Labo Cita - CHR Citadelle
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Labo Cita - CHR Citadelle
I n f o r m a t i o n m é d i c a l e à l ’ a t t e n t i o n d e s m é d e c i n s g é n é r a l i s t e s News Focus La clinique du voyageur Dossier Labo Cita L'excellence au service du patient Expertises en biologie clinique octobre 2014 Edito Chères Consœurs, Chers Confrères, Le paysage de la biologie clinique a bien changé ces dix dernières années : après un regroupement des laboratoires, nous assistons à un rachat de la quasi-totalité des laboratoires privés par des structures financières internationales. Les objectifs poursuivis par ces organisations s’écartent très probablement de la politique nationale de santé publique à laquelle nous cotisons tous. Pour maintenir cette démocratie des soins de santé dans l’environnement économique extrêmement rude que nous connaissons, le bénéfice généré par l’activité laboratoire doit être réinvesti dans les offres de soins dispensés aux populations. Face à cette situation, nous avons pris l’initiative de sortir de nos murs et de mieux répondre aux besoins de proximité et de première ligne. Fort de notre expertise scientifique, il nous restait à améliorer notre service logistique et de communication. Nous nous y attelons depuis plus d’un an. Nous remercions tous ceux qui nous ont fait confiance et qui contribuent à l’amélioration de notre service externe. La présentation de notre service dans le Citadoc est une signature de la démarche entreprise. Bonne lecture. Dr Jean-Louis Pepin, Directeur médical F. F., Dr Jean-Marc Senterre, Président du Conseil médical, et Dr Jean-Philippe Minon, Directeur du Service de Biologie clinique. Sommaire 1 News ) 2 5e journée médicale du CHR de la Citadelle ) C hirurgie orthopédique et traumatologique : reconnaissance d’une expertise forte ) Le CHR de la Citadelle renforce sa collaboration avec ISoSL 3 Focus ) La clinique du voyageur prend son envol Editeur responsable : Dr Jean-Louis Pepin Graphisme : PYM Imprimeur : Snel Comité de rédaction : Nicolas Berg, Jacques Born, Matthieu Clanet, Laurent Collignon, Anne-Catherine Dandrifosse, Michelle Dusart, Christian Gillard, Frederic Goffin, Eric Lecoq, Jean-Michel Leva, Isabelle Liebens, Jean-Paul Misson, Jean-Marc Senterre, Xavier Warling. Rédaction : Hugo Klinkenberg, Luc Ruidant. 6 Dossier : Labo Cita Coordination Service Communication : Michelle Heuschen ) L’excellence au service du patient ) Expertises en biologie clinique Crédit Photos : Olivier Moch, Cédric Tonon, Shutterstock. Merci à toutes celles et ceux qui ont contribué à la réalisation de ce numéro ! www.chrcitadelle.be News News Chirurgie orthopédique et traumatologique : 25e journée médicale du CHR de la Citadelle Samedi 29 novembre 2014 - Palais des Congrès - Liège Matin : Après-midi : Président : Dr Jean-Louis PEPIN Modérateur : Dr Christian DESPLANQUE 8h30 : Accueil 9h00 : ) Maladie de Lyme : utilité et interprétation des tests de laboratoire Dr J.-M. SENTERRE ) Pathologies du retour de voyage Dr F. MOERMAN ) Nouvelles approches des urgences vertigineuses / nouvelles explorations vestibulaires Dr I. BODSON 10h30 : Pause café 10h50 : ) Modifications iatrogènes du bilan thyroïdien Dr P. DELMOTTE ) Répercussions somatiques des troubles du sommeil Dr F. BAHARLOO, Dr E. HOFFER ) Prise en charge actualisée des algodystrophies Dr B. LEROY 12h30 : Déjeuner Président : Dr Jean-Marc Senterre Modérateur : Dr Jean-Michel LEVA 14h00 : ) Antibiothérapie en ambulatoire et prise en charge du suivi à domicile Dr E. FIRRE ) PICC et PAC : aspect technique du suivi à domicile Dr D. HENROTEAUX 15h10 : Pause café 15h30 : ) L’enfant agité et trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) : qui le prend en charge ? - Le neuropédiatre ? Pr J.-P. MISSON, Dr J.-M. DUBRU, Service universitaire de Neuro pédiatrie, CHR de la Citadelle CHU Liège. - Le pédopsychiatre ? Dr C. LECLERCQ, Service de Pédopsychiatrie, CHR de la Citadelle. - Une équipe multidisciplinaire ? Pr P. BERQUIN, Service de Neuropédiatrie, Université d’Amiens 17h00 : Clôture Exposés scientifiques to tadelle a le gran d plaisir de vous inviter à la CHR, le samedi 29 novembre 2014 . proposera une série notre pratique méd de sujets d’actualité icale quotidienne. rticulier deux sujet Nous s qui ont été large milieux scientifiqu ment es médicaux, à savoir la une sportif et les risques de la cont racep- Programme de la e 25 èm Jour née médicale du CH R de la Cit ade lle Exposés d'éthique Renseignements : après-midi, nous avons cherché une aps altérations céréb rales que l’on peut ulation générale. renque abordera l’équ ilibre délicat entre des performants réalis és en imagerie médicliniques parfois complexes. Service communication Michelle HEUSCHEN Tél. : 04 225 70 91 [email protected] éralistes édical Samedi 29 nove mbre 2014 Palais des Congrè s - Liège Inscription préalable : 15 € (vivement conseillée) Inscription sur place : 20 € (Ce type d’inscription ne garantit pas le repas) reconnaissance d’une expertise forte Membre du Service de Chirurgie orthopédique et traumatologique de notre institution, le Dr Nanni Allington a pris part à l’organisation du congrès annuel de la European Paediatric Orthopaedic Society qui se tenait à Bruges en avril dernier. L’e-poster qu’elle y présentait a par la suite fait l’objet d’un podium oral à la Paediatric Orthopaedic Society of North America organisé début mai à Los Angeles et d’une invitation à un colloque chinois. Sa récente nomination comme examinateur pour les examens européens de chirurgie orthopédique vient compléter cet élan de reconnaissance contribuant au rayonnement de notre hôpital. Le CHR de la Citadelle renforce sa collaboration avec ISoSL Depuis quelques années, Le Valdor collabore avec le CHR de la Citadelle en accueillant sur son site les services d’imagerie médicale (radiographie, échographie, scanner, mammographie) et de médecine nucléaire (ostéodensitométrie, scintigraphie, etc.). Depuis le mois de septembre, ce partenariat est encore renforcé suite à l’ouverture d’une unité d’autodialyse. Programmée dans le cadre du déménagement du Valdor dans ses nouveaux bâtiments, la récente inauguration de ces trois services aura notamment été l’occasion de détailler l’éventail des possibilités offertes, de présenter le mammographe de dernière génération avec tomosynthèse que vient d’acquérir le service de radiologie et de faire connaître l’ouverture sur le site d’une consultation de sénologie (consultations assurées par les Drs O. Burlet et P. Defrère). 1 News La clinique du voyageur prend son envol Le CHR ouvre une nouvelle consultation où une équipe de cinq personnes, sous la conduite du Dr Filip Moerman, distillera ses conseils généraux et spécialisés et administrera les vaccins ad hoc aux personnes qui s'en vont vers des destinations lointaines. Spécificité du service : sa dimension pédiatrique permettant une prise en charge familiale. possède de fines tentacules pouvant atteindre trois mètres de long. Sa piqûre provoque une vive douleur et son venin, l'un des plus puissants répertoriés, est souvent mortel pour les humains. Certes, et fort heureusement d'ailleurs, la plupart des séjours à l'étranger ne prennent pas une tournure aussi dramatique. Mais c'est notamment pour éviter qu'un événement de ce type ne tourne mal que le Dr Filip Moerman, infectiologue renommé, a décidé d'ouvrir une clinique du voyageur au sein du CHR. Il est épaulé par son collègue le Dr Eric Firre, ainsi que par trois pédiatres, Julie Frère, Annabelle Lefèvre et Marie Hoyoux. Toutes trois ont un intérêt pour les maladies infectieuses et elles ont suivi une formation pour ce type d'affections et/ou pour les maladies tropicales. De gauche à droite : Eric Firre, Annabelle Lefèvre, Marie Hoyoux, Julie Frère et Filip Moerman. Un tableau éloquent qui montre à quel point depuis 1950, les voyages n'ont cessé d'augmenter à travers le monde. Une tendance appelée à se poursuivre. D'où, un besoin croissant de conseils et de vaccins. 2 Arrivées de touristes internationnaux (million) Le 23 août dernier, sur l'île paradisiaque de Koh Phangan, dans le Golfe de Thaïlande, un petit français de cinq ans, en vacances avec sa famille, est décédé des suites d'une piqûre de méduse-boîte. Redoutée des baigneurs des océans Indien et Pacifique, cette méduse 1.400 1.200 1.000 « Il faut savoir que les gens voyagent de plus en plus et qu'ils se rendent de plus en plus en loin », commente le Dr Moerman. « L'Organisation Mondiale du Tourisme a calculé qu'il y a eu un peu plus de 1,1 milliard d'arrivées de touristes internationaux en 2013 et elle prévoit un doublement de ce chiffre à l'horizon 2030 ». Chiffres réels 1.800 1.600 Les enfants bienvenus Projections 1,8 md Afrique Moyen-Orient Amérique Asie et Pacifique Europe 1,4 md 940 mn 800 600 400 200 0 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 Focus Tout voyage mérite préparation « Comme la demande augmente, qu'il s'agisse de conseils ou de vaccins, non seulement ceux de base, mais tous ceux qui sont liés aux maladies tropicales - fièvre jaune, fièvre typhoïde, encéphalite japonaise, rage, malaria et autre encéphalite à tiques -, nous avons eu l'idée d'ouvrir une nouvelle consultation et nous avons le soutien de notre institution », souligne le Dr Frère qui insiste sur la particularité pédiatrique du projet. « À l'heure actuelle, il existe deux autres cliniques du voyageur dans la province de Liège qui s'adressent à un public adulte. Notre spécificité, c'est cette dimension pédiatrique qui nous permet de proposer une prise en charge familiale ». Le Dr Filip Moerman considère que chaque voyage se doit d'être bien préparé et ce quelle que soit la destination, lointaine ou plus courte, y compris donc à l'intérieur de notre continent. « Nous avons tendance à croire qu'il n'est pas nécessaire de se faire du souci si on se rend dans le sud de l'Europe. C'est oublier que les problèmes de santé peuvent parfois y être différents des nôtres. Ainsi, il n'est pas rare d'être confronté à l'hépatite A, même dans les hôtels 4 ou 5 étoiles. Autre exemple : des scouts qui voudraient se rendre dans l'est de l'Autriche ou en Lettonie, il est bon qu'ils sachent qu'ils risquent d'attraper le virus de l'encéphalite à tiques pour laquelle il existe un vaccin. De même, un couple de personnes âgées qui se laisse séduire par un last minute pour le Kenya. Ce n'est pas sage qu'il parte sans conseil ». Le carnet jaune L'idée a été lancée il y a un peu plus d'un an. Depuis lors, le Dr Moerman et ses collègues ont effectué pas mal de démarches, notamment pour obtenir le fameux carnet jaune qui autorise un centre à vacciner contre la fièvre jaune, une maladie soumise à des régulations internationales. « Il s'agit d'un vaccin vivant atténué, donc potentiellement dangereux et, pour pouvoir l'administrer, il faut remplir un certain nombre de conditions, notamment posséder un diplôme concernant les maladies tropicales et avoir travaillé dans les pays tropicaux », précise le Dr Moerman. « Julie et moi remplissions ces conditions et c'est ainsi que le Ministère Fédéral de la Santé nous a octroyé l'autorisation officielle fin juin 2014. Nous étions évidemment ravis sachant que plus rien ne nous empêchait d'ouvrir notre clinique du voyageur ». Des conseils généraux La nouvelle consultation va démarrer le 7 novembre. Comme par le passé, des conseils y seront prodigués aux personnes adressées à l'équipe du Dr Moerman, le plus souvent par des pédiatres ayant entendu certains de leurs patients évoquer un séjour familial à l'étranger pour leurs prochaines vacances. Une fois que la clinique du voyageur sera connue, il est probable que des patients décident de s'y rendre de manière spontanée. En matière de conseils à délivrer, il y a bien sûr tous ceux que l'on peut qualifier de généraux, notamment l'hygiène, la prophylaxie, les renseignements sur les maladies tropicales, le fait de ne pas oublier ses médicaments, d'en avoir suffisamment pour le voyage, etc. ... et spécifiques « Toutefois, comme les gens s'en vont vers des destinations de plus en plus variées, voire exotiques, il est aussi de plus en plus important de leur donner des conseils spécifiques et pointus », assure le Dr Frère. « S'ils envisagent de se rendre dans un endroit montagneux pour y faire de l'alpinisme, nous évoquons avec eux la maladie de l'altitude », poursuit le Dr Moerman. « Si c'est la plongée qui les motive, nous leur rappelons que nous ne pouvons pas leur prescrire le Lariam, un médicament qui contient la méfloquine, utilisée en prévention primaire du paludisme. S'ils projettent de se rendre à la plage, nous leur recommandons de se méfier des méduses. S'ils optent pour l'Afrique ou l'Amazonie, nous leur parlons des serpents, mais aussi des mouches qui pondent leurs œufs sur les vêtements quand ceux-ci sèchent à l'ombre ». « Pour éviter que leurs larves ne s'introduisent sous la peau, le truc c'est qu'ils n'oublient pas de bien repasser leurs vêtements », recommande le Dr Frère. 3 Focus La clinique du voyageur prend son envol MST : prendre ses précautions Outre tout ce qui est prise en charge de la diarrhée et des ennuis digestifs, la problématique du jet lag est également souvent abordée, de même que celle des maladies sexuellement transmissibles comme la syphilis, la gonorrhée ou le sida. « Il est communément admis qu'un homme sur trois voyageant seul a des rapports sexuels à l'étranger », souligne le Dr Moerman. « C'est pourquoi nous leur recommandons de prendre des préservatifs, sachant que dans certains endroits du monde, ce n'est pas évident d'en trouver ». « Quant aux femmes enceintes, nous les prévenons que c'est dangereux qu'elles prennent l'avion au cours du premier trimestre de leur grossesse car elles peuvent avoir des saignements et nous leur rappelons qu'à partir de 32 semaines, un vol intercontinental leur est interdit. De même pour un vol à l'intérieur de l'Europe dès la 36e semaine ». « Enfin, il y a des gens qui pensent qu'ils sont protégés contre la malaria ou d'autres maladies à partir du moment où ils sont allés deux ou trois fois dans un même pays. Nous devons les détromper ». La malaria, l'ennemi numéro un La plus grande menace pour les voyageurs c'est la malaria, surtout en Afrique mais aussi en Asie et en Amérique du Sud. 4 « Chaque voyageur devrait recevoir des informations sur cette maladie, les médicaments et les répulsifs qu'il convient de prendre, ce qu'il faut faire en cas de fièvre dans le pays », soutient le Dr Frère. « C'est d'autant plus vrai pour les 'visiting friends and relatives', les VFR comme on les appelle dans la littérature médicale. Ce sont des personnes qui ont émigré en Europe et qui retournent dans leur pays natal pour y retrouver leur famille ou leurs amis. Ils considèrent que là-bas, c'est toujours chez eux, ils n'ont pas l'impression de se rendre dans un lieu exotique et, par conséquent, ils ne prennent aucune mesure particulière. Or, autant les VFR avaient pu acquérir une certaine immunité contre la malaria à l'époque où ils vivaient encore en Afrique, autant ils l'ont forcément perdue en s'installant en Europe. D'où la nécessité de les sensibiliser. » Deux sortes de vaccins Ouvrir une clinique du voyageur, cela implique aussi l'administration sur place des vaccins. « Schématiquement, on peut dire qu'il y a deux sortes de vaccins, ceux qui sont inactivés, non vivants, et ceux que l'on dit vivants ou atténués », explique le Dr Moerman. « Les premiers sont des fragments de microbes. Pas de risque d'attraper la maladie ou d'avoir d'autres troubles avec ce type de vaccin. Les seconds contiennent des virus modifiés de telle sorte qu'ils puissent induire une réaction immunitaire. Cette réaction va protéger les personnes qui ne développeront pas la maladie. Mais ils ne sont pas exempts de dangers ». « Si on injecte un vaccin vivant atténué contre la fièvre jaune à des personnes qui souffrent de déficits immunitaires et qui ne savent se défendre correctement contre L'importance d'un bilan après un long séjour Plus le voyage est long - c'est notamment le cas des personnes qui partent en mission humanitaire -, plus le risque d'être exposé à des problèmes de santé augmente. « Raison pour laquelle nous conseillons vivement à ceux et celles qui s'en vont plus de trois mois de venir nous consulter quand ils rentrent, surtout s'ils ont de la fièvre ou d'autres ennuis de santé », énonce le Dr Moerman. « Il serait sage que les gens procèdent les infections, par exemple des sidéens, forcément ces personnes sont à risque de développer la maladie », confirme le Dr Frère. Contre-indications Il existe donc aussi des contre-indications à vacciner des personnes qui ont l'intention de voyager et de partir loin. « Des maladies auto-immunes comme le lupus ou même le psoriasis impliquent la prise de certains traitements incompatibles avec des vaccins atténués et les patients sont très surpris de ne pas pouvoir être vaccinés alors qu'ils viennent chez nous pour cela », constate le Dr Moerman. « C'est tout simplement trop dangereux. Les gens concernés devraient le comprendre et ne pas hésiter à changer leur destination ». à un bilan tropical et qu'ils fassent une prise de sang et des analyses deux mois après leur retour car, à ce moment-là, le temps d'incubation est terminé pour la plupart des maladies. Et dans l'année qui suit, en cas de forte fièvre ou tout autre souci majeur de santé, il est important qu'ils signalent à leur médecin traitant l'endroit où ils ont séjourné car il peut y avoir un lien entre les deux. » « Autre exemple, celui d'un monsieur de 75 ans dont l'état général reste très acceptable et qui veut absolument visiter le Sénégal. Et bien, nous ne pourrons que lui déconseiller de s'y rendre car nous n'avons pas le droit de le vacciner contre la fièvre jaune à cause de son âge ». Le Dr Frère cite aussi le cas d'un couple qui part pour 6 mois en mission humanitaire avec un bébé qui vient de naître et qui sera plus à risque car il ne peut pas recevoir toute une série de vaccins et bénéficier de la même prophylaxie. Enfin, même si c'est le b.a.-ba, la pédiatre infectiologue du CHR ne manque pas de rappeler qu'avant l'entame d'un voyage, il convient de vérifier si les vaccins de base (tétanos, diphtérie, polio, coqueluche, rougeole) sont à jour. Gageons qu'elle aura maintes occasions de le redire dans la nouvelle consultation. Luc Ruidant En pratique Pour la clinique du voyageur, les consultations débuteront le 7 novembre. Elles auront lieu sur le site de Sainte-Rosalie tous les vendredis après-midi, entre 14 et 17 heures, et dureront une vingtaine de minutes par personne. Deux médecins, le Dr Filip Moerman et une pédiatre, assureront ces consultations de manière conjointe, dans deux cabinets différents. Tous les patients sont les bienvenus, qu'il s'agisse d'adultes, d'enfants ou de personnes âgées. Les vaccins seront disponibles sur place. Pour un rendez-vous : 04 252 72 28 (Sainte-Rosalie) ou 04 225 60 70 (CHR de la Citadelle). 5 Dossier Labo Cita L’essentiel de l’activité d’un laboratoire d’analyses médicales se déroule à l’abri des regards. Le rôle d’une telle structure est néanmoins déterminant puisqu'elle permet d’aider au diagnostic et d’identifier l’attitude thérapeutique la plus juste pour une très large proportion de patients. Face à cet enjeu stratégique, les plus hauts niveaux d’expertise, de rigueur et d’organisation s’imposent. Dossier réalisé sous la direction du Docteur Jean-Marc Minon 6 L’excellence au service du patient Créé au milieu des années 80 comme « Laboratoire d’urgence de la Citadelle », le laboratoire du CHR s’est progressivement imposé comme un acteur majeur de la biologie clinique liégeoise. Aujourd’hui rebaptisé "Labo Cita", son offre a été largement étendue et la qualité de ses services constamment renforcée. Du prélèvement de l’échantillon à la communication des résultats en passant par l’analyse, l'excellence des prestations proposées a dessiné les contours d’une réputation forte, faisant de cette structure un partenaire privilégié de nombreux médecins et institutions. Un premier réflexe pourrait laisser penser que le Labo Cita met son savoir-faire au seul service des patients accueillis sur les sites du CHR de la Citadelle. Mais son champ d’action ne s’arrête pas là. Il collabore avec de nombreux médecins de première ligne et spécialistes non hospitaliers, effectue les examens des échantillons prélevés au sein des cliniques ISoSL et répond aux demandes de différentes institutions publiques ou privées (prisons, maisons de repos, SPMT, polycliniques, etc.) ainsi que de tout autre interlocuteur faisant appel à ses services. Le rayonnement du Labo Cita dépasse même les frontières régionales puisque des analyses spécialisées sont régulièrement réalisées pour le compte d'autres laboratoires hospitaliers ou privés ainsi que pour des médecins à travers toute la Belgique. Un outil polyvalent et performant Situé au cœur de la Cité Ardente, sur le site même de l’hôpital de la Citadelle, le Labo Cita possède un savoirfaire à dimension mixte associant la médecine analytique de laboratoire et la clinique. Son activité comprend la réalisation et l’interprétation des examens biologiques en relation avec l’état de santé ou la maladie, du diagnostic au suivi thérapeutique. Afin de répondre au mieux à l’ensemble des missions qui lui sont confiées, le laboratoire du CHR de la Citadelle s’est doté d'un plateau technique à la pointe de la technologie. « Nous menons une politique d’investissement visant au renouvellement constant de nos outils, avec un regard très attentif porté aux évolutions technologiques et aux avancées scientifiques » explique le Dr Jean-Marc Minon, directeur du Service de Biologie clinique et de son laboratoire d'analyses médicales. « Un de nos objectifs a toujours été de proposer une large polyvalence de nos prestations pour permettre une approche globale de la prescription médicale. Posséder des machines à haut débit nous permet de générer d’importantes quantités de résultats dans un laps de temps minimal. Nous avons par ailleurs veillé à rassembler et consolider l’automation commune aux différentes disciplines de la biologie sur notre plateau technique, afin de maintenir qualité, rendement et efficience. À la périphérie du plateau, on retrouve également le travail précieux d’un ensemble de métiers qui requièrent un haut niveau de compétence technique et de dextérité, que ce soit pour la réalisation d’examens plus ésotériques, pour le management du système qualité du laboratoire, les études cliniques, l’informatique, la logistique ou les prélèvements, etc. » 7 Dossier Labo Cita Afin de réagir avec la plus grande efficacité à l’ensemble des sollicitations, et tout particulièrement aux plus urgentes d’entre elles, le laboratoire est ouvert en continu, 24h/24 et 7j/7. Un secrétariat aiguille chaque appel vers la personne ressource la plus adaptée à la spécificité de chaque demande et un biologiste est toujours accessible pour conseiller les prescripteurs sur le choix des analyses, la fréquence de prescription, le moment de l’analyse et le type de spécimen requis. Une équipe pluridisciplinaire Chaque jour, le laboratoire du CHR de la Citadelle traite plus de 1 800 dossiers, sur base d’un menu ne comprenant pas moins de 1 500 examens différents ! Aucun secteur de la biologie clinique n’est négligé. Couvrant des domaines spécialisés autant que variés, le laboratoire offre son expertise dans les domaines de la chimie clinique (biochimie clinique générale, endocrinologie, toxicologie, surveillance thérapeutique, immunochimie, immunologie, médecine nucléaire in vitro), de l’hématologie (hématologie générale, cytologie, coagulation, transfusion, immuno-hématologie), de la microbiologie (bactériologie, virologie, parasitologie, mycologie) et de la biologie moléculaire (infectieuse, hématologique, transfusion, génétique). Expertises complémentaires pour équipe multidisciplinaire L’étendue des prestations de biologie clinique proposées permet d’assurer 60 à 70 % des diagnostics médicaux. Une telle offre doit évidemment pouvoir s’appuyer sur un bataillon d’experts disposant d’un haut degré de spécialisation et capable de s’engager dans une approche multidisciplinaire de dossiers clinico-biologiques complexes par confrontation d’avis. Une telle approche explique aussi l’implication de l’équipe dans l’hygiène hospitalière, la gestion de l’antibiothérapie, la transfusion, les consultations de thrombose-hémostase ou de diagnostic prénatal. Actuellement, l’équipe est constituée de 130 personnes, encadrées par 10 médecins et pharmaciens biologistes (voir photo ci-contre). Au-delà de leurs missions quotidiennes, les biologistes du laboratoire participent régulièrement à des activités de formation continue (Glems, conférences, exposés, etc.). L’intérêt est évident pour la qualité des prestations fournies et les informations stratégiques ainsi acquises peuvent être communiquées aux prescripteurs par le biais de courriers, réunions, contacts téléphoniques ou conférences organisées par le laboratoire. Prélèvements : une offre étendue Constituée de 130 personnes, l’équipe actuelle du Labo Cita est encadrées par 10 médecins et pharmaciens biologistes dont les expertises se combinent pour rendre possible l’ensemble de tests proposés. De gauche à droite : Dr Olivier 8 Ketelslegers, Ph. Jérôme de Marchin, Dr Myriam Vasbien, Dr Jean-Marc Minon, Dr Carine Nève, Dr Nicole Brouwers, Dr Jean-Marc Senterre, Ph. Thierry Gougnard, Ph. Terry Laurent, M. Mathieu Castronovo, M. Bernard Neiyrinck. Depuis janvier 2013, le Labo Cita a ouvert plusieurs nouveaux centres de prélèvements. L’objectif d’une telle démarche consiste à proposer aux patients nonhospitalisés au CHR l’ensemble des services offerts par le laboratoire dans un lieu qui soit à la fois proche et facile d’accès. Désormais, une dizaine de centres de prélèvements se répartissent ainsi dans toute la région liégeoise (voir infographie page de droite). Cette logique de proximité sera encore renforcée dans les prochains xxxxxx mois puisque d’autres lieux ouvriront prochainement leurs portes (Saint-Georges, Bressoux, Embourg, quartier de Sainte-Marguerite, site du Valdor, etc.). Des centres de prélèvements près de chez vous : ) Ans ) Loncin Rue Walthère Jamar 279b 04 226 12 96 Chaussée du Roi Albert 34 0488 27 96 55 ) Liège (4000) CHR de la Citadelle ) Fexhe Centre Médical Gynome Boulevard du 12e de Ligne 1 04 225 67 97 ) Liège (4000) Sainte-Rosalie Rue des Wallons 72 04 254 72 33 ) Liège (4000) Sainte-Marguerite (Ouverture le 15 octobre 2014) Rue Louis Fraigneux 41 04 254 72 33 ) Liège (4000) Darchis (Ouverture à confirmer) Rue Darchis 13 ) Liège (4020) Centre de l’Avenue Quality-Med (Ouverture novembre 2014) Rue de la Vallée 10 ) Herstal Château Rouge Rue du Grand Puits 47 04 240 59 35 ) Visé Les Trois Rois Allée des Alouettes 100 04 374 69 03 ) Tilff Avenue Laboule 91 0495 34 69 03 ) Saive Caserne de Saive (Ouverture le 20 octobre 2014) Rue Cahorday 1 (bâtiment A) 04 225 67 97 Avenue du Luxembourg 9 04 343 42 04 ) Saint-Georges-sur-Meuse ) Liège (4020) Centre commercial Saint-Georges-sur-Meuse Rue Albert 1er 0494 88 14 40 Bressoux-Infisecours (Ouverture le 15 octobre 2014) Avenue de Nancy 82 0485 44 66 18 ) Liège (4020) Centre de la Tour ) Embourg Rue Louis Piedboeuf 13 04 225 67 97 Valdor (Ouverture novembre 2014) Rue Basse-Wez 145 04 341 78 11 Le laboratoire met également le matériel nécessaire à la disposition des médecins souhaitant réaliser les prélèvements eux-mêmes. Dans une volonté constante de garantir la qualité des analyses, les habituels pots de prélèvements urinaires ont été remplacés par des tubes sous-vides stériles traités au Borate permettant une stabilité jusqu’à 24 heures à température ambiante. De nouveaux kits de prélèvements sanguins ont également été constitués, permettant un rangement ordonné des différents tubes afin de faciliter l’analyse en laboratoire dans les meilleures conditions (voir encadré ci-contre). Un système de navette opérationnel 24h/24 et 7j/7 est disponible pour enlever les échantillons dans les plus brefs délais sur le lieu choisi par le médecin. Guidé par un même souci de proximité et d’accessibilité accrue, le Labo Cita propose en outre un service de prélèvements à domicile grâce à une équipe d’infirmiers mobiles. Sur base d’un simple coup de fil, les prélèvements prescrits peuvent ainsi se faire à la meilleure convenance des patients. Un matériel de prélèvement optimisé Le matériel de prélèvement mis à la disposition des médecins a été choisi avec une attention toute particulière. Les habituels pots de prélèvements urinaires ont été remplacés par des tubes sous-vide, traités au Borate permettant une stabilité jusqu’à 24 heures à température ambiante. Les écouvillons, fournis avec un milieu de transport garantissant la survie des micro-organismes sans prolifération bactérienne, possèdent un embout en nylon floqué permettant un recueil optimum et un relargage jusqu’à 90% de l’échantillon récupéré. De nouveaux kits de prélèvements ont été constitués, permettant un rangement ordonné des différents tubes afin de respecter un ordre de prélèvement et d’assurer une analyse dans les meilleures conditions. 9 Dossier Labo Cita Cyberlab : un accès immédiat aux résultats Cyberlab permet aux médecins de consulter les résultats des analyses biologiques de leurs patients via une plateforme sécurisée accessible depuis n’importe quel ordinateur. Proposant plusieurs méthodes de recherches, l’interface permet également aux médecins d’accéder à l’historique des résultats de ses patients, tant pour les analyses qu’il a lui-même prescrites que pour celles ayant été réalisées à la demande d’un confrère ou lors d’une éventuelle hospitalisation. www.laboratoire.chrcitadelle.be Information et accès : 04 223 88 86 [email protected] Résultats : rapidité, accessibilité et confidentialité La rapidité dans la restitution des résultats d'analyses biologiques peut s’avérer déterminante dans le suivi des patients. Ces données stratégiques sont en effet à l'origine de près de 70% des décisions thérapeutiques ! Un enjeu que s’est fixé le Labo Cita consiste dès lors à transmettre celles-ci dans les délais les plus brefs par le biais de canaux à la fois simples d’accès et sécurisés. Traditionnellement, les résultats des analyses sont en- voyés aux médecins par Un réalisme troublant (I)courrier ou par fax. Mais des alternatives ont été dessinées en parallèle à ces voies classiques. Désormais, les résultats sont accessibles en ligne par l’intermédiaire du Cyberlab, une plateforme sécurisée consultable depuis tout ordinateur et mise à jour toutes les 15 minutes (lire encadré ci-dessus). À la demande, les résultats des HCG et des INR peuvent 10 également être envoyés par SMS. Une innovation viendra bientôt compléter cet éventail de possibilités puisqu’une application mobile permettra de consulter les analyses sur smartphone. Signalons enfin que l’intégration des résultats est également possible dans le DMI (Dossier Médical Informatisé) via Mexi. Afin de permettre la plus grande réactivité aux prescripteurs, les biologistes du laboratoire leurs communiquent immédiatement et personnellement lorsque les analyses révèlent des résultats pathologiques. Une interprétation des résultats des analyses peut également être fournie lorsque celle-ci s’avère nécessaire. Médecins et biologistes : un partenariat nécessaire Dans le cadre de leur collaboration, médecins et biologistes sont guidés par des objectifs communs tournés vers une prise en charge optimale pour chaque patient en ciblant au mieux les analyses de laboratoire et leur interprétation. C’est dire si la qualité de leurs échanges représente un enjeu crucial. « Nous nous devons d’être attentifs aux attentes et aux remarques éventuelles émises par les prescripteurs » souligne le Dr Minon, « celles-ci sont systématiquement prises en compte et étudiées dans le cadre de l’amélioration des processus dans notre système qualité ». Dans cet état d’esprit, différents outils ont été élaborés. Accessible via l’adresse http://laboratoire.chrcitadelle.be, le portail dédié aux professionnels de la santé met par exemple à disposition des médecins une série d’outils dont un compendium régulièrement mis à jour reprenant les fiches explicatives de toutes les analyses proposées. L’intérêt clinique, le délai de réalisation, les conditions de prélèvement et l’interprétation des résultats y sont, entre autres, expliqués. Signalons enfin que, dans un esprit d’ouverture vers l’extérieur et afin de contribuer à la qualité du dialogue que les médecins entretiennent avec leur public, la communication aux patients n’a pas été négligée. Le site internet qui leur est spécifiquement dédié (http://www.labocita.be) reprend notamment toutes les informations pratiques relatives au fonctionnement du laboratoire et de ses centres de prélèvements. Le Labo Cita met également à la disposition des médecins un ensemble de brochures informatives destinées aux salles d’attente et visant à répondre aux questions les plus courantes des patients. Démarche qualité pleine reconfiguration. C’est particulièrement vrai dans les cas de maladies chroniques. À l’avenir, on pourrait imaginer que certains patients réalisent eux-mêmes certains contrôles biologiques et introduisent les données dans un logiciel dont l’interface, consultable par le médecin prescripteur, leur permettrait d’évaluer leur état de santé. Mais ce n’est qu’un exemple et de nombreuses autres complémentarités avec la première ligne peuvent être envisagées. À l’ère informatique, nous nous devons de tirer le meilleur parti des nouveaux outils disponibles et d'œuvrer à une accessibilité toujours plus grande de nos services ». « L’automation de plus en plus performante nous libère du temps pour mettre au point de nouvelles techniques prometteuses, évaluer leurs performances analytiques et leurs pertinences cliniques. Par exemple, la mise en route récente du MALDI-TOF (spectrométrie de masse) en microbiologie a révolutionné l’identification des bactéries et des levures tout en raccourcissant de façon substantielle le rendu du résultat. Au grand plaisir du clinicien ! » Les analyses représentent une énorme responsabilité qui doit pouvoir s’appuyer sur la fiabilité, la reproductibilité, l'expertise et l'interprétation d’examens réalisés dans un contexte garantissant les plus hauts niveaux de qualité. Samedi 8 novembre 2014 Très tôt et sur base volontaire, le laboratoire du CHR s'est engagé dans cette démarche qualité reposant sur les bonnes pratiques professionnelles, les référentiels et normes internationaux. La création d’une cellule qualité a été l’élément moteur pour cette amélioration continue de la qualité. Au terme d’une évaluation scrupuleuse par des organismes indépendants, cette démarche a été couronnée d'une certification ISO 9001 et d'une accréditation ISO 15189 (371 - MED). Le Labo Cita vous convie à la première édition de ses rencontres clinico-biologiques ! Organisées au laboratoire du CHR de la Citadelle, celles-ci se dérouleront le samedi 8 novembre (de 9h à 13h). Au cours de cette matinée dédiée aux médecins traitants, l’équipe du Labo Cita proposera aux participants de prendre part à trois ateliers interactifs sur base d’un choix de cinq sujets : Chaque étape de la chaine qui va du prélèvement de l’échantillon à l’interprétation des résultats est concernée par cette attention à la qualité. Perspectives d’avenir Au fil de son évolution, le Labo Cita s’est affirmé comme un service de pointe dans la prise en charge du patient et de son chemin de soins. « Un de nos objectifs consiste évidemment à continuer à se donner les moyens nécessaires pour développer nos performances et proposer un ensemble de prestations qui soient à la fois au service du patient et répondent aux attentes des prescripteurs », souligne le Dr Minon, « mais pour cela, un dialogue étroit avec l’ensemble de nos partenaires est nécessaire. Cela me semble essentiel si nous voulons évoluer et rester un partenaire de choix ! ». De nombreux défis se profilent en effet pour les années à venir. « La relation triangulaire dans laquelle médecins, patients et biologistes évoluaient jusqu’à présent est en Premières rencontres clinico-biologiques du Labo Cita ) Atelier biochimie : "Exploration et suivi de l'HTA" ) Atelier microbiologie : "Infections urinaires : interprétation des urocultures et contextes particuliers. Antibiogramme : quels antibiotiques testés, pourquoi ?" ) Atelier biologie moléculaire : "Apport de la détection rapide de pathogènes dans les infections respiratoires et digestives" ) Atelier auto-immunité : "Quand suspecter une maladie auto-immune ? Intérêt de la recherche des auto-anticorps, limites et interprétations" ) Atelier hématologie : "Maladies du quotidien en consultation : démarche diagnostique et conduite à tenir (polyglobulie, lymphocytose, neutropénie, ecchymoses inhabituelles, bilan thrombose et pilule)" Pour tout renseignement, contacter : athieu Castronovo - 04 223 88 86 - [email protected] M Jérôme de Marchin - 04 225 67 67 - [email protected] Inscriptions : http://www.chrcitadelle.be/fr/accueil/rencontre-clinico-biologiques.html Accréditation demandée. 11 Dossier Labo Cita Expertises en biologie clinique Le Labo Cita propose aux prescripteurs une large gamme de tests – plus de 1500 ! – dans les domaines les plus divers de la biologie clinique. Si certains relèvent de la routine, d'autres analyses, plus spécialisées, font intervenir pour leur réalisation des expertises pointues et des technologies très spécifiques. Retour sur quelques-unes d’entre elles au travers de présentations synthétiques offrant quelques principes d’investigation adaptés. Hémostase Anomalies de la sécrétion plaquettaire Souvent méconnues, les anomalies de la sécrétion plaquettaire constituent un trouble de la coagulation aussi fréquent que la maladie de von Willebrand (1/1000). Malheureusement, peu de laboratoires disposant des techniques appropriées pour les identifier, celles-ci sont rarement recherchées. Face à cette lacune, le Labo Cita propose deux examens spécifiques : un test d’agrégation plaquettaire par méthode photométrique et une étude de la libération de nucléotides par les granules denses. Pour rappel, les granules contiennent des substances chimiques importantes au fonctionnement plaquettaire. Le contenu est libéré lors de la stimulation plaquettaire et favorise l’agrégation plaquettaire avec formation du clou hémostatique primaire afin d’arrêter le saignement. Deux troubles peuvent être distingués : les anomalies du mécanisme de sécrétion (les granules sont présents dans les plaquettes mais leur contenu n’est pas correctement libéré) et le syndrome du pool vide (trouble plaquettaire dû à un déficit en granules denses). Symptômes : Liés à un trouble de l’hémostase primaire, les symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre au sein d’une même famille. Ils sont habituellement légers à modérés : ecchymoses faciles, épistaxis réguliers, saignements spontanés de gencives, saignements menstruels abondants (ménorragie), pendant ou après l’accouchement ou lors de l’ovulation, saignements péri-chirurgicaux 12 ou dentaires anormaux. Certains patients peuvent également présenter des saignements excessifs à la suite d’une chirurgie ou d’une extraction dentaire. Diagnostic : Une anamnèse clinique détaillée et familiale est indispensable, autant qu’un relevé de la thérapeutique en cours. En première intention, le laboratoire réalise un sang complet avec numération plaquettaire et étude de la morphologie plaquettaire sur frottis (le PFA manque de sensibilité pour la détection des anomalies de sécrétion plaquettaire : un résultat normal n’exclut donc pas une anomalie fonctionnelle plaquettaire modérée). Dans une approche plus spécifique, le Labo Cita réalise l’étude de l’agrégation plaquettaire sur plasma riche en plaquettes (PRP). Test de référence pour l’évaluation des fonctions plaquettaires, cet examen explore l’agrégation plaquettaire provoquée par plusieurs agonistes (ADP, épinéphrine, collagène, ac. arachidonique, ristocétine, etc.) qui interviennent sur les différentes voies d’activation des plaquettes. Une diminution de l’agrégation plaquettaire induite par au moins deux agonistes faibles oriente vers un trouble de la sécrétion plaquettaire. La normalité de l’agrégation plaquettaire n’exclut cependant pas l’absence de cette pathologie. C’est pourquoi l’étude de la sécrétion des granules denses est systématiquement associée. Prélèvement : Idéalement, ils seront réalisés à jeun (sauf prise d’eau) après 30 minutes de repos. Un petit déjeuner léger peut être acceptable. Délai de 4 heures maximum entre la prise Etude de la libération de nucléotides par les granules denses en chimiluminescence : l’examen évalue la sécrétion d’ATP par les granules denses provoqués par différents agonistes. Une libération sub-optimale aux agonistes faibles permet d’évoquer une anomalie de sécrétion et une libération anormale ou inexistante aux agonistes forts oriente vers une maladie du pool vide (courbe bleue : ADP, courbe noire : épinephrine, courbe rouge : collagène, courbe verte : Ac arachidonique). Bactériologie Infection à Clostridium difficile Le Clostridium difficile est le premier agent de diarrhée infectieuse nosocomiale. Il représente 15 à 25 % des diarrhées postantibiothérapies et 95 % des colites pseudo-membraneuses. Sa détection constitue un des atouts du Labo Cita. De plus en plus de rapports font état de l’augmentation de l’incidence et de la gravité des infections communautaires à C. difficile (pouvant nécessiter jusqu’à 40 % d’hospitalisation et touchant des patients parfois sans facteur de risque évident). Le diagnostic d’infection à C. difficile est certainement sous-estimé : méfiance particulière devant toute diarrhée fébrile post-antibiothérapie. Le facteur de virulence majeure est la production de toxines (TcdA, TcdB voire toxine binaire) et donc, seules les souches toxinogènes sont pathogènes. Les recommandations européennes (ECDC, 2009) et américaines (ASM et IDSA 2013) préconisent une stratégie diagnostique en deux temps : ) test de screening avec excellentes valeurs prédictives négatives (VPN) permettant d’exclure l’infection à C. difficile. ) test de confirmation, réalisé lorsque le screening est positif, montrant de bonnes valeurs prédictives positives (VPP) d’autant que la probabilité pré-test est élevée. Schéma diagnostique : Test 1 de sang et l’analyse. Ce temps englobe la préparation de la suspension plaquettaire à étudier. + Précautions à prendre : (faible PPV) Arrêt de tout médicament contenant de l’aspirine 10 jours avant la réalisation des tests. Idem pour les AINS. Éviter de prendre des médicaments connus pour influencer la fonction plaquettaire. Ceux-ci comprennent certains antihistaminiques, antibiotiques, antidépresseurs (ISRS). Prière de joindre à la prescription une liste exhaustive des médicaments pris. Possible interférence avec des aliments comme les oignons, l'ail, les piments, le gingembre, le thé vert et l’alcool. Traitement : Selon la gravité du trouble plaquettaire, de la situation clinique ou du challenge chirurgical, différentes options sont envisageables : antifibrinolytiques (Exacyl®), desmopressine (Minirin), transfusion de plaquettes et, en cas de ménorragies, contraception œstro-progestative, progestative ou DIU de type Mirena®. En pratique : Consultations de thrombose-hémostase : 04 225 64 45 (VPN élevée) Absence d'ICD Test 2 + Test 1 : GDH Test 2 : PCR, Test de référence - ICD : infection à C. difficile (meilleure PPV : prévalence de l'ICD ) ICD Absence d'ICD Suivant ces recommandations, le Labo Cita a opté pour cette stratégie en choisissant : ) Test de screening : recherche de la Glutamate déshydrogénase (GDH), enzyme produite par Clostridium difficile, marqueur de la présence de la bactérie. ) Test de confirmation : recherche des toxines par une technique d’amplification d’acides nucléiques, LAMP. d’un contexte épidémique, la recherche ne devrait être pratiquée que sur selles molles ou liquides moulées et, sauf échec clinique, il n’y a pas de contrôle à réaliser, ni en cours de traitement ni après. Selon les données publiées dans la littérature, les VPP de ce schéma sont de 100% et les VPN comprises entre 95 et 99%. Le Turnarund Time (TAT) attendu est de 24 heures, soit une selle réceptionnée le matin est répondue le jour même. En dehors Pierre Gavage : 04 254 72 93 [email protected] En pratique : Pour toute information : Les patients peuvent déposer leurs échantillons à l’accueil du laboratoire, sans prise de rendez-vous. Pour la réalisation des tests d’agrégation, une prise de rendez-vous est conseillée : 04 225 67 51 13 Dossier Labo Cita Dépistage prénatal Test prénatal non-invasif Pionnier en la matière, le Labo Cita utilise depuis plus de 10 ans une approche noninvasive à partir de sang maternel pour le dépistage prénatal. Détermination prénatale du sexe fœtal à partir du sang maternel La connaissance du sexe fœtal fait partie du diagnostic prénatal pour les pathologies récessives liées au chromosome X (dont fait partie l’hémophilie). Auparavant, l’approche habituelle de détermination du sexe fœtal reposait sur des prélèvements invasifs nécessaires à l’obtention de cellules fœtales soit la ponction de liquide amniotique à partir de 15 semaines d’aménorrhée (SA) ou sur le prélèvement de villosités choriales (biopsie du trophoblaste – futur placenta) aux alentours de la 12e SA. Ces actes invasifs, outre le désagrément du prélèvement en lui-même, présentent toutefois un risque de perte fœtale estimée à 0.5-1% dans les meilleures mains. Pionnier en la matière, le Labo Cita utilise depuis plus de 10 ans une approche non-invasive. Il s’agit de déterminer le sexe du futur bébé à partir d’une simple prise de sang chez la maman dès 10 SA, par l’analyse par PCR en temps réel (t-PCR) de l’ADN fœtal libre circulant. Groupe sanguin et incompatibilité Rh fœto-maternelle Le génotypage fœtal sur ADN libre circulant dans le plasma maternel est devenu la méthode de choix, non invasive, pour déterminer le groupe "Rhésus" du futur bébé (statut Rh D fœtal) chez les mères Rh D négatif à partir de 12 SA. En collaboration avec le service d’obstétrique, le Labo Cita est à l’origine de nouveaux algorithmes de suivi de grossesse dans cette situation. TPNI – NIPT Le Test Prénatal Non-invasif évalue le risque pour les trisomies 21, 18 et 13 fœtales par analyse de l'ADN fœtal circulant dans le sang maternel au moyen d'un séquençage à haut débit (NGS) de l'ADN et d'un système bioinformatique avancé. Patientes concernées : ) À partir de la 9e semaine d'aménorrhée. ) Âgées de plus de 35 ans. ) Résultats échographiques et biochi- miques suspects en rapport avec la trisomie (risque du triple test supérieur à 1/1000). ) Antécédents familiaux ou grossesse(s) précédente(s) avec trisomie 21, 18 ou 13. ) Autres motifs médicaux (décision de la patiente ou du médecin). ) Après avoir reçu les explications sur le test et ce qu'il permet exactement de déterminer, une simple prise de sang sera réalisée chez la patiente. ) Le laboratoire s'occupe des traitements et des envois des tubes de prélèvements. ) Après un délai de maximum 3 semaines pour l'analyse, les résultats sont transmis au laboratoire. ) Ceux-ci sont ensuite adressés dans les plus brefs délais au médecin prescripteur qui les communiquera à sa patiente. À propos du test : Cette méthode non-invasive, sans risque de provoquer une fausse couche, est très sensible et permet un taux de détection de plus de 99%. Le test est non remboursé à l'heure actuelle. Son coût (460 €) est entièrement à la charge de la patiente. Prise en charge et procédures : ) La patiente peut, après discussion avec son gynécologue, prendre un rendezvous directement auprès de notre laboratoire (04 225 67 67). En pratique : Pour toute information ou prise de rendez-vous : Jérôme de Marchin : 04 225 67 67 [email protected] Les rendez-vous sont toujours fixés le matin au laboratoire du CHR de la Citadelle (prélèvements réalisés avant 11h). Une fiche à l’attention des patientes est disponible sur notre compendium (http://laboratoire.chrcitadelle.be) 14 Toxicologie Dépistage de consommation de drogues La pluridisciplinarité préside à la prise en charge du patient toxicomane. Dans ce contexte, médecins généralistes ou psychiatres peuvent être amenés à objectiver l’abstinence ou la consommation par la voie d’analyses spécifiques. de la positivité initiale (selon les cas, cette confirmation peut prendre de 2 à 5 jours). Ce n’est qu’au terme d’une telle démarche qu'un résultat positif peut être confirmé. va de même pour la buprénorphine HD (Subutex®). Rappelons que la méthadone fait également l’objet d’une consommation illégale. Précaution : ) Autres opiacés/opioïdes : Prélèvement : S’assurer que les urines soient bien celles du patient. Le laboratoire réalise systématiquement la créatinine urinaire afin de s’assurer de la qualité du prélèvement (dilution/substitution des urines). Le dépistage des opiacés non détectables en recherche immunologique conventionnelle demande la mise en route d’une analyse plus spécialisée en spectrométrie de masse. Communiquer la/les substance(s) mise(s) en doute sur la demande d’analyse et/ou contacter le laboratoire. Idéalement sur urine (obtention simple et durée de détection longue). Réponses aux questions fréquentes : ) Faux positif : Principe : Les groupes principaux de drogues font d’abord l’objet d’une recherche immunologique rapide réalisée dans les 2 heures suivant la réception de l’échantillon. Tout résultat supérieur ou égal au seuil de positivité est considéré comme présumé positif pour consommation active. On ne peut toutefois jamais écarter un résultat faussement positif (par exemple : si thérapeutiques en cours). Dès lors, une confirmation par méthode spécifique (habituellement spectrométrie de masse HPLC-MS-MS) est réalisée afin d’identifier et de quantifier le ou les composé(s) responsable(s) Drogues d'abus (groupe) Seuil de positivité en recherche immunologique (ng/ml) Certaines thérapeutiques peuvent générer des résultats faussement positifs en recherche immunologique (par exemple : ibuprofen/naproxène sur le dépistage du cannabis). L’analyse de confirmation permet d’écarter ce souci. ) GHB (ou "ecstasy liquide" Il peut survenir notamment avec des urines délibérément diluées ou par ajout de certaines substances. En cas de doute, contacter le laboratoire. ) Méthadone : ) Nouvelles substances psychoactives La méthadone ne positive jamais la recherche immunologique des opiacés. Il en ("NSP") : De nombreuses "NSP" sont apparues depuis quelques années. Leur dépistage demande une analyse en spectrométrie de masse. Au besoin, contacter le laboratoire. Substances détectables Durée de détection Substances non détectables urine (jours) en recherche immunologique 300 Héroïne, morphine, codéine, éthylmorphine, codéthylline, etc. 2à7 Méthadone, buprénorphine, pentazocine, fentanyl, tilidine, tramadol, etc. Méthadone 300 Méthadone 8 à 10 Morphine, codéine, … Cocaïne 300 Cocaïne, Crack 2à7 - Amphétamines 500 Ecstasy (MDMA) et apparentés (MDEA, MBDB,..), (méth)amphétamine, etc. 2à7 Certains nouveaux dérivés amphétaminiques dont la 4-MTA, etc. THC (Tétrahydrocannabinol) 2 à 30 50 Le suivi et l’évolution de la consommation de cannabis peuvent être évalués en comparant le taux d’excrétion du métabolite du cannabis (en µg/g créatinine) sur des prélèvements urinaires distants d’au moins 48 à 72 heures. ou "drogue du viol") : Cette substance (également métabolite du GABA), après ingestion (in)volontaire, ne subsiste dans les urines que pendant quelques heures (6 à 8 heures). Son dépistage est donc délicat. ) Faux négatif : Opiacés Cannabis ) Suivi de consommation de cannabis : "Cannabinoïdes synthétiques" ) Médicaments thérapeutiques : Les benzodiazépines, les antidépresseurs et les neuroleptiques notamment, peuvent faire l’objet d’abus. Afin d’évaluer un possible abus, le prélèvement sanguin est le plus adéquat. Il permet de quantifier la/les molécule(s) et d’interpréter le taux sanguin par rapport aux intervalles thérapeutiques. Les benzodiazépines sont également dépistables dans les urines. En pratique : Pour toute information : Thierry Gougnard : 04 225 62 13 [email protected] 15 Dossier Labo Cita Une hyperlymphocytose chronique (> 2-3 mois) et significative (> 5 103/mm3) ne doit jamais être négligée ! En effet, chez l’adulte, celle-ci se révèlera de nature lymphomateuse dans 50% des cas. Décliné en plusieurs étapes, le schéma diagnostique proposé au Labo Cita répond aux normes dictées par les recommandations internationales et s’appuie sur des technologies de pointe autant que sur une équipe de spécialistes au fait des dernières avancées scientifiques. Etude du frottis sanguin Face à toute hyperlymphocytose, les techniciens et biologistes de l’unité cytologique du Labo Cita débutent leurs investigations par une étude du frottis sanguin avec un microscope digitalisé. Si aucune anomalie morphologique n’est observée, un suivi rapproché sera proposé au clinicien. En revanche, si des lymphocytes atypiques (lymphocytes à chromatine mottée ou villeux, lympho-plasmocytes ou ombres nucléaires, etc.) sont détectés, le biologiste prendra rapidement contact avec le praticien pour introduire une demande d’immunophénotypage lymphocytaire. Cette analyse permettra en effet de définir l’origine polyclonale (réactionnelle) ou monoclonale (maligne) de la lymphocytose observée. A C Rendu possible grâce à un cytomètre de flux de dernière génération, l’immunophénotypage lymphocytaire permet de rechercher une population lymphocytaire phénotypiquement anormale. Plusieurs marqueurs cellulaires sont étudiés simultanément à l’aide d’anticorps couplés à un fluorochrome. Ces anticorps se fixent aux antigènes de surface des cellules, appelés "cluster de différentiation" (ou CD), spécifiques de lignées cellulaires et des sous-populations déterminées. Le typage de base permet tout d’abord de caractériser les principales populations lymphocytaires : 1/ les lymphocytes T CD3+, avec 2 souspopulations : ) sous-population T CD4+ (environ 65% des lymphocytes T), ) sous-population T CD8+ (environ 35% des lymphocytes T), 2/ les lymphocytes NK (CD16-56+), 3/ les lymphocytes B CD19+. Environ 90% des hémopathies malignes sont développées aux dépens de lymphocytes B matures. Le plus fort argument en faveur de l’origine lymphomateuse d’une population B réside dans la mise en évidence de son D caractère monoclonale. Si la proportion de lymphocytes B CD19+ est supérieure à 20% ou si des lymphocytes atypiques ont été détectés en cytologie, le Labo Cita réalise A B Études des chaines légères de surface : Patient A : profil polyclonal. Patient B : monoclonalité Kappa franche (LLC). Le saviez-vous ? B Images obtenues à l’aide du microscope digitalisé (DM96-Cellavision). Cellule A : lymphocyte normal. Cellule B : lymphocyte à chromatine mottée (LLC). Cellule C : ombre nucléaire (LLC). Cellule D : lymphocyte villeux. 16 Immunophénotypage lymphocytaire Biologie moléculaire Typage Lymphocytaire Hyperlymphocytose chronique chez l’adulte Le laboratoire du CHR de la Citadelle dispose d’un secteur de biologie moléculaire qui réalise en routine plus de 60 analyses différentes, principalement dans le domaine de la recherche d’agents infectieux. Particulièrement développée, la technique de PCR en temps réel livre des résultats qualitatifs autant que quantitatifs. A titre d’exemple, un diagnostic de coqueluche aiguë, de présence de bactéries pathogènes dans les selles ou la quantification du virus de l’hépatite B peut être obtenu en quelques heures. Certaines des analyses sont accréditées et ne sont remboursées par l’INAMI qu’en présence de critères de diagnostic, alors que d’autres sont à charge du patient. Un formulaire de demande spécifique reprenant les conditions de remboursement est disponible sur le site du laboratoire. Ces techniques de biologie moléculaire sont également utilisées pour des confirmations internes au laboratoire (recherche de MSSA/MRSA, de pneumocoque, de différents virus,…) Dans ce cas, elles ne sont pas facturées mais offrent un bénéfice réel pour la confirmation de diagnostics présomptifs. Les analyses urgentes sont réalisées tous les jours ouvrables et les résultats sont rendus le jour même si les prélèvements sont reçus au laboratoire avant 11 heures du matin. Pour plus de détails, nous vous invitons à consulter notre compendium d’analyses en ligne. Une simple recherche Typage lymphocytaire étendu En cas de découverte de monoclonalité, un typage lymphocytaire plus étendu avec un panel d’anticorps choisis selon les dernières recommandations est indispensable pour caractériser et classer le lymphome B : leucémie lymphoïde chronique (LLC), dissémination sanguine d’un lymphome folliculaire ou d’une lymphome de la zone marginale avant la prise en charge en hématologie. Hématologie d’emblée une recherche de monoclonalité par l’étude de l’expression des chaines légères de surface Kappa et Lambda (voir images à gauche). Prise en charge des hémoglobinopathies Avec plus de 300 000 naissances par an, les hémoglobinopathies sont parmi les anomalies génétiques les plus fréquentes dans le monde. De transmission autosomique récessive, ces anomalies peuvent être qualitatives (variants de l’Hb dont l’HbS, présent dans la drépanocytose) ou quantitatives (thalassémies). Bien qu’endémiques en Afrique et en Asie orientale, elles sont devenues ces dernières décennies et en raison des flux migratoires, un réel problème de santé publique dans les pays occidentaux, en particulier dans les centres urbains. ) Attention aux signes d’alerte tels que : Examens en vue du dépistage : ) Electrophorèse de l’Hb (tube EDTA (mauve) ) Hémogramme (GR, Hb, Hct): indispensable à l’interprétation de l’électrophorèse de l’Hb ) Ferritine (réserve en fer) ) CRP En pratique : Pour toute information : Myriam Vasbien : 04 223 88 12 [email protected] Olivier Ketelslegers : 04 223 87 78 [email protected] Renseignements souhaités : ) Origine géographique (si possible) ) Transfusions récentes? ) Traitement inducteur de l’Hb fœtale ) Participer à des réunions de concertation pluridisciplinaires organisées pour l’un de ses patients. Par exemple, une réunion de préparation au passage du patient du service de pédiatrie vers le service de médecine adulte. (hydroxyurée)? Rôle du médecin généraliste : Comme pour toute pathologie chronique, le médecin généraliste occupe une place centrale dans la prise en charge globale des patients drépanocytaires, en veillant en particulier à répondre aux objectifs suivants : ) Dépister les enfants de familles à risque sur le mot « PCR » vous donnera la liste des analyses proposées. Pour chaque test, le type de prélèvement et l’intérêt clinique sont indiqués. Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez pas à contacter un biologiste ! T° > 38.5, douleurs ne cédant pas aux antalgiques, vomissements ++, pâleur et asthénie brutales, dégradation de l’état général, détresse respiratoire, signe neurologique brutal, priapisme > 1 h, rate augmentée +++ (électrophorèse de l’Hb, hémogramme, ferritine, CRP). ) Assurer une continuité dans la prise en charge médicale des patients drépanocytaires à domicile : prévention des infections (antibioprophylaxie et calendrier vaccinal), éducation à la prévention des facteurs de risque et conseils sur l’hygiène de vie, évaluation de l’observance thérapeutique (suivi et traitement), diffusion des conseils de base, soutien psychosocial des familles en tant que professionnel de la santé de première ligne. ) Référer au bon moment au centre de réfé- En pratique : CENTRE DE LA DRÉPANOCYTOSE Hématologue référent pédiatre Dr Marie-Françoise Dresse : 04 223 89 80 [email protected] Hématologue référent adulte Dr Alain Duvivier : 0477 32 19 21 [email protected] Médecin biologiste (Transfusion - banque de sang) Dr Jean-Marc Minon : 04 223 87 81 (Laboratoire, secrétariat : 04 225 67 97) [email protected] Médecin biologiste (Hémoglobinopathies) Dr Olivier Ketelslegers : 04 223 87 78 (Laboratoire, secrétariat : 04 225 67 97) [email protected] Infirmières référentes de l’éducation thérapeutique Hôpital de jour pédiatrique : 04 225 73 53 [email protected] rence par la reconnaissance des situations d’urgence. 17 I n f o r m a t i o n m é d i c a l e à l ’ a t t e n t i o n d e s m é d e c i n s g é n é r a l i s t e s