Ici et Aujourd`hui N°04 - Décembre 2015
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Les journaux Autrefois et Ici & Aujourdʼhui sont fabriqués, imprimés et distribués par des entreprises françaises Deuxième année !""#$% &'() DÉCEMBRE 2015 !"#$%&!'()*+,#-$&!.,&/+#!- !'()*+,#-$ /*"()#-, LES JOURNAUX AUTREFOIS ET ICI & AUJOURDʼHUI SʼASSOCIENT À LʼHOMMAGE RENDU AUX 130 VICTIMES DES ATTENTATS DE PARIS, MAIS ÉGALEMENT AUX VICTIMES DES ATTENTATS DE BAMAKO, DU NIGÉRIA, DU LIBAN... (01-/#$232*.("$#!%-24'+$$"#! !"# $%&'$(%)*'+*(,!"#$%&'()*+,%-#$()'+./01/2/3456+2+!&7'8)+9+:(;(#)<(- !"#$%&&!'() *)#&%'$+*' Chronique des campagnes Dossier : Symphorien Champier Chronique de Lyon Suite de l’affaire Richetto Suite de la bête du lyonnais Autrefois n°13 p. 4-8 p. 10-13 p. 14-15 p. 16-19 p. 19-20 1 Pour nous contacter [email protected] Tel. 06 42 85 69 99 -<+)'!!("#%0%-YD%F'J)('G\%]:K^ U(!'%'#%+/?'%'$%</_G'$$'!%+G=.(H($/()'!% )*/.(!*'!%+/)%#"!%!"(#! MORNANT & SAINT-DIDIER-AU-MONT-D’OR P(!$)(=G$("#%0%E&)'\" !"#$%&'!%$($)'!%&*+"!*!,% -.!%!"#$%*&($*!%+/)%0 1'!%2&($("#!%34(/$5'6 7899:%;4/<="!$>1"#?'!!/(?#' 3*.,%:7%@A%BC%78%88 D,E,F,1,%/G%H/+($/.%&'%7C::%IG)"! 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Elle est écrite en “Français classique” utilisé entre la renaissance et le XVIIIe siècle. Ce “Français classique” donnera naissance au “Français moderne” parlé depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours. L’édition de l’almanach de Lyon, de 1760, offre la description des villes, bourgs, villages, seigneuries, fiefs, rivières et montagnes des provinces du lyonnais, du forez et du beaujolais. Voici ce que l’on peut trouver pour les communes de SaintAndéol-le-Château et Saint-André-la-Côte. La graphie de ce texte est fidèle à l’originale. dGDHIN0 W4HGEFFB0 10 FBEI7BDHEB0 L47O0 5B0 *MG77GEON0 LEG8YFB0 LB0 *MG7N0 4H89EWH[KTQ:=R0 LB0 @GH747KN0 T5B8KEG7Q::R0 LB0 !4E7K&(KEB77B^0 ,B0 VGDHI0 BFK0 FEKDT0 `0FEZ05EBDBO0LB0!4E7K&(KEB77BN010`08E7C0 5EBDBO0LB0*MG7N010WHYO0LB0540HEJEYHB0LB0 @GH747K^0 #50 M0 40 FGEHB0 5B0 U0 7GJB6VHBN0 10 5B0 5D7LE0 LBO0 HGI4KEG7O^0 *3(I5EFB0 BFK0 LBFFBHJEB0 W4H0 D70 8DHT0 BK0 CDB5CDBO0 FG8ETK4EHBO^0 @@^0 5BO0 8G6KBO0 LB0 *MG70 7G66B7K0`05408DHB^ ,DHTN0@^0@BH5E7 *40FBEI7BDHEB0LB0!4E7K&"7LTG50LTWB7L0 LD08G6KT0LB0*MG7^ !BEI7BDH0 @47OEG774EHBN0 @0 5B0 8G6KB0 LB0'464ON0IH47L08DFKGLB^ jDIBN0 @^0 fHGFK0 LB0 2GMBHN0 4JG84K0 `0 *MG7^ ,9hKB54E7N0@^0*B8GDHK fHG8DHBDH0FEF845N0@^0'G77BK >HBFFEBHN0*B0!H0dHT4HLN07GK4EHB0HGM450 `02EJBHEB^ #50M040L47O08BKKB0W4HGEFFB0D7B0VHEI4LB0 LB0 540 64HT894DFFTB^0 *B0 FEBF0 LB0 540 2G89BQ:UR0M0BFK0FEKDT^ !"#$%&"$'2(&*"&,)!%+ >)/?+2$+@+$%0'+0*A)$ ,B0 CDE0 FGH6B0 5B0 IGDJBH7B6B7K0 LB0 *MG7N0 53D70 LBO0 LGDPB0 IH47LO0 >GDJBH7B6B7OQ:R0 LB0 SH478BN0 TKGEKQUR0 4DKHBFGEO094VEKT0W4H05BO0!TIDFEB7OQXRN0 WBDW5BO0 8T5YVHBO0 L47O0 5BO0 >4D5BON0 4DZCDB5O05BO02G64E7O054EFFBHB7K05BDH0 5EVBHKTN06[6B04WHYO05BO04JGEH0J4E78DO0\0 !BIDFE47E0*EVBHEQ]R^0,BKKB08G7KHTB0CDE0 FB0 LEFKE7IDGEK0 45GHO0 W4H0 FG70 46GDH0 WGDH0 D7B0 WHTHGI4KEJB0 KGD_GDHO0 89YHB0`0539D647EKTN06THEKB0WBDK&[KHB0 4D_GDHL39DE0 B78GHB0 W5DO0 L3T5GIBO0 W4H0 FG70 4KK489B6B7K0 `0 FBO0 64aKHBO^ b0 540 KB7DB0 LBO0 +K4KO0 LD0 2GM4D6B0 B70 :<:]QcRN0 5B0 >GDJBH7B6B7K0 LB0 *MG70 8G6WHB7GEK0 53"DJBHI7BN0 5B0 dGDHVG77GEO0 10 D7B0 W4HKEB0 LD0 $EJBH7GEO^0 ?E554IB0 10 WBKEKB0 W4HGEFFB0 L47O0 5B0 *MG77GEON0 LEG8YFB0 LB0 *MG7N0 4H89EWH[KHT0 LB0 @GH747KN0 T5B8KEG70 LB0 *MG7^0 ,B0 JE554IB0 BFK0 FEKDT0 FDH0 D7B0 6G7K4I7B0 4FFBP0 T5BJTB0 B7KHB0 LBDZ0 4DKHBO0 6G7K4I7BO0 CDE0 5B0 FG7K0 B78GHB0 L4J47K4IBN0 `0 D7B0 5EBDB0 LB0 2EJBHEB0 10 CD4KHB0LB0*MG7^0*B085E64K0BFK0KHYO0FHGEL0 105B0KBHHBE70FKTHE5B^0)708G6WKB0L47O0540 W4HGEFFB0 8B7K0 CD4H47KB0 8G66D7E47O^0 *BO0 WGELO0 LB0 *MG70 M0 FG7K0 B70 DF4IB0 4JB805BO06BFDHBO0LB02EJBHEB^0@@^05BO0 8G6KBO0LB0*MG707G66B7K0`05408DHB010 _GDEFFB7K0LB0540La6B^ Q:XR ,DHTN0@^0,947KHB #50M040D70JE84EHB0CDE0HTFELB0`053477BZB0 LB0 !4E7K&!GH5E7^0 ,BKKB0 W4HHGEFFB0 LTWB7L0LB0540_DFKE8B0LB02EJBHEB^ à un prêtre, en général le curé d’une église importante, de l’église principale d’une ville ou d’un ensemble de paroisses, ou encore d’une cathédrale ou une basilique (11) Élection : En 1760, nous sommes sous l’Ancien Régime, “l’élection’’ (aussi appelée pays d’élection) est une subdivision, en matière fiscale et financière, d’une “généralité’’, une “généralité’’ étant une circonscription administrative. Dans le cas de cette commune, les décisions, quant à la répartition des impôts au niveau local, se prenaient avec l’aide des élus, en relation avec le représentant du gouvernement royal ou avec l’intendant de Lyon. Ces représentants du gouvernement royal étaient élus par les États généraux, d’où le nom : élection. (12) Le territoire actuel était à l’époque divisé en trois fiefs indépendants : “La Lévretière”, “la Roche” et “St-Andéol”. (source : Wikipedia) (13) Définition des titres honorifiques : Abbé Commendataire : Séculier dont le bénéfice a été donné par le roi pour une abbaye régulière avec permission de disposer des fonds. Juge : Le juge seigneurial est d’abord le représentant officiel du seigneur et préside, à ce titre, toutes les réunions d’habitants. Comme officier judiciaire, il est juge unique, chargé, par conséquent, de juger mais aussi d’instruire les affaires : il rend des sentences et des ordonnances, préside aux enquêtes civiles et criminelles, aux conseils de famille et édicte même des règlements de police ; Procureur fiscal : Dans une seigneurie, le propriétaire noble confie son administration à un intendant qui est en charge des recettes, des dépenses et de la comptabilité. Ce rôle est souvent dévolu au procureur fiscal, l’équivalent du percepteur de nos jours ; Greffier : Il est à la fois le secrétaire et l’archiviste de la justice seigneuriale. Il rédige les jugements, il les expédie aux parties, il dresse le procès-verbal des interrogatoires, il procède aux inventaires et aux ventes des biens mobiliers, à la poursuite des successions vacantes. Lieutenant : Il est le responsable du maintien de l’ordre dans une ville. Source : Description du Gouvernement de Lyon (Extraite de l’Almanach de Lyon de 1760) [Attribuée à Lemoine, archiviste du Chapître de Lyon, par M. Péricaud ainé]. Bibliothèque municipale de Lyon - Cote 45266 #50 8G6WHB7L0 4D_GDHL39DE0 FBD5B6B7K0 5B0*MG77GEON05B0SGHBP0BK05B0dB4D_G5GEO^0 !G70 TKB7LDB0 BFK0 LB0 JE7IK&8E7C0 5EBDBOQ<R0 LD0 6ELE0 4D0 7GHLN0 10 LB0 FBEPB0 5EBDBO0 LB0 53GHEB7K0 `0 53G88ELB7K^0 #50 BFK0 8G7FE7T0 4D0 7GHL0 W4H0 5B0 dGDHVG77GEO0 10 540 dGDHIGI7BN0 `0 53G88ELB7K0 W4H0 53"DJBHI7BN04D06ELE0W4H05B0?EJ4H4EO010 5B0?B54MN010`053GHEB7K0W4H05B0'4DW9E7TN0 540 dHBFFB0 BK0 540 'G6VBO^0 *B0 29e7B0 FTW4HB0 5B0 *MG77GEO0 LD0 '4DW9E7T0 \0 10 LB0 534DKHB0 8eKT0 LB0 8B0 F5BDJBN0 540 FBD5B0 f4HGEFFB0 LB0 540 >DE55GKEYHB0 BFK0 LD0 >GDJBH7B6B7K0 LB0 *MG7^ f2)?#$,+0'+0*A)$$)#! *B0 *MG77GEO0 BFK0 540 WHB6EYHB0 fHGJE78B0 LD0 >GDJBH7B6B7K^0 #50 BFK0 VGH7T0 4D0 7GHL0 W4H0 5B0 dB4D_G5GEO0 \0 `0 53G88ELB7K0104D06ELEN0W4H05B0SGHBP0\010 `053GHEB7K0W4H05B0'4DW9E7TN0540dHBFFBN0 5B0SH478&*MG77GEO010540'G6VBO^0!G70 TKB7LDB0 LD0 6ELE0 4D0 7GHLN0 83BFK&`& LEHBN0LBWDEO0!K^0,94D6G7LQ;R0_DFCD3`0 540 JE55B0 L3)E7IKN0 BFK0 LB0 W5DO0 LB0 LEZ0 5EBDBO0 \0 BK0 LB0 53GHEB7K0 `0 53G88ELB7KN0 LBWDEO0*MG70_DFCD3`0540dGDHLB5EYHBQgR0 FDH0 5B0 89B6E70 LB0 SBDHON0 L3B7JEHG70 FEZ0 5EBDBO^0 !BO0 WHE78EW45BO0 ?E55BO0 FG7K0 *MG7N0 !K^0 ,94D6G7LN0 "7FBN0 ,G7LHEBDN0 ,94H5EBDN0 !^0 !M6W9GHEB7& 5B&,9hKB4DQiR0 10 %4H4HB^0 *B0 85E64K0 M0 BFK0 KB6WTHT0 10 540 KBHHB0 4FFBP0 FBHKE5B^ 4 de remédier à cet inconvénient ? Oui, deux méthodes se présentent : 1.° celle des fourneaux à l’allemande dont l’ouverture est placée hors de l’appartement, où l’air est alors stagnant, et ne peut être renouvelé qu’en ouvrant les portes et les fenêtres ; elle est donc vicieuse aussi. 2.° Celle des cheminées dites à la Désarnault, qui offrent le grand avantage de renouveler continuellement l’air d’un appartement en y introduisant un air chaud. Si l’on ne fait pas usage de ces cheminées de fonte dont le dépôt est chez M. Dubost, quai Saint-Antoine, on peut faire construire des cheminées ou des fourneaux d’après le même système, et ce système est très-simple. Il suffit de prendre un courant d’air à l’extérieur et d’établir un conduit d’un diamètre tel, que le volume d’air introduit puisse remplacer celui qui a été consommé par la combustion ; il suffit en outre de faire circuler cet air autour du foyer, jusqu’à ce qu’il ait acquis un certain degré de chaleur, avant que d’entrer dans l’appartement ; il résulte de cette méthode que l’air d’une chambre peut être renouvelé dix ou vingt foir au plus dans le courant de la journée, et qu’il y aura économie de combustible, puisque moins de calorique sera perdu. Il est étonnant que l’on n’ait pas encore construit de semblables fourneaux dans les ateliers, dans les hôpitaux et dans tous les lieux où l’air est promptement vicié par l’accumulation des hommes. À la campagne Vendredi 27 janvier 1826 Pauvre bête Mercredi, à cinq heures du soir, un cheval attelé à l’un des tombereaux employés au nettoiement de la ville, a été entraîné dans la Saône par le reculement de cette voiture. Il s’est brisé l’épine du dos dans sa chute. Hier matin on l’a saigné ; on ne sait si l’on peut espérer le conserver. POUR ALLER PLUS LOIN : Gouvernement et gouvernemens, le pluriel d’un certain nombre de mots avec une terminaison en “ent” se voit ôter la lettre “t”, d’où cette orthographe. (2) Il faut lire “était” en français moderne. (3) Tous les “s” du texte prennent la forme du “f”, il faut donc lire les Ségusiens, peuple celte de notre région. La capitale des Ségusiens était Feurs. (4) Segufiani Liberi : le peuple libre (5) 27octobre1614:ouverturedesÉtats-Généraux de Paris, qui marquent l’échec définitif de la représentation nationale auprès de la monarchie. Aux États-Généraux, le président du bailliage d’Auvergne, Jean Savaron, mandaté par le Tiers État, décrit en présence du jeune roi la misère des ruraux de sa région. (6) Lieue : La lieue (de Paris) ou nouvelle lieue, était l’unité de mesure entre 1674 et 1793. Elle correspond à 3,898 kilomètres soit dans le texte : 97,45 kilomètres. (7) Saint-Chaumond, Saint-Chamond actuellement, dans la Loire. La ville de Saint-Chamond doit son nom à un évêque de Lyon (Saint Ennemond) et à une évolution de son nom mais pas de Saint-Chaumond, il doit donc s’agir d’une erreur typographique. (8) La Bourdelière, lieu-dit de Saint-Laurent-de-Chamousset. (9) Saint-Symphorien-le-Château, ancien nom de Saint-Symphorien-sur-Coise. (10) Archiprêtré : Partie d’un diocèse gérée par un archiprêtre ; dans l’Église catholique, archiprêtre est un titre honorifique attribué (1) Avis à la population Mercredi 25 janvier 1826 Précaution contre le froid Par le froid rigoureux que nous éprouvons, c’est parler à propos que de s’occuper des moyens d’échauffer nos appartemens et d’examiner si les méthodes employées jusqu’à présent, sont bonnes ou mauvaises. Chacun peut observer que lorsque l’air d’un appartement est à la même température que l’air extérieur, l’air extérieur n’a aucune tendance à pénétrer dans l’intérieur. Chacun peut observer aussi que lorsque dans ce même appartement, on allume le feu à une cheminée ou dans un poêle, l’air extérieur s’introduit avec violence au travers des moindres fissures des portes et des fenêtres. Pourquoi ? Parce qu’aussitôt que le feu est allumé, il consomme une partie de l’air de la chambre ; il se fait un vide et ce vide doit être aussitôt rempli par une nouvelle portion d’air. Si l’appartement était clos assez exactement pour l’opposer à cette introduction, une colonne d’air atmosphérique se précipiterait dans la cheminée et ramènerait avec elle la fumée dans l’appartement. Une fois ce fait bien reconnu, il est facile de voir que les cheminées et les poêles qui prennent dans l’intérieur l’air nécessaire à la combustion, doivent mal chauffer un appartement, puis que l’air froid y est attiré, et doivent par conséquent consommer beaucoup de combustible. Y a-t-il quelques moyens Pays de Coise Vendredi 23 juin 1826 Accusation de sorcellerie Le tribunal de police correctionnelle de Lyon a, dans son audience du 20 juin dernier, prononcé sur une affaire dont les détails ont égayé l’auditoire. Appelés à tirer au sort pour recruter la classe de 1826, les frères Fléchet, propriétaires à Larajasse, apprennent que la femme Péret avait fait obtenir à son fils un bon numéro, il y a deux ans, en s’adressant au nommé Philibert, cultivateur à Saint-Denis-sur-Coise (Loire), qui s’était acquis dans la contrée la réputation de sorcier. La femme Péret cède aux instances des frères Fléchet et les met en rapport avec Philibert qu’ils rencontrent au marché de St-Symphorien. Le prétendu sorcier les conduit au cabaret de JeanClaude Eustache, et s’enferme avec eux dans un cabinet particulier. Philibert leur promet de leur faire obtenir au tirage des numéros au-dessus du nombre 100, sous la condition qu’ils lui remettraient une certaine somme d’argent. On conteste sur le prix, qui demeure enfin fixé à 260 fr. ; soixante francs sont payés incontinent à titre d’arrhes, et il est convenu que les 200 fr. restans seront déposés dans Autrefois n°13 Chronique des campagnes les mains d’un tiers devant être indiqué par Philibert. Le marché ainsi conclu, on dîne et l’on boit amplement. Quinze jours avant le tirage, les frères Fléchet se rendent de nouveau à St-Symphorien ; ils y trouvent Philibert et vont déposer la somme stipulée entre les mains du sieur Pupier, chirurgien dentiste, désigné dans le pays sous le nom de frère Pupier, et devant lequel les espèces sont comptées, sous la condition qu’il ne s’en dessaisira qu’en présence de toutes les parties. On retourne au cabaret d’Eustache, et Philibert fait enfin à ces bonnes gens la révélation de son secret. Le procédé qu’il leur indique pour obtenir un bon numéro est de placer trois doigts dans l’urne en forme de triangle, de toucher trois billets successivement et de retirer rapidement le troisième en prononçant à voix basse et les yeux baissés, les quatre mots cabalistiques qui suivent : mise , mouche , vesce , vul. Bientôt le tirage a lieu ; les frères Fléchet se conforment du mieux qu’ils peuvent aux instructions du sorcier ; après avoir fait mystérieusement, quelques jours avant, la répétition de ses leçons. Mais l’événement trahit cette fois le résultat heureux que les quatre mots magiques devaient opérer. Aucun des numéro obtenus n’était au-dessus de 100. C’est alors que les frères Fléchet éclatèrent, et que le ministère public poursuivit l’information. Philibert avait pris la fuite. La procédure a fait connaître que cet individu exploitait la crédulité des habitans de StSymphorien et des communes environnantes, depuis plus de deux ans ; mais on n’a pu acquérir la preuve qu’il eût des complices. Tous les témoins entendus, pour la plupart dupés par Philibert, ont déposé des faits de la plainte d’une manière uniforme. Il paraît même que Philibert était devenu redoutable dans ses vengeances contre ceux qu’il ne pouvait abuser ; il lançait des sorts sur les poules et les vaches, ainsi que l’ont gravement assuré plusieurs témoins. Philibert, interrogé par M. le président , répond : “Ma fi , Monsieur, que voulezvous que je dise ? Je ne suis pas été chercher ces gens-là.” M. le président : “Mais vous saviez bien que vous leur voliez leur argent”. Philibert, qui semble affecter l’idiotisme, garde d’abord le silence, puis balbutie cette réponse : “Quand je suis été moi-même de la conscription, j’ai été avant le tirage à notre bonne Dame de Fourvières, j’ai fait dire des messes ; j’ai obtenu un bon numéro. Ca s’est su dans le village. On est venu de tous les côtés me demander ma recette ; je la donnais moyennant les conventions qu’on vous a dites ; mais je ne recevais pas l’argent en cas de mauvais numéro. Ca a réussi souvent. Ceux qui ont été heureux, ont dit que j’étais sorcier ; moi, je n’ai pas pu les empêcher de le croire.” M. Boissieux , avocat du roi , a requis contre le prévenu l’application de l’art. 405 du code pénal. Me Menestrier, avocat que le prévenu avait chargé de sa défense, a refusé de plaider. Le tribunal, accueillant les conclusions du ministère public, a condamné Philibert à un an de prison et aux frais, et en outre a ordonné la restitution des sommes escroquées. Saint-Genis-Laval Dimanche 11 juin 1826 Accouchement tragique Notre savant docteur Montain , appelé tardivement à St-Genis-Laval pour y accoucher une jeune femme , à son arrivée la trouve ensevelie. Il écarte l’appareil funèbre , sent un reste de chaleur , fait de vains efforts pour la rappeler à l’existence , mais sauve du moins , par une heureuse opération, l’enfant qu’une ignorante précipitation avait condamné à mourir dans le sein de sa mère. La suite dimanche 18 juin 1826 6 M. Sibert, médecin à Brignais, nous écrit pour rectifier un fait énoncé dans notre feuille du 11 de ce mois. Ce n’est point, nous dit-il, pour un accouchement que M. Montain a été appelé à Saint-Genis, mais bien pour donner des soins à une femme affectée de pneumonie aiguë, enceinte à la vérité, mais seulement de quatre à cinq mois. Cette femme n’était point morte lors de l’arrivée de M. Montain, et ce docteur n’a pas eu à lui faire l’opération césarienne pour sauver l’enfant qui était mort depuis long-temps dans le sein maternel. Au surplus, de quelque manière que la chose se soit passée, il suffit de savoir que la malade ait été traitée par M. Sibert, pour être convaincu que tous les secours propres à sauver elle et l’enfant qu’elle portait, lui ont été prodigués ; et quand nous avons parlé d’imprudente précipitation, nous supposions, d’après une rumeur publique heureusement mensongère, que cette malheureuse avait été abandonnée sans secours, ou livrée aux soins de quelqu’un de ces charlatans trop nombreux dans nos campagnes, qui usurpent l’art de guérir. Givors Dimanche 18 juin 1826 Infanticide On mande de Givors, en date du 16 courant Une fille prévenue d’infanticide avait eu l’adresse d’échapper à la surveillance de deux gendarmes, en sautant par une fenêtre dérobée. Arrêtée quelques heures après, elle a été conduite à Lyon vendredi dernier avec sa mère, accusée de complicité, pour être remises toutes les deux à la disposition du procureur du roi. Nous rendrons compte des débats, s’il y a lieu. Traditions du Moyen-Âge Vendredi 16 juin 1826 Humbert et Loyse Monté sur son palefroi, le jeune Humbert chevauchait le long des bords de la Saône ; la nuit approchait, et le chevalier ne savait où trouver un asile. Mais peu lui importe : ce n’est pas la première fois qu’il aura dormi sur la terre, n’ayant pour abri que le feuillage des arbres, pour pavillon que la voûte du ciel. Cette nuit pourtant le preux ne dormira point sur la terre; non loin du fleuve, sur un coteau voisin, s’élèvent les murs d’un antique manoir. Deux tours en protègent l’entrée, le pont-levis est levé, et sur la plate-forme se promène un archer dont les armes étincelantes réfléchissent les derniers rayons du soleil. A qui appartient ce château ? Humbert l’ignore ; mais qu’a-til à craindre, quand sa fidèle épée pend à ses côtés. D’ailleurs, au-dessus de la porte brille un casque doré. Emblême d’hospitalîté, ce casque annonce un châtelain courtois, il rappelle dans son muet langage le salut touchant qu’en des jours plus reculés, les peuples anciens gravaient sur le seuil de leurs demeures. Le chevalier fait résonner son cor, le pontlevis s’abaisse, la porte s’ouvre, et le baron de St-Céran, accompagné de ses écuyers, se présente lui-même pour recevoir l’étranger. L’âge semble avoir respecté le baron, sa démarche est assurée, sa voix sonore. Soyez le bienvenu, dit-il, et en même temps, il présente la main au jeune chevalier qui la presse avec respect dans les siennes. Introduit dans la salle du banquet, une jeune beauté, à la taille élégante, au regard pudique, lui offre la coupe de paix et d’hospitalité. A cet aspect, Humbert se trouble, un sentiment inconnu fait battre son coeur. Et celui que tous les Sarrazins ne pourraient intimider tremble devant une vierge faible et timide. L’heure du repas du soir a sonné ; le châtelain, sa fille et l’étranger se placent à la table d’honneur ; plus bas se rangent les vassaux. On parle de guerre, de tournois. Le baron raconte les journées auxquelles il a assisté. Humbert se tait. Le sang des monstres des forêts a seul coulé sous ses coups, les bardes ignorent encore son nom, la gloire ne le leur a point appris. Ah ! cette gloire il saura la mériter ; l’honneur et Loyse en sont garans. Bientôt un valet conduit le chevalier à la chambre qui lui est destinée. Mais le sommeil ne vient pas l’y trouver, l’image de Loyse le chasse loin de ses yeux. Aux premiers rayons du jour, il se lève, il descend dans le jardin du château. Il y rencontre la jeune vierge. Elle aussi n’a pu trouver le sommeil, elle aussi est en proie à un sentiment inconnu. Lechevalierluiparle,ellerépondàpeine;maisleurs coeurs se sont entendus, et avant qu’une heure se soit écoulée, ils ont juré de s’aimer toujours. Plus de délais ! une nouvelle existence semble animer Humbert. Il s’élance sur son coursier et fuit loin de ces lieux où son coeur s’est ouvert à l’amour, où l’attend le bonheur. La mériter ou mourir, tel est son unique voeu, sa pensée de chaque jour, son rêve de chaque nuit ! Il est parti ; son souvenir peuple les lieux qu’habite son amante fidèle. Souvent le baron prononce avec un mystérieux sourire le nom d’Humbert ; et ce sourire, garant du consentement d’un père, ajoute encore à l’amour qu’elle ressent. Il est allé dans des contrées lointaines, la victoire y a suivi ses pas, et le bruit de ses hauts faits, traversant les mers sur les ailes de la renommée, vient charmer pour Loyse les longues heures de l’absence. La paix est enfin le prix de vingt victoires. Les routes se couvrent de chevaliers, les châteaux se peuplent de croisés qui viennent se délasser au sein de leur famille des fatigues de la guerre, seul il ne revient pas ! Un pélerin, pressé par l’orage, s’est arrêté au château de St-Céran ; la jeune châtelaine l’interroge, elle s’informe du sort de son ami. - Mort, répond froidement le pélerin. Surpris par une horde de bedouins, il est tombé en héros. Prions pour son âme. Oui, prions pour son âme, répète Loyse d’une voix tremblante; en même temps elle donne une pièce d’or au pélerin. Dès ce moment le sourire ne brilla plus sur les lèvres de la noble châtelaine. Triste et désolée, elle parcourait en silence ce château, ce jardin où tout lui rappelait celui qu’elle ne devait revoir qu’au ciel, et la voix de son père, cette voix jadis si chérie, ne pouvait dissiper ses regrets. La mort seule y mit un terme; elle tomba sans larmes, sans douleur ; à son dernier soupir elle consolait son vieux père, elle cherchait à sécher les pleurs que lui arrachait la perte de son unique enfant….. Là-haut, lui disait-elle, réunis…. tous les trois….. disant ainsi, elle s’endormit…. pour ne plus s’éveiller. La chapelle du château est décorée de tentures funèbres, le glas de la mort résonne sourdement, un ciel gris et sombre se lève sur cette scène de deuil. Toute la noblesse du voisinage est réunie dans le temple, les vassaux remplissent la nef, et au milieu s’élève le catafalque sur lequel est étendue la jeune vierge. Ses mains jointes reposent sur son sein, un sourire triste et doux entr’ouvre ses lèvres pâles, et sans la trace noirâtre empreinte sous sa paupière, on dirait qu’elle dort. Tout-à-coup les pas précipités d’un coursier ont retenti, un guerrier, armé de toutes pièces, s’élance dans le temple, tandis que son coursier, épuisé de fatigue, tombe haletant sur le seuil. Loyse, Loyse, s’est-il écrié, voici ton époux. Il dit, la foule s’écarte à son aspect, et se jetant sur le corps inanimé, il colle sa bouche aux lèvres glacées de son amie. Le panache noir qui flotte sur le casque du guerrier s’abaisse, ses genoux se roidissent ; il n’est plus…. Le même tombeau les réunit, tel fut leur lit nuptial. À la campagne Vendredi 2 juin 1826 Charançons M. Perrodeau a découvert un procédé très-simple pour détruire les charançons dans les magasins de blé. Le hasard lui a procuré la connaissance de ce moyen. Il avait placé dans le coin d’une grange où se trouvait une grande quantité de blé, des peaux de mouton garnies de leur laine, et ne fut pas peu surpris, quelques jours après, de les trouver couvertes de charançons morts. Il renouvela l’expérience à plusieurs reprises et toujours avec succès ; enfin il fit remuer son blé, et on n’y trouva plus un seul de ces insectes. Depuis il a constamment fait usage de ce moyen, et plusieurs cultivateurs auxquels il l’a indiqué, l’ont vu également réussir. Il paraît donc démontré que la présence de la laine grasse suffit pour attirer les charançons et les faire périr, sans qu’on puisse en apprécier la cause. Cette expérience est trop facile à répéter pour que nos grands propriétaires et nos marchands de blé ne cherchent pas à s’assurer de la vérité du fait. Givors Vendredi 31 mars 1826 Adjudication L’adjudication du chemin de fer du Rhône à la Loire par Givors, Rive-deGier, St-Chamond et St-Etienne, vient d’avoir lieu au ministère de l’intérieur. Trois compagnies se sont présentées : MM. Seguin frères, Simon Berard et MM. Delapanouze et Compe ; MM. Seguin frères, ayant fait les soumissions, au plus bas prix, ont été déclarés adjudicataires. Ainsi, nos contrées, qui ont déjà tant d’obligation au zèle et aux talens de MM. Seguin, devront encore à leurs soins l’exécution de l’entreprise la plus propre à les vivifier. La science vient au secours de l’industrie ; c’est sa plus belle destination. Au reste, le nom de Seguin est recommandé par les arts et les lettres, autant que par les sciences physiques, économiques et industrielles. L’un des membres de cette famille, M. Armand Seguin, vient de publier la deuxième édition de son ouvrage intitulé : Moyens d’obtenir le bien que désirent le roi, le dauphin et les chambres, et d’éviter les maux qui dérivent des conceptions financières de M. le président du conseil des ministres. Cet ouvrage excita, lors de son apparition (comme on se le rappelle), la plus vive sensation, et l’ardeur que certaines feuilles mirent à le réfuter, n’est pas la moindre preuve de son mérite. Près d’Oullins Dimanche 12 mars 1826 Tentative de vol Il y a quelques jours une tentative de vol des plus audacieuses a eu lieu dans la maison de campagne que M. Gros, négociant de cette ville, possède près d’Oulins. Une bande toute entière, au nombre de dix à quinze personnes, avait envahi la maison et opérait effrontément le déménagement du mobilier que devaient recevoir des bateaux stationnés au bas sur le Rhône. Le granger qu’ils avaient enfermé dans sa chambre, tira en vain un coup de fusil par la fenêtre. Le coup, chargé à plomb, blessa un des assaillans ; au coup de feu, un soldat qui passait accourut et saisit un des voleurs dans la cour. Bientôt, malgré les efforts du brave militaire, le prisonnier lui est arraché par ses camarades. Mais l’alarme était donnée, et la bande opéra sa retraite. Autrefois n°13 !"#$%&'()*)+(",-"./0+)"1"#2')3(24+",)"5&"34**-+23&(24+ 6'$,2(7"%/4(47"8"94-(4++)(":'&+3;<=()*"1">-?)'("@5&+3/)"1"A)"AB4++&27"C4+(7")("64()&-D"1"EF=GH<64',&("1":4(452&"I4J)*?')"KLMN Chronique des campagnes !"#$%&'()*&+$,%$-.*& !"#$ !"#$%&'($$)%&*)&+,(#Pour monter à Saint-Bonnet, la voie antique franchit le ruisseau aux Hôtelleries, sur un pont qui peut être du XVe siècle, comme le pont de la Guillotière est du XIIe : repris pierre à pierre, tantôt par les culées, tantôt par la voûte. Le chemin s’engage dans le vallon de Longecombe, croisant, à plusieurs reprises, la route nouvelle qui, bientôt, se détourne franchement sur la droite, pour gagner Vaugneray par Malval. Peu à peu, les arbres fruitiers qui, des flancs de l’étroit ravin, dressaient leur front au soleil, deviennent plus rares. Les châtaigniers et les chênes couvrent les sinuosités des hauteurs. A gauche, s’épanouit une gerbe de petits vallons, au fond desquels s’égouttent les eaux donnant, plus bas, naissance au ruisseau de Valfrey, dont la Brévenne recueille le tribut, en face de Bessenay. Le hameau de Saint-Bonnet-le-Froid, composé d’une chapelle, d’une maison d’habitation et de quelques bâtiments d’exploitation, est assis entre deux sommets : l’un, élevé de sept cents soixante-dix-huit mètres, l’autre, de sept cents quatre-vingts-sept. Le premier est dit, sur les cartes, le Grand-Saint-Bonnet; cependant, les paysans l’appellent aussi le Fumoy et réservent le nom de Saint-Bonnet au plus élevé. C’est en contournant ce dernier qu’on arrive à Saint-Bonnet-le-Froid. Autrefois la voie antique passait entre la 8 chapelle et l’habitation: cela explique que l’une appartient à Courzieu, l’autre à Chevinay. De même, la grande croix qu’on trouve à peu de distance, en redescendant vers Grézieux, est sur le territoire de Pollionnay; le côté droit du chemin est à Vaugneray. Saint-Bonnet était l’étape la plus proche de Lyon, sur cette route aujourd’hui délaissée. L’administration romaine y avait établi une mansion pour les voyageurs. Dans les futaies qui couvrent le crêt du Chatel ou de la Tour, au nord-ouest, il reste quelques débris d’une maçonnerie qui représente, selon toute probabilité, un ancien poste d’observation. La chapelle, dont la flèche aiguë domine le versant occidental, occupe assurément la place d’un oratoire gaulois ou romain, élevé à la divinité protectrice de la belle fontaine qui flue au-dessous. Elle était naguère l’objet d’un pèlerinage très en renom, le 15 août, fête de l’Assomption, et le 24 juin, anniversaire de la translation des reliques de saint Bonnet. Lorsque, en l’an 722, les habitants de Clermont-Ferrand vinrent chercher le corps de leur évêque, saint Bonnet, mort à Lyon douze ans auparavant, ce lieu marqua le premier arrêt du pieux cortège. Les différentes stations gardèrent ainsi le nom du saint évêque et vous pouvez aisément, sur cette simple indication, suivre la voie romaine jusqu’en Auvergne. La chapelle est petite, haute et sombre; comme elle est le plus souvent visitée par le touriste, en pleine saison d’été, il faut aux regards saturés de soleil un assez long moment pour se retrouver dans cet intérieur, revêtu de boiseries foncées et éclairé par un unique vitrail. Dévastée et incendiée sous la Terreur, elle a été assez intelligemment restaurée, bien qu’on y relève les maladresses d’une époque qui se faisait de l’art au moyen âge une idée tout à fait erronée. En revanche, ce qu’on appelle le château est une assez laide maison, munie de persiennes, que l’architecte a prétentieusement coiffée de créneaux et de faux machicoulis en ciment. Cette décoration pseudo moyen âge, dans une donnée presque enfantine, se retrouve dans toutes les dépendances et fait penser aux castels des tableaux à musique. Ici le maladroit devient ridicule. Saint-Bonnet-le-Froid appartenait aux moines de Savigny. Ils y tenaient un régisseur - quelque peu notaire, en même temps - et l’endroit était resté lieu d’étape et de gîte pour les voyageurs et les convoyeurs; parfois une centaine de mulets passaient la nuit sous un long portique couvert, dont il subsiste encore quelques arcades. A la Révolution, le régisseur acheta maisons et bois, vendus comme bien national: c’est un membre de sa famille qui a transformé l’ancienne auberge en demeure à faux air féodal. L’auteur de ces transformations était pourtant un philosophe, écrivain de quelque valeur, bien que le style de ses ouvrages procède un peu de la même école que celui de son château. Il eut cette bonne fortune d’avoir Edger Quinet et Victor de Laprade pour amis et pour hôtes. Quand une cloche fut placée dans le clocher de la chapelle restaurée, en 1844, le poète lui consacra une de ses plus belles odes, dont je rappellerai seulement la première strophe: Monte à la tour sonore, ô reine des cantiques! Répands les grands soupirs de ton sein débordants; Dieu touchait d’un feu pur les lèvres prophétiques, Ta voix est née aussi dans les charbons ardents. Jusqu’à ces dernières années, continuant les traditions d’hospitalité des moines, les châtelains laissaient leurs fermiers vendre aux passants - pèlerins ou touristes - quelques menus vivres. Est-ce que cela rappelait trop les origines du manoir? Impossible à présent d’obtenir au-delà d’un verre d’eau. Si bien que les promeneurs passent vite et que les pèlerins ne viennent plus. Sur quelque point qu’on se porte, la vue est magnifique. A l’ouest, une grande pelouse descend du château, bordée, à droite, de hautes futaies, à travers laquelle se déroule la route de Bessenay. L’oeil plonge dans la vallée de la Brévenne et peut, au-delà, fouiller la région montueuse que dominent le Potu, l’Arjoux et le Popey; au fond, les montagnes de Tarare, $(%-,#./011"%, postées en avant d’un horizon qu’elles vous laissent deviner par derrière, au lieu de fermer la vue comme le font la plupart des massifs. Sur le versant opposé, c’est, à vos pieds, une profonde dépression de terrain, aboutissant à Vaugneray; plus loin, entre les deux points extrêmes du mont d’Or et du Pilat, Lyon et le Rhône; au-delà, les cimes du Bugey et du Dauphiné. Nulle promenade aux environs de Lyon ne vous donne mieux la sensation d’une excursion alpestre. Noirs sapins, hêtres touffus, bouleaux aux troncs blancs couvrent les sommets et les pentes; des coins de prairie au vert tendre font contraste avec ces masses sombres; il y a des heurts de lumière et d’ombre, des brumes soudain déchirées, et parfois de ces flocons de nuées, roses ou bleus, qui s’accrochent aux flancs des hautes vallées. Soit à la montée, soit à la descente, toutes les routes dont Saint-Bonnet est le centre sont, à leur façon, pittoresques et méritent chacune d’être parcourues, en combinant les divers trajets. Qu’il suffise de les citer. Du côté de la Brévenne: la route de Courzieu par le col de Malval, la voie romaine que nous venons de suivre et la route de Bessenay; sur l’arête même du massif: le chemin à mulets qui conduit, au midi, à la chapelle Saint-Clair et à Yzeron, et au nord, vers Sourcieux ou Saint-Pierre-la-Palud par la Croix du Ban; du côté de Lyon: les magnifiques routes de Vaugneray et de Grézieux, et les vieux chemins ou coursières qui descendent sous bois, soit à ces villages, soit à Pollionnay. (Source : Aux environs de Lyon - Monsieur Josse - Librairie Dizain et Richard - 1892 - Cote 6900 ZO BLE - Bibliothèque de Lyon Part-Dieu) !"#$%&''&#"()#*+&, Autrefois n°13 !"##$%&''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''' -/!1*02&$'(%*,!1&$2 !"#$%&'($)(*+!,'&-)$(./0'',&- !"#$%&'(&'%&'("))*&$'+',-#(&)')#$'.&)'/*)-"$*&0)'(#'12"003*)'4'53$'67487'9"..":;&-'4'<=>?'4'12"0'4'13'@3$-4A*&#'4'6"0()'30%*&0'4'9"-&'6"0()'9")-&'>BCCDC Symphorien Champier (1471-1539), médecin et humaniste lyonnais, est né à Saint-Symphorien-sur-Coise, près de Lyon. Voici son histoire. !"#$%&'()*+%,-*.,*+(*-(-* /"/(,$-*+(*0('0(*-%$&'&1.()* +&-%&$*2*345%-(6 7,*,(*0%*8%-)*/",*9&#-)*9:$;",* -.'*$"&*/",$4 Avec un gros bagage à la postérité, et Voltaire avait raison, car ce ne sont ni les in-folios ni les volumes innombrables qui assurent le plus souvent la gloire d’un auteur. Que de féconds romanciers, que de laborieux historiens, que d’intrépides poètes dorment aujourd’hui paisibles dans la tombe, scellés par la fatale main de l’oubli ! combien d’autres ne secouent leurs chapes de plomb qu’au bruit des pas d’un philosophe patient et curieux qui vient les réveiller de leur sommeil ! - Ainsi en est-il de Symphorien Champier, que son siècle admira pourtant, et que les contemporains se plurent à célébrer par les louanges les plus mirifiques; mais l’on sait tous ce que valent ces flagorneries d’un aveugle enthousiasme, ou bien ces sincères illusions de l’amitié. Le temps arrive, qui en fait justice; n’était cela, nous aurions trop de grands hommes, trop d’illustrations dans tous les genres, et l’habileté et le savoir abonderaient dans l’histoire comme les vertus dans les morts de nos cimetières; ces deux 10 vastes nécropolis n’auraient pas grand’chose à se disputer. Champier naquit vers 1472, à St-Symphorien-le-Château, petite ville du lyonnais; Claude Champier, son père, naquit aussi dans la même vile, et, comme la plupart des cadets, vint chercher fortune à Lyon. Le commerce, qu’il embrassa, lui facilita le moyen de réfléchir. Un acte capitulaire de l’église de cette ville, du 7 juillet 1485, porte qu’il prêta serment ce même jour à l’archevêque et au chapitre, pour la place de garde et administrateur de la maison de la Grenette, à laquelle ils l’avaient préposé; un autre acte du 15 janvier 1493, nous apprend que cet homme charitable avait fait construire, à la maladrerie de Balmont, deux chambres pour y recevoir les ladres étrangers, et qu’il avait été amené à cette bonne oeuvre par les prédications de Jean Bourgeois ; cette générosité fait le plus bel éloge de Claude Champier. L’éducation qu’il donna à son fils Symphorien signale la rectitude de son esprit ; les soins de Claude reçurent la plus douce récompense que puisse recevoir un père, qui a cultivé un fils, comme l’on cultive une plante bien aimée. Le jeune Symphorien, par la variété de ses connaissances, par l’éclat dont il fut environné, jeta la joie dans le coeur paternel. <=%/8&(' fit ses premières études à Paris, et, il se destinait à la médecine, il alla suivre les cours à la faculté de Montpellier. Quand il eut reçu les différents grades, il vint s’établir à Lyon, où il se fit, en peu de temps, dans l’exercice de son état, une réputation assez étendue, il fut choisi, en 1504, pour prononcer l’oraison doctorale, le jour de Saint-Thomas, distinction flatteuse que la ville n’accordait qu’à un mérite reconnu. Antoine, duc de Lorraine, l’ayant pris pour son premier médecin, le mena en Italie, en 1509, et il se trouva à la bataille d’Agnadel, dont il a donné la description. Il accompagna encore ce prince, en 1515, dans le même pays, et il était avec lui, le 13 septembre de cette même année, à la bataille de Marignan. Le duc de Lorraine, après cette bataille, le fit chevalier, et ce fut depuis ce temps qu’il prit à la tête de ses livres le titre d’eques auratus, ou chevalier aux éperons d’or. Champier, dans ce dernier voyage, fut agrégé, le 9 octobre 1515, au collège de médecine de Pavie. Lui-même nous a transmis le discours que prononça, dans cette occasion, à son éloge, Rustique de Plaisance, qui le reçut. C’est là que se trouvent les circonstances principales que nous venons de rapporter. Il était dès lors marié, et avait épousé Marguerite du Terrail, cousine germaine du chevalier Bayart(1). Dans ce discours, on lui fit compliment sur la beauté de sa femme, et en des termes passablement louangeurs: “Veni, gemma fulgida ; veni, margarita preliosa, cujus uxor est Margarita speciosa.” Il avait déjà composé plusieurs ouvrages, soit de médecine, soit d’histoire, presque tous curieux, mais remplis de fictions et souvent empreints des erreurs et des préjugés de son temps. C’est à lui que nous devons la conservation de la lettre d’Humbert Fournier sur l’académie de Fourvières. On le regarde comme le fondateur de l’Ecole de Médecine de Lyon, mais il paraît que cette institution ne fut créée qu’après sa mort. il est certain toutefois qu’il contribua à l’établissement du collège de la Trinité ; le Consulat, sur les instances de Champier, acheta d’une confrérie le local où était placée cette école qui dès-lors devint publique, qui est aujourd’hui notre collège royal. >%*/%&-",*1.?=%@&$%&$* AB/8="'&(, était située en face de la principale porte de l’église des Cordeliers ; elle fut pillée dans une émeute populaire, qui eut lieu en 1529. Le motif de cette révolte fut un impôt sur le vin, pour subvenir aux frais occasionnés par la construction des remparts de la CroixRousse, le grand mur qui bordait les fossés des Terreaux ayant été jugé insuffisant pour garantir la ville en cas d’agression. Symphorien Champier publia en latin et en français la relation de cet évènement, l’année même où il arriva. L’opuscule latin intitulé : De seditione Lugdunensi, anno 1529, se trouve à la suite du Gallioe celticoe Autrefois n°13 ''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''!"##$%& ac antiquitatis Lugdunensis, quoe caput est Celtarum, campus a Morino Pierchameo, etc., et la traduction française parut sous ce titre : Cy commence ung petit liure de l’antiquité, origine et noblesse de la très antique cité de Lyon. Ensemble de la rebeine et conjuration ou rebellion du populaire de ladicte ville contre les conseillers de la cité et notables marchans, à cause des bleds, faicte cest présente année 1529, ung dimanche, iour de S.Marc, trad. du latin de Messire Morien Pierchan par Théophile du Mas, de St-Michel en Barrois. Messire Morien Pierchan et Théophile du Mas sont des masques sous lesquels se cachait Symphorien Champier. Pierchan est l’anagramme de Champier, et le nom de Morien, qu’il joint au sien, est celui d’un de ses voisins dont !"#$"%&'(#)*+#&",,"-./# "012&#!"#&%/((/ La sédition dont il décrit l’origine et les effets tenant une place sans l’histoire de notre cité, nous emprunterons de son récit les principaux détails qui y sont contenus. La populace irritée par la légère imposition que le Consulat avait été obligé d’établir, commença par s’attrouper dans l’église des Cordeliers, où elle sonna le tocsin, afin d’ameuter un plus grand nombre de mécontents. Bientôt deux mille hommes, ayant deux cents femmes à leur tête, et tous armés de bâtons, se répandirent dans les rues, pillèrent les maisons des plus notables citoyens, et n’en épargnèrent même pas les plus obscures, car on rapporte que la boutique d’un pauvre pâtissier, qui se trouvait sur leur passage, fut dévasté par ces séditieux. Puis ils prirent pour prétexte de leur excès la cherté du blé, causée, disaient-ils, par les grands amas que les riches en faisaient. Pour leur ôter ce prétexte, les conseillers de la ville firent mettre en vente, le lendemain, près de mille ânées de cette denrée, au prix de seize sous le bichet. Mais cette démarche ne fit qu’irriter davantage les mutins ; ils prétendirent qu’ils trouveraient de bien plus grandes provisions de grains dans l’abbaye de l’Ile-Barbe, et menacèrent d’y aller mettre le feu. Afin d’empêcher l’effet de leurs menaces, le sieur Jean du Peyrat, lieutenant-général de la sénéchaussée, leur promit de les y conduire lui-même, et les y mena effectivement le lendemain ; ils n’y trouvèrent rien, et de dépit, se livrèrent à quelques désordres, que du Peyrat ne put empêcher. Enfin, Pompone Trivulce, gouverneur de la ville, ayant pris le temps où ils étaient à l’Ile-Barbe pour faire entrer quelques compagnies de soldats dans la ville, les distribua en différents quartiers ; et, "*#1/+'*1#3/.4'!+.& il fit saisir et punir du dernier supplice les plus coupables d’entre eux. Ce fut depuis cet évènement que le Consulat fut autorisé par nos rois à entretenir, aux frais de la ville, une garde de cent vingt hommes pour sa propre sûreté et pour la sûreté publique. Malheureusement, trop amoureux de luimême, Champier ne sut ou ne voulut point assez ménager l’amour-propre d’autroi; il fit éclater avec trop de morgue sa supériorité, blasonna sa roture, rattacha son origine à celle des Campegge de Bologne, et prétendit imposer sa renommée. Il se fit des rivaux et des rieurs. Dans la fortune, on excite rarement les sarcasmes du peuple sans émouvoir ses fureurs pour les jours de revers ; Symphorien l’éprouva cruellement, lors de la rébellion de 1529. 5/+#'*41"-/#(/#)%+#6*/#!7"%-1%1 on le comprend, quand on lit la relation qu’il a publié de cette horrible sédition. En 1538, on le fit échevin, pour l’apaiser, sans doute; un an après, la mort fit le reste. Il fut inhumé dans l’église des Cordeliers, où nos n’avons pu découvrir son tombeau, dit M. l’abbé Pavy. Clerjon a fait une méprise étrange, en indiquant pour l’épitaphe de Champier les vers latins qu’on lit dans la chapelle de Saint-Luc, et qui redisent les bienfaits de Simon de Pavie. Le seul souvenir qui reste de Symphorien autour des Cordeliers, c’st la rue qui porte son nom, à côté de l’église, au levant, et qui aboutit de la rue Claudia à la rue Port-Charlet. Cette grande illustration que Symphorien recherchait s’accordait mal avec un emploi dont il était encore pourvu à sa mort. Les registres de l’église d’Ainay nous apprennent qu’Antoine de Talaru, abbé de ce monastère, donna, en 1539, à un notaire, l’office de cuisinier, culinarius, vacant par le décès de symphorien Champier. Cet office équivalait, sans doute, à celui de maître d’hôtel, et obligeait la personne qui en était revêtue à tenir registre de la dépense. Bien qu’un pareil emploi n’eut rien d’avilissant, néanmoins il n’y avait pas de quoi satisfaire des prétentions aussi exagérées que celles du docteur. Champier fut contemporain de sa gloire, qui n’a pu lui survivre ; il écrivait trop rapidement. Habile médecin, il avait la manie plutôt que le talent de l’histoire. Le P. Niceron, qui a publié le catalogue le plus exact que l’on connaisse des ouvrages de Champier, en compte jusqu’à 54, dont quelquesuns ont été réimprimés plusieurs fois. 8/*9#3/�!*&#,*1%/*9 sont ceux qui ont pour titre : Hortus gallicus, etc. Lugduni, 1533, in-8° de 83 pages, et Campus elysius, ibid., même année et même format de 135 pages. Champier prétend y trouver que la France porte abondamment dans son sein tous les remèdes dont ses habitants peuvent avoir besoin, et que c’est un folie d’aller chercher, à grands frais, dans des contrées éloignées, dans les Indes, l’Arabie et l’Afrique, des simples inconnus et des drogues impuissantes ou pernicieuses, et qui n’ont point été faites pour nous. Un autre ouvrage de Champier, intitulé : Rosa gallica, etc.; Paris, Ascenscius, 1514, in-8°, est un recueil fort bon pour le temps où il a été fait, et dans lequel l’auteur a rassemblé les sentences, les autorités et les préceptes d’Hippocrate, sur la santé, et ceux de Galien, de Dioscoride, d ‘Avicenne et de quelques autres anciens médecins. Ce sont ces livres et deux ou trois autres relatifs aussi à la médecine, qui ont valu à Champier les éloges de Guy Patin. Dans une de ses lettres, ce spirituel écrivain l’a vengé, en passant, des injures que J-C. Scaliger lui prodigue dans son Ata, et il a observé, avec raison, que Champier pourrait dire de lui-même ce qu’ :*&'((/#)"%+#3%1/#;#&'(#021/# Et mea si nosses tempora, primus cram. “S’il manqua souvent de goût, on doit s’en prendre au temps où il vivait, plutôt qu’à lui.” Nous citerons, du reste, la Satire de Scaliger: “Si quelqu’un demande ce que c’est ce Champier, je réponds, mais à la manière de Scévola, en peu de mots. C’est un ardélion merveilleux, insolent, enflé de son titre de chef-médecin, parce qu’il est le dieu des méchants, car il n’y a pas dans son esprit un grain de candeur, car faussaire, envieux et inepte, il a mis son nom aux écrits des autres, en changeant seulement un mot, de manière que l’on reconnaît toujours l’officine la plus barbare. Mais que sera-ce donc s’il substitue à son nom de Champier celui de Campeggi ? et tu dors en silence, ô Démocrite, et tu ne meurs pas de rire?” Champerius quis ille si petit quisquam, Respondeo, sed Scaevolae modo paucis. Ardelio mirus, insolens, tumeus, turgens Tiludo Archiatri, quod deus sit atrorum, Nam candidae ille mentis haud tenet micam, Falsarius sed invidusque ineptusque Scriptis alienis indidit suum nomen, Uno alterove verbulo usque mutato, Dum ex officina barbarissima agnoscas. Quid si ille falsitaverit summ nomen Campegium e Champerio? et tacitus dormis Democrite? ô nec rumperis cachinnando! </#0!*&#=/"*#+%+1/#3/#-!'%1/ de Symphorien c’est d’avoir, le premier, cherché à établir un parallèle entre la médecine grecque et les principes des Arabes. Il est encore un des premiers qui aient essayé !"##$%&''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''' de donner une biographie médicale, et on doit lui en savoir gré, quoique cette tâche fût au-dessus de ses forces. Champier est l second auteur français qui ait parlé de la maladie vénérienne, en indiquant les remèdes à cette peste, qui commençait alors ses ravages. Tout ce que Champier a écrit sur l’origine de Lyon, sur les Lyonnais célèbres, sur l’histoire de notre ville, est mêlé de fables, d’inexactitudes et même d’absurdités. Il n’y a ni critique dans ses récits, ni goût dans son style, ni ordre dans l’arrangement de ses matériaux. !"#$#%&'()*#+*,*"-."% quelques passages qui méritent de fixer l’attention, et la lecture de ses ouvrages n’est point sans utilité, si on les considère comme des monuments propres à faire connaître l’état des sciences et de la littérature, à l’époque où ils furent publiés. On ne doit point perdre de vue qu’il les composa dans les premières années du XVIe siècle, tout-à-fait à l’aurore de la renaissance. Son Histoire des gestes du preux et vaillant chevalier Bayard, sa Nef des dames vertueuses et sa Nef des Princes, devenues fort rares, sont recherchées par les gens de lettres et les philologues. Symphorien a été soupçonné d’être l’auteur du fameux traité : De tribus impostoribus. Le passage qui a donné lieu à cette accusation se trouve dans son livre : De legum divinarum et humanarum conditoribus, imprimé à la suite de son traité : De Medecinae claris scriptoribus. Voici la liste des ouvrages de Champier, d’après le P. Niceron et d’après ceux de ses volumes que nous avons vu, soit dans la belle et riche bibliothèque lyonnaise de M. Coste, soit à la bibliothèque publique de la ville. “La Nef des dames vertueuses composee par maistre Simphorien Champier, docteur en medecine, contenant quatre liures. Le premier est intitule la fleur des dames. le second est du regime de mariage. Le tiers est des propheties des sibilles. Et le quart est le liure de vraye amour. Lyon”, Jacques Arnollet, grand in-4°. On lit à la fin ces mots : “Lequel (livre) a este fini et acomply ce penultime dauril. L’an de grâce mille cinq cens et trois. En la cite et ville ancienne de Lyon sur le Rosne par maistre Simphorien Champier.” Il y a dans cette édition des signes en bois ; il s’en est fait une autre à Paris, en 1515, in-4° gothique. Cet ouvrage est écrit en prose, et présente cà et là quelques vers. “La Nef des Princes et des Batailles de Noblesse avec le chemin pour aller a l’hospital et autres enseignemens utiles et proffitables a toutes manieres de gens pour cognoistre a bien viure et mourir dedyes et enuoyes a divers prelatz et seigneurs ainsi qu’on pourra trouver cy-apres…. composes par maistre Simphorien Champier, docteur en theologie et medecine jadis natif de Lionnoys ; Lyon, 1502, in-4.- Paris, Le Noir, 1525, in-8”. On avait fait, avant Champier, des livres sous le titre de Nef ; il y avait eu la Nef des Fous, la Nef des Folles, car alors comme aujourd’hui, une fois qu’un titre était à la mode, chacun le jetait à la tête de ses élucubrations. Après le Génie du Christianisme, combien n’avons-nous pas eu de Génies ? Manuscrit L'origine et l'antiquité de la cite de Lion de Symphorien Champier. Paris BNF Et pouure que au chemin trouueras Beaucoup d’affaires comme il te semblera Buissons haliers et despines grant tas Et maintes pierres ou ton pie hurtera Sensualite alors si te dira Le chemin est le pire quonc je viz Mauuais propos aussi te temptera Ne le croy pas et bien ten aduertis. Les beaulx buyssons floris et verdoyans Tu trouueras faisans mur acouste Dudit chemin de vertus odorans Plains de rameaulz choyes dumilite De temperance de foi de chastete De charite aussi de pacience Qui meilleur sentent que ne font en este Toutes les vignes du vin noble de France.” On peut le remarquer en passant, la rime masculine et la rime féminine ne sont point encore rigoureusement alternées ; sous ce rapport, comme sous celui de la césure et de l’hiatus, Champier n’offre rien qui le distingue des poètes de son époque. III. Le Recueil ou Chroniques des histoires des royaumes d’Austrasie ou France orientale, dite à présent Lorraine, de Hierusalem, de Sicile et de la duché de Bar ; ensemble des saints comtes et évêques de Toulz, contenant sept livres, tant en latin qu’en français ; Nancy, 1505, in-fol. gothique, avec des figures en bois.- Et Lyon, 1509, in-fol. -Nancy, 1510, in-fol. 12 VI.Libelli duo : primus de medicinae claris scriptoribus, etc. Secundus de legum divinarum et humanarum conditoribus, etc. Lugduni, 1506, in-8. VII. De triplici disciplina ; Lugduni, 1508, in-8. VIII. Le triomphe de Louis XII, contenant l’origine et la déclinaison des Vénitiens et leur défaite à Agnadel ; Lyon, 1509 ; in-4°. Un extrait des deux premiers livres de ce Triomphe se trouve aux pages 337 et 344 de l’Histoire de Louis XII, par Claude de Seyssel ; Paris, 1615, in-4°. IX. Januae Logicae et Physicae ; Lugduni, 1498, in-4°. C’est un des premiers ouvrages de Symphorien. X. Dialogus in magicarum artium destructionem ; Lugduni, in-4°. Ce livre a été imprimé avant l’année 1507, puisqu’il en est question dans une lettre qui est en tête du livre de Quadruplici vita. XI. Ars parva Galeni, etc. Lugduni, 1511, 1516 et 1517, in-8. C’est dans ce volume que se trouve le discours de Rustique de Plaisance. IV. Traité de l‘ordre de chevalerie. Avec l’ouvrage précédent, c’est une instruction morale aux jeunes chevaliers. XII. Epitome Galeni Coi ; V. Domini Simphoriani Champerii Lugdunensis liber de quad uplici vita ; theologia Isclepii, Hermetis Trismegisti discipuli, cum commentariis ejusdem Domini Simphoriani ; sixti philosophi Pythagorici Enchiridion ; Isocratis ad Demonicum oratio preceptiva ; silve medicinales de simplicibus, cum nonnulis in medice facultatis praxim introductoriis. Quaedam ex plinii junioris praticta. Tropheum Gallorum quadruplicem corum complectens historiam. De ingressa Ludovici XII, Francorum regis, in urbem Genuam.De ejusdem victoria in Genuenses.Regum Francorum genca’ogia. De claris Lugdunensibus. De Gallorum Scriptoribus.De Gallis Summis pontificibus. Epistole varie ad eumdem dominum Simphorianum ; Lugduni, expensis bibliopolarum Stephani Gueynardi et Jacobi Huguetani, arte vero et industria Jannot de Campis, 1507, in-4°. XIII. Medicinale bellum inter Galenum et Aristotelem quorum hic cordi, ille autem cerebro favebat, etc. ; Lugduni, 1516, in-8. 8'49:;#<*#9=*2,>&*; ("#%4%&*#7'->9*#? /.#0*1#-*2#3&4"+*2# Le traité De claris Lugdunensibus est très-*#56.7,4*& court ; après avoir recherché à sa façon est en prose française, flanquée en marge de citations latines. L’auteur adresse des conseils aux princes, et entremêle tous ses préceptes d’exemples ramassés sans ordre, sans méthode. Il y a quelque chose de risible pour nous dans l’à-plomb avec lequel il débite des sornettes, dans l’imperturbable sang-froid avec lequel il va son chemin. Ce livre de Champier, comme tout ce qu’il a écrit, se traîne à travers les siècles, gaspillant toutes choses, faisant un pêle-mêle de noms étonnés de se voir ensemble, et dissertant de omni re scibili et quibusdam aliis. Les vers de Symphorien ne valent pas mieux que sa prose ; nous en citerons quelques-uns de la Nef des Princes. “Tu es en la mer de miseres remplie Dedans la nef du monde incertaine De voluptez fendue et pourrie Subgette aux vens de soucy et de peine Le dyable y est qui souvent la pourmeine Et la charie a tout mauvais propos Et quant il tient quelcun en son domaine En dangier est de eternel atropos. mei, qui me ex sacro suscepit regenerationis fonte, sacri ordinis sancti Johannis Hierosolymitani professor, necnon utriusque juris interpres meritissimus, Dominorum Rhodiensium in Gallia vicarius atque protector ob probitatem suam designatus. “Potuisset ipse auctor sese huic clarissimo virorum caetui justa titulo admunerare, sed humanum nihilipendens favorem, vel ne cui plus aequo popularis aurae appetens videret, id facere curavit minime.” Voilà de la modestie. l’origine de la ville de Lyon, et avoir parlé de son église, Symphorien passe aux hommes illustres, c’est-à-dire aux saints qui y sont vécu, et finit par quelques inscriptions qui se trouvent dans cette ville. Leur petit nombre fait voir ou qu’il a eu peu de curiosité pour ces sortes de monuments, ou que de son temps il y en avait peu de découverts. La manière même dont il les rapporte et les explique montre assez qu’il ne les entendait pas bien et qu’il était peu versé dans ce genre de littérature. Champier nous dit à la fin de cet opuscule qu’il aurait pu mentionner un plus grand nombre d’hommes illustres : “Cujus modi fuit, poursuit-il, bonae memoriae reverendissimus DD. Petrus Gerardi, olim sanctae Romanae Ecclesiae cardinalis et antistes Aniciensis, ex sancto Symphoriano ducens originem, unde et mihi origo est, ex dicti cardinalis descendens progenie, qui etiam ibidem quatuor fundavit opimas praebendas, ubi sepeliri voluit, cujus quotidie visitur marmorea sumptuosissima tumba. Et frater Simphorianus Champerius, frater avi Commentariorum in libros Hippocratis Lugduni, 1516, in-8. XIV. Paradoxa in Artem parvum Galeni cum Hippocrate, etc. ; Paris, Ascensius, 1516, in-8°. XV. Symphonia Platonis cum Aristotele et Galeni cum Hippocrate, etc. ; Paris, Ascensius, 1516, in-8° XVI. Les grandes Chroniques des gestes et vertueux faits des ducs et princes du pays de Savoye et Piémont ; Paris, 1516, in-fol. XVII. Categoriae libros Galeni ; medicinales in demonstrationum Lud., 1516, in-8°. XVIII. Cribatio, Lima et Annotamenta in Galeni, Avicennae et Conciliatoris opera ; Lugd., 1516, in-8°. XIX. Epistolae S. Antonii Magni VII, cum explanationibus Champerii ; Lugd. 1516, in-4°. XX. Miribilium divinorum, humanorumque volumina quatuor ; Lugd. Mareschal, 1517, in-4°. XXI.Practica nova in medicina ; Lugd., 1517, in-8°.- Venet. 1522, in-fol. - Basil, 1547, in-4°. Compilation où l’érudition tient la place de l’expérience et de l’observation. XXII.Joannis Arculani exposito perutilis in primam Fen quarti canonis avicennae, una cum annotationibus Champerii Lugd., 1518, in-fol. - Venet. 1560, in-fol. XXIII.Duellum epistolare, Galliae et Italiae antiquitates summatim complectens. Trophoeum christianissimi Galliarum Regis Francisci hujus nominis primi ; Venet., 1510, in-fol. Le duellum epistolare est un recueil de quelques lettres de Symphorien et de Jérôme de Pavie, chanoine régulier de SaintAugustin. Le Trophoeum est un poème assez court, et qui porte le nom de Jacinthe Basilides Palladius. XXIV. Vita Arnaldi de Villanova, à la tête des Oeuvres d’Arnauld de Villeneuve, imprimées à Lyon, en 1520 et 1532, in-8°. Cette Vie est fort courte, mais elle contient des documents exacts. XXV. Vita mesuae. Avec ses Oeuvres imprimées à Lyon, en 1523, in-8°, Champier a donné de bonnes éditions des écrits de plusieurs médecins ; c’est un genre de mérite qui aurait dû lui faire trouver grâce devant Haller (1). XXVI. Les gestes, ensemble la Vie du preulx chevalier Bayard ; avec sa généalogie ; comparaison aux anciens preulx chevaliers, Gentilz, Israelitiques et Chrétiens. Ensemble, oraisons, lamentations, épitaphes dudit chevalier Bayard. Contenant plusieurs victoires des rois de France, Charles VIII, Louis XII et François premier de ce nom ; Lyon, 1523, petit in-8°. @"#ABCD;#1(%#,(E94F* à Paris, une autre Vie de Bayart, et l’auteur se cacha sous le nom du Loyal Serviteur. “L’ouvrage de Symphorien, le premier en date, n’est que le second en mérite. Nous aurions plus d’obligations à Champier, si, au lieu de remplir les deux tiers de son mince volume d’un fatras étranger à son sujet, il se fût davantage étendu sur les particularités de la vie d’un homme dans l’intimité duquel il avait vécu. Toutefois, cet écrivain, quoiqu’il soit bien au-dessous des éloges qui lui ont été prodigués par ses contemporains, n’est pas autant à dédaigner que le prétendent les biographes modernes. Il n’est aucun de ses ouvrages qui ne fournisse des notions, des faits, des traditions populaires que l’on chercherait vainement ailleurs. On pourrait même comparer les cinquante ou soixante volumes qui forment son bagage littéraire à une espèce d’encyclopédie, dans laquelle se trouve fidèlement constaté l’état des sciences, vers la fin du XVe siècle. La Vie de Bayart par Champier fut réimprimée sous le titre : Histoire des Gestes du preux et vaillant chevalier Bayard, dauphinois ; Lyon, Benoist Rigault, 1580, in-8°. XXVII.De Antiquitate Domus Turnonensis ; Lugd. 1527, infol. Champier fait descendre de Turnus la famille de Tournon, en sorte que saint Justus, qu’il rattache aussi à cette famille, est parent du rival d’Enée ! O bon Symphorien ! XXVIII. Petit livre du royaume des Allobroges, etc. ; Lyon, 1529, in-8. XXIX. Dialogue de la cure de Phlegmon ; Lyon, in-8, sans date. XXX. Le Myrouel des Apothicaires et pharmacopoles, sur lequel il est démontré comment les apothicaires communément errent et plusieurs médecins, etc. Les Lunettes des cyrurgiens et barbiers, etc. ; Lyon, in-8, sans date. XXXI. Les prophéties, dicts et valicinations des Sibylles, translatées de grec en latin par Lactance Firmian, et mises en rime françoise par Simph. Champier ; in-4, sans date. XXXII. Ecclesiae lugdunensis hierarchia, ect. ; Lugd. 1587, in-fol.- Opuscule traduit en français par Champier luimême et imprimé avec la traduction de l’ouvrage précédent, sous ce titre : Histoire des antiquités de la ville de Lyon, traduit de latin en français, par Messire Morien Pierchan, chevalier ; Ensemble de la hierarchie de l’Eglise de Lyon ; extrait de la description du Seigneur Campese, par le sieur de la Faverge ; revu et corrigé par M. Léonard de la Ville ; Lyon, Champion, 1648, in-4°. Campese, de la Faverge ne sont autres que Symphorien, qui était effectivement Seigneur de la Faverge. M. Weiss Autrefois n°13 '''''''''''''''''''''''''''''''''''!"##$%& pense que Léonard de la Ville est un nom réel, et M. Breghot du Lut confirme cette opinion, dans la note suivante qu’il nous communique : Il paraît, en effet, que Léonard de la Ville est un nom réel, et non point un des masques sous lesquels Symphorien s’est caché. Le titre de la Dacrygelasie nous apprend qu’elle était la patrie et la profession de Léonard. Ce titre est ainsi conçu dans l’exemplaire que j’ai sous les yeux : Dacrygelasie spirituelle des tres-chretien roy de France Charles IX, sur les combats et victoires obtenues à l’encontre de ses seditieux et rebelles heretiques. Extrait des Psalmes de David, par Léonard de la Ville, Charoloys, maistre d’escole et escrivain à Lyon ; Lyon, Benoist Rigaud, 1578 ; petit in-8 de trente feuillets chiffrés et d’un non chiffré, sur le recto duquel on lit des vers à l’auteur, par A. du Verdier, qui l’appelle Mon de la Ville. Léonard a un article dans la Bibliothèque de la Croix du Maine et dans celle de du Verdier, où sont mentionnés quelques autres de ses ouvrages. Dans la Croix de Maine, il est dit qu’il a revu, corrigé et augmenté un Discours de l’antiquité, origine et noblesse de la cité de Lyon, imprimé audit lieu, l’an 1579, par Guillaume Teslefort. 1579 n’est-il point une faute d’impression pour 1529, ou y a t il eu deux éditions données par Léonard de la Ville de l’ouvrage de Symphorien ? Dans les notes manuscrites du P. Menestrier sur l’histoire de Lyon, année 1569, on trouve ce qui suit: “En ce temps, Léonard de la Ville, maistre d’école et maistre écrivain en cette ville, demeurant à la Recluserie de Saint-Marcel, et zélé catholique, publia un livre sous ce titre : Déclaration évidente et manifeste par l’écriture sainte des blasphémes faits contre Dieu par Jean Calvin en son traité de la Prédestination et réprobation divine, avec certaines contrariétés d’iceluy en même traité, le tout extrait par Léonard de la Ville, Charrolois ; à Lyon, par Benoît Rigaud, 1570. Ce livre fut imprimé avec approbation de M. Jacques Périer, prieur du couvent des Frères Prêcheurs, qui signait Jacobus Pyrus, de Me Jean Maheu, docteur en théologie du même couvent, de Me Jacques Maistret prieur des Carmes ; avec approbation du vicairegénéral M. Buatier, et le privilège accordé par MM. Larcher, Bullioud et Bussilet, le premier intendant, les deux autres avocats du procureur du roi, le 19 octobre 1569.” Deux ans après, l’an 1571, le même traduisit de latin en français des lettres envoyées des Indes Orientales, qui contenaient la conversion de cinquante mille personnes à la religion chrétienne des Iles de Solard et de Eade et au royaume de Siam, par les Frères Prêcheurs et l’heureuse victoire qu’obtinrent les nouveaux convertis de Malaca contre l’armée du roi de Achem et d’Ophir ; ces lettres étaient écrites de Goa, par le P. Fernand de Sainte-Marie au général des Frères Prêcheurs. “Léonard de la Ville avait une bibliothèque assez considérable de livres de controverse et d’autres concernant la religion ; on voit encore plusieurs de ses livres en la bibliothèque que M. l’Archevêque à laissée au Collège.” XXXIII. Annotamenta, errata et castigationes in Avicennae opera. Avec les oeuvres de cet auteur imprimées à Lyon, en 1522, in-4°. XXXIV. Symphonia Galeni ad Hippocratem, Celsi ad Avicen nam cum clysteriorum campis ; Lugd. 1528 et 1531, in-8°. Champier, homme de mauvais goût, prenait plaisir à faire allusion à son nom, en donnant à ses ouvrages le titre de Campus, et c’est celui qu’il a intitulé ainsi dans ce recueil que Rabelais avait en vue, lorsqu’il rapportait sur la fin de la bibliothèque de St-Victor (1), Campi clysteriorum per S. C. (per S. Champerium). N’est point là ce qui aura fait dire à Clerjon : “Il ( Champier) avait été plusieurs fois sur le point de se battre avec Rabelais, qui l’écrasait de ses bons mots et de ses épigrammes, quoique l’avantage lui restât dans les discussions sérieuses, parceque Rabelais était presque toujours ivre.” Où donc notre historien Autrefois n°13 a-t-il puisé tous ces documents ? XXXV. Galeni historiales campi, ect. ; Basil, 1532, in-fol. Champier se montre, dans cet ouvrage, ami de la France, jusqu’à la passion ; on aime à trouver des traces d’amour de la patrie dans un écrit publié au XVIe siècle. XXXVI. Castigationes et emendationes p h a r m a c o p o l a r u m , ect ; Lugd. 1533, in-8°. XXXVII. Epistola responsiva pro Graecorum defensione in Arabum errata; Lugd. 1533, in-8°. XXXVIII. Periarchon, id est, de principiis ulriusque philosophiae ect. ; Lugd. 1533; in-8° XXXIX. Epistolae physicae Campegii, Manardi et Coronaei de transmutatione metallorum, ect. ; Lugd. 1533, in-4°. XL. Police subsidiaire à celle quasi infinie multitude de pauvres que la ville de Lyon nourrit ; Lyon, 1531. XLI. Cribratio medicamentorum fere omnium etc. ; Lugd. 1534, in-8°. XLII. Gallicum Lugd. Pentapharmacum 1534, ; in-8° XLIII. Le fondement et origines des titres de noblesse et des états de tous les nobles, etc. ; Paris, 1535, in12.-Lyon, 1537, in-12. XLIV. Genealogia Lotharingorum principum, Lugd. 1537, in-fol. XLV. Libri VII de Dialectica, Rhetorica, Geometria, ect. ; Basil. 1537, in-4°. XLVI. De monarchia Gallorum campi aurei, ect. ; Lugd. Trechsel, 1537, in-4°. XLVII. Annotamenta, errata et castigationes in Petri Aponensis opera. Avec les oeuvres de cet auteur. Venet, 1548, in-fol. XLVIII. Quorumdam Neotericorum medicorum catalogus, qui nostris temporibus vixerunt. Ce catalogue de Champier, qui est fort succinct, se trouve à la suite d’un autre catalogue intitulé : Illustrium medicorum, qui superiori seculo floruerunt ac scripserunt, Vitae, per Remaclum Fuschium Paris, 1542, in-8°. Symphorien, dans plusieurs de ses ouvrages, donne des preuves d’un catholicisme ardent et sincère ; il condamne ce que ces livres pourraient offrir de contraire à la doctrine de l’église. Symphorien eut un fils, nommé Claude, né en 1520, et qui, à l’âge de dixhuit, publia un opuscule sur les Singularités des Gaules. Il est imprimé à la suite du Catalogue des antiques érections des villes et citez assises es les trois Gaules, de Gilles Corrozet ; Paris; 1538, 1530, 1551, Lyon, 1556, et 1573, in-16. Ce volume contient, en outre, un petit traité des fleuves et fontaines admirables des Gaules, traduit du latin de Symphorien Champier, par son fils, et un traité des saints lieux de Gaule là où nostre Seigneur, par l’intercession des Saints, fait plusieurs miracles. Ce dernier opuscule est entièrement de Claude Champier, il a été traduit en Italien ; Venise 1558, in-8° (2). L’auteur parle de Chazelles “petite ville où MM. Rhodes ont une riche commanderie, et la cure est de gros et ample revenu, à cause de l’apport de Nostre-Dame. Auquel lieu ha grosses indulgences et remissions de ses pechez plusieurs fois l’année, lesquelles furent impetrees par frère Symphorien Champier, docteur, Commandateur de la Torelle et curé dudit Chazelles. Lequel fonda en l’église une moult belle chapelle à l’honneur de saint Jean-Baptiste.” (1) Nous écrivons Bayart, d’après l’excellente histoire du Chevalier sans peur et sans reproche, publiée par M. de Terrebasse, en 1831 ; l’illustre capitaine signait, en effet, Bayart, et non point Bayard. !"#$%&'()*+)*, -$% Lyon Jeudi 1er mars 1888 Pris sous un vagonnet Un voiturier, nommé Coudère, demeurant chemin de Vassieux, conduisait hier un cheval attelé à un vagonnet dans les travaux du tunnel de Saint-Clair. En voulant prendre un tournant, Coudère a fait un faux pas et est tombé sous le véhicule dont les roues lui ont passé sur l’épaule gauche. Ce malheureux, gravement contusionné, a dû être transporté d’urgence à l’Hôtel-Dieu. Lyon Samedi 1 octobre 1910 Parade d’Exécution er Jeune, et n’ayant point encore réfléchi aux choses de la vie, - et de la mort, je me souviens d’avoir assisté à une parade d’exécution. Un grand diable de tirailleur, condamné pour je ne sais plus quel méfait. C’était au champ des manoeuvres de Blidah. Je revois au pied des montagnes bleues, le long de l’oued desséché et des bois d’orangers, le quadrilatère funèbre, la ligne bleue des tirailleurs hérissée de baïonnettes, la ligne des armes diverses, nous, les chasseurs d’Afrique à cheval, en face du poteau et du peloton rangé, le fusil au pied… Je revois la voiture cellulaire traversant le grand espace vide, la loque humaine qui descend, soutenue par un prêtre : on l’attache, on lui bande les yeux : une attente, dont les secondes m’ont paru un siècle, un sabre qui se lève, et la salve stridente, la loque qui s’affaisse, ployée sur les genoux, tête fracassée, bras ballants… Je revois le défilé, mon peloton longeant le cadavre exemplaire. Et je ressens.. aussi forte qu’alors, l’impression qui m’étreignit.. Crainte salutaire ? Respect de la discipline ? Oh ! que non point !... Mais une horreur profonde, un insurmontable dégoût de l’acte auquel j’étais contraint de prendre part, une révolte et une honte aussi à l’idée que c’était à cela que nous servions, nous, 1er chasseurs d’Afrique, destinés, de par les gloires du passé, la grandeur du devoir présent, à d’autres chevauchées… En songeant que j’eusse pu être de ceux qui, tout à l’heure, avaient tiré, mon coeur se soulevait… Je me dis, ce jour-là, qu’un tel rôle n’était point celui d’un soldat, et je cessai dès lors d’admettre qu’il pût, en temps de paix, y avoir deux justices, l’une militaire et l’autre civile… Je me dis que je venais de gagner ma solde sans honneur, et que, décidément, M. de Paris était payé pour ça ? Victor Marguerite Lyon er Samedi 1 octobre 1910 Volé en Tramway M. Dunaud, négociant à Vorcieu-Amblagnieu (Isère), de passage à Lyon, était monté sur un tramway de la ligne Perrache-Brotteaux. Lorsqu’il descendit, il s’aperçut qu’un habile filou lui avait pris son portefeuille contenant 1.600 francs. Il n’a pu que porter plainte. 14 Lyon Dimanche 8 janvier 1826 Adolescence Lyon Dimanche 12 février 1826 Chute Lyon Mercredi 29 mars 1826 Décision À cette époque de la vie, le jeune homme est en proie aux brûlans désirs, la jeune fille aux pudibondes appréhensions. C’est alors qu’elle gémit, soupire et pleure sans motif. D’un oeil inquiet, elle suit les développemens de sa taille et de son sein, sans oser prévoir le but mystérieux de la nature. Elle appelle la solitude avec autant d’ardeur que l’Arabe égaré dans le désert appelle l’Oasis où il doit retrouver la verdure, l’onde et la vie. Seule, la mère qui lui donna le jour peut adoucir les peines qu’elle éprouve, et ce n’est qu’en rougissant que la jeune vierge soulève aux regards maternels le voile sous lequel elle cherche à se dérober à ceux du reste du monde. Alors au contraire, le jeune homme se sent animé d’une force, d’une énergie nouvelle. Loin de lui, jeux frivoles, vains amusemens qui fîtes les délices de son enfance. Son regard s’anime, ses formes se développent, son pied foule la terre avec orgueil; il commence à interroger l’avenir; déjà même il pressent l’empire des passions. ( Heureux s’il peut leur opposer à temps le frein salutaire de la sagesse ! Lui aussi cherche la solitude, mais une solitude active. Il se plaît à dompter un coursier fougueux, il aime à poursuivre le cerf au fond des forêts, à forcer dans ses halliers le sanglier farouche; le son de la trompette lui exalte l’imagination ; l’aspect d’une femme, sa voix seule le jette dans le ravissement. Dans son délire, son coeur bondit comme s’il cherchait à s’élancer hors d’une poitrine désormais trop étroite pour le contenir. Sa voix rauque et discordante est en harmonie avec l’agitation de son être. Avide d’émotions nouvelles, il appelle à son secours les trésors de l’histoire, et les chants des bardes ; un monde d’enchantement, de gloire, de plaisir s’ouvre devant ses pas ; et dans son enthousiasme il jure de fournir à l’histoire de brillantes pages, aux bardes de nobles inspirations. Avant-hier au matin, une vingtaine d’ouvriers employés aux travaux du pont Charles X, ayant voulu passer à la fois sur les planches qui communiquent de la rampe d’abreuvoir à la première pile du côté de Lyon, les planches ont cédé sous le poids. Douze hommes sont tombés dans l’eau. Malgré la promptitude des secours qui ont été portés, il paraît que trois d’entre eux seront victimes de leur imprudente précipitation. Dans un de nos derniers numéros nous avons parlé du refus fait par le poste du pont de la Guillotière de prêter assistance à MM. Melquion et Devaux, pour arrêter un voleur pris en flagrant délit devant leur magasin. Nous venons d’apprendre que M. le lieutenant-général, toujours empressé d’assurer, dans l’ordre de ses fonctions, la tranquillité publique, après s’être informé de la vérité du fait que nous avons annoncé, a ordonné qu’à l’avenir les chefs de poste pourront se rendre à l’appel d’un citoyen recommandable. Lyon Dimanche 29 janvier 1826 Glaces Pourquoi a-t-on entassé toutes ces glaces sur le plus beau quai de notre ville et sur la place Louis-le-Grand ? Est-ce que la régie des boues attendrait la fonte de ces glaces pour exploiter le fumier qu’elles renferment ? Il lui importe peu qu’au moment du dégel, nous respirions pendant quinze jours les miasmes infects qui se dégageront alors ; mais il doit importer à la commission de salubrité publique de faire son devoir auprès des autorités, pour empêcher qu’on ne spécule ainsi aux dépens de la santé des citoyens. Il nous importe à tous que notre ville ne soit pas transformée en une fabrique d’engrais. Lyon Dimanche 5 février 1826 Glaces (la suite) Ce que nous avions annoncé de la fonte des glaces entassées sur nos quais, se réalise. Des miasmes infects s’en dégagent maintenant. Si les membres de la Commission de salubrité publique n’ont pas le nez assez fin pour s’en apercevoir, n’ont - ils pas des procédés chimiques pour s’en convaincre. Dans l’intérêt de leur santé, nous engageons les habitants des lieux où sont déposés ces amas de glaces, à se cotiser pour les faire pousser dans la rivière. Il en coûterait si peu. Lyon Vendredi 24 février 1826 Nettoyage Nous avons signalé plusieurs fois avec quelle négligence nos rues étaient nettoyées ; nous dirons aussi avec un grand plaisir, que, depuis plusieurs jours, nous avons remarqué plusieurs rues situées dans des quartiers ordinairement négligés et qui ont été débarrassées des immondices dont elles étaient remplies. Il en coûtera sans doute de l’argent et des soins assidus pour faire prendre l’habitude de la propreté ; mais cette habitude une fois prise, l’autorité reconnaîtra qu’il y a de l’économie à ne pas laisser accumuler les immondices et la boue. Lyon Mercredi 8 mars 1826 Tentative avortée Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, un voleur s’était introduit dans un appartement situé à un premier étage de la place des Terreaux. Un léger bruit trahit sa présence. Le maître de l’appartement s’élance au-dehors, ferme la porte à double tour et court chercher main forte pour saisir le larron. Mais celui-ci ne perd pas la tête, il saute par la fenêtre dans la rue, et à la faveur des ténèbres et de ses jambes, plus agiles que celles de la garde qui le poursuit, il parvient à s’échapper. Lyon Dimanche 19 mars 1826 Erreur Un journal a annoncé que le lieutenant Lala, attaché au régiment d’infanterie de ligne en garnison à Strasbourg, décédé dans cette ville, n’a pas trouvé dans l’hôtel où il était logé, les soins et les secours que sa position demandait ; que même aucun homme de l’art n’a été appelé auprès de lui. Le propriétaire de l’hôtel du Lion-d’Or, où logeait M. Lala, nous prie de démentir en son nom une assertion qui lui est injurieuse. Il suffisait que le malade fût un voyageur et surtout un militaire français, pour qu’il fut entouré des soins de l’hôte et des gens de sa maison. Dès le premier moment, M. le docteur Brachet a été appelé et a mis en usage toutes les ressources de son art. Mais l’accident auquel l’infortuné lieutenant a succombé, dépendait d’une affection organique du coeur, tous les secours qu’on lui a prodigués n’ont pu le sauver. Lyon Vendredi 31 mars 1826 Dilleme Lorsqu’il fut question de transporter à Lyon la statue équestre de Louis XIV, fondue à Paris, les ingénieurs furent embarrassés sur le choix des moyens. Lui fera-t-on subir un long voyage par mer, au risque d’un naufrage semblable à celui qu’éprouva jadis une statue de Henri IV, ensevelie, pendant nombre d’années, sous les flots? Trouvera-t-on d’assez fortes machines pour effectuer le transport par terre? Les avis se partageaient. Un homme qui cachait dans l’obscurité de la pratique des talens inconnus, M. Ghéfaldi survient et présente ses idées. On lui confie, en tremblant, l’exécution de cette entreprise importante. Un char ingénieux est confectionné, sous ses ordres, d’après ses dessins ; et en treize jours, l’énorme fardeau, traîné par vingt chevaux, et devant lequel on est obligé d’abattre les portes des villes, parcourt la distance de Paris à Lyon. C’est le même homme encore qui, par un procédé non moins savant, a fait hisser sur le piédestal une pièce de marbre de 76 milliers, et a ainsi donné la certitude du succès de l’érection beaucoup plus facile de la statue. Le fardier, conçu et exécuté par M. Ghéfaldi, était un objet d’art important à conserver. Il est à regretter que la difficulté de lui trouver un emplacement convenable ait empêché la ville de l’acheter ; c’aurait été un beau modèle à offrir aux élèves de notre future école d’arts et métiers. Au défaut de la ville, le gouvernement vient de l’acquérir au prix de 6,000 fr., outre les frais du voyage à Paris, et il sera placé, dit-on, dans les entrepôts du ministère de la guerre. Lyon Mardi 13 mars 1888 Commencement d’incendie Un commencement d’incendie a éclaté, hier matin, à 10 h. ½, dans les appartements de M. Aucagne, instituteur, 279, rue Vendôme. Le feu, dont la cause est inconnue, a pris naissance dans un placard garni de linge et de vêtements. A la première alarme, la pompe de la rue des Trois-Rois est arrivée conduite par les pompiers Ditche et Blache, sous les ordres du fourrier Lagier, mais elle n’a pas eu à fonctionner. M. Percevault, lieutenant de la 3e compagnie, est arrivé un des premiers sur les lieux de l’incendie. Les pertes, évaluées à environ 200 francs, sont couvertes par une assurance. !"#$%&'$%(")$ &'%*"#+,-&% -#!+'.")$ /"#$%.-)!%0+'1/)/+' /"!+'%2)$!")+' Autrefois n°13 !"#$%&'()*+)*, -$% Lyon Dimanche 18 mars 1888 Tentative de suicide Lyon Mardi 27 mars 1888 Injures aux Agents À une heure et demie du matin, des cris perçants partant du quai de Retz attiraient deux gardiens de la paix. L’auteur de ces appels désespérés était la demoiselle B…, fille de brasserie, que retenait à grand’peine une de ses camarades, la demoiselle B…, également fille de brasserie, qui, en proie à une surexcitation nerveuse, voulait se jeter dans le Rhône. Les gardiens ont conduit les deux jeunes filles au poste et, de là, au domicile de la demoiselle B… Complètement grise, la nommée Jacqueline C…, était venue échouer sur un banc du quai Saint-Vincent. Des gardiens de la paix craignant sans doute pour elle les effets d’un séjour trop prolongé en plein air par la froide nuit de mars, la réveillèrent. Leur beau zèle fut mal récompensé, car Jacqueline se redressa furieuse et se mit à injurier les agents, déversant sur eux toutes les épithètes du catéchisme poissard. Pour mettre une trève à ce débordement d’injures, les gardiens de la paix conduisirent notre pocharde à la permanence où elle fut écrouée. Lyon Lundi 19 mars 1888 Tombé de son Siège Le nommé Jean Huguet, cocher, en station à dix heures et demie du soir sur le quai des Brotteaux, s’étant endormi sur son siège, est tombé à terre, où il est resté sans connaissance. Des passants s’empressèrent de le relever et de le conduire à la pharmacie Maccary, où des soins lui furent donnés, puis deux gardiens de la paix l’accompagnèrent à son domicile. Lyon Mercredi 21 mars 1888 Accident à la Buire Un ouvrier de la Buire nommé Rousset, âgé de 57 ans, demeurant 137, grande rue de la Guillotière, a été victime d’un accident d’une certaine gravité. Il était occupé avec d’autres camarades à dresser une énorme porte en fer, lorsque cette dernière, basculant, l’atteignit à la tête et le renversa sur le sol. Rousset, qui a reçu de nombreuses contusions sur plusieurs parties du corps et une plaie très grave à la tête, a été transporté à son domicile. Son état ne s’étant pas amélioré, le médecin qui lui donnait des soins a ordonné son transfert à l’Hôtel-Dieu. Lyon Jeudi 22 mars 1888 Vol à la tire Hier, à 10 heures du matin, M. Malaval, cultivateur à Montanet (Ain), se trouvait dans un urinoir de la rue Terme lorsqu’un individu lui glissa adroitement la main dans la poche de son pantalon et s’empara de son portemonnaie contenant deux billets de 100 francs. Ce n’est qu’en voyant le voleur prendre la fuite que M. Malaval, qui ne s’était aperçu de rien, eut des soupçons; il porta vivement la main à sa poche et constata que son porte-monnaie n’y était plus. Il se lança à la poursuite du voleur, mais ce dernier disparut dans la direction de la rue Bouteille, et il fut impossible de le rejoindre. Lyon Vendredi 23 mars 1888 Découverte d’un foetus Un ouvrier égoutier qui travaillait dans le canal situé à l’angle de la rue Ney et de la rue de sèze a trouvé un foetus enveloppé dans des fragments de vieux journaux. Le petit corps a été transporté à la Faculté de médecine, après les constatations faites par le commissaire du quartier. Autrefois n°13 Lyon Mercredi 28 mars 1888 Accident à la gare de Perrache Un accident dans lequel la victime a échappé, on ne sait comment, à une mort certaine, est arrivé hier soir, à la gare de Perrache. M. A. Hurel, contrôleur du matériel fixe de la compagnie P.-L.-M., résidant à Bessèges, venait d’arriver par le train n° 14, à 10 h. 07. Au moment où il parvenait sur la voie des trains arrivant de Paris, cet employé n’a pas aperçu le train express n° 3, qui s’avançait sur cette dernière. L’un des tampons de la locomotive l’a atteint dans les reins et l’a projeté sur les dalles de la voie. Il a été traîné sur un espace de 15 mètres. Quand le train s’est arrêté, M. Hurel, que l’on croyait broyé, n’était qu’évanoui. Des soins lui ont été donnés aussitôt et M. Hurel a repris ses sens. Légèrement contusionné, il a passé la nuit à la gare, ce qui lui a permis de repartir ce matin à 8 heures 45. Lyon Samedi 31 mars 1888 Vol à l’église de la Charité Les pickpockets ne respectent décidément plus rien. Hier soir, pendant un sermon à l’église de la Charité, la dame Chantrelle sentit tout à coup une main se glisser dans sa poche; Elle se retourna brusquement et vit un homme en blouse bleue qui feignait de se retirer. La volée saisit le voleur par le bras, mais celui-ci lui donna dans la poitrine un violent coup de coude qui la renversa à terre. Un monsieur, témoin de l’affaire, ayant voulu intervenir, fut à son tour bousculé. Profitant du moment de désordre provoqué par cette scène, l’individu gagna la porte, mais arrivé là, il fut appréhendé par M. Pélisson, marchand de journaux, qui le maintint jusqu’à l’arrivée d’autres personnes, qui conduisirent le voleur au poste de Bellecour. Au moment de son arrestation, cet homme, un nommé Perrin, journalier, demeurant en garni rue Smith, jeta un porte-monnaie dans le ruisseau. Il y a tout lieu de croire que ce pickpocket appartient à une bande organisée, car depuis huit jours c’est le 23e vol du même genre qui se commet dans le quartier de Bellecour. Lyon Jeudi 22 mars 1888 L’Accident de la rue Bossuet On nous prie de dire que l’enfant qui a été victime, hier, d’un accident au gymnase de l’école de la rue Bossuet n’appartient pas à cette école. Lyon Samedi 8 octobre 1910 Nouvelles religieuses Lyon Mardi 11 octobre 1910 Toujours les Apaches Le Cardinal, Archevêque de Lyon, estime qu’il est de son devoir de protester avec indignation contre certains spectacles donnés dans un de nos théâtres et dont nous n’osons pas même ici transcrire le titre. Sous prétexte d’art, on y représente les scènes les plus révoltantes de l’immoralité païenne. Il semble bien que les auteurs de ces pièces de théâtre et ceux qui les présentent au public suivent, conscients ou non, le plan des sectes ennemies de la religion. C’est la démoralisation systématique du peuple, en même temps que, par le livre et le journal, se poursuit la perversion de son intelligence. Nous adjurons les familles chrétiennes. - ou seulement les familles qui ont quelque souci de l’honnêteté des moeurs. - de s’éloigner, d’éloigner leurs jeunes gens surtout, de pareilles hontes. Et nous prions avec instance nos journaux catholiques, s’ils croient vraiment ne pas pouvoir éviter de rendre compte de tels spectacles, de le faire du moins en stigmatisant une oeuvre plus redoutable à notre foi, que ne le sont les attaques franchement dirigées contre elle. M. Pressat, employé, demeurant rue SaintJérôme, passait, vers minuit et demi, avenue de Saxe, lorsque, à la hauteur de la rue Dumoulin, il fut assailli par une bande de six individus qu’accompagnait une femme. Les malandrins tentèrent de le dévaliser, mais, effrayés par les cris d’appel que poussait leur victime, ils prirent la fuite. Des gardiens de la paix, prévenus, se mirent à la recherche de la bande d’apaches et, quelques instants plus tard, arrêtèrent les nommés Edouard F…, 21 ans ; Marius R…, 17 ans ; Joseph M…, 19 ans ; Victor Th…, 19 ans ; Léon P…, 18 ans ; Henri L…, 27 ans, et la fille Louise L…, 21 ans. Ces individus, soupçonnés d’être les agresseurs de M. Pressat, ont été consignés au poste en attendant que l’enquête ait établi leur part réelle de responsabilité dans cette affaire. Lyon Lundi 10 octobre 1910 Trouvailles - Une reconnaissance du Mont-de-Piété portant engagement de bijoux a été trouvée grande rue de Monplaisir et déposée au commissariat de Villeurbanne. - Un portefeuille, trouvé place Bellecour, a été déposé au commissariat de Bellecour. Lyon Mardi 11 octobre 1910 Trouvailles M. Claude Duchamp, ouvrier Zingueur, âgé de 30 ans, demeurant rue d’Inkermann, 9, travaillait, vers 3 heures de l’après-midi, à la réparation de la toiture d’un immeuble situé à l’angle de la rue Saint-Pothin et de la rue Hénon, lorsque, à la suite d’un faux mouvement, il fut précipité dans le vide et vint s’abattre sur le sol, d’une hauteur de 8 mètres. Dans sa chute, il se fractura les poignets et se fit de multiples contusions sur tout le corps. La voiture d’ambulance le transporta à son domicile. 15 !"#$%&'%&()*++*#,%&-"#.#&/#01%$$2&&&&&& >%1)#<?+&'-&()#*%+,&-.// !)&@5*58)4%3# Le juge d’instruction n’en tenta pas moins une nouvelle attaque en demandant au prévenu : - “Alors c’est bien entendu ! Vous n’avez pas un sou chez vous ? Eh bien, s’il en est ainsi, reprit M. Benoist en fixant très froidement Richetto, voulez-vous m’expliquer la provenance de ce paquet que l’on a trouvé dans le tiroir à double fond de l’un de vos meubles ?” Et le juge d’instruction dépliait sous les yeux de l’assassin présumé le petit papier qui enveloppait les cinq billets de banque. Richetto regarda la chose. Pas un muscle de son visage ne tressaillit, mais sous sa pèlerine on voyait ses mains trembler. Le misérable demeura un instant sans répondre, l’air en apparence très calme. Il cherchait quelle explication il pourrait donner et de quelle manière il fallait parer le coup.Il trouva enfin : - “C’est vrai j’avais 250 francs. Ce sont mes économies. Mais je comptais sur cet argent pour m’acquitter envers le créancier dont l’obligeance m’a permis de payer comptant une bicyclette, et je craignais, en disant où l’on découvrirait cette somme, qu’elle ne fût détournée de sa destination.” - “Vous voilà en contradiction avec vousmême. D’abord votre moyen de défense est grotesque. Vous redoutiez, dites-vous, que cet argent ne fût pas employé comme vous le désirez. Sur qui comptiez vous donc pour le remettre à votre prêteur ? Et puis, ne me déclariez-vous pas il y a un instant que, pour ce remboursement, vous aviez mis soixante francs à la caisse d’épargne et que vous espériez économiser cinquante francs par mois dans le même but ?” Cette fois Richetto était définitivement empêtré, et ses explications ultérieures n’ont fait que le compromettre davantage. Au bout d’un instant M. Benoist, n’en pouvant plus rien tirer, a donné ordre de le reconduire à sa cellule. Et lorsque l’inculpé s’est levé, la sueur perlait sur son front et dégouttait de ses cheveux. Cependant son visage n’avait pas eu une contraction. En lui-même il devait s’avouer vaincu, et se demander si dans ces conditions il n’était pas préférable de faire la confession de sa culpabilité. Nous saurons bientôt si Richetto a pris une décision à cet égard. !7=#;4,"<4%3# Quoi qu’il en soit, son affaire est claire maintenant et jamais sa situation n’a été aussi périlleuse. Bien des choses s’expliquent et bien des présomptions se transforment en certitudes. Ainsi il est avéré que ces 250 francs trouvés par l’agent Bièvre, Richetto les destinait à la personne qui lui prêta jadis 300 fr. pour acheter une bicyclette. Pourquoi donc niaitil avoir cette somme en sa possession ? parce qu’évidemment elle provenait de l’assassinat de la veuve catineau. Cela est si vrai que le 22 décembre, trois jours après la disparition de la pauvre femme, Richetto écrivait à son prêteur et l’invitait à venir toucher un gros acompte. Le créancier du misérable, ayant reçu la lettre, se présentait à la loge de l’italien le 24 décembre. Il le trouva sur le point d’aller à confesse, et Richetto était tellement absorbé par le souci de ses devoirs religieux, qu’il éconduisit purement et simplement son 16 homme. Celui-ci a raconté tout ce que nous venons de dire à M. Benoist. Richetto a d’ailleurs effectué dans l’intervalle compris entre la disparition de Mme catineau et la découverte des cadavres, d’autres dépenses qu’il ne peut justifier. Il avait touché soixante francs d’étrennes au jour de l’An, le fait est avéré, mais cet argent a été placé à la Caisse d’épargne et il y est encore. Cela n’empêchait pas Richetto d’acheter des instruments, des livres et de faire une commande d’environ 20 francs à une maison de cordonnerie de Paris. Voilà où en est l’instruction. D’ici à quelques jours, les divers points encore obscurs seront précisés d’une façon rigoureuse ; l’emploi du temps de l’inculpé du 19 décembre au 9 janvier, date de son arrestation, sera établi, grâce aux recherches de la Sûreté, et l’accusation, déjà solidement fondée, acquerra une force et une clarté absolues. !"#$%&''&()#*%+,&-.// 0#&%123,4)#4&4513%6#)6+ L’ instruction continue fructueusement sa marche en avant et chaque jour amène pour Richetto de nouvelles surprises, de nouveaux mensonges. Bientôt il sera complètement enserré dans le réseau étroit d’une accusation sans cesse plus brutale, et alors ses dénégations et ses protestations d’innocence seront impuissantes à contrebalancer les présomptions et les preuves de culpabilité relevées contre lui. Une intéressante déposition que M. le juge Benoist a reçue hier mérite d’être relatée en détail, parce qu’elle vient confirmer ce que l’on savait déjà des dépenses faites par Richetto après la disparition de Mme catineau. Il s’agit d’un horloger de notre ville, lequel ayant appris par les journaux que la justice s’occupait de ce point spécial des faits et gestes de l’inculpé, s’est souvenu avoir eu la visite et la clientèle de Richetto dans les circonstances suivantes : C’était le 23 décembre, dans l’après-midi, le portier des Camilliens, ayant sans doute liquidé l’importante affaire qui l’avait retenu pendant trois jours consécutifs dans sa loge, était descendu à Lyon et il était allé rendre visite au commerçant dont nous reproduisons les dires. Il lui apportait une pendulette d’un assez joli style, dont il voulait se débarrasser, et il désirait en échange emporter un chronomètre. L’horloger présenta divers articles à Richetto qui fixa son choix sur une montre valant 120 fr. Il ne la paya pas tout de suite, mais il fit établir son compte en déduisant de la facture le prix de la pendulette qu’il avait apportée. Il déclara qu’il reviendrait. Huit jours après, en effet, le 30 décembre, Richetto se présentait de nouveau chez le témoin. Il fit acquisition cette fois d’une pendulette neuve. Il règla le tout, ce qui représentait un débours d’une centaine de francs. Hier, l’inculpé a été confronté avec l’horloger ; très calme, malgré la gravité de sa situation, Richetto n’a pas cherché à nier le fait. Fidèle à son système, et se trouvant en présence d’une déposition indiscutable, il a reconnu tout ce que l’on a voulu. Il a même appris à M. Benoist, que le chronomètre en question était celui qu’il portait sur lui et qu’on lui a laissé à son entrée en prison. Personne en effet ne s’était douté de la valeur de cet objet. Quant à la provenance de la somme avec laquelle il avait payé cette grosse dépense, Richetto a déclaré très froidement qu’il possédait depuis longtemps des économies et que cela était chose toute naturelle. !7+1283%&$+&87),6+#4 Cette explication n’est guère plausible, D’ailleurs, M. Benoist espère établir dans peu de temps ce que l’inculpé gagnait chaque mois, en vendant ou réparant des souliers, et lui démontrer qu’il lui était impossible de mettre un sou de côté. En attendant l’instruction marche dans une autre voie et cela de la façon la plus féconde. D’après le témoignage des époux Loriquet, la somme que possédait Mme catineau le 19 décembre, au moment de son départ de la rue Dunoir, était à peu près exactement de 600 francs. Or, l’accusation relève à la charge de Richetto, à dater du 23 décembre, des dépenses se montant à 350 francs environ. Les 20, 21 et 22 décembre, l’inculpé n’a quitté ni le Point-du-Jour, ni même sa loge. Il n’est pas allé une seule fois au café Ruet où chaque jour il se rendait à diverses reprises. On sait pourquoi, et nous avons déjà fait connaître la raison de cette attitude. Dans son repaire il conservait les morceaux du corps de la veuve catineau, en attendant le dégel. Mais le 23 la glace qui recouvrait la boutasse a fondu ; les débris humains que l’on devait trouver plus tard y ont été jetés dans la nuit et au matin. Aussi, dès l’après-midi, l’esprit calme et débarrassé de toute préoccupation, la bourse garnie de l’argent de la victime, Richetto descend à Lyon. Il rend visite à l’horloger dont nous avons parlé plus haut. Puis il va à la Belle-Jardinière où il achète une casquette et un manteau, dont le prix s’élève à 45 francset il fait l’acquisition d’un étau parallèle d’une valeur de 20 francs environ. Et à partir de ce jour ce sont constamment de nouvelles dépenses, petites ou grandes ; l’inculpé ne se refuse rien. Le 30 décembre notamment il retourne chez son horloger et se munit d’une pendulette neuve. L’ensemble de ces frais représente, nous l’avons dit, une somme de près de 350 fr., ce qui, avec les 250 francs trouvés dans le tiroir à secret, fait un total de 600 francs. Or, c’est là précisément ce que possédait Mme catineau. Voilà contre Richetto une présomption des plus graves, on peut même dire une preuve. Il prétend, lui, qu’il avait des économies. Mais alors que n’avait-il remboursé l’argent qui lui avait été prêté six mois auparavant pour acheter une bicyclette ? Au lieu de cela il irait acheter une montre très chère, une petite pendule ? C’est invraisemblable et le moyen de défense du misérable est grotesque comme les précédents. D’ailleurs il y a encore là dedans trop de coïncidences, trop de fatalité, selon l’expression de Richetto. La somme qu’il dépense si rapidement, ajoutée à celle qu’il avait dissimulée dans un de ses meubles, égale précisément le montant du petit capital de Mme catineau. Et il ne se lance dans des frais injustifiés que trois jours après la disparition de la pauvre femme. On voit combien le cas de l’assassin présumé s’aggrave et avec quelle précision se confirment les premières données et les premières hypothèses. !+&93%#4&3:;<", QLe côté le plus difficile à éclaircir dans toute cette affaire, c’est l’absence complète des vêtements de Mme catineau. Que sont devenues les dépouilles de la victime ? Qu’a pu en faire le meurtrier ? Il est probable que le 8 janvier, jour de la reconnaissance du cadavre, Richetto les a emportées à Lyon, où il est descendu le matin, et qu’il les a vendues ou données à quelque brocanteur. Les recherches très actives de la Sûreté n’ont encore amené aucun résultat de ce côté : Impossible de retrouver ni un seul effet ayant appartenu à la veuve catineau ni le marchand qui a pu acquérir les habits de la morte. Il se pourrait qu’un brocanteur auquel Richetto aurait cédé le paquet à vil prix, dans le but de s’en débarrasser, et qui l’aurait accepté sans reçu, redoutât de se faire connaître de peur d’encourir une contravention. Il n’a rien à craindre de pareil, et la justice saurait au contraire gré à la personne qui fournirait des renseignements relatifs à ce point. !7=#;4,"<4%3# En outre de l’horloger dont nous relatons plus haut les dires, M. Benoist a entendu hier Mme Démarou et un serrurier qui a eu affaire chez les Camilliens et qui a aperçu Mme catineau chez l’inculpé. D’autres indications, émanant soit de M. Colin, chef de la Sûreté, soit de M. Jughon, commissaire de police de Saint-Just, sont également parvenues à l’instruction. Une enquête de M. Jughon a établi que Richetto les 20, 21 et 22 décembre, s’était beaucoup préoccupé du dégel. Soigneusement confiné dans sa loge où il veillait sur les débris de sa victime, il n’en est sorti que pour aller à deux ou trois reprises jusqu’au bassin situé dans le clos des Camilliens, à quelques pas seulement de sa porte. Il ne risquait rien à s’éloigner aussi peu, car personne ne pouvait passer entre la loge et lui, les portails extérieurs étant fermés et l’immeuble des religieux se trouvant au delà du bassin par rapport au repaire de Richetto. Celui-ci se penchait alors vers la surface de l’eau - ou plutôt de la glace, et la tâtait du doigt comme pour se rendre compte de l’intensité du gel. Une pareille préoccupation n’est-elle pas significative ? Ajoutons pour terminer que M. Benoist a reçu d’Italie le casier judiciaire de l’inculpé. Il comporte une seule condamnation, et Richetto n’a pas menti sur ce point, conformément à son système, car il savait que la chose était facile à vérifier. Ainsi qu’il l’a dit lui-même, il a encouru le 22 septembre 1882 une peine de cinq ans de réclusion et trois ans de surveillance de police, prononcée par la cour d’assises de Turin, pour vol qualifié. A cette époque Richetto avait vingt-neuf ans. Interrogé par M. Benoist sur les circonstances dans lesquelles il avait été traduit devant les jurés italiens, il a répondu : - “J’ai commis un vol, mais bien plus par haine que par intérêt. Et depuis j’ai tout fait pour réparer cette faute !” Après ce dernier mot, il n’y a vraiment plus rien à dire et il faut admirer le sang-froid et l’audace de ce bandit ! Autrefois n°13 /FM!QF%M:!HQL%FJ!RP!IOHF !"#$%&'(&)"*+%,#&-.// !,#8#,$%&'9&)"*+%,#&-.// 012+,"23&$45"%67 012+,"23&$45"%67 M. le juge Benoist n’est venu hier qu’un instant à son bureau pour examiner divers dossiers dont l’affaire des femmes coupées en morceaux l’avait empêché de s’occuper. Quant à Richetto, il n’a pas été extrait de la prison Saint-Paul où il a passé la journée à songer à sa défense et aux nouvelles explications qu’il pourrait donner pour atténuer l’effet de ses mensonges. Il n’a pas dû se dissimuler combien sa situation était grave et certainement il s’est demandé s’il était utile de nier encore une culpabilité qui devient de plus en plus évidente. Pour nous, le résultat des réflexions de Richetto n’est guère douteux. Il n’avouera jamais, et dussent les preuves de ses crimes abonder il continuera à soutenir qu’il est innocent et qu’il est victime d’une inexplicable fatalité. Rappelons en quelques mots, et dans l’ordre suivant lequel elles ont été découvertes, les présomptions qui pèsent sur lui. En premier lieu, les femmes Delorme et catineau, dont les débris étaient immergés au fond de la boutasse Noack, étaient très intimes avec Richetto et il est démontré qu’au Point-du-Jour elles ne connaissaient nul autre homme que lui. Les morceaux du corps de la veuve catineau sont enveloppés dans du papier d’emballage spécial, entourés de numéros de l’Autorité, la France et le Peuple français du mois de juin 1897. Or, dès l’arrestation de Richetto on trouve chez lui la collection de ces journaux à laquelle manquent précisément les numéros retrouvés dans la boutasse. Mme catineau a disparu le 19 décembre. Les lambeaux de son cadavre n’ont pu être jetés dans l’eau que le 23 au plus tôt, car dans l’intervalle il gelait. Or Richetto, qui, d’après le témoignage de Mme Ruet, déclarait le 19 décembre au soir avoir quelqu’un chez lui, ne quitte pas son poste pendant les trois jours suivants, comme s’il avait dans sa loge quelque chose qui le retienne impérieusement. Il ne s’éloigne de sa porte que pour aller vers le bassin du clos des Camilliens examiner l’état de la glace qui recouvre l’eau. Le 23, le dégel apparu la veille, a achevé son oeuvre. Ce jour-là, de grand matin, M. Simon rencontre Richetto qui, portant un paquet dans son tablier de cuir, se dirige vers la propriété Noack. Dans l’après-midi l’italien descend à Lyon où il se livre à de grosses dépenses que nous avons énumérées hier. Le compte des frais qu’il fait après la disparition de Mme catineau s’élève à six cents francs, c’est-à-dire à la somme même qu’avait emportée la pauvre femme en quittant la rue Dunoir. Nous arrivons enfin au 8 janvier. De grand matin, Richetto descend à Lyon, emportant un paquet de vêtements. Puis il se rend chez M. Loriquet, gendre de la victime dont la tête a été retrouvée la veille, pour l’engager à ne pas aller à la Morgue, car, dit-il, “ ce ne peut être elle ! “ Or, il n’a même pas vu cette tête, étant le seul des habitants du Point-du-Jour et de la région qui ne soit pas entré dans la villa Noack pour regarder curieusement les débris retirés de la boutasse. Et depuis son arrestation, combien de témoignages sont venus le charger et combien de confrontations le confondre. Nous n’avons même pas parlé, dans ce court résumé, des affaires Bernaze et Planial au sujet desquels planent sur Richetto les soupçons les plus justifiés. Il n’en est pas moins certain, que sa culpabilité ne peut faire de doute et que les “coïncidences fâcheuses” sont en trop grand nombre et trop graves pour être le fait seulement de la fatalité. La journée d’hier à l’instruction n’a pas été aussi grave pour Richetto que les précédentes, et un seul témoin a été interrogé et confronté avec l’inculpé. Il s’agit d’un ouvrier serrurier, nommé Bourrin, qui est venu déposer spontanément les faits suivants : Bourrin était allé quelquefois déjà chez les Camilliens, où l’appelaient des affaires de son métier, et par conséquent il connaissait de vue Richetto, lorsqu’il eut à se rendre au clos des religieux le 19 décembre dernier, jour de la disparition de Mme catineau. Le témoin qui est un homme d’une grande honorabilité, se rappelle parfaitement cette date, par suite de circonstances spéciales qui ont été reconnues exactes et qui lui ont permis de préciser ses souvenirs d’une façon indiscutable. Introduit dans la propriété des Pères, il attendait que l’un de ceux-ci vint lui parler, lorsqu’il aperçut une femme qui, après avoir sonné à la porte, causa avec Richetto puis pénétra dans sa loge. Cette personne, que Bourrin a parfaitement vue, était âgée, petite et grosse. Elle avait autour de la tête un fichu ou une cape. L’ouvrier serrurier ne prêta aucune attention à la chose, mais après l’arrestation de Richetto elle lui revint à la mémoire, d’autant plus qu’il lui sembla reconnaître dans le dessin publié par le Progrès illustré du dimanche 14 janvier la tête de femme qui s’était introduite chez le concierge des Camilliens. Ajoutons que le fait rapporté par le témoin s’est passé entre trois et quatre heures de l’après-midi, ce qui concorde avec tout ce que l’on sait jusqu’à présent de la disparition de Mme catineau. Richetto, interrogé hier au sujet de cette visite et confronté avec Bourrin, a parfaitement reconnu celui-ci, puis il a dit : - “Il se peut très bien qu’une femme soit venue chez moi le 19 décembre. Très fréquemment j’en recevais, soit qu’elles voulussent parler aux Pères pour des oeuvres de charité, soit qu’elles eussent affaire à moi-même. La chose n’a donc rien d’extraordinaire.” Et il a ajouté avec un cynisme déconcertant : - “Ce qu’il y a de sûr, c’est que si la veuve catineau était montée me voir ce jour-là, je m’en rappellerais !” Voilà certes un argument auquel il n’y a rien à répondre ! Mais la déposition de Bourrin ne s’est pas bernée là. Car le 21 décembre il retournait chez les Camilliens et Richetto le recevait de nouveau. Jusque-là, le concierge l’avait fait entrer dans sa loge en attendant que les Pères fussent prévenus. Mais cette fois, malgré qu’il fit très mauvais temps, l’ouvrier serrurier dut rester dehors, car Richetto ne l’invita point à s’abriter chez lui. Il semblait préoccupé et ne quitta pour une minute son petit logement qu’en fermant soigneusement la porte derrière lui. Voilà qui coïncide encore avec les données précédentes et il est maintenant absolument prouvé : 1° que le 19 décembre une femme âgée répondant au signalement de Mme catineau est venue chez l’inculpé ; 2° que du 19 au 23, celui-ci n’a laissé pénétrer personne chez lui et ne s’est lui-même éloigné que pour aller examiner dans le bassin tout proche de sa loge quel était l’état de la glace. Ce sont là deux points importants de l’accusation. Nous avons déjà fait connaître les autres. De nouvelles dépenses inutiles faites par Richetto après le 23 décembre ont été trouvées et contrôlées. Actuellement, l’instruction a reconstitué ainsi la somme exacte que possédait la victime, plus celle dont disposait Richetto par suite des étrennes reçues au 1er janvier. L’attitude du prévenu est toujours la même. Il est calme et plein de sang-froid ; mais l’on devine au fond de son esprit un grand abattement qu’il ne surmonte qu’à force de volonté. Autrefois n°13 <%#=>0?>0",1@=. <%2?=A2%.2>0">=B-.2 <%C?A2.=#2%.A%1#=D.A>1>=?A 1,?D1>0",1@=.%< détoxification, microcirculation < 1CC.22?=,.2%< EFGHIJ%)7(7K%/LMNI:M/F%F!%OH:8I!P !"#$%&'&()*+$%&&,-./012-./&3&14-//01,-// ("5&678&9:";&<+;&=:"5;&+#95+&12-./014-//& >+5*?&*)5$%&*)9%#&+9&*+5@5+$%&*)9%# :,2$%&';&)"*+%,#&-.// 012+,"23&$45"%67 M. le juge Benoist a consacré hier encore tout l’après-midi à l’instruction de l’affaire des femmes coupées en morceaux. L’enquête a porté spécialement sur la disparition du brocanteur Planial, survenue le 7 décembre 1894 dans des circonstances mystérieuses, et à laquelle il semble que Richetto ne soit pas étranger. On se rappelle les faits : Planial tenait à l’époque une boutique de bric-à-brac au numéro 68 de la rue Montesquieu, et parmi les personnes qu’il fréquentait le plus assidûment se trouvait Louis Richetto, lequel possédait alors une petite échoppe de cordonnier dans la rue des Trois-Rois. Le soir du jour où Planial disparut, une voisine, Mme Moine, rentrant chez elle vers dix heures, aperçut dans le magasin du brocanteur un individu qui paraissait faire l’inventaire des meubles et qui en chargea quelques-uns sur une carriole et les emporta. Elle fit connaître le renseignement à la police en donnant le signalement de cet homme. Mais on n’en tint aucun compte et l’affaire fut bientôt classée. Mme Moine a été retrouvée et hier elle a été interrogée par M. Benoist, ainsi que sa fille qui avait vu comme elle le visiteur nocturne du 7 décembre 1894. Mise en présence de Richetto, Mme Moine l’a parfaitement reconnu pour l’individu qu’elle avait remarqué dans la boutique de Planial. Elle a ajouté que cet homme portait une toque en fourrure, et Richetto avait, en 1894, une coiffure de ce genre. D’ailleurs, au moment de la disparition du marchand de bric-à-brac, la brave femme avait déclaré que le personnage venu le soir pour déménager “ à la cloche de bois “ les meubles de Planial passait assez fréquemment dans le quartier et qu’elle était certaine de l’avoir aperçu déjà et de le dévisager au besoin. Cela donne une réelle importance à la confrontation d’hier et à l’affirmation de Mme Moine concernant Richetto. Le témoin avait raconté ses impressions à deux femmes habitant le voisinage, en leur retraçant le signalement de l’homme mystérieux qu’elle avait vu le soir du 7 décembre chez le brocanteur. Malheureusement ces femmes sont mortes depuis Ajoutons que Richetto, fidèle à sa tactique, et placé en présence d’une déposition unique et se rapportant à des faits lointains, a nié qu’il put s’agir de lui. Il est donc probable que, malgré toutes les présomptions, il sera difficile de l’inculper de la disparition de Planial. L’accusation ne pourra retenir non plus ni l’affaire Bernaze, ni peut-être l’assassinat de Mme Delorme. Sur ces trois points, en effet, les témoins sont très rares et l’espace de temps écoulé affaiblit la valeur de leurs déclarations. Les soupçons que l’on peut porter sur Richetto au sujet de ces divers crimes ne sont basés que sur une induction. !"#$%&'%('%&)%*+%)& +%,-.%/01,#.2%3.%41-##.%5%67+)&%89:,;,.2#. Cette induction est très légitime, il est vrai, puisqu’elle repose sur la culpabilité du misérable dans le meurtre de Mme catineau, culpabilité évidente aujourd’hui. Les trois autres affaires présentent avec cellelà des ressemblances frappantes, et en bonne logique on est en droit d’admettre qu’il n’y a qu’un seul et même assassin. Mais le raisonnement ne suffit pas. Il faut faire étayer une accusation des éléments de conviction plus matériels, et ces éléments n’existent pas encore en ce qui concerne l’assassinat du cours Gambetta, la disparition de Planial, et le forfait dont Mme Delorme a été victime. En revanche ils existent surabondamment pour le crime à la suite duquel Mme catineau a été coupée en morceaux, et chaque jour les recherches de la Sûreté et de M. le commissaire de police Jughon amènent de nouvelles découvertes accablantes pour Richetto et qui viennent renforcer le faisceau déjà si puissant de l’accusation. L’assassin du Point-du-Jour ne sera probablement pas interrogé aujourd’hui, M. Benoist désirant s’occuper d’autres affaires. L’instruction reprendra d’ici à quelques jours. D’ailleurs le plus gros de l’ouvrage est fait, à tel point que l’on peut se passer des aveux de Richetto. <%="*8>,&'?&)"*+%,#&-.// <4812+,#5,&$,& *12+,"23&$4@#%7 L’instruction de l’affaire Richetto ne cesse pas de marcher de l’avant, et depuis deux jours que nous n’en avons pas parlé, elle a fait de grands progrès. Hier une découverte importante a eu lieu à Francheville, et il n’est pas douteux qu’elle ne se rapporte aux crimes reprochés au concierge des Camilliens. Voici ce dont il s’agit : Sur une petite distance de son parcours, trente mètres environ, le chemin des Gravières, ancienne route de Francheville à Lyon, est bordé par une haie épaisse de quatre mètres environ. À la vérité c’est là bien plutôt un fourré qu’une haie, car les buissons et les arbustes qui la forment constituent un rempart impénétrable, et il n’est pas aisé de s’introduire dans ce taillis. On se rappelle que dans la boutasse de la propriété Noack on avait trouvé le corps à peu près complet de Mme catineau, mais une partie seulement de celui de Mme Delorme. A ce dernier cadavre il manquait entièrement les débris osseux représentant les membres. Où l’assassin les avait-il dissimulés ? M. Benoist, juge d’instruction, prescrivit à cet effet des recherches dans la région. Ces investigations avaient d’ailleurs un autre but, celui de découvrir peut-être les vêtements de Mme catineau dont on ignorait également la cachette. 17 !"#$%&'%&()*++*#,%&-"#.#&/#01%$$2&&&&&& Les agents et les personnes chargées de ces recherches, auxquelles présidait M. Jughon, commissaire de police de Saint-Just, battirent la région avoisinant l’établissement des Camilliens. Pendant plusieurs jours, ils ne trouvèrent rien. Peu à peu ils élargirent leur cercle et du Point-du-Jour étendirent leur enquête jusqu’à Francheville. C’est ainsi que leur attention fut frappée par l’épaisse haie, l’impénétrable fourré dont nous parlons plus haut. On résolut de le fouiller, car il paraissait de nature à recéler quelque chose, étant donnée la difficulté de s’y introduire. C’était une excellente idée. Hier en effet, entre deux et trois heures de l’après-midi, les investigations opérées dans le mystérieux taillis ont amené un résultat inattendu. Entre les buissons et les broussailles enchevêtrés on a trouvé des ossements auxquels adhéraient encore quelques lambeaux de chair desséchée. Des gendarmes de la brigade d’Oullins, qui passaient à ce moment non loin de là, furent immédiatement requis ; ils se rendirent sur les lieux et l’un d’eux se hâta d’aller prévenir le Parquet. Aussitôt le juge Benoist téléphonait à la Faculté de médecine, et quelques minutes après MM. les professeurs Lacassagne et Florence venaient le rejoindre et partaient avec lui pour Francheville. Ces messieurs y arrivaient à cinq heures de l’après-midi et se livraient sans tarder aux constatations d’usage. M. le docteur Lacassagne, ayant examiné les débris découverts dans le fourré, a constaté qu’il s’agissait de fragments humains. Ce sont les ossements des membres supérieurs d’un corps de taille moyenne. Leurs extrémités sont nettement tranchés à la scie. Cette particularité permet de supposer qu’il s’agit d’une victime de Richetto, et l’on croit que ces restes funèbres appartiennent à la veuve Delorme. Ils semble en effet qu’ils aient séjourné plus d’un an à l’air. Durant tout le reste de la journée les recherches ont continué, mais elles n’ont amené aucun nouveau résultat. Elles continueront aujourd’hui. La nuit venue, M. Benoist a fait transporter à la Faculté de médecine les ossements que l’on venait de trouver, et M. Lacassagne s’occupera de rechercher s’ils proviennent bien du cadavre de la veuve Delorme. !F%#37-"07%:# Richetto n’a pas été interrogé pendant les trois jours qui viennent de s’écouler, mais l’instruction n’en a pas moins acquis contre lui de nouveaux indices et même une nouvelle preuve, plus grave peut-être que toutes les précédentes. Cette preuve est apportée par le premier résultat de l’expertise médico-légale à laquelle se sont livrés MM. les professeurs Lacassagne et Florence. On sait que diverses planches et vêtements provenant de la loge de l’inculpé avaient été emportés à la Faculté de médecine pour y être soumis à un examen chimique. Parmi ces pièces à conviction figurait notamment le parquet de la chambre de Richetto, qui avait été scié dans toute son étendue, soigneusement enveloppé, et déposé intact au laboratoire de médecine légale. En l’observant à première vue, il avait été impossible d’y rien découvrir. Mais on le scruta d’une façon plus attentive et on constata qu’il y avait entre les interstices des planches une énorme quantité de sang désséché. La différence très sensible qui existe entre la surface relativement propre de ce parquet et les rainures des pièces de bois qui le composent permet d’affirmer que Richetto lui a fait subir des lavages répétés ayant pour but d’enlever les tâches rougeâtres dont il 18 l’avait souillé. Il est certain maintenant que l’assassinat de la veuve Delorme, puis celui de la veuve catineau, n’avaient pas été commis sans une grande effusion de sang. Richetto n’avait pas pu tuer puis découper ses victimes sans rougir surabondamment le plancher de sa chambre. Il avait cru effacer à jamais ces traces compromettantes en les frottant avec des liquides caustiques, en les nettoyant à plusieurs reprises, et il avait réussi à faire disparaître à peu près complètement les taches extérieures. Mais il n’avait pas songé aux interstices du parquet, aux fissures qui s’y trouvaient. Là le sang s’était répandu en forte quantité et il s’était figé à jamais, rebelle aux efforts de l’assassin qu’il devait trahir un jour. M. le professeur Florence a reconnu une telle épaisseur de matière rougeâtre qu’il est impossible de l’expliquer par une blessure que se serait faite Richetto, ni par un saignement de nez. On n’aurait pas trouvé plus de sang sur le sol d’un abattoir. L’inculpé n’a pas encore été mis au courant de cette preuve accablante de sa culpabilité. Que dira-t-il lorsqu’il en sera informé ? C’est ce qu’il est difficile de prévoir. !"#$%&'(&)*#+%,-&.(// !,&01,2%#&$,3&4-*+%,-3 Les recherches qui ont continué hier durant toute la journée à Sainte-Foy, chemin des Graviers, ont amené la découverte de nouveaux ossements se rapportant sans nul doute aux crimes de Richetto. Le chemin des graviers n’est autre que l’ancienne route de Franchevile à Lyon. Il commence à douze cents mètres environ de la villa Noack et descend en pente très abrupte jusqu’à Francheville-le-Bas. Très passager autrefois, ce chemin est encore fréquenté aujourd’hui par beaucoup d’ouvriers et de paysans, car il constitue un raccourci pour se rendre de Francheville à Lyon et permet d’éviter les nombreux lacets de la route nouvelle où passe le tramway électrique. Le sol du chemin est constitué par des cailloux roulés ; la chaussée est très mal entretenue. D’un côté, le raccourci est bordé par un mur assez élevé, et de l’autre, par un talus recouvert d’épaisses broussailles et de ronces touffues. C’est dans ces fourrés véritablement inextricables qu’ont été découverts vendredi les débris humains dont nous parlions hier. !,3&5-,2%,-3&633,2,#73 Cette trouvaille, sur laquelle nous nous sommes longuement étendus, a été faite par M. le docteur Roy, de Sainte-Foy. Il passait chemin des Graviers. S’étant arrêté un instant au bord de la route, en un point où le taillis de ronces est coupé par une sorte de sentier, il remarqua une pierre plate assez large sous laquelle apparaissaient des fragments osseux. M. Roy n’y aurait pas prêté attention s’il n’eut remarqué que les extrémités de ces débris étaient tranchées à coups de scie. Cette particularité lui rappela le sinistre procédé de Richetto ; il s’approcha alors et reconnut des ossements humains. Un peu de chair desséchée et semblant avoir macéré dans l’eau y adhérait encore. Le docteur fit prévenir le garde champêtre puis la gendarmerie. Peu de temps après M. le juge Benoist se transportait sur les lieux. Mais il était nuit déjà et l’on ne devait plus rien découvrir ce soir-là. Les restes funèbres furent emportés à la Faculté de médecine et examinés par M. le professeur Lacassagne. Celui-ci constata qu’il s’agissait d’un col de fémur, un débris de fémur, un radius et un cubitus et deux morceaux d’humérus. !*&3"%7,&$,3&8,01,-01,3 Il avait été impossible vendredi de fouiller, même en partie, le fourré bordant le chemin des Graviers. Et cependant il importait de le faire. Aussi hier matin, dès la première heure, M. Jughon, commissaire de police de Saint-Just, accompagné de l’un de ses agents, M. Bièvre, se transportait-il de nouveau sur les lieux pour continuer les investigations commencées la veille. Le temps était mauvais ; la pluie tombait à verse et la tâche dans ces conditions n’était pas aisée ; M. Jughon n’arriva d’abord à aucun résultat. Mais l’après-midi fut plus favorable, et vers trois heures, tout à côté de l’endroit où M. Roy avait fait sa première trouvaille on apercevait un os de forte taille gisant contre une souche de sureau. C’était un tibia qui supportait encore des lambeaux de chair grisâtre. M. Jughon prit aussitôt des mesures pour faire déblayer le talus. Plusieurs habitants des environs, munis de fourches, de rateaux et de serpes, vinrent se mettre à la disposition de la justice, et bientôt les ronces et les buissons de toutes sortes qui formaient tout le long du chemin un inextricable enchevêtrement étaient coupés, arrachés et entassés au bord de la route. Il fut alors possible d’examiner de près le sol du talus sur lequel courait encore de nombreux rameaux de lierre. Et ce dernier obstacle ayant été écarté à l’aide de rateaux, on fouilla les pierres et les brindilles de bois recouvrant la pente. 9:"+,*";&<=>-%3 Bientôt l’on trouvait un nouveau fragment osseux, provenant très probablement d’un bras, et scié comme les précédents. Un second tibia apparut ensuite. Mais le débris auquel il appartenait comprenait en outre le péroné correspondant et l’articulation complète du genou, avec la rotule. Le tout formait deux morceaux, reliés par des lambeaux de chair. Le coup de scie avait été donné au-dessus du genou. À quelques centimètres de là on découvrit un humérus ou un radius, puis un morceau de fémur assez court et entouré d’une masse charnue un peu desséchée. Enfin l’on trouva, toujours au même endroit, un os maxillaire inférieur parfaitement conservé. Les alvéoles dentaires paraissaient en mauvais état, et les dents manquaient d’une façon complète. Il était alors cinq heures de l’après-midi et la nuit commençait à tomber. On dut interrompre les recherches qui seront continuées aujourd’hui. Sur toute l’étendue du chemin des Graviers les broussailles sont en effet très épaisses et elles peuvent receler encore bien des choses intéressantes. Ajoutons qu’en outre des ossements M. Jughon et les personnes qui le secondaient ont découvert une chemise de femme soigneusement pliée et souillée de taches étranges. Elle porte la marque S. On ne sait si elle a quelque rapport avec le reste de l’affaire. !,3&?@A:71B3,3 Comme la veille, les débris ramassés hier sur le talus du chemin des Graviers ont été portés à la Faculté de médecine pour y être soumis à un examen approfondi. Il semble qu’il s’agisse des parties du corps de la veuve Delorme qui manquaient jusqu’à présent et M. Lacassagne va s’efforcer de reconstituer le cadavre. On possédait le crâne de la victime. Seul la mâchoire inférieure faisait défaut. L’os maxillaire trouvé hier est-il celui-là ? On ne tardera pas à le savoir. Mais comment expliquer que ces funèbres restes aient été jetés à l’endroit où on les a découverts ? Il y a là un point très mystérieux. L’état de macération de la chair qui les entoure indique qu’ils ont séjourné très longtemps dans l’eau. Il est d’autre part certain que ces ossements ne sont pas demeurés un grand nombre de jours sur le talus, car la plupart d’entre eux étaient visibles du chemin, sur lequel il passe fréquemment du monde. Les chiens ou les animaux rongeurs, qui pullulent dans la campagne, les auraient d’ailleurs flairés et détériorés. Or, ils sont absolument intacts. L’opinion de M. Lacassagne est que ces fragments humains proviennent de quelque boutasse d’où ils ont dû être tout récemment retirés. Il est probable que le propriétaire de la pièce d’eau où ils étaient immergés les ayant découverts par hasard s’est hâté de s’en débarrasser sans rien dire, pour éviter les ennuis d’une déclaration à la justice, et les a jetés sur le talus du chemin des Graviers. Ainsi donc Richetto n’avait pas choisi pour ses victimes un seul tombeau, et d’autres boutasses que celle de la propriété Noack connaissaient son épouvantable secret. Combien il serait urgent dans ces conditions de fouiller les nombreuses mares qui pullulent dans le pays, et tout spécialement celles qui avoisinent le clos des Camilliens ! L’instruction, en présence des résultats acquis jusqu’à ce jour, considère en effet Richetto comme capable d’avoir pu commettre bien d’autres crimes que les assassinats qui sont actuellement à sa charge. Que de mystérieuses disparitions seraient peut-être expliquées si l’existence de ce malfaiteur était entièrement connue ! L’on a signalé à M. Benoist plusieurs vieilles femmes qu’il avait tenté de prendre à ses filets et que son arrestation a peut-être tirées d’un grand danger. En somme la tâche de la justice dans cette affaire est considérable, car le champ des investigations s’étend de plus en plus. Absorbé par l’étude d’autres dossiers, M. Benoist n’a pas interrogé Richetto depuis trois ou quatre jours. L’inculpé demeure donc à la prison, ou bien, s’il est amené au Palais de justice, il y reste en cellule, le juge instructeur n’ayant pas le temps de s’occuper de lui. Richetto a parlé à un de ses codétenus de la trouvaille des cinq billets de 50 francs faite dans un tiroir à secret et que nous avons racontée en son temps. - “Si je m’étais douté qu’on pût découvrir cet argent, a-t-il dit, je l’aurais mis dans une bouteille et enterré. On aurait pu chercher !” Cette remarque indique quelle importance l’assassin présumé attache à cette charge. Il en est d’autres plus graves qu’il ne connaît pas encore et qui achèveront sans doute sa déconfiture. C*-$%&D/&)*#+%,-&.(// 9:"+,*";&$=7*%E3 Les recherches commencées il y a deux jours dans les fourrés bordant le chemin des Graviers ont continué hier sans donner de nouveaux résultats. A la Faculté de médecine, les ossements trouvés vendredi et samedi ont été examinés de très près. Il semble qu’ils se rapportent bien au cadavre de la veuve Delorme dont on ne possédait jusque-là que le crâne et le bassin. Nous ne savons quels sont les résultats des constatations faites au sujet de l’os maxillaire inférieur découvert chemin des Graviers, mais il ne nous paraît pas du tout certain qu’il puisse s’adapter à la tête de Mme Delorme. Une raison d’ordre purement logique permet en effet d’en douter. Ce fragment ne se trouvait pas dans la boutasse Noack, où on l’avait vainement cherché. Il faudrait donc admettre que Richetto se serait amusé à désarticuler la tête de sa victime, et à en jeter la moitié dans une pièce d’eau, l’autre moitié Autrefois n°13 !"#$%&%$&'#(&)%&*+,&-.$%&)"&+/0((,#12&3&4566 dans une autre. Mais outre que cette opération est très difficile et que Richetto n’aurait pu l’exécuter sans détériorer le maxillaire, elle était parfaitement inutile à l’assassin. Celui-ci a dû se borner à couper la tête de Mme Delorme et à la jeter dans la boutasse Noack sans perdre son temps à enlever une des mâchoires. S’agirait-il alors d’un fragment d’une troisième victime ? La chose n’a rien d’impossible et peut-être sera-t-elle démontrée. M. Lacassagne, en effet, n’aura pas de peine à établir la vérité. Quoi qu’il en soit, il y aura toujours un point mystérieux, que voici Si la mâchoire ramassée sur le chemin des Graviers est celle de Mme Delorme, comment s’est-elle trouvée séparée du reste de la tête ? S’il s’agit d’une troisième victime, quelle est l’identité de celle-ci et qu’est devenue la mâchoire de Mme Delorme ? On voit combien l’instruction a encore de choses à éclaircir ! ="$3$".-)C:)D+5'-"$):EFF G%&'"+&H).8#+-*, On a trouvé hier dans le talus du chemin des Graviers, à Francheville, les pieds et les mains correspondant au reste des ossements découverts les jours précédents. Comme les autres, ces débris ont été transportés à la Faculté de médecine. Ils sont recouverts de chair macérée et desséchée, et semblent avoir séjourné dans l’eau puis s’être raccornis à l’air libre. M. Lacassagne a examiné les divers fragments osseux provenant du fourré qui borde le chemin des Graviers et il a pu reconstituer à peu près exactement le squelette de Mme Delorme. La mâchoire inférieure elle-même, mesurée avec soin, paraît s’adapter assez bien au crâne retiré de la boutasse Noack. Il semble donc qu’il ne s’agirait pas d’une troisième victime, contrairement à ce que l’on croyait au premier abord. Les constatations faites hier ont donné naissance à une hypothèse nouvelle qui expliquerait la dispersion des morceaux du cadavre de Mme Delorme. Peut-être tous les lambeaux de cette pauvre femme avaientils été jetés par Richetto dans une boutasse de la région, et cette boutasse s’était-elle desséchée ? Les débris humains seraient alors devenus visibles, et l’assassin, inquiet de ce phénomène inattendu, les aurait recueillis pour en immerger une partie dans la boutasse Noack, et cacher le reste dans les ronces inextricables du chemin des Graviers. Cette version est justifiée par le fait que certains des ossements paraissent avoir eu simultanément une de leurs extrémités plongée dans l’eau et l’autre exposée à l’air ; il est donc très probable qu’ils avaient été précipités dans une mare qui s’est à peu desséchée. En outre, l’hypothèse que nous formulons, expliquerait comment le maxillaire inférieur a pu être découvert à un autre endroit que la tête. Richetto n’a pu opérer lui-même cette désarticulation, qui très certainement s’est faite dans l’eau, sous l’influence de la putréfaction. Lorsque les débris sont devenus visibles au fond de la boutasse inconnue dont nous admettons l’existence, la mâchoire s’était séparée du crâne, et l’assassin inquiet a dispersé de son mieux les ossements. Des recherches vont être opérées dans ce sens et le service de la Sûreté va s’occuper de savoir s’il n’y aurait pas dans la région quelque propriété inhabitée où se trouverait une mare dont la chaleur de l’été aurait fait évaporer l’eau. Ajoutons que, hier matin, le juge Benoist s’est rendu à la Faculté pour s’informer du résultat des constatations médico-légales. Le soir, il a continué son instruction et questionné Richetto et divers témoins. Me Rouche assistait à ces interrogatoires. Autrefois n°13 ?+7".-)C)08'$-"$):EFF G%&'"+&H).8#+-*, L’hypothèse que nous imaginions l’autre jour pour expliquer la dispersion des ossements de la veuve Delorme, dont une partie ont été retirés de la boutasse Noack et les autres découverts dans les ronces du chemin des Graviers, est celle à laquelle se sont ralliés les médecins légistes et le juge d’instruction. Jetés dans une mare abandonnée, les débris de la pauvre femme ont dû y séjourner longuement, puis reparaître peu à peu, par suite de l’évaporation de l’eau. Richetto s’étant aperçu de ce fait inquiétant, qui n’aurait pas manqué de le trahir, s’est hâté de remédier à la situation en recueillant les lambeaux du cadavre devenus visibles et en les dissimulant ailleurs. C’est ainsi que la mâchoire inférieure a été retrouvée dans des broussailles et le reste du crâne dans la boutasse du chemin de Francheville. Cette désarticulation s’est produite spontanément dans la pièce d’eau où tous les morceaux du corps de la victime avaient été jetés en premier lieu. Il eût d’ailleurs été impossible à Richetto de la pratiquer sans abîmer le maxillaire, lequel a été découvert parfaitement intact. On voit que tout concorde à faire admettre cette hypothèse et à la justifier. M. Colin, chef de la Sûreté, s’est rendu au Point-du-Jour et à Francheville pour rechercher s’il n’existerait pas une boutasse desséchée où Richetto aurait pu cacher les traces de son crime. Diverses pièces d’eau ont été fouillées sous les yeux de M. Colin, mais sans résultat. L’instruction continue. Chaque jour l’inculpé est amené au Palais de justice et conduit au bureau de M. le juge Benoist. Son attitude est toujours la même. De nouveaux témoins ont été entendus et le dossier de l’accusation relativement à l’assassinat de Mme catineau est accablant pour Richetto. :;<<).+5,)*",)=%5#,) .&)*>%55+-, ?&-#")"#)0-5).")*/4-,#%-$") .")*+)@A#")08$%3" !"#$%&'"() *+),&-#").") */+00+-$")1&-2-) !-34"##%).+5,) 5%#$")6$%34+-5) 5&78$%9 On sait en général jusqu’où va, & jusqu’où doit aller l’empire de l’harmonie, même la plus simple et la plus grossière, sur tous les animaux. Qui n’a pas entendu parler des merveilles qu’on raconte sur ce sujet ? Et ces merveilles sont constatées par des expériences qui excitent notre étonnement, & par des raisons qui doivent le faire cesser. J’allais me jeter dans un épisode fort agréable par lui-même sur les effets prodigieux et nécessaires de la musique : mais dans un ouvrage où je fais quelque usage de ma mémoire, elle me rappelle fort à propos que cette matière a été traitée par M. Buirette, avec une érudition & une justesse de raisonnement qui me réduiraient à ne faire qu’un extrait peut-être bien médiocre d’une des meilleures dissertations de cet estimable Recueil, où l’on n’en trouve que de bonnes. Après la description & l’histoire de l’Hyène, je dois en marquer les rapports. Ce pourrait être ici un morceau intéressant d’Anatomie comparée. Quiconque mettrait toutes les parties de l’Hyène en opposition avec celles des autres animaux, observerait utilement ce qu’elles ont entr’elles de semblable ou de différent. Il en coûtera fort peu à mon amour propre de convenir qu’en ce point je ne puis que tromper l’attente du Lecteur : mais sa patience y gagnera, car elle serait justement alarmée ; & il y aurait de quoi l’épuiser en effet, si je m’engageais dans une comparaison en quelque sorte inépuisable. Aristote fut peut-être l’homme le plus capable de la pousser bien loin : mais ce grand maître savait aussi, mieux que personne se renfermer dans de justes bornes. Ainsi jaloux de simplifier les sujets le plus composés, il ramène à un principe unique la diversité presqu’infinie de tous les animaux. Dans ce dessein, l’exacte description de l’homme est entre ses mains une sorte de modèle universel, & comme la pièce de comparaison. Au détail de chaque partie de l’homme, il oppose ce qui diversifie ces mêmes parties dans chaque animal. Ces différences placées à la suite du tableau où tout l’homme est peint avec soin, vous présentent la description la plus complète & la plus précise de tous les animaux. Que l’on suppose maintenant que, d’après cette méthode, j’aie décrit l’homme : ou plutôt, qu’on supplée dans son esprit cette description, qui ne devait pas en effet entrer dans ce Mémoire ; & que l’on compare à ce tableau, qui sans doute est connu d’ailleurs, tout ce qu’en décrivant l’Hyène, j’ai remarqué, ou je remarquerai dans la suite, de la configuration de son corps, de ses yeux, de ses pieds, de son col, de son coeur, de son poil, de ses aliments, de son habitation, &c. on aura les rapports de dissemblance que la nature a mis entre l’homme et l’Hyène, articulés expressément ; & ceux de ressemblance seront aussi connus par-là même, quoique je ne les aie pas énoncés. Mais que ces forces de rapports échappent à notre connaissance, ce n’est après tout une perte que pour notre curiosité. Il en est d’autres qu’un intérêt bien plus solide invite à ne pas ignorer. B"),%5#)*",)$+66%$#,)./&#-*-#8 que nous avons avec l’Hyène ; & par-là j’entends les secours que la Médecine peut tirer de cet animal, pour prévenir ou pour soulager nos maux. La Chimie nous donne lieu d’admirer les attentions bienfaisantes d’un Dieu créateur, quand elle extrait un suc salutaire des poisons les plus redoutés. La Thérapeutique n’ouvrirat-elle pas de même nos coeurs aux sentiments de la reconnaissance la plus tendre, en découvrant des ressources à nos infirmités jusque dans l’Hyène elle-même ? Non, ce n’est point ici un monstre uniquement créé 19 !"#$%&%$&'#(&)%&*+,&-.$%&)"&+/0((,#12&3&4566 pour nous affliger par des maux trop réels, ou du moins par des alarmes bien fondées. Ennemi redoutable à la vérité, s’il triomphe de notre faiblesse, sa défaite payera notre victoire par les avantages les plus importants. Je ne mettrai point sans doute en ce rang les deux pierres précieuses, que l’on trouve, dit-on, dans les yeux de cet animal.. Ce ne peut être là un profit que pour le luxe & la vanité : & je laisse à ces passions frivoles le soin d’en apprécier la valeur, ou plutôt d’en constater la réalité. Car, malgré la multitude des témoignages, !"#$"#%&'("'&)#*)"+#("# %&'&+,)'#-"#.&),/ Je présume avec quelqu’apparence, ce me semble, que le grand nombre des Écrivains, qui nous parlent de la pierre précieuse nommée Hyénie, parce, disent-ils, qu’on la trouve dans les yeux de l’Hyène, ont été séduits par un texte de Pline, dont l’altération ne saurait paraître équivoque. Qu’on me permette cette digression critique ; elle n’est point assurément étrangère à mon sujet. On lit donc au chapitre 10. du Livre 7. de ce célèbre Naturaliste : Hyaeniae (gemmae) ex oculis Hyaenae, ob id in vase inveniri dicuntur. Ce Latin a paru inintelligible au savant Hardouin, & à son ordinaire il n’a pas balancé à faire une correction, que je rapporterai bientôt, & dont on jugera. Le sieur Du Pinet, traducteur de Pline, a cru en avoir saisi la pensée. Il la rend ainsi : L’Hyénia prit ce nom des yeux de l’Hyène, auxquels elle retire (c’est-à-dire, ressemble) : aussi diton qu’on la trouve au vase ou à la vessie dudit animal. Déchiffrez ce galimathias. Une pierre précieuse tire son nom des yeux de l’Hyène ; & le Traducteur trouve la dénomination bien raisonnable, parce que cette pierre, fait-il dire à Pline, se trouve dans la vessie de l’animal. 0'"23"#"4,#4&+4#'51-)62" Mais ce qu’il y a de plus merveilleux, c’est qu’à côté du mot Hyaenia marqué d’un renvoi relatif à la marge, on lit ces mots : C’est l’oeil de chat. Or il est à remarquer que l’oeil de chat est une pierre précieuse, qui se trouve en plusieurs endroits des Indes Orientales, & qu’on estime singulièrement celles de l’île de Ceylan. Et voilà que le sieur Du Pinet la place dans la vessie des Hyènes, & que pour cette raison-là même il lui fait tirer son nom des yeux de cet animal. Observerai-je que le Hollandais Boodr, dont l’ouvrage Latin sur les pierres précieuses fut assez estimé dans le dernier siècle, pour obtenir en France les honneurs de la traduction, a copié mot pour mot le texte de Pline ; & que le Traducteur de Boodr a transcrit la version de Du Pinet ? Car ce n’est pas d’aujourd’hui que la Littérature a des plagiaires, qui se croient en état d’écrire, parce qu’ils savent copier les choses mêmes qu’ils n’entendent pas. Remarquons encore, qu’il est au moins fort douteux que le mot Latin vas ait jamais été employé par les bons Ecrivains pour signifier vessie. Ainsi Du Pinet a fait ici tout à la fois violence & à la lettre & au sens de l’Auteur. Mais le Commentateur Latin de Pline a-t-il été plus heureux que le Traducteur Français ? Celui-ci défigure son original ; celui-là le corrige, & il lit : Et ideo invasae inveniri dicuntur. Cette restitution prétendue est appuyée au bas de la page d’un mot de commentaire. Invasae, dit le P. Hardouin, Scilicet venatu. Sans doute que si l’on prend des Hyènes, c’est à la chasse qu’on les prend. Mais voyez la belle conséquence que vous mettez sur le compte de Pline, cet Ecrivain si précis, & si judicieux, quand à l’inutilité de cette première observation vous lui faites ajouter, que parce qu’on prend -"4#789+"4#:#-&#;<&44" on dit des pierres précieuses qui sont dans ses yeux, qu’on les y y trouve. Pour moi, si j’ose dire ma pensée sur le texte de Pline, ce ne sera qu’en faisant usage du précepte d’Horace : Ne touchez point à des sujets que vous ne sauriez traiter heureusement. Ainsi j’avouerais d’abord avec 20 franchise que j’ai fait d’inutiles efforts pour trouver un sens raisonnable dans ces mots : Ideo in vase, ou invasae, inveniri dicuntur. Quant à la première partie du texte, Hyaenia ex oculis Hyaenae, Je rendrais justice au sieur Du Pinet, & je traduirais simplement avec lui : La pierre précieuse nommée Hyénie a pris son nom des yeux de l’Hyène. J’adopterais encore la note marginale, qui porte que cette Hiénie est l’oeil de chat ; & je justifierais cette dénomination par le brillant, la transparence, la diversité des couleurs de cette pierre précieuse, & l’éclatante variété que tous les Naturalistes attribuent aux yeux de l’Hyène. Dès lors s’évanouirait la chimère d’une pierre précieuse formée du cristallin même, ou cachée derrière la tunique extérieure de l’oeil de l’Hyène ; & mon interprétation est d’autant plus naturelle, que Pline, immédiatement avant, caractérise quelques autres pierres précieuses par leur couleur, & la ressemblance qu’elle leur donne avec différents corps naturels ou artificiels. Je ne vois au reste que l’extrême penchant des Auteurs à se suivre comme à la trace, qui ait pu rendre si commun -"#1'5,"+(2#,5$=)%+&%"# ("#>-)+" sur les pierres précieuses trouvées dans les yeux de l’Hyène. J’ose assurer qu’on s’appuie ici fort gratuitement d’une autorité respectable : & quoi qu’en dise Perraut, j’ai de la peine à croire que la dureté extraordinaire des yeux d’une Civette, dont on avait fait la dissection anatomique en présence de MM. de l’Académie Royale des Sciences, ait donné lieu à ces savants de se ressouvenir de ce que Pline dit des yeux de l’Hyène, savoir “qu’on en tire des pierres précieuses, qu’on appelle Hyaeniae.” Comment ces Messieurs se seraient-ils souvenus d’avoir lu dans Pline, ce que Pline n’écrivit jamais ? On a souvent accusé ce Naturaliste célèbre d’avoir confondu pêle-mêle & sans discernement, de bonnes observations avec des contes populaires. 0?)%+='&+;"#1=',&# ;"#!2%"$"+, ce que ce pouvait être, & de s’adresser pour cet effet à Zopire, Médecin de Gordium, qui avait été choisi pour Député par les États de l’île, & qu’il eut l’avantage de recevoir chez lui : il me dit franchement, ajoute Scribonius, pour reconnaître la politesse avec laquelle je l’avais reçu, que ce secret consistait en un morceau de peau d’Hyène enveloppé dans de l’étoffe. mal : si l’on frotte le front d’un chassieux avec son fiel, il en sera guéri : la décoction de ce fiel dans trois verres de miel aquatique, avec une once de safran, prévient pour toujours cette maladie, & dissipe l’obscurcissement des yeux, les cataractes, l’albugo, les aspérités, les excroissances, & -"4#;);&,');"4#)+;=$$=("4 B"#+?&)#!&$&)4#"2#=;;&4)=+# (?"44&8"'#;",,"#'";",," au même organe. La sanie qui distille du foie et souhaite ne l’avoir jamais : cependant je me suis pourvu sur le champ d’une peau d’Hyène, dont je pusse faire usage au besoin. Sur ce récit de Scribonius, Actius conseille d’avoir toujours une peau d’Hyène, afin que si quelqu’un avait le malheur d’être mordu par un Chien enragé, on la lui attachât sur le champ autour du corps, par la raison, dit Actius, qu’elle a la vertu de prévenir l’hydrophobie, & même de calmer ce terrible symptôme en ceux qui en sont attaqués. Je suspendrai ici la citation, qui doit être encore bien longue, pour observer que si le remède du C&'*&'"#("#D'9," a pu autrefois être soupçonné de charlatanerie, ce soupçon doit tomber depuis les guérisons merveilleuses, qu’a opéré le sachet antiapoplectique du sieur Arnoul. Il me semble que l’analogie est complète entre le nouveau secret, & l’ancienne recette de Scribonius ; de sorte que les succès de l’un font la justification de l’autre. Il sera bon encore, je crois, avant que de reprendre notre extrait de Pline, de prévenir les Lecteurs sur le vrai caractère des garants qu’il cite en cet endroit de son ouvrage. Il les appelle , Magi. Ce nom ne doit pas inspirer une défiance générale pour ce qui nous vient de leur part : car il ne faut pas mettre sur un même niveau tout ce qui dans l’antiquité porta le nom de Magicien. L’on sait qu’il y eut deux sortes de Magies. L’une n’était, à la bien définir, qu’un mélange absurde & confus d’impiétés & d’extravagances. L’autre réunissait, avec le culte des Dieux, l’étude et la connaissance de la nature. Les partisans de cette seconde espèce de Magie ne sont pas assurément à dédaigner : & comme nous ne pourrions sans injustice confondre les vrais et les faux Empiriques, aussi est-il de l’équité de mettre une différence totale entre les Visionnaires Magiciens, & les Magiciens Philosophes. récent, lorsqu’on le bat, guérit le Glaucoma, si on la mêle avec du fiel clarifié, & qu’on en touche la partie. Le toucher seul de la dent de l’Hyène, ou son application convenablement faite, guérit le mal de dents ; ses omoplates calment les douleurs des bras & des épaules ; ses dents tirées du côté gauche, & mises sur le visage dans une peau de bouc ou de mouton, font cesser le tiraillement d’estomac ; ses poumons pris en aliment chassent la colique, ses cendres délayées avec de l’huile, & appliquées sur l’estomac, sont un remède contre les affections de ce viscère, -&#$="--"#("#4=+#(=4# &3";#(2#.)"-# et de vieille huile, est bonne dans la maladie des nerfs. On se trouvera bien d’avoir mangé trois fois de son foie, avant l’accès de la fièvre quarte. Les cendres de l’épine, de la langue et du pied droit du veau marin, mêlées avec le fiel de boeuf, & étendues sur la peau de l’Hyène, suspendent les douleurs de la goutte. Son fiel joint à la pierre d’Asie produit le même effet. Ceux qui sont attaqués de tremblement, de spasmes, de démangeaisons, n’ont qu’à manger un morceau de son coeur, mettre le reste en cendre, & faire un liniment de cette poudre avec -&#;"'3"--"#("#-?&+)$&- Si on les mêle avec le fiel, ou qu’on s’en serve seules, vous aurez un bon dépilatoire Les lumières de notre siècle en ont beaucoup : mais avant que de s’en servir, il faut avoir adouci la sévérité. Tous les jours de nouvelles soin d’épiler entièrement l’endroit, où l’on se découvertes justifient, pour l’honneur de cet Ecrivain, des récits que leur singularité propose d’empêcher les poils de croître. On avait fait taxer de chimères. D’ailleurs pourra s’en servir aussi pour faire tomber les son texte altéré en plus d’un endroit, les poils superflus des paupières. La chair des commentaires arbitraires qu’on y a ajoutés, reins prise en aliment, ou arrosée d’huile, les fausses interprétations qu’on y a données ; & appliquée sur les reins, en calmera les en fallait-il davantage, pour charger de mille D",,"#()4,)+;,)=+#+?&# douleurs. Une des grandes dents enveloppée erreurs l’Ecrivain le plus véridique ? Non 1&4#5;<&115 dans un linge, passe pour guérir des terreurs que Pline n’ait pu être, & n’ait été trompé nocturnes. On l’ordonne en fumigation quelquefois par des récits mensongers : mais j’ose dire qu’on le trouvera plus exact & à notre Naturaliste, & je crois en apercevoir pour les maniaques ; on leur attache sur la plus vrai, à mesure qu’on le lira avec plus de les preuves dans la différente manière dont il poitrine,& on leur applique au même endroit expose les divers médicaments, où l’Hyène la graisse des reins, le foie ou la peau. La connaissances et plus de réflexion. Qui voudrait assurer, par exemple, que entre pour quelque chose. Les uns, il les première des vertèbres de l’épine, appelée l’expérience, si nous pouvions la faire, ne décrie comme imaginés par la superstition. nous découvrirait pas dans l’Hyène toutes Il cite simplement les autres, qu’il paraît Atlantia, passe pour être un remède contre les propriétés médicales, que cet Auteur lui approuver en ne les rejetant point : d’où l’on l’épilepsie. On dit que la flamme de la graisse attribue ? Quoi qu’il en soit, on ne peut que peut inférer avec vraisemblance, qu’il en avait chasse les serpents ; on ajoute qu’une partie lui savoir gré d’avoir recueilli avec tant de appris la composition et l’efficace, de ces de la mâchoire broyée avec de l’anis, & prise soin tout ce qu’on en avait écrit, & tout ce hommes célèbres, à qui leurs lumières & leurs en aliment, fait cesser le frisson.” qu’on en disait de son temps. C’est un détail vertus firent donner le nom de Magiciens ou immense dont le Dictionnaire de Médecine plutôt de Mages ; titre honorable dans la B"#42)4#,'=1#3"'45# nous donne l’extrait en ces mots. (Art. primitive institution ; & qui, comme celui de (&+4#-"4#$84,9'"4 Sophiste, ne fut avili dans la suite des temps, Hyaenia. “Pline dit que la chair de l’Hyène ne prise en aliment, & spécialement son foie, que pour avoir été prodigué à des sujets fort est merveilleux contre la morsure du Chien méprisables. de la Faculté, pour être en état ou de garantir, enragé, que si l’on frotte la morsure avec ou de suspecter ces sortes de recettes. Il semble sa graisse, & que l’on étende la peau sur le 0"4#E2,"2'4#(2#A);,)=++&)'"# que la plupart d’entr’elles méritent une juste malade, il en sera soulagé sur le champ.” ("#F5(";)+"# confiance, puisqu’elles ont été approuvées en grande partie par les Médecins les plus @0"#A);,)=++&)'"#&112)"#;";)# ont fait le même discernement : mais attentifs célèbres de l’antiquité. Au reste entraîné par à retrancher les inutilités ils ont supprimé du témoignage d’un médecin plus ancien que presque toutes les recettes où la superstition l’abondance de la matière, & trop soigneux Pline, & dont les ouvrages n’ont été imprimés a quelque part ; & dans l’extrait qu’ils nous peut-être de rendre justice aux Ecrivains qui que dans le dernier siècle.” Scribonius Largus donnent de Pline, ils se sont sagement bornés l’ont traitée avant moi, j’ai négligé le mérite rapporte qu’ayant été informé qu’un vieux à faire entrer presqu’uniquement celles dont de la brièveté, quoique ce fut le seul auquel Barbare, qui avait été jeté dans l’île de Crète on ferait fort vraisemblablement l’épreuve ma médiocrité pût prétendre. par une tempête, dans laquelle son vaisseau avec succès, si l’on pouvait avoir quelque avait échoué, & qui était entretenu aux dépens Hyène à sa disposition. Peut-être sommes- Source : Dissertation sur l’hyène, à de l’Etat, guérissait tous ceux qui avaient été nous à la veille de jouir de cet avantage. l’occasion de celle qui a paru dans le mordus par des Chiens enragés, quoiqu’ils Voici d’avance bien des moyens d’en tirer le Lyonnois & les provinces voisines, vers les fussent attaqués d’hydrophobie, qu’ils meilleur parti. hurlassent, & qu’ils eussent des convulsions, “Il n’y a point d’animal, dit Pline, dont les dernier mois de 1754, pendant 1755 & seulement en leur attachant quelque chose Magiciens fassent plus de cas que de l’Hyène. 1756 - Charles-Pierre-Xavier Tolomas au bras gauche ; il eut la curiosité de savoir Sa peau appliquée sur la tête, en dissipe le Part-Dieu, Fonds ancien, cote 363498 Autrefois n°13 SOOCN<)5)@HBCD?NC)]^_`)5)/aDHNS)b PORTRAIT Marie-Luce Arnoux maire de Chambost-Longessaigne La triple vie d’une élue de la campagne PAGE 12 rencontre faubourgs La famille Peyssel Acousti Confort Le Fort du Bruissin PAGE 4 PAGE 22 sport Les Arts Martiaux à Tassin PAGE 8 jeux santé génération 50 Mots en cascade Spécial Mornant Les repas de fêtes AL-k - le Rap à Vaugneray PAGE 26 PAGE 24 PAGE 20 MORTS POUR RIEN !"#$%&'()*+,(-".'. /.01)*+(2&'3(4(&'54&067(8)*9.:" *''(5;&7-()*--7(,: <%:9&8)*=&3 >7.++&79()?&--(&75 @(0%(-A B%+:#)?:.88.':" C99&'7(+)?:''(" D&2.9()?:7AA&-3 E7('".')?:7+('F(D&0&"%#:);73:G.0) ?:79,&8 H+:3.()?-(7.+ B.$-.&')B&+0.7 /.0:+&8)B&".'&" ?&$".8"()B%(G-(&7 /.0:+&8)B+&88(&7 *''()B:-'(" I-(0.+.&)B:--(.& B#0.+()B:73:') I(00&3(&7)3()+JK8+( D&-.(5*.9#()@&++:L /.0:+&8)@(F('%&-3" C+8&)@(+$+&0( *+,&')@('7." 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Il est un devoir indissociable d’un journal : engager sa diffusion et servir les causes les plus nobles permettant d’approcher un monde meilleur. !"# $%&'(# &)'# *+,,+-(# )&# ./,,+-# +0# )1#+"*2"0-#-/"0#345434-#32"-#6"#5/"0+70+# 3+# 89/:+"5+-# 5/";6<2:+-(# 5+# =69# >+?>4@ -+"0+# 6"+# *+,,+# 0/6-# :+-# $(1# ;/6>-(# 6"# ./,,+# +0# 6"# +"*2"0# 0/6-# :+-# &&# ;/6>-A B239-# -6;+0# 02C/6(# 26;/6>3D.69# :+-# 89/@ :+"5+-# 5/";6<2:+-# -/"0# ?>9-+-# +"# 5/"-9@ 34>209/"# +0# C4"4*959+"0# 3+# >4+:-# ,/E+"-# ?/6># :600+># 5/"0>+# 5+00+# ?2"34,9+A# F/6@ 82"0# 0/65.+># :+-# *+,,+-# G# 0/60# H<+# +0# =6+:=6+#-/90#:+6>#,9:9+6#-/59/@#?>/*+--9/"@ "+:(#+::+-#-/"0#?>486+-#+0#>4?>9,4+-#?2>#:+# I/3+#F4"2:#-/6-#:+6>-#39**4>+"0+-#*/>,+-# +0# -D40+"3+"0# 4<2:+,+"0# 267# +7@5/";/9"0-# /6# +7@5/,?2<"/"-A# J29-# 26@3+:G# 3+# :2# ?>/5436>+# ;6395929>+(# 5D+-0# 6"+# ?>9-+# +"# 5.2><+#?:6>939-59?:9"29>+#=69#+-0#"45+--29>+# ?/6># 6"+# >+5/"-0>6509/"# 3+# :2# 89509,+A K2# L+"32>,+>9+# M209/"2:+# 93+"09*94+# ?2># 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cycle de la violence et de se reconstruire. ]"# -+"09,+"0# 3+# ./"0+(# 3+# ?+>0+# 3+# 5/"*92"5+#+"#-/9#+0#?2>*/9-#6"+#,45/""29-@ -2"5+#3+-#:/9-#+0#3+-#3>/90-#*/"0#=6+#:2#895@ 09,+#-+#-+"0#34-+,?2>4+A#^+6:+#*25+#267# 59>5690-#?2>*/9-#5/,?:+7+-#3D9"*/>,209/"#+0# 3+#0>290+,+"0#;6395929>+(#+::+#?+60#-+#-+"09># /C:9<4+# 3+# >4?/"3>+# *28/>2C:+,+"0# 267# "/68+::+-# -/::9590209/"-# 3+# -/"# 2<>+--+6># "/"# ?2-# ?2># 5./97# ,29-# ?2># /C:9<209/"A K2# L+"32>,+>9+# M209/"2:+(# 3+# ?2># -2# ,9--9/"# 3+# ?/:95+# ;6395929>+(# 5/"0>9C6+# G# 3/""+># :2# ?2>/:+# 267# 89509,+-# 3+# 89/@ :+"5+-# 5/";6<2:+-# 26# 0>28+>-# 3D+"=6R0+-# 39:9<+"04+-(# G# *29>+# 5+--+># :D9"*>2509/"# +0# G# 0>2369>+# 3+82"0# :2# ;6-095+# :+-# 260+6>-A# K+-# +"=6R0+6>-# 5/,,+# 0/6-# :+-# ?2>0+@ "29>+-# -+# 0>/68+"0# *25+# G# 6"+# ?>/C:4,2@ 09=6+# =69# 48/:6+A# ]"+# */>,209/"# 5/"09@ "6+# 2# 3/"5# 404# ,9-+# +"# ?:25+# 29"-9# =6+# :2# 5>4209/"# 3D/609:-# 3+# 0>2829:# 2*9"# 3+# ,+00>+#+"#:6,9Q>+#3+-#-906209/"-#34:9520+-A 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LA GRANDE FAMILLE arder une taille humaine pour préserver lʼexcellence sur le plan technique, la réactivité sur le plan commercial et le bien-être sur le plan social, voilà qui a permis à ATCS de traverser les décennies dans un contexte économique parfois difficile. (")*+,&)*-./#6$\"*<"$"0$12/3/"&$4"5##"2$d!/.*"2$O"*";B/* Vraie complémentarité !"#$ %&'&"#$ (")*+,&)*-./#$ "0$ 12/3/"&$ 4"5#+ #"26$ 2"#$ 7"89$ :.;<&)*0#$ 7"$ 2="*0&">&/#"6$ *"$ #"$ &"##"?@2"*0$ >)#A$ 4B5#/C8"?"*0$ 7=)@.&7$ ?)/#$ <;)2"?"*0$ C8)*7$ .*$ #"$ >"*:B"$ #8&$ 2"8&#$ >)&:.8&#$ &"#>":0/%#A$ !"$ >&"?/"&6$ 2=)D*<6$ "#0$ 2=B.??"$ 78$ ?<0/"&A$ E3":$ #.*$ FE4$ 7"$ :B)87&.**/"&6$ /2$ )$ %)/0$ #"#$ )&?"#$ 7)*#$ 2="*0&">&/#"6$ 7"$ 2)$ @)#"$ )8$#.??"0A$!"$#":.*7$B<#/0)/0$"*0&"$8*"$ :)&&/'&"$ 7="*#"/;*)*0+:B"&:B"8&$ "0$ 2=)%+ %)/&"$ %)?/2/)2"A$ G2$ :B./#/&)$ 2)$ #":.*7"6$ H>28#$ :.*:&'0"I6$ )3.8"+0+/2A$ J.8#$ 7"89$ .*0$ <0<$ @/@"&.**<#$ K$ 2="*0&">&/#"$ 6$ 5$ 0&)+ 3)/22)*0$>28#$L"8*"#$>"*7)*0$2"#$3):)*:"#$ .8$ 2"$ M""N+"*76$ C8)*7$ /2$ %)22)/0$ 7.**"&$ 8*$ :.8>$ 7"$ ?)/*A$ O)/#$ #/$ @")8:.8>$ 7"$ :B.#"#$ 2"#$ 7/#0/*;8"*06$ 8*"$ 2"#$ 8*/0$ :"+ >"*7)*0$P$2"8&$>)&%)/0"$:.?>2<?"*0)&/0<A$ Q">8/#$ RSST6$ 7)0"$ K$ 2)C8"22"$ /2#$ .*0$ &"+ >&/#$ 2=)%%)/&"$ %)?/2/)2"6$ (")*+,&)*-./#$ )#+ #8&"$*)08&"22"?"*0$2)$7/&":0/.*$0":B*/C8"$ "0$ :.??"&:/)2"A$ 12/3/"&6$ C8)*0$ K$ 28/6$ "#0$ 0.8&*<$3"&#$2)$;"#0/.*A$HG2$5$)$0.8L.8&#$8*$ 4"5##"2$ 7)*#$ 2="*0&">&/#"IA$ U*$ 3&)/$ )0.80$ >.8&$ :"0$ )0"2/"&$ 7"$ :B)87&.**"&/"$ C8/$ )$ %)/0$7"$2)$&<):0/3/0<$#)$?)&C8"$7"$%)@&/C8"A Entreprise artisanale à lʼesprit familial V)#<"$ K$ W&<X/"8+2)+Y)&"**"6$ "*0&"$ 2)$ &.80"$ 7"$ V.&7")89$ "0$ F&)>.**"6$ EJFZ$ "#0$ 2)$ >&"?/'&"$ "*0&">&/#"$ K$ #=[0&"$ /*#+ 0)22<"$ 7)*#$ 2)$ X.*"$ /*78#0&/"22"A$ F="#0$ /:/$ C8"$ \"*<"$ "0$ (")*$ 4"5##"2$ .*0$ 7<:/7<$ 7"$ :&<"&$ 2"8&$ "*0&">&/#"6$ 2"$ >&"?/"&$ #">+ 0"?@&"$T]^_6$7)*#$8*$3/22);"$7.*0$/2#$#.*0$ 0.?@<#$ )?.8&"89A$ `8)0&"$ >"&#.**"#$ "*$ T]^_$a$7/9+#">06$8*$)*$>28#$0)&7b$F="#0$ C8="*$>2"/*"$J&"*0"$W2.&/"8#"#6$2"$0&)3)/2$ *"$ ?)*C8)/0$ >)#A$ Q">8/#6$ 2="*0&">&/#"$ #="#0$#0)@/2/#<"$)80.8&$7"$RS$#)2)&/<#A$U*$ :B./9$)##8?<$>28#$C8=8*"$#/08)0/.*$#8@/"A$ !"#$%& %#$'()*#+%& ,-%*-,& .& /-& +)0-($& 1-& *()22-& 3$)& +#$%& 4-,5-*& 1-& ,-%*-,& $+-& -+6 *,-4,)%-&(,*)%(+(2-&(0-/&$+&-%4,)*&7(5)2)(289& :+-& *()22-& 3$)& 4-,5-*& 1-& ,;(<),& ,(4)1-6 5-+*& ($=& 1-5(+1-%& 1-%& /2)-+*%>& +#*(56 5-+*&3$(+1&)2&%?(<)*&1-&1;4(++-,9&!"#$%& %#55-%&@)-+&42$%&,;(/*)7%&3$-&2-%&<,#%%-%& %*,$/*$,-%8A$ U*"$ 0)/22"$ C8/$ *"$ 2="?>[:B"$ >)#$*.*$>28#$7=[0&"$8*$%.8&*/##"8&$7"$&<+ %<&"*:"$ "*$ ?)0/'&"$ 7=<C8/>"?"*0#$ #.8#$ >&"##/.*$>.8&$7"$;&)*7#$7.**"8&#$7=.&7&"$ 78$7.?)/*"$7"$2=<*"&;/"6$7"$2)$>B)&?)+ :/"6$7"$2)$:B/?/"$%/*"$"0$7"$2)$><0&.:B/?/"A$ U*"$ >&"83"$ P$ 7">8/#$ RSS]6$ EJFZ$ %)/0$ >)&0/"$7"#$7"89$"*0&">&/#"#$%&)*-)/#"#$#<+ 2":0/.**<"#$ 7&)#0/C8"?"*0$ 7)*#$ #.*$ 7.+ ?)/*"$ >)&$ E\cYE$ :.??"$ %.8&*/##"8&#A Haute qualité F="#0$ C8=)8L.8&7=B8/6$ )3":$ 2"#$ 7/%%<+ &"*0"#$ *.&?"#$ "0$ C8)2/%/:)0/.*#6$ /2$ %)80$ ?.*0&"&$ >)00"$ @2)*:B"$ >.8&$ "#><&"&$ #=/?>.#"&$ 7)*#$ 2"$ *8:2<)/&"A$ F="#0$ 2"$ >)&/$ &<8##/$ >)&$ (")*+,&)*-./#$ "0$ 12/+ 3/"&$ "0$ )3)*0$ "89$ >)&$ 2"8&#$ >)&"*0#A$ 04 Ici & Aujourdʼhui n°4 !"#$%#&'"()*"$+++ 9.($ *8&'/$ .-$ '1(/#($ ,-$ 0(&5#&($ *>1*$ 032 /(1%#&($&+$GHIJ$?-&$%&$)#(.6&$.$3/3$0(#'$;$ '&$*&+/(&($'-($,&'$0(1,-#/'$E$:1(/&$).%&-($ .K1-/3&4$ +3*&''#/.+/$ -+$ +#)&.-$ ,&$ ?-.%#2 /34$,&$'3*-(#/3$&/$,&$'&()#*&'$L,30.++.6&M$ 3%&)3<$CD,/.#7%+0+&)),-.#?#)>/-&72#./%#$)+-# ?# !F+9/"# :,&.;# S# !F+9/"# :+=%&!+7&,-(# /-# ,%4+-&.@"#0&"-7#!,-7%R)"%B<$N+&$'/(./36#&$ &O#6&.+/&4$?-#$+3*&''#/&$%.$*1+'/#/-/#1+$&+$ #+/&(+&$ ,8-+$ P-(&.-$ ,83/-,&'$ 5.#'$ -+&$ '/(./36#&$ 0.@.+/&4$ 0-#'?-8&%%&$ 5&/$ 7Q9"$ E$ %8.P(#$ ,&$ %.$ *1+*-((&+*&$ &/$ ,&'$ 0(#O$ /1-K1-('$ /&+,-'$ )&('$ %.$ P.#''&$ ,.+'$ -+$ 5.(*>3$,3'1(5.#'$51+,#.%#'3<$=&$51+,&$ K-'/&5&+/4$ #%$ &+$ &'/$ ?-&'/#1+$ *.($ 7Q9"$ (3.%#'&$ RS$ T$ ,&$ '1+$ *>#::(&$ ,8.::.#(&'$ LR4U$ C!$ &+$ VSGWM$ E$ %8&O01(/<$ X+$ "-#''&$ 0%-'$ 0.(/#*-%#D(&5&+/<$ F.'$ '#$ 5.%4$ &+$ *&'$ /&50'$,#::#*#%&'$01-($%8#+,-'/(#&$:(.+Y.#'&< Long terme Z-.+,$A&.+2[(.+Y1#'$&/$\%#)#&($0(&++&+/$ %&'$ (]+&'$ ,&$ %8&+/(&0(#'&4$ *&%%&2*#$ 3)12 %-&$ &/$ *>.+6&$ ,&$ ,#5&+'#1+<$ ^&-O$ 0&(2 '1++&'$ '1+/$ +1/.55&+/$ (&*(-/3&'$ E$ %.$ ?-.%#/3<$ A&.+2[(.+Y1#'$ '8.*/#)&$ ,.+'$ %&$ *155&(*#.%4$ *>1'&$ ?-#$ +8.).#/$ 0.'$ 3/3$ (3&%%&5&+/$:.#/&$.-0.(.).+/<$7-K1-(,8>-#4$ 7Q9"$0&-/$'8&+1(6-&#%%#($,8-+$01(/&:&-#%%&$ *%#&+/$#501(/.+/$&/$,8-+&$:1(/&$(&+1553&$ &+$ /&(5&'$ ,&$ ?-.%#/3<$ N+&$ .-/(&$ *>1'&$ ,1+/$%&'$F&@''&%$0&-)&+/$]/(&$:#&('4$*8&'/$%.$ 0(3'&()./#1+$ ,&0-#'$ %81(#6#+&$ ,8-+$ *.,(&$ 1_$#%$:.#/$P1+$/(.).#%%&(<$=.$5-/-&%%&$*152 0%35&+/.#(&$ 01-($ %&'$ '.%.(#3'$ L&/$ %&-('$ &+:.+/'M4$1P%#6./1#(&$.-$G&($K.+)#&($VSGU$ `$ X%%&$ .$ ,3KE$ 3/3$ 5#'&$ &+$ 0%.*&$ ,D'$ %&'$ .++3&'$ IS$ ,.+'$ %8&+/(&0(#'&<$ $ ab1-'$ #+2 )&'/#''1+'$ ,.+'$ %&$ '1*#.%4$ *8&'/$ #501(/.+/$ 01-($ +1-'c<$ 91+'3?-&+*&$ ;$ -+$ /-(+2 ACOUSTI CONFORT C a fait trente ans quʼelles sont dans le métier. Pendant 20 ans, elles ont travaillé dans la même entreprise du secteur de la prothèse auditive, avec une grande marge dʼautonomie. Quand le dirigeant a pris sa retraite et quʼune grande enseigne lʼa reprise, elles ont décidé de se mettre à leur compte et de garder leur indépendance en créant AcoustiʼConfort. Trois boutiques présentes à Craponne, au 102 avenue Pierre Dumond et à la maison médicale mais aussi à lʼArbresle, au 17 rue Gabriel Péri. Trois boutiques ouvertes 6 jours sur 7 et une équipe de 5 personnes dédiée. Auteur de la chronique Lionel Meneghin Titulaire dʼun DEA en philosophie, dʼun troisième cycle en management Conseil en Rédaction & Formation Rédacteur en chef du Magazine “Dirigeant” C#*>D%&$91-)(./$&/$A1B%%&$!&'.*#&($g=#1+&%$C&+&6>#+ 1)&($ :.#P%&<$ =&$ :1+,./&-($ ,&$ %8&+/(&0(#'&4$ A&.+4$ '&$ *1+'#,3(.#/$ 0%-'$ *155&$ -+$ 1-2 )(#&($ ?-&$ *155&$ -+$ 0./(1+<$ d1#%E$ '.+'$ ,1-/&$ 01-(?-1#$ ,&0-#'$ GHUe4$ /1-'$ %&'$ P3+3:#*&'$ ,&$ %.$ '1*#3/3$ '1+/$ (3#+)&'/#'$ ,.+'$*&%%&2*#<$F.'$,&$0(#'&$,&$,#)#,&+,&'$ 0.($ %&'$ .*/#1++.#(&'4$ *&$ ?-#$ &'/$ (.(&$ 0.($ %&'$ /&50'$ ?-#$ *1-(&+/<$ N+&$ 6&'/#1+$ ,&$ %1+6$ /&(5&4$ a,&$ P1+$ 0D(&$ ,&$ :.5#%%&c< A&.+2[(.+Y1#'4$f&+3&$&/$\%#)#&($F&@''&%$g=#1+&%$C&+&6>#+ Lʼimportance du suivi Q(&+/&$ .+'$ ?-8&%%&'$ '&$ *h/1#&+/<$ \-#4$ A1B%%&$ !&'.*#&($ &/$ C#*>D%&$ 91-)(./$ '&$ *1++.#''&+/$ P#&+<$ 9155&$ &%%&'$ *1++.#''&+/$ %&-('$ *%#&+/'4$ ?-#$ %&-($ (&'/&+/$ :#,D%&'<$9&'$,&(+#&('$)#&++&+/$,&$%8\-&'/$ %@1++.#'$P#&+$'i($5.#'$.-''#$,&$%87#+4$,&$ %.$ =1#(&$ &/$ 5]5&$ ,&$ F.(#'<$ CD,/.# +0,-.# -,/2# 1"$/&.# 1".# +--2".# /-"# 0%+&"# %")+3 7&,-# 1"# !,-:&+-!"# +0"!# 1".# !)&"-7.# 9/&# 0&"--"-7# 1"# ),&-# $,/%# .>+77+!F"%# -,.# ."%3 0&!".;#D,7%"#@+%9/"#1"#:+=%&9/"(#!>".7#)"# ./&0&# !)&"-7;# J/K,/%1>F/&(# )"# @+%!F2# 1"# )+# $%,7F8."#+/1&7&0"#.>".7#2)+%4&;#Q)#*#+#="+/3 !,/$#1>+!7"/%.#./%#)"#@+%!F2(#7%8.#+4%"..&:# ./%#)"#$)+-#!,@@"%!&+);#T+&.#!>".7#,/=)&"%# 9/>+$$+%"&))"%# 9/")9/>/-# -2!"..&7"# "-7%"# UP# "7# VP# F"/%".# 1"# ./&0&# $+%# )+# ./&7";# W,@=&"-# 1"# !".# +!7"/%.# -,/0"))"@"-7# +%%&02.#:,-7#!"#7%+0+&)#&-1&.$"-.+=)"#X#A+.# ="+/!,/$;# Y-"# $%,7F8."# +/1&7&0"# !,Z7"# "-7%"# [PP# "7# \]]P# "/%,.# @+&.# 1"%%&8%"# !"#$%&'#!(#)$% *#&!"#$!"#+&,')%--- ,.)$&/.($#&0*1.$23(0.*&'.!3'# )*&%#)'&#%(&)*&/$30&!3*3$4 06 !"# $%&'(# &)# *# +# )"# !,-."&)(# )"# ./&0&(# )"# 123 $+--+4"5#6"+/!,/$#1"#!%&78%".#9/"#)".# 4%+-1".# "-."&4-".# .+!%&:&"-7# +/# $%,:&7# 1/# $%&';#</+-1#/-"#$"%.,--"# :+&7#27+=)&%# /-# 1"0&.#+/$%8.#1>/-#$%,:"..&,--")(#"))"#1,&7# :+&%"#=&"-#+77"-7&,-#?#!"#9/"#!"#1"0&.#%"3 !,/0%"#"'+!7"@"-7;#A+%:,&.(#)"#$%&'#."@=)"# +77%+!7&:# @+&.# ,-# ."# %"-1# !,@$7"# 9/"# )"# $%,1/&7# $%,$,.2# ->".7# $)/.# 7%8.# %2!"-7;B La technique avant le commercial !"#$%&$'&()#*&$(&+,-$.-$*%#&+/$&'/$-+&$0(#12 (#/34$-+$.-/(&$3%35&+/$'#+6-%.(#'&$7*1-'2 /#891+:1(/$ ;$ '1+$ #+,30&+,.+*&<$ CD,/.# ->+$$+%7"-,-.#$+.#?#/-"#4%+-1"#"-."&4-"# 9/&(#.,/0"-7(#7%+0+&))"#+0"!#9/")9/".#:,/%3 -&.."/%.# +77&7%2.;# D,/.(# -,/.# 7%+0+&)),-.# +0"!# 7,/7".# )".# @+%9/".# "7# -,/.# $%,3 $,.,-.# 1,-!# ?# -,.# !)&"-7.# !"# 9/&# )"/%# !,-0&"-7# )"# @&"/';# E&# -,/.# .,@@".# %".3 72".#&-12$"-1+-7".(#!>".7#$+%!"#9/"#-,/.# .,@@".# 1".# 7"!F-&!&"--".# +0+-7# 1>G7%"# 1".# !,@@"%!&+)".# "7# 9/"# -,/.# 0,/),-.# )"# %".7"%# H# I".# 4%+-1".# "-."&4-".# $%&0&)23 4&"-7#1+0+-7+4"#)"#!,@@"%!&+)B;$$=8.'0&*/$ /&*>+#?-&$&'/$&''&+/#&%$'-($-+$5.(*>3$?-#$ 3)1%-&$ .-$ (@/>5&$ ,&'$ +1-)&%%&'$ /&*>+12 %16#&'<$98&'/$01-($*&//&$(.#'1+$?-&$A1B%%&$ &/$ C#*>D%&$ '&$ :1(5&+/$ /(D'$ (36-%#D(&5&+/$ .:#+$ ,&$ (&'/&($ E$ %.$ 01#+/&$ ,&$ %.$ /&*>+12 %16#&<$ CJ/K,/%1>F/&(# 4%L!"# +/# 6)/"7,,7F(# /-"# $%,7F8."# $"/7# G7%"# !,--"!72"# ?# /-# .@+%7$F,-"(# /-# ,%1&-+7"/%# $,%7+=)"# ,/# "-!,%"# /-"# 72)20&.&,-B<$ 91+/(.#(&5&+/$ E$ *&$?-&$%81+$*(1#/4$.)1#($(&*1-('$E$-+$.02 0.(&#%%.6&$.-,#/#:$+8&'/$0.'$%8.0.+.6&$,&'$ '&+#1('<$CI+#@,*"--"#1>L4"#1"#-,.#!)&"-7.# ".7# 1>"-0&%,-# MNONP# +-.;# Q)# :+/7# .+0,&%# 9/"# $)/.# ,-# .>29/&$"# 7R7# "7# @&"/'# !>".7;# J0"!#)".#%24)+4".#$+%#,%1&-+7"/%(#,-#$"/7# @+&-7"-+-7#%"@21&"%#+/'#$"7&7".#./%1&72.B; F1-($ A1B%%&$ &/$ C#*>D%&4$ *>.?-&$ 0./#&+/$ &'/$ -+#?-&<$ 98&'/$ 01-($ *&//&$ (.#'1+$ ?-&$ ?-.+,$ 1+$ %&-($ ,&5.+,&$ *155&+/$ &%%&'$ )1#&+/$ %8.)&+#(4$ *&%%&'2*#$ (301+,&+/$ E$ %8-+#''1+$;$C!/)7&0"%#-,7%"#&-12$"-1+-!"#"7# !,-7&-/"%# ?# $%"-1%"# )"# 7"@$.# -2!"..+&%"# $,/%# .>,!!/$"%# 1"# !F+!/-# -,.# !)&"-7.B; Ici & Aujourdʼhui n°4 </% 6&+5K% /)+0/% <(6")/$+% /+% F")+5K&0? 0&% @% A&()+?<"#2% &% /#% -(/#% -/% ==% )"'/670/% /+% &% '#% -&% 3,8&(+/% 3/% <(6")/$+% N% 7#+% O% =; </% 4""+7&--% 1-#7% 3/% <(6")/$+X% 5-#7% 3/% A(3)/S% e"'"#X% /$+% ,-(6(),% 3/% -&% 1"#2/% 3/% 40&)5/; L e programme de la Coupe de France a été perturbé par les événements tragiques du vendredi 13 novembre à Paris. De nombreuses manifestations sportives et culturelles ont été reportées voire annulées. Ainsi Limonest devra attendre avant de jouer son septième tour contre le F.C. Pontcharra/Saint-Loup tandis que Hauts-Lyonnais/Saint-Dié a pu se jouer. Limonest au repos forcé, Hauts-Lyonnais continue !"#$% &'(")$% *#(++,% -.&'/)+#0/% 1"#2/% 3/% 40&)5/%&#%6"($%3."5+"70/%&'/5%-&%8()%3#% $(9(:6/% +"#0% 3/% 5"62,+(+(");% </% =>% "5? +"70/%3/0)(/0%-.,*#(2/%8&)(")%3#%4""+7&--% 1-#7% 3/% % <(6")/$+@A+?B(3(/0% &% +0:$% )/+? +/6/)+% 3"6(),% -./)+/)+/% 3/% -&% C&-3&()/% DB0E6/% F0"'/)G&-/H% I?=;% </% +(0&J/% &#% $"0+% 3#% $/2+(:6/% +"#0% &% 3,$(J),% -/% 4;1;% F")+5K&00&@A&()+?<"#2% 5"66/% &3'/0? $&(0/;%L)%6&+5K%*#(%�&(+%3M%&'"(0%%-(/#%-/% 3(6&)5K/%N>%)"'/670/%O%NIKPQ%$#0%-/$% +/00&()$% 3/% R&05S?-.T+"(-/% 6&($% *#(% &% ,+,% 0/2"0+,% $#(+/% 	% ,',)/6/)+$% +0&J(*#/$% 3/%-.&'&)+?'/(--/%O%F&0($;%U/2"$%8"05,%3")5% 2"#0%-/$%V"#/#0$%3/$%3/#9%,*#(2/$%/+%-."5? 5&$(")%3/%8&(0/%-/%2"()+%$#0%5/++/%20/6(:0/% 2&0+(/%3/%$&($")%2"#0%-/%4;1;%<(6")/$+;%W)% 2-#$% 3.#)% 7(-&)% 5"62+&7-/% /95/2+("))/-X% #)/% $/#-/% 3,8&(+/% % /+% #)% 6&+5K% )#-% % /)% 3"#Y/%0/)5")+0/$X%-/$%<(6")"($%2/#'/)+%$/% '&)+/0% 3/% -/#0% 0,&-($6/% "88/)$(8% Z% O% 3/#9% 0/20($/$% $/#-/6/)+% (-$% ).")+% $5"0,% *#.#)/% 8"($% 3#0&)+% -&% 0/)5")+0/;% F&0% &(--/#0$X% 3/#9% % 7#+$% 2&0% 6&+5K% $/67-/)+% [+0/% #)% +&0(8%6&($")%*#&)3%(-$%)/%+0"#'/)+%2&$%%-/% 5K/6()%3/$%8(-/+$%O%*#&+0/%0/20($/$X%5/%*#(% $./$+%20"3#(+%3,VO%*#&+0/%8"($%5/++/%$&($"); Hauts-Lyonnais au bout du suspense \&)3($%*#/%<(6")/$+%$./$+%3,8&(+%$&)$%+0"2% 3/% 3(88(5#-+,$% 3#% 5-#7% 3/% C&-3&()/X% -/% $(? 9(:6/% +"#0% &% ,+,% #)% 2/#% 2-#$% 5"62-(*#,% 2"#0% -/$% ]&#+$?<S"))&($;% C(5+"0(/#9% 3/% A&()+?U"6&()?3/?F"2/S% P?Q% 2#($% 3/% ^/-? -/0"5K/% /+% _62-/2#($% IZNX% -.W)+/)+/% ,+&(+% 5")80")+,/%&#%5-#7%3/%1&-#(0/;%L)%6&+5K% *#(% $./$+% +/06(),% &#% 7"#+% 3#% $#$2/)$/% &'/5% #)/% '(5+"(0/% >% O% I% 	% +(0$?&#?7#+% DN?N%&20:$%-/%+/62$%0,J-/6/)+&(0/H;%R&-? 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La phase de combat 1/+%(620/$$("))&)+%3,5K&d)/6/)+%3.,)/0? J(/% )./$+% /)% 0,&-(+,% *#.#)% ,5KX/6/)+;% _$$($%&#%7"03%3#%+&+&6(X%'()J+?3/#9%5"6? 7&++&)+$% "7$/0'/)+% 3/#9% 3/$% 6/(--/#0$% $/% 3,8(/0%3#0&)+%#)%()+/)$/%5"67&+%3/%3/#9% 6()#+/$;% </% 7#+% /$+% 7(/)% ,'(3/66/)+% 3/% 6/++0/%/)%3(88(5#-+,%$")%&3'/0$&(0/%J0i5/%O% #)%3,2-&5/6/)+%$"#2-/%/+%'(8%$&)$%+"#+/? 8"($%5K/05K/0%O%8&(0/%6&-;%F&+(/)5/%/+%20,? 5($(")% $")+% -/$% 6&d+0/$% 6"+$% 3/% 5/+% /9/0? 5(5/;% A+/'/% F(&YY&% % &))")5/% -/% 3,7#+% 3#% 5"67&+%D&V(6/H%/+%-&%8()%D$"0/%6&3/H;%B#? 0&)+%5/-#(?5(X%(-%0/$+/%%&$$($%&#%7"03%3#%+&? 2($%2"#0%3,50S2+/0%/+%5"66/)+/0%%5K&*#/% J/$+/;% B/% -&% 2"$(+(")% 3/$% 70&$% /+% 3/$% 2"()J$%V#$*#.O%-&%8-/9(")%3/$%V&67/$X%+"#+% S%2&$$/;%c-%).K,$(+/%2&$%O%0/5+(8(/0%()$+&)+&? ),6/)+%-&%2"$+#0/%/+%-.&++(+#3/%3.#)%3/%$/$% 6/(--/#0$% ,-,6/)+$% V#J,% +0"2% ()5")$+&)+;% <."7V/5+(8% 3/% 5/++/% 0(J#/#0% /$+% &'&)+% +"#+% 3/%20,2&0/0%&#%2&$$&J/%3/$%5/()+#0/$%*#(% �")+%-(/#%/)%3,5/670/%2"#0%5/0+&()$%"#% /)%8()%3.&)),/%2"#0%-/%0/$+/%3/%-.,*#(2/; % Mieux vivre après un aléa de la vie @A, 73#)"*$ =1N$9;$2&A&W9&*()N$&A&WX)"8$&1#">"91$&Q&W9&O$*'&A&=Y3O$9')*$&E(9'"9)$ &&&&&&&&&&&&&&&&+.C./&A&012)#'3'2&;$2&'"*2&3)&Z)'&Q&RD&A&R8*S2&8*(#(9N3'"(9 08 Team karaté à Tassin : discipline et technique comme maîtres mots Auteur de la chronique ,A,+%C@/ P'Q:"1&+!(2N$2/ 2:0 F&06(%-/$%NPj%-(5/)5(,$%3#%5-#7%$/%+0"#'/% #)/% 5&+,J"0(/% #)% 2/#% 2&0+(5#-(:0/% Z% -/% a&0&+,% 0/$2(0&+"(0/;% 1/% 5"#0$% /$+% &)(6,% +"#$% -/$% 6&03($% &20:$?6(3(% 3/% N>KN>% O% NbKN>% 2&0% F&+0(5a% A"67&03(/0% /+% A"2K(/% R"#J/)"+;% <."880/% $.&30/$$/% &'&)+% +"#+X% O%3/$%2/0$"))/$%%&S&)+%,+,%'(5+(6/$%3.#)% &55(3/)+% 3/% -&% 0"#+/% "#% &S&)+% $#06")+,% #)/%J0&'/%6&-&3(/;%c-%)./$+%2&$%),5/$$&(0/% 3.&'"(0% 3,VO% 20&+(*#,% -/% a&0&+,% 6&($% 5/% 5"#0$% $.&30/$$/% 2-#+E+% O% #)/% 5&+,J"0(/% 3/% $/)("0$% /)% &S&)+% 8()(% &'/5% -/% 6&05K,% FK"+"%3.(--#$+0&+(") 3(/0X% A+/'/% F(&YY&% /+% A"2K(/% R"#J/)"+;% k#+0/% -/$% 5"#0$% 3/% a&0&+,% 5-&$$(*#/$% /+% 0/$2(0&+"(0/$X% -/% 5-#7% 20"2"$/% ,J&-/6/)+% 3/$%5"#0$%3/%l(?e")J%/+%3/%$"2K0"-"J(/; <./)$/67-/%3/$%()8"06&+(")$%/$+%O%0/+0"#? 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Lʼautre est un allié /5('$.(+'5&/($1)$(%&/(D'():1/$(D1*1/$('&( 51( ,"$$/9/5/.-( 4'( #-6-5'#( +'( %&'( D'( $1/$;( !:1&.#'(?1/.(,1#./'(4'$(+")4/./")$($1)$(5'$C %&'55'$( D'( )'( ,"&##1/$( ,1$( *:1*&$'#( )/( *8*'(,1#./+/,'#;(!:1&.#'()"&$(4"))'(5:"+C +1$/")( 4'( $&95/*'#( )".#'( .15').;( F5( )"&$( "95/7'( 2( 8.#'( ')+"#'( ,5&$( ,'#?"#*1).;( F5( '$.( #'$,'+.195'( ')( +'51( +1#( $1)$( 5&/( D'( ):1/$(,1$(51(,"$$/9/5/.-(4'(*:'E,#/*'#; Il nʼy a pas moi et les autres F5(G(1(&)'($'&5'('.(*8*'(,1#./';(H.(51(,#-C $')+'(*8*'(4'(."&$(5'$(-5-*').$('$.(/)4/$C ,')$195'(2(5:'E/$.')+'(*8*'(4'(+'55'C+/; >1)$(+'..'(,1#./'0(5'$(,#".17")/$.'$()'($").( ,1$( 52( ,"&#( 91..#'( 5:1&.#'0( ,"&#( 5:1)-1)C ./#( *1/$( ,"&#( #-6-5'#( ."&.'$( $'$( %&15/.-$;( <'..'(,1#./'(,'#*'.(2(+31+&)(4'(?1/#'(615"/#( ."&.($")(,".')./'50(4'(*").#'#(5'(*'/55'&#( 4'( 5&/C*8*'0( 4:'E,#/*'#( ."&.( $")( .15').; !:146'#$1/#'( ):'$.( ,1$( &)( '))'*/( *1/$( &)( +"-%&/,/'#( $1)$( 5'%&'5( /5( )'( ,"&#C #1/.( ,1$( G( 16"/#( 4'( *1.+3( I( J1)$( 5&/( D'( )'( ,"&##1/$( ,1$( D"&'#( '.( D'( 5'( #'$C ,'+.'( '.( 5'( #'*'#+/'( ,"&#( +'51; 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( Samedi 7 mai 4'&E( -,#'&6'$( 1&( ,#"7#1**'( O ( C((5'( .#1/5( 4'$( <"&#$/L#'$0( bc_*( C( VWWW( ( *( 4'( 4-)/6'5-( ,"$/./?( 2( +"&#/#( ')( $"5"( "&( ')( 4&"( C( ( >-,1#.( 4'( J1/).C JG*,3"#/')C$&#C<"/$'( 2( XX( 3( ^W0 C((5:d5.#1(4'$(<"&#$/L#'$0(XWV_*(C(bWWW((*( 4'( 4-)/6'5-( ,"$/./?( '.( )-71./?( C( >-C ,1#.( 4'( J1/).CK1#./)C')Ca1&.( 2( Y( 3( WW L I A R T ATOS Asso anisatio c. Trail Org n Solidarit é En lien avec lʼOffice de Tourisme 5'(B#1/5(4'$(<"&#$/L#'$(+#-'(&)(-6L)'*').( ,"&#(5'$(319/.1).$(4'$(*").$(4&(5G"))1/$( '.(?1/.(4-+"&6#/#()".#'(#-7/")(1&E(+"&#'&#$( O(5'$(,1G$17'$0(5'(+').#'(4'(J.CK1#./)C')C a1&.( 5"#$( 4&( 4-,1#.( 4&( .#1/5( 3/6'#)150( 5'( 9"( *-4/-615( 4'( e/6'#/'0( 5'$( %&1#./'#$( 3/$."#/%&'$( 4'( J.CJG*,3"#/')C$&#C<"/$'0( '.+;( !:"#71)/$1./")( 4'( +'$( 4'&E( -6-)'C *').$(*1D'&#$():'$.(#-15/$195'(%&'(7#M+'( 2( 51( ?/4L5'( ,1#./+/,1./")( 4:&)'( +').1/)'( 4'( 9-)-6"5'$( 1&E%&'5$( NBSJ( ?1/.( 1,,'5( +31%&'( 1))-';( >1)$( 5'( #'$,'+.( 4'( $'$( $.1.&.$( '.( 4'( $'$( +")6/+./")$( ,#"?")4'$0( 5:1$$"+/1./")(NBSJ(,51+'(+'$(-6-)'*').$( $"&$(5'($/7)'(4'(51($"5/41#/.-;(!'$(9-)-?/+'$( 4'$(4'&E(*1)/?'$.1./")$($,"#./6'$(,'#*'.C .#").(2(4'$(,'#$"))'$(')($/.&1./")(4'(31)C 4/+1,( "&( 4-?/+/').'$( 4'( 4-+"&6#/#0( 2( 5'&#( ."�(5'$($')./'#$('.(4'(,1#./+/,'#(16'+(5'$( *'*9#'$(4:NBSJ0(2(&)(f''gC')4(4'(#1)C 4"))-'('.(4'(,1#.17'0(+"**'(").(,&(5'( ?1/#'(')(D"-5'..'0(5'$(Y('.(X^(D&/)(VWX[0(4'$( #-$/4').$(4&(Z"G'#(5:S5/6/'#(4&(<31*9")( Z'&7'#"55'$(41)$(5'(@/51.('.(41)$(5'(K").$( 4&( !G"))1/$;( <'$( D"&#)-'$( 4:-+31)7'( +")$./.&').( &)'( 6-#/.195'( #/+3'$$'( 2( 51C %&'55'( NBSJ( '$.( ,1#./+&5/L#'*').( 1..1C +3-'( '.( %&:'55'( ').')4( ?1/#'( ?#&+./?/'#; @3"."(4:/55&$.#1./") 10 Ici & Aujourdʼhui n°4 PORTRAIT Marie-Luce Arnoux maire de Chambost-Longessaigne La triple vie dʼune élue de la campagne Auteure du dossier Christine Cognat Journaliste Présidente de Reporters Solidaires C omment Marie-Luce Arnoux arrive-t-elle à concilier son engagement politique, sa vie professionnelle et son espace personnel ? En faisant des journées de seize heures du lundi au samedi, sans compter les astreintes et les imprévus. Un travail épuisant mais passionnant que partagent les maires des petites communes rurales des Monts du Lyonnais. ! 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Oui à l’intercommunalité, non à la suppression des communes" @*6'" 3&" +A3&" /=?5" 1?" /=?5&" )*6+&(" ,=&'%" *?''6" /=*:16+" /&'" +&3*%615'" /&" B15" :16'69 5*<&"/*5'"3=65%.+$%"/&"3*",1))?5&!"CD5" 5&"4&?%"4*'"'&"4*''&+"/&"'&'":16'65'")$)&" '6"E&")&"B*%'"41?+"3=6/&5%6%.",1))?5*3&F!" G=&'%"41?+>?16"/H'"'15"4+&)6&+")*5/*%(" @*+6&9I?,&" J+51?K" *" %&5?" ;" *:16+" ?5" 41'%&" ;" 3*" G1))?5*?%." /&" ,1))?5&'" /&" G-*)1?''&%9&59IL155*6'(" ,&3?6" /&" :6,&94+.'6/&5%&" ,-*+<.&" /&" 3=*,%615" '19 ,6*3&(" *:*5%" /&" /&:&56+" M+&" :6,&94+.'69 /&5%&"&5"NOMP(",&">?6"3=*)H5&";"+&)43*9 ,&+"4*+816'"3&"4+.'6/&5%!"CQ1?%"5&"'=*++$%&" 4*'"*?K"8+15%6H+&'"/&")*",1))?5&!"I=659 %&+,1))?5*36%." 4&+)&%" /&" 4*+%*<&+" /&'" ,1)4.%&5,&'" ,1))&" ,&33&'" /&" 3*" :16+6&(" /&" 3*" 4&%6%&" &58*5,&(" 3&'" %&)4'" /=*,%6:6%." 4.+6',13*6+&(" 3*" 81+)*%615" /&'" 4&+'155&3'" ,1))?5*?K(" B6&5%A%" 3=*''*656''&)&5%(" &%" /&" /.:&3144&+" /&'" 36&5'" *:&," 3&'" ,-*+9 <.'" /&" )6''615" .,151)6&" 1?" %+*5'41+%F!" 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Z2..'!%&0%&E@'3)-1/4H-+!%11'2!+%&pE@"21/2+%&E-!+'/ 14 !"#$% Audrey Degal auteure Un travail dʼéquipe >.& %1/& TU& @& UV=& W(/-("& 0(& )("%'(& %+&)-21&0(&3'2"%A&.%1&/"-21&'09-2+/1& 1-+/&<20J.%1&'(&"%+0%X4,-(1&$-33%& /-(1&.%1&3'"021&'5"J143202=&Y%+0'+/& 0%(6& @%("%1A& Z*"-+2:(%A& Q"'+$[& %/& \(D&,-+/A&',%$&G'"2%4H($%A&5'11%"& '(&$"2).%&/-(/%1&.%1&:(%1/2-+1&:(2&1%& 5-1%+/&0'+1&.'&$-33(+%A&0%&.8'$4 $J1&'(6&5.'$%1&0%&1/'/2-++%3%+/&'(& 521/-.%/&7&$-..%&0-+/&-+/&)%1-2+&.%1& 3'N/"%11%1& 0%& .8*$-.%A& %+& 5'11'+/& 5'"& .%& "'55-"/& 0%& .82+15%$/2-+& 0(& $%+/"%&0%&!%1/2-+A&.%1&+201&0%&5-(.%& 0%&.'&"(%&5"2+$25'.%A&.8*$.'2"'!%&5(4 ).2$A&.%&"%+<-"$%3%+/&0%&.'&1*$("2/*A& .'& 5"*5'"'/2-+& 0%1& $-.21& 0%& ]-^.=& P'+2%.A&.8%35.-D*&$-33(+'.A&%1/&.7& 5-("& "*1-(0"%& .%1& 5"-).J3%1& /%$@4 +2:(%1=& >.& 1%3).%& '(112& 2+!*+2%(6& :(%&0215-+2).%=& H8'3)2'+$%& %1/& 0*/%+0(%& 3'21& 1/(4 02%(1%=& G'"2%4H($%& $-+12!+%& 1-24 !+%(1%3%+/& /-(/%1& .%1& "%3'":(%1& %/& /-(/%1& .%1& 0*$212-+1& 0'+1& (+& !"'+0& $'@2%"& 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N oël approche et lʼoccasion de se faire de jolis cadeaux. Vous savez que votre enfant, que votre conjoint, que votre ami, rêve dʼun chien, dʼun chat, dʼun lapin et quʼil ne peut pas se lʼacheter, Noël pourrait être lʼoccasion de lʼaider en ce sens. !"#$% "&&'(&#)(*% +,-.,/0#$$'1% "23% '(4 5"5'6'(&$% 72#% '(% 8,/)2.'(&% 9% 4%%:;"(#6".% '$&% 8,$)+6"#$% <="(>#'+% ?@ABC% +'/)((2%/)66'%2(%!"#$%&'(')*#&+,-.&+%& /%*/(0(1(#.2% 8"($% .'% D)8'% /#>#.% <()2>'.% "+&#/.'%BAB4AEC%'&%(;'$&%F.2$%/)($#8,+,% /)66'% 2(% G#'(% 6'2G.'% <"+&#/.'% B?HCI% D'%72#%)G.#5'%J%/)($#8,+'+%.'%G#'(4K&+'% "(#6".%'&%()(%F.2$%$"%>".'2+%6"+/0"(8'I 4%%:;"8)F&#)(% '$&% 2(% "/&'% J% 8'23% $'($*% #.% 8)#&% L% ">)#+% +,/#F+)/#&,*% .'% /0)#3% 82% /M2+*%="6"#$%>)2$%('%F)2++'1%+'$$'(&#+%% J%$"%F."/'%/'&&'%0"+6)(#'%72#%$'%6'&%'(% F."/'%.'%=)2+%)N%#.%#+"%/0)#$#+%$)(%"(#6".% .2#46K6'I% D'% +'5"+8% 72#% &+"($-)+6'% .;"(#6".%'(%-"/'%8'%.2#%'(%/)6F"5()(% F)2+%."%>#'I%:2#%$'2.%F)2++"%+'$$'(&#+%/'."I 4%%:'%$)20"#&'4&4#.%>+"#6'(&%O%P+)#$%/"$%8'% 8,/'F&#)(%$)(&%/)2+"66'(&%+'(/)(&+,$%9 A%4%%:;'(-"(&%72#%!'%-#&-*&)*(3)12*%/"F+#/'% )2% F"$*% ."% F.2F"+&% 82% &'6F$% ."% F,4 +#)8'% 8'% Q)R.% ,&"(&% F"$$,'*% #.% $;'(% 8,$#(&,+'$$'%+"F#8'6'(&%'&%/;'$&%"23% F"+'(&$%8;"$$26'+%/'%+S.'%".)+$%72;#.$% ('% .'% $)20"#&"#'(&% F"$% '2346K6'$I ?%4%%:"% F'+$)(('% 72#% $'% +'&+)2>'% $'2.'*% $2#&'% "2% 8,/T$% )2% "2% 8,F"+&% 8'% $)(% /)(=)#(&*% .'% /"8'"2% '$&% $'($,% +'6F.#+% .'% >#8'% /+,,% 6"#$% /'&&'% F'+4 $)(('% .'% F'($'4&4'..'*% '..'46K6'% O U%4%%V(-#(*% .'% !4%& $"'%& +5)',($& -*& 67(%*2% F"+% '3'6F.'*% $'% +,-.,/0#&% ">'/% ."% F'+$)(('% /)(/'+(,'I% W2'..'% 8'$4 &#(,'% 9% /)6F"5(#'*% /0"$$'*% "5#.#&L*% 5"+8'% O% >#>"(&% 8'8"($% )2% 8'0)+$% O% '&% .'$% >"/"(/'$% O% 2(% /0#'(% /".6'*% ('+>'23% O% F'&#&% )2% 5+"(8% O% $#% ."% +"/'% (;'$&% F"$% 2('% 5"+"(&#'% 82% /"4 +"/&T+'% '..'% .;#(8#72'% G#'(% $)2>'(&I% X(% ('% F'2&% F"$% 5"+8'+% 2(% Y)+8'+% D)..#'%'(%"FF"+&'6'(&%'(%F"+&"(&%.'% 6"&#(%J%H0%'&%+'(&+"(&%.'%$)#+%J%?@0% 6K6'%$#%.'%Z''[4'(8%)(%"%F+,>2%E0% 8'% G"."8'% )2% F.2$I% X(% ('% -"#&% F"$% 82% =)55#(5% ">'/% 2(% \"#(&4Y'+("+8I ].%-"2&%+,-.,/0#+%J%$'$%G'$)#($%'&%$'%-"#+'% /)($'#..'+I 4%%Q;)2G.#)($% F"$% 72;'(&+'&'(#+% 2(% "(#4 6".%"%2(%/)^&I%:;"/0"&%'$&%+"+'6'(&%.'% `0)&)%8;#..2$&+"&#)( Ici & Aujourdʼhui n°4 F.2$% .)2+8% J% $2FF)+&'+*% '(/)+'% 6)#($% $;#.% '$&% "/72#$% 5+"&2#&'6'(&% _% % :'$% -+"#$% ('%-)(&%72'%/)66'(/'+%'&%/'*%F)2+%8'% ()6G+'2$'$%"((,'$I%V(%'--'&*%#.%-"28+"% .'%()2++#+*%."%6'#..'2+'%72".#&,%"$$2+"(&% ."% 6'#..'2+'% $"(&,% '&% 8"($% /'% /"8+'% .'$% )--+'$% 8'% /#+/2#&$% $F,/#".#$,$% $)(&% ()6G+'2$'$% 6"#(&'("(&I% !"#$% "2$$#% #.% -"28+"% "/0'&'+% .'$% G)($% "//'$$)#+'$% 9% ."#$$'*%/)..#'+*%/)2/0"5'*%G+)$$"5'*%'&/I% `'($'1% ,5".'6'(&% "23% "(&#F"+"$#&"#+'$% <"(&#% 9% F2/'$*% H'$*% 6)2$H'$*% >'+$% +)(8$*% >'+$% F."&$C% '&% .J% '(/)+'% $'.)(% 6)8'%8'%>#'%'&%'(>#+)(('6'(&%8'%.;"(#4 6".% #.% -"28+"% 2&#.#$'+% .'% G)(% F+)82#&*% #.% L% >"% 8'% >)&+'% $"(&,% ,5".'6'(&I% `"+% '3'6F.'% ."% &)3)/"+)$'*% &+"($6#$'% F"+% ()$% /0#'($% '&% /0"&$*% $"($% F"&0).)5#'% F)2+% '23*% "% 8'% .)2+8'$% /)($,72'(/'$% $2+% ()2$% <"&&'#(&'$% 8'% .;M#.*% 82% /'+4 >'"2*% 6)+&".#&,CI% :'$% -+"#$% >,&,+#("#+'$% $)(&% #6F)+&"(&$% "2% 6)#($% ."% F+'6#T+'% "((,'I% `2#$% 2('% >#$#&'% "((2'..'% '$&% #(4 8#$F'($"G.'% F)2+% F+"H'+% .'$% >"//#4 ("&#)($%)2%$#6F.'6'(&%>,+#-#'+%$)(%,&"&% 8'%$"(&,I%V&%F2#$%#.%L%"%.'$%"//#8'(&$%8'% ."%>#'*%6"."8#'$%#(-'/&#'2$'$*%"//#8'(&$*% /0#+2+5#'$*% /'+&'$% #.% F)2++"% $;"#8'+% 5+a/'% "23% 62&2'..'$% "(#6".'$% 6"#$% #.% -"28+"%72;#.%/)&#$'I%:;"8)F&"(&%'$&4#.%F+K&% J%"$$26'+%&)2&%/'."%O `)$'14>)2$% .'$% G)(('$% 72'$&#)($I% `'(4 $'1% "23% /)($,72'(/'$% 8'% /'% /"8'"2I% :'% >'2&4#.% +,'..'6'(&% O% b(% "(#6".% )2#% 6"#$% /'.2#4.J%.2#%/)++'$F)(84#.%O%`)2++"4&4#.%$;'(% )//2F'+%%O%V(%&'6F$%O%c#("(/#T+'6'(&%O% \'+)(&4#.$%0'2+'23%'($'6G.'%O%V&%$2+&)2&%L% "2+"4&4#.%/'%/)2F%8'%-)28+'%82%A'+%+'5"+8*% 72#%"2+"#&%F'+6#$%$;#.%(;'3#$&'%F"$*%8'%8#+'% d()(%F"$%/'.2#4.Je%O% b('%-)#$%/'$%72'$&#)($%F)$,'$*%."%8,/#$#)(% 6^+'6'(&% +,-.,/0#'*% F)2+72)#% F"$% .;"/4 /)6F"5('+%'&%.'%."#$$'+%/0)#$#+%.2#46K6'% $)(% /)6F"5()(% F)2+% .'$% 8#3% F+)/0"#('$% "((,'$I% ].% .'% >'2&*% #.% .;"% /0)#$#*% /;'$&% .2#% 72;#.%>'2&%9%".)+$%.'%8,6"++"5'%"%&)2&'$%.'$% /0"(/'$%8;K&+'%G)(I V&%(;)2G.#'1%F"$%72'%()$%/)6F"5()($%"#4 6'(&%"2$$#%.'$%F'&#&$%/"8'"23%J%Q)R.I `"$/".'%f"+.'&4`"/&). Nos amis LA VACCINATION N ous terminons cette série sur la vaccination par nos compagnons les Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC) et les chevaux. - Le tétanos : W/&/*.%) A-/6%) ?/"#5: -.%((%) DP&20#-.*$') #%#/(.E1) #-/(0'.0%) ,/-) &3.(#%-'5*./.-%) *3$(%) ,&/.%) ,2$: 6/(#) @#-%) 0.) ,%#.#%) 4$%) ,/005%) .(/,%-: G$%=) ;%0) 0F',#]'%0) 02(#) /00%8) -%'/-: 4$/?&%01) ,/-/&F0.%) '$0"$&/.-%1) 7F,%-) -5/"#.6.#51) #-%'?&%'%(#01) "2(6$&0.2(0) %#)*5"B0=);/)6/"".(/#.2()0%),-/#.4$%)%() *%$+) .([%"#.2(0) C) $() '2.0) *3.(#%-6/&&%=) Les lapins !"#$%&&%'%(#)*%$+),-.(".,/&%0)'/&/*.%01) /$00.)'2-#%&&%0)&3$(%)4$%)&3/$#-%1)562&$%(#) "7%8)"%0),%#.#0)/(.'/$+)4$%)02(#)&%0)&/,.(0)9) :));/) myxomatose1) 0%) #-/(0'%#) 02.#) ,/-) 62.%) *.-%"#%) 02.#) ,/-) .(0%"#%) ,.4$%$-1) /$"$() #-/.#%'%(#) (3%0#) %<<."/"%) "2(#-%) "%##%) '/&/*.%=) >&&%) 0%) #-/*$.#) ,/-) *%0) 5"2$&%'%(#0) 2"$&/.-%0) %#) (/0/$+=) !,: ,/-/.00%(#)*%)(2'?-%$0%0)#$'%$-0)75: '.0,75-.4$%0)%#)0$.(#/(#%0)0$-)&/)#@#%1)&%) *20)%#)%()-5A.2()/(2:A5(.#/&%=)>(),/-: #."$&.%-1)&/)?2$<<.00$-%)*%)&/)</"%)%#)*%0) 2-%.&&%0) "2(<B-%) C) &3/(.'/&) $() /0,%"#) 7.*%$+) %#) -%,2$00/(#) D</".B0) &52(.(E=) :));/)VHD)D'/&/*.%)75'2--/A.4$%)6.-/&%E) %0#)#-B0)02$6%(#)$(%)*5"2$6%-#%)?-$#/&%1) &%)&/,.()'%$-#)=)</.0/(#)0$.#%)C)$()0F(: *-2'%) 75'2--/A.4$%) *.005'.(5) ,/0: 0/(#).(/,%-G$)/$+)F%$+)*$),-2,-.5#/.-%=) H()&/,.(),%$#)@#-%)<-/,,5),/-)"%0)6.-$0)0.)9) :).&)/)/""B0)C)&3%+#5-.%$-) :).&)'/(A%)*%0)&5A$'%0)%#)*$)<2.() :)).&)6.#)/6%")*3/$#-%0)/(.'/$+),2-#%$-0)*%) ,$"%0)2$)*%)#.4$%0)D"7/#1)"7.%(E) :)).&)6.#)*/(0)$(%)-5A.2()2I)&%0)'2$0#.4$%0) 02(#),-50%(#0) :).&)6.#)C),-2+.'.#5)*3$(),&/()*3%/$) :).&)6.#)C),-2+.'.#5)*35&%6/A%0)*%)&/,.(0) >() -50$'5) */(0) ,-%04$%) #2$0) &%0) "/01) .&) %0#) ,-5<5-/?&%) *%) 6/"".(%-) = J%&2() &%0) 6/"".(0) $#.&.050) %#) &%) '2*%) *%) 6.%) *%) 62#-%) &/,.(1) .&) </$*-/) -%(2$6%&%-) #2$0)&%0)K:L:M)2$)NO)'2.0=);/)*$-5%)%#) &/)-/,.*.#5)*3.(0#/&&/#.2()*%)&/),-2#%"#.2() %0#) #-B0) 6/-./?&%) *3$() 6/"".() C) &3/$#-%= Autres NAC Le Furet)9)&%0)0%$&%0)6/"".(/#.2(0)*.0,2: (.?&%0)02(#)"%&&%0)"2(#-%)&/)'/&/*.%)*%)P/-: -5)%#)&/)Q/A%=)R3/$#-%0)6/"".(/#.2(0)02(#) C) &35#$*%) DA-.,,%1) '/&/*.%) !&52$#.%((%E Les Rongeurs) 9) ?.%() 4$%) *%) ,&$0) %() ,&$0) /,,-5".50) %#) '5*."/&.0501) &%0) -2(: A%$-0) *%) "2',/A(.%) D"7.("7.&&/1) "2: "72() *3.(*%1) -/#) 02$-.01) A%-?.&&%) SE) (%) *.0,20%(#) C) &37%$-%) /"#$%&&%) *3/$"$() 6/"".(=) ;/) -%"7%-"7%) %() &/) '/#.B-%) -%0#%) *3/.&&%$-0) %("2-%) /(%"*2#.4$%= Les oiseaux Psittaciformes (perroquet et perruche) et Passériformes (canari)) 9) ,%$) *%) 02&$#.2(0) *.0,2(.?&%0) %() T-/("%1) %() ,/-#."$&.%-) /$"$() 6/"".() ,2$-) ,-2#5A%-) "%0) /(.'/$+=) !$+) 5#/#0: H(.0).&)%+.0#%)$()6/"".()"2(#-%)&/)U2&F2: '/6.-20%)%#)"2(#-%)&/)V/-.2&%)!6./.-%1)*%) (2'?-%$+)#-/6/$+)02(#)%()"2$-0)"/-)&%0) ,/#72&2A.%0) A-/6%0) 02(#) (2'?-%$0%0= Les reptiles)9).&)(3%+.0#%)/$"$()6/"".()*.0: ,2(.?&%)*/(0)&%)'2(*%),2$-)"%0)%0,B"%0= 16 Auteure de la chronique Dr Pascale Varlet-Pactol Vétérinaire à Brindas Le cheval - La grippe équine : W/&/*.%) -%0,.-/: #2.-%) 6.-/&%) #-B0) "2(#/A.%$0%) X) %&&%) %(: #-/Y(%) *%) (2'?-%$+) *5AZ#0) */(0) &%0) 5"$-.%0) %#) (2#/''%(#) "%&&%0) *%) 0,2-#=) ;/) ,-.'2:6/"".(/#.2() 03%<<%"#$%) %() O) .([%"#.2(0) *B0) &%) O%) '2.0) *3ZA%) 0.) &/) 'B-%)(3/),/0)5#5)6/"".(5%1),$.0)-/,,%&) \)'2.0),&$0)#/-*)%#)#2$0)&%0)M)'2.0)C)N) /()'/+.'$'=);%0)0F',#]'%0)02(#)$(%) <2-#%)<.B6-%1)*%)&3.(/,,5#%("%1)*%)&/)*5: ,-%00.2(1)$()5"2$&%'%(#)(/0/&)%#)*%)&/) #2$+) ;%) 6.-$0) .("-.'.(51) U/-/.(<&$%(8/1) %0#) ,-2"7%) *$) 6.-$0) 7$'/.() '/.0) 0/(0) ,2$62.-) "2(#/'.(%-) "%&$.:".=) P%0) 6.-$0) 2(#) $(%) <2-#%) "/,/".#5) C) 0%) '2*.<.%-) *32I) $(%) 0$-6%.&&/("%) ,%-'/(%(#%) *%) &3.(<%"#.2() ,/-) $() 2-A/(.0'%) 0,5"./&.: 051) &%) Q>JU>) DQ50%/$) *35,.*5'.2) 0$-: 6%.&&/("%) %() ,/#72&2A.%) 54$.(%E=) ;2-0) *%) #2$#%) 0$0,.".2() *%) "/0) *5"&/-51) $() ,-5&B6%'%(#)%0#)</.#)%#)&%)6.-$0)%0#).02&5) ,2$-)"2(#-]&%-)02()562&$#.2(=);%0)[%$(%0) ,2$&/.(0),%$6%(#)%()*5"5*%-),/-)"2': ,&."/#.2(0)*%),(%$'2(.%=)P2''%)*/(0) ,-/#.4$%'%(#) #2$#%) '/&/*.%) 6.-/&%) /$: "$() #-/.#%'%(#) (3%+.0#%1) &3.02&%'%(#) %#) &%)-%,20)*3$()'.(.'$')*%)K)0%'/.(%0) 02(#) (5"%00/.-%0=) ;/) 6/"".(/#.2() *%) #2$0) &%0) 54$.*50) %0#) -%"2''/(*5%1) &%) 6/"".()%0#)-5%&&%'%(#)%<<."/"%)%#)*%)#-B0) ?2((%).((2"$.#5=)^&)(%)</$#),/0)2$?&.%-) &%0) -/,,%&0) %(#-%) M) %#) NO) '2.01) "/$0%) *%) (2'?-%$0%0) -50$-A%("%0) *3.(<%": #.2(0=)P%##%)6/"".(/#.2()%0#)2?&.A/#2.-%) ,2$-) #2$#) -/00%'?&%'%(#) D"2',5#.: #.2(1) "2$-0%1) ,-50%(#/#.2() *35&%6/A%E) %#) "7%8) &%0) 5#/&2(0) %#) ,2$&.(.B-%0=) - La rhinopneumonie)9)W/&/*.%)?/"#5: -.%((%)4$.)0%)'/(.<%0#%)02$0)*%0)<2-'%0) *.<<5-%(#%0) D/62-#%'%(#1) #-2$?&%0) -%0,.: -/#2.-%01) #-2$?&%0) (%-6%$+E1) &%0) '2*/: &.#50) *%) 6/"".(/#.2() 0%-2(#) *.<<5-%(#%0) 0$.6/(#)&/),-2#%"#.2()-%"7%-"75%)%#)0%: &2() &%) 6/"".(=) R/(0) &%) "/0) ,&$0) A5(5: -/&1)&/)6/"".(/#.2()0%),-/#.4$%)%()*%$+) .([%"#.2(0) C) $() '2.0) *3.(#%-6/&&%) /6%") -/,,%&)*%)0.+)'2.0)C)$()/()/$),&$0)#/-*== ;37%-,%06.-20%) D7%-,B06.-$0) ,-2624$/(#) *%0) /62-#%'%(#0E1) &/) A2$-'%) D?/"#5-.%) 0#-%,#2"24$%) ,-2624$/(#) $() 0F(*-2'%) .(<%"#.%$+) A5(5-/&.05) '/.0) 0$-#2$#) "/: #/--7%) (/0/&) %#) #2$+E1) &3/-#5-.#%) 6.-/&%) D6.-$0) V!>1) C) &32-.A.(%) *%) &50.2(0) *%0) 6/.00%/$+) 0/(A$.(0) %#) *%) 0F',#]'%0) ,0%$*2) A-.,,/$+1) /62-#%'%(#0) %#) /<</.: ?&.00%'%(#)*%0),2$&/.(0E1)02(#)/$00.)*%0) '/&/*.%0) "2(#-%) &%04$%&&%0) 62$0) ,2$: 6%8) 6/"".(%-) 62#-%) "7%6/&=) !.(0.1) ,2$-) "2("&$-%) "%0) .(#%-6%(#.2(0) 0$-) &/) 6/"".: (/#.2(1) -/,,%&2(0) 4$3%&&%) %0#) &%) '2F%() &%) ,&$0) %<<."/"%) %#) &%) '2.(0) /A-%00.<) *%) </.-%)</"%)/$+)'/&/*.%0).(<%"#.%$0%0=)>&&%) "2(0.0#%) C) *5"&%("7%-) &%0) *5<%(0%0) 0,5: ".<.4$%0) *%) &3.(*.6.*$) ,2$-) 5&.'.(%-) &%0) /A%(#0) .(<%"#.%$+) /$+4$%&0) .&) ,%$#) @#-%) %+,205=) _-Z"%) C) $() 0F0#B'%) *%) '5: '2.-%1)%&&%),-2#BA%)C),&$0)2$)'2.(0)&2(A) #%-'%) "2(#-%) $(%) (2$6%&&%) /A-%00.2(= ;/)6/"".(/#.2(),%$#)0%)62.-)/$)(.6%/$).(*.: 6.*$%&1)"7/4$%)/(.'/&)6/"".(5)0%-/)*2(") ,-2#5A5)"2(#-%)&/)'/&/*.%)'/.0)/$00.)%#) 0$-#2$#) /$) (.6%/$) *%) &/) ,2,$&/#.2() #2: #/&%=)!.(0.),&$0).&)F)/$-/)*3.(*.6.*$0)6/"".: (50),&$0)&/),2,$&/#.2()0%-/),-2#5A5%=);%0) -.04$%0) &.50) C) &3/"#%) &$.:'@'%) 02(#) #-B0) </.?&%0) ,/-) -/,,2-#) C) &3.(#5-@#) /,,2-#5= U72#2)*3.&&$0#-/#.2( - 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Clémence and Camille Clémence et Camille par Hugo Dervissoglou À trois mois du départ Les Collocs entrʼelles bouclent les préparatifs 1.4%,,("(0"1,24(/5(".&(5",-.##75%.0%7/"Hb.&7%'"]#('",."b7,%).'%02I Nous continuons !" #$%&'(" )(" *'+#" ,-.&(/0$'(" )(" 1,23 4(/5(" 67/58./%/" (0" )(" 1.4%,,(" 9$3 4.%/(:" (/;.;2(#" )./#" ,-.&(/0$'(" )$" <=" >'7*8?@" =-2A$%*.;(" /BCDEF" .$3 073G.*0%#2" H=(#" 17,,75#" (/0'-(,,(#I" ." 0('4%/2" ,." *'2*.'.0%7/" )(" #." <=" (0" #-.50%&(" .50$(,,(4(/0" *7$'" '2$/%'" ,(#" J%/./5(4(/0#" /25(##.%'(#" .$" *'7K(0@ Le mois dernier )./#" /7#" 57,7//(#:" 1,24(/5(" 67/3 58./%/" /7$#" .**'(/.%0" .&(5" #.0%#J.53 0%7/" A$(" ,." 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Auteure de la chronique Aïda Dubourg Étudiante en journalisme ORIGINAIRE DE VAUGNERAY, PIERRE ALIAS AL-K EST UN JEUNE RAPPEUR J e veux montrer que le rap peut être positif AL-K explique .#'""'(&/#&0(123`(aN/#:L9(<;+"%#(7&"(.#'""' ! "#$#%&#"'( )'( *&+$%'"&,-( .#'""'( &/#&0(1234('05(+%(6'+%'("&77'+"( 8+#( 9:;+5'( )+( "&7( <"&%=�-( 7&"/'()'(>#'(;")#%&#"'('5('07?"'( @;%5"'"(+%'(&+5"'(<&:'55'()+("&7(A(5"&>'"0( 0'0( @;50B( 1>':( +%( %;@( >'%&%5( )'( :'/+#( )+(7'"0;%%&$'()'(2&(C;+#%'-(1234#()&%0( /'(<#/@(D&%/#'+'(EF-(:'(6'+%'(:;@7;0#5'+"( 8+#("'$"'55'(+%(7'+(/'("&7()'0(&%%9'(GH-( &("97;%)+(A(%;0(8+'05#;%0B(I+"&%5(/J#%5'"3 >#'K-(/'("&77'+"(0J'05(@;%5"9(5"?0(0#@7/'('5( 0&%0(7"95'%5#;%-(7&"/&%5()'(0;%("&7(:;@@'( )J+%'(<&=;%()'(7&"5&$'"()'0(:L;0'0(8+J#/( &77"9:#'( M( '%( 0;"5&%5( !"#$%& '()& (*+$,-& $%& ),$& +'.)& /.01',& ).$'& ',-(+232/,'& $%& ),$&-,/&*4./,/5-(0'/;%(0'0(7";7"'0(@;50B N'/+#( 3:#( 0J'05( /&%:9( )&%0( /&( @+3 0#8+'( A( /JO$'( )'( EF( &%0B( !6.%& 7'8',& 0#(& ).$//9& :& 7(2',& ",& -(& 0$/2;$,5B( 1234( '05( &#%0#( %9-( 7&"5&%5( )J+%'( 7&03 0#;%( )'( 5;+6;+"0( 7;+"( /&( @+0#8+'( '5( )'( *.%%(2//(2+& "9>:& *,& 02-2,$& ;$2& 0#9+(2+& 2%H *.%%$& ,+& (3(2+& -#,A)9'2,%*,& ;$2& 0,& 0(%H ;$(2+5B( ."'%&%5( "&7#)'@'%5( :;%5&:5-( /'0( )'+P( 6'+%'0( $'%0( 0'( 0;%5( 5";+>90( 7&03 0#;%0(:;@@+%'0('5('%>#'()'(7&"5&$'"(/'+"( @+0#8+'B( !E-& (& 9+9& ",& +'8/& 1.%& *.%/,2-& ,+& ($>.$'"#4$2& ,%*.',& .%& 9*4(%B,& 9%.'09H 0,%+?& I%& (3(%*,& 1,($*.$)& ,%/,01-,5B 1+6;+")JL+#(+%(7'+(@#'+P(#%09"9()&%0(/'( @#/#'+()+("&7('5(%;5&@@'%5()&%0(0&("9$#;%-( %9&%@;#%0( 8+J#/( %J'05( 7&0( '%:;"'( 7"S5( A( @;%5'"(0+"(+%'(0:?%'(;+(A(7"90'%5'"(:;@3 7/?5'@'%5( 0;%( R+>"'B( 5>,& /(2/& +'8/& 12,%& ;$#($& >.$'& "#($>.$'"#4$2=& >,& %,& /$2/& )(/& ,%*.',&(//,J&1.%&,+&)'.&).$'&0,&)'9/,%H +,'&",3(%+&$%&)$1-2*&*.%/9;$,%+?&@#(2&"9>:& '())9& ",3(%+& $%& )$1-2*& "#$%,& *2%;$(%H +(2%,&",&),'/.%%,/&;$(%"&>#(3(2/&KL&(%/5-( :;%<#'353#/( '%( 7&"/&%5( %;5&@@'%5( )J+%'( 7";7;0#5#;%( )'( 7&"5#:#7&5#;%( &+( C'05#>&/( T'/5#%$(.;5&$'(8+#(/+#(&>(959(<'B(!@#(2& ),$+& M+',& +'.$39& 0.%& 7-.N& O0.%& 'P+40,& H&QRSTU=&()'8/&(3.2'&)(//9&;$,-;$,/&(%H %9,/& :& ',)',%"',& -(& 7(V.%& ",& 7(2',& "#('H +2/+,/&;$,&>#("02',?&6(2/&>,&%,&),%/,&)(/& (3.2'& *.0)-8+,0,%+& +'.$39& 0.%& )'.)',& 0,//(B,&7.'+5B(U%('<<'5-(0#((.#'""'(0(:;@3 @'%5()#"'(/'0(:L;0'0('5(:'(8+J#/(0;+L'"( )#"'-(#/(%'(0'(:&:L'(7&0(8+J#/('05('%:;"'('%( :;%05"+:5#;%()'(0;%(+%#>'"0(@+0#:&/B(N'55'( /+:#)#59-( #/( /J&( 7;+"( /+#3@S@'( @�( &+00#( 7;+"( /'( @;%)'( 8+#( /J'%5;+"'B( N;%0:#'%5( )'0(:L&%$'@'%50()&%0(/'(7&,0&$'()+("&7( <"&%=�( )J&+6;+")JL+#-( #/( &)@'5( %JS5"'( 7&0( +%( <'">'%5( &)@#"&5'+"( )'( /&( $9%9"&3 5#;%( "&7( )'0( &%%9'0( VHEHB( !<$>.$'"#4$2& +'8/& ),$& ",& ),'/.%%,/& 7.%+& "$& '()& ).$'& -(&0$/2;$,&,--,H0M0,?&S#('B,%+&,/+&",3,H %$& +'.)& *,%+'(-?& S,/& '()),$'/& (*+$,-/& %,& *4,'*4,%+&;$,&-,&1$JJW=&2-&%#P&(&)-$/&",& 0$/2;$,&).$'&-,&+(-,%+=&,A)-2;$,H+H2-=&)('+(H B,(%+&($//2&/.%&("02'(+2.%&).$'&-,&'()&",& -(&"9*,%%2,&)'9*9",%+,?&X%+',&-,/&(%%9,/& YZ&,+&[ZZZ=&2-&P&(3(2+&+'8/&),$&",&'()),$'/& 0(2/&*#9+(2+&)('&-,&+(-,%+&;$#2-/&/,&"90('H ;$(2,%+???& *#9+(2,%+& -,/& 1.%%,/& (%%9,/5B( C&:'(A(:'(6'+%'(L;@@'(:&7&Q/'()'(>;#"( 0'0(7";7"'0(<&#//'0(@�(&+00#(:'//'0()+(@#3 /#'+()&%0(/'8+'/(#/(9>;/+'-(8+'/8+'0(8+'03 5#;%0( 0'( 7;0'%5( W( 7;+"8+;#( :;%5#%+'"( '5 qui lui donne envie de continuer. 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R$,,2+%$"32+4+3$"-9+ villages & faubourgs LE FORT DU BRUISSIN, UN PATRIMOINE DÉDIÉ À LA CULTURE, À LA SANTÉ ET À LʼHISTOIRE, EN PLEINE MUTATION D ʼun patrimoine historique à un espace culturel… Propriété de la commune de Francheville !"# $%&'# ()# *&)+,,+-.# "-'"&&/.# ("# 0!),# ("# 1222# 34# ",'# "-'%)&/# (5)-# ,+'"# 6%+,/# ("# 72#8"9':&",;#<!#:#/'/#9%-=)#0:&#!"#>/-/? &:!# @:A3%-(# B(%!08"# C/&/# ("# @+D+E&",# ,)&-%33/# !"# FG:)6:-# ("# !:# @"D:-98"H# %)# IG:)6:-# ()# J<JK# ,+E9!"L;# C)+'"# M# !:# (/N:+'"# N&:-=:+,"# ("# 7OP2# +!# N:+'# 0:&'+"# (5)-"# 9%)&%--"# ("# 71# N%&',# (/':98/,# "'# ("#77#6:''"&+",.#9%-,'&)+',#"-'&"#7OPQ#"'# 7OR1;# <!# :00:&'+"-'# :)# ,A,'E3"# ("# (/? 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Auteur de la chronique Michel Calard !",#S,'+D:!",.#7?4?1#U)+!!"'#427Q.#(%-'#95",'# !:# ,"9%-("# /(+'+%-;# C)&# !"# '8E3"# !T*D ,&EC)&>.# :D"9# !",# :,,%9+:'+%-,# !%9:!",.# &"-("`?D%),#("#!:#9%-D+D+:!+'/.#()#0:&':\"# "'# ("# !:# ,+30!+9+'/;# C)&0&+,",# s# X)+.# 3:+,## !"D%-,# )-# # 9%+-# ()# D%+!"# d# (:-,",# "'# ,:? 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C!"(E%5$%"R&4$(#&"O-''($& I#(+455% DIMANCHE 27 <L(#B(=-%"&$"ILS5% )$%"&%">%#&$5 M(-5N@O($#-=%@?$#@A(#T4-#% Des modifications peuvent survenir à la dernière minute, pour le savoir, vous pouvez composer le 3237 (0,34 € / min.) ou consulter le 3237.fr TTC Ici & Aujourdʼhui n°4 !!"#$%"&%"'(")*+$,'-.$% /011!"2345 6*'7"18"9!":/"88"11 PHARMACIE DE LʼHORLOGE ;8"<'(=%">($,4-5 /0;/1"6(??-5@'(@A%B-@2$5% 6*'7"18"9C"D8"!/"DC PHARMACIE DES GRATTE-CIEL !C"(E%5$%"G%5#-"H(#,$??% /0;11">-''%$#,(55% 6*'7"18"9C"C8"9;"/D PHARMACIE DES PORTES DU SUD 80",4$'%E(#&"2*5-5% /0!11">*5-??-%$F 6*'7"18"9!"C0"81"/! PHARMACIE PORTE DES ALPES IJI"K$=L(5 /0C11"M(-5N@<#-%?N 6*'7"18"9!"D9"1!"D; Pharmacies ouvertes 7/7 Alimentation & santé Équilibrer les repas de fête N oël est là, ça y est. Noël est là avec ses dindes aux marrons, ses chocolats et autres douceurs. Cʼest lʼoccasion de cuisiner et de déguster des plats plus copieux et festifs. Cʼest un moment de fête dont il faut profiter et quʼil faut partager. Cependant, rien nʼempêche de mettre un peu dʼéquilibre dans ces repas pour éviter les lourdeurs digestives et les quelques kilos qui peuvent vite sʼaccumuler. Trouvons un juste équilibre entre plaisir et santé. Avoir les bonnes quantités !"#$%&'(%$')*(%+'%,-.'%'.%+'%,*/0&&'1%2"#(% ("//'(%("#3'2.%)&#(%2"/4$'#5%6#78%&7"$9 +02*0$'%'.%0&%'(.%+0,,0:0&'%+'%:#0(02'$%'2%6#*29 .0.;% <#(.'=% !*$% :$*02.'% +'% /*26#'$1% 2"#(% :#0(02"2(% ("#3'2.% 4'*#:"#)% .$")=% >'&*% 2"#(% )"#(('% 8% /*2?'$% *#9+'&8% +#% $*09 ("22*4&'1%:"@.'%:A'$%8%2".$'%)"$.'9/"29 2*0'% '.% ?;2B$'% ("#3'2.% % 4'*#:"#)% +'% ?*()0&&*?'=% >*&:#&'$% &'(% 6#*2.0.;(% <#(.'(% )'$/'.%+;<8%+'%&0/0.'$%:'(%02:"23;20'2.(= !"#$% :'&*1% &*% .':A206#'% '(.% (0/)&'1% 0&% (#,,0.% +'% :"22*C.$'% &'(% 6#*2.0.;(% )"#$% #2'% )'$("22'% '.% +'% /#&.0)&0'$% )*$% &'% 2"/4$'% +'% :"2303'(=% D'(% 6#*2.0.;(% (#09 3*2.'(% ("2.% #2% )'#% )&#(% 0/)"$.*2.'(% 6#'% +'(% 6#*2.0.;(% :&*((06#'(1% '2% ',,'.1% +*2(% :'% ?'2$'% +'% $')*(1% 2"#(% /*29 ?'"2(% ("#3'2.% )&#(% 6#78% &7*::"#.#/;'% E% 9%%F2'%'2.$;'%)B('%+'%GHH%8%GIH%?%*#%.".*&=% >'%)"0+(%)'#.%:"/)$'2+$'%+'(%:$#+0.;(1% #2'% .$*2:A'% +'% ,"0'% ?$*(1% #2% J#,1% '.:=% 9%%!"#$%#2%)&*.1%&*%6#*2.0.;%+'%30*2+'%'(.%+'% GKH%8%IHH%?%'.%&7*::"/)*?2'/'2.%+'% IHH%8%LHH%?=%!*$%'5'/)&'1%)"#$%#2%/'2#% +'%+02+'%*#5%/*$$"2(%*3':%+'(%A*$0:".(% 3'$.(% '.% +'(% )"//'(% +'% .'$$'% )"#$% GH% )'$("22'(%0&%3"#(%,*#+$*%E%G1K%8%I%M?%+'% 30*2+'%N%I%8%L%M?%+7*::"/)*?2'/'2.% *#%.".*&%O)*$%'5=%G%M?%+'%/*$$"2(%N%G%M?% +'%A*$0:".(%N%G%M?%+'%)"//'(%+'%.'$$'P=% 9%%!"#$%&'%,$"/*?'1%:"/).'Q%I%8%L%)"$.0"2(% )*$%)'$("22'%("0.%RH%8%SH%?=%T"#(%)"#$$'Q% *++0.0"22'$%&'%)"0+(%+'%."#(%3"(%,$"/*?'(=% 9%%!"#$%&'%)*021%:"/).'Q%G%4*?#'..'%)"#$%.$"0(% )'$("22'(%"#%RH%8%SH%?%)*$%)'$("22'=% 9%%!"#$%&'%+'(('$.1%)$;3"U'Q%GKH%?%)*$%)'$9 ("22'=%V0%:7'(.%#2%?W.'*#1%:"/).'Q%(0/9 )&'/'2.%&'%2"/4$'%+'%)*$.(%O;:$0.%(#$%&7'/9 4*&&*?'%"#%(#$%:"2('0&%+'%3".$'%)W.0((0'$P=% 9%%!"#$%&'%3021%27"#4&0'Q%)*(%6#'%/-/'%'2% .'/)(%+'%,-.'1%0&%'(.%8%:"2("//'$%*3':% /"+;$*.0"2%'.%6#'%(0%3"#(%:"2+#0('Q1%3"#(% +'3'Q%3"#(%&0/0.'$%8%G%3'$$'=%X'%/*20B$'% ?;2;$*&'1% )"#$% #2% $')*(1% :"/).'Q% '2% /"U'22'%G%4"#.'0&&'%)"#$%L%)'$("22'(= Équilibrer les menus D70+;'% '(.% +'% ?*$+'$% &'(% *&0/'2.(% 029 :"2."#$2*4&'(% +'% Y"Z&% O,"0'% ?$*(1% :A":"&*.1% )'.0.(% ,"#$(1% '.:=P% /*0(% +7029 (;$'$% ;?*&'/'2.% +'(% *&0/'2.(% )&#(% &;9 ?'$(% O&;?#/'(1% ,$#0.(1% ("$4'.(1% '.:=P= !*$%'5'/)&'1%8%&7*);$0.0,1%3"#(%)"#3'Q%,*0$'% +'(%."*(.(%'.%)$;3"0$%+'(%)'.0.(%,"#$(%/*0(% )'2('Q% *#((0% 8% +'(% ."/*.'(% :'$0('(1% 4W9 ."22'.(%+'%&;?#/'(1%(*#:'(%&;?B$'(=%!"#$% &'% :A"05% +#% /'2#1% )'2('Q% % 8% /'..$'% +'(% &;?#/'(%O(*&*+'1%A*$0:".(1%:"#$?'1%)#$;'% +'%&;?#/'(1%'.:=P%'.%27"#4&0'Q%)*(%&'%)"0(9 ("2% '.% &'(% ,$#0.(% +'% /'$% OA#C.$'1% (*#/"21% :"6#0&&'% V*02.9[*:6#'(1% ("&'1% :$'3'..'1% '.:=P=% \#% +'(('$.1% )'2('Q% *#5% ("$4'.(1% 8% #2'%(*&*+'%+'%,$#0.(%"#%8%+'(%:&;/'2.02'(=% ]&(% *&&;?'$"2.% &*% ,02% +#% $')*(=% ^2% /;&*29 24 ?'*2.%+'(%*&0/'2.(%)&#(%"#%/"02(%$0:A'(1% 3"#(% )$'2+$'Q% ."#.% *#.*2.% +'% )&*0(0$% 8% /*2?'$=%T"(%0230.;(%('$"2.%$*30(%+7*3"0$%&'% :A"05% '2.$'% +'(% *&0/'2.(% ?$*(% "#% &;?'$(= Entre les repas Y"#(% *3"2(% ("#3'2.% )&#(0'#$(% $')*(% +'% ,-.'(% (#$% I% "#% L% <"#$(=% D*% V*02.9VU&9 3'(.$'% 27'(.% ;?*&'/'2.% )*(% .$B(% &"02=% ]&% ,*#.% +"2:% )$",0.'$% +'(% )*#('(% )"#$% *0+'$% ("2% :"$)(% 8% +0?;$'$% '.% 8% ;&0/09 2'$=% T"#(% $'."#$2'$'Q% *02(0% 8% .*4&'% '2% ;)$"#3*2.% &'% )&*0(0$% +'% /*2?'$% '.% 3"#(% )$",0.'$'Q% )&'02'/'2.% +'(% <"#$(% ,'(.0,(=% 9%%\3*2.% #2% $')*(% +'% ,-.'1% LH% /02% 8% GA% *3*2.1% '230$"21% 4#3'Q% #2% ?$*2+% 3'$$'% +7'*#%.0B+'%:0.$"22;'=%!"#$%&'(%'(."/*:(% ,$*?0&'(%2'%/'..'Q%6#'%6#'&6#'(%?"#..'(% +'%:0.$"2%40'2%(@$=%D7'*#%:0.$"22;'%2'%,*0.% )*(%/*0?$0$%/*0(%'&&'%)'$/'.%+'%)$;)*$'$% &702.'(.02%8%#2%$')*(%$0:A'=%^&&'%*?0.%+0$':9 .'/'2.% (#$% &'% ,"0'% '.% &*% 3;(0:#&'% 40&0*0$'% '2% ,*:0&0.*2.% &*% ("$.0'% +'% &*% 40&'=% >'&*% 3"#(%*0+'$*%8%+0?;$'$%&'(%*&0/'2.(%?$*(=% 9%%Y'%3"#(%*,,*/'Q%)*(%*3*2.%#2%$')*(%+'% ,-.'% +*2(% &'% 4#.% +7'2% )$",0.'$% *#% /*509 /#/%"#%*3':%&70+;'%+'%(*#3'$%6#'&6#'(% :*&"$0'(=% ^2% ',,'.1% (0% 3"#(% :"//'29 :'Q% &'% $')*(% '2% *U*2.% .$B(% ,*0/1% 3"#(% *#$'Q% .'2+*2:'% 8% 4'*#:"#)% ?$0?2"9 .'$% 8% &7*);$0.0,% '.% 3"#(% /*2?'$'Q% .$")=% 9%%_#/'Q1% $'()0$'Q% '.% ('2.'Q% &'(% "+'#$(% +'%:#0(02'%=%^2%',,'.1%&*%(*.0;.;%O:7'(.989 +0$'%&7*$$-.%+'%&*%,*0/P%:"//'2:'%*3':% &7"+"$*.=%T"#(%/*2?'$'Q%+"2:%/"02(=%V0% :7'(.%3"#(%6#0%)$;)*$'Q%&'%$')*(%'.%*)$B(% *3"0$%)*((;%)&#(0'#$(%A'#$'(%'2%:#0(02'1% 3"#(%27*#$'Q%(*2(%+"#.'%)*(%4'*#:"#)% Auteure Gaëlle Le Maréchal Nutritionniste D.E. Ouest lyonnais +7*));.0.=%!"#$%;30.'$%:'&*1%)$;)*$'Q%:'%6#'% 3"#(%)"#$$'Q%&*%3'0&&'%'.%*;$'Q%&*%:#0(02'=% 9%%\)$B(% &'% $')*(1% $')$'2'Q% #2% 3'$$'% +7'*#% :0.$"22;'% "#% +'(% .0(*2'(% +0?'(9 .03'(=% X*2(% &*% <"#$2;'1% 4#3'Q% ;?*&'9 /'2.% +'% &7'*#% '.% +#% .A;=% \<"#.'Q9U% +#% :0.$"21% +'% &*% /'2.A'1% +'% &*% (*#?'% "#% +'% &*% 3'$3'02'=% >'&*% )'$/'..$*% 8% 3".$'% "$?*20(/'% +'% 40'2% ,*0$'% ("2% .$*3*0&% '.% 3"#(% *0+'$*% 8% 40'2% +0?;$'$% &'% $')*(=% 9%%`*$:A'Q1% *;$'Q93"#(1% ("$.'Q1% $'()09 $'Qa% Y7A;(0.'Q% )*(% 8% ("$.0$% '2.$'% +'#5% $')*(% )"#$% #2'% )$"/'2*+'% +0?'(9 .03'=% T"#(% 2'% )"#$$'Q% )*(% ,*0$'% #2% <"?9 ?02?% '2% ("$.*2.% +'% .*4&'% /*0(% /*$:A'$% RECETTE SANTÉ DU MOMENT Verrine légère de Noël Ingrédients pour 4 à 6 pers. - 2 avocats - 7-8 grosses crevettes cuites - 2 pamplemousses - Sel, poivre - Huile dʼolive - Jus de citron Recette 1 - Ouvrez lʼavocat en 2, retirez le noyau et pelez la peau. Coupez la chair en cubes dʼenviron 1cm de côté. Réservez-les dans un bol et arrosez-les de quelques gouttes de citron pour éviter que lʼavocat ne noircisse. Salez, poivrez et ajoutez un filet dʼhuile dʼolive. 2 - Décortiquez les crevettes et coupez-les en 2 dans le sens de lʼépaisseur. 3 - Faites des suprêmes de pamplemousse, cʼest-à-dire des morceaux sans aucune peau. Pour cela, prenez le fruit entier et avec un couteau retirez la peau (la jaune épaisse mais également la fine blanche) jusquʼà ce que vous ayez un pamplemousse dont vous voyez la chair. Découpez alors des rondelles épaisses que vous recouperez pour nʼavoir que des cubes de chair rose. 4 - Dans des verrines, déposez au fond le pamplemousse, puis mettez une épaisseur dʼavocat et terminez par des crevettes joliment disposées. Régalez-vous 3"#(% *0+'$*% 8% 3"#(% ('2.0$% )&#(% &;?'$= Quelques jours de détox après les fêtes \)$B(% )&#(0'#$(% $')*(% +'% ,-.'1% /-/'% (0% 3"#(% *3'Q% 40'2% +0?;$;% '.% 6#'% 3"#(% 27*3'Q% )*(% ,*0.% +'% ?$"(% '5:B(1% 3".$'% "$9 ?*20(/'% *% ."#.% +'% /-/'% *::#/#&;% +#% (#:$'1%+'%&7*&:""&1%+'(%?$*0(('(=%b#'&6#'(% <"#$(%+'%+0B.'%3"#(%*0+'$"2.%8%3"#(%('29 .0$% )&#(% &;?'$1% 3"0$'% 8% )'$+$'% &'(% I9L% M09 &"(% *::#/#&;(% +#$*2.% :'..'% );$0"+'= Y'% ,*0.'(% )*(% #2% $;?0/'% +$*:"20'21% :'&*% 2'% ('$30$*% 8% $0'2=% V0% 3"#(% ;:"#9 .'Q% 3".$'% :"$)(1% 3"#(% 3"#(% $'2+$'Q% :"/).'% 6#'% 3"#(% *3'Q% 2*.#$'&&'/'2.% /"02(% ,*0/% '.% '230'% +7*&0/'2.(% &;?'$(= 9%%c#3'Q%4'*#:"#)%E%'*#1%.0(*2'1%.A;1%02,#(0"2 9%%D0/0.'Q% &'(% )$"+#0.(% (#:$;( 9%%d30.'Q%&*%30*2+'%'.%,*0.'(%+'(%$')*(%3;?;.*9 $0'2(%'2%/*2?'*2.%+'(%)$".;02'(%3;?;.*&'(% O&'2.0&&'(1%6#02"*1%)"0(%:A0:A'1%,B3'1%'.:=P= 9%%\4#('Q% +'(% ,$#0.(% '.% &;?#/'(% ,$*0( 9%%e*0.'(%L9f%$')*(%'2%&0/0.*2.%&'(%6#*2.0.;( Ici & Aujourdʼhui n°4 Pour les particuliers et les professionnels !"#$%&'# COUVERTURE - CHARPENTE ÉLAGAGE - ESPACES VERTS !"#$%&'(&)*)!+,-&$(,$&)*)./'0,&$/&) *)122#(,$&)3+/2)*)45(&'2/+')&()2,$676-#(/+')*) *)896'#0&9&'():&);+937&2)*) *)<2+7#(/+'):&)(+/(,$&)%#$)7=&5(6$/&,$)*) *)83$/)-+/(,$&2)*)>&$$#22&)3+/2))* ÉLAGAGE - ABATTAGE BROYAGE FORESTIER Depuis 1987 06 74 59 18 40 04 78 83 91 83 >67?)@A)BC)DC)DC)EF G#/'(HI&'/2H7&2H177/J$&2 ;"#$%&'(&2H2#':$/K7#%+2(&?'&( ;"#$%&'(&H+22#(,$&H3+/2?;+9 LA BONNE TAILLE GUY ASEI-CESCHINO SAINT-PIERRE-LA-PALUD [email protected] www.sarl-la-bonne-taille.com PLOMBERIE - ÉNERGIES ARTISANS PROFESSIONNELS ÉLAGAGE - ESPACES VERTS CETTE PAGE EST LA VÔTRE SI VOUS SOUHAITEZ COMMUNIQUER EN MAÎTRISANT VOTRE INVESTISSEMENT TÉLÉPHONEZ-NOUS AU 06 42 85 69 99 CHAUFFAGE Ici & Aujourd’hui n°4 25 7, >,6 <+/= -; 5 ,-? ,8-9-: 4567 7-6=,1-; 30 + 2 -, 1 0 1 / , 0 +,-. ;,1->/ ! 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CÉLÈBRES AU LIBAN 44. TRANSPORTAIENT L’EAU 45. ELLES VIENNENT AU PRINTEMPS 46. LE TRAIN S’Y ARRÊTE 47. ASSASSINÉ LE 25 JUIN 1894 VERTICAL 1. PASSEREAUX 3. OISEAUX ET CHANSON 4. FLÛTES TRAVERSIÈRES 6. POÈTE NÉ EN 1524 7. FÊTÉE LE 5 FÉVRIER 10. DE LA FAMILLE DES ORIOLIDAE 12. PEINTRE FRANÇAIS NÉ EN 1884 13. PRODUCTION DE CUIR 16. ÉCURIES 17. PLUS PETIT QU’UNE FORÊT 19. ACTUELLEMENT LA CINQUIÈME 20. ORATOIRE 25. UN GRAND GÉNÉRAL 31. AUSSI UNE COMMUNE DE L’AISNE 34. DE LA FAMILLE DES SYLVIIDÉS 35. UN MONASTÈRE 36. POUR LES FOUS 38. VENDEURS DE CHAPEAUX 42. ÉCURIES 47. C’EST UN FÉLIN Vos droits Pour ma deuxième chronique ^L"WPJU"Ie`_LK"McfIKL"PSUUJ"MJMP`IJ[SL"[SL" N\SK"TP"NKLQJXKL"QPJU"`K\gLh#Q\J]"JT"UcPZJI" McSYL"ONKLSWL"N\SK"Q\J"PS"KLZPKM"MS"US# ^LI"`_\JUJi"$JLY"OWJMLQQLYI"TcPMPZL"!"#$% "&'()%*'"(+%,-"./'/%$0%$.,!"\R^LI"ML"QP"NKL# QJXKL"`_K\YJ[SL]"UcPNNTJ[SL"I\SI"PSIPYI"b" `LIIL"UL`\YML"`_K\YJ[SLd"2PJU"TP"QPIJXKL" aJU`PTL" PR\KMOL" `L" Q\JU#`J" KLYM" LY`\KL" NTSU"MJaaJ`JTL"PS"NK\aPYL]"TcPNNTJ`PIJ\Y"MS# MJI"PMPZLd".LIIL"QPIJXKL"KLUIL"N\SK"RLPS# `\SN]" PRU`\YU]" JY`\QNKO_LYUJRTL]" W\JKL" 26 !" #" $%&'()&*+," " -" #" .%/012*/)" 3" #" 1+%&)44)," 5" #" 6*6()," 7" #" ')(0)+)4" 8" #" (%/,1(0" 9:;<" #" 1)(*&2" 9:'<" #" 1=14;)" >" #" 21*# (*)" ?" #" .1+*.;)4" !@" #" +%(*%4," !!" #" +1'%*(" " !-" #" 2%(*++%/" !3" #" 41//)(*)" !5" #" A1+0A*,,)" !7" #" (%/41+%/" !8" #" %++1=/%/," !9" #" $%*," !>"#"4;*2%//*)("!?"#"(BC&$+*D&)"-@"#",1+)44)"-!"#".)/10)"--"#"(12C)1&"-3"#"')(0&/"-5"#"$1(0)E"-7"#"0)=1&++)"-8"#"+%*()"-9"#"=1($*4"->"#"=(1/*4" -?" #" =(*')," 3@" #" 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