BRABANT WALLON - Village n°1 Entreprises
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VIVRE EN www.actu24.be BRABANT WALLON Cour d’appel : trop tard ie pour juger Jean Wauters & c 2-3 ÉdA CAHIER CENTRAL D ÉT ACHABLE 1 JEUDI 25 FÉVRIER 2010 Carrefour Inquiétude à Waterloo, Rixensart et Jodoigne La cour d’appel de Bruxelles a jugé irrecevable l’action pénale contre Jean Wauters et consorts. Les six sont sortis libres du tribunal. 쎲 Ar ia ne BIL TER Y ST 9 ÉdA L’ Villers-la-Ville Un blessé grave à Chevlipont Jean Wauters et son épouse Hélène Schollaert, à l’audience en septembre dernier. Photonews administrateur du Village n˚ 1 et ses avocats ont dû se pincer hier matin en entendant le verdict de la cour d’appel de Bruxelles : Jean Wauters (87 ans), sa femme Hélène Schollaert et leurs quatre coaccusés n’ont pas été déclarés coupables de malversations et escroqueries aux dépens du Village n˚ 1. Le délai raisonnable pour les juger est dépassé, a estimé le président Laffineur. L’action est irrecevable. Comparativement au jugement rendu en novembre 2008 par le tribunal correctionnel de Nivelles – qui avait reconnu tous les accusés coupables et en avait condamné plusieurs, dont Jean Wauters, à plusieurs années de prison ferme –, ce jugement en appel est une réelle surprise. Le Village n˚ 1, fondé par Jean Wauters, avait été déclaré lésé à hauteur de quelque 20 millions d’euros. Il se retrouve désormais sans aucun droit à une quelconque réparation. Une simple déclaration de culpabilité aurait suffi, mal- gré l’irrecevabilité des poursuites, mais elle n’a pas été prononcée par la cour. Pour les parties civiles, c’est le scénario catastrophe. Celui auquel elles n’ont jamais cru. Pourtant, les avocats de la défense avaient un sacré atout dans leur manche. Avant même que cette affaire ne soit jugée sur le fond, ils avaient obtenu en mai 2008 un jugement de la Cour européenne des Droits de l’Homme, condamnant l’État belge à payer 18 000 € au couple Wauters pour dépassement du délai raisonnable. L’instruction avait duré près de dix ans, de 1997 à fin 2006. Une longueur jugée excessive par la cour de Strasbourg dont la décision n’avait cependant pas suffi à convaincre le premier juge de l’irrecevabilité des poursuites. La lenteur de l’instruction nivelloise aura finalement été fatale à la bonne administration de la justice. Pour Jean Wauters et sa femme, la décision favorable à leur encontre de la cour d’appel est encore insuffisante. « Cela ne nous lave pas de tout soupçon. C’est par la grande porte, pas par la petite, que nous aurions voulu sortir. » ■ SPORTS RÉGION 19-24 Projets en suspens au Village n˚ 1 « Nous avions élaboré des projets d’accueil pour le Village suite au premier jugement, explique Émilie Many, du Village n˚ 1. Maintenant, il va falloir les mettre en veille. On s’était basés sur les sommes déjà saisies, c’est-à-dire entre 3,5 et 5 millions d’euros. Le budget de l’année était également élaboré en fonction de ça. On n’a jamais imaginé que finalement c’est nous qui devrions payer. On est vraiment sous le choc. » 20 Foot Les frères Neyt, plus qu’une histoire de famille Le Village n˚ 1 est « totalement écœuré » Le personnel du Village n˚ 1 et son administrateur sont visiblement très étonnés… Plus qu’étonné. C’est l’abattement, le dégoût. On peut techniquement comprendre cette décision, mais jamais nous n’avions imaginé que cette option extrémiste serait retenue. Sur le dépassement du délai raisonnable, la cour a fait un choix qu’aucun juge belge n’avait fait jusqu’ici. À défaut d’un verdict de culpabilité, on aurait au moins pu espérer qu’une déclaration de culpabilité soit rendue. Ça aurait ouvert la voie à une action civile. Mais la cour semble ne pas avoir jugé cela utile. Donc, à ce stade, ces six personnes ne sont pas innocentes, certainement pas… mais pas coupables non plus. Dans le premier jugement, le Village n˚ 1 devait recevoir 20 millions d’euros de dommages et intérêts. Qu’en est-il aujourd’hui ? Suite au premier jugement, nous avions fait procéder à différentes saisies sur les biens des six accusés. Notamment les meubles et la villa de Temploux qui étaient au nom de Mme Schollaert. Mais aussi les immeubles de Maurice Cabo, François Jamotte et Freddy Bronckart. Nous allons devoir procéder à la mainlevée de toutes ces saisies. Le Village ne touchera pas un franc. De plus, les frais de justice sont à sa charge. Vous en pensez quoi ? Le système belge fonctionne quand même très mal. Il y a un milliard de francs belges qui se sont évaporés dans la nature, et des responsables qui ont été identifiés, mais on ne les punit pas et ils ne doivent rien réparer. Archives ÉdA Me Xavier Ibarrondo, l’un des avocats du Village n˚ 1, explique « le sentiment d’injustice totale » que ressentent ses clients. « Après les tueries du Brabant, c’est le plus gros scandale judiciaire de ces trente dernières années. » Vos clients sont « écœurés »… C’est une accumulation. Ces gens avaient organisé leur insolva- (c) LES EDITIONS DE L’AVENIR S.A. CE JOURNAL EST PROTEGE PAR LE DROIT D’AUTEUR. LA REPRODUCTION DE TOUT ELEMENT (TEXTE, PHOTO, INFOGRAPHIE), PAR QUELQUE MOYEN QUE CE SOIT, EST SOUMISE A AUTORISATION. TEL : +32 81/248.801 FAX : +32 81/222.840 bilité pour échapper à la justice, ils n’ont jamais fait aucun geste de repentir, sauf Alphonse Baudot. Et maintenant, ce verdict… Vraiment, la justice nivelloise se serait bien passée de ça. Après les tueurs du Brabant, c’est le plus gros scandale judiciaire de ces trente dernières années. Quel recours vous reste-t-il ? On peut imaginer un recours civil, mais aussi une action contre l’État belge parce que nous le tenons pour responsable du dépassement du délai raisonnable. Je vais également voir avec mes clients s’ils souhaitent aller en Cassation. Ils décideront demain lors d’un conseil d’administration A. Bil. extraordinaire. ■