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Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 55895 Date : NOV 15 Page de l'article : p.130-145 Journaliste : Sophie Bernard / Jacques Denis / Natacha Nataf / Julie Watier Le Borgne Page 1/16 SPECIAL PHOTO Tous droits réservés à l'éditeur FOTOFEVER2 4019855400503 Date : NOV 15 Page de l'article : p.130-145 Journaliste : Sophie Bernard / Jacques Denis / Natacha Nataf / Julie Watier Le Borgne Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 55895 Page 2/16 PARIS DANS LE GRANDE DE 1A PHOTC GRAPHIE =* _^ <* .idf EN NOVEMBRE, PARIS ACCUEILLE LA PLUS GRANDE FOIRE AU MONDE CONSACRÉE À LA PHOTOGRAPHE. UNE OCCASION RÊVÉE POUR LES MUSÉES DE PROPOSER LEURS PLUS BELLES EXPOSITIONS. DE LUCIEN CLERGUE AU GRAND PALAIS À PHILIPPE HALSMAN AU JEU DE PAUME, SÉLECTION ET COUPS DE CŒUR DU MEILLEUR DE LA PHOTO. PAR SOPHIE BERNARD, JACQUES DENIS, NATACHA NATAF & JULIE WATIER LE BORGNE ZHANG KECNUN People Crossing the Yellow River ruth a nato af Moa Zedoag, Henin, séné The Yellow River, 2012 Ces baigneurs paisibles, qui exhibent un portrait de Mao ne semblent pas connaître l'histoire des pollutions irrémédiables que le fleuve Jaune connaît depuis des décennies Zhang Rechun les a decouvertes tout au long d'un voyage initiatique sur ses rives dévastées A voir a Pans Photo, sur le stand dè la galerie Paris Beijing Tous droits réservés à l'éditeur FOTOFEVER2 4019855400503 Date : NOV 15 Page de l'article : p.130-145 Journaliste : Sophie Bernard / Jacques Denis / Natacha Nataf / Julie Watier Le Borgne Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 55895 Page 3/16 PARIS # GALERIE DES GALERIES Du 20 octobre au 23 janvier Magnétique Alex Prager Une femme au milieu d'une foule se détache, visible au premier coup d'œil, cheveux blonds, rouge à levres éclatant c'est la marque de fabrique d'Alex Prager Sa dernière séné Faces in the Crowd synthétise parfaitement ce travail On y retrouve toute son histoire, ses influences visuelles, cinématographiques, et sa maîtrise de la direction artistique Ses photographies sont construites comme un film. décors, costumes, lumières, castmgs dans lesquels elle sélectionne des figurants, des modèles, et travaille telle une réalisatrice de longs-métrages. Cette jeune artiste américaine que l'on s'arrache désormais - tant en vente publique que pour une couverture de Vogue - a pourtant découvert la photo «sur le tard», à l'âge de 20 ans, au détour d'une exposition de William Eggleston C'est une révélation, elle s'offre alors son premier appareil, une chambre noire, elle sera photographe Rapidement, telle une évidence, la femme devient son sujet, toujours glamour, souvent fragile, dans des scènes surréalistes proches d'Hitchcock, David Lynch, Weegee ou encore Luis Bunuel. Lmfluence de ce dernier est très marquée dans la séné Compulsion elle y confronte un plan très serré sur un œil, directement inspire d'Un chien andalou, en regard d'une scène tragique donnant un rôle de témoin au spectateur Une immense photographe à découvrir dans cette toute première exposition personnelle en France. Julie Watier Le Borgne «Alex Piaget» • I" etage des Galènes Lafayette • 40, bd Hausmann 75009 • OI 42 82 Sl 98 • www.galeriedesgaleries.com ALEX PRAGER Untitlcd (Parts I), 2014 PARIS # MUSEES D'ORSAY ET DE LORANGERIE Jusqu'au 24 et jusqu'au 25 janvier «Qui a peur des femmes photographes?» > 1839-1919: musée de l'Orangerie Jardin des Tuileries • 7 5D01 OI 44 SO 43 00 • www.musee-orangerie.fr > 1918-1945: musée d'Orsay I, rue de la Légion d'Honneur • 75007 QI 40 49 48 14 • www.musee-orsay.fr Catalogue: coéd. Musée d'Orsay/ Hazan 320 p.-45 € RUTH BERNHARD Doll, 1938 r, i. , V j "if *y'; Insoumises depuis 1839 «Qui a peur des femmes photographes?» s'interrogent en choeur cet automne les musées d'Orsay et de l'Orangerie Certainement pas Virginia Woolf qui, dès 1926, publiait la première monographie sur les cliches de sa grand-tante, Julia Margaret Cameron D'une génération l'autre, cette exposition en deux volets entend elle aussi rendre hommage a ces aventunères en insistant sur leur «relation singulière et évolutive à la photographie» dans ce qu'elle a «de caractéristique et/ou d'exceptionnel». La premiere partie (1839-1919), à l'Orangene, souligne donc comment les pionnières ont pu jeter un regard radicalement nouveau sur Tous droits réservés à l'éditeur FRANGES BENJAMIN JOHNSTON Autoportrait, vers 1896 les genres qui leur incombaient jusque-la - les portraits, les scènes intimes ou encore la botanique, qu'Anna Atkms réinventera en 1843 en composant un album de cyanotypes d'algues, aujourd'hui considéré comme le tout premier livre de photographie - et/ou illustrer une actualité brûlante, telle la lutte pour les droits civiques (irrésistibles suffragettes de Christina Broom) Incarnant au sortir de la Grande Guerre la «femme nouvelle», elles s'empareront de thèmes réserves aux hommes (l'érotisme, les machines, la vitesse . ) et travailleront pour la presse, la mode, la publicité Pire elles entreront en guerre Quitte à y mounr, comme Gerda Tara, fauchée par un char en Espagne en 1937, à qui Orsay rend hommage. Et à qui Virginia Woolf aurait pu dédier ces mots • «Tout pourra arnver quand être une femme ne voudra plus dire exercer une fonction protégée » Natacha Nataf FOTOFEVER2 4019855400503 Date : NOV 15 Page de l'article : p.130-145 Journaliste : Sophie Bernard / Jacques Denis / Natacha Nataf / Julie Watier Le Borgne Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 55895 Page 4/16 PARIS # MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE Jusqu'au 18 janvier Les aventures extraordinaires de Doisneau au Muséum «Dites-moi quelle autre profession m'aurait permis d entrer dans la cage aux lions du zoo de Vincennes ou l'atelier de Picasso ?», blaguait Doisneau Invité une première fois en 1942-1943 à réaliser un reportage sur les «visages de la science» au Muséum national d'histoire naturelle, le photographe découvre avec une curiosité sans limite, les coulisses du musée de l'Homme, la zootheque et ses linéaires souterrains peuples de chouettes ou de gorilles empaillés, et surtout le quotidien insolite des chercheurs jardiniers, laborantins, soigneurs Doisneau les immortalise dans leur environnement familier, au-dessus d'une montagne d'herbiers, parmi des cnstaux géants, derrière une brouette où repose la dépouille d un jaguar, dans un ossuaire de mammouths voire au bras d'une momie . Largement inédites, ces images (plus d'une centaine) seront présentées aux I" et 3' étages de la Grande Galerie de révolution, assorties d un second reportage réalisé en 1990 Près de cinquante ans plus tard, la mort et la vie s'y mêlent avec la même légèreté On reconnaît les lieux, parfaitement intemporels, les grandes serres la galerie d'anatomie comparée et de paléontologie, les allées du Jardin des Plantes et le stégosaure à l'entrée du Muséum Tiens, un indice temporel I enfant qui le caresse ne porte ni beret ni culottes courtes. Bienvenue dans la décennie la plus jurassique du XXe siècle N.N. ROBERT DOISNEAU tc Professeur Paul Bud/rer contemplant iles bébés requins 1942 ou 1943 •Robert Doisneau» Grande Galerie de l'évolution • 36, rue Geoffroy Samt-Hilaire • 75005 Paris OI 40 79 56 OI • wvm.mnhn.fr• Catalogue• coed. Flammarion/MNHN • 192 p. • 35 € PARIS # MAISON ROUGE Jusqu'au 17 janvier Une collection qui flashe sur l'Afrique et l'Asie C'était l'événement phare des Rencontres d'Arles 2014 La collection ArturWalther, aujourd'hui la plus importante au monde pour la photographie afncaine et asiatique contemporaine, revient en France sous un angle inedit Conçue par Simon Njami, ex-directeur artistique des Rencontres de Bamako, l'exposition-fleuve «Apres Éden» invite à une sublime odyssée Elle réunit à la Maison rouge près de 1000 œuvres de photographes, videastes et plasticiens au fil d'un parcours égrenant selon le commissaire, les «catégories récurrentes» de cette exceptionnelle collection • paysage, performance, portrait essais anthropométriques ou ethnographiques., Particulièrement sensible à la question de I identité - individuelle et collective -, AtuirWalther ancien banquier de Goldman Sachs vivant aujourd'hui entre Newyork et sa Bavière natale, s est intéressé dans les années 1990 à la photographie allemande (en acquérant de stupéfiants ensembles d'August Sander de Karl Blossfeldt, des Bêcher ) puis américaine, avant de courir le monde pour y decouvrir mille artistes prodigieux, du dissident chinois Ai Weiwei au reporter de guerre sud-africain GuyTillim et sa compatriote, activiste IGBT, Zanele Muholi.. et repousser avec eux les frontières du continent photographique. N.N. «Après f den - La collection Artur Walther» • 10 boulevard de la Bastille • 75012 Pans • OI 40 OI OS Sl • www.lamalsonrouge org • Catalogue : éd. Page • 224 p. • 24 € MIKHAEL SUBOIZKV Mark, «out Bey Beach 2005 Tous droits réservés à l'éditeur FOTOFEVER2 4019855400503 Date : NOV 15 Page de l'article : p.130-145 Journaliste : Sophie Bernard / Jacques Denis / Natacha Nataf / Julie Watier Le Borgne Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 55895 Page 5/16 PARIS # CENTRE POMPIDOU Du ll novembre au 1er février Agnès Varda photographe Elle a beau avoir décroche une Palme d o r d honneur cet ete a Cannes et vu son travail de plasticienne célèbre de Pans a Los Angeles Agnes Varda reste une artiste méconnue Qui sait qu elle fut photographe attitrée du festival d Avignon et duTNP de Jean Vilar dans les anr ees 1950? Qu elle réalisa des reportages en Chine et a Cuba9 Le Centre Pompidou est l'une des rares institutions publiques a s etre penchées sur cette «premiere vie de la cinéaste Ses collections comptent 157 tirages de Varda dont 145 ayant servi au documentaire Salut (es Cubains Des cliches en no r et blanc pris fm 1962 a La Havane (a peine deux mois apres la crise des missiles) et qui filmes au banc titre rendent compte d une rencontre médite celle < du socialisme et du cria dia dia» Rythmées au son des congas et de commentaires lus par Varda et Michel Piccoli, ces images «désordonnées» montrées pour la premiere fo s au public donnent a voir le charme peu discret du pittoresque tropicalo socialiste» - les foules devant le Lider Maximo les chapeaux de paille des touristes et les bérets des belles révolutionnaires les poulets «coopératifs» et le corps «mélodique» des Cubaines - avant de zoomer sur mille barbes taillées tantôt «a la rebelle, tantôt «a I artiste > ou < a la fonctionnaire. Malgre I irrésistible attraction Varda reste lucide 'La barbe la plus courante a Cuba e est la barbe a papa Car nous sommes au pays du sucre > Intitulée «Varda/Cuba» cette exposition aura t pu tout auss b en s appeler «L'île et elle» comme celle de 2006 a la fondation Cartier Maîs Cuba n est pas Noirmoutier Et ici I entree est libre Viva Varta ' N.N. PARIS # MAISON DE L'AMERIQUE LATINE AGNES VARDA Cuba Bonny Mare ll 1963 Varda / Cuba» • Centre Pompidou Galerie de photographies Place Georges Pompidou 75004 Paris 0144781233 www centrepompidou fr Catalogue ed Xavier Barrai • 168 p 39 € Jusqu'au 12 décembre Le Mexique dè Lola Alvarez Bravo Lû LA ALVAREZ BRAVO Dans sa propre prison, vers 1950 Lola Alvarez Bravo» jusqu au 12 decembre Maison de I Amérique latine 217, boulevard Saint Germain • 75007 Paris OI 49 54 75 00 • http //mal217 org Tous droits réservés à l'éditeur Femmes méduses et mer de Tendresse démons de papier et belles endormies Ne vous fiez pas a la sensualité tranquille des cliches de Lola Alvarez Bravo (1903 1993) Les seins nus des filles dAcapulco et les yeux stenles de jeunes aveugles, brillant au soleil comme des petites lunes sont la pour nous rappeler qu on n est pas chez Gauguin ma s au Mexique ou la revolution n est venue a bout ni du commerce des corps ni des negalites sociales Pasionaria discrète oscillant toujours entre poesie et politique Lola est une figure centrale de la photographie mexicaine Elle reste pourtant inconnue hors du continent americain Eclipsée parson celebrissime man (Manuel Alvarez Bravo qu elle connut enfant maîs dentelle finira par d vorcer) moins romanesque et scandaleuse que ses amies Tina Modotti ou Frida Kahlo (dont elle organisa une rétrospective majeure a Mexico la seule du vivant de I artiste) elle n aura poursuivi qu un but <reveiller les bonnes et mauvaises consciences du pays» Capable d incroyables photomontages muraux exaltant I industrie textile ou les chemins de fer elle marqua davantage les esprits en immortalisant nombre de ses amis artistes de Diego Rivera a Henri Cartier Bresson Surtout elle fit de la «joie» de la «maliceet de la magie surrealisante de la rue mexicaine son pam quotidien La rétrospective de la Maison de l'Amérique latine est la premiere occasion en France de decouvrir son travail Ne la manquez pas N.N. FOTOFEVER2 4019855400503 Date : NOV 15 Page de l'article : p.130-145 Journaliste : Sophie Bernard / Jacques Denis / Natacha Nataf / Julie Watier Le Borgne Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 55895 Page 6/16 PARIS # QUAI BRANLY Jusqu'au 22 novembre Photoquai, la biennale superhumaniste WeAre Family plus qu un thème fédérateur I inttule de Photoquai la biennale des images du monde organisée par le musee du quai Branly est un manifeste politique culturel et social Une volonté de montrer a travers le regard de 40 photographes (exposes gratuitement en plein air jour et nuit le long du quai Branly maîs aussi au premier etage de la tour E ffel et en ri vers lieux partenaires) qu apparie nr a une fam Ile peut simplement signifier former une communaute se rassembler pour témoigner d une convergence de pensée d une aspiration a un même mode dévie souligne Stephane Martin pres dent de I institution paris enne Du peuple mar dern ers païens d Europe qu mplorent ses d eux dans la foret russe (parlât ana Plotnikova) aux meres celibata res encore considérées comme des prostituées au Maroc (Zara Sarniry) des samoura s revenant a Fukushima (NonkoTakasugi) a la derniere generation scarifiée de Cote d Ivo re (Joana Choumali) et de mornes égyptiens trimant dans des carneres de calcaire (Mynam Abdelaziz) aux travestis sexy posant torse nu pour le Mexicain Lu sArturoAguirre cette nouvelle Family of Man nous rappelle que la defense des libertés fondamentales reste partout un combat de chaque instant Même en pie n cœur de Pans N N i Photoquai 5° biennale des images du monde Quai Branly 75007 Paris 0156617000 www photoquai fr Catalogue coed musee du quai Branly/ Actes Sud 232 p 276 JUAN PABLO ECHEVERRI Supersonas, 2011 PARIS # FONDATION HENRI CARTIER-BRESSON Jusqu'au 20 décembre Jeff Wall en vignettes Depuis ses débuts Jeff Wall le photographe canadien que I on ne presente plus travaille de grandes et de pelles images En 1969 1970 il publie Ldndscape Manual un ouvrage aux illustrations en format vignette Les lirages originaux de ce road tnp photographique sont présentes dans I exposition de la fondation Henri Cartier Bresson qui montre cet automne uniquement ses travaux de petite taille La decouverte de ses Smaller Pictures ne semble pas etre en contradiction avec ses tres grands formats désormais bien connus du public au contraire il y aborde parfois les mêmes thématiques Comme dans ses œuvres XXL une partie de ces mages sont des caissons lumineux dont les sce les restent aussi enigmatiques que plastiques el ou la créai on araslique d aulrui est souvent une source d inspirât on Dans After Spring Snow by Mio Mishima il s est librement msp re du texte de Mishima pour en tirer une mise en scene qu rassemble a elle seule I epoque et le sujet de ce roman japonais I influence occidentale apres I ere Meji Les œuvres exposées sont entierement sélectionnées par I artiste et toutes issues de sa collection personnelle ll nous montre ainsi un peu de son intimité J W LS. Je» Wall - Smaller Pictures 2 impasse Lebouis 75014 Pans OI 56 SO 27 CO www hermcdrtierbresson org Catalogue ed Xavier Barrai 108 p 35 € Tous droits réservés à l'éditeur JEFF WALL Cl/pperf Branches [ast Cordon St .Vancouver 1999 FOTOFEVER2 4019855400503 Date : NOV 15 Page de l'article : p.130-145 Journaliste : Sophie Bernard / Jacques Denis / Natacha Nataf / Julie Watier Le Borgne Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 55895 Page 7/16 Lucien Clergue, fulgurances de jeunesse UN AN APRES SA DISPARITION, LE GRAND PALAIS NOUS INVITE A REDECOUVRIR LE TRAVAIL DU PHOTOGRAPHE REVELE PAR PICASSO EN PLONGEANT DANS SES ARCHIVES ET SES TOUT PREMIERS CLICHES. O n ne peut comprendre l'œuvre de Lucien Clergue sans évoquer sa vie, dont certains episodes s apparentent davantage a la legende qu'a la réalité Ce parcours emaille de rencontres extraordinaires et dactions en faveur de la photographie va conduire cet Arlcsien issu d un milieu modeste a devenir le premier photo graphe membre de l'Académie des Beaux-arts de l'Institut de France en 2006, et a la présider en 2013 Son premier rendez vous avec le destin a lieu grâce a Pablo Picasso L'histoire est savon reuse maîs elle ne dit pas si e est du courage ou de I inconscience qui pousse Lucien Clergue a aborder le peintre a la sortie d une corrida a Arles, en 1953 II n'a que 19 ans et n hésite pas a sortir ses photographies pour lui demander conseil Picassolencourageacontmueretareve mr le voir Ce sera le début d une lelation ou s en tremeleront amitie et travail, et dont témoignent de nombreux portraits lealises dans I intimité L'audace était d'autant plus grande que, dans les annees i9-,o en France, la photographie n était pasencore reconnue comme un art apart entière C'est cette rencontre décisive a\ec Picasso qui constitue le point de depart dc l'exposition Pre miers albums présentée cet automne au Grand Palais par François Hebel et Christian Lacroix tous deux proches de Lucien Clergue Oe premier pour av oir ete directeur des Rencontres d'Arles le second pour eue Arlesien et avoir réalise son habit et son epee d'académicien) II n y a pas de doute Picasso a perçu la genèse d une oeuvre explique François Hebel Et les albums que nous avons retrouves dans les archives de Lucien confirment la fulgurance de ses premieres pho tographies Des 19^6 date du plus ancien, tout était déjà la D ou le parti pris radical de l'expo sillon privilégier les vingt premieres annees du travail de Lucien Clergue soit exclusivement des images en noir et blanc Ces premiers albums sont comme le brouillon de l'écrivain ou les quisse du peintre entre recherches et experi mentations ils révèlent l'état d esprit du photo graphe qui enfant a connu la destruction de sa maison par les bombardements et, adolescent, la maladie puis le deces de sa mere Les blessures Tous droits réservés à l'éditeur ressenties transparaissent dans la noirceur des sujets traites ruines, cimetières animaux morts avant I apparition de personnages vivants saltimbanques, pierrots et ballerines joues par des enfants qu'il met en scene, maîs aussi Picasso Cocteau et Saint John Perse les Gitans, la corrida les premiers nus Ce sont ces thèmes, apparus précocement, ct pour certains sur lesquels Lucien Clergue travailla toute sa vie, qui forment I articulation de I exposition S ajoutent deux autres sénés Contrastes, réalisée dans les annees 1960, et Langage des sables la décennie suivante Ces deux derniers chapitres révèlent une autre facette du photographe Moins ancres dans le reel et plus poétiques, ils laissent entrevoir un Lucien Clergue apaise par la maturité Ces annees sont aussi celles ou il voyage et expose au MoMAde New York al'invi tation d Edward Steichen (1961) ou il soutient une these uniquement constituée de photogra phies devant Roland Barthes (1979) ct surtout, ou il fonde avec l'ecnvam Michel Tournier et I historien Jean Maurice Rouquette les Ren contres de la photographie d'Arles (1970) Ce premier festii al international dedie a la photo graphie cree dans le monde demeure aujourd hui encore le plus important Ambassadeur dc la photo ou faiseur d'images Lucien Clergue a largement contribue a donner ses lettres de noblesse a la photographie Sophie Bernard Nu de I etang Valduc 1956 DES INEDITS A FOISON Des I entree de I exposition le visiteur est plonge dans I ambiance des jeunes annees de Lucien Clergue avec un ensemble d images d archives d Ares ravage par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale Puis place au maître Articu ee en huit sections elle invite a decouvnr de nombreux inédits comme es premiers albums qui donnent le titre a exposition qui étaient a I origine des cata ogues de tissu dont Lucien Clergue a remplace les échantillons par ses p anches contacts Mêlant tirages modernes et vintage la scenograph e invite a decouvnr I œuvre de maniere originale grace notamment a une immense frise rassemblant pres de 200 images et le Drame du Tom un film réalise par Lucien Clergue en 1968 maîs aussi homme a travers des entretiens filmes du photographe de Jean Maunce Rouquette et de Wally Bourdet qui posa pour ses premiers nus Lucien Clergue - Les premiers albums» du 14 novembre au 15 fevrier GrandPalas 3 avenue du General Eisenhower 75008 Pa is 0144131717 www grandpalais fr Catalogue ed RMN Grand Palais 256 p 35 £ ET AUSSI Lucien Clergue du 7 novembre au 28 novembre galène Patrice Trigano 4 bis rue des Beaux Arts 75006 Pans OI 46 34 15 OI wwwgalenepatncet igano com Oser la photographie SO ans d une collection d avant garde a Arles» jusqu au 3 janvier musee Reattu 10 ue du Grand Pneu e 13200Arles 0 4 9 0 4 9 3 7 5 8 www museereattu arles fr Photopoche Lucien Clergue ed Actes Sud 144 p 136 La Danse tlu mariage gitan Les Saintes Mortes tfe la Mer 1963 FOTOFEVER2 4019855400503 Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 55895 Date : NOV 15 Page de l'article : p.130-145 Journaliste : Sophie Bernard / Jacques Denis / Natacha Nataf / Julie Watier Le Borgne Page 8/16 Acrobate, serie Saltimbanques, Arles, 1955 Tous droits réservés à l'éditeur FOTOFEVER2 4019855400503 Date : NOV 15 Page de l'article : p.130-145 Journaliste : Sophie Bernard / Jacques Denis / Natacha Nataf / Julie Watier Le Borgne Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 55895 Page 9/16 Le monde arabe loin des clichés VENUS D'EGYPTE, DU LIBAN, DU MAROC OU DE DUBAI, LES 40 PHOTOGRAPHES RÉUNIS DANS LA TOUTE PREMIÈRE BIENNALE DU MONDE ARABE CONTEMPORAIN DÉMONTRENT LA VITALITÉ CRÉATIVE DE CETTE RÉGION. (Binôme, Photo 12, Basia Embincos Graine de photographe) maîs aussi la Cite internationale des arts Au sem de cet ensemble geographiquement cohérent, le promeneur pourra decouvrir la diversite d'un monde trop souvent reduit à quèlques cliches et soumis au flot de l'actua lite «Même si quèlques travaux sont lies aux evenements récents, a commencer par le flux migratoire qui fait la une des journaux, il s'agit davantage de montrer des œuvres qui n'abordent pas de front toutes ecs questions maîs ne les passent pas pour autant sous silence Les artistes sont souvent engages sur les thématiques de notre époque, simplement les travaux photo graphiques qui vont être montres témoignent d'un certain iccul, d'un temps de réflexion » PLACE AUX FEMMES WAR» SAMIR Séné Ramadan, 2013 U ne jeune femme, en lévitation, lit le Coran À chacun d'imaginer ce qui se dévoile sous cette image, un brin fantastique, un rien fan tasque, extraite de la séné Ramadan Signe de la jeune Egyptienne Wafaa Samir, cet «autoportrait» sert d'afhche a la premiere biennale des photo graphes du monde arabe, lancée par l'Institut du monde arabe et la Maison européenne de la photographie Faut-il y lire un message subliminal ? «Le fait que l'auteur est une femme n'est pas non plus innocent Ce qui reviendrait d'ailleurs à se poser la question existe-t-il un regard feminin dans le monde arabe '», interroge en guise de réponse Gabriel Bauret, commissaire general de cette manifestation L'icône a valeur de Tous droits réservés à l'éditeur symbole, pour une jeune generation qui s'empare du médium afin de témoigner de sa vision, divergente, du monde L'image porte tout autant les intentions d'une biennale qui souhaite réunir des points de vue différents Poétiques avant tout, politiques malgre tout «L'idée était de reunir des competences complementaires et de croiser les regards » Vues de l'intérieur par les photographes arabes et éclairages venus de l'extérieur a travers les yeux des observateurs «étrangers», européens pour la plupart, composent un ensemble tout a la fois composite et cohérent Pour relier les deux institutions, rivées chacune d'un côte de la Seine, cette biennale propose un parcoui s qui associe différentes galeries alentour S'il existe une longue tradition «orientaliste» en Europe, relativement bien identifiée et documentée, on connaît moins l'autre versant de l'histoire «Du côté des photographes arabes, à part les grands studios de portraits dans des villes comme Beyrouth ou Le Caire, on sait assez peu de choses de cette pratique Et dans ce domaine il y a un important travail a mener pour mesurer l'élargissement de la pratique de la photographie et son evolution», reprend Gabnel Baure Les quelque 50 artistes photographes exposes démontrent que le panorama de la creation en la matiere s'est considérablement élargi a l'image des Marocains de Leila Alaoui, une serie a la maniere des fameux Américains de Robert Frank, a l'instar de la Palestine vue au prisme du football par Amelie Debray, ou encore du regard décadré, mi-amusé mi circonspect, de Farah Al Qasimi sur l'irruption du monumenta! a Dubai La preuve (aussi) par trois exemples de l'émergence des femmes dans le contexte de la photographie arabe, qui est l'un des traits remarquables de cette pre micrc edition Jacques Denis Du 12 novembre au 17 janvier dans huit lieux partenaires www biennalephotomondearabe.com FOTOFEVER2 4019855400503 Date : NOV 15 Page de l'article : p.130-145 Journaliste : Sophie Bernard / Jacques Denis / Natacha Nataf / Julie Watier Le Borgne Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 55895 Page 10/16 louis Armstrong, 1966 Philippe Halsman, le photographe qui fait sauter RITA HAYWORTH PLONGEANT SA PAILLE DANS LIN MILK-SHAKE, MARILYN MONROE SO SEXY, LOUIS ARMSTRONG... TOUS CEUX-LÀ SONT PLUS CONNUS QUE CELUI QUI SUT LES SUBLIMER POUR LES COUVERTURES DE LIFE. PHILIPPE HALSMAN (1906-1979) A POURTANT SIGNÉ DES PORTRAITS DEPUIS LONGTEMPS INSCRITS DANS LA MÉMOIRE COLLECTIVE. RÉTROSPECTIVE AU JEU DE PAUME. P lus il est simple et vrai, plus il est tort ct émouvant La recherche de l'intensité dans le portrait mené a la concentration de la forme >, analysait Philippe Halsman Churchill assis au crépuscule de sa vie, Mahanshi Mahesh Yogi le gourou des Beatles ,levitant illumine, Mohamed Ali, les deux poings serres, Fernandel, grimaces pleine face De chaque portrait Halsman a saisi l'essence quitte a aller au delà des formes d'usage A l'image du montage post moderne qu'il réalisa de Bobbv Fischer un plan Tous droits réservés à l'éditeur serre, tout en contrastes stigmatisant l'ambigue folie de ce genie des échecs I es portraits restent ainsi la marque de fabnque de Philippe Halsman, ne en Lettonie en 1906 II commen cera avec celui sa propre sœur, réalise apres avoir eu le declic > en mettant la mam en 1921, sur le vieil appareil paternel Dix ans plus tard - apres avoir ete emprisonne par erreur pour le meurtre de son pere - le jeune homme trom e asile a Paris Tres vite, il ouvre son studio dans le tres couru Montparnasse, ou son appareil devient le témoin des folles annees de l'avantguerre La capitale sera l'antichambre de celui qui va pourtant se révéler apres avoir traverse I Atlantique, échappant a l'Europe nazie grâce a l'intervention d Einstein (qui fera quèlques annees plus tard la une de Life ') La, il apprend le metier, aussi bien dans la presse qu'auprès des surréalistes II signe sa premiere exposition, intitulée <Portraits et nus>, commence a bidouiller ses propres boîtiers pour en faire des pieces uniques, a|ustees a ses besoins, se fait FOTOFEVER2 4019855400503 Date : NOV 15 Page de l'article : p.130-145 Journaliste : Sophie Bernard / Jacques Denis / Natacha Nataf / Julie Watier Le Borgne Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 55895 Page 11/16 If* Expérimentation pour un portrait de femme 19311940 photographe impressionniste, s'essaie même au reportage II cherche, expérimente dans bien des registres Le natif de Riga va surtout croiser Helmar Lerski, maitre du portrait davant garde dont il tire justement un portrait en 1935 Le dernier aura une influence primordiale sur le travail dc Philippe Halsman, qui développera une même approche psychologique > du sujet, tout en reconnaissant qu il est (impossible de résumer la complexité d'une personnalité en une seule image» S'il fut un portraitiste de genie, on ne pt ut Inm ter l'œuvie de Philippe Halsman a cet angle, aussi grand soit il en la maniere Comme le sou ligne subtilement l'exposition qui lui est consa cree au Jeu de paume, il fit de la formule de Serge de Diaghilev a l'endroit de Jean Cocteau Ltonnez-moi '> - une veritable position esthe tique «Toutes tentatives d'élargir les frontieres de la photographie don cnt etre encouragées , confit t il dans focus On Myself, son recueil autobiographique C'est de cet œil qu il faut regarder ces images qui composent un pano rama finalement proteiformc, un point dc vue \ isionnaire Apartir des annees 1940, le Letton, bientôt citoyen americain, deviendra l'arche type du photographe «cross over faisant un pont entre la presse et la publicite a la conjonc lion de l'expérimentation et de la photographie commerciale Ses cliches seront publics (usque sur des timbres poste II fut une agence a lui tout seul '> précise Sam Stourdze, I un des deux Tous droits réservés à l'éditeur commissaires del exposition, quand on évoque l'affiliation d'Halsman a l'agence Magnum Singulièrement multiple, son œuvre brisa les œillères qui fixent le regard et figent la pensée Aujourd'hui range parmi les classiques, a l'égal d'un Erwin Blumcnfcld, Halsman a maitrise tous les codes de la modernite, renouvelé constamment sagrammaire et son vocabulaire Lt des idees originales, il nen manqua pas Comme la <Jumpology> sa propre methode ou le su|et - de Richard Nixon a Francois Mauriac ' - doit sauter afin de taire tomber le masque» et du coup saisir l'instant et l'essence Le principe sera souvent repris jusque desor maîs sur les profils Instagram II innove tout autant lorsqu'il met au point des 1949 \o\picture book sous forme d entretien photo The french man, avec Fernandel La encore s'il renouvelle l'approche du portrait, il n'en signe pas moins son best seller Philippe Halsman va le plus lom possible pour raconter des histoires photo graphiques, car il de\me que la television va etre le médium concurrent dc la photo , insiste Sam Stourdze Emblématique l'iconiquc Dali Atomicus aura ainsi nécessite plus dc cinq heures de travail et bien des essais Avec l'iconoclaste peintre, le photographe aura partage jusqu a sa mort en 1979, dc nombreuses recheiches for melles, maîs aussi un besoin de ne jamais etre reduit aune seule dimension Quatre décennies et que de facéties entre eux deux ' Maîs pas une couverture de I if e ' J. D. le Duc et la Duchesse tfe Windsor 1956 UNE RETROSPECTIVE ULTRADOCUMENTEE Etonnant C est bien le moins qu on puisse écrire sur < I absence> depuis 2001 de Ph lippe Halsman a Paris la ville ou il fit sa premiere exposition en 1936 Las la tendance a ses aléas que la ra son ne saurait expliquer AI epoque I hotel de Sully avait reçu la grande rétrospective dédiée a cet iconique photographe Quinze ans plus tard cette exposition produite en 2014 par le musee de I Elysee a Lausanne ne fait évidemment pas I impasse sur les fameux cliches d Halsman maîs voit bien au delà Photos jamais vues planches contacts annotées images qui recontextualisent les choix du photographe documents de travail et magazines ou Halsman a fait la une La on entre dans les coulisses en montrant le processus de creation Quelle est la demarche qui mené a la réalisation d une icone? La famille nous a permis d explorer toutes les archives Sans leur confiance rien n aurait ete possible insiste Sam Stourdze I un des deux commissaires de cette exposition qu a nécessite deux ans de recherche et un an de production pour offrir cette vision renouvelée d un artiste majeur de l'histoire de la photographie 'Philippe Halsman - Etonnez moi '» du 13 octobre au 2 fevrier Jeu de paume I place de la Concorde 75008 Fans OI 47 03 12 50 wwwjeudepaume org Catalogue ed Photosynthèses 304 p 606 FOTOFEVER2 4019855400503 Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 55895 Date : NOV 15 Page de l'article : p.130-145 Journaliste : Sophie Bernard / Jacques Denis / Natacha Nataf / Julie Watier Le Borgne Page 12/16 Portrait d'Alfred Hitchcock pour la promotion fiv film «fes 0/seaujr ,1962 Tous droits réservés à l'éditeur FOTOFEVER2 4019855400503 Date : NOV 15 Page de l'article : p.130-145 Journaliste : Sophie Bernard / Jacques Denis / Natacha Nataf / Julie Watier Le Borgne Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 55895 Page 13/16 Paris Photo, une foire de rêve SANDI SKOGLUND Revenge of the Gola Fish 1981 tirage couleur 68 7 5 x 8 7 5 cm Galène Paci Contemporary Brescia 40000 € Vous aurez beau chercher vous ne trouverez ni retouche ni trace de Photoshop ici tout est mise en scene et construction minutieuse pour obtenir une image a la portée onirique entre reve et cauchemar PHOTOS PLASTICIENNES, VINTAGES, IMAGES SURRÉALISTES OU PHOTOMONTAGES, IL Y EN A POUR TOUS LES GOÛTS À PARIS PHOTO! VISITE EN AVANT-PREMIERE DE CETTE FOIRE LABORATOIRE QUE LE MONDE ENTIER NOUS ENVIE. G race a une programmation toujours plus tournee vers I international - la moitié des galènes sont étrangères - la version 2015 de Pans Photo s'annonce tout aussi passionnante que les annees précédentes elle a confirme sa position de reference mondiale en matiere de foire photo avec pres de 60000 entrées en 2014 Apres le depart de Julien Frydman pour la puissante fon dation Luma, c'est un duo qui désormais la pilote Florence Bourgeois, ex-directrice du Pavillon des Tous droits réservés à l'éditeur arts et du design et historienne de l'art, en prend la direction Christoph Wiesner, ancien codin geant de la regrettée galerie Yvon Lambert, en devient le directeur artistique Ensemble, ils souhaitent faire de cette foire une plaque tournante du marche de la photographie maîs aussi un laboratoire voue a l'image sous toutes ses formes d expression Ils ont programme cette edition tel un festival, conservant comme point central les exposants autour desquels gravitent d'autres façons de montrer la photo Cette nou veaute se trouve dans le Sale in {l'h( mneur avec un large espace dedie aux oeuvres sérielles et aux videos Onydecouvreparexempleleszooo Pola raid de la seneFlmverLove du sulfureux Japonais NobuyoshiAraki, maîs aussi Double Elephant, les quatre portfolios publies par Lee Fnedlander réalises avec le travail de Manuel Alvarez Bravo, Walker Evans, Garry Wmogrand et lui même Sans oublier les expositions classiques des mar FOTOFEVER2 4019855400503 Date : NOV 15 Page de l'article : p.130-145 Journaliste : Sophie Bernard / Jacques Denis / Natacha Nataf / Julie Watier Le Borgne Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 55895 Page 14/16 EDWARD S CURTIS Bow River - Blackfoot STEPHANE COUTURIER Superçuadras no 12c serie Meltmg Point Brasilia 1921 héliogravure sur plaque cle cuivre 35 5 r 43 cm Bruce Kapson Gallery Los Angeles 20072010 t rage couleur 69 85 x 69 85 cm Edition de 10 Benrubi Gallery Newyork De quèlques centaines d'euros à plus de 6000 € Aux origines de fa photographie documentaire Cirfis voua sa vie a I anthropologie er réalisant i encyclopédie The Noiiï American Indian en 20 volumes riche de milliers de cliches des nomb'euses tribus indiennes d Amérique 5000 € Veritable recomposition visuelle de Brasilia ce travail de Stephane Couturier nous emmené dans un doux mélange de nature d architecture de points de vue et de motifs Notre regard peut alors decouvrir une ville utopiqup chandsavec 20 solo shows (Weegee chez Daniel Blau, Brassai chez Karstcn Grève ) er l'arnvcc de grands galenstes comme Spruth Magers et Cheim & Read La decouverte d'une collection privee reste une reference comme, cette annee, celle du Bolonais Enca Righi cc discret amou reux de l'ai t contemporain presente des images rares, comme des photographies de Cy Twombly ou de la Croate Sanja Ivekovic Les livres anciens et récents seront pi esents a travers 26 editeurs et la remise du prix Pans Photo Aperture Founda non pour lequel plus de 1000 ouvrages ont ete proposes Sans oublier la plateforme, veritable bouillon de culture visuelle, qui abordera les thèmes du rapport a la collection maîs surtout une question centrale, celle de la place de ce médium dans un monde aujourd'hui toujours plus photographique J.W. LE «Pans Photo» du 12 au 15 novembre Grand Palais Avenue Winston Churchill 75008 Pans www parisphoto com Catalogue ed Reed expositions 520 p 25 € À VOIR AUSSI «Fotofever» du 13 au 15 novembre Carrousel du Louvre 99 rue de Rivoli 75001 Paris wwwfotofeverardaircom «Parcours Photo Saint Germain» du 7 au 22 novembre wwwplotosaintgermam com Tous droits réservés à l'éditeur MALEONN Déjà va i2 2005 tirage photo bur papier fine art 79 5 x 109 5 cm \lagda Danysz Parib Entre 2 DOO et 4 DOO € Imaginaire débordant et rome sent les composants récurrents des photos de Maleonn Cet ancien réalisateur construit des saynètes ou des heros ordinaires invitent le spectateur a s immerger dans un univers entre traditions et fables FOTOFEVER2 4019855400503 Date : NOV 15 Page de l'article : p.130-145 Journaliste : Sophie Bernard / Jacques Denis / Natacha Nataf / Julie Watier Le Borgne Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 55895 Page 15/16 JULIE COCKBURN The Mediator CARLOS GINZBURG le Dentier occidental a fes, Maroc (détail] 2015 photographie brodée a la mam 20 x 25 cm Flowers Gallery Londres 1980 dix tirages gelatino argentiques encre au verso 17 8 x 23 9 GTI chaque Hennque Fana Fine Art New York Entre 3 500 et 5000 € 22000 € la série complète Toujours aussi surprenantes et poétiques les broceries sur photos trouvées de Julie Cockburn continuent de nous enchanter et de transcender ces portraits anonyrres Lartiste conceptuel argentin Carlos Gmzburgjoue ici la performance et I humojr en replaçant, dans une serie de 10 images un dentier au parcours fantaisie au coeur de la ville de Fes / VIK MUNIZ Suburttia (Album) 2015 tirage couleur numerique loi 6 x 112 cm (petit format) et 180 3 x 1985cm (grand format) Edition de 6 + 4 AP Galène Xippas Paris 31 DOO Cèt 44500 € Lartiste bresilien poursuit son travail de memoire avec cette serie faite d anciennes photographies argentiques de ses albums personnels qui nous questionnent sur les modifications technologiques de I image MARC SOMMER les Lois de l'amnésie 2008 tirage sur papier archive EVELYN HOFER Springhill*, Washington 1S65 dyeTransfer 42 5 x 34 I cm Galerie rn Bochum Allemagne 8400 € Evelyn Hofer adopte la photo couleur des le début des annees 1960 et devient rapidement collaboratrice du prestigieux Harper's Bazaar Son travail méthodique et documentaire a inspire ries photographes comme Rmeke Dijkstra ou Joël Sternfeld Tous droits réservés à l'éditeur 50 x 40 cm (edition de 12) et 70 x 60 cm (edition de 7) Esther Woerdehoff Pans 1800 € et 3200 € Absurde burlesque surréaliste ' Le travail de Marc Sommer regroupe toutes ces facettes comme ces oreilles de lapin, petit clin d oeil a Lewis Carroll FOTOFEVER2 4019855400503 Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 55895 Date : NOV 15 Page de l'article : p.130-145 Journaliste : Sophie Bernard / Jacques Denis / Natacha Nataf / Julie Watier Le Borgne Page 16/16 Tous droits réservés à l'éditeur FOTOFEVER2 4019855400503
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