LA NATURE - Le Musée d`Art Moderne et d`Art Contemporain
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LA NATURE - Le Musée d`Art Moderne et d`Art Contemporain
Parcours le corps dans l’œuvre > Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain > Fiche scientifique rencontre avec les œuvres – CP – CE1 – CE2 – CM1 – CM2 – Collège – Lycée – Université – Durée 1h… LA NATURE Présentation Cette visite explore les différentes manières de créer un lien entre la nature et l’œuvre d’art. Ce parcours permet de mettre en avant des œuvres en relation directe avec la nature : la nature minérale, végétale et animale. Il offre aussi la possibilité de montrer l’inscription de l’art dans le paysage et dans la cause environnementale. Objectifs - Faire découvrir les différentes formes de nature - Associer la thématique de la nature à l’art - Apprendre à lire une œuvre d’art. - Familiarisation avec le vocabulaire spécifique de l’art. Étapes de la visite À partir de ces informations, l’enseignant devra effectuer un choix d’artistes ou d’étapes selon le niveau de classe (en fin de page « Durée de la visite ») et la disponibilité des œuvres présentes en salle. Les étapes peuvent être modulées à la demande des enseignants. > Étape 1 : Le paysage Alain JACQUET, né en 1939 à Neuilly-sur-Seine et mort en 2008 à New-York. Alain Jacquet actualise ici le fameux Déjeuner sur l’herbe d’Édouard Manet créé en 1863, lui-même inspiré du Concert champêtre du Titien de 1509. L’image initiale du Déjeuner sur l’herbe fait scandale pour son style et sa facture autant que son sujet. Alain Jacquet utilise la technique mécanique des Trames, reproduction en sérigraphie du noir et des trois couleurs primaires. Il reprend un thème phare de la peinture : la partie de campagne. L’intimité de la scène est retrouvée, les abords du paysage sont néanmoins changés, les nouveaux protagonistes non moins célèbres de l’actualité, gardent la même position jonchant l’herbe, transformée en tapisserie de fleurs par le traitement tramé de l’image. Ce Déjeuner sur l’herbe accueille les éléments d’un pique-nique constitué de fruits et légumes en plastique, d’un paquet de pain industriel Jacquet®, le tout sur une serviette de bain bleu I.K.B. en allusion à Yves Klein. Exemple avec Le déjeuner sur l’herbe, 1964, Diptyque, sérigraphie sur papier marouflé sur toile. Le déjeuner sur l’herbe, 1964 Diptyque, sérigraphie sur papier marouflé sur toile © Adagp, Paris CHRISTO, né Christo JAVACHEFF en 1935 à Gabrovo en Bulgarie. Étudiant à l’Académie des Beaux Arts de Sofia, il étudie ensuite la sculpture à Vienne avant de s’installer à Paris. Il répond aux commandes de portraits « bourgeois » ce qui lui donnera l’occasion de rencontrer Jeanne-Claude de Guillebon qu’il épouse et qui devient sa collaboratrice. Dès 1958, Christo empaquette des objets de petites, moyennes ou grandes dimensions. En 1964, il s’installe avec Jeanne-Claude à New York où ils élaborent leur projet d’emballage d’immeubles et de monuments. Dans un rapport direct avec le milieu naturel et son architecture, Christo s’implique dans le surdimensionnement. Exemple avec Packed Coast (project for little bay, New South Wales, Australia), 1969, dessin, collage, ficelle et fusain sur papier; Vue des Champs-Élysées, 1969, collage ; Wrapped project for the Avenue des Champs-Élysées, Paris, 1987, lithographie et collage. Packed Coast, 1969 Dessin, collage, ficelle et fusain sur papier 71 x 55.5 cm © Adagp, Paris Louis CANE, né en 1943 à Beaulieu-sur-Mer. Au début des années 80, Louis Cane propose une relecture des grands noms de la peinture. Ces tableaux des grands maitres, tels que Delacroix, Monet, Manet, Cézanne ou encore Picasso, Louis Cane y ajoute sa version, il suggère leur imitation, ou leur interprétation. Ce travail l’invite à reprendre ici les Nymphéas du peintre impressionniste Claude Monet. Ces derniers incitent l’artiste à traiter la nature et ce qui la compose : sous-bois, arbres, herbes, fleurs et ciel produisent une condensation de formes et d’expériences. De part sa technique, Louis Cane représente la nature de façon évanescente, elle est plus suggérée que représentée fidèlement. Exemple avec Nymphéas, 1996, huile sur toile. Nymphéas, 1996 Huile sur toile 190 x 180 cm © Adagp, Paris Emmanuel RÉGENT, né à Nice en 1978. Dans ses dessins, des ombres hachurées à l’encre noire se détachent par contraste du fond laissé vierge. L’espace se construit donc autour des réserves blanches du papier. Ces dessins rendent compte d’une observation de l’extérieur parfois décomposée, morcelée, que le spectateur est invité à reconstruire pour mieux s’y projeter. Dans Le chemin de mes rondes, Emmanuel Régent représente les rochers de Villefranche-sur-Mer qu’il arpente à l’infini. Emmanuel Régent dessine autant qu’il pêche, c’est-à-dire presque quotidiennement. Exemple avec Le Chemin de mes rondes, 2010 – 2012, Feutre encre pigmentaire sur papier marouflé sur toile. Le Chemin de mes rondes, 2010 - 2012 Feutre encre pigmentaire sur papier marouflé sur toile 130 x 230 cm © Emmanuel Régent Martial RAYSSE, né à Golfe-Juan en 1936. À ses débuts, il réalise des assemblages de détritus et d’objets présentés dans des boîtes de plexiglas. Il est fasciné par le plastique et le néon, qui sont, pour lui, les emblèmes du monde moderne. Par cette démarche il est l’un des membres fondateurs du groupe des Nouveaux Réalistes. Dans les années 60, il utilise la sérigraphie, les couleurs criardes et le néon, se rapprochant de l’esthétique Pop. Avec la série Loco Bello (1973-1976), Raysse met en scène une nature joyeuse, dominée par le bleu de la mer Méditerranée. Exemple avec Komartial 1971, Aquarelle 8, Série Loco Bello, Plastique, pigments, papier aluminium, papier, carton sous plexiglas, 40 x 40 cm. Komartial 1971 Aquarelle 8, Série Loco Bello. Plastique, pigments, papier aluminium, papier, carton sous plexiglas 40 x 40 cm S.D.R. © Adagp, Paris, libellé © > Étape 2 : La nature vivante A- L’espèce végétale Niki DE SAINT PHALLE, née à Paris en octobre 1930, c'est à New York qu’elle passe toute sa jeunesse, elle s’éteindra en mai 2002 à San Diego en Californie. Installée à Paris en 1950, elle réalise ses premiers assemblages et peintures de 1952 à 1956, incluant divers éléments hétéroclites. La figure de la femme, au corps meurtri et détourné, est omniprésente dans le travail de Niki de Saint Phalle. La nature se manifeste aussi dans son art par divers moyens : à travers la représentation d’arbres mais aussi l’utilisation des fleurs et des fruits en plastiques ou d’éléments naturels comme la pierre, les feuilles ou l’écorce et le bois. Parfois la figure féminine peut être aussi le symbôle de la nature comme pour Vénus. Exemple avec The Treasure, 1960-61, tableau-relief avec plâtre, vernis, bois, pierre et écorces. La mariée sous l’arbre, 1963-1964, assemblage d’objets divers (fleurs en plastique, jouets) et matériaux (laine, tissu, papier, grillage). L’Arbre de la vie, 1987, sérigraphie. Vénus, 1964, laine, objets sur grillage. The Treasure, 1960-61 Vénus, 1964 Tableau-relief avec plâtre, vernis, bois, pierre et écorces 34 x 32 cm © Adagp, Paris Laine, objets sur grillage hauteur: 170 cm ©Niki Charitable Art Foundation / Adagp, Paris Yves KLEIN, né en 1928 à Nice, décédé en 1962 à Paris. Depuis ses premiers monochromes des années cinquante, Yves Klein témoigne d’une approche de la couleur comme univers de sensibilité. En 1947 sur une plage de Nice, Yves Klein, Arman et Claude Pascal se partagent le monde : le bleu du ciel pour Yves, la terre à Arman et l’esprit au poète Claude Pascal. Yves Klein est à la recherche d’une kinesthésie la plus totale, d’une harmonie spirituelle et matérielle. Yves explore le pouvoir couvrant du pigment pur bleu outremer. Devenue l’IKB, la couleur devient matière et imprègne le spectateuracteur. L’utilisation de la couleur est menée à son paroxysme sur des éléments qui symbolisent pour lui le grand tout du monde : branches d’arbre, reliefs planétaires et éponges de mer. L’imprégnation de ces morceaux de nature dans le pigment bleu opère une transformation du matériau d’origine en véritable sculpture sensible, donnant à voir les états-moment de la nature. Exemples avec Sculpture sans titre (S 11) (Arbre bleu), 1960, pigment pur et résine sur bronze ; Éponge bleue (SE 90), 1959, Pigment pur et résine synthétique sur éponge, tige de métal et socle en pierre. Sculpture sans titre (S 11) (Arbre bleu), 1960, Pigment pur et résine sur bronze © Adagp, Paris B- L’espèce animale Niki DE SAINT PHALLE, née à Paris en octobre 1930 décédée en mai 2002 à San Diego en Californie. La nature est un des grands thèmes abordés par Niki de Saint Phalle: l’arbre mais aussi les bestiaires réels et imaginaires sont des figures tutélaires de ses réalisations. Ses dessins d’animaux et végétaux sont toujours très colorés, caricaturaux et parfois déformés, elle n’hésite pas à jouer sur les formes et les couleurs irréalistes. Exemple avec Cirque Knie (blanc), 1994, sérigraphie ; Rhino, 1995, lithographie; Noah’s animals, 1996, Lithographie ; L’oiseau amoureux, 1994, sérigraphie. Cirque Knie (blanc), 1994 Rhino, 1995 Noah’s animals, 1996 Sérigraphie 70 x 50 cm © Adagp, Paris Lithographie 30.5 x 46 cm Lithographie 16/25 62 x 80 cm L’oiseau amoureux, 1994 sérigraphie 65 x 50 cm Robert LONGO, né le 7 janvier 1953 à New York. Robert Longo est fasciné par l'univers médiatique : la télévision, le cinéma, les bandes dessinées ou les magazines. Son travail autour des séries, emploie des images violentes en juxtaposition avec des images inoffensives. L’omniprésence du noir dans l’œuvre de Robert Longo, va de pair avec sa technique composite : crayon, graphite, fusain, et créé un jeu sur la gamme des noirs afin de dramatiser les expressions. Par cette technique troublante de précision, l’artiste souhaite procurer une incertitude et une inquiétude chez le spectateur. Pour Shark 9, le spectateur à l’impression d’être en face d’une vraie bête ou d’une photographie suscitant un sentiment de peur. Exemple avec Untitled (Shark 9), 2008. Fusain sur papier. Untitled (Shark 9), 2008 Fusain sur papier 266,7 x 533,4 cm Chaque panneau (triptyque) Photos Muriel Anssens/Ville de Nice © Robert Longo, libellé © Jan FABRE, né en 1958 à Anvers, Belgique. Cet artiste aborde dans son œuvre des questions existentielles telles que la vie, la mort, et les effets du temps sur les êtres vivants. Jan Fabre établit un parallèle entre les différences de fragilité de l’homme et de l’insecte. C’est ce principe qui a conduit l’artiste à choisir un tissu d’os d’animaux et humains pour en faire les robes immaculées d’un moine et d’un ange de part et d’autre d’une table de stratégie monumentale. Il est fasciné comme beaucoup de ses contemporains par le squelette. Exemple avec Brugge 3004 (Angeles met beenderen)/ (Angel with bones), 2002. Armature métallique, os humains et os d’animaux. Brugge 3004 (Angeles met beenderen)/ (Angel with bones), 2002 Armature métallique, os humains, os d’animaux 170 x 80 x 70 cm © Adagp, Paris Jean TINGUELY, né en 1925 à Fribourg et décédé en 1991 à Berne, Suisse. C'est peu après son arrivée à Paris en 1953, qu’il réalise, mêlant art cinétique et art d'assemblage, ses premières sculptures méta-mécaniques. Dans la réalisation de ses machines, Tinguely réunit le mouvement, l’image et le son. Tout au long des années 60, il va fabriquer des machines toujours plus importantes et de plus en plus loufoques et déconcertantes. Ces sculptures sont composites, faites de divers objets et de différentes matières, parfois trouvés dans les décharges ou dans la nature. Ainsi Boris-leBouc de Jo, qui a l’aspect général d’un étrange animal, est fait d’un crane, de fils de fer, de plume de paon, de pièces métalliques et d’un moteur. Exemple avec Boris-Le-Bouc de Jo, 1990, pièces métalliques soudées, crâne, moteur. Boris-Le-Bouc de Jo, 1990 pièces métalliques soudées, crâne, moteur 120 x 200 x 310 cm © Adagp, Paris Jean-Charles BLAIS né à Nantes en 1956. Il est un peintre associé au mouvement de la Figuration libre. La démarche de Jean-Charles Blais est entièrement tournée vers le corps humain qu’il décline et fragmente sur différents supports : d’abord des matériaux de récupération, puis des versos d’affiches publicitaires. Les personnages et la nature sont déformés. Le sujet est un prétexte à la mise en œuvre de recherches plastiques tirant profit des qualités du support (défauts, textures, découpages, plis). Exemple avec El tiger de papel, février 1982, technique mixte sur papier d'affiche. El tiger de papel (Le tigre de papier), février 1982 Technique mixte sur papier d'affiche 285 x 230 x 5 cm S.D.R.C. © Adagp, Paris Bruno PELASSY, né à Vientiane au Laos en 1966, et mort en France en 2002. Artiste autodidacte issu d'une formation de styliste, il commence vers 1990 à confectionner des bijoux. Puis empruntant au registre du sacré, il en vient à confectionner d’impossibles parures magnifiquement entrelacées de perles de verre et de cristal, exposées dans des reliquaires. Dès 1994, il s'intéresse aux petits mécanismes électroniques des jouets pour constituer un univers animé, peuplé de Bestioles dérangeantes. Exemple avec Ourobouros, 1997, perles, fil métalique, sarment de vigne, velours. Ourobouros, 1997 Perles, fil métallique, sarment de vigne, velours 40 x 40 x 50 cm © droits réservés Assan SMATI, né Saint-Chamond en France en 1972. Son œuvre est protéiforme, il est à la fois peintre, sculpteur et graveur mais il réalise également des photos et des installations. Il s’oriente vers une peinture figurative réaliste. Ces œuvres sont souvent parsemées de références à l’histoire de l’art et aux figures classiques. Il revisite souvent l’image mythologique du Centaure et des êtres hybrides, mi-homme, mi-animaux. Exemple avec Löwe, 2010, Huile sur toile Löwe, 2010 Huile sur toile 282 x 540 cm © droits réservés > Étape 3 : La nature minérale Yves KLEIN, né en 1928 à Nice, décédé en 1962 à Paris. C’est en 1957 que Yves Klein créé sa première peinture de feu dans le jardin de la galerie Colette Allendy : il allume seize feux de Bengale fixés sur un monochrome bleu. Les éléments comme l’eau et le feu sont exploités comme éléments plastiques à part entière. Muni d’instruments adéquats pour produire une grosse flamme, il créé des séries de Peinture de feu. Ainsi, Yves Klein n’utilise plus de peinture mais « peint » avec le feu : il brûle littéralement la toile afin de créer une image. L’artiste convoque les éléments de la nature afin de manifester leur force créatrice. Exemples avec Feu (F 71), 1961, carton amianté brûlé collé sur panneau de bois Mur de feu, 1961-1990, grille métallique et becs Bunsen Feu (F 71), 1961 Mur de feu, 1961-1990 Carton amianté brûlé collé sur panneau de bois 130 x 97 cm © Adagp, Paris grille métallique et becs Bunsen 90 x 84 x 10 cm x 2 panneaux Noël DOLLA, né le 5 mai 1945 à Nice. Il fait ses études à la Villa Arson à Nice, où il sera enseignant plus tard. Après avoir travaillé depuis le milieu des années 1980 à des œuvres météorologiques sur bois, Noël Dolla réalise les premiers « Silences de la fumée » en juin 1988. Ces peintures sur toile qui atteignent parfois des dimensions monumentales (380 x 540 cm) s’inscrivent à priori dans la tradition du Color Field américain. Mais sa méthode opératoire renvoie plus volontiers à des techniques anciennes, celle de la fresque italienne. La toile est d’abord enduite de couleur, alors que celle-ci est encore fraîche, l’artiste s’approche de la surface pour y déposer les traces de fumée émanant d’une bougie incandescente. Exemple avec Les silences de la fumée N°1, 1989, acrylique, huile, noire de fumée sur toile Les silences de la fumée N°1, 1989 Acrylique, huile, noire de fumée sur toile 100 x 100 cm © Adagp, Paris Richard LONG, né le 2 juin 1945 à Bristol, Royaume-Uni est un sculpteur, photographe et peintre anglais. L’œuvre de Richard Long matérialise la rencontre de l’homme avec la nature, la communion du marcheur avec le paysage qu’il traverse. Sa réflexion de l’artiste à l’environnement se retrouve dans chacune de ses réalisations. Long est affilié au Land Art, courant artistique contemporain faisant de la nature le lieu et la matière première de l’œuvre. Exemple avec Stopping and going on, 2008. Peinture noire et argile appliquées avec la main sur la surface. Stopping and going on, 2008 Peinture noire et argile © Adagp, Paris, libellé © Emmanuel RÉGENT, né à Nice en 1978. Sa pratique se caractérise par la réalisation de dessins. Toutefois, son œuvre se compose également de tableaux et il utilise aussi des protocoles technologiques de pointe, moins classiques. Ses toiles titrées Nébuleuses ont pour thème l’espace et le cosmos. Pour rendre l’aspect instable et gazeux de ces étoiles lointaines, ses œuvres sont constituées de différentes couches de peintures monochromes. En ponçant ces strates par endroits, il fait apparaître les couleurs dissimulées et donne un aspect flou à l’ensemble comme lorsqu’on regarde à travers un télescope. Exemple avec Nébuleuse (Carole), 2011, peinture acrylique poncée sur toile. Nébuleuse (carole), 2011 Peinture acrylique poncée sur toile 167 x 300 cm © Emmanuel Régent Max CARTIER, né à Draguignan en 1935. Après une courte carrière de comédien, il commence à produire ses premières réalisations dans les années 60. Il utilise des matériaux de récupération, usés. Il présente des morceaux de fers rouillés, simplement soudés sur une plaque de métal. Par la suite avec la série des Cocottes il fabrique des œuvres à partir de serpillères. À partir de 1989, il réfléchit sur la figure de l’homme en sculpture et lui donne un côté brut en amas de pierres ou de fer. Exemple avec Homme de pierre, 1990, pierre et métal. Homme de pierre, 1990 Pierre et métal 250 x 160 cm © Adagp, Paris > Étape 4 : La Nature Morte Tom WESSELMAN, né en 1931 à Cincinnati, décédé en 2004 à New York. Wesselman découvre un moyen d’expression fondamental dans la technique, désormais classique, du collage composé d’éléments de récupération ou issus des images publicitaires. Il commence en 1959 un travail sériel axé sur la représentation du corps féminin, offert dans sa totalité ou fragmenté en détails. Les scènes des Interiors, des Still life, des Bed Rooms, des Smokers, déploient un registre intimiste qui allie les acquis de la culture européenne et ceux de la vie quotidienne contemporaine en Amérique du Nord. Tom Wesselman modernise le thème récurrent et classique de la nature morte. Il remplace les fruits, fleurs et autres objets luxueux par des objets modernes du quotidien. Exemple avec Still Life # 56, 1967-69. Huile sur toile, représentation d’objets d’intérieur. Still life # 56, 1967-1969 Huile sur toile 1 élément (téléphone) : 110 x 180 x 55 cm 1 élément (cendrier+ cigarette) : 240 x 160 x 45 cm 1 élément (panneau) : 115 x 75 x 10 cm S .T.D.R : de chaque élément. Photos Muriel Anssens/Ville de Nice © Adagp, Paris Savoirs associés Le thème de la nature est représenté depuis les premières peintures rupestres. Les grottes de la Préhistoire sont ornées de représentations d’animaux et, plus tard, les murs des maisons antiques sont recouverts de fresques représentant des jardins. Avec la Renaissance ce thème se développe, apparaissent ainsi, deux genres à part entière : le Paysage et la Nature morte. Le Paysage offre des vues panoramiques d’un environnement. La Nature Morte est une représentation d’objets, de nourriture et de fleurs. Mais le sens de ces peintures dépasse souvent la simple reproduction de la nature, un message est toujours caché derrière ces compositions. Au cours du XIXème siècle, la nature, sa force et sa grandeur sont célébrées par les peintres romantiques. Les peintres impressionnistes, quant à eux, marquent un changement radical dans leur façon de peindre l’environnement. Ils choisissent de poser leur chevalet en extérieur, la nature devient alors un atelier. L’art contemporain porte un nouveau regard sur la nature. Elle n’est plus seulement un sujet mais elle devient un matériau, un lieu d’exposition et d’expression, en particulier pour les artistes du Land Art tel que Richard Long, Walter de Maria, Christo ou Robert Smithson. Durée de la visite Cp-Ce1 : 1h Ce2 – Cm1- Cm2 : 1h15 Collège : 1h30 Lycée – Université : 1h30 – 2h Ressources > Site internet http://www.mamac-nice.org > Bibliographie Ouvrages généraux BRUN Michèle, DECREUX Anne, GOETZMANN Isabelle, PEGLION Jacqueline, PERLEIN Gilbert, Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain, Nice, édition Régie autonome des comptoirs de vente de la ville de Nice, 2008. GARRAUD Colette, L’Idee de nature dans l'art contemporain, Paris ,Flammarion, 1993. Catalogues d’expositions Richard Long, MAMAC, Nice, 31 mai - 16 novembre 2008, Cudemo, Bordighera , 2008.
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