RestauReR n`est pas

Transcription

RestauReR n`est pas
Restaurer
jouer
n’est pas
Exposition temporaire
du 12 avril au 30 novembre 2014
Centre d’interprétation du MuséoParc Alésia
dossier enseignant
Réalisation
et partenaires
L’exposition Restaurer n’est pas jouer a été conçue et réalisée par la SEM Alésia
en collaboration avec la Conservation départementale, dans le cadre
d’une délégation de service public du Conseil général de la Côte-d’Or.
Commissariat exécutif
Mathilde Le Piolot-Ville, responsable action culturelle, SEM Alésia
Maud Goldscheider, assistante de programmation culturelle, SEM Alésia
Commissariat scientifique
Claude Grapin, conservateur départemental en chef du patrimoine,
Conseil général de la Côte-d’Or
Isabelle Munsch, attachée de conservation du patrimoine,
Conseil général de la Côte-d’Or
Scénographie
Conception : Marion Golmard
Réalisation : La Fabrique
Graphisme
Conception : Livia Marchand, Studio Indélebil
Réalisation : Albacolor
Lumière
Eclar
Soclage des collections
Gary Briggs et Morgane Daniault
Photographies du chantier des collections
Claire Jachymiak
Film
Marie-Eve Chamard et Philippe Kieffer, Extro
Avec la collaboration des équipes action culturelle, administration,
communication et technique de la SEM Alésia.
La restauration des collections a été effectuée par :
- l’Atelier Régional de Restauration du Patrimoine (ARREP)
- l’Atelier Vignier-Dupin
- le Centre d’Étude des Peintures Murales Romaines (CEPMR)
- le Centre de Restauration et d’Études Archéologiques Municipal “Gabriel Chapotat” (CREAM)
- Jean Delivré
- le Laboratoire Arc’Antique
- le Laboratoire d’Archéologie des Métaux (LAM)
- l’Atelier Terre, Fer & Verre
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sommaire
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Réalisation et partenaires
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Présentation
- Synopsis - Scénographie
- Édito
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Plan de l’exposition
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Introduction : Le chantier des collections
Partie 1 -­ A : Le principe de la restauration en archéologie
Partie 1 -­B : Les grandes étapes de la restauration en archéologie
Partie 1 -­C/D/E : Restaurer la céramique
Partie 2 : Restaurer la pierre
Partie 3 : Restaurer le verre
Partie 4 : Restaurer les peintures murales
Partie 5 : Restaurer le métal
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Les acteurs de la restauration
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Lexique
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Pistes éducatives
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Informations pratiques
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Notes
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présentation
SYNOPSIS
Le Musée Alésia a ouvert ses portes
en 1910 pour présenter les collections
archéologiques découvertes sur le site
d’Alésia. Près d’un siècle plus tard, le
bâtiment est trop étroit et ne répond
plus aux normes de sécurité, d’accueil
du public et de conservation des
collections. Le Musée Alésia est fermé
au public en 2005 mais l’activité y reste
importante.
Les collections seront présentées dans le
futur musée archéologique du MuséoParc
Alésia. En attendant son ouverture,
la Conservation départementale et
plusieurs laboratoires de restauration
préparent les collections archéologiques
en vue de leur transfert et de leur
présentation dans de nouveaux espaces.
L’exposition Restaurer n’est pas
jouer présente et explique le travail
conséquent réalisé sur ces objets.
Au-delà du chantier des collections,
elle met l’accent sur le travail de
restauration par une mise en regard
des techniques spécifiques à chaque
matériau. Plus de soixante pièces
archéologiques datées de l’époque
gauloise au Moyen Âge illustrent
ainsi ces pratiques et témoignent
des problématiques auxquelles les
spécialistes de la restauration doivent
faire face : restaurer n’est pas jouer !
SCÉNOGRAPHIE
Les opérations menées sur les collections
archéologiques se font pour l’essentiel
à l’abri des regards, dans les réserves
du musée et dans les laboratoires ou
ateliers de restauration. L’exposition
Restaurer n’est pas jouer plonge le
visiteur dans cet univers particulier et
souvent méconnu. Enfilades d’étagères,
caisses empilées, tables de travail…
La réserve d’un musée est loin d’être
une simple zone de stockage. La
scénographie a été conçue pour évoquer
l’ambiance de ces salles d’étude et de
conservation où les activités autour des
objets sont diverses et rigoureuses.
Divers supports se conjuguent pour
mettre en avant le travail effectué par
l’équipe de la conservation et les ateliers
de restauration : objets archéologiques,
photographies, diaporamas et films
cohabitent tout au long du parcours. Les
textes, volontairement concis, offrent
les clés de lecture indispensables à la
compréhension des interventions menées
sur les pièces archéologiques tandis
que plusieurs espaces de manipulation
et de jeu adaptés à tous les publics
complètent le discours.
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Édito
Restaurer n’est pas jouer
Au quotidien, l’équipe du MuséoParc Alésia propose, sous
diverses formes, une médiation culturelle de qualité fondée
sur deux principes : la rigueur scientifique d’une part,
l’attractivité et l’accessibilité pour tous les publics d’autre part.
L’exposition Restaurer n’est pas jouer s’inscrit dans
cette démarche. Rigoureuse, elle a été conçue en étroite
collaboration avec la Conservation départementale. Accessible,
elle donne à voir des objets restaurés qui sont décryptés par des
textes courts, des visuels explicites et des vidéos. Attractive,
elle bénéficie d’une scénographie sobre et interactive conçue
par Marion Golmard.
Une soixantaine d’objets archéologiques restaurés dans huit
ateliers répartis sur le territoire français sont ici présentés.
Il y a des pièces exceptionnelles, tels le vase dionysiaque
ou la statuette d’Epona, mais aussi de nombreux objets
du quotidien (couvercle, passoire, etc.). Matière par matière,
leurs caractéristiques, leurs altérations et les principales étapes
de leur restauration sont expliquées. Vous comprendrez alors
que la restauration n’est pas un jeu d’enfant ! C’est l’occasion
de sensibiliser les plus jeunes à la fragilité du patrimoine
archéologique et au savoir­-faire des personnes qui travaillent
à la conservation et à la restauration de ces précieux objets.
Mathilde Le Piolot­-Ville
Maud Goldscheider
Assistante de programmation culturelle
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Responsable action culturelle
PLAN DE l’exposition
Le sens de visite indiqué sur le plan est une proposition de cheminement en lien
avec la présentation des espaces développée dans ce dossier enseignant.
Seule la partie introductive est recommandée dès l’entrée dans l’exposition.
Les séquences suivantes (parties 1 à 5), conçues de manière autonomes
et indépendantes, laissent le visiteur libre de choisir son parcours.
Partie 5
Restaurer le métal
entrée
Depuis l’exposition
permanente
Partie 4
sortie
Restaurer
la peinture murale
introduction
Le chantier
des collections
Partie 1 A/B
Les principes et les grandes
étapes de la restauration en
archéologie
Partie 1 C/D/E
Restaurer la céramique
Partie 2
Restaurer la pierre
Partie 3
Restaurer le verre
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Introduction
le chantier
des collections
La première séquence de l’exposition détaille les principales
étapes d’un chantier des collections. Cet état des lieux,
incontournable pour tout musée qui se restructure, requiert
une rigueur et une organisation sans faille afin d’assurer
la sécurité des collections.
DIAPORAMA
Découvrez en images les gestes et les opérations menés
par l’équipe de la Conservation. De l’inventaire au
stockage, suivez le parcours de trois objets issus des
collections archéologiques d’Alésia.
observation-description
constat d’état*
prise de
enregistrement
dimensions
des données observées
dépoussiérage
emballage
étiquetage
photographie
marquage
conditionnement*
* Les termes suivis d’un astérisque sont définis dans le lexique p. 20
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rangement
PERMIS DE JOUER
Le conditionnement fait partie intégrante du chantier des collections
pour garantir la bonne conservation des objets lorsqu’ils sont rangés
dans les réserves et leur protection pendant les déplacements.
Saurez-vous placer chaque objet dans le contenant approprié ?
AMPHORE (OBJET 1)
Céramique, époque gallo-romaine
Établir l’état sanitaire des collections permet aussi de juger les anciennes
interventions. La restauration est jugée sur sa cohérence avec l’objet, son état
sanitaire, les dangers encourus en fonction des techniques employées… Cette
amphore restaurée au début du XXe siècle en témoigne : les fragments
ont été perforés pour être assemblés avec des agrafes métalliques. Si cette
pratique est aujourd’hui bannie, l’amphore ne sera pas dérestaurée* car la
pièce est lisible et le retrait des agrafes laisserait apparaître des perforations
sur les tessons. Elle permet ainsi d’illustrer l’histoire d’une pratique et de tirer
les enseignements des anciens procédés de restauration.
Amphore sur son ancien support de présentation
Détail des agrafes
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partie 1 A
les principes
de la restauration en archéologie
“La restauration consiste à intervenir directement sur des biens
culturels endommagés ou détériorés dans le but d’en faciliter
la lecture tout en respectant autant que possible leur intégrité
esthétique, historique et physique”
Cette définition, adoptée en 1993 par
l’ECCO, résulte d’un long cheminement.
L’objectif premier est la conservation
de l’œuvre. Plusieurs siècles de réflexion
et d’expérimentation sur la restauration
d’œuvres de toutes natures (peinture,
sculpture, architecture…) ont été
nécessaires pour faire de la restauration
un métier à part entière et lui offrir
un cadre réglementaire.
Après la seconde guerre mondiale,
de grands organismes internationaux
(ICOM, ICCROM) dédiés à la protection du
patrimoine sont créés et les restaurateurs
se regroupent en associations
internationales. Cesare Brandi est à
l’origine de la pensée contemporaine.
Il publie en 1963 la Theoria del Restauro
ECCO : European Confederation of
Conservator-restorers’ Organisations.
ICOM : International Council of Museums.
ICCROM : International Center for the
study of the preservation and the
restauration of cultural property.
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où il donne à la restauration sa définition
actuelle : elle doit prendre en compte et
rendre visible les composantes physiques
et culturelles d’un objet. La Charte de
Venise, élaborée en 1964, offre un cadre
déontologique officiel et international
basé sur trois notions essentielles :
- stabilité des matériaux traités
et des produits utilisés,
- réversibilité des restaurations,
- lisibilité de l’objet permettant
d’appréhender la partie restaurée.
La discipline de conservationrestauration est également
institutionnalisée par une formation
universitaire spécifique associant
diverses disciplines (histoire de l’art,
archéologie, chimie...).
Le métier de restaurateur est toujours
en évolution. Les technologies les plus
récentes (lyophilisation, nettoyage
ultrasons…) offrent une approche
renouvelée de la pratique allant de pair
avec une conception déontologique qui
s’affine. La tendance prônée aujourd’hui
est à l’intervention minimale. Cette
dernière dépend évidemment de
l’objet, de son état, de son histoire
mais également des objectifs de la
restauration. Ainsi, une œuvre vouée à
être conservée dans les réserves ne sera
pas traitée de la même manière qu’une
œuvre destinée à être exposée. La nature
de l’intervention sera également dictée
par la sensibilité du conservateur, du
restaurateur et des chercheurs œuvrant
sur la connaissance du patrimoine. Cette
démarche pluridisciplinaire aboutit à des
choix spécifiques pour chaque œuvre.
FILM “La restauration des céramiques
d’Alésia” (durée : 10 min 31 s) :
Entrez dans l’Atelier Régional de
Restauration du Patrimoine de Seurre
et suivez les questionnements et les
problématiques qui se posent pour la
restauration de deux des plus beaux vases
des collections archéologiques d’Alésia.
Ne manquez pas ces objets dans les
vitrines consacrées à la restauration des
céramiques.
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DU MUSÉE À L’ATELIER
DE RESTAURATION
Lorsque le conservateur décide de
restaurer un objet, il publie un appel
d’offre. Les laboratoires présentent un
dossier de candidature détaillant leur
travail, leur atelier, leurs expériences et
le traitement envisagé. Le restaurateur
retenu ajustera éventuellement ses choix
en fonction des résultats de l’étude
approfondie. Pendant la restauration,
chaque geste sera photographié et
consigné dans un dossier documentaire
pour renseigner le parcours de l’œuvre.
Ces archives serviront aussi à définir
l’évolution du métier dans les années
futures. Le rôle du restaurateur est
également d’apporter un conseil avisé
au gestionnaire des collections pour
conserver l’objet dans les meilleures
conditions.
partie 1 B
les grandes étapes
de la restauration en archéologie
La restauration est un exercice difficile car les objets traités sont
souvent des pièces uniques. Ainsi, le travail mené par les restaurateurs
obéit à des règles et un protocole d’intervention précis pour respecter
l’objet et son histoire.
Découvrez pas à pas ces étapes en décryptant les observations et l’intervention
réalisées sur un objet.
CRATÈRE À DÉCOR DYONISIAQUE* (OBJET 3)
Céramique fine métallescente*, époque gallo-romaine
AVANT : constat d’état* :
Le cratère avait été écrasé lors d’un
incendie. La restauration ancienne est
très disgracieuse, fragilisée et la surface
du cratère encrassée.
PENDANT : remontage et collage :
Les fragments sont remontés avec un adhésif
neutre. Les éléments constituant la partie
basse sont collés. Le col, plus resserré, sera
achevé plus tard pour permettre un accès à
l’intérieur du vase pendant la suite de la
restauration.
PENDANT : dérestauration :
Les anciennes colles sont
dissoutes pour démonter
les tessons.
PENDANT : dérestauration :
Les anciens comblements
en plâtre sont retirés.
PENDANT : comblement :
Les parties manquantes sont
restituées par un comblement
en plâtre.
PENDANT : réintégration* :
Les comblements sont peints par
une projection de petits points de
couleurs de plus en plus foncées
jusqu’à atteindre une nuance
légèrement plus claire que la
couverte métallescente du cratère.
PENDANT : nettoyage : Les tessons
sont nettoyés pour éliminer les sels*,
facteurs d’altération. Ils retrouvent
ainsi leur aspect irisé souligné
par les archéologues au moment
de la découverte du cratère.
APRÈS : objet restauré :
Le cratère a retrouvé son aspect
initial métallescent.
Les collages ne masquent pas
les fractures et les ajouts du
restaurateur sont apparents
pourdistinguer son intervention.
PERMIS DE JOUER
Explorez pas à pas le travail de restauration en
associant les images avant, pendant et après
l’intervention menée sur quatre céramiques
présentées dans l’exposition.
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partie 1 c/D/E
restaurer
la céramique
Vases, coupes, gobelets, statuettes… Les objets en terre cuite
comptent parmi les découvertes les plus fréquentes sur le site d’Alésia
et surtout les plus morcelées par rapport aux vestiges en pierre ou
en métal. Nombre d’entre eux ont déjà été restaurés. Dérestauration,
nettoyage, remontage, collage, mise en couleur des comblements,
suggestion ou non des décors : ces vestiges font l’objet de nombreux
traitements associant techniques et matériel spécifiques pour restituer
dans la mesure du possible leur état au moment de l’abandon.
JATTE (OBJET 19)
Céramique fine sigillée*, époque gallo-romaine
AVANT (1) : La restauration ancienne,
illusionniste, est devenue fragile et attire
le regard car la couleur est passée. La surface
est aussi très encrassée.
PENDANT (2) : La jatte est démontée pour nettoyer
chaque tesson et éliminer les sels qui altèrent
la pièce.
PENDANT (3) : Les tessons sont remontés à l’aide
d’un adhésif neutre avant d’être collés plus
solidement.
PENDANT (4) : La surface est protégée avec du
latex en prévision des prochaines manipulations.
PENDANT (5): Un moulage de la forme est effectué
à l’aide de bandelettes de plâtre.
PENDANT (6) : L’empreinte obtenue sert de matrice
pour effectuer le comblement en plâtre
d’une grande lacune sur la bordure.
PENDANT (7) : Après séchage, les décors sont
poncés pour ne conserver que les lignes
principales et ne pas donner au comblement
un rendu illusionniste.
PENDANT (8) : La restauration se termine par
la réintégration des comblements. Une couleur
proche de la couleur de la jatte est appliquée
au pinceau.
PENDANT (9) : La couleur est retravaillée par
de fines projections de peinture d’un ton audessous de la couleur initiale.
APRÈS (10) : La jatte retrouve son aspect initial
mais la distinction entre les parties anciennes
et les parties reconstituées est visible. Les anciens
comblements en plâtre sont conservés dans un
but documentaire sur l’histoire de la restauration
de l’objet.
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partie 1 c/D/E
PERMIS DE JOUER
Deux céramiques aux motifs incomplets
vous sont proposées. Faut-il ou non
restituer les décors ? Le débat est ouvert
et les restaurateurs n’ont pas encore
opté pour une méthode commune.
À vous de choisir un parti pris pour
achever ces frises ou laisser les lacunes
vierges de décor.
COUPE (OBJET 25)
Céramique fine* grise, époque gauloise
AVANT (1) : La coupe est brute de fouille ;
aucune intervention de restauration n’a été
menée depuis sa découverte.
PENDANT (2) : Après nettoyage des tessons,
la coupe est remontée.
PENDANT (3) : Les fragments de la coupe sont
recollés et les tessons sans point de contact
restent isolés.
APRÈS (4) : Une partie des lacunes est
réintégrée pour des raisons de solidité
et de facilité de manipulation.
APRÈS ( 5) : La coupe reste incomplète
car les archéologues hésitent sur la forme
d’origine du fond dont aucun élément n’a
été retrouvé.
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PERMIS DE JOUER
Le remontage des céramiques,
parfois brisées en de nombreux
tessons, peut relever d’un réel
casse-tête. Glissez-vous dans la
peau du restaurateur pour rendre
à cette cruche sa forme complète.
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partie 2
restaurer
la pierre
Le mobilier en pierre, et notamment les éléments architecturaux,
subit comme toute autre matière les aléas du temps. Mousses, lichens,
cassures, efflorescences de sels…, les attaques sont nombreuses
en surface mais aussi en profondeur, d’autant plus que ces objets
sont souvent conservés en extérieur du fait de leur poids et de leur
dimension. Les restaurateurs ont mis au point divers procédés
(brossage, dessalage…) pour remédier à ces facteurs d’altération
tout en respectant le matériau et son décor.
LION EN RONDE-BOSSE (OBJET 30)
Calcaire, époque gallo-romaine
APRÈS : La surface est nettoyée
par microgommage (projection
de particules douces).
Le museau n’a pu être
entièrement dérestauré :
les tentatives de
désolidarisation ont échoué
car le retrait du ciment, trop
dur, risquait d’arracher de la
pierre. L’ancienne restauration
est rendue moins visible
par l’ajout d’une résine
mélangée avec de la poudre
de pierre et de sable.
AVANT : Le calcaire est très
érodé mais sans risque
de détérioration future.
Le museau a été recollé et
rebouché à l’aide d’un ciment
extrêmement dur, sans grand
soin.
PERMIS DE JOUER
Observez les différences
entre les deux moitiés
d’un chapiteau en cours
de restauration et rendez
à chaque espace vide
le fragment manquant.
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partie 3
restaurer
le verre
Les altérations affectant la surface des pièces archéologiques en
verre sont variées : irisation*, écailles, opacification... De plus, les
objets sont souvent brisés en de nombreux tessons, souvent de faible
épaisseur. Le travail du restaurateur pour leur redonner corps est par
conséquent délicat. Si les étapes de restauration sont sensiblement
identiques au traitement des objets façonnés dans un autre matériau,
l’équipement et les produits utilisés par les restaurateurs sont adaptés
aux exigences du verre.
cruche à anse (OBJET 36)
Verre transparent vert bleuté clair, époque gallo-romaine
AVANT (1) : La cruche a déjà subi une première restauration.
Quelques tessons ont été remontés pour reconstituer la partie
haute et la partie basse. L’ensemble est maintenu par des
bouchons superposés mais la majorité des fragments de la panse
n’ont pas retrouvé leur place d’origine. De plus, la surface
de la cruche est très encrassée.
PENDANT (2) : La cruche est démontée en dissolvant les anciennes
colles ; chaque fragment est nettoyé à l’acétone
ou à l’éthanol.
PENDANT (3) : Les tessons sont remontés avec un adhésif neutre
pour reconstituer les parties haute et basse de la cruche. La
cruche sera entièrement assemblée ultérieurement car la forme
fermée empêcherait toute manipulation à l’intérieur de l’objet.
PENDANT (4) : Les bandes d’adhésif sont remplacées
provisoirement par des agrafes en laiton qui maintiennent
les tessons tout en laissant accès aux lignes de cassure.
PENDANT (5) : Les tessons sont collés avec une résine. Cette
dernière est infiltrée dans les lignes de cassure au moyen d’une
paille maintenue par de la pâte dentaire. Une fois les fragments
assemblés durablement, les agrafes en laiton sont retirées.
PENDANT (6) : Chaque tesson a retrouvé son emplacement.
Les manques sont précisément déterminés en agençant
les deux parties d’origine l’une sur l’autre.
PENDANT (7) : Les comblements sont effectués avec une résine
colorée d’un ton légèrement différent de la couleur du verre.
La cruche peut alors être entièrement assemblée et collée.
APRÈS (8) : La cruche a retrouvé sa forme initiale et complète.
L’état sanitaire des tessons est amélioré, comme la solidité
de l’ensemble.
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diorama
Suivez en images la restauration des objets
archéologiques en verre présentés dans
l’exposition. Retrouvez étape par étape
le geste du restaurateur et les techniques
adoptées en fonction des problématiques
posées par chacune de ces pièces.
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partie 4
restaurer
la peinture murale
Les enduits peints retrouvés sur la ville gallo-romaine d’Alésia
sont uniquement connus à l’état de fragments. La restauration
de ces supports nécessite une étude approfondie de chaque morceau
pour interpréter les décors et restituer les parties manquantes.
L’intervention implique également un nettoyage et une consolidation
des fragments antiques ainsi qu’une attention particulière sur le choix
du support de présentation.
décor mural (OBJET 40)
Enduit peint à la fresque, époque gallo-romaine
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AVANT (1) : Ce décor a déjà fait l’objet d’une
restauration qui avait mal vieilli : surface encrassée,
vernis de protection jauni, fragments noyés dans un
mortier moderne. Aux problèmes esthétiques et de
conservation s’ajoute la découverte de fragments
complémentaires dans les réserves.
PENDANT (2) : Le panneau a été démonté pour retirer
les fragments antiques. Chaque morceau est nettoyé
mais une partie des produits appliqués pendant la
première intervention a dû être conservée pour ne pas
endommager la couche picturale.
PENDANT (3) : Les fragments sont positionnés après étude
du sens de lissage de l’enduit et le mortier d’origine est
consolidé par le revers avec une résine réversible.
PENDANT (4) : Le tout est transféré sur un panneau de
maintien. En surface, un mortier allégé est appliqué à
un niveau légèrement inférieur à celui des fragments
PENDANT (5) : Le décor est réintégré par des sablages
colorés qui évoquent les parties manquantes et
rappellent le support antique de l’enduit.
APRÈS (6) : L’état sanitaire est amélioré tandis que
le décor a pu être réinterprété. Il est désormais plus
conséquent avec un rinceau* supplémentaire et
l’évocation d’un plafond à caissons en partie supérieure.
PERMIS DE JOUER
Faites glisser le volet pour découvrir
une peinture murale après sa première
restauration et après une seconde
intervention. L’étude du sens de lissage
révèle une disposition bien différente
des fragments et un décor entièrement
renouvelé.
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partie 5
restaurer
le métal
Les objets en métal sont nombreux et variés parmi les collections archéologiques
d’Alésia. Leur état de conservation est variable car le métal est chimiquement
instable. La première étape de restauration impose d’identifier les matériaux
constitutifs, la forme, la fonction, les décors et les techniques de fabrication de ces
objets. La radiographie (ou le scanner) est souvent incontournable pour révéler cette
structure interne et son état de conservation. Pour intervenir sur ces objets et en
assurer la conservation sur le long terme, le restaurateur doit stabiliser le processus
de dégradation, dû à une oxydation* permanente des objets dès leur fabrication. Il
doit ensuite les rendre lisibles en nettoyant la corrosion* et/ou les concrétions* par
des procédés mécaniques, chimiques ou électrochimiques. L’objet pourra alors être
éventuellement restauré avant d’être consolidé et protégé.
fibule (OBJET 47)
Alliage cuivreux recouvert d’une feuille d’argent, époque gallo-romaine
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AVANT (1 et 2) : La fibule en alliage* cuivreux est ornée
d’un visage recouvert d’une feuille d’argent.
Cette dernière est partiellement déchirée ou soulevée
à cause de la corrosion du support. La feuille d’argent
est également oxydée, noircie avec le temps.
La plaque arrière présente une corrosion très avancée.
PENDANT (3) : La fibule est stabilisée par immersion
dans un bain chimique pendant plusieurs semaines.
PENDANT (4) : Les fragments sont assemblés
et collés temporairement avec une colle appliquée
par infiltration.
PENDANT (5, 6 et 7) : La fibule est nettoyée des produits
de corrosion à l’aide de différents outils : brossettes
en plastique, meulettes diamantées et scalpel.
Ce travail se fait sous une loupe binoculaire pour
une plus grande précision du geste.
PENDANT (8) : La fibule est collée avec une résine
appliquée par infiltration. La surface est consolidée
par la pose d’un vernis et d’une pellicule de cire.
APRÈS (9) : La face décorée est restituée en grande
partie et l’argent a retrouvé son éclat d’origine.
Près de 10 % du poids de la fibule avant restauration
a été retiré pendant l’intervention.
APRÈS (10) : La partie arrière de la fibule n’a pu être
entièrement nettoyée. Le noyau métallique n’est plus
conservé que sous la forme d’une gangue corrodée
mais stabilisée. Une atmosphère sèche et stable est
indispensable pour assurer la conservation de l’objet
dès son retour au musée.
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PERMIS DE JOUER
Avant, pendant, après : les laboratoires
de restauration vous présentent en
images le travail réalisé sur les objets
en métal présentés dans l’exposition.
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LES ACTEURS
DE LA RESTAURATION
QUELQUES DÉFINITIONS
• l’Atelier Vignier-Dupin
Créé en 1986 à Paris (18e arr.), l’atelier
Vignier-Dupin est constitué d’une équipe
de quatre restauratrices.
Leurs matériaux d’étude et d’intervention
sont la céramique, le verre et les émaux.
L’atelier travaille seul sur les objets
à restaurer mais peut aussi instaurer
des partenariats pour des demandes
spécifiques.
Si leur principal domaine de compétence
est la conservation et la restauration
des pièces archéologiques, historiques
et monumentales, l’atelier apporte
également son expertise en matière
de conservation préventive*.
http://www.atelierdupin.fr/
• conservateur : professionnel ayant
pour mission la conservation, l’étude,
la diffusion, la mise en valeur des
collections dont il a la charge et leur
enrichissement. Il coordonne une équipe
composée notamment de scientifiques
auxquels les missions d’inventaire, de
conditionnement, de régie des œuvres
sont confiées. Pour les collections
archéologiques d’Alésia, le conservateur
en chef est secondé par une attachée
du patrimoine.
• restaurateur : professionnel ayant pour
mission d’examiner l’aspect matériel
d’une œuvre, effectuer les travaux de
conservation et de restauration les plus
adaptés, en préservant le plus possible
l’intégrité esthétique et historique
de l’objet, selon la déontologie de la
profession. Il doit également formuler des
mesures de conservation préventive pour
éviter de nouveaux dégâts dans le futur
et/ou prolonger la durée de vie de l’objet.
• le Centre d’Étude des Peintures Murales
Romaines (CEPMR)
Le CEPMR, créé au début des années 1970,
est géré par l’association Pro Pictura
Antiqua et situé à Soissons dans l’abbaye
de Saint-Jean-des-Vignes. Ce laboratoire
de recherche archéologique est spécialisé
dans le traitement des peintures murales
et des stucs de l’époque romaine.
Il intervient si possible dès leur découverte
sur les sites archéologiques et poursuit
son travail d’étude et de restauration dans
ses locaux. Le CEPMR propose également
un accompagnement pour la présentation
et la mise en valeur de ces décors dans
le cadre de projets muséographiques.
www.appa-cepmr.fr
LES ATELIERS ET LABORATOIRES
Pour répondre à la variété des collections
archéologiques d’Alésia et aux différentes
problématiques posées par ces vestiges,
plusieurs ateliers ou laboratoires ont
œuvré à la restauration des objets qui vous
sont présentés dans l’exposition Restaurer
n’est pas jouer.
• le Centre de Restauration et d’Études
Archéologiques Municipal “Gabriel
Chapotat” (CREAM)
Le CREAM, fondé en 1972 dans la ville
de Vienne, sera rebaptisé “Centre Gabriel
Chapotat” en 1996 en hommage à son
fondateur. L’équipe intervient sur les
collections métalliques, les objets
• l’Atelier Régional de Restauration du
Patrimoine (ARREP)
Cet atelier de restauration n’existe plus
aujourd’hui, mais un film y a été tourné
en 2009. Vous pourrez le voir dans la
section Principes de la restauration
en archéologie de l’exposition.
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en céramique, en verre et les vitraux.
Elle travaille avec d’autres structures
pour l’étude et la restauration de pièces
en matériaux composites (ex : bois/
métal). Le centre est également spécialisé
dans la réalisation de moulages d’objets
archéologiques et assiste les gestionnaires
de collections pour la conservation
préventive des œuvres.
www.culture.gouv.fr/culture/
conservation/fr/laborato/gabriel_chapotat.
htm#Informations
• Jean Delivré
L’atelier dirigé par Jean Délivré a ouvert
ses portes en 1985. Son activité est axée sur
la conservation-restauration de sculptures
en pierre, marbre, plâtre…, provenant
essentiellement de collections publiques
ou appartenant au patrimoine protégé.
Conservation, prévention, restauration
préventive, curative et stabilisation sont
les principales interventions menées bien
que Jean Délivré propose aussi des conseils
ou de l’assistance (moulages, transport,
descellement d’œuvres…) auprès des
gestionnaires de collections.
jean.delivre.over-blog.com
• le Laboratoire Arc’Antique
Arc’Antique est un laboratoire de
conservation, de restauration et de
recherche du patrimoine, créé en 1989
par le Conseil général de Loire­-Atlantique.
Les objets traités leur sont confiés par les
opérateurs d’archéologie préventive, les
musées et les services du patrimoine des
collectivités territoriales. Les domaines
de compétences sont étendus aux vestiges
en céramique, en verre, en métal et
plus spécifiquement aux matériaux
organiques qui requièrent des techniques
d’intervention spécifiques (lyophilisation,
séchage en atmosphère contrôlée..).
Situé à Nantes, à proximité du littoral, ce
laboratoire s’est également spécialisé dans
le patrimoine sous-marin en développant
des méthodes de traitement complexes
pour retirer la corrosion et le sel des
objets ayant passé plusieurs siècles ou
millénaires sous les eaux.
www.arcantique.org
• le Laboratoire d’Archéologie des Métaux
(LAM)
Créé en 1950, le LAM est aujourd’hui
situé dans les locaux du Musée
d’Histoire du Fer à Nancy. Ce laboratoire
reçoit les collections de musées, de
services d’archéologie, de collectivités
territoriales… Les matériaux traités
sont divers : verre, céramique, os,
avec une spécialisation sur les objets
archéologiques et ethnologiques en
métal. Des activités de recherche sur la
métallurgie, de moulage, de soclage, de
stockage et de conseil en conservation
préventive sont également menées en
complément des interventions liées à la
restauration du patrimoine.
www.lam-nancy.fr
• l’Atelier Terre, Fer & Verre
Cet atelier, autrefois spécialisé dans le
traitement des objets en terre, en fer et en
verre, est désormais fermé.
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lexique
Vous trouverez ici la liste des termes spécifiques à l’archéologie,
aux musées et à la restauration employés dans ce dossier
enseignant et dans les textes de l’exposition Restaurer n’est pas
jouer.
alliage
métal auquel on incorpore un ou plusieurs autres métaux ou éléments chimiques.
barbotine (décor)
pâte argileuse plus ou moins délayée avec de l’eau posée sur la surface
de la céramique pour créer un décor en relief.
céramique commune
expression regroupant des catégories de poteries différentes dans les pâtes
et les formes, dépourvues de revêtement vitrifié et utilisées pour la cuisine, le service
ou le transport alimentaire sur de courtes distances.
céramique fine
production d’une facture remarquable, tant du point de vue de la qualité de la pâte
que de la très bonne cuisson.
céramique grésée
céramique dont la surface extérieure très lisse et peu poreuse est obtenue grâce
à une couverte et un mode de cuisson spécifiques.
céramique métallescente
production d’excellente qualité appartenant aux céramiques fines et caractérisée
par un vernis noir irisé imitant l’aspect du métal.
céramique sigillée
vaisselle de table fine fabriquée dans un moule. La couverte et la cuisson particulières
donnent à cette céramique un aspect rouge brillant.
conditionnement
protection des œuvres pour éviter tout choc mécanique ou climatique pendant
leur mise en réserve et lors des déplacements.
constat d’état
diagnostic qui décrit l’état physique et sanitaire de chaque objet.
corrosion
réaction chimique ou électrochimique entre un matériau, généralement un métal,
et son environnement qui entraîne une dégradation du matériau et de ses propriétés.
concrétion
agrégat de particules chimiques et physiques qui se solidifient ensemble.
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conservation préventive
méthode constituée d’un ensemble d’actions, de politiques et de procédures destiné à
prévenir, contrôler et ralentir les détériorations et les dommages que subissent les biens
culturels, notamment les collections muséales, dans le but de les conserver, les stocker
et les diffuser dans des conditions optimales.
dyonisiaque
se rapporte à Dionysos, dieu de la vigne et du vin. Lui sont associées des scènes de
danse et d’ivresse.
engobe
pâte argileuse liquide contenant parfois des colorants, appliquée sur la céramique pour
la décorer.
glaçure plombifère
couche vitrifiée posée sur la surface de la céramique afin de la durcir, la rendre
imperméable ou la décorer. La glaçure plombifère apporte le plus souvent une couleur
jaune ou verte due à la présence d’oxydes de plomb.
guttules / gutules
motif décoratif en forme de petites gouttes.
irisation
fines écailles nacrées et très fragiles qui se forment à la surface du verre et provoquent
sa destruction en se détachant.
oxydation
réaction provoquée par la fixation d’oxygène par un corps qui perd ainsi des électrons.
réserve
lieu de rangement sécurisé placé sous climat contrôlé.
réintégration
technique permettant de rétablir la continuité des couleurs. Elle est illusionniste
quand on simule l’aspect original de l’œuvre et visible (ou pointilliste) quand elle est
constituée d’une nuée de petits traits ou points faiblement espacés.
rinceau d’acanthe
motif d’ornement représentant des feuilles en frise ou en enroulements successifs.
L’acanthe est une plante épineuse aux feuilles très découpées qui pousse dans les
régions méditerranéennes.
sel
corps pur, formé d’ions de signes opposés. Les sels, très répandus, ont de nombreuses
origines possibles, naturelles ou liées aux activités humaines.

tesson
fragment de céramique ou de verre.
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pistes
éducatives
L’exposition permet d’aborder plusieurs thèmes en lien avec les programmes
scolaires. Les pistes pédagogiques proposées sont déclinées selon le niveau
scolaire, en activités à réaliser pendant la visite de l’exposition. Elles nécessitent
la consultation des textes de l’exposition, le visionnage des diaporamas et film
ainsi que l’observation des objets présentés.
Les manipulations proposées dans les espaces “Permis de jouer” tout au long
du parcours constituent également un complément d’activité pour les élèves
lors de la visite.
Bien que le propos soit principalement centré sur la restauration des collections
archéologiques, l’exposition permet également une découverte des objets
archéologiques des époques gauloise, gallo-­romaine et mérovingienne.
• Cycle 3
Lien avec les programmes scolaires >>> Français (lecture, écriture, compréhension
de textes, langage oral), Sciences expérimentales et technologie (les matières),
Histoire (l’Antiquité : les Gaulois, la Romanisation) et Histoire des Arts (voir détail
ci­-après)
Pendant la visite >>> à partir d’une liste remise aux enfants, remettre dans l’ordre
les principales étapes du chantier des collections (Introduction) / découvrir
ce qu’est un restaurateur et en quoi consiste son travail (Partie 1A ­film) / définir
les contraintes et les difficultés posées pour chaque matière ; par groupes
de 3 à 4 élèves, choisir une œuvre parmi les objets exposés et présenter le travail
de restauration effectué ; repérer des objets du quotidien utilisés comme matériel
de restauration (Partie 1B à Partie 5) ; prendre conscience que les restaurations
anciennes doivent être reprises car les matériaux utilisés (colle...) ont détérioré
les objets.
• Collège et Lycée
Pendant la visite >>> définir l’objectif du chantier des collections, retrouver
les différentes étapes du chantier des collections (Introduction) / identifier
les trois principes incontournables de la restauration, lister les principales étapes
de la restauration (Partie 1A) / par petits groupes, choisir une œuvre parmi les
objets exposés et présenter le travail de restauration effectué ; par petits groupes,
présenter les spécificités d’une matière, les modes de restauration
les plus utilisés et le matériel employé (Partie 1B à Partie 5).
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• Lien avec l’enseignement de l’Histoire des Arts
(Cycle 3, Collège, Lycée)
L’exposition offre une approche multiple des objectifs de cet enseignement,
obligatoire pour tous les élèves du primaire au lycée :
>>> découvrir directement et personnellement des œuvres de référence relevant
de différents domaines artistiques, de différentes époques et civilisations ;
>>> poser sur ces œuvres, grâce à la familiarité acquise avec elles, un regard
plus averti et plus sensible ;
>>> acquérir ainsi une culture personnelle à valeur universelle ;
>>> s’informer sur les métiers liés aux domaines des arts et de la culture.
• Dans le cadre du parcours de découverte
des métiers et des formations (Collège, Lycée général
et technologique, Lycée professionnel)
L’exposition est particulièrement adaptée aux élèves de collège et de lycée
dont le parcours professionnel est en cours de définition et de construction.
Les différentes séquences offrent une approche concrète du quotidien des
restaurateurs.
Lien avec les programmes scolaires >>> Être acteur de son parcours de
formation et d’orientation (Se familiariser avec l’environnement économique,
les entreprises, les métiers de secteurs et de niveaux de qualification variés,
connaître les parcours de formation correspondant à ces métiers et les possibilités
de s’y intégrer).
Pendant la visite >>> explorer le métier de restaurateur avec vos élèves : définir
les principales missions, les conditions de travail, les qualités requises...
Ce travail peut être approfondi par une recherche sur la formation et les
établissements de formation pour accéder à ce métier, les spécificités de chaque
laboratoire, la rémunération, des entretiens avec des restaurateurs...
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informations pratiques
Adresse
MuséoParc Alésia
Centre d’interprétation
1 route des Trois ormeaux
21150 ALISE-SAINTE-REINE
Renseignements et tarifs
www.alesia.com
Standard (tout public)
Tel :03.80.96.96.23
(du lundi au vendredi, 9 h - 12 h et 14 h - 18 h)
Groupes
Tel : 03.80.89.95.20
(du lundi au vendredi, 9 h 30 - 12 h 30 et 13 h 30 - 17 h 30)
Horaires d’ouverture
L’exposition est accessible aux horaires d’ouverture
du Centre d’interprétation
Avril-Mai-Juin : de 10 h à 18 h
Juillet-Août : de 10 h à 19 h
Septembre-Octobre : de 10 h à 18 h
Novembre : de 10 h à 17 h
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notes
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Graphisme : Livia Marchand - Studio graphique Indélebil
Rédaction :
Anne Garin Carmagnani, SEM Alésia
Graphisme et mise en page :
Livia Marchand, Studio Indélebil
Remerciements :
Maud Goldscheider, Mathilde Le PiolotVille et Florane Mauron, SEM Alésia
Claude Grapin et Isabelle Munsch,
Conseil général de la Côte­-d’Or
Crédits photographiques :
- Vues de l’exposition :
Livia Marchand, Marion Golmard
- Chantier des collections, diaporama :
Claire Jachymiak
- Chantier des collections, objet 1 :
Isabelle Munsch, Musée Alésia, Conseil
général de la Côte-­d’Or
- Les grandes étapes de la restauration
en archéologie, objet 3 : ARREP
- Restaurer la céramique, objets 19
et 25 : ARREP
- Restaurer la pierre, objet 30 :
Jean Délivré
- Restaurer le verre, objet 36 : ARREP
- Restaurer la peinture murale, objet 40 :
CEPMR
- Restaurer le métal, objet 47 : LAM
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