VAL n° 103.qxp
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VAL n° 103.qxp
Vivre à Lorgue Vivre à Lorgues A S S O C I AT I O N S JOURNAL COMMUNAL n°102 La vido vidanto à Lorgue Octobre 2009 Le mot du maire CLAUDE ALEMAGNA L e mouvement associatif défend des valeurs de solidarité, de partage et de citoyenneté. Il permet d’accéder à des connaissances, des valeurs et offre des échanges enrichissants. L’association doit respecter le pluralisme des idées ainsi que les principes de laïcité tout en favorisant l’épanouissement des personnes. Si l’autonomie des associations doit être préservée, ces dernières doivent se conformer aux règles qui régissent la bonne utilisation des fonds publics, du matériel et des structures mises à leur disposition par la ou les collectivités territoriales qui les soutiennent et ainsi éviter toute dérive. Notre commune de LORGUES compte aujourd’hui 62 associations, réparties dans tous les domaines : les loisirs, la culture, les arts, les sports, le social, l’économie, le caritatif, l’éducation ou encore le patriotisme ! C’est un éventail exceptionnel qui représente un atout indéniable pour notre commune. Ce dynamisme fait que les associations ont de plus en plus besoin d’outils pour mener à bien leurs animations, ce qui représente une charge conséquente pour la commune en matière budgétaire comme en équipements. « La journée des associations », très fréquentée cette année encore, a été l’occasion pour nous tous de mesurer la vitalité et la grande diversité de notre tissu associatif. Que les bénévoles qui consacrent beaucoup de temps à leur engagement en soient ici chaleureusement remerciés. Leurs efforts tout au long de l’année, leur énergie, leur passion, donnent à notre Commune un dynamisme que nous envient nombre de nos voisins. Impossible de s’ennuyer à Lorgues. Il y en a pour tous les âges et tous les goûts ! Merci à vous tous bénévoles, dirigeants et adhérents, vous êtes l’âme vivante de notre cité. sommaire zEDITO–SOMMAIRE Le mot du Maire zPROVENÇAL «Ressons d’oc » Page 1 Page 2,3 zPATRIMOINE Faire connaissance avec notre village «Les Dolmens» A la découverte des dolmens Page 4,5 zHISTOIRE Les Templiers - Lu pour vous Page 6,7 zTRADITIONS Lou Ginestoun - Histoire du pain Page 8,9 zENVIRONNEMENT Les enjeux de l’environnement, Sale temps pour les abeilles, Page 10,11 La lavande zHISTOIRES VECUES Quand la poste s’appelait encore PTT, honny soit qui mal y pense - Un verre ? c’est déjà un verre de trop... Page 12,13 zLE SAVIEZ-VOUS Les petits commerces Lorguais, la drogueriePage 14 zDÉTENTE La recette d’Anne - La grille d’Antoine Page15 zL’ANNUAIRE DE V.A.L. Page 16 55 55 Vivre à Lorgues L a a n n g g u u e e ,, L u ll tt u u rr e e cc u e tt e v ii ll ii ss a a tt ii o o n n cc ii v Ressons d’OC Région PACA PACA :: mon mon coup coup de de gueule gueule (ma (ma "" réguignade réguignade ") ") Région L’i siam mai ! “. Vous avez certainement vu les nouvelles plaques d’immatriculation de notre région qui arboreront dans le coin droit l’inscription « Région PACA » avec le numéro du département choisi. Ils n’ont pas eu «crainte» (= honte) ces «couillons de la lune» de nous ressortir cet affreux acronyme si méprisant pour l’identité d’une région qui porte le plus vieux nom de France, puisqu’il vient de la « Provincia » des Romains. Serions-nous les seuls à l’avoir perdu ? Il faut redire aux responsables qui se sont « mastrouillé les cervelles » (=torturé les méninges) pour accoucher de ce nom que la Provence a toujours été la Provence. La Provence basse rattachée à la couronne catalane s’appelait Comté de Provence et Nice était fière de son titre de « Cap de Provença » (tête de la Provence). Les comtes de CARCASSONA, CARCASSONA, dissabte dissabte 24 d’octobre d’octobre 2009. 2009. 24 Una data de pas oblidar ! Aquéu jorn se debanarà la manifestacion granda per la lenga e la cultura occitanas, organisada per lo Collectiu d’associacions culturalas occitanas « Anem Òc » (I.E.O., Felibrige, Parlaren, e un molon d’autres). Un recampament democratic e antiracista, qué !* Béziers, 17 mars 2007 : que reste-il du grand « passa carriera », qui a « récampé » près de 20 000 personnes venues réclamer des droits et des moyens pour la langue d’Oc ? Chacun est rentré chez soi, mais on n’a pas beaucoup avancé, les résultats concrets sont bien minces. C’est la raison pour laquelle nous redescendrons dans la rue à Carcassonne le samedi 24 octobre, avec le ferme espoir d’être encore plus nombreux pour nous faire entendre. 22 Forcalquier, Gap et Embrun se sentaient aussi provençaux puisqu’ils inscrivaient sur leurs monnaies, d’un côté leurs nom et titre comtal et de l’autre « Proencie », c’est-à-dire Provence. Maintenant, les habitants de PACA, comment s’appellent-ils ? « Pacans »? « Pa-coulins »? Ce qui, en provençal, voudrait dire à peu près la même chose : vilains, manants, rustres, cul terreux. Dans la panoplie des insultes on pourra ajouter : « Va donc ! Hé ! Pacan ! ». Monsieur Michel Vauzelle, Président du Conseil Régional, avait déclaré : « Nous avons un nom qui nous handicape profondément, parce que nous avons un nom qui est indicible ». Voilà qui est bien dit. Alors, revenons à la clarté et à la raison, mettons cet acronyme à la poubelle et (re)donnons à notre région le nom simple mais prestigieux de Provence. z « Bolegam, Provènçaus, que i a d’òbra ! ». France 3 Méditerranée. France N’oubliez pas l’émission VAQUI chaque samedi à 10h30 (avec pas mal d’exceptions !). Un magazine de 23 minutes en provençal. Et chaque dimanche à 19h55 un « jornalet » d’informations de 5 minutes. C’est là toute notre richesse audiovisuelle, en attendant mieux ! Un triste triste anniversaire. anniversaire. Un 22 juillet 1209. Un drame de notre histoire qui s’est joué il y a 800 ans. Un certain Simon de Montfort a mis le siège devant Béziers et exige qu’on lui remette les 200 Cathares de la ville. On prête au légat du pape, Arnaud Amaury, ces mots terribles : « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! » Personne ne fut épargné, pas même dans les églises. Parlons un un peu peu francifranciParlons tan !! Fau Fau pas pas aguer aguer tan crenta ! crenta ! Provençal, occitan, langue d’oc, dialectes d’oc, ce sont les seuls termes qui ont une réalité scientifique. Cette langue n’est pas un « patois », terme de mépris utilisé par notre état jacobin et centralisateur, mais malheureusement encore bien ancré dans beaucoup d’esprits, même celui des locuteurs occitans. Elle a plus de mille ans d’existence, elle est à l’origine d’une riche littérature, et c’est presque un miracle qu’elle soit encore vivante après tant de siècles de mépris et de tentatives d’éradication. Rappelons quelques étapes historiques : l’Edit de Villers Cotterets (1539), l’enquête de l’abbé Grégoire sur les patois de France après la Révolution, et pour achever l’œuvre, l’école de Jules Ferry (« Il est interdit de cracher par terre et de parler patois »). Paradoxalement, je pense qu’aujourd’hui il n’y a que l’école qui pourra sauver la langue, car les locuteurs naturels sont en voie d’extinction. A Lorgues, en un Vivre à Lorgues Provençales PAR ANDRÉ LAGIER peu plus de vingt ans, j’ai pu mesurer la cruelle réalité du phénomène. Mais, si par malheur elle devait disparaître, il restera encore quelques mauvaises herbes qui ne demanderont qu’à renaître. C’est déjà ce qui se fait à travers le « francitan » (=provençalismes, régionalismes, tournures locales) que je me suis attaché à populariser pour les lecteurs de VAL. En voici un nouvel échantillon (« escapouloun ») pour ne pas oublier notre langue et ne pas perdre totalement notre identité. z On va pas se faire le mourre pour des parpèles d’agasse qué ! « faire lou mourre » c’est « faire la tête ». Le mourre c’est le museau d’un animal, mais le mot est couramment employé en provençal pour parler du visage d’une personne, sans connotation péjorative. Par référence au sens original, le mot désigne aussi un rocher en forme de mufle, un mamelon, une éminence arrondie (cf. Le Mourillon à Toulon, littéralement « le petit mamelon »). Des « parpelles d’agasse », littéralement des « paupières de pie », ce sont de petites choses insignifiantes, des vétilles, en français académique. Par association d’idées, ça me fait penser à une autre expression que j’ai souvent entendue dans ma famille : « cette moutarde, elle desparpèle », elle arrache les paupières, pour dire qu’elle est piquante. z Avoir les yeux bordés d’anchois. « Agué d’uei bourda d’anchoio » C’est avoir les bords des paupières épaissis et rougis par les pleurs ou la fatigue. Anchois est un vrai mot provençal (« anchoio » est du genre féminin). Petit poisson abondant, facile à conserver, il est le symbole de la misère. Quand on est « esquichés » comme des anchois dans les transports en commun on fait référence au temps où les barils d’anchois trônaient dans les épiceries. Deux expressions provençales parmi d’autres : « quicha l’anchoio » c’est écraser un anchois sur du pain frais et croustillant, un plaisir simple de gens pauvres. « touca lei cinq anchoio », c’est serrer la main. Et n’oublions pas « l’anchouiado ». Chacun a sa recette, Anne Lopez nous donnera peutêtre la sienne. z « Dans mon cabanon, je n’ai pas l’eau à la pile » Il doit bien y avoir encore un Lorguais ou deux qui pourraient faire leur cette déclaration, pour dire qu’ils n’ont pas l’eau courante. Si l’expression n’est plus guère d’actualité en ce siècle, elle est connue de partout en Provence. La pile désignait l’évier taillé dans une grosse pierre. C’est une déformation du provençal « pielo », qui désigne une auge de pierre. Quand l’eau courante a été installée, c’est d’abord à la « pile » qu’elle est arrivée. z « A la descente, les cougourdes (ou coucourdes) y vont » (A la descendo, lei cougourdo li van) Une belle expression imagée, sans doute moins employée aujourd’hui, pour dire que n’importe qui peut faire quelque chose de facile et se comporter comme un mouton. Légume méditerranéen connu depuis l’Antiquité, la courge est considérée comme de peu de valeur. Elle est utilisée comme image dépréciative dans de nombreuses expressions : - Un mauvais melon est souvent qualifié de « cougourde ». - Quand on dit de quelqu’un : « Qué cougourde ! », cela signifie « quel(le)idiot !». - Un « païs de coucourdo », est un pays sans ressources. - « Agué de sang de cougourdo », c’est être faible, physiquement ou de caractère. Bon, vous allez penser que je suis une « basarette » (dérivé de bazar, un mot arabe). *écrit en graphie classique. 33 Vivre à Lorgues PATRIMOINE FF aa ii rr ee I cc oo nn nn aa ii ss ss aa nn cc ee l est situé près d’une borne géodésique à 281m d’altitude. (chambre 1,65m x 1,60m ; couloir 1,5m ; tumulus de 11 à 12m). Il a été fouillé à trois reprises. En 1930 par le propriétaire. En 1963, H. Chéret, professeur au Lycée, sous couvert de la Direction des Antiquités préhistoriques, entreprit un tamisage des déblais, retrouvant des objets de parure (perles en stéatite et en calcaire, pendeloques en os, canines perforées…), des fragments de flèches et des lames foliacées en silex, un anneau en bronze et des ossements brisés et brûlés dont plus de 300 dents. Ces objets ont été conservés par H. Chéret. En 1973, Gérard Sauzade et Hélène Barge entreprirent une 3ème fouille dont celle du couloir. Ils découvrirent des compléments d’objets du même type que H. Chéret, portant à 485 le nombre de dents et au pied intérieur du pilier nord, un poignard (ou une faucille) en silex à courte soie, poli sur la face inférieure, de 18cm de long par 3cm de largeur maxi. Ce dolmen aurait pu recueillir 50 cadavres. Quelques uns de ces objets sont visibles au Musée Archéologique de Saint-Raphaël. z Dolmen du Pey Cervier Le Roque d’Aille écouvert et fouillé par G. Bérard dès 1955, est situé sur la colline audessus du domaine d’Auriol à 240m d’altitude. La sépulture modeste (chambre 1,40m x 1,30m ; dalle de chevet et 44 nn oo tt rr ee vv ii ll ll aa gg ee Les Dolmens Le Pey Cervier D aa vv ee cc piliers brisés ; les dalles les plus importantes sont celles du couloir : longues de 1m et hautes de 1,7m et 2m ; tumulus de 10m), révéla trois niveaux. La couche la plus ancienne renfermait des os fortement brisés, 60 perles Les Dolmens du Breton DOL : table et MEN : pierre. e sont les plus anciens monuments sur notre territoire, estimés à 4 500 ans. L’agriculture et l’élevage changèrent les conditions de vie. La population se sédentarisa dans des groupements d’habitats en dur. Les mentalités et la religion évoluèrent, orientées surtout sur les cultes astronomiques et celui de la déesse protectrice des morts aussi bien que des moissons. Il y a 5 000 ans, on construisit de vastes temples en plein air, des « mégalithes » et des « dolmens » ; on éleva aussi des pierres vers le ciel, des « menhirs ». Le dolmen est une sépulture dont l’usage s’est échelonné sur plusieurs siècles comme en témoignent les objets trouvés sur un même site, allant Dolmen du Roque d’Aille diverses, 2 flèches en silex. La couche intermédiaire contenait des os noirs calcinés par incinération lente à 500°; environ 110 perles diverses dont 2 en cuivre, des objets en silex (1 flèche, 1 poignard de 10 cm, une lame foliacée de 12cm x 3cm), des os d’animaux dont 400 à 500 vertèbres de serpent. Cette couche contenait aussi un crâne calciné d’enfant ayant subi une trépanation de 9cm dans la région auriculaire, recouverte de ce qui pourrait être une prothèse d’imitation auriculaire faite d’un coquillage. Hypothèse non confirmée et discutée. La couche supérieure, dernier usage de la sépulture contenait sous l’humus beaucoup moins de matériel : 20 perles, 2 flèches en silex, des ossements posés, une multitude de coquilles d’escargots, deux tessons à décor en peigne de type rhodano-provençal ayant pu appartenir au même vase. Le remplissage de cette sépulture peut laisser supposer qu’il fut une époque où la crémation faisait partie des rites funéraires et que la trépanation se pratiquait au chalcolithique et à l’âge du bronze, ce qui est confirmé par d’autres fouilles hors dolmens.z Vivre à Lorgues de la pierre polie à des objets en cuivre ou en bronze. Par ici, le dolmen est une construction simple, constituée d’une dalle recouvrant une chambre de dimensions modestes (2x2m), délimitée par trois dalles verticales : une de chevet et deux piliers reliées par des murets en pierre sèche. Un couloir d’accès dans l’axe de la chambre, est toujours orienté ouest/sud-ouest (le coucher du soleil, incarne la mort). Tous les dolmens étaient recouverts d’un tumulus de pierres débordant largement le périmètre de la tombe mégalithique. Selon la quantité d’ossements découverts, on peut estimer que ce type de sépulture aurait pu recevoir une cinquantaine de cadavres au cours des temps. Les deux dolmens de Lorgues bien qu’ayant perdu la dalle de recouvrement brisée par les intempéries sont encore assez suggestifs. z Sources : «Le Dolmen du Pey Cervier» par G. Sauzade, H. Barge, M. Chapelain édité par Vivre à Lorgues en 1997 ; «Les Sépultures mégalithiques du Var» par Odile et Georges Bérard, édition du CNRS 1981. A la découverte des Dolmens B alisage : trait jaune Longueur : 8 km Dénivellation cumulée : 180 m. Durée en marche promenade : 3 heures. Ombragé – Facile, à faire en famille. Le départ se fait du Hameau de Saint-Jaume. Parking soit à la Chapelle Saint-Jaume, soit sur le bord de la route en entrant dans le hameau par la D 562. Partir du hameau par la « Traverse de la douce ». La suivre sur 1 km. Au carrefour des « Quatre chemins », prendre à gauche « le chemin des Combes ». Le suivre pendant 1,3 km jusqu’à une citerne située en haut d’une montée soutenue (2,3 km depuis le départ). Deux options possibles : - un circuit menant au dolmen du Roque d’Aille et retour par celui du Pey Cervier (8 km). - un circuit ne menant qu’au dolmen du Pey Cervier et retour (5 km); La description suivante donne la marche à suivre pour les deux options. Vers le dolmen du Roque d’Aille. A la citerne, suivre tout droit sur 0,7 km, au tiers de la montée finale, sur la droite, un four à chaux temporaire ancien. En haut de la montée, prendre à gauche la « piste Auriol N 31». Suivre sur environ 1 km. Cette piste à plat s’infléchit progressivement vers l’ouest et après une légère descente, atteint le dolmen du Roque d’Aille (cairn) qui se trouve 30 m à gauche (environ 4 km. depuis le départ). En repartant par le même chemin, à environ 250m, se trouve à 30m à droite, au-delà d’un mur bas à franchir, un deuxième ancien four à chaux. 2-Vers le dolmen du Pey Cervier (tronçon commun aux deux options). A la citerne, prendre à droite « le Palet N 30 ». Suivre tout droit jusqu’à un panneau (800m) expliquant l’origine des dolmens. Juste après le panneau, prendre une sente à gauche s’engageant dans le bois (être attentif au balisage au sol). Après 200m, se trouve le dolmen du Pey Cervier. Retour vers le chemin du panneau et poursuivre à gauche. Par une descente raide mais sous un joli sous-bois, on atteint les premières maisons. Attention ! Après avoir longé une clôture à gauche, tourner au premier chemin à gauche à angle aigu (avant, une balise sur un poteau électrique indique le changement de direction). Ce chemin vicinal rejoint le « chemin du Pas de l’Avé » pour revenir au centre de SaintJaume après 8 km (ou 5 km si option 2) d’une agréable balade en forêt de découverte : sépultures datant de 4 500 ans et au passage d’anciens fours à chaux. z « Sur les sentiers du patrimoine lorguais » Michel CHAPELAIN et René GALLET 55 Vivre à Lorgues H I S T O I R E Les Templiers à Lorgues L’ordre des Templiers fut fondé vers 1118 par Hugues de Payns et huit autres Chevaliers français qui avaient suivi la croisade Godefroy de Bouillon. Sous le nom de Pauvres Chevaliers du Christ, constitués en ordre religieux sous la règle de St Augustin avec les trois vœux, ils étaient une sorte de gendarmerie de la Palestine. E tablis par Baudouin II, Roi de Jérusalem, dans un palais attenant à l’ancien Temple de Salomon, ils prirent le nom de TEMPLIERS. En 1128 le concile de Troyes confirma le nouvel Ordre et lui donna une règle sévère édictée par Saint Bernard. L’Ordre comprenait quatre classes : les Chevaliers, qui devaient être nobles ; les écuyers, les frères lais, qui étaient les sergents et soldats ; les chapelins et les prêtres qui formaient le clergé de l’Ordre. Le Grand Maître, élu comme tous les dignitaires, avait rang de Prince. La bulle du 15 juin 1163 leur donna une place privilégiée dans l’Église. Leur devise sur leur étendard noir et blanc appelé « Beauséant » était : « Non nobis, domine, sed nomini tui da gloriam » et le sceau de l’ordre figurait deux chevaliers (un templier et un pèlerin) sur un cheval avec ces mots : « Sigillum militum christi ». Les Templiers formèrent, en Orient, l’avant-garde des armées chrétiennes. Leur vaillance et leur activité leur valurent de nombreuses donations. Leur puissance devint telle qu’on leur confia de nombreux biens ; ils devinrent ainsi les banquiers du Pape, des Rois et de nombreux seigneurs. Mais à l’issue des croisades, après la chute de Saint Jean d’Acre, l’utilité de l’ordre fut rapidement contestée ; les griefs qu’avaient provoqués leur richesse et leur orgueil s’enflèrent rapidement. On les accusa des pires crimes. 66 L’espoir de mettre la main sur leur trésor déchaîna contre eux Philippe le Bel, poussé par Guillaume de Nogaret. Le 13 octobre 1307, le Grand Maître Jacques de Molay et tous les Templiers de France furent arrêtés au nom de l’Inquisition, et accusés d’hérésie. Le Pape Clément v, après de nombreuses tergiversations, prononça, par la Porche d'entrée de l'enclos des Templiers dans le vieux Lorgues. (Quartier du Ruou) bulle du 3 avril 1312, la dissolution de l’ordre. Mais Philippe le Bel avait déjà fait brûler un certain nombre de Templiers ; Jacques de Molay fut brûlé à son tour comme relaps. Le Roi de France saisit le numéraire accumulé dans les Temples et occupa leurs biens qui ne furent remis aux Hospitaliers que contre le paiement de fortes indemnités. L’installation templière à Lorgues La charte de 1155 relate l’accord intervenu entre 15 coseigneurs de Flayosc, les frères de la maison du Ruou et le seigneur maître Pierre de Rovere pour donner aux Templiers certaines terres situées sur la commune de Flayosc. L’installation Templière à Lorgues remonte à 1193. Les frères Bernardet Guillaume, fils de Raymond de Rubio et de Pétronille de Lorgues vendent au Temple du Ruou leurs biens de Lorgues dedans et dehors en hommesliges, en maisons, en places, en prés, en fours et en moulins, en droits d’entrée et de sortie, en cultures, en eaux et en champs, en vignes, arbres et vergers, en droits de pêche et de pâturages, en défends contre trois mille sous et un jeune cheval. Outre les diverses exploitations agricoles, cette installation correspondait, pour une grande part, à la situation de plaque tournante économique et administrative nécessaire à l’activité de la Commanderie. La nécessité de protéger les biens dont ils étaient dépositaires, amenèrent les Templiers, avec le concours de la population, à reconstruire et aménager l’enceinte fortifiée de la ville qui devait se trouver en mauvais état et ne plus correspondre à sa destination – muraille simple d’une hauteur moyenne de 10m et 1,50md’épaisseur-. De nouveaux remparts sont alors établis. Un périmètre de 600 mètres, 12 tours, 3 portes principales et quelques petites portes piétonnes constituaient cet ensemble encore visible de nos jours. À l’intérieur de la ville et à proximité de la porte principale Vivre à Lorgues fortifiée et équipée de 2 portes et d’une herse (sarrasine), les Templiers avaient aménagé un enclos, sorte d’îlot indépendant constitué d’une cour, d’un porche d’accès, d’un entrepôt, d’un cellier et de quelques bâtiments divers dont une partie désignée par les historiens lorguais comme étant une chapelle, mais qui pouvait constituer une salle capitulaire indispensable aux Templiers pour tenir chapitre. Les Templiers possédaient également dans la ville un certain nombre d’immeubles issus d’acquisition ou de donation, par exemple la donation de Pons de Châteaurenard en 1202 et 1206 qui lègue la totalité des biens qu’il possédait à Lorgues. Par ailleurs, les transactions permanentes effectuées par les Templiers obligeaient ceux-ci à recevoir des étrangers, comme l’hospitalité de l’Ordre l’imposait. Une hôtellerie et une auberge furent installées et tenues par des gens du Temple. Les façades de ces deux bâtiments sont encore visibles. En outre les hommes du Temple cultivaient un grand La vieille ville conserve encore de nombreux témoignages de la présence Templière nombre de terres, soit qu’elles aient été leur propriété, soit qu’elles aient appartenu aux Moines cisterciens du Thoronet, qui se posaient ainsi en suzerains des Templiers. De cet état particulier, Lorgues conserve un témoignage très appréciable en la fontaine couverte située rue de la Bourgade et que la municipalité avait restaurée avec beaucoup de réussite. Lors de la suppression de l’Ordre en 1312, la quasitotalité des biens du Temple à Lorgues revinrent aux Cisterciens du Thoronet. Huit siècles ont passé, le roi René ayant autorisé les habitants de Lorgues à construire contre les remparts, l’urbanisme s’en est trouvé profondément modifié. La vieille ville conserve encore de nombreux témoignages de la présence Templière, qui fut très probablement bénéfique pour la population. Elle lui apporta en particulier, outre la sécurité, des méthodes efficaces de travaux d’irrigation et de mise en valeur du domaine agricole et par conséquent le renouveau de l’activité artisanale. z Lu pour vous Christiane Turner Q Mémoires d’un médecin aux pieds nus uelle leçon de vie donne ce bon médecin Willem dans ses mémoires où il raconte ses cinquante années occupées à bourlinguer à travers la planète. Pour aider, soigner et sauver les autres. Né en 1938 dans un village des Ardennes, il a fait des études à Lille, avec le projet de devenir médecin et chirurgien dans le Tiers-Monde. Dès la classe de seconde en 1959, il est parti l’été exercer dans l’Algérie en guerre, et y est revenu plusieurs fois. Avant de travailler avec Albert Schweizer en 1964 à Lambaréné au Gabon, puis dans la Coopération au Rwanda. Allant ensuite sans se lasser de conflits armés, en famines, et de catastrophes naturelles en camps de réfugiés. Du Vietnam sous les bombes au Cambodge, de la Tha?lande à la Jordanie, et à l’Irak en guerre contre l’Iran. Au fil des ans et des voyages, Jean-Pierre Willem a commencé à s’intéresser aux huiles essentielles, aux plantes médicinales et aux remèdes locaux. Comme la racine du dattier pour le paludisme, ou les décoctions de henné pour les hémorragies chez les Touaregs du Niger. En 1986, il a créé une Faculté libre de médecine naturelle et l’année suivante, l’Association des Médecins aux pieds nus. Cet ancien chirurgien de guerre au parcours passionnant est passé des thérapeutiques classiques à d’autres moins coûteuses et plus adaptées aux pays pauvres. Il est contesté par ses confrères et les laboratoires pharmaceutiques ; il a cependant courageusement passé toute son existence à affronter le malheur et la désespérance, il a su ajouter à ses qualités de médecin, deux autres qualités, sa curiosité d’un coureur d’aventures, et la compassion d’un homme de cœur. z z Mémoires d’un médecin aux pieds nus z Auteur J.-P. Willem z Editions Albin Michel 77 Vivre à Lorgues TRADITIONS Lou Ginestoun de Lorgues Le Ginestoun est un groupe folklorique provençal pour adultes et jeunes âges, créé en 1974 par «Les Amis de Saint Férréol et du Vieux Lorgues». I l perpétue les us et coutumes au travers de chants, costumes et musique (galoubet et tambourin). La chorale du Ginestoun interprète des chants profanes à l’occasion de certaines prestations – le Festival de la langue provençale (Festenau de lengo prouvençalo, le feu de la Saint-Jean et la Fête de la musique (21 juin)-, et des chants sacrés, - la Fête votive de la Saint Ferréol et l’offrande calendale de Noël. Le Ginestoun participe systématiquement à ces manifestations pour ce qui est des traditions provençales ainsi qu’à d’autres occasions à l’opportunité. Les danses d’adultes et du jeune âge sont différentes. Pour les danses d’adultes (mazurkas, quadrille, volte, menuets), le costume Bastidan est souhaité. Celui-ci comporte fichu et coiffe brodée, jupe matelassée, corselet, chaussettes ajourées, jupon, chemise et mitaines. Les cordelles, les jardinières, la moisson, les bugadières se dansent en costume paysan. Celui-ci comporte coiffe et fichu simples, jupon et jupe à rayures chemin de fer rouges ou bleues, chaussettes unies et petit panier. Le costume des messieurs comporte : chapeau, gilet, chemise en métis, « taiolo » (large ceinture de tissu rouge autour de la taille) et pantalon en velours. Toutes les danses provençales se terminent par une farandole et la Coupo Santo (hymne provençal). Pour les danses du jeune âge (pimpe, catarine, l’omelette), il n’y a que le costume Bastidan. Les danses sont accompagnées par des musi- 88 ciens qui jouent en même temps du galoubet et du tambourin. Grâce au bénévolat, ce groupe comporte une école de musique où on enseigne le galoubet et le tambourin. Des bénévoles assurent l’entretien des costumes, l’enseignement de la danse et du provençal. Le galoubet est une flûte à trois trous, son origine remonte au temps des pharaons – on en a trouvé une dans un des tombeaux – ensuite, on la trouvera en Europe de l’Est, et en France. Devenue l’instrument emblématique de la Provence, c’est la variation de la force du souffle qui donne les notes de trois octaves. C’est à l’époque médiévale que l’on voit apparaître l’ensemble flûte- tambourin très employé dans l’Europe du 12ème siècle. C’est au 17ème siècle que nos instruments se retrouvent essentiellement en Provence pour animer danses, cortèges et fêtes locales comme la Saint Éloi. Puis le tambourin provençal et son galoubet deviennent au 18ème siècle l’instrument de l’aristocratie et de la haute société provençale. Le tambourin est alors embelli de rubans et de fins motifs sculptés. Au 19ème siècle, des générations de tambourinaires se succèdent. Dès lors, le tambourin (tambour de 70 cm de hauteur) est célébré par les écrivains et les poètes (Mistral, Daudet…). Par ailleurs, on a pu constater à diverses occasions, que les gens du « terroir » ou les touristes ont toujours su montrer beaucoup d’intérêt pour les représentations du groupe folklorique. z Christiane TURNER Vivre à Lorgues TRADITIONS Chaque jour, ou presque, les Lorguais prennent le chemin de leur boulangerie préférée. C’est presque un rite mais c’est surtout la recherche de la satisfaction d’un besoin de nourriture. Mais au fait, sait-on quand et comment le pain est arrivé sur nos tables ? Q Histoire du pain ui a eu le premier l’idée d’écraser le grain pour en faire du pain ? Jusque là l’homme se contente de mâcher sa cueillette d’épeautre cru ou de le faire griller. En réduisant le grain en farine l’homme vient d’inventer le moyen d’en faire des bouillies, des galettes et plus tard… le Pain. Le premier moulin est très rudimentaire ; une grosse pierre plate où l’on écrase le grain avec une sorte de galet ou une pierre bien ronde. Procédé enrichi par les Egyptiens qui améliorent la technique en utilisant une meule mobile convexe qui écrase le grain sur une meule dormante concave (technique du mortier). Puis ils trouvent le principe de la meule mobile tournante. Petit à petit, le système évolue et bientôt les chevaux ou même les esclaves tourneront les meules. Les Romains voient plus loin ils vont utiliser la force de l’eau et enfin, c’est d’Orient que viendra l’idée d’utiliser la force du vent, technique ramenée en Occident par les Croisés. Les Egyptiens font cuire des galettes sur les parois des fours et utilisent le blé, l’orge l’épeautre, le millet ou l’avoine. Les Hébreux rapportent une recette de leur passage en Egypte : le levain, né d’une étourderie : un morceau de pâte à galette oublié à l’air libre quelques heures et cuit pour ne pas le jeter ; résultat, une galette gonflée, légère et bien meilleure, en bref, l’ancêtre du Pain. Les Athéniens raffolent du pain comme l’indique au 3ème siècle après Jésus- Christ, l’historien Athénée qui dresse dans son livre « Le banquet des savants », le catalogue de 72 variétés de pains existant au 2ème siècle avant Jésus-Christ parmi lesquelles, le pain mollet (à l’huile et au lait), le pain boletin saupoudré de grains de pavot et le pain streptice à l’huile, au lait et au poivre. Il a été retrouvé des échantillons de pain pétrifié par les cendres volcaniques du Les premiers boulangers de profession sont des talemeliers du nom du tamis qui leur sert à débarrasser la farine de ses impuretés Vésuve dans des fours intacts de Pompéi. Au Moyen Âge, le paysan pétrit son pain et le donne à cuire au Fournier, mais les fours sont rares et les céréales pauvres en gluten. Le pain cuit sous la cendre durcit rapidement. On prend donc l’habitude de tremper la soupe : la tranche de pain rassis est placée au centre de l’écuelle et l’on verse le bouillon dessus. En ville, on dispose du choix de quatre sortes de pain : - le pain de Chailuy ; - le pain esqurillé qui plus tard s’appellera pain Bourgeois ; - le pain du Chapitre ; - le pain bis. Les premiers boulangers de profession sont des talemeliers du nom du tamis qui leur sert à débarrasser la farine de ses impuretés. Au 13ème siècle, Etienne Boileau rédige le livre des Métiers à la demande de St Louis. On y lit la définition de la profession de talemelier. Le grand Panetier du Roi désigne un maître talemelier et des jurés chargés de la surveillance du pain. A cette époque, il se fabrique trois sortes de pains faits avec la même farine : - le doubleau qui vaut trois deniers ; - la demie qui coûte une obole ; - la denrée qui vaut un denier et s’achète treize à la douzaine, le 13ème étant un cadeau du talemelier. A l’heure actuelle, il est possible de choisir son pain selon son goût : - pain maison ; - pain à l’ancienne ; - pain bio ; - pain de tradition française ; - pain de seigle ; - pain au seigle ; - pain bis ; - pain complet, etc… Oui mais comment fabriquet-on le pain ? Ceci est une autre histoire sur laquelle nous reviendrons une autre fois. z Jean LEROY 99 Vivre à Lorgues ENVIRONNEMENT Les enjeux de l’environnement. Q Les agrocarburants en panne. Faisons le point sur la situation actuelle des agrocarburants, autrement appelés biocarburants. u’en est-il en France ? Départ trop rapide, aujourd’hui 49 usines produisent : 29 dans la filière DIESTER, 20 dans la filière ETHANOL. Mais le rapport d’expertise de décembre 2008 du Ministère sur 10% d’adjonction d’agrocarburants pour les transports routiers d’ici à 2020, ce qui supposerait de convertir 52% des terres cultivées. Irréaliste…. Aujourd’hui l’Europe envisage de revoir sa politique à la baisse…..alors que le Brésil pratique la déforestation à tout va pour implanter ses cultures d’agro-carburants. Et les énergies renouvelables ? 20 millions d’euros sont alloués au budget de l’Agence Internationale pour les Energies Renouvelables (I.R.E.N.A.). Créée par 50 pays, dont la France, le 26 janvier 2009, cette nouvelle instance a pour but de promouvoir le solaire, l’éolien, la géothermie et la biomasse dans le monde, afin de sortir de la dépendance des énergies fossiles. Plus de temps à perdre dans la lutte contre le réchauffement climatique ! Condensé de Sciences et Avenir z Robert BADIN Le Ministère de l’Ecologie s’inquiète de l’impact environnemental de ces produits «verts» de l’Ecologie s’inquiète de l’impact environnemental de ces produits « verts ». En effet, la culture des plantes servant à la fabrication des agrocarburants (colza, betterave, maïs, blé…) implique un plus grand usage des pesticides, d’engrais azotés et phosphorés, polluant les eaux. De plus, l’usage des engrais émet du protoxyde d’azote au pouvoir de réchauffement 3 fois supérieur au CO2, ce qui réduirait à néant les gains d’émission à effet de serre escomptés au point que le 16 juillet 2008, l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (O.C.D.E.) a dénoncé les politiques de soutien aux agrocarburants de première génération (tirés directement des cultures végétales) comme coûteuses et stériles : responsables de 75% de la hausse des prix des denrées alimentaires. L’Union Européenne tablait 10 10 Sale temps pour les abeilles D ésorientées par les changements climatiques, empoisonnées par les insecticides, décimées par des parasites ou par des prédateurs*…les abeilles ne sont plus à la fête. En France, la production de miel est passée de 33 000 tonnes en 1995 à 20 000 tonnes aujourd’hui**. Si l’on peut à la rigueur se passer de miel, on ne peut pas se passer du service des abeilles pour la pollinisation des végétaux, notamment des arbres fruitiers. Les abeilles contri- buent pour au moins 10% de la production alimentaire mondiale ! Leur disparition serait une catastrophe. Einstein prédisait que « le jour où les abeilles disparaîtront, l’homme n’en aura plus que pour q u e l q u e s années ». Ecologistes et scientifiques sont d’accord au délai près. z *la guêpe en particulier. ** beaucoup de miel vendu en France, y compris par des apiculteurs, provient de Chine. Michel CHAPELAIN Vivre à Lorgues ENVIRONNEMENT La lavande Lavandula Angustifolia (labiès) Dans le langage des fleurs, la lavande signifie « Répondez-moi ». Dans une relation plus établie ou une relation amicale c’est un symbole de « tendresse »en relation avec sa couleur mauve bleutée, son parfum, ainsi que ses propriétés apaisantes et antiseptiques. D ans le langage des fleurs, la lavande signifie « Répondezmoi ». Dans une relation plus établie ou une relation amicale c’est un symbole de « tendresse »en relation avec sa couleur mauve bleutée, son parfum, ainsi que ses propriétés apaisantes et antiseptiques. Les noces de lavande symbolisent les 46 ans de mariage dans le folklore français. Si vous désirez faire des rêves prémonitoires, massez-vous le front et les tempes avec des fleurs de lavande fraîche écrasées avant de vous endormir. On dit aussi, en Provence, que l’homme qui mange des fleurs de lavande dans une vigne abandonnée depuis plus de 20 ans a toute chance de voir alors des fantômes. C’est la merveille du midi en habit bleu ; son parfum suave est un don que le Bon Dieu fit à la Provence. Il existe trois espèces de lavande en France, très proches par la forme comme par les propriétés ; la lavande stoechas, la lavande officinale et la lavande aspic. La première toute garnie de fleurs blanches veloutées, étale sur les garrigues sèches des terrains siliceux ses admirables fleurs pourpre violacé ; elle est strictement limitée à la contrée méditerranéenne. La seconde, vient par tapis entiers non seulement dans la région méditerranéenne, mais encore dans les Cévennes, en Dauphiné, dans les Pyrénées et jusque dans les monts du Lyonnais ; la variété d’altitude, dite petite lavande ou fine lavande, spigoure ou lavandin. La lavande aspic atteint 1 mètre de hauteur, possède des feuilles très larges, et ne pousse pas au nord des Hautes-Alpes. Elle parfume mais aussi désinfecte, cicatrise, calme, stimule, tonifie et régularise, cela depuis des millénaires. Bien avant qu’on pense à créer les sels de bain, les « déodorants », les insecticides protégeant les vêtements ou assurant « la mort parfumée du pou », elle servait aux Romains à préparer leur bain, son nom vient d’ailleurs du latin lavare (laver) ; on en plaçait des sachets dans les coffres et les armoires ; on l’utilisait sous forme d’huile, pour badigeonner les bois des lits afin de chasser les punaises et on l’appliquait sur la tête des enfants pour tuer les poux et les lentes. Bien avant qu’on découvre l’existence des microbes responsables des infections et qu’on invente les sérums antivenimeux, on l’employait en huile, teinture ou essence, pour panser les plaies des blessés par arme blanche, pour soigner les brûlures, alors que les chasseurs des régions où elle pousse sauvaient la vie de leurs chiens piqués par une vipère en frottant immédiatement la morsure avec une poignée de lavande froissée entre leurs doigts. Encore une fois, les analyses modernes ont montré que l’empirisme avait vu juste et que l’huile essentielle tirée de la lavande est un puissant antiseptique (elle tue, à des doses infimes de 5 à 0,2% le bacille de la diphtérie, celui de la typhoïde, le bacille de Koch ainsi que le streptocoque et le pneumocoque)en même temps qu’un remarquable neutralisant du venin, ce qui justifie l’intérêt que lui portait Sainte Hildegarde, abbesse bénédictine aussi célèbre par ses visions que par sa science, Science qui lui a consacré un chapitre entier de son fameux traité de médecine et de l’emploi constant qu’en a fait la médecine populaire. La lavande est calmante et antispasmodique, utile pour calmer les toux quinteuses de la grippe, la coqueluche, l’asthme, elle favorise le sommeil, apaise les migraines, les maux de tête, les vertiges. Diurétique et sudorifique, elle soulage les rhumatismes. Son essence, soleil de Provence, est efficace mélangée à l’alcool en friction pour stimuler la circulation, dans du vinaigre en rinçage des cheveux, pour enlever le calcaire de l’eau, c’est aussi le symbole du silence. On recense environ 4000 hectares cultivés dans les quatre départements producteurs : Drôme, Hautes-Alpes, Alpes de Haute Provence, et Vaucluse.z Musée de la lavande Route des Gorges 04900 St-REMEZE. Tél : 04 75 04 37 26 Antoine PAYET 1111 Vivre à Lorgues HISTOIRES VECUES Q uu aa nn dd ll aa P P oo ss tt ee ss ’’ aa pp pp ee ll aa ii tt P P.. T T.. T T.. Q Honni soit qui mal y pense (Ordre très noble de la Jarretière) Avertissement: Cette histoire est racontée avec l'aimable autorisation de Madame X. Les faits remontent au printemps 1962...il y a prescription, du moins je crois! Ils se sont déroulés exactement comme ils sont dits. A lors, tenons-nous-en aux faits, rien qu'aux faits. Ne laissez pas vagabonder votre imagination....je vous connais, vous êtes des pipelettes en puissance et moi ....un couillon (je sais, je sais). Clinc!! Ça a fait clinc! Cela m'aurait étonné! C'est pas le jour ....Ce matin, j'ai cassé la clef d'une boîte postale dans sa serrure par manque évident de lubrifiant et aussi parce que j'ai forcé un tantinet trop fort pour la faire tourner. -Quelle énergie!! Jean Louis, c'est parce que c'est le printemps? m'a dit Madame Cambriani, la receveuse dans un sourire. Je ne sais pas si c'est le printemps qui....Mais elle m'est restée dans la main la poignée de la porte de la cuisine-salle à manger de Madame X. qui passe pour être et qui est une très belle femme. Si encore, c'était en entrant chez elle, mais non, c'est le contraire! Je viens de lui faire signer une lettre recommandée et je sortais de chez elle. Maintenant, pour sortir ce sera une autre" paire de manches". Ce genre de vieille porte, vieille serrure, c'est plutôt récalcitrant. Je suis là avec ma poignée à la main, l'air ahuri (certainement) désolé (oh! combien) embêté (moins qu'elle); -Je l'avais dit à mon mari que cette poignée, il fallait la changer. Comme toujours il ne m'a pas écoutée. Vé! et maintenant je me retrouve enfermée avec le facteur. -Et alors? Dis-je -Alors, mais mon " pauvre pitchoun " la seule issue, si tu n'arrives pas à ouvrir cette porte, c'est de passer par la fenêtre! Té! -Et alors? Redis-je -Et alors! et alors ! tu réfléchis un peu, dis!! -Bè, la fenêtre n'est pas à une grande hauteur. Je peux l'enjamber avec une certaine facilité, non? (Nous sommes au rez-de-chaussée) -Mais quel couillon celui-là! Pour sûr que tu l'enjamberas avec facilité et les voisins, tu y penses aux voisins? et surtout à la voisine Madame Y qui est de longue derrière ses persiennes à surveiller la rue, qui va...qui vient et me surveiller moi pour aller raconter des c...... au Casino ou aux Coopérateurs et ailleurs 12 12 aussi. Elle va être belle ma réputation!!! -Vous ne noircissez pas un peu le tableau. Madame Y. est gentille, non? Fis-je -Pauvre couillon, je te dis. Gentille....mais bien sûr et aussi langue de p....vipère!! -Ah bon! excusez-moi, je ne le savais pas -Tu es jeune, tu ne connais pas les femmes et pouffff....... D'accord je suis jeune, je suis couillon, je ne connais rien aux femmes (c'est vrai! j'ai 17 ans) mais d'une manière ou d'une autre il faudra bien que je sorte. Ceci avant l'arrivée du mari, hors la vue de la voisine d'en face et des voisins, si c'est par la fenêtre que je sors. Cela fait bien 10 minutes que je "rafègue"(1) à cette satanée porte et je n'ai pas réussi à l'ouvrir. Quand cela ne veut pas aller.... "-Bon!bè! il n'y a qu'à passer par la fenêtre déclare Madame X., (pas vraiment enchantée de cette… sortie) pourvu que cette pipelette ne voie rien " Madame X. guette. Regarde à droite, à gauche, en face (surtout). - Attends mon beau, il y a du monde qui passe... - Allez, tu peux y aller! Fan de chichourle, Sainte Marie faites que Madame Y. ne soit pas derrière ses persiennes. Elle transpire la belle Madame X.! C'est vrai que voir sortir le facteur par la fenêtre, c'est pas courant, ni très catholique et c'est" la porte ouverte" (elle est bonne qué!) à toutes les suppositions....... En deux temps trois mouvements, je suis passé par la fenêtre. Ni vu, ni connu! hé! hé! Heureusement que ce n'est pas très haut. Je n'ai pas le temps de dire "ouf" que Monsieur X. tourne au coin de la rue. Ce n'est pas "ouf" qu'il faut que je dise mais "zut"(pour être poli). Un gros "zut", un énorme "zut". J'ai laissé ma boîte à courrier sur la table, Madame X. et moi non plus n'y avons pensé, tellement pris par cette sortie inhabituelle... -Ah! Bonjour Monsieur X., vous tombez bien! votre femme est enfermée dans la pièce....elle a cassé la poignée de la porte dis-je. - On va la délivrer qu'il dit d'un ton jovial. Vivre à Lorgues Viens, facteur! Évidemment de ce côté-ci c'est plus facile pour ouvrir. Il ouvre. "Te voilà libérée ma chérie! Sors le pastis que l'on s'en boive un....que le facteur est pressé qué?" On s'en jette un, je refuse un second. Je récupère ma boîte à courrier comme si de rien n'était, Monsieur X. n'a rien remarqué. Il n'a pas vu la boîte sur la table en entrant, pourtant....Il va se faire "engueuler" par la belle Madame X. de ne pas avoir changé la poignée et Madame Y. qui n'était pas derrière ses per- siennes, la langue de.... vipère aura manqué sa plus belle histoire à raconter. "-Oui!je vous le dis comme je vous vois .Té! Le facteur, le jeune qui remplace Monsieur Sadion est sorti de chez la belle X. par la fenêtre hier vers midi! Par la fenêtre, vous ne croyez pas!! A elle à qui l'on donnerait le Bon Dieu sans confession..... et son mari qui ne voit rien....stiissss!!!!! z (1) rafègue : du provençal "rafega" : fouiller, farfouiller, ici, tripatouiller. Jean-Louis CASCETTA SANTÉ Un verre ?, est-ce déjà un verre de trop ? Je ne voudrais pas me faire l’avocat du diable ! Je résume, ci-après, un message de l’Inca (Institut National du Cancer), adressé aux professionnels de santé L ’augmentation du risque de cancer commence dès un verre de vin par jour. Les auteurs de préciser : 9% pour le côlon, 10% pour le sein, 28% pour l’œsophage et même 168% (sic) pour les tumeurs de la bouche et du larynx. Toutefois on peut lire plus loin : « Notre message n’est pas un message d’interdiction mais de limitation » ! (Alors qu’en est-il de notre « french paradox » ?) Et de conclure : « Une analyse totalement centrée sur le domaine cardio-vasculaire serait nécessaire pour trancher sur le pouvoir (bénéfique) des polyphénols contenus dans le vin ». L’Inca est déjà moins catégorique. En attendant, nombreux sont les professionnels de santé qui continuent de recommander à leurs patients un verre de vin quotidien. Dans un pays où le lobby viticole est puissant et où la consommation de vin est une tradition, le message de l’Inca pourrait mettre beaucoup de temps à s’imposer ! Le corollaire émane d’un éminent praticien, je vous le livre ci-après : Un verre de vin à chaque repas. Le professeur Christian Cabrol, cardiologue émérite écrit : « En surchargeant notre alimentation en quantité et qualité (trop de sucres, trop de graisses saturées, pas assez de poisson, de volaille, de légumes et de fruits) on a entraîné une recrudescence des maladies cardiovasculaires, de l’obésité et du diabète. On a un peu oublié un constituant essentiel d’une alimentation équilibrée, la boisson, et parmi toutes les boissons, le vin. Merveilleux produit de la terre et du climat, fruit d’une sélection et d’un travail millénaire de nos vignerons, dont Pasteur disait : « le vin ?, la plus hygiénique de nos boissons ». Le vin : le plus sain de nos euphorisants et tranquillisants surtout ses poly-phénols, ces mystérieux flavonoïdes régulateurs de nos graisses et de notre cholestérol. Le vin, que mes patrons, médecins des hôpitaux, prescrivaient aux jeunes filles pâles et chlorotiques d’autrefois ! « Un verre de vin à chaque repas écrivaient-ils, prescription qu’il faut suivre encore aujourd’hui ! A votre santé ! » z Condensé de Sciences et Avenir Robert BADIN Nombreux sont les professionnels de santé qui continuent de recommander à leurs patients un verre de vin quotidien. 13 13 Vivre à Lorgues LE SAVIEZ-VOUS ? Les petits commerces Lorguais Lorguais C La droguerie omme Ali Baba avait sa caverne aux t r é s o r s , Lorgues a la sienne et beaucoup de Lorguais l’ignorent. Au 1 Rue du Cannet, la Droguerie Lorguaise de Mr et Mme Cavelier vous attend avec ses quelques 65000 articles sur catalogue et à peu près 5000 dans le magasin. Si madame est encore auxiliaire de vie, le parcours de monsieur, normand d’origine, est plus varié. Après la métallurgie et la grande distribution, des études en ébénisterie l’ont mené vers le commerce où il peut en plus exercer sa passion, en donnant des conseils aux artistes locaux et faire de la restauration sur quelques belles oeuvres. Pour la Droguerie: produits d’entretien, balais, pelles, brosses, seaux, bassines, serpillières, étendoirs, pinces à linge, etc... Pour la Quincaillerie: vis, clous, chevilles, serrures, poignées de porte, charnières, etc.... Pour la Plomberie: raccords, joints, coudes, colles, silicones et tout ce qu’il faut pour la salle de bain: miroirs, étagères et tous les accessoires; et pour les toilettes: abattants, portes papier, balayettes, etc.... Puis vous avez les Peintures: vinylique, acrylique, glycérophtalique, et encore les vernis, lasures, cires et les peintures en aérosol. Puis vous avez aussi le rayon Electricité: ampoules normales et “ basse consommation “, interrupteurs, prises, fusibles, fils etc... j’ai même vu des antennes intérieures et extérieures. Il y a de l’Outillage: pinces, clés à molette, clés à pipe, tournevis, scies, limes, rabots, 14 14 ciseaux à bois, forets à bois, à métaux et à bétons, tenailles, escabeaux,... Vous avez aussi le Ménager avec ses ustensiles et le petit électroménager: petit four, cafetière, grillepain, bouilloire. Le Jardinage: outils, terreau, engrais etc... Articles de plage: matelas, chaussures, épuisettes, seaux, moules pour les châteaux de sable, jeux de plein air et aussi de belles petites robes provençales pour les enfants et des espadrilles pour tous les pieds. Cadeaux souvenirs, cartes postales, jeux et jouets, parfums, encens, savonnettes; pour les pique-niques de la vaisselle jetable et que sais-je encore? Oui j’ai oublié la Mercerie: fil, aiguilles, pelotes de laine, canevas, ciseaux etc... Et comme Mr Cavelier est artiste lui-même (Sculpteur sur bois et Doreur) il y a du matériel d’art: Peintures (huile, acrylique, gouache, aquarelle) et tout ce qui va avec: toiles, pinceaux, vernis etc... et aussi l’encadrement. La clientèle est essentiellement lorguaise exception faite des périodes estivales et des jours de marché qui amènent une clientèle extérieure. Il faut dire aussi que le magasin est ouvert tous les jours de 8h45 à 19h15 et le dimanche matin de 8h45 à 12h30. Mr et Mme Cavelier vous recevront avec convivialité et compétence, et après le bon accueil qu’ils ont reçu des lorguais, souhaitons leur comme on dit en Provence: « longo maï ». z René GALLET Vivre à Lorgues D E T E N T E La recette d’Anne Lopez LA RECETTE ESTIVALE Une entrée fraicheur Ingrédients (pour 4 personnes) : z 1 melon, z 1 concombre, z 2 brins de basilic, z 2 ou 3 fines tranches de jambon cru, z huile d’olive, vinaigre de cidre, sel et poivre. Eplucher le concombre. Couper le melon en deux et ôter les graines. A l’aide d’une cuillère parisienne découper des boules de concombre. Faire de même avec le melon. Disposer les boules ainsi faites-en mélange- dans des coupes individuelles. Faire une vinaigrette avec l’huile d’olive, le vinaigre de cidre, ajouter le sel, le poivre et le basilic ciselé (réserver 4 feuilles pour la décoration finale). Arroser avec cette vinaigrette les boules de concombre et de melon. Découper le jambon cru en lanières et façonner de petits rouleaux. Les disposer sur les coupes individuelles et les décorer d’une feuille de basilic. Servir. On peut mettre les coupes au réfrigérateur deux heures avant de sservir pour plus de fraîcheur. Bon appétit. La grille d’Antoine HORIZONTALEMENT 1 – Bon pour la pipe, mauvais pour le cœur. 2 – Grand lac américain. D’un auxiliaire. Pige. 3 – Bout de ruban. Vient de donner. 4 – Peut se faire à Rome. 5 – Choisir. Etalon. 6 – Phase lunaire. Métal. 7 – Service de projection. 8 – Déesse du mariage. Terroir. 9 – Crêpe asiatique. Conjonction. 10 – Miniature. N° 102 PAR ANTOINE PAYET VERTICALEMENT A – Ancienne pièce d’artillerie. B – Implacable. Adverbe. C – Paresseux. 576m en Chine. 4 pour mille. D - Associés. E – Circule en Suède. Sommet désordonné. F – Femme de râja. Vient de faire. G – Classement binominal des plantes. H – Fleuve de France. Harassé. I – D’une couleur orange. Pour Monsieur. J – Il surfe sur le web. A Solution du n° 101 B C D A B E C F D E G F H G H I I J J D E F I N I T I V E E S O UM BM U A N A T L I E X T I D E R L I V E E R A S E D I N C E S E T T E E A A S A N N T I C R A L E A T A S E R DC L E S ME A I N V E C O S I S I E G A L 15 15 Vivre à Lorgues A Mairie de Lorgues Tél : 04 94 85 92 92 Fax : 04 94 85 92 90 www.lorgues.fr C.C Action Sociale lorgues.ccas@wanadoo .fr 04 94 85 92 77 78 ou 79 Médicaux Para Médicaux Médecins Bernard J.-P. Broussard J. Decroocq D. Foucault P. Grouiller G. Kreps S. Kreps D. Laure Ch. Richez F Thirion F. Rhumatologue Joïta M. Chirurgiens-dentistes Boitard M. Clément-Ricard M. Domart F. Rebibo M. Lion J.-F. Risso X. Roguet J.-F. Laboratoire d’analyses médicales Pharmacies Barthélemy F.-X. De L’Arsenal Saint-Férréol Matériel médical Matériel Douglas Médical Infirmiers (es) à domicile Amand D. Boulleret L. Brunet P. Fiorucci C. Lakhal R.D. Marivoët C. Tesson C. Wispelaere J.- P. S.S.I A.D. (service de soins infirmiers à domicile) Psychanalystes Crouzillat J.-P. De Witte K. Psychothérapeutes Massei C. Sabben M. Vaglio C. Orthophonistes Galy I. Ludier-Mrani A. Kinésithérapeutes Appert J.-J. Bédier K. Bernard F. Eglof A. Gauriat H. Dardenne L. Losson P. Méhois Y. Pinson M. Ravey D. Stoffaneller M –J. Kinésithérapeute (à domicile uniquement) Pelletier B. Etiopathe Boitard J.-M. 16 16 04 04 04 04 04 04 04 04 04 04 94 94 94 94 94 94 94 94 94 94 73 73 73 73 73 60 60 73 73 73 70 70 95 99 70 85 85 70 70 95 27 30 74 22 27 13 13 27 27 95 04 94 47 41 38 04 04 04 04 04 04 04 94 94 94 94 94 94 94 73 73 73 73 73 73 73 70 99 71 71 26 26 27 03 83 64 64 00 00 32 04 94 60 47 70 04 04 04 04 94 94 94 94 73 73 73 73 70 58 62 72 31 05 94 97 04 94 85 24 28 04 04 04 04 06 04 04 04 06 04 94 94 94 94 82 94 94 94 08 94 67 67 73 73 31 67 73 73 80 73 64 64 90 90 87 64 90 90 12 90 22 22 90 90 31 22 90 90 10 39 06 87 70 12 48 06 89 60 71 83 04 06 06 04 94 86 60 94 67 34 94 73 62 69 23 72 29 77 46 98 04 94 73 96 72 04 94 73 20 84 04 04 04 04 04 04 04 04 04 04 04 94 94 94 94 94 94 94 94 94 94 94 73 84 67 85 85 85 70 84 73 73 73 95 36 66 22 22 10 84 37 97 94 72 36 85 27 53 53 17 57 99 31 77 32 06 80 35 81 71 06 20 47 12 73 G E N D Ostéopathes Bernard F. Chastanier M. Dardenne L. Guillet- Lhermitte JF. Soodts G. Pédicure médicale Toulliou Pédicure Podologue Ernoux F. Audioprothésiste Albano F. Diététicienne Allègre M. Vétérinaires Guirard L., Jean É., Postec R. Gendarmerie Police Municipale Pompiers Centre de secours Centre anti-poison La Poste Multi-accueil Lou Pitchounet Trésor Public Médecins de garde Urgences nocturnes et jours fériés Transports Ambulances C.A.V. Ambullances Lorguaises Taxi Boéri P. Taxico Taxi Serge S.N.C.F. (Renseignements) TED petit Bus : A 04 04 04 04 04 94 94 94 94 94 67 73 85 73 73 66 94 10 94 94 27 78 17 78 78 04 94 73 79 16 04 94 47 02 37 04 94 82 35 50 06 03 28 69 18 04 94 73 96 32 04 94 73 96 32 17 ou 04 94 73 70 89 ou 04 94 85 92 18 04 98 10 40 04 91 75 25 04 94 60 33 11 88 78 25 30 04 94 67 62 69 04 94 39 00 40 15 04 98 10 40 78 ou 18 04 94 73 24 88 04 94 73 77 38 04 94 73 27 02 06 09 57 43 16 06 08 63 13 43 06 85 11 03 84 36 35 Appel gratuit 0800 65 12 20 Vivre à Lorgue s Remerciements à Robert Badin, Jean-Louis Cascetta, René Gallet, André Lagier, Jean Leroy, Anne Lopez, Antoine Payet, Christiane Turner. Photos René Gallet, Soize. Directeur de publication Claude Alemagna. Coordination Michel Chapelain. Maquette Alain Bonardi. Secrétariat Micheline Maillard. Imprimerie Bonnaud Office de Tourisme-Syndicat d’Initiative Tél. : 04 94 73 92 37 [email protected] Fax : 04 94 84 34 09 Secours Catholique 7, rue du Collège (répondeur) 04 94 84 04 87 Sécurité Sociale mairie annexe, Place Neuve 04 94 85 92 77 (Voir calendrier du mois) Centre Départemental pour l’Insertion Locale (C.E.D.I.S.) : mairie annexe, Place Neuve Sur rendez-vous 04 94 85 92 64 Centre de Solidarité Sociale Sur rendez-vous 04 94 99 79 10 Consultation de nourrissons, P.M.I. Sur rendez-vous : 04 94 50 90 55 Conciliateur de Justice mairie annexe, Place Neuve Sur rendez-vous 04 94 85 92 77 Mission d’Animation, C.L.S.H. Rue de la Trinité 04 94 73 99 18 Mission Locale Relais Jeunes, Place d’Entrechaus mardi matin de 9h à 12h. 04 94 76 96 89 Déchets Quai de transfert de Mappe Route de Carcès, à 4,5 km de Lorgues. Horaires d’ouverture : Lundi, mercredi et vendredi : 9h-12h ; 14h-17h. Mardi, jeudi : 8h30-12h. Samedi : 8h30-12h ; 14h-17 h Dimanche : 9h-12h. Décharge privée Ste-Anne Information, Tarification : V.Henry : 04 94 50 50 50 et 06 89 72 77 31 Ramassage des «encombrants» Sur rendez-vous 04 94 85 92 64