Les étranges contes de cuges-les-pins

Transcription

Les étranges contes de cuges-les-pins
Les étranges contes de
cuges--les
les--pins
cuges
C’est un village en forme de croix, dont les collines ont tracé les limites…
Vous ne devinez pas ? Il se trouve dans les Bouches-du-Rhône, mais si près du var,
que les gens de ce village pourrait prétendre aux deux « nationalités » !
Mais oui, c’est bien de Cuges-les-pins dont je veux vous parler.
Le maire du pays, qui répond au jolie nom de : Maître Coronille est de depuis Henri
IV, enfin tout au mon de sa famille, mais c’est dire que la petite histoire, il la connait mieux
que personne !
Et il n’est pas le seul !
Les gens de Cuges, quand ils s’assoient sur le pas de leur porte pour « prendre frais »
on réserve des trésors de conversation.
Si vous venez de Marseille, vous leur rendez là une visite de politesse !
Souvenez-vous, quand le terrible duc de BOURBON assiégeait cette ville, les gens de
Cuges sont allés aider les Marseillais !
Si vous êtes un poète, ils vous emmèneront voir leur fontaine : celle-là même qui a
tant plus à Victor Hugo !
Si vous avez la pâleur des grandes villes, ils vous diront respirer bien fort le bon air
qui vient de la St Baume, cette montagne sur laquelle ils s’appuient.
Enfin, si vous aimez les histoires vraies, alors ils vous raconteront comment au travers
des siècles, ils ont survécus aux sarrasins et à d’autres fléaux comme l’eau et le feu.
…. Mais ils ont aussi de belles légendes, qui les ont aidés à bien vieillir.
Si Cuges-les-pins est certainement de tous les villages de Provence, celui ou vous
trouvez le plus « ANTOINE », c’est que la bas, ils ont pour patron : St Antoine de Padoue.
Il faut vous dire que St Antoine est passé par Cuges en 1227, et qu’il y a fait un
miracle !
Accompagné d’un moine. Il s’était arrête a la ferme du Mar pour demander quelque
nourritures et ils paraissent tellement brave, que la femme qui reçut pensa que toute la
bonté du monde était entrée dans sa maison, et ça lui fit une impression terrible ! tant et si
bien qu’en allant à la cave tirer un peu de bon vin pour son visiteur, elle était toute troublée,
et pauvre, en oublia de fermer le robinet du tonneau !
Quel désastre, mes amies ! a cette époque le sol des caves était en terre battue…du
contenu du fut, il resta rien !
Et la dame avait un mari qui ne pardonnait guère aux gens distrait !...
Comment lui dire :
J’ai perdu un tonneau de bon vin, parce qu’il y avait ici un homme, que ça me faisait
tout drôle de le regarder !
Quel est le marie qui encore de nos jours, croirait a une pareille affaire ?
C’est alors que St Antoine fit le miracle !
Devant le chagrin de cette femme, il posa les mains sur le tonneau, et aussitôt celui-ci
se remplit du meilleur vin qu’il ne puisse trouver.
Quand un saint en passant par chez vous fait un miracle, il est normale que l’on en
parle longtemps, aussi vous comprenez qu’a Cuges, tant que le monde sera le monde St
Antoine fera partie des conversations !
Tenez pendant la révolution, il n’y avait pas moins croyante que les boucher de ce
village.
C’était un homme à envoyer à la guillotine tous les saints du paradis, s’il avait pu aller
les chercher. C’est pourtant ce même boucher qui cacha chez lui les reliques de St Antoine !
Il fit cela, parce que sa maison était le seul endroit ou jamais personne n’aurait pensé
les chercher. !
En Provence il se passe parfois des choses étranges dans les têtes les plus dures !
Et depuis ce temps-là peut-être qu’au paradis, se promène un ange révolutionnaire.
Quand vous irez à Cuges-les-pins, surtout ne leur dite pas que vous découvrez
seulement le village, parce que d’habitude, pour aller à Marseille ou à Nice, vous prenez le
train !
Parlez-leur des voitures, d’avion, ou des bateaux, mais jamais de chemin de fer !
Le chemin de fer leur a « assassiné le village » !
En 1840 ils étaient 2000 habitants !
En 1850, le chemin de fer, sans passer par Cuges en avait emporté les 2 tiers,
Les vous diront « vai, ils en ont fait des intrigues, ceux de la côte ! Ici, c’était la ligne
droite, tandis que comme ça, ils en font presque le tour !
Du temps des chevaux, c’était autre chose, pensez, ils en avaient 200 pour assurer les
relais !
Il est vrai que le poids lourd n’existait pas, et les charrettes sillonnaient toutes les
routes ?
Rien n’était perdu : le crottin des chevaux fumait les bons légumes d’antan…
Bien sûr maintenant avec la fumée des tuyaux d’échappement, il a fallu inventer
d’autre engrais…et croyez-moi, il n’y a pas que des poètes qui ont de l’imagination.
Quant aux gens de Cuges, ils font leur possible pour oublier le chemin de fer, et ils y
arrivent…enfin, quand ils n’en ont pas besoin !
Les gens de Cuges sont parmi les plus accueillants de Provence, et si vous étés
souffrant, ils se feront un plaisir de vous soigner !
En 1348, le cardinal de Montfort, malade s’arrêta sur Cuges. Il était atteint de la peste
noire : c’était au cours de la terrible épidémie qui laissa Cuges un sixième de sa population !
Les habitants voyaient mourir leurs enfants, les parents et aux milieux de tant de
malheurs, ce pauvre cardinal qui ne savait ou aller, ni comment se soigner ! C’est ainsi qu’ils
le prirent en pitié, ne le laissèrent pas une minute, et prièrent leur St patron, St Antoine sa
devait bien de s’occuper d’un cardinal, et celui-ci guérit.
Quand il put poursuivre son voyage ; il dit au revoir aux gens d Cuges et s’en alla
jusqu’à Padoue.
Il resta deux ans en Italie, et durant ce séjour assista au transfert des reliques de st
Antoine et comme il pensait très souvent aux braves gens de ce village provençal, qui
l’avaient si bien soigné, il voulut leur faire plaisir !
C’est pourquoi le cardinal de Montfort, à son retour de Padoue, passa pas Cuges et
offrit aux villageois le crâne de leur St-patron
C’est cette relique qui depuis 600 ans a traversé des guerres, des révolutions, et
d’autres fléaux de même genre comme elle l’est par tout dans le village, dans 1000 ans, à
Cuges, elle y sera toujours.
Les bois de Cuges ont gardé une mauvaise réputation, ça arrive parfois aux choses de
la nature !
Il faut vous dire qu’à l’époque, la proximité du bagne de Toulon était pour beaucoup
dans cette triste renommée !
Pour les forçats, ils offraient un refuge idéal !
Mais surtout, ces bois étaient hantés par le fantôme de Besse !
Ce bandit on en a tellement parlé qu’il fait partie depuis longtemps du folklore de
notre pays !
Il était beau et élégant comme il n’est pas permis de l’être pour un bandit.
Evidemment il attaquait les diligences, mais il avait la manière pour le faire toujours
courtois, galant avec les dames ! Du reste sa moustache a fait battre le cœur de plus d’une
de nos Provençales, et même parmi les dames de la noblesse il s’en trouva qui, parait-il ne le
traitèrent pas du tout comme un manant !
Un jour près de Cuges à l’endroit dit : pont de demoiselle il arrêta une diligence’ a
l’intérieur se trouvait avec une personne fort jolie, avec des bijoux somptueux.
Parmi les hommes de Gaspard de Besse, l’un vit une bague que portait la demoiselle,
et pour s’en emparer plus vite, ignorant les bonnes manières, coupa le doigt de la jeune
fille !
Alors Gaspard de Besse sur-le-champ, abattit le coupable, rendit la bague à la
demoiselle, et s’excusa pour le doigt.
Il était aussi Gaspard de Besse !
On nous l’a tué par une chaude journée du mois d’aout 1776 à Aix-en-Provence, ou il
fit roué vif ! il avait 25 ans ! bien sûr c’était un bandit, seulement si vous n’êtes pas de
Provence , vous ne pouvez pas comprendre : ici il y a tellement d’endroit qui nous parlent de
lui.
Avant de quitter le village de Cuges-les-pins il faut que je vous dise qu’un trésor y est
peut-être enterré.
Des hommes de peu de foi, avaient enfoui dans un terrain aux environs du village, un
sac rempli de pièces d’or. Sur ce, nos gaillards allèrent faire un séjour au bagne de Toulon,
mais à leur libération n’eurent rien de plus pressé que d’aller récupérer leur fortune.
En vain ils retournèrent la terre en tous sens, sur deux kilomètre à la ronde, ils ne
trouvèrent rien !
A proximité de cet endroit, vivait une famille de gens honnête et travailleurs.
Les soupçons des bandits se portèrent sur eux, et à l’exception d’un enfant encore au
berceau tous furent massacrés !