Spécial Hermione - Lamanage et Services Maritimes des ports de

Transcription

Spécial Hermione - Lamanage et Services Maritimes des ports de
le journal de
N055
JUIN - JUILLET - AOÛT
2012
J O U R N A L
B I M E ST R I E L
D ’ I N F O R M AT I O N S
D E
LA
V I L L E
Spécial Hermione :
Vendredi 6 juillet 2012,
entrez dans l’Histoire
2
L’ÉVÉNEMENT
ROCHEFORT JUIN-JUILLET-AOÛT 2012
Vendredi 6 juillet, 19 h 30
Quinze ans de patiente construction pour parvenir, le vendredi 6 juillet à 19 h 30, à la mise à flot de la coque de
l’Hermione. La belle histoire de la frégate du XXIe siècle et de ses constructeurs a séduit des centaines de milliers
de personnes. L’intense intérêt manifesté par les médias depuis quelques mois et l’engouement du public nous
rappellent combien cette histoire d’un bateau, d’une association et d’une ville est extraordinaire. Tout est engagé
pour qu’elle soit aussi porteuse d’avenir pour Rochefort et le Pays rochefortais. La première sortie de la coque
en Charente est une date à célébrer, la fin d’une étape et le début de beaucoup d’autres. Si le plus dur est fait on l’espère - le plus beau reste à venir. C’est pourquoi nous vous proposons ce numéro spécial du « Journal de
Rochefort ».
Accueillir dans
les meilleures conditions
L’objec tif est d’accueillir le 6 juillet les
50 000 spectateurs attendus dans les meilleures
conditions, et aussi ceux qui viendront voir
l’Hermione dans son nouveau bassin le samedi
7 ou le dimanche 8 juillet et grossiront la foule
des participants aux festivités.
Il y aura en effet beaucoup de choses à voir à
Rochefort : le Belem, le Mutin bateau-école de
la Marine Nationale, plusieurs dizaines de vieux
gréements... et cela, ainsi que l’écho de la soirée
du 6 juillet, peut attirer beaucoup de monde.
Dans le souci d’éviter l’asphyxie de la ville, les
services préfectoraux ont imposé l’ouverture de
trois parkings aux entrées de ville (le vendredi
6 juillet uniquement) : le parking principal (ouest)
à l’école de gendarmerie le long de la rocade, un
parking sur la rive sud de la Charente près du pont
du Martrou et un parking urbain (nord), de part et
d’autre des rues, près de la ZI des Sœurs. S’y ajoute
une aire de 1 000 places pour les camping-caristes,
près du Transbordeur.
La Ville doit donc mettre en place plusieurs circuits
de navettes entre ces parkings et les abords de
l’Arsenal. Certaines voies leur seront réservées, dans
les autres elles seront prioritaires. Le vendredi 6, sauf
nécessité, il est fortement déconseillé d’utiliser sa
voiture personnelle dans le périmètre réservé. Les
abords de l’Arsenal seront totalement interdits à la
circulation à partir de 12 h (centre-ville et abords
de l’Arsenal totalement piétonniers) : on ne pourra
plus y entrer en voiture, mais on pourra en sortir.
Les cafés et restaurants ont l’autorisation de
doubler gratuitement la surface de leurs terrasses
pendant le week-end sous réserve bien entendu
que cette extension soit compatible avec les
règles de sécurité. Afin de compléter l’offre locale
et répondre aux besoins en restauration d’un
public aussi nombreux, il a été fait appel à une
société de niveau national, mais sur 4 espaces
bien définis uniquement. Des postes de secours
seront mis en place au plus près des lieux de
la fête ainsi que des installations de toilettes
publiques. L’office de tourisme Rochefort Océan
ouvrira des points d’accueil pour orienter le public.
La mobilisation est forte depuis plusieurs mois.
Plus de 150 agents communaux volontaires y
participent et seront présents pendant ce week-end.
Les personnels de l’école de gendarmerie et de la
base aérienne assureront la gestion de deux des
parkings extérieurs. Il est fait appel également aux
bénévoles par le biais des associations. d
Lire le programme détaillé des trois jours de festivités
dans les pages Agenda en fin de journal.
Plan du vendredi 6 juillet extrait du programme des festivités disponible dans tous les lieux publics.
3
L’ÉVÉNEMENT
Autour de 900 000 €
Le budget global des festivités autour de
l’Hermione est de l’ordre de 900 000 €,
avec un soutien financier du Département
(200 000 €), de la Région (150 000 €)
et de fonds européens. S’ajouteront des
recettes de sponsoring ainsi que diverses
participations commerciales. La Ville et
l’association Hermione-La Fayette se
partageront à parts égales le déficit à
combler. Les retombées commerciales sont
déjà (hébergements) et seront (restauration,
cafés, commerce) très importantes.
Écrans et DVD souvenir
Installés sur les divers sites de l’Arsenal, les
50 000 spectateurs ne perdront rien de la fête puisque
des écrans géants retransmettront les animations
qui se dérouleront sur le fleuve. Ils seront installés
quai Libération, au clos La Pérouse, à hauteur de la
Corderie et en zone technique et VIP près des formes.
Ces images serviront également à la réalisation d’un
DVD qui sera disponible dès la mi-juillet à la boutique
de l’Hermione, à l’entrée du chantier. Proposé en
souscription aux adhérents de l’association HermioneLa Fayette, ce DVD a été commandé à 500 exemplaires
en quelques jours.
Préserver l’activité économique
La préparation des festivités a été accompagnée de la plus large information. Une lettre et des plans ont été
adressés aux riverains des rues concernées. La CCI a préparé, avec le concours de la Ville, un dossier très
complet adressé à l’ensemble des entreprises rochefortaises leur rappelant toutes les informations pratiques
(accès, autorisations, livraisons) mais aussi toutes les règles à respecter : horaires, droits du personnel,
ouverture le dimanche...
Dans le périmètre des festivités, Jean-André Lecru, conseiller municipal délégué à l’Hermione et Dominique
Bihel, chargé de mission, sont allés, rues par rues, à la rencontre des entreprises pour s’enquérir des éventuels
problèmes posés et proposer des solutions.
Rive gauche interdite
L’accès à l’Arsenal, (de la Porte du Soleil à l’extrémité nord du quai Libération) ne sera possible qu’avec l’un
des 47 000 titres délivrés, certains pourraient être tentés d’apprécier le spectacle depuis l’autre rive de la
Charente. Ce ne sera pas possible pour des raisons de sécurité et il est donc fortement déconseillé de tenter
ce type d’aventure puisque les services de la gendarmerie interdiront tout accès à la rive gauche.
ROCHEFORT JUIN-JUILLET-AOÛT 2012
3 questions
à Bernard
Grasset,
maire de
Rochefort
La Ville a choisi de fêter la mise à
flot de l’Hermione ?
C’est la dernière étape avant que le
bateau ne soit armé et gréé. On passe
d’un bateau à sec à un bateau à voile,
d’un périmètre à un autre. Ces festivités
qui constituent une grande opération
de communication dont chacun mesure
déjà les premières retombées est aussi un
hommage à l’engagement sans faille de
ceux qui ont construit l’Hermione et à ceux
qui les ont soutenus financièrement, aux
6 000 membres de l’association. Il y a un
siècle au moins que l’on n’a pas construit
un tel gréement en France. Ce pari insensé
a été gagné parce que tout le monde s’est
mis au service du projet, laissant de côté
les divergences d’opinion.
Quel sera le nouveau périmètre
autour de l’Hermione ?
Nous y travaillons avec toutes les parties
concernées. Avec l’installation de la frégate
dans la forme Napoléon III, nous devons
concilier la perception du patrimoine de
l’Arsenal avec les nécessités d’un chantier
qui a besoin du produit des visites payantes.
Il faut donc trouver un équilibre qui
préserve l’intérêt général. On ne peut pas
interrompre par exemple la continuité du
chemin de Charente.
Le soutien de la Ville ne s’est
jamais démenti ?
Alors député, j’ai suivi les débuts de
l’aventure. En arrivant à la mairie en 2001,
pour l’Hermione je me suis mis dans les
pas de mon prédécesseur. Chaque année, la
Ville apporte une subvention à l’association
mais notre effort ne s’arrête pas là.
Nous avons assuré les investissements
nécessaires à l’entretien du site. Et,
avec le concours du Département et de
la Région nous finançons la réalisation
et la mise en place des bateaux-portes.
Cela représente un effort annuel de
400 000 à 500 000 € en moyenne et un
total d’environ 6 millions d’euros à ce
jour. Pour l’avenir du site, il va falloir
travailler en commun, coordonner les
actions de la Ville, du Centre international
de la mer, de l’association Hermione-La
Fayette, du musée de la Marine, des acteurs
privés comme les entreprises qui viennent
de créer « Le chantier de l’Arsenal ».
Autour de cette idée d’un parc maritime
multi-sites, aux dimensions de l’Arsenal
historique, Rochefort veut conserver la
formidable attractivité que lui apporte
la construction de l’Hermione.
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5
DÉVELOPPEMENT
ROCHEFORT JUIN-JUILLET-AOÛT 2012
Gagner de la notoriété
Les sponsors
dans l’action
Questions à quelques entreprises qui sont
fidèles à l’Hermione depuis de longues années.
SOGERMA - Voisin d’Arsenal de la frégate,
C’
est pour garantir au public une bonne visibilité
de la première sortie en Charente de la coque
de l’Hermione, qu’il a été décidé de délivrer des
titres d’accès à l’Arsenal le 6 juillet. Et aussi pour
organiser au mieux l’accueil et la sécurité des
nombreux spectateurs.
Les premiers jours, les titres d’accès pour la mise à flot
de l’Hermione sont partis par milliers. Et le mouvement
s’est poursuivi aux guichets de l’Office de tourisme, sur
Internet (un tiers des accès payants) ou par courrier.
Au 1er mai, on comptait déjà 28 000 tickets distribués
ou vendus dont 9 200 aux Rochefortais : le tiers de
la population...
À ce rythme, les 47 000 titres d’accès délivrés vont
trouver preneurs. Un succès précieux qui valide
les choix des organisateurs et permet de mieux
structurer l’accueil.
Parallèlement, un important effort de communication
touristique a été réalisé. Les comités régional et
départemental du tourisme et Rochefort Océan,
l’Office de tourisme du Pays rochefortais, ont joint
leurs efforts pour alerter la presse nationale. Ils
sont allés au devant des rédactions des quotidiens
régionaux à Bordeaux, Limoges, Tours ou Nantes.
Le CRT Poitou-Charentes a également sensibilisé la
presse touristique étrangère, britannique notamment. Le
6 juillet, Rochefort Océan sera aux côtés de l’association
Hermione-La Fayette pour accueillir les journalistes
accrédités qui devraient être très nombreux.
Les retombées médiatiques et économiques de 15 ans
de chantier sont considérables (lire page 15). Avec les
festivités de juillet, c’est un changement de dimension
qui s’opère. Depuis plusieurs mois, les hébergements
sont complets sur Rochefort Océan pour le premier
week-end de juillet et « la tendance séjours est plutôt
bien orientée sur la saison. Placer un événement fort
à ce moment de la saison se traduit toujours par des
séjours en plus. Une politique événementielle, c’est
porteur, il faudra s’en souvenir », explique Hervé Bierjon,
directeur de l’Office de tourisme Rochefort Océan.
Réussir l’accueil du public, des touristes et de la presse
n’est qu’une première étape : « Le gain de notoriété
engendré par cet événement, et par ceux qui vont suivre
autour de l’Hermione, va se traduire par une croissance
de l’activité touristique. Nous avons une vraie offre
touristique, proche de celle du littoral, mais différente,
et surtout disponible en toute saison. »
Cette offre est déjà valorisée par une activité thermale
tonique. Elle peut l’être encore bien davantage par
les gains de notoriété engendrés par l’Hermione et
par le projet Grand Arsenal. Le terrain est favorable :
le nombre de nuitées avec taxe de séjour progresse
chaque année sur la destination Rochefort Océan. Il a
encore augmenté de 5 % entre 2010 et 2011. d
L’Hermione pour les groupes
L’activité d’accueil de groupes est en train d’exploser, avec la visite du chantier de l’Hermione pour moteur. Au 31 mars
2012, on enregistrait déjà une hausse de 66 % de réservations de groupes confirmées par rapport au 31 mars 2011...
C’est le plus souvent l’île d’Aix, parfois l’île de Ré ou d’Oléron qui complète le programme des journées proposées
par les autocaristes.
Bus et
stationnement
Le vendredi 6 juillet, le réseau R’bus sera
gratuit et circulera jusqu’à une heure du
matin. La circulation des voitures et le
stationnement reprendront normalement
dès le samedi 7 juillet, sauf dans la zone
des festivités (en rouge sur le plan).
Sogerma, l’entreprise aéronautique leader de
l’économie rochefortaise, est l’un des sponsors
de la frégate qu’elle valorise en l’utilisant pour
ses relations publiques, comme l’explique
Sabine Chamla : « Nous avons la chance d’avoir
un tel chantier à notre porte. Lorsque nous
recevons des clients ou des partenaires, nous
leur faisons visiter l’Hermione en compagnie
d’un de nos collaborateurs. Nous donnons aussi
une entrée aux personnes qui viennent pour
des entretiens de recrutement. Ce partenariat
avec l’association Hermione-La Fayette est
aussi pour nous une ouverture sur la ville ». Le
6 juillet, Sogerma accueille plusieurs dizaines
d’invités.
FEMO II – « Mon par tenariat avec
l’Hermione, un soutien financier, remonte à
2000. Je vais régulièrement sur le chantier,
j’incite mes collaborateurs à s’y rendre, j’y
emmène régulièrement mes clients. J’ai
d’ailleurs remarqué que nombre d’entre eux
reviennent ensuite visiter en famille ou avec
leurs amis. Arriver à l’étape de la mise à flot,
c’est une vraie satisfaction et je ne manquerai
pas ce moment », souligne Bernard Primault,
patron de Femo II, une entreprise rochefortaise
de 7 personnes qui fabrique des moules pour
injection plastique et des outillages de contrôle
(mécanique de haute précision).
COOP ATLANTIQUE – Basée à
Saintes et ayant un fort rayonnement général
(300 magasins entre Loire et Garonne), Coop
Atlantique est aux côtés de l’Hermione depuis
les débuts de l’aventure. C’est Bernard Gandais,
son directeur général de l’époque, aujourd’hui
retraité, qui avait engagé ce partenariat :
« J’avais rencontré Jean-François Fountaine
au début de l’aventure. J’estimais que c’était
très intelligent d’inscrire un tel projet dans la
durée. Nous sommes restés fidèles et je n’ai
jamais douté de la détermination à mener à
bien la construction. J’aime beaucoup la ville
et son patrimoine. C’est une visite que je fais
souvent avec mes amis. Coop Atlantique a
organisé plusieurs visites du chantier avec les
Coopérateurs Consommateurs qui à chaque
fois ont été admiratifs du travail accompli. Je
trouve que l’avancée de la construction, c’est
un peu le symbole du réveil de Rochefort qui
n’est plus la belle endormie ».
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7
ARSENAL
ROCHEFORT JUIN-JUILLET-AOÛT 2012
L’Arsenal en activité
De retour sous une nouvelle forme, le bateau-porte est l’une des multiples inventions
de l’Arsenal de Rochefort.
R
etardée et mouvementée avec des péripéties
dans la remontée de la Charente, toujours
délicate pour d’aussi gros gabarits, l’arrivée des
bateaux-portes construits aux Pays-Bas par le
chantier Ravestein s’est finalement déroulée en
deux temps, juste avant fin mai.
Le bateau-porte de la forme double, qui permettra
son ouverture pour la sortie de l’Hermione au
soir du 6 juillet, est arrivé sur une barge géante
équipée d’une grue pour être hissé puis déposé
entre le bateau et le mur de béton qui le sépare
de la Charente. L’espace situé au-devant du mur
avait été préalablement dragué pour permettre à
la barge d’approcher au plus près.
Le bateau-porte de la forme Napoléon III, le plus
volumineux, a remonté la Charente derrière un
remorqueur, après avoir été, sur le port de la Pallice,
descendu de la barge venue de Hollande, puis
testé et lesté pour affronter la remontée du fleuve
jusqu’à l’Arsenal.
Avant l’arrivée des bateaux-portes, la Ville avait
engagé d’importants travaux autour des deux
formes : alimentation électrique du site, étanchéité de
la forme Napoléon III, renforcement des maçonneries,
aménagement des huit points d’ancrage des poulies
et des cabestans qui commanderont les manœuvres
des portes, le Département assurant de son côté
le dragage de la vase accumulée depuis plusieurs
dizaines d’années devant les formes.
Les essais de manœuvre du bateau-porte de la
forme Napoléon III sont effectués en attendant
l’arrivée de l’Hermione.
À l’entrée de la forme double, la mise en place
du bateau-porte a permis de démonter le mur
de béton fermant l’ouvrage, bâti pour résister à la
pression du fleuve mais pas à celle de la forme
désormais remplie d’eau où l’Hermione est en
flottaison. Au-devant du mur, l’espace sera dragué
et nettoyé pour ouvrir le passage de l’Hermione le
vendredi 6 juillet. d
Le chantier de l’Hermione
prend de la hauteur
D
epuis février, tandis que se poursuivent les
travaux de voilerie, de forge et de gréement,
le navire dégagé du chapiteau apparaît aux yeux
des visiteurs dans les couleurs qui étaient celles
de l’Hermione du XVIIIe siècle. L’accorage a permis
de faire tenir l’Hermione en équilibre à sec, puis
d’introduire progressivement de l’eau, jusqu’à
flottaison.
En avril et mai, les charpentiers ont réceptionné les
premières et impressionnantes pièces de la mâture :
le bas grand mât (27 m), le bas-mât de misaine
(25 m) le mât de beaupré, le bas-mât d’artimon ainsi
que le mât de pavillon. Cet été, sur le quai devant
le navire, va commencer le « dressing » des mâts,
c’est-à-dire l’assemblage des pièces de bois, des
pièces métalliques et des cordages qui permettent
aux mâts de rester en place sur le navire, en tout
plus de 700 pièces.
À partir d’octobre, les premiers bas-mâts seront
grutés et gréés sur l’Hermione. Passant de l’horizontal
au vertical, le bateau continue de faire le spectacle. d
L’Hermione
en chiffres
3,5 millions de visiteurs depuis juin 1997.
Record de fréquentation en 2011
avec 273 854 entrées.
Coût total estimé de la construction : 25 M€.
44,20 m de long (65 m hors tout).
11,55 m de large.
47 m de tirant d’air.
environ 400 000 pièces (bois et métal).
2 000 chênes choisis dans les forêts françaises
(et pin d’Orégon pour le bordage de ponts et
pour les mâts).
3,5 t de goudron de calfatage.
30 000 clous.
1 000 poulies.
24 km de cordages (gréement).
2 200 m2 de voiles (toile de lin).
26 canons de 12 livres (calibre des boulets
correspondant à leur poids en livres).
8 canons de 6 livres.
8
H E R M I O N E - L A F AY E T T E
ROCHEFORT JUIN-JUILLET-AOÛT 2012
Benedict Donnelly :
« cette ferveur nous donne l’élan »
Quel est votre état d’esprit aujourd’hui ?
Je préside l’association Hermione-La Fayette depuis 20 ans et le chantier
a commencé il y a 15 ans. Cette année, nous vivons des moments forts.
Nous avons enlevé la toile, l’échafaudage. C’est un vrai bateau maintenant
et on sent un véritable engouement autour de la mise à flot. Il faut être
à la hauteur. Cette ferveur est motivante, émouvante. Elle nous donne
l’élan pour aller jusqu’au bout.
L’Hermione a changé la vie
de nombreuses personnes ?
C’est vrai pour des destins individuels comme la vie de certaines entreprises
qui ont développé des savoir-faire ou sont nées sur le chantier. Nous avons
tous changé après avoir vécu quinze ans d’une vie d’une grande famille
avec ses choix, ses querelles, ses peines. Et nous avons bien avancé tous
ensemble malgré les différences de sensibilités.
Que représente cette fête du 6 juillet ?
En 2015, nous aurons tout l’estuaire pour faire la fête. Cette année, c’est une
fête d’étape qui rend hommage à ceux qui ont travaillé au projet, à l’image
de Maryse Vital qui a pris le risque de s’embarquer dans l’aventure, et à ceux
qui y ont cru, de remercier tous ceux qui nous ont soutenus : le public, les
collectivités locales, la Région Poitou-Charentes, le Département de CharenteMaritime et bien sûr, tout particulièrement la Ville de Rochefort et de leur dire
que nous sommes fiers d’avoir mérité leur confiance. Ce sera aussi un moment
d’émotion pour nous, parce que nous penserons à ceux qui ne sont plus là.
C’est aussi le lancement officiel de la campagne américaine. La mise à flot de
la coque sera diffusée en direct au consulat de France à New York où nous
avons invité les représentants des différentes villes susceptibles d’accueillir
l’Hermione en 2015 : New York, Annapolis, Baltimore, Boston, Washington.
Dès le lendemain, le travail reprend ?
Le chantier est programmé avec la préparation et le montage de la mâture
qui seront des moments importants, mais aussi beaucoup d’équipements
moins spectaculaires. L’argent n’est pas encore tout à fait là pour finir
le bateau et naviguer vers l’Amérique. Mais c’est une préoccupation
constante depuis 15 ans... Nous venons de recruter notre premier membre
d’équipage, notre « bosco », choisi parmi plus de 50 candidats. En fin
d’année, nous choisirons notre commandant de bord. Nous aurons aussi
à faire homologuer le bateau par les Affaires maritimes. Autoriser une
frégate du XVIII e siècle à naviguer, ils n’ont jamais fait ça. d
Les experts de l’Hermione
C
oordonné par Jean-François Fountaine et par Emmanuel de Fontainieu,
réuni tous les deux à trois mois par le directeur technique de la
construction, Laurent Da Rold, un comité d’experts veille sur le chantier.
C’est une solide addition de compétences maritimes : Yann Cariou et
Marc Cornil, anciens commandants du Belem, Gilles Bossard, expert
maritime et ancien capitaine d’armement, Patrice L’Hour, lieutenant
de vaisseau qui a notamment commandé les goélettes de la marine,
Eric Courtalon ancien officier mécanicien et Jean-Yves Bernot, routeur
reconnu et météorologue.
Autres compétences, celle des « régionaux » de l’équipe, qui sont chaque
semaine sur le site : Pierre Gras, colonel en retraite ayant une expérience
professionnelle en planification et organisation, il veille au respect des
plannings et à la bonne exécution des travaux en compagnie de JeanPierre Joubert, ancien patron de chantier de construction de bateaux à
la Tremblade : « Le voir inspecter la coque de l’Hermione avec la main
est un spectacle », assure Pierre Gras.
« L’idée, c’est vraiment d’aider les uns et les autres à anticiper : précéder
les problèmes ou prévoir les étapes suivantes. Le comité d’experts a été
créé pour que les navigants prennent toute leur place dans le projet, sa
composition en témoigne. Il faut être le plus fidèle possible à l’histoire, faire
en sorte que le bateau puisse naviguer dans les meilleures conditions et
surtout qu’il dure. Nous sommes au service de cette triple exigence. » d
9
H E R M I O N E - L A F AY E T T E
ROCHEFORT JUIN-JUILLET-AOÛT 2012
Le premier équipage de l’Hermione
E
n 1988, débarquait à Rochefort, pour un court stage au Centre international
de la mer, une jeune étudiante diplômée en histoire, rapidement mise à
contribution pour la création d’un centre de documentation à vocation maritime.
Toujours là quatre ans plus tard, lorsque l’association de préfiguration du projet
Hermione est créée, elle est progressivement associée à l’opération avant d’assurer
la fonction de déléguée générale.
Maryse Vital dirige l’équipage « terrien » du bateau, au cœur des relations avec le
conseil d’administration de l’association Hermione-La Fayette, les 6 500 adhérents
(dont plusieurs centaines se déplacent chaque année pour l’assemblée générale),
les collectivités, les sponsors, les entreprises choisies pour la construction, les
fournisseurs, les médias : « J’ai eu la chance de grandir avec l’Hermione, je me
suis formée sur le tas. Certains jours ont été difficiles, mais je n’ai jamais pensé
que l’aventure s’arrêterait. Les décisions sont prises collégialement et les soutiens
n’ont jamais fait défaut. C’est une aventure humaine. Des personnes sont décédées,
comme Jean Thomas*. D’autres se sont éloignées ».
Dans les cabines bureaux qui font face au chantier, on ne parle pas de problèmes
posés, mais de solutions à trouver. Au fil des années, l’équipe permanente
de l’association s’est professionnalisée, structurée, passant de l’ingéniosité à
l’ingéniérie : « Dans notre action, dans l’affectation de nos recettes, le principe
est le même depuis le début, donner la priorité à la construction et conserver
cet esprit de chantier ».
* Ébéniste, charpentier et historien, Jean Thomas a élaboré au 1/18e la maquette qui a servi aux charpentiers
de l’Hermione. Il a suivi de très près l’évolution du chantier. Collaboratrice de Maryse Vital, Isabelle Georget suit les partenariats marketing et
la communication, ainsi que le « dossier américain » pour réunir les conditions
de la traversée de 2015. Claudine Lachaud, Anne Combaud, Stéphanie Peyrard
forment le pôle accueil, secrétariat, comptabilité. Le seul homme de l’équipe,
Stéphane Munari, assure la coordination technique sur le site, afin d’assurer la
cohabitation toujours délicate entre chantier et visites. Olivia Deshayes et MarieLaure Dubos sont les deux vendeuses de la boutique. Actuellement, l’équipe
est complétée par une étudiante, qui planche sur le dossier de l’accessibilité
du site. Quelques renforts sont sollicités l’été pour la boutique. Des missions de
maintenance, de manutention ou de surveillance sont régulièrement confiées à
l’association intermédiaire ADCR services.
À l’issue de la mise à flot et du transfert de l’Hermione dans la fome de Napoléon III,
les visites de l’Hermione et du chantier commenceront dès le lundi 9 juillet avec
un tout nouveau parcours. Pour les visites guidées de l’intérieur du bateau, il
faut évidemment réserver. Comme les étés précédents et à l’occasion des gros
week-ends d’affluence, les comédiens du Tacot seront présents sur le bateau
et auprès des files d’attente pour faire revivre l’épopée, avec toute la fantaisie
nécessaire et avec un contenu historique et culturel parfaitement authentique.
Suivez les guides !
L’association Hermione-La Fayette s’appuie sur le « vaisseau amiral », le Centre
international de la mer, à qui elle a notamment confié la billetterie, les réservations
et la conduite des visites guidées : « C’est un partenariat qui existe depuis l’origine
et qui permet à l’association de se concentrer sur le chantier et sur la conduite
du projet, rappelle Karen Brisson chargée des agents d’accueils et des guides
au Centre international de la mer.
Pour la Corderie et l’Hermione, cela représente une dizaine d’emplois permanents.
Avec stagiaires et vacataires, nous sommes plus de vingt en haute saison.
Certains sont des guides-conférenciers diplômés, d’autres des personnes
que nous avons formées et qui reviennent par passion. Sur l’Hermione,
nos commentaires évoluent puisqu’ils suivent la progression du chantier ».
Dans le flot de visiteurs, des curieux, des touristes de hasard, mais aussi
beaucoup de personnes qui suivent les étapes de la construction et
reviennent : « On sent une émulation, une vraie passion pour certains, et pour
nombre de Rochefortais, une fierté. Ils font venir famille et amis. Les valeurs
portées par le chantier et le côté aventure humaine plaisent beaucoup ».
L’étonnante visite « au cœur de l’Hermione », contrairement à la visite du chantier,
ne s’effectue que sur réservation préalable puisqu’elle ne peut se faire que par
petits groupes. d
Pour s’inscrire et consulter le planning de réservations : www.hermione.com
www.corderie-royale.com/fr/pratique
Parmi les 6 500 adhérents de l’association,
ceux-là occupent une place à part. Ce sont
les bénévoles sollicités pour la pose du
lest. Depuis quelques jours ils ont accompli
un tour de force en nettoyant et préparant
30 tonnes de pavés donnés par la Ville
qui serviront au lest de l’Hermione. Ils ont
aussi réceptionné les 70 tonnes de gueuses
de fonte, coulées à Rochefort par NDC
Foundry, qui vont lester l’avant du navire
pour la mise à flot. Une autre équipe est
mobilisée régulièrement depuis 15 ans.
D’autres encore présentent des conférences
sur l’Hermione ou réalisent des fiches
pédagogiques pour les mises sous pli des
courriers. L’ensemble des adhérents réparti
dans toutes les régions françaises et même
au-delà constitue un formidable réseau de
communication.
Chansons
et poèmes
« On ne mesure pas toujours
l’importance qu’a prise l’Hermione
dans le cœur et la vie des gens,
notamment de nos adhérents.
Certains se l’approprient, c’est
leur bateau », note Maryse Vital.
L’association reçoit régulièrement
des messages d’encouragements,
des chansons, des poèmes, des témoignages souvent émouvants du
symbole qu’est devenue la frégate.
Des milliers de personnes ont fait
un don (10 € minimum) pour que
leur nom figure sur les pavillons de
l’Hermione. Vous pouvez encore faire
comme elles : www.hermione.com
10
CHANTIER ET MÉTIERS
ROCHEFORT JUIN-JUILLET-AOÛT 2012
Asselin construit l’Hermione
Dès le début du projet, l’association Hermione-La Fayette, pilote de l’opération, a choisi de faire appel
à des entreprises pour construire le navire. Au fil du temps, plus d’une vingtaine sont intervenues
sur le chantier. L’entreprise Asselin est arrivée dès 1996.
« Nous avons répondu à un appel d’offres de
l’association au départ pour construire une petite
partie du bateau, la ligne de quille, l’arcasse et
quelques membrures. Ce jour-là, on a mis le doigt
dans l’engrenage... Pour réaliser un travail, il fallait
anticiper en étudiant les étapes suivantes. Nous
avions donc toujours une longueur d’avance, mais
nous n’étions engagés à chaque fois que sur ce
qui était financé. Ce qui fait que nous avons été
constamment en travaux et en négociations »,
se souvient François Asselin dont l’entreprise
située à Thouars (avec plusieurs établissements
en France métropolitaine, à La Réunion et une
filiale aux États-Unis) a réalisé la plus grande
partie du bateau. Y a travaillé également plusieurs
années le chantier Bernard (chef d’équipe
Yannick Beloc) de Saint-Vaast-la-Hougue.
Le bois massif et les travaux liés de près ou
de loin au patrimoine constituent le cœur de
métier de l’entreprise qui œuvre au château de
Versailles, sur les édifices classés du patrimoine
français... En volume, le chantier rochefortais ne
représente guère que 5 à 7 % du chiffre d’affaires
et mobilise de 8 à 10 charpentiers (avec une
pointe à 22) sur les 130 à 140 qu’emploie la
société. Mais il est vrai qu’un chantier d’une
durée de 15 ans n’est pas si courant... Pas plus
que de travailler à proximité immédiate des
visiteurs et d’être prestataire d’une association.
Asselin à Rochefort, c’est aussi Jacques Haie,
le chef d’équipe, présent depuis le début du
chantier : « Je travaillais sur les dômes du Valde-Grâce quand on m’a dit que mon prochain
chantier serait la charpente d’un bateau. On a
débuté en 1997 avec une page blanche... J’avais le
secours de Jean Thomas et de Jean-Luc Gireaud
pour la partie historique. Je ne suis ni compagnon,
ni maître charpentier. Ma spécialité, ce sont les
tracés et mon rôle était de faire en sorte que
chaque équipe puisse lire sa pièce, la fabriquer
et la poser. Nous en sommes maintenant à la
mâture. Notre mission est bien avancée. 150 gars
sont venus travailler ici, c’est ce qui m’a le plus
marqué. Je n’aurais jamais cru que la construction
de l’Hermione fasse travailler autant de personnes
sur le chantier, en ville et dans les environs. Là,
on voit vraiment que cela a été utile. » d
www.asselin.fr
Jacques Haie, chef d’équipe.
Yacht Concept, le maître d’œuvre
L’arrivée de Yacht Concept à la direction technique
du chantier de l’Hermione correspondait à
une nouvelle étape de la construction : « Les
10 premières années avaient été consacrées
essentiellement à la charpente et à la coque.
Mais, comme dans une maison, quand les murs
sont finis, il reste encore beaucoup à faire »,
explique Laurent Da Rold qui compare son métier
au rôle du maître d’œuvre dans le bâtiment.
Ancien directeur technique des chantiers navals
Fountaine-Pajot, Laurent Da Rold a créé Yacht
Concept pour assurer, au nom de ses clients la
conception, la gestion de projet et l’engineering
de construction de bateau sur mesure, la
personnalisation ou la rénovation de bateaux de série.
Même si l’Hermione représente un cas bien
particulier, loin des aciers, des composites et
des bois exotiques utilisés par le nautisme,
les mêmes méthodes ont été utilisées
pour remettre à plat tous les aspects du
chantier et en préparer les phases suivantes.
« La mise à l’eau est une étape importante.
On change les équilibres, le bateau est
découvert, désormais exposé au soleil, au
vent, aux intempéries... et la maintenance va
devenir un travail permanent. En dehors de
la mâture, du gréement, des voiles et des
canons qui relèvent de la partie historique
du bateau, on va s’attacher aux équipements
contemporains qui vont permettre de
naviguer dans les conditions d’aujourd’hui.
Les plombiers, motoristes, électriciens,
accastilleurs vont rejoindre les charpentiers ».
La mission de Laurent Da Rold et de son équipe
se poursuit jusqu’aux essais en mer. d
www.yacht-concept.fr
Anne Renault met les voiles
« Je suis spécialisée dans la voilerie
traditionnelle, j’ai appris avec les anciens.
Je voulais m’installer, j’ai pu le faire grâce à
l’Hermione », dit Anne Renault qui partage son
temps entre l’Arsenal et son atelier de Fouras.
Pour réaliser une œuvre aussi monumentale que
la voilure, l’association Hermione-La Fayette a
fait appel à trois entreprises complémentaires.
Au savoir-faire traditionnel d’Anne Renault
s’ajoutent la caution historique de Burgaud,
une voilerie centenaire de Noirmoutier, et la
capacité d’assemblage et de coupe de la société
Incidences Voiles (La Rochelle) : « Le grand hunier
sur lequel nous travaillons actuellement, ce sont
220 m2 de toile de lin à assembler, 60 m de
cordages et 270 œillets cousus à la main ».
Anne Renault a déjà participé à des chantiers
exceptionnels comme des sujets de manège
ou les grandes machineries de la troupe
nantaise Royal de Luxe. Elle mesure la portée
du chantier rochefortais : « Pouvoir dire : j’ai fait
la voile de l’Hermione, c’est comme « vu à la
télé », c’est une reconnaissance immédiate ».
Elle apprécie le contact quotidien avec les
autres artisans présents dans les ateliers :
« nous sommes une petite équipe, nous
échangeons des informations, des savoir-faire ».
Elle s’est habituée aussi au contact avec le public :
« Nous essayons d’être le plus possible présents.
C’est pas toujours facile de travailler lorsque les gens
font des photos. Mais j’aime bien discuter avec les
passionnés qui veulent des explications. Depuis
la réouverture en février, on sent l’engouement du
public. C’est déjà la haute saison tous les jours. »
Le travail des voiles durera jusqu’en 2014. d
www.atelier-voilerie.com
Prête à embarquer
Il y avait autrefois un ou deux chats sur les rôles
d’équipage. Nana fréquente assidument depuis plus
d’un an les ateliers de l’Hermione où on la nourrit
bien. Se prélassant sur les rouleaux de cordage,
sans se soucier des visiteurs, elle attend 2015...
11
CHANTIER ET MÉTIERS
ROCHEFORT JUIN-JUILLET-AOÛT 2012
La légion étrangère
Dans une ville traditionnellement ouverte sur
les « Ailleurs », il était bien normal, et d’ailleurs
indispensable, que l’association fasse appel à
des compétences étrangères pour bénéficier
de savoir-faire qui ne courent pas les continents.
Il y a quelques mois, l’un des spécialistes
mondiaux de l’art maritime, l’Anglais Andrew
Peters est venu sculpter le lion de la figure
de proue, à l’ancienne (avec les outils
traditionnels) et à l’identique de l’Hermione
historique, jusque dans les couleurs d’époque.
Actuellement, le gréeur suédois Jens Langert
et son équipe franco-suédoise travaillent à la
réalisation des 25 km de cordages du gréement
dormant (en manille) et du gréement courant (en
chanvre). C’est pour son expérience, et notamment
celle du célèbre voilier Götheborg (réplique d’un
voilier du XVIII construite de 1995 à 2003) que
l’entreprise JB Riggers a été choisie. Le chantier a
débuté au printemps 2010 et s’effectue lui aussi
sous les yeux du public. Il nécessitera 11 000
heures de travail jusqu’en 2014 d
Au rythme
du chantier
Au fil des jours, le bruit du marteau rythme le
chantier. Fabriquant d’affûts de canons et diverses
pièces métalliques, chaînes de Haubans, les
forgerons étaient recrutés au départ par l’entreprise
rochefortaise AMI, devenue MétalNéo lorsqu’elle
a été reprise et relancée avec succès par JeanFrançois Pailler qui s’est notamment appuyé sur
les compétences développées sur le chantier.
Aurélien Vélot et Jérôme Truchard qui tous les deux
ont créé leurs entreprises après leur passage sur
le chantier, reviennent aujourd’hui pour effectuer
les travaux de forge encore à réaliser, notamment
pour les pièces métalliques du gréement . d
La première Hermione
L’
Hermione originelle témoigne d’une grande
époque de la construction navale française.
Elle fut mise en chantier en 1778, suivant les
plans de l’ingénieur Chevillard Aîné, sur une cale
de construction proche de la Corderie Royale.
Frégate légère, caractérisée par sa vitesse et
sa maniabilité, l’Hermione était équipée de
26 canons tirant des boulets de 12 livres, d’où
son nom de « frégate de 12 ».
Longue de 44,20 m (65 m hors tout), large de
plus de 11 m, le trois mâts avait une voilure de
plus de 3 000 m2. Il fut construit en 7 mois et
35 000 journées de travail par des centaines
Un millier de poulies
de charpentiers, forgerons, perceurs, cloueurs,
calfats, et bagnards.
Le 21 mars 1780, le jeune major général de
La Fayette embarquait à bord de l’Hermione.
Le commandant de bord était le Rochefortais
La Touche-Tréville. Après plusieurs années de
navigation le long des côtes américaines, en
Inde et le long des côtes françaises, l’Hermione
s’échouait et coulait en 1793, au large de
l’estuaire de la Loire. d
Sources : association Hermione-La Fayette ; le Guide
Rochefort Ville d’art et d’histoire (éditions du Patrimoine).
C’est un ébéniste d’Allas-Champagne, Jean-Michel Drugeon, qui a réalisé les pièces d’accastillage dont un
millier de poulies en bois (d’orme notamment) d’un diamètre allant de 12 à 48 cm. Il a notamment reconfiguré
une vieille machine de sabotier pour ce travail d’une grande précision et respectant les recommandations
des historiens.
2012
Juin : essais des portes de la forme Napoléon III,
flottaison de la coque dans la forme Louis XV.
6 juillet : première sortie de l’Hermione sur la
Charente.
Été : dressing des bas-mâts.
Octobre : mise en place des premiers mâts sur
le bateau.
2014
Premiers essais en mer.
2015
La traversée de l’Atlantique vers l’Amérique.
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13
GRANDS TÉMOINS
ROCHEFORT JUIN-JUILLET-AOÛT 2012
Jean-Louis Frot
É
voquer les origines du lancement du
« chantier Hermione » : Jean-Louis Frot,
maire de Rochefort de 1977 à 2001, aujourd’hui
premier vice-président du Conseil général, cite
spontanément deux dates : 1971, année où la
nouvelle municipalité, dans laquelle il est premier
adjoint (Jean Morin étant le maire), sollicite le
concours de personnalités de niveau national
acceptant de porter un jugement à l’égard de
Rochefort, Michel Albert, futur commissaire
général au plan et directeur général des
AGF, notamment épaulé par Michel Micheau,
directeur du cycle supérieur d’aménagement
et d’urbanisme à Sciences Po Paris, nous
exprima quelques mois plus tard son avis :
Rochefort souffre d’un état général très déficient ;
la Ville est sale et noire. L’économie repose
sur un petit nombre d’entreprises aux centres
de décision éloignés. Le taux de chômage est
très élevé.
Mais, sous la noirceur des pierres se cachent
des richesses qui peuvent être valorisées. Il faut
y travailler dans la durée.
Une action permanente en direction de la
diversification de l’économie doit s’engager,
notamment dans le domaine industriel.
S’ensuivra l’engagement de la Ville dans
l’élaboration d’un « Contrat Ville Moyenne »
avec des aides non négligeables de l’État. L’action
patrimoniale phare en sera la réhabilitation de la
Corderie Royale. Cette reconquête durera onze
ans (1976 – 1987).
Fin des années 80, un sénateur étudiant le
patrimoine maritime explique à Jean-Louis Frot
que deux villes se distinguent dans ce domaine :
Rochefort pour son patrimoine bâti et Douarnenez
pour son patrimoine flottant : « L’idée s’est mise
à cheminer dans nos têtes : nous pourrions faire
un bateau pour compenser notre inexistence
sur ce sujet. Lequel ? Il n’y a pas eu débat. Ce
serait celui de La Fayette. Mais comment s’y
prendre ? Nous sommes allés voir le chantier du
Batavia aux Pays-Bas. Nous avons été éblouis,
un peu effrayés aussi ». Nous étions en 1993.
Comme l’amiral Dupont avait obtenu le classement
des ruines de la Corderie en 1966, l’amiral Duthu
qui commandait l’arrondissement maritime de
Rochefort en 1990 va proposer d’affecter à la
Ville les formes de radoub. La double forme
est classée à son tour en mai 89, un an plus
tôt la forme Napoléon III avait été inscrite à
l’inventaire supplémentaire. Elles sont dévasées
entre 1992 et 1994, tandis qu’une association
est créée pour porter le projet Hermione, devenu
« Hermione-La Fayette » peu après.
Autre instant précieux, les journées du patrimoine
1993 : « nous avons présenté une maquette
de la charpente de l’Hermione dans la forme
aval de la forme double. Ce fut magique ! »
Se souvenant de ceux qui l’accompagnaient alors
et ne sont plus là aujourd’hui, Raymond Labbé,
Jean-Louis Giraud, Jean Thomas, Emmanuel
Lopez, Jean-Louis Frot revient sur la nécessité de
la durée et sur la continuité : « La Ville a maintenu
son soutien à l’Hermione. La Région a bien suivi.
Le Département n’a jamais lâché. Je suis très
reconnaissant à Bernard Grasset d’avoir lancé
les bateaux-portes et la réflexion sur l’avenir de
l’Arsenal. De la Sogerma au port de plaisance,
nous disposons d’un fabuleux front bâti, avec
certes un bémol, le commissariat aux vivres,
mais qui sera restauré un jour. L’Hermione doit
entretenir cette dynamique que la restauration
de la Corderie a fait naître ». d
Jean-François Fountaine
«L’
Hermione est la prolongation naturelle
du centre international de la mer »,
résume Jean-François Fountaine. Leader de
la construction de catamarans (les chantiers
Fountaine-Pajot), ancien navigateur (l’épopée
du voilier Charente-Maritime), il fait partie de
l’équipe « liée par l’amitié » qui a créé le Centre
international de la mer, avec Jean-Louis Frot,
les écrivains Paul Guimard, Erik Orsenna, qui
le préside, et Benedict Donnelly, président de
l’association Hermione-La Fayette.
Au moment de lancer le projet Hermione, une
question s’est posée : « Si nous construisons
le bateau, est-ce que cela ne va pas occulter
l’activité du Centre international de la mer ».
Emmanuel de Fontainieu, le jeune directeur du
Centre international de la mer, nous a convaincus
que ce ne serait pas le cas. Il a eu raison ».
Entre le vaisseau de pierre et le bateau en bois,
il y a toujours des passerelles : les visites et la
billetterie du chantier sont confiées au Centre
international de la mer dont le directeur conduit
le comité des historiens de l’Hermione.
Quant à Jean-François Fountaine, que ce soit en
qualité d’administrateur du Centre international
de la mer ou de représentant de la Région à
l’association Hermione-La Fayette, il a veillé sur
le chantier « depuis le premier jour » et anime le
comité d’experts. Il rappelle : « Pour construire
la frégate, nous avons choisi de faire appel à
des entreprises prestataires. Mais ils étaient peu
nombreux. Et puis un jour, un père et son fils, les
Asselin, sont venus défendre leur candidature.
Ils ont fait une prestation étonnante en nous
montrant une charpente d’église à l’envers :
une nef de bateau... »
Alors que la coque flotte et va sortir sur la
Charente, il pense déjà aux étapes suivantes :
« Sur les trois années qui viennent, il reste à
construire l’Hermione finale, lui trouver sa vie
après le voyage en Amérique. L’enjeu, c’est de lui
donner un rayonnement international, d’attirer à
Rochefort tous les gens passionnés par l’histoire
maritime, ceux de l’Europe du Nord par exemple,
mais aussi des États-Unis. Le voyage de 2015 va
y contribuer. Il faudra aussi que le bateau sorte
régulièrement. On peut aussi imaginer des
spectacles sur la Charente ! »
Dans l’adhésion des Rochefor t ais à leur
bateau, Jean-François Fountaine a perçu les
phases successives de scepticisme puis de
reconnaissance : « Depuis deux ou trois ans,
il y a un basculement, on sent maintenant
un enthousiasme. La Ville traverse une passe
favorable avec le succès notamment économique
de la Sogerma. Cette réussite industrielle peut
aussi être touristique ».
Dans le projet Hermione, l’élu qu’il est aussi
(adjoint au maire de La Rochelle) a apprécié :
« la continuité politique entre personnalités
intelligentes. Ces passages de témoin, c’est
aussi l’histoire de l’Hermione ». d
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ROCHEFORT JUIN-JUILLET-AOÛT 2012
Des retombées précieuses
L
e chantier spectacle de l’Hermione est le 3e site
touristique payant de Charente-Maritime et se
distingue par une forte fréquentation hors-saison.
À la demande de la Ville, la CCI de Rochefort et de
Saintonge a étudié en 2010 et 2011 les retombées
économiques et médiatiques de l’Hermione. Ce
sont des données très satisfaisantes, même
si l’année record 2011 et la fièvre médiatique
qui entoure les festivités de la mise à flot de la
frégate vont les améliorer encore sensiblement.
Activité et emploi. L’ensemble des investissements
(17 M€ à la fin 2009) a représenté sur 13 ans une
moyenne annuelle de 22 emplois directs. L’activité
de l’association Hermione-La Fayette et du CIM
pour la billetterie et la conduite des visites, la
promotion, la recherche de sponsors, l’animation du
site représentent 18 emplois. Soit une quarantaine
d’emplois permanents - l’équivalent d’une PME auxquels il faut ajouter l’impact direct des travaux
sur 40 entreprises dont le tiers est localisé en
Pays rochefortais.
Une attractivité forte. 52 % des visiteurs du
chantier en juillet-août et 45 % hors-saison
viennent spécialement à Rochefor t pour
l’Hermione et nombre d’entre eux (autour de
60 %) découvrent la ville à cette occasion.
Des retombées économiques. La moyenne de
la dépense journalière du visiteur est de l’ordre
de 22 €. La dépense annuelle totale des visiteurs
venus pour l’Hermione est estimée à 2,61 M€
par an, soit une estimation de 35,9 M€ pour
la période 1997-2011. Dans la même période,
le total des dépenses des visiteurs « venus par
hasard » est à peine supérieur, estimé à 40 M€.
La CCI a calculé les ratios suivants :
- 1 € investi par la Ville = 15,5 € de dépenses
de visiteurs,
- 1 € de subvention (Ville, Département, Région
Europe) = 4 € de dépenses de visiteurs.
Un impact médiatique. De 2007 à 2011, on
a comptabilisé 1 176 articles de presse sur
329 supports (essentiellement grand public)
soit l’équivalent publicitaire de 3,9 M€ (8,7 M€
de 2007 à 2011). Dans la même période, on
a compté 44 émissions de télévision sur les
chaînes d’audience nationale. d
Point de vue de l’opposition municipale
Article rédigé par : Gérard PONS, Isabelle MONNETREAU, Jean-Pierre VILLIERS, Dominique SUPLISSE,
Vladimir MÉNARD, Liliane MOREAU, Hervé BLANCHÉ, Marie-Noëlle COTEN
LE CHANTIER DE RECONSTRUCTION DE
L’HERMIONE ; UN PARI OSÉ MAIS GAGNANT
Ce bulletin municipal étant dédié à l’HERMIONE et aux
festivités qui auront lieu dans notre ville les 6, 7 et 8 juillet
2012, l’équipe d’opposition entend rappeler son profond
attachement et son total soutien au projet.
Il convient de rappeler que l’origine de cette belle aventure
résulte d’une volonté politique, associée à la volonté de
passionnés.
Cette volonté politique nous la devons à notre ancien maire,
actuellement premier vice-président du Conseil général,
Monsieur Jean-Louis FROT.
Lorsque l’idée de construire la réplique de la célèbre frégate
a été lancée en 1993, le pari était osé.
On peut d’ores est déjà dire et convenir que ce pari est gagné.
Les retombées économiques sont en effet multiples et liées :
- aux dépenses engagées par les collectivités et l’État
(9.822.084 € au 31 décembre 2009 versés à l’Association
HERMIONE-LA FAYETTE) ce qui a permis de faire travailler
une quarantaine d’entreprises, la plupart implantées
localement avec un impact incontestable en terme d’emplois.
- aux dépenses de l’Association HERMIONE-LA FAYETTE.
Fin 2009 l’impact économique et social des dépenses
de l’Association représente l’équivalent de 283 emplois
plein temps pendant un an ;
- aux dépenses des visiteurs et des adhérents.
1 € investi par la Ville de ROCHEFORT dans l’ensemble des
travaux d’aménagement et de construction correspond à
11 € de dépenses des visiteurs.
1 € de subvention (Ville, Département, Région, Europe)
correspond à 4 € de dépenses des visiteurs.
En 15 ans les touristes auront donc déboursé 70.000.000 €
en visitant le chantier de la frégate, c’était inespéré !
Enfin l’impact médiatique du chantier de reconstruction
de l’HERMIONE a contribué à faire connaître la Ville de
ROCHEFORT.
L’étude menée par la CCI démontre cependant l’importance
de bien préparer « l’après HERMIONE » afin de maintenir
non seulement l’attrait touristique profitable à tous les
commerçants et forces vives de la Ville mais l’attrait
économique permettant la création ou le maintien d’emplois.
Le site que l’on peut qualifier d’exceptionnel doit être
reconquis et doit permettre de poursuivre cet élan
médiatique, économique et à tout le moins de le maintenir.
La majorité municipale portera une lourde responsabilité
en cas d’échec.
Ces quelques éléments d’information démontrent la parfaite
complémentarité pouvant exister entre les politiques et les
membres de la société civile.
Sans une volonté politique de soutenir un tel projet, sans une
compétence réelle et une action énergique de l’Association
HERMIONE-LA FAYETTE, le pari aurait été perdu.
À titre de comparaison, le site de l’hôpital civil Saint-Charles
ne pourra vraisemblablement être reconquis que grâce à
un partenariat entre la Ville de ROCHEFORT et un privé.
Nous le savons, la Ville n’a pas aujourd’hui l’assise financière
pour mener seule un projet d’envergure sur le site de
l’ancien hôpital civil et devra, en s’entourant des garanties
nécessaires (pour ne pas connaître un second « quai aux
vivres »), trouver un partenariat.
ROCHEFORT va donc fêter l’HERMIONE et la mise à flot de
la coque de la frégate les 6, 7 et 8 juillet 2012 et il s’agira
de l’évènement, en nombre de personnes présentent dans
la Ville, le plus grand et le plus extraordinaire qu’ait vécu
la Ville à ce jour.
L’activité économique n’est pas très florissante depuis
quelques mois et il s’agit donc, pour nos artisans et nos
commerçants, d’une belle opportunité de pouvoir profiter
de cet afflux de visiteurs.
Nous avons demandé à la majorité municipale de faire
profiter nos commerçants, nos restaurateurs en leur
octroyant la possibilité, sous réserve bien sûr du respect
des règles de sécurité, d’augmenter leurs terrasses, leurs
zones d’achalandage et ce, sans contrepartie financière.
Pour que la fête soit entière, réussie et profitable à tous, un
geste de la Ville de ROCHEFORT envers ses forces vives
doit être accompli et fort.
Selon les prévisions 50.000 visiteurs sont attendus le
vendredi 6 juillet lors de la mise à flot de la coque, ce sera
la journée dite « noire ».
C’est la raison pour laquelle nous considérons, et nous
l’avons déjà indiqué, que le marché qui a lieu habituellement
le samedi matin, aurait pu être maintenu.
Les visiteurs qui ont fait le choix d’être hébergés à
ROCHEFORT, auraient ainsi pu en se promenant, en
déambulant découvrir notre magnifique marché.
Les commerçants et les producteurs de fruits et légumes,
présents en permanence et à tous les temps, méritaient
également de profiter de cet évènement majeur.
Il est certain que les 50.000 visiteurs annoncés le vendredi
ne seront pas présents le samedi matin, tandis qu’il y a les
compétences pour réguler et sécuriser le site du marché
en prévision d’un afflux plus important que d’habitude.
Supprimer le marché du samedi pour le déplacer au
dimanche matin, alors que de nombreux commerçants et
producteurs sont déjà retenus sur d’autres marchés, n’était
pas à notre sens la solution idoine.
Quoiqu’il en soit l’équipe de l’opposition souhaite une belle
réussite à cet évènement majeur qui sera marquant dans
l’histoire de notre Ville.
Nous invitons tous les Rochefortais à participer aux festivités
et chacun d’entre nous pourra ainsi dire dans quelques
années lorsque nous nous rappellerons du moment « j’y
étais » !
Nous profitons de ce dernier bulletin avant la rentrée du
mois de septembre pour vous souhaiter à tous de superbes
vacances estivales et de profiter d’un repos bien mérité.
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ROCHEFORT
FÊTE L’HERMIONE
ROCHEFORT JUIN-JUILLET-AOÛT 2012
23 h 30 - Compagnie Manonuda Teatro,
Corderie Royale
Téatrino dei Piedi, Musée de la Marine
Oyoun Muzik, rue Amiral Courbet
Minuit - Jo Bithume, Jardin de la Marine
17h30 - Circle of two, place Colbert
Tec Tap, Labyrinthe - Corderie Royale
Samedi 7 juillet
●●Arts de la rue
9 h 30 à 18 h 30 - Visite du Belem, port de
Commerce
10 h 30 à 20 h - Découverte de l’Hermione
dans sa nouvelle forme de radoub.
●●Festival Ville en Fête
De 11h à 2h du matin, ambiance festive dans
les rues de Rochefort, grâce aux nombreux
spectacles d’art de la rue proposés. Du théâtre
à la danse, en passant par le cirque, à vous de
faire votre programme.
18h - La Industrial Teatrera, pelouses de la
Corderie Royale
18h30 - Always Drinking, place Colbert
19h - Muchmuche, Jardin du Théâtre
Dare d’Art, pelouses du labyrinthe
Manonuda Teatro, Corderie Royale
Tec Tap, Corderie Royale
Machthiern, Corderie Royale
19h30 - Full Stop Acrobatic Théâtre, Jardin
du Théâtre
20h - Circle of two, place Colbert
Teatrino dei Piedi, Musée de la Marine
Toute la journée
Bivouac Historique, espaces verts des Remparts
11h - Orchestre symphonique du Conservatoire
de musique, rue Toufaire, devant Palais des congrès
14h - Paulo Lucazeau, av. Général-de-Gaulle
Always Drinking, place Colbert
Tec Tap, Labyrinthe - Corderie Royale
Vendredi 6 juillet
●●Mise à flot de la coque de l’Hermione
14h30 - Les Femmes à Barbe, pelouses de
la médiathèque
Aérosculpture, Corderie Royale
Machthiern, centre-ville
15 h - La compagnie Jo Bithume, Jardin de
la Marine
20h15 - Les Traîne-Savates, pelouses du
labyrinthe
16 h - Départ de la grande parade déguisée,
avenue du Général-de-Gaulle
Compagnie L’Homme Debout
Compagnie Paris Benares
Les Traîne-Savates
Tec-Tap
Bagdad de Lann Bihoué
20h45 - Les Femmes à Barbe, pelouses de
la médiathèque
21h - Paulo Lucazeau, av. Général-de-Gaulle
El niño del retrete, place Colbert
Albedo, centre-ville
Tec Tap, Labyrinthe - Corderie Royale
Danse des petits du Conservatoire, rue
Toufaire, devant Palais des congrès
15h - El niño del retrete, place Colbert
Ateliers des Transbordeurs d’Images, Jardin
de la Marine
Katakrak, av. Général-de-Gaulle
Itinerania, av. Général-de-Gaulle
17 h - Parade nautique, sur le fleuve Charente
Une soixantaine de bateaux participent à la
grande parade nautique
19 h - 21 h 30 - Les premiers pas sur le fleuve
Un spectacle conçu par Éric Le Collen
- Manœuvre des bateaux-portes
- Sortie de l’Hermione, remontée
de la Charente jusqu’au quai Libération.
- Amarrage de l’Hermione
devant la Corderie Royale
22h - Always Drinking, place Colbert
Oyoun Muzik, rue Amiral Courbet
22h30 - La Tal, place Colbert
Machthiern, centre-ville
La Industrial Teatrera, pelouses de la Corderie
Royale
22h45 - Manonuda Teatro, Corderie Royale
23h - Aérosculpture, av. Général-de-Gaulle
16h - Compagnie Paris Benares, av. de-Gaulle
Les Traîne-Savates, place Colbert
Tec Tap, Corderie Royale
Albedo, centre-ville
Minuit - L’Homme Debout, place Colbert
16h30 - Muchmuche, Jardin du théâtre
Dare d’Art, pelouses du labyrinthe
●●Pique-nique
23h15 - Les Traîne-Savates, place Colbert
Dimanche 8 juillet
Le marché des quatre saisons est installé avenue
du Général-de-Gaulle jusqu’à 13h.
Venez saluer le départ du Belem.
10h30 - La compagnie Tec-Tap, déambulation,
départ Corderie Royale
21 h 30 - La rue s’anime
De la place Colbert à la Corderie Royale
Compagnie La Tal, place Colbert
Compagnie Pyramid, esplanade Pierre Soumet
Batucada’bra de Belle Rive
et déambulations des compagnies
Historiques, Bassin Bougainville,
place A.-Martin
Vents Marine, Remparts
Always Drinking Marching Band,
av. Libération
23 h 30 - Projection du film Master &
Commander : de l’autre côté du monde,
(de Peter Weir - 2003) durée 2h15
Corderie Royale
Studio Eclipse, bassin de Plaisance
Oyoun Muzik, rue Amiral Courbet
11h - Studio Eclipse, bassin de Plaisance
12h - Pique-nique géant, Jardin de la Marine,
Corderie Royale
Animé par de pétillantes compagnies d’art de
la rue.
Studio Eclipse, bassin de plaisance
17h - Full Stop Acrobatic Théâtre, Jardin
du Théâtre
16h - Picnic Production, Jardin de la Marine,
Corderie Royale
Le Bringuebal
Un bal festif qui vous entraîne sur des rythmes
endiablés en passant par la valse et le tango.
Toutes les informations sur le site officiel
www.hermione2012.fr
17
MERCREDIS DU JAZZ
Tous les mercredis en juillet - août
Concerts Gratuits de 18h à 20h30
En cas de mauvais temps, les concerts sont
déplacés à la mairie de Chante-Alouette
Rens. Ville de Rochefort, 05 46 82 65 00
11 juillet - Chante-Alouette
François Penot Swing !
18 juillet - Les Moutiers
La Canne à swing Guitares jazz
25 juillet - Espace Ferreira Cerca, PetitMarseille
Agnès Aumis Quartet
1er août - Jardins de la Corderie Royale
Xavier Richardeau invite Tony Chasseur
8 août - Place Ferdinand-Gonder (piscine)
Edgard Girard Salutation
15 août - Quartier Libération
Hot Jazz Compagnie
22 août - Square Parat
Artjazz French Music
29 août - Place Colbert
Daniel Huck & friends
THÉÂTRE
DE LA COUPE D’OR
Vendredi 20 et samedi 21 juillet
●●Festival Résonances – Sites en Scène
Arts de la rue et musiques du monde
Place Colbert et Corderie Royale – Rochefort
Festival en plein air et gratuit
Rens. 05 46 82 15 15.
www.theatre-coupedor.com
Vendredi 20
À partir de 17 h - Priz d’Art, place Colbert
Silences amusants d’un couple en blanc Cie Sivouplait
Travelling Palace – Famille Goldini
ROCHEFORT JUIN-JUILLET-AOÛT 2012
Samedi 21
À partir de 17 h - Priz d’Art, place Colbert
Silences amusants d’un couple en blanc - Cie
Sivouplait
Staff fragment – Cie La Intrusa
Haïdouti Orkestra - Déalbulation
21 h - Guinguette Musiques du Mondes,
Corderie Royale
Malietes (Grèce, Turquie)
Haïdouti Orkestra (Bulgarie, Macédoine, Turquie…)
Vendredi 31 août à 20 h 30
Un soir au musée : Arsenal
●●NOCTAMBULATIONS
D’UNE PORTE A L’AUTRE
Visites nocturnes insolites
17, 24 et 31 juillet à 22 h
7, 14 et 21 août à 21 h 30
Rens. et réservation (obligatoire),
05 46 82 91 60 ou 05 46 99 08 60
CONSERVATOIRE
DE MUSIQUE
ET DE DANSE
Renseignements : 05 46 82 67 60
Entrée libre
JUIN
Mercredi 13 à 19 h
Auditorium
Concert de Musique de chambre
Mardi 19 à 19 h
Auditorium
Concert classes de flûte et de guitare
Mercredi 20 à 19 h
Gymnase du Polygone
Soirée vocale
Jeudi 21 à 19 h
Auditorium
Fête de la musique
Mardi 26 à 18 h
●●LES PETITS Z’HEBRE
Ateliers 4-11 ans
Programme complet sur
www.ville-rochefort.fr
Rens. et réservation (recommandée)
05 46 82 91 60
Spectacle de fin d’année
Mercredi 27 à 19 h
Concert de fin d’année des ateliers Rock School
HÔTEL HÈBRE
DE SAINT-CLÉMENT
Rens. et réservation, 05 46 82 91 60
●●Y’A PAS PHOTO
Exposition photo 25 ans
du label VPAH
Jusqu’au 24 juin
Gratuit
●●LA SOCIÉTÉ
KANAK
D’AUJOURD’HUI
21 h - Guinguette Musiques du Mondes,
Corderie Royale
Mah Damba (Mali)
Erik Aliana (Cameroun)
Micheline NEPORON,
Daniel NOURAUD
Jusqu’au
30 septembre ●●ARSENAL EN VUES
Du 3 juillet au 26 août ACADÉMIE LYRIQUE
JUILLET
Du 25 au 28
●●LA REINE MORTE
Hôtel Hèbre de Saint-Clément
26 et 28
Mise en perspective de 2 grands plans
anciens représentant l’Arsenal
●●DER ROSE PILGERFAHRT
●●CONFÉRENCES – ANIMATIONS
27 et 29
MUSÉE –
PATRIMOINE
Vendredi 15 juin à
20 h 30
Un soir au musée : La
Terre Bleue d’Yves
Klein
Église Saint-Louis
●●SUITE LYRIQUE
●●TIEF IN MEINEN FLEISCH
Collège Loti - Cloître des Capucins
Horaires : 21h (sauf pour les représentations
de La Reine morte du 26, 27 et 28 : 17h)
Gratuit
18
EXPOSITIONS
SALLE AURORE - Avenue La Fayette
Rens. 05 46 82 91 61
JUIN
Du 20 au 26 : photographies du Club photo 17
Du 27 au 3 juillet : exposition photos de
Francis Fillon
JUILLET
Du 4 au 10 : huiles sur toile de Virginie Merchadou
Du 11 au 17 : peintures de Fernand Lepais
Du 18 au 24 : photographies de Julien Gongora
Du 25 au 31 : peintures abstraites de Mme Beuve
AOÛT
Du 1er au 7 : peintures de Nelly Lusven
Du 8 au 14 : peintures de Chantal Airault
Du 15 au 28 : peintures de Josiane Laporte
Du 29 au 4 septembre : pastels de
Chantal Gonidec
ESPACE NATURE - Place Colbert
Jusqu’au 30 juin
●●Abeilles et orchidées
Rens. C. Boucher, 05 46 83 91 68
Du 2 juillet au 1er septembre :
●●Les Pôles Nature
de la Charente-Maritime
Exposition photos
Rens. S. Charles, 05 46 99 04 36
MUSÉE NATIONAL
DE LA MARINE
Hôtel de Cheusses,
1 place de la Galissonnière
Renseignements : 05 46 99 86 57
JUIN
Dim. 24 : visite sensorielle 15 h
Le musée dans tous les sens
Mar. 26 : atelier de chants de marins
Jeu. 28 : Café Boyard
JUILLET
Ouvert tous les jours de 10 h à 20 h
Mar. 3 : after plage avec... la Dédaigneuse
Sam. 7 : entrée Hermione dans la forme de radoub
Sam. 7 : en pleine forme Point de vue sur
l’Hermione
Dim. 8 : En pleine forme Point de vue sur
l’Hermione
Mar.10 : after plage avec... le Comte d’Artois
Mar. 10 : Concert des Vents Marine
Mar. 17 : after plage avec... la Vieille Forme
Mar. 24 : after plage avec... le Royal
Jeu. 26 : visite théâtralisée Rendez-vous au
XVIIIe siècle
Mar. 31 : after plage avec...le Dauphin Royal
AOÛT
Ouvert tous les jours de 10 h à 20 h
Lun. 6 : concert gratuit de chants de marins
Mar. 7 : after plage avec... le bateau-porte
Jeu. 9 : visite théâtralisée Rendez-vous au
XVIIIe siècle
Mar. 14 : after plage avec... la Sirène Ailée
Mar. 21 : after plage avec... les Formes de Radoub
Jeu. 23 : visite théâtralisée Rendez-vous au
XVIIIe siècle
Mar. 28 : after plage avec... le Plongeur
ROCHEFORT JUIN-JUILLET-AOÛT 2012
CENTRE INTERNATIONAL
DE LA MER
Corderie Royale
Rens. 05 46 87 01 90
Jusqu’au 30 juin ●●EXPÉDITIONS
Restaurant Les longitudes
Exposition de peintures d’Érika Bienabe
Juillet - août ●●COMPLOT À LA CORDERIE...
avec l’Épervier
En soirée tous les mercredis et vendredis du
11 juillet au 31 août (sauf 13 et 20 juillet)
ASSOCIATIONS
ET CLUBS SENIORS
JUIN
Ven. 15 : déjeuner au CCAS et après-midi
festive, ass. Conjoints survivants
Mer. 20 : journée à Brantôme dans le Périgord, ARPA
Ven. 22 : loto, ass. Latouche Tréville
Jeu. 28 : repas, UNRPA
Jeu. 28 : dernière permanence, reprise le
6 septembre, France Alzheimer
Ven. 29 : sortie : Guerre de Vendée et Voyage
dans le Temps, ass. Latouche Tréville
Sam. 30 : CA à La Rochelle, ass. Conjoints
survivants
JUILLET
Les lundis, mardis et vendredis :
maintien des après-midi jeux de cartes, UNRPA
Les mercredis : maintien des après-midi
jeux de cartes, club 3e âge Chante Alouette
Les jeudis : maintien du théâtre le matin et
des jeux de cartes l’après-midi, ass. Latouche
Tréville
Dim. 1er : déjeuner au Mess et début des
vacances. Reprise le 7 septembre. Ass. Conjoints
survivants
Lun. 2 : dernière répétition, La Ritournelle
Dim. 22 : barbecue, club 3e âge Chante
Alouette
Jeu. 26 : dernière permanence, reprise le
30 août, ARPA
Contacts :
UNRPA 05 46 99 39 75
La Ritournelle 05 46 87 22 25
Latouche Tréville 05 46 99 20 07
Les Conjoints Survivants 05 46 99 03. 8
Club du 3e âge de Chante Alouette 05 46 99 39 75
ARPA 06 63 48 79 05
France Alzheimer 05 46 99 82 70 (le jeudi uniquement)
AGENDA
JUIN
Dim. 17 : balade contée. Rens. 05 46 83 91 68
Lundi 18 : cérémonie Appel du 18 juin, monument aux Morts
Mer. 20 de 16 h à 19 h 30 : collecte
de sang, 69 ter, rue Anatole-France
Jeu. 21 : Fête de la musique. De nombreuses
animations dans toute la ville, place Colbert en
soirée, rens. 05 46 82 65 00. Chants grégoriens
à la Vieille Paroisse de 20 h 45 à 22 h, rens.
05 46 84 41 75.
Du 21 au 23 : braderie de printemps. Rens.
05 46 84 11 63
Sam. 23 à 19 h 50 : Route des transbordeurs. Départ des bateaux qui vont relier le Pont
Transbordeur du Martrou à celui de Bilbao. Visite
des bateaux l’après-midi. Rens. 06 82 71 74 45
JUILLET
Mer. 11 de 8 h 30 à 12 h 30 : collecte
de sang, 69 ter, rue Anatole-France
Ven. 13 : cérémonie et défilé militaire à
20 h 30 suivi de la retraite aux flambeaux, feu
d’artifice à la Corderie Royale à 23 h, bal populaire
place Colbert à minuit. Rens. 05 46 82 65 00
Mer. 18 de 16 h à 19 h 30 : collecte
de sang, 69 ter, rue Anatole-France
Ven. 20 : marché de nuit, port de plaisance.
Rens. 05 46 84 11 63
Sam. 21 : festival musical, place Colbert.
Rens. 05 46 84 11 63
Sam. 28 : festival Country, place Colbert.
Rens. 05 46 84 11 63
AOÛT
Du 1er au 4 : braderie d’été, centre-ville. Rens.
05 46 84 11 63
Dim. 5 : bal musette, place Colbert. Rens.
05 46 84 11 63
Mer. 8 de 8 h 30 à 12 h 30 : collecte
de sang, 69 ter, rue Anatole France
11, 15 et 17 : fête musicale, place Colbert.
Rens. 05 46 84 11 63
20 et 21 à 17 h 30 : lecture vivante : Les
Misérables de Victor Hugo, Hôpital de la Marine.
Rens. 06 75 64 14 50
Mer. 22 de 16 h à 19 h 30 : collecte
de sang, 69 ter, rue Anatole-France
Ven. 24 : marché de nuit, port de plaisance.
Rens. 05 46 84 11 63
Dim. 26 : combiné rochefortais. Rens. Rochefort Triathlon
AGENDA
DE LA ROCHELLE
Du 6 juillet au 19 août
●●HERVE DI ROSA, GRAND FORMAT
Espace Encan, quai Louis Prunier
Rens. www.larochelle-evenements.fr
Du 16 juin au 18 août
●●TONY SOULIE
Chapelle et cloître des Dames Blanches,
Hôtel de ville, et centre Intermondes
Rens. 05 46 51 51 51
Du 29 juin au 8 juillet
●●FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM
Rens. 05 46 52 28 96
www.festival-larochelle.org
Du 16 au 18 août
●●JAZZ IN AOÛT
Espace Encan, quai Louis Prunier
Rens. www.jazzinout.fr
19
DÉCOUVERTE
ROCHEFORT JUIN-JUILLET-AOÛT 2012
L’Arsenal dans le temps…
.... et dans l’espace
1666 : choix du site de Rochefort par Colbert et Louis XIV pour y implanter un nouvel Arsenal.
1666-90 : construction d’ateliers, d’entrepôts, de casernes, d’infrastructures (formes de radoub, fosses
aux mâts, fontaine royale, hôpital et ouvrages défensifs).
1684 : Cavelier de la Salle appareille de Rochefort vers le golfe du Mexique.
1722 : fondation de la première école de chirurgie navale au monde.
1766 : création d’un bagne (il fermera en 1852).
1780 : embarquement de La Fayette à bord de l’Hermione pour participer à la guerre d’Indépendance
Américaine.
1808 : visite de Napoléon 1er.
1815 : arrivée de Napoléon 1er à Rochefort. De l’île d’Aix, il part pour l’Angleterre puis Sainte-Hélène.
1822 : création d’un musée naval au sein de l’Arsenal.
1826-29 : construction du Sphinx, premier navire à vapeur de la Marine française.
1858-63 : construction du Plongeur, 1er sous-marin de la Marine française.
1866 : achèvement du Fort Boyard.
1900 : lancement du croiseur cuirassé Dupleix, le plus long navire lancé à Rochefort (133 m).
1919 : lancement du sous-marin le Laplace, dernier navire de guerre construit à Rochefort.
1926 : décret supprimant l’Arsenal et la Préfecture maritime. 1 200 ouvriers sont licenciés.
Sources : musée de la Marine
C’est évidemment par la visite de la Corderie Royale
et de son exposition permanente que l’on peut le
mieux « retrouver » l’Arsenal historique. De la vieille
forme (la plus ancienne forme maçonnée au monde)
au quartier des Fourriers, la belle promenade sur
le chemin de Charente permet aussi de prendre la
mesure de ce qu’a été l’Arsenal. On peut l’apprécier
au musée Hèbre de Saint-Clément avec le plan-relief
de Touboulic (et les plans anciens exposés cet été)
et, bien sûr, au musée de la Marine (le 2e plus vieux
musée de la Marine au monde) où, au milieu des
collections, quelques tableaux font revivre plusieurs
époques de l’Arsenal. d
BRÈVES
LA MAISON DE PIERRE-LOTI qui fut
un grand défenseur de l’Arsenal (la médiathèque
conserve des lettres de l’écrivain plaidant la cause
de l’Arsenal auprès du gouvernement) se visite
jusqu’au 1er octobre avant une longue période
de fermeture pour restauration. Il est prudent
de réserver une ou deux semaines à l’avance.
Tél. : 05 46 82 91 90.
LE SERVICE D’ANIMATION DU
PATRIMOINE propose cet été des visites des
lieux illustrant les liens entre la ville et l’Arsenal. Tél. :
05 56 82 91 60.
LE MUSÉE HÈBRE DE SAINT-CLÉMENT
ET LE SERVICE PATRIMOINE proposent
du 3 Juillet au 26 août une mise en perspective de
deux grands plans anciens représentant l’Arsenal,
associés à une vue contemporaine étonnante…
Pour tout savoir sur le berceau de la célèbre
Hermione ! Le 31 août à 20 h 30, découverte
de l’Arsenal à travers les collections du musée.
Tél. : 05 56 82 91 60.
LA CORDERIE ROYALE présente (jusqu’en
décembre 2013) une exposition originale intitulée
« La promesse d’une île » : la plus formidable
aventure maritime de tous les temps, qui, sur
plus de 4 000 ans, aura permis à des marins
d’exception de coloniser les îles du Pacifique.
Tél. : 05 46 87 01 90.
20
PRESTIGE DE ROCHEFORT
Un parc maritime
ROCHEFORT JUIN-JUILLET-AOÛT 2012
ouvert
U
n héritage monumental exceptionnel, à
commencer par la Corderie Royale, la capacité
à lire dans le paysage, de Fort Boyard à la vieille
forme ce que furent l’Arsenal, sa ville, ses ouvrages
de défense, la présence de plusieurs musées aux
thématiques complémentaires, tout est réuni sous
le ciel du Pays rochefortais pour offrir aux visiteurs
et aux touristes un parc maritime unique en France
ouvert sur l’histoire de la marine de guerre française
et sur ceux qui en ont été les acteurs : des ouvriers
aux marins, des intendants aux navigateurs.
C’est le projet Grand Arsenal qui fait l’objet d’une
réflexion que Bernard Grasset, maire de Rochefort,
a confié à Jean-André Lecru, conseiller municipal
délégué et à Dominique Bihel, chargé de mission,
ancien directeur général des services de la Ville.
L’enjeu ? La capacité à conserver au site de l’Arsenal
et au territoire de Rochefort Océan un pouvoir
d’attraction touristique et économique à la hauteur
de ce qu’a été la construction de l’Hermione
pendant 15 ans. Si la frégate nous réserve encore
des étapes spectaculaires pour les années à venir,
de nouvelles activités devront prendre le relais.
Concernant le cœur de l’Arsenal, une nouvelle
aventure commence avec « Le Chantier de
l’Arsenal » (lire ci-dessous). Ce qui montre que
les acteurs économiques croient au site. Mais la
Ville souhaite voir émerger de nouvelles synergies
entre tous les sites patrimoniaux rochefortais.
Le « passeport pour l’Arsenal », créé l’année
dernière et reconduit cette année, constitue une
première action commune. Les responsables des
sites concernés (chantier de l’Hermione, Musée
national de la marine, Corderie Royale, Hôtel
Hèbre de Saint-Clément, École de Médecine,
Maison de Pierre-Loti, Service du patrimoine) ont
donné leur accord pour poursuivre la réflexion.
Philippe Mathieu, directeur du musée de la
Marine, souligne par exemple : « Ce passeport
pour l’Arsenal est un début. Autour de l’Hermione,
qui est le phare, il faut maintenant s’orienter
vers une logique de circuit. La proximité de la
Corderie restaurée, de l’Hermione et du musée
de la Marine, c’est une plus-value unique qu’il
faut mettre en valeur. Nous devons tous jouer
l’interaction. » d
« Le chantier de l’Arsenal »
«L
a construction de l’Hermione va se terminer,
avec la somme d’expérience accumulée,
ce serait dommage que ça s’arrête », se sont dit
Laurent Da Rold et François Asselin, devenus
par tenaires sur le chantier de l’Hermione.
C’est en réunissant les compétences maritimes
pluridisciplinaires et d’ingéniérie de Yacht Concept
et le savoir-faire d’Asselin sur les structures bois et
les mâtures qu’est né « Le chantier de l’Arsenal »,
une nouvelle société qui veut travailler à l’Arsenal
sur la maintenance, le refit ou la reconstruction
de bateaux classiques de toutes dimensions.
« De plus, il existe entre La Rochelle et Rochefort
toute une filière nautique dont les hautes
compétences peuvent être sollicitées. Ce marché
du bateau en bois ne représente pas des milliers de
chantiers, mais il y a de belles opérations à faire, et
le marché est mondial », précise François Asselin.
Sur cette même activité de refit, mais pour
des yachts contemporains, Laurent Da Rold a
d’ailleurs créé une association qui fédère une
vingtaine d’entreprises du bassin de La Rochelle.
Les statuts du « Chantier de l’Arsenal » sont déposés,
la convention avec la Ville pour l’utilisation de la
double forme se prépare, les actions marketing
sont prêtes, le site Internet également. Une société
d’intelligence économique a été missionnée
pour orienter les investigations commerciales.
Les deux par tenaires sont enthousiastes :
« Avec le savoir-faire accumulé par nos
entreprises et par d’autres, l’exploitation de la
forme de radoub et les emplois que cela peut
représenter, Rochefort a vocation à devenir le
centre français d’entretien et de restauration
des bateaux classiques. L’Arsenal est à la fois un
outil formidable et un écrin extraordinaire pour
de beaux bateaux », affirme Laurent Da Rold.
« Que le travail puisse aussi être vu par le public,
c’est à la fois une contrainte et un atout. J’y vois
aussi un moyen de valoriser l’esprit d’entreprendre.
De ce point aussi, le projet de l’Hermione est
remarquable », souligne François Asselin. d
Directeur de la publication : Bernard Grasset - Suivi de réalisation : Service Communication - Hôtel de Ville. 119, rue Pierre-Loti - Tél. : 05 46 82 65 80
Crédit photos : Martin Charpentier. ISSN 1632-3246. Dépôt légal à parution - Rédaction : J. Bonnet - Publicité : PEM-PSM - Réalisation : Scoop Communication
Impression : IRO - Utilisation d'encres végétales pour l’impression

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