Panorama bureaux Ile-de-France

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Panorama bureaux Ile-de-France
Panorama bureaux
Ile-de-France
On Point
© r.nagy
I3
ème
trimestre 2015
I 1
I 2
Le fait
marquant
Le taux de rendement prime à Paris historiquement
bas à 3,25-3,75 %
Le taux de rendement prime* dans le QCA de Paris a atteint son niveau le plus bas
à 3,25-3,75%, inférieur au record de 2007 (3,50-4,00%) et se situe en-dessous
de celui de Londres West End à 3,50-4,00%.
L’immobilier commercial reste un produit d’investissement très recherché. En effet,
en dépit de rendements bas, le différentiel de taux atteint toujours plus de 230 points de
base comparé à une OAT 10 ans (0,89% fin septembre), une situation radicalement
différente de celle de 2007 où le taux de l’OAT atteignait 4,60% soit un différentiel
négatif de 110 points de base. Si le taux directeur aux États-Unis augmente
légèrement d’ici la fin de l’année, celui de la zone Euro restera probablement stable
dans les prochains mois ; et en tout état de cause la prime de risque est suffisante
aujourd’hui pour absorber une légère variation.
Le marché de l’investissement à Paris reste très dynamique, atteignant 11,3 milliards
d’euros à la fin du 3ème trimestre, comparable au niveau de 2014. Le marché est très
liquide pour les biens loués avec des baux longs (logique « quasi-obligataire »), pour
des actifs emblématiques ainsi que pour le commerce à Paris, très recherchés par
les investisseurs internationaux. La rareté de ces produits accentue la pression à la
baisse sur les taux de rendements depuis déjà plus d’un an.
Depuis la crise financière, les rendements haut de gamme ont vu un ajustement
conséquent, passant, depuis le pic de 2008-2009 à 5,75%, au niveau actuel de 3,50%
et devraient rester stables dans l’immédiat.
*est considéré comme prime, un immeuble neuf ou restructuré, avec un bail ferme de 6 ou 9 ans, situé
dans la meilleure localisation de son marché, et commercialisé à une valeur de marché.
I 3
En direct
du marché
Un été profitable au marché francilien
Session de rattrapage pour le marché locatif au 3ème trimestre
Le marché des bureaux francilien progresse de nouveau cet été. Après un 1er trimestre
sous la barre des 500 000 m², le 2 ème trimestre avait enfin dépassé ce seuil
(~ 523 000 m²), et le 3ème trimestre affiche encore une progression avec près de
565 000 m² placés, soit le 3ème trimestre le plus actif en Ile-de-France depuis 2012.
Fin septembre, ce sont près d’1,5 million de m² de bureaux qui ont été
commercialisés, en baisse de 6% par rapport à la même période en 2014. La
bonne santé du marché de l’investissement impacte probablement positivement le
marché locatif, « afin de profiter de conditions de vente favorables, les investisseurs
n’hésitent pas à faire des efforts pour remplir leurs immeubles en vue de les revendre,
apportant de la liquidité au marché » commente Marie-Laure Leclercq De Sousa,
Directeur du département Agence de JLL.
Le segment des transactions de plus de 5 000 m² a repris des couleurs avec
pas moins de 15 transactions finalisées au cours de l’été, 3 de plus qu’au 3ème
trimestre 2014. Trois transactions de plus de 20 000 m² ont été enregistrées, la prise à
bail par ACCORHOTELS de la tour « Sequana » (~ 43 000 m²) à Issy-les-Moulineaux,
l’acquisition de la MAIRIE DE PARIS de « Passio » et « Opalia » (~ 23 000 m²)
dans le 13ème arrondissement, et enfin la location par PUBLICIS de « PariSquare »
(~ 20 000 m²) dans le 11ème arrondissement. Toutefois, à l’exception de ces 3 exemples,
les transactions sont de taille unitaire plus petite et concentrées sur le segment
compris entre 5 000 et 10 000 m². Ainsi, au total « ce sont 36 transactions qui ont été
enregistrées contre 47 l’an dernier à la même période. Malgré le bon niveau atteint
cet été, le segment des grandes transactions n’a toujours pas rattrapé son retard »,
analyse Marie-Laure Leclercq De Sousa.
Les segments des petites et moyennes surfaces (inférieures à 1 000 m²) et des
surfaces intermédiaires (1 000 - 5 000 m²) ont tous deux progressé (respectivement
11 et 12%). Les petites et moyennes surfaces poursuivent leur hausse, et les
surfaces intermédiaires ont inversé la tendance par rapport au début d’année,
reflétant une meilleure santé des ETI, et notamment le dynamisme des nouvelles
sociétés françaises. « Nous observons une forte activité des sociétés du web telles
que FACEBOOK, CAPITAINE TRAIN ou OSCARO qui se sont positionnées sur des
immeubles du Quartier Central des Affaires ouverts à la divisibilité et à des valeurs
attractives » explique Marie-Laure Leclercq De Sousa.
Demande placée cumulée
Sources : JLL/ImmoStat
En milliers de m
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
2013
2014
T1
T2
2015
T3
T4
Nombre de grandes transactions
> 5 000 m2
Sources : JLL/ImmoStat
47
3ème trim
2014
-11
36
3ème trim
2015
I 4
De nouveau, les marchés établis résistent mieux. D’ailleurs c’est de nouveau Paris
qui se taille la part du lion puisqu’1 transaction sur 2 y a été réalisée depuis le
début de l’année. Le marché ayant enregistré la plus importante hausse est Paris
3-4-10-11 avec un doublement de son activité à la faveur de transactions de plus
de 5 000 m², dont celle de PUBLICIS sur « PariSquare ». Le marché du QCA s’est
maintenu grâce aux sociétés du web par exemple, mais aussi grâce à l’extension de
BPI dans le 24-30 rue Drouot (~ 9 400 m²), ou encore l’installation de POLO RALPH
LAUREN dans « Solstys » (~3 500 m²). En première périphérie, les marchés
souffrent toujours, cependant certains d’entre eux ont profité de la signature de
transactions de plus de 5 000 m² à l’image de la Boucle Sud (ACCORHOTELS sur
« Sequana ») ou de la Première Couronne Est (MAIRIE DE MONTREUIL sur la tour
« Méliès », ~ 11 000 m²). Même tendance en seconde périphérie, et à Marne-laVallée plus particulièrement où la transaction de CENTREX sur « le Descartes II »
à Noisy-le-Grand (~ 6 500 m²) a été enregistrée au 3ème trimestre.
Le marché des ventes utilisateurs s’est maintenu avec plus de 200 000 m²
vendus depuis le début de l’année, dont la moitié au 3ème trimestre. Citons notamment
l’acquisition par la MAIRIE DE PARIS de « Passio » et « Opalia » (~ 23 000 m²), ou
encore celle par une mutuelle, des 18 000 m² de l’opération à construire « Luminem »
à Bobigny. Du côté des surfaces intermédiaires citons notamment celle de MARIAGE
FRÈRES au 10-12 rue du parc royal dans le 3ème arrondissement.
Le stock vacant francilien repasse en dessous des 4 millions de mètres carrés
fin septembre, soit un taux de vacance de 7,4% pour l’Ile-de-France. Les surfaces
vacantes dans la capitale restent contenues, le Quartier Central des Affaires est passé
sous le seuil de fluidité du marché (4,8%), et des taux inférieurs à 3% sont observés
à Paris 5-6-7 et Paris 12-13. L’écart important entre Paris et la première périphérie
demeure puisque la plupart des marchés de cette dernière dépasse le seuil des 10%.
En première couronne l’offre est abondante et le Croissant Ouest concentre le plus
de surfaces à commercialiser (plus d’1 million de m²). Enfin, à La Défense, le taux de
vacance se stabilise au 3ème trimestre à 11,7% pour le 2ème trimestre consécutif.
Les loyers « prime » faciaux connaissent des évolutions hétérogènes d’un
secteur à l’autre et restent dans la fourchette basse des valeurs. Après avoir
enregistré une baisse au 2ème trimestre, le loyer « prime » du Quartier Central des
Affaires augmente à 725 €, à La Défense, il est stable à 525 €/m²/an. Les mesures
d’accompagnement sont proches de 21% en Ile-de-France, allant de 16% dans
Paris intra-muros (ou en dessous pour certains arrondissements parisiens) à 20%
en moyenne, sur l’ensemble de la 1ère couronne.
Loyer prime facial - Quartier Central
des Affaires (€/m2/an)
Source : JLL
Prime
745
725
Moyen
Grade A
665
3ème trim
2014
3ème trim 2015
I 5
© PARALLEL Architecture Intérieure
I 6
Un 3ème trimestre très dynamique sur le marché de l’investissement grâce
aux grandes transactions de l’été
Le 3ème trimestre 2015 a été particulièrement dynamique avec 5,54 milliards d’euros
investis en Ile-de-France. En cumulé, le total des investissements réalisés atteint
11,28 milliards d’euros, en légère baisse de 2% par rapport à septembre 2014.
Le marché a comblé le retard du début de l’année qui était de 38% fin juin, lié à
un manque d’actifs sur le marché. Le dynamisme de ce trimestre est à mettre sur
le compte des grandes transactions dont une opération phare : l’acquisition par
GECINA d’un portefeuille de bureaux auprès de IVANHOE CAMBRIDGE, qui inclut
le siège historique de PSA dans le QCA de Paris, la tour « T1 » et l’immeuble « B »
à La Défense occupés par ENGIE (ex GDF-SUEZ).
Le 3ème trimestre n’enregistre pas moins de 19 transactions de plus de 100 millions
d’euros pour un montant de 4,34 milliards d’euros, soit 78% du volume total
du 3ème trimestre. Hormis les acquisitions de GECINA, on retiendra également
celle de l’immeuble de bureaux « Ardeko » situé dans le Trapèze à BoulogneBillancourt par PRIMONIAL auprès d’IVANHOE CAMBRIDGE, pour un montant
d’environ 240 millions d’euros, ainsi que l’acquisition du « 6 place d’Alleray » par CNP
ASSURANCES auprès de JP MORGAN dans le même ordre de prix.
On constate également que le spectre d’investissement s’ouvre davantage aux
(grandes) transactions dans les segments « Core + » et « Value Added ». Les assureurs
et organismes collectant de l’épargne auprès des particuliers sont particulièrement
actifs, recherchant dans l’immobilier le rendement que les obligations ne leur offrent
pas. Dans ce contexte le marché des VEFA en profite et progresse pour atteindre
1,4 milliard d’euros investis durant les trois premiers trimestres de 2015. En effet,
4 VEFA ont été signées au cours du seul 3ème trimestre, la plupart dépassant le seuil
des 100 millions d’euros et la majorité concernent des produits « en blanc ».
Les investisseurs internationaux, quant à eux, se sont montrés très actifs à la
vente, motivés par la compression des rendements à la baisse. « Ce sont les
investisseurs français qui dominent le marché de l’investissement sur tous
les segments alors que les étrangers recherchent des actifs emblématiques
avec des baux longs (logique « quasi-obligataire ») ainsi que du commerce,
classes d’actifs rares sur le marché parisien » commente Stephan von Barczy,
Directeur du Département Investissement de JLL. Ainsi le fonds souverain chinois
CHINA INVESTMENT CORPORATION (CIC) s’est positionné sur le portefeuille de
centres commerciaux franco-belge « Celsius », acquis pour 1,3 milliard d’euros
auprès de CBRE GLOBAL INVESTORS. Ce portefeuille compte 8 actifs répartis
en France, dont 2 en Ile-de-France pour un montant de 300 millions d’euros. Autre
référence significative du 3ème trimestre, l’acquisition de l’immeuble de bureaux
« Eden Monceau » situé au 5-9, rue Jacques Bingen (Paris 17ème), par l’investisseur
allemand REAL I.S., auprès du joint-venture ROCKSPRING et GCI. Cet immeuble
restructuré est entièrement loué avec un bail ferme de 9 ans à un cabinet d’avocats
international. In fine, au cours des trois premiers trimestres, le marché parisien est
très largement dominé par les acteurs français qui représentent plus de 70%
des volumes investis, quel que soit le segment de prix. En effet, et cela n’est
plus une nouveauté depuis quelques années, les français dominent également le
marché des grandes transactions.
Volumes investis
Sources : JLL/ImmoStat
En milliards
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
2013
T1
2014
T2
2015
T3
T4
Transactions investissement
Sources : JLL/ImmoStat
37
Transactions
> 100 M€
I 7
Le marché est de nouveau très majoritairement dominé par les investissements en
bureaux qui pèsent pour 86% des volumes investis au cours de ces trois premiers
trimestres. Parmi les autres classes d’actifs on pourra citer l’acquisition d’un
portefeuille de centres commerciaux par l’investisseur chinois CIC, le fonds privé
VEROTRADE ayant acquis pour sa part un actif logistique auprès de FONCIERE
EUROPE LOGISTIQUE pour un montant de plus de 110 millions d’euros.
Sous la pression de la demande, les taux de rendements se sont de nouveau
ajustés à la baisse de 25 pb pour atteindre un niveau historiquement bas
dans le QCA à 3,25-3,75% et 4,75-5,25% à La Défense. Les rendements des OAT,
ayant de nouveau baissé, la prime de risque immobilière reste attractive. Par ailleurs,
certains actifs trophées peuvent être cédés sur une base de taux de rendement
inférieurs à celui de taux prime mais ceci reste plutôt rare.
6, place d’Alleray – Paris 15
© Maurine Tric
I 8
Perspectives
Après un démarrage dynamique, la croissance française a calé avec une stagnation
du PIB au 2ème trimestre. Globalement, on a constaté un ralentissement de la
croissance dans le monde, au 1er ou au 2ème trimestre selon les zones, ce qui a eu pour
conséquence une révision des prévisions de croissance. Selon les économistes la
croissance française ne devrait pas dépasser 1,1 à 1,2% en 2015 pour connaître
une accélération assez timide en 2016 entre 1,3 et 1,5% selon les sources.
Croissance du PIB France
et Ile-de-France
Sources : Oxford Economics
6,00
5,00
4,00
3,00
L’économie mondiale évolue de manière assez hétérogène selon les zones.
Globalement le contexte est plus favorable aux économies des pays développés
grâce à la faiblesse des cours des matières premières et du pétrole, ce qui pourrait
générer jusqu’à 0,3 point de croissance supplémentaire en 2016. En parallèle on
retiendra que le Climat des Affaires a retrouvé son plus haut niveau depuis
4 ans cet été à 100 points et que l’indice PMI Markit pour la France est en zone
de croissance à 51,9 points, son plus haut depuis 3 mois. Bien que le rythme de
la croissance soit décevant en France, la reprise semble vouloir se confirmer
malgré tout avec une économie plus robuste en Europe alors que la politique des
taux directeurs de la BCE devrait rester inchangée dans les mois qui viennent.
Marché locatif
Compte tenu de l’activité plus soutenue du marché au 3ème trimestre, et des grands
mouvements en cours de négociation, selon toute vraisemblance, le seuil des
2 millions de mètres carrés de demande placée sera atteint voire dépassé en
fin d’année.
Dans un contexte où les entreprises cherchent toujours à restaurer leurs marges,
les loyers faciaux ne devraient pas connaitre d’évolution significative d’ici
la fin de l’année. Statu quo également du côté des mesures d’accompagnement
consenties par les propriétaires, ces derniers devraient continuer à être souples pour
capter de nouveaux occupants, ou à défaut pour conserver ceux qu’ils ont déjà.
Marché de l’investissement
On constate que le marché de l’investissement reste très dynamique et attractif
avec un volume important de capitaux prêts à être investis en Ile-de-France, et des
indicateurs financiers favorables (prime de risque, coûts de financement, meilleur
contexte économique). Avec un volume de 11,3 milliards d’euros fin septembre, le
volume total des investissements en Ile-de-France devrait atteindre 15 à 17 milliards
d’euros d’ici la fin de l’année, en fonction de la signature du portefeuille GE/
BLACKSTONE. Les volumes de 2015 pourraient ainsi se rapprocher de ceux de
2014 alors qu’ils auraient pu les dépasser du fait de la forte demande ne pouvant
se placer.
2,00
1,00
(1,00)
2010
2011
2012
PIB France
PIB Ile-de-France
2013
2014
2015
2016
2017
Prévision France
Prévision Ile-de-France
I 9
Les rendements « prime », qui ont vu de nouveau un ajustement à la baisse de
25 pb durant le 3ème trimestre 2015 pour arriver à un niveau historiquement bas
de 3,25%-3,75%, devraient rester stables dans l’immédiat. La prime de risque
est suffisante aujourd’hui pour absorber une éventuelle variation des taux directeurs
alors que ces derniers ne devraient pas évoluer à court terme.
Les attentes en matière de hausse de valeurs vénales devront désormais reposer
sur les loyers dans un contexte d’amélioration modeste de l’économie en 2016. On
note que le loyer prime du QCA enregistre une légère inflexion à la hausse au 3ème
trimestre qui reste à confirmer dans les prochains mois.
I 10
Bloc-notes
Val-de-Fontenay : territoire d’avenir de l’est parisien
Plus communément connu pour sa gare RER, Val-de-Fontenay reste d’abord un
quartier de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). La gare du « Val-de-Fontenay », où
le RER A a été mis en service en 1977, a été fréquentée par plus de 12 millions de
voyageurs en 2014, ce qui en fait la 5ème gare en termes de fréquentation sur toutes
les branches RATP du RER A. Elle accueille également depuis 1999 le RER E.
Fort de cette offre de transports, un quartier comprenant logements, bureaux et un
centre commercial s’est développé autour de la gare.
Avec environ 300 000 m² de bureaux, un important quartier tertiaire s’est ainsi
constitué dans l’est parisien avec des entreprises variées. Un des principaux
occupants de cette zone, la SOCIETE GENERALE, occupe plusieurs immeubles au
Val-de-Fontenay et avec son projet de campus, livrable en deux phases, la banque
va occuper près de 100 000 m² de bureaux neufs à horizon 2016 et devrait y
rapatrier près de 4 000 postes de travail.
Depuis quelques mois, c’est pour son implication dans le projet du Grand Paris
qu’on entend parler du Val-de-Fontenay. En effet, la commune de Fontenay-sousBois a accepté d’accueillir le départ de deux tunneliers qui vont creuser la partie
est de la future ligne 15 du Grand Paris Express – ainsi que l’évacuation des déblais
– en lieu et place de la commune de Champigny-sur-Marne. Les élus des deux
communes espèrent ainsi voir le délai de mise en service de la ligne – qui
va participer au développement du territoire – se réduire. Rappelons, que l’ajout
d’un tunnelier à l’Haÿ-les-Roses a permis au gouvernement d’annoncer une mise en
service anticipée de la ligne 14 sud il y a quelques mois.
Enfin, Val-de-Fontenay devrait de nouveau prendre de l’importance. En effet, en
plus d’accueillir les RER A et E, la ligne 15 est et le futur tramway T1, le projet
de prolongement de la ligne 1 du métro pourrait enfin aboutir, faisant de Val-deFontenay un important nœud de transport de l’est parisien.
© Alain Guerrier
I 11
D’avantage de ventes de portefeuilles
dans un marché très compétitif
Les investisseurs recherchent le volume grâce aux portefeuilles.
Les volumes d’investissements mondiaux en immobilier au 1er semestre sont de 9%
plus élevés qu’en 2014. Ils atteignent 333 milliards de dollars et les trois grandes
régions font preuve de dynamisme. On anticipe que les investissements devraient
atteindre 740 à 760 milliards de dollars pour l’ensemble de l’année 2015. Il y a
même une possibilité que le marché dépasse ce niveau, mais la hausse des taux
directeurs aux États-Unis pourrait se révéler un vent contraire pour les investisseurs
en fin d’année.
Si les États-Unis font preuve d’un fort dynamisme, le marché européen reste
l’épicentre de l’immobilier commercial mondial. En effet, l’Europe capte 23%
de capitaux internationaux de plus que l’Amérique et 336% de plus que l’AsiePacifique. Actuellement, le flux de capitaux vers l’Europe est dominé par les NordAméricains. Deux raisons principales peuvent être retenues : aux États-Unis la
reprise économique a déjà été impactée dans les prix, et la concurrence dans les
marchés principaux et secondaires est très forte. D’autre part, en Asie-Pacifique, les
rendements sont plus faibles, la croissance chinoise ralentit alors que le Japon est
en récession. Dans ce panorama, l’Europe avec un euro faible reste attractive pour
les capitaux internationaux actuellement.
L’Europe profite de faibles coûts d’emprunt dans ses principaux marchés, de
l’abondance de liquidités et d’un mouvement continu vers des actifs « refuge ». Le
Royaume-Uni, l’Allemagne et la France continuent à tenir leur position comme les
trois grands marchés de bureaux en Europe, mais il y a une transition géographique
prononcée pour des marchés « non-core » où la disponibilité de la dette s’améliore,
et où les investisseurs trouvent des rendements plus élevés.
Les transactions de portefeuilles ont augmenté de 20% au cours de la première
moitié de l’année, en particulier dans les secteurs de l’hôtellerie et du commerce.
Au second semestre, plusieurs cessions de grands portefeuilles industriels sont
prévues en Europe, en Australie et aux États-Unis. Enfin, un certain nombre de
portefeuilles provenant de banques européennes qui renforcent leur désendettement
sont également attendus. La disponibilité de la dette et des acheteurs sous pression
pour déployer leurs fonds augmentent l’appétit pour les grandes transactions.
Par ailleurs les investisseurs cherchent également des portefeuilles qui couvrent
plusieurs zones géographiques, d’où le succès de ce marché en 2015.
Les villes restent un facteur déterminant dans la décision de l’investisseur. Alors que
certaines villes secondaires ont connu de grandes transactions occasionnelles, la
tendance demeure : les plus grandes villes dans le monde continuent d’attirer la
majorité des capitaux. Paris prend la 7ème place au 1er semestre 2015 par rapport
à une 4ème place en 2014, ce qui peut être expliqué par le manque de produits mis
sur le marché adaptés à la demande des investisseurs et à la relative meilleure
performance économique des marchés concurrents.
I 12
7 ans après les premières livraisons,
la commercialisation des bureaux du Trapèze
touche à sa fin
Le quartier du Trapèze se situe en lieu et place des anciens terrains RENAULT.
C’est une vaste opération d’urbanisme initiée en 2006 par la commune de BoulogneBillancourt, qui devrait s’achever en 2018. Le projet total du Trapèze (ouest et est)
comprend 662 000 m² répartis entre bureaux, logements, équipements publics,
commerces et activités.
Du côté des bureaux, près de 175 000 m² de surfaces neuves ont été construites ou
sont en passe de l’être. Les premières livraisons sont intervenues dès 2008, avec
le siège d’IPSEN « Le Khapa » ou encore celui de L’ÉQUIPE « L’Angle ». Suivra ensuite
l’étonnant « Aurelium », dont la couleur or de la façade ne manque pas d’attirer l’œil.
Dès lors, les livraisons se sont suivies de près : « Jazz », « Anthos », « La Factory »
(siège du PSG et BEIN SPORT), « Etik » ou encore l’inimitable « Horizons » pour
ne citer qu’eux. Ce secteur est devenu le quartier d’affaires par excellence de
Boulogne-Billancourt, les dernières livraisons prévues devraient intervenir à la fin
de cette année avec les immeubles « You », siège de BOURSORAMA, et « In Situ »
qui sera partiellement occupé par VINCI IMMOBILIER.
Après la prise à bail au 2ème trimestre par CARLSON WAGONLIT de la majorité
des surfaces de « Kinetik » – vacant depuis sa livraison il y a deux ans –, sa
commercialisation s’est achevée au 3ème trimestre puisque BOURSORAMA s’est
positionné sur le solde. L’immeuble « Horizons » est également occupé à 100%
puisque DU PAREIL AU MÊME a pris à bail les dernières surfaces vacantes. Ainsi,
la commercialisation des bureaux du Trapèze touche à sa fin, en effet il ne reste
plus que 15 000 m² de bureaux disponibles sur cette zone. Du côté du marché de
l’investissement, GECINA a annoncé la vente de « L’Angle » qui est actuellement
sous promesse avec AG2R LA MONDIALE et IVANHOE CAMBRIDGE a vendu, au
3ème trimestre, l’immeuble « Ardeko » (livré en 2013), à PRIMONIAL.
Source : JLL
I 13
Avec plusieurs projets en cours, ça avance toujours
au niveau des transports
Mise en service du tunnelier sur la ligne 14
La ligne 14, c’est désormais du concret ! Le 9 septembre dernier a été inauguré
« Magaly », le premier tunnelier à creuser les futures lignes du Grand Paris.
Dans un premier temps, « Magaly » avancera à un rythme de 12 mètres par jour de
la station Pont Cardinet, dans le 17ème arrondissement, vers la gare « Saint-Lazare ».
Ce seront près de 3,6 km de tunnel, sur 7,75 m de largeur qui se déploieront sur
ce nouveau tronçon. Par la suite, seulement après avoir rejoint la célèbre gare
parisienne, Magaly sera démontée et ramenée à son point de départ pour cette foisci creuser vers le Nord, en direction de la gare de Clichy – Saint-Ouen. L’objectif
principal de cette extension consiste à désengorger la ligne 13 d’environ ¼ de ses
voyageurs. Grâce à lui, 4 nouvelles stations verront le jour : Pont Cardinet, Porte de
Clichy, Clichy – Saint-Ouen et Mairie de Saint-Ouen.
À noter cependant que d’ici fin 2015, le tunnelier sera renforcé par une seconde
machine qui, elle, sera en charge de creuser le tunnel entre Saint-Ouen et Saint-Denis,
ainsi que le raccordement du réseau au site de maintenance et de remisage, implanté
dans le futur quartier des Docks de Saint-Ouen.
Évidement tout cela à un coût, puisque que les travaux engendrés par le tunnelier
ne coûteront pas moins de 1,38 milliard d’euros, financés à hauteur de 55% par le
Grand Paris, 20% par la Mairie de Paris et les 25% restants par la région, et les
départements des Hauts-de-Seine et de Seine-Saint-Denis.
Métro 11 : un accord de financement enfin trouvé
L’extension de la ligne 11, qui permettra de relier la station de Mairie des Lilas à
la future gare du Grand Paris Rosny-Bois-Perrier a enfin trouvé un accord de
financement. L’opération qui s’élèvera à près d’1,3 milliard d’euros fait désormais
partie d’un plan de financement impliquant l’État, la région, la société du Grand Paris,
la RATP et les départements concernés. Cet accord devrait être prochainement
signé par toutes les parties impliquées dans le projet. Notons cependant que sans
la participation de la Seine-Saint-Denis, à hauteur de 64 millions d’euros (soit à un
niveau historiquement élevé pour le département), le projet d’extension de la ligne 11
n’aurait peut-être jamais vu le jour.
T4, l’extension tant attendue démarre enfin
Après quelques mois de retard, les travaux d’extension du T4 vont démarrer.
Cette extension prévoit le raccordement, à horizon 2018, des communes de Clichy
et Montfermeil, en passant par Livry-Gargan, au tramway T4, déjà existant entre
Bondy et Aulnay-sous-Bois.
À l’origine du retard, le maire de Livry-Gargan qui assurait ne vouloir prendre aucune
disposition avant que l’État n’ait assuré des garanties sur le financement des travaux
de dévoiement sur la commune. Depuis, l’État s’est engagé, et le maire a signé
les arrêtés nécessaires aux travaux préparatoires. Malgré ce contretemps qui dure
depuis mars dernier, le STIF assure que ces quelques mois de retard ne perturberont
pas le calendrier initial de livraison, à savoir en 2018.
I 14
ICC, ILAT et ILC : une indexation toujours négative
pour l’ICC et l’ILC
L’ICC recule pour le deuxième trimestre consécutif en 2015. Il se positionne ainsi à
une valeur de 1 614 au 2ème trimestre, soit un recul de 0,43% en glissement annuel
après un recul de 0,97% au 1er trimestre.
En parallèle, l’ILAT a également été publié et voit toujours son rythme de croissance
annuelle évoluer modérément depuis 2013. L’indice affiche une progression de
0,39% sur un an et s’établit à 107,86 au 2ème trimestre 2015.
Pour conclure, concernant les baux de commerces, l’ILC est de nouveau en zone
négative après une première baisse le trimestre précédent. Il s’établit à 108,38, soit
un repli de -0,11% au 2ème trimestre. Tendance toujours actuelle, l’indice des loyers de
commerce reste cependant relativement stable depuis maintenant plus de deux ans :
il fluctue toujours dans une zone comprise entre 108,32 et 108,53.
Comparaison de l’évolution de l’ICC, l’ILAT et l’ILC
Source : INSEE
I 15
Virginie Houzé MRICS
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