sauf rose.
Laura Draber, 9 ans, Autriche
Alexander Bäsecke, 8 ans, Allemagne
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Un environnement parfait
Jooel Tuokola, 14 ans, Pietarsaari, Finlande
Alessia Consiglio, 9 ans, Italie
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Iordanis Panidis, 10 ans, Grèce
Je pense que dans un environnement parfait, il devrait y avoir pardessus tout des couleurs vertes. Quand nous regardons notre environnement,
nous ne devrions pas voir de saleté ni de détritus, mais de belles choses.
Chacun peut avoir son propre environnement, mais aussi son environnement
de rêve. Peut-être que certaines personnes aiment être au centre de la ville,
entourées de crasses. Et il y en a d'autres qui aiment être au milieu d'un désert
très chaud. Mais, en ce moment, vous me demandez mon opinion sur ce
qu'est un environnement parfait et mon histoire raconte à peu près ceci:
Je peux m'imaginer sortant de ma maison, au milieu de la forêt tropicale,
en Afrique du Sud, où je verrais mon singe domestique, Tano, sautant d'arbre en arbre et puis dans mes bras. Je lui donnerais une banane venant de
l'arbre le plus proche et il la mangerait, tandis que je cueillerais mon petit
déjeuner sur les arbres tout près. Et même la forêt tropicale ne serait pas
une forêt ordinaire, mais une forêt tropicale parfaite, naturellement. Je
prendrais deux mandarines pour moi d'un autre arbre et une pastèque du
champ comme petit déjeuner et comme déjeuner. Ensuite, bien sûr, une
autre banane pour Tano.
Après le petit déjeuner - il est presque midi à présent - la sueur coulerait
de mon front et j'irais dans ma propre piscine, dans mon jardin, pour nager
et bronzer. Ensuite, si ma peau commençait à brûler, je rentrerais. Je me
servirais un verre de punch et choisirais un bon livre dans la bibliothèque.
Après cela, je m'assiérais dans un grand fauteuil moelleux et lirais le livre
tout en sirotant le punch fait de fruits exotiques.
Lorsque j'aurais suffisamment lu - il est maintenant près de 5 heures - je
retournerais à mon arbre sur lequel pousse de la viande. Je cueillerais de
l'arbre le type de viande dont j'ai envie. Je rentrerais ensuite pour rôtir la
viande, après avoir mangé ma pastèque. Ensuite, je commencerais mon travail ordinaire qui consiste à regarder la nature; autrement dit, je prendrais
les plus belles photos de la nature que l'on puisse imaginer. Je devrais aller
loin dans la forêt et mon amie la tortue, Bono, m'accueillerait. Là-bas, je
prendrais des photos, pas seulement de fleurs, mais aussi d'animaux, des
plus petits aux plus grands.
Une fois que j'aurais pris suffisamment de photos, je rentrerais à la
maison sur le dos de Bono. Tano serait déjà en train de m'attendre, mastiquant une banane. Après cela, je passerais un peu de temps dans ma salle
de séjour où j'aurais toutes sortes de gadgets super chouettes (j'aurais
même une Playstation 2). Je passerais ma soirée là-bas, à jouer et à
regarder des films sur DVD.
Lorsqu'il serait temps d'aller dormir, j'irais au lit et quand je m'éveillerais
le matin, je me trouverais tout à coup dans un petit Etat de la Baltique, dans
un petit village loin de la crasse et de la pollution. Rappelez-vous, ce serait
un environnement parfait.
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Une histoire qui finit bien
Gabriel Campos, 13 ans, Coimbra, Portugal
- “Pedro Alexandre, voulez-vous prendre pour légitime épouse
ELzbieta?” Calmement, sa voix remplie de la joie d’un rêve devenu réalité,
il répondit: - “Oui, je veux”
- “Elzbieta, voulez-vous prendre pour légitime époux Pedro Alexandre?”
Tremblante et rougissante sous l’émotion, elle répondit: - “Oui, je le veux”
Et ce fut la conclusion d’une vraie rencontre. Une rencontre qui continue
à ressembler à un conte de fées.
A une époque où l’on dit tant de choses à propos de romans basés sur
des histoires de la vie réelle -des produits périssables et dont la consommation ne demande pas beaucoup d’efforts-, il est bon de constater qu’il
existe encore des jeunes gens attirés l’un vers l’autre par des valeurs et des
idéaux. Des jeunes qui fortifient leur amour par des liens plus solides et
résistants que quelques petites conversations sur Internet ou une rencontre
artificielle et stérile grâce à “Big Brother”.
Leur histoire a commencé il y a deux ans. Ils se sont d’abord rencontrés
en Roumanie au cours d’une rencontre parrainée par le Conseil de l’Europe
pour réfléchir sur les problèmes de l’environnement. Lui, originaire du
Portugal, rencontra Elzbieta, venue de Pologne.
Tous les deux parlent d’un coup de foudre!
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La nature qu’ils aiment si tendrement leur prêta le murmure du vent, le
mystère des forêts et le ruissellement de l'eau pour éveiller leur sens.
Pedro, à la fin de ses études d’ingénieur civil, était déchiré entre la
promesse d’une belle carrière stable et son amour pour une planète si malmenée. A cette époque, la photographie était pour lui plus qu’un passetemps. Elle reflétait déjà un peu de cette passion qui le poussait à observer
les libellules, les papillons, les oiseaux et les fleurs sauvages.
Elle venait de terminer des études de sociologie et voyait le monde
comme une seule et grande maison.
Et c’est ainsi que les liens qui les unissaient dans l’observation de la
nature, se renforcèrent, tout comme leur volonté de consacrer leurs vies à
protéger l’environnement.
A partir de là, ils s’engagèrent dans le Service bénévole européen pour
participer à un projet environnemental dans un parc naturel en Espagne.
Aujourd’hui, ils sont toujours unis, protégeant le même idéal.
Sanni Mattila, 7 ans, Finlande
Adrián Álvarez Alonso, 9 ans, Espagne
Ils se sont mariés. Ils vivent heureux et croient que cela durera toujours.
Auront-ils beaucoup d’enfants? Je ne sais pas, mais ils sont déjà en train de
transformer, pour ceux-ci, le monde en un berceau à la hauteur de leur
amour.
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Journal d’ un arbre
Margarita Diaz Miguel, 14 ans, Valladolid, Espagne
Bonjour mes chers amis,
Je me présente: je m’appelle Peruco et je suis un arbre comme il en existe
dans tous les parcs. Je vais vous raconter ce qui a le plus retenu mon attention aujourd’hui, et qui m’a beaucoup plu.
Voyez-vous, jadis les enfants avaient beaucoup de respect pour l’environnement et en prenait bien soin. Mais, avec le temps, j’ai pris de l’âge
et je vois que ceux d’aujourd’hui font des choses affreuses.
Autrefois, ils s’amusaient en jouant dans le sable. Ils faisaient leurs jouets
avec les brindilles tombées des arbres et s’abritaient sous mes branches
quand il pleuvait. Au printemps, ils construisaient des cabanes dans le pin
feuillu du parc. Et, durant l’été, ils faisaient trempette dans l'étang qui se
trouvait tout près. Ils restaient ainsi en contact avec la nature.
Veronica Ferretti, 9 ans, Italie
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Frederic Röttger, 8 ans, Allemagne
De nos jours, les enfants deviennent de plus en plus capricieux (un paquet
de chips par-ci, un chewing-gum par-là…) et même leurs jouets ont changé: les
ballons de chiffon ont laissé la place aux jolis ballons bien ronds avec des noms
amusants; les poupées qu’ils se faisaient eux-mêmes sont maintenant rem-
placées par des poupées “en plastique”, comme ils disent, et ensuite peintes.
Les gamins et les adultes jettent parfois des papiers par terre et plaquent sur moi leurs choses collantes qu’ils appellent “chewing-gums”. Mon
amie Papi, la poubelle, se plaint que les enfants ne lui donnent pas leurs
papiers, sauf en de rares occasions. Quelques fois, quand ils ont envie
d’écrire des bêtises, ils les gravent dans mon écorce et me blessent. Ils
croient qu’ils ne me font pas mal, mais ils se trompent !
Bien, l’âge et l’expérience me font radoter… Mais, laissez-moi donc vous
raconter ce qui m’a donné tant de joie aujourd’hui. Ce matin, quelques
enfants, d’une douzaine d’années environ, sont venus avec leurs professeurs. Il leur montrait les choses qu’il ne faut pas faire, comme, par
exemple, jeter les papiers par terre et nous maltraiter. Ah, et ensuite, aussi
étrange que cela puisse paraître, ils ont fabriqué des nids, planté des arbres
et ramassé tous les déchets qu’il y avait dans le parc!
Je vous quitte, j’espère que vous allez les imiter et que vous viendrez me voir.
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On peut ameãliorer l’ environnement
Micaela Jonasson, 11 ans, Sundsvall, Suède
- Salut, je suis Siri l'Anchois et je voudrais
vous parler de ma vie sous l'eau.
Il y a très très longtemps, l'eau était propre et
claire. Il n'y avait pas de voitures ni de centrales
nucléaires. Bref, tout était simplement bien. Mais
ensuite, les choses ont commencé à changer.
Avant, les gens savaient que c'était dangereux de
déverser des barils de pétrole dans l'eau. Ils naviguaient loin en mer pour les déverser là-bas.
- Viens avec moi, Mona, je vais te montrer. C'est
fou ce qu'il y a comme détritus dans l'eau. En plus
des barils de pétrole, il y a des bocaux, des
bouteilles consignées, des sacs en plastique, des
papiers de bonbons, de vieilles voitures et des
bicyclettes rouillées, etc.
- Tu sais quand cette centrale nucléaire a explosé
à Tchernobyl, ça s'est passé il y a 17 ans, le vent
a emporté le radium jusqu'à Sunsvall. Mon frère
était en vacances là-bas et il n'est pas encore rentré à la maison.
- Oh là là.
- Les gens ont une bien lourde responsabilité.
- Je sais.
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Revenue à la surface…
- Salut, Martin la Mouette.
- Salut, Siri l'Anchois.
- Tu peux emmener Mona pour un voyage d'exploration, dit-elle d'un air entendu en regardant Mona.
- Certainement, que veux-tu voir?
- Quelque chose de bien, s'il te plaît.
- Ce sera peut-être difficile.
- Tu peux toujours essayer.
- D'accord.
- Merci.
- Que veux-tu voir?
- Tu peux d'abord me montrer des choses moches
et puis quelques belles choses.
- Bien sûr. Allons d'abord à Kuball
- Quoi? Kuball?
- Oui, qu'est-ce qu'il y a?
- Mon papa travaille là-bas, qu'est-ce qu'ils font
de mal?
- 1. Ils utilisent trop d'électricité.
- 2. Ils dégagent des poisons.
- Oh là là, je vais devoir en parler à mon papa.
- Oui, fais cela.
- A présent, allons à Ortviken. Voici la papeterie.
Je sais. Ma maman travaillait ici. Qu'est-ce qu'ils
font de mal?
- Ils déversent des poisons dans l'eau.
- Qu'as-tu dit?
- Ils déversent…
- J'ai très bien compris. Je suppose qu'après ça,
tu vas me dire que Saab se comporte mal aussi.
- C'était la troisième chose que je voulais te montrer. Qui travaille là-bas?
- Ma maman.
- Ils…
- Je ne veux pas en entendre parler. Peux-tu me
montrer quelque chose de bien pour changer?
- Volons jusqu'à la côte.
Beaucoup, beaucoup plus tard…
- Regarde comme c'est beau.
- Je sais.
- Si tu regardes dans l'eau tu peux trouver des
méduses, des poissons, du plancton (qu'on ne
peut pas voir à l'oeil nu), des oiseaux (pas dans
l'eau) et beaucoup beaucoup d'autres choses.
- Tu sais ce que je voudrais?
- Non.
- Je voudrais un monde où il n'y aurait pas de voitures,
pas d'usines, pas de radium ou n'importe quoi d'autre
qui puisse nuire aux animaux et à la nature.
- Oui, si nous faisons un effort, nous pouvons
améliorer l'environnement, n'est-ce pas?
Hanna Ottman, 8 ans, Finlande
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Lutte pour le droit de rester
Alison Lindsay, 13 ans, Londres, Royaume Uni
Tommaso Grechi, 8 ans, Italie
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Alessandro Fanfani,
8 ans, Italie
“Tout le monde, debout! Affaire cinq: litige entre Laura Scottworth et
le gouvernement. Laura Scottworth, levez-vous, s’il vous plaît!’’
Je me suis levée avec autant de classe que j’ai pu et j’ai marché jusqu’à la
barre.
“Dites-moi, Laura! Quel âge avez-vous, si je puis me permettre!»
“Treize ans” répondis-je
“Et vous venez demander que le gouvernement laisse votre environnement
tranquille?”
“Oui”
“Pourquoi?”
“Parce que plus on détruira l’environnement et plus il y aura des choses qui
vont mourir. S’ils abattent nos arbres, ils vont tuer nos animaux. S’ils tuent
nos animaux, leurs espèces seront un peu plus en voie d’extinction. Ils
emmènent même nos personnes âgées dans des maisons où celles-ci ne
veulent pas aller. Des familles ont vécu ici depuis plus de cent ans et ne
veulent pas partir. De plus, il n’y a rien à reprocher à notre ville et il n’y a
donc aucune raison pour la démolir. En d’autres mots, ils n’ont aucun droit,
mais nous si! Ils sont inutiles!
“Objection!”
C’était la voix du gouvernement.
“Comment osez-vous nous traiter d’inutiles? Nous ne sommes pas inutiles.
C’est votre vieille ville tout usée qui l’est! Nous vous rendons un service.
Vous avez besoin de nous!»
“Juste une petite faveur” demandai-je patiemment” Vous détruisez tout
notre horizon, et votre pollution envahit nos narines. Personne ne vous veut
ici. Personne ne vous apprécie et personne n’a besoin de vous ici.
En fait, personne ne vous désire, un point c’est tout! Vous pouvez essayer
de nous détruire mais nous ne nous rendrons pas sans nous battre. Nous
avons des droits: nous sommes des êtres humains!
Il y eut des hurlements et des cris d’approbation. Tout le monde disait que
nous avions le droit de protéger notre environnement.
“Silence! Silence!”, cria le juge en frappant plusieurs fois sa tablette avec le
marteau. “J’ai pris une décision!!”
J’attendis tout en me mordant les doigts.
“Laura Scottworth a été sincère dans sa déclaration et loyale dans son
combat. Elle a réussi à garder son calme, contrairement au gouvernement.
C’est pourquoi, le gouvernement doit perdre ce procès et laisser l’environnement de Worpleston en paix. Merci!»
Il y eut un tonnerre d’applaudissements. Tout le monde s’empressa de me
féliciter! J’avais gagné! Pour une fois, je me sentais heureuse d’être moi!
37
Peu après son merveilleux voyage autour de l’Europe, le fil vert était maintenant sûr.
Après avoir rencontré beaucoup d’arbres, de fruits, de céréales, d’animaux, de poissons,
il avait indéniablement une vision optimiste pour l’avenir. Si les enfants gouvernaient le monde,
il serait bien meilleur. Les enfants voyaient clairement l’impasse vers lequel les adultes conduisaient
le monde. Un environnement pollué par les déchets, les produits chimiques, les gaz d’échappement,
le bruit. Cette situation avait besoin de changements et d’actions.
‘Cela ne peut pas continuer,’ dit le fil vert. «J’ai voyagé des climats polaires jusqu’à la Méditerranée,
où le soleil m’a presque décoloré, et de petits villages à des grandes villes où je me suis presque
perdu. Partout, les pensées des enfants étaient les mêmes.»
«Nous ne pouvons plus continuer à vivre dans un tel environnement.
Nous voulons un environnement propre et sain.
Le monde nous appartient. Nous le construirons comme nous le souhaitons!»
Commission européenne
Le fil vert des enfants
Luxembourg: Office des publications
officielles des Communautés européennes
2001 - 40 p. - 17,6 x 25 cm
ISBN 92-894-1380-8
Pour en savoir plus sur l’ Union européen
Des informations dans toutes les langues de l'Union
européenne peuvent être obtenues sur Internet
via le serveur Europa (http://europa.eu.int).
Europe Direct est un service d’appel téléphonique
gratuit qui sert à trouver des réponses aux questions
concernant l'Union européenne et à fournir
des renseignements sur les droits et possibilités
des citoyens de l’Union.
0800 90 97 00 (France), 0800 920 39 (Belgique)
8002 25 50 (Luxembourg)
Pour obtenir des informations et des publications concernant l'Union européenne en langue française, vous
pouvez vous adresser à:
REPRESENTATIONS
DE LA COMMISSION EUROPÉENNE
Représentation en France
288, boulevard Saint-Germain
F-75007 Paris
Internet: europa.eu.int/france
Pour obtenir des publications :
«Sources d’ Europe», Centre d’information sur l’Europe
Le Socle de la Grande-Arche
F-92044 Paris-la Défense Cedex
Tél. (33) 141 25 12 12
Internet: www.info-europe.fr
Représentation à Marseille
CMCI
2, rue Henri Barbusse
F-13241 Marseille Cedex 01
Tél. (33) 4 91 91 46 00
Fax: (33) 4 91 90 98 07
Représentation en Belgique
Rue Archimède 73
B-1000 Bruxelles
Tél. (32-2) 295 38 44
Fax: (32-2) 295 01 66
Internet: europa.eu.int/comm/represent/be/
Courrier électronique: [email protected]
Antenne de Marseille
2, rue Henri Barbusse
F-13241 Marseille
Tél. (33) 491 91 46 00
Fax. (33) 491 90 95 03
Internet: www.europarl.eu.int/marseille
Courrier électronique: [email protected]
Représentation au Luxembourg
Bâtiment Jean Monnet
Rue Alcide De Gasperi
L-2920 Luxembourg
Tél. (352) 4301-34925
Fax: (352) 4301-34433
Internet: europa.eu.int/luxembourg
Courrier électronique: [email protected]
Bureau pour la Belgique
Rue Wiertz
B-1047 Bruxelles
Tél. (32-2) 284 20 05
Fax: (32-2) 230 75 55
Internet: www.europarl.eu.int/brussels
Courrier électronique: [email protected]
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Bureau pour la France
288, boulevard Saint Germain
F-75007 Paris
Tél.(33) 140 63 40 00
Fax: (33) 145 51 52 53
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Des représentations ou des bureaux
de la Commission européenne et
du Parlement européen existent dans
tous les Etats membres de l’Union européenne.
Des délégations de la Commission européenne
existent dans d’autres pays du monde.
14
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