"Parlons-en!" n°56
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"Parlons-en!" n°56
Belgique - Belgïe PP - PB 802 CHARLEROI X BC - 18012 CHARLEROI X Bureau de dépôt : CHARLEROI X - P202338 • Éditrice responsable : Alice Baudine - Administratrice générale • Rue de la Rivelaine, 21 - 6061 Charleroi N°56 // Trimestriel J Décembre 2013 Focus L'AWIPH avec vous, selon vos besoins Actualités Participez à notre casting « Ma famille en photo » Portrait Michaël Dautremont L'intégration et la joie de vivre en images, exemple avec Margot, sa cousine, en couverture de ce numéro ! Dossier Les activités citoyennes, un volontariat encadré ! Sports & loisirs + Les sélections du Centre de Documentation Une année sous le signe de l'inclusion. En effet, nous sommes confrontés depuis plusieurs années à une augmentation significative des demandeurs dans tous nos secteurs d’activités, à une croissance des aides individuelles à l’intégration et des primes à l’emploi, à un vieillissement de nos bénéficiaires et aux attentes légitimes des plus jeunes. Ces augmentations sont aussi le reflet des besoins et souhaits des personnes en matière d’autonomie et de valorisation sociale. Il convient donc de relever ce défi et de travailler ensemble à la construction de nouvelles solutions. Décembre a néanmoins débuté sur une note inclusive avec le Festival du film EOP! L’AWIPH était présente tout au long du Festival et le 3 décembre, journée internationale des Personnes Handicapées, nous y avons remis les prix de notre concours « Wippy d’or ». Je tiens d’ailleurs à féliciter encore une fois tous les candidats et nos lauréats qui, à travers leur projet et leurs bonnes pratiques, montrent la voie vers l’inclusion. Je vous invite à les retrouver sur notre site internet ! Et en parlant de bonnes pratiques, vous découvrirez notamment dans ce numéro de nouvelles démarches qui favorisent l’accessibilité des services aux personnes handicapées. Les activités citoyennes seront à l’honneur dans notre dossier central et enfin notre focus « L’AWIPH avec vous, selon vos besoins », vous présentera entre autres, nos nouvelles capsules vidéos qui reprennent quelques une de nos réponses personnalisées à travers plusieurs témoignages. En vous souhaitant une agréable lecture, l'ensemble du personnel de l’Agence et moi-même, vous souhaitons une belle année 2014, placée plus que jamais sous le signe des défis et de l’inclusion ! Alice Baudine, Administratrice générale 2 | Parlons-en ! Casting ! Dossier Les activités citoyennes, un volontariat encadré Le catalogue d’activités du CREE Sommaire Le Collectif Recherche et Expression asbl, service de jeunesse spécialisé pour les personnes sourdes et malentendantes, a publié son catalogue d’activités 2014. Il est accompagné d’un DVD en langue des signes disponible sur demande à [email protected]. Trimestriel J Décembre 2013 3 Actualités 6 Focus : L 'AWIPH avec vous, selon vos besoins. 8 Portrait : Michaël Dautremont, l'intégration et la joie de vivre ! 9 Ça se passe dans un service : L a solidarité à Saint-Lambert 10 Égalité des chances 11 DOSSIER : L es activités citoyennes, un volontariat encadré 16 La BD du numéro gratuit 17 Autonomie 18 Sports & loisirs 21 La BD de Schumi : Œil au beurre noir pour œil au beurre noir 22 La sélection du Centre de Documentation Le © www.bonjourdefrance.com En cette fin d’année 2013, l’AWIPH se trouve face à un défi budgétaire important : comment faire mieux, avec des moyens certes importants mais insuffisants, pour répondre aux besoins de nos citoyens et des services qui les soutiennent ? Portrait Michaël Dautremont Focus L'AWIPH avec vous, selon vos besoins. En couverture Éditrice responsable Alice Baudine, Administratrice générale Rue de la Rivelaine 21 - B-6061 Charleroi Équipe de rédaction Tiphaine Dedonder, Françoise Rocrelle avec la participation de Virginia Li Puma, Annabelle Duquesne, Bérangère Borgniet et du Centre pour l'égalité des chances Graphisme et mise en page Eloïse Picalausa Illustrations et photos Eloïse Picalausa, Philippe Warmont En couverture de ce numéro Margot, la cousine de Michaël Dautremont voir portrait page 8 ©Michaël Dautremont « Parlons-en! » en lecture DAISY Ce magazine, ainsi que tous les numéros du Parlons-en à partir de janvier 2013, est disponible en prêt au Centre de doc en version DAISY (voir page 17 Autonomie). Il est ainsi accessible aux personnes non ou malvoyantes qui peuvent également le lire via synthèse vocale sur le site www.awiph.be ! L’école de la Sclérose en Plaques À partir de janvier 2014, la Ligue Belge de la Sclérose en Plaques organise un cycle de 5 matinées d’informations destiné aux personnes diagnostiquées de cette maladie depuis moins de 2 ans et à leur entourage. « Ma famille en photo » Parce que les préjugés se détruisent aussi par l’image, parce qu’une belle photo vaut parfois mieux qu’un long discours, parce qu’une personne en situation de handicap est d’abord une personne, au sein d’une famille… L’AWIPH recherche des familles dont un membre est en situation de handicap pour des reportages produits par un photographe professionnel. Durant une demi-journée, permettez à un pro de l’objectif de capturer l’intimité de votre vie familiale. Les portraits feront l’objet d’une exposition et serviront par la suite pour illustrer les outils d'information de l’AWIPH. Intéressés ? Envoyez-nous 3 à 5 photos à [email protected] avec vos coordonnées complètes sans oublier un petit mot de présentation de votre famille. Dates : 25 janvier, 8 et 15 février, 8 et 22 mars de 9h30 à 12h30, rue des Linottes 6, 5100 Naninne Inscriptions : 081/40.15.55 Parlons-en ! | 3 En bref! Un nouveau statut de protection Les politiques wallonnes plus attentives au handicap Le Parlement Wallon vient d’adopter un projet de décret selon lequel chaque organisme d’intérêt public wallon doit désormais prendre en compte la dimension du handicap dans sa politique. Ce décret impose aux organismes ayant un contrat de gestion d’y intégrer des actions visant l’inclusion des personnes en situation de handicap. Les dispositions du décret visent notamment les politiques wallonnes de l’emploi, de la formation, du logement, des transports ou encore du tourisme. Ainsi, le contrat de service public qui vient d’être signé entre la Wallonie et le Groupe TEC pour les années 2013-2017 prévoit d’équiper les autobus de dispositifs d’annonces visuelles et sonores des arrêts, d’acquérir du matériel roulant équipé de rampes automatiques et d’ équiper progressivement les maisons de la mobilité de guichets adaptés aux personnes à mobilité réduite. Pour sa part, l’AWIPH devra, tous les 3 ans, établir un rapport sur les mesures prises par les organismes wallons, sur base du rapport qu’ils lui transmettront. Encore une belle avancée favorable à l’intégration des personnes handicapées en Wallonie ! pour les personnes en situation de handicap À partir du 1er août 2014, il n’existera plus qu’un seul statut global de protection qui partira du principe que les personnes vulnérables (comme les personnes handicapées mentales ou démentes) doivent exercer elles-mêmes, autant que possible, leurs droits. Les statuts actuels des personnes déclarées « incapables » (comme l’administration provisoire, la minorité prolongée et le conseil judiciaire) seront intégrés au sein d’un statut unique et général de protection. En effet, les systèmes actuels sont complexes et désuets. Ils ne satisfont pas aux exigences internationales prévues dans les conventions internationales en matière de droits humains. Le nouveau système, basé sur l’actuelle « administration provisoire », permettra au juge de paix de façonner une protection « sur mesure » où il tiendra compte des capacités de la personne. La loi contient en effet une liste des principaux actes de la vie de tout un chacun, au sujet desquels le juge va devoir trancher. La personne sera désormais mieux impliquée dans le processus décisionnel. Le juge de paix et l’administrateur devront l’informer, l’écouter et tenir compte de sa volonté. Une brochure d’information sur cette nouvelle loi sera publiée par le Ministère de la Justice. En savoir plus ? Rendez-vous sur Internet pour consulter la loi du 17 mars 2013 réformant les régimes d'incapacité et instaurant un nouveau statut de protection conforme à la dignité humaine. Demandes d’allocations, cartes de stationnement... Désormais à la mutuelle aussi ! Depuis le 16 octobre dernier, les personnes handicapées peuvent introduire une demande d’allocation, de carte de stationnement ou une demande d'attestation de handicap par le biais de leur mutualité. Jusqu’à présent, les personnes handicapées devaient s’adresser à leur administration communale, à une maison sociale ou à un CPAS. Le nombre de guichets auxquels la personne handicapée peut s’adresser augmente ainsi sensiblement. Comment ? Les mutualités peuvent maintenant avoir accès à « Communit-e », l’application en ligne d’enregistrement de demandes auprès de la Direction générale Personnes handicapées (ex-Vierge Noire). Grâce à « Communit-e », le demandeur reçoit directement les formulaires, qu’il doit compléter et envoyer à la Direction générale. Toutes les mutualités ? Toutes les mutualités ne sont pas tenues d’utiliser « Communit-e ». Vous devez donc vous informer auprès de votre mutualité pour savoir si elle peut vous rendre ce service. © blogues.canoe.ca Peut-on toujours s’adresser à la maison sociale, à l’administration communale ou au CPAS ? 4 | Parlons-en ! Oui, car les collaborateurs de l’administration communale, de la maison sociale ou du CPAS restent toujours tenus d’enregistrer les demandes. Une convention entre l'AWIPH & l'association EVA Ce lundi 21 octobre, l’AWIPH a signé une convention de collaboration avec l’association « Ensemble pour une Vie Autonome » (EVA). L’association EVA a été créée par et pour des personnes handicapées bénéficiaires ou candidates bénéficiaires d'un budget d’assistance personnelle (BAP). Pour rappel, le BAP est un budget octroyé par l’AWIPH pour permettre à des personnes présentant une limitation importante de leur autonomie de continuer à vivre à domicile et de disposer des services nécessaires pour y parvenir. L'association EVA s’adresse aussi à tous ceux qui, pour une raison ou une autre (associations de personnes handicapées, professionnels...), se sentent concernés par ce sujet. La convention signée entre l’Agence et EVA est une première. Elle a pour objectif de favoriser une meilleure communication entre les bénéficiaires d’un BAP et l’Agence. Elle vise aussi à mieux prendre en compte les réalités vécues par les bénéficiaires afin d’améliorer cette aide autant que possible. L’AWIPH espère que cette première convention fera écho dans le milieu associatif et ouvrira la voie vers d’autres partenariats pour renforcer le rôle actif de la personne handicapée dans notre société. Parlons-en ! | 5 Focus pour présenter l'AWIPH ! Trop de personnes en situation de handicap vivent des années sans savoir que l’AWIPH peut apporter des réponses à leurs besoins. Soit parce que l’information n’a pas été donnée, soit parce qu’il est difficile de s’y retrouver dans la répartition des compétences et des aides, ou encore parce qu’il est difficile de comprendre que le rôle de l’AWIPH est résiduaire (voir encadré « L’AWIPH et les services généraux »). Trop de personnes méconnaissent également la variété des actions de l'AWIPH ! Pour présenter ce qu’est l’AWIPH et ce qu’elle fait, quelques usagers, parents, professionnels ont accepté d’expliquer devant une caméra quels étaient leurs besoins et comment l’AWIPH et ses partenaires les ont aidés à trouver des réponses adaptées. Ces quelques exemples, non exhaustifs, sont regroupés par thématique dans des « capsules » vidéos d’une durée de 5 à 8 minutes : « Quelques réponses personnalisées pour enfants et jeunes »; « Quelques réponses personnalisées pour la formation et la vie active »; « Quelques réponses personnalisées pour le logement »; « Quelques réponses personnalisées pour votre indépendance ou bien-être ». Ces vidéos permettent de découvrir des situations individuelles variées. Attention : chacun est différent. Ces témoignages ne sont pas un catalogue de ce que peut faire l’AWIPH. De nombreuses autres réponses existent. Sans oublier que les situations évoluent : on peut changer de logement, de projet de vie, d’emploi… et avoir de nouveaux besoins ! L’idéal est de prendre contact avec le bureau régional le plus proche de votre domicile. Découvrez l'AWIPH et ses réponses en vidéo sur www.awiph.be et sur Youtube ! Sur la chaîne Youtube de l'AWIPH, vous retrouverez les capsules vidéos de présentation de l’AWIPH, également disponibles sous-titrées en français, traduites en langue des signes, et sous-titrées en anglais. D’autres vidéos qui concernent le domaine du handicap y sont également disponibles : témoignages filmés lors des Duoday, émissions sur des services de l’AWIPH, capsules G1 plan… Abonnez-vous ! La disparition des formulaires d'introduction de demande efrance.com © www.bonjourd Des témoignages en vidéo Au mois de septembre 2013, l’AWIPH a retiré de son site Internet les formulaires utilisés pour introduire une demande d’intervention. Cette suppression a pour but de privilégier les contacts entre les futurs demandeurs et les bureaux régionaux ou les partenaires (employeurs, mutuelles, services agréés…), afin de permettre une meilleure analyse du besoin, une information et une orientation directe vers les bons relais. Ces contacts déboucheront ou non sur l’introduction d’une demande d’intervention, selon les besoins analysés. Une question ? 0800/16061 • [email protected] ou contactez le bureau régional le plus proche ! (toutes les adresses au dos de ce magazine) Le site Internet de l'AWIPH L’AWIPH et les services généraux L’AWIPH est résiduaire : c’est d’abord aux services publics généraux d’apporter une réponse aux besoins. Vous cherchez une formation, un emploi ? C’est au FOREM, service public compétent pour ce domaine, qu’il faut vous adresser, comme tous les citoyens. Vous avez trouvé un employeur qui est intéressé par vos compétences mais des questions se posent en raison de votre handicap ? Dans ce cas, l’AWIPH peut intervenir et vous conseiller ! Oui mais alors l'AWIPH, que peut-elle faire au juste ? Dans tous les cas : vous orienter et vous informer ! Mais aussi vous apporter, avec ses partenaires, des réponses personnalisées, dans divers domaines de la vie, pour que vous puissiez vivre vos projets, inclus dans la société. La capsule vidéo « Bienvenue à l’AWIPH » vous explique les missions, vision et valeurs de l’AWIPH, mais aussi son travail avec les services généraux, ses moyens d’information… accessible à tous ! Le site Internet de l’AWIPH est officiellement labellisé « AnySurfer », comme l’était déjà le site Bien Vivre Chez soi. AnySurfer est un label de qualité pour les sites Internet accessibles, c’est-à-dire utilisables par tout le monde… et ils ne sont malheureusement pas si nombreux ! En effet, plus de 85 % des sites sur Internet présentent des problèmes pour les visiteurs en situation de handicap : contenus « Flash » invisibles pour les lecteurs d´écran utilisés par les personnes aveugles ou dyslexiques, contenus de type audio ou vidéo non traduits pour les personnes sourdes ou malentendantes, mauvais contrastes ou polices de caractères difficilement lisibles, mouvement sur une page… Le site Internet de l’AWIPH, ainsi que les documents électroniques, ont été revus de façon à ce qu'ils ne présentent aucun obstacles. L’ensemble des documents PDF (près de 800 !) a été rendu accessible et donc lisible par une synthèse vocale. Un travail de longue haleine et une vigilance au quotidien, mais aussi une évidence pour que l’information soit accessible à tous ! Plus d'infos ? www.anysurfer.be/fr Parlons-en ! | 7 Ça se passe dans Portrait Avec un reportage photo sur sa cousine Margot, Michaël Dautremont a été médaillé au concours « Photo-reportage étudiant Grand prix 2013 » organisé par Paris-Match. D’où vous est venue l’idée du reportage sur votre cousine ? J’ai débuté sérieusement la photographie il y a un peu plus d’un an. Je n’ai pas de grand parcours derrière moi et n’ai jamais pris de cours de photographie. Ma formation de base est l’infographie. Cela faisait un moment que j’avais envie de faire des photos de Margot, mais dans un cadre qui me plaisait. Un soir, j’ai pensé au contexte scolaire. J’ai appelé la maman de Margot pour avoir son accord et, dès le lendemain matin, me voilà parti, appareil sous le bras, pour une matinée de classe. J’ai eu carte blanche pour tout. Les instituteurs ont vraiment été sympas de me laisser travailler comme ça. Aucune photo n’a été « montée » ou prévue. Et la participation au concours de Paris-Match ? J’ai vu l’annonce du concours trois jours après avoir fait les photos de Margot et, comme elles avaient eu un bon retour sur mon site Internet, j’ai tenté le coup. L’hebdomadaire imposait que le photo-reportage En cover de ce numéro! un service « Tous ensemble » La solidarité à Saint-Lambert en images ! “constitue un ensemble cohérent et raconte un événement d’actualité, un fait de société contemporain ou une histoire personnelle”, avec interdiction de faire une quelconque mise en scène. Quelques mois après, Paris-Match m’annonçait que je faisais partie des 30 finalistes sélectionnés parmi les 55.000 candidatures qu’ils ont reçues à travers la France, la Suisse et la Belgique. En juillet, je suis allé à Paris. Nous étions invités dans une superbe salle de l’hôtel de ville pour la soirée de gala. Un moment magique tant par la présence de grands photographes que par la qualité des photos en compétition. Quel message voulez-vous transmettre à travers ces photos ? La joie de vivre ! Je souhaitais montrer Margot telle qu’elle est, simple, studieuse, souriante, pleine de vie et de joie, toujours en train de rigoler. Mettre en avant aussi son intégration dans une école dite « normale », mais également sa vie en dehors de l’école : la préparation du matin, le moment où elle fait ses devoirs, etc. Je voulais que ces photos soient une leçon de vie pour les personnes qui ont tendance à se plaindre pour un oui ou pour un non. L’émission « Tous ensemble » est diffusée sur la chaîne de télévision française TF1. Le principe : faire appel à la solidarité et à la générosité de bénévoles, professionnels de la construction ou pas, pour mettre en état le logement d’une famille qui se trouve dans une situation compliquée. À Ciney, le Centre Saint-Lambert a participé à l’aventure et nous la raconte ! Le chantier s’est déroulé au mois de juin à Emptinne. Il s’agissait de remettre à neuf l’habitation d’un couple avec deux enfants qu’une tempête avait ravagé en 2010. Depuis, ils occupaient un logement social qu’ils devaient bientôt quitter. Cinq résidents du Centre Saint-Lambert ont participé à cette aventure. « Pendant 4 jours, nous avons constitué 5 maillons dans cette chaîne de solidarité. Devenir des citoyens, participer à la réalisation d’un projet collectif et normalisant : pari réussi ! Armés de nos pelles et de nos pioches, nous avons apporté notre aide aux bénévoles. Les étiquettes sont tombées en intégrant ce projet. « Il en a fallu de la force, des bras et des cæurs ! » (Jacques) Plus d’informations www.pleasurefoto.be Retrouvez également Michaël Dautremont sur facebook ! Entre déblayer le jardin des pierres et de sa flore sauvage, aider au transport du mortier et faciliter le travail des professionnels, nous avons pu vivre ce qu’est travailler ensemble. Nous retenons ainsi de cette expérience : « Chacun sa force : l'un fait une tâche pendant qu’un autre en fait une autre » dit Jacques ; « Porter des cailloux, c’était dur mais heureusement on était plusieurs » ajoute Eddy. Grâce au partenariat avec l’activité de cuisine Marmiton du Centre Saint-Lambert, nous avons apporté des gaufres sur le chantier. Geste qui ne fait que souligner les bienfaits de ces rencontres et la complicité que comporte cette aventure : donner et recevoir. À la fin du projet, nous avons eu la chance d’assister à la remise des clefs. « J’ai aimé l’ambiance : la famille a pleuré devant la maison et on a tous applaudi » raconte François. Toute l’aventure s’est déroulée dans une ambiance de camaraderie : « Tous ont voulu connaître nos noms que ce soit au début ou à la fin de l’aventure » nous confiera Philippe ». Quelques autres paroles.. . « On a le cœur gros et on espère plus tard avoir l’occasion de refaire cette aventure. Nous avons reçu, tous, les remerciements des bénévoles » « Avant, c’était un rêve pour la famille et maintenant c’est la réalité, c’est ça qui est magnifique » « J’ai un seul regret, je n’ai pas eu beaucoup le temps pour parler avec Marc-Emmanuel (ndlr : l’animateur de l’émission) mais c’est un brave type ! ». Jacques Petit, Philippe Nieto, François Nellissen, Patrick Raskin, Eddy Lontin et Sarah Gigot, éducatrice. Parlons-en ! | 9 Égalité des chances DossierLes activités citoyennes Votre avis compte ! Le respect des droits des personnes en situation de handicap Le Centre pour l’égalité des chances organise ces mois de décembre, janvier et février une large consultation de personnes en situation de handicap en Belgique sur des thèmes aussi variés que l’enseignement, le travail ou le choix de vie. De quoi nourrir le rapport aux Nations Unies que le Centre écrira en 2014… Chargé de vérifier que les droits des personnes handicapées sont bien respectés en Belgique et que les politiques et les lois sont bien conformes à la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, le Centre devra écrire en 2014 un rapport pour les Nations Unies. Il pointera les défauts de nos politiques et de nos législations ou apportera plus d’informations sur certains sujets. Le Centre agit depuis 10 ans en matière de droits des personnes handicapées et a développé une bonne connaissance en la matière. Cependant, il veut demander l’avis des personnes handicapées et de leur entourage afin d’obtenir le plus d’informations et d’opinions possibles concernant leur situation réelle et proposer des pistes aux différentes autorités pour un meilleur respect des droits des personnes handicapées. Pour ce projet, le Centre travaille avec plusieurs universités belges. Celles-ci vont constituer 60 « focus groupes » dans les différentes régions de Belgique. On y parlera donc français, néerlandais et allemand. Les focus groupes sont des groupes de 8 à 10 membres maximum, parmi lesquels on trouve des personnes en situation de handicap mais aussi tous ceux qui sont concernés par le handicap : par exemple des employeurs, des syndicats, des enseignants, des travailleurs sociaux, des juges, etc. Ils vont raconter leur expérience, discuter des difficultés rencontrées par les personnes en situation de handicap et, si possible, proposer des pistes ou des solutions. 10 | Parlons-en ! Les activités citoyennes, un volontariat encadré! Ces focus groupes seront aussi organisés par thème : on discutera d’enseignement, de travail, du fait de pouvoir choisir où et comment on veut vivre, des moyens pour permettre aux personnes handicapées de participer aux mêmes activités que les autres citoyens. Les personnes qui auront besoin d’un accompagnement ou d’une aide pour arriver jusqu’au lieu du focus groupe ou pour comprendre ce qui se dit et se faire comprendre (par exemple, à l’aide d’un interprète en langue des signes) seront bien sûr aidées. Un site Internet a été créé où vous pouvez vous inscrire pour participer à un de ces focus groupes (pour une région particulière et pour un thème particulier). Ceux-ci sont prévus de décembre à février 2014. Voici le lien vers le site : www.conventionhandicapverdrag.be. Pour plus d'informations Contactez-nous sur notre site www.diversite.be, via le numéro vert du Centre 0800/12.800 ou par e-mail [email protected]. Intéger un public isolé par des activités adaptées « C’était un constat clair : il y avait un manque pour les personnes en situation de handicap trop éloignées de l’emploi et qui n’étaient pas accueillies dans des services d’accueil de jour » explique Pascale Derzelle, responsable du service d’activités citoyennes « L’épicerie sociale », développé par l’ACIS Clairval à Barvaux. « Elles se retrouvent en décrochage social, isolées, sans activités, sans régularités, sans liens… Les jeunes qui sortent de l’enseignement spécialisé sont les premiers touchés par cette problématique ! » C’est pourquoi l’AWIPH a lancé un appel à projets aux services intéressés à développer des activités citoyennes, à veiller à l’épanouissement et au bien-être des volontaires et à les encadrer. Ce sont aujourd’hui 13 services qui proposent des activités sur site ou à l’extérieur ou coordonnent les activités de volontaires seuls ou en groupe. Une activité citoyenne c'est quoi ? C’est une activité à la fois utile et valorisante pour la personne qui la réalise. Le volontaire offre du temps et du savoir-faire de manière libre et gratuite pour aider une association sans but lucratif, une fondation privée, une commune, un CPAS, un organisme d’intérêt public, une société à finalité sociale… En retour, cette activité lui permet d’être en contact avec d’autres personnes, de se sentir utile, d’avoir des échanges… Parlons-en ! | 11 DossierLes activités citoyennes Dans une épicerie sociale, les personnes ayant des revenus précaires peuvent acheter des produits à moitié prix. Des contributions extérieures (Croix-Rouge, CPAS par exemple) comblent la différence. À Barvaux, le service d’activités citoyennes et ses 12 volontaires ont mis en place cette solidarité. L’équipe des bé né Marais, accompvoles qui vous accueillent à l’é agnés de l’équ ipe encadrante picerie sociale des de l’ACIS Clair val. L'épicerie sociale de Barvaux « Ce sont nos partenaires qui délivrent l’attestation qui permet d’avoir accès à l’épicerie sociale : la maison citoyenne, le CPAS, la fondation Saint Vincent de Paul, la maison médicale, l’ASBL Socrate ou restos solidaires » explique Pascale Derzelle, la responsable du projet. « Actuellement, 35 familles, soit à peu près 85 personnes, font leurs courses ici, pour un maximum de 20 € par mois ». Les clients entrent chacun à leur tour pour faire leurs courses individuellement. Un volontaire les accompagne et dicte les prix à l’éducatrice qui les encode. Pendant ce temps, un autre accueille les clients suivants dans une petite pièce à l’entrée avec un café. « Tout est fait pour faciliter la vie » complimente un client. « On sent la satisfaction de leur part de collaborer à cette solidarité » s’enthousiasme un autre. L’épicerie est ouverte le mardi de 13h à 16h et le jeudi, de 10h à 13h. Les jours où l’épicerie est fermée, les autres volontaires préparent son bon fonctionnement : courses, mise en rayon, fabrication de produits d’entretien bio à base d’huiles essentielles… « Un groupe cultive le potager chez une personne âgée isolée qui ne savait plus faire son jardin elle-même. C’est un véritable « win win » du lien social ! » explique la directrice. « Nous avons construit les ateliers sur base des souhaits des volontaires potentiels mais aussi avec une méthodologie. Des évaluations quotidiennes et mensuelles permettent d’améliorer encore notre projet. » Certains volontaires avaient, par le passé, tenté des expériences d’insertion socio-professionnelle mais elles s’étaient soldées par un échec. « Ici, les compétences requises sont de respecter les consignes et d’avoir des comportements sociaux. Puisque l’éducatrice est chaque fois seule avec le petit groupe, il faut que ça reste gérable. » Et l’avis des volontaires ? Gwénael témoigne spontanément : « J’aime vraiment bien. C’est grâce aux éducatrices tout ça ! Merci à elles ! ». Madame Derzelle renchérit : « Leur motivation est vraiment importante. On donne rendez-vous à 11h ; à 9h15, certains sont déjà là ! ». Plus d'infos Épicerie sociale des Marais Rue des Marais, 4 6940 Barvaux-sur-Ourthe (Durbuy) G.S.M : 0476/62.28.33 12 | Parlons-en ! À Ath, six volontaires renforcent le service communal des espaces verts! Entretien du pied des arbres dans une zone résidentielle Depuis juin 2013, 6 volontaires s'activent deux jours par semaine au service des espaces verts de la ville d'Ath. Le groupe est encadré par Valentine Sanders, une jeune éducatrice de l'AFRAHM (l’Association Francophone d’Aide aux Handicapés mentaux), porteuse du projet. Celle-ci collabore étroitement avec Cédric Minet, le responsable du service des espaces verts, pour le choix hebdomadaire des tâches confiées au groupe. Les tâches urgentes, dangereuses ou trop complexes sont exclues. Les volontaires ont en effet un handicap mental modéré à sévère. L'un d'eux a aussi une déficience auditive qui l'empêche d'entendre les voitures qui passent. La seule jeune femme du groupe présente de l'autisme et des troubles du comportement. Tous sont extrêmement motivés : « Ils arrivent parfois une heure à l'avance », précise Valentine Sanders. Trois personnes sont inscrites sur la liste d'attente pour rejoindre le projet, mais une éducatrice ne peut encadrer plus de 6 ou 7 personnes à la fois. Avant de signer une convention avec un volontaire, l'équipe vérifie que le candidat a bien compris la notion de volontariat et y adhère. Le projet de l’AFRAHM comporte 2 axes : La coordination d’activités citoyennes dans la région du Centre-La Louvière Et le GMAC : Groupe Mobile d’Activités Citoyennes, en collaboration avec le service Espaces Verts de la commune d’Ath, situé square des Locomotives, 3 • 7800 ATH Ces 2 axes sont coordonnés par Hélène Delescaille (G.S.M. : 0498/30.51.29 • Email : [email protected]) Nettoyage des massifs de graminées Elle s'assure aussi que le candidat est capable de se rendre seul sur le lieu de l'activité. Un des volontaires habite Tournai et prend le train chaque jour. Les autres habitent Ath et sont suivis par un service de v. Lorsqu'elle a présenté le projet de l'AFRAHM au conseil communal, Hélène Delescaille, responsable du GMAC (Groupe Mobile d’Actions Citoyennes), a mis en évidence l'intérêt pour la commune de fournir une occupation à ses habitants. En outre, un tel projet apporte une évidente plus-value à l'image de la commune. La conférence de presse, qui a été organisée lors du lancement, a d'ailleurs attiré un grand nombre de journalistes. Les échos dans la presse ont été nombreux. Pour l'instant, les volontaires accomplissent leurs tâches séparément des ouvriers communaux, car les tâches qu'ils peuvent exécuter se situent à un niveau intermédiaire entre le centre de jour et l’entreprise de travail adapté. Il n'était pas question dans le projet de charger les ouvriers de l’encadrement des volontaires. Les deux groupes se retrouvent le midi pour manger ensemble. Des liens se créent. Un des volontaires a d’ailleurs invité les ouvriers et leur responsable à sa fête d’anniversaire… Parlons-en ! | 13 Vous êtes à la recherche de volontaires pour soutenir votre organisation ? DossierLes activités citoyennes Bilan positif pour le projet CESAC ! En décembre 2012, le service d’accompagnement pour personnes handicapées adultes « S.A.C.H.A. » a lancé le projet CESAC en régions sérésienne et Ourthe-Amblève. Le CESAC, à l'initiative de l'asbl CESHAM, est un centre de coordination qui a pour rôle de mettre en relation la personne désireuse de se rendre utile et des associations partenaires. Dans la mesure du possible, le domaine d’activité est choisi en fonction des souhaits de la personne. « En ce qui concerne Joseph, il avait commencé de lui-même à entretenir les trottoirs. Son souhait était de devenir ouvrier communal », explique Stéphanie Remouchamps, responsable du service d’accompagnement. « Grâce à ce projet, on a officialisé cette activité pour lui et il en est fier ». Chaque situation est singulière et demande des niveaux d’encadrement différents, des fréquences d’évaluation propres à chacun. Depuis le lancement du projet, le service d’accompagnement peut prendre du temps pour préparer et suivre chaque personne dans son activité. « Lorsqu’il n’existait pas de dispositif, le temps manquait souvent et donc ça ne tenait pas la route », affirme Fabienne Ludovicy, directrice de l’asbl CESHAM. « Quand on a un dispositif qui permet des interventions régulières, là c’est vraiment le garant d’un bon fonctionnement ». Avec quinze personnes inscrites (dont douze en activité) un an après la mise en route du projet, le bilan s’avère assez positif. Plus d'infos Service d’accompagnement S.A.C.H.A. Tél. : 04/361.32.47 Email : [email protected] 14 | Parlons-en ! Zoé Zoé preste à l’Athénée Royal d’Esneux. Elle se charge de la bibliothèque de l’école. « J’ai rangé l’armoire de BD. Je les ai triées par numéro. Lorsque les enfants viennent pour lire, ils choisissent une BD et je note sur une feuille le titre du livre et le nom de l’enfant qui l’emprunte ». Joseph Joseph a deux activités. Le jeudi, il entretient les trottoirs sur un kilomètre et demi de rue dans le centre d’Aywaille. Le mardi après-midi, il travaille dans un atelier qui récupère de vieux meubles en bois, les retape et les distribue aux bénéficiaires de la Croix-Rouge. Muriel Muriel preste le lundi dans la section locale de la Croix-Rouge, à Seraing. En matinée, elle prépare les colis alimentaires et l’après-midi, elle travaille en « vestiboutique » : accueil des bénéficiaires, vente de produits, rangement du magasin, repassage, etc. Elle se rend également, deux mardi après-midi par mois, à une activité collective organisée par la CroixRouge pour un public troisième âge où elle peut aider les personnes dans les activités, servir le goûter, etc. Vous aimeriez contribuer à l’intégration sociale de personnes en situation de handicap ? Province du Brabant Wallon De petits pas en petits plats (Wavre) La Fourmilière (Jodoigne) Province de Hainaut K-fêt, Antidote et Ies autres (Casteau) Afrahm (La Louvière) S-Team (Mons) Vice-versa (Mons et Ath) Groupe Mobile d’Actions Citoyenne Province de Liège Élan citoyen (Verviers) Cesac (Aywaille) Utile ensemble (Hannut) Relieh (Liège) Province de Namur Handipar (Saint-Servais) Accueillez des activités citoyennes ! Les services « activités citoyennes » seront à vos côtés pour : le soutien dans l’accueil ; l’information sur le handicap ; l’élaboration du programme d’activité ; l’évaluation de la situation, suivi, conseil ; l’encadrement sur place (selon les projets) ; la coordination. Retrouvez-le listing téléchargeable sur notre site www.awiph.be. Province de Luxembourg L’Épicerie des Marais (Barvaux-sur-Ourthe) Réseaux d’Activités Citoyennes (Vielsam) Vous avez envie de rendre service, d'être utile, de faire des rencontres ? Découvrez les activités citoyennes ! Prenez contact avec le service de votre choix. Il vérifiera si vous êtes dans les conditions AWIPH pour faire une activité citoyenne et recherchera avec vous ce qui vous convient, en fonction de vos besoins et de vos attentes ! Conditions être âgé de + de 18 ans être bénéficiaire d’allocations majorées en raison du handicap OU être dans les conditions pour bénéficier d’une allocation de remplacement de revenus. Va-t-on bénéficier d’un salaire ? L’activité citoyenne n’est pas un travail au sens légal du terme. Elle se base sur la législation du volontariat. Un défraiement est autorisé mais il n'est n’est toutefois pas systématique. numéro gratuit Bonne semaine ? Oh oui ! Super semaine ! j’ai fait plein de choses… Autonomie Lire unquand document on a des problèmes visuels Il existe de nombreuses aides adaptées qui permettent de lire, même quand on n’y voit plus beaucoup ou pas du tout. Voici un aperçu non exhaustif ! Quand la lecture est difficile, mais pas impossible : la loupe : simple d’utilisation, peu coûteuse et facile à emporter. Peut être équipée d’une lampe. la vidéo-loupe : permet de modifier la taille et le contraste du texte. Peut être connectée à un ordinateur ou être utilisée seule. Il en existe des modèles portables. le scanner avec logiciel de reconnaissance de caractères, utilisable avec un ordinateur, peut être couplé à un logiciel grossissant. Quand la lecture n'est plus possible : Envie de participer aux activités citoyennes ? Toutes sortes d’activités sont possibles ! Vous avez au moins 18 ans … Vous avez droit… - SOIT à des Allocations Majorées - SOIT à des Allocations de Remplacement de Revenus (DGPH SPF, dite « Vierge Noire ») Vous avez envie de faire des choses utiles qui vous valoriseront ! Découvrez les 13 services qui vous proposeront dorénavant de réaliser des activités citoyennes : http://www.awiph.be/AWIPH/projets_nationaux/index.html Adressez-vous au Bureau AWIPH compétent pour votre domicile dans votre région (http://wform.awiph.be/brcodpost/) Le Bureau AWIPH vous demandera le service choisi et une copie de votre attestation d’allocations (mentionnée ci-dessus). Le service choisi rédige ensuite une convention avec chaque bénévole. Et comme toujours , si vous avez un doute, une difficulté, une question sur le handicap : 0800/ 16 061 (appel gratuit), [email protected] et notre page AWIPH sur facebook sont à votre disposition Le scanner (voir ci-dessus) peut être couplé à : un logiciel relecteur d’écran : il suffit de scanner le document pour en entendre ensuite le contenu ; une barrette Braille qui transforme les informations scannées en caractère Braille. La machine à lire, appareil complètement indépendant, est facile d’utilisation. L’utilisateur dépose le document sur le plateau de l’appareil (vitre similaire à un scanner ou à une photocopieuse) et actionne un bouton. Un retour vocal lit les informations écrites. La vitesse de lecture est modifiable. NB : Un retour vocal peut être ajouté à la vidéo-loupe, au logiciel grossissant ou à la barrette Braille. N'oubliez pas : le choix de l’aide doit se faire avec la collaboration de personnes spécialisées en basse vision en tenant compte de vos besoins, vos activités et votre environnement. l’essai du matériel est vivement conseillé ! Plus d’informations Tél. : 071/205.506 • Fax : 071/205.116 [email protected] La lecture DAISY Dérivé du format MP3, le format Daisy (acronyme de « Digital Audio Information System ») consiste en un enregistrement de document (livre, revue ou autre) au format numérique. Grâce à certains appareils conçus spécifiquement, la personne peut ainsi parcourir aisément les informations enregistrées (avancer, revenir en arrière, passer d’un chapitre à l’autre, modifier la vitesse de lecture) et marquer certains passages de textes grâce à des signets, comme si elle feuilletait une revue. Le format Daisy peut également être lu à partir d’un ordinateur (fixe ou portable) ou d’autres technologies (tablette, pda, lecteur MP3…) moyennant une application ou un logiciel. Ce mode de lecture révolutionnaire et innovant offre un enregistrement de qualité et une restitution auditive optimale. Le parcours du texte à lire est simple, la qualité auditive est remarquable et les informations disponibles sous ce format ne cessent de croître. Les numéros du Parlons-en à partir de janvier 2013 sont disponibles (en prêt) en lecture DAISY via le Centre de Documentation de l'AWIPH. Contactez le Centre de Documentation au 071/205.743 ou par mail : [email protected]. Parlons-en ! | 17 Sports & Loisirs Jouez au Cécifoot ! Un guide des activités extrascolaires pour les enfants ayant un handicap! Pour aider les familles en recherche d’activités pour leur enfant, la ville de Mons publie un guide des activités extrascolaires de l’entité montoise accessibles aux enfants ayant un handicap et âgés entre 2 ans et demi et 12 ans. Très bien conçu et rempli d’informations intéressantes, ce guide répertorie 36 structures. Pour chacune d’entre elles, on trouve une fiche détaillée avec les activités proposées (sportives, musicales, ludiques…), l’expérience dans l’accueil d’enfants porteurs de handicap, les conditions particulières éventuelles, le coût et le lieu précis des activités (il peut s’agir aussi de garde à domicile), le nom et le numéro d’appel du responsable. Pour obtenir ce guide gratuit, contactez le Service Communication Evénements de la Ville de Mons au 065/40.51.80 ou téléchargez-le sur www.mons.be > Vivre à Mons. Un sculpteur autiste exposé à la Biennale d’Art de Venise Du 1er juin au 24 novembre 2013 a eu lieu à Venise la 55ème Biennale, une des manifestations artistiques les plus prestigieuses au monde. Pendant ces 6 mois, Venise a accueilli les œuvres de centaines d’artistes venus de près de 90 pays. Parmi les artistes figurait Shinichi Sawada, un sculpteur japonais de 31 ans qui a la particularité de vivre avec un autisme sévère. Le public a pu ainsi découvrir 14 de ses sculptures en terre cuite, réalisées entre 2000 et 2007 et prêtées par le Musée d’Art Brut de Lausanne. Les corps de ses créatures sont hérissés de pointes que l’artiste dispose de manière très dense, avec une inlassable régularité, créant un bestiaire intrigant. Un lieu de rencontres et d’expressions créatives Le Petit théâtre de la Grande Vie Le Petit théâtre de la Grande Vie se trouve à Forzée, un petit village à deux pas du domaine de Chevetogne. Lieu de rencontre et de vie culturelle, le Petit théâtre organise depuis 15 ans des ateliers, stages, spectacles, animations extérieures pour tous les âges et toutes les conditions… Différents ateliers tout public peuvent intégrer l’une ou l’autre personne avec un handicap. D'autres ateliers leur sont spécialement destinés. Parmi ceux-ci : arts plastiques, théâtre, cours d’instrument, musique et danse, expression corporelle. Là aussi, les objectifs d'intégration sociale sont bien présents : les spectacles créés au petit théâtre sont des occasions de rencontres entre les participants de bon nombre d'ateliers. Plus d’infos Une œuvre de Shinichi Sawada exposée à Venise 18 | Parlons-en ! www.lepetittheatredelagrandevie.be Tél. : 083/61.32.60 Un guide des sites & infrastructures accessibles ! La Fédération du Tourisme de la Province de Liège et l’asbl GAMAH (Groupe d’Action pour une Meilleure Accessibilité aux personnes Handicapées) ont édité un guide présentant le résultat de leur analyse de sites et d’infrastructures touristiques de la Province de Liège. Cinq catégories de personnes à mobilité réduite ont été prises en compte : les personnes se déplaçant en chaise roulante, celles marchant difficilement, les personnes déficientes visuelles, auditives et celles qui ont des difficultés de compréhension. On trouvera dans ce guide essentiellement des attractions touristiques et des hébergements, mais aussi des complexes commerciaux ainsi qu’une rubrique d’activités. Il existe seulement deux clubs de Cécifoot, l’un à Charleroi et l’autre à Anderlecht. Kevin Vanderborght, 28 ans, joueur au Cécifoot Charleroi, lance un appel : « Nous aimerions booster les non - et malvoyants à rejoindre notre communauté pour l’agrandir. Nous passons de super moments ensemble. Nous aimerions faire un championnat avec plusieurs équipes ! ». Intéressés ? Contactez le Cécifoot Charleroi via sa page Facebook ! Pour obtenir ce guide : Fédération du Tourisme de la Province de Liège Place de la République française, 1 • 4000 Liège www.liegetourisme.be Artiste cherche lieu d’exposition Rendez-vous sur artotek.be! « Andrée Duprier », une œuvre de Joseph Stiévenart sur Artotek Le site artotek.be permet à des artistes en situation de handicap de se faire connaître auprès de partenaires culturels qui disposent de lieux d’exposition. Ce site a été conçu comme un espace d’échange dans lequel chacun, artiste ou partenaire culturel, fait sa propre promotion et contribue à celle de l’autre. aux Ce projet a été mis sur pied par l’asbl Silex, centre de loisirs, d’expression et de créativité pour personnes en situation de handicap mental ou sans handicap. Vous avez une formation artistique, des Il offre aux artistes une grande compétences en artisanat : peinture, autonomie dans leurs projets et dessin, scrapbooking, art floral, bijoux, favorise la mise en valeur de l’art travail de la matière… ? Vous aimez différencié. partager votre talent et votre savoir faire ? Appel volontaires ! Animer un atelier artistique L’asbl Altéo recherche des volontaires quelques heures par mois pour animer des ateliers artistiques avec des personnes en perte d’autonomie dans la région de Charleroi. Intéressés ? Prenez contact avec Céline Pattyn au 0476/57.61.52 ou [email protected]. Plus d’infos Le Silex asbl rue Voot, 82 • 1200 Bruxelles Tél. : 02/762.40.09 www. artotek.be Parlons-en ! | 19 Sports & Loisirs Du 25 au 28 septembre, 50 personnes atteintes de sclérose en plaques ont participé à l'ascension du Mont Ventoux, à l'invitation de la Composante de la Force Aérienne et des Ligues de la Sclérose en Plaques. Cher Mont Ventoux, Me voici de retour de ce merveilleux voyage. Ton ascension fut un moment magique, unique, magnifique, authentique… Les qualificatifs me manquent. Je voudrais seulement te dire Oh combien à mes yeux tu représentes. Ma maladie n'a pas eu raison de mon exploit. J'ai pu maîtriser les difficultés que tu me proposais ; j'ai pu croire en la promesse de te découvrir et de te parcourir. Tu m'as permis de grandes choses… Même si mon pied frôlait tes cailloux et me faisait trébucher, même si tes pentes ne retenaient pas mon déséquilibre, même si tes racines m'ont fait chuter, je suis arrivé à ton sommet empli d'une fierté dont le meilleur de mes traitements n'atteindra jamais l'effet. Fatigué, épuisé, usé… mais passionné, motivé, gonflé et à l'estime tellement améliorée. Si je glissais, la main d'un homme ou d'une femme me retenait. Si je me décourageais, sa parole me redonnait du courage. Si je tombais, c'est en « pousse-pousse » qu'ils me portaient, le temps de me rétablir et de repartir. La meilleure des sciences n'a pas eu le dessus de ma persévérance et de mon endurance. J'ai repris possession de mon corps abîmé, parfois contre tout avis ou décision des intervenants pourtant bien intentionnés. Je leur ai montré que je me connaissais et que je pouvais y arriver. Même s'ils se préoccupent de mon bien-être, ils ne peuvent jamais totalement me connaître… Et si certains n'ont pas gravi tout ton flanc, ils ont pu franchir ton sommet; et pour eux ce fut géant. Pour d'autres, c'est en vélo ou en handbike qu'ils ont rejoint ton point culminant. Voir les performances de chacun et chacune n'en est pas moins impressionnant. Même eux se redisent encore à quel point ils ont été fous de se jeter dans de tels efforts. Ces huit heures d'escalade ont été possibles grâce à cette armée d'accompagnants et au travail d'organisateurs aux grands talents. Ils m'ont comblé d'estime, d'intérêt et m'ont rendu le temps d'un séjour mon sens du plaisir, de la séduction, de l'humour, de la fête. Merci à eux ! Enfin, ce n'est pas qu'une émotion qui me prend, mais une fierté dont tu ne peux imaginer l'effet encore maintenant. Vu d'en haut, j'étais pour un instant un tout puissant, au-dessus du temps et des éléments. Au plaisir de te revoir sacrée montagne ! Je te le promets, je reviendrai… Marc Dufour Directeur du service d'accompagnement des personnes atteintes de sclérose en plaques et inspiré de nombreux témoignages Asbl SAPASEP • www.sapasep.be 20 | Parlons-en ! - 6 - La sélection du Centre de Documentation « Aimer la vie et l’aimer même si… » Ces mots forment la conclusion du deuxième livre écrit par Anne-Dauphine Julliand. Née en 1973 à Paris, A-D Julliand, journaliste, apprend en 2006 que le deuxième enfant de son couple, Thaïs, est atteinte d’une maladie génétique dégénérative incurable : une leucodystrophie métachromatique. Thaïs n’est alors âgée que de deux ans. Son espérance de vie est très courte. Thaïs va perdre la marche, puis la parole et la vue. Peut-on être encore heureux quand un tel malheur s’abat sur vous ? Oui, affirme A-D Julliand. C’est Gaspard, son fils aîné, qui lui a montré qu’on pouvait connaître la vérité et la vivre sans trembler, en vivant les événements au jour le jour, comme le font les enfants. A-D Julliand a faite sienne cette citation du professeur Jean Bernard, cancérologue : « On peut ajouter de la vie aux jours quand on ne peut plus ajouter de jours à la vie ». La vie de Thaïs a été courte, mais elle a eu une belle vie. « Thaïs a eu le temps d’être aimée, de tous. Elle a pris le temps d’aimer, de cet amour qui donne envie d’aimer ». Face aux douleurs insoutenables que vit Thaïs peu avant son décès, A-D Julliand comprend que la Deux petits pas sur le sable mouillé 22 | Parlons-en ! La santé à l'école. Cet ouvrage décrit comment aider à la scolarisation des enfants « différents » ou à « besoins spécifiques » : les élèves rencontrant des difficultés scolaires, des troubles d'apprentissage, un TDHA, les élèves dits « précoces », ceux vivant avec un bégaiement, les enfants en souffrance psychique. ROMANO Hélène. - Dunod, Paris, 2013. 307 p. – Réf. 025/16938 Après la mort de Thaïs, le soutien de la famille et des amis a été capital. À tous ceux qui n’osent pas se manifester auprès de gens endeuillés, elle dit : « Tout vaut mieux que le silence », même les messages les plus banals envoyés par portable quand on n’a pas le courage de parler. A-D Julliand reprend ces mots de Mère Teresa : « La plus grande épreuve est se sentir seul, sans amour, isolé de tous ». Dans ces moments-là, c’est la main tendue qui sauve. Anne-Dauphine Julliand a aujourd’hui trois enfants encore en vie : Gaspard, l’aîné, puis Azylis, atteinte de la même maladie que sa sœur, mais qui a pu recevoir une greffe et garde un handicap très important, et Arthur, le petit dernier. A-D Julliand partage son témoignage dans « Deux petits pas sur le sable mouillé » publié en 2011, puis dans « Une journée particulière », sorti en juin 2013. Ces 2 livres sont disponibles en prêt au centre de documentation de l’AWIPH. Sur le net, on peut regarder gratuitement un magnifique documentaire d’une demi-heure : « Merci Thaïs ». « Et si le handicap nous aidait à réinventer le lien social ? » La question du handicap est celle de la démocratie ; elle est, centralement, politique. Cet ouvrage donne quelques outils pour comprendre ces affirmations. BRUCHON Yves. - L'Harmattan, Paris, 2013. - 168 p. – Réf. 745/16885 Hôpital dans le village. De nombreuses voix (celles du personnel du centre, des voisins et voisines, des parents...) se mêlent dans ce livre pour donner une idée de cette expérience unique d'un hôpital dans le village (Les Goëlands, à Spy) pensé pour le soin des enfants et des adolescents en grande souffrance psychique. TURINE Francis. - Champ Social Editions, Nîmes, 2013. - 204 p. – Réf. 347/16956 réponse à la souffrance, ce n’est pas de souhaiter la mort, mais de donner encore et toujours de l’amour. Que Thaïs n’attend rien d’autre de sa mère que de l’amour. « Elle nous a tout appris », écrit sa maman. Handicap et citoyenneté. Quand le handicap interroge le politique. Le personnel éducatif face aux comportements défis. Cet ouvrage s’adresse à tous les professionnels qui accompagnent des personnes avec des incapacités intellectuelles présentant des troubles graves du comportement. Il propose des outils pratiques pour gérer le vécu de stress dans l’intervention face à ces troubles. CUDRE-MAUROUX Annick. - De Boeck, Bruxelles, 2012. - 136 p. – Réf. 635/16933 Et si on s'parlait du handicap ? Qu'est-ce qu'un handicap ? En quoi rend-il différente la vie des personnes concernées ? Que peut-on faire pour aider celles-ci ? Cette brochure suscite le questionnement, le débat et la curiosité au travers de textes et d’illustrations. À partir de 7 ans. En vente aussi chez l'éditeur pour les groupes. EHO Jérôme. - Les Petits Citoyens, Paris, 2012. - 25 p. – Réf. 725/16896 Le catalogue 2014 « Au-delà de nos différences » est disponible ! Ce catalogue, outil précieux pour les enseignants et les bibliothécaires, présente et résume plus de 400 livres et outils pour sensibiliser les enfants et les jeunes au handicap, à la maladie et à la différence. Ces livres parlent aussi à l’enfant de sa propre différence ou de celle d’un proche. Contactez le centre de documentation pour l’obtenir gratuitement : [email protected] Polyhandicaps et handicaps graves à expression multiple. Définitions et approches, perspectives cliniques, communication et techniques de prise en charge, point de vue du milieu familial : telles sont les quatre grandes parties de ce recueil rédigé par des auteurs très variés, tant par leur expérience que par leur domaine d’expertise. ZRIBI Gérard ; RICHARD Jean-Tristan. Presses de l'EHESP, Rennes, 2013. 195 p. – Réf. 335/16928 Parlons-en ! | 23 Mon « Parlons-en » je l'ai laissé... Vous avez lu le « Parlons-en » ? Ne le jetez pas ! Il peut être utile à des personnes qui ne le connaissent pas encore… Offrez-lui donc une seconde vie : laissez-le dans la salle d’attente de votre médecin, sur le présentoir à document de votre pharmacie, à l’hôpital, chez le coiffeur… Envie de partager l'expérience de seconde vie de votre « Parlons-en » ? Racontez-nous sur facebook ou à [email protected] ! Retrouvez nos Bureaux Régionaux Mons Boulevard Gendebien 3 7000 Mons Tél. : +32 (0)65 32 86 11 Fax : +32 (0)65 35 27 34 Email : [email protected] Charleroi Rue de la Rivelaine 11 6061 Charleroi Tél. : +32 (0)71 20 49 50 Fax : +32 (0)71 20 49 53 Email : [email protected] Namur Dinant Ottignies Liège Place Joséphine Charlotte 8 5100 Jambes Tél. : +32 (0)81 33 19 11 Fax : +32 (0)81 30 88 20 Email : [email protected] Espace Cœur de Ville 1 - 3 étage 1340 Ottignies Tél. : +32 (0)10 23 05 60 Fax : +32 (0)10 23 05 80 Email : [email protected] ième Rue Léopold 3 5500 Dinant Tél. : +32 (0)82 21 33 11 Fax : +32 (0)82 21 33 15 Email : [email protected] Rue du Vertbois 23/25 4000 Liège Tél. : +32 (0)4 220 04 11 Fax : +32 (0)4 220 04 90 Email : [email protected] Libramont Rue du Village 5 6800 Libramont Tél. : +32 (0)61 23 03 60 Fax : +32 (0)61 23 03 76 Email : [email protected] [email protected] - www.awiph.be -