SUPPORTS – cours 1
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OCEANUS AETHIOPICUS La dénomination « oceanus aethiopicus » est apparue sur les cartes hollandaises dès le début du XVIe siècle (Jansonius, Amsterdam, 1630). Cette expression a perduré dans les atlas jusqu’au XIX siècle. Le mot « aethiopicus » désigne les têtes noires aux faces brûlées, puis la mer qui borde le continent des hommes noirs. Alors que la navigation est essentiellement côtière et la géographie incertaine, l’Afrique exprime de façon cartographique sa sphère d’influence avec la nomenclature « oceanus aethiopicus ». Celle-ci figurait d’abord près de la côte occidentale du continent avant de devenir celle de toute l’Atlantique Sud, en Latin puis en français, anglais et allemand (cartes du XVIII siècle). L’actuel nom d’océan Atlantique incluant nord et sud est donc fort récent. Agudelo, C., Boidin, C., Sansone, L., 2009, Autour de "l'Atlantique noir" : une polyphonie de perspectives, Paris, IHEAL. p.28 FUBU « FOR US BY US » http://www.thefullwiki.org/FUBU FUBU est une entreprise américaine fondée en 1992 par Daymond John. Dans les tenues vestimentaires il comprend des vêtements décontractés, vêtements de sport, collection de maillot , lunettes , ceintures , et des chaussures pour la communauté afro-américaine mais les produits ne sont pas exclusivement portés par les Afro-Américains. Connue essentiellement dans le monde du hip hop Fubu signifie « For us, by us » (« Pour nous, par nous »). L'un des grands représentants de la marque est le rappeur LL Cool J http://fr.wikipedia.org/wiki/FUBU BLACK PANTERS IN AMERICA VS. PANTERA NEGRA EM Portugal http://www.artafrica.info/html/expovirtual/expovirtual_i.php?ide=2 Francisco Vidala étudié au Maumaus School of Visual Art à Lisbonne et ses toiles, comme ses installations et vidéos questionnent différentes facettes des identités Noires en Europe et en dans les Amériques. Selon ses propres paroles « pour l’instant, je peux dire que je suis un peintre portugais, afro-descendant (ma mère vient du Cap vert et mon père d’Angola). Né en 1978, je suis allé pour la première fois en Angola cette année et je suis allé trois fois au Cap Vert, maintenant je peux dire que je suis originaire de ces trois pays. Je me questionne en permanence sur les identités et les frontières nationales. Mes parents ont décidé que je serais éduqué comme un Européen, et j’en suis heureux car j’ai un passeport portugais. Je peux aisément voyager à travers le monde même si c’est plus difficile d’aller dans le pays natal de mes parents : il me faut alors un visa. » « Black Panters in America vs. Pantera Negra em Portugal » date de 2005. Eusebio est un footballeur portugais né en Mozambique. Son surnom était « pantera negra » au moment où les Black Panters étaient actifs et révolutionnaires aux USA, la même expression était utilisée au Portugal, sous la dictature de Salazar, dans un sens conservateur et raciste. Agudelo, C., Boidin, C., Sansone, L., 2009, Autour de "l'Atlantique noir" : une polyphonie de perspectives, Paris, IHEAL. p.98-99. Oh if I knew yesterday what I know now Things would be different Today would be excellent of course They took us away from our homeland And we are slaving down here in Babylon They are waiting on an opportunity For the Black Starliner which is to come Wait on Jah Wait on His works I meekly wait and murmur not For the Black Starliner shall come Still waiting on that opportunity We are still waiting on the same opportunity For the Black Starliner which is to come For the Black Starliner which is to come Marcus say so Not long Jah Jah Jah Jah not long We are waiting on the Black Starliner And we are still waiting on the Black Starliner Oh land of Africa Holy Mount Africa We want, we want to go Sierra Leone and Ghana Zimbabwe, Ethiopia We want, we want to go (in a Kenya) We want, we want to go Ethiopia stretch forth her hands Ghana, say come home brother We are slaving down here in Babylon We want go eat fufu and palm wine Eat some nice fish and have nice time We are slaving down here in Babylon [brotherman] We are slaving down here in Babylon BLACK STARLINER MUST COME, Culture, Produit par Joel “Joe Gibbs” Gibson, 1997 http://www.lyricstime.com/culture-black-starliner-lyrics.html Le projet de retour des Afro-Américains en Afrique, est celui de Marcus Garvey (1887-1940), le Jamaïcain fondateur à New York de l’Universal Negro Improvemment Association (UNIA, 1918) qui avait de branches dans le monde. En 1919, Garvey fondait la Black Star Line, une entreprise maritime pour contribuer au développement économique des membres de l’UNIA et permettre le retour vers l’Afrique. Le slogan de Garvey « back to Africa » et les bateaux de la Black Star Line ont durablement marqué les imaginaires noirs et des rastafaris. Bonacci, G., 2009, « Repatriaton Dub le retour en Ethiopie et l’Atlantique Noir » in Autour de "l'Atlantique noir" : une polyphonie de perspectives, Paris, IHEAL. p 94 CASA DAS MINAS JÊJE (Querebentã de Zomadonu) http://www.museuafro.ufma.br/colecao_detalhe.php?col=61&tipoc=1 Le candomblé de cabocles (région Pernambuco-Bahia), constitue le contre-pied du catimbo (Nord Est du Brésil) en ce sens que la structure de ce culte reste essentiellement africaine et que ce sont les Esprits des Indiens qui vont maintenant s’insérer dans cette structure étrangère. Il est impossible de savoir l’origine des candomblés de cabocles. Il est vraisemblable que, dans tout l’étendu du Brésil, des cultes de type catimbo ont existé et que le candomblé de cabocle n’a été que leur incorporation, par des Africains appartenant à des sectes Angola ou Congo, à leurs propres cérémonies. Bastide R, 1996 [1967] Les Amériques noires. Paris, L’Harmattan, p.89-90 VARIOS ARTISTAS/ PALENQUE PALENQUE: CHAMPETA CRIOLLA & AFRO ROOTS IN COLOMBIA (SOUNDWAY/ PALENQUE RECORDS, 2010) http://www.unradio.unal.edu.co/nc/categoria/cat/disco-parlante/pag/19.html La champeta est une musique urbaine, moderne et commerciale dont l’origine africaine est à la fois mythifiée et stigmatisée. Venue du Congo, associée à la Caraïbe, s’arrêtant à Paris, elle s’exprime dans un monde globalisé, tout en étant fortement identifiée à Cartagena, sur la côte Caraïbe de la Colombie. La champeta passe et repasse d’un univers géographique, mais surtout social, culturel, symbolique, à un autre. A travers ces multiples circulations et les processus de relocalisation qui les accompagnent, elle reflète les différents visages associés à la « musique noire », du folklore esthétisé à la world music jouant entre authenticité et métissage. Au-delà, la champeta est porteuse des interrogations contemporaines sur les cultures afro-caribéennes dans les Amériques : naturalisation et stigmatisation de la différence, ambiguïté du lien à l’Afrique, projection dans une communauté diasporique afro imaginée. Cunin E, 2005 « De Kinshasa à Cartagena, en passant par Paris : itinéraires d’une « musique noire », la champeta », Civilisations 53 [En ligne] : http://civilisations.revues.org.gate3.inist.fr/index557.html RESEAUX D’ORGANISATIONS AFRO-VENEZUELIENNE http://encontrarte.aporrea.org/4/creadores/a4537.html Depuis environ deux décennies, on assiste à la construction d’un « espace discursif symbolique et revendicatif transnational » des peuples noirs d’Amérique latine. Là, des processus locaux et nationaux s’entrecroisent avec d’autres, générés à une échelle qui transcende les frontières de chaque pays. Cet espace se constitue en champ « d’accumulation de forces » et peut devenir, par moments, le lieu de développement privilégié pour les mouvements qui s’y trouvent engagés.L’une des formes d’action et de relation que prennent quelques-uns des mouvements noirs en Amérique latine au sein de cet espace est communément dénommée « réseaux ». Cette appellation, d’usage généralisé, a été assumée de forme spontanée et « naturelle » comme désignant le mécanisme le plus efficace d’action, sinon le seul possible, dans le contexte actuel de globalisation. Agudelo C, 2007 « Les réseaux transnationaux comme forme d’action chez les mouvements noirs d’Amérique latine », Cahiers de l’Amérique latine, No 51-52