Matrice Mères Mères

Transcription

Matrice Mères Mères
N°24 - 7 € - 11.-CHF - 11 CAD - automne 2011
Revue participative rêvée et créée par des femmes. Une invitation à s'ouvrir au Féminin Sacré pour les hommes et les femmes en chemin.
Parole de Terrien :
êtes-vous un Créatif Culturel ?
Nouvelles du Ciel
Thérapies gourmandes
Le rêve d'une femme :
Daliborka Milovanovic
Soin de Soi
Portrait d'artiste :
Mara Berendt Friedman
DOSSIER
Mystère
Mystère et
et Puissance
Puissance de
de la
la
PARTAGE
Lorsque
Lorsque les
les
Mat
rice
Mères saturent
saturent
Sommaire
7
édito - Karine NIVON
Parole de terrien - Assoc. pour la biodiversité culturelle
êtes-vous un Créatif Culturel ?
nouvelles du Ciel - Michèle RAULIN
SOIN DE SOI
Sacrée Beauté - Myriam MATOUSCHEK
DOSSIER
Mystère et Puissance de la
8 9
10
12
13
14
15
16
17
19
20
Mat
rice
© Gaia ORION
3
4
5
6 L'utérus et la création de la vie - Danièle FLAUMENBAUM
Vibration d'amour - Janine BOUTRY
La porte vers les Mystères de l'Intérieur - Saïda Désilets
Utérus royal - Pierre-André BLANC
Puissante et Mystérieuse Matrice - Dr Gérard leleu
Matrice, source sacrée - Catherine OBERLé
La force de la Matrice - Isabelle CHALLUT
La nature des choses - Legend Keeper Géraldine
Matrice, créatrice de l'Humanité - Nirmala GUSTAVE
Retour à la Matrice originelle - Agnès REBOUL
PARTAGE
Mères saturent
Lorsque les
20
22
23
24
26
27
Bienvenue dans le monde réel - Michèle RAULIN
Lorsque les mères saturent... - Pauline BEAU
La guérison de la culpabilité - Teremia POMAIKAI MOCNA
Des mères à saturation-rétroaction
28
Thérapies gourmandes
Bienvenue dans votre assiette - Bastienne MERCIER
Marie-Louise DE MARTELAER
Quand vient le trop plein, je fais le plein ! - Marie BRAIVE
Prendre sa place - Audrey RIGAUX
29Les possibles à partager
34
Abonnement
35 Le rêve d’une femme - Daliborka MILOVANOVIC
36
Portrait d’Artiste - Mara Berendt Friedman
Illustration de couverture :
© Mara BERENDT FRIEDMAN - 6th Chakra
Illustrations page 2 : © Gaia ORION - www.artbygaia.com
[email protected]
Parution trimestrielle le 21 septembre 2011
Edité par : Rêv’Elles - Association loi 1901
5 allée du Pré du Chêne - 74940 Annecy-le-Vieux - France
Email : [email protected]
Site web : www.revedefemmes.net
Directrice de publication : Karine Nivon
Graphisme : Sandrine Iund - [email protected]
2
Rêve de Femmes - automne 2011
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Si toutes les femmes du monde…
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Sororité.
Communication : Julie Rowbotham - [email protected],
Annie-Laure Achache
Rédaction : Karine Nivon - Marie Braive - Julie Rowbotham
Abonnement : Danielle Michallet - [email protected]
Danielle vous répond au +33 (0)6 45 82 84 72
Rêve de Femmes - 6 chemin de la Source - 74960 Cran-Gevrier - France
Dépôt légal : fév 2006 / N° ISSN : 1771 - 2017
Imprimerie Kalistène 74960 Cran-Gevrier - France
papier FSC, Imprim'Vert
Edit
o
6 ans d’enthousiasmes, de plaisirs de créer,
de vous rencontrer, 6 ans d’encouragements et
de découragements. Pour qu’elle aille vers son
autonomie, son indépendance et sa prospérité,
nous - ses « parents » - donnons beaucoup.
Parfois trop, au détriment de nos propres
rythmes, de notre santé, de nos proches, de
nos autres activités professionnelles. 6 ans
de bénévolat. Parfois nous saturons. Parfois
nous nous réjouissons !
Ce qui me donne l’élan de continuer cette aventure, c’est le plaisir de créer, dans la joie des
rencontres, des partages vrais. J’aime contribuer à l’équilibre du masculin et du féminin
sur cette planète. J’aime témoigner de la Beauté, du Sacré, de l’Amour.
Cette aventure avec vous continue encore
quelque temps. Alors, savourons pleinement
l’instant présent, nourrissons l’Amour, engageons-nous, libérons-nous de nos peurs et
ouvrons-nous ! La revue est un outil précieux pour créer des ponts dans les univers
des femmes, du féminin.
L’heure est à la communication. Rappelezvous que cette publication est participative.
Co-créez, contribuez, témoignez de vos expériences, de vos engagements... Partagez vos
dons, vos savoirs… Peut-être pensez-vous ne
pas être suffisamment intéressante pour partager votre vécu ? Personne n’a idée, en plantant
une graine, de l’alchimie qui se créera entre
elle, son jardinier et la Vie ! Semez, transplantez… jusqu’à la Sainte Catherine, tout prendra
racine !
Matrice : j’ai cherché bien longtemps des écrits
sur la Matrice, et j’ai trouvé quelques lignes
par ci, par là, dans des livres de chamanisme. Les
enseignements traditionnels de femme à femme
n’étaient, la plupart du temps, pas écrits. J’en
ai beaucoup suivis. Et j’ai plongé au-dedans de
ce lieu sacré, intime, depuis plus de dix ans
maintenant… Pourtant il me semble être au tout
début de cette rencontre.
à vos plumes...
Hiver 2011
Des thèmes à écrire, à peindre :
Vous souhaitez écrire pour le prochain Rêve de Femmes ?
Laissez-vous inspirer par les thèmes suivants :
Dossier : Mystère et Puissance de la Matrice
Partage : Lorsque les mères saturent
Envoyez-nous vos œuvres libres de droits (par mail uniquement et
en format 2 pages A4 maximum en Times New Roman 12) à :
[email protected] avant le 30 octobre 2011. Vous paraîtrez
soit dans la revue, soit sur le site www.revedefemmes.net
«
Vous est-il arrivé d’explorer les mystères et
la puissance de votre matrice ? Cultivez-vous
les frustrations ou bien les créations ? Avezvous prêté l’oreille (interne) pour écouter
« Celle qui sait ? ». Les lectures de ce dossier peuvent donner des pistes, mais ne vous y
méprenez pas… Personne ne peut savoir mieux
que vous-même quelles sont les mémoires sacrées de votre Matrice. C’est au-dedans que
s’opère la magie, à l’approche du mystère. Il
est tout juste possible de vous guider, avec
une extrême finesse, une grande délicatesse, et
une suprême discrétion pour que vous découvriez vos trésors.
Deuxième thème de cet automne : lorsque les
mères saturent… Voilà qui est dit… Les mères
saturent. Pas les mauvaises mères, les mères
indignes… TOUTES ! Toutes les mères. Pas
toujours. Pas jamais. Cette réalité fait aussi
partie du clan des femmes. Avez-vous vraiment
envie de perdre de l’énergie à culpabiliser ? Ou
bien prendriez-vous la responsabilité de votre
désir d’être ailleurs, de faire autre chose, de
vous rapprocher de vous ? Découvrez les témoignages de ces femmes qui ont osé se livrer.
Mara : c’est une grande joie de créer cette revue,
d’allier mots et couleurs, fonds et formes.
Une grande joie d’accueillir Mara Berendt Friedman au fil des pages. Merci Mara, tes inspirations nous ont transportées.
Le numéro de l’hiver marquera l’entrée dans la
septième année de la vie terrestre de Rêve de
Femmes. Les thèmes de cet hiver, à méditer, à
écrire :
Les valeurs féminines et l'argent : ce qui existe,
ce qui est à créer
Décoder le calendrier Maya
Je vous souhaite du plaisir à lire cette revue,
à contacter les auteur-e-s, l’artiste. Merci
de vos mots d’encouragement, de gentillesse.
Ils sont particulièrement précieux les jours
de doute et viennent en soutien, en reliance
d’amour par-delà l’espace et le temps.
Que l’automne vous apporte les fruits de vos
initiatives.
Avec le cœur,
Karine NIVON
Nous avons rêvé des femmes rêvant leur monde,
créant leur Rêve de Vie.
Nous avons rêvé que Tes Rêves Sacrés
seraient nourris par les échanges de cette revue,
rêvé qu’ils prendraient vie sur cette Terre…
«
Cela fait 6 ans que Rêve de Femmes est née,
soutenue avec le cœur, contenue dans nos
utérus, et parfois portée à bout de bras. 6 ans
qu’elle croît et franchit des étapes. La fratrie
s’est agrandie l’an dernier avec l’agenda lunaire
Rêv’Elles, et cette année le calendrier mural a
vu le jour.
6 ans déjà !
« Créée par un élan de cœur, Rêve de Femmes se révèle plateforme d'échange, recueil
des témoignages et de savoirs autour du Féminin vivant.
Dans cet esprit, la revue affirme son indépendance idéologique, religieuse et philosophique pour ouvrir au respect de l'expérience de chacun et, par là, engage la seule
responsabilité des auteurs et artistes quant au contenu des articles, oeuvres artistiques
et des annonces partagés. »
Rêve de Femmes - automne 2011
3
Parole deTerrien
êtes-vous un « créatif culturel » ?
e terme provient d’une étude sociologique d’abord menée aux USA puis
en France, explicitée dans les livres
parus aux éditions Yves Michel sur ce sujet.
C
11 Les tâches principales des femmes sont
Les Créatifs Culturels pensent globalement et agissent localement autour de 6
axes :
- l’écologie et les médecines douces
- la reconnaissance des valeurs féminines
- être plutôt que paraître
- la connaissance de soi, la vie intérieure
- l’implication sociale
- l’ouverture multiculturelle
être, avoir et paraître
Qu’est-ce que cela vous évoque ? Vous y
reconnaissez-vous ?
Connaissez-vous d’autres Créatifs Culturels ?
Avez-vous envie de les rencontrer ? Pour quoi
faire ? Avez-vous des propositions pour faire
avancer notre société dans ce sens ?
A vous de jouer !
Répondez par OUI ou NON ; notez dans le
rectangle à droite du questionnaire.
écologie et développement
durable
1
Les entreprises devraient privilégier une
croissance à long terme, plutôt que les profits à court terme.
2 Nous avons un devoir moral de protéger
et de conserver toutes les espèces animales
vivant sur la planète.
3 Le gouvernement devrait sanctionner
sévèrement les industries qui continuent à
polluer.
4 Le progrès scientifique, technique, peut
aider la croissance économique et nous pouvons aussi l’utiliser pour protéger l’environnement.
5 Je suis très préoccupé(e) par les problèmes
écologiques comme le réchauffement de la
planète, la destruction des forêts tropicales,
l’extinction des espèces, la destruction de la
couche d’ozone, la pollution.
6 La recherche de profit immédiat des
grandes entreprises multinationales est néfaste à notre pays.
Place des femmes dans la société
7
Plus de femmes devraient occuper des
fonctions dirigeantes dans les entreprises,
avoir des responsabilités politiques.
8 Les hommes et les femmes devraient partager les tâches ménagères de façon équitable.
9 Notre culture, notre société a besoin
d’une place plus importante donnée aux
valeurs féminines, à la sensibilité.
10 Je suis préoccupé(e) par la violence faite
aux femmes et les abus dont elles sont victimes dans le monde.
4
Rêve de Femmes - automne 2011
12 J’aime vivre dans le luxe.
13 J’aime susciter l’admiration autour de
moi.
14 Je veux gagner le plus d’argent possible.
15 Il est important pour moi de m’habiller à
la dernière mode.
16 Je tiens par-dessus tout à réussir ma car-
rière.
Je ferais tout pour soigner mon apparence.
17
Mara Berendt Friedman
Mirror
d’élever les enfants et s’occuper des travaux
ménagers.
Développement personnel
18 J’aimerais disposer de plus de temps et
faire plus d’efforts pour mieux me connaître,
assurer mon développement personnel.
19 J’aimerais disposer de plus de temps
pour méditer, m’occuper de sujets spirituels.
20 Je pense que l’éducation devrait mettre
des sujets comme une meilleure connaissance de soi-même, le développement personnel et les relations avec les autres au
même niveau que la connaissance et les formations professionnelles.
21 Des changements positifs de ma personnalité, dans ma vie, pourraient contribuer à
changer le monde.
Enjeu sociétal
22 Nous avons besoin de plus de croissance
économique pour subvenir aux besoins des
hommes.
23 La compétitivité de l’économie mondiale devrait avoir la priorité sur les intérêts
locaux.
24 Il est plus important de maintenir les
emplois que de constamment protéger la
nature.
Ouverture culturelle
25 La France a besoin de plus d‘immigrés.
26 Le multiculturalisme est une valeur très
importante.
27 Mes enfants devraient apprendre à accueillir les gens des autres pays et à s’y faire
des amis.
28 Il faut redistribuer la richesse pour lutter
contre la pauvreté.
à lire :
Les créatifs Culturels en France Association pour
la Biodiversité Culturelle éd. Yves Michel
L’Emergence des Créatifs Culturels Paul H. RAY
éd. Yves Michel
Faites le total de vos points :
• Vous obtenez plus de
20 points :
vous êtes probablement
un « créatif culturel ».
Mais pour en être sûr,
vous devez aussi calculer
le nombre de points que
vous obtenez par famille
de valeurs : vous devez
avoir un nombre minimum de 3 points dans les
six familles.
Si vous avez un nombre de
points inférieur à 3 dans
une famille de valeurs, il
vous manque l’une des
valeurs essentielles du
« créatif culturel ».
• Vous obtenez entre 15
et 20 points :
vous êtes probablement
un Créatif Individualiste.
• Vous obtenez moins
de 15 points : vous faites
probablement partie de
l’une des trois autres familles mises en évidence
par cette enquête.
oui
non
1
1
0
2
1
0
3
1
0
4
1
0
5
1
0
6
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0
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1
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0
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0
1
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1
0
26
1
0
27
1
0
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1
0
Association pour la Biodiversité Culturelle
http://www.yvesmichel.org/editions/etesvous-creatif-culturel
[email protected]
http://demainmaintenant.ning.com/
Nouvelles du Ciel
Astrologie Mondiale
Un automne qui oscille entre ouvertures et tensions. L’invitation est à s’engager dans les possibles à
mettre en place et à oser un dialogue autrement.
il s'agit de faire circuler la richesse :
ne pas s'endormir sur ses habitudes,
ses connaissances ou son argent,
mais transmettre, transformer, réinvestir, pour alimenter la prospérité.
Octobre sera propice pour résoudre des conflits
… Surtout s'il s'agit de conflits d'autorité.
On n'est jamais si motivé pour trouver les
solutions que lorsque les problèmes ressurgissent, et ils risquent bien de se renflammer, surtout si on y met quelque point
d'orgueil, voulant prouver qu'on est plus
fort que les autres. Mais le contexte apporte
aussi l'espace pour la négociation, la neutralisation.
Il se pourrait que la diplomatie internationale trouve dans cette période les arguments permettant de mettre fin à la guerre
en Libye, ou à la tyrannie en Syrie ou ailleurs.
Toutefois la fenêtre sera courte, dès fin
octobre les données s'embrouillent, on
risque de ne plus se comprendre, de mal
traduire, de prendre un mot pour un
autre. Les conflits fratricides peuvent se
rallumer, et le contexte peut être violent et dangereux pour les femmes :
c'est un climat de passions, de désirs intempestifs, de passages à l'acte, surtout sous
l'emprise de l'alcool, des drogues ou des
médicaments.
Peut-être, si vous êtes exposée à la violence,
faudra-t-il savoir prendre des décisions protectrices avant.
La mi-novembre voit à nouveau le
contexte s'apaiser
… Et s'ouvrir jusqu'à la fin de l'année une
période favorable au travail, à l'activité
économique en général. Il faudra se donner des objectifs, pas seulement chercher
à travailler pour boucler les fins de mois.
Un projet personnel, un idéal, ou dans un
autre registre la disponibilité pour l'étranger, peuvent être porteurs sur le marché de
l'emploi même si ça demande de reprendre
quelques cours de langue.
Le commerce international sera demandeur à condition de faire l'effort de communiquer, et il recrutera des personnes mobiles,
aptes à échanger leurs façons de travailler,
ayant du savoir-faire et de l'expérience.
La tension entre Mars et Mercure peut aussi
activer des conflits entre jeunes dans les banlieues, et dégénérer jusque dans la nuit de la
St Sylvestre, toujours à cause des difficultés
de communication : la violence parce qu'il
n'y a pas les mots pour se parler, et parce
qu'ils n'ont pas le même sens pour tous.
Pourtant dans ces dernières semaines de 2011
… Il y a la place pour la solidarité, le respect
mutuel, le partage spirituel – et pas seulement parce qu'on approche de Noël ! Pour
résoudre les conflits, il faudra miser sur la
communauté de valeurs, alors même qu'on
est tellement différents les uns des autres. Ce
sera le rôle des aînés de montrer l'exemple,
de pratiquer l'œcuménisme, d'accueillir la
pensée de l'autre tout en disant la sienne.
C'est une bonne période pour les cercles de
parole, les groupes de prière ou de méditation pour la paix. Même si les jeunes sont
dans la rue, la place des adultes sera dans
l'assemblée.
Michèle RAULIN
[email protected]
www.micheleraulin.fr
Mara Berendt Friedman
Rhythm
S
eptembre est encore bien ancré dans la Terre,
… Soutenant toute opération de
labours, pas seulement agricoles : il s'agit
bien de retourner cette Terre, de la travailler,
de la transformer, de l'inviter à donner son
fruit, à produire sa richesse. Par conséquent,
tout ce qui concerne la matière, la pierre,
la terre, la farine, le bois, la fabrication…
est appelé à prospérer, surtout s'il s'agit
de recueillir le produit d'un travail antérieur, ou s'il s'agit d'investir pour recueillir
plus tard : il ne faut pas hésiter à mettre
la main à la pâte, faire et refaire, remettre
cent fois l'ouvrage sur le métier, et aussi à
engager le produit de l'épargne dans des
réalisations concrètes. L'agriculture, la
forêt, l'artisanat, les métiers de l'alimentation et de la restauration, ceux des massages, du bien-être, de la cosmétique et des
parfums, et ceux de l'architecture peuvent
profiter de cette période pour retrouver
et transformer d'anciens savoir-faire ;
cette conjoncture favorable pendant tout le
transit de Jupiter en Taureau entre juin 2011
et juin 2012, sera particulièrement renforcée
en septembre.
L'économie mondiale devrait trouver à la
rentrée un climat propice pour réajuster les
dettes, les parités monétaires, les transactions spéculatives : la finance peut, si elle le
veut, mettre en place à ce moment-là non
seulement des solutions à la crise, mais
encore des options préventives favorisant
la prospérité pour l'ensemble de la planète.
Ce sera plus facile à ce moment-là qu'avant
ou après, même si d'autres fenêtres sont à
venir… Mais les planètes ne régulent pas
les appétits égoïstes : ceux qui voudront
amasser encore plus d'argent ou stocker
encore plus de matières premières pourront
aussi le faire en menant le monde droit dans
le mur, sans voir qu'ils sont dans le même
bateau que les autres. Pour vous ou moi,
Rêve de Femmes - automne 2011
5
Soin de Soi
Il était une fois lorsque tout a commencé… une Matrice que l’on appelait aussi Celle qui accueille,
Celle qui Nourrit
Elle avait besoin de chaleur, d’humidité, de matière pour exister, aussi s’installa-t-elle dans un endroit
caché aux yeux qui dévorent, entre les Mondes… Et c’est là que, depuis, elle abrite le développement
d’un être, d’une envie, d’un projet. Elle entremêle si bien les éléments EAU-TERRE -FEU que le souffle
de l’Esprit vient !
Prendre contact…
Prendre soin…
La bouche et sa cavité sont en étroite relation avec notre bas-ventre
aussi voici une manière de se connecter à lui :
Appliquer cette huile entre le pubis et le nombril
et masser en ∞.
Huile de massage
Pratiquer un rinçage de bouche,
soit avec 1 c.s. d’huile de tournesol.
Faire émulsionner et repasser partout dans la bouche environ 10mn
(méthode ayurvédique)
soit avec 1 c.c. de bicarbonate de soude dans 2 c.s d’eau tiède.
Faire un bain de bouche avec cette solution, laver les dents et gratter
la langue.
Ensuite, faire une pause et ressentir,
Attrapez votre langue et massez-la par pression.
Explorez votre bouche, l’intérieur de vos joues et sentez la température, les textures.
Puis, laissez votre langue au fond et déposez dessus une rondelle
d’ouate imbibée d’hydrolat de bois de Santal.
Assoyez-vous en posture assise de méditation, les mains en coupe sur
votre bas-ventre et percevez le lien avec votre Matrice.
Prenez 1 c.s./j de cet hydrolat dilué dans un verre d’eau pendant 21
jours pour une épuration de votre système génital et une stimulation
de la créativité.
30 ml d’huile de germe de blé
20 ml d’huile de ricin
Huiles essentielles :
30 gtts de Nard
30 gtts de Camomille Romaine
20 gtts de Sauge Sclarée
Entretenir le mystère…
Lotion corporelle
30ml d’huile d’abricot
20ml de graisse de coco
-> Fondre au bain-marie avec ½ c.c de cire d’abeille
-> Chauffer à 60°
50 ml d’hydrolat de Sauge Sclarée
-> Et incorporer les deux phases ensemble hors du feu.
Ajouter :
3 gtts d’extrait de pépins de pamplemousse
20 gtts d’huile essentielle de Bois de Santal
-> Garder de préférence au frais.
Mara Berendt Friedman
Transformation
Et si la Beauté émergeait grâce à cette Compétence à Aimer et à
être Unie avec Dévotion à la Création… Mystère
6
Rêve de Femmes - automne 2011
Je te souhaite une belle saison d’automne et une joyeuse proximité
avec toi-même.
Myriam Matouschek
www.berkana-espacesante.ch
Mara Berendt Friedman
1st Chakra
Dossier
Mystère et Puissance de la
Mat
rice
Espace invisible et mystérieux recelant les mémoires de la vie, détenant la puissance créatrice, la matrice se révèle à
travers ce dossier qui lui est consacré. Il est question de traditions, de témoignages, d’invitations, de guérisons. Femmes,
hommes, les auteurs nous confient leurs découvertes et leurs secrets à propos de cet antre sacré. Ils nous offrent un
regard franc sur l’utérus, lieu source de vie.
Rêve de Femmes - automne 2011
7
L'utérus et la création de la vie
Le Dr Danièle Flaumenbaum nous enseigne la double fonction créatrice de la matrice : la reproduction de la vie et la création de soi avec l’autre. Par son enseignement, elle rappelle les forces vivantes
en action et les conséquences de la méconnaissance de ce mystère sur notre équilibre.
S
i l’utérus des femmes est un lieu vénéré pour sa puissance et son mystère, c’est qu’il a une fonction créatrice et que
cette fonction est double.
Qu’il soit le lieu de la création d’un nouvel être, j’en étais informée
par mon éducation, la société, mes études de médecine, mais qu’il
soit aussi le lieu de ma création personnelle, où je puisse entretenir
et développer ma vie de femme adulte par la sexualité, ça je l’ignorais complètement. C’est l’apprentissage de la médecine chinoise et
l’alchimie sexuelle qui m’a appris que l’utérus s’appelait alors notre
chaudron alchimique ou notre caisse de résonance.
Commençons par sa fonction de
reproduction
L’utérus est alors la matrice d’une nouvelle vie, là où
la vie se met en forme, où notre corps se modèle et acquiert ses fonctions. C’est le mystère de la vie qui se matérialise par l’empoignade
de la force des désirs conscients et inconscients. La naissance de l’enfant est le témoignage, le fruit de cette rencontre particulière.
Et là tout nous échappe : que ce soit la rencontre d’un ovule et d’un
spermatozoïde qui a lieu dans le tiers externe de la trompe, que l’œuf
fécondé se mette à migrer dans la trompe à l’aide de sa muqueuse
ciliée pendant 3 jours, qu’il arrive et baigne dans la cavité utérine encore 3 jours avant de choisir le lieu où il va s’implanter pour se mettre
bien au chaud dans la muqueuse utérine et former le placenta, le sas
entre la mère et l’enfant à qui il appartient.
Anatomiquement, l’utérus est un muscle creux, destiné à contenir cet embryon puis ce fœtus, en permettant son développement et à le laisser sortir lors de l’accouchement. Il subit
des modifications incroyables qui portent sur sa morphologie et sa
structure. Et de 6 à 8 cm de hauteur, pesant
50 grammes et contenant 2 à 3 cm3 de
l’adolescence à la ménopause, il passe à
32 cm pèse 1000 gr et contient 4 à 5 litres
en fin de grossesse.
Si la mère pense qu’elle est, l’origine de la vie de son enfant à elle
toute seule, cette toute puissance et cette tromperie va créer chez
l’enfant des pathologies à la fois de domination et d’enfermement.
Si la place du père et sa fonction est évincée, c’est comme si on
n’avait pas besoin d’homme pour faire un enfant et qu’on se reproduisait de mère en fille comme des poupées russes. Comme si le père
n’était pas la moitié de la création de cet enfant et n’était qu’un
épiphénomène, qu’il n’avait pas de place particulière pour donner à
l’enfant d’autres valeurs que celles que la mère transmet.
Si la mère se pense le centre du monde de son enfant, elle est toxique
et dangereuse. Ne pas donner de père à son enfant, c’est le garder
dans son utérus élastique qui grandit au fur et à mesure du développement de l’enfant dont il ne peut jamais sortir. C’est le garder à
soi et ne pas lui permettre de nous quitter et de se propulser dans le
monde selon sa personnalité.
Une mère s’épuise en étant tout à l’enfant ; pour se sentir équilibrée, de plus en plus complète, avoir les idées claires, elle a
besoin de féminin pour se centrer et rester généreuse. Elle a besoin de
force pour se recharger, se renforcer et se redresser. C’est par la force
masculine Yang qu’elle va accueillir à l’intérieur de son corps, qu’elle
peut se revitaliser puisque notre sexe est un grand réservoir de vie.
C’est alors l’Utérus dans sa fonction
de création de soi-même et de l’autre
qui prend le relais
Il s’agit alors de s’ouvrir à la communication avec le
ou la partenaire pour accéder au « Génie de son sexe », oser son désir,
son plaisir et sa jouissance. Savoir réceptionner les forces sexuelles de
son partenaire dans son utérus permet en effet une véritable recréation de soi et de l’autre, sans cesse renouvelée. Le courant passe. Le ressentir, c’est
percevoir comment les vibrations des forces
du partenaire s’unissent et se branchent à
ses propres forces à l’intérieur de soi : comment les forces féminines et masculines se
compénètrent, se mélangent et cherchent
à s’ajuster pour résonner ensemble. Cette
résonance permet aux forces sexuelles de
chacun de s’unir dans la même fréquence,
ce qui harmonise les énergies hors soi et en soi [1] et décuple le plaisir
jusqu’à un pic maximal : l’orgasme. Pour cela, le corps de la femme
doit permettre aux énergies sexuelles masculines de franchir le col
de l’utérus.
L’utérus est un créateur de
vie mais il n’est pas le lieu de
l’origine de la vie, il en est le
Tous ces changements et transformations de la matrice témoignent du
mystère à l’œuvre de la force féminine, la
force Yin de la pensée chinoise et orientale.
Le corps de la femme est soumis de la puberté à la ménopause à des
cycles, le cycle menstruel qui témoigne de notre malléabilité indispensable pour nous réaliser. C’est la fable du « Chêne et du roseau » ;
le roseau plie et ne rompt pas pour pouvoir se modifier, s’adapter aux
nouvelles situations et s’agrandir.
dépositaire, sa matrice.
Le féminin, en tant que force qui nous anime est une force obscure, qui agit dans l’ombre, qui est réceptrice et accueillante,
pour nous remodeler à l’intérieur et qui se manifeste autant chez les
hommes que les femmes.
C’est de cette puissance de la matrice que dépend la santé d’une
famille et d’une nation. En effet le développement d’une nation
dépend du degré d’évolution des femmes : comment cette femme
permet l’instruction des enfants, leur éducation tout en assurant une
stabilité affective. Si l’amour inconditionnel est une valeur indispensable pour transmettre une sécurité de base et confiance en soi, la
matrice maternelle a des devoirs de transmission pour permettre à
son enfant de se propulser dans un avenir adulte sachant découvrir
et réaliser une vie affective et sexuelle.
L’utérus est un créateur de vie mais il n’est pas le lieu de
l’origine de la vie, il en est le dépositaire, sa matrice. La confusion fait
des dégâts importants sur la santé de l’enfant.
8
Rêve de Femmes - automne 2011
Le manque d’éducation sexuelle dans l’enfance par la
mère pour lui permettre d’avoir un utérus vivant fait que la petite
fille est construite sexuellement comme sa mère et elle héberge alors
aussi ses pathologies. La méconnaissance de ce processus fait que,
pour un grand nombre de femmes, les énergies se bloquent dans le
fond du vagin en y provoquant de très fortes douleurs. Tant que la
femme ne sait pas avoir plaisir et jouissance, elle reste fondamentalement fidèle à sa mère, sans le savoir.
Arriver à contacter la puissance et le mystère de notre matrice,
c’est contacter du ‘plus grand’ que nous, c’est incorporer du Ciel.
C’est un processus qui s’apprend, qui implique de bien vouloir se
remettre en cause pour changer et découvrir cette dynamique
nouvelle avec plaisir et curiosité.
Danièle Flaumenbaum
[email protected]
Sortie Poche de « Femme désirée, Femme désirante »
le 14 septembre 2011.
[1] 1 Harmoniser en soi et hors soi : étape de la rencontre sexuelle où on ne forme qu’un
« Le génie de son sexe » expression de Françoise Dolto.
L
Dossier
Vibration d’Amour
Dans un poème où chaque mot vibre la vie, Janine Boutry, artiste lumineuse, ouvre les cœurs et
invite au partage, à la communion de nos réalités de femmes où s’exprime l’énergie amoureuse de
la matrice.
A
llongée, sous la houle des arbres, elle
attend… Elle attend la naissance sous
ses mains… Le chant lancinant des
cigales berce cet enfantement toujours recommencé.
Une fois encore, elle pose ses mains sur son
bas ventre. Mains d’Or posées sur l’utérus,
berçant ce triangle sacré. La pointe de ses
doigts effleure le pubis, les paumes sont légèrement espacées et les pouces se touchent à
peine juste à la base du nombril, créant l’arc
électrique qui vibre à l’unisson du cœur du
monde.
Mara Berendt Friedman
Papaya
Et la magie opère… Ses mains se remplissent
d’une énergie salvatrice, qui remonte le long
de ses bras. Comme à l’accoutumée ce flux
la remplit et se répand avec douceur et vo-
lupté. Simultanément sous ses doigts naît
une onde diffuse, qui s’intensifie, inonde la
matrice, et rayonne en remontant jusqu’au
plexus solaire. Avec un peu de chance, elle
s’aventurera jusqu’au cœur. Ce doux frémissement de l’être se déverse comme un soleil
magnifique et résonne jusqu’aux tréfonds
du fond de l’Univers.
Elle laisse cette énergie naître, et vivre, et
croître et mourir… Permettre de s’en séparer, n’est-il pas un bel apprentissage de l’acceptation du manque… Se demande-t-elle ?
Sous la chaleur de ses mains mille fois posées
là dans sa vie de femme, dans les douleurs
et dans l’extase du plaisir, cette terre de
chair, répond en écho au chant du nid de
chaque femme. Alors elle voyage, des unes
aux autres… Elle caresse en secret le ventre
de sa mère… Celui de sa fille… Elle imagine
les rondeurs futures de ses petites filles… Et
de l’une à l’autre, de toutes celles dont elle a
un jour croisé le regard, jusqu’à celles qui à
l’autre bout du monde soupirent dans l’enfantement… Elle voyage. Elle connait leurs
rêves et leurs tourments. Elle prie avec elles
pour la paix du monde et le bonheur de leurs
enfants.
Et cette ode à la vie, la ramène auprès de
celles, qui portent comme un fardeau leur
ventre vide et pourtant avides de mettre au
monde, leurs rêves de mères, en vain habités
par la désespérance du vide. Que l’Amour
soit avec Elles… Que grâce à ce manque
là, elles osent tenter autre chose, se remplir
d’autres créations pour que leur esprit et leur
ventre s’apaisent.
Et elle s’étonne de tant de compassion et
de tant de louanges à l’égard de ses pairs…
Comme il lui en a fallu du temps, pour se sentir proche des autres femmes, pour se sentir
de leur clan. Elle sourit en pensant à tout
ce chemin parcouru, par-delà les distances,
juste dans le chemin de l’âme, pas à pas
dans le jardin des errances d’où jaillissent les
fontaines de vie.
A côté d’elle, la chatte s’étire langoureusement, la ramenant à l’ordinaire des choses.
Elle saute doucement sur le corps de sa
maîtresse, abandonnée à l’onde de la terre
mère. Elle se love et s’installe là… Juste où
il faut… Le ronronnement bienfaisant flirte
avec la vibration d’Amour, l’un entretient
l’autre… Doucement, tendrement, se poursuit le chant de cette mélodieuse émanation
de la terre. Et plus elle se laisse habiter par
sa part sauvage, plus sa part sacrée résonne
en écho. Plus elle se désintègre, se réduit à
néant, plus elle fait corps avec l’immensité.
A la fois seule et pleine, minuscule et vaste,
elle existe dans sa totalité en s’abandonnant
à l’Amour illimité, qui la traverse. Elle est
femme d’Amour ! Et ce mot résonne comme
un mantra : « Amour, amour, … Amour »
puis s’évanouit.
Plus de mot, seulement l’espace et l’onde.
Sa matrice est devenue son cœur, ou bien
son cœur a-t-il migré dans sa matrice. Elle
ne saurait le dire… Elle se sent habitée par
ces vierges noires, immobiles et pourtant
tellement présentes, aurores immanentes
de l’aube des jours. Elle remercie pour tout
ce qui est… Perpétuellement dans la découverte et l’étonnement de ce qui vit dans son
corps sacré.
Janine Boutry (poète et peintre)
www.hermitage-aux-sources.com
Rêve de Femmes - automne 2011
9
La Porte vers les Mystères
de l'Intérieur
Temple sacré, Saint Graal, Calice,… Aucun mot ne peut véritablement illustrer la profondeur des significations qu’exprime cette partie du corps féminin.
C’est pourquoi ce qui suit est, au mieux, une brève esquisse sur un magnifique mystère vivant.
L
faute » et « la malédiction de la douleur avec l’accouchement et les
règles ». Cette chute de notre statut sacré en tant que « porteuses de
vie » a amené à n’être considérées comme rien de plus qu’un moyen
de propager telle lignée familiale ou de peupler un endroit du monde.
Le Mystère de la Féminité
En vérité, il y a aujourd’hui encore dans le monde des lieux qui
gardent cette vision étroite et affreuse des femmes. Cependant, à
travers la prise en considération de l’ensemble des droits des femmes
(et plus spécialement, les droits de la naissance), nous sommes en
train de récupérer doucement la beauté, le pouvoir et le mystère de
la naissance, en même temps que ce que signifie le fait d’être une
femme au-delà de nos capacités à élever nos enfants. Ce retournement implique de changer notre vision de la sexualité féminine en
quittant le modèle fonctionnel pour un modèle qui englobe une signification plus profonde de la sexualité féminine.
e voyage dans l’exploration de notre utérus commence en créant un patchwork qui allie quelques notions modernes à la sagesse ancienne. Dans une certaine mesure, notre
utérus a été démystifié par l’anatomie occidentale, la physiologie
et l’éducation sexuelle. Comme la plupart des choses dans la vie,
la vérité se révèle souvent par couches ; donc, pour avoir l’image la
plus complète de notre utérus, nous devons préserver son potentiel
de mystère vivant. Notre bonne volonté à nous engager personnellement dans une relation plus profonde avec notre utérus nous invite
à dévoiler son immense pouvoir, tout en nous aidant à avoir accès à
bien des mystères de notre Féminin inné : la féminité, la naissance, le
plaisir, et la profonde sagesse.
Bien que tout commence dans les profondeurs de la
matrice sacrée de notre mère, la plupart d’entre nous débutent
véritablement la relation à leur utérus avec
l’apparition de leurs « cycles lunaires » (ou
menstruations). Souvent, douleur et inconfort
sont notre première initiation pour devenir
conscientes de notre utérus et donc, nous
associons de façon erronée la douleur avec
ce que signifie être femme. Pour certaines,
la douleur peut être si intense qu’il peut en
résulter une dissociation entre soi et sa matrice. Pourtant, si nous
pouvions comprendre que notre douleur persistante et cet inconfort sont un appel à nous tourner vers cette partie de notre corps,
nous deviendrions plus curieuses du message de notre matrice. Pour
quelques rares chanceuses, il est possible de consulter des mères à
l’esprit ouvert, sœurs, tantes ou amies et d’en recevoir un aperçu suffisant pour réaliser que quelque chose de beau et de profond est en
train de se passer : notre initiation à la féminité.
Ce mouvement de conscience apporte une résurgence de la
sagesse Féminine en ce qui concerne la réhabilitation de la naissance
en tant qu’initiation extatique à la maternité.
Lorsque les femmes font vraiment le choix
d’être porteuses de vie, elles peuvent alors
amener cette vie au monde à travers le plaisir plutôt que la douleur. Plus nous sommes
capables d’accepter pleinement notre totalité en tant que femmes, de faire notre travail
émotionnel, d’ouvrir notre corps à son plein
potentiel de volupté, plus nous nous offrons la chance de donner la
vie de façon orgasmique.
Notre utérus est une partie
très profonde et sacrée de
notre féminité.
Notre utérus est une partie très profonde et sacrée de notre féminité.
Avec cette initiation aux cycles de fertilité de notre
vie, nous sommes aussi initiées au royaume de l’invisible. Nous ne
pouvons pas « voir » notre propre utérus, nous pouvons seulement le
SENTIR. La beauté de cela, c’est que se développe ainsi la capacité
intime de sentir et éprouver intérieurement. Lorsque nous habitons
pleinement notre utérus, nous nous connectons à une partie profonde de nous-mêmes, et nous sommes alors capables de plonger
intérieurement en conscience au plus profond de notre psyché Féminine et ainsi de commencer à nous donner naissance à nous-mêmes
dans le monde.
Le Mystère de la Naissance
La grossesse est également une autre initiation féminine qui nous demande d’être encore plus profondément connectées
à notre utérus et à sa sagesse vivante. Le fait même qu’à l’intérieur
de notre matrice, la vie elle-même se soit installée et s’épanouisse en
un adorable bébé humain n’est rien de moins qu’un miracle ! Nous
pouvons comprendre le profond respect qui, autrefois, était porté à la
fécondité des femmes. Nous pouvons comprendre aussi comment un
pouvoir aussi immense pouvait être perçu comme menaçant et saisir
ainsi que l’émergence du patriarcat a amené « la maternité comme
10
Rêve de Femmes - automne 2011
Le Mystère du Plaisir
Quand il s’agit d’orgasme, il est intéressant de remarquer la
racine du mot « utérus ». Cela vient du mot grec : ὑστέρα ou hystera
et se rattache au mot hystérie qui est associé aux femmes, à leur
utérus et aux émotions hors contrôle. Le plaisir des femmes demande
de s’abandonner - et, dans un monde terrifié par tout manque de
contrôle, s’en remettre à la puissance de nos sensations orgasmiques
a entraîné une mauvaise compréhension du plaisir, vu non seulement
comme forme d’hystérie, mais aussi comme désordre psychique : la
nymphomanie !
Ces étiquettes mensongères créent une dissociation
entre notre nature émotionnelle et notre nature sexuelle, et nous
empêchent ainsi de comprendre que notre utérus est un endroit où le
plaisir est souvent négligé et sous-expérimenté. Nous vivons aussi à
une époque où l’utérus des femmes subit bien trop souvent le scalpel
du chirurgien, alors qu’en vérité bien des problèmes de nos « malheureux » organes sexuels pourraient être résolus par des exercices appropriés, un régime et, bien sûr, davantage de plaisir ! Si et lorsqu’une
femme subit cette sorte de chirurgie, il est d’une importance vitale
qu’elle s’y engage avec le sentiment d’avoir pu choisir. Ensuite, on
peut se sentir « pas tout-à-fait femme », mais en réalité, on a toujours
son utérus « éthérique » (comme le fantôme d’un bras amputé ou sa
présence éthérique). Par la connexion à notre utérus éthérique, nous
pouvons transformer cette douloureuse question psychologique, en
comprenant que notre féminité est bien plus profonde et bien plus
grande que la somme des parties de notre corps.
L
Dossier
Revendiquer la place qui nous revient de droit en tant
que femmes fortes, quelles que soient les circonstances, demande
de récupérer notre plaisir profond. Cette initiation au plaisir est une
invitation à reconnecter notre cœur (notre nature émotionnelle) avec
notre utérus (notre profonde nature sexuelle) à réinstaurer notre sagesse.
Le Mystère de la Profonde Sagesse
Notre utérus ne concerne pas seulement notre féminité, la naissance et le plaisir, mais tout autant une profonde sagesse vivante.
C’est un endroit où nous pouvons avoir accès à notre vaste et puissante connaissance intérieure, où nous pouvons nous relier à notre
héritage ancestral ainsi qu’entrer dans d’autres royaumes, en particulier grâce au rêve profond.
C’est notre propre temple intérieur, notre sanctuaire, un portail sur
les vérités non dites, et pourtant peu d’entre nous choisissent d’incarner pleinement cette part de leur féminité. Le vivre est un droit de
naissance et rien ne peut être plus naturel et plus beau.
Saïda Désilets, Ph.D
www.thedesiletsmethod.com
Traduction Anne Delmas
[email protected]
Pratique Simple
L
Chaque jour, prenez quelques
instants pour mettre une main
sur votre cœur et l’autre sur votre utérus.
L
Respirez profondément dans les
deux en même temps et imaginez qu’il y a là une relation
directe entre eux.
L
Plongez en conscience à l’intérieur de votre utérus et reposezvous dans ce beau sanctuaire,
profond, sûr, sacré.
L
L
Suivez cette sagesse et observez
la transformation qui s’installe
dans votre vie.
Saïda Désilets, Ph.D
Traduction Anne Delmas
Mara Berendt Friedman
Golden
Posez une question et écoutez
intimement ce qui émerge.
Rêve de Femmes - automne 2011
11
Utérus royal
Lorsqu’un homme évoque sa rencontre avec la matrice, posant un regard sacré d’initié au mystère
féminin… Une réflexion ouverte sur une connaissance différente à oser cet espace si puissant et
si secret..
L
J
’ai hésité avant de me lancer dans un bout d’écrituretémoignage sur le sujet de l’utérus. Je suis masculin, alors qu’en
sais-je ? En fait ce que j’en sais provient de ma rencontre personnelle et intime avec la plus accessible des portes de cette glande qui
pour moi est un temple. Temple de l’alchimie, de la conception, de
la gestation, de la fructification, de la moisson (donner naissance) et
de l’acte d’amour. C’est aussi un jardin dans lequel les deux fleursovaires sèment leurs graines, un jardin d’eau-vive et de rivière colorée.
Il y a plusieurs portes très vivantes, l’une est le col de
l’utérus, une autre c’est les deux trompes
reliant les ovaires, puis une porte très subtile
semblable à un canal de lumière qui véhicule l’essence de l’âme en recherche et en
processus d’incarnation pour venir se nicher
dans l’espace utérin, là où il y a abondance
d’endomètre.
Il serait correct, je pense, de parler d’une
autre « porte » subtile, celle par où entre en la femme une profonde
intuition que son utérus peut et sait capter. C’est cette même porte
qui laisse aussi passer un fluide de pouvoir qui peut être exceptionnellement puissant : le pouvoir souverain utérin de la femme, c’est
un pouvoir solaire de vision, d’évolution, de sagesse. Selon moi une
porte n’est pas seulement une chose objectivable, c’est aussi et surtout un espace de passage alternativement réceptif et émissif pour
les énergies subtiles, sensibles, sacrées, intelligentes.
Ma rencontre avec la porte qui est le col de l’utérus, je l’ai vécue à ma
naissance et plus tard adulte je l’ai faite avec un doigt. J’ai exploré
la voûte du fond du vagin, exploré la proéminence du col de l’utérus
qui par moment change d’angle, qui parfois change de dureté ou de
souplesse, toujours magnifiquement arrondi et tel un volcan portant
en son centre ce creux, ce passage, cette porte plus ou moins dilatée
et souple selon des rythmes qui m’échappent.
L'utérus est un espace de
Ce qui m’a invité à écrire sur ce
thème, c’est la magie de la présence et
de la communion du col de l’utérus et du
gland du pénis. Il y a toute sorte de discussion du mental sur ce que la femme sent et
ne sent pas dans son vagin (orifice, premier
tiers, zone de Monsieur Gräfenberg/point
G… On pourrait dire zone de Madame Gala, fond du vagin, etc.),
d’orgasme ou pas orgasme, ceci, cela… Je trouve ces concepts réducteurs, stupides et limitatifs. La première chose que j’ai à dire c’est
que la femme n’a pas de limite, qu’elle peut les repousser toujours
plus et qu’elle est profondément sensible de partout. Elle
est sensible et sensuelle de partout, cela dépend de son
bien-être personnel et de la qualité de la relation qu’elle
entretient, reçoit, nourrit avec son amant-compagnon.
pouvoir sacré, solaire et bien
Mara Berendt Friedman
Luna
plus doué que le mental
Parmi ces multiples espaces sensuels féminins, il y a justement celui du col de l’utérus lorsque
la communion se fait avec le gland du pénis. Ces deux
entités, col et gland, sont hypersensibles lorsqu’ils sont
alimentés d’une énergie rayonnante, royale, lumineuse,
profondément respectueuse de l’Etre sacré par les deux
partenaires. Par cette façon qualitative de sensualité
d’âme, il apparaît avec évidence que l’utérus et le pénis
sont doués d’une intelligence et de perceptions que l’intellect n’a pas. Cette subtile et solaire énergie peut nous
transporter hors du temps et de l’espace, comme le fait
l’orgasme. C’est donc une véritable communion avec soimême et avec l’aimé-e, bien au-delà de la personnalité.
Voilà ce que je sais de l’utérus, il est un espace
de pouvoir sacré, solaire et bien plus doué que le mental. Les partenaires soudés en toute conscience dans leur
mutuelle présence élevée peuvent se contempler au-delà
des mots et des concepts dans la voûte étoilée qui les
accueille.
Je confirme que les organes génitaux féminins et masculins sont sans cesse alternativement émissifs et réceptifs ; c’est un partage, une écoute, un don, un abandon,
une guidance, une vision… Et je pense qu’il est en conséquence impossible de définir la sexualité de la femme.
Elle est tous les possibles si l’on s’y penche avec amour
et respect, avec passion et intensité, avec don de soi et
vulnérabilité.
L’utérus mérite une véritable étude mais pas par le
mental ni par la médecine traditionnelle.
Pierre-André Blanc
[email protected]
12
Rêve de Femmes - Automne 2011
Dossier
Puissante et Mystérieuse Matrice
De tous temps, l’antre sacré de la femme a inspiré le mystère à l’homme.
Le sexologue et écrivain, Gérard Leleu, confie, à propos de la matrice, le secret qui ouvre la voie intime
de cet espace aux aimants sensibles et audacieux.
I
ls étaient restés « bouche bée » : un petit être était
sorti d’entre les cuisses de cette femme. Ils savaient bien, les
hommes, qu’il y avait là une fente ; leur instinct les y avait menés.
Il fallait que l’instinct soit vraiment très fort et même irrésistible,
pour qu’ils osent introduire en ce lieu, leur viril membre, car ils étaient
persuadés qu’il y avait là, tapis dans d’insondables profondeurs,
quelques monstres munis de dents et sanguinaires - espèce de poisson ? Sorte de serpent ? - La preuve, la femme saigne et parfois le
membre même ressort tout ensanglanté.
tes de la Genèse, éprouvent de véritables orgasmes au cours de l’accouchement. Des orgasmes à la place des terribles « tranchées » !
Mais les hommes de s’écrier que cela ne les concerne plus, que c’est
hors de leur compétence, hors de leur portée. Erreur, mes frères, la
femme vous y attend aussi ; avant que d’aller explorer la planète
rouge, finissez de connaître la Vénusienne avec qui vous partagez des
nuits enluminées.
Chevaliers, troubadours, gentlemen qui me lisez, accueillez le secret
ici confié qui vous conduira au plus ultime
de l’intime de la femme, émerveillés de son
émerveillement.
Qu’un ou deux de vos doigts, amoureux,
subtils, inspirés, admiratifs, fascinés même
remontent le défilé vaginal, comme un
poisson remonte la rivière jusqu’au lieu de sa naissance. Au fond, ils
découvriront, subjugués, la cavité vaginale déployée en dôme, sous
l’effet du désir ; au centre de ce dôme, un pendentif, le col de l’utérus, tel un cylindre de chair. Alors qu’ils se glissent dans le repli qui
l’entoure et avec dévotion, le masse de leur pulpe. Si vos doigts sont
aussi aimants qu’audacieux, s’ils reflètent le respect qui inonde votre
âme, la femme les acceptera et, s’abandonnant, vous offrira soudain,
la jouissance qui l’emporte et qui peut atteindre des sommets étonnants.
Peut-être, vous dira-t-elle que ça n’a jamais été aussi fort, même
mieux que la pénétration.
Prenez-la alors dans vos bras et vos lèvres contre son cou, susurrez
votre admiration, votre gratitude. Vous êtes plus unis que jamais.
Vous connaissez enfin tous les arcanes de la femme. Vous pouvez
réserver votre place pour la destination Mars.
Le mystérieux utérus n’est
Depuis l’aube de l’Humanité le
gouffre qui s’ouvre au contrebas du ventre
de la femme a donné lieu à nombre de
fantasmes comme par exemple le fameux
« vagina dentata » ; l’homme contemporain
n’est pas épargné, comme le révèlent les
psychanalyses. Mais le plus stupéfiant c’est que de ce lieu jaillissent
aussi des petits. C’est donc qu’au-delà de cette cavité pratique, il y
a une caverne plus profonde encore et plus vaste, une caverne où la
femme fabrique des êtres, où elle devient mère, une « matrice » quoi.
pas qu’un moule à faire des
enfants : il se cabre de plaisir
Mais longtemps les hommes ont ignoré leur rôle dans
cette création, ont ignoré qu’ils apportaient une semence. Ainsi, la
femme, en concevant - comme les mammifères vêlent, comme les
poissons fraient, comme les arbres fleurissent et fructifient est du
côté du mystère de la vie. Eux, ils sont étrangers, simples spectateurs,
à en rester cois.
Cois comme ces maris de maintenant lorsque leur femme accouche.
Leur sperme, ils savent, mais toujours celle qui conçoit en son ventre
et enfante, c’est Elle. Et c’est inimitable et toujours mystérieux en
dépit des manuels de « Science du Vivant » sur lesquels, adolescents,
ils ont écarquillé leurs yeux.
Il en est de même du plaisir intime, la femme c’est puissance et mystère. Quelle fureur s’y révèle… En elle, en eux. Mais tout
est soustrait au regard ; aussi les hommes connaissent peu ou prou
l’intérieur de la femme.
Ce vagin, d’abord, qu’ils voient n’être qu’un simple fourreau où glisser leur pénis fringant, aussitôt ébahi de vertige.
Les plus civilisés, les plus amoureux, les plus valeureux essaient de
donner ce vertige à la femme aussi : ils s’efforcent de maîtriser leur
réflexe éjaculatoire de façon à faire durer l’union, donnant ainsi à
leur aimée le temps de s’élancer. Ah ! S’ils savaient que ce « fourreau » est scintillant de points érogènes, une véritable constellation,
qui stimulés par la pulpe d’un doigt aimant, savant et délié, sont
aptes à propulser l’amie au 7ème des ciels.
Les plus curieux ont entendu parler d’un point G, mais faute d’un
G.P.S. adéquat, rares sont ceux qui s’y retrouvent. Quant aux autres
étoiles - je veux dire point- ils sont plus étrangers que la topographie
de Mars. Aussi sont-ils loin de savoir qu’au-delà de la caverne où ils
vivent, la préhistoire de la sexualité masculine, la fusée cosmique de
la jouissance féminine comporte un second étage.
Dr Gérard Leleu
auteur de nombreux ouvrages
Mara Berendt Friedman
Drink the nectar
Oui, l’utérus n’est pas qu’une matrice, oui l’utérus jouit,
le puissant, le mystérieux utérus n’est pas qu’un moule à faire des
enfants : il se cabre de plaisir. Certaines amoureuses peuvent à la vue
de l’homme de leur vie, sentir cet organe se serrer violemment.
Mieux, nombre de femmes, contrairement aux vitupérations machisRêve de Femmes - automne 2011
13
Matrice, source sacrée
Thérapeute et animatrice de cercles de femmes, Catherine Oberlé nous rappelle la méconnaissance
et le mystère de l’utérus. Elle souligne combien les mémoires contenues dans la matrice sont nombreuses et l’importance d’une reconnexion à cet espace sacré pour se libérer et s’ouvrir au vivant.
D
e tout temps l’utérus, matrice divine et puissante est un mystère pour l’être humain.
Longtemps diabolisé par le corps médical, on l’a accusé de
rendre les femmes hystériques, possédées par le diable. D’ailleurs le
mot hystérique vient du grec « hystera » qui veut dire matrice, utérus.
Dans l’Egypte antique, on affirmait que l’utérus était autonome
et se déplaçait dans le corps de la femme. Il était comparé à un
animal, qui, en se déplaçant, comprimait sur son passage certains
organes comme le cœur ou les poumons, provoquant des étouffements, des sueurs, des malaises. Pour le persuader de reprendre sa
place au niveau du pelvis, il fallait le tromper, le séduire. Les remèdes
des prêtres-médecins de cette époque consistaient à faire ingérer des
potions nauséabondes ou respirer des odeurs putrides à la patiente,
ou encore, à lui envoyer dans le sexe des fumées délicatement parfumées qui étaient supposées attirer l’utérus et le ramener à sa bonne
position.
Pour Hippocrate, il était toujours question
de migration de l’utérus, mais, cette fois-ci,
on imaginait une migration jusqu’au cerveau, et d’après lui, la migration était liée à
une privation de rapports sexuels, et par le
besoin de la femme d’être fécondée.
Plus récemment, Paracelse médecin suisse
du 16ème siècle, désignait la matrice comme un organe « magnétique
et électrique » créé par Dieu pour attirer la semence.
On voit à quel point cette matrice a pu intriguer les hommes. N’ayant
aucune compréhension de cet organe spécifiquement féminin, mystérieux et inquiétant, ils ont, pendant longtemps, vécu dans la peur
face à cette matrice qu’ils ne savaient pas contrôler et qui semblait
déclencher toutes sortes de maux, essentiellement liés à la sexualité.
De nos jours, cette matrice garde encore quelques secrets bien enfouis.
Donneuse de vie et parfois de mort, elle possède une mémoire qui
lui est propre,
trace de qui nous sommes, d’où nous venons, de notre « identité
ancestrale » identité qui, au-delà des gènes, sera imprimée dans nos
cellules.
l’énergie yang, elle se laisse pénétrer par elle.
Par cet acte, elle permet aux deux énergies de se retrouver et de
s’unir en elle.
Elle permet à l’homme d’être dans sa puissance d’Homme, la puissance du don, tout en étant elle, dans sa puissance de Femme, la
puissance de l’accueil.
Elle devient, à travers sa matrice, le réceptacle de cette union, le
calice dans lequel le nectar sera versé et dont elle pourra se nourrir.
C’est en prenant conscience de la beauté de cet acte, de la
source de vie et d’énergie que j’ai en moi, que j’ai pris conscience de
l’importance de cette matrice.
Non seulement par la vie qu’elle a donnée, les enfants qu’elle a portés mais aussi par son histoire, ses souffrances et ses douleurs.
C’est une matrice qui du fond des temps transmet l’histoire de notre
famille, de génération en génération, de
femme en femme.
Toute notre histoire de femmes y est inscrite,
tous les traumas de la lignée des femmes y
sont présents : viols, abus, inceste, avortements, fausses couches, maladies…
C’est la mémoire du corps, du temps, de nos
cellules qui y est attachée.
C’est en prenant conscience de la puissance de cette matrice, de son
rôle fondamental dans notre histoire de femme, que nous pouvons
nous libérer de ces mémoires et nous réapproprier notre corps et son
histoire.
Cette matrice nous lègue les mémoires émotionnelles de nos ancêtres, imprimées au plus profond de nous, c’est elle qui détient les
clés pour les dénouer.
Donneuse de vie et parfois
de mort, elle possède une
mémoire qui lui est propre
Lorsque l’âme choisit de s’incarner dans un corps, elle
choisit le couple, elle choisit également la matrice dans laquelle elle
va s’incarner et l’histoire familiale qui y est associée, cette « identité
ancestrale » dont le fœtus sera imprégné par son passage dans la
matrice.
C’est dans cette matrice qu’il va s’imprégner des mémoires de sa
lignée, qu’il va connaître l’histoire de ses ancêtres.
Transmission qui s’effectue par nos cellules et par des sens subtils.
Il ne s’agit pas d’informations données par nos sens classiques : vue,
ouïe, odorat… mais d’informations qui sont au centre de nos cellules,
de notre noyau, de notre « être », qui sont du domaine de l’invisible,
de l’inconscient.
C’est au sein de cette matrice que l’enfant va se développer, et grandir, et c’est aussi là qu’il va imprimer ses premiers souvenirs à lui, et
parfois même ses premiers traumas.
Son passage dans la matrice lui laissera une trace unique et indélébile, sa première mémoire.
Mais cette matrice est également source de plaisir et
lieu de rencontre du féminin et du masculin.
C’est là, que les énergies yin et yang se rencontrent, qu’elles s’accordent et s’équilibrent.
Quand la femme accueille l’homme dans son ventre, elle accueille
14
Rêve de Femmes - Automne 2011
Elle est amie de l’invisible,
de l’inconscient, du mystère.
- C’est en pratiquant la guérison intérieure, guérison de l’âme et
du corps, que la femme pourra retrouver sa source intérieure, source
sacrée entre toutes.
- C’est en se connectant à cette source sacrée qu’elle pourra ressentir la joie universelle et s’incarner pleinement.
- Et c’est en incarnant son « être femme », et en contactant son
« essentiel », qu’elle pourra rayonner.
- C’est en se libérant,
qu’elle pourra habiter pleinement son corps, trouver sa puissance et
sa joie.
En tant que femme, je me sens vivante quand mon utérus est
vivant
Un utérus vivant est un utérus qui vibre, qui frémit, qui respire
Je me sens vivante quand, grâce à lui, je sens une chaleur me parcourir et m’éveiller
Je me sens vivante quand je fais l’amour et qu’une vague de plaisir
venu du fond de mon utérus me transporte et me chavire
Je me sens vivante lorsque je respire à travers lui, que des spasmes de
bonheur m’accompagnent et me bercent
Je me sens vivante quand je me sens reliée à mon être essentiel.
Et même si mon utérus n’est plus, je sais que l’énergie de la matrice
est toujours présente en moi, c’est elle qui me connecte à ma femme
intérieure, à ma source sacrée.
Catherine Oberlé
Gestalt-Thérapeute
Animatrice de Cercles de Femmes - www.feminisens.com
L
Dossier
La force
de la Matrice
P
lus je comprends le Féminin, la force de notre organisation hormonale qui nous est spécifique et plus j’intègre la puissance de la femme et son mystère.
Depuis très longtemps, on tente de contrôler les cycles féminins en
les médicamentant de la puberté à la ménopause. Elles ont été, au
fil des siècles, hystériques, dépressives, incontrôlables, accusées de
sorcellerie et on les a médicamentées, opérées, enfermées ou même
brûlées pour tenter de faire taire cette force qui fait si peur.
Il y a quinze ans, la naissance de mon fils m’a révélé cette force.
Accouchement instinctif, puissant, sans recours au milieu médical…
Les médecins déposèrent même une plainte contre moi.
J’étais élevée au statut de mère inconsciente alors que je ne me suis
jamais sentie aussi présente à la vie et à ce qui se passait en moi. Ils
me menacèrent de me retirer mon enfant si je ne me soumettais pas.
Et puis, ils m’envoyèrent un psychologue pour m’évaluer. Et celui-ci
me dit, après que je lui eus raconté comment on me traitait : «Il faut
les comprendre… Ils font tout ceci car ils veulent bien faire…».
Peu à peu, au fil des années, j’acceptai cette force, ce
contact avec les sens qui m’avait guidée, qui m’avait connectée avec
quelque chose de plus grand que moi et avec mon fils que j’avais
accueilli dans la reconnaissance de sa globalité et de sa réalité. Les
mots ne peuvent guère traduire une telle expérience dans un langage rationnel.
Il m’a fallu du temps pour l’intégrer et je me répétais : « Il faut dire à
toutes les femmes qu’accoucher n’est pas du tout ce qu’on leur dit et
montre depuis le développement de l’obstétrique ! »
Mais, à ma grande surprise, j’ai observé que, même dans une salle
d’accouchement hospitalière, la magie et le
mystère sont souvent présents et continuent
d’émouvoir les personnes qui assistent les
femmes.
Mara Berendt Friedman
Rooted in Reverence
La puissance de la matrice se traduit de façon si
instinctive et évidente lors des divers passages
transformateurs de notre féminité qu’elle effraye
et se voit muselée par les moeurs. Isabelle Challut,
animatrice des ateliers « Ô féminin », nous ouvre à
l’éveil et la reconnexion de cette force.
touché cette force en accouchant est transformée à jamais.
Je suis parfois incroyablement touchée de revoir une jeune femme
après son accouchement, forte, confiante, qui ne se laisse plus mener
dans ses choix. Elle est allée au bout de l’expérience qui lui permet
alors de guider son enfant selon ses convictions, son amour et sans se
laisser influencer ou contrôler négativement.
L’impact de cette force de la matrice devient majeur pour la société.
Et que se passe-t-il à la ménopause, autre passage majeur
dans la vie d’une femme ? C’est une période de retour sur soi, de
bilan. Souvent de nouveaux choix de vie émergent, de nouvelles activités. Ça n’est pas la fin de la vie de femme mais un passage vers
une période de grande ouverture, d’intégration des expériences passées et de transmission aux autres. « Les objectifs de la femme
semblent alors dictés par les exigences de
l’âme plutôt que par les exigences de la société. Elle devient, de par ses changements
hormonaux, plus intuitive et moins contrôlante. » [1]
L’écoute de ce passage, de ce changement hormonal amène encore
une fois la femme dans sa puissance créatrice. Mais la médication
endort cette force de la matrice car elle masque et prend la place des
hormones naturelles.
Tous les passages de la vie des femmes correspondent à des transformations importantes et au développement de leur force et de
leur expression.
L’impact de cette force de la
matrice devient majeur pour
Accoucher, c’est la possibilité pour
nous, les femmes, de vivre une expérience à
la fois ordinaire et extra-ordinaire qui nous
relie au corps, à sa force et qui nous relie à cet être qui a pris place
en nous, qui nous habite et qui se prépare à naître, totalement uni
à sa mère.
Accoucher est une initiation à la vie si la femme se permet de vivre
cette union avec l’enfant qui arrive et de l’accueillir dans le don total
d’elle-même, présente et dans un état d’amour inconditionnel. Cette
ouverture transforme l’expérience de donner naissance qui est trop
souvent réduite à un acte biomédical potentiellement dangereux
qu’il faut surveiller et encadrer.
Au quotidien, notre qualité de présence, notre ouverture à ce qui
arrive, notre capacité d’accueil transforment notre vie et la rendent
plus facile.
Nous expérimentons tout cela dans un accouchement instinctif.
Et une femme qui a vécu ce contact intime avec elle-même, qui a
la société.
Isabelle Challut
www.centrepleinelune.com
Auteure de «La maternité au féminin» Editions Instant Présent
[1] Christiane Northtrup «La sagesse de la ménopause» éditions AdA inc 2003
Rêve de Femmes - automne 2011
15
La nature des choses
Par son expérience de mère et de femme, l’auteure nous partager la découverte de la conscience
vivante et intelligente qui habite notre ventre et qui nourrit nos intuitions et nos émotions.
M
L
Mara Berendt Friedman
Rising Spirit
aman
depuis
quelques
heures, je mets mon bébé au sein.
Il tète goulûment, nous jouissons
du moment présent. Après quelques tétées,
mon plaisir se transforme en surprise, en
écoute différente, en questionnement intérieur. Lorsque le bébé tète et que le lait coule
à travers mes seins, mon ventre y répond par
de sérieuses crampes ! Quel est donc ce mystère supplémentaire ? J’accepte de sentir
ce qui se passe en moi et ainsi j’entre dans
ces crampes tenaces et je sens. Elles ont la
même énergie que les contractions qui ont
poussé le bébé pour lui faire passer la porte
de la naissance. Mais oui ! Des contractions,
c’est cela que je sens, que je vis ! Le bébé est
né, le placenta l’a suivi, alors quoi encore ?
Mystère. à chaque tétée les douleurs recommencent. à la fin du jour, je partage « mon
mystère » avec une infirmière. Elle sourit et
me répond que tout est normal, que l’allaitement non seulement nourrit le bébé, mais
que celui-ci en tétant pour « appeler » le lait,
stimule la remise en place de l’utérus. Eh
bien en voilà une nouvelle ! Non seulement
l’utérus crée l’atmosphère propice au voyage
des spermatozoïdes ; non seulement il ferme
sa porte pour contenir le fœtus, porte qu’il
16
Rêve de Femmes - Automne 2011
rouvrira pour la naissance ; non seulement
il éjecte l’œuf non fécondé mais, à ses pouvoirs s’ajoute encore un lien intime avec les
seins ! Que la Nature Femme est donc bien
organisée !
Je m’émerveille de tout cela. Je me
réjouis de cette intelligence qui agit sans
que ma volonté soit mise à contribution. Je
remercie pour ce qu’il m’est permis de découvrir, de recevoir. Je me souviens que déjà
il y a 9 mois, ma certitude d’être enceinte
me venait de « là », de ce ventre qui contient.
Les tests de grossesse étaient tous négatifs.
Pourtant je savais. Quelques jours plus tard
mon médecin confirmait mon ressenti. Comment expliquer cette communication silencieuse… ? Ou communion silencieuse… !
Bien sûr dans le plan physique c’est une
histoire d’hormones et elle est importante.
Elle est au-delà de ce qui s’explique avec le
mental.
Au fil des années, mon lien avec cette
glande puissante et magique, appelée
l’utérus, s’est affiné, approfondi. J’ai appris
à l’écouter et à l’entendre à chaque jour.
Il est un allié précieux dans mon travail inté-
rieur, dans mon incarnation femme, dans ma
sexualité sacrée.
L’intuition ne vient pas forcément de là
où « elle devrait » selon certaines normes !
Elle me vient aussi de mon ventre, en fait de
l’utérus qui est un centre de l’univers-femme.
Les émotions ne sont pas uniquement reçues, vécues, filtrées à travers le cœur ! Elles
résonnent dans ce centre secret qui bat tel
un cœur vigilant et si intelligent.
L’acte d’amour a maints parfums,
couleurs et formes. L’orgasme a de vastes
répercussions. Celui qui se construit, se tisse,
se remplit ou se vide tout au fond, à la porte
de l’utérus, « au cœur de la voûte étoilée »,
recèle encore bien des mystères. Lorsque « la présence profonde immobile » de mon
aimé communie avec « la porte céleste » de
mon utérus, tous les mystères et toutes les
puissances sont possibles…
Pour partager encore un bout de route avec
vous, je vous encourage à lire un livre paru en
2003 aux Editions du Cram : « Vagin et ses
amis interviewés » de Andrée Matteau.
Géraldine Legend Keeper
[email protected]
Dossier
Matrice, créatrice de l’Humanité
Nirmala Gustave, praticienne en Santé Humaniste, nous fait partager sa vision et sa connaissance de
l’utérus. Elle nous invite à reconnecter la puissance transformatrice de cet espace intime et sacré pour
incarner et guérir notre humanité de femmes.
E
n contemplant son enfant, une femme peut être saisie
d’émotion en ayant la réflexion suivante : « Cet enfant connaît
un endroit intime de moi au creux de mon féminin, que je n’expérimenterai jamais de la même façon que lui, de l’intérieur de mon
ventre. Il a habité cette grotte mystérieuse de moi-même dans un de
mes organes féminins. »
Cette réflexion est source de cheminement…
Matrice, vient du mot latin « matrix »
(matricis), lui-même dérivé de « mater » qui signifie mère. La matrice est l’élément qui fournit un
appui ou une structure et qui sert à entourer,
reproduire ou construire.
Cet élément chez la femme est l’utérus - organe triangulaire dont la
pointe s’ouvre vers le col utérin,
débouchant vers l’extérieur du
corps. La Matrice est ce ventre
douillet qui accueille et fait
pousser les bébés. La spécificité extraordinaire de
cet organe féminin réside
en son pouvoir de transformation. En effet, sa
taille à l’état normal est
celle d’une orange puis
lorsqu’il accueille un
bébé, peut atteindre
celle d’une pastèque.
Depuis des temps
immémoriaux, ce
ventre rond, fertile,
accueillant, protecteur est une source
d’émerveillement où la
magie de la vie en mouvement se met en œuvre.
Cette matrice capable
d’engendrer des « petits
d’Homme » fut longtemps
considérée d’essence divine
face à ce miracle de vie ; par
analogie la femme était vénérée comme la Déesse-Mère
puisqu’elle pouvait enfanter et
l’homme, non.
Autrefois, la sorcière savait utiliser les
M
7t ara
pouvoirs de son utérus en appelant les
h
Ch Berendt
forces et le pouvoir de transformation
ak
ra
contenus dans son bas-ventre. Elle puisait sa
Friedman
puissance depuis sa matrice, douée d’un pouvoir créateur extraordinaire, habitait consciemment
son bassin. Elle pratiquait des rituels par des offrandes
matérielles ou sensuelles, des chants ou des danses. Qu’elle
soit mère ou non, la sorcière vivait le potentiel de la matrice en
tirant sa force de son ventre.
La matrice capable d’accueillir la Vie est l’enjeu mystérieux
de convoitises. La science cherche à imiter sa puissance de création,
en l’étudiant, en voulant l’imiter par différentes expérimentations.
La rencontre fusionnelle entre un spermatozoïde et un ovule puis la
multiplication des cellules de l’être ne peut exister que par la magie de
la matrice, accueillante et protectrice de la Vie. Comment fonctionne
vraiment cette matrice ? Quelle impulsion est sous-jacente dans l’accueil de cette vie ? La matrice est encore pénétrée de mystères :
pourquoi telle rencontre entre un spermatozoïde et un
ovule aboutit à une fécondation et telle autre rencontre
reste stérile ? Quelle force supérieure est en jeu et de
quelle façon : ces questions n’ont trouvé que
des réponses partielles…
La spiritualité nous parle des expérimentations utiles ou non à l’évolution de l’âme afin d’amener l’Etre
à incarner l’amour véritable, son
humanité authentique. C’est
de ce côté spirituel que les
réponses peuvent arriver…
Comme les pièces d’un
puzzle qui s’imbriquent.
La matrice,
p u issance
énergétique
de la femme
En Inde, chaque
syllabe de l’alphabet est considérée
comme une matrice,
une petite mère « mâtrika », où réside l’éclat de
la conscience. De même,
la matrice de la femme
recèle le trésor de l’humanité à la conscience
évoluée.
L’utérus, situé dans le corps,
trois doigts sous le nombril
est associé énergétiquement au
centre vital de la joie de vivre, la puissance féminine, l’assise stable (chakra
Svadhistana, Hara chez les Japonais,
Tan-Tien chez les Chinois).
Cet espace du corps, lorsqu’il est bien harmonisé, fournit la puissance de l’équilibre et la
force de création. Plusieurs pratiques énergétiques
libèrent l’énergie de la matrice. Parmi elles : respirer
en conscience dans son ventre favorise une oxygénation
des cellules utérines, une vascularisation de l’utérus afin de
renforcer la santé, la tonicité de l’organe et permet de développer
la puissance de son féminin.
Rêve de Femmes - automne 2011
17
Dans les médecines ayurvédique, tibétaine ou chinoise, l’énergie et les vertus des pierres apportent la santé physique et
mentale. Ainsi, s’allonger en état de profonde relaxation et poser
une cornaline au niveau de l’utérus apportera ou renforcera la joie
de vivre, le dynamisme, la connexion au potentiel féminin, la libido
créatrice. La cornaline aide la femme à connecter la puissance de son
féminin.
Poser une chrysoprase verte au niveau de l’utérus apporte une profonde connexion avec notre organe féminin et aide à accompagner
toutes les transformations physiques liées à nos phases du féminin :
lors de la menstruation, de la maternité et de la ménopause.
La chrysoprase verte aide la femme à accepter le corps qui change et
à grandir de ses différentes phases.
à l’instar de cette matrice-microcosme de la femme,
notre Mère-Terre Gaïa est la matrice-macrocosme.
Gaïa est une matrice pour l’humanité entière. Le temps de l’incarnation de l’être humain sur Terre, notre Mère-Terre nous porte en elle
afin de croître et d’évoluer. Pareil au bébé par le ventre de la mère,
l’humain trouve en Gaïa le cadre qui lui permet d’expérimenter son
essence profonde. Elle fait de lui un être humain digne de ce nom,
viscéralement relié à la Terre et au Ciel.
Mère-Terre, en enfantant l’être humain qui expérimente et chemine,
donne naissance à l’humain éveillé.
Renouer avec
la puissance de sa matrice
Je vous propose d’aller à la rencontre de votre propre matrice :
Installez-vous confortablement dans un lieu propice à votre détente.
Fermez les yeux pour vous centrer en vous-même.
Préparez votre lieu de méditation en allumant bougies ou lumières tamisées,
mettez encens ou huiles essentielles,
coupez toutes les sonneries susceptibles de vous déranger.
En effet, une femme a plusieurs façons de contacter son féminin à travers son corps.
Voici l’une d’elles :
Prenez une profonde inspiration qui amène l’air tout en bas dans votre corps
jusqu’à votre ventre qui se gonfle légèrement.
Expirez le plus lentement possible. Refaites cette respiration trois fois.
Soyez consciente que chaque inspiration amène de l’oxygène,
de la lumière pure à toutes vos cellules et chaque expiration dissipe vos tensions.
Mara Berendt Friedman
7th Chakra
à présent profondément détendue, je vous invite à placer une main sous le nombril,
tout en portant votre attention à votre utérus, et à placer l’autre main sur votre nombril.
Imaginez, visualisez une goutte de lumière venir se poser sur cet espace sous vos mains.
Cette goutte de lumière grandit petit à petit, devient de plus en plus lumineuse
et imprègne tout votre ventre, jusqu’à votre utérus qui se remplit d’énergie régénérante.
Respirez profondément et sentez-vous emplie des qualités féminines
de la puissance créatrice, de la réceptivité, de la force,
de la stabilité et de votre joie de vivre.
Envoyez des pensées de paix et de guérison à vos lignées
de femmes maternelles et paternelles, vos descendantes,
vos amies puis élargissez le cercle de vos intentions aux femmes de votre contrée,
puis celles des autres jusqu’à la Terre toute entière.
Rayonnez les potentiels générés par cette méditation créatrice
jusqu’à Mère-Terre et remerciez-la de vous accueillir,
de vous porter en son sein, d’être votre matrice,
le temps de votre passage terrestre.
Sentez la force de votre propre matrice, qui a porté ses fruits
(de bébés ou de projets), vous fortifier, vous remplir.
Vous pouvez vous appuyer sur la puissance de votre matrice
pour enfanter votre être véritable.
Sentez-vous Femme,
dans ce mystère de la Vie en perpétuel mouvement,
dans cette puissance de création !
Nirmala Gustave
Auteur de « BéBé Lumière », livre-CD de relaxations
pour les femmes enceintes, éd. Le Souffle d’Or - avril 2011
www.nirmala.co
18
Rêve de Femmes - Automne 2011
L
Dossier
Retour à la Matrice originelle
Source de vie, principe créateur… La matrice se révèle multiple, contenue et contenante.
Et si la dynamique d’évolution des multiples matrices vers l’Ultime, celle qui contient toute vie,
expliquait les bouleversements du monde actuel comme un passage nécessaire…?
La Matrice, celle qui donne forme
Agnès Reboul
[email protected]
Mara Berendt Friedman
Rising Spirit
Matrice, mère et contenant qui donne forme à toute chose, à toute
vie dans notre Univers. Tel le verbe qui incarne l’idée, la toile qui supporte les couleurs du peintre, la partition et l’orchestre qui animent la
musique du compositeur. Et bien sûr le ventre de notre Mère qui nous
accueille, nous héberge durant les mois nécessaires à notre incarnation dans le physique.
La Matrice serait tout à la fois le contenant qui maintient et crée la
forme, et la structure qui permet au contenu d’être, de naître, d’apparaître, d’être visible.
La Matrice est profondément reliée au principe créateur qui émerge
d’une intuition, d’une idée, d’une sensation ; elle est ce four, ce creuset alchimique qui donne naissance en regroupant, reliant, unissant
pour mettre au Monde les Mystères, et révéler aux yeux de ceux qui
savent lire, déceler, regarder le Mystère.
Homme ou Femme, nous portons tous une Matrice, des matrices :
cette capacité de création, de manifestation dans la matière, de
contenir, avec des spécificités certes reliées à nos polarités.
En ce sens, la Matrice est reliée non seulement à la création mais
aussi à la vie, à son mystère plus vaste qui englobe toute chose, tout
être, tout vivant.
Si la Vie et la Création sont des principes puissants, la Matrice l’est
tout autant. Chaque Matrice serait alors englobée dans une Matrice
plus large, plus vaste. Et en ce cas, peut-être que les changements
de conscience profonds que nous vivons actuellement sont comme
autant de changements de Matrices pour rejoindre la Matrice Originelle.
Dieu, Source, Esprit, quel que soit le nom qu’on lui donne, c’est la
Matrice. L’étincelle première qui a donné Vie, qui a créé, qui a donné
forme pour la première fois. Elle est la Source et le modèle de toutes
les autres Matrices.
Puisse votre Puissance et votre force de création donner vie à travers la Matrice qui vous est propre à des créations d’amour et de
conscience pour votre plus grand bien et celui de tous.
Rêve de Femmes - Automne 2011
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Part
age
L
Mères
Mara Berendt Friedman
Imagine
Lorsque les
saturent
L’automne nous invite à la récolte des fruits mûrs. Le thème de ce partage invite à la maturité de la maternité. Les témoignages de ces mères évoquent l’ambivalence de l’expérience maternelle, son entremêlât d’émotions, ses déséquilibres
et ses enjeux pouvant mener à saturation. Les pistes d’ouverture et de transformation proposées par les auteurs sont
diverses et personnelles… Peut-être vous reconnaîtrez-vous ? Osez donc vous laisser inspirer…
Bienvenue dans le monde réel
« La première chose qui me vient à l'esprit lorsque je pense à la fonction de maman, c'est l'ambivalence : ambivalence essentielle, inéluctable, peut-être ontologique, du sentiment d'amour toujours
teinté d'autre chose, crainte, colère, rejet, jalousie, déception… »
L
orsque j'étais médecin dans les services de Protection
Maternelle et Infantile, j'avais organisé des rencontres avec les
primipares – les femmes qui attendaient leur premier bébé. Et
j'amenais toujours à un moment la petite phrase : « Vous savez, quoi
qu'il arrive vous serez déçue ». C'était un peu provocateur de le dire
comme ça, mais ça ouvrait la parole en autorisant l'ambivalence.
20
Rêve de Femmes - Automne 2011
Il y a toujours quelque part, avant l'arrivée de l'enfant, une
idéalisation à la fois de l'enfant, de soi en tant que mère, et de « comment ça va être après ». Or l'arrivée de l'enfant bouscule tout.
Bouscule nos hormones, d'abord : on ne se reconnaît plus soi-même ;
et effectivement, celle que nous sommes devenue en devenant mère
n'est plus celle que nous étions avant d'accoucher, là, juste quelques
Part
age
heures avant. Puis sont bousculés notre système nerveux qui perd ses
rythmes de sommeil, puis la sexualité du couple et l'équilibre de la
famille toute entière. Il y a une image que j'aime bien, qui représente
la famille posée sur un plateau circulaire, lui-même en équilibre sur
un ballon, comme au cirque. Introduisez un nouvel élément, tout le
monde doit se repositionner, le couple, les autres enfants, les grandsparents… Tout cela demande beaucoup d'adaptabilité de la part de
tout le monde, et la mère se trouve à l'articulation entre ses propres
perturbations physiologiques, les besoins du nourrisson, et les grincements adaptatifs de l'environnement : l'élément perturbateur est
sorti de son ventre à elle ! Alors, ça ne se passe jamais comme on
avait imaginé. Ça peut se passer bien, mais ça ne sera pas sans au
moins quelques renoncements, quelques désillusions, un peu tous les
jours. Ça se passera bien si on cultive une bonne capacité à prendre
les choses comme elles viennent, comme elles sont, sans les comparer à ce qu'on attendait qu'elles soient, à ce qu'on croit qu'elles devraient être, à ce qu'on imagine devoir faire pour être à la hauteur…
Nous avons idéalisé un enfant qui n'est pas ce qu'on imaginait, jamais : il est lui, différent, surprenant, il est sujet, inattendu, existant
dans le réel, non conforme au fantasme.
Nous avons idéalisé notre potentiel maternel, qui n'est pas ce qu'on imaginait, jamais :
nous sommes désemparées, faillibles, fatigables, capables de sentiments violents, non
conformes au fantasme.
Nous avons idéalisé le « comment ça va être
après » et ce n'est pas ce qu'on imaginait,
jamais : il y a tant de nouvelles données, tant
d'interférences nouvelles, tant d'imprévus, non conformes au fantasme. Alors, nous risquons de diviser notre esprit : une partie de nous
qui s'accroche au fantasme, et l'autre qui cherche à s'adapter à la
réalité. La division de l'esprit aggrave la fatigue, fait le lit de la culpabilité, de l'agressivité, des circuits de sentiments parasites. Si l'on n'y
prend pas garde, ces sentiments vont nous pourrir la vie pendant des
années, et largement contribuer à nous saturer.
Croyez-moi, vous êtes une mère suffisamment bonne si vous vous
contentez de ces trois « non », et que vous les tenez. Pour le reste, ce
ne sont que des convenances personnelles alors si vous voulez vous
simplifier la vie, acceptez de sortir des habitudes familiales ou culturelles, des « qu'est-ce qu'ils vont penser », et laissez l'enfant faire ses
expériences.
Ayez confiance dans son intelligence, et dans celle de la vie. S'il n'a
pas fini son bol de purée, il mangera mieux demain. S'il n'a pas fini
de s'habiller à l'heure d'aller à l'école, il ira en pyjama avec ses vêtements dans un sac… Ce n'est pas une menace, c'est juste une information. Même si ça nous fait passer de temps en temps pour une
mère indigne, vraiment, ça ne vaut pas la peine de se gâcher la vie,
et de gâcher celle de nos enfants, pour des trucs comme ça. Vivez
simplement, au ras des pâquerettes, vous allez voir le miracle !
Un autre petit truc qui aide à ne pas tomber dans les gros
pièges : penser à partager les week-ends ou les temps libres de
manière équitable : grosso modo, dans l'idée, un quart pour papa
tout seul, un quart pour maman toute seule, un quart pour papa
et maman ensemble sans les enfants, un quart pour la famille tous
ensemble. Il se passe beaucoup de choses dans
cette aptitude à prendre du temps pour soi ou
pour la vie amicale, à faire confiance à l'autre,
à laisser les enfants à des tiers, à renouer des
moments intimes pour le couple…
Il n'y a rien de pire pour
un enfant qu'une mère
trop parfaite
La première chose, c'est d'abandonner le fantasme
et d'entrer de plain-pied dans le réel d'ici et maintenant, tous sens
ouverts, présente à soi et à l'instant. Focaliser ainsi son attention
évite de se perdre dans des élucubrations mentales qui ne manquent
jamais d'attiser les doutes, les regrets, les rancœurs, la victimisation
et les jugements. Et lorsqu'il se présente une vacuité dans l'instant
présent : reposez-vous, amusez-vous, jouissez du moment… Même
trois minutes.
Ensuite, tout ce qui peut nous simplifier la vie
psychique est bienvenu. On ne peut pas forcément simplifier la
vie réelle, travailler moins d'heures, changer l'autre... Mais on peut
dans sa tête se donner deux ou trois repères forts, s'appliquer à les
respecter, et laisser tomber le reste. Parmi ceux qui m'ont aidée avec
les enfants : avoir une parole fiable et assumer la responsabilité de
mes décisions. C'est un peu de boulot parce que ça demande de bien
réfléchir avant de dire oui ou non, ça demande de s'engager à tenir
quand c'est dit, de savoir quelle sera la sanction si l'interdit est transgressé, et de ne jamais laisser l'enfant douter que quand il est avec
moi, le chef, c'est moi. Mais qu'est-ce que ça simplifie la vie, et quel
investissement rentable sur le long terme ! Car l'enfant apprend vite.
Je me suis aussi appuyée sur le triptyque de Françoise Dolto :
seulement trois interdits absolus dans l'éducation d'un enfant.
- Non, tu n'as pas le droit de te blesser ou de te mettre en danger,
et je ne te laisserai pas faire.
- Non, tu n'as pas le droit de blesser les autres ou de les mettre en
danger, et je ne te laisserai pas faire.
- Non, tu n'as pas le droit d'abîmer quelque chose qui ne t'appartient pas, et je ne te laisserai pas faire.
Et puis je vais vous dire un secret : il
n'y a rien de pire pour un enfant qu'une mère
trop parfaite. Parce que le rôle d'un enfant c'est de quitter ses parents, sa mère en particulier, pour aller faire sa vie ailleurs ; et que le
rôle de la mère, c'est de le laisser entrevoir qu'il a intérêt à la quitter.
En psycho, la théorie des scénarios montre que l'on mesure la réussite des stratégies de vie à la façon dont les choses finissent. Toute
notre présence à l'enfant prend son sens dans le fait de le préparer
à nous quitter. Or l'enfant passe la moitié de son temps à s'occuper
de grandir, et l'autre moitié à s'occuper de protéger ses parents, et
surtout sa mère.
Pour que les enfants puissent partir librement un jour, il est important
de prendre soin de soi, et de le faire tôt.
Lorsque les trois (17, 19 et 23 ans à l'époque) se sont trouvés à quitter la maison en même temps pour leurs études respectives, ils m'ont
dit « Voilà, on pense que maintenant, tu es assez grande pour pouvoir
te passer de nous ». Alors j'ai bien ri, je savais que c'était gagné.
Même s'il leur est arrivé de me dire « Là, tu sais, ce que tu fais n'est
pas ok » ; même s'il m'arrive encore de me dire que je ne referais
pas certaines choses de la même façon, qu'ici ou là j'ai été injuste,
ou pas assez attentive, ou trop dure, enfin, toujours quelque chose
de trop ou de pas assez, comme tout le monde ; je sais que je les ai
bien préparés à être des adultes autonomes, à vivre sans moi et sans
s'inquiéter de moi.
Aujourd'hui je suis grand-mère, et je transmets ces
quelques principes simples aux mères désemparées, surmenées, aux
prises avec un travail exigeant, une situation familiale compliquée,
un corps qui change… On n'évite pas les moments de doute, d'inquiétude ou d'angoisse, les moments de craquage sont normaux. On
les rend moins profonds, moins fréquents, moins douloureux et moins
dangereux en se recentrant sur deux ou trois choses vraiment importantes, et en laissant courir le reste. Dans l'espace libéré, il y aura la
place pour accueillir le plaisir, l'émerveillement, la gratitude, la joie ;
la place pour accueillir l'autre ; la place pour le bonheur.
Parce que l'amour ne suffit pas toujours.
Michèle RAULIN
auteure de « L'heure du corps, une astrologie de la santé »
et de « 30 jours de Lune, symbolisme du cycle soli-lunaire »
Rêve de Femmes - Automne 2011
21
Lorsque les mères saturent...
La confrontation avec notre violence intérieure dans le contexte maternel et familial peut venir fragiliser les idéaux conditionnés et permettre la véritable reconnaissance de soi dans un plus juste respect
de ses limites. Pauline Beau, mère de quatre fils, nous fait partager son regard sur cette expérience
et ses clés de transformation.
L
C
'est un sujet sensible. Sensible comme un point du corps
qu'on viendrait pointer un peu plus spécifiquement, et qui réagit au toucher en laissant émerger des mémoires pas toujours
très agréables.
Quel point ? Il me semble qu'il s'agit de la rate, celle qui fabrique le
sang, mais aussi qui rumine, encaisse, et du foie, qui filtre les substances physiques et psychiques du corps, et qui explose de colère quand
il en vient à saturation.
Dans ma famille côté maternel, c'est une constante : la saturation, suivie d'explosion, de toutes sortes de situations mal gérées
qui mènent à l'impasse. L'excès de feu se traduit en colère titanesque, incontrôlable pour l’intéressée, incompréhensible pour l'entourage. Ou alors par un excès de rancœurs, de plaintes, qui parasitent de
saines relations au sein même de la famille.
Les causes en sont multiples, et pourtant ont
toutes la même source : la négation d'un féminin autre que procréateur et corvéable à merci.
Merci au culte millénaire de la Vierge Marie,
idéal impossible à vivre, en tout cas tel qu'il est
transmis dans notre culture : une abnégation
sans fin pour ses enfants, irréprochable car « sans », sans sexualité
(du moins nous dit-on), et sans désir personnel.
retrouver seule face à moi-même.
D'omnipotente, j'apprends non seulement à mettre au monde, mais
aussi à donner mon enfant au monde, tout en évitant dans l'enthousiasme de la liberté retrouvée de l'abandonner au monde.
Subtil dosage, où seul un sens de plus en plus aigu de la structure permet de jongler entre les multiples casquettes que demande
la maternité : cuisinière, infirmière, conseillère, aide aux devoir, taxi,
femme de ménage, animatrice, flic…, sans y perdre le nord, son axe,
sa colonne vertébrale, ni son souffle. Ainsi, la ronde infernale des
taches sans cesse recommencées trouve un sens, une cohésion, car
nourrie dans sa moelle : la reconnexion à ce que je suis dans mon
essence, qui me permet d'envisager l'autre,
particulièrement mon enfant, sur ce même
plan, sans me sentir asservie à lui.
La découverte de cette colère ravageuse est la plus
L'aide du père est précieuse et bienvenue, élément de structure notoire. Toute
mère témoignera de la facilité déconcertante
avec laquelle les enfants rejoignent la table
familiale (ou rangent leur fameuse chambre)
quand leur père d'une voix ferme le leur demande, chose beaucoup moins immédiate par la voix de la mère.
Certes, la femme a à cultiver son «père intérieur» pour parvenir au
même résultat, il n’empêche que c'est une constatation : un homme
dans la maison, elle tourne plus rond.
grande difficulté de mon
expérience de maternité.
Mara Berendt Friedman
Flame
Or, sans connexion directe au désir fondamental, comment nourrir l'axe de la colonne vertébrale, comment tenir debout, la
moelle épinière vivifiée, irriguée, par l’énergie sexuelle qui y circule ?
L’énergie s'accumule au niveau du plexus
solaire, sans trouver la circulation du haut
vers le bas, du bas vers le haut, et ne trouve
comme exutoire que l'expression anarchique
des émotions, et plus tard les somatisations
de toutes sortes : migraines, aigreurs, cancers
etc…
Il manque cruellement à notre panthéon une
Kali, déesse indienne de la destruction, ou une
Sekhmet Égyptienne, déesse à tête de lionne
prise de rage les cinq derniers jours de l'année,
mais aussi Reine de sa Puissance, qui rappellent aux femmes occidentales leur pouvoir
sacré de sorcière, celle de la source.
Et au quotidien ? Je suis la maman de
quatre garçons de 12, 10, 8 ans et d'un petit
dernier de 9 mois. La découverte de cette
colère ravageuse est la plus grande difficulté
de mon expérience de maternité. Là où le
masque tombe, où de la Mère Idéale que je
croyais pouvoir être, pouvant donner et aimer sans compter, je me
découvre harpie, brandissant des « Range ta chambre ! », marmonnant des « J'en ai marre », entre une vaisselle, un rendez-vous chez le
dentiste et un changement de couche, plus souvent que je ne l'aurais
espéré… Craquage.
Craquage salutaire : non, je ne suis pas parfaite, oui j'existe
autrement que pour mes enfants. Encore faut-il l'entendre soi-même,
puis le faire entendre à l'entourage… Et savoir déléguer, et donc
faire confiance à une mère, belle-mère, papa, nourrice, institutions…
Pour prendre le relais un temps quant aux soins des enfants, et me
22
Rêve de Femmes - Automne 2011
Et l'homme encore, celui qui reconnecte à la source.
Lui qui sait retrouver sa femme exilée sur une
île déserte pour cause de saturation sus-relatée, oublier le père… Retrouver le parfum
qui vient aux amants, la douceur et la morsure… Jouer et jouir. Même si la route pour
se retrouver l'un l'autre est parfois semée
d’embûches... : avons-nous vraiment envie de
nous retrouver ? Et comment ?
Le chemin est long pour transformer le quotidien banal d'une mère de
famille en magie précieuse.
Par la structure, je pose mes limites, les fais
respecter, aère mon emploi du temps, me ménage impérativement des plages de « rien »,
entre les différentes actions du jour.
- Je prends du recul sur la situation, et commence à rire de mes agacements : finalement,
le foutoir généralisé de la chambre, faisant
d'ailleurs miroir au mien propre dans la maison, n'est pas si dramatique.
- J'apprends les vertus du dialogue et de la communication. Ouvrir
l'écoute à l'autre, lâcher prise.
- J’aime. Un peu plus que d'habitude, un peu mieux, sans attente,
gratuitement.
- Je contacte, exhume et honore cette déesse sauvage, maîtresse
d’elle-même et de son instinct, celle qui chasse, qui court et qui sait
intimement ce qu'est « être mère », pour elle-même et pour ses petits, qui peut donner sans se perdre, et qui prie, reliée, sur la Terre
comme au Ciel.
Pauline Beau
[email protected]
Part
age
La guérison de la culpabilité chez
la mère et l’Amour dans les traditions
chamaniques Teawaitu
Terenia Pomaikai Mocna, spécialiste des traditions polynésiennes, pose un regard franc sur les dangers d’un investissement trop important de la femme dans son rôle de mère. Elle rappelle l’influence
fondamentale de la mère dans la construction des repères de l’enfant et dans l’équilibre familial.
L
’amour des mères est sain.
Qui serait en mesure de juger l’amour
des mères ? Et pourtant, être une mère
« aimante » peut conduire à un profond
déséquilibre psychosomatique tant pour la
mère, l'enfant et le père.
Mara Berendt Friedman
Fire Within
Comment avez-vous appris à être mère ?
Principalement par votre propre mère. Les
premières années de vie sont la période où
l’on apprend à être mère. En tant qu’enfant
nous ne savons rien sur la manière d’être
parent, mais nous les regardons très attentivement être parents pour nous… Et nous
répétons le même schéma 20 ans plus tard
avec notre propre enfant. Lorsque vous vous
souvenez de votre enfance, qui était la personne la plus importante pour votre mère ?
Son partenaire ou son fils ?
Si la mère choisit de partager davantage
l'amour avec le partenaire qu’avec son
fils, alors c'est parfait ! En tant que mère ce
comportement est sain, vous êtes en mesure
d’exprimer de manière équilibrée votre
amour envers votre enfant, votre partenaire
et d’autres personnes dans votre vie.
Mais si la mère choisit d'exprimer davantage l'amour pour son fils que pour son
partenaire, si elle décide que son fils est la
personne la plus importante dans sa vie
et qu’elle lui consacre ses choix de vie, les
conséquences pour toute la famille peuvent
être néfastes.
Si vous êtes un tel fils - il se peut qu’à l'âge
adulte vous ayez de grandes difficultés pour
vivre une relation de couple durable. Vous
pouvez croire qu’aucune femme n’est suffisamment bonne pour vous, qu’aucune ne
vous aime autant que votre mère et celle-ci
peut entretenir cette croyance.
Si vous êtes la sœur et que votre frère ait
été traité comme un « prince » à la maison,
vous souffrez d’une faible estime de vous et
rencontrez des problèmes pour concrétiser
un partenariat basé sur le partage mutuel
des responsabilités et du bonheur. Ainsi vous
aurez tendance à rester dans l’ombre des
personnes que vous aidez, tout comme vous
étiez « lune » pour votre frère « soleil brillant ».
En devenant mère, vous pouvez
essayer de remplir un rôle que vous
avez appris dans la petite enfance en regardant votre propre mère : comment être une
super-maman qui a décidé de consacrer sa
vie entière à son petit bébé ?
Celui-ci ne sait pas comment payer un tel
dévouement: peut-être en « choisissant » la
carrière, ou bien le partenaire, souhaités par
la mère. Probablement qu’elle va s'attendre
à ce que son dévouement lui soit remboursé
et que vos choix de vie lui fassent plaisir.
Vous aurez ainsi le sentiment de n'être pas
si important.
Plus votre cœur est donné uniquement à
l'enfant, plus votre relation de couple est fragilisée. Votre mari va se sentir mis de côté et
non désiré, votre enfant va apprendre qu'il
est le centre de l'Univers que vous avez créé
pour lui. Le pattern du petit enfant comme
personne très « spéciale » va commencer à
se reproduire.
En tant que mère si vous sentez que vous
avez un rôle spécifique à remplir qui consiste
à tout aplanir dans la vie de votre enfant, si
vous avez la conviction qu’une bonne mère
doit au maximum rendre facile la vie de son
enfant, être pleine de compréhension et de
pardon, lui accorder la protection, sans discernement, soyez prudente ! Vous pouvez
commencer à produire pour votre enfant
une souffrance à long terme. Si votre enfant
ressent par vos actions qu'il bénéficie d’un
traitement « spécial », il peut s’attendre à
l’avenir à ce que les autres aussi le traitent
de la même façon et ne pas comprendre s’ils
ne le font pas. Ceci peut détruire nombre
de ses potentiels et entraver de fructueuses
relations !
Lorsque vous êtes une « Super WOman », une telle position vous donne un
pouvoir infini - vous devenez la personne la
plus importante pour votre enfant, plus que
le père, les frères et sœurs, les grands-parents
et les amis. Cette position peut donner sens à
votre vie pour de nombreuses années. Votre
identité en tant qu'être humain est définie
par votre rôle de mère. Vous pouvez vous sentir appelée à connaître tous les détails de la
vie de votre enfant, à contrôler sa vie et ses
choix à chaque instant. Ce rôle puise beaucoup de votre énergie vitale, néanmoins vous
pouvez croire que la gratification sera assez
grande : l'enfant va vous adorer et avoir besoin de vous pour toujours. Si vous vous trouvez dans une telle situation, soyez prudente !
Prenez des vacances avec votre partenaire,
sans vos enfants. Ou choisissez d’aller seule
en vacances et regarder attentivement les
Rêve de Femmes - Automne 2011
23
familles heureuses. Comment des gens sains
et heureux arrivent à maintenir ensemble
les enfants et le partenaire ? Comment les
enfants jouent, quand la mère passe du
bon temps avec son partenaire ? Comment
la mère dans les familles heureuses partage
son temps et énergie entre les enfants, le
partenaire, les autres membres de la famille
et les amis ?
L
Être une mère fatiguée peut parfois signifier
que vous donnez trop à l'enfant et pas assez
à votre partenaire, aux autres enfants et à
vous-même.
Être fatiguée peut signifier que vous, de manière consciente ou pas, vous attendez une
grande récompense de l'enfant dans le futur,
ce qui peut être un fardeau pour lui.
Etre fatiguée peut signifier que vous essayez
de remplir le rôle de la mère et du père pour
votre enfant. Ceci n'est pas juste. Vous n'êtes
pas le père. Permettez à l'enfant d’avoir un
père, peu importent vos croyances à son
égard. Laissez l'enfant choisir…
Dans les familles saines, les enfants
ont une base pour apprendre sur la vie et
grandir en toute sécurité avec leurs deux
parents. Même si votre partenaire ne fait pas
ce que vous croyez qu’il devrait faire, prenez
le temps de vous reposer et profitez de la vie,
des amis et des gens autour de vous - votre
enfant est plus intelligent et plus fort que
vous ne le croyez !
Si vous macérez dans votre espace de vie
dans la culpabilité, rappelez-vous que l'enfant apprend tout de vous, pas à travers vos
mots mais de la vie que vous vivez.
l'enfant apprendre par lui-même ses propres
leçons et intervenir lorsqu’il en fait la demande…
Terenia POMAIKAI MOCNA
Traduction de l'anglais : Ofelia LAVAL
[email protected]
à propos de l'auteur :
Terenia Pomaikai Mocna est directrice du Centre
de Recherches Trans-culturelles TM (Cross-Culture
Research Center.TM).
www.e-hooponopono.com et www.we-hawaii.com
Quel est votre désir pour que votre enfant
vive de manière équilibrée ?
Parfois, être la meilleure mère c’est laisser
Des mères à saturation-rétroaction
Si on envisage les rôles d’épouse et de mère comme un ensemble, la parentalité comme une association dans laquelle chacun s’investit, l’excès peut, parfois, paradoxalement, s’exprimer par un sentiment de manque ; manque de soutien, de partage et de dialogue avec l’autre. Témoignage.
C
eux qui me connaissaient adolescente étaient loin de
me prédire un avenir de mère de famille nombreuse tant j'offrais l'image d'une petite jeune fille aux contours androgynes
et très peu préoccupée par la « gent d'en face » plus prosaïquement
les garçons. A l'époque reculée dont je parle, vers les années 60, on
ne trouvait de mixité ni à l'école, ni dans les mouvements de jeunesse
que je fréquentais assidûment. J'étais le genre première de classe
infréquentable parce que peu portée sur le chahut et les franches
rigolades aux dépens des profs.
Et les temps changent. La donne a changé.
Il y a déjà belle lurette que j'ai atteint l'âge canonique (suivant le
droit du même nom, il s'agit de la ménopause) et je vis enfin des
jours heureux, peut-être un peu moins cavalcadants qu'au temps de
ma période maternelle, mais tout aussi riches de projets et de réalisations créatives. Je jette donc un regard en arrière pour m'inspirer de
mon rôle de maman à la manière d'un long flash-back.
Le premier éblouissement a été la naissance de mon premierné. Benoit m'avait rendue maman ! J'avais attendu ce moment dans
la joie et la curiosité avec l'aide efficace d'une kiné bien inspirée et
très versée dans la pratique de la sophrologie. Un monde nouveau
s'ouvrait pour moi dans la personne de ce petit bout d'homme. Pour
accoucher, je portais une robe de nuit décorée d'une phrase que je
n'oublierai jamais « Inside best », le meilleur est à l'intérieur. C'était
prémonitoire.
Mes études pédagogiques m'avaient donné quelques règles en matière d'éducation que j'espérais bien mettre en
œuvre pour élever ma progéniture.
J'avais aussi compris que pour être des parents
efficaces (Fitzhugh Dodson, si ma mémoire ne
me trahit pas), il fallait être un couple avant
d'être des parents. J'ai vite déchanté.
Et puis Fabienne, Marie, Pierre et enfin Françoise
sont venus compléter une fratrie magnifiquement diverse. A chaque
naissance, je me trouvais dans la même joie de voir éclore une nouvelle personne, de voir fleurir des façons différentes de réagir, de sourire, de vivre, quoi !
Dix ans après la naissance de Benoit, j'avais les mains bien occupées à mener tambour battant la gestion quotidienne de cette
famille nombreuse, la tête cogitant à plein régime pour arriver à me
ménager des instants pendant lesquels exercer mon besoin de créativité, et le cœur débordant d'amour, fascinée par le merveilleux développement de chacun de mes petits trésors.
Peut-être certaines penseront-elles que je brosse un tableau idyllique
de la vie de mère de famille ? Sans doute étais-je dotée d'un talent
d'organisatrice et d'une santé suffisants pour en venir à bout !
Je n'ai jamais considéré les tâches ménagères comme étant insurmontables ou le plaisir d'éduquer comme une fatigue, malgré les
jours moins enchanteurs, les inévitables difficultés à vaincre les revers
qui composent le quotidien.
Ce n'est donc pas ce genre de saturation que j'ai éprouvée.
Ce n'est pas le trop-plein de travail qui me laisse un goût
amer quand je me penche sur cette période de ma vie.
En réalité, j'étais saturée de couleuvres, tant j'en avais avalé. Selon
la définition de Claude Duneton dans son livre « La puce à l'oreille »,
avaler des couleuvres, c'est « subir un affront, une vexation, sans
être en mesure de protester ». Et des couleuvres, j'en avais avalé des
baignoires, suivant mon expression favorite.
« Il faut savoir regarder d'un œil sec tout événement et avaler des
couleuvres comme de la malvoisie » disait Châteaubriand qui avait
sans doute beaucoup d'expérience.
J'étais « actionnaire » dans une entreprise non lucrative mais à haute
valeur humaine ajoutée et toute mon énergie
se plaisait à tenter d'éduquer dans le sens de
l'ouverture aux autres et de l'autonomie.
Je pourrais additionner les dizaines de lessives
et les repassages qui en découlaient (mon
record est de 106 t-shirts, après les camps de
mouvements de jeunesse, par exemple), je
pourrais aligner les centaines de kilomètres en voiture parcourus
pour joindre la campagne où nous habitions aux différentes activités
ludiques, sportives, culturelles, scolaires, médicales et j'en passe. . . , je
pourrais décrire les scènes « bucoliques » d'après-goûter, où chacun
La femme que j'étais à
cette époque s'épuisait
à tenter de dialoguer
24
Rêve de Femmes - Automne 2011
Part
age
faisait ses devoirs dans sa chambre avec vue sur le couloir où je tricotais, prête à fournir de l'aide si le besoin s'en faisait sentir : récitation
de leçons, dictées, recherche de documents et autres joyeusetés, ou
à arbitrer un conflit, encourager, stimuler, je pourrais aussi soupeser
les kilos de pommes de terre et de légumes épluchés et convertis en
délices, estimer la hauteur des piles d'assiettes à laver, ressentir dans
le dos les lits à changer, les bouteilles d'eau, les packs de lait à transporter, les mètres carrés de carrelages à récurer et je ne parle pas des
craintes à apaiser, des bobos du corps et du cœur à entendre sans
jamais « tirer les vers du nez ».
Tout cela, je l'ai accompli avec plaisir sinon fatigue, et pourtant, j'en
suis sortie meurtrie, j'ai dû recourir aux médicaments parce que la
femme que j'étais à cette époque s'épuisait à tenter de dialoguer.
être une mère épanouie suppose avoir des ressources
conjugales, je ne peux pas imaginer que le rôle de mère puisse
être dissocié de la qualité d'épouse.
J'aurais sans doute été une mère plus performante, plus souriante
si mon conjoint dont j'étais très amoureuse avait mieux répondu
à mes attentes de dialogue et de partage. Cette situation a rendu
pesante ma condition de mère et avec le recul, je déplore que mes
chers enfants aient dû affronter cette diminution progressive de ma
joie de vivre. Mais il n'était pas temps de s'appesantir sur un sort qui
aurait pu être plus favorable, il était plutôt temps de retrousser ses
manches et d'aller de l'avant.
Mon tempérament positif m'a grandement aidée à y parvenir, même
si au-dedans de moi grandissait un sentiment de révolte, avec interdiction de s'exprimer parce que je pensais à tort que la colère nuirait
au bon développement de mes petits trésors et parce que je ne voulais pas détériorer « l'image du père » bien connue des psychologues.
Un jour cependant, je n'y ai plus tenu et j'ai claqué la porte
et trouvé refuge chez une voisine accueillante, histoire de faire diminuer la pression par une bonne conversation amicale.
Quand ma petite Françoise, modèle de débrouillardise, a eu 8 ans,
j'ai commencé une nouvelle carrière d'enseignante dans la formation d'adultes.
Une pluie de bonheurs !
J'ai découvert le plaisir de partager un savoir, d'échanger avec des
collègues qui sont devenues des amies, de rencontrer des myriades
de personnes intéressantes, le tout selon des horaires qui me permettaient d'être à la maison au bon moment pour m'occuper des
enfants.
Je disposais là d'un excellent élixir en guise de digestif pour mes couleuvres qui se multipliaient.
Ma révolte était toute intérieure parce que je pensais, à
tort, que ma colère exprimée nuirait au bon développement des petites têtes blondes, mais il m'était devenu vraiment pénible de supporter le silence, l'indifférence ou parfois mon dénigrement en public.
Je redoutais le conflit, ce que je considère maintenant comme peu
efficace.
J'ai commencé ma rédemption en rencontrant une psychologue extraordinaire, avec qui j'ai travaillé plusieurs années à renaître.
Je lui dois la décision importante de me séparer de mon mari afin
de retrouver la joie de vivre. Cette décision m'a demandé beaucoup
d'énergie, mais elle me permet aujourd'hui de vivre des jours heureux en appréciant les petits gestes d'amour qui les parsèment.
La mère que je suis toujours s'est doublée d'une grand-mère heureuse de s’occuper de ses petits-fils et de sa petite-fille, ce qui ne lui
échoit pas assez souvent à son gré. J'ai un nouvel apprentissage à
exercer, parce que je n'ai pas trop l'habitude de les recevoir chez
moi, mais mon cœur est grand ouvert à leur petite personne et plein
d'amour pour ces petits d’êtres en devenir.
Mara Berendt Friedman
Gaia
Marie-Louise De Martelaer
[email protected]
Rêve de Femmes - Automne 2011
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Quand vient le trop plein,
je fais le plein !
Quand il y a saturation, il y a déséquilibre. Etre mère est bien souvent synonyme de trop ou de trop
peu. Reconnaître ce « trop » permet d’ouvrir et d’accueillir le « très ». Laisser grandir en soi l’espace
du Féminin permet de rendre à chaque facette, et donc à la maternité, sa juste part et de récréer ainsi
l’équilibre et l’unité.
L
à
toutes les mères, femmes créatrices et porteuses de possibles
à naître…
Je suis une jeune maman. Deux petits gars bien vivants animent mon quotidien de leurs cris joyeux, de leurs chagrins, de leurs
colères, de leurs attentes, de leurs « mamaaaaaaaan ».
D’abord projection et fantasme d’enfant, rêve de jeune
fille, désir de femme… être maman est devenu ma réalité. Et quelle
réalité !
On n’écrit pas assez sur ce que signifie vraiment être mère. On nous
parle de grossesse. On nous parle d’accouchement, de couches culottes et de biberons. On nous parle de petits êtres adorables aux
sourires d’ange, de mères épanouies et comblées d’amour. On nous
parle de plénitude et de don de soi. On nous parle aussi vaguement
de nuits plus courtes et de vacances moins spontanées.
Mais qui nous parle de l’identité « mère » évinçant trop souvent la femme ? Qui nous parle du danger
d’intégrer ce costume sans plus parvenir à
l’ôter ? Qui nous parle des enjeux de pouvoir entre mère et enfant ? Qui nous parle des
peurs émergeant sous les responsabilités ?
Qui nous parle des déceptions, des émotions non
maîtrisées, des sacrifices concédés, des heures
d’investissement normalisées ?
J’entends encore ma mère me dire « Tu verras…
on en reparlera quand tu seras mère ! »
« Maman ! Pourquoi ne m’en as-tu pas parlé à ce moment-là ? »
(... sans doute parce que je ne voulais pas entendre…)
« Moi, je donnerai mon meilleur, je ferai autrement,… J’aimerai vraiment mon enfant ! »
Alors, je suis devenue maman et j’ai découvert bien vite l’illusion de
jeune fille…
reconnaissance. Donc nous enfantons bercées par l’illusion… Qui se
déchire devant cette évidence : être mère n’est qu’une facette de
la féminitude or l’épanouissement signifie l’Unité.
Plus j’en faisais, moins je profitais. Plus je donnais, moins je me sentais reconnue. Plus je niais, moins je souriais. La balance ne penchait
pas du côté confortable.
En saturant de faux-semblants et d’illusions sur la maternité, j’ai
trouvé l’occasion de m’ouvrir à ma vérité de femme.
Face au trop plein de FAIRE, j’ai fait le plein d’ETRE et me
suis alignée.
A présent, je prends le temps de me reconnaître, d’honorer mon Féminin sacré, de connaître mes limites pour apprendre à les respecter.
J’écoute la souffrance au cœur de mon silence, l’accepte et je m’en
libère grâce au pardon.
Je me crée Autre. Je me crée Vraie. Je suis désormais Mère de moimême et de ma réalité.
Je transforme ma réalité de mère. En assumant
ma responsabilité d’être, je choisis ma liberté
de femme, mon équilibre de mère. Plus je suis,
moins je fais. Plus je peux donner juste et moins
j’ai besoin de recevoir… Car on ne peut donner vraiment que ce que l’on a déjà. C’est là, la
plénitude et le vrai don de Soi. Je me sens alors
TRES mère.
Et cette balance là ne me convient que mieux.
Je purge une bonne partie des émotions accumulées en me remplissant d’amour et de reconnaissance par moi-même, pour moi-même,
avec l’autre comme allié d’éveil.
Je choisis d’ÊTRE femme pour pouvoir EXPRIMER la mère (et l’épouse d’ailleurs). Je cesse de m’identifier au rôle.
Je choisis d’ÊTRE femme
pour pouvoir EXPRIMER
la mère (...) Je cesse de
m’identifier au rôle.
être mère ce n’est pas uniquement donner du temps, de
l’énergie et de l’attention. C’est aussi prendre. Prendre et se remplir.
Se remplir de devoirs et d’obligations diverses. Se remplir de fatigue
à force de courir pour gérer et assumer le foyer. Se remplir de ras-lebol refoulés par peur des jugements. Se remplir de frustrations de ne
pas réussir à rester calme face à la crise de nerfs du dernier. Se remplir d’amertume de ne plus trouver un moment à soi. Se remplir de
colère contre ceux qui « ne font pas attention à celle devenue mère ».
Se remplir de tristesse face à un corps transformé qui affirme à tous
la fin de la virginité. Se remplir de silence tout au fond… Au-delà des
cris, des pleurs et des demandes, de ce silence qui fait mal parce qu’il
tait la blessure de la femme sacrifiée.
Pour être une « bonne mère », il faut donner alors nous donnons…
Et ignorons bien souvent la part prise en retour.
Un jour, j’ai saturé. Au nom de l’amour maternel, j’avais trop
pris. Je m’étais trop remplie de ces émotions tues pour garder l’air
heureux et épanoui de celle qui gère.
Un jour, j’ai refusé l’équilibre instable et illusoire du sacrifice de soi au
nom de la sainte maternité. J’ai refusé de nourrir le mensonge qu’en
« faisant » pour mes fils, j’existerais.
La société nous a menées à croire qu’il suffisait d’être mère pour
être reconnue femme. Le désir d’enfant est trop souvent l’expression masquée d’un besoin d’exister, d’un appel de la femme à la
26
Rêve de Femmes - Automne 2011
J’offre à mes loustics la possibilité de découvrir celle
qui existe sous le costume de « maman ». Je leur pose mes limites afin
qu’ils apprennent à poser les leurs. J’assume mon Féminin au quotidien et leur révèle ses multiples facettes pour qu’ils puissent l’honorer
chez chacune qui croisera leur chemin. Je m’autorise mes fragilités
afin qu’ils accueillent les leurs. J’apprends à aimer, à m’aimer avec
eux (et non plus par eux) pour qu’eux aussi se nourrissent à cette
source infinie.
Aujourd’hui quand je me perds et qu’un « trop plein » émerge, j’ouvre
pour mieux m’accueillir…
J’ai la chance de partager mes évidences avec un homme… Entier et
vrai avec lui-même. C’est un soutien, un allié face à ce défi d’être.
Les enfants, quant à eux, grandissent autonomes et confiants car
l’essentiel est nourri et partagé.
A la maison, la règle est triple : respect, écoute et vérité… Envers soi,
l’autre et la Terre.
Mères en chemin, en devenir…
Osez vous respecter, vous écouter, vous poser dans votre vérité… de
Femme.
… Car c’est là une clé pour votre plénitude, votre équilibre.
Marie BRAIVE
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age
Prendre sa place
Quand la charge du « devoir maternel » s’impose dans notre vie au détriment de l’enfant que nous
étions, la femme que nous sommes et la mère que nous devenons, nous bousculons l’équilibre et perdons notre juste place. Comme nous le fait partager Audrey, maman éveillée, l’écoute de soi est une
porte évidente de libération et d’allègement.
C
ela fait des mois et des mois, des années, que je souhaite écrire
pour « Rêve de Femmes ». Mais je ne trouve jamais le thème
adéquat, je n'ose pas. Aujourd’hui, je partage cette histoire
avec vous, Mère, Père, Homme, Femme, Enfant…
A la lecture de ce thème, quelque chose m’a touchée, m’a piquée.
En profondeur.
Mère de deux enfants, 10 et 2 ans et demi. Deux pères différents.
Une histoire particulière.
Comme des milliers d’Autres.
Mère seule.
Mère.
Mère ?
Mère qui sature…
Mère qui ne veut plus saturer.
Une Mère qui se réveille.
Et j’ai pris ma première place : ma place d’Enfant, à 33 ans.
Depuis j’ai pris ma place d’Adulte, dans le sens réel du mot.
Et je travaille à la réparation de ma place de Mère avec mes enfants,
surtout avec ma propre fille de 10 ans. Être enfin sa Maman, pour
qu’elle soit mon Enfant, qu’elle n’endosse plus ce rôle de Mère avec
moi.
Doucement réparer ce lien, qui de génération en génération, s’était
emmêlé.
Prendre enfin ma place légitime de Mère.
Merci à toutes les Mères.
Mère de Sang, Mère de Cœur, Mère de Résilience, Mère d’Âme à
Âme, Mère sans le savoir, Mère sans le vouloir, Mère sans le pouvoir,
Mère Combative, Mère Dépressive, Mère d’une vie, Mère de plusieurs
vies, Mères-filles, Filles-mères, petites Mères, grandes Mères… à la
Terre-Mère.
Audrey Rigaux
[email protected]
Pour moi, Mère signifiait « Tout porter ». « Porter tout ».
Envers et contre tout. Envers et contre Moi. Adulte à la naissance, j’ai
pris le rôle de Mère de mes parents.
Et en parallèle, je n’avais aucune envie de grandir, aucune envie de
devenir adulte. Une trouille bleue ! Être adulte signifiait être irresponsable.
Tout était mélangé.
En faisant ce travail d’écoute, en rencontrant de belles personnes
aidantes, j’ai compris pourquoi je saturais dans mon rôle de Mère.
Toutes mes facettes de Femme étaient mélangées, aucune n’était
à sa place. Comme si tout était construit à l’envers.
Tout était bancal.
Il y a peu de temps, dire à ma propre mère : « Je ne suis pas ta mère »
fut pour moi une révélation. Une libération. Cette phrase n’était pas
programmée. Elle est venue au bon moment et c’était juste.
Mara Berendt Friedman
Listen
Quand le corps sature, c’est qu’il y a déséquilibre, soit en excès,
soit en carence, que ce soit physique, alimentaire, émotionnel…
Cette saturation parle, vient signifier quelque chose. Elle révèle et
touche du doigt un malaise. Quand il s’agit d’un déséquilibre dans
le rôle de Mère, le malaise est accompagné de culpabilité, de colère,
de peur, de honte parce que l’on a l’impression d’avoir échoué, de ne
pas avoir assumé notre responsabilité. On ne sait plus comment faire.
On n’ose pas dire. On reste seule. Et plus on est seule, plus on sature.
Et la spirale se met à tourner, tourner, tourner, tourner…
Jusqu’où ?
J’ai noté « On » pour ne pas noter Je. J’avoue.
Dans mon histoire, c’est ainsi que ça s’est traduit pour moi.
Quand le corps sature, l’une des premières solutions est de se mettre
à l’écoute de ce qu’il nous raconte.
Que faut-il faire quand les Mères saturent ?
Avis subjectif : se mettre à l’écoute.
Un jour, au plus haut de la saturation ou au plus bas de mon
mal-être, je me suis dit que si je continuais sur cette voie, je
me retrouverais à l’hôpital. Et mes enfants dans tout ça ?
Alors guerrière dans l’âme, je me suis mise à écouter ce qui me faisait
mal. Et n’en pouvant plus, j’ai osé appeler à l’aide. Un grand pas. Le
premier.
Rêve de Femmes - Automne 2011
27
Thérapies gourmandes
Bienvenue dans votre assiette !
Après les vacances, les invitations, les voyages, les restos, la nourriture exotique, les
pique-niques, les festivités joyeuses, les compromis, vous voici de retour dans vos
marques, vos habitudes : La Rentrée est venue !
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etrouver sa base, son rythme, ses habitudes alimentaires.
Parler d'habitudes comme d'un choix plaisant, responsable, réfléchi, juste à vos yeux - et non comme d'un
ennui incontournable.
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de Paris
Tartare de champignons
pour une entrée délicate.
Recette très gourmande, légère,
250 gr de champignons de Paris + 4 champignons pour la présentation
2 cs d'huile de colza ou de noix
½ jus de citron
4 dl de jus de betterave BIO
4 tours de moulin à poivre
1 tombée de muscade
1 - Hacher très fin les champignons.
nts.
2 - Les mettre dans un bol, et ajouter tous les autres ingrédie
fonction de vos
Bien mélanger. Goûter. Rectifier l'assaisonnement en
goûts.
- Servir sur assiette, avec un décor de tomates-cerises, de salade, et
du champignon restant.
- Pour l'élégance,
Poser un emporte-pièce à pâtisserie sur l'assiette, le remplir de tartare, tasser ce qu'il faut pour ne pas écraser mais pouvoir retirer la
3
4
forme,
Décorer avec une crème de balsamique en un trait dynamique,
Déposer les tranches de champignons en fonction du décor.
28
Rêve de Femmes - Automne 2011
½ céleri coupé en très petits cubes
4 cc de graines de tournesol (trempées la veille encore mieux)
2 gousses d'ail émincées
Huile de colza ou de noix : Famille des
ω 3 de la lignée alpha-linoléique, indispensable à notre cerveau et notre système cardio-vasculaire. A choisir de qualité première
pression à froid. (NB. Ces huiles délicates
sont à garder à l'abri de la chaleur et de la
lumière, au frigo).
Autres ω 3 de lignée végétale : lin, cameline,
soya.
Autres ω 3 de lignée animale : poissons de
mers froides (anchois, sardines, maquereaux,
harengs, saumons, thons).
Cet aspic se sert en entrée, mais aussi en accompagnement d'un
mets automnal, tel que potée de marrons, purée de carottes,
chasse, etc.
50 gr de courgette coupée idem
1 cc de graines de moutarde en poudre
poivre / sel
1 pointe de couteau de curry fort
Champignons de Paris : léger, hypocalorique (15 Kcal/100 g), riche en minéraux,
oligo-éléments et vitamines B, D, K, en fibres.
Aspic végétarien aux légumes
1 carotte coupée idem
1 cc de vinaigre balsamique
1 cc de coriandre en poudre
Info santé
Mara Berendt Friedman
Mother
agar-agar en poudre pour gélifier ½ litre (dépend des marques)
1 - Blanchir 3 à 4 minutes les petits dés de légumes.
2 - égoutter. Refroidir. Répartir dans 4 verres.
3 - Ajouter les graines de tournesol. Mélanger.
4 - Cuire 3 à 4 minutes le jus, les épices et l'agar-agar en fouettant.
Verser délicatement le liquide chaud sur les légumes.
L'aspic se gélifie en refroidissant. Servir froid dans les verres ou
démoulé.
- Pour l'élégance,
Verser un filet de crème fraîche sur l'aspic avant de le servir !
5
Agar-agar : Poudre issue du monde magique des algues. Liant et gélifiant végétal
sans odeur et sans goût, elle remplace la gélatine animale. Nettoie les intestins, laxative
douce, hypocalorique.
A utiliser pour vos entrées, vos desserts,
crèmes, flans, aux fruits, laits végétaux, infusions, gourmandises sans calories à découvrir absolument !
Betterave rouge : Alcalinisante, nutritive, tonique, reminéralisante, régulatrice des
fonctions hépatiques et intestinales, elle participe à l'épuration sanguine, et augmente la
résistance de l'organisme aux agents infectieux.
Tous les légumes sont riches en antioxydants
protecteurs de l'organisme.
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Mêmes avantages que l'huile de tournesol
décrits dans la brochure précédente, en y
ajoutant une pré-germination = pré-digestion.
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Poivre, muscade, moutarde, curry (et toutes
les autres) pour une entrée en fanfare dans
la saison froide et une bonne protection
contre les refroidissements.
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N°15 : Le sang des Lunes
N°16 : L’IVG
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N°21 : Archétypes féminins
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Puissions-nous être des soeurs, des alliées, des miroirs les unes
les autres, créer dans notre beauté et notre humilité de Femme,
intégrer et manifester au quotidien la Grande Déesse en nous...
Nous en avons le pouvoir.
Mara Berendt
Friedman
MaBuddha of
Flight
Le d’une
rêve
Partage d’un rêve sacré manifesté sur Terre
Daliborka Milovanovic
D'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours eu un rapport problématique, parfois
résigné, parfois conflictuel, avec ma féminité
dont, tour à tour, je niais ou exacerbais les
caractères. Être une femme n'est pas chose
aisée dans nos sociétés séculairement organisées sur un modèle de domination masculine
et ceci en dépit des conquêtes féministes des
quarante dernières années. Être une femme et
tout ce que cela implique à savoir avoir un
corps de femme, un statut social de femme,
ne me semblait guère enviable. Aussi ai-je pendant longtemps nourri et valorisé en moi des
comportements habituellement considérés
comme masculins. Les « filles » me paraissaient faibles, futiles, inintéressantes. Scénario assez classique, me dira-t-on, auquel
nombre de femmes succombent quand elles
ne parviennent pas à assumer pleinement cette
féminité qui ne cesse de s'imposer à elles périodiquement, parfois violemment, le corps ne
pouvant jamais être complètement travesti ou
trompé ni par les théories égalitaristes ni par
la chimie hormonale du « petit comprimé miracle ». Il est cependant un processus qui
nous rappelle avec force à notre biologie et
nous précipite parfois avec toute la brutalité dont le corps est capable au cœur de
cette différence, de cette spécificité que d'aucuns voudraient gommer ; c'est le devenir mère.
La naissance de mes enfants a été pour moi le
point de départ d'une réconciliation avec soi et
avec le sexe féminin, et l'épanouissement d'un
sentiment inespéré ; l'amour complet de soi.
Mes grossesses et mes allaitements ont mis
en branle un véritable changement de paradigme.
J'observais avec émerveillement la puissance du
sexe qu'on qualifiait de faible. Une naissance
à la maison, en dehors de l'institution hospitalière, lieu de perpétuation de « l'incompétentisation » des femmes par les figures traditionnelles de l'autorité que sont l'expert et le
scientifique, et un allaitement au long cours
m'ont permis de prendre conscience de mes
compétences et partant, de mon droit à l'autodétermination. Mon être-femme n'était pas une
malédiction mais une voie possible pour une
émancipation, une réhabilitation. J'ai alors eu
accès aux ressorts les plus profonds et les
plus complexes des maltraitances ordinaires
que subit le sexe féminin ; la déliquescence
du tissu social, l'atomisation de la famille,
les diktats et injonctions à la performance de
type mâle de l'égalitarisme borné, la permanence
d'injustices sociales, et notamment profes-
sionnelles, de nature
sexiste, la quadrature
du cercle de la conciliation entre les besoins de la mère et les
exhortations à faire «
comme si » la maternité n'avait absolument
aucune conséquence.
Je me suis progressivement sentie appartenir à un « corps »
en souffrance, le
« corps des femmes ».
Je comprenais que l'épanouissement et l'autonomie de celles que je qualifiais désormais de
« sœurs » passaient par l'entraide (et pas par
l'auto-suffisance ou l'autarcie) et la transmission des expériences (transmission horizontale
radicalement opposée à la domination verticale
des experts, médecins, psychologues, professionnels de la petite enfance, etc.). Ainsi, je me
suis investie dans différents projets associatifs comme celui de soutenir les femmes qui
souhaitent allaiter de La Leche League [1] ou
encore celui de promouvoir l'accompagnement
non médical des femmes enceintes de Doulas
de France [2]. Cette fréquentation intime des
femmes et de leurs besoins les plus élémentaires a été décisive dans l'élaboration de mes
thèses sociologiques et programmes pour un
changement de paradigme social nécessaire à
une authentique émancipation des femmes.
J'ai eu envie de transmettre plus largement
ces idées nouvelles sur le féminin, la maternité, l'éducation, etc. Dans ce souhait, j'ai été
rejointe par Violaine Bideaux-Petit, une « amie
de lait » avec laquelle j'ai fondé les Éditions du
Hêtre [3] dont le projet central est précisément
le respect de notre nature et la recherche de
l'autonomie. Depuis toujours amoureuse des
livres et « plumettiste » assidue, convaincue que l'autonomie ne peut se conquérir sans
l'accès à une information complète et juste,
soucieuse de rigueur scientifique, le medium
du livre m'est apparu comme une évidence. Ainsi, depuis 2009, je sélectionne avec mon associée les auteurs ou les ouvrages à traduire à
même d'occuper cette ligne de front. Ce faisant j'espère réaliser mon rêve de femme pour
les femmes : transmettre la valeur et la beauté
d'être femme.
[1] http://www.lllfrance.org/
[2] http://www.doulas.info/
[3] http://editionsduhetre.fr/
Daliborka Milovanovic
Rêve de Femmes - Automne 2011
35
Port
rait d’Art
iste
Mara Berendt Friedman
Il pleut en ce matin d’été alors que je m’assois pour
écrire quelques lignes sur ma vie en tant qu’artiste.
En regardant dehors la luxurieuse forêt de l’Oregon,
je revois mes trente dernières années avec le point
de vue d’une femme qui a 55 ans. Tout en buvant
de petites gorgées de thé, je me sens profondément
reconnaissante d’avoir la chance d’être une rêveuseartiste, en ces temps de haute technologie.
Hier soir, j’ai rendu visite à deux amis adorables qui me
rappelaient quand j’étais jeune… Tous deux artistes
avec des cœurs sensibles, tous deux apprenant à
naviguer dans le flot des complexités des mondes intérieur et extérieur. Lorsque j’avais leur âge, je vivais
à Los Angeles et faisais un travail qui payait bien mais
qui étouffait mon âme. À 27 ans, il y a eu le décès de
mon père, à 28 j’ai divorcé, et à 29 je me suis retrouvée avec plein de problèmes de santé. À travers ces
épreuves, j’ai appris que, lorsque nous ne sommes
pas alignés avec notre Âme, la souffrance vécue est
la clé qui ouvre la porte à une façon de vivre plus
authentique. C’est pourquoi, à 30 ans, lorsqu’une
occasion inattendue s’est présentée d’elle-même, j’ai
fait un saut dans la foi pour me sortir de ma difficile
situation et j’ai atterri sur l’île d’Oahu. Ce déplacement a marqué le début de mon parcours dans la
création d’un style de vie qui soit nourrissant et en
résonnance avec le rêve de mon cœur.
Comme une chenille dans son cocon, j’ai dormi la
plupart du temps pendant ma première année à Hawaii.
Lorsque j’ai récupéré mon énergie, j’ai commencé
ma première entreprise en travaillant comme artiste,
créant des vêtements faits à la main et vendus dans
les foires artisanales locales. En peu d’années, j’ai
orienté mon intérêt créatif sur la peinture et, en 1994,
j’ai fondé New Moon Visions (Visions de la Nouvelle Lune), une petite société basée à mon domicile,
qui produit des cadeaux sur lesquels figurent mes
œuvres (cartes, impressions, magnets, etc).
Mara Berendt Friedman
Passion
J’avais toujours su intuitivement que je voulais être
une artiste, mais comment (et si) cet appel trouverait sa propre expression, c’était
un mystère. Extrêmement sensible et empathique, je ressentais la vie avec intensité,
la joie autant que le chagrin,
et j’ai souvent été aux prises
avec des tempêtes intérieures.
Cette pression interne n’attend
que d’être libérée et, pour moi,
cette libération se trouve dans
la pratique hautement transformative, et magique, qui
consiste à mettre de la peinture sur une toile. La
communion que je ressens entre moi-même et l’Esprit, lorsque je crée, est un grand réconfort et une
bénédiction.
J’ai tendance à flotter dans le ciel, et j’ai passé une
bonne partie de ma vie d’adulte à apprendre à atterrir
sur terre. En tant que nourrisson, je n’ai pas pu me
lier à ma mère, aussi le besoin de créer une relation
d’enracinement avec l’essence de la Mère Divine a-t-il
été une pulsion de base derrière mon travail. Il est
intéressant que, bien que je n’aie jamais donné naissance, je puise toujours davantage mon énergie dans la
naissance de mes « bébés » (mes peintures) comme
une façon de me découvrir moi-même et de me guérir.
Je répète sans cesse le processus de plonger dans
la source de l’Âme, nageant dans ses profondeurs
fertiles et ressortant avec des images qui n’expriment
pas seulement mon chemin personnel, mais également
le voyage universel du fait d’être une Femme.
Voici quelques-unes des questions qui font silencieusement écho avec mon travail.
Comment en tant que femmes nous connectons-nous
au pouvoir et à la sagesse de notre Terre Mère et
reconnaissons-nous Son pouvoir comme le nôtre ?
Comment nous connectons-nous avec la Beauté
de notre âme et partageons nos dons d’expression
uniques avec le monde, comme des actes de guérison
pour soi et l’autre ?
Je suis toujours guidée par la tendre vérité de cette
citation de Rumi :
« Laissez la Beauté que vous aimez être ce que vous
faites. »
En 1999, j’ai été la co-fondatrice de STREAM (Sisters
Together Rejoicing in Expressive Arts and Magic –
Sœurs Ensemble dans la Joie de l’Expression Artistique et de la Magie), une école d’art qui offre des
ateliers de « jeu sacré créatif ». L’enseignement est
important dans ma vie, il équilibre la passion solitaire
de la peinture avec la joie de partager avec une communauté. Ma création la plus récente, dont je suis
co-auteur avec Trinity Harris, est Rainbow Warrior Awaken ! Your Journey of Guidance and Healing
(Éveiller le Guerrier Arc-en-Ciel ! Votre Chemin de
Guidance et de Guérison). Ce livre/jeu de 44 cartes
de divination découle du pouvoir du Féminin Sacré et
nous parle à travers la voix de la Grand-Mère. Mes
peintures figurent aussi sur l’oracle du Tarot de la
Triple Déesse, écrit par Isha Lerner et traduit en
français.
Mara BERENDT FRIEDMAN
www.newmoonvisions.com - [email protected]
www.facebook.com/newmoonvisions.
Traduction Anne Delmas - [email protected]
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