Alors qu`il tentait une première mondiale en traversant la mer de
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Alors qu`il tentait une première mondiale en traversant la mer de
Expédition 48° Nord, hélitreuillé en pleine mer de Béring Alors qu’il tentait une première mondiale en traversant la mer de Béring entre l’Alaska et la Sibérie à bord de son kayak, Jean-Gabriel Chelala a du être secouru par un hélicoptère des gardes côtes américains en pleine mer de Béring suite à une violente tempête. L’aventurier français qui avait démarré un tour du monde inédit intégralement à la force humaine en Janvier 2008 a du abandonner son kayak en pleine mer alors qu’il était pratiquement arrivé à l’île Saint Lawrence qui marquait un passage important dans sa progression : « Je n’étais plus qu’à une trentaine de kilomètres. Je voyais la côte, les reliefs, la neige sur les sommets et j’avais décidé de pagayer toute la nuit pour arriver au petit matin lorsque tout a brusquement basculé vers 21 heures. La mer a commencé à se déchaîner et m’a renvoyé en plein milieu de l’océan. Des vents de 40 nœuds (80 km/h) se sont levés avec des creux de 5 à 6 mètres. J'étais ballotté en tous sens. L'enfer pendant 36 heures, seul au milieu de cette nature déchaînée. La peur et le doute m'ont envahi. J'ai tenté de demander par téléphone l'assistance d'éventuels pêcheurs. Mais la police d'Emmonak m'a répondu que personne ne s'aventurait en mer par un temps pareil. J’ai donc attendu toute la nuit, mais le lendemain, j’étais trop loin des côtes et on m’a informé que personne n’osait s’éloigner aussi loin en mer ! Mais malgré les conditions épouvantables, il faut reconnaître que le kayak s’est comporté à merveille, avalant les vagues sans jamais chavirer. » Mais au fur et à mesure, l’eau par le fait de la condensation a commencé à inonder sa cabine et tremper toutes ses affaires. Luttant malgré tout contre le froid et tentant par tous les moyens de poursuivre sa route, il a du finalement se résoudre à faire appel aux sauveteurs qui sont venus le récupérer avec un hélicoptère Jayhawk : « Depuis Emmonak (côte ouest de l'Alaska) dimanche dernier, je n'ai pas rencontré la moindre embarcation. Je me suis battu pendant une semaine contre des vents et des courants contraires avec une eau à 5°C et une température extérieure variant entre 0 et 3°C. Je me voyais déjà à terre ! Prendre la décision d’appeler les sauveteurs a été une lourde décision. Lorsqu’on a pris ma température à l’hôpital et qu’on m’a annoncé 35°C, j’ai finalement compris que mon choix avait été fait à temps ». Comme toujours dans pareils expéditions, c’est la nature qui reste maître et elle seule décide de vous laisser passer. Malgré tous ses efforts, le franco-libanais n’a pas pu passer. Toutefois, après 21 621 kilomètres jusqu’au rivage de la mer de Béring, parcourus successivement depuis son départ de Paris en vélo, cyclomer, vélo couché et kayak, l’aventurier Chelala reste bien déterminé à achever son tour du monde : « J’ai besoin de prendre du temps pour réfléchir à ces derniers jours, qui m’ont paru être des semaines entières. J’ai conscience de revenir de loin. Cette mer est impressionnante, elle respire la mort. Sa couleur, sa froideur, son odeur, tout vous y fait penser. Jamais de ma vie je ne m’étais senti aussi petit et aussi insignifiant. Le moindre animal que je voyais me le rappelait à chaque fois. J’ai besoin de temps pour réfléchir à tout ça ». Accueilli par la population locale de Nome, Jean-Gabriel Chelala reprend des forces après sa « fortune de mer ». Reste à voir de quelle manière, il pourra envisager de rejoindre le continent asiatique. L’expédition 48°Nord – Rappel des principales dates : Première étape :13 janvier 2008 : Départ de Paris7 février 2008 : Arrivée à Lagos au sud du Portugal après avoir parcouru près de 2 176 km à vélo Deuxième étape : 7 mars 2008 : Départ de Sagres (Portugal) en cyclomer en direction de la Floride (EtatsUnis) 21 mars 2008 : Escale technique à Safi (Maroc) suite à des problèmes de communications satellites (430 milles nautiques parcourus, soit 800 km) 12 avril 2008 : Nouveau départ de Safi (Maroc) en cyclomer 21 avril 2008 : Escale technique à Punta Mujeres (îles Canaries) à cause du safran arraché (300 milles nautiques parcourus soit 580 km) 27 avril 2008 : Nouveau départ des îles Canaries en cyclomer 2 juillet 2008 : Escale à Oyster Pond sur l'île de Saint-Martin aux Antilles (3 000 milles nautiques parcourus soit 5 800 km) et record du monde de la traversée de l'Atlantique en 65 jours entre les îles Canaries et l’île de Saint-Martin 19 juillet 2008 : Départ de Marigot (île de Saint-Martin) en cyclomer 12 août 2008 : Arrivée à Miami (USA) et record du monde de la traversée de l'Atlantique avec escale en cyclomer en 107 jours, 2 heures et 40 minutes (5 000 milles nautiques parcourus entre Lagos et Miami, soit 9 250 km) Troisième étape : 9 septembre 2008 : Départ de Fort Lauderdale en direction de Fairbanks (Alaska) 10 novembre 2008 : Arrêt à Whitehorse (Nord Canada), 1 000 km au sud de Fairbanks (7 236 km parcourus) Quatrième étape : 23 mai 2009 : Etape à vélo de 176 km entre Whitehorse et Carmacks (Nord Canada) pour contourner le lac Laberge encore gelé 25 mai 2009 : Départ en kayak de Carmacks sur la Yukon River 22 juin 2009 : Arrivée à Emmonak (Alaska - USA) sur le delta de la Yukon River après 2 783 km en 26 jours, 17 heures et 3 minutes Cinquième étape : Traversée de la mer de Béring en kayak. Environ 2 500 milles nautiques, soit 4 630 km à parcourir en direction de la Sibérie 4 juillet 2009 : Secouru en mer de Béring suite à une violente tempête à environ 20 miles nautiques, soit 37 km de l’île Saint Lawrence Puis, une dernière étape à vélo d'environ 12 000 km ramènera l'aventurier dans la capitale française.