Ulysse - IEMM, Institut d`Études Méditerranéennes de Montréal
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Ulysse - IEMM, Institut d`Études Méditerranéennes de Montréal
20 novembre, 19 heures À VENIR Le schisme de 1054 et la fin du rêve méditerranéen Conférencier : Serge Marcoux ancien ambassadeur du Canada Lieu : Chapelle historique du Bon-Pasteurr La conférence aura pour but de montrer comment, bien plus qu’un déchirement sur le plan religieux, le schisme entre les Églises chrétiennes d’Orient et d’Occident fut le résultat de profondes mutations politiques, économiques et sociales que vécurent les deux parties de l’empire romain du VIe au VIIIe siècle. Concert : Chorale orthodoxe bulgare St-Ivan Rilski Party de Noël de l’Institut Une soirée à la Plàka Lieu : Restaurant Mythos, 5318, Avenue du Parc Musiques et danse Sirtaki (danse traditionnelle grecque) Prix de présence 60$ pour les menbres 70$ pour les non menbres Réservez tôt, les places sont limitées f Ul y sse EN VRAC Nos membres, donateurs et bienfaiteurs, soutiennent l’art lyrique Notre Membre et Ami, Le Docteur Gérard Mohr, éminent spécialise en micro neuro-chirurgie, est le président fondateur de la Société Vocale Internationale Joseph Traxel qui présentera son 8ème concert annuel à la Chapelle historique du Bon-Pasteur, le Samedi 3 novembre 2012, à 20 heures. Ce récital coïncide avec le début nord-américain de Julia OSTERTAG, mezzo-soprano de Heidelberg... L’entrée est libre (dons bienvenus). Il est fortement suggéré d’obtenir des laisser-passer en s’adressant directement à la Chapelle au cours de la semaine précédant le concert Tél . : 5 1 4 8 7 2 - 5 3 3 8 courriel : [email protected] Monsieur Alain Nonat, président-directeur artistique de Théâtre Lyrichorégra, Membre de notre Institut et Ami de la Méditerranée, est la colonne portante de cet organisme qui depuis près de vingt ans travaille avec acharnement à promouvoir les carrières de jeunes chanteurs lyriques d’ici et d’ailleurs par le concours Les Jeunes Ambassadeurs Lyriques. Cette année, le XIXe Concert Gala International aura lieu le Dimanche 25 novembre 2012, 15 heures, Salle Bourgie, Musée des Beaux Arts de Montréal. Volume 6, no. 1 / oc tobre 2012 le Bulletin de l’Institut d’Études Méditerranéennes de Montréal ÉDITORIAL On a l’habitude de dater de 1054 la séparation entre les Églises chrétiennes d’Orient et d’Occident. Pourtant, à l’époque, la chose ne fut considérée que comme l’un de ces incidents qui s’étaient multipliés au cours des dernières décennies entre Rome et Byzance. 12 décembre, 19 heures BEYROUTH Billets : Pour les membres de l’IEMM : 25 $ au lieu de 35 $ (billet acheté à l’Institut le 23 octobre) ; Prix VIP : 100 $ (concert avec cocktail et reçu pour fins d’impôt) Info : l y r i c h o r e g a 2 0 . w i f e o . c o m t h e a t r e 2 0 @ g m a i l . c o m L’Institut italien de culture accueille son nouveau directeur Le nouveau directeur de l’Institut italien de culture, monsieur Martin Stiglio, est récemment arrivé à Montréal. Nous lui souhaitons un agréable et fructueux séjour en espérant que la collaboration entre l’IEMM et l’Institut italien de culture, initiée à l’occasion de la venue à Montréal de madame Patrizia Piacentini, puisse se poursuivre pour le bénéfice de nos deux organismes. 26 février 2013, 19 heures Monségur et l’énigme cathare Notre party de Noël Notre Party de Noël approche à grands pas et nous vous suggérons de réserver tôt car les places sont limitées. Pour cela il faudra envoyer votre cheque libellé à Institut d’études méditerranéenns de Montréal à l’adresse suivante : 5453, avenue Brodeur, Montréal (Qc) H4A 1J2, en indiquant le nombre de personnes et en spécifiant s’il s’agit de members ou de non members. Conférencier : Philippe Genequand, Phd, professeur, département d’histoire, Université de Montréal Lieu : Chapelle historique du Bon-Pasteur Nid d’aigle placé au sommet d’un éperon rocheux des Pyrénées, Montségur demeure gravé dans la mémoire collective comme l’un des hauts lieux du catharisme. Le pic servit en effet de refuge après la croisade contre les Albigeois et c’est là que plus de deux cents adeptes choisirent la mort plutôt que l’abjuration. On peut se rendre sur les lieux de la tragédie, mais la forteresse ruinée que l’on voit aujourd’hui est en bonne partie postérieure aux faits. Depuis, légendes et mystères demeurent associés au nom de Montségur qui devint le symbole de la résistance opiniâtre de ceux que l’on nomme souvent les cathares (grec : les purs). Concert : Ensemble La Mandragore musique médiévale ulyssev6n1.indd 1 Ulysse É d i t i o n : L o s n a & Tr o n C o m i t é d e r é d a c t i o n : A m é l i e M a s s o n L a b o n t é S y l v a n a V i l l a t a Pierre Arab G r a p h i s m e Pier © Ne manquez pas cette soirée à l’enseigne de la Grèce. Avec un repas succulent, il y aura de la musique grecque et du sirtaki et un tirage au sort de prix de présence. Membres 40$, non members 50$. Vous recevrez prochainement, par courriel, les details sur le menu, le stationnement etc. « Les jeunes aiment le nouveau Beyrouth qui regarde vers l’avenir » U les crêtes enneigées du Mont Sannine, Beyrouth, l’ancienne n regard sur l’azur bleu de la Méditerranée et l’autre, sur les Biruta, est une ville plusieurs fois millénaire. Son sol regorge d’histoire et de vestiges des temps passés. Bâtie sur un promontoire rocheux, qui surplombe la baie de Saint André, Beyrouth s’est dotée, depuis la plus haute antiquité, d’un excellent port, qui lui a permis de commercer avec tout le bassin méditerranéen. Fondée il ya presque 5000 ans, Beyrouth est un des plus anciens ports de la Méditerranée. Sa position privilégiée au confluent des civilisations du Proche-Orient ancien en fit une plaque tournante, économique et culturelle. Cette ouverture au monde extérieur et cette vocation de lieu de rencontre marquèrent son histoire. Appelée Biruta, “les puits”, la ville a gardé son nom depuis bientôt 4000 ans. Seuls, les successeurs d’Alexandre le Grand l’appelèrent Laodicée mais les Romains lui restituèrent son vrai nom, Berytus, et en firent une colonie romaine qu’ils appelèrent Colonia Julia Augusta Felix Berytus. Ils l’élargirent considérablement et la dotèrent de très beaux monuments publics: une basilique, des thermes, des forums, des portiques et des temples dédiées aux dieux dont les vestiges font la fierté de la ville. Ils y fondèrent aussi une école de droit dont la réputation et le prestige conférèrent à la ville le titre de “Mère des Lois”. Sa nécropole, qui borde la ville à l’est et à l’ouest, a livré de beaux sarcophages en marbre contenant un riche matériel funéraire. Un terrible séisme détruisit la ville et ses bâtiments en l’an 551. Mais cette tragédie ne mit pas fin au développement de Beyrouth qui continua à prospérer sous le règne des Omeyyades et des Abbasides. À l’époque médiévale, la ville fut fortifiée et les Croisés y construisirent un château fort, des tours, ainsi 12-10-15 22:16 Beyrouth Les Ottomans assainirent et embellirent Beyrouth qui devient au 19 ème siècle le port principal du Proche-Orient où débarquaient voyageurs en route vers la Terre Sainte, poètes, commerçants et missionaires qui fondèrent couvents et écoles, où le français et l’anglais furent enseignés aux côtés de la langue arabe. Deux prestigieuses universités y furent presque simultanément fondées: l’Université Américaine de Beyrouth et l’Université Saint Joseph, qui comptent parmi les meilleures universités de la région. La ville devint ainsi un phare culturel où culture occidentale et traditions orientales se fondirent pour créer une atmosphère de liberté, de tolérance et de convivialité où continuent de coexister paisiblement dix-sept communautés différentes. La guerre civile jeta un voile de deuil sur la ville pendant dixsept ans. Mais, tel un phénix, Beyrouth renaquit de ses cendres. Son centre ville reconstruit allie magnifiquement modernité, immeubles historiques, et vestiges archéologiques. Dans ses hôtels, restaurants, cafés, bureaux et boutiques, se presse une foule cosmopolite, signe que la ville est en train de regagner, peu à peu, son rôle de coeur battant du Liban et de la région. Ceux qui l’ont connu avant la guerre sont nostalgiques de ses vieux souks, de ses ruelles étroites et de la vie simple et bonne enfant qu’y menaient ses habitants. Les jeunes aiment le nouveau Beyrouth qui regarde vers l’avenir, se modernise et espère reconquérir la place privilégiée qui était la sienne avant la guerre Hélène Sader Hélène Sader PhD. est archéologue, spécialiste de la civilisation phénicienne et professeure d’histoire et de civilisation à l’American University de Beyrouth Corfou Chronique littéraire suite qu’une cathédrale dédiée à Saint Jean-Baptiste. Les châteaux et les tours n’existent plus mais on peut encore les admirer sur des photos et des gravures du 18ème et 19ème siècle. Quant à la cathédrale, elle fut transformée par les Mameloukes en mosquée. C’est aujourd’hui la grande mosquée al-Omari située dans le centre ville de Beyrouth. Lieu de cohabitation de toutes les communautés religieuses, le centre ville de Beyrouth s’enorgueuillit de plusieurs mosquées et églises ainsi que d’une synagogue historiques, qui symbolisent la coexistence et la tolérance qui caractérisaient la ville. Une carte postale À méditerranée ». À quelques auteurs, bien sûr, Albert Camus, quoi pensé-je quand j’entends ou que je lis les mots « mer Giuseppe Tomasi di Lampedusa, Kareem al-Sayyad, Andrée Chedid, Assia Djebar, Sappho, mais aussi à des sites merveilleux : la Côte d’Azur, le bleu de Sidi-Bou-Saïd, le Vieux-Port de Marseille, les magnifiques bâtiments de Gênes dans leur très belle décadence, les rues toujours entre ombre et soleil de Chypre; la liste est longue. Il y a quelques années, avec ma fille aînée, j’ai découvert l’île de Corfou placée dans la mer Ionienne en pleine mer méditerranéenne. L’histoire de Corfou remonte très loin, plus loin que celle des autres îles grecques et même de la Grèce elle-même. Son histoire est passionnante et en même temps un peu bizarre; aucun autre pays n’aurait pu, me semble-t-il, connaître autant de puissances étrangères venues le coloniser sans finalement disparaître. Mais malgré ces invasions constantes, la plupart des bâtiments historiques ont survécu et offrent aux touristes comme aux habitants un portrait fascinant de l’évolution de notre civilisation occidentale qui doit son existence à cette région et qui y côtoie également celle qui commence par le Proche-Orient pour aboutir en Asie. On y est plongé à la fois dans le très ancien comme dans le très moderne; comment ne pas reconnaître là une identité solide, grandie et enrichie par tant d’aventures, prête à en confronter d’autres encore ? La capitale, située autour de la baie et entourée de montagnes, se distingue autant par ses grandes avenues que par ses charmantes ruelles où travaillent de nombreux artisans; elle porte aussi le nom Corfou. On y fait de longues promenades, on visite les musées, on mange dans les excellents restaurants, on poireaute, on pique-nique sur les plages, on se jette à l’eau, on respire les parfums enivrants des fleurs, on se saoule à regarder les couleurs éclatantes et nuancées, surtout nous qui au Québec sommes privés de ces deux dernières expériences huit mois sur douze. C’est tout simplement le bonheur que d’être enveloppés, fût-ce pour peu de temps, par cette mer/mère méditerranéenne qui continue de nous donner la vie. M air Ver thu y Mair Ver thuy, C.M., distinguée professeure émérite de l’Université Concordia à la retraite, spécialiste des littératures f rancophones au féminin. Elle est également passionnée d’histoire, et croit fermement que la mer méditerranéenne est le centre du monde ulyssev6n1.indd 2 12-10-15 22:16