DP-souffledepierres

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Dossier
de presse
SOUFFLE DE PIERRES
BERNARD DEJONGHE
SCULPTURES
16 juin / 26 septembre 2012
Demeure de Ronsard
Prieuré de Saint-Cosme à la
Riche (37)
www.cg37.fr
PRIX
COLLECTIONS PUBLIQUES
1994
1995
1996
2001
Arles, France, musée Réattu
Coburg, Allemagne, Kunstsammlungen Veste Coburg
New York, USA, Corning Museum
Evreux, France, musée de l’Ancien Evêché
Faenza, Italie, musée International de la Céramique
Lausanne, Suisse, musée des Arts Décoratifs
Londres, Victoria and Albert Museum
Nagahama City, Japon, Kurokabe Museum
Nice, France, musée d’Art contemporain
Paris, France, musée des Arts décoratifs
Sapporo, Japon Hokkaido Museum of Modern Art
Sars Potteries, France, musée du Verre
Sèvres, France, musée national de la Céramique
Inchéon, Corée, musée international de la Céramique
Turin, Italie, musée du Design
Réseau des grands sites de France
Athènes, Grèce, Benaki Museum
World Glass Now, Hokkaido Museum of Modern Art, Asahi Shimbun Prize
Paris, Grand prix national du ministère de la Culture
Prix culturel de la Ville de Bourges
Paris, Prix Bettencourt pour l’intelligence de la main
BIBLIOGRAPHIE - Livres
1997
2002
2004
2004
2005
2006
2007
2009
Helmut Ricke, New Glass in Europe, éditions Verlagsanstalt GMBH, Dusseldorf
Dan Klein, Artists in Glass, éditions Michell Beazley, Londres
Edmund de Waal, 20th Century Ceramic, éditions Thames and Hudson, Londres
Clementine Schack, von Wittenau, New Glass and studioglass, éditions Schnell et Steiner, Coburg
Bai Ming, World Famous Ceramic Artists Studios, Heibey Fine Art Publishing House, Pékin
Janet Mansfield, Ceramics in the Environnement, A and C Black, Londres
François Goalec, Dejonghe-Hors Pistes, Actes Sud, Arles
8 artistes et la terre. éditions Argiles, hameau de Vières, La Rochiron
« Ce bloc d’air, tu l’as taillé dans l’espace à coups de burin; minutieux, calculé.
Reste, dans l’air, griffure translucide autour d’une transparence, cette forme
hésitant entre la main de l’homme et un rêve de dieux. »
Raphaël Monticell
… La démarche de Dejonghe montre une épuration, une réduction à des éléments primitifs.
Sans l’attirail de la technologie industrielle, ni la sophistication des philosophies religieuses,
son vocabulaire, réduit à des éléments fondamentaux, provoque des évocations cosmiques.
L’inquiétude métaphysique semble après un cycle retrouver ces premiers jours, lorsque
les hommes du néolithique érigeaient des cercles de pierres dans le désert saharien où
Dejonghe rencontre, par delà le temps, sa manière de faire des mondes.1
[..] C’est l’émergence en France des Nouveaux Réalistes. Ils influencèrent le questionnement
de toute une génération d’artistes, comme les fondateurs du mouvements Support-Surface.
D’autres tendances de l’art, tel que le land-art, l’arte povera, l’art minimaliste américain et le
cinéma ont, par leurs appropriations de l’espace, marqué tout autant le socle de sa réflexion.
Bernard Dejonghe, à la différence de tous les créateurs natifs de ces courants, fait le choix de
s’exprimer par des éléments négligés et peu usités dans l’art contemporain, la terre et le verre.1
J.L. Olivié, cat. expo. Carte blanche à B. Dejonghe, Musée des Arts décoratifs, Paris, 1995.H.
Nabucco, cat. expo. Ecouter le monde Bernard Dejonghe sculptures, Musée de Bibracte, 2010.
BERNARD DEJONGHE AU PRIEURE DE SAINT-COSME
Le réfectoire du prieuré de Saint-Cosme, demeure de Ronsard,
accueille quarante pièces de céramique et de
verre du sculpteur Bernard Dejonghe. Nées du feu
et marquées par le burin ces œuvres monochromes font écho
au passé du lieu et questionnent nos origines. Histoires inscrites
dans les pierres parcourues d’un souffle que l’artiste cherche à
saisir au présent dans ces formes simples, dans les craquelures
de l’émail ou les jeux de transparence et d’altération du verre.
Ainsi est née l’expression « souffle de pierres » - qui donne son
nom à l’exposition - qu’emploie l’écrivain Raphaël Monticelli
quand il évoque ce pouvoir des pierres à nous confronter à nos
origines et à questionner notre devenir.
A la genèse de cette exposition on trouve ce même questionnement
sur nos origines fortement présent depuis que le prieuré de SaintCosme est devenu un vaste de chantier de fouilles archéologiques
en 2009-2010. Comme si en découvrant ses bâtiments
millénaires, le prieuré avait gagné en profondeur, en épaisseur.
Au sein du prieuré, le réfectoire, lieu de silence et d’écoute,
est celui où l’on perçoit ce souffle énigmatique. Alphabet en
verre optique, céramiques rappelant des objets usuels, stèles
entrent en résonance avec le passé de ce lieu de vie
et de mort pour ceux qui l’ont façonné pendant des siècles.
Mais par leur technicité ces œuvres interrogent aussi le
présent et l’avenir en dialoguant notamment avec les vitraux
du peintre Zao Wou-Ki.
L’occasion de cette exposition dans une maison d’écrivain est
aussi celle de convier un auteur à porter son regard
sur le travail de Bernard Dejonghe. En proposant de
mettre des mots sur l’œuvre de l’artiste, l’écriture poétique de
Raphaël Monticelli alliée au photographies de François
Goalec trouve un écho particulier dans la demeure du poète.
EXPOSITIONS DE BERNARD DEJONGHE
1979 Villeneuve-d’Ascq, musée d’Art moderne, Matières, signes, silence*
1984 Arles, cloître Saint-Trophime, Bleu vertical*,
1994 Nice, Musée d’Art Contemporain, Sculptures de verre*, textes de Pierre Chaigneau
Hokkaido Museum of Modern Art, Japon, World Glass Now*
1995 Paris, musée des Arts décoratifs, Carte blanche à Bernard Dejonghe* - textes
de Jean-Luc Olivié et G. Guillochène
Zurich, Suisse, musée Bellerive, Ombre du Blanc
Genève, musée Ariana*
Londres, Grande-Bretagne, galerie Besson
1996 Venise, Italie, Venezia Aperto Vetro*
1997 Dunkerque, musée d’Art contemporain, Fusions*,
textes de Alain Macaire
1998 Lappeenrenta, Finlande, Etela Karjalan Taide Museo
Londres, Grande-Bretagne, galerie Besson
Hokkaido Museum of Modern Art, Japon, Glass Skin*,
Baden Baden, Allemagne, galerie B
1999 Château d’eau et Maison de la Culture, Bourges, Siliciums, Nuages
Clairs* - textes de Jacqueline Lerat et Michel Pobeau
2000 Inchéon Museum, Corée, World Contemporary Ceramic*
2001 Borgholm Castle, Suède, Global Art Glass*
Athènes, Grèce, Céramic AIC *
2002 Munich, Allemagne, galerie B15
2003 Turin, Italie, Masterpieces
2004 Paris, musée de Sèvres, Et la Terre Voyage…*
Galerie Sarver, Paris
Galerie du conseil général, Aix-en-Provence, Le Verre*
Londres, Grande Bretagne, galerie Besson*
Venise, Italie, Istituto Veneto di Scienze ed Arti, Vetri del Mondo *
2005 Inchéon, Corée, World Céramic Center, IAC Members Exhibition*Galerie Varnier,
Paris
Galerie Capazza, Nançay *
2006 Kirchberg, Suisse, Kunstforum,
Galerie Sintitulo, Mougins
Galerie De Witte Voet, Amsterdam, Hollande
Galerie B, Baden Baden, Allemagne
2007 Vallauris, chapelle de la Miséricorde, Hors-Pistes* textes de François
Goalec
Galerie Varnier, Paris - Galerie D Nick, Aubais
2008 Musée du Verre de Conches* - textes d’Eric Louet
2009 Musée de Hyères, chapelle des templiers*
Inchon Museum, Korea, World Contemporary Ceramic*
Musée de Sarreguemines, Rouges*
Strasbourg, la Chaufferie, Fusions noires, fusions rouges
2010 Baden Baden Allemagne, galerie B
Londres, Galerie Besson, collect
Paris, galerie Varnier
Nancay, Galerie Capazza *
Sèvres, Cité de la céramique, circuits céramiques
2011 Bourgogne, Musée art celtique de Bibracte, Ecouter le monde* - textes de
Kenneth White
* catalogues
LES ŒUVRES
Ces formes rappellent celles d’objets trouvés dans le désert
du Ténéré mais par leur dimension elles quittent le domaine
de l’objet pour devenir l’instrument d’une interrogation, d’un
devenir. La couleur est traitée sur ces pièces comme un
matériau ; elle fait le lien entre le corps et l’immatériel.
Installation
Formes brèves
Verre optique
massif,
2007
25 pièces
20x26x23 cm
(environ) chaque pièce
« Elles sont l’expression la plus pertinente de l’écriture de
Bernard Dejonghe. Il a introduit ou superposé dans le
langage du verre un autre langage lisible que d’autres
n’avaient pas entrevu ou pu exprimer. » F. Goalec
Areshima
Grès émaillé noir,
2012
5 pièces
120x70x15 cm
« Cette boue chargée d’eau et d’oxyde, coule, se répand et goutte. Se
stabilise. Le feu l’agite, en disperse les éléments, les recompose; elle
fond, s’irise; tu le calmes et l’éteins. Lentement, elle s’apaise. Couleur,
petite sœur du verre. » R. Monticelli
Siliciums
Verre optique
massif, 1999
3 pièces
30x29x21 cm
Bernard Dejonghe a réagit intuitivement à l’encre noire des verres décorés
de Zao Wou-Ki. Il a ainsi créé une nouvelle série de céramiques nommée
Areshima (pour sa consonance japonaise mais en fait site néolithique du
Ténéré au Niger) de couleur noire. Cette série inédite accompagne les
trois vitraux visibles du peintre en entrant dans le réfectoire.
Biface
Stèles blanches
Verre optique massif,
Grès émaillé,
1997
7 pièces
130x50x23 cm
2005
1 pièce
29x23x41 cm
« Ces stèles n’indiquent aucun message qui soit de l’ordre du commémoratif
ou du funéraire. Leur propos est ailleurs. Par la sobriété, l’élégance et la
sophistication de leur langage proche de la parole du monochrome, elles
nous incitent à recomposer des mondes à nous évader dans d’autres. dans
leur accumulation, elles me renvoient, entre autres, à une promenade que je fis
dans l’immense cimetière musulman, ce champ des morts, d’Eyüp à Istanbul ».
F. Goalec
REGARDS CROISES DE RAPHAEL MONTICELLI ET DE FRANÇOIS GOALEC
Raphaël Monticelli est né en 1948 à
Nice, au sein de la langue italienne et dans le
milieu des immigrés d’où il a gardé la saveur
des exils et comme un goût de déchirure.
Après avoir été formé à la fois par les
maîtres de l’Ecole publique et les Pères
salésiens, il a suivi les cours du Conservatoire
d’art dramatique et ceux de l’Université.
Agrégé de lettres, il termina sa carrière chargé
de mission culturelle par l’Education nationale.
Depuis la fin des années soixante, il participe aux
mouvements artistiques et littéraires et a animé
revues et galeries alternatives. Il mène régulièrement
une activité de critique d’art, et collabore avec de
nombreux artistes dans des œuvres croisées qui
sont l’un des volets importants à ses yeux de son
activité d’écriture.
Photographe, écrivain, et peintre François
Goalec est né en 1945 dans le Finistère.
Adolescent il rencontre les poètes Georges Perros
et Michel Butor. Puis école des Beaux-Arts. Dès
1981son travail s’est engagé dans les voies qui
interrogent l’errance du monde et les temps morts
de l’utopie. On le remarque aux côtés de l’écrivain
Graham Greene, des peintres Hans Hartung
ou Raymond Hains. Il photographie depuis de
nombreuses années l’œuvre de Bernard Dejonghe.
Il expose dans la mouvance de l’Ecole de Nice.
L’ensemble de sa
recherche s’organise
autour des “bribes”
(balbutiements, espaces
d’apprentissage
de la langue et du
texte) auxquelles il
cherche à donner
forme, contenance ou
cohérence…
L’ARTISTE
Né en 1942 Bernard Dejonghe suit les cours de l’École des Métiers d’Art à Paris de 1960 à 1965.
D’un premier atelier parisien, il installe définitivement son activité de céramiste dans un village du
haut pays niçois.
Son travail de recherche s’oriente vers la maîtrise des technologies complexes liées au verre massif et
à ses possibilités d’expressions. Il se trouve alors proche d’une démarche scientifique par son regard
expérimental vers le monde minéral et ses variations chaotiques. Durant la décennie des années
1980, il participe à toutes les grandes expositions concernant la céramique et le verre.
Depuis 1989, Bernard Dejonghe arpente les déserts : Mauritanie, Algérie, Egypte, Tchad, Soudan,
Niger …. Il y recherche des traces archéologiques de vie primitive, d’inscriptions rupestres ou encore
de verre cosmique. Terre et verre se complètent pour parler de la même chose, l’univers minéral qui
nous entoure. On retrouve les traces de ces voyages dans les grandes expositions personnelles de
l’artiste qui ont marquées la décennie 1990, au Musée d’Arles, au Musée d’art contemporaine de
Nice au Musée des Arts Décoratifs de Paris, au Musée de l’Ancien Evêché d’Evreux, au Musée
Bellerive de Zurich, au Musée Ariana de Genève, au Musée d’art contemporain de Dunkerque, au
Château d’eau de Bourges…mais plus récemment aussi au Musée de Bibracte.
Depuis 1970, la démarche de Bernard Dejonghe est une recherche sur les matériaux, la terre, le
verre, qui se métamorphosent sous l’effet du feu, dans la durée et le silence. Il transgresse les règles
habituelles de leurs manipulations, les codes de leurs visions. Il cherche des densités, des relations
aux espaces. Les matières « terre » et « verre » répondent chacune à une symbolique particulière, la
terre se voudrait peau et le verre lumière.
Aujourd’hui, de nombreux prix internationaux lui ont été décernés et ses pièces figurent dans de nombreuses collections publiques internationales.
Infos pratiques :
Ouverture :
du 16 juin au 31 août : tous les jours de 10h-19h
du 1er septembre au 26 septembre : tous les jours de
10h-18h
Tarifs : Plein tarif : 5 € Tarif réduit : 4 € Gratuit jusqu’à 11 ans
Visite de présentation de l’exposition
Tous les jours à 10h30 et 16h – durée 20mn
Visite en langue des signes française
Samedi 7 juillet de 15h à 17h
Contact : Demeure de Ronsard
Vincent Guidault, responsable : 02 47 37 32 70
[email protected]
www.prieure-ronsard.fr
Un événement du Conseil Général d’Indre-et-Loire