doSSIeR PédAGoGIqUe - Opéra de Saint

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doSSIeR PédAGoGIqUe - Opéra de Saint
Cie WALPURGIS
dossier pédagogique
Document disponible en téléchargement sur
www.operatheatredesaintetienne.fr
Contact Marie-Anne Mazza
Chargée de la médiation et de l’action culturelle
04 77 47 87 54
[email protected]
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WALPURGIS & HETPALEIS
Princesse Turandot
Un opéra pour enfants à partir de 4 ans
Rimba rumba rupsaso
Qui a peur de la princesse Turandot?
Turandot, la belle princesse de glace, refuse de se marier. Ses prétendants ont le choix : résoudre
les trois énigmes qu’elle propose, ou perdre leur tête. Un beau jour, un jeune prince inconnu
décide d’affronter l’épreuve. Pour raconter cette ancienne histoire persane merveilleuse et
effrayante, Judith Vindevogel a composé un spectacle pour une narratrice, deux chanteurs et un
« homme-orchestre » qui parcourent les chefs-d’oeuvre de l’opéra occidental. De Lully à Puccini,
en passant par Wagner et Mozart, ces fragments agissent comme des révélateurs des émotions
des personnages et des spectateurs. Assis sur des coussins, dans un labyrinthe, parmi les artistes, les enfants vivent de très près les caprices de la princesse. Enveloppés de sons et de voix,
ils partagent avec les artistes une expérience unique.
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Rarement l’opéra était si proche de nous, le chant si envoûtant.
de standaarddistribution
TEXTE ET MISE EN SCÈNE:
Judith Vindevogel
MUSIQUE INÉDITE ET ARRANGEMENTS:
Rudi Genbrugge
CHANT ET JEU: Mireille Mossé, Joanne D’Mello,
Jeroen de Vaal, Rudi Genbrugge,
Lorenzo Caròla, Anne Maistriau
DÉCORS ET ÉCLAIRAGES: Stef Depover
COSTUMES: Myriam Van Gucht
DRAMATURGIE: Hanneke Reiziger
RÉGISSEUR: Francis Van Laere
SON: Dries Meynckens
DÉCORS/ACCESSOIRES: Danny Havermans, Luk Willekens
Fragment d’une interview
avec Judith Vindevogel
Et toutes ces têtes coupées, ce n’est pas
un problème pour un enfant de 4 ans ?
Je ne me fais pas de souci à ce sujet. Enfant, j’arrachais
la tête de ma poupée pour voir ce qu’elle contenait. Il ne s’agit pas pour moi de tout montrer explicitement.
Je veux plutôt suggérer quelque chose. Turandot n’est
pas une histoire sage. Elle a une face sombre. Mais
HETPALEIS ne fait pas du théâtre mièvre. Et avec
WALPURGIS, je ne monte pas toujours des spectacles
faciles. Je cherche toutefois toujours des manières de
les rendre accessibles. Ce n’est pas évident d’introduire
l’opéra auprès des enfants, mais ils se laissent facilement
entraîner lorsqu’on les prend par la main.
Comment vous est venue l’idée d’adapter l’histoire
et l’opéra Turandot?
Cette idée m’est venue assez rapidement. Turandot me
permettait d’utiliser l’atmosphère féerique qui entoure
une princesse, mais aussi de montrer la facette sombre
de l’histoire et de jouer avec le bien et le mal. Deux
concepts comme ceux-là sont, selon moi, dynamiques
s’ils sont vus dans un contexte clair. On pense au premier
abord : ‘En voilà une princesse. Elle fait couper la tête
de tout le monde, c’est un monstre!” Mais son attitude
est provoquée par une grande angoisse. La princesse
est ensorcelée. Ses actes, sa manière de prendre des
décisions et de régner sont entièrement influencés par
son état d’âme. Son angoisse disparaît dès que quelque
chose la remplace. Je trouve l’essence de cette histoire
très belle.
Ne va-t-on entendre que des arias du
Turandot original?
Nous n’utilisons pas seulement la musique originale
de l’opéra. Je veux faire de Princesse Turandot une
anthologie de l’opéra, en passant en revue toutes sortes
d’airs d’opéra de Lully à Puccini. Pour des raisons
pratiques et de fond, je ne voulais qu’une seule personne
pour l’orchestre. L’opéra est une grosse machine. Les
enfants ont besoin d’intimité. C’est pourquoi l’hommeorchestre Rudi Genbrugge crée un paysage sonore qui
fonctionne comme un fil conducteur du récit.
Préparation
Si l’opéra est un univers inconnu pour beaucoup
d’adultes, c’est d’autant plus vrai pour les enfants.
C’est une expérience théâtrale et musicale nouvelle.
Dans cet opéra de conte de fées, les enfants explorent
un monde nouveau. Vous leur montrez la voie et
l’histoire les entraîne tout naturellement dans cette
merveilleuse tornade musicale. C’est une première
expérience dans laquelle vous les accompagnez étape
par étape.
Pour apprendre à écouter l’opéra (arias, duos, récitatifs), qui exprime des émotions fortes pour lesquelles
les mots nous manquent, vous les plongez d’abord
dans l’histoire, un conte de fées dans lequel la princesse Turandot rejette chaque prétendant. Vous
les entraînez de manière ludique dans une histoire
passionnante, et parfois terrible. En les faisant jouer
et rêver, vous calmez leur angoisse, vous enrichissez
leur imagination et vous renforcez leur plaisir.
Puis vous les amenez à l’univers des sons. Vous leur
apprenez à écouter. Vous les guidez dans les nuances,
la traduction des sons. Pas à pas, vous allez du son
vers le chant, vers l’émotion.
Cette préparation permet aux enfants de mieux
aborder le style théâtral sobre de Judith Vindevogel,
un style qui invite à s’arrêter et à écouter. Ils vivent
leur première expérience de l’opéra pleinement, avec
leurs yeux, leurs oreilles et leur cœur.
1. Émotions
Les enfants partagent les émotions auxquelles ils
sont confrontés dans l’opéra à travers les évènements
et les personnages.
À l’aide d’une petite histoire, vous explorez avec les
enfants les divers sentiments auxquels ils peuvent
ensuite s’identifier. Puis les enfants interprètent euxmêmes cette émotion. Ils expriment les sentiments
sans utiliser la parole. Ils font attention à leurs expressions du visage, à ce qu’on peut exprimer avec les
mains, les bras et les jambes, bref le langage corporel.
Les enfants se regardent entre eux de manière à
pouvoir dire s’ils ont vraiment vu l’émotion chez leurs
camarades de classe.
Vous pouvez travailler autour des principales
émotions présentées dans le conte de fées :
la colère, la peur, la joie, le courage, l’amour.
Vous pouvez le faire en groupe, après quoi vous
désignez un enfant qui va en faire la démonstration
pour les autres.
Exemple : vous imaginez ensemble une petite histoire : pourquoi ou à propos de quoi se est-on tout
d’un coup très en colère? (Nous voulons aller à la mer/
au terrain de jeux/au parc, mais la voiture/le vélo est
cassé et nous restons à la maison). Tous les enfants
jouent à être en colère. Sans sons, sans cris, les enfants peuvent bien mieux se concentrer. Vous les stimulez en leur faisant amplifier leur jeu, en exagérant,
ce qui rend le jeu bien plus drôle. Attention au visage,
aux mains, aux jambes, aux épaules, à tout, car tout
votre corps est en colère !
Vous passez en revue les autres émotions de la même
manière.
2.
Personnages (voir annexe 1)
Vous découvrez avec les enfants les différents
personnages à travers les photos en annexe.
princesse turandot: Elle est belle et intelligente.
Mais elle est aussi têtue. Elle a le cœur chaud et palpitant, mais elle a été ensorcelée par le Roi Hiver et son
cœur est devenu froid comme de la glace. Elle ressemble presque à une princesse de glace. Elle a peur
des princes et elle est aussi très en colère contre eux.
Elle parle la langue des princesses.
le prince: Il est très intelligent, résolu et romantique. Il n’a pas peur. Personne ne sait comment il
s’appelle. Il a fui son pays avant une grande tempête.
Il erre en vagabond et tente de gagner de l’argent en
chantant. Il parle la langue des princes mais
comprend aussi la langue du peuple.
la vieille reza: Elle est la suivante de la princesse.
C’est une vieille femme douce et sage. Elle raconte
l’histoire et explique ce qui se passe. Elle voudrait
que la princesse épouse un gentil prince. Elle aime
les fêtes et le chant.
l’homme-orchestre: C’est le musicien de la cour.
Il s’occupe de la musique. Il aime bien faire des blagues. Il est peut-être un peu amoureux de la belle
princesse. Il est aussi rusé comme un serpent.
3.
L’histoire (voir annexe 2)
L’histoire est réécrite de manière simple pour que les
enfants puissent interpréter d’emblée les moindres
émotions et actes. Vous leur racontez l’histoire. Pendant que vous racontez, les enfants jouent ce qui se
passe. Ce peut être des actions courtes, ce peut être
des sentiments, ce peut être une phrase ou un mot.
Vous avez choisi quelques enfants qui veulent être
le prince et/ou la princesse. Chaque fois qu’il y a un
signe dans le texte, quelque chose peut être joué.
Les icônes dans le texte ne sont que des indications.
Libre à vous de les suivre ou non.
Vous pouvez imaginer vous-même la fin du conte
de fées : quelle question difficile la princesse pourrait-elle poser au prince ? Le prince connaîtrait-il la
réponse ? Pensez-vous qu’ils se marieront ? Pour le
savoir, ouvrez grands vos yeux et vos oreilles pendant
la représentation. Ce n’est qu’alors que le secret
sera révélé.
4. Bruits, sons et arias
Écouter est la base essentielle pour apprécier le théâtre,
la musique et l’opéra. Écouter les nuances d’une voix,
les sons d’un instrument. Cela s’apprend. En écoutant
longtemps et intensément une voix, vous pouvez
découvrir ce que cette voix veut vous dire, même si
vous n’en comprenez pas les mots. Une voix est-elle en
colère ou joyeuse, exprime-t-elle la peur et le chagrin ?
En découvrant les bruits et les sons, vous finissez
par entendre un aria.
4.1 Bruits
- Les enfants ferment les yeux et écoutent des bruits
autour d’eux. Qu’entendez-vous?
- Les enfants ferment à nouveau les yeux.
Vous produisez vous-même divers bruits.
Vous ouvrez et fermez par exemple une porte.
Qu’entendez-vous?
- Les enfants ouvrent maintenant les yeux et vous
ouvrez et fermez maintenant la porte. Cette fois, vous le
faites avec force et avec beaucoup de bruit, autrement
dit vous avez l’air en colère et vous claquez la porte.
Qu’entendez-vous ? Que se passe-t-il ? Comment
entendez-vous que je suis en colère ? Comment
voyez-vous que je suis en colère?
Vous pouvez passez ainsi en revue divers bruits, des
bruits qu’ils connaissent, des bruits dont vous pouvez
donner une dimension plus grande ou plus petite
(petits coups sur la vitre, martèlements de pieds).
4.2 Sons
Les enfants ferment les yeux. Vous leur faites entendre
plusieurs sons. Puis ils écoutent les yeux ouverts et regardent ce qui se passe. Un diapason a un son intense et
tendu. Demandez qui a entendu le son le plus longtemps.
Ce petit exercice ludique se fait de préférence les yeux
fermés. Chacun lève le bras avant le son du diapason.
Pendant le son du diapason, les enfants gardent le bras
levé jusqu’à ce qu’ils ne l’entendent plus. Il y aura bien
un enfant qui captera jusqu’au bout le son du diapason.
Et peut-être toute la classe peut chanter ou fredonner.
Cherchez quelques objets ou instruments produisant
un son : une bouteille en verre, un verre, une clochette,
des cymbales, un gong, un triangle. Un son est quelque
chose qui coule, s’étire, reste dans nos oreilles, que l’on
peut continuer à écouter en s’approchant du chant.
4.3 Aria
Les liens ci-dessous renvoient aux opéras dont Judith
Vindevogel a tiré les arias chantés dans l’histoire de
Princesse Turandot. Écoutez ensemble quelques
extraits des arias pour que les enfants s’habituent à
cette manière de chanter. Parlez-en avec les enfants.
Peuvent-ils entendre si le chanteur ou la chanteuse
est gai ou triste ? À quoi l’entendent-ils ? Les enfants
ont déjà joué l’histoire ; ils savent donc ce qui se passe.
Cherchez ensemble l’émotion que vous entendez
dans un air.
– Bachianas Brasileiras n°5 (Villa Lobos)
La princesse entend le gong et quelqu’un crie trois fois
son nom: Turandot, Turandot, Turandot! Elle sait ainsi
qu’un prince veut l’épouser. Elle va se placer devant le
miroir et chante un doux chant ensorcelant. En chantant, elle trouve trois devinettes que le prince ne pourra
jamais résoudre.
– Catari (chant populaire napolitain)
Dans ce chant, le prince parle de lui-même. Il raconte qui
il est, de quel pays il vient, comment il se sent. Il est un
peu triste car il était riche autrefois mais est maintenant
un exilé, un mendiant.
– Aria du portrait de Tamino
(de La flûte enchantée, Mozart)
Dans ce chant, le prince dit à la princesse qu’il la trouve
d’une beauté enchanteresse. Il veut absolument la voir !
Et il veut naturellement l’épouser !!
Come scoglio...
(Aria de Fiordiligi de Cosi fan tutte, Mozart) La princesse est malicieuse et têtue. Il doit d’abord
résoudre les devinettes qu’elle a imaginées en chantant!
Arrière! Le feu
(de L’enfant et les sortilèges, Ravel) La princesse est fâchée parce que ce prince là est malin.
Il a trouvé la bonne réponse à sa devinette.
D’Oreste d’Ajace (aria d’Électre dans Idomeneo, Mozart) La princesse nous fait sentir encore une fois sa colère
et son désarroi lorsque le prince résout la troisième et
dernière énigme. Car maintenant elle doit l’épouser et
elle ne veut pas !
– Das Land des Lächeln (Lehar) Le prince est éperdument amoureux de la belle
Turandot. Il veut lui donner son cœur. Il veut que
la princesse lui donne sa main, pour qu’ils se marient
et soient heureux.
– Habanera (de Carmen, Bizet)
Mon amour n’est pas pour toi, prince inconnu ! Je ne
fais pas tout ce que tu demandes. Tu ne peux pas
m’attraper, moi. Je m’enfuirai toujours. Je suis libre
comme un oiseau
– Aria de Calaf (de Turandot, Puccini)
Le prince dit : personne ne connaît mon nom. Même pas
la princesse. Je ne révèle mon nom à personne. Demain,
je me marie avec la princesse. 5. Chantez ensemble Prenez un chant facile que tout le monde peut chanter.
Vous le chantez une fois avec les enfants.
Puis vous y ajoutez une émotion. La joie. Cherchez
d’abord ensemble la raison pour laquelle vous êtes tous
joyeux (nous sommes joyeux parce que nous allons voir
l’éléphanteau au zoo).
De quoi a-t-on l’air quand on est joyeux ? Quelle est
l’expression du visage ? Des bras ? Des jambes ?
Des mains ? Vous êtes tout joyeux donc votre voix
aussi est joyeuse. La joie se sent dans votre chant.
- Comment est le son de nos voix ? Haut ou bas ?
Rapide ou lent ? Fort ou doux ?
Faites ensuite la même chose avec la colère. Comment
est ta voix maintenant ? Basse ou haute ? Ton attitude
et ton visage ont complètement changé.
Voyez vous-même jusqu’où vous voulez aller. Vous
pouvez passer en revue les mêmes émotions (colère,
peur, tristesse, joie, fierté, amour) que dans le jeu de la
petite histoire au début de la préparation.
6. Chanter au lieu de parler
Qu’est-ce qu’un chanteur d’opéra ? Un chanteur d’opéra
est quelqu’un qui aime beaucoup chanter ? Il étudie pendant de longues années seulement pour pouvoir chanter.
Il apprend comment utiliser sa voix. Il apprend que la
respiration est un aspect essentiel du chant. Il apprend
que tout son corps est un instrument (on ne peut pas
chanter plié en deux), et que son corps est une caisse de
résonnance. Sentez un peu comme il vibre quand vous
chantez. (Un bon exercice à ce propos est de donner
un ton à chanter à un enfant et pendant qu’il chante, lui
taper doucement dans le dos jusqu’à ce que le son commence à vibrer). Un chanteur d’opéra apprend à chanter
fort et doucement, haut et bas sans perdre sa voix. Il
chante sans microphone. Il peut en fait chanter au-dessus d’un orchestre entier. Il s’exerce toute sa vie s’il veut
rester un bon chanteur d’opéra. On peut tout faire avec
sa voix. On peut la rendre douce ou très dure, exprimer
une grande tristesse ou une grande joie. Pour devenir un
chanteur d’opéra, il faut faire entendre sa voix jusqu’aux
nuages… jusqu’aux montagnes.
Vous pouvez tout en chantant donner un exercice aux
enfants, leur dire bonjour ou jouer à un jeu de questions
et réponses. Vous passez un accord à l’avance : on ne
parle pas, on s’écoute mutuellement quand la question
ou le message est chanté. C’est peut-être une bonne
idée de faire réciter en chantant une leçon de calcul aux
enfants de première ou deuxième primaire?
Vous pouvez aussi élaborer à partir du rythme (une base
importante du chant). Vous pouvez par exemple faire
réciter des tables de calcul sur un rythme de rap. Vous
les récitez sur une certaine cadence. Cela ressemble déjà
à de la musique. A l’étape suivante, vous pouvez y ajouter une mélodie.
7. Jeu de devinettes
Donnez aux enfants des explications à propos des devinettes : Chaque prince voulant épouser la princesse Turandot doit d’abord trouver la réponse à ses devinettes.
Qu’est-ce que c’est en fait une devinette ? C’est une drôle
de question dont vous connaissez la réponse et que
vous voulez tester sur votre copin. C’est généralement
une blague. Vous rirez ensemble de la réponse. On utilise
aussi parfois une devinette pour dissimuler sa propre
angoisse, comme la princesse Turandot. Elle est en
sécurité tant que les princes ne trouvent pas la réponse.
Qui connaît une devinette? L’enfant qui en connaît une
peut la dire devant la classe. Vous frappez trois fois dans
vos mains et vous posez la question. À chaque bonne
réponse, tout le monde pousse des cris de joie.
Vous trouverez ci-dessous quelques devinettes à jouer
en classe.
Ra ra ra qu’est-ce qui ... ?
- J’ai une tête mais je ne parle pas.
J’ai quatre pieds mais je ne marche pas. Que suis-je?
Une table
- Je disparais quand tu cries mon nom.
Le silence
- Qu’est-ce qui a deux aiguilles et ne pique pas ?
Une montre
- Quand je suis couché, ils sont debout et quand
je suis debout, ils sont couchés. Que sont-ils ?
Mes pieds
- Qu’est-ce qui rond, vert et monte et descend ?
Un petit pois dans un ascenseur
- Plus je sèche, plus je suis mouillé. Que suis-je ?
Un essuie
- Rudy se promène sans imperméable, sans capuche,
sans chapeau et sans parapluie. Rudy n’est pas chauve.
Comment se fait-il que ses cheveux ne soient
pas mouillés ?
Parce qu’il ne pleut pas.
- Quel animal saute plus haut que la tour Eiffel?
Tous les animaux parce que la tour Eiffel ne saute pas.
-Qu’est-ce qui parcourt le monde entier mais
reste toujours dans un coin?
Un timbre-poste
8. Après la représentation
Vous avez entendu que la princesse Turandot a coupé
beaucoup de têtes de princes. Vous allez ramener à la
vie tous ces princes amoureux en en fabriquant un vousmême. Vous pouvez même lui donner un nom.
Confectionnez avec les enfants une tête de prince.
Il vous faudra pour fabriquer la tête du papier journal et
un rouleau de papier collant.
Pour la finition : du papier kraft, de la colle de tapissier,
de la colle et du vernis.
Pour la présentation : des vêtements de couleurs et des
décorations brillantes.
- Faites avec le papier journal une grosse boule de la
grosseur d’un ballon de foot. Mais comme une tête ne
ressemble pas à un ballon de foot et que chaque tête
est différente, vous allez modeler la boule de papier
pour lui donner plus de caractère. Choisissez par
exemple une forme de citron, de poire ou de pomme.
Un journal roulé et plié en deux vous donnera un cou
bien solide.
- Couvrez cette base de papier collant pour tout bien
tenir en place. Vous pouvez maintenant donner la
forme du visage avec vos doigts.
- Avec des bandes de papier roulées, vous confectionnez
le nez, les oreilles, les lèvres. Des rondelles de papier
serviront pour les yeux.
- Collez une couche de papier collant sur les oreilles, le
nez, les lèvres et les sourcils, puis modelez ce papier
collant dans la forme voulue. La tête est prête. Vous
pouvez alors choisir de laisser la tête de prince telle
quelle ou de la perfectionner.
- Finition: prenez une grande feuille de papier kraft. Badigeonnez-la généreusement de colle de tapissier sur les
deux faces.
- Faites en une boule et laissez bien la colle imprégner le
papier.
- Dépliez-le et découpez-le en bandes étroites que vous
frotterez doucement sur la tête.
- Laissez bien sécher. Le papier est maintenant bien
solide et vous pouvez le peindre et le vernir.
- Présentation: habillez votre prince de vêtements colorés. Confectionnez-lui des bijoux en papier brillant ou
en papier aluminium.
Comment s’appelle votre prince ?
COLOFON
Ce dossier éducatif a été réalisé par Paula Stulemeijer,
collaboratrice du service Education de HETPALEIS.
Avec nos remerciements à Filip Peeters et Ingrid Van
Kogelenberg pour leurs suggestions dans la confection des têtes de poupées, et à Stef Depover pour les
photos.
WALPURGIS
Deurneleitje 6
2640 Mortsel
Tél : 03 235 66 62
Fax 03 272 33 82
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www.WALPURGIS.be
WALPURGIS est, depuis sa fondation en 1989, un des
acteurs majeurs de la création contemporaine flamande. Il oeuvre au développement du théâtre musical
contemporain et favorise également le dialogue entre
des artistes issus d’horizons différents. Le rapport
avec les spectateurs, sa grande proximité avec eux et
la médiation culturelle développée, font que le public
adhère toujours aux propositions de la troupe.
HETPALEIS
Théâtre pour les enfants,
jeunes et artistes
Meistraat 2
2000 Anvers
03 202 83 11
Fax 03 202 83 53
[email protected]
www.hetpaleis.be
HETPALEIS, fondé en 1945, est un théâtre pour enfants, jeunes et artistes, situé au centre d’Anvers. Avant
tout, HETPALEIS produit et présente des représentations professionnelles pour enfants et jeunes à partir
de 4 ans. HETPALEIS accorde beaucoup d ’importance
à encadrer les productions et à accompagner le jeune
public. Enfin, HETPALEIS se bat pour les arts pour
enfants en créant un climat favorable afin que chacun
puisse jouir d’ un théâtre de qualité.
ANNEXE 1
PERSONNAGES DU SPECTACLE
ANNEXE 2
L’histoire à jouer
Il y a très longtemps, vivait une princesse. Son nom était
Turandot. Elle était très belle. Elle vivait daans un château
avec sa suivante, la vieille Reza et son musicien de cour, un
homme plein de gaieté.
La princesse Turandot ne veut pas se marier. Elle trouve
les princes bêtes. Chaque jour vient au château un nouveau
prince pour lui demander sa main. Pour ne pas devoir se marier, elle imagine un petit jeu très malin de devinettes. Chaque
prince doit d’abord battre trois fois du gong et crier son nom:
Turandot, Turandot, Turandot. Ce n’est alors qu’elle
apparaît. Les princes qui voient la trouvent très belle. Ils sont
envoûtés dès qu’ils regardent Turandot dans les yeux. C’est
la raison pour laquelle ils se bandent les yeux. La princesse
pose à chaque prince trois devinettes qu’il doit résoudre. Le
prince qui donne les trois bonnes réponses peut l’épouser.
En cas de mauvaise réponse, Turandot lui coupe la tête.
(choisissez une devinette dans la liste en annexe)
Beaucoup de princes courageux viennent au palais de la
princesse. Ils essaient tous de résoudre ses devinettes. Aucun
prince n’est à ce jour sorti vivant de son château. Toutes les
têtes ont été coupées. Un beau jour, un nouveau prince se présente à la porte de la princesse Turandot.
Personne ne le connaît. Il raconte qu’il a fui son pays à
l’approche d’une grande tempête. Le musicien de la cour lui
montre une photo de la princesse Turandot. Le prince tombe
éperdument amoureux. Il veut l’épouser.
La vieille Reza met le prince en garde pour les yeux ensorceleurs de la princesse. Elle lui donne un châle pour protéger ses
yeux.
Le prince frappe le gong et crie trois fois son nom.
Il appelle: Turandot, Turandot, Turandot. La princesse
Turandot apparaît. Elle est d’une beauté éblouissante. Espérons que le prince puisse résoudre les trois énigmes et épouser
la princesse. Oui, c’est un prince intelligent. Il résout les trois
énigmes. Tout le monde est content (toute la classe). Sauf
la princesse Turandot. Elle est furieuse. Elle ne veut pas
se marier. Elle préfère mourir. Il tente de la séduire avec
une chanson d’amour et lui promet de la rendre heureuse.
Turandot n’écoute pas. Elle veut être libre comme un oiseau
dans l’air et faire ce qu’elle veut. Le prince ne veut l’épouser
que si elle l’aime vraiment. Il imagine une question difficile.
Si elle trouve la bonne réponse, elle ne doit pas l’épouser et
peut même lui couper la tête ! Mais si elle donne une mauvaise
réponse, elle devra l’épouser!

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