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30 Quai des Antilles 44200 Nantes / 02 51 82 99 18 [email protected] / SIRET 535 084 487 00011 / NAF 9003A Organisme sans but lucratif soumis à l’impôt sur les sociétés, non assujetti à la TVA 1 Festival PERFORMANCE / 3ÈME ÉDITION Nous sommes très heureux de pouvoir vous présenter pour la troisième année consécutive le festival PERFORMANCE. Après le succès des années précédentes nous revenons bouillonnants avec une programmation plus que jamais éclectique. La performance c’est le live, le croisement de l’être et du temps, l’excitation des sensibilités par la présence. Un espace-temps-mouvement non fixé, non figé où viennent se fracasser les idées et les émotions. Une coexistence simultanée de la production et de sa diffusion. La performance c’est l’antithèse de la reproduction à l’infinie, de la multiplication. C’est préparer déjà l’ère de la complexité contextuelle, amorcer la re-matérialisation. La performance c’est prendre en considération la fragilité d’être au monde, c’est donner une place à l’humain dans toute sa résonance, sa corporalité. La Performance c’est vivre en direct, branché sur le monde. Et c’est déjà autre chose. Joël Hubaut, grossiste en art, Stéphanie Airaud, Responsable des publics et de l’action culturelle au MAC/VAL, La Maison de la Poésie de Nantes et L’école supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole ont été conviés aux côtés de MilleFeuilles à proposer un programme pour cette nouvelle édition. Temps fort de la programmation de MilleFeuilles, PERFORMANCE c’est trois jours ou les performances d’artistes du monde entier se succèdent témoignant de la grande diversité et de la vitalité de cette forme d’expression pour les artistes d’aujourd’hui. PERFORMANCE est une fenêtre ouverte sur les enjeux qui animent le champ performatif dans des domaines de création aussi variés que les arts plastiques, la danse, le théâtre, la musique ou la poésie. Nous serons très heureux de vous accueillir pour cette nouvelle édition. Les performances et les artistes seront au plus près de vous. Dans cette présence et cette spontanéité qui nous l’espérons fait résonner notre festival. 2 Les invités Programmation Joël Hubaut / Stéphanie Airaud L’école supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole La Maison de la Poésie de Nantes / MilleFeuilles Artistes invités Aérobiconoise / Mathieu Bohet / Yassine Boussaadoun Baptiste Brunello / Anna Byskov / Adrien Castillo Pascale Ciapp / Camille Coléon / Frédéric Dumond Nicolas Fenouillat & Bruno Persat / Esther Ferrer Joël Hubaut & Léa Le Bricomte / Jean-Charles Hue Thomas Le Lann / Egon Lewitt / Mr Marcaille Valentina Traïanova / Jean Vance 3 Aerobiconoise Belgique © Aerobiconoise 4 Performance à géométrie variable. Un décor minimal composé des seuls protagonistes et de leurs machines: table de mixage, cycliste, noiseux, hoola-hoop, pédales en tout genre... 5 Mathieu Bohet France Homme plante, 2012. © Mathieu Bohet 6 J’ai eu l’occasion de voir Mathieu Bohet s’approcher d’un objet, se mettre en relation avec un objet, traiter un objet, le bouger, le trainer, le placer sur son corps, et même s’introduire à l’intérieur de lui jusqu’à disparaitre. Aussi je l’ai vu se déplacer dans un espace, le toucher et bouger lentement en le palpant, à l’intérieur de ce territoire tridimensionnel dessiné par lui, dans l’air, parfois semé d’images. Et je l’ai vu jouer dans cet espace entouré d’objet et d’images. Je me rappelle que c’était un jeu ouvert, l’un de ces jeux dans lequel le hasard prédomine sur la règle et la déborde ; durant lequel le jeu nous enseigne à jouer encore plus, et quand on y joue, on frôle la magie de l’inconnu. Dans ce jeu, Mathieu disparaissait d’un seul coup, enveloppé littéralement de plumes ou dissout et dispersé parmi d’autres corps objectaux ou traversé peut-être par des images auxquelles il avait donné une vie propre en entrant en relation avec elles. Bartolomé Ferrando 7 Yassine Boussaadoun France Musiques insolantes 2013. © Yassine Boussaadoun 8 Yassine Boussaadoun dessine, mais il est tout à la fois performeur, vidéaste, sculpteur et interroge au sens large la forme plastique. Une forme poursuivie par ses possibilités de rencontre, c’est toujours une confrontation entre facteur connu et inconnu. Cela lui permet une ouverture de forme et une approche nuancée à la recherche du mot plastikos. D’évidence, il y a un goût certain pour la technique, avec tout ce qu’elle peut y compris avoir de laborieux, qu’il aime quant à lui pousser jusqu’à la virtuosité et jusqu’à l’absurde. Car il y aurait certes moyen, souvent, de faire plus simple, ou d’obtenir plus d’effet au regard des efforts déployés! Mais tout le sens, précisément, n’est-il pas dans cette disproportion vis-à-vis des normes, ici de production? S’il arrive que les sujets retenus se réfèrent directement au politique, c’est à ce niveau-là surtout que se joue la vraie dimension politique de ses pièces-sculpture, dessins ou bien encore performance, cet autre médium qu’il pratique d’abondance : dans cette liberté assumée et même revendiquée de ne pas correspondre aux normes, quelles qu’elles soient. Inspiré par Leonardo Da Vinci, Jimmy Durahm, Christophe Tarkos, Yassine Boussaadoun cherche des intérêts au-delà de la limite, pourchassant les expériences inattendues. 9 Baptiste Brunello France 10 Auteur, plasticien, interprète Pankatrova de la poésie contemporaine Bâtir un socle d’expression aux moyens de réalisations plastiques sérielles, de projections vidéos, de compositions instrumentales et de réflexions anecdotiques dites ou chantées. Stimulé par une recherche liée au détournement des procédés, aux faits du hasard, aux approximations ainsi qu’aux limites de justesse et de cohérence, formalisé à l’occasion de suites de tableaux vivants portés par des thématiques simples, ce projet subit à rythme soutenu, les expérimentations nécessaires à sa bonne écriture. Il ne se fige pas, il s’auto-alimente, se recycle, ses axiomes se citent et se répètent depuis une dizaine d’années. Successivement, il ingère, pour les traiter à leur tour, de nouveaux matériaux, de nouvelles réflexions. Aussi cette relation particulière aux phénomènes répétitifs, à la série laisse-telle une place importante à la spontanéité par l’exploitation de flottements transitoires précédant chacune des pièces. En effet, lors de la séquence d’actions, de régulières reprises de contact avec «la» réalité ( le public ) s’opèrent à des fins didactiques, en vue de remaniements contextuels, offrant le chapitre aux mots de l’esprit (quand ils acceptent de se manifester). De la même manière, un texte de soutenance ou un commentaire dit sert systématiquement la vidéo ou le dessin. Si il intègre les arguments inhérents à la chanson, à sa dimension spectaculaire, cet exercice est d’abord l’expression d’un questionnement artistique global. Bien qu’en passant par le prisme de l’humour, celui-ci flirte à brûle-pourpoint avec une certaine gravité. 11 Anna Byskov Equateur © Le Silo 12 Anna Byskov née en 1984 à Quito (Equateur) vit et travaille à Paris et Nice. Partagées entre les cultures et langues danoise, anglaise, suisse, c’est quelqu’un qui cherche souvent ses mots... Son travail évolue lui aussi dans des zones floues du non-sens, du contre-sens ou de «l’anti-sens» : L’absurde finit toujours par prendre le dessus. 13 Adrien Castillo Étudiant, École supérieure des beaux-arts de Nantes, France © Adrien Castillo 14 A un âge où les boutons d’acné font leur apparition, j’ai commencé à accumuler des objets banals, communs, pour me souvenir (un ticket de métro, une cuillère tordue, un bout de bois...) d’un moment, d’une personne, d’un lieu... J’ai alors commencé à activer ces objets en racontant leur histoire lors de performances, à travers différents personnages. Petit à petit la question de l’anecdote, de l’histoire personnelle liée à une mémoire singulière (la mienne) s’est confrontée à celle, plus générale, de la mémoire collective. Le récit fictif se mêle à des expériences sans que l’on ait forcément la clé pour s’en rendre compte. Ainsi la question du remake, du détournement, de la réinterprétation traverse mes pièces. Les personnages incarnés sont dans des situations cocasses où ils sont mis à mal, ridicules, maladroits, distraits, non « performants » justement. Chute après chute, se battant contre eux-mêmes et contre leur environnement, mais se relevant toujours. Adrien Castillo 15 Pascale CIAPP France Pascale Ciapp, Réflexions, depuis 2010 16 Depuis plusieurs années, j’explore le corps genre féminin-singulier et féminin-pluriel et sa relation aux environnements, aux autres, à l’autre : un corps, matière et pensée, en constante inter-action. J’observe son évolution, ses comportements, ses attitudes, ses habitudes, ses limites, ses frontières intimes/publiques, ses instabilités, ses replis, ses perturbations. J’expérimente sur des formes de pensée, d’oppression et des actes reconnus ou non-reconnus qui peuvent lui porter atteinte, sur ce que la société tend à imposer au corps dans l’ordre de la (dé)monstration sociale, culturelle, sexuelle, etc. et qui m’interroge sur un état d’être (verbe/ et nom commun) en société. Ainsi les sujets de réflexions que j’aborde se renouvellent, se complètent au fur et à mesure de ce qui m’interpelle dans mon quotidien, mes rencontres, mes activités, l’actualité. Mes projets sont des questionnements sur des réactions issus d’observations, que je confronte, que je détourne, superpose, croise, que je laisse se confondre. Mes actions-performances sont des sortes de rites exotériques que j’ai définis comme des « agitations». Chaque intervention est une nouvelle tentative qui s’inscrit dans la conjonction d’un public, d’une durée, d’un contexte, d’un espace que j’explore. J’expérimente chaque performance que j’appelle aussi «action poétiquement risquée» dans lesquelles je questionne les valeurs esthétiques. Pascale Ciapp 17 Camille coléon Étudiante, École supérieure des beaux-arts de Nantes, France © Camille Coléon 18 A travers divers medium et notamment la sculpture je m’intéresse à notre rapport aux objets du quotidien. J’étudie leurs formes et leurs aspects en interrogeant notre relation à ceux-ci : bouteilles, cannettes, cuillères, brosses à dents, tabourets et autres ustensiles familiers. Ce qui m’intéresse, c’est la relation qui se créer lors de l’usage domestique. Comme un designer qui travaillerait sur un sujet et son ergonomie comme un animal étudiant sa proie : l’homme et ses objets domestiques. J’expérimente des recouvrements et je déstabilise le spectateur qui doit alors faire appel à sa mémoire et s’efforcer de se rappeler, au-delà de la forme, l’objet original. Le travail de la danse et de la conception de l’espace m’intrigue aussi dans sa forme, travailler autour de son environnement et se concentrer sur la place que nous y avons. Décortiquer les gestes, réapprendre la compréhension de son corps et évoluer dans une pièce souvent munit d’obstacle. Camille Coléon 19 Frederic DumonD France «glossolalie performance», performance multimédia, oct. 2014 esbama, Montpellier 20 Artiste et écrivain transdisciplinaire, Frédéric Dumond explore le langage comme expérience de l’autre, s’essayant à toutes formes d’écritures et d’apprentissage, via installations, performances, vidéos, livres, revues, pièces sonores, programmations... L’écriture est ce qui fonde chaque pièce, chaque intervention : des premières années, où elle questionnait le potentiel littéraire du réel tel qu’il se présentait (contrats d’assurance, télévision, radio, rue...) aux projets les plus récents, où c’est le pouvoir d’agir du langage, sa dimension magique qui est convoquée (projet glossolalie)... En Partenariat avec la Maison de la Poésie de Nantes 21 Nicolas Fenouillat & Bruno Persat France «GOO», Nicolas fenouillat & Bruno Persat, Palais de Tokyo, 2012 22 Diplomé de l’ENM de Villeurbanne, puis àprès un DNSEP aux Beaux-Arts de Montpellier, Nicolas Fenouillat intègre l’école du Magasin (12e session). Auteur d’une anthologie sur des groupes activistes (Aids Riot), il se consacre en parallèle à sa musique, fait partie du collectif qui créa la salle de concert Grrrnd Zéro à Lyon, co-directeur du label de musique Skrecord et organise des concerts. Avec NED, son groupe de musique, il tourne en Europe et aux Etats-Unis dans plus de 800 concerts. Il travaille par ailleurs avec les poètes sonores Christophe Fiat (Poetry), Joris Lacoste et Stéphanie Beghain (9 lyriques), les chorégraphes Laurent Pichaud, David Wampach, et Mathilde Gautry. Il expose et performe dans divers lieux d’expositions en France (Beaubourg Metz, Confort Moderne, Palais de Tokyo, MACVAL, 104, CNEAI, Force de l’Art 02 Grand Palais, Fondation Cartier, Magasin…) et expositions à l’étranger (New-York, Los Angeles,Bruxelles, Casablanca, Genève, Melbourne, Amsterdam…). Bruno Persat vit et travaille à Paris, et n’est jamais chez lui. Ne participe qu’à des expositions collectives 2014 Seymour - CEAAC - Centre européen d’actions artistiques contemporaines, Strasbourg 2013 Le Club des sous l’eau, Palais de Tokyo Une préface, le Plateau, FRAC Idf Résidence Mesa Santa Fe Art Institute, Nouveau Mexique, USA 2012 Hapax Legomena: - Mercer Union, Toronto, ON Irmavep Club, Chapitre IV et V - Musée Départemental d’Art Contemporain de Rochechouart Les établis / Project Room - CRAC - Centre Régional d’Art Contemporain de Sète, Sète 2011 The Feeling of Things - FRAC - Ile-de-France Le Plateau, Paris 2010 Premio lorenzo bonaldi per l’arte – enterprize, v edizione - GAMeC - Galleria d´Arte Moderna e Contemporanea di Bergamo, Bergamo 2009 Six feet under - Glassbox, Paris Where water comes together with other water - gb agency, Paris Là où les eaux se mêlent - gb agency, Paris Projections constructives - Micro Onde, Vélizy-Villacoublay 2008 L\’anomalie d\’Ararat - IrmaVepLab, Châtillon sur Marne Introduction de la femme à la bûche - la Vitrine, Paris 2007 NY NY NY - Flux Factory, New York City, NY Grizzly Proof - Flux Factory, New York City, NY 23 Esther ferrer Espagne Esther Ferrer, Museo Guggenheim - Semana de las Artes, Bilbao 24 Esther Ferrer est connue pour son travail comme plasticienne et aussi par ses performances, seule ou au sein du groupe espagnol ZAJ (formé en 1964 et dissous en 1996). Son travail s'est toujours plus orienté vers l'art/action, pratique éphémère, que vers l'art/ production. Dans l'Espagne du début des années 60 elle fonde avec le peintre José Antonio Sistiaga, le premier Atelier de Libre Expression (germe de beaucoup d'autres activités parallèles). À partir des années 70, elle consacre une partie de son activité aux arts plastiques : photographies retravaillées, installations, tableaux basés sur la série des nombres premiers, objets, etc. En 1999 elle a représenté l'Espagne à la Biennale de Venise. Elle reçoit de nombreux prix : en 2009 le Prix National des Arts Plastiques d'Espagne, en 2012 le Prix Gure Artea du Gouvernement Basque, en 2014 le prix du MAV (Association National des Mujeres en las artes visuales) et le prix Velasquez. Elle a été exposée dans de nombreuses galeries dans le monde et présentée et dans des foires comme la FIAC à Paris ou ARCO à Madrid. Pendant sa carrière comme performeur elle a participé à des Festivals partout en Europe (France, Italie, Pays-Bas, Belgique, Bulgarie, Espagne, Suisse, Angleterre, République Tchèque, Pologne, Danemark, Norvège, Slovaquie, Allemagne, Hongrie, etc.) ainsi qu'au Canada, Japon, Thaïlande, Corée, Cuba, Mexique, Slovénie États-Unis, où le Groupe ZAJ réalisa une tournée de deux mois en 1973 : New York University (Albany) Dartmouth University (New Hampshire) - "The Kitchen » (New York) - Merce Cunningham Studio (New York) - Massachusetts University (Amherst - Buffalo University (Buffalo) - The Walker Art Center (Minneapolis) - The Colorado College (Colorado Springs) - The Quinci House Arts Festival of Harvard University (Cambrige) - Mills College - Oakland (Californie) K.P.F.A. - Berkeley (Californie), etc. Esther Ferrer est aussi l’auteur de deux oeuvres radiophoniques pour la Radio National d'España («Au rythme du temps» et "Ta, te, ti, to, tu ou l'agriculture au Moyen Age" ) et a donné des séminaires sur la performance au sein d’Universités et d’Ecoles des Beaux-Arts en Espagne, France, Italie, Canada, Suisse et Mexique. 25 Joël Hubaut et Léa le bricomte France Stone et Charnel, Joël Hubaut & Léa Le Bricomte, Le générateur, Gentilly 26 «Stone et Charnel» Joël Hubaut et Léa Le Bricomte tentent d’expérimenter l’imprévisible percolation entre poésie sonore et rock-métal par des processus flexibles et spontanés d’improvisation in situ et cela comme un prolongement possible de leurs expériences plastiques. Entre cabaret et performance, leur attitude hybride expansée, (voix amplifiée, guitare expérimentale, gestes incongrus), engendre un mix scénique aléatoire qui convoque autant le concert que la sculpture. Aucune intention préméditée, c’est la situation et le contexte éprouvé en temps réel qui déclenche le pulse de la transe dans le cadre traversé. Une énergie décalée, un flux trouble, conceptuellement punko-zen et tragiquement parodique. 27 Jean-charles hue France Mange tes morts, Jean-Charles Hue, 2014 28 Jean-Charles Hue est réalisateur, plasticien et vidéaste français né en 1968. Diplômé, en 2000, de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy, il filme depuis 2003 les aventures des Dorkel, une famille yéniche du Nord de la France issue de la communauté des gens du voyage. En 2009, il réalise son premier long métrage, Carne Viva, dans lequel il explore la mythologie urbaine de Tijuana. En 2010, il tourne sa première fiction, La BM du Seigneur, entre polar et western gitan. .Mange tes morts son dernier long métrage a reçu le prix Jean Vigo. Il prépare actuellement un nouveau projet avec Jean-François Stevenin, «Après le Sang des Bêtes». Il réalise pour MilleFeuilles la bande annonce du festival PERFORMANCE 2015 29 Thomas Le Lann Étudiant, École supérieure des beaux-arts de Nantes, France © Thomas Le Lann 30 Mes recherches en situation scène m’ont mené à expérimenter des lectures performées aux tendances de poésie sonore. J’essaye sous des formes répétitives d’y dissimuler des messages revendicateurs d’opposition à l’analyse et à sa vulgate et, en parallèle, de faire une ode aux oubliés du temps et à mes obsessions. J’aimerais confronter la poésie action avec l’époque dans laquelle nous vivons par des moyens techniques ludiques et un sens fort concernant notre présent. J’essaye aussi de faire de la NOISE mais ce n’est pas fructueux, du coup j’essaye encore plus et cela donne lieu à des réalisations absurdes que j’inclus dans mes projets. Je tente de jouer avec mon corps et les mots pour que chaque élément vienne trouver sa place dans l’un ou l’autre, la poésie ici, l’angoisse plutôt par là, l’humour par ici et par là etc. Des thématiques remontent souvent de ces expérimentations, on peut y trouver l’apocalypse, les corbeaux, la noise, l’adolescence, le moyen âge et TWITTER. Une de mes dernières obsessions est le jardinage, ses outils, ses enjeux actuellement. Elle s’est nourrie de rencontres enrichissantes avec Gilles Clément, Lucien et Simone Kroll ; experts en la matière. Thomas Le Lann 31 Egon Lewitt France © Clément Szczuczynski 32 Egon Lewitt aka Alexis Judic, dj à temps partiel, mix électro entre deep techno et drone ambient https://soundcloud.com/alexkor 33 Mr Marcaille France © Mr Marcaille 34 Des pieds pour frapper, des mains pour jouer, des cordes pour hurler one man band heavy freak cello 35 Valentina Traïanova Bulgarie Valentina Traïanova, Danse de la sorcière, 2014 36 « La voix est souvent la matière à sculpter de Valentina Traïanova » (Audrey Illouz). Artiste et performeuse, Valentina Traïanova réalise des œuvres sonores, des pièces radiophoniques, des dessins ainsi que des performances dans lesquelles elle se met en scène à partir de chorégraphies adaptées à une architecture. Ayant grandi dans un environnement qui lui a permis de fréquenter les studios du cinéma central d’animation bulgare de Sofia, elle a pu très tôt découvrir différentes formes du dessin. Depuis plusieurs années, elle conçoit avec l’écrivain et poète Antoine Dufeu une série de performances, Lubovda. En menant une réflexion sur différentes textures vocales et sonores du langage ainsi que sur le déplacement d’un champ de l’art à l’autre, elle invente la figure inédite de la cantatrice-patineuse et le concept de ‘surfaces augmentées’. Née à Sofia, elle est arrivée en France en 1996, à Nice, où elle se fit passer pour une championne de planche à voile avant d’y poursuivre ses études à la Villa Arson. Elle vit à Paris. 37 Jean vance France © Jean Vance 38 Derrière Jean Vance se cache un homme et derrière cet homme se cache la forêt. Dans les branchages de ladite forêt vit un singe hurleur interprétant la célèbre comptine «Alouate, gentil Alouate». Qu’estce qu’un alouate? Ce n’est pas le propos. Jean Vance se situe à mi-chemin entre ici et là. Pendant que vous décryptez ceci afin d’établir votre propre préjugé, lui il sauve du plancton de la noyade, il fait des brûlures indiennes et des cataplasmes au curry, il organise des combats de pousses de soja puis il coupe le bras d’un végétalien pour voir si ça repousse. Grâce à son sens de l’humour affûté par le meilleur rémouleur du canton, il invente des calembours bouleversants puis il jette la veuve sur l’orphelin. Plus inclassable que les autres, il saute de case en case et bat Kasparov à la marelle. C’est vaguement du rrrap et c’est vaguement bien. 39 MiLLEFEUILLES Plateforme de production et espace de diffusion de projets artistiques Née en 2012 sous l’impulsion de trois artistes, Carole Rivalin, Romain Boulay et Michel Gerson, MilleFeuilles est un espace associatif au service de la création artistique. Située au cœur de l’Île de Nantes et des anciens chantiers navals, sa vocation première est d’offrir un lieu de création aux artistes. À l’appui des dix-neuf ateliers d’artistes actuellement ouverts, l’association s’est enrichie d’un atelier bois professionnel et d’un atrium ouvert au public. Ainsi, MilleFeuilles est également un espace de production – qui cherche à favoriser l’autonomie artistique et financière des artistes en repensant le modèle économique de la création – et un espace de diffusion et d’échange autour des pratiques artistiques, entendues dans leur sens le plus large. Chaque année l’association organise une exposition collective des artistes occupant les ateliers, des conférences d’artistes, des apéro-écoute ainsi qu’un festival international de performance au mois de mai. En tissant de nombreux partenariats, MilleFeuilles parie sur la puissance d’invention, sur l’expérimentation et sur le développement de nouvelles approches de partage et d’échanges des savoirs et des pratiques, inscrites au cœur de la ville de Nantes. Bien ancrée dans son environnement direct, Millefeuilles a vocation d’ouverture sur un territoire large, et se tourne vers le monde par ses échanges internationaux. 40 INFormations pratiques Lieu MilleFeuilles, 30 quai des Antilles, 44200 Nantes Programme En détail sur www.millefeuillesdecp.com Entrée Prix Libre Contact Mail : [email protected] Tél : 0251829918 Accès En avion : Aéroport Nantes Atlantique (à 30min) En train : Gare de Nantes (à 10 min) En Bus : Bus C5, arrêt quai des Antilles En Vélo : Station bicloo n°103, Ile de Nantes parc des chantiers 41 Partenaires 42