Shanghai - La France en Chine

Transcription

Shanghai - La France en Chine
CHINE - FICHE PROVINCE
La municipalité de Shanghai
À l’instar de Pékin, Tianjin et Chongqing, la municipalité de
Shanghai ( 上 海 , littéralement « sur la mer ») est un
territoire administratif directement administré par le
pouvoir central. Son développement bénéficie de sa
position exceptionnelle à l’embouchure du Yangtsé (ou
Fleuve bleu), qui lui a permis de se constituer en une
plateforme majeure du commerce international. Shanghai
tire également profit du dynamisme de son hinterland, qui
concentre près du ¼ du PIB chinois et a recueilli près des
deux tiers des flux d’investissements directs étrangers (IDE)
du pays en 2013. Vitrine du succès de la politique de
réformes et d’ouvertureinitiée dans les années 1990, la
ville préfigure les grandes orientations de la Chine urbaine
de demain. Les réformes mises en œuvre au sein de sa Zone
pilote de libre-échange depuis septembre 2013 portent
témoignage de ces transformations.
Le quartier d’affaires de Pudong vu depuis Puxi
Données générales
Statut : Municipalité (沪)
Monnaie : CNY (Renminbi ou RMB)
Langues : mandarin, Shanghaien, wu
Shanghai
Chine
Comparaison
Population
24,2 M
1,8 %
Mozambique
Superficie
6 340,5 km2
0,1 %
Bruneï
2 160,2 Mds CNY
3,8 %
Thailande
90 100 CNY
41 805 CNY
Russie
(2013)
PIB
PIB/habitant
Population : avec 24,2 millions d’habitants en 2013, Shanghai concentre l’équivalent du tiers de la population française.
La population non résidente représente toutefois 40,3 % du total et, dans cinq districts périphériques de la ville, la
population flottante dépasse celle des résidents. S’y ajoutent 143 200 étrangers (auxquels il faut ajouter
19 300 Hongkongais et 9 100 Macanais), qui participent à faire de Shanghai l’une des villes les plus cosmopolites de
Chine… Grâce à un taux de natalité élevé, la population âgée de moins de 14 ans est passée de 4,9 % en 2007 à 8,6 %
en 2010 ; elle reste néanmoins inférieure à la moyenne nationale (13,6 %) et le taux d’accroissement naturel de la ville
devrait baisser à 1,2 % par an entre 2010 et 2020, ce qui laisse présager un vieillissement accru de la population au cours
de la décennie à venir. Les plus de 60 ans occupent aujourd’hui 25 % de la population résidente, une proportion près de
deux fois plus élevée que la moyenne chinoise.
Éducation : Shanghai compte 68 établissements d’éducation supérieure dont les plus prestigieux sont l’Université
Jiaotong et l’Université Fudan, excroissance de l’université Aurore fondée en 1903 par des jésuites français. Elles figurent
au troisième et quatrième rangs, respectivement, des universités les plus reconnues du pays (classement de la Chinese
University Alumni Association, 2014) et sont également classées au 151e rang du classement de Shanghai des meilleures
universités mondiales. Plus de 504 000 élèves suivaient des cours à l’université en 2013 pour un taux d’illettrisme quasi
nul. Notons enfin que les dépenses en R&D de la municipalité, de l’ordre de 3,2% de son PIB en 2012, ont fortement
progressé en 2013 pour atteindre 73,7 Mds CNY , ou encore 3,4 % du PIB de la municipalité (contre 2,25 % en France).
78% de ces fonds sont consacrés au développement expérimental (contre 92% dans le Guangdong et 11,5% à Pékin, où
la recherche appliquée est en revanche plus développée).
1 - © 2014 – UBIFRANCE – SE DE SHANGHAI
CHINE - FICHE PROVINCE
Géographie : située à l’embouchure du Delta du Yangtsé ( le « Fleuve bleu »), sur la côte Est de la Chine, la ville est
équidistante de Pékin et de Hong Kong (1 200 km à vol d’oiseau). La ville s’organise autour de la rivière Huangpu, affluent
du Yangtsé. Scindant la ville en son cœur, le Huangpu joue le rôle de frontière naturelle entre le China Business District
de Pudong (à l’Est) et Puxi (à l’Ouest) où se trouvent le Bund et les quartiers historiques, dont les anciennes concessions.
Climat : le climat de Shanghai peut être qualifié de climat subtropical humide. Il est caractérisé par quatre saisons
distinctes et l’occurrence de la mousson (Meiyu, 梅雨, littéralement, « pluie des pruniers »). La mousson prend la forme
d’averses estivales entre la mi-mai et la fin du mois de juillet qui offrent à la ville 25 % de ses précipations saisonnières.
Si les chutes de neige sont rares, l’hiver se révèle parfois pénible : la température chute sous 10°C entre décembre et
mars alors que la majorité des logements ne disposent pas de chauffage. L’été est chaud (le mercure dépasse souvent
les 35°C en juilet et en août) et marqué par d’importantes précipitations (autour de 250 mm en août) et par le passage
occasionnel de typhons. C’est donc au printemps et à l’automne que la ville se révèle la plus agréable.
Histoire et données politiques
Histoire :
Pudong en 1990
L’image d’opulence souvent associée à Shanghai masque les débuts
modestes de la ville : simple village de pêcheurs passé ville
marchande sous les Song, Shanghai devient siège du comté de
Songjiang en 1292, statut auquel elle reste confinée jusqu’au 29 mars
1927, date à laquelle le statut de municipalité lui est enfin conféré.
Au cours de la dynastie des Qing (1644-1911), Shanghai est devenue
le principal port du bas Yangtsé ; et, malgré un rang administratif
subalterne, c’est à la ville qu’incombait notamment l’administration
des douanes de la province du Jiangsu.
A l’issue de la première guerre de l’opium en 1842, Shanghai fait
partie des ports ouverts par le traité de Nankin au commerce avec l’étranger. LShanghaies concessions britannique,
française et américaine suivent, qui édifient les bases matérielles et légales d’un environnement moderne des affaires.
Peu à peu, le centre de gravité économique de Shanghai se déplace de la vieille cité chinoise vers la concession
internationale. Une presse de masse émerge, tandis que les entreprises privées se multiplient et qu’un embryon de
services publics se met en place. Dans les années 1920, Shanghai connaît ainsi son premier âge d’or. Celle que l’on
surnomme « la Paris de l’Orient », et qu’immortaliseront les nouvelles d’Eileen Chang et les films de la Mingxing Film
Company, est alors une ville cosmopolite (on y dénombre 70 000 étrangers au début des années 1930) à l’avant-garde
culturelle et politique de la nation (le Parti communiste chinois y naît en juillet 1921 ; en 1925, la ville est également le
théâtre de l’important mouvement ouvrier et anti-impérialiste du 30 mai) où l’habitat traditionnel constitué de lilong
et de shikumen côtoient les immeubles industriels, les hôtels et les constructions art-déco. L’invasion japonaise viendra
prématurément mettre fin à ces années folles. La ville entrera dans une période de sommeil économique prolongé
durant les années Mao, qui la « punit » de ses excès.
Avant de renaître dans les années 1990. La « faction de Shanghai », représentée par Jiang Zemin (ancien Président) et
Zhu Rongji (Ancien Premier ministre), tient alors le haut du pavé à Pékin. Jiang Zemin, qui a débuté sa carrière politique
en 1946, comme ingénieur dans une usine de produits alimentaires de Shanghai, avant de devenir le maire de la
municipalité entre 1985 et 1987, est alors Secrétaire général du Parti et Président du pays. Il fait profiter son bastion de
politiques économiques proactives : fermée en 1950, la bourse rouvre en décembre 1990 et la nouvelle zone de Pudong
est établie trois ans plus tard. Entre 1992 et 2005, Shanghai capte ainsi près du quart (23 %) des IDE prenant la direction
de la Chine, ce qui lui permet de rattraper puis de surpasser Canton, Shenzhen et les autres villes du sud, principales
bénéficiaires de la croissance chinoise des années 1980. Avec plus de 1 200 institutions financières (parmi lesquelles 219
sont des institutions à capitaux étrangers) recensées en 2013, Shanghai est aujourd’hui le principal centre commercial
et financier de Chine continentale.
Les principaux dirigeants (photos : China Vitae) :
2 - © 2014 – UBIFRANCE – SE DE SHANGHAI
CHINE - FICHE PROVINCE
Secrétaire du Parti communiste
Maire
M. HAN Zheng (韩正)
M. YANG Xiong (杨雄)
 En poste depuis novembre 2012
 Postes précédents : Maire de
Shanghai (2003-2012), vice-Maire de
Shanghai (1998-2002)
 Membre du Politburo du 18e Comité
central
 En poste depuis le 26 décembre 2012
 Postes précédents : vice-Secrétaire de
Shanghai (2008-2012), vice-Maire de
Shanghai (2003-2008), Président de
Shanghai Airlines (2011-2003)
À une exception près (Chen Liangyu qui fut Secrétaire de 2002 à septembre 2006, date à laquelle il fut démis pour
corruption) depuis 1989 et l’accession au poste suprême de Jiang Zemin, tous les hommes politiques ayant occupé le
poste de Secrétaire du Parti communiste de Shanghai ont par la suite été promus membres du Comité permanent du
Politburo, la plus haute instance décisionnelle des institutions politiques du pays. Le poste de Secrétaire du Parti de la
municipalité peut donc être considéré comme l’antichambre de Zhongnanhai. L’actuel secrétaire du parti, M. HAN
Zheng, pourrait toutefois constituer une seconde exception en raison de son âge avancé (il aura déjà 63 ans lors du
XIXe Congrès du Parti, en 2017) et, surtout, de son manque d’expérience en dehors de Shanghai, où il a effectué toute
sa carrière.
Infrastructures
Routières et ferroviaires : la ville dispose d’un réseau routier moderne comprenant notamment deux périphériques
(deux autres sont en projet) et 18 voies rapides urbaines. Grâce, également, à un réseau de transport en commun
performant (plus de 1 000 lignes de bus et un kilométrage métropolitain bien développé – voir ci-dessous) et un
encadrement administratif des véhicules autorisés dans certaines zones, la circulation y est plus fluide qu’à Pékin. La
ville est par ailleurs directement reliée par des autoroutes à Pékin, Chengdu, Haikou, Xi’an, Chongqing, Kunming,
Hangzhou, etc. Le réseau ferroviaire est à l’avenant, qui renforce l’intégration de la ville avec son arrière-pays : Suzhou
est à 30 minutes de train de Shanghai, Wuxi à 40 minutes, Hangzhou à une heure, Nankin à une heure trente… Le dernier
des grands chantiers en grande vitesse ferroviaire reliant Shanghai à Nantong a été lancé en janvier 2014.
Métro : inauguré en 1993, le réseau métropolitain
de Shanghai comporte actuellement 14 lignes de
métro et près de 330 stations, connectées à un
réseau de trains légers sur rail, pour un kilométrage
total supérieur à 530 kilomètres, soit 2,5 fois le
réseau parisien (RER exclu). On y trouve également
la première ligne commerciale de train à
sustentation magnétique du monde (le Maglev, en
photo ci-contre), qui relie l’aéroport de Pudong à la
station de Longyang en moins de huit minutes. En
prévision de l’Exposition universelle de 2010, beaucoup de nouvelles stations ont été ouvertes en un laps de temps très
réduit (entre 2009 et 2010) ;il en est parfois résulté certains dysfonctionnements : en septembre 2011, une collision a
blessé plus de 270 personnes et engendré la fermeture de 13 stations. En 2020, le réseau métropolitain de Shanghai
devrait comporter 22 lignes pour un kilométrage total de 877 kilomètres. En 2014, le réseau métropolitain, déjà le plus
long au monde (près de 7 millions de passagers transportés quotidiennement), connaîtra de nouvelles extensions (103
km planifiés dont 65 en cours).
Portuaires : le port de Shanghai est le premier du monde pour le vrac (736 M tonnes en 2012) et également pour le
trafic de conteneurs (32,5 M EVP en 2012, record historique). Il a supplanté Singapour en 2010. Sa capacité sera encore
renforcée avec la mise en service de la quatrième phase de son port en eau profonde (Yangshan), prévue pour 2015 (le
chantier a été officiellement ouvert en janvier 2014), avec 4 M EVP supplémentaires à la clef. En 2012, 44 % des EVP de
la ville transitaient déjà par le port de Yangshan.
3 - © 2014 – UBIFRANCE – SE DE SHANGHAI
CHINE - FICHE PROVINCE
Aéroportuaires : Shanghai dispose également de la deuxième plateforme aéroportuaire la plus active de Chine
continentale après Pékin. En 2013, près de 83 millions de passagers ont transité par l’aéroport de Pudong (57 % du
trafic) et celui de Hongqiao (43 %). Conçu par ADP, le premier terminal de l’aéroport de Pudong, tout comme le second
inauguré pour la tenue de l’Exposition universelle de 2010, sont toutefois aujourd’hui proches de la saturation (371 190
vols y ont été affrétés en 2013). Deux nouvelles pistes devraient être construites d’ici 2015. Elles permettront à
l’aéroport de multiplier par deux sa capacité, actuellement équivalente à 40 % de celle de l’aéroport international de
Pékin. Pour soulager Pudong, l’aéroport de Hongqiao, situé à 13 km de la ville, assure également à nouveau quelques
liaisons internationales depuis fin 2007.
Données économiques
Richesse et
population
Population permanente (millions)
2012
2013
PIB/habitant (CNY)
Δ2013/2012
2012
2013
SHANGHAI
23,8
24,2
1,5%
85 373
90 100
5,5%
DELTA DU YANGTSE
217,7
218,4
0,3%
58 076
62 967
8,4%
1 360,7
0,5%
38 420
41 805
8,8%
CHINE
1 354,0
% Delta du Yangtsé
10,9%
11,1%
% Chine
1,8%
1,8%
Inflation (IPC, déc. 2013 %, g.a.)
Δ2013/2012
2,4%
2,5%
Sources: NBS, CEIC, calculs SE (Données 2013, lorsque disponibles)
Le PIB de Shanghai a atteint 2 160,2 Mds CNY en 2013, en croissance de 7,7 % par rapport à 2012. Au diapason du
rythme de la croissance nationale chinoise (7,7%), Shanghai dépasse de 0,2% l’objectif de croissance qu’elle s’était fixé
pour 2013 (7,5%). Pour 2014, l’objectif de croissancea été fixé à 7,5% également. En PIB par habitant, cela fait d’elle la
troisième entité administrative la plus riche du pays, derrière Tianjin et Pékin.
PIB et
Investissement
Croissance
réelle
PIB (Mds CNY)
2012
2013
Investissements en capitaux fixes (Mds
CNY)
Structure du PIB 2013 (%)
Δ2013/2012
Primaire
Secondaire
Tertiaire
SHANGHAI
2 018,2
2 160,2
7,7%
0,6%
37,2%
62,2%
2012
525,4
2013
564,8
Δ2013/2012
7,5%
DELTA DU YANGTSE
12 611,7
13 737,1
9,0%
5,8%
48,0%
46,2%
6 918,3
8 007,1
15,7%
CHINE
51 947,0
56 884,5
7,7%
10,0%
43,9%
46,1%
36 483,5
43 652,8
19,7%
% Delta du Yangtsé
16,0%
15,7%
7,6%
7,1%
% Chine
3,9%
3,8%
1,4%
1,3%
Sources: NBS, CEIC, calculs SE (Données 2013, lorsque disponibles)
Shanghai possède en revanche le revenu disponible par habitant le plus élevé de Chine (43 851 CNY par an) et la
prospérité relative de ses habitants stimule le marché local de la consommation. Alors que les dépenses de
consommation par habitant ont enregisté une hausse de 7,2% en 2013, à 28 155 CNY), les ventes au détail ont augmenté
de 8,2 % à 801,,9 Mds CNY. Les principaux postes de dépenses des Shanghaiens sont l’alimentation (36,7 % en 2012,
contre 44,5 % en 2000), suivi des transports et des communications (ce poste a presque doublé par rapport à son niveau
de 2000 – 8,6 % – pour atteindre 17,4 % en 2012), et des loisirs et de l’éducation (14,2 %).
Revenus et
consommation
SHANGHAI
Salaire annuel moyen (CNY)
2011
2012
75 591
78 673
Δ2012/2011
4,1%
Dépenses de consommation /an / hab.
(CNY)
Revenus disponibles /an / hab. (CNY)
2012
2013
40 188
43 851
Δ2013/2012
9,1%
2012
2013
26 253
28 155
Δ2013/2012
7,2%
DELTA DU YANGTSE
CHINE
41 799
46 769
11,9%
16 511
18 311
10,9%
11 571
12 746
10,2%
% Delta du Yangtsé
% Chine
Ventes de détail de biens de
consommation (Mds CNY)
2012
2013
Δ2013/2012
741,2
801,9
8,2%
4 506,8
5 029,5
11,6%
21 030,7
23 781,0
13,1%
16,4%
15,9%
3,5%
3,4%
Sources: NBS, CEIC, calculs SE (Données 2013, lorsque disponibles)
En 2013, la municipalité présente une balance commerciale déficitaire, avec des importations en baisse de 1,2 % ( et
des exportations en légère augmentation (+ 3,1% contre + 7,9% au niveau national). Près du quart des exportations en
provenance de Shanghai prennent la direction des États-Unis (en croissance de 1 % en 2013) ; quant aux principaux
fournisseurs de la municipalité, ils sont représentés par les pays membres de l’Union européenne (23,3%), de l’ASEAN
(13,7%) ainsi que le Japon (12,7%).
Degré
d'ouverture
SHANGHAI
DELTA DU YANGTSE
CHINE
Exportations de biens (Mds $)
2012
2013
Δ 2013/2012
Importations de biens (Mds $)
2012
2013
Solde commercial (Mds $)
Δ 2013/2012
206,8
204,2
-1,2%
230,0
237,2
3,1%
787,5
810,4
2,9%
550,5
563,7
2,4%
2 056,9
2 219,0
7,9%
1 725,3
1 859,1
7,8%
2012
-
23,1
2013
-
Tx couverture
2013
Investissements directs étrangers (Mds $)
2011
2012
86,1%
12,6
15,2
20,5%
237,1
246,8
143,8%
63,1
72,7
15,2%
331,6
359,9
119,4%
124,0
121,1
-2,3%
% Delta du Yangtse
26,3%
25,2%
41,8%
42,1%
20,0%
20,9%
% Chine
10,1%
9,2%
13,3%
12,8%
10,2%
12,5%
Sources: NBS, CEIC, calculs SE (Données 2013, lorsque disponibles)
4 - © 2014 – UBIFRANCE – SE DE SHANGHAI
Δ 2012/2011
32,9
CHINE - FICHE PROVINCE
S’agissant des investissements directs étrangers (IDE), les avantages comparatifs de la municipalité, notamment en
matière de coûts, ont eu tendance à s’éroder en faveur des provinces limitrophes (Jiangsu, Zhejiang et, dans une
moindre mesure, Anhui) qui récoltent les fruits de leurs récents efforts en matière d’infrastructures (liaisons
autoroutières, parcs industriels) et de coûts plus attractifs (foncier et main-d’oeuvre). L’ouverture de Zone pilote de de
Libre-Echange de Shanghai (infra) devrait toutefois permettre à Shanghai de retrouver un nouveau souffle, s’agissant
en particulier du secteur des services à forte valeur ajoutée et de l’affirmation de son rôle de plateforme régionale pour
les échanges. La valeur nominale des nouveaux projets d’investissements approuvés au cours de l’année se monte à
24,9 Mds USD (en croissance de 11,6%), tandis que la somme des IDE utilisés au sein de la municipalité a atteint
16,8 Mds USD en 2013, en croissance 10,5 % en glissement annuel. 80,9 % de ces IDE sont réalisés dans le secteur
tertiaire et plus de 40 % de ces flux d’investissements étrangers proviennent de Hong Kong.
Shanghai est considérée comme « la tête de dragon » du bassin du Yangtsé et profite du dynamisme de son hinterland
avec lequel une répartition fonctionnelle s’est par ailleurs dessinée au cours des deux dernières décennies. Ainsi, alors
que Shanghai et les trois provinces qui l’entourent (Jiangsu, Zhejiang et Anhui) concentrent 16,1 % de la population
chinoise en 2013, elles génèrent près du quart du PIB chinois et reccueillent près des deux tiers des IDE utilisés en
Chine en 2013 (63,7%).
Shanghai
Secteurs porteurs :
Portée par le dynamisme de la vente de gros, des services financiers et de l’immobilier, la municipalité tire 62,2 % de
son PIB du secteur des services. En mars 2009, le Conseil des affaires de l’État (gouvernement chinois) a validé les
ambitions de la ville visant à devenir l’une des principales places financières (et logistiques) mondiales à l’horizon 2020.
La création de la Zone pilote de libre échange en septembre 2013 (infra) marque une première étape décisive en ce
sens. La municipalité a par ailleurs promulgué des plans quinquennaux sectoriels pour plus de 30 industries distinctes
(économie marine, transport aérien, efficacité industrielle, éducation, services, automobile etc.).
Pour autant, l’industrie Shanghaiienne est marquée par une prépondérance encore nette de l’industrie lourde (77 %
de la production industrielle en 2012) dont Baosteel, principal producteur d’acier du pays, et Fosun, l’une des aciéries
privées les plus importantes du pays, sont des emblèmes. Il s’agit toutefois d’une production à forte valeur ajoutée : à
elles seules, les « six industries modernes stratégiques » que sont les produits d’information électronique (PIE),
l’automobile (la SAIC, Shanghai Automotive Industry Corporation, figure parmi les « big four » du pays et possède deux
Joint ventures avec Volkswagen et General Motors, créées respectivement en 1985 et en 1997), la pétrochimie (Huayi),
l’acier fin, la bio-médecine et les équipements, rendent compte de 67 % de la production industrielle de la municipalité
en 2011.
Enfin, la municipalité est l’une des principales bases chinoises de production d’éthylène et de plastiques (l’immense
zone industrielle du SCIP qui concentre une grande partie des activités chimiques et pétrochimiques de la ville, est
qualifiée de « Houston chinois »), de circuits intégrés (plus de 25 % de la production chinoise est assurée par les
entreprises Shanghaiennes que sont Smic, GSMC et Huahong), de téléphones mobiles, de micro-ordinateurs, etc. En
2012, la production de produits électroniques représente ainsi près de 19 % de la production industrielle de la ville.
Entreprises de référence :
Entreprises étrangères : Shanghai accueille des investissement en provenance de 157 pays différents et plus de 300 des
Fortune 500 y ont investi. Fin 2013, 42 nouveaux sièges régionaux de sociétés multinationales ont élu domicile dans la
ville portant leur total à 445. La municipalité s’est fixée pour objectif d’en accueillir 150 supplémentaires au cours des
deux années à venir. L’on recense enfin 366 centres de R&D étrangers au sein de la municipalité, 15 d’entre eux ayant
vu le jour en 2013 (Corning, Evonik, Faurecia, General Mills, Plastic Omnium, Shell...)
Dans une ville dont les avantages compétitifs en matière de coûts de production se sont largement érodés au profit des
provinces avoisinantes, voire plus lointaines, les IDE apparaissent aujourd’hui davantage attirés par l’essor des services
à haute valeur ajoutée et la R&D que par l’industrie manufacturière. L’abondance des ressources éducatives disponibles
et l’importance du gisement des cadres à haut potentiel accessible depuis Shanghai continuent de motiver les sociétés
multinationales dans leur projet d’implantation dans la ville en vue de la consolidation de leurs opérations chinoises.
En 2013, 80,9% des nouveaux projets d’IDE signés à Shanghai ciblaient le secteur tertiaire. Les IDE en lien avec les
activités commerciales et de négoce, du leasing et de la logistique ont bondi respectivement de +29,4%, +23,3% et de
37,6% en 2013. Mais les IDE à Shanghai prennent également pour cibles des secteurs plus nouveaux tels que la finance
(17 sociétés d’affacturage et 219 Institutions financières internationales étaient recensées fin 2013), la formation
professionnelle, les énergies renouvelables et de la santé. Au total, la ville demeure en 2013, le 1er territoire continental
pour l’accueil d’entreprises multinationales et des sociétés d’investissement en Chine, avec 1/7 des IDE à destination
5 - © 2014 – UBIFRANCE – SE DE SHANGHAI
CHINE - FICHE PROVINCE
du pays. En 2013, Shanghai a accueilli 14,3% du total des IDE à destination de Chine continentale, réalisant là son
meilleur score de la décennie écoulée.
Entreprises shanghaiennes : 7 des 89 entreprises chinoises figurant au classement 2013 du Fortune 500 ont leur siège
Shanghaià Shanghai : le constructeur automobile SAIC Motor, Bank of Communications, Baosteel, Greenhand Holding
Group , China Pacific Insurance, Shanghai Pudong Development Bank et le distributeur Bailian. Parmi d’autres groupes
Shanghaiens en vue, citons Huayi, un des leaders nationaux de la chimie, l’équipementier Shanghai Electric, que
d’aucuns comparent volontiers à Alstom société avec laquelle il a co-investi dans les métros, ou encore SVA qui est
devenu un groupe de taille mondiale dans le secteur de l’optoélectronique. Les groupes Youngor, Worldbest et Shanghai
Textile dans le domaine textile ainsi que Huashi-Shanghai Pharmaceutical dans l’industrie pharmaceutique, constituent
aussi des références au niveau national. La liste des 500 premières entreprises de Chine réalisée par la Confédération
des Entreprises chinoises en septembre 2013 dénombrait 28 entreprises originaires de Shanghai.
Les 10 premières entreprises de Shanghai
Rang
Chine
2013
Raison sociale
Propriété
des
capitaux
Site Internet
Secteur principal
d'activité
Logo
CA
2012
(en
Mds €)
13
SAIC Motor Group
Co., Ltd
SASAC
Shanghai
http://www.saicgroup.co
m/
AUTOMOBILE
30
Baosteel Group
SASAC
Nationale
http://www.baosteel.com
SIDERURGIE
32
Bank of
Communications
Publique
http://www.bankcomm.co BANQUE /
m/
ASSURANCE
33,61
55
Greenland Holding
SASAC
Group Company
Shanghai
Limited
http://www.greenlandsc.c
om/
IMMOBILIER
24,83
76
China Pacific
Insurance (Group)
Co., Ltd
Publique
http://www.cpic.com.cn
BANQUE /
ASSURANCE
21,26
83
Shanghai Pudong
Development
Bank Co., Ltd
Publique
http://www.spdb.com.cn/
BANQUE /
ASSURANCE
19,89
84
Bailian Group
SASAC
Shanghai
http://www.bailiangroup.c
DISTRIBUTION
n/
19,72
95
Bright Food
(Group) Co., Ltd
SASAC
Shanghai
http://www.brightfood.co
m
AGRO ALIMENTAIRE
17,28
118
Shanghai Tobacco
Group Co., Ltd
Publique
http://www.shtobacco.com.cn
TABAC
128
Shanghai Electric
Group
SASAC
Shanghai
http://www.shanghaielectric.com
EQUIPEMENTIER
ENERGIE
Source : Confédération des Entreprises chinoises : Top 500 Chine 2013, septembre 2013
6 - © 2014 – UBIFRANCE – SE DE SHANGHAI
59,64
35,74
12,61
11,60
CHINE - FICHE PROVINCE
Principales zones économiques spéciales
La zone pilote de libre-échange de Chine (Shanghai) a été inaugurée
le 29 septembre 2013. Présentée comme la première en son genre
en Chine continentale, elle s’étend sur près de 29 km² et regroupe 4
zones franches déjà existantes (le port en eau profonde de Yangshan,
la zone économique de Waigaoqiao, son parc logistique sous
douanes et l’aéroport de Pudong). Fruit de la rencontre entre la
volonté de réforme d’un nouveau leadership chinois confronté aux
limites de son modèle de croissance et la pression exercée par les
négociations menées dans le cadre du Trans-Pacific Partnership
(TPP), la création de cette zone représente une première avancée
significative en termes d’accès au marché chinois pour les
entreprises étrangères depuis l’adhésion du pays à l’OMC (2001).
Une liste négative (les secteurs hors liste sont autorisés à l’investissement étranger) a été établie afin de supprimer les
procédures administratives superflues et de rendre les règles plus transparentes. Elle compte 18 secteurs. Elle se
substitue dans la zone au catalogue d’orientation des investissements à capitaux étrangers. L’ouverture concerne
principalement le secteur des services à valeur ajoutée, dans 6 domaines – transport maritime, services financiers,
commerciaux, professionnels, culturels et sociaux - qui ont été ciblés pour mettre en œuvre des mesures de
libéralisation et d’accès au marché. Cette liste négative, décriée pour sa longueur, devrait vraisemblablement faire
l’objet d’une nouvelle publication dajns un format allégé dans le courant de l’année 2014. Dans ce cadre, les démarches
administratives pour s’implanter dans la zone ont été significativement assouplies et raccourcies (suppression de
l’examen a priori de la qualité du projet et délivrance de la licence d’activité dans un délai maximum de 4 jours, contre
plusieurs semaines voire plusieurs mois auparavant, révision à la baisse des exigences en capital minimum…).
L’ambition de la zone pilote est plus large que la recherche de politiques préférentielles au demeurant inexistantes en
matière fiscale. Sa nouveauté réside davantage dans l’établissement d’un nouveau système d’administration efficace
plus conforme aux standards internationaux. A ce titre, la zone de libre-échange est perçue comme un laboratoire pour
l’amélioration de l’environnement des affaires et la libéralisation financière et commerciale, permettant de tester la
mise en œuvre graduelle (sur 3 ans) de certaines des réformes économiques projetées en Chine (3ème Plenum de
novembre 2013).
Si ce « choc de simplification » administrative expérimenté à l’échelle de la zone donne satisfaction, les autorités
centrales envisagent de transposer son modèle dans d’autres régions en Chine continentale.
La libéralisation financière serait l’un des marqueurs de différenciation important de la Zone pilote. La libre convertibilité
du CNY, la libéralisation des taux d’intérêt (rémunération des dépôts) et l’utilisation du CNY dans les investissements
transfrontaliers s’agissant des opérations sous le compte financier, font partie des réformes annoncées en son sein.
Dans l’attente de directives d’application concrètes, les premiers chantiers explorent la mise en œuvre d’une plus
grande libéralisation dans les champs de l’investissement direct à l’étranger et du recours à des solutions de gestion de
trésorerie centralisée, pour les entités établies dans l’enceinte.
Fin 2013, 228 entreprises étrangères (sur un total de 3 633) s’étaient immatriculées au sein de la Zone pilote de libreéchange pour un investissement cumulé de 980 millions USD.
À partir de la fin des années 1980, plusieurs zones économiques spéciales ont vu le jour à Shanghai. Elle ont transformé
son territoire en une mosaïque complexe de zones franches, de parcs technologiques et autres incubateurs. Les plus
importantes de ces zones sont les suivantes :

Nouvelle zone de Pudong : première des six « nouvelles zones » de rang national que compte la Chine, Pudong
a été établie en octobre 1992. Elle couvre une superficie de 1 210 km2 en plein cœur de Shanghai et se divise
en quatre districts : le quartier financier de Lujiazui (seule des 185 zones de développement de rang national
spécialisée dans le secteur financier, Lujiazui accueille notamment la Bourse de Shanghai) ; la zone franche de
Waigaoqiao (l’une des plus importantes de Chine, qui acceuille un tiers des entreprises étrangères implantées
dans la municipalité) ; la Jinqiao Export Processing Zone (spécialisée dans les produits électroniques, les
composants auto, les produits bio-pharmaceutiques et les appareils électroménagers modernes) ; le
Zhangjiang Hi-tech Park : 17 km2 en plein cœur de Pudong dédiés aux entreprises de hautes technologies.
Pudong devrait également abriter un parc Disneyland, dont l’ouverture, au terme d’un investissement de 7
Mds USD, est prévue pour 2015. En 2013, le PIB de la zone était de 644,9 Mds CNY (en croissance de 9,7% sur
l’année), soit près de 30 % de celui de la municipalité. Seule la nouvelle zone de Binhai, à Tianjin, a fait mieux
(802 Mds CNY, en croissance de 17,5%!).
7 - © 2014 – UBIFRANCE – SE DE SHANGHAI
CHINE - FICHE PROVINCE
 Caohejing High-tech Industrial Development
Zone : établie en 1982 et située à sept km de
l’aéroport de Hongqiao, au sud-ouest de la ville,
Caohejing est la première NTDZ de rang national à se
spécialiser dans l’attraction de technologies avancées
étrangères. 120 centres de R&D (dont plusieurs
spécialisés dans l’aéronautique) se sont implantés
dans la zone, qui compte aussi en son sein
1 500 entreprises dont une cinquantaine figurent
régulièrement au sein du Fortune 500 (DuPont,
Lucent…). En 2012, son PIB était de 81 Mds CNY.




Shanghai Zhangjiang Hi-Tech Park : établi en juillet 1992, ce parc high-tech s’étend sur 25 km2 et se divise en
cinq zones dédiées respectivement à l’innovation technique, à l’industrie high-tech, à la recherche
scientifique ; la dernière zone abrite un quartier résidentiel. Depuis 1999, le parc cherche à attirer les
investissements dans les domaines des circuits intégrés, des logiciels et de la biomédecine. La présence en son
sein de plus de 2 000 entreprises (et 123 centres de R&D à capitaux étrangers) dont Cognizant, Citibank, HP,
IBM, Intel, Lenovo, Novartis, Pfizer, Roche, SMIC, Sony, TCS China, etc., témoigne d’un certain succès à cet
égard. En 2011, la production industrielle réalisée au sein de la zone se montait à 55,5 Mds CNY.
Shanghai Chemical Industry Park (SCIP) : créée en 1999, la zone s’étend sur 29,4 km2, à cheval sur les districts
de Jinshan et Fengxian, sur la baie de Hangzhou, et est spécialisée dans la chimie et la pétrochimie. Air Liquide,
Bayer, Mitsubishi, Degussa, Huntsman, Royal Vopak, Praxair, Suez sont présents dans la zone, dont le PIB
avoisinait 101,3 Mds CNY en 2013.
Shanghai Minhang Economic and Technological Development Zone (SMETDZ) : établie en 1986, SMETDZ
occupe 6,5 km2 du district de Minhang et est spécialisé dans les équipements et les produits électroniques, les
produits pharmaceutiques, les produits alimentaires et les boissons. Fin 2011, la zone avait attiré pour 3,7 Mds
USD d’investissements étrangers (dont 37 % provenaient de sociétés faisant partie du Fortune 500). Alstom,
Coca-Cola Bottling, Fuji Xerox, Johnson & Johnson, Michelin, Mitsubishi Elevator, Pepsi, Squibb
Pharmaceuticals et Siemens y ont investi. Son PIB était estimé à 56,7 Mds CNY en 2013, contre 46,6 Mds CNY
l’année précédente.
Shanghai Hongqiao Economic and Technological Development Zone : établie en 1986, Shanghai Hongqiao
couvre une superficie inférieure à 1 km2, ce qui fait d’elle la plus petite ETDZ de rang national du pays. Elle est
aussi la seule ETDZ de Chine où se trouvent intégrés si étroitement bureaux, hôtels, salles d’exposition, centres
commerciaux et services de consulting. Fin 2011, la zone avait accumulé 4,2 Mds USD d’IDE.
3M, Chrysler (qui y a établi son siège régional), Ericsson, LG, Sheraton, Marriot et Nokia s’y sont installés.
Relations entre Shanghai et la France
Présence française :
En 2014, plus de 10 300 Français résidant dans la Municipalité de Shanghai étaient immatriculés auprès du Service des
Français du Consulat général alors qu’ils n’étaient à peine plus de 300 individus au début des années 90. ShanghaiLa
Communauté des Français à Shanghai est estimée entre 15 000 et 17 000 personnes. Les Français établis à Shanghai
forment une communauté jeune (moyenne d'âge de 28 ans), très active (la moitié est membre d'une des trente
associations françaises répertoriées, les deux tiers pratiquent un sport de façon régulière), qui présente un haut niveau
d'études (pourcentage de diplômes de l'enseignement supérieur de 84%).
Coopération décentralisée :
ShanghaiShanghaiShanghaiShanghaiShanghai est jumelée avec Marseille depuis le 26 octobre 1987. En septembre
2012, à l’occasion des festivités qui ont marqué le 25ème anniversaire de ce jumelage, les deux villes ont conclu un nouvel
accord de coopération. Culture, développement économique et commercial, santé publique, sécurité incendie, sport,
tourisme, politique sociale et francophonie figurent parmi les principaux champs de coopération identifiés.
8 - © 2014 – UBIFRANCE – SE DE SHANGHAI
CHINE - FICHE PROVINCE
Depuis 2008, la région Rhône-Alpes est également officiellement jumelée à Shanghai. La région et la Municipalité
chinoise avaient noué des relations de coopération économique, scientifique et culturelle au mois de novembre 1986
et les relations entre les deux villes remontent à plus loin encore puisque la CCI de Lyon avait mené une mission de
prospection à Shanghai dès 1895. L’édification du pavillon de la région rhône-alpine de l’Exposition Universelle Shanghai
2010 s’est traduit la même année par le renouvellement du jumelage. Le pavillon abrite aujourd’hui un espace dédié à
l’incubation d’entreprises francaises, un important centre d’expositions ainsi que le Restaurant-école Paul Bocuse. La
Picardie et Shanghai entretiennet des échanges culturels réguliers depuis 1999. Le département de l’Orne (Basse
Normandie) est quant à lui en contact avec la municipalité de Shanghai depuis 1995.
D’autres coopérations ont également vu le jour ces dernières années : avec Brest Métropole pour la création d’un
« Ocean Innovation Center », avec le Languedoc-Roussillon sous la forme d’un bureau de représentation et d’une
maison de promotion des produits régionaux sous le label « Sud de France » et avec le Conseil général du Val d’Oise
pour l’ouverture d’un bureau de représentation et le développement d’une coopération aéroportuaire. Par ailleurs,
l’Agence régionale de Développement Ile de France dispose un bureau de représentation permanent à Shanghai.
Entreprises françaises :
Shanghai est la destination privilégiée des grandes entreprises industrielles françaises en Chine, la municipalité
concentrant près de 50% des sièges des entreprises du CAC 40 sur son territoire. Dès lors que leur activité peut en partie
s’affranchir de la proximité avec les décideurs pékinois, elles favorisent une implantation dans la municipalité qui
présente de nombreuses facilités dans le pilotage de leurs dispositifs commercial et industriel en Chine. Ce constat est
manifeste dans le secteur industriel ; L’Air Liquide, Arkema, Alcatel-Lucent, bioMérieux, Danone, Eramet, Essilor,
Faurecia, Lafarge, L’Oréal, Mersen, Michelin, Plastic Omnium, PSA, Saint-Gobain, Safran, Sanofi, ST Microelectronics et
Valeo ont toutes fait le choix d’implanter leur siège social à Shanghai. Cette observation peut également être étendue
aux sociétés opérant dans le secteur de la distribution et des services professionnels avec Accor, Auchan, Carrefour,
Oxylane, Rexel ou encore Cap Gemini, Open et Sodexo. Enfin, dans le secteur financier, BNP-Paribas, Crédit Agricole,
Société Générale et Natixis ont également établi leur centre opérationnel à Shanghai. Plusieurs grandes sociétés
françaises enfin, bien que disposant de leur siège social à Pékin, ont choisi de concentrer une partie importante de leurs
fonctions transversales à Shanghai, à l’instar de Veolia.
Pour leur part, les ETI et les PME françaises se concentrent généralement dans la sous-traitance de grands groupes, sauf
à se positionner sur des marchés de niche, comme c’est le cas d’Ubisoft et Virtuos (jeux vidéo), d’Ethypharm (système
DDS d’administration des médicaments), de Pébéo (couleurs et matériel pour artistes), de Sperian (ex. Bacou-Dalloz,
protection individuelle) ou encore de Lesaffre et Roquette dans l’amont des industries agroalimentaires. D’autres
tentent leur chance dans le secteur tertiaire, ou encore dans les biens de consommation, à l’image de Montagut, CacheCache, Okaïdi, Etam et Promod dans le prêt-à-porter.
Enfin, notons que certains groupes français ont choisi d’ouvrir leur centre de R&D chinois à Shanghai. C’est notamment
le cas de Alstom Grid, Faurecia, L’Oréal, Michelin, PSA, Plastic Omnium, Saint-Gobain, Sanofi, ou encore Schneider,
tandis que l’Institut Pasteur a renforcé en 2012 son incubateur dédié à l’accueil de sociétés du secteur des
biotechnologies.
Région d’implantation ancienne, la ville de Shanghai hébergeait près de 37 % des entités françaises en Chine
continentale en 2009, selon une enquête conduite par les Services économiques. Première terre d’accueil des
investissements directs francais en Chine, on y dénombrait en 2013, plus de 1 050 implantations juridiques distinctes à
capitaux français, sans compter les nombreux entrepreneurs français qui s’y sont établis en créant des sociétés locales
dont certaines sont devenues de véritables références dans les domaines des services (Aden Services, le holding
d’initiatives dans la création et la vente en ligne (Glamour Sales) d’Isabelle et Olivier Chouvet, Albatross Global Solutions,
Elodie Abbé Consulting…) et de la restauration (Saleya, Thierry traiteur….).
ShanghaiShanghaiShanghai
Sources d’information et liens utiles
Statistiques municipales : www.stats-sh.gov.cn
Gouvernement de la municipalité de Shanghai : www.shanghai.gov.cn
Commission du Commerce de la municipalité de Shanghai : http://www.scofcom.gov.cn/entj/index.htm
Consulat général de France à Shanghai : www.consulfrance-shanghai.org
9 - © 2014 – UBIFRANCE – SE DE SHANGHAI
CHINE - FICHE PROVINCE
Le Consulat de France à Shanghai publie une excellente chronique historique (« la Gazette de Changghai ») sur Shanghai
et sa région, accessible en ligne depuis l’adresse suivante : http://www.ambafrance-cn.org/La-Gazette-de-Changhaiune-chronique-historique.html?lang=fr
Vous envisagez de vous implanter à Shanghai ? L’équipe juridique du Bureau UBIFRANCE Chine assiste aussi
régulièrement les entreprises françaises désireuses d’ouvrir une filiale en Chine en réalisant pour elles des
études d’implantation personnalisées dans n’importe quelle ville de Chine.
Pour aller plus loin
Rendez-vous sur la Librairie du commerce internationale de notre site internet, www.ubifrance.fr...
Guide des affaires Chine
Les Clefs de l’implantation
Avec les Conseillers du commerce
extérieur de la France
Pour tout savoir sur : le cadre juridique
de l’investissement, les formes
d’implantation (Bureau de
représentation, WFOE, joint venture
etc.), les modes de financement, la
fiscalité, les marchés publics… et réussir
sa création d’entreprise en Chine.
Pour tout savoir sur : l’environnement
des affaires, les problématiques d’accès
marché, les spécificités locales de la
pratique des affaires, comment trouver
le bon partenaire… et préparer au
mieux sa mission de prospection.
Février 2014, 143 pages, 150 EUR
Décembre 2013, 160 pages, 50 EUR
Pour approfondir certaines problématiques spécifiques : pensez aussi à nos dossiers spécialisés, réalisés en collaboration avec des
cabinets d’avocats reconnus :

Protéger et défendre ses droits de propriété intellectuelle en Chine (dossier réalisé par Adamas), août 2013, 53 pages,
80 EUR ;

La fiscalité des entreprises et des particuliers en Chine (dossier réalisé par DS Avocats), janvier 2014, 54 pages, 80 EUR.
UBIFRANCE vous propose quatre gammes complètes de produits et services d’accompagnement pour vous aider à
identifier les opportunités des marchés et à concrétiser vos projets de développement international.
• Gamme Conseil : pour obtenir la bonne information sur les marchés étrangers et bénéficier de l’expertise
des spécialistes d’UBIFRANCE.
• Gamme Contact : pour identifier vos contacts d’affaires et vous faire bénéficier de centaines d’actions de
promotion à travers le monde.
• Gamme Communication : pour communiquer à l’étranger sur votre entreprise, vos produits et votre
actualité.
• Volontariat International en Entreprise (VIE) : pour optimiser votre budget ressources humaines à
l’international
Retrouver le détail de nos produits sur : www.ubifrance.fr.
10 - © 2014 – UBIFRANCE – SE DE SHANGHAI
Le Bulletin Economique Chine, publication mensuelle du Service Economique
Régional de Pékin
S’abonner sur le site de l’Ambassade de France en Chine
© 2014 – Ubifrance – SER :
Toute reproduction, représentation ou diffusion, intégrale ou partielle, par quelque
procédé que ce soit, sur quelque support que ce soit, papier ou électronique, effectuée
sans l’autorisation écrite expresse d’Ubifrance ou du Service Economique Régional de
Pékin, est interdite et constitue un délit de contrefaçon sanctionné par les articles L.3352 et L.335-3 du code de la propriété intellectuelle.
Auteurs : Ubifrance Chine - Bureau de Pékin et Service
Economique de Shanghai
Adresse : Ambassade de France en Chine, 60 Tianzelu, Liangmaqiao,
Chaoyang District, Pékin 100600
Clause de non-responsabilité :
Ubifrance et le SER de Pékin ne peuvent en aucun cas être tenus pour responsables de
l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication dans
un but autre que celui qui est le sien, à savoir informer et non délivrer des conseils
personnalisés.
Les coordonnées (nom des organismes, adresses, téléphones, télécopies et adresses
électroniques) indiquées ainsi que les informations et données contenues dans ce
document ont été vérifiées avec le plus grand soin. Toutefois, Ubifrance ne saurait en
aucun cas être tenu pour responsable d’éventuels changements.
Prestation réalisée sous système de management de la performance.
11 - © 2014 – UBIFRANCE – SE DE SHANGHAI
Rédigée par : Pierre MARTIN ([email protected]) /
Laurent MARTIN (SE de Shanghai)
Revue par : Estelle JACQUES / Paul MARIA (SER de Pékin)
Version originelle du : 25 avril 2012
Version mise à jour le : 7 mars 2014

Documents pareils