Petit recueil de chants ... - aatdm 26-07
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Petit recueil de chants ... - aatdm 26-07
Fédération Nationale des Anciens d’outre-mer et Anciens Combattants des Reconnue d’utilité publique par décret du 25 décembre 1929 Affiliée à la Fédération Maginot Groupement N°200 ASSOCIATION des ANCIENS (ex-TROUPES COLONIALES) de Troupes de marine TROUPES de MARINE DRÔME et de l’ARDÈCHE des la Siège social : 28, vignes de Beauregard – 07 130 – Saint-Péray – Tél. : 04 75 81 06 17 http://www.aatdm26-07.org Petit recueil de chants de tradition Hymne des troupes de marine I Refrain Pour faire un soldat de Marine Il faut avoir dans la poitrine Le cœur d’un matelot et celui d’un soldat. Dans la bataille ou la tempête, Au refrain de mâles chansons, Notre âme au danger toujours prête Brave la foudre et les canons. Hommes de fer que rien ne lasse, Nous regardons la mort en face, Dans l’orage qui gronde ou le rude combat. En avant ! Le fanion de la Coloniale ! II Refrain L’as-tu vu le fanion d’la Coloniale, L’as-tu vu le fanion des coloniaux ? I On nous appelle les fortes têtes, On a mauvaise réputation, Mais on s’en fout comme d’une musette, On n’est pas fier au bataillon Mais ce qu’ignore le biffin C’est que du soldat au colon On a une âme nous les marsouins D’la Coloniale. Quand dégoutté, lassé, On doute de son passé, On rencontre un p’tit gars Rêvant des honneurs ici-bas On lui dit vient petit Chez nous chercher l’oubli Sous un soleil de plomb Chanter notre plus belle chanson. III De Beyrouth à Casa D’Hanoï à Calcutta De Sidi Bel Abbès Au brûlant soleil de Meknès L’ancre d’or au képi Sans peur et sans répit Quand il s’agit d’aller mourir On y va sans frémir. Le mousquetaire Refrain Le mousquetaire sur cette terre C’est le Marsouin au passé éclatant Arrière, arrière troupes guerrières Vous ne vaincrez jamais nos régiments ! II Humble biffin à la capote grise Et toi dragon au casque étincelant Chasseurs hussards à 1a moustache qui frise Inclinez-vous devant nos régiments Et quand la poudre, comme la foudre Éclate et tonne au milieu des combats Tout est carnage sur son passage L’ennemi fuit et ne résiste pas ! I IV Portant partout nos traditions guerrières Et nos couleurs toujours plus loin Voici les fils des vaillants mousquetaires Jeunes et fiers et valeureux Marsouins La mine altière s’en vont eu guerre Tout en chantant leurs anciennes chansons Et l’ancre d’or brillante aux écussons ! Et vous verrez sous un plafond d’étoiles À la lueur d’un feu de bivouac Qu’un marsouin peut, sous sa guitoune de toile Dormir en paix, et fumer son tabac Et dès l’aurore il peut encore Marcher gaiement sous un soleil de plomb Sans une goutte dans sa source Un biscuit sec souvent comme pot au feu ! Quand Jésus-Christ... Refrain Lintaï mot haï ba congaï annamit Lintaï (bis) Derrière la cagna bambou Faï Faï mot Laï ba Derrière la cagna bambou Casser quiditt payer nam sous. Oh Sa Oï mon capitaine, casser quiditt l’a pas payé. I Quand Jésus-Christ créa la Coloniale Il décréta qu’fallait des hommes costauds, N’ayant pas peur du feu, de la mitraille Et sachant boire le vin et le Pernod ! II À Saïgon la ville principale Où les Marsouins tenaient leur garnison, Les officiers en pousse-pousse se baladent S’faisant traîner comme de vulgaires cochons. Refrain Marie-Dominique Marie, Marie-Dominique Que foutais-tu à Saïgon Ça ne pouvait rien faire de bon Marie-Dominique Je n’étais qu’un cabot clairon Mais je me rappelle ton nom Marie-Dominique Est-ce l’écho de tes prénoms Ou le triste appel du clairon Marie-Dominique I J’étais un soldat de marine J’venais d’m’engager pour 5 ans J’avais vingt ans, belle poitrine Comm’ dans l’refrain du régiment Dans les bistrots près de Lourcine Les anciens m’en faisaient un plat Tu verras c’que c’est qu’ l’Indochine Écoute la chanson d’un soldat : II Je ne savais pas que la chance Ne fréquentais point les cagnas Et qu’en dehors de la cuistance Tout l’rest’ ne valait pas ça Tu m’as fait comprendre les choses Avec tes petits airs insolents Et je n’sais quell’s apothéoses ! C’était l’plus clair de mes tourments III Ce fut Marie la Tonkinoise Qui voulut fair’ notre bonheur En m’faisant passer sous la toise Dans l’vieux Cholon... ou bien ailleurs T’as toujours été un peu folle Ton but je le voyais bien Tout ça ce n’était que des paroles Au cours de la piastre de Nankin IV Tu m’as gâté ton paysage Et l’av’nir quand sur le transport Je feuilletais des belles images Peintes comm’ des Bouddha en or Où sont mes buffl’s dans la rizière Les sampans, l’arroyo brumeux Les congaï, leurs petit’s manières Devant le pouvoir de tes yeux V C’est ta démarche balancée Qui effaça tous mes espoirs Dans cette bonne vie si bien rêvée Est-ce régulier de t’en vouloir Cette chanson de la coloniale C’est le résultat en cinq ans De mes erreurs sentimentales Selon l’expérience des camps Refrain À moi forban ! Refrain Vins qui pétillent Femmes gentilles Sous des baisers brûlants d’amour Plaisirs, batailles Viv’ la canaille Je bois, je chante Et je tue tour à tour. II Peut-être au mât d’une barque étrangère Mon corps un jour servira d’étendard Et tout mon sang rougira la galère Aujourd’hui fête et demain le bazar. Allons, esclave, allons, debout mon brave Buvons le vin et la vie à grand pot Aujourd’hui fête et puis demain peutêtre Ma tête ira s’engloutir dans les flots. I III À moi forban que m’importent la gloire Les lois du monde et qu’importe la mort ? Sur l’océan j’ai planté ma victoire Et bois mon vin dans une coupe d’or. Vivre d’orgies est ma seule espérance Le seul bonheur que j’aie pu conquérir Si sur les flots j’ai passé mon enfance C’est sur les flots qu’un forban doit mourir. Peut-être un jour par un coup de fortune Je saisirai l’or d’un beau galion Riche à pouvoir vous acheter la lune Je m’en irai vers d’autres horizons. Là respecté tout comme un gentilhomme Moi qui ne suis qu’un forban, qu’un bandit Je pourrai comm’ le fils d’un roi, tout comme, Mourir peut-être dedans un bon lit. Adieu Madras I Adieu, Madras, adieu foulards, adieu rob’soie, adieu collier choux, Doudou en moin, li ka pa’ti, héla, héla ! cé pou’ toujou’ ! II Bonjou’ monsieur le gouve’neu’, moin vini’ fé un’ pétition Pou’ mander ou auto’isation Pou’ laisser doudou moin ici. III Non, non, Mam’zel’, il est trop tard, La consigne est déjà signée, Doudou à vous, li ka pa’ti Le navire est sur la bouée. IV Adieu, Madras, adieu foulards, adieu grains d’or, adieu l’amou’, Doudou en moin, li ka pa’ti, héla, héla ! cé pou’ toujou’ !