A Table! - Office de Tourisme Le Mans

Transcription

A Table! - Office de Tourisme Le Mans
Présentation du Carré Plantagenêt
p. 3
Présentation de l’exposition p. 4
A table ! Au temps des Gaulois
Les sources antiques
Préparer et cuire les aliments
p. 5
Premiers contacts avec le monde méditerranéen
p. 7
A table ! Au temps des Gallo-Romainsp. 9
D’une nourriture traditionnelle à une explosion de nouvelles saveurs
Nouvelles manières de table, nouvelles façons de cuisiner
Le vaisselier des riches
Quelques recettesp. 10
Synopsis de l’exposition p. 11
Autour de l’exposition p. 11
Conférences
Banquet gallo-romain
Visites tout public
Les vacances au musée
Pour les scolaires
Liste des photographies disponibles pour la presse p. 13
Remerciements
p. 13
Renseignements pratiques p. 17
Au cœur de la ville du Mans, à la jonction
entre la Cité Plantagenêt et la ville
nouvelle, se trouve le musée d’archéologie
et d’histoire.
Inauguré en juin 2009, le musée est un
espace ouvert et accueillant, conciliant une
architecture résolument contemporaine
et la préservation des anciens bâtiments
de l’imprimerie Monnoyer aujourd’hui
rénovés.
A travers le parcours des collections Carré Plantagenêt, Musées du Mans © Alain Szczuczynski
permanentes, le visiteur découvre l’histoire du territoire sarthois depuis la préhistoire
jusqu’à la fin du moyen-âge en cinq chapitres eux-mêmes divisés de manière thématique :
La préhistoire
La protohistoire
L’époque gallo-romaine
Le haut Moyen Age
Le maine médiéval
Riche d’objets archéologiques conservés pour certains depuis le 19ème siècle ou suite aux
fouilles réalisées sur le territoire depuis les années 1970, le visiteur découvre les modes
de vie de nos ancêtres. Des objets remarquables sont à noter : le trésor de monnaies
cénomanes découvert sur les bords de l’Huisne en 1997, la Vénus de Rextuganos, la
corne à boire en verre, le suaire de Saint Bertrand ou encore le trésor de Coëffort et
l’émail Plantagenêt.
Pédagogique, le parcours est ponctué de maquettes, de restitutions par aquarelles, de
livres de l’archéologie, de bornes interactives et d’espaces scénographiés.
Doté d’un auditorium, de salles d’activités, d’un centre de documentation et d’un salon
de thé – le Café Carré – le musée est un lieu pour tous au cœur de la cité Mancelle.
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Boire et manger sont des nécessités vitales, qui génèrent quotidiennement des besoins
à assouvir. Pour y répondre, chaque société a développé une culture alimentaire propre,
qui définit les aliments aptes à être consommés, la manière de les obtenir, de les préparer
et de les cuisiner, et jusqu’à la façon de les consommer.
Ces codes alimentaires ne sont cependant pas figés. A l’occasion de voyages, de contacts
commerciaux ou de conquêtes militaires se produisent fréquemment des échanges,
tantôt mineurs, tantôt rapides et assez radicaux. C’est l’une de ces mutations profondes
et rapides que présente cette exposition.
En Gaule du nord, la nourriture est celle d’une société rurale qui vit des produits de sa
terre, selon des traditions dont l’origine remonte aux premiers paysans installés dans la
région, vers 5000 ans avant notre ère. Culture et élevage en autoconsommation sont
complétés de façon marginale par la chasse, la pêche de rivière et la cueillette.
Pour les Romains au contraire, l’alimentation est multiculturelle, avec l’intégration des
traditions et des aliments de l’ensemble du pourtour méditerranéen. Elle culmine dans
les milieux aristocratiques avec la mise en œuvre d’une cuisine gastronomique qui frise
parfois la surenchère. Une agriculture productiviste et des réseaux commerciaux à longue
distance assurent un approvisionnement en denrées rares et exotiques.
La conquête romaine, entre 58 et 51 avant notre ère, constitue donc un véritable choc
culturel qui touche tous les domaines alimentaires. Ces changements se sont imposés
de façon progressive, en s’ajoutant aux traditions gauloises, mais leur ampleur semble
telle qu’ils ont sans nul doute changé profondément la vie quotidienne des populations
locales, et peut-être contribué, par les plaisirs du palais, à cimenter leur intégration au
monde romain.
Poire carbonisé, époque gauloise,
Centre archéologique européen de Bibracte
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Les sources antiques
L’alimentation des Gaulois nous est partiellement connue par quelques textes antiques,
sous la plume de voyageurs grecs ou romains des IIe-Ier siècles avant notre ère, ou de
compilateurs plus récents qui ont sauvé des fragments de textes aujourd’hui disparus.
Ces témoignages n’offrent toutefois qu’une vision très partielle et faussée des réalités
multiples du monde gaulois.
«
La Gaule produit une grande quantité de froment, de millet, de glands et nourrit toute espèce de
troupeaux » rapporte ainsi le géographe alexandrin Strabon, ce que confirme Pomponius
Mela, géographe romain : « La Gaule était fertile en blés et en fourrage ».
Strabon ajoute que « la nourriture des Gaulois se compose surtout de lait et de chairs de toutes
sortes mais surtout de la chair de porc soit fraîche, soit salée ». Cet attrait pour la viande de
porc est souligné également par Athénée, grammairien et historien grec, pour qui « Le
jambon gaulois est le meilleur ».
Le même Athénée, à partir du récit perdu
de Posidonios d’Apamée, géographe et
historien grec, précise que la nourriture
des Gaulois « consiste en un petit nombre de
pains et en de nombreuses viandes bouillies
ou cuites sur des charbons et des broches
[…] ils servent des poissons vivant soit dans
les rivières, soit dans les deux mers intérieure
et extérieure, cuits avec du sel, du vinaigre
et du cumin qu’ils mettent également dans
la boisson. Mais ils ne servent pas d’huile à
cause de sa rareté et parce que le manque
d’habitude la leur fait paraître désagréable ».
Il semble décrire surtout ici les banquets
donnés par l’aristocratie, connus également
par des observations de Diodore de Sicile,
historien et chroniqueur grec : « près d’eux
(les Gaulois), sont disposés des foyers où le feu
est intense et qui sont garnis de chaudrons
et de broches pleins de beaux quartiers de
viandes ».
Gobelet en terra nigra, décor en guillochis
Carré Plantagenêt, musée d’archéologie et d’histoire du Mans
L’archéologie seule permet de vérifier la valeur de ces textes, en les confrontant aux
découvertes concrètes des fermes gauloises, des restes animaux et végétaux, des
instruments de cuisine et de cuisson.
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Préparer et cuire les aliments
Les ustensiles de cuisine découverts par les archéologues sur les sites de la fin de l’Âge
du Fer (IIIe siècle - milieu du Ier siècle avant notre ère) permet d’attester en Gaule du
Nord deux types de cuisson : grillé et bouilli.
Au quotidien, la cuisine bouillie se pratique dans des vases en terre cuite, au répertoire
assez varié, mais dont la forme fondamentale est le pot à cuire de forme haute et fermée.
Leur volume, de plusieurs litres, permettait de faire cuire à l’eau des potées ou encore des
quartiers de viande. Des récipients de formes basses, jattes et écuelles, ont pu également
servir à préparer et à cuire des gruaux ou des bouillies à base de farine, et pourraient
témoigner de l’émergence des cuissons mijotées à cette période.
Lors de banquets donnés par l’aristocratie dans leurs établissements ruraux ou sur
des sanctuaires, des récipients de plus grande contenance étaient utilisés pour bouillir
les aliments : des chaudrons métalliques suspendus à des crémaillères, où les pièces
de viandes étaient récupérées à l’aide de fourchettes en fer tandis que des puisettes
permettaient de récupérer les végétaux et le jus de cuisson. Ces repas collectifs étaient
également l’occasion de griller des viandes ou de les rôtir à la broche.
Ces instruments de métal utilisés pour le banquet semblent avoir été un signe ostentatoire
de richesse et figurent volontiers parmi le mobilier funéraire déposé dans les tombes des
chefs locaux, où ils côtoient quelques vases de cuisine et quelques écuelles, et parfois des
vases de prestige du service à boire : bouteilles, vases « tonnelets » parfois peints.
L’absence d’assiette, la consommation privilégiée dans des récipients creux (bols, écuelles)
désignent des aliments plutôt liquides ou fluides, comme des soupes, des bouillies ou des
potées, dont les plus gros morceaux pouvaient être mangés avec les doigts, et le reste bu
au bol ou saisi à l’aide de cuillères en bois.
Chaudron en bronze et fer, IIe - Ier siècle avt. J.-C., reconstitution d’après le chaudron découvert
à Vivoin (Sarthe)
Carré Plantagenêt, musée d’archéologie et d’histoire du Mans
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Alors que le sud et l’est de la Gaule entrent en contact avec les civilisations
méditerranéennes dès les VIIe-VIe siècles avant notre ère, les régions du nord-ouest
restent en marge de ces influences. Les premiers contacts s’établissent seulement à
partir de 150 à 100 avant notre ère par le biais de l’aristocratie locale. Ils se traduisent
par la présence sporadique de pièces de vaisselle métallique, et l’importation en petite
quantité de vin italien, dont on retrouve sur de nombreux sites ruraux les conteneurs
vides : des amphores bien caractéristiques fabriquées en Étrurie, dans le Latium ou en
Campanie.
La Guerre des Gaules conduite par César, entre 58 et 51 avant notre ère, se traduit par la
soumission à Rome des peuples qui occupent le nord-ouest de la France. Cette conquête
ne conduit pourtant pas à l’arrivée rapide et massive de produits méditerranéens. Durant
les trois décennies qui suivent la conquête, seuls les sites à caractère militaire romain ou
les lieux de pouvoir gaulois indiquent un changement culturel sensible : davantage de vin,
apparition d’un véritable service de table, développement de la céramique fabriquée au
tour.
En dehors de ces sites d’exception, les contacts restent limités à quelques objets de
prestige en milieu aristocratique, avec une très timide apparition de pièces de vaisselle
«
exotique » (plats, coupes, cruches) en milieu rural, qui suggèrent une introduction très
lente des traditions culinaires méditerranéennes. Ce phénomène de mélange culturel
ne se répand pas avant les années 20/10 avant notre ère en lien avec l’essor des
agglomérations, et se généralisera peu à peu tout au long du Ier siècle de notre ère.
Calice arétin à décor de banquet, céramique
Carré Plantagenêt, musée d’archéologie et d’histoire du Mans
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D’une nourriture traditionnelle à une explosion de nouvelles saveurs
Les légumes traditionnels (choux, poireaux, bettes et raves) forment la base de
l’alimentation romaine, complétée par les céréales, les légumineuses (fèves, pois) et une
quantité de plantes sauvages consommées fraîches « en vinaigrette », cuites, séchées ou
conservées en saumure, telles que laitue, chicorée, roquette, carotte, céleri ou livèche.
Les Romains consomment également des animaux sacrifiés aux dieux les jours de fête et
du porc le plus souvent salé et/ou fumé.
Au contact du monde grec, l’art culinaire devient une marque du statut social des
individus et se répercute sur l’économie avec le développement des viviers, ostearia
(bassins d’huitres), volières, vergers ou encore aspergerais. Les produits les plus luxueux
sont le poivre et le garum (sauce de poisson) utilisés pour rehausser le goût des mets. Les
épices, ainsi que certains fruits exotiques, sont même importés de pays lointains comme
l’Inde.
Que nous apprennent les sources écrites ?
Nombreux sont les traités culinaires : le seul conservé est attribué au légendaire Apicius,
proche de l’empereur Tibère. Les 468 recettes font une synthèse de ce que fut la cuisine
de l’Empire au Ier siècle de notre ère. D’autres écrivains commentent les nouveautés :
Caton recommande la culture de l’asperge dont celles de Ravenne sont les plus réputées,
et Varron dans le Res rusticae expose les mutations et les nouvelles installations agricoles.
D’autres parlent du raffinement de certaines denrées : le cumin d’Espagne et d’Ethiopie,
les conserves de poissons du Pont, les célèbres prunes damascena, les escargots venus
d’Illyrie ou d’Afrique, plus gros et plus féconds, les olives de Picenum et l’huile de Liburnie
(Croatie), l’oignon d’Ascalon en Syrie, le miel du mont Hymette à Athènes et le garum
de Carthagène (Espagne), les poissons salés d’Antibes ou les quartiers de porc séquanes
(région de Besançon).
Amphore bétique avec inscription
Musée de Picardie, Amiens
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L’apparition de nouveaux produits alimentaires a conduit à une évolution de la batterie de
cuisine, du service de table et des salles aménagées pour préparer, cuire et savourer les
aliments. Peu d’exemples de cuisines sont connus dans le nord de la Gaule, la plupart des
maisons ne disposant que d’un simple foyer. Ce sont dans les grandes maisons urbaines
ou dans les villae que l’on retrouve des pièces spécialement dédiées à la préparation et la
dégustation des mets. Les banquets romains ne concernent que les privilégiés, le GalloRomain moyen ne mangeant généralement qu’un repas par jour.
Nouvelles façons de cuisiner
Les modes de cuisson traditionnels gaulois : rôtir, griller
ou bouillir, persistent à l’époque romaine, comme en
témoignent les grils en fer et les chaudrons métalliques,
ou les olla (pots à cuire en céramique), servant aussi de
conserves pour la commercialisation des aliments.
D’autres récipients révèlent des pratiques typiquement
romaines. Le mortier, récipient servant à broyer et malaxer Mortier, I -III siècle
Plantagenêt,
grâce à sa râpe interne, était utilisé pour la préparation Carré
musée d’archéologie et d’histoire du Mans
des sauces qui accompagnaient les mets mijotés ou cuits
à l’étouffée dans des cocottes basses et ouvertes (caccabus), posées sur un trépied audessus du feu ou directement sur les braises.
La cuisson des galettes et tourtes au four dans une patina (plat au four) est une autre
nouveauté. L’intérieur du plat est souvent recouvert d’un engobe rouge qui sert de
surface anti-adhérente. La friture des aliments connait moins de succès dans le nord de
la Gaule, où l’on ne trouve que peu de poêlons avant les IIe et IIIe siècles.
Les denrées sont stockées dans de grands vases (dolia), des amphores et grandes cruches
ou encore dans une variété de vases de plus petite taille comme les pots « à miel ».
er
e
Une explosion de nouvelles formes
Dès la conquête, un service de table spécialisé dans la présentation des aliments et
boissons, comprenant des séries de plats, bols, coupes, coupelles à sauces et « calices »,
apparaît en Gaule du Nord. La vaisselle emblématique est la sigillée (du latin signum,
portant fréquemment un poinçon au nom du
potier) de couleur rouge-orangé importée
des ateliers italiques ou du sud de la Gaule. Le
service à boire se doit d’être de teinte beige à
brune et souvent hautement décoré.
La tradition gauloise d’un service à boire
(coupes et bouteilles) de teinte noire se
perpétue en parallèle ; mais le service romain
est vite imité, en terra rubra et nigra (rouge
et noir). D’autres services de table imitent la
Ensemble de céramique, I siècle
vaisselle en bronze ou la verrerie.
Carré Plantagenêt, musée d’archéologie et d’histoire du Mans
er
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Les aliments ont aussi pu être mis dans des mannes en vannerie ou des bols en bois,
matériaux périssables qui ne nous sont pas parvenus.
Les Gallo-Romains piochaient-ils dans des plats collectifs à l’image des banquets romains,
ou disposaient-ils d’assiettes et de coupes individuelles ? Des traces de découpe au
couteau à l’intérieur des assiettes ainsi que des marques de propriété gravées à la pointe,
comme Rustica ou Murranus, suggèrent une utilisation individuelle. Faut-il voir ici une
distinction entre le rituel du banquet des notables et la simplicité du quotidien ?
Le vaisselier des riches
Sur la table d’une population aisée, des récipients en bronze, parfois étamés ou argentés,
en étain, en argent ou en verre complètent le vaisselier en céramique, en bois et en
vannerie. Leur préciosité fait qu’ils sont souvent recyclés : la découverte de vaisselle en
argent par exemple, reste très exceptionnelle. Ainsi, la majorité des objets qui nous sont
parvenus sont découverts dans les sépultures de haut statut.
Les récipients métalliques sont adaptés à la consommation de vins prestigieux ou de
boissons fermentées indigènes. Des simpuli (louches), des passoires associées à des
casseroles pour puiser, filtrer et chauffer les liquides et des situles, seaux entièrement en
métal, sont indifféremment utilisées pour la consommation de vin, mais aussi pour des
rituels de rinçage. On attribuera les mêmes usages aux bassins à bord perlé, produits dans
les ateliers de Germanie, déposés dans les sépultures du IVe au VIe siècle de notre ère.
La vaisselle en verre se diversifie à partir du Ier siècle avant notre ère, grâce à une nouvelle
technique de fabrication, le soufflage à la canne.
La production exclusive de parure et de petits vases cosmétiques est dès lors
accompagnée par des récipients de stockage et un vaisselier domestique : cruches, plats,
coupes, coupelles, gobelets, bols et assiettes. Ce matériau, très apprécié pour sa légèreté
et son élégance, a pris une place prépondérante dans le vaisselier romain quotidien, la
vaisselle la plus décorée se retrouve quant à elle sur les tables les plus prestigieuses.
Bouteille en verre à panse carrée, Ier siècle
Carré Plantagenêt, musée d’archéologie et d’histoire du Mans
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... gauloises (par Anne Flouest et Jean-Paul Romac)
Crème Mont-Beuvray
Ceci n’est pas une crème Mont-Blanc !
Faire bouillir le lait avec les baies séchées d’argousier, laisser infuser, filtrer selon les goûts,
ajouter une pincée de sel, refaire bouillir, ajouter le miel.
Mélanger les oeufs avec la fleur d’avoine et la farine, étendre avec un peu de lait froid.
Verser progressivement le lait bouillant en remuant, faire cuire jusqu’à épaississement.
Verser dans une terrine graissée et placer au coin du feu. La préparation doit devenir
presque solide (le doigt ne doit pas enfoncer) C’est chaud.
Laisser refroidir et servir. L’intérieur est juste à la consistance d’une gelée épaisse.
Variantes : on peut changer de parfum en remplaçant les baies par des fleurs de sureau
séchées, des myrtilles séchées, de l’angélique râpée, un peu de tanin de chêne…
Bouillie de Gauloise débutante
Bluter de l’épeautre et de l’orge, moudre un bol de céréales (la mouture est déterminante
pour la suite), mélanger la farine à de l’eau et cuire doucement, est à la portée de toute
jeune Gauloise, même débutante.
Elle obtient une bouillie tout juste bonne à nourrir ses petits frères ou à éconduire un
soupirant. En réalité, cette bouillie est à la base de nombreuses préparations, à condition
de bien choisir les céréales, la mouture et les accommodements.
La bouillie cuite peut être grillée ou rissolée le lendemain, ou être pochée dans un
bouillon. Remplacer l’eau par du lait donne aussi de bons résultats.
... gallo-romaines (par Nicole Blanc et Anne Nercessian)
Patina d’asperges ou de concombre
Apicius, 133 et 134
Mettez dans un mortier les bouts d’asperges qu’on retranche d’ordinaire, pilez, versez
du vin et passez au tamis.
Pilez du poivre, de la livèche, de la coriandre verte, de la sarriette, de l’oignon, du vin, du
garum et de l’huile.
Transvasez la purée dans un plat graissé et, si vous voulez, délayez-y des oeufs sur le feu
pour lier.
Saupoudrez de poivre fin. Patina de concombre : préparez les de la même façon ; si vous
le désirez disposez les sur un lit de chair de poisson ou de poulet.
Crépinettes
Apicius, 48
Pilez de la viande hachée avec de la mie d’un pain de blé tendre détrempée dans du vin.
Pilez ensemble du poivre, du garum et, si vous voulez, des baies de myrte épépinées.
Formez de petites quenelles fourrées de pignons de pin et de poivre.
Enveloppez les de crépine et faites les grillez légèrement avec du carénum (moût de
raisin cuit).
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Période gauloise : les sources antiques
L’alimentation gauloise : la part végétale
Préparer et cuire les aliments
L’alimentation gauloise : la consommation de viande
L’alimentation gallo-romaine : la consommation de viande
La période romaine : d’une nourriture traditionnelle à une explosion de nouvelles saveurs
L’apport des études de la faune et de la flore
Nouvelles manières de tables, nouvelles façons de cuisiner
Chenet à tête de bélier,
Musée Dobrée, Nantes
L’exposition présente deux restitutions de cuisines : une cuisine gauloise, une cuisine
gallo-romaine.
Le choix des couleurs montre l’évolution du service de table et des manières de cuisiner
entre ces deux périodes.
Une partie réalisée en partenariat avec le Musée Vert du Mans permet de mieux
comprendre les animaux consommés à ces périodes grâce à la présentation d’animaux
naturalisés, moulages de poissons, crânes et cornes d’animaux.
L’exposition se conclut par la présentation des éléments de vaisselle utilisés par les plus
riches : présentation exceptionnelle de verreries et d’ustensiles en bronze.
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Les conférences
Conférence de Gérard Coulon
«
Les auberges et tavernes dans l’Antiquité »
Par Gérard Coulon, Conservateur en chef honoraire du patrimoine, fondateur du musée archéologique d’Argentomagus
Après une présentation des différents types d’établissements,
l’accent sera mis sur les tenanciers, le personnel
(essentiellement féminin !), la clientèle et les services qui lui
étaient rendus.
Le mardi 18 novembre 2014 à 18h00
Tarif 6€
Conférence d’Anne Flouest
«
La cuisine gauloise »
Par Anne Flouest, auteur du livre La cuisine gauloise continue
Les Gaulois mangeaient … mais que mangeaient- ils ? Des sangliers ? Du pain, du vin, du
…fromage ? De fades bouillies ? De roboratives potées de lentilles ?
Cette conférence apportera les premiers éléments de réponses.
Conférence suivie d’une dégustation
Le 9 décembre 2014 à 18h00
Tarif 6€
Conférence d’Arianna Esposito
«
La cuisine romaine »
Par Arianna Esposito
Le 6 février 2014 à 18h00
Tarif 6€
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Le Banquet gallo-romain
Samedi 24 janvier 2014 à partir de 19h00
Un événement à ne pas manquer !
Banquet gallo-romain conçu par La Muse, Cuisine Historique & visite découverte
de l’exposition
animé par Gallia Musica
Au menu
Apéritif
Assiette d’entrées froides
Toastée aux herbes
Toastée aux olives
Pois chiches à l’ail et au cumin
Patina de Brocoli Moretum (Fromage aux herbes)
In Polipo (Salade de Poulpe)
Plat Principal
Poulet au miel
Faba (Fèves à la crème)
Gratin de céréales
Dessert
Patina de poires
Pommes rôties au mulsum
Tarif : 35€ par personne
Sur réservation, nombre de place limité
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Visites guidées tout public
Samedi 25 octobre
Samedi 29 novembre
Samedi 20 décembre
Samedi 31 janvier
à 15h
Inscription à l’accueil du musée
Les vacances aux musées
10h - 12h : 7/9 ans
14h - 16h15 : 10/12 ans
Visite ludique précédée ou suivie d’un goûter au Café Carré
Mercredi 11 février
Inscription obligatoire à l’accueil du musée - Tarif : 5,50 €
Nombre de places limité
Pour les familles
Un parcours spécialement conçu pour les enfants pour découvrir l’exposition tout en
s’amusant !
Un jeu interactif à la fin de l’exposition permet de tester ses connaissances sur
l’exposition !
Pour les scolaires
Visite interactive de l’exposition (durée : 1h30)
Visite atelier A table avec Apicius ! (durée : 1h30)
Visite des collections gallo-romaines et des ustensiles de cuisine et animations ludiques
en atelier
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Réédition du catalogue d’exposition sortie à l’occasion de l’exposition originale
A table ! Boire et manger en Gaule du Nord au musée de Picardie à Amiens (11 mai - 1er décembre 2013)
Commissariat scientifique :
Cyrille Chaidron, UMR 7041 ArScAn
Stéphane Dubois, UMR 7041 ArScAn
Sonja Willems, UMR 7041 ArScAn
Conception graphique : Caroline Bonhomme
Impression :Ville du Mans
Nb de pages : 80
Prix de vente :12 €
Sommaire
Dans les cuisines gauloises…
Reconstituer la cuisine des Gaulois/ Anne Flouest
Les aliments
Céréales et légumineuses cultivées, l’émergence de la panification/ Véronique Zech-Matterne
Elevage et viande en Gaule du Nord /Stéphane Dubois
Conserver la viande : les sels du Nord/ Cyrille Chaidron/ Gilles Prilaux
Modes et instruments de cuisson/ François Malrain
Le poêlon d’Eterpigny
De timides influences méditerranéennes en Gaule septentrionale/ Cyrille
Chaidron/ Stéphane Dubois
Quelques recettes potentielles tirée de la cuisine gauloise reconstituée/ Anne Flouest et J-P Romac
Vers la cuisine gallo-romaine
Le modèle romain : Héritage et creuset de toutes les civilisations de l’empire
romain/ Nicole Blanc et Anne Nercessian
L’ouverture de la Gaule au nord à de nouvelles productions vivrières/ Véronique
Zech-Matterne
Des changements fondamentaux dans l’agriculture céréalière
Essor de l’arboriculture et développement sans précdent des cultures légumières
L’importation d’aliments exotiques méditerranéen en Gaule du Nord / Stéphane Dubois
Un cheptel renouvelé et l’accès à de nouvelles ressources aquatiquesconchyliculture, pêche de mer/ Stéphane Dubois
Nouvelles manières de table, nouvelles façons de cuisiner/ Sonja Willemsn, Cyrille
Chaidron/ Stéphanie Dubois
Un exemple de cuisine romaine à Tongres/ Patrick Reygel
Eléments métalliques liés au foyer domestique/ Alexia Morel
Faisselle à fromage en Gaule du Nord/ Stéphane Dubois/ Sonja Willems
Ustensiles métalliques pour la préparation des aliments/ Alexia Morel
Préserver et stocker les denrées alimentaires/ Stéphane Dubois/ Sonja Willemns
Des ablutions avant le repas/Stéphane Dubois
La vaisselle métallique : un service de table d’exception/ Alexia Morel
La vaisselle en verre/ Jennifer Clerget
Quelques recettes tirées de la cuisine romaine antique/ Nicole Blanc/ Anne Nercessian
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Chaudron en bronze et fer, IIe - Ier siècle avt. J.-C., reconstitution
d’après le chaudron découvert à Vivion (Sarthe)
Carré Plantagenêt, musée d’archéologie et d’histoire du Mans
© Musées du Mans
Chenet en fer forgé à tête de rapace, IIIe - Ier siècle avt. J.-C.,
Savigné-sous-le-Lude (Sarthe)
Carré Plantagenêt, musée d’archéologie et d’histoire du Mans
© Musées du Mans
Gobelet en terra nigra, décor en guillochis
Carré Plantagenêt, musée d’archéologie et d’histoire du Mans
© Musées du Mans
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Poire carbonisée, époque gauloise,
Centre archéologique européen de Bibracte
Calice arétin à décor de banquet, Céramique sigillée, production
d’Arezzo (Italie), -20 / +10
Carré Plantagenêt, musée d’archéologie et d’histoire du Mans
© Musées du Mans
Amphore bétique avec inscription
Musée de Picardie, Amiens
© Musée de Picardie
Ensemble de céramique, Ier siècle
Carré Plantagenêt, musée d’archéologie et d’histoire du Mans
© Musées du Mans
Cruche à une anse, production locale, vers 80 / 120
Carré Plantagenêt, musée d’archéologie et d’histoire du Mans
© Musées du Mans
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Mortier, IIe - IIIe siècle
Carré Plantagenêt, musée d’archéologie et d’histoire du Mans
© Musées du Mans
Amphore type gauloise 4, 150-230 ap. J.-C.
Carré Plantagenêt, musée d’archéologie et d’histoire du Mans
© Musées du Mans
Gobelet à devise : Bibite ! (« Buvez » en latin),
Musée de Picardie d’Amiens
© Photo Marc Jeanneteau / Musée de Picardie
Poêle à manche pliant,
Musée de Picardie d’Amiens
© Photo Irwin Leullier/ Musée de Picardie
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Directeur des musées du Mans :
François Arné, conservateur en chef du patrimoine
Commissaire de l’exposition au Carré Plantagenêt, musée d’archéologie et d’histoire du Mans :
Julie Pihan, attachée de conservation du patrimoine
Commissaire de l’exposition au musée de Picardie d’Amiens :
Noel Mahéo, conservateur en chef aux musées d’Amiens
Stéphane Dubois, Inrap, UMR 7041 ArScAn
Commissariat scientifique :
Cyrille Chaidron, Inrap, UMR 7041 ArScAn
Stéphane Dubois, UMR 7041 ArScAn
Sonja Willems, UMR 7041 ArScAn
Relecture :
Anne Flouest, auteur de La cuisine gauloise continue
Ariana Esposito, maître de conférences en archéologie classique, université de Bourgogne
Conception :
Equipe des musées du Mans
Nous remercions tous les prêteurs et partenaires qui ont permis la réalisation
de cette exposition :
CAPRA, Allonnes
Conseil général de la Somme
Centre archéologique départemental de Ribemont-sur-Ancre
DRAC Nord Pas-de-Calais
DRAC Picardie
DRAC Pays de la Loire
Musée de Picardie, Amiens
Musée d’Arras
Musée d’Archéologie nationale, Saint-Germain-en-Laye
Musée Dobrée, Nantes
Musée Vert, Le Mans
Ville d’Allonnes
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Accès au Carré Plantagenêt – Musée d’Archéologie et d’Histoire
Tramway : Ligne T1 Arrêt Eperon - Cité Plantagenêt
Ligne T2 Arrêt Jacobins - Quinconces
Bus : Arrêt Mairie : n°2, 4, 11, 16, 26
Arrêt Mendès France : n°3, 8, 9, 10, 34
Rue Claude Blondeau 72 000 LE MANS
Tel : 02 43 47 46 45
Site Internet : www.lemans.fr/musees
Horaires
Ouvert du mardi au dimanche de 10h00 à 18h00
Fermeture hebdomadaire le lundi
Tarifs
Plein tarif : 5€
Tarif réduit : 2,50€
Gratuit pour les moins de 18 ans
Le billet donne accès aux salles d’expositions permanentes ainsi qu’aux expositions
temporaires.
Contact presse :
Julie Pihan, responsable du musée
[email protected]
Ghislaine Leroy, chargée de communication
[email protected]
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