L`ODET - Eau et Rivières de Bretagne

L’ODET
Présentation du bassin-versant de l’Odet
Le bassin-versant de l’Odet
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L’Odet est un fleuve côtier localisé dans le Sud-Finistère. Il s’écoule suivant une direction
nord/est - sud/ouest jusqu’au Stangala puis se dirige plein sud jusqu’à sa confluence
avec le Jet. Le périmètre de ce bassin-versant couvre 37 communes et successivement
différents espaces intercommunaux dont « Quimper communauté ». Le bassin de l’Odet
est généralement subdivisé en deux, avec le bassin à l’mont de Quimper et le bassin
à l’aval de Quimper (l’Odet estuarien). La rivière de l’Odet notamment dans sa partie
estuarienne est un paysage très sensible, on lui confère d’ailleurs le titre de « plus belle
rivière de France ».
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Surface et longueur :
La surface du bassin-versant avec son estuaire est de 715 km² (1/10ème de la surface
totale du Finistère). La longueur de l’Odet est estimée à 62 km, dont 45 km d’eau douce
et 17 km d’eau saumâtre qui correspondent à la longueur totale de l’estuaire.
Climatologie :
Le climat qualifié de tempéré océanique se définit par de faibles amplitudes thermiques
(6,9°C en hivers à 18°C l’été).
Les précipitations montrent des moyennes annuelles abondantes, soit 1 300 mm sur la
période 1961 - 2004 . La pluviométrie diminue progressivement lorsqu’on descend vers le
sud du bassin (de 1300 mm au Nord à 900 mm à Bénodet).
Altitude (mètres)
Profil en long de l’Odet
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
1
12
23
34
45
Distance à la source de l'Odet (en km)
Le Steïr à Quimper
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L’Odet prend sa source dans la commune de Saint-Gouazec à 180 mètres d’altitude
avant de se jeter dans sa partie estuarienne au niveau 0. La pente moyenne de l’Odet
atteint près de 7‰, elle est moins prononcée que celle de ses deux affluents principaux,
le Steïr et le Jet mais le cours d’eau est très oxygéné.
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Géologie
La géologie du bassin-versant de l’Odet
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Le bassin-versant de l’Odet se présente sous la forme d’une cuvette inscrite dans un
plateau de faible altitude incliné vers le sud-est. L’altitude moyenne sur l’ensemble du
bassin-versant est de 104 mètres. L’essentiel des terrains sont des formations de socle
(schistes, grès, micaschistes, gneiss, granodiorites et granite) très anciennes.
On distingue deux domaines géologiques bien distincts :
Au nord, le domaine centre-armoricain, les roches sont les plus anciennes du secteur. Ce
sont principalement des roches sédimentaires protérozoïques (2 milliards d’années) et
paléozoïques (-540 à-245 millions d’années) on y retrouve essentiellement les schistes et
grès primaires.
Au sud, le domaine sud-armoricain, ce sont principalement des roches sédimentaires
ordoviciennes (-500 à -435 millions d’années) très transformées (micaschistes et gneiss).
Les sols sont donc plutôt imperméables.
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La faune et la flore du bassin-versant de l’Odet
La faune et la flore de l’Odet présentent de grandes diversités.
On remarque que deux secteurs du bassin concentrent le patrimoine naturel inventorié :
• L’extrême nord
• Toute la partie estuarienne de l’Odet;
La flore sur les bords de l’Odet :
Localisation des ZNIEFF sur l’Odet
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Elle est recensée notamment de manière plus précise à travers les ZNIEFF (Zone Naturelle
d’Intérêt Floristique et Faunistique) qui recensent les espaces naturels reconnus pour leur
valeur patrimoniale et qui abritent des espèces rares ou menacées, ou qui représentent
des écosystèmes riches et peu modifiés par l’homme.
On peut mettre en évidence 8 espèces végétales protégées sur l’ensemble du bassin et
de nombreuses plantes remarquables non protégées ont été recensées (une trentaine).
Certaines sont d’intérêt départemental ou local.
Une espèce, l’osmonde royale fait l’objet d’un arrêté préfectoral réglementant sa cueillette.
C’est une fougère royale, c’est l’une des plus grandes et des plus belles fougères de la
flore. Elle vit dans un sol plutôt sableux.
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La faune :
Populations piscicoles :
Les trois espèces dominantes sur l’ensemble du bassin sont la truite fario, l’anguille et le
saumon atlantique. D’autres espèces ont également été recensées telles que le Chabot
et la Lamproie de Planer. Les grands migrateurs (espèces qui vivent dans différents milieux
de vie) présents sur ce bassin de l’Odet sont la lamproie marine, l’anguille et le saumon.
Le saumon, espèce emblématique des rivières bretonnes fait l’objet d’un suivi spécifique
important.
Les eaux de l’estuaire abritent également des coquillages (des huîtres, mais aussi des
coques, des moules, des palourdes…), des crustacés (crabes, crevettes, araignées…) ainsi
que des mollusques (seiches).
Cependant cette partie du bassin-versant de l’Odet est reconnue pour son intérêt
ornithologique. La baie de Kerogan accueille des effectifs non négligeables d’oiseaux
d’eau (1000 à 2000 grèbes, hérons, cormorans, canards, laridés, et limicoles en hiver).
L’estuaire de l’Odet joue un rôle significatif pour la conservation de plusieurs espèces
en période nuptiale et internuptiale. C’est par exemple un site d’intérêt national pour
l’avocette élégante, la présence régulière du balbuzard pêcheur en migration et la
remarquable population de rapaces fréquentant les rives boisées.
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Le
peuplement
piscicole
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La production d’eau potable :
Sur le bassin-versant de l’Odet, l’eau potable est essentiellement destonées aux usages
domestiques. Ils sont estimés à 142,5 l/jour/habitant, pour une population qui représente
s 118 500 âmes. En outre, les municipalités ainsi que les services et équipements publics
(hôpitaux, lycées…) peuvent être de gros consommateurs.
ISur le bassin versant de l’Odet, plusieurs communes, notamment du Stéïr assurent leur
approvisionnement via des forages. Il existe cependant une prise d’eau importante ,
celle de Tohéïr, qui pompe dans le Stéïr. Cette dernière alimente 70% de la population
quimpéroise avec près de 3 200 000 m3/an, le reste venant de l’Aulne et de captage
dans la zone humide de Kernisy.
L’eau de surface est exploitée également par les captages. 25 captages publics puisent
dans les ressources du bassin-versant. On note principalement les captages de Kervoellic,
de Lanvern, de Kergaouen.
L’eau potable sur le bassin-versant de l’Odet.
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Il existe une station d’épuration toute récente, celle du Corniguel qui traite les eaux de
l’agglomération quimpéroise.
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Les activités économiques :
L’eau est depuis longtemps très utilisée pour l’activité économique.
Les fleuves et les rivières servent depuis plusieurs siècles à la communication fluviale, ce
mode de transport est peu coûteux. Avec l’évolution de la société, les usages de l’eau se
sont multipliés dans l’agriculture, l’industrie, la pisciculture…
Le secteur industriel présente une prédominance d’entreprises agro-alimentaires.
L’activité industrielle se concentre principalement sur trois zones: Briec/Landrévarzec,
Quimper/Ergué-Gabéric et Saint-Evarzec.
Le secteur agricole est largement présent sur le bassin de l’Odet, il représente 60% de sa
surface totale. On compte près de1000 exploitations agricoles sur l’ensemble du bassin et
elles sont orientées vers la polyculture et l’élevage.
On recense 4 piscicultures sur le bassin, la production concerne essentiellement la truite
arc-en- ciel.
La qualité de l’eau :
La qualité générale de l’Odet est bonne en amont. Elle diminue après les confluences
avec les ruisseaux en provenance de Briec. La présence de fortes teneurs ponctuelles
en matières phosphorées et de germes fécaux témoigne de l’existence de rejets non
maîtrisés.
Sur l’estuaire, c’est principalement l’amont et précisément la baie de Kérogan qui paraît
la plus dégradée, puis la situation s’améliore grâce à la dilution avec les eaux marines.
En général, dès les têtes de bassin on observe une mauvaise qualité des cours d’eau
avec des teneurs en nitrates le plus souvent comprises entre 25 et 40 mg/l. Dans l’estuaire,
les teneurs diminuent en s’éloignant de Quimper.
Sur le Steïr qui alimente l’agglomération de Quimper, la situation est relativement bonne
puisqu’on trouve des taux de nitrates inférieur à 35 mg/l.
Concernant les matières phosphorées, les résultats sont bons, l’ensemble du bassin est
classé en bonne qualité.
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Enfin, au regard des pesticides, la situation du bassin versant est relativement bonne,
surtout si on la compare à celle d’autres bassins versants bretons. versant est relativement
bonne, surtout si on la compare à celle d’autres bassins-versants bretons.
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Les actions menées pour améliorer la qualité des eaux de l’Odet sont nombreuses :
Les principales pollutions sont d’origine agricole, domestique, industrielle, proviennent des
pesticides, désherbages, trafics routiers ou exploitation des carrières.
Ainsi, afin de prévenir ces pollutions, différents contrats et programmes ont été mis en
place sur l’Odet.
Dès 1990 le programme Bretagne Eau Pure (BEP) a été mis en place pour une durée de 5
ans, il a été reconduit 2 fois (BEP 2 et BEP 3) dans le but principal de réduire les pollutions
d’origine agricoles.
Le contrat de rivière signé le 25 septembre 1997 avait pour objectif des développer la
gestion de l’eau sur le bassin de l’Odet.
Ce travail a permis d’aboutir à la signature d’un SAGE (Schéma d’Aménagement et de
Gestion de l’eau).
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Les programmes agricoles :
Notamment le Programme de Maîtrise des Pollutions d’Origine Agricole (PMPOA),
comprenant des mesures réglementaires visant à limiter la fertilisation par les agriculteurs.
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La qualité des eaux selon le paramètre nitrate
L’Odet au Stangala
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Confluence Steïr - Odet à Quimper
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Lexique
Affluents : Se dit d’un cours d’eau qui se jette dans un autre.
Amplitudes thermiques : Ecart entre la température la plus haute et la température la plus
basse.
Bassin-versant : Territoire recevant les précipitations qui alimentent un cours d’eau.
Ecosystèmes : Unité fondamentale d’étude de l’écologie, formée par l’association
d’une communauté d’espèces vivantes et d’un environnement physique en constante
interaction.
Estuaire : Embouchure d’un fleuve sur une mer ouverte et où se font sentir les marées.
L’un des nombreux château bordant l’Odet
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Polyculture : Culture d’espèces végétales différentes dans une même exploitation agricole,
dans une même région etc…