Galgen für Merkel und Gabriel

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Galgen für Merkel und Gabriel
POLITIK & GESELLSCHAFT
Luxemburger Wort
Dienstag, den 20. Oktober 2015
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Pegida wird immer radikaler
Galgen für Merkel und Gabriel
Vor einem Jahr hat die fremdenfeindliche Organisation mit ihren Demonstrationen begonnen
drückt.“ Dazu gehören Fotos mit
Merkel in Nazi-Uniform. Dresden
spürt mittlerweile die Folgen. Die
Tourismuszahlen gehen zurück.
Ausländische
Wissenschaftler
ziehen weg.
VON HELMUT UWER (BERLIN)
Vor einem Jahr hat die fremdenfeindliche Pegida mit ihren Demonstrationen begonnen. Nach
einem Zwischentief hat sie nun
wieder mehr Zulauf.
Mit Kanada hat erstmals ein Staat
eine Reisewarnung für Ostdeutschland herausgegeben. Dort
gebe es Jugendbanden, die Menschen wegen ihres Aussehens belästigen würden. Mit verantwortlich für diese Warnung sind auch
die Veranstaltungen der Patriotischen Europäer gegen die Islamisierung des Abendlandes (Pegida).
Vor einem Jahr hatte der vorbestrafte Lutz Bachmann zu sogenannten „Abendspaziergängen“
durch Dresden aufgerufen. Später
versammelten sich dann zeitweise
bis zu 25 000 Pegida-Anhänger aus
ganz Deutschland vor der Semper-Oper, um gegen Ausländer, die
Regierung und die „Lügenpresse“
zu wettern. Dabei fielen auch immer wieder Beschimpfungen, die
deutlich unter die Gürtellinie gingen. Dennoch war sich auch der
niederländische
Rechtspopulist
Geert Wilders nicht zu schade, bei
Pegida als Redner aufzutreten.
Nach einer Abspaltung rutschte
Pegida vorübergehend in ein Tief.
Doch seit die Tage früher dunkel
werden, steigt die Zahl der Teilnehmer wieder. Bisheriger Höhepunkt war das Mitführen eines
Galgens mit zwei Schildern mit
den Aufschriften „Reserviert Angela ,Mutti‘ Merkel“ und „Reserviert Siegmar ,das Pack‘ Gabriel“.
Inzwischen ermittelt die Dresdner
Vor einem Jahr hatte Lutz Bachmann zu sogenannten „Abendspaziergängen“ durch Dresden aufgerufen. (FOTO: AFP)
Staatsanwaltschaft gegen einen 39jährigen Werkzeughändler, der
sich zu der Tat bekannt hat. Pegida-Anführer Bachmann suchte das
Ganze herunterzuspielen und lächerlich zu machen. Bei jedem Faschingsumzug seien „ähnliche und
üblere Überspitzungen gang und
gäbe“, ließ er wissen. Allerdings
könnte auch Bachmann noch sel-
ber ins Visier der Ermittlungen geraten. Vor einer Woche hatte er
Merkel gedroht, sie werde „nicht
ungeschoren“ davon kommen:
„Jeder einzelne bekommt die
Quittung für seinen Landesverrat.“ Zwar stellen Frauen nur eine
kleine Minderheit unter den
Pegida-Demonstranten. Doch in
ihrer Radikalität stehen sie den
Männern in nichts nach. So laufen
sie z. B. in Burka und mit einem
Schild mit der Aufschrift „muslimische Sexbombe“ herum.
Der Berliner Protestforscher
Dieter Rucht spricht von einer
Verschärfung der Stimmung: „Da
gibt es ganz deutlich eine Steigerung der Wut, der Aggressivität,
die sich auch in Bildern aus-
„Atmosphäre vergiftet“
Der Berliner Rechtsextremismusforscher Hajo Funke macht Pegida
verantwortlich für eine wachsende Militanz der gesamten rechten
Szene: „Pegida hat die Atmosphäre im Sinne des Rassismus in der
Öffentlichkeit vergiftet. Jetzt vereinigen sich Neonazis mit vermeintlich besorgten Bürgern im
Hass gegen alles Fremde.“ Nach
seinen Beobachtungen hat sich die
NPD im Schatten dieser Demonstrationen reaktiviert.
Noch nicht so recht klappt dagegen die Zusammenarbeit zwischen Pegida und der rechtspopulistischen AfD, obwohl die Parallelen eindeutig sind. Was der
thüringische AfD-Chef Björn Hocke allwöchentlich in Erfurt veranstaltet, könnte genauso in Dresden stattfinden. Man hört dieselben Parolen gegen Ausländer, Regierende und Lügenpresse.
Nach wie vor konzentriert sich
diese fremdenfeindliche und zunehmend aggressiver werdende
Bewegung vor allem auf Ostdeutschland. Die Hochburgen sind
Dresden und Erfurt. Im Westen
sind die Rechten in Dortmund besonders aktiv. Gemeinsam ist Ost
und West aber eines: Ob in Dortmund oder in Sachsen – immer
häufiger kommt es zur Zusammenarbeit zwischen den unterschiedlichen rechten Gruppierungen.
François Hollande prône «une société apaisée»
Conférence sociale: mise en garde contre la disparition du modèle français
PAR PIERRE RIMBAUT (PARIS)
François Hollande a mis en garde
hier la CGT, absente de la quatrième conférence sociale du
quinquennat, du risque de disparition du «modèle social français», dans un climat dégradé et
au moment où la droite en fait une
«vieille lune».
Il ne faut pas être surpris que
les relations sociales soient tendues dans un pays développé qui
connaît depuis longtemps un taux
de chômage de près de dix pour
cent. Si une confirmation était nécessaire, les événements du 5 octobre à Air France – où deux cadres ont été molestés par un petit
groupe de syndicalistes – l’ont
fournie au monde entier.
Ces événements, inhabituels il
est vrai, ont profondément ébranlé le climat social. Le principal
syndicat français, la CGT, a décidé de boycotter la conférence sociale pour «donner un message
d’alerte au gouvernement». «Nous
devons vivre dans une société
apaisée», a déclaré hier le président François Hollande, qui avait
institué cette conférence annuelle
peu après son élection, pour qu’elle
prépare chaque année pour les
partenaires sociaux une «feuille de
route pour l’année qui vient». Le
chef de l’Etat a bien compris qu’il
ne devrait pas attendre grandchose de cette quatrième édition
de la rencontre.
Il s’en est pris à la CGT, sans la
nommer: «Il est commode de ne
jamais s’engager à signer le moindre accord en espérant que d’autres le feront à leur place, tout en
dénonçant les insuffisances du
dialogue social. Le conflit à Air
France ne résume pas l’état de la
France».
Ambitions limitées
Dans le contexte actuel, le président a bien compris qu’il ne fallait
pas espérer des progrès spectaculaires dans le domaine des réformes qu’il est décidé à poursuivre, et il a indiqué dans son discours que les questions difficiles –
la durée légale de travail, le SMIC
et le Code du travail – ne seront
pas à l’ordre du jour.
Les sujets des trois tables rondes ne sont cependant pas futiles,
avec en premier lieu le compte
personnel d’activité (CPA), qui
permettra à un travailleur de conserver ses droits (formation, chômage, pénibilité, etc.) quand il
change d’employeur (ce qui n’est
pas le cas actuellement). Les deux
autres sujets seront «la nouvelle
France industrielle et la transformation numérique» et la transition énergétique, sujet imposé à
quelques semaines de l’ouverture
de la COP21. Comme il se doit, le
président a aussi fait quelques annonces qui confirment sa politique de traitement social du chômage, en annonçant un renforcement des mesures en faveur des
jeunes en recherche d’emploi et de
Climat tendu à l'ouverture de la quatrième conférence sociale.
(PHOTO: AFP)
formation pour les chômeurs de
longue durée.
Dialogue social
«La réforme ou la rupture. La rénovation du modèle social ou sa
disparition. Le dialogue social est
donc, non pas une formalité, non
pas une obligation, mais une condition du progrès», a encore souligné Hollande qui a beaucoup de
mal à calmer les esprits. D’autant
plus que son Premier ministre Manuel Valls a ébranlé son camp en
traitant de «voyous» les syndicalistes qui avaient agressé les deux
cadres d’Air France. Cinq d’entre
eux comparaîtront le 2 décembre
pour «violences en réunion». Leur
arrestation par des policiers au petit jour, à leurs domiciles, «comme
des bandits» a dit l’un d’eux, a choqué les organisations syndicales et
les «frondeurs».
Le président Hollande a estimé
à ce sujet que «d’autres méthodes» auraient pu être employées, mais qu’il s’agissait d’une
décision de justice, et que «la justice est indépendante». Elle n’est
pas, non plus, très sévère avec les
débordements des travailleurs, des
agriculteurs et autres professions
«en colère».

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