Université Catholique de Louvain Logements étudiants à

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Université Catholique de Louvain
Logements étudiants
à Louvain-la-Neuve et Louvain-en-Woluwe:
chiffres et points de vue des locataires
RAPPORT D'ENQUÊTE
AGL - CGEE
CGEE
Coordination Générale
des Étudiants Étrangers
Tél: 010/45.54.34
[email protected]
www.cgee.be
AGL
Assemblée Générale des
Étudiants de Louvain
Tél: 010/45.08.88
Fax: 010/48.08.11
[email protected]
www.aglouvain.be
Table des matières
Préambule.....................................................................................................................3
Introduction et contexte..............................................................................................4
1. Démarche et méthodologie de l'enquête................................................................6
1.1 Données récoltées.................................................................................................6
1.2 Limites de l’approche...........................................................................................6
2. Profil des répondants...............................................................................................7
2.1 État civil des répondants.......................................................................................7
2.2 Situation académique des répondants...................................................................7
3. Accès au logement et qualité du logement.............................................................8
3.1 Conditions d’accès au logement...........................................................................8
3.1.1 Localisation des étudiants..................................................................................................8
3.1.2 Logement et conditions d’attribution.................................................................................8
3.1.3 Démarches pour trouver un logement..............................................................................11
3.2 Cout du loyer......................................................................................................13
3.2.1 Type de logement.............................................................................................................13
3.2.2 Prix du loyer et montant de la garantie locative...............................................................14
3.3 Qualité (confort) du logement...........................................................................17
3.3.1 La qualité (confort)..........................................................................................................17
3.3.2 Bruit.................................................................................................................................18
3.4 Niveau de satisfaction sur le rapport qualité-prix.............................................19
4. La cohabitation dans les kots communautaires..................................................21
4.1 Composition et mixité sociale............................................................................21
4.2 Cohabitation et répartition des tâches................................................................21
4.3 Déménagement et fin de contrat.........................................................................22
Conclusion et principaux problèmes .......................................................................24
Logements étudiants à Louvain-la-Neuve et Louvain-en-Woluwé - p.2 sur 24
Préambule
À la suite de différentes actions menées par le mouvement étudiant sur la question du logement étudiant
pendant l’année 2010, l’Assemblée Générale des Étudiants de Louvain-la-Neuve (AGL) et la Coordination
Générale des Étudiants Étrangers de l’UCL (CGEE) ont décidé de mener une enquête d’ampleur. Celle-ci,
menée auprès des étudiants de l’Université Catholique de Louvain visait à connaitre leurs perceptions de
leurs conditions de logement. Le présent rapport est le fruit de ce travail.
L’expérience de terrain de la CGEE et de partenaires (tel que le service Santé du service d’Aide aux étudiants
de l’UCL) ont poussé à rajouter une dimension « santé » à l’enquête afin d'également récolter des données
sur cette autre dimension généralement trop peu explorée. Les résultats relatifs à cette question sont
disponibles dans un rapport propre.
Ont participé à l'élaboration de l’enquête et du présent rapport:
•
Serge Bokuma Onsiti, chargé de mission, Statisticien-économiste (prise en charge de l’analyse
statistique)
•
Johan Verhoeven, secrétaire général de l’AGL, diplômé en sociologie et étudiant en éthique
économique et sociale
•
Sahar Bahmad, Coordinatrice adjointe de la CGEE 2010-2011, étudiante en psychologie
•
Corentin Lahouste, Vice-Président social de l'AGL et Edith Wustefeld, Présidente de la commission
sociale de l'AGL.
•
Ghaliya Djelloul et Marc Magnery, permanents à l’AGL
•
Fanny Simon, permanente à la CGEE
Introduction et contexte
Les étudiants constituent une catégorie particulièrement touchée par les questions de logement. En effet, les
problèmes sont nombreux pour eux : pratiques abusives, qualité médiocre de nombreux kot (insalubrité par
exemple), logements trop peu nombreux, etc. De plus, le logement constitue un poids conséquent (et qui ne
cesse de s'agrandir) dans le budget global de l'étudiant 1. Lutter pour la démocratisation des études suppose
donc de se battre tout autant pour un accès abordable à un logement de qualité et cela pour l'ensemble des
étudiants. Le mouvement étudiant a ainsi eu pour constance de chercher à rendre effectif le droit à un
logement décent (inscrit à l'article 23 de la Constitution comme élément constitutif d'une vie dans la
dignité)2.
•
Contexte
Commençons par une présentation globale3 de la situation sur les deux sites universitaires.
Bien qu'il n'existe pas de chiffre officiel, le nombre d'étudiants koteurs sur le site de Louvain-la-Neuve est
généralement estimé à 9000. L’offre globale de kots comprend tout d'abord les kots UCL 4, ensuite viennent
les kots gérés généralement par des agences de logement et finalement, les chambres louées directement par
des particuliers. Rappelons que les kots UCL sont « réservés » à certaines catégories d’étudiants5, dans la
mesure où ils ne peuvent accueillir tout le monde.
Ces dernières années, on a pu constater de réelles difficultés pour les étudiants dans leur recherche de
logement, autant sur le site de Louvain-la-Neuve que sur celui de Louvain-en-Woluwe. De fait, cette réalité
est dénoncée par les étudiants depuis plusieurs années et le rapport de l'étude menée par l'ULG à la demande
du ministre Nollet relative à l’ (in)adéquation entre l’offre et la demande de logements étudiants en Wallonie
est venu confirmer cette réalité.
Actuellement, le service logement de l’UCL est lui-même confronté à de sérieuses difficultés pour répondre
à la demande, même en ce qui concerne les catégories qu’il favorise. Par rapport aux primo-arrivants, ce sont
plusieurs centaines de demandes qui ont été mises en liste d’attente cette année. Ainsi, pour les étudiants
belges, la situation est difficilement tenable : ils en viennent, malgré les mesures prises ces dernières années,
à encore devoir faire la file la nuit devant les agences privées pour avoir l’opportunité de peut-être signer par
la suite un contrat pour un logement. Pour les étudiants étrangers (notamment d’échange), la situation est
encore plus dramatique. L’université va même jusqu’à louer provisoirement des plateaux auprès d'agences
privées afin d’offrir à certains étudiants d’échange un logement à leur arrivée.
Au delà de cette problématique du manque de logements étudiants - qui n'est pas la question centrale de la
présente enquête, les problèmes que rencontrent les étudiants sont nombreux. Les associations de
représentation des étudiants reçoivent régulièrement des plaintes à ce sujet et les rapports des divers organes
soulignent régulièrement des problèmes en termes de qualité, de services, de cout, de cohabitation, etc.
1
Voir à ce propos l’enquête 2011 de la Fédération des Étudiants Francophones, disponible sur http://www.fef.be/2011
2
Notons qu’il conviendrait de compléter l'article 23 par les mots « droit à un logement décent, abordable et adapté ».
Cette partie n'a pas pour objectif de donner une information approfondie au lecteur, mais uniquement de lui permettre
de contextualiser l’enquête. Pour des informations plus approfondies sur la pénurie de kots, nous renvoyons vers la
récente étude commandée par le Cabinet du ministre Nollet et disponible en ligne sur :
http://gouvernement.wallonie.be/system/files/.../3111-etudekotsweb.pdf
4
Environ 4600 chambres et 725 studios.
5
Kots réservés aux primo-arrivants, aux surfaces d’animation, aux étudiants bénéficiant d’une aide sociale et aux
étudiants étrangers.
3
•
Objectifs
L’objectif de ce rapport est de proposer, à travers l’analyse exclusivement statistique d'une enquête menée
sur un large échantillon, une vue claire et structurée de la situation actuelle, afin de pouvoir orienter des
politiques futures en terme de logement et de baser des revendications. S'agissant d'une question aussi
cruciale que celle du logement étudiant 6, il nous semble en effet nécessaire d'appuyer nos réflexions et nos
actions sur des bases solides. Cette enquête offre ainsi des données inédites et objectives sur l’état des
logements occupés par les étudiants de l’UCL 7, et permet surtout de connaitre le point de vue des étudiants
sur leur accès aux logements et la qualité de ceux-ci.
Le présent rapport est une synthèse des réponses d'étudiants. Il présente de façon condensée et globale les
résultats les plus significatifs issus du dépouillement des questionnaires. Il s’agit avant tout d’une approche
statistique. Le rapport est structuré autour des points suivants :
•
•
•
•
Profil des enquêtés
Les conditions d'accès au logement
Les questions de la qualité et du prix
La cohabitation au sein de logements étudiants
En conclusion du rapport, nous mettons en exergue les points les plus problématiques.
6
Nous entendons par logements étudiants l'ensemble des biens immobiliers mis à la disposition des étudiants. Il s'agit
donc du logement occupé par un étudiant, que ce soit un kot, un appartement ou un studio.
7
Du site de Louvain-la-Neuve (LLN) et de Louvain-en-Woluwe (LEW).
1. Démarche et méthodologie de l'enquête
1.1 Données récoltées
L’enquête a été menée au cours de l’année académique 2010-2011 auprès d’étudiants de l’UCL du site de
Louvain-la-Neuve et de Louvain-en-Woluwe. Le questionnaire 8 était structuré en huit grands thèmes :
l’identification de l’étudiant répondant, sa situation académique, son logement, la qualité de celui-ci, la
cohabitation dans les kots communautaires, le départ du logement, la santé et l’état de santé du répondant.
Le présent rapport repose donc exclusivement sur une enquête quantitative. Ce choix se justifie par la
volonté de proposer des données objectives sur un large échantillon pouvant être considéré comme
représentatif de la réalité des conditions de logement et de santé des étudiants de l’UCL.
L’enquête a été auto-administrée via interface Web 9, avec invitation à répondre à l’enquête par un encart
disponible sur le portail étudiant du site de l’UCL. Il y a également eu une relance par mail, via la newsletter
de l’AGL, etc.
Seuls les questionnaires entièrement remplis ont été pris en compte. Finalement un effectif total de 562
questionnaires ont été analysés. Ce taux de réponse est satisfaisant (de l’ordre de 5% de la population totale).
1.2
Limites de l’approche
En l’absence d’un chiffre fiable sur le nombre de koteurs sur le site LLN et de LEW, et sur la répartition au
sein des différentes offres de logements, il est difficile de juger de manière statistique de la représentativité
de notre échantillon. Cependant, il n’y a pas de contradiction entre les données récoltées et la vision issue de
l’expérience de terrain des auteurs du rapport. Nous avons également comparé les chiffres obtenus avec les
chiffres généralement avancés (notamment ceux de l’UCL-Logement et de la récente enquête commandée
par le ministre Nollet10 ). Il en ressort qu’il n’y a pas de biais majeur au niveau de la représentativité. On
constate uniquement une surreprésentation des étudiants logés chez des particuliers dans l'échantillon.
La marge d’erreur est de 3.62 %, ce qui permet de considérer les données recueillies comme statistiquement
valables et révélatrices d'une réalité. Les résultats constituent donc des indicateurs éminemment pertinents de
la réalité que vivent les étudiants de l’UCL.
8
Disponible en annexe.
Via le logiciel libre 'LimeSurvey'.
10
Étude relative à l’ (in)adéquation entre l’offre et la demande de logements étudiants en Wallonie, réalisée par l'ULG.
9
2. Profil des répondants
Cette section regroupe les thèmes suivants du questionnaire : l’état civil du répondant et sa situation
académique.
2.1
État civil des répondants
S’agissant du sexe des répondants, l’étude montre qu’un peu plus de 70% (70,9%) des personnes qui ont
accepté de répondre à l’enquête étaient de sexe féminin et seulement 29,1% de sexe masculin (Tableau A.1
en annexe).
Les répondants de moins de 20 ans représentaient près de 23 % (22,6%) ; ceux de 30 à 39 ans 3% et très peu
des répondants avaient plus de 40 ans (0,9%). La grande majorité avait donc entre 20 et 29 ans (73,4%)
(Tableau A.2 en annexe).
Quant au statut matrimonial des répondants, l’étude montre que près de 92% d’entre eux étaient des
célibataires ; 5% avaient un autre statut ; 2,5% étaient mariés (Tableau A.3 en annexe).
S’agissant de la nationalité des répondants, 86,4% des répondants étaient de nationalité belge ; 8,0% étaient
originaires des autres pays d’Europe et 5,5% étaient non européens (Tableau A.4 en annexe).
2.2
Situation académique des répondants
Dans cette enquête, 68,3% des étudiants sont des belges ne bénéficiant d’aucune aide financière; 12,5% sont
des étudiants boursiers de la Communauté française ; 8,3% sont des étudiants étrangers qui financent leurs
étude sur fonds propres ou autre type de financement ; 1,6% sont boursiers de la CTB ou de la CUD. Pour
cette dernière catégorie d’étudiants, il est prévu pour la moitié d’entre eux une alternance de séjour entre la
Belgique et l’étranger (Tableau B.1 en annexe).
3. Accès au logement et qualité du logement
Dans cette section, nous allons aborder les questions relatives à l’accès au logement pour les étudiants et la
question de la qualité (ou confort) de ce logement du point de vue des étudiants.
3.1
Conditions d’accès au logement
3.1.1 Localisation des étudiants
Le tableau suivant donne la répartition des étudiants par quartier d’habitation. On remarque que près de 37%
des étudiants sondés sont logés dans le quartier de l’Hocaille. Ce dernier est suivi par le quartier du Biéreau
où presque 26% des étudiants sont logés, et par le quartier des Bruyères avec 20% d’étudiants. On remarque
que très peu d’étudiants sont logés dans la périphérie de Louvain-la-Neuve (2%).
Un peu plus de 9% des étudiants ayant répondu à l’enquête logent sur le site de Woluwe (51 répondants).
Tableau 1 – Quartier d’habitation des étudiants
Fréquence
Biéreau
124
Bruyères
110
Hocaille
205
Lauzelle
28
Périphérie de LLN
11
Woluwé
51
Autre
23
Total
552
Source : Nos calculs, enquête logement-santé, AGL-CGEE
Pourcentage
22,5
19,9
37,1
5,1
2,0
9,2
4,2
100,0
3.1.2 Logement et conditions d’attribution
Les étudiants qui veulent résider sur les sites universitaires de Louvain-la-Neuve ou de Louvain-en-Woluwe
ont généralement trois possibilités pour obtenir un logement : s’adresser aux services de logement de l’UCL,
contacter une agence immobilière ou encore se loger chez un particulier. Les résultats issus de cette enquête
montrent que 42% des étudiants demandeurs de logement sont logés par l’UCL, près de 35% par un
particulier et 23% font appel aux agences immobilières (Figure 1).
Figure 1 – Répartition des étudiants selon le propriétaire du logement
Pour les 23% qui font appel aux agences immobilières, près de la moitié (50%) sont logés par Eckelmans,
suivi de loin par Dynamic Immo avec 22,4%. Immobilière Genon et Immo Graas Brison ont la même part de
clients (11,2%). L’agence de l’aiglon occupe seulement 5% du marché des agences immobilières (Figure 2).
Figure 2 – Répartition des étudiants par agences de logement
•
Attribution de logement UCL et origine de l’étudiant
Dans un premier temps, on peut se demander si l’origine de l’étudiant est un facteur facilitant l’attribution
des logements pour étudiants. Sur ce point, on a observé une forte association 11 entre l’origine des étudiants
et le choix du propriétaire du logement. En effet, cette étude montre par exemple que l’UCL met à la
disposition des étudiants venant des pays hors UE près de 11% de ses logements. On remarque aussi que les
étudiants venant des pays hors Europe ne s’adressent presque pas aux agences immobilières pour obtenir leur
logement (Figure 3, Tableau C.5 en annexe).
Figure 3 – Attribution des logements selon l’origine de l’étudiant
Nous nous sommes également interrogés sur la question du lien entre l’attribution des logements et le statut
de l’étudiant, c’est-à-dire à sa situation financière. Les résultats de l’étude montrent également un lien
11
P-valeur de la statistique Khi-deux de Pearson (=28.42) est inférieure à 1%.
significativement important12 entre la situation financière de l’étudiant et le propriétaire de logements. De ces
résultats, on observe que l’occupation des logements de l’UCL est relativement importante pour les étudiants
bénéficiant d’une bourse de la Communauté française, d’une bourse CTB ou CUD, ou d’une aide financière
UCL. En effet, près de 88% des étudiants bénéficiant d’une aide de l’UCL et d’une bourse de la communauté
française sont logés par l’UCL ; près de 78% des étudiants Erasmus ou boursiers d’autres organismes (CTB,
CUD,…) sont logés par l’UCL ; 52% des étudiants belges boursiers de la Communauté française sont logés
par l’UCL. Ces proportions baissent lorsqu’il s’agit d’étudiants ne bénéficiant pas de ces aides financières.
On voit par exemple que les étudiants belges ne bénéficiant d’aucune aide financière, quelle qu'elle soit, sont
seulement 35% à occuper les logements de l’UCL (Figure 4, Tableau C.6 en annexe). Cette proportion
particulièrement élevée s'explique par la mission sociale attribuée aux logements UCL.
Figure 4 – Occupation des logements selon le statut de l’étudiant
•
Démarches pour obtenir un logement UCL
À la question de savoir si « une demande de logement a été introduite auprès des services de logement
UCL » près de 65% des étudiants logés par les agences ou les particuliers ont répondu par la négative.
Au niveau du profil de ces étudiants, nous n'avons pas observé de lien entre l’origine de l’étudiant et la
demande de logement UCL. Par contre, il existe un lien significatif 13 entre le statut de l’étudiant (sa situation
financière) et la demande de logement UCL. Sur les 65% d’étudiants n’ayant pas introduit une demande de
logement UCL (Tableau C.4, en annexe), 81% sont des belges ne bénéficiant d'aucune aide et 9,5% des
étudiants étrangers sur fonds propres.
•
Raisons des demandes de logement UCL
Pour les étudiants qui n’ont pas demandé pour être logés par l’UCL, les raisons avancées en ordre
d’importance décroissant sont : le fait de ne pas rentrer dans les critères d’attribution des logements UCL
(52,6%), le fait que les types de logement ne convenaient pas (18,6%) et le fait que le délai pour effectuer la
demande avait été dépassé (14,9%) (Tableau 2).
12
13
Le test Khi-deux de Pearson est significatif à 5%, cependant le pourcentage des effectifs théorique est supérieur à
33%, ce qui rend quelque peu le test peu puissant. On n’a pas groupé encore les modalités de la variable statut de
l’étudiant car on voulait les garder comme telles.
Tableau 2 – Motifs de n’avoir pas introduit une demande de logement UCL
Effectifs Pourcentage
Ne pas satisfaire les critères d'accès aux logements UCL
194
52,6%
Le type de logement proposé ne convenait pas
194
18,6%
Demande introduite hors délais au service de logement UCL
194
14,9%
Prix du loyer UCL trop élevé
194
3,6%
Autres raisons
194
22,7%
Il existe un lien significatif14 entre la catégorie des étudiants qui estiment ne pas satisfaire aux critères et leur
nationalité : une grande proportion des belges (55,2%) affirment ne pas satisfaire aux critères d’accès alors
que cette proportion n'est que de 30% chez les étudiants étrangers (Tableau C.7 en annexe).
•
Raisons des refus de logement UCL
Au niveau des demandes adressées à l'UCL logement qui n'ont pas été satisfaites, quelles en sont les
raisons ? La principale raison invoquée est la non-disponibilité des logements (58,1%) ; une autre raison est
que les demandes ont été introduites trop tardivement (13,3%). Dans un petit nombre de cas, un logement a
été proposé suite à la demande, mais les étudiants concernés ont estimé que le logement proposé n’était pas
adapté à leurs besoins, principalement pour des questions de durée de contrat (Tableau 3).
Tableau 3 – Motifs de n’avoir pas obtenu un logement UCL
Pas de logement disponible
Demande trop tardive
Durée de contrat proposée non adaptée aux besoins de
l'étudiant
Autres raisons
Fréquence
105
105
Pourcentage
58,1%
13,3%
105
1,9%
105
29,5%
3.1.3 Démarches pour trouver un logement
Voyons maintenant la manière dont les étudiants entreprennent leurs démarches en vue d’obtenir un
logement.
32% des étudiants commencent les démarches pour la recherche d’un logement plus de six mois avant la
rentrée académique et 28,5% six mois avant. Si on additionne ces deux catégories, on se rend compte que
près de 61% des étudiants entreprennent les démarches au moins six mois avant le début des cours. On peut
également se rendre compte que 88% des étudiants commencent les démarches au moins trois mois avant la
date de la rentrée (Tableau 4).
Tableau 4 – Période de début des démarches pour obtenir le logement
Plus de 6 mois avant la rentrée
6 mois avant la rentrée
2 semaines avant la rentrée
1 semaine avant la rentrée
Dans le mois après la rentrée
14
Fréquence
173
154
70
41
37
20
19
3
7
5
Pourcentage (%)
32,0
28,5
13,0
7,6
6,9
3,7
3,5
,6
1,3
,9
La statistique Khi-deux de Pearson (=4.56) a une p-valeur qui est inférieure à 5%.
Durant l'année académique suite à un désistement
Total
11
540
2,0
100,0
De là, y a-t-il une catégorie d’étudiants qui commencent les démarches bien avant les autres ? Nous nous
sommes rendu compte qu'il y avait un lien significatif 15 entre, d’une part, le début des démarches pour
obtenir un logement et la nationalité de l’étudiant et, d’autre part, la date de début des démarches et le
propriétaire du logement. Pour la variable nationalité, l’enquête montre que les belges commencent les
démarches bien avant les autres nationalités. Ces derniers entament souvent les démarches dans le mois
avant la rentrée. Cela peut être essentiellement expliqué par le facteur géographique. Pour un étudiant
étranger, il est difficile d'entamer des démarches sans qu'il ne se trouve sur le territoire belge (Tableau C.9,
annexe).
Au niveau du propriétaire, on constate que, pour obtenir un logement UCL, les étudiants commencent les
démarches au moins six mois avant la rentrée ou, dans une certaine mesure, au moins trois mois avant.
Dépassée cette période, on a, selon nos résultats, plus de chances de se retrouver logé par un particulier ou
par une agence immobilière (Figure 5, Tableau C.10 en annexe).
Figure 5 – Obtention du logement selon la période des démarches
Une autre question intéressante consiste à savoir comment les étudiants trouvent leur logement. Le tableau
suivant montre que près de 27% des étudiants qui ont trouvé un logement ont contacté les services Inforlogement de l’UCL et 15% ont utilisé internet.
Tableau 5 – Répartition des étudiants selon le moyen utilisé pour obtenir le logement
Bouche à oreille
Ami déjà locataire du même logement
Agence
Infor-logement UCL
Inforville
Internet
En venant voir sur place
Souper de recrutement d'un kap
Autre
15
Fréquence
64
91
50
144
3
79
39
32
33
Pourcentage (%)
12,0
17,0
9,3
26,9
,6
14,8
7,3
6,0
6,2
La p-valeur de la statistique Khi-deux de Pearson est significative à 1% pour les deux tables de contingence.
Total
535
100,0
On s'est également intéressés à la différence qui existait entre les moyens que les belges mettent en place
pour obtenir un logement et ceux utilisés par les étrangers. Notons ici qu’Inforville est beaucoup plus utilisée
par les étrangers que par les belges (Figure 6, Tableau C.11 en annexe).
Figure 6 – Moyen d’obtenir le logement selon la nationalité
Une fois un logement proposé à l’étudiant, il ressort de l’enquête que 76% d’entre eux le visitent avant la
signature du contrat et que 90% l’acceptent tout de suite après la visite. Pour les 10% qui n’ont pas accepté le
logement proposé, 18% ont introduit une demande de changement afin d’obtenir un nouveau logement.
Pour la moitié de ces étudiants, la réponse du propriétaire 16 était un refus catégorique et seulement 25% ont
obtenu une autre proposition de logement.
3.2 Cout du loyer
3.2.1 Type de logement
Avant de parler du cout du loyer, essayons de voir dans quel type de logement les étudiants habitent.
L’enquête montre que 64% des étudiants occupent un kot au sein d’un communautaire. Cette catégorie
d’étudiants est suivie par celle qui occupe un appartement à 1-2-3 chambres, voire plus. On observe aussi
que 11% des étudiants occupent un studio.
Tableau 6 – Répartition des étudiants selon le type de logement occupé
Fréquence
Kot au sein d'un communautaire
360
Chambre chez l'habitant
23
Chambre améliorée
9
Studio
62
Appartement 1/2/3 chambres ou +
88
Maison
20
Total
562
Pourcentage (%)
64,1
4,1
1,6
11,0
15,7
3,6
100,0
Pour les étudiants occupants un kot communautaire, 32% de ces kots hébergent 9 à 10 personnes, 30% entre
6 et 8 personnes, et 10% de ces kots ont plus de 10 pensionnaires (Figure 7).
16
On notera que les demandes de changement n’ont été introduite que par les étudiants logés par l’UCL.
Figure 7 – Répartition des étudiants selon la taille du kot
3.2.2 Prix du loyer et montant de la garantie locative
S’agissant du coût mensuel du loyer, l’enquête montre que 44% des étudiants paient mensuellement entre
250 et 300 euros (Tableau 7).
Tableau 7 – Répartition des étudiants selon le cout mensuel du loyer
Fréquence
Pourcentage (%)
Entre 200 et 249,99 euros
80
14,6
240
43,7
105
19,1
33
6,0
23
4,2
12
2,2
500 euros
7
1,3
Plus de 500 euros
49
8,9
Total
549
100,0
Sans surprise, l’enquête montre également qu’il existe une corrélation importe 17 entre le prix du loyer et le
type de propriétaire. En effet, on a constaté que 56% des loyers les moins chers (entre 200 et 299 euros)
appartiennent à l’UCL logement. Pour ce dernier, 78% des logements coûtent moins de 300 euros, 12,3%
entre 300 et 399 euros et 7% au moins 500 euros. Quant à la nature des logements, on a constaté que près de
86% des logements les moins chers sont des kots communautaires, et que 77% des logements les plus chers
sont des appartements à 1, 2 ou 3 chambres. (Figure 8, Tableau C.14 et C.15 en annexe).
Figure 8 – Cout du loyer mensuel par propriétaire
17
Concernant la garantie locative payée, 61% des étudiants affirment avoir déboursé un montant qui représente
un mois de loyer et 33% disent avoir payé deux mois de loyer.
On constate d’une façon générale que la garantie payée à l’UCL ne dépasse pas un mois de loyer. Dans les
agences immobilières, cette garantie va jusqu’à 3 mois de loyer (Figure 9, Tableau C.16 en annexe).
Figure 9 – Cout de la garantie locative selon le propriétaire du logement
Pour ce qui est de la variable prix, la majorité des étudiants estiment que leur logement leur coute cher (43%)
ou très cher (12%). Ils ne sont que 2% à penser que le prix du loyer n’est pas du tout cher (Figure 10).
. Figure 10 – Répartition des étudiants selon leur appréciation du prix de leur logement
L’enquête a montré, d’une façon générale, qu’il n’y a pas de liaison significative (ou très significative) entre,
d’une part, le prix du logement et la nationalité des étudiants, le statut de l’étudiant et son quartier
d’habitation, d'autre part (Tableau D.8 à D.10 en annexe).
La seule corrélation significative 18 est à chercher dans le prix du logement et le type de propriétaire de celuici : les étudiants pointent du doigt les prix pratiqués par les agences immobilières et les particuliers (Figure
11, Tableau D.11 en annexe).
18
La p-valeur de la statistique de Pearson (=90.32) est inférieure à 1%.
Figure 11 – Appréciation du prix du logement par les étudiants selon le type de
propriétaire
On peut également établir un lien entre le cout mensuel du loyer et l’opinion des étudiants sur ce montant.
Lorsque le loyer mensuel est de moins de 300 euros, l’opinion des étudiants est partagée entre cher,
abordable et pas cher. C’est uniquement dans cette catégorie de prix qu’on a pu observer des étudiants
estimer ce prix comme étant pas du tout cher. A partir de 400 euros, la majorité des étudiant jugent leur loyer
cher, voire très cher (Figure 12, Tableau C.18 en annexe).
Figure 12 – Opinion sur le prix du loyer selon le prix effectivement payé
3.2.3. État des lieux d’entrée
Il est normalement obligatoire que le propriétaire fasse un état des lieux d’entrée au moment où le locataire
prend possession de son logement. Dans cette enquête, seulement 79% des étudiants affirment avoir réalisé
un état des lieux d’entrée. Près de 50% de ces étudiants affirment que cet état des lieux s’est réalisé dans un
climat aisé et 36% disent que c’était un peu compliqué.
Tableau 8– Climat de l’état de lieu d’entrée
Fréquence
Pourcentag
e
Aisé
209
49,5
Un peu compliqué
150
35,5
Compliqué
51
12,1
Très compliqué
12
2,8
Total
422
100,0
3.3 Qualité (confort) du logement
Dans cette section, nous nous sommes intéressés à l’appréciation des étudiants sur la qualité de leur
logement. Cette qualité (confort) du logement est abordée à partir de différents critères: la salubrité, l’état du
mobilier, le bruit, la luminosité, l’espace intérieur, le prix et l’humidité. Ces variables seront croisées avec le
propriétaire/gestionnaire du logement ainsi qu'avec la nationalité de l'étudiant, en vue de faire ressortir
certaines caractéristiques liées à la qualité des logements étudiants.
De façon générale, la majorité des étudiants estiment que l’état de salubrité, du mobilier, de l’humidité, de
l’espace intérieur ou de la lumière est acceptable (bon ou moyen) (Tableau D.1 à D.6 en annexe).
3.3.1 La qualité (confort)
En fonction du type de propriétaire/gestionnaire, une proportion importante des étudiants estiment que les
logements loués chez des particuliers sont de très bonne qualité, ceux de l’UCL sont de qualité acceptable et
ceux des agences immobilières passables19 (Figure 13, Tableau D.13 en annexe).
Figure 13 – Qualité de logement selon le type de propriétaires
19
Liaison significative entre la qualité de logement et le type de propriétaire, la p-valeur de la statistique Khi-deux de
Pearson (=79.04) est inférieure à 1%.
Quant aux services rendus par le propriétaire (accueil, traitement des plaintes, suivi réparations,…), près
de 44% des étudiants estiment que ces services étaient corrects ; presque 30 % des étudiants pensent que les
services rendus étaient peu satisfaisants ; près de 12% pensent que les services rendus n’étaient pas du tout
satisfaisants. (Figure 14).
Figure 14 – Appréciation des services rendus par le propriétaire
Si l’on croise la qualité des services rendus et le type de propriétaires, on se rend compte que les étudiants les
plus satisfaits sont ceux qui logent chez les particuliers. Les services de l’UCL sont estimés globalement
corrects. La mauvaise note est attribuée aux agences où l’on retrouve la plus grande proportion d’étudiants
peu ou pas du tout satisfaits des services rendus (Figure 15, Tableau C.13 en annexe).
Figure 15 - Qualité des services rendus selon le propriétaire
3.3.2 Bruit
Au niveau de l’environnement sonore, l’enquête montre que près de 40% des étudiants estiment que le
niveau de bruit est moyen dans les logements où ils habitent ; il y a cependant 27% des étudiants qui pensent
qu’il y a beaucoup de bruit autour de leur logement (Figure 17).
Figure 17 – Proportion des étudiants selon l’intensité du bruit
En s’intéressant au niveau de bruit par quartier, on s’aperçoit qu’il existe un lien significatif 20 entre bruit et
quartier d’habitation. En effet, au cours de cette enquête, les étudiants résidant au quartier du Biéreau
estiment qu’il y a beaucoup de bruit autour de leurs habitations. Ceux de l’Hocaille estiment par contre que
le niveau de bruit est moyen dans leur logement. À Lauzelle, comme dans la périphérie de Louvain-la-Neuve,
une proportion importante des étudiants y résidant estiment qu’il y a peu de bruit. À Woluwé, le niveau de
bruit est moyen selon la majorité des étudiants interrogés (Figure 18, Tableau D.7 en annexe).
Figure 18 – Niveau de bruit par quartier d’habitation
3.4
Niveau de satisfaction sur le rapport qualité-prix
Au niveau de la satisfaction quant au rapport qualité-prix de leur logement : 41% d’étudiants se déclarent
satisfaits, près de 32% ne sont pas très satisfaits ; 13% se disent très satisfaits contre 15% qui ne sont pas du
tout satisfaits (Figure 19).
20
La p-valeur de la statistique Khi-deux de Pearson (=51.09) est inférieure à 1%.
Figure 19 – Répartition des étudiants selon leur degré de satisfaction du rapport qualité-prix
Si on analyse ces chiffres en fonction du type de propriétaires, on constate que les occupants des logements
UCL (49%) et des logements chez des particuliers (43,4%) se disent globalement satisfaits du rapport
qualité-prix de leur logement.
Comme au niveau de l’appréciation des services rendus par les propriétaires, les étudiants qui louent un
logement dans une agence sont peu satisfaits (46,5%) du rapport qualité-prix de leur logement. Il convient
cependant de différencier les agences. Ainsi, en cherchant à déterminer les agences les moins biens notées,
on constate que ce sont les agences Eckelmans et Dynamic immo qui s'y retrouvent largement en tête
(Figure 20, Tableau C.17 en annexe).
Figure 20 – Degré de satisfaction du rapport qualité-prix par agence immobilière
4. La cohabitation dans les kots communautaires
Dans cette dernière partie, nous proposons d'analyser les aspects de la cohabitation entre occupants d’un kot
communautaire.
4.1 Composition et mixité sociale
75% d’étudiants habitants dans des kots communautaires ont déclaré que celui-ci était composé uniquement
d'étudiants belges. Près de 23% des kots sont mixtes et très peu (2%) sont composés uniquement d'étudiants
étrangers (Figure 21).
Figure 21 – Composition des kots communautaires
Si l’on s’intéresse à la question de l’origine des étudiants composant ces kots, on constate que 17% des
étudiants belges résident dans des kots mixtes (belges et étrangers) ; pour les étudiants européens, presque
89% sont dans des kots mixtes et seulement 11% sont dans des kots où il n’y a que des étudiants étrangers.
Pour les étudiants hors UE, la répartition est égale entre les kots mixtes et les kots où il n’y a que des
étudiants étrangers (Tableau E.1 en annexe).
4.2 Cohabitation et répartition des tâches
Pour les étudiants habitants dans des kots communautaires, 60% d’entre eux ont adopté le système de
répartition des tâches (Tableau E.2 en annexe). Parmi ces étudiants, 43% l'ont fait pour la vaisselle, 91% pour
sortir les poubelles, 54% pour le rangement des pièces communes, 34% pour la préparation des repas, 54%
pour les achats communs et 23% pour les contacts avec les gestionnaires du logement (Tableau E.3 à E.8 en
annexe).
Comme dans toute communauté, des problèmes peuvent survenir : 26% des étudiants logés dans les kots
communautaires ont ainsi affirmé avoir rencontrés des problèmes liés à la cohabitation avec leurs
colocataires (Figure 23).
Figure 22 – Répartition des étudiants selon le fait d’avoir eu des problèmes de cohabitation
On peut dès lors s'interroger sur le fait de savoir si ces problèmes sont liés à la cohabitation avec des
étudiants d’autres nationalités. En réalité, il n'y a pas de liaison significative, hormis dans les kots où l’on ne
trouve que des étudiants d’origine étrangère. Mais dans ces cas-là, le nombre de problèmes est plus élevé
(Tableau E.9 en annexe).
4.3 Déménagement et fin de contrat
Les raisons invoquées par les étudiants en cas de déménagement (non-renouvellement d'un bail) sont
multiples. Parmi celles-ci, on peut citer, en ordre d’importance :
•
Envie de changement (26% des étudiants) ;
•
Soucis liés à la qualité du logement (14% des étudiants) ;
•
Problèmes de cohabitation (13% des étudiants) ;
•
Contrat non renouvelé par le propriétaire (11% des étudiants)
•
Autres raisons non explicitées (18% des étudiants).
Plus de 20% des étudiants affirment avoir rencontré des problèmes à la fin de leur contrat. L’enquête n’a pas
établi un lien significatif (à 5%) entre, d’une part, la survenue des problèmes de fin de contrat et d’autre part
le type de propriétaire du logement, la nationalité de l’étudiant ou encore le quartier d’habitation.
Pour les 20% d’étudiants ayant rencontré des problèmes de fin de contrat, les problèmes les plus rencontrés
sont (Figure 22):
•
État des lieux conflictuel (35% des étudiants) ;
•
Non-restitution de la caution ou d’une partie de celle-ci (34% des étudiants) ;
•
La date de fin de contrat ne coïncidait pas avec la date de départ (13% des étudiants) ;
•
Frais cachés (10% des étudiants).
Figure 23 – Répartition des étudiants selon les problèmes rencontrés à la fin du contrat
Ici également, l’enquête n’a pas établi un lien significatif (à 5%) entre, d’une part, les problèmes à la fin de
contrat rencontrés par les étudiants, et, d’autre part, la nationalité de l’étudiant (origine), le statut de
l’étudiant, le propriétaire du logement ou le quartier d’habitation.
Conclusion et principaux problèmes
L'analyse statistique présentée précédemment a plusieurs grands mérites. Elle présente des données jusqu'à
aujourd’hui inexistantes sur de multiples questions liées au logement étudiant. Dans leur majorité, les
problèmes rencontrés ne sont pas neufs pour les acteurs de terrain, mais le présent rapport offre et apporte
des chiffres qui permettent de confirmer ce qui souvent ne relève que de l'intuition. De plus, ces chiffres
permettent d’évaluer concrètement l'ampleur de certains phénomènes.
En bref, quels sont les principaux points mis en avant par cette étude ? Plusieurs nous semblent
particulièrement interpellants :
La pénurie de logement est toujours bien réelle. Elle se matérialise indirectement dans l’enquête par des
périodes de recherche de logement particulièrement longues (p.11), par le nombre important de refus de la
part de l'UCL logement pour cause de manque de place (p.11) ou encore par le faible nombre de
déménagements en fin de bail malgré des perceptions parfois très négatives du logement occupé (p.22).
La qualité des services (accueil, traitement des plaintes, suivi des réparations…) offerts aux locataires est
réellement problématique. Sur l'ensemble des étudiants interrogés, ils sont nombreux à juger que les services
sont peu ou pas du tout satisfaisants. Cette réalité est particulièrement vraie pour les agences de logement
(p.18).
Les états des lieux ne sont pas encore généralisés. Près d'un étudiant sur trois affirme ne pas avoir réalisé
d'état des lieux (p.16). Il reste donc un travail de la part de l'ensemble des acteurs pour adopter cette bonne
pratique qui est pourtant obligatoire aux yeux de la loi !
Les étudiants sont peu exigeants vis-à-vis de leur logement en raison de la pénurie. Alors que différents
indicateurs, notamment au niveau de la qualité ou du prix, nous montrent que l'ensemble du parc locatif
disponible est loin de correspondre aux souhaits minimaux des étudiants, la grande majorité de ceux-ci se
voient cependant obligés d'accepter immédiatement le premier logement qui leur est proposé (p.13).
Le montant de la garantie locative, qui, contrairement au contrat de résidence principale, n'est pas fixé par
la loi pour le logement étudiant, est très variable en fonction des acteurs. Si pour les logements appartenant à
l'UCL, le montant est fixé à un mois de loyer, la réalité peut être vraiment différente pour les agences
immobilières et les particuliers, chez qui cette garantie peut aller jusqu’à l'équivalent de trois mois de loyer
(p.15). De surcroit, le remboursement de cette garantie est l'un des principaux problèmes rencontrés par les
étudiants à la fin de leur bail (p.22).
Le service logement de l'UCL obtient des résultats acceptables sur bon nombre de critères. Par exemple, la
qualité du service offert est considérée comme bonne (p.18) et la qualité des logements considérée comme
globalement correcte (p.20). De plus, la mission sociale est fortement mise en avant par l'analyse des
catégories d'étudiants ayant obtenu une chambre UCL. Cela ne veut cependant pas dire que tout y est
parfait...
Enfin, et il reste à espérer que le message sera entendu, les agences de logement sont fortement pointées
du doigt par les étudiants. Celles-ci recueillent la plus mauvaise cote pour la quasi totalité des indicateurs
(service, qualité, prix, rapport qualité/prix, etc.). C'est un constat qui ne peut qu’interpeller - bien qu'il ne
surprendra pas - nombre d'acteurs de terrain. Attention cependant à ne pas mettre toutes les agences dans le
même panier, les résultats variant sensiblement d'une agence à l'autre.
En somme, de nombreuses choses restent donc à faire et nous espérons que cette enquête pourra être, au-delà
d'un constat de la situation actuelle, le déclencheur d'améliorations qui iront, pour l'étudiant, vers toujours
plus de qualité et d'accessibilité en ce qui concerne son logement.

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