Edition 2012 - Mairie du 3e
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Edition 2012 - Mairie du 3e
Numér# 1 / Juin 12 Balagane.net Balagane le jewish culturel magazine Dossier Barcelone, Paris, Rome, Tel Aviv l’Urban Art se mondialise CinémA Welcome in Vienna Danse Axum : le Hip hop made in Israël Théâtre Roméo et Juliette : Shakespeare rejoint la troupe Spécial Festival des Cultures Juives, 12-28 juin 2012 Osons la culture U n ami m’a dit un jour : « Lorsqu’on a une idée à exposer, et qu’elle est claire dans notre esprit, il est alors possible de la résumer en un mot ! » Cette assertion, que j’ai eue quelques fois l’occasion de vérifier, s’applique parfaitement à la 8ème édition du Festival des Cultures Juives qui s’installe à Paris du 12 au 28 juin, et qui, cette année tague en couleur sur les murs : Multi-Cité. Un mot s’est immédiatement imposé : Audace. Edito Il fut, sans nul doute le moteur de l’équipe du Festival soutenue par les mairies, ministères, associations, instituts, ambassades ; une équipe qui travaille avec enthousiasme, conviction, discrétion, engagement pendant un an, pour que cette fête des Cultures vous séduise, vous étonne, vous surprenne, vous enchante. Il faut de l’Audace, oui, qui n’est pas le contraire de « Respect », pour revisiter la culture juive, la mettre à l’épreuve de la rue, du street art, du hip hop, de la jeunesse, de la modernité, des arts urbains. Il faut de l’Audace, oui, qui n’est pas le contraire de « Mémoire », pour « mixer » passé et présent, mélanger les langages, en créer de nouveaux, accueillir les civilisations du monde à bras ouverts, sans tabous ni préjugés, aimer leurs influences et leur résonances. Il faut de l’Audace, oui, pour s’autoriser à entendre Shakespeare autrement, lui qui loin d’un Moyen-Orient qu’il ne connaissait pas, mettait déjà en garde contre l’absurdité des conflits. Si dans le Talmud, il est dit que « l’Audace est une royauté sans couronne », lors de ce 8e Festival des Cultures Juives, je vous garantis, Tambours et Trompettes. Pierre Besnainou Président du Fonds Social Juif Unifié et de la Fondation du Judaïsme Français Sommaire Chansons françaises Padam, Padam, Padam… Norbert Glanzberg Le questionnaire Dominique Bertinotti & Pierre Aidenbaum Jacques Bravo Paule-Henriette Lévy & Patrick Chasquès Klaudia Podsiadlo Jacques Benichou Musiques du Monde 4 Sur des airs judéo-espagnols, Liat Cohen et Hayati Kafé Le Fado de Noëmi Waysfeld Boban en Fanfare & London en Klezmer Mazolewski Bund Band, Les accents free jazz de Pologne Le Cabaret du Shtetl parisien Lithurgie juive Concert de Hazanout au Théâtre de la ville 5 13 15 27 30 Dossier Danse L’Urban Art se mondialise ! Shimon Attie, Shuli Cohen, Anne-Marie Ergis, Flore Imbert, Kliclo, Marie Martens, Marie-Claire Millet, Franck Tordjmann, Rami Tsalka, Sun7, Yaz 6-13 Cinéma Welcome in Vienna, la trilogie d’Axel Corti 30 Axum, hip hop Made in Israël ☛ Arrachez le programme ! 16 21 22-23 26-27 29 31 24-25 3 17-20 Théâtre & Littérature Roméo et Juliette, absurde histoire d’un conflit shakespearien Charles Dobzynski, « Je est un Juif » RDV chez Victor # Juin 12 14 28 28 Save the Date Ils font le Festival… 32-37 38 Balagane Chansons françaises Vincent Tonelliart Comart Texte : Anne Butler PADAM, PADAM, PADAM… N orbert Glanzberg… Franchement, est ce que ça vous dit quelque chose ? Sauf à avoir une incroyable culture générale ou être incollable aux quizz consacrés à la chanson française, il y a peu de chance ! Norbert Glanzberg en 1941 Né en octobre 1910 au fin fonds de la Galicie, le petit Norbert va grandir en Bavière. Enfant prodige, la légende veut qu’il apprenne la musique grâce à un harmonica offert par sa mère. A 12 ans, le Conservatoire de Würzburg découvre un élève passionné qui rêve d’une carrière de maestro aux côtés des plus grands, comme Béla Bartók et Alban Berg, qu’il rencontre et admire. 4 Belle époque, année folle : Norbert Glanzberg écrit ses premières musiques de film pour Billy Wilder et Max Ophüls. Mais le vent tourne et prend en 1933 mauvaise direction. Le régime nazi s’installe en Allemagne, Goebbels déclare Glanzberg artiste juif dégénéré. L’heure de l’exil français a sonné. Le Front populaire bat son plein à Paris où les ouvriers découvrent les congés payés. Glanzberg gagne sa vie dans les bals musette qui fleurissent aux bords de Seine. L’Histoire en route, laisse peu de répit. En 1939, le « polonais » Glanzberg est envoyé en Angleterre, incorporé dans l’armée polonaise. Démobilisé un an plus tard, il s’installe en zone non occupée dans le sud de la France. Good time, good place, good man ! Norbert fait la connaissance du génial Felix Marouani qui l’engage pour les tournées du jeune Tino Rossi et d’Édith Piaf. Edith Piaf, le nom est lancé… La Môme fait chavirer les cœurs et chavire avec eux ! En 1942, Norbert Glanzberg qui jusque-là est passé au travers des filets des rafles, est victime d’une dénonciation ; il se retrouve en prison ! La comédienne Marie Bell organise sa fuite avec l’aide d’un gardien. Pendant deux ans, il mène la vie du clandestin qu’il est devenu. Caché à Antibes par le poète René Laporte, il rencontre la résistance intellectuelle de l’époque : Eluard, Prévert, Aragon, Elsa Triolet… À la libération, en 1945, Norbert aide Maurice Chevalier, qui est détenu par un mouvement de résistance et contribue à la défense de Mistinguett inquiétée par un tribunal d’épuration... Mais qui donc est cet étonnant Glanzberg ? 1948, Édith Piaf fait chanter Paname sur une musique de Norbert Glanzberg et des paroles d’Henri Contet. Fermez les yeux, ecoutez…. Balagane Padam, padam, padam… Il arrive en courant derrière moi… Padam...padam...padam... Il me fait le coup du souviens-toi… On ne change pas une équipe qui gagne. Même duo Glanzberg/Contet et en 1952, Yves Montand entraine le monde sur Les grands boulevards. Puis Piaf encore : Tu me fais tourner la tête, mon manège à moi c’est toi, Je suis toujours à la fête, quand tu me prends dans tes bras… Glanzberg compose également des musiques de film, notamment Michel Strogoff avec Curd Jürgens, La Sorcière avec Marina Vlady. L’année 1959 voit la naissance de son fils, Serge et l’arrivée fracassante des Yéyé. En dépit de quelques compositions pour Pétula Clark ou Dalida cette période sera définitivement pour lui celle de « Salut les copains » : la fin de sa carrière de compositeur de musichall. Plus de ritournelles donc, mais le son du petit harmonica de son enfance ne s’est pas éteint, ni sa passion classique. A 73 ans Norbert Glanzberg compose une suite de Lieder sur un recueil de poèmes écrits pendant la guerre par des prisonniers , puis, deux ans plus tard, un concerto pour deux pianos, La Suite yiddish inspirée du Magicien de Lublin d’Isaac Bashevis Singer. Norbert Glanzberg est mort le 25 février 2001 à Paris. Josette Milgram-Todorovitch StayLa Multimédia & la Compagnie Comme Si présentent lespectacle musical Mardi 12 juin, 19h30, Ouverture du Festival des Cultures Juives à l’Hôtel de Ville de Paris. Isabelle Georges chantera les grands succès de Norbert Glanzberg extraits du spectacle Padam padam; padam Isabelle Georges Mercredi 13 juin, 15h, mairie du 4e, Norbert Glanzberg, son manège à lui, conférence de Serge Glanzberg, illustrée par de nombreux extraits vidéo et musicaux. PAdAM Piano et chant Frederik Steenbrink Contrebasse et piano Jérôme Sarfati Guitare manouche Édouard Pennes Arrangements Cyrille Lehn Lumières Fred Millot Inspiré de la vie fabuleuse de Norbert Glanzberg Licence 2-1031590 t1IPUP'SBOÎPJT%BSNJHOZ.BZCFt%FTJHOHSBQIJRVF/7$PN DR Pourtant, il vous a fait chanter, danser, siffler sous votre douche et fredonner dans les rues… Padam, padam, padam « Moi j’m’en fous, je m’en contre-fous ! Avec mon destin je vais bras-d’ssus bras-d’ssous. » # Juin 12 Le questionnaire maire du 4e arrondissement PIERRE AIDENBAUM, & Xavier Lahache DOMINIQUE BErTINOTTI, BALAGANE : Qu’est-ce qui vous touche le plus : un morceau de saxo la nuit, rue des Blancs-Manteaux ? Un poème d’Aragon lu par une voix chaude légèrement troublante ? Ou Bella Ciao chanté à tue-tête par un groupe de jeunes touristes italiens assis en tailleur place Baudoyer ? Dominique Bertinotti : Ce serait un morceau de saxophone la nuit, surtout celui de John Surman « Nector’s Saga »… En matière d’art, vous préférez ce qui se voit ou ce qui s’entend ? Pierre Aidenbaum : Sans hésiter, je dis ce qui se voit car la vue permet d’admirer, de contempler l’art sous ses formes les plus diverses. C’est d’ailleurs pour moi un plaisir sans cesse renouvelé de découvrir au cœur du Marais autant de lieux de créations artistiques. Un « Festival des Cultures Juives » dans vos arrondissements : c’est la logique historico-sociologique ? DB : La logique historico-sociologique, oui. Je me souviens parfaitement des origines de cette manifestation. La mairie du 4e avait choisi de programmer en juillet 2004 un grand week-end de concerts klezmer pour la saison polonaise en France, Nova Polska, sur la place du Marché Sainte-Catherine et dans l’espace d’animation des Blancs Manteaux. Et quel succès ! Nombre de sollicitations ont émergé suite à ces événements. Avec Pierre Aidenbaum, attaché à la journée des associations yiddish dans son arrondissement, nous avons souhaité réfléchir à une quinzaine des cultures Yiddish pour donner un rendez-vous régulier à ces initiatives associatives dispersées. Une # Juin 12 réunion s’est donc tenue début novembre 2004 en mairie du 4e, rassemblant les acteurs clefs, afin qu’une manifestation dédiée à la culture Yiddish s’ancre durablement dans le Marais. Une façon de rendre hommage à tous ces hommes et ces femmes qui sont venus s’installer depuis la fin du XIXe siècle dans le quartier de la Rue des Rosiers et qui font partie de notre histoire commune. Le premier Festival en juin 2005 a ainsi contribué à la renaissance des liens distendus et des fils d’un dialogue tragiquement interrompu entre la communauté juive et la Pologne. Mais il s’agit aussi d’une curiosité de ma part au sens éthique du terme : s’ouvrir aux autres, connaître de nouvelles choses. La culture dépasse les frontières géographiques, celles de l’esprit et de la création. Et c’est cette diversité culturelle qui fait la richesse humaine. PA : Logique… Si on veut ! C’est ici que les populations juives d’Europe de l’Est fuyant les pogroms se sont installées. C’est dans le 3e qu’est né le Festival des cultures juives. C’est donc hautement symbolique, et cet écho au passé révèle l’attachement très fort et très présent à ce lieu chargé d’histoire. Quelle est la « culture juive » de votre enfance ? PA : La culture juive de mon enfance, vous l’aurez sans doute deviné tient en un mot : le Pletzl. Mon grand-père David était le président de la synagogue de la rue Pavée. J’habitais avec mes parents à deux pas et j’ai grandi dans ce petit village reconstitué autour des coutumes et des traditions askhénases. Comment avez-vous vu ce Festival évoluer en 8 ans ? DB : Le Festival a su toucher un public de plus en plus large depuis sa création. Et sa programmation s’enrichit et s’affine chaque année, avec une exi- DR maire du 3e arrondissement de Paris gence de rencontre, de partage, de connaissance et d’ouverture vers l’autre, ce qui en fait un événement clef de l’agenda culturel parisien du mois de juin. PA : C’est un beau parcours que tous ensemble nous avons accompli, le meilleur reste à venir car chaque année, le festival touche un nouveau public et c’est ce que nous souhaitions, l’ouverture sur la Cité. Quelle est votre rue préférée à Paris ou ailleurs ? DB : Je répondrai à votre question par un poème, celui de Jacques Roubaud intitulé « Les Rues de Paris » (extrait) : Les rues de Paris ont deux côtés ; c’est une règle générale ; Il n’y a aucune rue de Paris à aucun côté ; Il n’y a pas une seule rue de Paris à un seul côté ; une rue de Paris pourrait difficilement avoir trois côtés ; une rue de Paris pourrait très bien avoir quatre côtés ; Il suffirait de bâtir des maisons au milieu d’une rue ordinaire, à deux côtés ; pourtant cela ne se fait pas… PA : Je n’ai pas de rue préférée, toutes celles du marais de mon enfance me sont précieuses, toutes celles que j’administre tout autant.Toute ma vie s’enroule dans ce dédale de petites rues, de souvenirs, et j’ai du bonheur à y vivre et à y travailler dans l’intérêt de celles et ceux qui comme moi sont amoureux du Marais. Balagane 5 Dossier Propos recueillis par Océane Combeau LE DR Anne Marie Ergis Shuli Cohen DR Anne Marie Ergis DR STREET ART L’Urban Art se mondialise ! Comment est perçu le street art dans le milieu de l’art contemporain ? Il est encore parfois assez mal reçu, voire dénigré. Mais on a vu récemment JR entrer chez Emmanuel Perrotin ou Rero à la galerie Backslash. Donc, cela est en train de changer. Il faut aussi rappeler dans une vision plus historique que Keith Haring et Jean-Michel Basquiat ont fait du street art… Aujourd’hui, des artistes comme Futura ou Shepard Fairay sont extrêmement respectés sur la scène américaine, mais c’est vrai qu’en France, il y a peut-être plus de clivages entre les spécialités. 6 Interview Marie Maertens. Co-auteur avec Paul Ardenne de 100 artistes du Street Art, paru chez La Martinière. Balagane Y a-t-il forcément, dans le street art, un engagement politique ? Au début du street art, dans les années 1970, les artistes américains voulaient aller à l’encontre du white cube : une galerie très clean qui présentait de l’art minimal ou de l’art conceptuel. Jean-Michel Basquiat, par exemple, voulait réintroduire de la peinture, de la couleur, un côté plus punchy et musclé. Aller dans le métro ou dans la rue, taguer son nom, était aussi transgressif. Ça l’est d’ailleurs toujours car l’acte est passible d’emprisonnement aux Etats Unis et de grosses amendes en France. Cela explique que les artistes continuent à se cacher. Ceux qui réalisent des pochoirs, comme Jean Faucheur ou Blek le Rat, préparent leurs toiles chez eux, avant de les disposer dans la rue. Ils sont ainsi moins susceptibles d’être accusés de détérioration de l’espace public. Sean Hart, un autre exemple, a commencé à travailler sur de vieux matelas, dans la rue, ce qui est beaucoup plus simple à justifier auprès de la police… Mais il n’y a pas que l’engagement politique. Miss-Tic dénote une revendication féministe. JR veut témoigner de la condition de la femme dans le monde. Alexandre Orion, un brésilien, lutte pour l’écologie. Il a réalisé un projet dans lequel il a tracé des crânes, uniquement à l’aide de chiffons dans un tunnel recouvert de suie, afin de dénoncer la pollution. C’est une œuvre très éphémère puisqu’elle finira par être recouverte de suie à nouveau… Dans les travaux les plus engagés, on pourrait citer Shimon Attie, qui a mené une réflexion sur l’holocauste, et avait projeté dans Berlin des images extraites des archives, comme pour replonger les habitants dans l’histoire passée de l’Allemagne Nazie. Mais les pays occidentaux, notamment les Etats-Unis et la France possèdent moins ce côté transgressif que les pays en voie de développement tels que le Chili, le Mexique ou le Brésil. N’est-ce pas un peu dénaturer le street art que de le mettre dans une galerie ? Les artistes vivent-ils de la vente de leurs œuvres ? Aujourd’hui, nombre d’artistes qui font du street art, ont fait des études d’arts plastiques. Olivier Kosta-Théfaine, qui a fait les Beaux-Arts, a peut-être travaillé dans la rue parce qu’il venait de la banlieue, mais surtout pour mener une réflexion sur l’espace urbain et la ville. Il expose à la galerie Jean-Roch Dard. C’est vrai que si l’on se base sur la terminologie de « street art », c’est un peu dénaturé… Mais cette économie permet de nourrir d’autres projets, # Juin 12 DR comme le montre JR qui peut réaliser, grâce à la vente de ses toiles, des interventions dans les rues ou même dans des bidonvilles au Brésil. Quelle est la différence entre le graff, le tag et le street art ? Y a t-il une limite entre eux ? Est-ce une affaire d’esthétisme ? Je crois que les gens ne s’intéressent plus tellement à tout cela. Peut-être certains auteurs de compositions nourrissent parfois un sentiment de supériorité par rapport aux tagueurs. Pour autant, il ne faut pas les renier car le street art a commencé comme cela. Le premier était Taki 183 qui taguait juste son nom. Cornbread le faisait aussi de Philadelphie et n’a donc pas été reconnu tout de suite alors que Taki 183 avait été repéré par un journaliste du New York Times. Mais aujourd’hui, majoritairement, ils se définissent comme des artistes. C’est uniquement de l’extérieur que certaines personnes veulent les classifier dans la catégorie : tagueur, graffeur ou street ar# Juin 12 tistes… alors que ces critères ne sont plus actuels. Il existe même des œuvres minimales, nourries par des artistes qui s’intéressent à une réflexion sur l’espace urbain ou l’architecture, comme en témoigne Moneyless par exemple. Le Streat Art a-t-il atteint sa maturité ? Oui, car aujourd’hui, il a quarante ans… Mais ce qui demeure récurrent est la temporalité des œuvres, souvent éphémères. Le mur sur lequel l’artiste a « graffé » peut être repeint. Pour contrer cela, Zeus a travaillé avec des bombes phosphorescentes qui ne se voient que la nuit. Après être parti de dénaturation de marques très connues, comme McDonald’s ou Coca-Cola, dont il changeait les logos, il développe une pratique de performances. Il a notamment mené une recherche sur le dernier hôtel fréquenté par les terroristes du World Trade Center et loué la même chambre. Il a ensuite utilisé une bombe infrarouge, uniquement visible si elle est photographiée avec une certaine lumière. Pour lui, l’important n’est plus dans le fait de taguer ou graffer, mais dans cette recherche historique ou contextuelle. Le street art est arrivé à un stade de maturité où les artistes sont maintenant des plasticiens qui s’intéressent à des thématiques partagées par d’autres. C’est devenu un medium comme un autre. Mercredi 13 juin, mairie du 3e 17h De la toile au mur, table ronde suivie de la projection du film « Faites le mur ! » de Banksy. 20h30, performance de street art sur toile (collage, céramique, verre et personnages). 7 Jeudi 14 juin, mairie du 3e 15h, Vernissage des expositions de street art Writing Solo et Tel Aviv Graffiti. Du 12 au 28 juin, mairie du 9e Mondi-Art-isation ! Expositions photos de street art prises à Paris, Barcelone, Rome et Tel Aviv. (vernissage 14 juin, 18h) Balagane Dossier Texte : Anne Butler LE STREET ART Les murs israéliens aussi ! L e vent de l’urban art souffle sur Tel Aviv, Jérusalem, Haïfa emportant dans ses couleurs : graffitis, pochoirs, mosaïques, stickers, projections vidéos, collages, installations de lumière, céramiques, etc… Ces artistes des rues sont multiples et leur art singulier. Trois Points, nouveau venu sur la scène, commence à se faire un nom, lui qui refuse de divulguer le sien, et ses Hassidim pochés dansent au hasard des rues. « J’aime ce qui est éphémère. Tu es né poussière et tu retourneras poussière. Aujourd’hui les sociétés dépensent plus d’argent à assurer des toiles qu’à nourrir les enfants. On peut se poser des questions ? » Dans un tout autre style, Know Hope. Grand, mince, dégingandé, son personnage récurrent semble venir d’une autre époque. Chevalier des temps modernes, doux, un peu triste dans son armure de rayures, il se confond, se fond, s’intègre à son espace tel un caméléon. Seul son cœur de couleur rouge, presque battant lorsqu’il le tient dans sa main est prêt à s’extraire de la pierre pour être offert. Dan, fait partie d’un groupe de jeunes qui s’intéressent au street art en Israël. Ils sont plusieurs comme lui à arpenter les rues à la recherche de la pièce rare. En bon collectionneur, il a ses adresses: « Know Hope…Vous pouvez en trouver à Kerem Hateimanim, à Neve Tsedek ou à Florentine… » . Il reconnaît en un coup d’œil, les amateurs et les autres. « DoverD est un maître » affirme-t-il « C’est lui qui a habillé les escaliers roulants à l’entrée de la municipalité de Tel Aviv. Le résultat est étonnant. Une vraie oeuvre d’Art. » Pour Dan et ses amis, il est urgent de Flore Imbert Shlli Cohen 8 l’insouciance. Il raconte l’histoire d’un gamin qui n’a jamais grandi.» Toujours dans les pas avisés de Dan, on peut suivre sa trace sur Bograshav, Pinsker Street ou aux alentours du Delphinarium. « Je m’intéresse au street art depuis un an » explique Shoulamit, une Tel Avivienne de 16 ans qui vient de rejoindre le groupe. Son artiste de prédilection : Klone. Cet ukrainien né en 1983 sous le régime soviétique, arrivé en Israël à l’âge de 11 ans, a commencé sur la voie du « graf » vers 17 ans. Privilégiant les surfaces métalliques, il porte un univers dur rempli de ses emblématiques « prédateurs ». « Il existe une culture street art qui n’est ni juive, ni israélienne, ni américaine, ni arabe… ni rien du tout. Ce qu’il y a de typiquement juif dans le street art, c’est son côté nomade, errant. Les artistes laissent leurs marques d’une ville à l’autre comme on laisse un cadeau…Tout est une ques- tion d’état d’esprit. Vous en êtes ou vous n’en êtes pas » précise Alon, un étudiant qui fréquente le milieu underground de Tel Aviv. Pour lui inenvisageable de ne pas évoquer Inspire. « Cet artiste puise son inspiration dans les vibrations même de cette terre, dans sa violence et sa douceur, dans les Tournesols qu’il sème dans tous les coins et recoins, autour de Tel Aviv. Pour lui l’art de la rue réduit les inégalités. Plus un peuple est sensibilisé au beau plus il génère du beau et plus il génère du beau, plus il devient beau lui-même. » Du 12 au 28 juin, mairie du 9e Mondi-Art-isation ! Expositions photos de street art prises à Paris, Barcelone, Rome et Tel Aviv. (vernissage 14 juin, 18h) Rami Tsalka Dédé dénonce sans méchanceté une société où la consommation se transforme peu à peu à ses yeux en culture de masse. S’il est vrai que ses œuvres sont très vite identifiables, celles d’AME72 aussi. Le petit Lego qui court sur les murs de Tel Aviv, c’est lui ! L’artiste qui s’est investi pleinement dans son art, depuis les années 90, ne s’en cache pas : « Mon personnage représente l’innocence de l’enfance, la joie, Shlli Cohen Flore Imbert réapprendre à regarder autour de soi. « Le regard est devenu égoïste. Plus personne n’a le nez en l’air. Les jeunes marchent tête baissée, téléphone à l’oreille. Ils ne voient pas tous ces murs qui racontent les failles de leurs vies, leurs faiblesses, leurs lâchetés, leurs interrogations. » Parmi les autres figures du paysage street art israélien, Dédé. Ses messages graphiques sont simples. Ils s’adressent aux adultes comme aux plus jeunes qui se réjouissent de ses « pigeons jongleurs ». Flore Imbert Flore Imbert 9 Balagane Dossier Texte : Gabriel Théron LE STREET ART SHIMON ATTIE, Shimon Attie l’AIGUILLEUR DU TEMPS On Via Tribunadi Campitelli 10 N é à Los Angeles en 1957, Shimon Attie a vécu et travaillé à Berlin et Rome après un séjour de quelques années en Israël. A l’automne 1997, il déménage et s’installe à New York, où il vit actuellement. Il expose à la fois aux États-Unis et en Europe, notamment à l’Institut d’Art Contemporain de Londres ou au Centre Georges Pompidou à Paris. Son travail est représenté dans les Balagane collections permanentes du Museum of Modern Art et au Musée juif de New York ainsi qu’à la Galerie Berlinische de Berlin. Les différentes villes où il a habité ont donné l’envie à Shimon Attie d’étudier « autrement » la manière dont l’Histoire et la mémoire culturelle façonnent le monde moderne. Assez naturellement donc, il a réfléchi à la question de l’influence du lieu sur l’identité. Une approche d’autant plus pertinente que Shimon avant d’entreprendre des études d’art a suivi une formation de psychologie. Les années 1990 marquent un véritable tournant dans sa carrière. Ces travaux traitant de la Shoah et de la diaspora juive sont immédiatement remarqués et ont un impact considérable. The Writing on the Wall est, comme son nom l’indique, une histoire qu’il imagine de raconter en projetant sur les murs d’im- # Juin 12 meubles du Scheunenviertel, dans ce qui était alors Berlin-Est et qui est aujourd’hui un quartier très branché, cinquante photographies des années 30 retrouvées dans les archives de la ville, d’immigrants juifs, pauvres. A l’extraordinaire retentissement de ce travail fera face l’hostilité de nombreux habitants ne souhaitant surtout pas être associés à ces images oubliées, surgies du passé. Toujours préoccupé par les questions de mémoire et l’identité, c’est vers Amsterdam que se tourne ensuite Shimon Attie avec Hiding Places, une recherche cette fois sur les lieux dans lesquels se cachaient des juifs. Pour réaliser ce travail Attie projeta sur le pavé des films d’amateurs des parades de soldats allemands, donnant ainsi l’impression au spectateur d’être lui-même caché derrière des rideaux ou des volets fermés. DR DR At Temple of Fortuna Behind Temple of Juturna Autre réalisation très remarquée: « The History of Another ». « Pour ce projet, j’ai conçu une série de projections de diapositives in situ dans la Rome ancienne afin de les photographier. J’ai projeté des images de personnes directement sur des sites archéologiques et des lieux de fouilles ainsi que, plus généralement, sur des bâtiments antiques romains. » Les images qui en résultent confondent trois moments historiques distincts, celui de la Rome antique, les juifs romains à la fin du siècle, et la Rome moderne avec sa nouvelle construction et ses efforts continuels visant à conserver des reliques du passé. Les personnes qui apparaissent en projection sont des Romains d’origine juive qui avaient été photographiées au début du 20e siècle - souvent près du lieu de la « performance » – et l’une des lectures possibles du projet est celle de l’histoire et du point de croisement de ces deux cultures anciennes. Cependant, l’intention de la série est également de soulever des questions plus larges sur le fait « d’être autre » à l’intérieur de l’histoire de l’Occident. Du 12 au 28 juin, mairie du 9e Mondi-Art-isation ! Plusieurs œuvres de Shimon Attie extraites de la séries « The History of Another » seront exposées. (vernissage 14 juin, 18h) « Avec le temps va, tout s’en va... » F ranck Tordjman, le seul peintre français à être exposé à la Knesset avec Marc Chagall, prêtera également deux de ses photos-montage. Des affiches sur les murs d’Israël, des affiches usées, arrachées….il n’en reste presque plus rien, mais elles sont là, marquent le temps qui passe, qui efface… Franck Tordjman expose de manière permanente en France, aux Etats-Unis et en Israël. # Juin 12 Franck Tordjman Du 12 au 28 juin, mairie du 9e Mondi-Art-isation ! Deux œuvres de Franck Tordjman seront exposées. (vernissage 14 juin, 18h) 11 Balagane Dossier Texte : Josyane Savigneau LE STREET ART Le beau sourire de Marie-Claire M arie-Claire Millet-Brachet (1952-2011) n’était pas une photographe professionnelle, même si dans les nombreuses vies qu’elle a eues, en dépit d’une existence si courte, elle avait fait des reportages photos pour des journaux. Mais elle ne se séparait jamais de son appareil photo, et elle l’utilisait sans cesse. Pour fixer un paysage, le regard d’un ami, un beau bâtiment, un arbre… Et elle aimait particulièrement les arts. Ceux qu’on dit « premiers », surtout l’art africain. Et les arts de la rue, les graffitis éphémères, les pochoirs. Ceux d’artistes amateurs, de jeunes gens « tagueurs », comme ceux de professionnels qui ont choisi de s’exprimer sur les murs. Photos de Marie-Claire Millet-Brachet Pendant des années, en France, et parfois dans d’autres pays d’Europe, elle a arpenté les rues, l’appareil photo à la main. Dans tous les quartiers des villes qu’elle visitait, elle repérait immédiatement les graffitis que d’autres ne voyaient pas. Elle a aussi passé beaucoup de temps dans des banlieues où les jeunes trompent leur ennui en dessinant sur les wagons de chemin de fer mis au rebut, sur les murs trop tristes de leur cité. Elle a découvert New York à la fin de sa vie, et même si le temps du métro recouvert de tags était passé, elle a trouvé de quoi satisfaire sa passion. Elle savait reconnaître les signatures de ceux qui voyagent dans le monde entier en laissant derrière eux une trace de leur passage. Minutieusement, elle classait tout dans des albums. Même quand elle a acheté un appareil numérique, elle continuait à tirer les photos sur papier. Elle aimait la vie, dont elle a été trop vite privée, elle était curieuse de tout, et cette forme d’art était pour elle ce qui est au plus près du quotidien, ce qui passe et avance, comme le temps, ce que la pluie efface, que la végétation recouvre, mais qui, sans cesse renaît. Du 12 au 28 juin, mairie du 9e Mondi-Art-isation ! Expositions photos de street art prises à Paris, Barcelone, Rome et Tel Aviv. (vernissage 14 juin, 18h) œuvre de JR sur les quais de Seine 12 Balagane # Juin 12 Texte : Aaron Noam KLICLO : Sous les pavés, l’espoir… K des murs aux pavés… « … Seuls les derniers pavés de la rue Nowolipki sauraient nous dire les larmes des enfants du ghetto, leurs cris de terreur et le bruit de leurs pas sur le chemin de l’Umchlagplatz. Mais aujourd’hui, nous n’avons plus ni devins, ni mages, ni voyants pour lire les marques du temps et seuls nous restent le silence de l’absence, une mémoire incertaine et nos larmes impuissantes » écrit-elle à son retour avant de mettre son grand tablier et « d’entrer en travail ». DR liclo est une artiste complète, amoureuse des matières qu’elle travaille avec une élégance, et une sensibilité rares. Effectuant un voyage en Pologne, elle retrouve les dernières rues du ghetto de Varsovie. Dès lors, son travail de témoignage se déplace Le questionnaire JACQUES BRAVO, maire du 9e arrondissement BALAGANE : Le 9e arrondissement de Paris est partenaire de la 8e édition du Festival des Cultures Juives. Qu’est-ce qui vous a séduit dans cette collaboration ? J’aime l’idée d’un festival culturel qui traverse la Cité, sans s’arrêter aux frontières administratives. La culture s’adresse à tous, elle est par nature ouverte, vecteur d’échange, de partage. Elle ouvre à l’autre. Ces valeurs sont essentielles. Il faut saisir toutes les occasions pour les promouvoir et les faire vivre. Il était aussi naturel que le 9e arrondissement, où sont implantées de nombreuses synagogues, dont la grande synagogue de Paris, de même que le Consistoire, soit partie prenante de ce festival. Le 9e ne s’est pas fait, ne se fera pas, sans y associer les cultures juives. Votre arrondissement accueille une grande expo inédite de street art avec des photos prises dans différentes villes : Paris, Barcelone, Tel Aviv … Le street art, ça vous parle ? Pour moi, le street art évoque évidemment la jeunesse, objet de toute mon attention dans le 9e. Cela # Juin 12 évoque aussi la créativité, l’audace dans le geste et dans l’expression, le refus du conformisme. Le street art a fait d’ailleurs l’objet d’un ciné-débat organisé par le Conseil de la Jeunesse et l’Antenne Jeunes du 9e, en mars 2011, qui avait été suivi d’un atelierperformance très réussi. Les liens créés avec les acteurs jeunesse de l’arrondissement sont forts et nombreux. Permettre aux jeunes de s’exprimer est une évidence. Peinture, musique, la création est nécessaire et renforce le dynamisme de l’arrondissement. Le street art c’est aussi une forme de liberté et d’engagement. Je distingue clairement le street art des tags, que je ne considère pas comme des expressions artistiques. Au contraire, les artistes du street art aiment la rue, et démontrent leur maitrise parfaite des techniques et des lieux, leur goût de l’art et de l’engagement. Je comprends le besoin de revendiquer une liberté d’action et de revendication. Certains l’expriment en s’engageant en politique, d’autres par une création offerte à tous. Je pense qu’il est important de mettre en avant les artistes du street art. Aimer son environnement au point de se l’approprier. La méthode est parfois discutable, mais la démarche m’intéresse. Quelle est votre rue préférée à Paris ou ailleurs ? Abbey Road ! « Come Together ! … Come together, right now Over me… » . C’est vrai que je détourne un peu votre question mais n’est-ce pas finalement ce que font les artistes du street art ? Détourner la réalité si évidente pour se l’approprier ? Mon âme mélomane n’a pas pu s’empêcher de fredonner ce titre indémodable des Beatles… Musique, peinture, arts de la rue… Londres, Paris, Jérusalem, Shangaï, etc. Tout est à voir, à entendre. Il faut être curieux et ouvert sur le monde. Oui, il faut des festivals et des expositions, des concerts, des rencontres et des livres ! Bienvenue au Festival des Cultures Juives dans le 9e arrondissement. Du 12 au 28 juin, mairie du 9e Mondi-Art-isation ! Expositions photos de street art prises à Paris, Barcelone, Rome et Tel Aviv. (vernissage 14 juin, 18h) Sun 7 & Yaz de Seen-Studio, artistes urbains de grands talent, exposeront quelques-unes de leurs œuvres. Balagane 13 Théâtre et Littérature Texte : Paule-Henriette Lévy ROMéO ET JULIETTE «D rôle d’idée de programmer Roméo et Juliette dans un Festival des Cultures Juives ! » lorsqu’un de mes amis fit cette réflexion, j’eus deux réactions simultanées : l’exaspération, et la conviction que c’était le meilleur choix qui fût ! L’exaspération parce que quoi… ? Lorsqu’on organise un Festival des cultures juives tout doit être labélisé, estampillé, déclaré « juif » sans quoi, aucun projet, aucune manifestation ne pourrait trouver sa place ! Absurde et de plus en désaccord, me semble-t-il, avec l’esprit même du judaïsme qui prône l’ouverture, la diversité, la curiosité. Donc, non, William Shakespeare n’est pas juif ! Il est naît à Stratford-upon-Avon dans le centre de l’Angleterre et a été baptisé 26 avril 1564 . Quelques chercheurs contemporains ont écrit qu’il était aux marges de l’anglicanisme, très proche du catholicisme sur de nombreux aspects et qu’il oscillait continuellement entre une branche catholique et une autre protestante. Certains autres ont affirmé qu’il était franc-maçon et donc en opposition complète avec le Pape ; qu’il était farouchement antisémite pour preuve le Marchand de Venise… Et même, Last but not least qu’il n’avait jamais existé ! Que n’a-t-on pas écrit ? Comme chacun sait, le génie est le cœur battant de l’universel et Shakespeare était génial. D’un cas particulier, il fit une cause humaine. 14 La pièce Roméo et Juliette, par de là le temps en est la plus brillante illustration. De quoi sont faits nos journaux de 20h sinon de conflits récurrents dont les origines ne sont plus jamais évoquées, oubliées peut-être qui sait ? Demeure donc toujours la guerre qui oppose deux clans, vivants l’un à côté de l’autre, l’un en face de l’autre. Ma lecture « juive » de Roméo et Juliette est jubilatoire. Shakespeare n’a jamais mis les pieds au Proche-Orient, mais c’est à moi qu’il s’adresse lorsque qu’il écrit dans son prologue : « Deux familles égales en noblesse ; De vieilles rancunes, des aigreurs, de la haine; Brusquement ravivées des fureurs vengeresses ; Provoquèrent des bagarres où le sang coula trop. » C’est pour cet universalisme là que la pièce Roméo et Juliette a toute sa place dans un Festival des Cultures Juives. Le théâtre grossit les situations en compressant le temps, débusque les évidences. Le théâtre dit la vérité ! L’adaptation contemporaine de Cécile Leterme et François Ha Van est respectueuse de l’œuvre de Shakespeare et de sa chronologie. L’interprétation de la Balagane pièce par les comédiens de la compagnie du « Vélo volé », époustouflante de naturel et de fraicheur. Le choix du noir et blanc pour les costumes renforce l’idée de l’absurdité du conflit. Les uns et les autres se ressemblent ; ils sont les mêmes ; seule la couleur de leurs vêtements les oppose. Si le drame se déroule à Vérone, il s’apparente à tous conflits. François Ha Van, le metteur en scène, aidé d’un maître d’art martial a réglé les combats à main nue, au couteau, au bâton… des combats accompagnés d’une musique jouée sur le plateau à forte influence tzigane, écho de la violence, de la mort et de l’amour. Juliette porte des tennis et des robes légères. Elle pourrait incarner toutes les jeunes filles du monde libre. Roméo est séduit par sa beauté, sa légèreté, son insouciance. Comment ne pas l’être ? Ils veulent par leur amour vaincre l’absurdité de la situation. Finalement, ils y parviennent. Mardi 19 juin, 20h30, Théâtre Déjazet Roméo et Juliette De William Shakespeare. Adaptation : Cécile Leterme. Mise en scène : François Ha Van (Compagnie Le Vélo volé). Roméo et Juliette est une tragédie que William Shakespeare a écrite au début de sa carrière. Son intrigue est fondée sur un conte italien traduit en anglais et en vers par Arthur Brooke en 1562 sous le titre The Tragical History of Romeus and Juliet. En 1582, William Painter en propose une version en prose dans Palace of Pleasure. Shakespeare emprunte aux deux, mais approfondit l’intrigue en développant les personnages secondaires. Probablement rédigée entre 1591 et 1595, la pièce est publiée pour la première fois en 1597. # Juin 12 Le questionnaire Paule-Henriette Lévy, Directrice du Festival des Cultures Juives & Patrick Chasquès, Directeur général de la Fondation du Judaïsme Français BALAGANE : C’est votre premier Festival en tant que Directrice, marchez-vous dans les pas de vos prédécesseurs ? l’Art, l’Art libéré des contraintes bourgeoises, de la ressemblance, des conventions et des bonnes manières… chaque époque a connu ses primitifs, ses ruptures. Je pense à l’énorme scandale causé à Florence par Masacio quand on découvrit son Adam et Eve chassés du Paradis et puis Rembrandt avec la Ronde de Nuit et Cézanne… L’Art éphémère risque de ne pas l’être ou de n’avoir jamais été. Paule-Henriette Levy : Oui…et non. Un « oui » sérieux et un « non » qui l’est moins. Lucien Khalfa fut le premier directeur de ce Festival. C’est lui qui nous a entrainés dans cette aventure. J’ai beaucoup appris à ses côtes et je garde un magnifique souvenir de ces années de complémentarité. Jo Amar, lui a succédé. Il a su prendre des risques et il eu raison de le faire. Jo a donné une très forte impulsion à cette manifestation qui grâce à lui a franchi une étape en termes de public. Donc, oui, évidemment, je m’inscris dans cette dynamique, avec l’ambition d’y ajouter ma touche de couleur. Qu’il me soit permis ici de remercier Fabienne Cohen-Salmon, notre chef d’orchestre à mille mains, cœur battant de ce festival depuis sa création et toutes les associations qui font que ce rendez-vous est exceptionnel de richesses, d’ouverture, de diversité, de bonne humeur et d’amitié. Porter « un regard juif » sur une œuvre classique, comme « Roméo et Juliette », est-ce de la culture juive ? PC : Un regard juif sur une œuvre classique ? D’abord un regard juif… dans ce domaine, je ne sais pas vraiment ce que c’est. Un jugement qui serait façonné par l’étude des Textes, par la pensée des maîtres du Talmud ? Existe-t-il une esthétique culturelle juive, une approche de la psychologie de l’art qui serait juive ? Je ne sais pas. Une œuvre classique ? Qu’est-ce qu’une œuvre classique ? Une œuvre saluée par la classe dirigeante, par une élite, par un underground ? Un scandale d’hier ou d’avant-hier devenu référence ou standard aujourd’hui et qui sera, sans doute, poussière demain et ressuscité, si Malraux a raison, après-demain ? Si l’on vous dit « Cultures juives », à quoi pensezvous immédiatement ? Patrick Chasquès : Je pense au pluriel et à la singularité. Le pluriel renvoie à la fascinante vivacité intellectuelle et à la richesse créative du peuple juif. L’observateur est face à un paradoxe énigmatique. A travers l’Histoire des Hommes, une importance numérique négligeable, à travers l’Histoire occidentale de la culture, une dimension première et une diversité d’expressions jamais démentie. La singularité est cette capacité étonnante de la culture juive à se nourrir des cultures ambiantes sans perdre une spécificité qui appelle, sans cesse, à une unicité à conquérir. Il y a un être juif. Il y a une manière d’être. Comment la définir ? Par quoi est-elle façonnée ? Comment se transmet-elle ? Sans doute n’y a t-il en réalité qu’une identité juive qui chemine et proclame son universalité, en changeant d’habits et de fards culturels, au gré des vents et des pérégrinations. P-H L : Monde, Savoir, Imagination, Adaptation, Humanisme, Transformation, Intelligence, Diversité, Universalité…Soyons honnête, je pense Festival ! Qu’est-ce qui motive votre participation ou votre partenariat avec ce Festival ? PC : D’abord évidement sa qualité et son exigence, confirmées au fil des ans par son succès. La Fondation du Judaïsme Français a vocation à encourager les initiatives culturelles qui permettent l’échange et la découverte, qui replacent la culture juive, ou les cultures juives, dans son contexte sociétal, dans un vécu. La rencontre avec le peuple de Paris est formidable. La Ville et les mairies du IIIe et IVe ne s’y sont pas trompées. Il nous semble notamment important de maintenir le lien avec le public jeune, grâce à des spectacles # Juin 12 Le street art pas très culture juive… et des événements ouverts et gratuits. Les lieux de culture sont trop souvent fréquentés par des retraités… La Fête de la musique, au sein du Festival, est de ce point de vue, une opportunité. La culture est-elle, à vos yeux, politique ? PC : Susciter des rencontres improbables, laisser s’établir des dialogues impossibles, faire se désagréger les à-prioris, générer des curiosités, faire s’entrechoquer les convictions, faire tomber les murs de haine, confronter les civilisations, rapprocher les hommes les uns des autres, bref lutter contre l’ignorance, oui c’est politique et c’est très bien ainsi. P-H L : Oui, dans ce que la politique a de plus beau. Le Festival des Cultures Juives a voulu cette année présenter la ville, ses rues, ses murs, ses histoires, comme espace de création. Cet « art éphémère » est-il selon vous caractéristique d’une époque où l’objet se meurt : livre, journal papier, lettre postale, disque… ? PC : L’objet se meurt ? Je ne partage pas ce point de vue. Certes la durée de vie de certains objets se réduit, mais chaque jour de nouveaux objets naissent. L’art éphémère est-ce si novateur ? Les graffitis de New York font l’objet de publications depuis des décennies et eux-mêmes sont les descendants d’une tradition qui remonte à l’Antiquité. L’Art pour P-H L : Pas si sûr ! L’un et l’autre portent en eux cette notion d’universalité sur laquelle j’aime revenir. Le street art est une grande famille d’artistes très différents qui parlent une même langue colorée. Entre un « street arteur » israélien, espagnol, français, polonais, il y a LE street art. Ce qui me séduit totalement, c’est que le travail de l’un s’expose sur le mur de l’autre sans que ça fasse de vague, dans une même démarche esthétique. Jubilatoire. Quelle est votre rue préférée à Paris ou dans le monde ? PC : Comment choisir entre la rue de Seine à Paris et rehov Sheinkin à Tel Aviv, entre les ponts de Venise et les avenues de Manhattan ? Aujourd’hui on peut goûter à toutes les cultures, à tous les parfums, à tous les rythmes, sans prendre peur tant il est vrai que les repères ici et là se normalisent. Heureusement, on parvient encore à être dépaysé, à se perdre… P-H L : Les rues que je préfère sont les rues de l’enfance...celles qui ne peuvent pas changer car elles vivent à l’ombre des platanes, à l’abri du soleil, dans nos souvenirs. Si vous deviez taguer un mot sur un mur, lequel serait-il ? PC : « Continuons ! » P-H L : « Oui » Balagane 15 Musiques du Monde Texte : Alexandra Seban Sur des airs judéo-espagnols Liat Cohen & Hayati kafé DR Martin Adolfsson Arrachez le programme ! ☛ Q ui n’a jamais entendu Liat Cohen jouer de la guitare ne peut dire tout savoir de la musique, parce que sous ses doigts, la musique devient évidence. Elle envahit l’espace et transporte les sens. Tout ce que l’on pourrait écrire ne serait que banalité. Il suffit de dire : « Stop, arrêtez-vous. Il y a du génie chez cette virtuose, de la magie dans ses interprétations. Ecoutez, vous n’avez jamais rien entendu de tel. Cette sonate de Jean Sébastien Bach, c’est un cadeau. Elle vous le fait ! » Mais qui a entendu une fois, juste une fois, Liat Cohen sait qu’il a goûté à l’absolu et que plus jamais, il ne sera tout à fait le même. Impossible d’ailleurs de ne l’écouter qu’une fois. Il ne lui faut que quelques accords pour vous savoir définitivement acquis. 16 Liat est une enfant prodige qui donne des récitals dès l’âge de quatorze ans. Elle est la première guitariste à recevoir le Prix Nadia et Lili Boulanger de la Fondation de France, obtient le Premier Prix du Conservatoire de la ville de Paris et le diplôme de Concert de la Schola Cantorum, à l’unanimité, avec félicitations du jury. Son curriculum est impressionnant : lauréate du diplôme d’exécution à l’Ecole normale de musique de Paris, Prix de Rome, lauréate des concours internationaux de guitare de Rome, Paris et Israël. Lorsqu’on la regarde jouer, tout semble si facile. Ses doigts se promènent sur le manche, agiles, légers, pas de grimaces, ni d’airs « inspirés » sur son visage… Non, un sourire parfois qui vient l’ensoleiller et un petit balancement du haut du corps, comme l’amorce d’une danse. L’ensemble est magnifique car en plus de son immense talent, Liat Cohen est belle !!!! Ses tournées aux États-Unis, Australie, France, Espagne, Italie, Angleterre, Allemagne, Suède, Brésil, Pérou, Mexico, Argentine, Balagane Costa Rica, Israël, Pologne, Turquie sont saluées par la presse et nombre de ses concerts sont diffusées par les télévisions et les radios nationales. Son cinquième album « Variations Ladino » ouvre grandes les portes des harmonies et des rythmes du monde judéo-espagnol, échos nostalgiques d’un monde révolu à la vitalité du « bel aujourd’hui ». Pour le Festival des Cultures Juives, elle accompagne Hayati Kafé. Hayati est né en Turquie, à Istanbul, mais il enregistre en suédois son premier album qui sera suivi de bien d’autres, avec des « tubes » qui feront le tour du monde. Hayati Kafé, c’est Le Crooner, ami des plus grands. Frank Sinatra l’invitera à Berlin pour célébrer ses 80 ans en 1995. Voix grave, regard charmeur, la scène lui appartient et il est bien difficile de lui résister. Décidons tout de suite de craquer. Soliste de plusieurs big bands, il coopère également avec des stars internationales telles que Herb Geller, Lex Jasper, Jigs Wigham, Chuck Findlay, Georgie Fame, Elaine Delmar ou encore Jeanie Bryson. Hayati Kafé organise le premier festival Ladino en Scandinavie en 2005, parmi les invités « étrangers » : Liat Cohen. La boucle est bouclée. Dimanche 24 juin, 20h30, Hôtel de Soubise (Archives Nationales) Concert de Liat Cohen et Hayati Kafé. # Juin 12 12>28 JUIN 2012 Appelez vos proches depuis votre mobile Israël Tunisie Etats-Unis Royaume-Uni Turquie Russie Canada Pologne Maroc Pakistan i films i théâtre i concerts i expositions i conférenceS Avantages Lycamobile Réseau de haute qualité Service clients multilingue Messagerie vocale Gestion de compte en ligne Conférence téléphonique internationale Notifications des appels manqués/passés Mise en attente des appels www.lycamobile.fr 01 77 72 23 22 Recharges disponibles dans les points de vente suivants < LE PROGRAMME Visitez www.lycamobile.fr pour connaître nos offres et le détail des tarifs vers l’international. Lycamobile SARL – 47, boulevard de Courcelles 75008 Paris – RCS Paris 528 332 505 LM_FR_w_129xh_181_Festival.indd 1 30/04/2012 11:14:16 Envoyez vos coordonnées à : [email protected] ILS NOUS SOUTIENNENT Restons en contact ! Informations et réservations www.fsju.org/festivalculturesjuives Bureau du festival 35-37, rue des Francs-bourgeois / Paris 4ème - 01 42 17 10 69 (paiement sécurisé) www.fsju.org/festivalculturesjuives Réservez vite vos placeS sur MéDIAS Dimanche de 14h à 18h Vendredi de 10h à 16h Lundi au jeudi de 10h à 19h Ouvert du 1er au 30 juin 2012 35-37, rue des Francs Bourgeois - Paris 4e Bureau du Festival 01 42 17 10 69 Nos fabuleux partenaires Informations réservations retrait des places Mardi 12 juin 19h30 / Hôtel de Ville Soirée d’ouverture du Festival Les musiques du monde envahissent l’Hôtel de Ville ! Participation aux frais : 5 euros Mercredi 13 juin 15h / Mairie du 4e Norbert Glanzberg, son manège à lui Conférence de Serge Glanzberg, illustrée par de nombreux extraits vidéo et musicaux. Participation aux frais : 5 euros 16h45 / Pôle Loisirs Simon Lefranc Atelier de gravure Atelier de gravure en famille, animé par Maëva Tur. Enfants à partir de 8 ans. Entrée libre sur réservation 17h / Mairie du 3e De la toile au mur Table ronde avec Tarek Ben Yakhlef, rédacteur en chef de Paris Tonkar, Bob Jeudy, président de l’Association le MUR, Flore Imbert, photographe israélienne, Rami Tsalka, photographe et designer israélien et Steeve de la Borie, agent chez Seen Studios. La table ronde est suivie de la projection du film Faites le Mur de Banksy. Participation aux frais : 5 euros 20h30 / Parvis de la Mairie du 3e Performance de street art Réalisation de street art sur toile par les artistes urbains Toctoc, Popeye et Tarek. Entrée libre sans réservation 21h30 / Club de jazz le Sunset Mazolewski Bund Band. Hommage à Marek Edelman Prévente : 12 euros / sur place : 15 euros Réservation directement auprès du Sunset, sur place ou au 01 40 26 46 60 et sur www.sunset-sunside.com Jeudi 14 juin 15h / Mairie du 3e Writing Solo & Tel Aviv Graffiti Vernissage de l’exposition de peintures de Tarek, photographe, peintre, rédacteur en chef de Paris Tonkar, et de photos de street art de Shuli Cohen. Entrée libre sans réservation 15h30 / Mairie du 3e Dans les rues juives de Tunisie. Parcours de mémoire Table ronde avec Colette BismuthJarrassé, professeur de Lettres et de Communication, éditrice, et Dominique Jarrassé, professeur d’Histoire de l’Art contemporain à l’université de Bordeaux, à l’École du Louvre et à l’Institut universitaire Elie Wiesel. Participation aux frais : 5 euros 18h / Mairie du 9e Mondi-Art-isation ! Vernissage et visite guidée de l’exposition de photos de street art prises à Barcelone, Paris, Rome, Tel Aviv et Haïfa. Entrée libre sans réservation 20h30 / Cour de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris Le cabaret du Shtetl parisien Spectacle de et avec Yaël Tama, comédienne, auteure, metteur en scène et enseignante de théâtre et Miléna Kartowski, chanteuse, comédienne, auteure et metteure en scène. Participation aux frais : 12 euros 20h30 / Cercle Bernard Lazare Korczak – Cassin. Droits de l’Enfant, Droits de l’Homme Table ronde avec Daniel Halperin, président de l’Association des Amis du Docteur Korczak (Suisse), Gérard Israël, philosophe, écrivain et Bernard Kouchner, médecin, ancien ministre (sous réserve). Participation aux frais : 10 euros Samedi 16 juin A partir de 18h / Cinéma Le Nouveau Latina Welcome in Vienna Projection de la trilogie d’Axel Corti réalisée entre 1982 et 1986. En VOST. Réservation directement auprès du cinéma Le Nouveau Latina, sur place ou au 01 42 78 47 86 et sur www.lenouveaulatina.com Tarif : 8,50 la séance / 18 euros les 3 séances. Dimanche 17 juin 10h / Angle de la rue du Trésor et de la rue Vieille du Temple Sur les traces de l’immigration populaire juive à Paris 16h30 / Musée d’art et d’histoire du Judaïsme 18h15 / Bibliothèque Historique de la Ville de Paris Le dernier roi des Juifs Le Lower East Side et le revival klezmer des années 1980 Rencontre avec Jean-Claude Lattès, à l’occasion de la parution de son ouvrage Le dernier roi des Juif (éditions Nil, 2012), en présence de l’auteur, en conversation avec Sonia Fellous, chercheur au CNRS, historienne des religions. Entrée libre sur réservation A partir de 17h / Cercle Bernard Lazare Du côté des bouquinistes… Un illustrateur à l’honneur : Izak Rejzman Vernissage de l’exposition présentée par Claude Hampel, suivi d’un intermède musical. Exposition présentée du 14 juin au 12 juillet. Entrée libre sans réservation Lundi 18 juin 15h / Bourse du Travail L’engagement citoyen des Juifs en France. La Résistance à l’occupant (1940-1945) Exposition et table ronde avec Serge Wolikow, professeur d’Histoire contemporaine à l’université de Bourgogne, Paulette Szlifka-Sarcey et Robert Endewelt, témoins, résistants membres de la MOI région parisienne, Max Weinstein et Salomon Korolitski, résistants de l’Union de la Jeunesse Juive zone Sud. Exposition présentée du 12 au 28 juin. Participation aux frais : 5 euros 18h15 / Bibliothèque Historique de la Ville de Paris Chansons pour un monde meilleur. Quand le yiddish chantait la révolution Conférence de Nadia Déhan-Rotschild, créatrice de la phonothèque de la Maison de la culture yiddish et Fanny Barbaray, présidente de la Maison de la culture yiddish. Participation aux frais : 5 euros 20h30 / Maison de la Poésie Je est un Juif Lecture d’extraits du roman Je est un Juif (Orizons, 2011) de Charles Dobzynski. Par Charles Dobzynski, André Velter et François Marthouret. Accompagnement à l’accordéon. Participation aux frais : 10 euros Balade commentée par Guy Konopnicki, écrivain et journaliste, Henri Minczeles, historien et journaliste et Constance Pâris de Bollardière, doctorante en Histoire. Participation aux frais : 5 euros Mardi 19 juin A partir de 14h / Bourse du Travail 15h / Mairie du 3e Mir Zaynen Do (Merles moqueurs) Les gangs dansent aux rythmes de Bernstein ! Rencontre des chorales juives Sous la direction de Jacinta. Animée par Lise Amiel Gutmann Participation aux frais : 5 euros Conférence musicale de Krassimir Stoytcheff, pianiste, compositeur bulgare. Participation aux frais : 5 euros Conférence d’Eléonore Biezunski, chanteuse, violoniste, historienne de la musique klezmer. Participation aux frais : 5 euros 20h30 / Théâtre Déjazet Roméo et Juliette De William Shakespeare. Adaptation : Cécile Leterme. Mise en scène : François Ha Van. Participation aux frais : 13 euros Mercredi 20 juin 10h30 / Bibliothèque Marguerite Audoux Ville réelle, ville imaginaire L’image du Shtetl dans les livres pour enfants. Lecture de contes yiddish pour enfants, par Ida Papiernik, responsable de la bibliothèque du Centre Medem – Arbeter Ring. A partir de 6 ans. Entrée libre sur réservation 15h / Maison de l’Europe Wolf Wieviorka et l’héritage d’une destinée européenne Conférence d’Annette Wieviorka, historienne, directrice de recherche au CNRS. Participation aux frais : 5 euros 15h30 / Maison de Victor Hugo Sur les pas de Gavroche… Visite contée « Cosette et Gavroche » au musée, par Bethsabée Beesoon, conteuse, suivie de la découverte du quartier de la Bastille. Enfants à partir de 10 ans. Rendez-vous à l’accueil de la Maison Victor Hugo. Entrée libre sur réservation 18h15 / Bibliothèque Historique de la Ville de Paris La rue judéo-espagnole Conférence de Marie-Christine Borne-Varol, linguiste, professeur au département d’Etudes hébraïques de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales. Participation aux frais : 5 euros 19h / Mémorial de la Shoah Le piège du Massilia Projection du film de Virginie Linhart (2011, 52 min, effervescence production/ France Télévisions) à l’occasion de l’année Pierre Mendès France. En présence de la réalisatrice, Maître Gérard Boulanger, avocat et historien, Michel Mendès France, fils de Pierre Mendès France, Hélène Mouchard-Zay, présidente du CERCIL, Simone Harrari, productrice du film. Animée par Philippe Boukara, historien, formateur au Mémorial de la Shoah. Entrée libre sur réservation Dimanche 24 juin 15h / Mairie du 3e 10h / Parvis de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris La tribu des Baïach Projection du film d’Andras Solymos (France, Hongrie, 30 min, 2002) suivie d’une discussion en présence du réalisateur et de membres de la communauté tzigane. Participation aux frais : 5 euros 17h30 / Pôle Loisirs Simon Lefranc Découverte de la musique Klezmer Atelier concert animé par le duo Le tout petit Klezmer. Tout public en famille. Entrée libre sur réservation 18h15 / Bibliothèque Historique de la Ville de Paris La ville dans l’art juif contemporain Conférence de Brigitte Haus, historienne de l’art. Participation aux frais : 5 euros Fête de la Musique De 16h à 23h / Cercle Bernard Lazare Une palette d’artistes met la rue à l’honneur ! Avec Jacinta, Jacinta’s Zingers, Michèle Tauber, Sandra Bessis, Denis Cuniot, Thierry Kalifa, Noëmi Waysfeld, Betty Reicher, Yacov Weil, Eléonore Biezunski, Klez’notes, Muriel Hirschman et d’autres invités surprise. Entrée libre sans réservation 20h / Cour du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme Boban Markovic Orkestar Avec Frank London et Merlin Shepherd Entrée libre sans réservation 22h / Cour du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme Axum Reuben Tedross et Jackson Judah : chant, DJ Sabbo : platines, Or Gurfinkel : guitare Entrée libre sans réservation Les Juifs ashkénazes de la Révolution à l’Empire Balade commentée par Frédéric Viey, historien. Participation aux frais : 5 euros A partir de 11h30 / Place Baudoyer La rue est à nous ! Les associations en fête Journée présentée et animée par Lise Amiel-Gutmann. Entrée libre sans réservation 20h30 / Hôtel de Soubise (Archives Nationales) Liat Cohen et Hayati Kafé, chansons de rue Liat Cohen : guitare ; Hayati Kafé : voix Participation aux frais : 13 euros Lundi 25 juin 15h / Mairie du 4e Les femmes juives dans la Cité 19h / Mémorial de la Shoah Vassili Grossman Rencontre avec Myriam Anissimov, biographe et écrivain, à l’occasion de la parution de son ouvrage Vassili Grossman, (Seuil, 2012, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah), en présence d’Annie Epelboin, maître de conférences en littérature russe à l’université Paris 8. Entrée libre sur réservation Mercredi 27 juin 10h / Parvis de Notre Dame de Paris (RDV sous la statue de Charlemagne) Sur la trace de l’histoire des Juifs dans le Marais Visite conférence par Danielle Malka, guide conférencière. Participation aux frais : 5 euros 10h30 / Bibliothèque Chaptal Ville réelle, ville imaginaire L’image du Shtetl dans les livres pour enfants Lecture de contes yiddish pour enfants, par Ida Papiernik, responsable de la bibliothèque du Centre Medem – Arbeter Ring. A partir de 6 ans. Entrée libre sur réservation Conférence de Malka Marcovich, historienne, spécialiste du droit des femmes, sur la base de son ouvrage Parisiennes (Balland, 2009), avec la participation d’Elisabeth de Fontenay, philosophe, maître de conférences émérite à l’Université Paris 1. Animée par Jacques Dugowson. Participation aux frais : 5 euros 15h / Mairie du 3e 20h30 / Salle Rossini Le Trésor Noëmi Waysfeld & Blik. De la Yiddishkeit à la Saudade Noëmi Waysfeld : chant ; Florent Labodinière : guitare, oud ; Thierry Bretonnet : accordéon ; Antoine Rozenbaum : contrebasse. Participation aux frais : 13 euros Mardi 26 juin 10h30 / Cercle Bernard Lazare Vendredi 22 juin Atelier culinaire animé par Jeanine Franier. Participation aux frais : 15 euros 15h / Mairie du 3e 16h / Mairie du 4e Les rivières souterraines Arts forains et culture juive Rencontre avec Pierre Barouh, poète, écrivain, autour de son livre Les rivières souterraines (collection Danielle Pampuzac). Participation aux frais : 5 euros Conférence de Zeev Gourarier, directeur scientifique et culturel du musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, spécialiste des Arts forains, avec la participation de Gilbert Edelstein, directeur du cirque Pinder. Participation aux frais : 5 euros La rue en bouche ! Les petites cuillères Conte de Isaac Bashevis Singer, raconté par Rose Bacot : voix, clarinette ; Guillaume de la Villéon : batterie. Tout public. Enfants à partir de 5 ans. Participation aux frais : 5 euros 16h30 / Mairie du 3e Conte extrait du livre Célébration Hassidique d’Elie Wiesel, raconté par Rose Bacot : voix, clarinette. Pour adultes. Participation aux frais : 5 euros 18h15 / Bibliothèque Historique de la Ville de Paris « Multi-cité, cultures multiples » Conférence de Salomon Bielasiak, musicologue, collectionneur et Michèle Tauber, maître de conférences en littérature hébraïque à l’université Paris 8. Illustrations musicales et iconographiques. Participation aux frais : 5 euros 19h / Mémorial de la Shoah Sholem Aleikhem Lecture par Michel Jonasz, comédien, à l’occasion de la parution de l’ouvrage de Sholem Aleikhem, La vie éternelle, 13 histoires courtes pour marquer le temps (Métropolis, 2012, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et le Centre national du Livre). Textes choisis et traduits du Yiddish par Arthur Langerman et Ariel Sion. Entrée libre sur réservation Jeudi 28 juin 18h30 / Théâtre de la Ville Hazanout, chantres des liturgies juives Concert exceptionnel de liturgies juives par des chantres de renommée internationale. Réservation directement au Théâtre de la Ville à partir du 7 juin, sur place, par téléphone au 01 42 74 22 77 et sur www.theatredelaville-paris.com Tarif plein : 20 euros / Tarif réduit (- 30 ans) : 14 euros Du 12 au 28 juin / rue de Rosiers Si la rue des Rosiers m’était contée… Parcours d’œuvres d’artistes dans les vitrines des commerces de la rue des Rosiers. Artistes exposés : Samuel Ackerman, Marie-Hélène Brandt, Yael Braverman, Miriam Briss, Samy Briss, Yana Bystrova, Vera Gutkina, Vladimir Kara, Faïna Kremerman, Julia Nitsberg, Irina Rakova, Masha S. Schmidt, Karel Steiner. Commerces de la rue des Rosiers qui participent à l’exposition : Café des Psaumes (n° 16 ter), Jonathan (n° 17), Planisphère (n°19), Florence Kahn (n° 19), Diasporama (n° 20), Art 25 (n° 25), Rosewood (n° 42), Sarah Hassan (n° 44), librairie du Temple (1, rue des Hospitalières St Gervais). Entrée libre sans réservation CALENDRIER 2012 Jeudi 21 juin The place to be 10 bonnes raisons Les d’allerau Festival des Cultures Juives 1 5 8 Parce que vous pourrez dire que vous aussi, vous y étiez. Parce que vous serez le premier étonné de découvrir tout ce qu’il y a de sépharade en vous 2 Parce que vous n’avez jamais osé aller à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, ni à la Maison Victor Hugo … et on se demande pourquoi ! 6 Parce que vous serez le premier étonné de découvrir tout ce qu’il y a d’ashkénaze aussi 7 Parce que vous découvrirez qu’il n’est pas nécessaire d’être Juif pour être sépharade ou ashkénaze 3 Parce que ça fait du bien de se cultiver sans se ruiner ! 3e et 4e arrondissements Ru e Ru Ru ed x es Ro ivol R. er M Saint-Paul Rue l ed t-A ain nto ine Chemin Vert Place de la Bastille us c eS Saint-Michel M Pont Marie Qu ai d es Cé les Qu ai d tin s ‘An jou Ru M Sain M 10 eF ou rcy . l’A Vill e Ru eG de M Bou rge ois 12 15 Place des Vosges Ru Hô tel sni e l’ sie rs ais umarch i 8 Fr an cs 9 au de R es M Bastille Pe tit Ru ed du ed Ru nri e es Ar ch au Ru an te Saint Sébastien M Froissart Rue St-Claude 3 vé e .M e Vi Pa eB m Te Rue de Turenne 7 du t-P ive s Tem du Ar ch ive s es ed aud Bert h Ru ple ena rd du R Ru e Rue Ru ed uT em ple aubo urg Rue d e Be aintMar tin Rue S pol ébato Bd S e pl ille Bd Bea 13 e Calvaire mb ut nc Rue M gn efra 11 Filles du Calvaire Filles du ai d 1 ed eB re ta Ru n Bd des M M Place de l’Hôtel de Ville R. 4 Po rte foi Ra eau S. L 14 ple 17 Tem de 5 du Cité 6 Rue des Tournelles t-M Bd Sain M Bd Rue Qu M Place de la République ur de T Rue M R ue d e Ré aum Arts et Métiers ur Hôtel de Ville esv res République Temple Im p. eG n bigo Rambuteau M Rue ai d Marti apin Réaumur M Sébastopol Qu aint- Rue R. P 16 Bd S art in Séb atop ol M M 10 Parce que la culture, lorsqu’elle est plurielle, est ce qui nous est arrivés de mieux depuis bien longtemps. 4 Strasbourg Sant-Denis Châtelet 9 Parce que le quartier du Marais, c’est l’un des plus beaux quartiers du monde Parce que vous serez chébran, sans être totalement cher-per ! pLAN DU 3e et 4e arrondissements 2 Parce que vous verrez que dans « street art », il y a « Art » ! M Bd He 1/ Mairie du 3e 2, rue Eugène Spuller 10/ Mémorial de la Shoah 17, rue Geoffroy L’Asnier 2/ Maison de la Poésie 157, rue Saint Martin 11/ Cinéma Le Nouveau Latina 20, rue du Temple 3/ Cercle Bernard Lazare 10, rue Saint Claude 12/ Bibliothèque Historique de la Ville de Paris 24, rue Pavée 4/ Bibliothèque Marguerite Audoux 10, rue Portefoin 13/ Hôtel de Ville 3, rue de Lobau 5/ Bourse du Travail 33, boulevard du Temple 14/ Pôle Loisirs Simon Lefranc 9, rue Simon Lefranc 6/ Théâtre Déjazet 41, boulevard du Temple 15/ Maison de Victor Hugo 6, place des Vosges 7/ Hôtel de Soubise (Archives Nationales) 60, rue des Francs-Bourgeois 16/ Théâtre de la Ville 2, place du Châtelet 8/ Mairie du 4e 2, place Baudoyer 9/ Maison de l’Europe 35-37, rue des Francs-Bourgeois IV Sully Morland 1 arrondissement er Club le Sunset 60, rue des Lombards 17/ Musée d’art et d’histoire du Judaïsme 71, rue du Temple 9e arrondissement Mairie du 9e 6, rue Drouot Salle Rossini 6, rue Drouot Bibliothèque Chaptal 26, rue Chaptal Musiques du Monde DR Texte : Léo Déchant Le Fado de Noëmi Waysfeld «J e m’appelle Noëmi Waysfeld, j’ai 27 ans. Je suis chanteuse de musique traditionnelle d’Europe centrale et de l’est. Je chante en russe et en yiddish, langues de mes origines, non transmises que j’ai réapprises et que je parle aujourd’hui. Mon groupe, Blik, est composé de trois musiciens : Thierry Bretonnet à l’accordéon, Florent Labodinière à la guitare et au oud et Antoine Rozenbaum à la contrebasse. » Voilà tout est dit ! Tout… sauf le plaisir fou à se laisser emporter par Kalyma, leur premier album ; tout… sauf l’ivresse à s’oublier en russe dans les chants des déportés sibériens transcrits par Dina Vierny et subtilement réarrangés par les musiciens du groupe ; tout… sauf le bonheur de se glisser en yiddish dans les chants de rue, les mélodies poignantes de la misère portées par la voix envoûtante de Noëmi Waysfeld. Toutes les fées s’étaient données rendez-vous le jour de sa naissance et toutes lui ont fait un magnifique cadeau : beauté, grâce, délicatesse, voix, imagination, audace, curiosité, ténacité, goût du travail… Noëmi, qui sut lire une partition avant de découvrir l’alphabet, chante. Les garçons la regardent, la suivent, l’emportent et tous les quatre nous entraînent avec eux dans un monde qu’ils réinventent à chaque instant. Le spectateur, d’où qu’il vienne, quel que soient son histoire, ses origines, ses souvenirs trouve immédiatement sa place dans cet univers de vérité et d’harmonie. Pour Blik, ce qui compte, c’est laisser le son prendre de l’ampleur, déployer les silences, permettre à chacun d’apprécier le grain des instruments. La démarche de Noémi Waysfeld et de Blik, leurs musiques, leurs chants, ce mélange des genres, ces mariages déroutants sont au cœur même de l’universel juif. Ils s’adressent à tout le monde parce qu’ils racontent des histoires audibles par tout le monde où se mêlent souffle de désespoir, cris de révolte et d’amour. Lundi 25 juin, 20h30, salle Rossini Concert de Noëmi Waysfeld & Blik. De la Yiddishkeit à la Saudade. # Juin 12 Balagane 21 Musiques du Monde FÊTE DE Boban en Fanfare & 22 Balagane # Juin 12 LA MUSIQUE ! & London en Klezmer ! Texte : Marine Bouaziz 21 juin, la Fête de la Musique est célébrée dans plus de 100 pays sur les cinq continents à travers le monde, c’est peu dire que le thème choisi cette année par le Festival des Cultures Juives, Multi-Cité lui va comme un gant. Puisque la « Rue » est à l’honneur alors, il faut une fanfare ; la meilleure des fanfares qui soit, celle du trompettiste Boban Markovic. C’est en participant aux films Arizona Dream et Underground d’Emir Kusturica que la Boban Markovic Orkestar devient célèbre en Europe. Son style singulier, son incroyable énergie, sa capacité à revisiter les thèmes traditionnels tziganes, juifs, orientaux font très vite d’elle une référence. On se l’arrache. De tournée en tournée, de pays en pays, Grèce, Roumanie, EtatsUnis, Hongrie, Italie, Hollande, Danemark, Finlande, Israël, Norvège, Turquie, Ukraine, Russie, Royaume-Uni, Allemagne , Espagne… elle laisse derrière elle les couleurs des Balkans et celles si variées, glanées au vent des cultures du monde. Issu de la minorité Roms et originaire de Vladicin Han au sud de la Serbie, Boban Markovic va diriger ses 12 musiciens et les conduire au sommet jusqu’en 2006 avant de passer la main à son fils Mako, qu’il intègre à l’orchestre alors qu’il n’a que 14 ans. Il faut dire que dans la famille, on est musicien de père en fils puisque le grand-père, Pavle, jouait déjà pour le roi de Serbie. Guca, en Serbie abrite le plus important rassemblement annuel, à la fois festival et # Juin 12 compétition, qui voit s’affronter les meilleures fanfares des Balkans, Boban (qui à titre privé, a reçu cinq fois de suite le titre de meilleur trompettiste), et son Orkestar ont tellement remporté de prix qu’ils n’y participent plus qu’à titre d’invités d’honneur pour laisser leur chance aux autres. Sur la même scène que la mythique fanfare, le trompettiste de génie Frank London sera également de la fête pour le Festival des Cultures juives. Chef d’orchestre et compositeur au talent fou dans le klezmer, London a plus d’une corde à son arc : instruments à vent, claviers, et chant de temps en temps. Il a joué avec les plus grands dans des registres les plus divers allant d’Itzhak Perlman à Iggy Pop. Sa rencontre avec Boban était presque naturelle. La rencontre de deux géants. Jeudi 21 juin, 20h, Cour du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme Concert de Boban Markovic Orkestar, avec Frank London et Merlin Shepherd. Balagane 23 Danse 24 Balagane # Juin 12 DR Danse Texte : M.B. Judah et Tedross axum, Hip hop made in Israël A xum est un duo de musiciens-danseurs d’origine yéménite et éthiopienne qui pratique le hip hop, dans un style oriental. Ils doivent leur nom à une ville du nord de l’Ethiopie qui fut la capitale d’origine de l’éponyme royaume d’Axoum. Originaires des quartiers très pauvres de Netanya, Judah - Yehouda Gilor - l’Israélien d’origine yéménite et Tedross - Reuben Aragai - l’Israélien d’origine éthiopienne ont formé ce duo par lequel ils ont permis d’élargir le sens donné au hip hop, au reggae, au dance hall. Ils ont réinventé un genre en y incluant des sonorités moyen-orientales et éthiopiennes. Chacun a son histoire. La mère de Tendross est arrivée en 1980 en Israël. Elle était enceinte. Il est donc un des premiers « sabra » d’origine éthiopienne. S’installer dans un pays dont on ne connaît rien, pas même la langue ; où on n’a pas de travail, pas d’amis est d’une difficulté extrême ; balloté de ville en ville, Tedross pose ses valises, avec sa famille, à Netanya. Il a 13 ans. Judah, lui, est né et a grandi dans l’un des quartiers pauvres de Netanya. Au début, leur relation n’était pas évidente. Ils étaient deux adolescents en recherche d’eux-mêmes dans un environnement rude. Avec le temps, ils ont réalisé à quel point leur # Juin 12 amour pour le rap et le reggae pouvait être un ciment. Ils se sont sentis plus forts et sont depuis inséparables. Leur premier album a été bien reçu à travers le pays. Le Yediot Aharonot, grand quotidien populaire israélien, a affirmé dans ses colonnes « qu’Axum était le plus grand espoir du hip hop israélien. » Nos deux compères, au rythme époustouflant, gèrent leurs succès et continuent de combiner les influences de leurs racines lointaines aux sonorités de la réalité israélienne d’aujourd’hui, dans une explosion musicale pleine de passion et d’énergie. Impossible de les écouter assis dans un fauteuil, la magie de leur musique opère si vite que les plus sages n’ont qu’une envie danser...les autres dansent déjà ! Jeudi 21 juin, 20h, Cour du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme Concert du groupe Axum. Balagane 25 Musiques du Monde DR Texte : Joseph Wolff Mazolewski Bund Band, les accents free jazz de Pologne Un hommage du Jazz à Marek Edelman I ls sont cinq : deux saxophonistes, Maciej Obara et Marek Pospieszalski ; un batteur, Michal Bryndal ; un trompettiste, batteur, Oskar Torok et un bassiste, Wojtek Mazolewski. C’est ce dernier qui a donné son nom au groupe, crée en 2009 pour faire honneur à la mémoire du grand résistant juif polonais, Marek Edelman. Avec ses musiciens, Mazolewski, adepte de l’improvisation, réalise des compositions puissantes et surprenantes où se mêlent tragédie, chagrin, courage, désir et révolte. Ainsi le Mazolewski Bund Band a déjà brillé à la 20e édition du Festival des Cultures Juives à Cracovie, par ses mélodies intemporelles et ses improvisations inspirées par les chansons du Bund et de l’insurrection du ghetto de Varsovie. Wojtek Mazolewski a une dégaine de mauvais garçon, et un sourire d’ange. Artiste prolifique, il est passé par différents courants musicaux avant de devenir une figure importante de la nouvelle scène jazz polonaise. Il commence sa carrière en tant que bassiste punk rock avant de se lancer dans plusieurs projets jazz. Avec son group Pink Freud, il écume les scènes de Pologne et du monde entier, tout en affichant un look singulier, déjanté qui colle parfaitement à leur musique. 26 Lors du Festival Mizrach créé à Varsovie par le Musée de l’Histoire des Juifs de Pologne, Mazolewski découvre la musique du Bund et tombe sous son charme : « … Les chansons du Bund sont un témoignage vivant du combat et de la vie. En les écoutant, on sent le pouvoir et la force qu’elles veulent transmettre, mais aussi la tragédie et le drame de l’époque à laquelle elles ont été créées. Il y a en elle une vitalité et une force musicale (…). Il me semble que le plus grand atout de la musique du Bund et qu’elle nous force à agir et ne nous permet pas de rester indifférent au malheur et à la souffrance du monde. Elle nous rappelle l’importance de la vie et sa valeur. La jeunesse, l’idéalisme, la force, le courage, le combat, autant de valeurs qui nous lient au Bund. » Nominé à plusieurs reprises par le magazine Jazz Forum, Wojtek Mazolewski fait l’unanimité de la presse et du public, qui voit en lui un symbole de fraîcheur et de nouveauté. C’est toute une jeunesse qui se reconnait. Balagane Mercredi 13 juin, 21h30, Club de jazz le Sunset Concert du Mazolewski Bund Band. Hommage à Marek Edelman. Marek Edelman (1919- 2009) fut l’un des leaders du soulèvement du Ghetto de Varsovie en 1943 et un opposant au régime communiste polonais dans les années 1970 et 1980. Cardiologue de formation et militant politique polonais très engagé, Edelman a toujours refusé d’assister aux commémorations officielles mais chaque 19 avril, depuis 1945, il avait pris l’habitude de parcourir à pied les rues menant au ghetto et de se recueillir devant les monuments à la mémoire des combattants du ghetto. Il a été accompagné par des pèlerins de plus en plus nombreux ou des personnalités telles le pape Jean-Paul II ou le vice-président américain Al Gore. Cette marche s’accomplissait toujours au son de chants yiddish et de l’hymne du Bund. Personnage incontournable de l’histoire du peuple juif de Pologne, Marek Edelman a inspiré le Mazolewski Bund Band qui lui rend hommage en interprétant ces chansons dans son style free jazz avec autant de dynamisme, d’entrain et de révolte qu’en son temps le soulèvement des hommes face à la dictature. # Juin 12 Le questionnaire Klaudia Podsiadlo, Directrice de l’Institut Polonais BALAGANE : Si l’on vous dit « Cultures juives », à quoi pensez-vous immédiatement ? Je pense à toutes ces cultures qui se sont développées au fil des siècles à travers le monde, et qui ont chacune leur propre identité. Les Cultures juives sont en quelque sorte « un maillage», l’échange et l’interaction avec les traditions locales, les ont enrichies et, en retour, en ont inspiré bien d’autres. Les Cultures juives, c’est aussi celles qui sont en train d’être redécouvertes et qui connaissent une véritable renaissance. Il y a les festivals de Culture juive annuels, qui s’invitent dans le monde entier et le regain d’intérêt pour la musique Klezmer qui avait disparue avec les shtetls. Enfin, les Cultures juives me font tout simplement penser à la Pologne. L’histoire des Juifs en Pologne remonte à la fin du XIe siècle. Pendant des siècles, la Pologne constituait le centre culturel et spirituel de la plus grande communauté juive d’Europe. Qu’est-ce qui motive votre participation, ou votre partenariat avec ce Festival ? La culture juive fait partie intégrante de la culture et de l’histoire de la Pologne. C’est un riche patrimoine que nous sommes en train de redécouvrir et que nous sommes heureux et fiers de présenter à travers différents événements organisés dans le cadre du Festival. C’est un passé disparu que les Polonais tentent de faire revivre mais c’est aussi une culture qui est source d’inspiration pour les jeunes artistes polonais et dont nous souhaiterions présenter les créations au public parisien. compte le plus grand nombre d’évènements consacrés à l’histoire et à la culture juive. Bien entendu, beaucoup de ces évènements sont consacrés à l’histoire de la Shoah, mais ces mille ans d’histoire de la présence juive ne doivent pas être découverts uniquement à travers les pages les plus sombres, mais aussi par le patrimoine culturel de la musique, des arts et de la littérature juive. Il reste bien trop peu de ce monde immense et varié des Juifs polonais. Avant tout des cimetières dévastés, très peu des synagogues d’avant-guerre, certaines consacrées au culte, quelque unes transformées en musées du judaïsme. Mais nous avons aussi de beaux exemples : Nous sommes le seul pays en Europe, avec la Roumanie, où il existe encore un théâtre dans lequel se jouent des spectacles en Yiddish. C’est le Théâtre Juif de Varsovie qui perpétue la longue tradition des théâtres juifs du pays. Il y a le Festival de la Culture Juive organisé dans l’ancien quartier juif de Cracovie où sont restés intacts de multiples monuments historiques, et qui est visité volontiers par des Juifs du monde entier. La première édition du festival a eu lieu en 1988 et depuis il est devenu l’un des plus grands festivals du genre dans le monde ! C’est aussi ce festival qui a donné l’idée, à l’occasion d’ailleurs de la saison polonaise en France Nova Polska en 2004, d’organiser un festival similaire à Paris. C’est naturel pour nous d’y prendre part en participant à sa programmation et nous sommes heureux de lui rester fidèle. La culture est-elle, à vos yeux, politique ? Vaste question ! Pour l’aborder nous devrions d’avantage préciser la notion de la culture et de la politique et définir aussi géographiquement cette question, car la situation est différente en Europe et ailleurs. La culture devrait être un des axes majeurs d’une politique gouvernementale. Certes la présence forte de l’Etat peu conduire aux risques d’une culture étatique et conformiste, d’où l’importance d’une politique culturelle juste. Quelques mots d’histoire. La communauté juive en Pologne comptait environ 3,5 millions de personnes en 1939. L’extermination des Juifs par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale et les émigrations successives ont fait quasiment disparaitre cette présence juive millénaire. Vingt ans après la chute du régime communiste, qui a délibérément occulté ce passé juif en Pologne, les jeunes générations découvrent ce lourd mais à la fois si riche héritage. Aujourd’hui la Pologne tente de rééquilibrer son histoire, pour redéfinir son identité et construire son avenir. Cela montre la nature unique des relations polono-juives et ça aide à comprendre la fascination, que provoque aujourd’hui, notamment chez les jeunes en Pologne, la culture juive. Le Festival des Cultures Juives a voulu cette année présenter la ville, ses rues, ses murs, ses histoires, comme espace de création. Cet « art éphémère » est-il selon vous caractéristique d’une époque où l’objet se meurt : livre, journal papier, lettre postale, disque….. Bien que la communauté juive en Pologne ne compte plus que quelques milliers de personnes, nous sommes l’un des pays les plus actifs où l’on Non, pas vraiment. L’art de la rue a toujours existé, tout comme l’art éphémère. Chaque époque a sa façon de créer ; certaines formes disparaissent quand # Juin 12 d’autres apparaissent. C’est un cycle, et dans ce cycle, la forme change mais la culture reste. À notre époque, nous vivons un passage de la culture de l’écrit à une culture du numérique C’est un bouleversement certainement comparable à celui lié à l’apparition de l’imprimerie au XVe siècle, mais qui finalement nous a apporté une richesse extraordinaire. L’Urban Art, c’est aussi des danses comme le hip hop, c’est une façon de s’habiller, de parler, d’être. Peut-on parler de « culture de rue » et retrouvet-on, si elle existe, cette culture à l’identique en France, en Pologne et en Israël ? Il y a effectivement une culture de rue qui est florissante en Pologne. Les jeunes se sont approprié le hip hop américain, et qu’ils soient polonais, français ou israéliens, ils ont ce point commun de l’amour pour ce style de danse et de musique, cette forme d’art, cette façon de s’habiller. La richesse vient du fait qu’ils ont tous un vécu différent, une histoire à raconter qui ne sera pas la même s’ils habitent Varsovie, Tel Aviv ou Paris. L’Urban Art comme le hip hop est un art universel mais chaque œuvre est unique ! Quelle est votre rue préférée dans le monde ? Pourquoi ? Ce ne sera pas très original. Cet endroit n’est pas non plus tout à fait une rue puisqu’il s’agit du Grand Canal de Venise. C’est un lieu irréel, d’une beauté parfaite, qui est resté intacte depuis des siècles. C’est un endroit dont je ne me lasse jamais, toujours aussi stupéfiant et féerique. Si vous deviez taguer un mot sur un mur, lequel serait-il ? SOLIDARNOSC. Qui veut dire « solidarité ». Un mot d’une grande force. C’était le nom du mythique syndicat des ouvriers polonais dans les années ’80. C’est le symbole du combat pour la liberté sous le régime communiste et c’était aussi le mot le plus tagué dans les rues de Pologne ! Mercredi 13 juin, 21h30, Club de jazz le Sunset Concert du Mazolewski Bund Band. Hommage à Marek Edelman. Balagane 27 Théâtre et Littérature Texte : Dan Djilani Charles Dobzynski, « Je est un Juif » à la Maison de la Poésie DR «D Claude Guerre ans notre Maison de la rue SaintMartin, nous tenons tête au triomphe de la marchandise. Et le public vient y rencontrer les poètes et leur foi de chair et de mots. Vous goûterez ici le miel généreux de leur verbe mis en voix, mis en scène, mis en exaltation (…) Nous participons à notre place au combat qui scelle aujourd’hui le destin de notre pays et celui de l’humanité ; nous aspirons à une renaissance de l’esprit. » Claude Guerre, Directeur de la Maison de la Poésie. Dobzynski est poète, ses textes en 1944 sont présentés par Paul Eluard dans les Lettres Françaises ; Sur proposition d’Aragon Dobzynski entre à la rédaction du quotidien Le soir. Son œuvre est imprégnée par ses trois passions : l’astronautique, le cinéma et la poésie dont il écrit dans « Je est un juif », qu’elle « est faite pour percer le réel, forer, trouer, voir ce qu’il y a au-dedans du mur, au-delà du mur et des apparences. » « Je est un juif » est un roman en vers de Charles Dobzynski. Comment être juif ? Parce que la judéité est multiple, les réponses le sont tout autant. Ainsi, l’auteur part à la découverte de cette pluralité au travers des destins de communautés juives de la diaspora, aux États-Unis, en Russie, en Pologne où il né en 1929, en France son pays d’adoption. Sa famille émigre lorsqu’il est à peine âgé d’un an. Il échappe de justesse à la déportation pendant la Seconde Guerre mondiale, mais il doit se cacher et garde de cette période un souvenir très net. Maisons de Victor Hugo / Roger-Viollet Rdv chez Victor Victor Hugo (1802-1885), écrivain français, assis devant une fenêtre. Paris, Maison de Victor Hugo. L a Maison de Victor Hugo est le premier musée littéraire de France. Gérard Audinet, son directeur, joue de la richesse de l’œuvre d’Hugo, de sa modernité pour en trouver les résonnances les plus contemporaines qu’elles soient artistiques, politiques ou sociales. Le lieu est étonnant : impressionnant par l’histoire qu’il porte et intime à la fois. 28 Lundi 18 juin, 20h30, Maison de la Poésie Lecture d’extraits du roman « Je est un Juif » de Charles Dobzynski, par Charles Dobzynski, André Velter et François Marthouret. En 1832, Victor Hugo investit avec sa famille cet appartement de 280 m2, situé au deuxième étage de l’hôtel de Rohan-Guémené ou hôtel de Lavardin, place des Vosges. Il y demeure seize années, reçoit ses amis dont Lamartine, Vigny, Dumas, Balzac, Mérimée ou encore Sainte-Beuve ; vit de grandes joies : le mariage de sa fille Léopoldine, son élection à l’Académie française, sa nomination comme Pair de France ou encore sa députation. Il connaîtra aussi entre ces murs le drame de Villequier en 1843. Ce n’est qu’en 1848 que Victor Hugo quittera les lieux après avoir écrit dans le cabinet de travail plusieurs de ses œuvres majeures dont : Lucrèce Borgia, Ruy Blas, Marie Tudor, Les Chants du crépuscule, Les Voix intérieures, Les Rayons et les ombres, une grande partie des Misérables… Balagane Parmi les personnages de Victor Hugo, il y en a un qui est sorti des Misérables pour vivre à nos côtés. Il est ici, dans le métro, ou là, en train de taguer sur un mur du marais : On est laid à Nanterre, C’est la faute à Voltaire, Et bête à Palaiseau, C’est la faute à Rousseau. Né en 1820, Gavroche est le fils des Thénardier qui ne l’aiment pas, ne veulent pas de lui et c’est pour cela qu’il vit dans la rue. Gavroche meurt le 6 juin 1832, rue de la Chanvrerie, pendant l’Insurrection républicaine à Paris, en tentant de récupérer des cartouches non brûlées pour ses camarades insurgés et en chantant une célèbre chanson qu’il n’a pas le temps d’achever : Je suis tombé par terre, C’est la faute à Voltaire, Le nez dans le ruisseau, C’est la faute… Mercredi 20 juin, Maison Victor Hugo Sur les pas de Gavroche… Parcours en deux temps : visite contée Cosette et Gavroche au musée par Bethsabée Beesoon, conteuse, suivie de la découverte du quartier de la Bastille. Enfants à partir de 10 ans. # Juin 12 Musiques du Monde Texte : Juliette Cogré LE CABARET DU SHTETL PARISIEN M iléna Kartowski, Yaël Tama, Thomas Février, trois noms à retenir pour un spectacle unique, crée spécialement pour le Festival des Cultures juives et porté par un amour inconditionnel du yiddish. Le Cabaret du Shtetl, ne vous entraîne pas simplement dans une langue et dans des rythmes, mais dans ce que les américains appellent le « way of life ». Oui, en entrant dans ce cabaret imaginaire, vous pénétrez de plein pied dans une réalité de vie, un monde avec ses codes, ses silences, ses dits et ses non-dits. Il ne s’agit pas, et c’est là le tour de force, de ressusciter pour un soir un univers oublié mais bien de réinventer, en réveillant nos sens, une époque qui se fond à la nôtre pour n’en faire plus qu’une. Miléna Kartowski est une jeune chanteuse, comédienne, auteur et metteur en scène qui a débuté sa carrière à 18 ans sur les scènes du music hall parisien. En continuelle recherche, elle intègre un laboratoire de recherches théâtrales à Paris puis part se former à l’Anthropologie théâtrale, au Danemark, ainsi qu’aux méthodes de Grotowski en Pologne. Son parcours est étonnant : diplômée de la Sorbonne en philosophie, elle poursuit un master de philosophie juive tout en chantant avec les artistes majeurs de la scène artistique juive internationale. Sa nouvelle quête musicale se nomme Hassidish project. En Partant d’un trio jazz avec trois musiciens de haute volée, elle a décidé de revisiter la musique hassidique, musique juive mystique, chantée en yiddish et pour la première fois par une femme. Entre free jazz, hazanout et brisures contemporaines, elle explore tout un pan de la musique juive ashkénaze, en tentant de laisser intacte la force lumineuse de ce courant mystique. Une création et aventure musicale « néo-hassidique », librement inspirée de la pensée d’Isaac Leibush Peretz (Lancement officiel de Hassidish Project le mardi 12 juin à 20h30 au Studio de l’Ermitage, Paris 20e. Réservations Fnac). Yaël Tama est quant à elle une « transmetteuse ». Un full time job !!!! Tour à tour comédienne, auteure de théâtre, parolière, metteur en scène ou enseignante (théâtre français et yiddish), en France et à l’étranger, elle mène chacun de ces parcours en parallèle, avec un professionnalisme et un talent fou. Artisane de la transmission des histoires, des cultures, dans sa langue maternelle (français) et dans les langues de sa diaspora (yiddish, hébreu, anglais, russe), elle collabore à la création de spectacles musicaux sur la yiddishkeit ou la chanson française. Thomas Février est le troisième mousquetaire de ce trio solaire. Né dans le quartier des Batignolles à Paris, ce pianiste-chanteur a commencé sa carrière # Juin 12 à l’âge de onze ans… Artiste complet, d’une immense finesse, il signe la direction musicale des tours de chant de Jean Claude Dreyfus depuis 1996, travaille aux côtés de Lucien Attoun pour plusieurs fictions radiophoniques, et compose, arrange et réalise aux côtés de Tcheky Karyo ce qui constituera le nouvel album de l’acteur, Angel’s confess, à paraître en 2012. Lorsqu’il interprète ses propres chansons, Thomas Février devient Mister Février. Il prépare actuellement un nouvel album, « Un Homme sans histoire(s) »… mais c’est une autre histoire ! Jeudi 14 juin, 20h30, Cour de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris Le cabaret du Shtetl parisien, un spectacle de Yaël Tama et Miléna Kartowski Jerzy Grotowski (1933-1999) est sans doute l’un des plus grands réformateurs du théâtre du XXe siècle. Metteur en scène polonais, théoricien du théâtre, pédagogue, il fonde à la fin des années 50, avec le critique littéraire et écrivain Ludwik Flaszen, Le Théâtre des 13 rangs à Opole en Silésie qui deviendra plus tard le Théâtre Laboratoire de Wrocław en Pologne. Grotowski valorise la présence des acteurs et délaisse éclairages, décors et costumes superflus qui, selon lui nuisent au travail de l’acteur et à la qualité de la relation avec le spectateur. Il pousse ses acteurs à l’extrême pour diminuer leurs résistances intérieures, c’est « la via negativa ». Le don total de l’acteur pour le jeu « organique et immédiat », que le maître polonais nomme translumination, fait de lui un « acteur saint ». Peter Brook dans L’Espace vide écrit en 1977 : « Grotowski a converti la pauvreté en idéal, ses acteurs se sont dépourvus de tout, sauf de leur propre corps ; ils disposent d’instruments – de leurs organismes et du temps illimité, rien d’étonnant s’ils considèrent leur théâtre le plus riche du monde. » Jerzy Grotowski a été titulaire de la chaire d’Anthropologie théâtrale au Collège de France de 1997 à 1999. Balagane 29 Le questionnaire Jacques Benichou, DR Directeur Général du Fonds Social Juif Unifié BALAGANE : Pourquoi, une institution « sociale » comme celle que vous dirigez s’occupe de « culture » ? Parce que contrairement a ce que son nom pourrait laisser entendre, le Fonds Social Juif Unifié ne s’occupe pas que de social, même si le social constitue une part importante de son activité, avec un budget conséquent dédié à ce sujet. Nous agissons également avec la même force dans les domaines de l’Education, de la Jeunesse et de la Culture. En quoi, la culture juive a-t-elle besoin d’un Festival ? Et en quoi, la musique a-t-elle besoin des Francofolies, des Vieilles Charrues, de la Roque d’Anthéron ou de Marciac ? En fait, comme il n’y a pas « Une » culture juive, mais des cultures juives « diasporiques », vous pouvez, en venant au Festival des cultures juives, retrouver dans un même espace temps/lieu le plaisir de la chanson, du rock, du classique, et du jazz. Si plus de 30 000 personnes se pressent au mois de juin dans les arrondissements qui accueillent cette manifestation, c’est que le Festival répond bien à une attente. Notre mission était de fait toute tracée. Cinéma Ne craignez-vous pas le communautarisme ? Le succès du Festival repose sur sa totale ouverture sur la Cité et son intégration dans la programmation culturelle parisienne. La diversité du programme permet d’accueillir tous les publics. Des personnes qui souhaitent avant tout passer un bon moment. Quelle culture au monde peut être communautariste ? Il faut arrêter avec ces clichés. Tout ce qui est spécifique n’est pas communautariste ! Oui, il existe des spécificités juives, un art juif, des musiques juives…mais elles sont pétries du monde qui les entoure et ouvertes sur lui. Je détesterai vivre dans un pays où chacun se ressemblerait, penserait de la même façon, mangerait avec délectation les mêmes aliments… un pays uniforme ! Soyons libres d’être qui nous sommes et respectons nous pour ce que nous sommes. S’enrichir de nos différences : telle est pour moi, la définition du vivre ensemble. Si vous deviez taguer un mot sur un mur, quel serait-il ? Fraternité ! «Welcome Texte : Sacha Bessis in Vienna» la trilogie d’Axel Corti A xel Corti, le réalisateur de la trilogie que constitue Welcome in Vienna, nom également donné à la troisième partie de cette œuvre magistrale est un journaliste et réalisateur autrichien, né à Paris en 1933. Son père autrichien était d’ascendance italienne et sa mère berlinoise. L’enfance d’Axel Corti se passe à sillonner de grandes villes d’Europe : France bien sûr mais aussi l’Italie, la Suisse ou la Grande-Bretagne. Alex va d’école en école. Il en fréquentera plus d’une dizaine et choisit d’étudier la littérature allemande. 30 À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, sa famille rentre en Autriche où va faire l’essentiel de sa carrière. Axel Corti est embauché à la télévision. Il commence à travailler pour le théâtre en 1958. Deux ans plus tard, sur l’invitation du Burgtheater de Vienne, il débute en tant qu’assistant-metteur en scène. A la même période, il s’investit dans la réalisation de productions autrichiennes et européennes. En 1968, Corti lance une émission de radio hebdomadaire d’information et d’opinion qui fera date et à laquelle il se consacrera Balagane jusqu’à sa mort. Mais il ne se fait réellement connaître à travers l’Europe que grâce à sa trilogie « Welcome in Vienna » (« Dieu ne croit plus en nous » -1981 ; « Santa Fe » - 1985 et « Welcome in Vienna » - 1986, dont le scénario est de Georg Stefan Troller). Connu et reconnu, Axel Corti était et reste l’une des plus importantes figures du paysage culturel autrichien, aussi bien pour ses 30 ans de carrière à la radio et à la télévision que comme réalisateur, scénariste, producteur d’opéra et enseignant. À ces titres, il est le lauréat de nombreux prix et récompenses prestigieux. Axel Corti est mort d’une leucémie en 1993. Il avait 60 ans. Samedi 6 juin, à partir de 18h, Cinéma Le Nouveau Latina Welcome in Vienna, projection de la trilogie d’Axel Corti en VO sous-titré VF. Durée 110 min, 115min, 120min # Juin 12 Musiques du Monde Texte : Valérie Cadet Liturgie juive, Quand le Théâtre de la Ville accueille les accents de la Hazanout … L e chant de la hazanout est l’âme de la prière juive, l’allégresse, la supplique, la gratitude, la désolation... il porte en lui la ferveur des émotions et des sentiments humains adressés à Dieu dans l’expression de la liturgie hébraïque, titulaire de la double fonction d’instruction et de prière. Le hazan (ou cantor) en est le chantre; ministre du culte à la voix mélodieuse, puissante et profonde. A l’origine, avec la naissance du culte synagogal au IVe siècle avant l’ère chrétienne, le hazan était le « schalia’h-tsibour », « l’envoyé de la communauté » au sens littéral, distingué pour sa piété, et sa fonction était purement honorifique. Puis, avec le développement du rituel des prières, il devint un officiant appointé par la communauté, nécessairement doué de réels talents de musicien et d’une voix propre à émouvoir l’assemblée des fidèles, outre l’étendue de ses connaissances liturgiques. Trois branches constituent la tradition synagogale française. Celle du courant sépharade, d’influence judéo-espagnole et d’origine castillane, notamment constitué au sud du bassin méditerranéen après le décret, édicté en 1492, d’expulsion des juifs d’Espagne puis du Portugal. En France, le «rite portugais» s’est ainsi surtout développé dans les communautés de Bordeaux et de Bayonne. Celle, Ashkénaze, issue d’Europe centrale et orientale, a trouvé son berceau en Alsace et dans les pays rhénans. Enfin, une troisième branche s’est formée au XIVe siècle dans le Comtat Venaissin (Vaucluse) ; appa- rentée pour l’essentiel au rite portugais mais présentant aussi de nombreuses analogies avec les pratiques des communautés alsaciennes. C’est avec la tradition ashkénaze que le chœur, chargés des répons aux mélopées du hazan, a fait son entrée dans la synagogue. A partir du XVIIe siècle de grands compositeurs ont placé leur génie au service du culte et exalté la splendeur du chant liturgique hébraïque. Tels, le compositeur italien Salomon Rossi (1570-1630), les Français Jacques-Fromental Halévy (17991862), Samuel David (1836-1895) , Léon Algazi (1890-1971), ou encore le Suisse naturalisé Américain Ernest Bloch (1880-1959). Le Festival des cultures juives et le Théâtre de la Ville accueillent quatre grandes voix offrant un large panorama des différentes expressions de la Hazanout : Haïm Adler, Premier ministre officiant de la Grande synagogue de Jérusalem, accompagné du pianiste Raymond Goldstein, Shmuel Barzilaï, Premier ministre officiant de la communauté juive de Vienne, Albert Bouhadana, Cantor de la synagogue parisienne de Chasseloup-Laubat, qu’accompagne Emmanuelle Souffan à l’orgue; Adolphe Attia, Ministre honoraire de la Grande synagogue de Paris où il a officié plus de cinquante ans. Il est entouré par une partie du choeur de la grande synagogue de Paris, dirigé par Jean-Marc Thoron, et accompagné à l’orgue par Emmanuelle Souffan. Jeudi 28 juin, 18h30, Théâtre de la Ville Hazanout, chantres des liturgies juives. Concert de clôture du Festival des Cultures Juives Un legs, c’est d’abord un geste d’amour magnifique pour le peuple juif Vous aimeriez aider des familles juives en grande difficulté. Vous désirez contribuer au bien-être de la communauté juive de France et à l’avenir d’Israël. Vous voulez aussi que soit honorée la mémoire de vos parents et de votre famille… Si vous le souhaitez, nous serons heureux de vous présenter les nombreuses possibilités offertes par l’Appel Unifié Juif de France. # Juin 12 PUBLICITé Pour un conseil en toute confidentialité : Magda Rychlik : [email protected] AUJF - Tél. 01 42 17 11 36 / 46 31 Balagane par Fabienne Cohen-Salmon sAVE THE DATE 19h30 / Hôtel de Ville Soirée d’ouverture Les musiques du monde envahissent l’Hôtel de Ville ! Krassimir Stoytcheff Pianiste, compositeur bulgare Balades imaginaires sur les chemins des grands classiques. Atelier de gravure Performance de street art Atelier de gravure en famille, animé par Maëva Tur. Enfants à partir de 8 ans. Les participants sont invités à graver des messages citoyens et à les exposer dans l’espace public. Entrée libre sur réservation Programme proposé par le Pôle Loisirs Simon Lefranc et le Fonds Social Juif Unifié 17h / Mairie du 3e De la toile au mur Mercredi 13 juin Table ronde avec Tarek Ben Yakhlef, journaliste, photographe et peintre, rédacteur en chef de Paris Tonkar, Bob Jeudy, président de l’Association le MUR, Flore Imbert, photographe israélienne, Rami Tsalka, photographe et designer israélien et Steeve de la Borie, agent chez Seen Studios. La table ronde est suivie de la projection du film Faites le Mur de Banksy. Qu’est-ce que le street art ? Quand est-il né ? Comment la ville est-elle devenue une source d’inspiration pour une nouvelle génération d’artistes peintres et de créateurs ? Les intervenants feront toute la lumière sur cet urban art devenu partie intégrante de la Cité. 15h / Mairie du 4e Faites le mur Padam, Padam Extrait du spectacle musical d’Isabelle Georges Avec Isabelle Georges, Frederick Steenbrink, Jérôme Sarfati, Edouard Pennes. Avec la participation de la troupe du Vélo Volé. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par le Fonds Social Juif Unifié Norbert Glanzberg, son manège à lui 32 20h30 / Parvis de la Mairie du 3e Conférence de Serge Glanzberg, illustrée par de nombreux extraits vidéo et musicaux. Né en 1910 en Pologne, Norbert Glanzberg grandit à Würzbourg en Bavière. L’arrivée de Hitler au pouvoir le chasse à Paris, où il apprend la langue et la musique populaire française dans les bals musettes. Aprèsguerre, il devient l’accompagnateur des plus grands artistes du moment et écrit des chansons inoubliables pour Edith Piaf, Tino Rossi, Maurice Chevalier, Yves Montand… Dans les dernières années de sa vie, Glanzberg retourne à la composition de musiques classiques où ressurgissent ses racines juives, l’enfance et le traumatisme de la Shoah. De la place de Würzbourg aux grands boulevard de Paris, les musiques de Norbert Glanzberg sont aujourd’hui fredonnées dans le monde entier. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par le Centre Français des Musiques Juives et le Fonds Social Juif Unifié Balagane (documentaire de Banksy, Angleterre, 86 min). Connu entre autres pour ses œuvres sur le mur de séparation entre la Palestine et Israël et ses installations sauvages dans les plus grands musées du monde, Banksy, artiste graffeur anglais de réputation internationale, a toujours préservé son anonymat afin d’échapper à la police et aux média… Faites le mur est son premier film. Il a été présenté aux festivals de Sundance, Berlin et Deauville. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par le Fonds Social Juif Unifié et la mairie du 3e Réalisation de street art sur toile (collage, céramique, verre et personnages) par les artistes urbains Toctoc, Popeye et Tarek. Entrée libre sans réservation Programme proposé par le Fonds Social Juif Unifié et la mairie du 3e 21h30 / Club de jazz le Sunset Mazolewski Bund Band. Hommage à Marek Edelman Maciej Obara : saxophone ; Marek Pospieszalski : saxophone ; Michal Bryndal : batterie ; Oskar Torok : batterie, trompette ; Wojtek Mazolewski : basse Cette formation créée en 2009 par le jazzman polonais Wojtek Mazolewski, artiste prolifique et figure importante de la nouvelle scène jazz polonaise, a déjà brillée à la 20e édition du Festival des Cultures Juives à Cracovie par ses mélodies intemporelles et ses improvisations inspirées par les chansons du Bund et de l’insurrection du ghetto de Varsovie. Personnage incontournable de l’histoire du peuple juif de Pologne et grand résistant, Marek Edelman a inspiré les âmes, dont celle du Mazolewski Bund Band qui lui rend un hommage en interprétant ces chansons avec autant de dynamisme, d’entrain et de révolte qui caractérise son style free jazz, et qui caractérisa en son temps le soulèvement des hommes face à la dictature. Prévente : 12 euros / sur place : 15 euros Réservation directement auprès du Sunset au 01 40 26 46 60 et sur www.sunset-sunside.com Programme proposé par l’Institut polonais DR Mardi 12 juin 16h45 / Pôle Loisirs Simon Lefranc Marek Edelman # Juin 12 15h / Mairie du 3e Writing Solo & Tel Aviv Graffiti Vernissage de l’exposition de peintures de Tarek, photographe, peintre, rédacteur en chef de Paris Tonkar, et de photos de street art de Shuli Cohen. Exposition présentée du 12 au 28 juin, du lundi au vendredi, de 8h30 à 18h30, le jeudi jusqu’à 19h30, le samedi jusqu’à 13h. Fermé le dimanche. Entrée libre sans réservation Programme proposé par le Fonds Social Juif Unifié et la mairie du 3e 15h30 / Mairie du 3e Dans les rues juives de Tunisie. Parcours de mémoire Table ronde avec Colette Bismuth-Jarrassé, professeur de Lettres et de Communication, éditrice et Dominique Jarrassé, professeur d’Histoire de l’Art contemporain à l’université de Bordeaux. Les deux intervenants ont parcouru les rues des villes de Tunisie en quête des traces des communautés et à la rencontre des Juifs qui y habitent encore, surtout à Djerba. Médinas, villes dites « européennes », villages juifs offrent un patrimoine qu’ils ont minutieusement restitué dans leur livre Synagogues de Tunisie (Ed. Esthétiques du Divers, 2010). Nous les suivrons ici dans cette quête de la mémoire à travers les rues de Tunis, La Goulette ou Djerba, mais aussi à Paris, Natanya ou Ramla. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par le Fonds Social Juif Unifié et la mairie du 3e 20h30 / Cercle Bernard Lazare Korczak – Cassin. Droits de l’Enfant, Droits de l’Homme Table ronde avec Daniel Halperin, président de l’Association des Amis du Docteur Korczak (Suisse), Gérard Israël, philosophe, écrivain, proche de René Cassin et Bernard Kouchner, médecin, ancien ministre (sous réserve). Réservation obligatoire. Participation aux frais : 10 euros Programme proposé par le Cercle Bernard Lazare Le cabaret du Shtetl parisien Spectacle de et avec Yaël Tama, comédienne, auteure, metteur en scène et enseignante de théâtre et Miléna Kartowski, chanteuse, comédienne, auteure et metteure en scène. Avec Thomas Frévrier, pianiste, chanteur et la troupe de théâtre du Centre Medem- Arbeter Ring. Une production théâtrale franco-yiddish où chansons et textes originaux soulèveront le pavé du shtetl parisien ! Depuis une centaine d’années, quiconque passe, à la nuit tombée, les grandes portes du Cabaret de la rue Pavée, est, d’un battement de cil, happé par le chœur des artistes aventuriers...Ce soir, sur cette scène mythique, seront réunies pour la première fois, # Juin 12 Sur les traces de l’immigration populaire juive à Paris Balade commentée par Guy Konopnicki, écrivain et journaliste, Henri Minczeles, historien et journaliste et Constance Pâris de Bollardière, doctorante en histoire. Un parcours du quartier du Marais à la découverte du monde ouvrier juif de la première moitié du 20e siècle à Paris, en évoquant les engagements politiques, métiers, yiddishkeit, persécutions et résistances. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par le Centre Medem – Arbeter Ring A partir de 14h / Bourse du Travail A partir de 18h / Cinéma Le Nouveau Latina Jacinta Mir Zaynen Do (Merles moqueurs) Rencontre des chorales juives Mondi-Art-isation ! 20h30 / Cour de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris 10h / Angle de la rue du Trésor et de la rue Vieille du Temple Samedi 16 juin 18h / Mairie du 9e Vernissage et visite guidée de l’exposition de photos de street art prises à Barcelone, Paris, Rome, Tel Aviv et Haïfa. Avec des photos signées de Anne-Marie Ergis, Flore Imbert, Marie-Claire Millet, Franck Tordjmann, Rami Tsalka et les œuvres des artistes Shimon Attie et Kliclo. Création spéciale pour le Festival des Cultures Juives. Exposition présentée du 12 au 28 juin, du lundi au vendredi de 9h à 17h, le jeudi jusqu’à 19h30, et le samedi jusqu’à 12h30. Entrée libre sans réservation Programme proposé par le Fonds Social Juif Unifié et la mairie du 9e Dimanche 17 juin DR Jeudi 14 juin deux artistes, sœurs ennemies devant l’Eternel : Rivka la Rougissante et Esterl la Divine-Repentie ! Quel coup d’éclat naîtra de ce coup de génie, orchestré par le maître des lieux Herchl l’Achimiste des notes? Les sœurs ennemies partageront-elles leurs amours et désamours secrets avec vous ? Afin d’assouvir votre curiosité, laissez-vous porter ! Création spéciale pour le Festival des Cultures Juives. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 12 euros Programme proposé par le Fonds Social Juif Unifié et la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris Welcome in Vienna Projection de la trilogie d’Axel Corti réalisée en Autriche entre 1982 et 1986. En VO sous-titré VF. 1ère partie : Dieu ne croit plus en nous (1982, 110 min) Vienne 1938 : l’Autriche est rattachée au Reich allemand. Ferry, un adolescent juif, décide de partir pour les Etats-Unis. Au consulat, il rencontre Gandhi qui devient son compagnon de route… 2e partie : Santa Fe (1985, 115 min) New York 1940. L’entrée en Amérique est problématique pour tous ces émigrants sans papiers. Ferry Tobler se noie accidentellement. Freddy Wolff, un autre immigrant, rêve d’un nouveau départ dans le mythique Far West. 3e partie : Welcome in Vienna (1986, 120 min) En 1945, à Vienne, la guerre est terminée. Freddy Wolff et Georges Adler sont devenus soldats de l’armée américaine. Vienne est en ruines et divisée en quatre zones. L’Autriche se présente comme une victime innocente du nazisme et refuse d’en prendre conscience. Tarif : 8,50 la séance / 18 euros les 3 séances Réservation directement auprès du cinéma Le Nouveau Latina, sur place ou au 01 42 78 47 86 et sur www.lenouveaulatina.com Programme proposé par le cinéma Le Nouveau Latina et le Fonds Social Juif Unifié Sous la direction de Jacinta. Journée présentée et animée par Lise Amiel-Gutmann Avec la participation des chorales : Rénanim 12 (direction: Jean-François Gonzales-Hamilton) ; Chirat Hanechama (direction: Laurence Temime) ; DidIdam (direction: Jérémy Gerszanowilsz) ; Oy Hakol Tov - Rennes (direction: Lilian Duault) ; Mitatam et la Chorale du Cercle Communautaire de Nogent (direction : Carine Gutlerner) ; Tshiribim (direction: Shura Lipovsky) ; Jacinta’s Zingers (direction : Jacinta) Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par Yiddish Sans Frontière et la mairie du 3e 33 Balagane sAVE THE DATE 16h30 / Musée d’art et d’histoire du Judaïsme Le dernier roi des Juifs Rencontre avec Jean-Claude Lattès, à l’occasion de la parution de son ouvrage Le dernier roi des Juifs (éditions Nil, 2012), en présence de l’auteur, en conversation avec Sonia Fellous, chercheur au CNRS, historienne des religions. On connaît son grand-père Hérode, sa fille Bérénice, son maître Philon d’Alexandrie, mais l’Histoire officielle a passé par pertes et profits Agrippa. Pourtant, Marcus Ilius Agrippa fut le dernier à avoir régné sur la Palestine (41-44) et à avoir fédéré la diaspora juive de l’Empire romain, bref le dernier roi des Juifs. Son règne fut court (41-44) mais une parenthèse heureuse : à sa mort, la Palestine se désagrège, un million de Juifs périssent dans les guerres avec Rome, le judaïsme s’efface devant le christianisme. Pour la première biographie de ce personnage central de l’Antiquité, JeanClaude Lattès nous restitue sa vie comme un grand roman d’aventure, au cœur du premier siècle. Entrée libre sur réservation Programme proposé par le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme A partir de 17h / Cercle Bernard Lazare Du côté des bouquinistes… Un illustrateur à l’honneur : Izak Rejzman Vernissage et présentation de l’exposition par Claude Hampel, suivis d’un intermède musical. Architecte, artiste-peintre de talent, illustrateur et graphiste, Izak Rejzman a signé des dizaines de couvertures de livres yiddish. Aussi, il trouvait des sources d’inspiration dans la culture japonaise. Après sa mort, son épouse s’est mise en quête des livres illustrés par Izak Rejzman et en a retrouvés un nombre important aux Etats-Unis dans la fameuse bibliothèque qui regroupe le plus grand nombre de livres yiddish dans le monde. Exposition présentée du 14 juin au 12 juillet. Entrée libre sans réservation Programme proposé par le Cercle Bernard Lazare Lundi 18 juin 15h / Bourse du Travail versité de l’engagement des Juifs sous l’Occupation. Exposition présentée dans le hall de la mairie du 3e, du 12 au 28 juin, du lundi au vendredi, de 8h30 à 18h30, le jeudi jusqu’à 19h30, le samedi jusqu’à 13h. Fermé le dimanche. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par l’Association des Amis de la Commission Centrale de l’Enfance et la mairie du 3e 18h15 / Bibliothèque Historique de la Ville de Paris Chansons pour un monde meilleur. Quand le yiddish chantait la révolution Conférence de Nadia Déhan-Rotschild, créatrice de la phonothèque de la Maison de la culture yiddish et Fanny Barbaray, présidente de la Maison de la culture yiddish. La thématique révolutionnaire occupe un large pan de la chanson yiddish. Cette conférence explore ses dimensions historiques et géographiques, ses auteurs et sa diffusion au cours d’une promenade musicale illustrée. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par la Maison de la culture yiddishBibliothèque Medem 20h30 / Maison de la Poésie Je est un Juif Lecture d’extraits du roman Je est un Juif (Orizons, 2011) de Charles Dobzynski. Par Charles Dobzynski, André Velter et François Marthouret. Accompagnement à l’accordéon. « On ne naît pas femme, on le devient » disait Simone de Beauvoir. Peut-on prétendre : « On ne naît pas Juif, on le devient » ? C’est ce que tente d’élucider Charles Dobzynski dans ce singulier roman en vers. La judéité est multiple. Dans l’ensemble de cette méditation axée sur la question : « être Juif, comment ? », l’auteur affirme son autonomie de pensée, son refus des dogmes dans la philosophie de l’être comme dans l’amour partagé. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 10 euros Programme proposé par la Maison de la Poésie et le Fonds Social Juif Unifié Mardi 19 juin 15h / Mairie du 3e Les gangs dansent aux rythmes de Bernstein ! Conférence musicale de Krassimir Stoytcheff, pianiste, compositeur bulgare. Krassimir Stoytcheff joue au piano les mélodies les plus connues de West Side Story, la célèbre comédie musicale de Leonard Bernstein. Il nous replonge dans l’univers de Roméo et Juliette qui a inspiré cette œuvre créée en 1957 au Winter Garden Theatre de Broadway. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par le Fonds Social Juif Unifié et la mairie du 3e 18h15 / Bibliothèque Historique de la Ville de Paris Le Lower East Side et le revival klezmer des années 1980 Conférence d’Eléonore Biezunski, chanteuse, violoniste, historienne de la musique klezmer Puisant sa source dans le mouvement de retour aux racines des années 1970, le « renouveau » du klezmer a connu une deuxième vague dans les années 1980, autour d’un groupe d’artistes dont les plus célèbres sont David Krakauer et John Zorn pour qui un des centres de gravité redevient le Lower East Side de New York. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par Anima et Cie et le Fonds Social Juif Unifié 20h30 / Théâtre Déjazet L’engagement citoyen des Juifs en France. La Résistance à l’occupant (1940-1945) 34 Exposition et table ronde avec Serge Wolikow, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Bourgogne, directeur de la Maison des Sciences de l’Homme de Dijon, Paulette Szlifka-Sarcey et Robert Endewelt, témoins, résistants membres de la MOI région parisienne, Max Weinstein et Salomon Korolitski, résistants de l’Union de la Jeunesse Juive zone Sud. L’engagement des Juifs dans la Résistance française fut longtemps difficile à définir, ces derniers ne s’étant pas tous engagés dans des mouvements spécifiquement juifs. Pourtant, le mythe de la passivité juive face à l’extermination a vécu. À l’heure de la transmission de la mémoire, se posent les questions des pédagogies et des formes prises par cette transmission. Par son expression urbaine (tracts, affiches, papillons, dessins, journaux clandestins, photos), l’exposition illustrera cet engagement résistant. Les intervenants, dont des témoins directs, feront la lumière sur la di- Balagane Roméo et Juliette De William Shakespeare. Adaptation: Cécile Leterme ; mise en scène : François Ha Van ; scénographie : Sarah Heitz-Meinard et François Ha Van ; costumes : Aurélie Torché ; lumières : François Ha Van Roméo aime Juliette, Juliette aime Roméo, c’est simple et pourtant lourd de conséquences... La compagnie Le Vélo Volé propose une adaptation de l’œuvre célèbre de Shakespeare, dans laquelle Fran- # Juin 12 çois Ha Van a réglé les combats, à main nue, au couteau et au bâton, donnant à ces passages une réalité forte. La musique à forte influence tzigane, en direct sur le plateau, soutient le cri de désespoir mais aussi d’amour que porte tout le texte. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 13 euros Programme proposé par le Fonds Social Juif Unifié vrir aux enfants des scènes inoubliables des Misérables. Les participants partent ensuite à la découverte du quartier et des faubourgs de la Bastille. Les lieux évoqués dans le roman, puis les transformations de la ville dans la seconde moitié du 19e siècle permettent d’aborder des questions sociales et urbaines. Entrée libre sur réservation Programme proposée par la Maison de Victor Hugo Mercredi 20 juin 18h15 / Bibliothèque Historique de la Ville de Paris 10h30 / Bibliothèque Marguerite Audoux Ville réelle, ville imaginaire L’image du Shtetl dans les livres pour enfants Lecture de contes yiddish pour enfants, par Ida Papiernik, responsable de la bibliothèque du Centre Medem – Arbeter Ring. A partir de 6 ans. La lecture est accompagnée de la présentation de l’exposition Ville réelle, ville imaginaire (photographies, reproductions de tableaux, illustrations) présentée durant toute la durée du festival (horaires d’ouvertures de la bibliothèque). Entrée libre sur réservation Programme proposé par le Centre Medem – Arbeter Ring et la bibliothèque Marguerite Audoux Wolf Wieviorka et l’héritage d’une destinée européenne Conférence d’Annette Wieviorka, historienne, directrice de recherche au CNRS. Wolf Wieviorka est né à la fin du 19e siècle à Zyrardow, en Pologne dans un milieu traditionnel. Il est mort à Auschwitz. Il a choisi la France pour vivre sa vocation d’écrivain yiddish. Sa vision du monde et du judaïsme s’exprime dans ses multiples articles et ses nouvelles. Réservation obligatoire Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par la Maison de la culture yiddishBibliothèque Medem et la Maison de l’Europe Maisons de Victor Hugo / Roger-Viollet 15h30 / Maison de Victor Hugo D’après Briquet/ Guettard/ Gustave Brion. Gavroche. Paris, Maison de Victor Hugo. Sur les pas de Gavroche… Parcours en deux temps : visite contée « Cosette et Gavroche » au musée par Bethsabée Beesoon, conteuse, suivie de la découverte du quartier de la Bastille. Enfants à partir de 10 ans. Rendez-vous à l’accueil de la Maison Victor Hugo. La visite contée « Cosette et Gavroche » fera décou- # Juin 12 15h / Mairie du 3e La tribu des Baïach Projection du film d’Andras Solymos (France, Hongrie, 30 min, 2002) suivie d’une discussion en présence du réalisateur. En 1975, le réalisateur Andras Solymos réalise son premier film dans une tribu tzigane : les familles Kanalas et Lingurar. 25 ans plus tard, en 2000, il part retrouver ces mêmes familles avec ce film. La tribu se revendique toujours « Baiach », ce qui signifie, dans une langue que ne parle plus ni enfants ni petits-enfants, « creuseurs de bois ». Un film passionnant où la nostalgie et les difficultés de l’intégration se lisent dans les réactions contrastées que provoque la vision du film ancien. Réservation obligatoire Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par le Fonds Social Juif Unifié et la mairie du 3e 17h30 / Pôle Loisirs Simon Lefranc Découverte de la musique Klezmer La rue judéo-espagnole 15h / Maison de l’Europe Jeudi 21 juin Conférence de Marie-Christine Borne-Varol, linguiste, professeur au département d’Etudes hébraïques de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales. Un panorama du quartier juif dans la ville ottomane, situé autour des synagogues et des écoles, au début du 20e siècle. La rue est encombrée par les passants, les étals des marchands ambulants, les voitures des marchands de quatre saisons qui proposent leurs services en appelant, chantant, scandant leurs messages en judéo-espagnol. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par Aki Estamos 19h / Mémorial de la Shoah Le piège du Massilia Projection du film de Virginie Linhart (2011, 52 min, effervescence production/France Télévisions) à l’occasion de l’année Pierre Mendès France (1907-1982). En présence de la réalisatrice, Maître Gérard Boulanger, avocat et historien, Michel Mendès France, fils de Pierre Mendès France, Hélène Mouchard-Zay, présidente du CERCIL, Simone Harrari, productrice du film. Animée par Philippe Boukara, historien, formateur au Mémorial de la Shoah. En juin 1940, alors qu’un débat oppose les partisans d’un armistice avec l’Allemagne et les partisans de la guerre auprès de l’Angleterre, il est finalement décidé que le Parlement, excepté le maréchal Pétain, sera évacué depuis Bordeaux vers l’Afrique du Nord pour y poursuivre la guerre. Le 21 juin, Pierre Mendès France, avec 27 parlementaires, embarque à bord du Massilia et apprend le lendemain en mer que l’armistice a été signé. Entrée libre sur réservation Programme proposé par le Mémorial de la Shoah Atelier concert animé par le duo Le tout petit Klezmer. Tout public en famille. Venez fêter la musique en famille avec cet atelier concert, pour petits et grands, à la découverte de la musique klezmer. Les participants sont invités à apporter leurs propres instruments. Entrée libre sur réservation Programme proposée par le Pôle Loisirs Simon Lefranc 18h15 / Bibliothèque Historique de la Ville de Paris La ville dans l’art juif contemporain Conférence de Brigitte Haus, historienne de l’art. Tout au long du 20e siècle, la représentation de la ville dans l’art juif suit le mouvement de l’histoire juive. Elle fait par conséquent signe vers l’identité. Ce parcours nous fait notamment passer par la Russie, la Tunisie, Jérusalem, New York, l’Allemagne et Paris, à travers les travaux d’El Lissitzky, Chagall, Soutine, Mané-Katz, Ludwig Meidner, Jakob Steinhardt, Georges Massa, Tim et Alain Kleinmann. Réservation obligatoire Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par Anima et Cie et le Fonds Social Juif Unifié 35 Balagane sAVE THE DATE Fête de la Musique De 16h à 23h / Cercle Bernard Lazare La rue à l’honneur ! Avec Jacinta, Jacinta’s Zingers, Michèle Tauber, Sandra Bessis, Denis Cuniot, Thierry Kalifa, Noëmi Waysfeld, Betty Reicher, Yacov Weil, Eléonore Biezunski, Klez’notes, Muriel Hirschman et d’autres invités surprise. Entrée libre sans réservation Programme proposé par le Cercle Bernard Lazare 20h / Cour du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme Boban Markovic Orkestar Avec Frank London et Merlin Shepherd Le trompettiste new-yorkais Frank London, pionnier du renouveau klezmer aux États-Unis dès les années 1980, accompagné de Merlin Shepherd à la clarinette, rencontre le serbe Boban Markovic, virtuose de la trompette, et son détonnant orchestre de onze musiciens à l’avant-garde des fanfares balkaniques. Ensemble, ils revisitent les traditions musicales tziganes, juives et orientales dont les harmonies complexes et denses présentent de profondes affinités, se font écho et se rejoignent dans l’exubérance des cuivres. Entrée libre sans réservation Programme proposé par le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme et le Fonds Social Juif Unifié 22h / Cour du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme Axum Reuben Tedross et Jackson Judah : chant ; DJ Sabbo : platines ; Or Gurfinkel : guitare. Il s’agit au départ d’un duo de musiciens/danseurs d’origine yéménite (Judah) et éthiopienne (Tedroos) qui pratiquent le hip hop, le style oriental. Originaires des quartiers pauvres et défavorisés de Netanya, ils ont formé ce duo par lequel ils ont permis d’élargir le sens donné au hip hop, au reggae, à la dance hall en y incluant des sonorités moyen-orientales et éthiopiennes. Judah et Tedross combinent les influences de leurs racines lointaines aux sonorités de la réalité israélienne d’aujourd’hui dans une célébration musicale pleine de passion, d’énergie et d’âme. Entrée libre sans réservation Programme proposé par le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme et l’Ambassade d’Israël Vendredi 22 juin 15h / Mairie du 3e Les rivières souterraines 36 Rencontre avec Pierre Barouh, poète, écrivain, autour de son livre (collection Danielle Pampuzac). Les rivières souterraines sont un récit des chemins de hasard de Pierre Barouh, l’inoubliable auteur-compositeur-interprète, entre autres succès, d’Un homme et une femme. Réalisateur, homme de théâtre, cet insatiable voyageur nous transporte d’un bout à l’autre de la planète au fil de ses rencontres. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par Aki Estamos et la mairie du 3e Balagane Dimanche 24 juin 10h / Parvis de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris Les Juifs ashkénazes de la Révolution à l’Empire Balade commentée par Frédéric Viey, historien. Une balade passionnante sur les traces des Juifs ashkénazes à Paris à l’époque de la Révolution française jusqu’au Premier Empire. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par le Fonds Social Juif Unifié A partir de 11h30 / Place Baudoyer La rue est à nous ! Les associations en fête Journée présentée et animée par Lise Amiel-Gutmann. Tout au long de la journée : Stands associatifs, dégustations, débats avec le public et des invités, dédicaces de livres avec la participation de la Librairie du Temple, musiciens ambulants, orgue de barbarie, restauration de rue. Programme artistique : Formation de jeunes klezmer, Les Gefilte Swing, la Fanfare klezmer d’Ile-de-France (direction : Pierre Wekstein), danses israéliennes animées par Régine Viner. Kindervinkl (coin des enfants) : Présentation de l’exposition Ville réelle, ville imaginaire, coin lecture, fabrication de maisons sur le thème du shtetl. Entrée libre sans réservation Programme proposé par Yiddish Sans Frontière et la mairie du 4e 20h30 / Hôtel de Soubise (Archives Nationales) Liat Cohen et Hayati Kafé, chansons de rue Liat Cohen : guitare ; Hayati Kafé : voix. On ne connaît que trop bien Liat Cohen, virtuose internationale, pionnière à la fois de la création contemporaine et de la renaissance de la guitare classique. Dans les magnifiques salles de l’Hôtel de Soubise, Liat Cohen accompagne Hayati Kafé, surnommé « le crooner », pour un programme original, un voyage aux origines du Ladino et au cœur des chansons populaires judéo-espagnoles. Bon voyage ! Réservation obligatoire. Participation aux frais : 13 euros Programme proposée par Aki Estamos, le Fonds Social Juif Unifié et les Archives Nationales. Lundi 25 juin 15h / Mairie du 4e Les femmes juives dans la Cité Conférence de Malka Marcovich, historienne, spécialiste du droit des femmes, sur la base de son ouvrage Parisiennes (Balland, 2009), avec la participation d’Elisabeth de Fontenay, philosophe, maître de conférences émérite à l’université Paris 1. Animé par Jacques Dugowson. Les communautés juives, à différentes étapes de l’histoire de Paris, ont su y laisser leur marque, dérisoire ou durable et sont parties prenantes du peuple de Paris. Qu’en est-il des femmes juives ? De quelle manière ont-elles marqué l’espace public ? On se souvient encore des grandes actrices, Rachel, Sarah Bernhardt, des interprètes comme Lily Laskine. Mais qui se souvient de Cécile Furtado Heine, qui voua son immense fortune à la création des services d’ambulance durant la guerre de 1870 ? Un panorama et un hommage à ces femmes, engagées et au destin remarquable, qui ont participé à l’essor de la Capitale. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par le Centre Medem - Arbeter Ring et la mairie du 4e 20h30 / Salle Rossini Noëmi Waysfeld & Blik. De la Yiddishkeit à la Saudade Noëmi Waysfeld : chant ; Florent Labodinière : guitare, oud ; Thierry Bretonnet : accordéon ; Antoine Rozenbaum : contrebasse. A l’horizon de Noëmi Waysfeld et de son groupe Blik (« regard », en yiddish) : l’Est, les chants des sthtels, les mélodies poignantes des prisonniers sibériens. Mais s’ils transportent des images chargées d’émotion et d’histoire, Noëmi Waysfeld & Blik fait souffler un vent juvénile sur les nouvelles musiques d’Europe de l’Est, quelque part entre les rondes mystiques de David Krakauer, le grain de folie iconoclaste de Yom et le chant théâtral d’Ella Fitzgerald. Le concert sera composé de chants du premier album Kalyma, ainsi que du nouveau répertoire : des chants inspirés du fado chantés en yiddish et en portugais, accompagnés de chants méditerranéens. Création spéciale pour le Festival des Cultures Juives. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 13 euros Programme proposée par la Maison de la culture yiddishBibliothèque Medem, le Fonds Social Juif Unifié et la mairie du 9e Mardi 26 juin 10h30 / Cercle Bernard Lazare La rue en bouche ! Atelier culinaire animé par Jeanine Franier. Préparation et dégustation de plats typiques de rue. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 15 euros Programme proposé par le Cercle Bernard Lazare 16h / Mairie du 4e Arts forains et culture juive Conférence de Zeev Gourarier, conservateur général, directeur scientifique et culturel du musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, spécialiste des Arts forains, avec la participation de Gilbert Edelstein, directeur du cirque Pinder. A travers cette conférence, Zeev Gourarier propose d’évoquer les liens entre l’histoire des arts forains et la culture juive, avec le témoignage de Gilbert Edelstein qui a redonné ses lettres de noblesses au fameux cirque Pinder. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposée par le Fonds Social Juif Unifié et la mairie du 4e # Juin 12 19h / Mémorial de la Shoah 15h / Mairie du 3e Vassili Grossman Les petites cuillères Rencontre avec Myriam Anissimov, biographe et écrivain, à l’occasion de la parution de son ouvrage Vassili Grossman, (Seuil, 2012, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah), en présence d’Annie Epelboin, maître de conférences en littérature russe à l’université Paris 8. Inconsolable après l’assassinat de sa mère par les Einsatzgruppen en URSS (1941), Vassili Grossman fait de la Shoah un des thèmes majeurs de son œuvre, notamment dans Vie et destin. Il préface Le livre noir et est l’un des premiers reporters à être entré dans les camps libérés de Majdanek et de Treblinka. Entrée libre sur réservation Programme proposé par la Mémorial de la Shoah Mercredi 27 juin 10h / Parvis de Notre Dame de Paris (sous la statue de Charlemagne) Sur la trace de l’histoire des Juifs dans le Marais Visite conférence par Danielle Malka, guide conférencière. Des portails de Notre Dame au Mémorial de la Shoah, en passant par le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, la rue des Rosiers, les synagogues (intérieur et extérieur), cette balade retrace la vie mouvementée des Juifs à Paris depuis l’Antiquité et les différentes immigrations auxquelles ce quartier a servi de cadre et de repère. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par le Fonds Social Juif Unifié 10h30 / Bibliothèque Chaptal Ville réelle, ville imaginaire L’image du Shtetl dans les livres pour enfants Conte de Isaac Bashevis Singer, raconté par Rose Bacot : voix, clarinette ; Guillaume de la Villéon : batterie. Tout public. Enfants à partir de 5 ans. Que va encore inventer Todie pour se venger de ce Lyzer, qui ne veut jamais lui prêter le moindre sou ?... Nous sommes en plein surréalisme et les objets se mettent à vivre de façon pour le moins, inattendue. Difficile de ne pas rire ! Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par le Fonds Social Juif Unifié et la mairie du 3e 16h30 / Mairie du 3e Le Trésor Conte extrait du livre Célébration hassidique d’Elie Wiesel, raconté par Rose Bacot : voix, clarinette. Pour adultes. Eisik est bien indécis : un rêve mystérieux lui promet un trésor dans une ville lointaine. Devra-t-il suivre ces injonctions et croire à son rêve qui le soulagerait enfin de tous ses soucis financiers, ou rester réaliste, mais pauvre, dans sa Cracovie natale ? Un conte à entendre à différents niveaux. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par le Fonds Social Juif Unifié et la mairie du 3e 18h15 / Bibliothèque Historique de la Ville de Paris « Multi-cité, cultures multiples » Conférence de Salomon Bielasiak, musicologue et collectionneur et Michèle Tauber, maître de conférences en littérature hébraïque à l’université Paris 8. Illustrations musicales et iconographiques. Michèle Tauber et Salomon Bielasiak évoquent, à travers les langues, littératures et musiques juives, le bouillonnement intellectuel et l’effervescence culturelle de cent ans d’histoire juive en Europe orientale. Réservation obligatoire. Participation aux frais : 5 euros Programme proposé par le Centre Medem – Arbeter Ring 19h / Mémorial de la Shoah Sholem Aleikhem Lecture de contes yiddish pour enfants, par Ida Papiernik, responsable de la bibliothèque du Centre Medem – Arbeter Ring. A partir de 6 ans. La lecture est accompagnée de la présentation de l’exposition Ville réelle, ville imaginaire (photographies, reproductions de tableaux, illustrations). Entrée libre sur réservation Programme proposé par le Centre Medem-Arbeter Ring et la bibliothèque Chaptal # Juin 12 Lecture par Michel Jonasz, comédien, à l’occasion de la parution de l’ouvrage de Sholem Aleikhem, La vie éternelle, 13 histoires courtes pour marquer le temps (Métropolis, 2012, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et le Centre national du Livre). Textes choisis et traduits du Yiddish par Arthur Langerman et Ariel Sion. Empreints d’un humour dévastateur, les treize récits réunis dans ce recueil, inédits en français, se situent à la frontière de l’absurde et du drame. L’auteur fait découvrir l’univers juif d’Europe orientale au tournant du 20e siècle et dessine à traits mordants et tendres la vie des petites gens et celle de la bourgeoisie naissante. Entrée libre sur réservation Programme proposé par le Mémorial de la Shoah Jeudi 28 juin 18h30 / Théâtre de la Ville Hazanout, chantres des liturgies juives Concert exceptionnel de liturgies juives par des chantres de renommée internationale. Avec la participation de : Haïm Adler, Premier Ministre Officiant de la grande synagogue de Jérusalem, accompagné de Raymond Goldstein, pianiste. Shmuel Barzilai, Premier Ministre Officiant de la Communauté juive de Vienne, accompagné de Raymond Goldstein, pianiste. Adolphe Attia, Ministre Officiant honoraire de la grande synagogue de Paris accompagné de la Chorale de la grande synagogue de Paris : Jean-Marc Thoron : Chef de chœur ; David Lauer : ténor ; François-Nicolas Geslot : ténor ; Raymond Rodriguez : ténor ; Ruben Aguayo : baryton ; Michel Taverne : baryton ; Navot Barak : basse ; Emmanuelle Souffan : organiste. Albert Bouhadana, Ministre Officiant, cantor de la synagogue de Chasseloup-Laubat (Paris), accompagné d’Emmanuelle Souffan, organiste. Avec le soutien de l’Ambassade d’Israël en France et le Forum culturel autrichien. Tarif plein : 20 euros / Tarif réduit (- 30 ans) : 14 euros Réservation obligatoire directement au Théâtre de Ville à partir du 7 juin, sur place, par téléphone au 01 42 74 22 77 et sur www.theatredelaville-paris.com Programme proposé par le Fonds Social Juif Unifié et le Théâtre de la Ville Du 12 au 28 juin / rue de Rosiers Si la rue des Rosiers m’était contée… Parcours d’œuvres d’artistes dans les vitrines des commerces de la rue des Rosiers. L’exposition « Si la rue des Rosiers m’était contée… » permet au public de découvrir, derrière les vitrines de commerçants de la rue des Rosiers, des toiles d’artistes qui souhaitent partager leur perception d’un quartier riche en émotions et en histoire et de rendre la création artistique contemporaine accessible au plus grand nombre. Artistes exposés : Samuel Ackerman, Marie-Hélène Brandt, Yael Braverman, Miriam Briss, Samy Briss, Yana Bystrova, Vera Gutkina, Vladimir Kara, Faïna Kremerman, Julia Nitsberg, Irina Rakova, Masha S. Schmidt, Karel Steiner. Commerces de la rue des Rosiers qui participent à l’exposition : Café des Psaumes (n° 16 ter), Jonathan (n° 17), Planisphère (n°19), Florence Kahn (n° 19), Diasporama (n° 20), Art 25 (n° 25), Rosewood (n° 42), Sarah Hassan (n° 44), librairie du Temple (1, rue des Hospitalières St Gervais). Entrée libre sans réservation Programme proposé par l’association ArtKara Balagane 37 Ils font le Festival des Cultures Juives Fonds Social Juif Unifié Institution centrale du Judaïsme français dans les domaines de la solidarité et de la culture. Opérateur de manifestations culturelles majeures, il est également à la tête du réseau associatif des centres communautaires juifs. Il propose un catalogue d’activités et de programmes favorisant le rayonnement de la culture juive dans la Cité. Mairie du 3e, du 4e et du 9e arrondissements Institut polonais de Paris - Ambassade de Pologne Fondé en 1979, l’Institut Polonais de Paris est un établissement public agissant sous l’égide du ministère des Affaires étrangères polonais. Sa mission principale est de promouvoir la culture polonaise en France. Service culturel de l’Ambassade d’Israël Le service culturel de l’Ambassade d’Israël à Paris a pour mission de promouvoir la culture israélienne en France et dépend du Ministère des Affaires Etrangères israélien. Il permet au public français de découvrir la richesse, la diversité de la culture israélienne à travers ses artistes, d’encourager et de développer les échanges culturels et artistiques entre la France et Israël. Forum culturel autrichien Le forum culturel autrichien dépend du Ministère fédéral des affaires étrangères de la République d’Autriche. Il occupe aussi la fonction de service culturel de l’Ambassade d’Autriche. Sa vocation est de faire connaître la culture autrichienne en France et de favoriser l’échange artistique et culturel entre la France et l’Autriche. Dans cette perspective il organise, en collaboration avec des institutions françaises, des colloques, conférences, lectures-rencontres, concerts, expositions etc. Théâtre de la Ville Le Théâtre de la Ville, subventionné uniquement par la Mairie de Paris, offre dans ses deux salles, la grande place du Châtelet et la petite rue des Abbesses, une programmation d’une grande diversité (théâtre, danse, musique classique et musiques du monde....) avec une priorité absolue : la création et la co-production permettant aux projets de se réaliser tant à Paris qu’en province et à l’étranger. Il est aujourd’hui dirigé par Emmanuel Demarcy-Mota. AACCE (Association des Amis de la Commission Centrale de l’Enfance) Créée en 1990, elle s’est d’abord donné pour but de mettre en valeur le remarquable travail que la CCE a accompli durant 40 ans. Puis en 1994, elle a élargi ses objectifs pour devenir une association juive laïque progressiste désirant faire entendre une voix ouverte, humaniste et non religieuse. 38 Aki Estamos, Association des Amis de « La Lettre Sépharade » Créée en 1998, Aki Estamos a pour vocation de promouvoir le rayonnement de la culture séfarade héritée des communautés judéo-espagnoles de l’Empire ottoman. Anima & Cie L’association Anima & Cie a pour objet la création, l’organisation et la production de spectacles vivants, l’aide aux artistes français ou étrangers dans tous les champs d’activité : chanteurs, musiciens, chorégraphes, etc. Centre Medem-Arbeter Ring – Arbeter Ring Organisation juive, laïque, diasporique attachée à la culture yiddish, le Centre Medem-Arbeter Ring - Arbeter-Ring affirme son identité juive par la transmission de l’histoire et du patrimoine culturel du peuple juif. Cercle Bernard Lazare Cercle juif, laïc et citoyen, le Cercle Bernard Lazare organise les rendez-vous du jeudi soir avec un intervenant, « le jeudi après-midi des Seniors », des oulpans d’hébreu, des concerts. Il publie Les Cahiers Bernard Lazare et Les Cahiers yiddish. Le Vélo Volé De salles parisiennes en festivals, la compagnie théâtrale le Vélo Volé a mis en scène une plus d’une quinzaine de spectacles depuis 1993 et travaille en permanence à garder vivace son énergie. La compagnie gère également son propre organisme de formation qui rpépare ses élèves aux écoles nationales, telle que l’CNSAD. Maison de la culture yiddish - Bibliothèque Medem La Maison de la culture yiddish - Bibliothèque Medem, association laïque et apolitique, propose des activités couvrant tout le champ de la culture yiddish. Elles sont réunies autour de la conservation du patrimoine, la transmission de la langue, la pratique culturelle au travers d’ateliers, la diffusion des savoirs. Maison de la Poésie Lieu emblématique de diffusion et de création pour la poésie et particulièrement attentive aux valeurs cosmopolites que la poésie défend, la Maison de la Poésie s’inscrit, avec la singularité de cet art, dans la richesse du paysage artistique parisien. dans Actes et Paroles : avant l’exil, pendant l’exil, depuis l’exil. Fondé par Paul Meurice en 1902, qui fait don de ses collections à la Ville de Paris, la Maison de Victor Hugo possède un fonds important de dessins, peintures, photographies et sculptures. Mémorial de la Shoah Le Mémorial de la Shoah est le plus grand centre européen d’information et de recherche consacré à l’histoire de la Shoah. Lieu de mémoire, avec la Crypte et le Mur érigé à l’entrée et gravé des noms des 76000 Juifs déportés de France, il comprend également des espaces d’expositions, un auitorium, un centre multimédia, un centre de documentation, une librairie. Musée d’art et d’histoire du Judaïsme Le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme retrace l’évolution des communautés juives à travers leur patrimoine culturel et leurs traditions. Il accorde une place privilégiée à l’histoire des Juifs en France, tout en évoquant les communautés d’Europe et d’Afrique du Nord, qui ont contribué à former la physionomie du judaïsme français actuel. Paul Loisirs Simon Lefranc Lieu de proximité du 4e arrondissement, le Pôle Simon Lefranc vous accueille tout au long de l’année pour des ateliers, des débats et des temps festifs. Animé et géré par les MJC en Ile de France- fédération régionale. Espace de rencontre, d’acquisition de connaissances et d’expression, ouvert à tous et toutes, son projet s’inscrit dans le champ de l’éducation populaire. Yiddish Sans Frontière L’association, qui a pour objet la transmission de la culture yiddish, organise chaque année la « Journée des associations » dans le cadre du Festival des Cultures Juives. Ils accueillent le Festival : Hôtel de Ville, Club le Sunset, Théâtre Déjazet, Cinéma le Nouveau Latina, Maison de l’Europe, Hôtel de Soubise (Archives Nationales), Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, Bibliothèque Marguerite Audoux, Bibliothèque Chaptal, Bourse du Travail. Maison de Victor Hugo Aujourd’hui place des Vosges, l’appartement occupé par Victor Hugo de 1832 à 1848, alors place royale, retrace la vie de l’écrivain à travers les trois grandes périodes qu’il a énoncées Festival de l’Opéra à Jérusalem, Opéra à Massada, Marathon de Jérusalem 2013, Festival des Fleurs de Haïfa, Son et Lumière à la Citadelle de David, route des vins, Madonna ou Johnny Hallyday à Tel Aviv… Toutes ces manifestations et d’autres à découvrir et à vivre en Israël. Rejoignez-nous sur Facebook : Voyage en Israël et sur www.otisrael.com PUBLICITé Balagane # Juin 12 My Israël*, 5ème jour 13-07-2012 F3.6 1/125 www.otisrael.com ® DR Office du Tourisme Israélien - Matin : expo d’art contemporain Qui sommes-nous ? Lycamobile créée en 2006 fait partie du groupe britannique Lycatel Unique Full MVNO de Bouygues (Opérateur de réseau mobile virtuel dégroupé) Leader mondial des appels prépayés vers l’international Nouvel opérateur téléphonique sans engagement Lycamobile en quelques chiffres 7 millions d’utilisateurs dans le monde Une présence dans 14 pays La possibilité d’appeler vers plus de 2000 destinations 1 nouveau client toutes les 30 secondes Où Les plus Lycamobile Des prix bas pour appeler l’international depuis un mobile. 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