30 Quai des Antilles 44200 Nantes / 02 51 82 99 18

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Festival PERFORMANCE / 3ÈME ÉDITION
Nous sommes très heureux de pouvoir vous présenter pour la troisième année
consécutive le festival PERFORMANCE. Après le succès des années précédentes nous
revenons bouillonnants avec une programmation plus que jamais éclectique.
La performance c’est le live, le croisement de l’être et du temps, l’excitation des
sensibilités par la présence. Un espace-temps-mouvement non fixé, non figé où
viennent se fracasser les idées et les émotions. Une coexistence simultanée de la
production et de sa diffusion.
La performance c’est l’antithèse de la reproduction à l’infinie, de la multiplication.
C’est préparer déjà l’ère de la complexité contextuelle, amorcer la re-matérialisation.
La performance c’est prendre en considération la fragilité d’être au monde, c’est
donner une place à l’humain dans toute sa résonance, sa corporalité.
La Performance c’est vivre en direct, branché sur le monde.
Et c’est déjà autre chose.
Joël Hubaut, grossiste en art, Stéphanie Airaud, Responsable des publics et
de l’action culturelle au MAC/VAL, La Maison de la Poésie de Nantes et L’école
supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole ont été conviés aux côtés de
MilleFeuilles à proposer un programme pour cette nouvelle édition.
Temps fort de la programmation de MilleFeuilles, PERFORMANCE c’est trois jours ou
les performances d’artistes du monde entier se succèdent témoignant de la grande
diversité et de la vitalité de cette forme d’expression pour les artistes d’aujourd’hui.
PERFORMANCE est une fenêtre ouverte sur les enjeux qui animent le champ
performatif dans des domaines de création aussi variés que les arts plastiques, la
danse, le théâtre, la musique ou la poésie.
Nous serons très heureux de vous accueillir pour cette nouvelle édition. Les
performances et les artistes seront au plus près de vous. Dans cette présence et cette
spontanéité qui nous l’espérons fait résonner notre festival.
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Les invités
Programmation
Joël Hubaut / Stéphanie Airaud
L’école supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole
La Maison de la Poésie de Nantes / MilleFeuilles
Artistes invités
Aérobiconoise / Mathieu Bohet / Yassine Boussaadoun
Baptiste Brunello / Anna Byskov / Adrien Castillo
Pascale Ciapp / Camille Coléon / Frédéric Dumond
Nicolas Fenouillat & Bruno Persat / Esther Ferrer
Joël Hubaut & Léa Le Bricomte / Jean-Charles Hue
Thomas Le Lann / Egon Lewitt / Mr Marcaille
Valentina Traïanova / Jean Vance
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Aerobiconoise
Belgique
© Aerobiconoise
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Performance à géométrie variable.
Un décor minimal composé des seuls protagonistes et de leurs machines: table de mixage, cycliste,
noiseux, hoola-hoop, pédales en tout genre...
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Mathieu Bohet
France
Homme plante, 2012. © Mathieu Bohet
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J’ai eu l’occasion de voir Mathieu Bohet s’approcher d’un objet, se mettre en relation avec un objet,
traiter un objet, le bouger, le trainer, le placer sur son corps, et même s’introduire à l’intérieur de lui
jusqu’à disparaitre.
Aussi je l’ai vu se déplacer dans un espace, le toucher et bouger lentement en le palpant, à l’intérieur
de ce territoire tridimensionnel dessiné par lui, dans l’air, parfois semé d’images.
Et je l’ai vu jouer dans cet espace entouré d’objet et d’images. Je me rappelle que c’était un jeu ouvert,
l’un de ces jeux dans lequel le hasard prédomine sur la règle et la déborde ; durant lequel le jeu nous
enseigne à jouer encore plus, et quand on y joue, on frôle la magie de l’inconnu. Dans ce jeu, Mathieu
disparaissait d’un seul coup, enveloppé littéralement de plumes ou dissout et dispersé parmi d’autres
corps objectaux ou traversé peut-être par des images auxquelles il avait donné une vie propre en
entrant en relation avec elles.
Bartolomé Ferrando
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Yassine Boussaadoun
France
Musiques insolantes 2013. © Yassine Boussaadoun
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Yassine Boussaadoun dessine, mais il est tout à la fois performeur, vidéaste, sculpteur et interroge au
sens large la forme plastique. Une forme poursuivie par ses possibilités de rencontre, c’est toujours
une confrontation entre facteur connu et inconnu. Cela lui permet une ouverture de forme et une
approche nuancée à la recherche du mot plastikos. D’évidence, il y a un goût certain pour la technique,
avec tout ce qu’elle peut y compris avoir de laborieux, qu’il aime quant à lui pousser jusqu’à la
virtuosité et jusqu’à l’absurde. Car il y aurait certes moyen, souvent, de faire plus simple, ou d’obtenir
plus d’effet au regard des efforts déployés! Mais tout le sens, précisément, n’est-il pas dans cette
disproportion vis-à-vis des normes, ici de production? S’il arrive que les sujets retenus se réfèrent
directement au politique, c’est à ce niveau-là surtout que se joue la vraie dimension politique de ses
pièces-sculpture, dessins ou bien encore performance, cet autre médium qu’il pratique d’abondance :
dans cette liberté assumée et même revendiquée de ne pas correspondre aux normes, quelles qu’elles
soient. Inspiré par Leonardo Da Vinci, Jimmy Durahm, Christophe Tarkos, Yassine Boussaadoun
cherche des intérêts au-delà de la limite, pourchassant les expériences inattendues.
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Baptiste Brunello
France
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Auteur, plasticien, interprète
Pankatrova de la poésie contemporaine
Bâtir un socle d’expression aux moyens de réalisations plastiques sérielles, de projections vidéos,
de compositions instrumentales et de réflexions anecdotiques dites ou chantées.
Stimulé par une recherche liée au détournement des procédés, aux faits du hasard, aux approximations ainsi qu’aux limites de justesse et de cohérence, formalisé à l’occasion de suites de tableaux
vivants portés par des thématiques simples, ce projet subit à rythme soutenu, les expérimentations
nécessaires à sa bonne écriture.
Il ne se fige pas, il s’auto-alimente, se recycle, ses axiomes se citent et se répètent depuis une
dizaine d’années. Successivement, il ingère, pour les traiter à leur tour, de nouveaux matériaux, de
nouvelles réflexions.
Aussi cette relation particulière aux phénomènes répétitifs, à la série laisse-telle une place importante à la spontanéité par l’exploitation de flottements transitoires précédant chacune des pièces.
En effet, lors de la séquence d’actions, de régulières reprises de contact avec «la» réalité ( le public
) s’opèrent à des fins didactiques, en vue de remaniements contextuels, offrant le chapitre aux mots
de l’esprit (quand ils acceptent de se manifester).
De la même manière, un texte de soutenance ou un commentaire dit sert systématiquement la vidéo
ou le dessin.
Si il intègre les arguments inhérents à la chanson, à sa dimension spectaculaire, cet exercice est
d’abord l’expression d’un questionnement artistique global. Bien qu’en passant par le prisme de
l’humour, celui-ci flirte à brûle-pourpoint avec une certaine gravité.
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Anna Byskov
Equateur
© Le Silo
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Anna Byskov née en 1984 à Quito (Equateur) vit et travaille à Paris et Nice.
Partagées entre les cultures et langues danoise, anglaise, suisse, c’est quelqu’un qui cherche souvent
ses mots... Son travail évolue lui aussi dans des zones floues du non-sens, du contre-sens ou de
«l’anti-sens» : L’absurde finit toujours par prendre le dessus.
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Adrien Castillo
Étudiant, École supérieure des beaux-arts de Nantes, France
© Adrien Castillo
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A un âge où les boutons d’acné font leur apparition, j’ai commencé à accumuler des objets banals,
communs, pour me souvenir (un ticket de métro, une cuillère tordue, un bout de bois...) d’un moment,
d’une personne, d’un lieu... J’ai alors commencé à activer ces objets en racontant leur histoire lors
de performances, à travers différents personnages. Petit à petit la question de l’anecdote, de l’histoire
personnelle liée à une mémoire singulière (la mienne) s’est confrontée à celle, plus générale, de la
mémoire collective. Le récit fictif se mêle à des expériences sans que l’on ait forcément la clé pour
s’en rendre compte. Ainsi la question du remake, du détournement, de la réinterprétation traverse
mes pièces. Les personnages incarnés sont dans des situations cocasses où ils sont mis à mal,
ridicules, maladroits, distraits, non « performants » justement. Chute après chute, se battant contre
eux-mêmes et contre leur environnement, mais se relevant toujours.
Adrien Castillo
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Pascale CIAPP
France
Pascale Ciapp, Réflexions, depuis 2010
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Depuis plusieurs années, j’explore le corps genre féminin-singulier et féminin-pluriel et sa relation
aux environnements, aux autres, à l’autre : un corps, matière et pensée, en constante inter-action.
J’observe son évolution, ses comportements, ses attitudes, ses habitudes, ses limites, ses frontières
intimes/publiques, ses instabilités, ses replis, ses perturbations. J’expérimente sur des formes de
pensée, d’oppression et des actes reconnus ou non-reconnus qui peuvent lui porter atteinte, sur ce
que la société tend à imposer au corps dans l’ordre de la (dé)monstration sociale, culturelle, sexuelle,
etc. et qui m’interroge sur un état d’être (verbe/ et nom commun) en société.
Ainsi les sujets de réflexions que j’aborde se renouvellent, se complètent au fur et à mesure de ce
qui m’interpelle dans mon quotidien, mes rencontres, mes activités, l’actualité. Mes projets sont
des questionnements sur des réactions issus d’observations, que je confronte, que je détourne,
superpose, croise, que je laisse se confondre.
Mes actions-performances sont des sortes de rites exotériques que j’ai définis comme des
« agitations». Chaque intervention est une nouvelle tentative qui s’inscrit dans la conjonction d’un
public, d’une durée, d’un contexte, d’un espace que j’explore.
J’expérimente chaque performance que j’appelle aussi «action poétiquement risquée» dans lesquelles
je questionne les valeurs esthétiques.
Pascale Ciapp
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Camille coléon
Étudiante, École supérieure des beaux-arts de Nantes, France
© Camille Coléon
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A travers divers medium et notamment la sculpture je m’intéresse à notre rapport aux objets du
quotidien. J’étudie leurs formes et leurs aspects en interrogeant notre relation à ceux-ci : bouteilles,
cannettes, cuillères, brosses à dents, tabourets et autres ustensiles familiers. Ce qui m’intéresse,
c’est la relation qui se créer lors de l’usage domestique. Comme un designer qui travaillerait sur un
sujet et son ergonomie comme un animal étudiant sa proie : l’homme et ses objets domestiques.
J’expérimente des recouvrements et je déstabilise le spectateur qui doit alors faire appel à sa mémoire
et s’efforcer de se rappeler, au-delà de la forme, l’objet original.
Le travail de la danse et de la conception de l’espace m’intrigue aussi dans sa forme, travailler
autour de son environnement et se concentrer sur la place que nous y avons. Décortiquer les gestes,
réapprendre la compréhension de son corps et évoluer dans une pièce souvent munit d’obstacle.
Camille Coléon
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Frederic DumonD
France
«glossolalie performance», performance multimédia, oct. 2014 esbama, Montpellier
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Artiste et écrivain transdisciplinaire, Frédéric Dumond explore le langage comme expérience de
l’autre, s’essayant à toutes formes d’écritures et d’apprentissage, via installations, performances,
vidéos, livres, revues, pièces sonores, programmations... L’écriture est ce qui fonde chaque pièce,
chaque intervention : des premières années, où elle questionnait le potentiel littéraire du réel tel qu’il
se présentait (contrats d’assurance, télévision, radio, rue...) aux projets les plus récents, où c’est le
pouvoir d’agir du langage, sa dimension magique qui est convoquée (projet glossolalie)...
En Partenariat avec la Maison de la Poésie de Nantes
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Nicolas Fenouillat & Bruno Persat
France
«GOO», Nicolas fenouillat & Bruno Persat, Palais de Tokyo, 2012
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Diplomé de l’ENM de Villeurbanne, puis àprès un DNSEP aux Beaux-Arts de Montpellier,
Nicolas Fenouillat intègre l’école du Magasin (12e session). Auteur d’une anthologie sur des
groupes activistes (Aids Riot), il se consacre en parallèle à sa musique, fait partie du collectif qui
créa la salle de concert Grrrnd Zéro à Lyon, co-directeur du label de musique Skrecord et organise
des concerts. Avec NED, son groupe de musique, il tourne en Europe et aux Etats-Unis dans plus
de 800 concerts.
Il travaille par ailleurs avec les poètes sonores Christophe Fiat (Poetry), Joris Lacoste et Stéphanie
Beghain (9 lyriques), les chorégraphes Laurent Pichaud, David Wampach, et Mathilde Gautry.
Il expose et performe dans divers lieux d’expositions en France (Beaubourg Metz, Confort
Moderne, Palais de Tokyo, MACVAL, 104, CNEAI, Force de l’Art 02 Grand Palais, Fondation
Cartier, Magasin…) et expositions à l’étranger (New-York, Los Angeles,Bruxelles, Casablanca,
Genève, Melbourne, Amsterdam…).
Bruno Persat vit et travaille à Paris, et n’est jamais chez lui.
Ne participe qu’à des expositions collectives
2014 Seymour - CEAAC - Centre européen d’actions artistiques contemporaines, Strasbourg
2013 Le Club des sous l’eau, Palais de Tokyo
Une préface, le Plateau, FRAC Idf
Résidence Mesa Santa Fe Art Institute, Nouveau Mexique, USA
2012 Hapax Legomena: - Mercer Union, Toronto, ON
Irmavep Club, Chapitre IV et V - Musée Départemental d’Art Contemporain
de Rochechouart
Les établis / Project Room - CRAC - Centre Régional d’Art Contemporain de Sète, Sète
2011 The Feeling of Things - FRAC - Ile-de-France Le Plateau, Paris
2010 Premio lorenzo bonaldi per l’arte – enterprize, v edizione - GAMeC - Galleria d´Arte
Moderna e Contemporanea di Bergamo, Bergamo
2009 Six feet under - Glassbox, Paris
Where water comes together with other water - gb agency, Paris
Là où les eaux se mêlent - gb agency, Paris
Projections constructives - Micro Onde, Vélizy-Villacoublay
2008 L\’anomalie d\’Ararat - IrmaVepLab, Châtillon sur Marne
Introduction de la femme à la bûche - la Vitrine, Paris
2007 NY NY NY - Flux Factory, New York City, NY
Grizzly Proof - Flux Factory, New York City, NY
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Esther ferrer
Espagne
Esther Ferrer, Museo Guggenheim - Semana de las Artes, Bilbao
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Esther Ferrer est connue pour son travail comme plasticienne et aussi par ses performances,
seule ou au sein du groupe espagnol ZAJ (formé en 1964 et dissous en 1996).
Son travail s'est toujours plus orienté vers l'art/action, pratique éphémère, que vers l'art/
production. Dans l'Espagne du début des années 60 elle fonde avec le peintre José Antonio
Sistiaga, le premier Atelier de Libre Expression (germe de beaucoup d'autres activités parallèles). À partir des années 70, elle consacre une partie de son activité aux arts plastiques :
photographies retravaillées, installations, tableaux basés sur la série des nombres premiers,
objets, etc.
En 1999 elle a représenté l'Espagne à la Biennale de Venise. Elle reçoit de nombreux prix : en
2009 le Prix National des Arts Plastiques d'Espagne, en 2012 le Prix Gure Artea du Gouvernement Basque, en 2014 le prix du MAV (Association National des Mujeres en las artes visuales)
et le prix Velasquez. Elle a été exposée dans de nombreuses galeries dans le monde et présentée et dans des foires comme la FIAC à Paris ou ARCO à Madrid.
Pendant sa carrière comme performeur elle a participé à des Festivals partout en Europe
(France, Italie, Pays-Bas, Belgique, Bulgarie, Espagne, Suisse, Angleterre, République
Tchèque, Pologne, Danemark, Norvège, Slovaquie, Allemagne, Hongrie, etc.) ainsi qu'au
Canada, Japon, Thaïlande, Corée, Cuba, Mexique, Slovénie États-Unis, où le Groupe ZAJ réalisa une tournée de deux mois en 1973 : New York University (Albany) Dartmouth University
(New Hampshire) - "The Kitchen » (New York) - Merce Cunningham Studio (New York) - Massachusetts University (Amherst - Buffalo University (Buffalo) - The Walker Art Center (Minneapolis) - The Colorado College (Colorado Springs) - The Quinci House Arts Festival of Harvard
University (Cambrige) - Mills College - Oakland (Californie) K.P.F.A. - Berkeley (Californie), etc.
Esther Ferrer est aussi l’auteur de deux oeuvres radiophoniques pour la Radio National
d'España («Au rythme du temps» et "Ta, te, ti, to, tu ou l'agriculture au Moyen Age" ) et a
donné des séminaires sur la performance au sein d’Universités et d’Ecoles des Beaux-Arts en
Espagne, France, Italie, Canada, Suisse et Mexique.
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Joël Hubaut et Léa le bricomte
France
Stone et Charnel, Joël Hubaut & Léa Le Bricomte, Le générateur, Gentilly
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«Stone et Charnel»
Joël Hubaut et Léa Le Bricomte tentent d’expérimenter l’imprévisible percolation entre poésie sonore
et rock-métal par des processus flexibles et spontanés d’improvisation in situ et cela comme un
prolongement possible de leurs expériences plastiques.
Entre cabaret et performance, leur attitude hybride expansée, (voix amplifiée, guitare expérimentale,
gestes incongrus), engendre un mix scénique aléatoire qui convoque autant le concert que la sculpture.
Aucune intention préméditée, c’est la situation et le contexte éprouvé en temps réel qui déclenche le
pulse de la transe dans le cadre traversé.
Une énergie décalée, un flux trouble, conceptuellement punko-zen et tragiquement parodique.
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Jean-charles hue
France
Mange tes morts, Jean-Charles Hue, 2014
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Jean-Charles Hue est réalisateur, plasticien et vidéaste français né en 1968.
Diplômé, en 2000, de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy, il filme depuis 2003 les
aventures des Dorkel, une famille yéniche du Nord de la France issue de la communauté des gens du
voyage. En 2009, il réalise son premier long métrage, Carne Viva, dans lequel il explore la mythologie
urbaine de Tijuana. En 2010, il tourne sa première fiction, La BM du Seigneur, entre polar et western
gitan. .Mange tes morts son dernier long métrage a reçu le prix Jean Vigo. Il prépare actuellement un
nouveau projet avec Jean-François Stevenin, «Après le Sang des Bêtes».
Il réalise pour MilleFeuilles la bande annonce du festival PERFORMANCE 2015
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Thomas Le Lann
Étudiant, École supérieure des beaux-arts de Nantes, France
© Thomas Le Lann
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Mes recherches en situation scène m’ont mené à expérimenter des lectures performées aux tendances
de poésie sonore. J’essaye sous des formes répétitives d’y dissimuler des messages revendicateurs
d’opposition à l’analyse et à sa vulgate et, en parallèle, de faire une ode aux oubliés du temps et à mes
obsessions. J’aimerais confronter la poésie action avec l’époque dans laquelle nous vivons par des
moyens techniques ludiques et un sens fort concernant notre présent. J’essaye aussi de faire de la
NOISE mais ce n’est pas fructueux, du coup j’essaye encore plus et cela donne lieu à des réalisations
absurdes que j’inclus dans mes projets. Je tente de jouer avec mon corps et les mots pour que chaque
élément vienne trouver sa place dans l’un ou l’autre, la poésie ici, l’angoisse plutôt par là, l’humour
par ici et par là etc.
Des thématiques remontent souvent de ces expérimentations, on peut y trouver l’apocalypse, les
corbeaux, la noise, l’adolescence, le moyen âge et TWITTER. Une de mes dernières obsessions est
le jardinage, ses outils, ses enjeux actuellement. Elle s’est nourrie de rencontres enrichissantes avec
Gilles Clément, Lucien et Simone Kroll ; experts en la matière.
Thomas Le Lann
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Egon Lewitt
France
© Clément Szczuczynski
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Egon Lewitt aka Alexis Judic, dj à temps partiel, mix électro entre deep techno et drone ambient
https://soundcloud.com/alexkor
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Mr Marcaille
France
© Mr Marcaille
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Des pieds pour frapper, des mains pour jouer, des cordes pour hurler one man band heavy freak cello
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Valentina Traïanova
Bulgarie
Valentina Traïanova, Danse de la sorcière, 2014
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« La voix est souvent la matière à sculpter de Valentina Traïanova » (Audrey Illouz). Artiste
et performeuse, Valentina Traïanova réalise des œuvres sonores, des pièces radiophoniques,
des dessins ainsi que des performances dans lesquelles elle se met en scène à partir de
chorégraphies adaptées à une architecture.
Ayant grandi dans un environnement qui lui a permis de fréquenter les studios du cinéma
central d’animation bulgare de Sofia, elle a pu très tôt découvrir différentes formes du dessin.
Depuis plusieurs années, elle conçoit avec l’écrivain et poète Antoine Dufeu une série de
performances, Lubovda. En menant une réflexion sur différentes textures vocales et sonores du
langage ainsi que sur le déplacement d’un champ de l’art à l’autre, elle invente la figure inédite
de la cantatrice-patineuse et le concept de ‘surfaces augmentées’.
Née à Sofia, elle est arrivée en France en 1996, à Nice, où elle se fit passer pour une championne
de planche à voile avant d’y poursuivre ses études à la Villa Arson. Elle vit à Paris.
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Jean vance
France
© Jean Vance
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Derrière Jean Vance se cache un homme et derrière cet homme se cache la forêt. Dans les branchages
de ladite forêt vit un singe hurleur interprétant la célèbre comptine «Alouate, gentil Alouate». Qu’estce qu’un alouate? Ce n’est pas le propos. Jean Vance se situe à mi-chemin entre ici et là. Pendant
que vous décryptez ceci afin d’établir votre propre préjugé, lui il sauve du plancton de la noyade, il
fait des brûlures indiennes et des cataplasmes au curry, il organise des combats de pousses de soja
puis il coupe le bras d’un végétalien pour voir si ça repousse. Grâce à son sens de l’humour affûté
par le meilleur rémouleur du canton, il invente des calembours bouleversants puis il jette la veuve sur
l’orphelin. Plus inclassable que les autres, il saute de case en case et bat Kasparov à la marelle. C’est
vaguement du rrrap et c’est vaguement bien.
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MiLLEFEUILLES
Plateforme de production et espace de diffusion de projets artistiques
Née en 2012 sous l’impulsion de trois artistes, Carole Rivalin, Romain Boulay et Michel
Gerson, MilleFeuilles est un espace associatif au service de la création artistique.
Située au cœur de l’Île de Nantes et des anciens chantiers navals, sa vocation première
est d’offrir un lieu de création aux artistes. À l’appui des dix-neuf ateliers d’artistes
actuellement ouverts, l’association s’est enrichie d’un atelier bois professionnel et d’un
atrium ouvert au public. Ainsi, MilleFeuilles est également un espace de production –
qui cherche à favoriser l’autonomie artistique et financière des artistes en repensant le
modèle économique de la création – et un espace de diffusion et d’échange autour des
pratiques artistiques, entendues dans leur sens le plus large. Chaque année l’association
organise une exposition collective des artistes occupant les ateliers, des conférences
d’artistes, des apéro-écoute ainsi qu’un festival international de performance au mois
de mai. En tissant de nombreux partenariats, MilleFeuilles parie sur la puissance
d’invention, sur l’expérimentation et sur le développement de nouvelles approches de
partage et d’échanges des savoirs et des pratiques, inscrites au cœur de la ville de
Nantes. Bien ancrée dans son environnement direct, Millefeuilles a vocation d’ouverture
sur un territoire large, et se tourne vers le monde par ses échanges internationaux.
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INFormations pratiques
Lieu
MilleFeuilles, 30 quai des Antilles, 44200 Nantes
Programme
En détail sur www.millefeuillesdecp.com
Entrée
Prix Libre
Contact
Mail : [email protected]
Tél : 0251829918
Accès
En avion : Aéroport Nantes Atlantique (à 30min)
En train : Gare de Nantes (à 10 min)
En Bus : Bus C5, arrêt quai des Antilles
En Vélo : Station bicloo n°103, Ile de Nantes parc des chantiers
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Partenaires
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