Le poilu Clément MONIER - Guerre 1914-1918

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Le poilu Clément MONIER - Guerre 1914-1918
Le poilu Clément MONIER - Guerre 1914-1918
Clément MONIER est né à Gommegnies (Nord) en 1887, sous le nom de la demoiselle Adolphina
DRUART, sa mère. Cinq ans plus tard il est reconnu par son père, Clément, le jour où celui-ci
épouse la dite Adolphina. C’est en 1892 à Gommegnies.
En 1907 Clément passe le conseil de révision à Landrecies1. Son signalement sur le registre
matricule indique : yeux bleus, cheveux et sourcils châtains, front haut, nez ordinaire, bouche
moyenne, menton rond, visage ovale, taille 1,67m, degré d'instruction générale 2. Il est en bonne
santé on le déclare bon pour le service.
Landrecies, l’Hôtel de ville 2
L’année suivante, le 8 octobre 1908, il est incorporé au 84e régiment d'infanterie. Son service
militaire se passe normalement, il est soldat de 2e classe. Clément est libéré le 25 septembre 1910 en
ayant obtenu son certificat de bonne conduite. Il passe alors dans la réserve. A cette date il habite
Fontaine-au-Bois et y travaille comme journalier agricole.
Il effectue une période militaire au 84e R.I. du 30 août au 21 septembre 1912.
Clément MONIER fait la connaissance de Marie SORRIAUX, une jeune fille de Haussy, elle est de
cinq ans sa cadette. Il l'épouse le 1er avril 1913 et neuf mois après naît Alice MONIER. Le samedi
1er août 1914, vers 4 heures et ½, arrivent deux messagers annonçant la mobilisation générale. (…)
Monsieur le maire fait aussitôt sonner le tocsin.3 Clément est rappelé à l’activité par le Décret de
Mobilisation générale du même jour. Le second enfant du couples est mis en chantier à cette
période.
Le 3 août, déclation de la guerre, l’état de siège est proclamé. (…) Il faut un laisser passer pour
franchir le pont de chemin de fer, pour aller d’un village à l’autre.4 On craint les espions et, peutêtre, le désordre.
1
Registre matricule de l’arrondissement Avesnes, canton de Landrecies, classe 1907, matricule 1524, AD Nord
1R2860.
2 Bienvenue à Landrecies, site Internet http://landrecies.free.fr/
3 Monographie collective sur Fontaine-au-Bois, anonyme, récit du curé de l’époque.
4 Ibid. Le curé de l’époque.
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Clément MONIER rejoint le 4 août le 84e Régiment d’infanterie, dit Régiment d’Avesnes. Il est très
probablement affecté au 2e Bataillon qui à son casernement à Landrecies. Habillé, équipé et armé en
catastrophe, il est aussitôt engagé contre les Allemands. D’abord il se bat en Belgique, puis les
troupes ennemies envahissent rapidement le Nord de la France repoussant devant elles les armées
Françaises et l’armée Anglaise. A 2 heures 30 le 2 septembre 1914 le 84e marche sur la ferme
Beauregard. L’ennemi étant plus proche que prévu, le régiment se trouve alors placé en arrière garde
sur les croupes6 dominant Vandeuil par le sud.7 Les jours
FRANCHET D’ESPEREY 5
suivant c’est la poursuite du repli Lhéry, Remigny, Jonquery,
etc. Ces villages sont à environ 20 kilomètres au Sud-Ouest de
Reims.
Le front recule vers Paris et Clément MONIER se retrouve
coupé des siens. Marie SORIAUX, sa femme, n’est pas partie
sur les routes, ne sachant où aller elle reste à Fontaine-au-Bois.
Un voisin lui ayant donné un couple de pigeon il se révèle que
ce sont des pigeons voyageurs. Les soldats allemands craignent
les espions, ils arrêtent la pauvre Marie. Celle-ci échappe par
miracle au peloton d’exécution8, nous ne savons comment.
La Bataille de la Marne se prépare. Le 5 septembre Clément
stationne avec le 84e aux Essarts-le-Vicomte. Ce régiment fait
partie de la 5e armée commandée par le Général FRANCHET
D’ESPEREY.
Bataille de la Marne - le périple de Clément
MONIER
Le 6 septembre la 5e Armée doit attaquer en direction de
Montmirail. A 8 heures après le remplacement, à la tête du
84e RI, du Colonel BENOIT par le Commandant CHARPY9,
l’ordre d’attaquer est donné. L’axe de l’offensive est celui de
la route Seu-Chatillon, l’objectif étant Châtillon, le Pont
Royal, le Château d’Esternay. Les combats sont féroces, de
nombreux officiers et hommes de troupes sont blessés. Le
mouvement s’effectue lentement. Châtillon est pris maison
par maison, les Allemands ont placé leurs mitrailleuses dans
le cimetière. Durant cette journée le 84e RI fait à plusieurs
reprises des prisonniers.10
Le 7 septembre le Lieutenant-colonel CHARPY lance ses
troupes sur le Pont Neuf et le Château d’Esternay. Le 84e
arrive le premier au Château d’Esternay qui contient environ
300 blessés des deux camps. Le régiment se porte alors en
avant. Le soir Clément reçoit un repas aux Vieux-Essart. A
23 heures départ pour Fontaine-Armée, au Nord.
Le 8 septembre dès 6 heures du matin le 84e tente de prendre
Maclaunay. Les artilleurs allemands, aidés par un Drachen
ballon11, ajustent parfaitement le tir de leurs canons de 77 et
de 105. Le régiment progresse très lentement sous cette
5
Historica n° M3506-31 – Le sang de la Marne, p. 70.
Croupes : petites collines. (Dictionnaire Larousse)
7 Journal des marches et opérations (JMO) du 84e Régiment d’Infanterie, SHAT (Archives militaires de Vincennes)
26N666/1 (du 01/08/1914 au 28/11/1914).
8 Gustave MONIER, tradition orale.
9 Le Commandant CHARPY vient du 43e RI.
10 Op. cit. JMO du 84e RI – 26N666/1.
11 Drachen ballon : ballon captif.
6
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canonnade meurtrière. Finalement le régiment, au sein de la 2e Brigade peut atteindre le Nord de
André et il s’y retranche. Il est plus de 18 heures. Une partie du régiment continue l’offensive et
tente d’envelopper le village de Courbetaux, en vain, à cause des mitrailleuses allemandes installées
dans les bois du château.
Bataille de la Marne, le front du 7 au 13 septembre 1914 12
Le 9 septembre départ à 5
heures
sur
Vauchamps.
L’ennemi est en pleine retraite,
la poursuite commence. A 11
heures 40 le 84e attaque Margny
et s’en empare. Il y passe la nuit
en cantonnement d’alerte.
Le 10 septembre dès 6 heures la
poursuite
continue.
Pour
franchir la petite rivière
Surmelin les hommes passent
sur un pont hâtivement restauré
avec des planches, les chevaux et les voitures passent à gué. Arrivés au village du Breuil il
découvrent de nombreux blessés allemands et français abandonnés dans l’église du village. Le
régiment avance et arrive à Dormans. Là, le curé du village accueille le Lieutenant-colonel
CHARPY par un discours de bienvenue et une gerbe aux 3 couleurs.
Ensuite Clément MONIER, toujours soldat au 84e RI, s’installe comme la France dans une guerre
qui se prolonge. Le front se stabilise, le 15 novembre 1914, on retrouve son régiment
à Viel-Arcy dans l’Aisne… De janvier à mars le régiment est engagé dans le secteur de
Beauséjour14 ; les combats sont incessants et
Positions du 84e RI à Berry-au-Bac
les travaux de trerrassement aussi15. En avril
le 20 juillet 191513
c’est la Woëvre. Le 1er mai 191516 c’est Berryau-Bac (Aisne).
Sur le front, le 2 octobre 1915, un ordre arrive
au 84e RI. Le Régiment de Clément sera retiré
du front avec sa Division17 le 4 octobre. Les
jours suivants sont passés à effectuer quelques
manœuvres, dans des travaux de propreté et
des revues dans les compagnies. Finalement le
12 octobre le 84e embarque dans trois trains en
gare d’Epernay. Les deux jours d’après ces
trains passent à Sézanne, Juvisy, Les Aubrays,
Limoges, Brive, Cahors, Montauban, Toulouse
le terminus.18
A Toulouse les soldats sont vaccinés contre le
choléra. Ils apprennent aussi la théorie et la pratique pour le bâtage et le chargement des mulets. On
les équipe et on les habille.
12
Op. cit. Historica – Le sang de la Marne, p. 65.
Op. cit. JMO du 84e RI – 26N666/2
14 Beauséjour : commune de Minaucourt devenu Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus.
15 Historique du 84e RI, anonyme, imprimerie BERGER-LEVRAULT, Nancy
16 Journal des marches et opérations (JMO) du 84e RI, SHAT (Archives militaires de Vincennes) 26N666/2 (du
01/05/1915 au 26/08/1916).
17 122e Division d’Infanterie, 1er Corps d’Armée.
18 Op. cit. JMO du 84e RI – 26N666/2.
13
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Les 25 et 26 octobre voient le Régiment monter dans des trains à destination de Toulon. Ils y
arrivent fatigués le 27 et embarquent aussitôt dans deux paquebots qui partent sans délai. L’Indiana
emmène l’Etat-major du 84e et son 1er Bataillon. La Provence19 transporte la troupe et le
commandement des 2e et 3e Bataillons ; partie la première elle arrive à Salonique20 (Grèce) le 1er
novembre. Par le même convoi les troupes du 284e RI21 gagnent Salonique à bord du paquebot La
Lorraine.
Vu d’un navire la ville est magnifique, assise en amphithéâtre au bord de la mer. De très jolies
maisons s’alignent le long des quais où circulent des tramways électriques. Une ville citadelle aux
remparts crénelés domine la ville. Des minarets émergent de la masse des maisons. Les dômes des
mosquées brillent au soleil. Dans la rade sont au moins cinquante navires, paquebots, cargos,
cuirassés, torpilleurs. Des marchands circulent dans de petites barques autour des navires. Ils
vendent des citrons, des figues, du vin, du tabac, d'ailleurs fort cher, ce sont des Grecs.22
Le débarquement est immédiat, la guerre n’attend pas. Des remorqueurs prennent les soldats (car
les navires ne sont pas à quai, ils calent trop) et ils les débarquent sur un joli port encombré de
chalands, de mahones23, chargés à couler bas.24
Beaucoup de militaires de divers pays circulent sur les quais et aux alentours du port. Des evzones
en collant blanc, veste kaki et chaussures à gros pompon sont les premiers à étonner. Des fantassins
déambulent en bleu horizon, les zouaves en kaki, sans compter les anglais.
Arrivée de l’Indiana à Salonique 26
Paquebot La Provence 25
Les hommes du 84e RI, lourdement chargés, passent devant une caserne grecque.
L’affluence est très grande sur leur passage. Ils ne savent où regarder tellement le spectacle
est inhabituel. Les costumes sont aussi nombreux que variés. Des femmes vêtues à
l'européenne, presque à la dernière mode, côtoient des femmes du peuple couvertes
19
La Provence est coulé vers le mois de mars 1916 par des sous-marins allemands – Pierre MIQUEL, La Poudrière
d’Orient (tome 2), éd. Fayard 2004, p. 112.
20 Aujourd’hui Thessalonique.
21 Le 284e RI est le régiment de la Dordogne et fait aussi partie de la 243e Brigade.
22 Gaston NITZER, 1888-1961 : un instituteur sous la IIIe République et un soldat de la guerre de 1914-1918,
http://perso.wanadoo.fr/patrick.nadia/Gaston_Nitzer.htm , Site Internet de Nadia PLA-MASSOUDY.
23 Mahone : chaland de port à formes très arrondies utilisé en Méditerranée.
24 Op. cit. Gaston NITZER, Site Internet de Nadia PLA-MASSOUDY.
25 La Guerre 1914-1918 d’Alcide GILLOIS, par Elodie BONNET, (cliquer sur « voir la photo du navire »)
http://perso.wanadoo.fr/milleansabouhet/html/f-grandeguerre-k1.htm.
26 Op. cit. Gaston NITZER, Site Internet de Nadia PLA-MASSOUDY.
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d'oripeaux bariolés, perles dans les cheveux ou au cou, mouchoirs de couleur sur la tête,
pieds nus ou chaussées de sandales. Les porte faix assis sur le trottoir fument la cigarette.
Des artisans, forgerons, menuisiers, etc. travaillent dans des échoppes délabrées à côté de
maisons presque modernes. Les quelques mercantis qui aux abords du port et le long de la
route vendent aux soldats du Nord gâteaux, fruits ou boissons parlent tous un peu français
mais ce sont de vrais voleurs. De petits bourricots disparaissent sous des balles de foin ou
de paille. On n'aperçoit d'eux que les oreilles, les pieds et la queue. Ils trottinent toujours.
Des chars sont traînés par des boeufs gris ou noirs à grandes cornes recourbées.27
Enfin les hommes arrivent au triste et malsain camp de Zeitenlik situé à 4 km du port, dans
une plaine au Nord de Salonique. Le lendemain ils sont rejoints par le reste du Régiment.
Alors que certains régiments restent de longues périodes dans le camp de Zeitenlik, le 4
novembre le 84e RI28 envahit des trains à la gare militaire de Salonique. Les troupes du
Régiment d’Avesnes passent à St Zopei, Jahjoli, Amatoyo, Kadaduli, St Gümendza,
Gjevgpeli, St Atrunica, Krivolack. La mission consiste à se rendre dans la région de Palikura
et d’y tenir d’une part le pont de chemin de fer sur la Crna29, d’autre part le bac de
Ribarci.30 Le 9 novembre le premier combat violent du 84e, sur la terre grecque se déroule
au monastère de Cicevo.
Le camp de Zeitenlik 31
27
Op. cit. Gaston NITZER, Site Internet de Nadia PLA-MASSOUDY.
Armée d’Orient, 122e Division d’Infanterie – Général REGNAULT, elle comprend la 8e Brigade : 45e et 148e RI, et
la 243e Brigade : 84e d’Avesnes, 284e de Dordogne, 58 BCP, plus pour l’Artillerie 3 groupes de 75, un groupe de 65,
2 batteries de 120 L, 4 compagnies de Génie – Op. cit. Pierre MIQUEL (t2) p. 397 et 298.
29 Lire Cerna.
30 Op. cit. JMO du 84e RI – 26N666/2.
31 Ici le camp Anglais – Op. cit. Gaston NITZER, Site Internet de Nadia PLA-MASSOUDY.
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L’Armée d’Orient commandée par le Général SARRAIL tente de s’opposer aux Bulgares et aux
Allemands. Il faut attirer et maintenir dans la région le plus possible de troupes allemandes. Elle est
aidée par une faible armée alliée Serbe, réduite à 100.000 hommes par le typhus la faim et
l’artillerie ennemie33, et par un contingent Anglais
Florina, campagne de Monastir 32
immobile. Dans cette guerre SARRAIL doit aussi
affronter la « neutralité » du roi Constantin 1er de Grèce et
de son armée commandée par des officiers supérieurs qui
ne rêvent que de se battre au côté de nos ennemis.
Pendant de nombreux mois Clément et ses compagnons
vivent des combats incessants, souvent des escarmouches
meurtrières, des déplacements fréquents et épuisants. En
décembre 1915, les Poilus du Nord reculent sur Salonique
sous la pression Bulgare. En mai 1916 ils sont engagés
avec les Chasseurs d’Afrique dans la région de Florina34.
L’hiver arrive hélas bien vite, le froid polaire des
montagnes Macédoniennes fait aussi des ravages, les pieds
et les mains gèlent souvent, mutilant les combattants. Les
hommes subissent aussi le typhus, la malaria, la
dysenterie, les privations, ils dépriment fortement loin de
leur pays, alors la maladie en emporte un grand nombre.
Gravement anémié, Clément est évacué le 16 septembre
1916. Le 20 décembre on le trouve capable de retourner se battre, il est donc envoyé de nouveau en
renfort à l'Armée d'Orient.
A peine revenu à Salonique il est affecté le 16 janvier 1917 au 45e RI, toujours dans la 122e
Division. Il s’éloigne de ses compagnons ch’timis. En mai 1917 Clément est dans le secteur de
Ljumnica. Souvent les engagements se résument à des tirs d’artillerie.35
Les position du 45e RI à Ljumnica (mars 1917)36
32
Op. cit. Pierre MIQUEL (t2) p. 399.
Op. cit. Pierre MIQUEL (t2) p. 42.
34 Op. cit. Pierre MIQUEL (t2) pp. 143 et 144.
35 Journal des marches et opérations (JMO) du 45e Régiment d’Infanterie, SHAT (Archives militaires de Vincennes)
26N634/10
36 JMO du 45e RI 26N634/9.
33
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En juillet il combat dans le secteur de Kodza-Dere. Chaque jour, ou presque, voit tomber des soldats
des deux camps. Après le froid glacial de l’hiver c’est la chaleur torride de l’été. L’équipement du
poilu n’est bien adapté ni à l’un ni à l’autre.
Plan d’un cimetière du 45e RI aux environs de Kodza-Dere (détail) 37
Les régiments sont sans cesse remaniés car
il faut tenir compte des morts et des arrivées
de nouvelles recrues. Une fois de plus
Clément MONIER change de régiment le 6
septembre 1917, c’est maintenant le 31e
Régiment d’Infanterie. Il est probablement
rapatrié d’Orient le même jour.
Jusqu’au 30 novembre 1917 il n’est pas sur
le front, peut-être à cause de son état de
santé.
Mais la bataille de Verdun est terrible et elle
réclame sans cesse beaucoup d'hommes. Le
1er décembre Clément est transféré au 21e
RI et il part immédiatement sur le front.
Nous savons qu’il combat, comme
beaucoup d’autres poilus, à Verdun38.
Enfin l'armistice est signée le 11 novembre 1918. C'est la fête, la joie est folle, aussi démesurée que
la peur et la mort qui ont précédé.
Comme de nombreux soldats Clément MONIER a peut-être une permission avant Noël, d’autant
plus qu’il fait partie des ceux qui n’ont pas vu leur famille et leur maison depuis août 1914. Dans ce
cas le train le dépose à la gare de Landrecies, les quelques kilomètres qui mènent chez lui paraissent
biens longs tant il est impatient …
En 1920 la commune de Fontaine-au-Bois fait l’objet de la citation suivante, à l’ordre de l’armée.
Décret du 18 septembre 1920 – (Citation insérée au J.O. du 18/9/20)
« Commune complètement détruite par les événements de guerre. A fait preuve, pendant
l’occupation allemande et sous les obus, d’une fermeté d’âme et d’un courage
admirable.
Fontaine-au-Bois s’est donc vu décerner la Croix de Guerre (Loi du 8 avril 1915). »39
Op. cit. JMO du 45e RI - 26N634/10.
Gustave MONIER, tradition orale.
39 Op. cit. Monographie de Fontaine-au-Bois.
37
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