Interview

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Interview
Interview: Denis Dujardin
FROM OnE COMMISSIOn
TO AnOTHER
CISMMAGAzInE iNTeRvieW
Interview
Colonel rinette HulMe
From the Namibian Defence Forces is a CiSm boD member and has been
for a long time President of the Women in CiSm Commission.
The CiSm magazine is very pleased to place her under the lights in this issue 150.
Dear colonel hulme, please describe your
career in the Namibian Defense Forces and in
CiSm?
I have most probably the most rewarding career any person
can wish for. I was a top sportsperson in my younger days, so
therefore studying in Human Movement Science BA degree
was a logic choice. Little did I know that, such a choice will
take me all over the world and let me have the biggest number
of friends one can dream of.
My country, Namibia got her Independence on 21 March
1990 and prior to that I served in the then South West Africa Territory Force which was part of the occupying Force
in Namibia.
After Independence the Forces, the ones fighting
from outside the country for independence and us
in country, were joined toghether to form the NDF.
Apart from being in charge of sport for the NDF, I was
also in charge of the office of Out of Country Training
in the nineties.
My career with CISM started in 1993 when Namibia
joined as a member and my first CISM event was the
Scientific Symposium in Prague in 1993 and this
was once again the start of an un-describable
“journey” and career. Over the years with
CISM, I progressed from being a delegate to
Chairperson of the Women in CISM Commission to a Board member. This enabled me,
together with my Commission members to
open doors for my fellow women in uniform
to become part of CISM. It also resulted in
more women being recognized for the important roles they play in the military and in military sport. CISM has not only provided me
with friends and colleagues all over the world,
it enriched me with knowledge to a variety of
traditions and customs of so many countries,
as well as sensitized me about the plight of
women over the world. I met with countries’
leaders, top generals and privates alike. The
sharing of experiences and knowledge during these meetings made me a stronger,
more sensible, caring person with an unlimited supply of knowledge which I can
use in both my career and my cilivian life.
128 December 2010
Regarding your long experience, how does
CiSm put efforts in promoting the integration
of women in its activities?
Over the years, CISM has put great effort into the promotion
of women in the military and of women in sport, so much so
that women are now almost everywhere represented in CISM.
It is, however, not nearly as much as it should be, but it is
starting to gain ground and who know, maybe the next CISM
President can be a woman? Due to the continued effort by
CISM leaders to sensitize member countries to involve more
women in CISM, women now have platforms such as WICC,
WICC Conferences, World Championships to discuss matters
pertaining to women, participate freely in competitions and
build friendships over borders and boundaries.
With this said, it should not only be CISM’s task to promote
military women, member countries should be urged to follow
suit as well.
Last October, South africa hosted the second
women in CiSm Week, could you say few words
about this event?
The WICC Conference in South Africa was well organized
with a large number of countries attending. In general, I
think everyone who was there felt it was long overdue to have
such an event, and that it should become a permanent event
on the CISM calendar every second year. Apart from that,
the participants had ample time to exchange views, knowledge and experiences from their own lives with others, and
the speakers were covering a large variety of interesting and
women-related topics.
What will be the next CiSm big challenges
to promote the practice of sport by female
soldiers?
I think the biggest challenge still remains to convince member
countries to have more women representation in the various
CISM events whether it is the AGA or MWG or a bi-lateral
event. This will take time as a military career traditionally belonged to men. However, time has changed and so did leaderships in countries and hopefully this will also bring change to
the militaries we are serving in. It is also up to us, women to
make our voices heard and there are platforms within CISM
to do so i.e Women in CISM Commission.
D’une commission à l’autre
Le Colonel Rinette Hulme, des forces de défenses namibiennes, est membre du Comité Directeur du CISM et
est depuis longtemps Présidente de la Commission des Femmes au CISM. Le magazine du CISM est heureux
de la placer sous le feu des projecteurs dans sa 150ème édition.
Chère Colonel Hulme, pourriez-vous svp décrire
votre carrière au sein des forces de défense
namibiennes et au sein du CISM ?
J’ai très probablement la carrière la plus gratifiante qu’une personne puisse souhaiter. Dans ma jeunesse, je fus une sportive de
haut niveau, par conséquent, suivre un doctorat en science du mouvement humain/sociologie était un choix logique. Je ne savais pas
qu’un tel choix m’emmènerait à travers le monde et me donnerait
le plus grand nombre d’amis dont on peut rêver.
Mon pays, la Namibie, a obtenu son indépendance le 21 mars 1990
et avant cela j’ai servi dans les forces de défenses du territoire
Sud-Ouest Africain qui faisait partie de la force d’occupation de
la Namibie.
Après l’indépendance, les forces en présence, d’une part celles se
battant pour l’indépendance à l’extérieur du pays et d’autre part
nous-mêmes depuis l’intérieur, se sont réunies pour former le NDF.
En plus d’être responsable du sport pour le NDF, j’étais également
responsable du bureau d’Out of Country Training (Entrainement
hors des frontières) dans les années quatre-vingt-dix.
Ma carrière au CISM a débuté en 1993 lors de l’adhésion de la
Namibie et mon premier événement CISM fut le symposium scientifique de Prague en 1993 ; ce fut, une fois encore, le début d’un périple et d’une carrière indescriptibles. Année après année au CISM,
j’ai progressé de la position de déléguée à celles de Présidente de
la Commission des Femmes au CISM et membre du Comité Directeur. Cela m’a permis, ainsi qu’aux membres de ma Commission,
d’ouvrir des portes pour que les collègues femmes en uniforme
deviennent partie intégrante du CISM. Cela a également résulté à
faire reconnaître beaucoup plus de femmes pour les rôles importants qu’elles jouent dans le monde militaire et dans le monde du
sport militaire. Le CISM ne m’a pas uniquement apporté un grand
nombre d’amis et des collègues de nombreux pays mais il m’a également enrichie d’une connaissance d’une grande variété de traditions et de coutumes de beaucoup de pays différents ; de même,
cela m’a fait prendre conscience du combat des femmes partout
dans le monde. J’ai rencontré des dirigeants, des généraux de haut
rang, jusqu’au simple soldat de tous les pays. Pouvoir partager les
expériences et les connaissances au cours de ces rencontres m’ont
rendue plus forte, plus sensible et une personne attentionnée avec
un réservoir de connaissances que je peux utiliser à la fois dans ma
carrière militaire et dans ma vie civile.
Si l’on regarde votre longue expérience, comment
le CISM s’efforce-t-il à promouvoir l’intégration des
femmes dans ses activités ?
Le temps faisant, le CISM s’est grandement efforcé à promouvoir
l’essor des femmes dans le monde militaire et dans le sport, à un
point tel que maintenant, les femmes sont presque partout représentées au sein du CISM. Toutefois, cela pourrait être encore mieux,
mais cela commence à s’enraciner et, qui sait, le prochain président
du CISM pour être une femme ? Grâce à l’effort continu fourni par
les dirigeants du CISM pour sensibiliser les pays membres à impliquer plus de femmes dans le CISM, les femmes ont maintenant
à leur disposition des plates-formes telles que la Commission des
Femmes au CISM, les conférences de la Commission des Femmes
au CISM et les championnats du monde pour débattre des sujets
attenants aux femmes, pour participer librement aux compétitions
et construire des relations amicales au-delà des frontières et des
préjugés. Ceci dit, cela ne devrait pas être uniquement la tâche du
CISM de promouvoir les femmes militaires, mais il conviendrait
d’encourager les pays membres à assumer également ce rôle.
En octobre dernier, l’Afrique du Sud a accueilli la
« 2ème semaine des Femmes au CISM », pourriezvous nous en dire quelques mots ?
Cette conférence de la Commission des Femmes au CISM en Afrique
du Sud a été bien organisée avec un grand nombre de pays participants. Je pense qu’en général, quiconque était présent a ressenti
qu’un tel événement s’était fait attendre depuis longtemps et qu’il
devrait s’inscrire de façon permanente au calendrier du CISM tous
les deux ans. Ceci mis à part, tous les participants ont eu tout le temps
nécessaire pour échanger leurs vues, connaissances et expériences
sur leur propre vie avec les autres participants, les orateurs ont pu
couvrir une large palette de sujets intéressants liés aux femmes.
Quels seront les prochains grands défis du CISM
pour promouvoir la pratique du sport par les
soldats féminins ?
Je pense que le plus grand défi du CISM reste à convaincre ses
pays membres d’avoir une plus large représentation des femmes
dans les divers événements du CISM, qu’il s’agisse de l’Assemblée
Générale, des Jeux Mondiaux Militaires, ou d’un événement bilatéral. Cela prendra beaucoup de temps puisque traditionnellement
les plus grandes carrières militaires appartiennent aux hommes.
Toutefois les temps ont changé tel qu’on peut le voir au leadership
de certains pays et, espérons-le, cela pourra également un vent de
changement aux mondes militaires dans lesquels nous servons. Il
revient également à nous, les femmes, de faire entendre notre voix
et il y a des plates-formes au sein du CISM pour y parvenir comme
la Commission des Femmes au CISM.
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