Ici et Aujourd`hui N°04 - Décembre 2015

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Ici et Aujourd`hui N°04 - Décembre 2015
Les journaux Autrefois et
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Deuxième année
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DÉCEMBRE 2015
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LES JOURNAUX AUTREFOIS ET ICI & AUJOURDʼHUI SʼASSOCIENT À LʼHOMMAGE RENDU AUX 130 VICTIMES DES
ATTENTATS DE PARIS, MAIS ÉGALEMENT AUX VICTIMES
DES ATTENTATS DE BAMAKO, DU NIGÉRIA, DU LIBAN...
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Chronique des campagnes
Dossier : Symphorien Champier
Chronique de Lyon
Suite de l’affaire Richetto
Suite de la bête du lyonnais
Autrefois n°13
p. 4-8
p. 10-13
p. 14-15
p. 16-19
p. 19-20
1
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Chronique des campagnes
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Note de la rédaction :
La retranscription de ce texte est originale.
Elle est écrite en “Français classique”
utilisé entre la renaissance et le XVIIIe
siècle. Ce “Français classique” donnera
naissance au “Français moderne” parlé
depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours.
L’édition de l’almanach de Lyon, de 1760,
offre la description des villes, bourgs,
villages, seigneuries, fiefs, rivières et
montagnes des provinces du lyonnais, du
forez et du beaujolais. Voici ce que l’on
peut trouver pour les communes de SaintAndéol-le-Château et Saint-André-la-Côte.
La graphie de ce texte est fidèle à l’originale.
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à un prêtre, en général le curé d’une église
importante, de l’église principale d’une ville
ou d’un ensemble de paroisses, ou encore
d’une cathédrale ou une basilique
(11)
Élection : En 1760, nous sommes sous
l’Ancien Régime, “l’élection’’ (aussi appelée
pays d’élection) est une subdivision,
en matière fiscale et financière, d’une
“généralité’’, une “généralité’’ étant une
circonscription administrative. Dans le cas
de cette commune, les décisions, quant à
la répartition des impôts au niveau local, se
prenaient avec l’aide des élus, en relation avec
le représentant du gouvernement royal ou
avec l’intendant de Lyon. Ces représentants
du gouvernement royal étaient élus par
les États généraux, d’où le nom : élection.
(12)
Le territoire actuel était à l’époque divisé en
trois fiefs indépendants : “La Lévretière”,
“la Roche” et “St-Andéol”. (source : Wikipedia)
(13)
Définition des titres honorifiques :
Abbé
Commendataire
:
Séculier
dont le bénéfice a été donné par le
roi pour une abbaye régulière avec
permission de disposer des fonds.
Juge : Le juge seigneurial est d’abord le
représentant officiel du seigneur et préside,
à ce titre, toutes les réunions d’habitants.
Comme officier judiciaire, il est juge unique,
chargé, par conséquent, de juger mais aussi
d’instruire les affaires : il rend des sentences
et des ordonnances, préside aux enquêtes
civiles et criminelles, aux conseils de famille
et édicte même des règlements de police ;
Procureur fiscal : Dans une seigneurie, le
propriétaire noble confie son administration
à un intendant qui est en charge des recettes,
des dépenses et de la comptabilité. Ce rôle
est souvent dévolu au procureur fiscal,
l’équivalent du percepteur de nos jours ;
Greffier : Il est à la fois le secrétaire et
l’archiviste de la justice seigneuriale. Il
rédige les jugements, il les expédie aux
parties, il dresse le procès-verbal des
interrogatoires, il procède aux inventaires
et aux ventes des biens mobiliers, à
la poursuite des successions vacantes.
Lieutenant : Il est le responsable du
maintien de l’ordre dans une ville.
Source : Description du Gouvernement de Lyon (Extraite
de l’Almanach de Lyon de 1760) [Attribuée à Lemoine,
archiviste du Chapître de Lyon, par M. Péricaud
ainé]. Bibliothèque municipale de Lyon - Cote 45266
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4
de remédier à cet inconvénient ? Oui, deux
méthodes se présentent : 1.° celle des fourneaux
à l’allemande dont l’ouverture est placée hors de
l’appartement, où l’air est alors stagnant, et ne
peut être renouvelé qu’en ouvrant les portes et
les fenêtres ; elle est donc vicieuse aussi. 2.° Celle
des cheminées dites à la Désarnault, qui offrent
le grand avantage de renouveler continuellement
l’air d’un appartement en y introduisant un air
chaud. Si l’on ne fait pas usage de ces cheminées
de fonte dont le dépôt est chez M. Dubost,
quai Saint-Antoine, on peut faire construire des
cheminées ou des fourneaux d’après le même
système, et ce système est très-simple. Il suffit
de prendre un courant d’air à l’extérieur et
d’établir un conduit d’un diamètre tel, que le
volume d’air introduit puisse remplacer celui
qui a été consommé par la combustion ; il
suffit en outre de faire circuler cet air autour
du foyer, jusqu’à ce qu’il ait acquis un certain
degré de chaleur, avant que d’entrer dans
l’appartement ; il résulte de cette méthode que
l’air d’une chambre peut être renouvelé dix ou
vingt foir au plus dans le courant de la journée,
et qu’il y aura économie de combustible,
puisque moins de calorique sera perdu.
Il est étonnant que l’on n’ait pas encore
construit de semblables fourneaux dans
les ateliers, dans les hôpitaux et dans
tous les lieux où l’air est promptement
vicié par l’accumulation des hommes.
À la campagne
Vendredi 27 janvier 1826
Pauvre bête
Mercredi, à cinq heures du soir, un cheval
attelé à l’un des tombereaux employés au
nettoiement de la ville, a été entraîné dans
la Saône par le reculement de cette voiture.
Il s’est brisé l’épine du dos dans sa
chute. Hier matin on l’a saigné ; on
ne sait si l’on peut espérer le conserver.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Gouvernement et gouvernemens, le
pluriel d’un certain nombre de mots
avec une terminaison en “ent” se voit
ôter la lettre “t”, d’où cette orthographe.
(2)
Il faut lire “était” en français moderne.
(3)
Tous les “s” du texte prennent la forme
du “f”, il faut donc lire les Ségusiens,
peuple celte de notre région. La
capitale des Ségusiens était Feurs.
(4)
Segufiani Liberi : le peuple libre
(5)
27octobre1614:ouverturedesÉtats-Généraux
de Paris, qui marquent l’échec définitif de
la représentation nationale auprès de la
monarchie. Aux États-Généraux, le président
du bailliage d’Auvergne, Jean Savaron,
mandaté par le Tiers État, décrit en présence
du jeune roi la misère des ruraux de sa région.
(6)
Lieue : La lieue (de Paris) ou nouvelle
lieue, était l’unité de mesure entre 1674 et
1793. Elle correspond à 3,898 kilomètres
soit dans le texte : 97,45 kilomètres.
(7)
Saint-Chaumond, Saint-Chamond actuellement, dans la Loire. La ville de Saint-Chamond doit son nom à un évêque de Lyon
(Saint Ennemond) et à une évolution de
son nom mais pas de Saint-Chaumond, il
doit donc s’agir d’une erreur typographique.
(8)
La
Bourdelière,
lieu-dit
de
Saint-Laurent-de-Chamousset.
(9)
Saint-Symphorien-le-Château,
ancien
nom
de
Saint-Symphorien-sur-Coise.
(10)
Archiprêtré : Partie d’un diocèse gérée par
un archiprêtre ; dans l’Église catholique,
archiprêtre est un titre honorifique attribué
(1)
Avis à la population
Mercredi 25 janvier 1826
Précaution contre le froid
Par le froid rigoureux que nous éprouvons,
c’est parler à propos que de s’occuper des
moyens d’échauffer nos appartemens et
d’examiner si les méthodes employées
jusqu’à présent, sont bonnes ou mauvaises.
Chacun peut observer que lorsque l’air d’un
appartement est à la même température
que l’air extérieur, l’air extérieur n’a aucune
tendance à pénétrer dans l’intérieur.
Chacun peut observer aussi que lorsque dans
ce même appartement, on allume le feu à une
cheminée ou dans un poêle, l’air extérieur
s’introduit avec violence au travers des moindres
fissures des portes et des fenêtres. Pourquoi ?
Parce qu’aussitôt que le feu est allumé, il
consomme une partie de l’air de la chambre ; il
se fait un vide et ce vide doit être aussitôt rempli
par une nouvelle portion d’air. Si l’appartement
était clos assez exactement pour l’opposer à cette
introduction, une colonne d’air atmosphérique
se précipiterait dans la cheminée et ramènerait
avec elle la fumée dans l’appartement.
Une fois ce fait bien reconnu, il est facile
de voir que les cheminées et les poêles qui
prennent dans l’intérieur l’air nécessaire à
la combustion, doivent mal chauffer un
appartement, puis que l’air froid y est attiré, et
doivent par conséquent consommer beaucoup
de combustible. Y a-t-il quelques moyens
Pays de Coise
Vendredi 23 juin 1826
Accusation de sorcellerie
Le tribunal de police correctionnelle de Lyon a,
dans son audience du 20 juin dernier, prononcé
sur une affaire dont les détails ont égayé
l’auditoire.
Appelés à tirer au sort pour recruter la classe de
1826, les frères Fléchet, propriétaires à Larajasse,
apprennent que la femme Péret avait fait obtenir
à son fils un bon numéro, il y a deux ans, en
s’adressant au nommé Philibert, cultivateur
à Saint-Denis-sur-Coise (Loire), qui s’était
acquis dans la contrée la réputation de sorcier.
La femme Péret cède aux instances des frères
Fléchet et les met en rapport avec Philibert qu’ils
rencontrent au marché de St-Symphorien. Le
prétendu sorcier les conduit au cabaret de JeanClaude Eustache, et s’enferme avec eux dans un
cabinet particulier. Philibert leur promet de leur
faire obtenir au tirage des numéros au-dessus
du nombre 100, sous la condition qu’ils lui
remettraient une certaine somme d’argent.
On conteste sur le prix, qui demeure enfin
fixé à 260 fr. ; soixante francs sont payés
incontinent à titre d’arrhes, et il est convenu
que les 200 fr. restans seront déposés dans
Autrefois n°13
Chronique des campagnes
les mains d’un tiers devant être indiqué
par Philibert. Le marché ainsi conclu,
on dîne et l’on boit amplement.
Quinze jours avant le tirage, les frères Fléchet
se rendent de nouveau à St-Symphorien ; ils y
trouvent Philibert et vont déposer la somme
stipulée entre les mains du sieur Pupier,
chirurgien dentiste, désigné dans le pays sous le
nom de frère Pupier, et devant lequel les espèces
sont comptées, sous la condition qu’il ne s’en
dessaisira qu’en présence de toutes les parties.
On retourne au cabaret d’Eustache, et Philibert
fait enfin à ces bonnes gens la révélation de son
secret. Le procédé qu’il leur indique pour obtenir
un bon numéro est de placer trois doigts dans
l’urne en forme de triangle, de toucher trois
billets successivement et de retirer rapidement le
troisième en prononçant à voix basse et les yeux
baissés, les quatre mots cabalistiques qui suivent
: mise , mouche , vesce , vul. Bientôt le tirage a
lieu ; les frères Fléchet se conforment du mieux
qu’ils peuvent aux instructions du sorcier ;
après avoir fait mystérieusement, quelques
jours avant, la répétition de ses leçons. Mais
l’événement trahit cette fois le résultat heureux
que les quatre mots magiques devaient opérer.
Aucun des numéro obtenus n’était au-dessus
de 100. C’est alors que les frères Fléchet
éclatèrent, et que le ministère public poursuivit
l’information. Philibert avait pris la fuite. La
procédure a fait connaître que cet individu
exploitait la crédulité des habitans de StSymphorien et des communes environnantes,
depuis plus de deux ans ; mais on n’a pu
acquérir la preuve qu’il eût des complices.
Tous les témoins entendus, pour la plupart
dupés par Philibert, ont déposé des faits de la
plainte d’une manière uniforme. Il paraît même
que Philibert était devenu redoutable dans ses
vengeances contre ceux qu’il ne pouvait abuser
; il lançait des sorts sur les poules et les vaches,
ainsi que l’ont gravement assuré plusieurs
témoins. Philibert, interrogé par M. le président
, répond : “Ma fi , Monsieur, que voulezvous que je dise ? Je ne suis pas été chercher
ces gens-là.” M. le président : “Mais vous
saviez bien que vous leur voliez leur argent”.
Philibert, qui semble affecter l’idiotisme,
garde d’abord le silence, puis balbutie cette
réponse : “Quand je suis été moi-même de
la conscription, j’ai été avant le tirage à notre
bonne Dame de Fourvières, j’ai fait dire des
messes ; j’ai obtenu un bon numéro. Ca s’est
su dans le village. On est venu de tous les
côtés me demander ma recette ; je la donnais
moyennant les conventions qu’on vous a
dites ; mais je ne recevais pas l’argent en cas
de mauvais numéro. Ca a réussi souvent. Ceux
qui ont été heureux, ont dit que j’étais sorcier ;
moi, je n’ai pas pu les empêcher de le croire.”
M. Boissieux , avocat du roi , a requis contre le
prévenu l’application de l’art. 405 du code pénal.
Me Menestrier, avocat que le prévenu avait
chargé de sa défense, a refusé de plaider.
Le tribunal, accueillant les conclusions du
ministère public, a condamné Philibert à
un an de prison et aux frais, et en outre a
ordonné la restitution des sommes escroquées.
Saint-Genis-Laval
Dimanche 11 juin 1826
Accouchement tragique
Notre savant docteur Montain , appelé
tardivement à St-Genis-Laval pour y accoucher
une jeune femme , à son arrivée la trouve
ensevelie. Il écarte l’appareil funèbre , sent
un reste de chaleur , fait de vains efforts
pour la rappeler à l’existence , mais sauve
du moins , par une heureuse opération,
l’enfant qu’une ignorante précipitation avait
condamné à mourir dans le sein de sa mère.
La suite dimanche 18 juin 1826
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M. Sibert, médecin à Brignais, nous écrit
pour rectifier un fait énoncé dans notre feuille
du 11 de ce mois. Ce n’est point, nous dit-il,
pour un accouchement que M. Montain a été
appelé à Saint-Genis, mais bien pour donner
des soins à une femme affectée de pneumonie
aiguë, enceinte à la vérité, mais seulement
de quatre à cinq mois. Cette femme n’était
point morte lors de l’arrivée de M. Montain,
et ce docteur n’a pas eu à lui faire l’opération
césarienne pour sauver l’enfant qui était mort
depuis long-temps dans le sein maternel.
Au surplus, de quelque manière que la chose se
soit passée, il suffit de savoir que la malade ait
été traitée par M. Sibert, pour être convaincu
que tous les secours propres à sauver elle et
l’enfant qu’elle portait, lui ont été prodigués
; et quand nous avons parlé d’imprudente
précipitation, nous supposions, d’après une
rumeur publique heureusement mensongère,
que cette malheureuse avait été abandonnée
sans secours, ou livrée aux soins de quelqu’un
de ces charlatans trop nombreux dans nos
campagnes, qui usurpent l’art de guérir.
Givors
Dimanche 18 juin 1826
Infanticide
On mande de Givors, en date du 16 courant
Une fille prévenue d’infanticide avait eu
l’adresse d’échapper à la surveillance de deux
gendarmes, en sautant par une fenêtre dérobée.
Arrêtée quelques heures après, elle a été
conduite à Lyon vendredi dernier avec sa mère,
accusée de complicité, pour être remises toutes
les deux à la disposition du procureur du roi.
Nous rendrons compte des débats, s’il y a lieu.
Traditions du Moyen-Âge
Vendredi 16 juin 1826
Humbert et Loyse
Monté sur son palefroi, le jeune Humbert
chevauchait le long des bords de la Saône ; la
nuit approchait, et le chevalier ne savait où
trouver un asile. Mais peu lui importe : ce
n’est pas la première fois qu’il aura dormi sur
la terre, n’ayant pour abri que le feuillage des
arbres, pour pavillon que la voûte du ciel.
Cette nuit pourtant le preux ne dormira point
sur la terre; non loin du fleuve, sur un coteau
voisin, s’élèvent les murs d’un antique manoir.
Deux tours en protègent l’entrée, le pont-levis
est levé, et sur la plate-forme se promène un
archer dont les armes étincelantes réfléchissent
les derniers rayons du soleil. A qui appartient
ce château ? Humbert l’ignore ; mais qu’a-til à craindre, quand sa fidèle épée pend à ses
côtés. D’ailleurs, au-dessus de la porte brille un
casque doré. Emblême d’hospitalîté, ce casque
annonce un châtelain courtois, il rappelle
dans son muet langage le salut touchant qu’en
des jours plus reculés, les peuples anciens
gravaient sur le seuil de leurs demeures.
Le chevalier fait résonner son cor, le pontlevis s’abaisse, la porte s’ouvre, et le baron
de St-Céran, accompagné de ses écuyers, se
présente lui-même pour recevoir l’étranger.
L’âge semble avoir respecté le baron, sa
démarche est assurée, sa voix sonore. Soyez
le bienvenu, dit-il, et en même temps, il
présente la main au jeune chevalier qui
la presse avec respect dans les siennes.
Introduit dans la salle du banquet, une jeune
beauté, à la taille élégante, au regard pudique,
lui offre la coupe de paix et d’hospitalité. A
cet aspect, Humbert se trouble, un sentiment
inconnu fait battre son coeur. Et celui que
tous les Sarrazins ne pourraient intimider
tremble devant une vierge faible et timide.
L’heure du repas du soir a sonné ; le châtelain,
sa fille et l’étranger se placent à la table
d’honneur ; plus bas se rangent les vassaux.
On parle de guerre, de tournois. Le baron
raconte les journées auxquelles il a assisté.
Humbert se tait. Le sang des monstres des
forêts a seul coulé sous ses coups, les bardes
ignorent encore son nom, la gloire ne le leur
a point appris. Ah ! cette gloire il saura la
mériter ; l’honneur et Loyse en sont garans.
Bientôt un valet conduit le chevalier à la
chambre qui lui est destinée. Mais le sommeil
ne vient pas l’y trouver, l’image de Loyse le
chasse loin de ses yeux. Aux premiers rayons
du jour, il se lève, il descend dans le jardin
du château. Il y rencontre la jeune vierge.
Elle aussi n’a pu trouver le sommeil, elle
aussi est en proie à un sentiment inconnu.
Lechevalierluiparle,ellerépondàpeine;maisleurs
coeurs se sont entendus, et avant qu’une heure
se soit écoulée, ils ont juré de s’aimer toujours.
Plus de délais ! une nouvelle existence semble
animer Humbert. Il s’élance sur son coursier et
fuit loin de ces lieux où son coeur s’est ouvert
à l’amour, où l’attend le bonheur. La mériter
ou mourir, tel est son unique voeu, sa pensée
de chaque jour, son rêve de chaque nuit !
Il est parti ; son souvenir peuple les lieux qu’habite
son amante fidèle. Souvent le baron prononce
avec un mystérieux sourire le nom d’Humbert ;
et ce sourire, garant du consentement d’un père,
ajoute encore à l’amour qu’elle ressent. Il est allé
dans des contrées lointaines, la victoire y a suivi
ses pas, et le bruit de ses hauts faits, traversant les
mers sur les ailes de la renommée, vient charmer
pour Loyse les longues heures de l’absence.
La paix est enfin le prix de vingt victoires.
Les routes se couvrent de chevaliers, les
châteaux se peuplent de croisés qui viennent
se délasser au sein de leur famille des
fatigues de la guerre, seul il ne revient pas !
Un pélerin, pressé par l’orage, s’est arrêté au
château de St-Céran ; la jeune châtelaine
l’interroge, elle s’informe du sort de son
ami. - Mort, répond froidement le pélerin.
Surpris par une horde de bedouins, il est
tombé en héros. Prions pour son âme.
Oui, prions pour son âme, répète Loyse
d’une voix tremblante; en même temps elle
donne une pièce d’or au pélerin.
Dès ce moment le sourire ne brilla plus sur
les lèvres de la noble châtelaine. Triste et
désolée, elle parcourait en silence ce château,
ce jardin où tout lui rappelait celui qu’elle ne
devait revoir qu’au ciel, et la voix de son père,
cette voix jadis si chérie, ne pouvait dissiper
ses regrets. La mort seule y mit un terme;
elle tomba sans larmes, sans douleur ; à son
dernier soupir elle consolait son vieux père, elle
cherchait à sécher les pleurs que lui arrachait
la perte de son unique enfant….. Là-haut, lui
disait-elle, réunis…. tous les trois….. disant
ainsi, elle s’endormit…. pour ne plus s’éveiller.
La chapelle du château est décorée de tentures
funèbres, le glas de la mort résonne sourdement,
un ciel gris et sombre se lève sur cette scène de
deuil. Toute la noblesse du voisinage est réunie
dans le temple, les vassaux remplissent la nef,
et au milieu s’élève le catafalque sur lequel
est étendue la jeune vierge. Ses mains jointes
reposent sur son sein, un sourire triste et doux
entr’ouvre ses lèvres pâles, et sans la trace noirâtre
empreinte sous sa paupière, on dirait qu’elle dort.
Tout-à-coup les pas précipités d’un coursier
ont retenti, un guerrier, armé de toutes pièces,
s’élance dans le temple, tandis que son coursier,
épuisé de fatigue, tombe haletant sur le seuil.
Loyse, Loyse, s’est-il écrié, voici ton époux. Il
dit, la foule s’écarte à son aspect, et se jetant
sur le corps inanimé, il colle sa bouche aux
lèvres glacées de son amie. Le panache noir
qui flotte sur le casque du guerrier s’abaisse,
ses genoux se roidissent ; il n’est plus….
Le même tombeau les réunit, tel fut leur lit nuptial.
À la campagne
Vendredi 2 juin 1826
Charançons
M. Perrodeau a découvert un procédé très-simple
pour détruire les charançons dans les magasins
de blé. Le hasard lui a procuré la connaissance
de ce moyen. Il avait placé dans le coin d’une
grange où se trouvait une grande quantité de
blé, des peaux de mouton garnies de leur laine,
et ne fut pas peu surpris, quelques jours après,
de les trouver couvertes de charançons morts.
Il renouvela l’expérience à plusieurs reprises
et toujours avec succès ; enfin il fit remuer
son blé, et on n’y trouva plus un seul de ces
insectes. Depuis il a constamment fait usage de
ce moyen, et plusieurs cultivateurs auxquels il
l’a indiqué, l’ont vu également réussir. Il paraît
donc démontré que la présence de la laine grasse
suffit pour attirer les charançons et les faire
périr, sans qu’on puisse en apprécier la cause.
Cette expérience est trop facile à répéter pour que
nos grands propriétaires et nos marchands de blé
ne cherchent pas à s’assurer de la vérité du fait.
Givors
Vendredi 31 mars 1826
Adjudication
L’adjudication du chemin de fer du
Rhône à la Loire par Givors, Rive-deGier, St-Chamond et St-Etienne, vient
d’avoir lieu au ministère de l’intérieur.
Trois compagnies se sont présentées :
MM. Seguin frères, Simon Berard et MM.
Delapanouze et Compe ; MM. Seguin
frères, ayant fait les soumissions, au plus
bas prix, ont été déclarés adjudicataires.
Ainsi, nos contrées, qui ont déjà tant
d’obligation au zèle et aux talens de MM.
Seguin, devront encore à leurs soins l’exécution
de l’entreprise la plus propre à les vivifier. La
science vient au secours de l’industrie ; c’est
sa plus belle destination. Au reste, le nom
de Seguin est recommandé par les arts et les
lettres, autant que par les sciences physiques,
économiques et industrielles. L’un des membres
de cette famille, M. Armand Seguin, vient de
publier la deuxième édition de son ouvrage
intitulé : Moyens d’obtenir le bien que désirent
le roi, le dauphin et les chambres, et d’éviter les
maux qui dérivent des conceptions financières
de M. le président du conseil des ministres. Cet
ouvrage excita, lors de son apparition (comme
on se le rappelle), la plus vive sensation, et
l’ardeur que certaines feuilles mirent à le réfuter,
n’est pas la moindre preuve de son mérite.
Près d’Oullins
Dimanche 12 mars 1826
Tentative de vol
Il y a quelques jours une tentative de vol des
plus audacieuses a eu lieu dans la maison de
campagne que M. Gros, négociant de cette
ville, possède près d’Oulins. Une bande toute
entière, au nombre de dix à quinze personnes,
avait envahi la maison et opérait effrontément
le déménagement du mobilier que devaient
recevoir des bateaux stationnés au bas sur le
Rhône. Le granger qu’ils avaient enfermé dans
sa chambre, tira en vain un coup de fusil par la
fenêtre. Le coup, chargé à plomb, blessa un des
assaillans ; au coup de feu, un soldat qui passait
accourut et saisit un des voleurs dans la cour.
Bientôt, malgré les efforts du brave militaire, le
prisonnier lui est arraché par ses camarades. Mais
l’alarme était donnée, et la bande opéra sa retraite.
Autrefois n°13
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Chronique des campagnes
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!"#$
!"#$%&'($$)%&*)&+,(#Pour monter à Saint-Bonnet, la voie antique
franchit le ruisseau aux Hôtelleries, sur un
pont qui peut être du XVe siècle, comme
le pont de la Guillotière est du XIIe :
repris pierre à pierre, tantôt par les culées,
tantôt par la voûte. Le chemin s’engage
dans le vallon de Longecombe, croisant,
à plusieurs reprises, la route nouvelle qui,
bientôt, se détourne franchement sur la
droite, pour gagner Vaugneray par Malval.
Peu à peu, les arbres fruitiers qui, des flancs
de l’étroit ravin, dressaient leur front au
soleil, deviennent plus rares. Les châtaigniers
et les chênes couvrent les sinuosités des
hauteurs. A gauche, s’épanouit une gerbe de
petits vallons, au fond desquels s’égouttent
les eaux donnant, plus bas, naissance
au ruisseau de Valfrey, dont la Brévenne
recueille le tribut, en face de Bessenay.
Le hameau de Saint-Bonnet-le-Froid, composé
d’une chapelle, d’une maison d’habitation
et de quelques bâtiments d’exploitation, est
assis entre deux sommets : l’un, élevé de sept
cents soixante-dix-huit mètres, l’autre, de
sept cents quatre-vingts-sept. Le premier est
dit, sur les cartes, le Grand-Saint-Bonnet;
cependant, les paysans l’appellent aussi le
Fumoy et réservent le nom de Saint-Bonnet
au plus élevé. C’est en contournant ce
dernier qu’on arrive à Saint-Bonnet-le-Froid.
Autrefois la voie antique passait entre la
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chapelle et l’habitation: cela explique
que l’une appartient à Courzieu, l’autre à
Chevinay. De même, la grande croix qu’on
trouve à peu de distance, en redescendant vers
Grézieux, est sur le territoire de Pollionnay;
le côté droit du chemin est à Vaugneray.
Saint-Bonnet était l’étape la plus proche de
Lyon, sur cette route aujourd’hui délaissée.
L’administration romaine y avait établi une
mansion pour les voyageurs. Dans les futaies
qui couvrent le crêt du Chatel ou de la Tour,
au nord-ouest, il reste quelques débris d’une
maçonnerie qui représente, selon toute
probabilité, un ancien poste d’observation.
La chapelle, dont la flèche aiguë domine le
versant occidental, occupe assurément la
place d’un oratoire gaulois ou romain, élevé
à la divinité protectrice de la belle fontaine
qui flue au-dessous. Elle était naguère l’objet
d’un pèlerinage très en renom, le 15 août, fête
de l’Assomption, et le 24 juin, anniversaire de
la translation des reliques de saint Bonnet.
Lorsque, en l’an 722, les habitants de
Clermont-Ferrand vinrent chercher le corps de
leur évêque, saint Bonnet, mort à Lyon douze
ans auparavant, ce lieu marqua le premier
arrêt du pieux cortège. Les différentes stations
gardèrent ainsi le nom du saint évêque et vous
pouvez aisément, sur cette simple indication,
suivre la voie romaine jusqu’en Auvergne.
La chapelle est petite, haute et sombre;
comme elle est le plus souvent visitée par
le touriste, en pleine saison d’été, il faut
aux regards saturés de soleil un assez long
moment pour se retrouver dans cet intérieur,
revêtu de boiseries foncées et éclairé par un
unique vitrail. Dévastée et incendiée sous
la Terreur, elle a été assez intelligemment
restaurée, bien qu’on y relève les maladresses
d’une époque qui se faisait de l’art au
moyen âge une idée tout à fait erronée.
En revanche, ce qu’on appelle le château est
une assez laide maison, munie de persiennes,
que l’architecte a prétentieusement coiffée
de créneaux et de faux machicoulis en
ciment. Cette décoration pseudo moyen
âge, dans une donnée presque enfantine,
se retrouve dans toutes les dépendances
et fait penser aux castels des tableaux à
musique. Ici le maladroit devient ridicule.
Saint-Bonnet-le-Froid
appartenait
aux
moines de Savigny. Ils y tenaient un régisseur
- quelque peu notaire, en même temps - et
l’endroit était resté lieu d’étape et de gîte
pour les voyageurs et les convoyeurs; parfois
une centaine de mulets passaient la nuit sous
un long portique couvert, dont il subsiste
encore quelques arcades. A la Révolution,
le régisseur acheta maisons et bois, vendus
comme bien national: c’est un membre
de sa famille qui a transformé l’ancienne
auberge en demeure à faux air féodal.
L’auteur de ces transformations était pourtant
un philosophe, écrivain de quelque valeur,
bien que le style de ses ouvrages procède un peu
de la même école que celui de son château. Il
eut cette bonne fortune d’avoir Edger Quinet
et Victor de Laprade pour amis et pour hôtes.
Quand une cloche fut placée dans le clocher
de la chapelle restaurée, en 1844, le poète lui
consacra une de ses plus belles odes, dont je
rappellerai seulement la première strophe:
Monte à la tour sonore, ô reine des
cantiques!
Répands les grands soupirs de ton sein
débordants;
Dieu touchait d’un feu pur les lèvres
prophétiques,
Ta voix est née aussi dans les charbons
ardents.
Jusqu’à ces dernières années, continuant
les traditions d’hospitalité des moines, les
châtelains laissaient leurs fermiers vendre aux
passants - pèlerins ou touristes - quelques
menus vivres. Est-ce que cela rappelait
trop les origines du manoir? Impossible
à présent d’obtenir au-delà d’un verre
d’eau. Si bien que les promeneurs passent
vite et que les pèlerins ne viennent plus.
Sur quelque point qu’on se porte, la vue est
magnifique. A l’ouest, une grande pelouse
descend du château, bordée, à droite, de hautes
futaies, à travers laquelle se déroule la route
de Bessenay. L’oeil plonge dans la vallée de la
Brévenne et peut, au-delà, fouiller la région
montueuse que dominent le Potu, l’Arjoux et
le Popey; au fond, les montagnes de Tarare,
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postées en avant d’un horizon qu’elles vous
laissent deviner par derrière, au lieu de fermer
la vue comme le font la plupart des massifs.
Sur le versant opposé, c’est, à vos pieds,
une profonde dépression de terrain,
aboutissant à Vaugneray; plus loin, entre
les deux points extrêmes du mont d’Or
et du Pilat, Lyon et le Rhône; au-delà,
les cimes du Bugey et du Dauphiné.
Nulle promenade aux environs de Lyon
ne vous donne mieux la sensation d’une
excursion alpestre. Noirs sapins, hêtres
touffus, bouleaux aux troncs blancs couvrent
les sommets et les pentes; des coins de prairie
au vert tendre font contraste avec ces masses
sombres; il y a des heurts de lumière et
d’ombre, des brumes soudain déchirées, et
parfois de ces flocons de nuées, roses ou bleus,
qui s’accrochent aux flancs des hautes vallées.
Soit à la montée, soit à la descente, toutes les
routes dont Saint-Bonnet est le centre sont, à
leur façon, pittoresques et méritent chacune
d’être parcourues, en combinant les divers
trajets. Qu’il suffise de les citer. Du côté de
la Brévenne: la route de Courzieu par le col
de Malval, la voie romaine que nous venons
de suivre et la route de Bessenay; sur l’arête
même du massif: le chemin à mulets qui
conduit, au midi, à la chapelle Saint-Clair
et à Yzeron, et au nord, vers Sourcieux ou
Saint-Pierre-la-Palud par la Croix du Ban;
du côté de Lyon: les magnifiques routes
de Vaugneray et de Grézieux, et les vieux
chemins ou coursières qui descendent sous
bois, soit à ces villages, soit à Pollionnay.
(Source : Aux environs de Lyon - Monsieur Josse - Librairie Dizain et
Richard - 1892 - Cote 6900 ZO BLE - Bibliothèque de Lyon Part-Dieu)
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Symphorien Champier (1471-1539), médecin et humaniste lyonnais, est né à Saint-Symphorien-sur-Coise, près de Lyon. Voici son histoire.
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Avec un gros bagage à la postérité, et Voltaire
avait raison, car ce ne sont ni les in-folios
ni les volumes innombrables qui assurent
le plus souvent la gloire d’un auteur. Que
de féconds romanciers, que de laborieux
historiens, que d’intrépides poètes dorment
aujourd’hui paisibles dans la tombe, scellés
par la fatale main de l’oubli ! combien
d’autres ne secouent leurs chapes de plomb
qu’au bruit des pas d’un philosophe patient
et curieux qui vient les réveiller de leur
sommeil ! - Ainsi en est-il de Symphorien
Champier, que son siècle admira pourtant, et
que les contemporains se plurent à célébrer
par les louanges les plus mirifiques; mais l’on
sait tous ce que valent ces flagorneries d’un
aveugle enthousiasme, ou bien ces sincères
illusions de l’amitié. Le temps arrive, qui
en fait justice; n’était cela, nous aurions
trop de grands hommes, trop d’illustrations
dans tous les genres, et l’habileté et le savoir
abonderaient dans l’histoire comme les vertus
dans les morts de nos cimetières; ces deux
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vastes nécropolis n’auraient pas grand’chose
à se disputer. Champier naquit vers 1472,
à St-Symphorien-le-Château, petite ville du
lyonnais; Claude Champier, son père, naquit
aussi dans la même vile, et, comme la plupart
des cadets, vint chercher fortune à Lyon.
Le commerce, qu’il embrassa, lui facilita
le moyen de réfléchir. Un acte capitulaire
de l’église de cette ville, du 7 juillet 1485,
porte qu’il prêta serment ce même jour à
l’archevêque et au chapitre, pour la place
de garde et administrateur de la maison de
la Grenette, à laquelle ils l’avaient préposé;
un autre acte du 15 janvier 1493, nous
apprend que cet homme charitable avait fait
construire, à la maladrerie de Balmont, deux
chambres pour y recevoir les ladres étrangers,
et qu’il avait été amené à cette bonne oeuvre
par les prédications de Jean Bourgeois ; cette
générosité fait le plus bel éloge de Claude
Champier. L’éducation qu’il donna à son fils
Symphorien signale la rectitude de son esprit
; les soins de Claude reçurent la plus douce
récompense que puisse recevoir un père, qui a
cultivé un fils, comme l’on cultive une plante
bien aimée. Le jeune Symphorien, par la variété
de ses connaissances, par l’éclat dont il fut
environné, jeta la joie dans le coeur paternel.
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fit ses premières études à Paris, et, il se
destinait à la médecine, il alla suivre les
cours à la faculté de Montpellier. Quand il
eut reçu les différents grades, il vint s’établir
à Lyon, où il se fit, en peu de temps, dans
l’exercice de son état, une réputation
assez étendue, il fut choisi, en 1504, pour
prononcer l’oraison doctorale, le jour de
Saint-Thomas, distinction flatteuse que la
ville n’accordait qu’à un mérite reconnu.
Antoine, duc de Lorraine, l’ayant pris pour
son premier médecin, le mena en Italie, en
1509, et il se trouva à la bataille d’Agnadel,
dont il a donné la description. Il accompagna
encore ce prince, en 1515, dans le même
pays, et il était avec lui, le 13 septembre de
cette même année, à la bataille de Marignan.
Le duc de Lorraine, après cette bataille, le
fit chevalier, et ce fut depuis ce temps qu’il
prit à la tête de ses livres le titre d’eques
auratus, ou chevalier aux éperons d’or.
Champier, dans ce dernier voyage, fut agrégé,
le 9 octobre 1515, au collège de médecine de
Pavie. Lui-même nous a transmis le discours
que prononça, dans cette occasion, à son
éloge, Rustique de Plaisance, qui le reçut.
C’est là que se trouvent les circonstances
principales que nous venons de rapporter.
Il était dès lors marié, et avait épousé
Marguerite du Terrail, cousine germaine du
chevalier Bayart(1). Dans ce discours, on lui
fit compliment sur la beauté de sa femme,
et en des termes passablement louangeurs:
“Veni, gemma fulgida ; veni, margarita
preliosa, cujus uxor est Margarita speciosa.”
Il avait déjà composé plusieurs ouvrages,
soit de médecine, soit d’histoire, presque
tous curieux, mais remplis de fictions et
souvent empreints des erreurs et des préjugés
de son temps. C’est à lui que nous devons
la conservation de la lettre d’Humbert
Fournier sur l’académie de Fourvières. On
le regarde comme le fondateur de l’Ecole
de Médecine de Lyon, mais il paraît que
cette institution ne fut créée qu’après sa
mort. il est certain toutefois qu’il contribua
à l’établissement du collège de la Trinité ;
le Consulat, sur les instances de Champier,
acheta d’une confrérie le local où était placée
cette école qui dès-lors devint publique,
qui est aujourd’hui notre collège royal.
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était située en face de la principale porte de
l’église des Cordeliers ; elle fut pillée dans
une émeute populaire, qui eut lieu en 1529.
Le motif de cette révolte fut un impôt sur le
vin, pour subvenir aux frais occasionnés par
la construction des remparts de la CroixRousse, le grand mur qui bordait les fossés
des Terreaux ayant été jugé insuffisant
pour garantir la ville en cas d’agression.
Symphorien Champier publia en latin et
en français la relation de cet évènement,
l’année même où il arriva. L’opuscule latin
intitulé : De seditione Lugdunensi, anno
1529, se trouve à la suite du Gallioe celticoe
Autrefois n°13
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ac antiquitatis Lugdunensis, quoe caput est
Celtarum, campus a Morino Pierchameo,
etc., et la traduction française parut sous
ce titre : Cy commence ung petit liure de
l’antiquité, origine et noblesse de la très
antique cité de Lyon. Ensemble de la rebeine
et conjuration ou rebellion du populaire de
ladicte ville contre les conseillers de la cité et
notables marchans, à cause des bleds, faicte
cest présente année 1529, ung dimanche,
iour de S.Marc, trad. du latin de Messire
Morien Pierchan par Théophile du Mas,
de St-Michel en Barrois. Messire Morien
Pierchan et Théophile du Mas sont des
masques sous lesquels se cachait Symphorien
Champier. Pierchan est l’anagramme de
Champier, et le nom de Morien, qu’il joint
au sien, est celui d’un de ses voisins dont
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La sédition dont il décrit l’origine et les
effets tenant une place sans l’histoire de
notre cité, nous emprunterons de son récit
les principaux détails qui y sont contenus.
La populace irritée par la légère imposition
que le Consulat avait été obligé d’établir,
commença par s’attrouper dans l’église
des Cordeliers, où elle sonna le tocsin,
afin d’ameuter un plus grand nombre de
mécontents. Bientôt deux mille hommes,
ayant deux cents femmes à leur tête, et tous
armés de bâtons, se répandirent dans les
rues, pillèrent les maisons des plus notables
citoyens, et n’en épargnèrent même pas
les plus obscures, car on rapporte que la
boutique d’un pauvre pâtissier, qui se trouvait
sur leur passage, fut dévasté par ces séditieux.
Puis ils prirent pour prétexte de leur excès
la cherté du blé, causée, disaient-ils, par
les grands amas que les riches en faisaient.
Pour leur ôter ce prétexte, les conseillers de
la ville firent mettre en vente, le lendemain,
près de mille ânées de cette denrée, au prix
de seize sous le bichet. Mais cette démarche
ne fit qu’irriter davantage les mutins ; ils
prétendirent qu’ils trouveraient de bien plus
grandes provisions de grains dans l’abbaye de
l’Ile-Barbe, et menacèrent d’y aller mettre le
feu. Afin d’empêcher l’effet de leurs menaces,
le sieur Jean du Peyrat, lieutenant-général de
la sénéchaussée, leur promit de les y conduire
lui-même, et les y mena effectivement le
lendemain ; ils n’y trouvèrent rien, et de
dépit, se livrèrent à quelques désordres, que
du Peyrat ne put empêcher. Enfin, Pompone
Trivulce, gouverneur de la ville, ayant pris le
temps où ils étaient à l’Ile-Barbe pour faire
entrer quelques compagnies de soldats dans la
ville, les distribua en différents quartiers ; et,
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il fit saisir et punir du dernier supplice les
plus coupables d’entre eux. Ce fut depuis
cet évènement que le Consulat fut autorisé
par nos rois à entretenir, aux frais de la ville,
une garde de cent vingt hommes pour sa
propre sûreté et pour la sûreté publique.
Malheureusement, trop amoureux de luimême, Champier ne sut ou ne voulut point
assez ménager l’amour-propre d’autroi; il fit
éclater avec trop de morgue sa supériorité,
blasonna sa roture, rattacha son origine
à celle des Campegge de Bologne, et
prétendit imposer sa renommée. Il se fit
des rivaux et des rieurs. Dans la fortune,
on excite rarement les sarcasmes du
peuple sans émouvoir ses fureurs pour les
jours de revers ; Symphorien l’éprouva
cruellement, lors de la rébellion de 1529.
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on le comprend, quand on lit la relation
qu’il a publié de cette horrible sédition. En
1538, on le fit échevin, pour l’apaiser, sans
doute; un an après, la mort fit le reste. Il
fut inhumé dans l’église des Cordeliers, où
nos n’avons pu découvrir son tombeau, dit
M. l’abbé Pavy. Clerjon a fait une méprise
étrange, en indiquant pour l’épitaphe de
Champier les vers latins qu’on lit dans
la chapelle de Saint-Luc, et qui redisent
les bienfaits de Simon de Pavie. Le seul
souvenir qui reste de Symphorien autour des
Cordeliers, c’st la rue qui porte son nom, à
côté de l’église, au levant, et qui aboutit
de la rue Claudia à la rue Port-Charlet.
Cette grande illustration que Symphorien
recherchait s’accordait mal avec un emploi
dont il était encore pourvu à sa mort. Les
registres de l’église d’Ainay nous apprennent
qu’Antoine de Talaru, abbé de ce monastère,
donna, en 1539, à un notaire, l’office de
cuisinier, culinarius, vacant par le décès
de symphorien Champier. Cet office
équivalait, sans doute, à celui de maître
d’hôtel, et obligeait la personne qui en était
revêtue à tenir registre de la dépense. Bien
qu’un pareil emploi n’eut rien d’avilissant,
néanmoins il n’y avait pas de quoi satisfaire
des prétentions aussi exagérées que celles
du docteur. Champier fut contemporain de
sa gloire, qui n’a pu lui survivre ; il écrivait
trop rapidement. Habile médecin, il avait la
manie plutôt que le talent de l’histoire. Le P.
Niceron, qui a publié le catalogue le plus exact
que l’on connaisse des ouvrages de Champier,
en compte jusqu’à 54, dont quelquesuns ont été réimprimés plusieurs fois.
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sont ceux qui ont pour titre : Hortus gallicus,
etc. Lugduni, 1533, in-8° de 83 pages, et
Campus elysius, ibid., même année et même
format de 135 pages. Champier prétend y
trouver que la France porte abondamment
dans son sein tous les remèdes dont ses
habitants peuvent avoir besoin, et que c’est
un folie d’aller chercher, à grands frais,
dans des contrées éloignées, dans les Indes,
l’Arabie et l’Afrique, des simples inconnus
et des drogues impuissantes ou pernicieuses,
et qui n’ont point été faites pour nous.
Un autre ouvrage de Champier, intitulé :
Rosa gallica, etc.; Paris, Ascenscius, 1514,
in-8°, est un recueil fort bon pour le temps
où il a été fait, et dans lequel l’auteur a
rassemblé les sentences, les autorités et les
préceptes d’Hippocrate, sur la santé, et ceux
de Galien, de Dioscoride, d ‘Avicenne et de
quelques autres anciens médecins. Ce sont
ces livres et deux ou trois autres relatifs aussi
à la médecine, qui ont valu à Champier les
éloges de Guy Patin. Dans une de ses lettres,
ce spirituel écrivain l’a vengé, en passant,
des injures que J-C. Scaliger lui prodigue
dans son Ata, et il a observé, avec raison, que
Champier pourrait dire de lui-même ce qu’
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Et mea si nosses tempora, primus cram.
“S’il manqua souvent de goût, on doit s’en
prendre au temps où il vivait, plutôt qu’à
lui.” Nous citerons, du reste, la Satire de
Scaliger: “Si quelqu’un demande ce que
c’est ce Champier, je réponds, mais à la
manière de Scévola, en peu de mots. C’est
un ardélion merveilleux, insolent, enflé de
son titre de chef-médecin, parce qu’il est le
dieu des méchants, car il n’y a pas dans son
esprit un grain de candeur, car faussaire,
envieux et inepte, il a mis son nom aux
écrits des autres, en changeant seulement un
mot, de manière que l’on reconnaît toujours
l’officine la plus barbare. Mais que sera-ce
donc s’il substitue à son nom de Champier
celui de Campeggi ? et tu dors en silence,
ô Démocrite, et tu ne meurs pas de rire?”
Champerius quis ille si petit quisquam,
Respondeo, sed Scaevolae modo paucis.
Ardelio mirus, insolens, tumeus, turgens
Tiludo Archiatri, quod deus sit atrorum,
Nam candidae ille mentis haud tenet
micam,
Falsarius sed invidusque ineptusque
Scriptis alienis indidit suum nomen,
Uno alterove verbulo usque mutato,
Dum ex officina barbarissima agnoscas.
Quid si ille falsitaverit summ nomen
Campegium e Champerio? et tacitus dormis
Democrite? ô nec rumperis cachinnando!
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de Symphorien c’est d’avoir, le premier,
cherché à établir un parallèle entre la
médecine grecque et les principes des Arabes.
Il est encore un des premiers qui aient essayé
!"##$%&'''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''''
de donner une biographie médicale, et on
doit lui en savoir gré, quoique cette tâche fût
au-dessus de ses forces. Champier est l second
auteur français qui ait parlé de la maladie
vénérienne, en indiquant les remèdes à cette
peste, qui commençait alors ses ravages.
Tout ce que Champier a écrit sur l’origine de
Lyon, sur les Lyonnais célèbres, sur l’histoire de
notre ville, est mêlé de fables, d’inexactitudes
et même d’absurdités. Il n’y a ni critique
dans ses récits, ni goût dans son style, ni
ordre dans l’arrangement de ses matériaux.
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quelques passages qui méritent de fixer
l’attention, et la lecture de ses ouvrages n’est
point sans utilité, si on les considère comme
des monuments propres à faire connaître
l’état des sciences et de la littérature, à
l’époque où ils furent publiés. On ne doit
point perdre de vue qu’il les composa dans les
premières années du XVIe siècle, tout-à-fait
à l’aurore de la renaissance. Son Histoire des
gestes du preux et vaillant chevalier Bayard,
sa Nef des dames vertueuses et sa Nef des
Princes, devenues fort rares, sont recherchées
par les gens de lettres et les philologues.
Symphorien a été soupçonné d’être l’auteur
du fameux traité : De tribus impostoribus. Le
passage qui a donné lieu à cette accusation se
trouve dans son livre : De legum divinarum et
humanarum conditoribus, imprimé à la suite
de son traité : De Medecinae claris scriptoribus.
Voici la liste des ouvrages de Champier,
d’après le P. Niceron et d’après ceux de ses
volumes que nous avons vu, soit dans la belle
et riche bibliothèque lyonnaise de M. Coste,
soit à la bibliothèque publique de la ville.
“La Nef des dames vertueuses composee
par maistre Simphorien Champier, docteur
en medecine, contenant quatre liures. Le
premier est intitule la fleur des dames. le
second est du regime de mariage. Le tiers
est des propheties des sibilles. Et le quart
est le liure de vraye amour. Lyon”, Jacques
Arnollet, grand in-4°. On lit à la fin ces
mots : “Lequel (livre) a este fini et acomply
ce penultime dauril. L’an de grâce mille cinq
cens et trois. En la cite et ville ancienne de
Lyon sur le Rosne par maistre Simphorien
Champier.” Il y a dans cette édition des signes
en bois ; il s’en est fait une autre à Paris, en
1515, in-4° gothique. Cet ouvrage est écrit
en prose, et présente cà et là quelques vers.
“La Nef des Princes et des Batailles de
Noblesse avec le chemin pour aller a l’hospital
et autres enseignemens utiles et proffitables
a toutes manieres de gens pour cognoistre
a bien viure et mourir dedyes et enuoyes a
divers prelatz et seigneurs ainsi qu’on pourra
trouver cy-apres…. composes par maistre
Simphorien Champier, docteur en theologie
et medecine jadis natif de Lionnoys ; Lyon,
1502, in-4.- Paris, Le Noir, 1525, in-8”. On
avait fait, avant Champier, des livres sous le
titre de Nef ; il y avait eu la Nef des Fous, la
Nef des Folles, car alors comme aujourd’hui,
une fois qu’un titre était à la mode, chacun
le jetait à la tête de ses élucubrations.
Après le Génie du Christianisme,
combien n’avons-nous pas eu de Génies ?
Manuscrit L'origine et
l'antiquité de la cite de
Lion de Symphorien
Champier. Paris BNF
Et pouure que au chemin trouueras
Beaucoup d’affaires comme il te semblera
Buissons haliers et despines grant tas
Et maintes pierres ou ton pie hurtera
Sensualite
alors
si
te
dira
Le chemin est le pire quonc je viz
Mauuais propos aussi te temptera
Ne le croy pas et bien ten aduertis.
Les beaulx buyssons floris et verdoyans
Tu trouueras faisans mur acouste
Dudit chemin de vertus odorans
Plains de rameaulz choyes dumilite
De temperance de foi de chastete
De
charite
aussi
de
pacience
Qui meilleur sentent que ne font en este
Toutes les vignes du vin noble de France.”
On peut le remarquer en passant, la rime
masculine et la rime féminine ne sont
point encore rigoureusement alternées ;
sous ce rapport, comme sous celui de la
césure et de l’hiatus, Champier n’offre rien
qui le distingue des poètes de son époque.
III. Le Recueil ou Chroniques des histoires des
royaumes d’Austrasie ou France orientale,
dite à présent Lorraine, de Hierusalem,
de Sicile et de la duché de Bar ; ensemble
des saints comtes et évêques de Toulz,
contenant sept livres, tant en latin
qu’en français ; Nancy, 1505, in-fol.
gothique, avec des figures en bois.- Et
Lyon, 1509, in-fol. -Nancy, 1510, in-fol.
12
VI.Libelli duo : primus de medicinae
claris scriptoribus, etc. Secundus de
legum divinarum et humanarum
conditoribus, etc. Lugduni, 1506, in-8.
VII. De triplici disciplina ; Lugduni, 1508, in-8.
VIII. Le triomphe de Louis XII, contenant
l’origine et la déclinaison des Vénitiens
et leur défaite à Agnadel ; Lyon, 1509 ;
in-4°. Un extrait des deux premiers livres
de ce Triomphe se trouve aux pages 337
et 344 de l’Histoire de Louis XII, par
Claude de Seyssel ; Paris, 1615, in-4°.
IX. Januae
Logicae
et
Physicae
;
Lugduni, 1498, in-4°. C’est un des
premiers ouvrages de Symphorien.
X. Dialogus
in
magicarum
artium
destructionem ; Lugduni, in-4°. Ce livre a
été imprimé avant l’année 1507, puisqu’il
en est question dans une lettre qui est
en tête du livre de Quadruplici vita.
XI. Ars parva Galeni, etc. Lugduni,
1511, 1516 et 1517, in-8. C’est
dans ce volume que se trouve le
discours de Rustique de Plaisance.
IV. Traité de l‘ordre de chevalerie.
Avec l’ouvrage précédent, c’est une
instruction morale aux jeunes chevaliers.
XII. Epitome
Galeni
Coi
;
V. Domini
Simphoriani
Champerii
Lugdunensis liber de quad uplici vita ;
theologia Isclepii, Hermetis Trismegisti
discipuli, cum commentariis ejusdem
Domini Simphoriani ; sixti philosophi
Pythagorici Enchiridion ; Isocratis ad
Demonicum oratio preceptiva ; silve
medicinales de simplicibus, cum nonnulis
in medice facultatis praxim introductoriis.
Quaedam ex plinii junioris praticta.
Tropheum
Gallorum
quadruplicem
corum complectens historiam. De
ingressa Ludovici XII, Francorum regis,
in urbem Genuam.De ejusdem victoria
in
Genuenses.Regum
Francorum
genca’ogia. De claris Lugdunensibus.
De Gallorum Scriptoribus.De Gallis
Summis pontificibus. Epistole varie ad
eumdem dominum Simphorianum ;
Lugduni, expensis bibliopolarum Stephani
Gueynardi et Jacobi Huguetani, arte vero
et industria Jannot de Campis, 1507, in-4°.
XIII. Medicinale bellum inter Galenum
et
Aristotelem
quorum
hic
cordi, ille autem cerebro favebat,
etc. ; Lugduni, 1516, in-8.
8'49:;#<*#9=*2,>&*;
("#%4%&*#7'->9*#?
/.#0*1#-*2#3&4"+*2# Le traité De claris Lugdunensibus est très-*#56.7,4*& court ; après avoir recherché à sa façon
est en prose française, flanquée en marge de
citations latines. L’auteur adresse des conseils
aux princes, et entremêle tous ses préceptes
d’exemples ramassés sans ordre, sans méthode.
Il y a quelque chose de risible pour nous dans
l’à-plomb avec lequel il débite des sornettes,
dans l’imperturbable sang-froid avec lequel
il va son chemin. Ce livre de Champier,
comme tout ce qu’il a écrit, se traîne à travers
les siècles, gaspillant toutes choses, faisant
un pêle-mêle de noms étonnés de se voir
ensemble, et dissertant de omni re scibili
et quibusdam aliis. Les vers de Symphorien
ne valent pas mieux que sa prose ; nous en
citerons quelques-uns de la Nef des Princes.
“Tu es en la mer de miseres remplie
Dedans la nef du monde incertaine
De
voluptez
fendue
et
pourrie
Subgette aux vens de soucy et de peine
Le dyable y est qui souvent la pourmeine
Et la charie a tout mauvais propos
Et quant il tient quelcun en son domaine
En dangier est de eternel atropos.
mei, qui me ex sacro suscepit regenerationis
fonte, sacri ordinis sancti Johannis
Hierosolymitani professor, necnon utriusque
juris interpres meritissimus, Dominorum
Rhodiensium in Gallia vicarius atque
protector ob probitatem suam designatus.
“Potuisset ipse auctor sese huic clarissimo
virorum caetui justa titulo admunerare,
sed humanum nihilipendens favorem,
vel ne cui plus aequo popularis aurae
appetens videret, id facere curavit minime.”
Voilà de la modestie.
l’origine de la ville de Lyon, et avoir parlé de
son église, Symphorien passe aux hommes
illustres, c’est-à-dire aux saints qui y sont
vécu, et finit par quelques inscriptions qui se
trouvent dans cette ville. Leur petit nombre
fait voir ou qu’il a eu peu de curiosité pour ces
sortes de monuments, ou que de son temps
il y en avait peu de découverts. La manière
même dont il les rapporte et les explique
montre assez qu’il ne les entendait pas bien
et qu’il était peu versé dans ce genre de
littérature. Champier nous dit à la fin de cet
opuscule qu’il aurait pu mentionner un plus
grand nombre d’hommes illustres : “Cujus
modi fuit, poursuit-il, bonae memoriae
reverendissimus DD. Petrus Gerardi, olim
sanctae Romanae Ecclesiae cardinalis et
antistes Aniciensis, ex sancto Symphoriano
ducens originem, unde et mihi origo est,
ex dicti cardinalis descendens progenie,
qui etiam ibidem quatuor fundavit opimas
praebendas, ubi sepeliri voluit, cujus quotidie
visitur marmorea sumptuosissima tumba. Et
frater Simphorianus Champerius, frater avi
Commentariorum
in
libros
Hippocratis
Lugduni,
1516,
in-8.
XIV. Paradoxa
in
Artem
parvum
Galeni cum Hippocrate, etc. ;
Paris,
Ascensius,
1516,
in-8°.
XV. Symphonia Platonis cum Aristotele
et Galeni cum Hippocrate, etc. ;
Paris,
Ascensius,
1516,
in-8°
XVI. Les grandes Chroniques des gestes et
vertueux faits des ducs et princes du pays
de Savoye et Piémont ; Paris, 1516, in-fol.
XVII. Categoriae
libros
Galeni ;
medicinales
in
demonstrationum
Lud., 1516, in-8°.
XVIII. Cribatio, Lima et Annotamenta in
Galeni, Avicennae et Conciliatoris
opera ; Lugd., 1516, in-8°.
XIX.
Epistolae S. Antonii
Magni VII, cum explanationibus
Champerii ; Lugd. 1516, in-4°.
XX. Miribilium
divinorum,
humanorumque volumina quatuor ;
Lugd.
Mareschal,
1517,
in-4°.
XXI.Practica nova in medicina ; Lugd., 1517,
in-8°.- Venet. 1522, in-fol. - Basil, 1547,
in-4°. Compilation où l’érudition tient la
place de l’expérience et de l’observation.
XXII.Joannis Arculani exposito perutilis in
primam Fen quarti canonis avicennae,
una cum annotationibus Champerii
Lugd., 1518, in-fol. - Venet. 1560, in-fol.
XXIII.Duellum epistolare, Galliae et Italiae
antiquitates summatim complectens. Trophoeum christianissimi Galliarum
Regis Francisci hujus nominis primi ;
Venet., 1510, in-fol. Le duellum
epistolare est un recueil de quelques
lettres de Symphorien et de Jérôme
de Pavie, chanoine régulier de SaintAugustin. Le Trophoeum est un
poème assez court, et qui porte le
nom de Jacinthe Basilides Palladius.
XXIV. Vita Arnaldi de Villanova, à la tête
des Oeuvres d’Arnauld de Villeneuve,
imprimées à Lyon, en 1520 et 1532,
in-8°. Cette Vie est fort courte, mais
elle contient des documents exacts.
XXV. Vita mesuae. Avec ses Oeuvres
imprimées à Lyon, en 1523, in-8°,
Champier a donné de bonnes éditions
des écrits de plusieurs médecins ; c’est
un genre de mérite qui aurait dû lui
faire trouver grâce devant Haller (1).
XXVI. Les gestes, ensemble la Vie du preulx
chevalier Bayard ; avec sa généalogie ;
comparaison aux anciens preulx
chevaliers, Gentilz, Israelitiques
et Chrétiens. Ensemble, oraisons,
lamentations,
épitaphes
dudit
chevalier Bayard. Contenant plusieurs
victoires des rois de France, Charles
VIII, Louis XII et François premier
de ce nom ; Lyon, 1523, petit in-8°.
@"#ABCD;#1(%#,(E94F*
à Paris, une autre Vie de Bayart, et l’auteur
se cacha sous le nom du Loyal Serviteur.
“L’ouvrage de Symphorien, le premier en
date, n’est que le second en mérite. Nous
aurions plus d’obligations à Champier, si, au
lieu de remplir les deux tiers de son mince
volume d’un fatras étranger à son sujet, il se
fût davantage étendu sur les particularités de
la vie d’un homme dans l’intimité duquel il
avait vécu. Toutefois, cet écrivain, quoiqu’il
soit bien au-dessous des éloges qui lui ont
été prodigués par ses contemporains, n’est
pas autant à dédaigner que le prétendent
les biographes modernes. Il n’est aucun de
ses ouvrages qui ne fournisse des notions,
des faits, des traditions populaires que
l’on chercherait vainement ailleurs. On
pourrait même comparer les cinquante ou
soixante volumes qui forment son bagage
littéraire à une espèce d’encyclopédie,
dans laquelle se trouve fidèlement constaté
l’état des sciences, vers la fin du XVe siècle.
La Vie de Bayart par Champier fut réimprimée
sous le titre : Histoire des Gestes du preux
et vaillant chevalier Bayard, dauphinois ;
Lyon, Benoist Rigault, 1580, in-8°.
XXVII.De
Antiquitate
Domus
Turnonensis ; Lugd. 1527, infol. Champier fait descendre de
Turnus la famille de Tournon, en
sorte que saint Justus, qu’il rattache
aussi à cette famille, est parent du
rival d’Enée ! O bon Symphorien !
XXVIII. Petit livre du royaume des
Allobroges, etc. ; Lyon, 1529, in-8.
XXIX. Dialogue
de
la
cure
de
Phlegmon ; Lyon, in-8, sans date.
XXX. Le
Myrouel
des
Apothicaires
et
pharmacopoles,
sur
lequel
il est démontré comment les
apothicaires
communément
errent et plusieurs médecins, etc.
Les Lunettes des cyrurgiens
et
barbiers, etc. ; Lyon, in-8, sans date.
XXXI. Les prophéties, dicts et valicinations
des Sibylles, translatées de grec
en latin par Lactance Firmian, et
mises en rime françoise par Simph.
Champier ; in-4, sans date. XXXII.
Ecclesiae lugdunensis hierarchia,
ect. ; Lugd. 1587, in-fol.- Opuscule
traduit en français par Champier luimême et imprimé avec la traduction
de l’ouvrage précédent, sous ce titre :
Histoire des antiquités de la ville de
Lyon, traduit de latin en français, par
Messire Morien Pierchan, chevalier ;
Ensemble de la hierarchie de l’Eglise
de Lyon ; extrait de la description
du Seigneur Campese, par le sieur
de la Faverge ; revu et corrigé par
M. Léonard de la Ville ; Lyon,
Champion, 1648, in-4°. Campese,
de la Faverge ne sont autres que
Symphorien, qui était effectivement
Seigneur de la Faverge. M. Weiss
Autrefois n°13
'''''''''''''''''''''''''''''''''''!"##$%&
pense que Léonard de la Ville est
un nom réel, et M. Breghot du Lut
confirme cette opinion, dans la note
suivante qu’il nous communique :
Il paraît, en effet, que Léonard de la Ville est
un nom réel, et non point un des masques
sous lesquels Symphorien s’est caché. Le
titre de la Dacrygelasie nous apprend qu’elle
était la patrie et la profession de Léonard.
Ce titre est ainsi conçu dans l’exemplaire que
j’ai sous les yeux : Dacrygelasie spirituelle des
tres-chretien roy de France Charles IX, sur les
combats et victoires obtenues à l’encontre de
ses seditieux et rebelles heretiques. Extrait des
Psalmes de David, par Léonard de la Ville,
Charoloys, maistre d’escole et escrivain à
Lyon ; Lyon, Benoist Rigaud, 1578 ; petit in-8
de trente feuillets chiffrés et d’un non chiffré,
sur le recto duquel on lit des vers à l’auteur, par
A. du Verdier, qui l’appelle Mon de la Ville.
Léonard a un article dans la Bibliothèque de
la Croix du Maine et dans celle de du Verdier,
où sont mentionnés quelques autres de ses
ouvrages. Dans la Croix de Maine, il est dit
qu’il a revu, corrigé et augmenté un Discours
de l’antiquité, origine et noblesse de la cité
de Lyon, imprimé audit lieu, l’an 1579, par
Guillaume Teslefort. 1579 n’est-il point une
faute d’impression pour 1529, ou y a t il eu
deux éditions données par Léonard de la Ville
de l’ouvrage de Symphorien ? Dans les notes
manuscrites du P. Menestrier sur l’histoire
de Lyon, année 1569, on trouve ce qui suit:
“En ce temps, Léonard de la Ville, maistre
d’école et maistre écrivain en cette ville,
demeurant à la Recluserie de Saint-Marcel,
et zélé catholique, publia un livre sous ce
titre : Déclaration évidente et manifeste par
l’écriture sainte des blasphémes faits contre
Dieu par Jean Calvin en son traité de la
Prédestination et réprobation divine, avec
certaines contrariétés d’iceluy en même
traité, le tout extrait par Léonard de la Ville,
Charrolois ; à Lyon, par Benoît Rigaud, 1570.
Ce livre fut imprimé avec approbation de M.
Jacques Périer, prieur du couvent des Frères
Prêcheurs, qui signait Jacobus Pyrus, de Me
Jean Maheu, docteur en théologie du même
couvent, de Me Jacques Maistret prieur
des Carmes ; avec approbation du vicairegénéral M. Buatier, et le privilège accordé
par MM. Larcher, Bullioud et Bussilet, le
premier intendant, les deux autres avocats
du procureur du roi, le 19 octobre 1569.”
Deux ans après, l’an 1571, le même traduisit
de latin en français des lettres envoyées
des Indes Orientales, qui contenaient la
conversion de cinquante mille personnes à
la religion chrétienne des Iles de Solard et de
Eade et au royaume de Siam, par les Frères
Prêcheurs et l’heureuse victoire qu’obtinrent
les nouveaux convertis de Malaca contre
l’armée du roi de Achem et d’Ophir ; ces lettres
étaient écrites de Goa, par le P. Fernand de
Sainte-Marie au général des Frères Prêcheurs.
“Léonard de la Ville avait une bibliothèque
assez considérable de livres de controverse et
d’autres concernant la religion ; on voit encore
plusieurs de ses livres en la bibliothèque
que M. l’Archevêque à laissée au Collège.”
XXXIII. Annotamenta,
errata
et
castigationes in Avicennae opera.
Avec les oeuvres de cet auteur
imprimées à Lyon, en 1522, in-4°.
XXXIV. Symphonia Galeni ad Hippocratem,
Celsi ad Avicen nam cum
clysteriorum campis ; Lugd. 1528
et 1531, in-8°. Champier, homme
de mauvais goût, prenait plaisir à
faire allusion à son nom, en donnant
à ses ouvrages le titre de Campus,
et c’est celui qu’il a intitulé ainsi
dans ce recueil que Rabelais avait
en vue, lorsqu’il rapportait sur la
fin de la bibliothèque de St-Victor
(1), Campi clysteriorum per S. C.
(per S. Champerium). N’est point
là ce qui aura fait dire à Clerjon :
“Il ( Champier) avait été plusieurs
fois sur le point de se battre avec
Rabelais, qui l’écrasait de ses
bons mots et de ses épigrammes,
quoique l’avantage lui restât dans
les discussions sérieuses, parceque
Rabelais était presque toujours
ivre.” Où donc notre historien
Autrefois n°13
a-t-il puisé tous ces documents ?
XXXV. Galeni historiales campi, ect. ; Basil,
1532, in-fol. Champier se montre,
dans cet ouvrage, ami de la France,
jusqu’à la passion ; on aime à trouver
des traces d’amour de la patrie dans
un écrit publié au XVIe siècle.
XXXVI. Castigationes et emendationes
p h a r m a c o p o l a r u m ,
ect ; Lugd. 1533, in-8°.
XXXVII. Epistola
responsiva
pro
Graecorum defensione in Arabum
errata; Lugd. 1533, in-8°.
XXXVIII. Periarchon, id est, de principiis
ulriusque
philosophiae
ect. ; Lugd. 1533; in-8°
XXXIX. Epistolae
physicae
Campegii,
Manardi
et
Coronaei
de
transmutatione
metallorum,
ect. ; Lugd. 1533, in-4°.
XL. Police subsidiaire à celle quasi
infinie multitude de pauvres que la
ville de Lyon nourrit ; Lyon, 1531.
XLI. Cribratio
medicamentorum
fere
omnium etc. ; Lugd. 1534, in-8°.
XLII. Gallicum
Lugd.
Pentapharmacum
1534,
;
in-8°
XLIII. Le fondement et origines des titres
de noblesse et des états de tous
les nobles, etc. ; Paris, 1535, in12.-Lyon, 1537, in-12. XLIV.
Genealogia
Lotharingorum
principum, Lugd. 1537, in-fol.
XLV. Libri VII de Dialectica, Rhetorica,
Geometria, ect. ; Basil. 1537, in-4°.
XLVI. De monarchia Gallorum campi aurei,
ect. ; Lugd. Trechsel, 1537, in-4°.
XLVII. Annotamenta, errata et castigationes in
Petri Aponensis opera. Avec les oeuvres
de cet auteur. Venet, 1548, in-fol.
XLVIII. Quorumdam
Neotericorum
medicorum catalogus, qui nostris
temporibus vixerunt. Ce catalogue
de Champier, qui est fort succinct, se
trouve à la suite d’un autre catalogue
intitulé : Illustrium medicorum,
qui superiori seculo floruerunt ac
scripserunt, Vitae, per Remaclum
Fuschium Paris, 1542, in-8°.
Symphorien, dans plusieurs de ses ouvrages,
donne des preuves d’un catholicisme ardent
et sincère ; il condamne ce que ces livres
pourraient offrir de contraire à la doctrine
de l’église. Symphorien eut un fils, nommé
Claude, né en 1520, et qui, à l’âge de dixhuit, publia un opuscule sur les Singularités
des Gaules. Il est imprimé à la suite du
Catalogue des antiques érections des villes
et citez assises es les trois Gaules, de Gilles
Corrozet ; Paris; 1538, 1530, 1551, Lyon,
1556, et 1573, in-16. Ce volume contient, en
outre, un petit traité des fleuves et fontaines
admirables des Gaules, traduit du latin de
Symphorien Champier, par son fils, et un
traité des saints lieux de Gaule là où nostre
Seigneur, par l’intercession des Saints, fait
plusieurs miracles. Ce dernier opuscule est
entièrement de Claude Champier, il a été
traduit en Italien ; Venise 1558, in-8° (2).
L’auteur parle de Chazelles “petite ville où
MM. Rhodes ont une riche commanderie,
et la cure est de gros et ample revenu, à
cause de l’apport de Nostre-Dame. Auquel
lieu ha grosses indulgences et remissions de
ses pechez plusieurs fois l’année, lesquelles
furent impetrees par frère Symphorien
Champier, docteur, Commandateur de
la Torelle et curé dudit Chazelles. Lequel
fonda en l’église une moult belle chapelle
à l’honneur de saint Jean-Baptiste.”
(1) Nous écrivons Bayart, d’après l’excellente
histoire du Chevalier sans peur et sans
reproche, publiée par M. de Terrebasse,
en 1831 ; l’illustre capitaine signait, en
effet, Bayart, et non point Bayard.
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Lyon
Jeudi 1er mars 1888
Pris sous un vagonnet
Un voiturier, nommé Coudère, demeurant
chemin de Vassieux, conduisait hier un
cheval attelé à un vagonnet dans les travaux
du tunnel de Saint-Clair. En voulant
prendre un tournant, Coudère a fait un
faux pas et est tombé sous le véhicule dont
les roues lui ont passé sur l’épaule gauche.
Ce malheureux, gravement contusionné, a
dû être transporté d’urgence à l’Hôtel-Dieu.
Lyon
Samedi 1 octobre 1910
Parade d’Exécution
er
Jeune, et n’ayant point encore réfléchi aux
choses de la vie, - et de la mort, je me souviens
d’avoir assisté à une parade d’exécution. Un
grand diable de tirailleur, condamné pour je
ne sais plus quel méfait. C’était au champ des
manoeuvres de Blidah. Je revois au pied des
montagnes bleues, le long de l’oued desséché
et des bois d’orangers, le quadrilatère funèbre,
la ligne bleue des tirailleurs hérissée de
baïonnettes, la ligne des armes diverses, nous,
les chasseurs d’Afrique à cheval, en face du
poteau et du peloton rangé, le fusil au pied…
Je revois la voiture cellulaire traversant le grand
espace vide, la loque humaine qui descend,
soutenue par un prêtre : on l’attache, on lui
bande les yeux : une attente, dont les secondes
m’ont paru un siècle, un sabre qui se lève, et
la salve stridente, la loque qui s’affaisse, ployée
sur les genoux, tête fracassée, bras ballants…
Je revois le défilé, mon peloton longeant le
cadavre exemplaire. Et je ressens.. aussi forte
qu’alors, l’impression qui m’étreignit.. Crainte
salutaire ? Respect de la discipline ? Oh ! que
non point !... Mais une horreur profonde, un
insurmontable dégoût de l’acte auquel j’étais
contraint de prendre part, une révolte et
une honte aussi à l’idée que c’était à cela que
nous servions, nous, 1er chasseurs d’Afrique,
destinés, de par les gloires du passé, la grandeur
du devoir présent, à d’autres chevauchées…
En songeant que j’eusse pu être de ceux qui, tout
à l’heure, avaient tiré, mon coeur se soulevait…
Je me dis, ce jour-là, qu’un tel rôle n’était point
celui d’un soldat, et je cessai dès lors d’admettre
qu’il pût, en temps de paix, y avoir deux justices,
l’une militaire et l’autre civile… Je me dis que
je venais de gagner ma solde sans honneur, et
que, décidément, M. de Paris était payé pour
ça ?
Victor Marguerite
Lyon
er
Samedi 1 octobre 1910
Volé en Tramway
M. Dunaud, négociant à Vorcieu-Amblagnieu
(Isère), de passage à Lyon, était monté sur
un tramway de la ligne Perrache-Brotteaux.
Lorsqu’il descendit, il s’aperçut qu’un habile
filou lui avait pris son portefeuille contenant
1.600 francs. Il n’a pu que porter plainte.
14
Lyon
Dimanche 8 janvier 1826
Adolescence
Lyon
Dimanche 12 février 1826
Chute
Lyon
Mercredi 29 mars 1826
Décision
À cette époque de la vie, le jeune homme est
en proie aux brûlans désirs, la jeune fille aux
pudibondes appréhensions. C’est alors qu’elle
gémit, soupire et pleure sans motif. D’un oeil
inquiet, elle suit les développemens de sa taille et
de son sein, sans oser prévoir le but mystérieux
de la nature. Elle appelle la solitude avec autant
d’ardeur que l’Arabe égaré dans le désert appelle
l’Oasis où il doit retrouver la verdure, l’onde et
la vie. Seule, la mère qui lui donna le jour peut
adoucir les peines qu’elle éprouve, et ce n’est
qu’en rougissant que la jeune vierge soulève
aux regards maternels le voile sous lequel elle
cherche à se dérober à ceux du reste du monde.
Alors au contraire, le jeune homme se sent
animé d’une force, d’une énergie nouvelle. Loin
de lui, jeux frivoles, vains amusemens qui fîtes
les délices de son enfance. Son regard s’anime,
ses formes se développent, son pied foule la
terre avec orgueil; il commence à interroger
l’avenir; déjà même il pressent l’empire des
passions. ( Heureux s’il peut leur opposer à
temps le frein salutaire de la sagesse ! Lui aussi
cherche la solitude, mais une solitude active. Il
se plaît à dompter un coursier fougueux, il aime
à poursuivre le cerf au fond des forêts, à forcer
dans ses halliers le sanglier farouche; le son de
la trompette lui exalte l’imagination ; l’aspect
d’une femme, sa voix seule le jette dans le
ravissement. Dans son délire, son coeur bondit
comme s’il cherchait à s’élancer hors d’une
poitrine désormais trop étroite pour le contenir.
Sa voix rauque et discordante est en harmonie
avec l’agitation de son être. Avide d’émotions
nouvelles, il appelle à son secours les trésors de
l’histoire, et les chants des bardes ; un monde
d’enchantement, de gloire, de plaisir s’ouvre
devant ses pas ; et dans son enthousiasme
il jure de fournir à l’histoire de brillantes
pages, aux bardes de nobles inspirations.
Avant-hier au matin, une vingtaine
d’ouvriers employés aux travaux du pont
Charles X, ayant voulu passer à la fois sur les
planches qui communiquent de la rampe
d’abreuvoir à la première pile du côté de
Lyon, les planches ont cédé sous le poids.
Douze hommes sont tombés dans l’eau.
Malgré la promptitude des secours qui ont été
portés, il paraît que trois d’entre eux seront
victimes de leur imprudente précipitation.
Dans un de nos derniers numéros nous
avons parlé du refus fait par le poste du
pont de la Guillotière de prêter assistance
à MM. Melquion et Devaux, pour arrêter
un voleur pris en flagrant délit devant leur
magasin. Nous venons d’apprendre que M. le
lieutenant-général, toujours empressé d’assurer,
dans l’ordre de ses fonctions, la tranquillité
publique, après s’être informé de la vérité
du fait que nous avons annoncé, a ordonné
qu’à l’avenir les chefs de poste pourront se
rendre à l’appel d’un citoyen recommandable.
Lyon
Dimanche 29 janvier 1826
Glaces
Pourquoi a-t-on entassé toutes ces glaces sur
le plus beau quai de notre ville et sur la place
Louis-le-Grand ? Est-ce que la régie des boues
attendrait la fonte de ces glaces pour exploiter
le fumier qu’elles renferment ? Il lui importe
peu qu’au moment du dégel, nous respirions
pendant quinze jours les miasmes infects qui
se dégageront alors ; mais il doit importer à la
commission de salubrité publique de faire son
devoir auprès des autorités, pour empêcher
qu’on ne spécule ainsi aux dépens de la santé des
citoyens. Il nous importe à tous que notre ville ne
soit pas transformée en une fabrique d’engrais.
Lyon
Dimanche 5 février 1826
Glaces (la suite)
Ce que nous avions annoncé de la fonte des
glaces entassées sur nos quais, se réalise. Des
miasmes infects s’en dégagent maintenant. Si
les membres de la Commission de salubrité
publique n’ont pas le nez assez fin pour s’en
apercevoir, n’ont - ils pas des procédés chimiques
pour s’en convaincre. Dans l’intérêt de leur santé,
nous engageons les habitants des lieux où sont
déposés ces amas de glaces, à se cotiser pour les
faire pousser dans la rivière. Il en coûterait si peu.
Lyon
Vendredi 24 février 1826
Nettoyage
Nous avons signalé plusieurs fois avec quelle
négligence nos rues étaient nettoyées ; nous
dirons aussi avec un grand plaisir, que, depuis
plusieurs jours, nous avons remarqué plusieurs
rues situées dans des quartiers ordinairement
négligés et qui ont été débarrassées des
immondices dont elles étaient remplies. Il
en coûtera sans doute de l’argent et des soins
assidus pour faire prendre l’habitude de la
propreté ; mais cette habitude une fois prise,
l’autorité reconnaîtra qu’il y a de l’économie à ne
pas laisser accumuler les immondices et la boue.
Lyon
Mercredi 8 mars 1826
Tentative avortée
Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, un
voleur s’était introduit dans un appartement
situé à un premier étage de la place des Terreaux.
Un léger bruit trahit sa présence. Le maître de
l’appartement s’élance au-dehors, ferme la porte
à double tour et court chercher main forte pour
saisir le larron. Mais celui-ci ne perd pas la tête, il
saute par la fenêtre dans la rue, et à la faveur des
ténèbres et de ses jambes, plus agiles que celles de
la garde qui le poursuit, il parvient à s’échapper.
Lyon
Dimanche 19 mars 1826
Erreur
Un journal a annoncé que le lieutenant
Lala, attaché au régiment d’infanterie de
ligne en garnison à Strasbourg, décédé
dans cette ville, n’a pas trouvé dans l’hôtel
où il était logé, les soins et les secours que
sa position demandait ; que même aucun
homme de l’art n’a été appelé auprès de lui.
Le propriétaire de l’hôtel du Lion-d’Or, où
logeait M. Lala, nous prie de démentir en
son nom une assertion qui lui est injurieuse.
Il suffisait que le malade fût un voyageur et
surtout un militaire français, pour qu’il fut
entouré des soins de l’hôte et des gens de sa
maison. Dès le premier moment, M. le docteur
Brachet a été appelé et a mis en usage toutes
les ressources de son art. Mais l’accident auquel
l’infortuné lieutenant a succombé, dépendait
d’une affection organique du coeur, tous les
secours qu’on lui a prodigués n’ont pu le sauver.
Lyon
Vendredi 31 mars 1826
Dilleme
Lorsqu’il fut question de transporter à Lyon
la statue équestre de Louis XIV, fondue à
Paris, les ingénieurs furent embarrassés sur
le choix des moyens. Lui fera-t-on subir un
long voyage par mer, au risque d’un naufrage
semblable à celui qu’éprouva jadis une statue
de Henri IV, ensevelie, pendant nombre
d’années, sous les flots? Trouvera-t-on d’assez
fortes machines pour effectuer le transport
par terre? Les avis se partageaient. Un homme
qui cachait dans l’obscurité de la pratique
des talens inconnus, M. Ghéfaldi survient et
présente ses idées. On lui confie, en tremblant,
l’exécution de cette entreprise importante.
Un char ingénieux est confectionné, sous ses
ordres, d’après ses dessins ; et en treize jours,
l’énorme fardeau, traîné par vingt chevaux, et
devant lequel on est obligé d’abattre les portes
des villes, parcourt la distance de Paris à Lyon.
C’est le même homme encore qui, par un
procédé non moins savant, a fait hisser sur le
piédestal une pièce de marbre de 76 milliers,
et a ainsi donné la certitude du succès de
l’érection beaucoup plus facile de la statue.
Le fardier, conçu et exécuté par M. Ghéfaldi,
était un objet d’art important à conserver. Il
est à regretter que la difficulté de lui trouver
un emplacement convenable ait empêché la
ville de l’acheter ; c’aurait été un beau modèle
à offrir aux élèves de notre future école d’arts et
métiers. Au défaut de la ville, le gouvernement
vient de l’acquérir au prix de 6,000 fr., outre les
frais du voyage à Paris, et il sera placé, dit-on,
dans les entrepôts du ministère de la guerre.
Lyon
Mardi 13 mars 1888
Commencement d’incendie
Un commencement d’incendie a éclaté, hier
matin, à 10 h. ½, dans les appartements de
M. Aucagne, instituteur, 279, rue Vendôme.
Le feu, dont la cause est inconnue, a pris naissance
dans un placard garni de linge et de vêtements.
A la première alarme, la pompe de la rue des
Trois-Rois est arrivée conduite par les pompiers
Ditche et Blache, sous les ordres du fourrier
Lagier, mais elle n’a pas eu à fonctionner.
M. Percevault, lieutenant de la 3e compagnie, est
arrivé un des premiers sur les lieux de l’incendie.
Les pertes, évaluées à environ 200
francs, sont couvertes par une assurance.
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Autrefois n°13
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Lyon
Dimanche 18 mars 1888
Tentative de suicide
Lyon
Mardi 27 mars 1888
Injures aux Agents
À une heure et demie du matin, des
cris perçants partant du quai de Retz
attiraient deux gardiens de la paix.
L’auteur de ces appels désespérés était la
demoiselle B…, fille de brasserie, que
retenait à grand’peine une de ses camarades,
la demoiselle B…, également fille de
brasserie, qui, en proie à une surexcitation
nerveuse, voulait se jeter dans le Rhône.
Les gardiens ont conduit les deux jeunes filles au
poste et, de là, au domicile de la demoiselle B…
Complètement
grise,
la
nommée
Jacqueline C…, était venue échouer
sur un banc du quai Saint-Vincent.
Des gardiens de la paix craignant sans doute
pour elle les effets d’un séjour trop prolongé en
plein air par la froide nuit de mars, la réveillèrent.
Leur beau zèle fut mal récompensé, car
Jacqueline se redressa furieuse et se mit
à injurier les agents, déversant sur eux
toutes les épithètes du catéchisme poissard.
Pour mettre une trève à ce débordement d’injures,
les gardiens de la paix conduisirent notre
pocharde à la permanence où elle fut écrouée.
Lyon
Lundi 19 mars 1888
Tombé de son Siège
Le nommé Jean Huguet, cocher, en station
à dix heures et demie du soir sur le quai des
Brotteaux, s’étant endormi sur son siège, est
tombé à terre, où il est resté sans connaissance.
Des passants s’empressèrent de le relever et de
le conduire à la pharmacie Maccary, où des
soins lui furent donnés, puis deux gardiens
de la paix l’accompagnèrent à son domicile.
Lyon
Mercredi 21 mars 1888
Accident à la Buire
Un ouvrier de la Buire nommé Rousset, âgé de 57
ans, demeurant 137, grande rue de la Guillotière,
a été victime d’un accident d’une certaine gravité.
Il était occupé avec d’autres camarades à dresser
une énorme porte en fer, lorsque cette dernière,
basculant, l’atteignit à la tête et le renversa sur le sol.
Rousset, qui a reçu de nombreuses contusions
sur plusieurs parties du corps et une plaie très
grave à la tête, a été transporté à son domicile.
Son état ne s’étant pas amélioré, le
médecin qui lui donnait des soins a
ordonné son transfert à l’Hôtel-Dieu.
Lyon
Jeudi 22 mars 1888
Vol à la tire
Hier, à 10 heures du matin, M. Malaval,
cultivateur à Montanet (Ain), se trouvait dans
un urinoir de la rue Terme lorsqu’un individu
lui glissa adroitement la main dans la poche
de son pantalon et s’empara de son portemonnaie contenant deux billets de 100 francs.
Ce n’est qu’en voyant le voleur prendre la fuite
que M. Malaval, qui ne s’était aperçu de rien, eut
des soupçons; il porta vivement la main à sa poche
et constata que son porte-monnaie n’y était plus.
Il se lança à la poursuite du voleur, mais ce
dernier disparut dans la direction de la rue
Bouteille, et il fut impossible de le rejoindre.
Lyon
Vendredi 23 mars 1888
Découverte d’un foetus
Un ouvrier égoutier qui travaillait dans le
canal situé à l’angle de la rue Ney et de la
rue de sèze a trouvé un foetus enveloppé
dans des fragments de vieux journaux.
Le petit corps a été transporté à la Faculté
de médecine, après les constatations
faites par le commissaire du quartier.
Autrefois n°13
Lyon
Mercredi 28 mars 1888
Accident à la gare de Perrache
Un accident dans lequel la victime a échappé,
on ne sait comment, à une mort certaine,
est arrivé hier soir, à la gare de Perrache.
M. A. Hurel, contrôleur du matériel fixe de
la compagnie P.-L.-M., résidant à Bessèges,
venait d’arriver par le train n° 14, à 10 h. 07.
Au moment où il parvenait sur la voie des trains
arrivant de Paris, cet employé n’a pas aperçu le
train express n° 3, qui s’avançait sur cette dernière.
L’un des tampons de la locomotive l’a atteint
dans les reins et l’a projeté sur les dalles de la voie.
Il a été traîné sur un espace de 15 mètres.
Quand le train s’est arrêté, M. Hurel,
que l’on croyait broyé, n’était qu’évanoui.
Des soins lui ont été donnés aussitôt et
M. Hurel a repris ses sens. Légèrement
contusionné, il a passé la nuit à la gare, ce qui
lui a permis de repartir ce matin à 8 heures 45.
Lyon
Samedi 31 mars 1888
Vol à l’église de la Charité
Les pickpockets ne respectent décidément plus
rien. Hier soir, pendant un sermon à l’église
de la Charité, la dame Chantrelle sentit tout
à coup une main se glisser dans sa poche; Elle
se retourna brusquement et vit un homme
en blouse bleue qui feignait de se retirer.
La volée saisit le voleur par le bras, mais
celui-ci lui donna dans la poitrine un
violent coup de coude qui la renversa à terre.
Un monsieur, témoin de l’affaire, ayant
voulu intervenir, fut à son tour bousculé.
Profitant du moment de désordre provoqué
par cette scène, l’individu gagna la porte, mais
arrivé là, il fut appréhendé par M. Pélisson,
marchand de journaux, qui le maintint
jusqu’à l’arrivée d’autres personnes, qui
conduisirent le voleur au poste de Bellecour.
Au moment de son arrestation, cet homme, un
nommé Perrin, journalier, demeurant en garni
rue Smith, jeta un porte-monnaie dans le ruisseau.
Il y a tout lieu de croire que ce pickpocket
appartient à une bande organisée, car depuis
huit jours c’est le 23e vol du même genre
qui se commet dans le quartier de Bellecour.
Lyon
Jeudi 22 mars 1888
L’Accident de la rue Bossuet
On nous prie de dire que l’enfant qui a été
victime, hier, d’un accident au gymnase de l’école
de la rue Bossuet n’appartient pas à cette école.
Lyon
Samedi 8 octobre 1910
Nouvelles religieuses
Lyon
Mardi 11 octobre 1910
Toujours les Apaches
Le Cardinal, Archevêque de Lyon, estime
qu’il est de son devoir de protester avec
indignation contre certains spectacles
donnés dans un de nos théâtres et dont nous
n’osons pas même ici transcrire le titre. Sous
prétexte d’art, on y représente les scènes les
plus révoltantes de l’immoralité païenne.
Il semble bien que les auteurs de ces pièces
de théâtre et ceux qui les présentent au
public suivent, conscients ou non, le plan
des sectes ennemies de la religion. C’est la
démoralisation systématique du peuple, en
même temps que, par le livre et le journal, se
poursuit la perversion de son intelligence.
Nous adjurons les familles chrétiennes. - ou
seulement les familles qui ont quelque souci de
l’honnêteté des moeurs. - de s’éloigner, d’éloigner
leurs jeunes gens surtout, de pareilles hontes.
Et nous prions avec instance nos journaux
catholiques, s’ils croient vraiment ne pas pouvoir
éviter de rendre compte de tels spectacles, de
le faire du moins en stigmatisant une oeuvre
plus redoutable à notre foi, que ne le sont les
attaques franchement dirigées contre elle.
M. Pressat, employé, demeurant rue SaintJérôme, passait, vers minuit et demi, avenue
de Saxe, lorsque, à la hauteur de la rue
Dumoulin, il fut assailli par une bande de
six individus qu’accompagnait une femme.
Les malandrins tentèrent de le dévaliser,
mais, effrayés par les cris d’appel que
poussait leur victime, ils prirent la fuite.
Des gardiens de la paix, prévenus, se mirent
à la recherche de la bande d’apaches et,
quelques instants plus tard, arrêtèrent les
nommés Edouard F…, 21 ans ; Marius
R…, 17 ans ; Joseph M…, 19 ans ; Victor
Th…, 19 ans ; Léon P…, 18 ans ; Henri
L…, 27 ans, et la fille Louise L…, 21 ans.
Ces individus, soupçonnés d’être les agresseurs
de M. Pressat, ont été consignés au poste en
attendant que l’enquête ait établi leur part
réelle de responsabilité dans cette affaire.
Lyon
Lundi 10 octobre 1910
Trouvailles
- Une reconnaissance du Mont-de-Piété
portant engagement de bijoux a été
trouvée grande rue de Monplaisir et
déposée au commissariat de Villeurbanne.
- Un portefeuille, trouvé place Bellecour, a
été déposé au commissariat de Bellecour.
Lyon
Mardi 11 octobre 1910
Trouvailles
M. Claude Duchamp, ouvrier Zingueur, âgé
de 30 ans, demeurant rue d’Inkermann, 9,
travaillait, vers 3 heures de l’après-midi, à la
réparation de la toiture d’un immeuble situé à
l’angle de la rue Saint-Pothin et de la rue Hénon,
lorsque, à la suite d’un faux mouvement, il fut
précipité dans le vide et vint s’abattre sur le
sol, d’une hauteur de 8 mètres. Dans sa chute,
il se fractura les poignets et se fit de multiples
contusions sur tout le corps.
La voiture d’ambulance le transporta à son
domicile.
15
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Le juge d’instruction n’en tenta pas moins
une nouvelle attaque en demandant au
prévenu :
- “Alors c’est bien entendu ! Vous n’avez pas
un sou chez vous ? Eh bien, s’il en est ainsi,
reprit M. Benoist en fixant très froidement
Richetto, voulez-vous m’expliquer la
provenance de ce paquet que l’on a trouvé
dans le tiroir à double fond de l’un de vos
meubles ?”
Et le juge d’instruction dépliait sous les
yeux de l’assassin présumé le petit papier qui
enveloppait les cinq billets de banque.
Richetto regarda la chose. Pas un muscle de
son visage ne tressaillit, mais sous sa pèlerine
on voyait ses mains trembler.
Le misérable demeura un instant sans
répondre, l’air en apparence très calme.
Il cherchait quelle explication il pourrait
donner et de quelle manière il fallait parer le
coup.Il trouva enfin :
- “C’est vrai j’avais 250 francs. Ce sont mes
économies. Mais je comptais sur cet argent
pour m’acquitter envers le créancier dont
l’obligeance m’a permis de payer comptant
une bicyclette, et je craignais, en disant où
l’on découvrirait cette somme, qu’elle ne fût
détournée de sa destination.”
- “Vous voilà en contradiction avec vousmême. D’abord votre moyen de défense
est grotesque. Vous redoutiez, dites-vous,
que cet argent ne fût pas employé comme
vous le désirez. Sur qui comptiez vous donc
pour le remettre à votre prêteur ? Et puis, ne
me déclariez-vous pas il y a un instant que,
pour ce remboursement, vous aviez mis
soixante francs à la caisse d’épargne et que
vous espériez économiser cinquante francs
par mois dans le même but ?”
Cette fois Richetto était définitivement
empêtré, et ses explications ultérieures n’ont
fait que le compromettre davantage. Au bout
d’un instant M. Benoist, n’en pouvant plus
rien tirer, a donné ordre de le reconduire à
sa cellule.
Et lorsque l’inculpé s’est levé, la sueur perlait
sur son front et dégouttait de ses cheveux.
Cependant son visage n’avait pas eu une
contraction. En lui-même il devait s’avouer
vaincu, et se demander si dans ces conditions
il n’était pas préférable de faire la confession
de sa culpabilité.
Nous saurons bientôt si Richetto a pris une
décision à cet égard.
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Quoi qu’il en soit, son affaire est claire
maintenant et jamais sa situation n’a été aussi
périlleuse.
Bien des choses s’expliquent et bien des
présomptions se transforment en certitudes.
Ainsi il est avéré que ces 250 francs trouvés
par l’agent Bièvre, Richetto les destinait à
la personne qui lui prêta jadis 300 fr. pour
acheter une bicyclette. Pourquoi donc niaitil avoir cette somme en sa possession ? parce
qu’évidemment elle provenait de l’assassinat
de la veuve catineau.
Cela est si vrai que le 22 décembre, trois
jours après la disparition de la pauvre femme,
Richetto écrivait à son prêteur et l’invitait à
venir toucher un gros acompte.
Le créancier du misérable, ayant reçu la
lettre, se présentait à la loge de l’italien le 24
décembre. Il le trouva sur le point d’aller à
confesse, et Richetto était tellement absorbé
par le souci de ses devoirs religieux, qu’il
éconduisit purement et simplement son
16
homme.
Celui-ci a raconté tout ce que nous venons
de dire à M. Benoist. Richetto a d’ailleurs
effectué dans l’intervalle compris entre la
disparition de Mme catineau et la découverte
des cadavres, d’autres dépenses qu’il ne peut
justifier.
Il avait touché soixante francs d’étrennes
au jour de l’An, le fait est avéré, mais cet
argent a été placé à la Caisse d’épargne et il
y est encore. Cela n’empêchait pas Richetto
d’acheter des instruments, des livres et de
faire une commande d’environ 20 francs à
une maison de cordonnerie de Paris. Voilà où
en est l’instruction.
D’ici à quelques jours, les divers points
encore obscurs seront précisés d’une façon
rigoureuse ; l’emploi du temps de l’inculpé
du 19 décembre au 9 janvier, date de son
arrestation, sera établi, grâce aux recherches
de la Sûreté, et l’accusation, déjà solidement
fondée, acquerra une force et une clarté
absolues.
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0#&%123,4)#4&4513%6#)6+
L’ instruction continue fructueusement sa
marche en avant et chaque jour amène pour
Richetto de nouvelles surprises, de nouveaux
mensonges. Bientôt il sera complètement
enserré dans le réseau étroit d’une accusation
sans cesse plus brutale, et alors ses
dénégations et ses protestations d’innocence
seront impuissantes à contrebalancer les
présomptions et les preuves de culpabilité
relevées contre lui. Une intéressante
déposition que M. le juge Benoist a reçue
hier mérite d’être relatée en détail, parce
qu’elle vient confirmer ce que l’on savait
déjà des dépenses faites par Richetto après la
disparition de Mme catineau.
Il s’agit d’un horloger de notre ville, lequel
ayant appris par les journaux que la justice
s’occupait de ce point spécial des faits et gestes
de l’inculpé, s’est souvenu avoir eu la visite et
la clientèle de Richetto dans les circonstances
suivantes : C’était le 23 décembre, dans
l’après-midi, le portier des Camilliens, ayant
sans doute liquidé l’importante affaire qui
l’avait retenu pendant trois jours consécutifs
dans sa loge, était descendu à Lyon et il était
allé rendre visite au commerçant dont nous
reproduisons les dires.
Il lui apportait une pendulette d’un assez joli
style, dont il voulait se débarrasser, et il désirait
en échange emporter un chronomètre.
L’horloger présenta divers articles à Richetto
qui fixa son choix sur une montre valant 120
fr. Il ne la paya pas tout de suite, mais il fit
établir son compte en déduisant de la facture
le prix de la pendulette qu’il avait apportée. Il
déclara qu’il reviendrait.
Huit jours après, en effet, le 30 décembre,
Richetto se présentait de nouveau chez le
témoin. Il fit acquisition cette fois d’une
pendulette neuve. Il règla le tout, ce qui
représentait un débours d’une centaine de
francs.
Hier, l’inculpé a été confronté avec l’horloger
; très calme, malgré la gravité de sa situation,
Richetto n’a pas cherché à nier le fait. Fidèle à
son système, et se trouvant en présence d’une
déposition indiscutable, il a reconnu tout
ce que l’on a voulu. Il a même appris à M.
Benoist, que le chronomètre en question était
celui qu’il portait sur lui et qu’on lui a laissé à
son entrée en prison.
Personne en effet ne s’était douté de la valeur
de cet objet.
Quant à la provenance de la somme avec
laquelle il avait payé cette grosse dépense,
Richetto a déclaré très froidement qu’il
possédait depuis longtemps des économies et
que cela était chose toute naturelle.
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Cette explication n’est guère plausible,
D’ailleurs, M. Benoist espère établir dans
peu de temps ce que l’inculpé gagnait chaque
mois, en vendant ou réparant des souliers,
et lui démontrer qu’il lui était impossible de
mettre un sou de côté.
En attendant l’instruction marche dans une
autre voie et cela de la façon la plus féconde.
D’après le témoignage des époux Loriquet,
la somme que possédait Mme catineau le 19
décembre, au moment de son départ de la rue
Dunoir, était à peu près exactement de 600
francs.
Or, l’accusation relève à la charge de Richetto,
à dater du 23 décembre, des dépenses se
montant à 350 francs environ.
Les 20, 21 et 22 décembre, l’inculpé n’a
quitté ni le Point-du-Jour, ni même sa loge.
Il n’est pas allé une seule fois au café Ruet où
chaque jour il se rendait à diverses reprises.
On sait pourquoi, et nous avons déjà fait
connaître la raison de cette attitude.
Dans son repaire il conservait les morceaux
du corps de la veuve catineau, en attendant
le dégel. Mais le 23 la glace qui recouvrait
la boutasse a fondu ; les débris humains que
l’on devait trouver plus tard y ont été jetés
dans la nuit et au matin.
Aussi, dès l’après-midi, l’esprit calme et
débarrassé de toute préoccupation, la bourse
garnie de l’argent de la victime, Richetto
descend à Lyon.
Il rend visite à l’horloger dont nous avons
parlé plus haut. Puis il va à la Belle-Jardinière
où il achète une casquette et un manteau,
dont le prix s’élève à 45 francset il fait
l’acquisition d’un étau parallèle d’une valeur
de 20 francs environ.
Et à partir de ce jour ce sont constamment
de nouvelles dépenses, petites ou grandes ;
l’inculpé ne se refuse rien. Le 30 décembre
notamment il retourne chez son horloger et
se munit d’une pendulette neuve.
L’ensemble de ces frais représente, nous
l’avons dit, une somme de près de 350 fr., ce
qui, avec les 250 francs trouvés dans le tiroir
à secret, fait un total de 600 francs.
Or, c’est là précisément ce que possédait
Mme catineau.
Voilà contre Richetto une présomption des
plus graves, on peut même dire une preuve. Il
prétend, lui, qu’il avait des économies. Mais
alors que n’avait-il remboursé l’argent qui
lui avait été prêté six mois auparavant pour
acheter une bicyclette ?
Au lieu de cela il irait acheter une montre
très chère, une petite pendule ? C’est
invraisemblable et le moyen de défense du
misérable est grotesque comme les précédents.
D’ailleurs il y a encore là dedans trop
de coïncidences, trop de fatalité, selon
l’expression de Richetto. La somme qu’il
dépense si rapidement, ajoutée à celle qu’il
avait dissimulée dans un de ses meubles, égale
précisément le montant du petit capital de
Mme catineau.
Et il ne se lance dans des frais injustifiés que
trois jours après la disparition de la pauvre
femme.
On voit combien le cas de l’assassin
présumé s’aggrave et avec quelle précision
se confirment les premières données et les
premières hypothèses.
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QLe côté le plus difficile à éclaircir dans toute
cette affaire, c’est l’absence complète des
vêtements de Mme catineau.
Que sont devenues les dépouilles de la victime
? Qu’a pu en faire le meurtrier ?
Il est probable que le 8 janvier, jour de la
reconnaissance du cadavre, Richetto les
a emportées à Lyon, où il est descendu le
matin, et qu’il les a vendues ou données à
quelque brocanteur.
Les recherches très actives de la Sûreté n’ont
encore amené aucun résultat de ce côté :
Impossible de retrouver ni un seul effet ayant
appartenu à la veuve catineau ni le marchand
qui a pu acquérir les habits de la morte.
Il se pourrait qu’un brocanteur auquel
Richetto aurait cédé le paquet à vil prix, dans le
but de s’en débarrasser, et qui l’aurait accepté
sans reçu, redoutât de se faire connaître de
peur d’encourir une contravention.
Il n’a rien à craindre de pareil, et la justice
saurait au contraire gré à la personne qui
fournirait des renseignements relatifs à ce
point.
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En outre de l’horloger dont nous relatons
plus haut les dires, M. Benoist a entendu hier
Mme Démarou et un serrurier qui a eu affaire
chez les Camilliens et qui a aperçu Mme
catineau chez l’inculpé.
D’autres indications, émanant soit de M.
Colin, chef de la Sûreté, soit de M. Jughon,
commissaire de police de Saint-Just, sont
également parvenues à l’instruction.
Une enquête de M. Jughon a établi que
Richetto les 20, 21 et 22 décembre, s’était
beaucoup préoccupé du dégel. Soigneusement
confiné dans sa loge où il veillait sur les débris
de sa victime, il n’en est sorti que pour aller
à deux ou trois reprises jusqu’au bassin situé
dans le clos des Camilliens, à quelques pas
seulement de sa porte. Il ne risquait rien à
s’éloigner aussi peu, car personne ne pouvait
passer entre la loge et lui, les portails extérieurs
étant fermés et l’immeuble des religieux se
trouvant au delà du bassin par rapport au
repaire de Richetto. Celui-ci se penchait alors
vers la surface de l’eau - ou plutôt de la glace,
et la tâtait du doigt comme pour se rendre
compte de l’intensité du gel.
Une pareille préoccupation n’est-elle pas
significative ?
Ajoutons pour terminer que M. Benoist a
reçu d’Italie le casier judiciaire de l’inculpé.
Il comporte une seule condamnation,
et Richetto n’a pas menti sur ce point,
conformément à son système, car il savait que
la chose était facile à vérifier. Ainsi qu’il l’a dit
lui-même, il a encouru le 22 septembre 1882
une peine de cinq ans de réclusion et trois
ans de surveillance de police, prononcée par
la cour d’assises de Turin, pour vol qualifié.
A cette époque Richetto avait vingt-neuf ans.
Interrogé par M. Benoist sur les circonstances
dans lesquelles il avait été traduit devant les
jurés italiens, il a répondu :
- “J’ai commis un vol, mais bien plus par
haine que par intérêt. Et depuis j’ai tout
fait pour réparer cette faute !”
Après ce dernier mot, il n’y a vraiment plus
rien à dire et il faut admirer le sang-froid et
l’audace de ce bandit !
Autrefois n°13
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012+,"23&$45"%67
012+,"23&$45"%67
M. le juge Benoist n’est venu hier qu’un
instant à son bureau pour examiner divers
dossiers dont l’affaire des femmes coupées en
morceaux l’avait empêché de s’occuper.
Quant à Richetto, il n’a pas été extrait de
la prison Saint-Paul où il a passé la journée
à songer à sa défense et aux nouvelles
explications qu’il pourrait donner pour
atténuer l’effet de ses mensonges.
Il n’a pas dû se dissimuler combien sa situation
était grave et certainement il s’est demandé
s’il était utile de nier encore une culpabilité
qui devient de plus en plus évidente. Pour
nous, le résultat des réflexions de Richetto
n’est guère douteux. Il n’avouera jamais, et
dussent les preuves de ses crimes abonder il
continuera à soutenir qu’il est innocent et
qu’il est victime d’une inexplicable fatalité.
Rappelons en quelques mots, et dans l’ordre
suivant lequel elles ont été découvertes, les
présomptions qui pèsent sur lui.
En premier lieu, les femmes Delorme et
catineau, dont les débris étaient immergés
au fond de la boutasse Noack, étaient très
intimes avec Richetto et il est démontré
qu’au Point-du-Jour elles ne connaissaient
nul autre homme que lui. Les morceaux du
corps de la veuve catineau sont enveloppés
dans du papier d’emballage spécial, entourés
de numéros de l’Autorité, la France et le
Peuple français du mois de juin 1897. Or,
dès l’arrestation de Richetto on trouve chez
lui la collection de ces journaux à laquelle
manquent précisément les numéros retrouvés
dans la boutasse.
Mme catineau a disparu le 19 décembre. Les
lambeaux de son cadavre n’ont pu être jetés
dans l’eau que le 23 au plus tôt, car dans
l’intervalle il gelait. Or Richetto, qui, d’après
le témoignage de Mme Ruet, déclarait le 19
décembre au soir avoir quelqu’un chez lui, ne
quitte pas son poste pendant les trois jours
suivants, comme s’il avait dans sa loge quelque
chose qui le retienne impérieusement. Il ne
s’éloigne de sa porte que pour aller vers le
bassin du clos des Camilliens examiner l’état
de la glace qui recouvre l’eau.
Le 23, le dégel apparu la veille, a achevé
son oeuvre. Ce jour-là, de grand matin, M.
Simon rencontre Richetto qui, portant un
paquet dans son tablier de cuir, se dirige
vers la propriété Noack. Dans l’après-midi
l’italien descend à Lyon où il se livre à de
grosses dépenses que nous avons énumérées
hier. Le compte des frais qu’il fait après la
disparition de Mme catineau s’élève à six
cents francs, c’est-à-dire à la somme même
qu’avait emportée la pauvre femme en
quittant la rue Dunoir.
Nous arrivons enfin au 8 janvier. De grand
matin, Richetto descend à Lyon, emportant
un paquet de vêtements. Puis il se rend chez
M. Loriquet, gendre de la victime dont la tête
a été retrouvée la veille, pour l’engager à ne
pas aller à la Morgue, car, dit-il, “ ce ne peut
être elle ! “ Or, il n’a même pas vu cette tête,
étant le seul des habitants du Point-du-Jour
et de la région qui ne soit pas entré dans la
villa Noack pour regarder curieusement les
débris retirés de la boutasse. Et depuis son
arrestation, combien de témoignages sont
venus le charger et combien de confrontations
le confondre.
Nous n’avons même pas parlé, dans ce court
résumé, des affaires Bernaze et Planial au sujet
desquels planent sur Richetto les soupçons
les plus justifiés. Il n’en est pas moins certain,
que sa culpabilité ne peut faire de doute et
que les “coïncidences fâcheuses” sont en trop
grand nombre et trop graves pour être le fait
seulement de la fatalité.
La journée d’hier à l’instruction n’a pas été
aussi grave pour Richetto que les précédentes,
et un seul témoin a été interrogé et confronté
avec l’inculpé.
Il s’agit d’un ouvrier serrurier, nommé
Bourrin, qui est venu déposer spontanément
les faits suivants :
Bourrin était allé quelquefois déjà chez les
Camilliens, où l’appelaient des affaires de son
métier, et par conséquent il connaissait de vue
Richetto, lorsqu’il eut à se rendre au clos des
religieux le 19 décembre dernier, jour de la
disparition de Mme catineau. Le témoin qui
est un homme d’une grande honorabilité, se
rappelle parfaitement cette date, par suite de
circonstances spéciales qui ont été reconnues
exactes et qui lui ont permis de préciser ses
souvenirs d’une façon indiscutable.
Introduit dans la propriété des Pères, il
attendait que l’un de ceux-ci vint lui parler,
lorsqu’il aperçut une femme qui, après avoir
sonné à la porte, causa avec Richetto puis
pénétra dans sa loge.
Cette personne, que Bourrin a parfaitement
vue, était âgée, petite et grosse. Elle avait
autour de la tête un fichu ou une cape.
L’ouvrier serrurier ne prêta aucune attention
à la chose, mais après l’arrestation de Richetto
elle lui revint à la mémoire, d’autant plus
qu’il lui sembla reconnaître dans le dessin
publié par le Progrès illustré du dimanche 14
janvier la tête de femme qui s’était introduite
chez le concierge des Camilliens.
Ajoutons que le fait rapporté par le témoin
s’est passé entre trois et quatre heures de
l’après-midi, ce qui concorde avec tout ce
que l’on sait jusqu’à présent de la disparition
de Mme catineau. Richetto, interrogé hier au
sujet de cette visite et confronté avec Bourrin,
a parfaitement reconnu celui-ci, puis il a dit :
- “Il se peut très bien qu’une femme soit venue
chez moi le 19 décembre. Très fréquemment
j’en recevais, soit qu’elles voulussent parler
aux Pères pour des oeuvres de charité, soit
qu’elles eussent affaire à moi-même. La
chose n’a donc rien d’extraordinaire.”
Et il a ajouté avec un cynisme déconcertant :
- “Ce qu’il y a de sûr, c’est que si la veuve
catineau était montée me voir ce jour-là, je
m’en rappellerais !”
Voilà certes un argument auquel il n’y a rien
à répondre ! Mais la déposition de Bourrin
ne s’est pas bernée là. Car le 21 décembre il
retournait chez les Camilliens et Richetto le
recevait de nouveau. Jusque-là, le concierge
l’avait fait entrer dans sa loge en attendant
que les Pères fussent prévenus. Mais cette fois,
malgré qu’il fit très mauvais temps, l’ouvrier
serrurier dut rester dehors, car Richetto ne
l’invita point à s’abriter chez lui.
Il semblait préoccupé et ne quitta pour une
minute son petit logement qu’en fermant
soigneusement la porte derrière lui. Voilà qui
coïncide encore avec les données précédentes
et il est maintenant absolument prouvé :
1° que le 19 décembre une femme âgée
répondant au signalement de Mme catineau
est venue chez l’inculpé ; 2° que du 19 au 23,
celui-ci n’a laissé pénétrer personne chez lui
et ne s’est lui-même éloigné que pour aller
examiner dans le bassin tout proche de sa
loge quel était l’état de la glace.
Ce sont là deux points importants de
l’accusation. Nous avons déjà fait connaître
les autres. De nouvelles dépenses inutiles
faites par Richetto après le 23 décembre ont
été trouvées et contrôlées. Actuellement,
l’instruction a reconstitué ainsi la somme
exacte que possédait la victime, plus celle
dont disposait Richetto par suite des étrennes
reçues au 1er janvier.
L’attitude du prévenu est toujours la même.
Il est calme et plein de sang-froid ; mais
l’on devine au fond de son esprit un grand
abattement qu’il ne surmonte qu’à force de
volonté.
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M. le juge Benoist a consacré hier encore tout
l’après-midi à l’instruction de l’affaire des
femmes coupées en morceaux.
L’enquête a porté spécialement sur la
disparition du brocanteur Planial, survenue
le 7 décembre 1894 dans des circonstances
mystérieuses, et à laquelle il semble que
Richetto ne soit pas étranger. On se rappelle
les faits : Planial tenait à l’époque une
boutique de bric-à-brac au numéro 68 de la
rue Montesquieu, et parmi les personnes qu’il
fréquentait le plus assidûment se trouvait
Louis Richetto, lequel possédait alors une
petite échoppe de cordonnier dans la rue des
Trois-Rois.
Le soir du jour où Planial disparut, une
voisine, Mme Moine, rentrant chez elle
vers dix heures, aperçut dans le magasin du
brocanteur un individu qui paraissait faire
l’inventaire des meubles et qui en chargea
quelques-uns sur une carriole et les emporta.
Elle fit connaître le renseignement à la police
en donnant le signalement de cet homme.
Mais on n’en tint aucun compte et l’affaire
fut bientôt classée.
Mme Moine a été retrouvée et hier elle a été
interrogée par M. Benoist, ainsi que sa fille
qui avait vu comme elle le visiteur nocturne
du 7 décembre 1894.
Mise en présence de Richetto, Mme Moine
l’a parfaitement reconnu pour l’individu
qu’elle avait remarqué dans la boutique de
Planial. Elle a ajouté que cet homme portait
une toque en fourrure, et Richetto avait, en
1894, une coiffure de ce genre.
D’ailleurs, au moment de la disparition du
marchand de bric-à-brac, la brave femme
avait déclaré que le personnage venu le soir
pour déménager “ à la cloche de bois “ les
meubles de Planial passait assez fréquemment
dans le quartier et qu’elle était certaine de
l’avoir aperçu déjà et de le dévisager au
besoin. Cela donne une réelle importance à
la confrontation d’hier et à l’affirmation de
Mme Moine concernant Richetto. Le témoin
avait raconté ses impressions à deux femmes
habitant le voisinage, en leur retraçant le
signalement de l’homme mystérieux qu’elle
avait vu le soir du 7 décembre chez le
brocanteur. Malheureusement ces femmes
sont mortes depuis Ajoutons que Richetto,
fidèle à sa tactique, et placé en présence d’une
déposition unique et se rapportant à des faits
lointains, a nié qu’il put s’agir de lui.
Il est donc probable que, malgré toutes les
présomptions, il sera difficile de l’inculper de
la disparition de Planial.
L’accusation ne pourra retenir non plus ni
l’affaire Bernaze, ni peut-être l’assassinat de
Mme Delorme.
Sur ces trois points, en effet, les témoins sont
très rares et l’espace de temps écoulé affaiblit
la valeur de leurs déclarations. Les soupçons
que l’on peut porter sur Richetto au sujet de
ces divers crimes ne sont basés que sur une
induction.
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+%,-.%/01,#.2%3.%41-##.%5%67+)&%89:,;,.2#.
Cette induction est très légitime, il est
vrai, puisqu’elle repose sur la culpabilité
du misérable dans le meurtre de Mme
catineau, culpabilité évidente aujourd’hui.
Les trois autres affaires présentent avec cellelà des ressemblances frappantes, et en bonne
logique on est en droit d’admettre qu’il
n’y a qu’un seul et même assassin. Mais le
raisonnement ne suffit pas. Il faut faire étayer
une accusation des éléments de conviction
plus matériels, et ces éléments n’existent pas
encore en ce qui concerne l’assassinat du
cours Gambetta, la disparition de Planial, et
le forfait dont Mme Delorme a été victime.
En revanche ils existent surabondamment
pour le crime à la suite duquel Mme catineau
a été coupée en morceaux, et chaque jour
les recherches de la Sûreté et de M. le
commissaire de police Jughon amènent
de nouvelles découvertes accablantes pour
Richetto et qui viennent renforcer le faisceau
déjà si puissant de l’accusation. L’assassin
du Point-du-Jour ne sera probablement pas
interrogé aujourd’hui, M. Benoist désirant
s’occuper d’autres affaires. L’instruction
reprendra d’ici à quelques jours. D’ailleurs le
plus gros de l’ouvrage est fait, à tel point que
l’on peut se passer des aveux de Richetto.
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<4812+,#5,&$,&
*12+,"23&$4@#%7
L’instruction de l’affaire Richetto ne cesse pas
de marcher de l’avant, et depuis deux jours
que nous n’en avons pas parlé, elle a fait de
grands progrès.
Hier une découverte importante a eu lieu à
Francheville, et il n’est pas douteux qu’elle ne
se rapporte aux crimes reprochés au concierge
des Camilliens.
Voici ce dont il s’agit :
Sur une petite distance de son parcours,
trente mètres environ, le chemin des
Gravières, ancienne route de Francheville
à Lyon, est bordé par une haie épaisse de
quatre mètres environ. À la vérité c’est là bien
plutôt un fourré qu’une haie, car les buissons
et les arbustes qui la forment constituent un
rempart impénétrable, et il n’est pas aisé de
s’introduire dans ce taillis.
On se rappelle que dans la boutasse de la
propriété Noack on avait trouvé le corps à
peu près complet de Mme catineau, mais une
partie seulement de celui de Mme Delorme.
A ce dernier cadavre il manquait entièrement
les débris osseux représentant les membres.
Où l’assassin les avait-il dissimulés ?
M. Benoist, juge d’instruction, prescrivit à
cet effet des recherches dans la région.
Ces investigations avaient d’ailleurs un autre
but, celui de découvrir peut-être les vêtements
de Mme catineau dont on ignorait également
la cachette.
17
!"#$%&'%&()*++*#,%&-"#.#&/#01%$$2&&&&&&
Les agents et les personnes chargées de ces
recherches, auxquelles présidait M. Jughon,
commissaire de police de Saint-Just, battirent
la région avoisinant l’établissement des
Camilliens.
Pendant plusieurs jours, ils ne trouvèrent
rien. Peu à peu ils élargirent leur cercle et
du Point-du-Jour étendirent leur enquête
jusqu’à Francheville.
C’est ainsi que leur attention fut frappée par
l’épaisse haie, l’impénétrable fourré dont
nous parlons plus haut.
On résolut de le fouiller, car il paraissait de
nature à recéler quelque chose, étant donnée
la difficulté de s’y introduire. C’était une
excellente idée.
Hier en effet, entre deux et trois heures de
l’après-midi, les investigations opérées dans
le mystérieux taillis ont amené un résultat
inattendu.
Entre les buissons et les broussailles
enchevêtrés on a trouvé des ossements
auxquels adhéraient encore quelques
lambeaux de chair desséchée.
Des gendarmes de la brigade d’Oullins, qui
passaient à ce moment non loin de là, furent
immédiatement requis ; ils se rendirent sur les
lieux et l’un d’eux se hâta d’aller prévenir le
Parquet. Aussitôt le juge Benoist téléphonait
à la Faculté de médecine, et quelques minutes
après MM. les professeurs Lacassagne et
Florence venaient le rejoindre et partaient
avec lui pour Francheville.
Ces messieurs y arrivaient à cinq heures de
l’après-midi et se livraient sans tarder aux
constatations d’usage.
M. le docteur Lacassagne, ayant examiné les
débris découverts dans le fourré, a constaté
qu’il s’agissait de fragments humains. Ce sont
les ossements des membres supérieurs d’un
corps de taille moyenne. Leurs extrémités
sont nettement tranchés à la scie.
Cette particularité permet de supposer qu’il
s’agit d’une victime de Richetto, et l’on croit
que ces restes funèbres appartiennent à la
veuve Delorme.
Ils semble en effet qu’ils aient séjourné plus
d’un an à l’air. Durant tout le reste de la
journée les recherches ont continué, mais
elles n’ont amené aucun nouveau résultat.
Elles continueront aujourd’hui.
La nuit venue, M. Benoist a fait transporter
à la Faculté de médecine les ossements que
l’on venait de trouver, et M. Lacassagne
s’occupera de rechercher s’ils proviennent
bien du cadavre de la veuve Delorme.
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Richetto n’a pas été interrogé pendant les
trois jours qui viennent de s’écouler, mais
l’instruction n’en a pas moins acquis contre
lui de nouveaux indices et même une nouvelle
preuve, plus grave peut-être que toutes les
précédentes.
Cette preuve est apportée par le premier
résultat de l’expertise médico-légale à laquelle
se sont livrés MM. les professeurs Lacassagne
et Florence.
On sait que diverses planches et vêtements
provenant de la loge de l’inculpé avaient été
emportés à la Faculté de médecine pour y
être soumis à un examen chimique. Parmi
ces pièces à conviction figurait notamment
le parquet de la chambre de Richetto,
qui avait été scié dans toute son étendue,
soigneusement enveloppé, et déposé intact
au laboratoire de médecine légale.
En l’observant à première vue, il avait été
impossible d’y rien découvrir.
Mais on le scruta d’une façon plus attentive
et on constata qu’il y avait entre les interstices
des planches une énorme quantité de sang
désséché. La différence très sensible qui existe
entre la surface relativement propre de ce
parquet et les rainures des pièces de bois qui
le composent permet d’affirmer que Richetto
lui a fait subir des lavages répétés ayant pour
but d’enlever les tâches rougeâtres dont il
18
l’avait souillé.
Il est certain maintenant que l’assassinat
de la veuve Delorme, puis celui de la veuve
catineau, n’avaient pas été commis sans une
grande effusion de sang.
Richetto n’avait pas pu tuer puis découper
ses victimes sans rougir surabondamment le
plancher de sa chambre. Il avait cru effacer
à jamais ces traces compromettantes en les
frottant avec des liquides caustiques, en les
nettoyant à plusieurs reprises, et il avait réussi
à faire disparaître à peu près complètement
les taches extérieures.
Mais il n’avait pas songé aux interstices du
parquet, aux fissures qui s’y trouvaient.
Là le sang s’était répandu en forte quantité
et il s’était figé à jamais, rebelle aux efforts
de l’assassin qu’il devait trahir un jour. M.
le professeur Florence a reconnu une telle
épaisseur de matière rougeâtre qu’il est
impossible de l’expliquer par une blessure que
se serait faite Richetto, ni par un saignement
de nez.
On n’aurait pas trouvé plus de sang sur le sol
d’un abattoir.
L’inculpé n’a pas encore été mis au courant
de cette preuve accablante de sa culpabilité.
Que dira-t-il lorsqu’il en sera informé ? C’est
ce qu’il est difficile de prévoir.
!"#$%&'(&)*#+%,-&.(//
!,&01,2%#&$,3&4-*+%,-3
Les recherches qui ont continué hier durant
toute la journée à Sainte-Foy, chemin
des Graviers, ont amené la découverte de
nouveaux ossements se rapportant sans nul
doute aux crimes de Richetto. Le chemin
des graviers n’est autre que l’ancienne route
de Franchevile à Lyon. Il commence à douze
cents mètres environ de la villa Noack
et descend en pente très abrupte jusqu’à
Francheville-le-Bas. Très passager autrefois,
ce chemin est encore fréquenté aujourd’hui
par beaucoup d’ouvriers et de paysans, car
il constitue un raccourci pour se rendre de
Francheville à Lyon et permet d’éviter les
nombreux lacets de la route nouvelle où passe
le tramway électrique.
Le sol du chemin est constitué par des
cailloux roulés ; la chaussée est très mal
entretenue. D’un côté, le raccourci est bordé
par un mur assez élevé, et de l’autre, par un
talus recouvert d’épaisses broussailles et de
ronces touffues.
C’est dans ces fourrés véritablement
inextricables qu’ont été découverts vendredi
les débris humains dont nous parlions hier.
!,3&5-,2%,-3&633,2,#73
Cette trouvaille, sur laquelle nous nous
sommes longuement étendus, a été faite par
M. le docteur Roy, de Sainte-Foy. Il passait
chemin des Graviers. S’étant arrêté un instant
au bord de la route, en un point où le taillis
de ronces est coupé par une sorte de sentier,
il remarqua une pierre plate assez large sous
laquelle apparaissaient des fragments osseux.
M. Roy n’y aurait pas prêté attention s’il
n’eut remarqué que les extrémités de ces
débris étaient tranchées à coups de scie. Cette
particularité lui rappela le sinistre procédé
de Richetto ; il s’approcha alors et reconnut
des ossements humains. Un peu de chair
desséchée et semblant avoir macéré dans l’eau
y adhérait encore.
Le docteur fit prévenir le garde champêtre
puis la gendarmerie. Peu de temps après M.
le juge Benoist se transportait sur les lieux.
Mais il était nuit déjà et l’on ne devait plus
rien découvrir ce soir-là.
Les restes funèbres furent emportés à la
Faculté de médecine et examinés par M. le
professeur Lacassagne. Celui-ci constata
qu’il s’agissait d’un col de fémur, un débris
de fémur, un radius et un cubitus et deux
morceaux d’humérus.
!*&3"%7,&$,3&8,01,-01,3
Il avait été impossible vendredi de fouiller,
même en partie, le fourré bordant le chemin
des Graviers. Et cependant il importait de
le faire. Aussi hier matin, dès la première
heure, M. Jughon, commissaire de police de
Saint-Just, accompagné de l’un de ses agents,
M. Bièvre, se transportait-il de nouveau sur
les lieux pour continuer les investigations
commencées la veille.
Le temps était mauvais ; la pluie tombait à
verse et la tâche dans ces conditions n’était
pas aisée ; M. Jughon n’arriva d’abord à
aucun résultat. Mais l’après-midi fut plus
favorable, et vers trois heures, tout à côté de
l’endroit où M. Roy avait fait sa première
trouvaille on apercevait un os de forte taille
gisant contre une souche de sureau. C’était
un tibia qui supportait encore des lambeaux
de chair grisâtre.
M. Jughon prit aussitôt des mesures pour
faire déblayer le talus. Plusieurs habitants des
environs, munis de fourches, de rateaux et de
serpes, vinrent se mettre à la disposition de
la justice, et bientôt les ronces et les buissons
de toutes sortes qui formaient tout le long
du chemin un inextricable enchevêtrement
étaient coupés, arrachés et entassés au bord
de la route.
Il fut alors possible d’examiner de près le
sol du talus sur lequel courait encore de
nombreux rameaux de lierre. Et ce dernier
obstacle ayant été écarté à l’aide de rateaux,
on fouilla les pierres et les brindilles de bois
recouvrant la pente.
9:"+,*";&<=>-%3
Bientôt l’on trouvait un nouveau fragment
osseux, provenant très probablement d’un
bras, et scié comme les précédents.
Un second tibia apparut ensuite. Mais le
débris auquel il appartenait comprenait en
outre le péroné correspondant et l’articulation
complète du genou, avec la rotule.
Le tout formait deux morceaux, reliés par
des lambeaux de chair. Le coup de scie avait
été donné au-dessus du genou. À quelques
centimètres de là on découvrit un humérus
ou un radius, puis un morceau de fémur assez
court et entouré d’une masse charnue un peu
desséchée.
Enfin l’on trouva, toujours au même endroit,
un os maxillaire inférieur parfaitement
conservé. Les alvéoles dentaires paraissaient
en mauvais état, et les dents manquaient
d’une façon complète.
Il était alors cinq heures de l’après-midi
et la nuit commençait à tomber. On dut
interrompre les recherches qui seront
continuées aujourd’hui. Sur toute l’étendue
du chemin des Graviers les broussailles sont
en effet très épaisses et elles peuvent receler
encore bien des choses intéressantes.
Ajoutons qu’en outre des ossements M.
Jughon et les personnes qui le secondaient
ont découvert une chemise de femme
soigneusement pliée et souillée de taches
étranges. Elle porte la marque S. On ne sait si
elle a quelque rapport avec le reste de l’affaire.
!,3&?@A:71B3,3
Comme la veille, les débris ramassés hier sur
le talus du chemin des Graviers ont été portés
à la Faculté de médecine pour y être soumis à
un examen approfondi.
Il semble qu’il s’agisse des parties du corps
de la veuve Delorme qui manquaient jusqu’à
présent et M. Lacassagne va s’efforcer de
reconstituer le cadavre. On possédait le crâne
de la victime. Seul la mâchoire inférieure
faisait défaut. L’os maxillaire trouvé hier est-il
celui-là ? On ne tardera pas à le savoir.
Mais comment expliquer que ces funèbres
restes aient été jetés à l’endroit où on les a
découverts ? Il y a là un point très mystérieux.
L’état de macération de la chair qui les entoure
indique qu’ils ont séjourné très longtemps
dans l’eau. Il est d’autre part certain que ces
ossements ne sont pas demeurés un grand
nombre de jours sur le talus, car la plupart
d’entre eux étaient visibles du chemin, sur
lequel il passe fréquemment du monde. Les
chiens ou les animaux rongeurs, qui pullulent
dans la campagne, les auraient d’ailleurs
flairés et détériorés. Or, ils sont absolument
intacts.
L’opinion de M. Lacassagne est que ces
fragments humains proviennent de quelque
boutasse d’où ils ont dû être tout récemment
retirés.
Il est probable que le propriétaire de la
pièce d’eau où ils étaient immergés les ayant
découverts par hasard s’est hâté de s’en
débarrasser sans rien dire, pour éviter les
ennuis d’une déclaration à la justice, et les a
jetés sur le talus du chemin des Graviers.
Ainsi donc Richetto n’avait pas choisi pour
ses victimes un seul tombeau, et d’autres
boutasses que celle de la propriété Noack
connaissaient son épouvantable secret.
Combien il serait urgent dans ces conditions
de fouiller les nombreuses mares qui
pullulent dans le pays, et tout spécialement
celles qui avoisinent le clos des Camilliens !
L’instruction, en présence des résultats acquis
jusqu’à ce jour, considère en effet Richetto
comme capable d’avoir pu commettre bien
d’autres crimes que les assassinats qui sont
actuellement à sa charge.
Que de mystérieuses disparitions seraient
peut-être expliquées si l’existence de ce
malfaiteur était entièrement connue !
L’on a signalé à M. Benoist plusieurs vieilles
femmes qu’il avait tenté de prendre à ses
filets et que son arrestation a peut-être tirées
d’un grand danger.
En somme la tâche de la justice dans cette
affaire est considérable, car le champ des
investigations s’étend de plus en plus.
Absorbé par l’étude d’autres dossiers, M.
Benoist n’a pas interrogé Richetto depuis
trois ou quatre jours. L’inculpé demeure donc
à la prison, ou bien, s’il est amené au Palais de
justice, il y reste en cellule, le juge instructeur
n’ayant pas le temps de s’occuper de lui.
Richetto a parlé à un de ses codétenus de la
trouvaille des cinq billets de 50 francs faite
dans un tiroir à secret et que nous avons
racontée en son temps.
- “Si je m’étais douté qu’on pût découvrir
cet argent, a-t-il dit, je l’aurais mis dans
une bouteille et enterré. On aurait pu
chercher !”
Cette remarque indique quelle importance
l’assassin présumé attache à cette charge. Il
en est d’autres plus graves qu’il ne connaît
pas encore et qui achèveront sans doute sa
déconfiture.
C*-$%&D/&)*#+%,-&.(//
9:"+,*";&$=7*%E3
Les recherches commencées il y a deux
jours dans les fourrés bordant le chemin des
Graviers ont continué hier sans donner de
nouveaux résultats.
A la Faculté de médecine, les ossements
trouvés vendredi et samedi ont été examinés
de très près. Il semble qu’ils se rapportent
bien au cadavre de la veuve Delorme dont
on ne possédait jusque-là que le crâne et le
bassin.
Nous ne savons quels sont les résultats des
constatations faites au sujet de l’os maxillaire
inférieur découvert chemin des Graviers,
mais il ne nous paraît pas du tout certain qu’il
puisse s’adapter à la tête de Mme Delorme.
Une raison d’ordre purement logique permet
en effet d’en douter. Ce fragment ne se
trouvait pas dans la boutasse Noack, où on
l’avait vainement cherché. Il faudrait donc
admettre que Richetto se serait amusé à
désarticuler la tête de sa victime, et à en jeter
la moitié dans une pièce d’eau, l’autre moitié
Autrefois n°13
!"#$%&%$&'#(&)%&*+,&-.$%&)"&+/0((,#12&3&4566
dans une autre. Mais outre que cette opération
est très difficile et que Richetto n’aurait pu
l’exécuter sans détériorer le maxillaire, elle
était parfaitement inutile à l’assassin.
Celui-ci a dû se borner à couper la tête de
Mme Delorme et à la jeter dans la boutasse
Noack sans perdre son temps à enlever
une des mâchoires. S’agirait-il alors d’un
fragment d’une troisième victime ? La chose
n’a rien d’impossible et peut-être sera-t-elle
démontrée. M. Lacassagne, en effet, n’aura
pas de peine à établir la vérité.
Quoi qu’il en soit, il y aura toujours un
point mystérieux, que voici Si la mâchoire
ramassée sur le chemin des Graviers est
celle de Mme Delorme, comment s’est-elle
trouvée séparée du reste de la tête ? S’il s’agit
d’une troisième victime, quelle est l’identité
de celle-ci et qu’est devenue la mâchoire de
Mme Delorme ?
On voit combien l’instruction a encore de
choses à éclaircir !
="$3$".-)C:)D+5'-"$):EFF
G%&'"+&H).8#+-*,
On a trouvé hier dans le talus du chemin
des Graviers, à Francheville, les pieds et les
mains correspondant au reste des ossements
découverts les jours précédents.
Comme les autres, ces débris ont été
transportés à la Faculté de médecine.
Ils sont recouverts de chair macérée et
desséchée, et semblent avoir séjourné dans
l’eau puis s’être raccornis à l’air libre. M.
Lacassagne a examiné les divers fragments
osseux provenant du fourré qui borde le
chemin des Graviers et il a pu reconstituer
à peu près exactement le squelette de Mme
Delorme.
La mâchoire inférieure elle-même, mesurée
avec soin, paraît s’adapter assez bien au crâne
retiré de la boutasse Noack.
Il semble donc qu’il ne s’agirait pas d’une
troisième victime, contrairement à ce que
l’on croyait au premier abord.
Les constatations faites hier ont donné
naissance à une hypothèse nouvelle qui
expliquerait la dispersion des morceaux du
cadavre de Mme Delorme. Peut-être tous
les lambeaux de cette pauvre femme avaientils été jetés par Richetto dans une boutasse
de la région, et cette boutasse s’était-elle
desséchée ? Les débris humains seraient alors
devenus visibles, et l’assassin, inquiet de ce
phénomène inattendu, les aurait recueillis
pour en immerger une partie dans la boutasse
Noack, et cacher le reste dans les ronces
inextricables du chemin des Graviers.
Cette version est justifiée par le fait que
certains des ossements paraissent avoir eu
simultanément une de leurs extrémités
plongée dans l’eau et l’autre exposée à l’air ;
il est donc très probable qu’ils avaient
été précipités dans une mare qui s’est à
peu desséchée. En outre, l’hypothèse que
nous formulons, expliquerait comment le
maxillaire inférieur a pu être découvert à
un autre endroit que la tête. Richetto n’a
pu opérer lui-même cette désarticulation,
qui très certainement s’est faite dans l’eau,
sous l’influence de la putréfaction. Lorsque
les débris sont devenus visibles au fond de
la boutasse inconnue dont nous admettons
l’existence, la mâchoire s’était séparée du
crâne, et l’assassin inquiet a dispersé de son
mieux les ossements. Des recherches vont
être opérées dans ce sens et le service de la
Sûreté va s’occuper de savoir s’il n’y aurait pas
dans la région quelque propriété inhabitée où
se trouverait une mare dont la chaleur de l’été
aurait fait évaporer l’eau.
Ajoutons que, hier matin, le juge Benoist s’est
rendu à la Faculté pour s’informer du résultat
des constatations médico-légales. Le soir,
il a continué son instruction et questionné
Richetto et divers témoins. Me Rouche
assistait à ces interrogatoires.
Autrefois n°13
?+7".-)C)08'$-"$):EFF
G%&'"+&H).8#+-*,
L’hypothèse que nous imaginions l’autre jour
pour expliquer la dispersion des ossements
de la veuve Delorme, dont une partie ont
été retirés de la boutasse Noack et les autres
découverts dans les ronces du chemin des
Graviers, est celle à laquelle se sont ralliés les
médecins légistes et le juge d’instruction.
Jetés dans une mare abandonnée, les débris
de la pauvre femme ont dû y séjourner
longuement, puis reparaître peu à peu, par
suite de l’évaporation de l’eau. Richetto
s’étant aperçu de ce fait inquiétant, qui
n’aurait pas manqué de le trahir, s’est hâté
de remédier à la situation en recueillant les
lambeaux du cadavre devenus visibles et en
les dissimulant ailleurs.
C’est ainsi que la mâchoire inférieure a été
retrouvée dans des broussailles et le reste
du crâne dans la boutasse du chemin de
Francheville.
Cette
désarticulation
s’est
produite
spontanément dans la pièce d’eau où tous
les morceaux du corps de la victime avaient
été jetés en premier lieu. Il eût d’ailleurs été
impossible à Richetto de la pratiquer sans
abîmer le maxillaire, lequel a été découvert
parfaitement intact. On voit que tout
concorde à faire admettre cette hypothèse et
à la justifier.
M. Colin, chef de la Sûreté, s’est rendu
au Point-du-Jour et à Francheville pour
rechercher s’il n’existerait pas une boutasse
desséchée où Richetto aurait pu cacher les
traces de son crime. Diverses pièces d’eau ont
été fouillées sous les yeux de M. Colin, mais
sans résultat.
L’instruction continue. Chaque jour l’inculpé
est amené au Palais de justice et conduit au
bureau de M. le juge Benoist. Son attitude est
toujours la même.
De nouveaux témoins ont été entendus
et le dossier de l’accusation relativement à
l’assassinat de Mme catineau est accablant
pour Richetto.
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!-34"##%).+5,)
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5&78$%9
On sait en général jusqu’où va, & jusqu’où
doit aller l’empire de l’harmonie, même la
plus simple et la plus grossière, sur tous les
animaux. Qui n’a pas entendu parler des
merveilles qu’on raconte sur ce sujet ? Et ces
merveilles sont constatées par des expériences
qui excitent notre étonnement, & par des
raisons qui doivent le faire cesser.
J’allais me jeter dans un épisode fort agréable
par lui-même sur les effets prodigieux et
nécessaires de la musique : mais dans un
ouvrage où je fais quelque usage de ma
mémoire, elle me rappelle fort à propos que
cette matière a été traitée par M. Buirette,
avec une érudition & une justesse de
raisonnement qui me réduiraient à ne faire
qu’un extrait peut-être bien médiocre d’une
des meilleures dissertations de cet estimable
Recueil, où l’on n’en trouve que de bonnes.
Après la description & l’histoire de l’Hyène,
je dois en marquer les rapports. Ce pourrait
être ici un morceau intéressant d’Anatomie
comparée. Quiconque mettrait toutes les
parties de l’Hyène en opposition avec celles
des autres animaux, observerait utilement
ce qu’elles ont entr’elles de semblable ou de
différent. Il en coûtera fort peu à mon amour
propre de convenir qu’en ce point je ne puis
que tromper l’attente du Lecteur : mais sa
patience y gagnera, car elle serait justement
alarmée ; & il y aurait de quoi l’épuiser en
effet, si je m’engageais dans une comparaison
en quelque sorte inépuisable.
Aristote fut peut-être l’homme le plus capable
de la pousser bien loin : mais ce grand
maître savait aussi, mieux que personne se
renfermer dans de justes bornes. Ainsi jaloux
de simplifier les sujets le plus composés,
il ramène à un principe unique la diversité
presqu’infinie de tous les animaux. Dans
ce dessein, l’exacte description de l’homme
est entre ses mains une sorte de modèle
universel, & comme la pièce de comparaison.
Au détail de chaque partie de l’homme, il
oppose ce qui diversifie ces mêmes parties
dans chaque animal. Ces différences placées à
la suite du tableau où tout l’homme est peint
avec soin, vous présentent la description la
plus complète & la plus précise de tous les
animaux.
Que l’on suppose maintenant que, d’après
cette méthode, j’aie décrit l’homme : ou
plutôt, qu’on supplée dans son esprit cette
description, qui ne devait pas en effet entrer
dans ce Mémoire ; & que l’on compare
à ce tableau, qui sans doute est connu
d’ailleurs, tout ce qu’en décrivant l’Hyène,
j’ai remarqué, ou je remarquerai dans la suite,
de la configuration de son corps, de ses yeux,
de ses pieds, de son col, de son coeur, de
son poil, de ses aliments, de son habitation,
&c. on aura les rapports de dissemblance
que la nature a mis entre l’homme et
l’Hyène, articulés expressément ; & ceux
de ressemblance seront aussi connus par-là
même, quoique je ne les aie pas énoncés.
Mais que ces forces de rapports échappent
à notre connaissance, ce n’est après tout
une perte que pour notre curiosité. Il en est
d’autres qu’un intérêt bien plus solide invite
à ne pas ignorer.
B"),%5#)*",)$+66%$#,)./&#-*-#8
que nous avons avec l’Hyène ; & par-là
j’entends les secours que la Médecine peut
tirer de cet animal, pour prévenir ou pour
soulager nos maux.
La Chimie nous donne lieu d’admirer les
attentions bienfaisantes d’un Dieu créateur,
quand elle extrait un suc salutaire des poisons
les plus redoutés. La Thérapeutique n’ouvrirat-elle pas de même nos coeurs aux sentiments
de la reconnaissance la plus tendre, en
découvrant des ressources à nos infirmités
jusque dans l’Hyène elle-même ? Non, ce
n’est point ici un monstre uniquement créé
19
!"#$%&%$&'#(&)%&*+,&-.$%&)"&+/0((,#12&3&4566
pour nous affliger par des maux trop réels,
ou du moins par des alarmes bien fondées.
Ennemi redoutable à la vérité, s’il triomphe
de notre faiblesse, sa défaite payera notre
victoire par les avantages les plus importants.
Je ne mettrai point sans doute en ce rang
les deux pierres précieuses, que l’on trouve,
dit-on, dans les yeux de cet animal.. Ce ne
peut être là un profit que pour le luxe & la
vanité : & je laisse à ces passions frivoles le
soin d’en apprécier la valeur, ou plutôt d’en
constater la réalité. Car, malgré la multitude
des témoignages,
!"#$"#%&'("'&)#*)"+#("#
%&'&+,)'#-"#.&),/
Je présume avec quelqu’apparence, ce me
semble, que le grand nombre des Écrivains,
qui nous parlent de la pierre précieuse
nommée Hyénie, parce, disent-ils, qu’on
la trouve dans les yeux de l’Hyène, ont été
séduits par un texte de Pline, dont l’altération
ne saurait paraître équivoque. Qu’on me
permette cette digression critique ; elle n’est
point assurément étrangère à mon sujet.
On lit donc au chapitre 10. du Livre 7. de
ce célèbre Naturaliste : Hyaeniae (gemmae)
ex oculis Hyaenae, ob id in vase inveniri
dicuntur.
Ce Latin a paru inintelligible au savant
Hardouin, & à son ordinaire il n’a pas
balancé à faire une correction, que je
rapporterai bientôt, & dont on jugera. Le
sieur Du Pinet, traducteur de Pline, a cru en
avoir saisi la pensée. Il la rend ainsi : L’Hyénia
prit ce nom des yeux de l’Hyène, auxquels
elle retire (c’est-à-dire, ressemble) : aussi diton qu’on la trouve au vase ou à la vessie dudit
animal. Déchiffrez ce galimathias. Une pierre
précieuse tire son nom des yeux de l’Hyène ;
& le Traducteur trouve la dénomination bien
raisonnable, parce que cette pierre, fait-il dire
à Pline, se trouve dans la vessie de l’animal.
0&#1'"23"#"4,#4&+4#'51-)62"
Mais ce qu’il y a de plus merveilleux, c’est qu’à
côté du mot Hyaenia marqué d’un renvoi
relatif à la marge, on lit ces mots : C’est l’oeil
de chat. Or il est à remarquer que l’oeil de
chat est une pierre précieuse, qui se trouve
en plusieurs endroits des Indes Orientales, &
qu’on estime singulièrement celles de l’île de
Ceylan. Et voilà que le sieur Du Pinet la place
dans la vessie des Hyènes, & que pour cette
raison-là même il lui fait tirer son nom des
yeux de cet animal.
Observerai-je que le Hollandais Boodr, dont
l’ouvrage Latin sur les pierres précieuses
fut assez estimé dans le dernier siècle,
pour obtenir en France les honneurs de la
traduction, a copié mot pour mot le texte
de Pline ; & que le Traducteur de Boodr
a transcrit la version de Du Pinet ? Car ce
n’est pas d’aujourd’hui que la Littérature a
des plagiaires, qui se croient en état d’écrire,
parce qu’ils savent copier les choses mêmes
qu’ils n’entendent pas.
Remarquons encore, qu’il est au moins fort
douteux que le mot Latin vas ait jamais été
employé par les bons Ecrivains pour signifier
vessie. Ainsi Du Pinet a fait ici tout à la fois
violence & à la lettre & au sens de l’Auteur.
Mais le Commentateur Latin de Pline a-t-il
été plus heureux que le Traducteur Français ?
Celui-ci défigure son original ; celui-là le
corrige, & il lit : Et ideo invasae inveniri
dicuntur. Cette restitution prétendue est
appuyée au bas de la page d’un mot de
commentaire. Invasae, dit le P. Hardouin,
Scilicet venatu. Sans doute que si l’on prend
des Hyènes, c’est à la chasse qu’on les prend.
Mais voyez la belle conséquence que vous
mettez sur le compte de Pline, cet Ecrivain
si précis, & si judicieux, quand à l’inutilité
de cette première observation vous lui faites
ajouter, que parce qu’on prend
-"4#789+"4#:#-&#;<&44"
on dit des pierres précieuses qui sont dans ses
yeux, qu’on les y y trouve.
Pour moi, si j’ose dire ma pensée sur le
texte de Pline, ce ne sera qu’en faisant
usage du précepte d’Horace : Ne touchez
point à des sujets que vous ne sauriez traiter
heureusement. Ainsi j’avouerais d’abord avec
20
franchise que j’ai fait d’inutiles efforts pour
trouver un sens raisonnable dans ces mots :
Ideo in vase, ou invasae, inveniri dicuntur.
Quant à la première partie du texte, Hyaenia
ex oculis Hyaenae, Je rendrais justice au
sieur Du Pinet, & je traduirais simplement
avec lui : La pierre précieuse nommée
Hyénie a pris son nom des yeux de l’Hyène.
J’adopterais encore la note marginale, qui
porte que cette Hiénie est l’oeil de chat ; & je
justifierais cette dénomination par le brillant,
la transparence, la diversité des couleurs de
cette pierre précieuse, & l’éclatante variété
que tous les Naturalistes attribuent aux
yeux de l’Hyène. Dès lors s’évanouirait la
chimère d’une pierre précieuse formée du
cristallin même, ou cachée derrière la tunique
extérieure de l’oeil de l’Hyène ; & mon
interprétation est d’autant plus naturelle,
que Pline, immédiatement avant, caractérise
quelques autres pierres précieuses par leur
couleur, & la ressemblance qu’elle leur donne
avec différents corps naturels ou artificiels. Je
ne vois au reste que l’extrême penchant des
Auteurs à se suivre comme à la trace, qui ait
pu rendre si commun
-"#1'5,"+(2#,5$=)%+&%"#
("#>-)+"
sur les pierres précieuses trouvées dans
les yeux de l’Hyène. J’ose assurer qu’on
s’appuie ici fort gratuitement d’une autorité
respectable : & quoi qu’en dise Perraut, j’ai de
la peine à croire que la dureté extraordinaire
des yeux d’une Civette, dont on avait fait
la dissection anatomique en présence de
MM. de l’Académie Royale des Sciences, ait
donné lieu à ces savants de se ressouvenir de
ce que Pline dit des yeux de l’Hyène, savoir
“qu’on en tire des pierres précieuses, qu’on
appelle Hyaeniae.” Comment ces Messieurs
se seraient-ils souvenus d’avoir lu dans Pline,
ce que Pline n’écrivit jamais ? On a souvent
accusé ce Naturaliste célèbre d’avoir confondu
pêle-mêle & sans discernement, de bonnes
observations avec des contes populaires.
0?)%+='&+;"#1=',&#
;"#!2%"$"+,
ce que ce pouvait être, & de s’adresser pour
cet effet à Zopire, Médecin de Gordium, qui
avait été choisi pour Député par les États de
l’île, & qu’il eut l’avantage de recevoir chez
lui : il me dit franchement, ajoute Scribonius,
pour reconnaître la politesse avec laquelle je
l’avais reçu, que ce secret consistait en un
morceau de peau d’Hyène enveloppé dans de
l’étoffe.
mal : si l’on frotte le front d’un chassieux avec
son fiel, il en sera guéri : la décoction de ce
fiel dans trois verres de miel aquatique, avec
une once de safran, prévient pour toujours
cette maladie, & dissipe l’obscurcissement
des yeux, les cataractes, l’albugo, les aspérités,
les excroissances, &
-"4#;);&,');"4#)+;=$$=("4
B"#+?&)#!&$&)4#"2#=;;&4)=+#
(?"44&8"'#;",,"#'";",," au même organe. La sanie qui distille du foie
et souhaite ne l’avoir jamais : cependant je
me suis pourvu sur le champ d’une peau
d’Hyène, dont je pusse faire usage au besoin.
Sur ce récit de Scribonius, Actius conseille
d’avoir toujours une peau d’Hyène, afin que
si quelqu’un avait le malheur d’être mordu
par un Chien enragé, on la lui attachât sur
le champ autour du corps, par la raison,
dit Actius, qu’elle a la vertu de prévenir
l’hydrophobie, & même de calmer ce terrible
symptôme en ceux qui en sont attaqués.
Je suspendrai ici la citation, qui doit être
encore bien longue, pour observer que si le
remède du
C&'*&'"#("#D'9,"
a pu autrefois être soupçonné de charlatanerie,
ce soupçon doit tomber depuis les guérisons
merveilleuses, qu’a opéré le sachet antiapoplectique du sieur Arnoul. Il me semble
que l’analogie est complète entre le nouveau
secret, & l’ancienne recette de Scribonius ; de
sorte que les succès de l’un font la justification
de l’autre.
Il sera bon encore, je crois, avant que de
reprendre notre extrait de Pline, de prévenir
les Lecteurs sur le vrai caractère des garants
qu’il cite en cet endroit de son ouvrage. Il les
appelle , Magi.
Ce nom ne doit pas inspirer une défiance
générale pour ce qui nous vient de leur part :
car il ne faut pas mettre sur un même niveau
tout ce qui dans l’antiquité porta le nom de
Magicien. L’on sait qu’il y eut deux sortes
de Magies. L’une n’était, à la bien définir,
qu’un mélange absurde & confus d’impiétés
& d’extravagances. L’autre réunissait, avec le
culte des Dieux, l’étude et la connaissance
de la nature. Les partisans de cette seconde
espèce de Magie ne sont pas assurément à
dédaigner : & comme nous ne pourrions
sans injustice confondre les vrais et les faux
Empiriques, aussi est-il de l’équité de mettre
une différence totale entre les Visionnaires
Magiciens, & les Magiciens Philosophes.
récent, lorsqu’on le bat, guérit le Glaucoma,
si on la mêle avec du fiel clarifié, & qu’on en
touche la partie. Le toucher seul de la dent de
l’Hyène, ou son application convenablement
faite, guérit le mal de dents ; ses omoplates
calment les douleurs des bras & des épaules ;
ses dents tirées du côté gauche, & mises sur le
visage dans une peau de bouc ou de mouton,
font cesser le tiraillement d’estomac ;
ses poumons pris en aliment chassent la
colique, ses cendres délayées avec de l’huile,
& appliquées sur l’estomac, sont un remède
contre les affections de ce viscère,
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&3";#(2#.)"-#
et de vieille huile, est bonne dans la maladie
des nerfs. On se trouvera bien d’avoir mangé
trois fois de son foie, avant l’accès de la fièvre
quarte. Les cendres de l’épine, de la langue
et du pied droit du veau marin, mêlées avec
le fiel de boeuf, & étendues sur la peau de
l’Hyène, suspendent les douleurs de la
goutte. Son fiel joint à la pierre d’Asie produit
le même effet. Ceux qui sont attaqués de
tremblement, de spasmes, de démangeaisons,
n’ont qu’à manger un morceau de son coeur,
mettre le reste en cendre, & faire un liniment
de cette poudre avec
-&#;"'3"--"#("#-?&+)$&-
Si on les mêle avec le fiel, ou qu’on s’en
serve seules, vous aurez un bon dépilatoire
Les lumières de notre siècle en ont beaucoup
: mais avant que de s’en servir, il faut avoir
adouci la sévérité. Tous les jours de nouvelles
soin d’épiler entièrement l’endroit, où l’on se
découvertes justifient, pour l’honneur de
cet Ecrivain, des récits que leur singularité
propose d’empêcher les poils de croître. On
avait fait taxer de chimères. D’ailleurs
pourra s’en servir aussi pour faire tomber les
son texte altéré en plus d’un endroit, les
poils superflus des paupières. La chair des
commentaires arbitraires qu’on y a ajoutés,
reins prise en aliment, ou arrosée d’huile,
les fausses interprétations qu’on y a données ;
& appliquée sur les reins, en calmera les
en fallait-il davantage, pour charger de mille
D",,"#()4,)+;,)=+#+?&# douleurs. Une des grandes dents enveloppée
erreurs l’Ecrivain le plus véridique ? Non
1&4#5;<&115 dans un linge, passe pour guérir des terreurs
que Pline n’ait pu être, & n’ait été trompé
nocturnes. On l’ordonne en fumigation
quelquefois par des récits mensongers : mais
j’ose dire qu’on le trouvera plus exact & à notre Naturaliste, & je crois en apercevoir pour les maniaques ; on leur attache sur la
plus vrai, à mesure qu’on le lira avec plus de les preuves dans la différente manière dont il poitrine,& on leur applique au même endroit
expose les divers médicaments, où l’Hyène la graisse des reins, le foie ou la peau. La
connaissances et plus de réflexion.
Qui voudrait assurer, par exemple, que entre pour quelque chose. Les uns, il les première des vertèbres de l’épine, appelée
l’expérience, si nous pouvions la faire, ne décrie comme imaginés par la superstition.
nous découvrirait pas dans l’Hyène toutes Il cite simplement les autres, qu’il paraît Atlantia, passe pour être un remède contre
les propriétés médicales, que cet Auteur lui approuver en ne les rejetant point : d’où l’on l’épilepsie. On dit que la flamme de la graisse
attribue ? Quoi qu’il en soit, on ne peut que peut inférer avec vraisemblance, qu’il en avait chasse les serpents ; on ajoute qu’une partie
lui savoir gré d’avoir recueilli avec tant de appris la composition et l’efficace, de ces de la mâchoire broyée avec de l’anis, & prise
soin tout ce qu’on en avait écrit, & tout ce hommes célèbres, à qui leurs lumières & leurs en aliment, fait cesser le frisson.”
qu’on en disait de son temps. C’est un détail vertus firent donner le nom de Magiciens ou
immense dont le Dictionnaire de Médecine plutôt de Mages ; titre honorable dans la
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nous donne l’extrait en ces mots. (Art. primitive institution ; & qui, comme celui de
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Sophiste,
ne
fut
avili
dans
la
suite
des
temps,
Hyaenia. “Pline dit que la chair de l’Hyène
ne prise en aliment, & spécialement son foie, que pour avoir été prodigué à des sujets fort
est merveilleux contre la morsure du Chien méprisables.
de la Faculté, pour être en état ou de garantir,
enragé, que si l’on frotte la morsure avec
ou de suspecter ces sortes de recettes. Il semble
sa graisse, & que l’on étende la peau sur le
0"4#E2,"2'4#(2#A);,)=++&)'"# que la plupart d’entr’elles méritent une juste
malade, il en sera soulagé sur le champ.”
("#F5(";)+"# confiance, puisqu’elles ont été approuvées
en grande partie par les Médecins les plus
@0"#A);,)=++&)'"#&112)"#;";)# ont fait le même discernement : mais attentifs célèbres de l’antiquité. Au reste entraîné par
à retrancher les inutilités ils ont supprimé
du témoignage d’un médecin plus ancien que presque toutes les recettes où la superstition l’abondance de la matière, & trop soigneux
Pline, & dont les ouvrages n’ont été imprimés a quelque part ; & dans l’extrait qu’ils nous peut-être de rendre justice aux Ecrivains qui
que dans le dernier siècle.” Scribonius Largus donnent de Pline, ils se sont sagement bornés l’ont traitée avant moi, j’ai négligé le mérite
rapporte qu’ayant été informé qu’un vieux à faire entrer presqu’uniquement celles dont de la brièveté, quoique ce fut le seul auquel
Barbare, qui avait été jeté dans l’île de Crète on ferait fort vraisemblablement l’épreuve ma médiocrité pût prétendre.
par une tempête, dans laquelle son vaisseau avec succès, si l’on pouvait avoir quelque
avait échoué, & qui était entretenu aux dépens Hyène à sa disposition. Peut-être sommes- Source : Dissertation sur l’hyène, à
de l’Etat, guérissait tous ceux qui avaient été nous à la veille de jouir de cet avantage.
l’occasion de celle qui a paru dans le
mordus par des Chiens enragés, quoiqu’ils Voici d’avance bien des moyens d’en tirer le
Lyonnois & les provinces voisines, vers les
fussent attaqués d’hydrophobie, qu’ils meilleur parti.
hurlassent, & qu’ils eussent des convulsions, “Il n’y a point d’animal, dit Pline, dont les dernier mois de 1754, pendant 1755 &
seulement en leur attachant quelque chose Magiciens fassent plus de cas que de l’Hyène. 1756 - Charles-Pierre-Xavier Tolomas au bras gauche ; il eut la curiosité de savoir Sa peau appliquée sur la tête, en dissipe le Part-Dieu, Fonds ancien, cote 363498
Autrefois n°13
SOOCN<)5)@HBCD?NC)]^_`)5)/aDHNS)b
PORTRAIT
Marie-Luce Arnoux
maire de Chambost-Longessaigne
La triple vie d’une élue de la campagne
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rencontre
faubourgs
La famille Peyssel
Acousti Confort
Le Fort du
Bruissin
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sport
Les Arts Martiaux
à Tassin
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jeux
santé
génération
50 Mots en cascade
Spécial Mornant
Les repas
de fêtes
AL-k - le Rap
à Vaugneray
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MORTS POUR RIEN
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Chers lecteurs,
Vous retrouverez ci-dessous le texte rédigé dans le cadre d’une journée organisée pour la lutte contre les violences faites aux femmes,
Karine Bonnefond, son auteur, est adjudante de gendarmerie et
responsable de la Brigade de Protection des Familles. Vous retrouverez de plus amples informations en page 23 de ce numéro.
Votre journal Ici & Aujourd’hui, déjà engagé pour l’éducation et
l’enfance, apporte son soutien à toutes les démarches ayant pour
but de préserver les plus fragiles de toutes les formes de violence.
Il est un devoir indissociable d’un journal : engager sa diffusion et servir les causes les plus nobles permettant d’approcher un monde meilleur.
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Seul un accompagnement pluridisciplinaire permet de sortir du cycle de
la violence et de se reconstruire.
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A.T.C.S.
LA GRANDE FAMILLE
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ACOUSTI CONFORT
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elles ont travaillé dans la même entreprise du secteur de la
prothèse auditive, avec une grande marge dʼautonomie. Quand
le dirigeant a pris sa retraite et quʼune grande enseigne lʼa
reprise, elles ont décidé de se mettre à leur compte et de garder leur indépendance en créant AcoustiʼConfort. Trois boutiques
présentes à Craponne, au 102 avenue Pierre Dumond et à la maison
médicale mais aussi à lʼArbresle, au 17 rue Gabriel Péri. Trois boutiques ouvertes 6 jours sur 7 et une équipe de 5 personnes dédiée.
Auteur de la chronique
Lionel Meneghin
Titulaire dʼun DEA en philosophie,
dʼun troisième cycle en management
Conseil en Rédaction & Formation
Rédacteur en chef du Magazine
“Dirigeant”
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e programme de la Coupe de France a été perturbé par les événements
tragiques du vendredi 13 novembre à Paris. De nombreuses manifestations sportives et culturelles ont été reportées voire annulées. Ainsi
Limonest devra attendre avant de jouer son septième tour contre le F.C.
Pontcharra/Saint-Loup tandis que Hauts-Lyonnais/Saint-Dié a pu se jouer.
Limonest au repos forcé,
Hauts-Lyonnais continue
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Hugo Dervissoglou
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La phase de combat
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Mieux vivre après un aléa de la vie
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08
Team karaté à Tassin :
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maîtres mots
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Lʼautre est un allié
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Trop occupé à vouloir battre lʼautre
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Ici & Aujourdʼhui n°4
PORTRAIT
Marie-Luce Arnoux
maire de Chambost-Longessaigne
La triple vie dʼune élue de la campagne
Auteure du dossier
Christine Cognat
Journaliste
Présidente de Reporters Solidaires
C
omment Marie-Luce Arnoux arrive-t-elle à concilier son engagement politique, sa vie professionnelle et son espace
personnel ? En faisant des journées de seize heures du lundi au samedi, sans compter les astreintes et les imprévus.
Un travail épuisant mais passionnant que partagent les
maires des petites communes rurales des Monts du Lyonnais.
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Ici & Aujourdʼhui n°4
Nos amis
LʼANIMAL
UN CADEAU ?
N
oël approche et lʼoccasion de se faire de jolis cadeaux. Vous savez que votre enfant, que votre
conjoint, que votre ami, rêve dʼun chien, dʼun
chat, dʼun lapin et quʼil ne peut pas se lʼacheter,
Noël pourrait être lʼoccasion de lʼaider en ce sens.
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Nos amis
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16
Auteure de la chronique
Dr Pascale Varlet-Pactol
Vétérinaire à Brindas
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Clémence and Camille
Clémence et Camille
par Hugo Dervissoglou
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Lʼalbum
“ADELE / 25”
Sortie : 20 novembre 2015
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Auteure de la chronique
Aïda Dubourg
Étudiante en journalisme
ORIGINAIRE DE VAUGNERAY,
PIERRE ALIAS AL-K EST UN
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Auteur de la chronique
Arnaud Gourru
Responsable du magasin Nonoto
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Auteur de la chronique
Michel Calard
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Un nouveau parcours de santé de 9
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Première grande opération,
“LabʼArt”… Lab comme laboratoire
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STOP VICTIME,
PLUS JAMAIS
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LES PHARMACIES DE GARDE
POUR LE MOIS DE
LES PHARMACIES DE NUIT
POUR LʼAGGLOMÉRATION
DÉCEMBRE
LYONNAISE
DIMANCHE 6
GRANDE PHARMACIE LYONNAISE
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/"(E%5$%"I45&(B-5
O4#5(5N
DIMANCHE 13
<L(#B(=-%"&%?"K.$%&$=?
/;"KE%5$%"<($'"A4$B%#
IL(+454?N
DIMANCHE 20
<L(#B(=-%"6(,'%"&%"<-%##%
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P#(5=L%E-''%@H%'@K-#
VENDREDI 25
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C!"(E%5$%"R&4$(#&"O-''($&
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DIMANCHE 27
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Ici & Aujourdʼhui n°4
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PHARMACIE DE LʼHORLOGE
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6*'7"18"9C"D8"!/"DC
PHARMACIE DES GRATTE-CIEL
!C"(E%5$%"G%5#-"H(#,$??%
/0;11">-''%$#,(55%
6*'7"18"9C"C8"9;"/D
PHARMACIE DES PORTES DU SUD
80",4$'%E(#&"2*5-5%
/0!11">*5-??-%$F
6*'7"18"9!"C0"81"/!
PHARMACIE PORTE DES ALPES
IJI"K$=L(5
/0C11"M(-5N@<#-%?N
6*'7"18"9!"D9"1!"D;
Pharmacies ouvertes 7/7
Alimentation & santé
Équilibrer les repas de fête
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oël est là, ça y est. Noël est là avec ses dindes aux marrons, ses chocolats et autres douceurs. Cʼest lʼoccasion
de cuisiner et de déguster des plats plus copieux et festifs. Cʼest un moment de fête dont il faut profiter et quʼil
faut partager. Cependant, rien nʼempêche de mettre un
peu dʼéquilibre dans ces repas pour éviter les lourdeurs
digestives et les quelques kilos qui peuvent vite sʼaccumuler. Trouvons un juste équilibre entre plaisir et santé.
Avoir les bonnes quantités
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Auteure
Gaëlle Le Maréchal
Nutritionniste D.E.
Ouest lyonnais
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RECETTE
SANTÉ
DU MOMENT
Verrine légère
de Noël
Ingrédients pour 4 à 6 pers.
- 2 avocats
- 7-8 grosses crevettes cuites
- 2 pamplemousses
- Sel, poivre
- Huile dʼolive
- Jus de citron
Recette
1 - Ouvrez lʼavocat en 2, retirez le
noyau et pelez la peau. Coupez la
chair en cubes dʼenviron 1cm de
côté. Réservez-les dans un bol et
arrosez-les de quelques gouttes
de citron pour éviter que lʼavocat
ne noircisse. Salez, poivrez et
ajoutez un filet dʼhuile dʼolive.
2 - Décortiquez les crevettes et
coupez-les en 2 dans le sens de
lʼépaisseur.
3 - Faites des suprêmes de pamplemousse, cʼest-à-dire des morceaux sans aucune peau. Pour
cela, prenez le fruit entier et avec
un couteau retirez la peau (la
jaune épaisse mais également la
fine blanche) jusquʼà ce que vous
ayez un pamplemousse dont vous
voyez la chair. Découpez alors
des rondelles épaisses que vous
recouperez pour nʼavoir que des
cubes de chair rose.
4 - Dans des verrines, déposez au
fond le pamplemousse, puis mettez une épaisseur dʼavocat et terminez par des crevettes joliment
disposées.
Régalez-vous
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2. TERRE ARABLE 5. PAPILLON OU BOIS JOLI
7. ÉTABLISSEMENT DE REPOS 8. HÔTEL DE VILLE
9. C’EST UN MOULIN 11. ON Y LAVAIT LE LINGE
14. COMMUNE DE LA MOSELLE 15. CHRISTIAN
FROMONT EN EST LE MAIRE 18. INVENTEUR
DE LA MACHINE À COUDRE 21. COMMUNE
DE ROUMANIE 22. JEU DE QUILLES 23. BATAILLE TRÈS MEURTRIÈRE 24. SCULPTRICE NÉE
À LYON EN 1872 26. PLUS LONG FLEUVE DE
FRANCE 27. COMPAGNON DE LA LIBÉRATION
28. ROCHE DURE 29. DE LA FAMILLE DES TURDIDAE 30. POÈTE NÉ EN 1802 31. ARBRES DU
GENRE QUERCUS 32. ÉCRIVAIN NÉ EN 1928
33. COMMUNE ET TERRITOIRE 37. OUVRAGE
D’ART 39. TOUJOURS AVEC ÉGALITÉ ET FRATERNITÉ 40. ON Y JOUE AU FOOTBALL 41. D’ALLIANCE DANS LA BIBLE 43. CÉLÈBRES AU LIBAN 44. TRANSPORTAIENT L’EAU 45. ELLES
VIENNENT AU PRINTEMPS 46. LE TRAIN S’Y
ARRÊTE 47. ASSASSINÉ LE 25 JUIN 1894
VERTICAL
1. PASSEREAUX 3. OISEAUX ET CHANSON
4. FLÛTES TRAVERSIÈRES 6. POÈTE NÉ EN 1524
7. FÊTÉE LE 5 FÉVRIER 10. DE LA FAMILLE DES
ORIOLIDAE 12. PEINTRE FRANÇAIS NÉ EN 1884
13. PRODUCTION DE CUIR 16. ÉCURIES 17. PLUS
PETIT QU’UNE FORÊT 19. ACTUELLEMENT LA
CINQUIÈME 20. ORATOIRE 25. UN GRAND GÉNÉRAL 31. AUSSI UNE COMMUNE DE L’AISNE
34. DE LA FAMILLE DES SYLVIIDÉS 35. UN MONASTÈRE 36. POUR LES FOUS 38. VENDEURS
DE CHAPEAUX 42. ÉCURIES 47. C’EST UN FÉLIN
Vos droits
Pour ma deuxième chronique
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Auteur de la chronique
Frédéric Pras
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