Actu - Buenos Aires Accueil
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Édito N ous espérons de la chaleur…nous attendons les belles journées de printemps ! Le mois de septembre synonyme de rentrée des classes en Europe est, dans notre hémisphère, et pour notre association, un mois de reprise des activités régulières et ponctuelles, des balades, des visites, des cafés…Les beaux jours nous promettent, en particulier, de belles promenades en kayak et nous espérons que d’autres activités de plein air verront le jour au sein de notre association… Avis aux volontaires ! Ce mois-ci est riche en visites culturelles avec des rendez-vous à ne pas manquer tels que le fascinant voyage souterrain dans le passé de Buenos Aires ainsi que la découverte du magnifique édifice qui abrite le cercle naval et la visite guidée du musée Lareta. En plus de ces rendez-vous, 4 de nos adhérentes nous proposent, de débuter « des ateliers sur la communication et le langage » - du coaching - afin de mieux comprendre nos proches et se faire comprendre d’eux. Je pense que nous sommes tous preneurs, de cette proposition ! Et puis, pour accueillir les nouveaux adhérents ainsi que leurs conjoints, quoi de mieux qu’un apéro après le boulot ! Les rédacteurs se sont mis en 4 pour que vous retrouviez toutes vos rubriques préférées (l’agenda culturel, l’expat du mois, l’œil du photographe, la mesa del mes…) la suite des sagas sur la ronde du maté et des promenades porteñas, la découverte du jeu la Taba, le sens des expressions populaires argentines, mais aussi des nouveautés avec le regard d’Isabel sur les expositions et pièces de théâtre actuelles , une photo mystère qui vous est proposée par Christophe, et comment « podcaster malin » selon Isabelle. Merci à tous ces bénévoles ! Je vous souhaite à tous et à toutes une bonne lecture, Christel de Nays Candau À retenir absolument ! Jeudi Vendredi Vendredi Visite guidée del Zanjón de Granados Visite du Cercle Naval Apéro après le boulot 12/09 à 11h30 Un fascinant voyage souterrain dans le passé de Buenos Aires… un des lieux les plus surprenants de la ville, plus de quatre siècles d’histoire porteña. 20/09 à 11h30 Une visite exceptionnelle vous est proposée avec ce chef d’œuvre d’architecture à la française. Nous vous proposons de rester après la visite pour un déjeuner au sein de ce merveilleux édifice. 27/09 à 20h00 Que l’on arrive ou que l’on soit plus ancien… retrouvons nous autour d’un apéro dînatoire, pour partager un moment convivial et faire connaissance. BuenaOnda ׀Septembre 2013 1 Buenos Aires Accueil L'équipe 2013 Christel de Nays Candau Présidente Claire Allamand Frijs-Madsen Trésorière Sylvie Jacquy Secrétaire, site internet Isabelle Amalric-Ghozland Rédactrice et relecture Anne Delerue Activités Laetitia Drevon Responsable journal & activités Gabriela Fernández-Barboza Rédactrice & activités François Lamarque Rédacteur Fred Macarry Maquette Jacqueline Moliner Activités Christian Mounir Rédacteur Stéphanie Pradère Responsable accueil Anne Rabin-Weller Relecture journal Valérie Soto Activités Sandrine Werraleweck Rédactrice et relecture 2 BuenaOnda ׀Septembre 2013 Un réseau de marraines de quartier a été mis en place pour vous accueillir et faciliter vos premiers pas au sein de votre nouvel environnement. capital Belgrano Rosemarie Bachmann-Heller Tél : 4552 6896 Hélène Luzzati Tél : 4781 0839 Recoleta Puerto Madero Valérie Soto Tél : 15 5813 5913 Claire Frijs-Madsen Tél : 15 6865 7938 Palermo Hélène Dauphin Tél : 4777 7061 Joëlle Saur Tél : 15 6163 5364 zona Laure Genouville Tél : 15 5150 3768 Nadège Delenta Tél : 4742 2266 norte BuenaOnda ׀Septembre 2013 3 Contacts Marraines de quartier Contacts Numéros utiles POLICE............................................................................................................ 911 POMPIERS....................................................................................................... 101 URGENCES MÉDICALES...................................................................................... 107 CENTRE DE DÉSINTOXICATION........................................................ 4262 6666 / 2247 HÔPITAL DES BRÛLÉS................................................................... 4923 3022 / 3025 CENTRE ANTI-RABIQUE (CAPITAL)...............................................................4982 6666 CENTRE ANTI-RABIQUE (ZONA NORTE).......................................................4799 3240 DEFENSA CIVIL................................................................................................. 103 (accidents, innondations) CONSULAT / URGENCES...................................................................... 15 4470 3202 AIDE À L'ENFANT............................................................................................... 102 RENSEIGNEMENTS TÉLÉPHONIQUES.................................................................... 110 RÉCLAMATIONS TÉLÉPHONIQUES......................................................................... 112 HORLOGE PARLANTE.......................................................................................... 113 Baby sitters Buenos Aires Accueil met à votre disposition une liste de baby-sitters : ZONA NORTE CAPITAL Simea BACHMANN...............................4552 6896 Blanche BERNERON....... 4776 1372 / 15 5059 6759 Tiziana BOMBASSEI....... 4773 3407 / 15 3854 3000 MARTINEZ Oscar DELERUE................................15 6108 1231 Laura BUCHET................................ 15 3402 7054 Juliette FIGINI................................. 15 3232 6990 Iris GHOZLAND............ 4783 8090 / 15 5897 9599 Camillo FOSCO............. 4732 4669 / 15 6019 0584 Théa MORANDINI........... 4771 7559 / 15 2171 2295 ACASSUSO Tarif minimum : 25 AR$ / h Tarif usuel : entre 25 et 30 AR$ / h Alexia de NAYS CANDAU.........4792 4921 / 15 3912 2986 Merci de prévoir de quoi dîner ainsi que de payer le transport ou de raccompagner les baby-sitters chez eux. SAN ISIDRO Toute ½ h commencée est due. ou Julie PRADERE 4 BuenaOnda ׀Septembre 2013 Paul, Louis, Marie...........4723 6742 / 15 5507 5925 Feliz cumple à : Monica ALTMANN le 02/09, Hélène FORESTIER de IMAZ le 09/09, Silvia CASTRO le 10/09, Laetitia CHARVOZ le 16/09, Gloria MAYERLI GOMEZ ARIAS le 28/09, Nathalie GOMEZ PEYRE le 28/09, Roselyne MAGNE le 30/09. Bienvenue à : Céline BEOVARDI , Anne-Laure DODERO, Célia ROMAN GAMEZ, Marie SINIZERGUES, Séverine TRANNOY. Au revoir à : Birgit ZISCHG Ont participé à ce numéro : Claire Allamand Frijs-Madsen, Isabelle Amalric-Ghozland, Christophe Apathie, Isabel Boisard, Emmanuelle Castera, Christel de Nays Candau, Laetitia Drevon, Gabriela Fernandez Barboza, François Lamarque, Fred Macarry, Christian Mounir, Sandrine Verraleweck. clubs d’activités Cette année, Buenos Aires Accueil vous propose de participer à des clubs d'activités, hebdomadaires ou mensuels, certains gratuits, d'autres payants. Vous avez la possibilité de contacter les responsables directement au travers de leur adresse e-mail. Vous pourrez ainsi demander des informations et vous inscrire. Voici la liste de ces activités, leur responsable et leur contact e-mail : KAYAK : Alicia Casalis ( [email protected] ) Venez partager une autre façon de découvrir le delta du Tigre. Une à deux fois par mois, Jose, moniteur au Centro Naval, nous fait parcourir les différents bras du fleuve, en toute sécurité. PATCHWORK : pour débutantes ou confirmées. Une activité hebdomadaire, le mardi après-midi. Plus de renseignements auprès de l'animatrice, Morena Bovena Barbieri ( [email protected] ), tél : 4812 1531 THÉÂTRE : M ilena Piccoli ( [email protected] ) Monica Dominguez ( [email protected] ) BuenaOnda ׀Septembre 2013 5 Actu l'agenda Mardi 10 / 09 à 10h30 Cuisine entre copines Valérie nous ouvre sa cuisine pour nous faire partager le secret de sa recette de risotto aux asperges. RDV : à partir de 10 h 30 chez Valérie Cottin à Belgrano Durée : 2 heures environ Tarif : participation de 50 pesos - Nombre de places limité à 10 personnes Inscription : [email protected] Jeudi 12/09 à 11h30 Visite guidée del Zanjón de Granados Nous vous proposons un fascinant voyage souterrain dans le passé de Buenos Aires… Une visite guidée en castellano nous fera découvrir que sous le nom de Zanjón de Granados se cache un des lieux les plus surprenants de la ville. En 1985 des tunnels sont découverts par hasard sous une maison aristocratique datant de 1830. Après une restauration de plus de 20 ans, l’œuvre archéologique la plus importante de la ville est dévoilée. Le labyrinthe de tunnels qui s’étend sous le pâté de maison nous dévoilera plus de quatre siècles d’histoire porteña. RDV : 10 h 45 devant l’entrée, Defensa 755, à San Telmo Durée : 1 heure environ Tarif : 60 pesos Inscription : [email protected] Lundi 16/09 à 11h00 Visite guidée du Palacio de la Legislatura ( Visite initialement programmée en août, puis reportée.) Nous vous invitons à découvrir cet édifice inauguré en 1931, déclaré Monument historique national en 2011, et qui fut longtemps une des constructions les plus élevées de Buenos Aires avec ses 95 mètres de haut. L’architecte argentin Ayerza, qui a étudié en France, a été chargé de sa construction ; il a notamment choisi un style français typique pour dessiner la physionomie du palais. A l’intérieur, nous parcourrons les Salons San Martin, le Salon Doré ( Ayerza s’est inspiré de la Galerie des glaces du Château de Versailles pour le dessiner ), la salle de séance, la bibliothèque, et la tour du carillon (ce dernier est formé de 30 cloches en bronze et était le plus grand du monde à l’époque). 6 BuenaOnda ׀Septembre 2013 RDV : 10h45 devant le Palacio de la Legislatura, Perú 130 ( proche de la Plaza de Mayo) Durée : 1 heure environ Tarif : 60 pesos Inscription : [email protected] Lundi 16/09 à 11h00 Club des lectrices en Capital RDV : chez Valérie Cottin à Belgrano Durée : environ 2h Tarif : gratuit Inscription : a [email protected] Mercredi 18/09 à 10h00 Club des lectrices en Zona Norte RDV : chez Jacqueline à Acassuso Durée : environ 2h Tarif : gratuit Inscription : a [email protected] Jeudi 19/09 à 13h00 Visite au Musée Enrique Larreta (à Belgrano) Le musée est une maison construite vers 1880. En 1916, l'écrivain Enrique Larreta transforme et acclimate sa maison comme un palais de la renaissance espagnole avec une importante collection de peintures, retables, sculptures et mobilier d'époque. Le musée, fondé en 1962, possède des œuvres du XIVe au XXe, la collection s'est enrichie avec le temps jusqu'à devenir un exposant majeur de l'art espagnol dans le pays. Il est entouré d'un magnifique jardin hispano-mauresque qui rend le parcours plus attrayant. Situé sur l'avenue Juramento et Plaza Manuel Belgrano, il est considéré comme l'une des principales attractions culturelles de la zone. RDV : Juramento 2281 à 12h45 Durée : 1 heure environ Tarif : gratuit - Nombre de places limité à 15 personnes. Note: Le musée a un Salon de Thé à l'intérieur, qui vient d'être inauguré, pour ceux ou celles qui veulent se donner RDV avant ou après la visite. BuenaOnda ׀Septembre 2013 7 Actu l'agenda Vendredi 20/09 à 11h30 Visite du Cercle Naval Une visite exceptionnelle vous est proposée ! Le cercle naval est un chef d’œuvre d’architecture à la française. La construction de cet édifice a débuté en 1911 et finalisé en 1914 sous la direction de Gaston Mallet qui en a personnellement supervisé la création. La magnifique porte centrale du coin des avenues « Florida » et « Cordoba », avec son entrée de pierre et de bronze provenant de la fonte de canons des guerres de l’indépendance, son hall et l’escalier central, le lustre qui les illumine, constituent un des ensembles les plus représentatifs de la « belle époque » porteña. Nous vous proposons de rester après la visite pour un déjeuner au sein de ce merveilleux édifice. RDV : au coin de l’av. Córdoba et de l’av. Florida, à 11h15 Durée : 1h environ pour la visite + le déjeuner Tarif : gratuit pour la visite, déjeuner 70 pesos Lundi 23 / 09 de 11h à 13h Atelier Café - Musicologie Hélène Dauphin, claveciniste, diplômée du Conservatoire national Supérieur de Paris, vous propose de découvrir son atelier " Café - Musicologie ". Ce mois-ci : « Musique baroque en France », 2 h dans le monde artistique du 18ème siècle. Hélène apportera son instrument sur place, pour pouvoir le présenter et faire un mini-concert. RDV : 1 0h30 chez Manuela Durée : 2 heures environ suivies d’un café Tarif : 50 pesos - Nombre de places limité à 10 personnes Inscription : [email protected] Jeudi 26 / 09 à 10h00 Découverte de San Telmo et visite du MACBA Visite initialement programmée en juin, puis reportée) Tout en marchant, Diego Chotro ( professeur d’histoire de l’art et directeur de l’Alliance française de Belgrano) nous fera partager l’histoire de San Telmo, à travers la découverte d’endroits notables de ce quartier ( l’un des plus anciens de Buenos Aires ). Puis nous irons au Musée d’Art Contemporain ( MACBA) pour découvrir la collection des œuvres d’artistes contemporains des années 50, 60, 70 qui ont fait évoluer le sens de l’Abstraction dans l’Art en Argentine. Actuellement ce musée héberge aussi des œuvres représentatives de la géométrie internationale. Nous terminerons la visite au café San Juan, réputé pour sa cuisine. 8 BuenaOnda ׀Septembre 2013 RDV : 10h00 à l’angle de la rue Defensa et de l’Av. San Juan ( à 1 cuadra de la Plaza Dorrego) San Telmo. Durée : 2h30 environ Tarif : 60 pesos pour le guide francophone, 20 pesos pour l’entrée du musée MACBA Nombre de places limité à 15 personnes. Inscription : [email protected] Vendredi 27 / 09 à 9h00 Communiquer pour se faire comprendre et être compris Estelle, Eve, Isabelle et Milena, coachs, vous proposent un premier atelier pour communiquer dans les meilleures conditions et découvrir le pouvoir du langage. Explications, exercices et mises en situation seront au programme ! A la sortie vous devriez un peu mieux comprendre vos conjoints, enfants, proches... et, on l'espère, vous faire comprendre d'eux aussi. RDV : Dragones 1930, Belgrano Durée : 2h15 Tarif : 80 pesos - Minimum de 10 personnes Inscription : [email protected] Vendredi 27 / 09 à 20h00 Apéro après le boulot Que l’on arrive ou que l’on soit plus ancien… retrouvons nous autour d’un apéro dînatoire, pour partager un moment convivial et faire connaissance. RDV : c hez Béatrice Durée : un plat et une bouteille par couple Inscription : [email protected] le prochain café de baa Un café, un thé, des amis, des nouvelles têtes, des infos, un journal, des visites, de la bonne humeur… C'est le programme du prochain café rencontre ! Mardi 01 / 10 à 9h30 Pour se retrouver et accueillir les nouveaux arrivants, nous vous attendons nombreux. RDV : chez Caroline à Palermo BuenaOnda ׀Septembre 2013 9 Actu culture & confiture L'AGENDA CULTUREL DE BAA SEPTEMBRE 2013 par Christel de NAYS CANDAU EXPOS LITTÉRATURE CASA FOA FILBA « CASA FOA » célèbre, cette année, ses 30 ans d’existence et a choisi pour cet évènement un prestigieux site historique de Buenos Aires. Il s’agit de l’édifice « TORNQUIST », un des emblèmes de l’histoire néoclassique d’Argentine en plein centre de la cité porteña. Ce bâtiment a été classé par la « Commission Nationale des musées et des monuments Historiques » pour sa valeur architecturale. La 5ème édition du « Festival international de littérature de Buenos Aires » comporte une spécificité cette année : pour la première fois elle se déroulera, en simultané à Buenos Aires et à Santiago du Chili. Bue. Mitre 559/531 Du 13 septembre au 20 octobre www.casafoa.com MALBA « Liliana Porter : El hombre con el hacha y otras situaciones breves » est la reprise au Malba de l'exposition originale, présentée la première fois en 1941 à Buenos Aires. Pour cet évènement, le musée a mis en place un site spécifique constitué d’une série d’estrades mobiles au sein de sa salle n°3, qui permet de mettre en valeur les œuvres de Liliana Porter. Une sélection de ses productions récentes, sur papier, viennent compléter cette exposition. Av. Figueroa Alcorta 3415 - Palermo Tous les jours sauf mardi, de 12 h à 20 h. Mercredi jusqu'à 21h. Entrée générale AR$40 Étudiants, enseignants et retraités AR$20 Tarif réduit le mercredi AR$20 Depuis 2008, ce festival accueille des écrivains du monde entier. Cette année, la romancière française invitée, n’est autre que Delphine de Vigan, auteur de 7 romans à succès dont deux ont été choisis pour des adaptations cinématographiques. Deux villes – 8 jours – 100 écrivains 20 sites – 50 activités – des lectures des performances… Entrée libre et gratuite Du 25 septembre au 2 octobre Pour plus d’informations : http://filba.org.ar VIVI FRANCIA Qu’est-ce que « Vivi Francia » ? SEMANA FRANCESA C’est LA semaine française à Buenos Aires ! Un agenda rempli d’activités pour vivre EN BUENOS AIRES la France dans toutes ses expressions : la gastronomie, l’architecture, la mode, la musique, le cinéma,… plus de 100 activités ! Du 13 septembre au 18 novembre Salle 3 (1er étage) De nombreux concours seront organisés dans le but de gagner des voyages en France ! www.malba.org.ar Du 16 au 23 septembre Dans différents endroits de la ville. www.vivifrancia.com.ar 10 BuenaOnda ׀Septembre 2013 SPECTACLE CENTRE CULTUREL DE RECOLETA « FUERZA BRUTA » Après une tournée mondiale de 2 ans (Brésil, New York, Londres, Moscou, Grèce, Belgique, Hollande, Israël, Espagne, Taiwan et Manille), Fuerza Bruta revient dans le lieu où tout à commencé : le centre culturel de Recoleta. Un cirque contemporain qui « déménage »… Fuerza Bruta est un spectacle étonnant qui se découvre tête en l’air et debout… Si vous aimez les surprises : à ne rater sous aucun prétexte ! SALON LA RURAL La « Feria internacional de turismo de américa latina » propose tout un panel de services et de produits, rassemblés en un seul lieu. Toute l’industrie touristique nationale et internationale, y sont représentées : les entreprises aériennes et terrestres, les banques, les hôtels et tous les hébergements, les loueurs de véhicule… Tous les secteurs du tourisme sont là pour présenter les dernières tendances ! Jusqu’au 29 septembre Entrée à partir de 120 pesos infos: http://fuerzabruta.net Centro Cultural Recoleta Ciudad Autónoma de Buenos Aires Junin 1930 DANSE TEATRO COLISEO « ALVIN AILEY AMERICAN DANCE THEATER » est reconnu comme étant une des compagnies de danse moderne les plus importantes du monde. Ce spectacle mêle musique de jazz et percussions, danse des caraïbes et rythmes africains. A la précision du ballet se mêle la force de la danse moderne. CINÉMA PROA Durant tout le mois de septembre le film documentaire « SHOAH », de Claude Lanzmann, pourra être visionné au sein de la fondation « Proa » et ceci en collaboration avec l’Ambassade de France en Argentine. Fundación PROA Av. Pedro de Mendoza 1929 La Boca, Caminito Buenos Aires Du jeudi 26 au dimanche 29 septembre à 21h Entrée à partir de 250 pesos Teatro Coliseo Marcelo T de Alvear 1125 www.fundacioncoliseum.com.ar BuenaOnda ׀Septembre 2013 11 Actu culture & confiture JEU DE GAUCHOS : LA TABA par Gabriela FERNÁNDEZ BARBOZA Parmi les jeux favoris des gauchos, on trouvait : « las cuadreras » (courses de chevaux), le « truco » ( jeu de cartes), la pétanque et « la taba ». Autrefois, si quelqu’un croisait en chemin des gens qui jouaient à la taba, il ne pouvait pas s’empêcher d’y participer avant de continuer sa route ; de même que de nos jours, il est difficile de résister de taper dans un ballon. En effet, la place de l’aspect ludique dans la vie du gaucho était très importante. Il s’agit des jeux pratiqués en pleine campagne, après avoir effectué des tâches difficiles qui leur laissaient peu de temps libre. Ainsi, ils avaient l’habitude de jouer à « la taba » après avoir accompli la dure tâche du marquage des animaux. Ils jouaient aussi aux jeux de cartes, en particulier le « Truco », accompagnés par l’inévitable mate, à l'ombre d'un arbre, sous le plancher des charrettes, sur les routes poussiéreuses de la Pampa, ou bien à la « pulpería » (épicerie) accompagnés par le gin ou l’alcool de canne. Ils effectuaient aussi l’exercice appelé le « Visteo », où ils simulaient un duel à l'épée sans intention de blesser, en utilisant des armes ou des objets inoffensifs, ou bien d'une seule main, juste pour exercer la vue et l’agilité avec le couteau. Et puis, parmi les jeux avec des chevaux on peut compter : « las cuadreras », « las carreras de sortija » et « el pato », jeux qui vont probablement faire l’objet d’un prochain article dans notre revue Buena Onda. ANTÉCÉDENTS Le jeu de la taba se pratiquait déjà dans la Grèce antique, mais simplement comme un jeu de hasard. Cela se jouait avec quatre petits os de mouton ou d'agneau, comme on utilise aujourd’hui les dés actuels. Selon Alberto Buela, le célèbre sculpteur Polyclète a réalisé au Ve siècle avant J.C l’une de ses œuvres les plus célèbres, en l'honneur de la « astrogolizonta », c’est-à-dire « la joueuse de taba ». Les osselets ont aussi servi comme objet de divination dans l’astragalomancie (art de la divination par les dés ). Dans l'oracle d'Hercule, en Achaïe, on jetait les quatre petits osselets et chacune des quatre faces avait une valeur numérique. Les 35 coups possibles représentaient chacun un dieu de la mythologie ou bien une chose ou une situation en particulier auxquelles les voyants attribuaient des significations différentes. Des sculptures, peintures sur marbre et différents objets comme des vases sur lesquels les joueurs de « taba » sont représentés, sont toujours conservés parmi les meilleurs ouvrages datant de l'art grec. 12 BuenaOnda ׀Septembre 2013 Les Romains ont également joué à la taba, qu'ils appelaient « aléa » ( chance ), mais avec la christianisation du monde païen, le jeu a perdu de sa popularité, surtout dans son aspect divinatoire. En Europe, la taba a été conservée dans certains villages pastoraux des montagnes, comme un jeu de hasard. « En tant que jeu américain (dit Buela), la taba est dépourvue de l'aspect divinatoire ». La taba est venue en Amérique de la main des Espagnols et elle s’est répandue à travers l'Argentine, le Chili, certaines régions de la Bolivie, dans la campagne du Paraguay, le sud du Brésil et dans toute la République Orientale de l’Uruguay, avec des caractéristiques spéciales imprimées par les gauchos, bien sûr. Déjà dans l'Antiquité, surtout les riches portaient des imitations, des osselets fabriqués artificiellement à partir d’ivoire, d’agate ou d'autres matériaux tels que le bronze, l’argent ou l’or. face lisse, perdante le « Culo » Les faces de la taba face creuse, gagnante la « Suerte » ÉLÉMENTS DU JEU Pour le jeu, on utilise l’os du membre postérieur du bœuf, l'astragale, communément appelé " jarret ". Il présente quatre faces : • la face creuse s’appelle « cara » (face) ou « suerte » (chance), • la face lisse est appelée « culo » (cul ) ou « mala » ( mauvaise ) • les deux autres faces latérales sont le « trou » et la « tripe ». Dans la cour d'un « rancho criollo » (maison créole), sur un terrain préalablement arrosé appelé « queso » ( fromage ), on délimite un champ d'environ 2 mètres de large, et dont les extrémités sont tracées par deux lignes à 6 mètres de distance l’une de l’autre en partant du centre. Chaque joueur se trouve derrière l'une de ces lignes, se faisant face. LE JEU DE LA TABA EN ARGENTINE, AU BRÉSIL ET EN URUGUAY En Argentine, en Uruguay et au sud du Brésil, deux adversaires jouent en pariant de l'argent, sur un terrain divisé en deux parties par une ligne. Sur cette ligne, parfois il y a une autre personne qui fait office d’arbitre et de bookmaker, connu comme « canchero » ou « coimero ». Les deux joueurs, de chaque côté de la ligne, lancent la taba, qui est habituellement un os de bœuf. La taba doit aller vers le côté opposé, sinon il faut répéter le coup. Une fois que les deux candidats ont lancé l’os, le gagnant se détermine en observant de quel côté il est tombé. Si la taba reste par terre avec le côté creux vers le haut, elle est gagnante, c’est « Suerte » ; et si elle reste avec la partie plate vers le haut, c’est « Culo », le coup est perdant. Si la taba tombe debout, c’est-à-dire verticalement, on paye alors le double ou le triple si les joueurs avaient convenu à l'avance d’une certaine valeur pour cette position dite « Pinino ». BuenaOnda ׀Septembre 2013 13 …LA PHOTO MYSTÈRE… ? ? ? ? ? de Christophe APATHIE Saurez-vous devinez ce qui se cache derrière cette photo? ? La réponse dans une des pages de ce numéro… 14 BuenaOnda ׀Septembre 2013 par Isabel BOISARD « LOS FEOS SOMOS MAS » de Milo Lockett Le Centro Cultural Borges accueillait en juin dernier Milo Lockett pour sa dernière exposition temporaire intitulée Los feos somos mas. Une expo colorée, moderne, gaie, triste, révoltée, paisible, variée, naïve, énergique, ludique... bref, que l'on peut qualifier de tout sauf moche ! Milo Lockett (1967) est un artiste autodidacte, peintre et sculpteur argentin originaire de la région du Chaco qui vit actuellement à Buenos Aires. Ses expositions ont déjà fait le tour du monde : Hambourg, Miami, Berne, Sao Paulo… et ses œuvres ont été de nombreuses fois récompensées. C'est un artiste qui dédie sa vie à l'art et utilise son art pour véhiculer des messages d'amour et de tolérance qu'il délivre essentiellement aux enfants à travers de multiples projets tels que : Revolución de los niños (accompagnement de milliers d'enfants pour peindre dans les rues du quartier Resistencia au Chaco), Contrabandista de imagenes (montage d'ateliers dans les villages du nord de l'Argentine), Proyecto SIDA (peinture avec des enfants porteurs du VIH)… Actu culture & confiture EXPOSITIONS / THÉÂTRE Lorsque vous découvrez Milo Lockett, vous découvrez un style bien marqué (aux faux airs de Miró ) mais surtout un humaniste car, s'il y a bien un message facile à saisir dans son exposition Los feos somos mas, c'est que la différence humaine est belle. www.ccborges.org.ar/exposiciones/explocket.html - www.milolockett.com.ar - www.arte-online.net/Artistas/Lockett_Milo/(section)/Biografia BuenaOnda ׀Septembre 2013 15 « OBSESIÓN INFINITA » de Yayoi Kusama Sur les conseils de l'agenda culturel du Buena Onda de juin 2013, nous sommes allés au MALBA découvrir YAYOI KUSAMA, la plus "déjantée" des artistes japonais de notre temps. " Obsesión infinita " est une exposition qui ne déçoit pas et ne laisse aucun visiteur indifférent : à l'image de l'artiste, elle est complètement délirante, farfelue, colorée et surtout… obsessionnelle !! À voir de toute urgence (en famille, entre copains ou en solo) avant… le 16 septembre. « ESCENAS DE LA VIDA CONYUGAL » Dans « Escenas de la vida conyugal », les célèbres comédiens argentins Valeria Bertuccelli et Ricardo Darin se donnent la réplique. Autant dire que c'est LE duo à venir applaudir dans LA pièce de théâtre à ne pas manquer en ce moment ! (euh… à condition tout de même de parfaitement bien décoder le castellano, compte tenu de la densité des répliques et du sens de la répartie des personnages… « para ser totalmente sincera, me perdi algunas entradas...» ). Le décor est minimaliste, les costumes sont sobres, l'éclairage est direct et le son très discret, ce qui laisse toute sa place à la performance des comédiens. Le spectateur peut ainsi se concentrer sur les dialogues d'Ingmar Bergman tout en appréciant le jeu des acteurs. Ces six scènes de la vie conjugale, écrites à l'origine par Bergman en 1973 pour une mini-série télévisée suédoise de six épisodes, sont toujours d'actualité. Les situations sont à tour de rôle, drôles, dramatiques, éprouvantes ou émouvantes, et le texte sonne toujours très juste. 16 BuenaOnda ׀Septembre 2013 (la ronde du maté, ou comment servir correctement le maté) Par Christian MOUNIR Nous voici presque à pied d’œuvre pour offrir un maté à des hôtes, selon le rituel de sa tradition. Il va sans dire que ce rituel n’est pas forcément respecté ou pas nécessairement dans son intégralité par tout un chacun. On peut à la rigueur servir le maté dans un récipient quelconque, en métal, en verre ou en céramique. On peut se contenter de verser sans autre forme de procès de l’eau chaude sur la yerba, la noyant d’emblée. D’autres proposeront simplement un maté cocido, c’est-à-dire de la yerba en sachet qui se sert comme un thé. Mais une ronda de mate dans les règles de l’art, c’est autre chose... “Les coutumes relatives au maté sont complexes. Il existe certains instruments spécifiques, un vocabulaire particulier à propos de ces instruments et différents types de maté, une manière particulière de préparer un bon maté, et ainsi de suite, car le fait de partager le maté est symbole d'union. Sa préparation est diverse selon les us et coutumes et, pour beaucoup de gens, c'est un vrai rituel dont il faut suivre chaque étape au millimètre près. C'est comme un moment sacré, pour les connaisseurs.1” Et c’est bien là, de notre point de vue, ce qui fait tout le charme et la beauté de la culture humaine ; c’est justement l’infinie variété de ses structures propres et la beauté de ses inventivités toujours surprenantes. Sacrifier aux rites d’une culture, c’est s’ouvrir à l’altérité, reconnaître et accueillir l’Autre dans sa singularité et sa différence et participer, un peu, à cette immense richesse et à l’étendue infinie du patrimoine culturel humain. C’est un peu s’enrichir de l’humanité de l’Autre. C’est là tout l’esprit et l’âme du voyage. Tous les grands voyageurs 2 ont su que voyager, ce n’est pas partir pour aller faire ailleurs comme chez soi, mais partir à la découverte pour s’imprégner de la différence. Un mot encore avant de commencer la ronda. Préférer à tout autre récipient la calebasse, voire le récipient de bambou ou de bois3. La bombilla de bois taillé, de bambou, de bronze, d’acier chromé ou inoxydable ou d’alpaca, peu importe ; en revanche l’argent, plus « chic » mais qui s’oxyde altère un peu la qualité de l’infusion. Quant à l’or, quasi inaltérable, là on ne risque rien ! Avant tout, il convient de préparer les « instruments » - de les conditionner. Le récipient neuf doit être « curé », puis « culotté » avant son premier usage, à l’instar de la pipe. Le processus consiste à le laver tout d’abord à grande eau, afin de le débarrasser de toutes les impuretés, poussières et autres particules séchées demeurées au cours du processus de l’évidement de la calebasse et de son entreposage. Ensuite, le culottage consiste à l’emplir à plusieurs reprises de yerba « usagée », encore humide issue d’une El mate en la cultura argentina, http://ewalkerspan413.umwblogs.org/ Nous avons dans ma Romandie natale quelques grands bourlingueurs- écrivains qui nous ont instruits à cet art du voyage, tels Ella Maillart ou Nicolas Bouvier dont je ne saurais trop recommander, au passage, la passionnante lecture. 3 On trouve de tout sur le marché, du meilleur et du pire, comme partout. Attention, donc, à ce que l’on achète. Au mieux, la calebasse sera « au naturel », ni teintée ni laquée – ce qui n’empêche en rien qu’elle soit plus ou moins richement décorée, soit gravée ou qu’on y ait ajouté tout un artisanat de décorations d’argent ou d’alpaca. Certains matés sont ainsi d’une esthétique magnifique. En ce qui concerne le bois, proscrire tout bois traité de quelque manière que ce soit : peinture, laque, lasure, etc., ainsi que le pin. Le plus sûr est encore le petit « pot » en bambou évidé ; sinon, les bois recommandés pour n’altérer point la saveur du maté sont le palo santo (Bulnesia sarmientoi), quebracho (aspidosperma) colorado, algarrobo (caroubier). 1 2 BuenaOnda ׀Septembre 2013 17 Promenades argentines LA RONDA DEL MATE, OU COMO CEBARLO BIEN Y JUSTO AL MATE ronde que l’on vient d’effectuer avec un ancien maté, laissant la mixture agir durant douze à vingt-quatre heures. On peut aussi tout simplement emplir le récipient de yerba fraiche presque à ras-bord et verser lentement de l’eau chaude à environ 70°80° jusqu’à imprégnation – mais sans « noyer » la mixture qui doit demeurer humide mais pas détrempée. Laisser reposer environ douze heures et répéter cette opération quelques fois (les avis divergent sur le temps idéal de culottage ; d’aucuns se limitent à une seule opération et d’autres vont jusqu’à dix reprises du processus – affaire de goût et de purisme). Au terme de cette préparation et de manière générale après avoir vidé la calebasse de son contenu après consommation, on ne lavera jamais le récipient autrement qu’en le passant brièvement sous l’eau froide après en avoir évidé le contenu. Le récipient curé devient alors le « porongo » (intraduisible). Les puristes recommandent même de ne jamais le laver, mais de simplement le vider soigneusement à l’aide d’une cuillère en raclant soigneusement les parois et de le laisser sécher, de préférence et dans l’idéal au soleil. Avant une prochaine ronde, ôter les restes de yerba séchée qui adhèrent encore aux parois à l’aide d’une serviette propre ou d’un papier de cuisine. Ne jamais réutiliser un récipient encore humide ; le «porongo» doit avoir bien séché avant de servir à une nouvelle ronde ! C’est pourquoi l’amateur averti possède plusieurs « matés » ce d’autant qu’il est d’usage de consommer plusieurs infusions par jour. Quant à la bombilla de métal, afin de nettoyer son conduit des impuretés résultant de son processus de fabrication, il convient de la faire bouillir une dizaine de minutes dans de l’eau additionnée d’une cuillerée à café de bicarbonate de soude. On recommande de curer ainsi la paille de façon régulière environ tous les quinze jours afin de la débarrasser du culottage qui se dépose sur sa paroi intérieure et d’en tamponner ainsi l’acidité qui confère à la longue un petit goût âcre ou aigre à l’infusion. Quant aux pailles de bois ou de bambou, on ne les bouillira bien sûr jamais mais on les trempera de temps à autre quelques minutes dans de l’eau tiède également additionnée de bicarbonate de soude avant de les rincer à l’eau courante froide, pour les mêmes raisons. Et de manière générale, on ne lave jamais les pailles à l’eau savonneuse mais on les passe simplement sous l’eau courante et l’on en frotte énergiquement entre ses doigts le bec afin de le débarrasser de tout dépôt. Enfin, last but not least, à l’instar du thé, il est loisible d’ajouter au maté des herbes4 et essences aromatiques diverses5 , de l’écorce de citron ou d’orange pour lui ajouter une touche aromatique subtile La ronda ( enfin ! ) Servir le maté se dit cebar el mate. Cebar signifie alimenter, promouvoir, maintenir en fonction, prêt à l’emploi. Dès lors, celui qui invite ou propose la ronde du maté en devient d’office le cebador – en quelque sorte l’officiant et sa tâche va consister à officier dans les règles de l’art. Dès ce moment, nul autre ne peut se permettre d’intervenir dans le service de l’eau ni dans la circulation du maté : le cebador est le maître de cérémonie et s’immiscer dans sa prérogative constitue sinon une insulte – ce le serait dans un cercle de gauchos – du moins un faux-pas. Le cebador avisé versera l’eau lentement de manière que celle-ci se dilate bien en s’imprégnant. Le même principe vaut en Chine et Japon pour le thé dont on commence par hydrater durant quelques minutes les feuilles à la vapeur d’un peu d’eau versée au fond de la théière avant de débuter le service du thé lui-même. S’agissant du maté, il convient seulement d’imprégner d’eau la yerba peu à peu, sans hâte. Il appartient au cebador de veiller à la bonne qualité du maté ainsi qu’à l’ordre du service. Qu’est-ce à dire ? Tout d’abord à la constance de la chaleur de l’eau, motif pour lequel on ne se servira pas directement de la bouilloire (la pava) mais d’un thermos (el termo) que l’on rechargera Comme des miettes de bois de réglisse par exemple On trouve sur le marché des marques de yerba auxquelles on a déjà ajouté déverses herbes aromatiques, menthe, mélisse, citronnelle, verveine, herbes des Andes ou de la pampa, etc. 4 5 18 BuenaOnda ׀Septembre 2013 le cas échéant au fur et à mesure avec de l’eau à la bonne température à l’aide de la bouilloire. L’eau ne doit jamais bouillir, sinon on dit qu’elle a « brûlé » (agua quemada) et doit être changée. Ensuite, le maté doit « mousser » à sa surface sans que la yerba ne baigne dans l’eau ce qui en fait une piscina, sopa ou palangana. Le maté est alors « lavé » et ne vaut plus rien comme nous l’avons expliqué dans notre précédent article. C’est au cebador qu’il appartient aussi de dar vuelta la bombilla, changer la position de la paille afin de conserver la saveur de l’infusion, et de décider du moment où il conviendra de bostear y ensillar le maté, c’est-à-dire d’en renouveler une partie - et dans quelle proportion - de la yerba usagée au cours de la ronde lorsque l’infusion commence à perdre trop de sa saveur. Enfin, un bon cebador ne laissera jamais la paille se colmater! Cebar est ainsi un art subtil qui demande de l’expertise ! Le premier maté est consommé par le cebador lui-même, ce qui paraît étrange en première approche pour une coutume conviviale. Ce premier « jus » est dit mate del zonzo, littéralement le maté de l’idiot, car il est très « court » en liquide et la première eau a drainé la plus grande part de poussière de yerba ainsi qu’une bonne part de son amertume, ce qui fait que cette première prise est souvent assez acre – c’est la raison pour laquelle, par courtoisie, ce mate del zonzo est consommé par l’officiant. Servir le mate del zonzo à un hôte serait considéré comme une offense envers l’ensemble du groupe de la ronde. Ensuite, le cebador fait circuler le maté parmi les participants en présentant à chacun le porongo avec la bombilla face au convive ; la ronde s’effectue de gauche à droite, dans le sens des aiguilles de la montre, sans préséance aucune, de genre, d’âge ou de statut. A la ronde, tous sont égaux devant le porongo ! Du côté des convives, il convient aussi de respecter certaines règles. La première consiste à ne pas dormir el mate « s’endormir » sur le maté et de largar el microfono, « lâcher le micro » afin de ne pas retarder la ronde ! On ne remercie jamais le cebador pour son service ; en revanche, dar gracias, littéralement « donner le merci » consiste pour le convive rassasié à rendre le porongo au cebador en disant simplement gracias en le regardant bien en face – ce qui signifie qu’il ne souhaite plus être resservi. En général, on ne sucre pas le maté lors d’une ronde – ou alors on prépare deux matés distincts pour ceux qui le prennent sucré et pour le reste du groupe. Mais c’est une pratique « moderne », hors conventions. A la ronde traditionnelle tous les présents prennent part et consomment le maté au naturel. Toutefois, il existe une exception à cette règle, c’est celle du maté asucar quemado – le maté au sucre brûlé. Cela se pratique lors d’un asado. On procède de la façon suivante. Après avoir pris un maté et vidé ensuite le porongo de la yerba lavée, on en saupoudre les parois encore humides de sucre fin. On jette alors dans la calebasse une braise vive et on la fait tourner du poignet, ce qui caramélise le sucre. Il y a un art pour rejeter la braise au bon moment, de manière que la caramélisation ait eu lieu, mais sans que la braise n’ait carbonisé ni le sucre ni des parties de la paroi du récipient qui ne doit pas sentir la cendre. On laisse ensuite sécher puis on sert le maté « au caramel ». Il existe encore dans l’art du maté bien des « manières de table » pour paraphraser l’ethnologue Levy-Strauss ainsi que des expressions propres, comme aussi dans la tradition gauchesque de nombreux aspects formels très codifiés appartenant au rituel du maté, accompagnés de tout un riche vocabulaire. Mais comme bien des traditions, celle-ci se perd peu à peu dans la rapide expansion du modernisme. Elle se perpétue encore quelque peu aujourd’hui, dans quelques zones de l’intérieur du pays qui en ont conservé plus ou moins intégralement le cérémoniel hérité de siècles d’histoire, ou parmi des cercles restreints d’afficionados. Ces pratiques désuètes appartiennent au fond culturel historique et présentent essentiellement un intérêt ethnoculturel historique que j’évoquerai au titre de l’histoire culturelle de l’Argentine dans un prochain article. BuenaOnda ׀Septembre 2013 19 La calebasse au naturel brut… …et joliment décorée Porongos de bambou Guarani prenant le maté Calebasse traditionnelle et paille de bambou 20 BuenaOnda ׀Septembre 2013 Yerba maté « Barbacua » Calebasses au naturel décorées de plaquages à l’alpaca Par Gabriela Fernández Barboza Les dictons, les proverbes et les expressions populaires sont généralement un excellent moyen pour expliquer quelque chose sans rentrer dans les détails. Ils fonctionnent comme des raccourcis d’explications ou d’opinions, et en même temps, ils créent une sorte de complicité entre ceux qui n'ont pas besoin d'en dire trop sur quelque chose ou quelqu'un pour se comprendre. Ce n’est pas un moindre détail car parfois il s’agit de phrases qui résument des centaines d'années de traditions transmises oralement depuis des générations. Prenons un exemple. Si l’on entend : « Quiere la chancha, los veinte y la máquina de hacer chorizos » (« Il veut la truie, les vingt et la machine à fabriquer les saucisses » ), on ne parle pas littéralement de quelqu'un qui veut se charger d’une usine pour fabriquer des saucisses, mais de celui qui essaie de tirer pleinement parti d'une situation. Du coup, on va en profiter pour vous expliquer l’origine de cette phrase sympathique mais un peu obscure… C’est une expression d’origine rioplatense née à la fin du siècle dernier et popularisée par une pièce de théâtre intitulée ainsi. Elle parle d’une personne avide qui, loin de se satisfaire du gain qui lui correspond dans une affaire, insiste sur l’idée d’obtenir un avantage plus important. Autrefois la phrase était plus longue : « Il veut le porc, la truie et les vingt porcelets », ce qui reflète l'abus puisqu’une truie, tout au long de sa vie reproductive, atteint rarement vingt porcelets. Dans sa forme actuelle on ne parle pas de porcelets ( c’est sousentendu ), donc la phrase est : « …la truie, les vingt et… ». Mais le côté sournois ne s’arrête pas là. C’était aussi l’époque du boom des réfrigérateurs et de l’exploitation de tout ce que l’on pouvait retirer d’un animal. Donc la phrase est utilisée dans des expressions comme : « Untel a l'intention de rester avec la truie, les vingt et la machine à fabriquer les saucisses» ; ce qui se rajoute à la fin de la phrase dévoile le comble de la cupidité. Cela affiche le désir effréné de tout posséder. Et encore plus si possible… EXPRESSIONS À LA CARTE ! } } Il existe une profusion d’expressions, certaines plus académiques que d’autres. AVIS AUX LECTEURS : voulez-vous en apprendre quelques unes ? ici, une sélection des plus curieuses. « A SEGURO SE LO LLEVARON PRESO » ( On a mis “Sûr”en prison ) En Espagne, le château de Segura de la Sierra, dans la ville de Jaen, était une prison pour les criminels de droit commun. Tout le monde, indépendamment de son statut ou de sa classe sociale, allait finir ses jours là s'il avait commis un crime. La similitude des deux mots en espagnol (Segura = sûre et Seguro = Sûr ) a fait que dans le temps l’expression s’est transformée pour exprimer que nul n'est sauf à cent pour cent. BuenaOnda ׀Septembre 2013 21 Actu culture & confiture EXPRESSIONS POPULAIRES ARGENTINES « LOCO COMO UNA CABRA » ( Fou comme une chèvre ) L'expression désigne les chèvres ou les biquets qui viennent juste d’être sevrés. Il semble qu'une fois la période d'allaitement terminée, les animaux errent dans les montagnes en faisant des mouvements incompréhensibles pour l'homme. « HASTA QUE LAS VELAS NO ARDAN » ( Jusqu'à ce que les bougies ne brûlent plus ) Du temps des gauchos où il n'y avait pas d'électricité et où les montres de poche étaient des accessoires de luxe, on avait du mal dans les bordels à déterminer combien de temps le gentleman avait droit aux services de la « travailleuse du sexe ». La chose a été résolue en donnant au client une bougie ( plus ou moins longue selon le prix payé ) qui devait être mise en service en entrant dans la chambre. Lorsque la bougie était éteinte, l’intervalle était terminé. Il avait eu des relations sexuelles "jusqu'à ce que la bougie ne brûle plus." couverture d’un Long Play « A CADA CHANCHO LE LLEGA SU SAN MARTÍN » ( À chaque porc lui arrive son San Martin ) Le 11 novembre est la fête de Saint-Martin de Tours et dans de nombreuses régions d'Espagne, la date est célébrée avec un grand abattage de porcs. Aujourd'hui le dicton se réfère au fait que, tôt ou tard, tout le monde a droit d’être récompensé de ses bonnes ou mauvaises actions. « NO QUIERE MÁS LOLA » ( Il ne veut plus de Lola ) La légende dit que Lola était une marque de biscuit argentin du début du XXe siècle. N'ayant que des composants naturels, les médecins la recommandaient et elle faisait partie de l'alimentation dans les hôpitaux. Quelqu'un qui visitait un parent à l’hôpital avec un ami, a vu qu’une infirmière sortait de la morgue un cadavre. Voyant cela, l'un des amis a dit à l’autre laconiquement : « Celui-là ne veut plus de Lola ». Aujourd'hui, l'expression veut tout simplement dire qu’on n’en peut plus ! Pub biscuits Lola (1920) ES UN « VIVA LA PEPA » ( C’est un « Vive la Pepa » ) C’était une expression utilisée par les libéraux espagnols pour montrer leur attachement à la Constitution de Cadix, promulguée en 1812, plus précisément le 19 mars jour de la fête de Saint Joseph Laboureur. Comme en Espagne on appelle « Pepe » les Joseph, et pour se protéger de la répression, les partisans ont décidé de crier « Viva la Pepa », au lieu de dire « Vive la Constitution ». Aujourd'hui, en Argentine, c'est comme dire « Vive la fête » ! Le mot « BONDI » ( Bus ) C’est un mot importé du Brésil. Dans ce pays, les premières compagnies de tramways étaient, comme la plupart en Amérique Latine, d’origine anglaise. Les billets pour les voyages étaient imprimés en anglais avec le mot « bond » (bon ou billet ). Dans la langue portugaise, la plupart des mots qui se terminent avec des consonnes se prononcent en ajoutant oralement la voyelle « i ». Donc pour les Brésiliens c’était "Bondi". Ce que l’on ne sait pas vraiment, c’est comment il a fini par désigner notre transport urbain. 22 BuenaOnda ׀Septembre 2013 Pub utilisant le mot bondi texte & photos François LAMARQUE Résolution, taille d’image, compression et poids de fichier… A l’heure actuelle, de nombreuses applications proposent de réduire la taille de vos images, pour vous. Vous n’avez pas toujours à vous en soucier. Mais il est important de comprendre à minima ce qu' est la taille ou la résolution d’une image, car dans bien des cas, il est fort utile voire nécessaire de réduire une image pour la manipuler ou la partager avec d’autres. On prendra alors soin de ne pas remplacer l’original mais d’enregistrer une copie du fichier. Actu culture & confiture L' ŒIL DU PHOTOGRAPHE Tout le monde est confronté, un jour ou l’autre à un « problème » de résolution, de taille ou de poids de fichier, ne serait-ce que pour un envoi par courriel, l’insertion dans un logiciel bureautique ou multimédia ou le téléchargement sur un blog. Deux exemples de problèmes classiques : Une image « explose » et déborde de votre page : elle a trop de pixels. Un courriel refuse de partir : pièce(s) jointe(s) trop volumineuse(s) ? (poids). QUELQUES TERMES Les mots suivants évoquent quelque chose pour chacun de nous : Qui n’a pas entendu parler de DPI ? Ou de PPP, de résolution, de qualité d’image, de taille d’image, poids de fichier, pixels… ou encore d’interpolation, de nombre de lignes, de full HD, de résolution écran, de résolution photo, de compression… ? Ce qui vous intéresse en tout premier lieu : • la taille d’image (qui se quantifie en pixels ou en cm) • le poids de l’image (en Mega octets ou « Mo ») dépend des pixels, du codage couleur et de la compression. > Si l’image est trop grande en taille (nb de pixels), elle « déborde » de votre page dans votre logiciel de bureautique ou bien votre site / blog / réseau n’en veut pas. > Idem pour le poids. Les images trop lourdes ne partiront peut-être pas dans vos pièces jointes (courriel) ou elles alourdissent votre document bureautique inutilement ou ne sont pas téléchargeables sur votre site, car les accès serveurs sont limités en terme de poids de fichier. EXTENSIONS = FORMAT D’IMAGE = TYPE ( JPG, GIF, PNG, TIF, PSD, PDF…) BuenaOnda ׀Septembre 2013 23 POIDS : place utilisée sur votre support numérique > en Kilo octets (Ko) ou méga octets (Mo) TAILLE D’IMAGE : les « dimensions » en pixels ou en cm RÉSOLUTION : c’est la qualité ou définition d’une image considérant une répartition d’un certain nombre de pixels par cm (ou pouces / inches) 1 pouce = 2,54 cm L’unité de mesure est le DPI ( dot per inch ) soit le PPP ( point par pouce en français). Lorsqu’on parle en terme de qualité, on ne dit pas mon image fait 15 cm mais mon image fait 15 cm avec une résolution de 200 ou 400 dpi… Cela signifie que l’image fait « x pixels » [ ( taille en cm divisé par 2,54 ) multiplié par la résolution en dpi ] COULEURS, CODAGE : la palette de couleur attribuée ou utilisée pour enregistrer et donc restituer une image est définie par un nombre fini de teintes et demi tons. RVB, CMJN, TSL, palettes web 256 couleurs… (On parle aussi de couches et de codage) RVB = 3 couches codées sur 8 bits soit 24 bits pouvant restituer environ 16 millions de couleurs. VOTRE APPAREIL PHOTO Les images provenant de votre appareil photo ( ou d’un scanner ) sont constituées de pixels. Pour faire simple, ce sont des carrés avec une couleur ( imaginez des atomes constituant la matière ) En réglage par défaut, votre appareil photo fait des photos au maximum de résolution de son capteur : il y a quelques années 6 ou 7 millions de pixels, et désormais 10, 12, 16 millions de pixels ou plus. La lumière qui a traversé l’objectif vient impressionner le capteur ( comme auparavant les pellicules ) qui enregistre une image en la « reconstituant » avec une multitude de carré, les pixels. Si votre capteur est donné pour 12 millions de pixels, les images font 4000 pixels de large sur 3000 pixels de haut : on a 4000 x 3000 = 12 000 000 Imaginez juste une mosaïque (telle une mosaïque Romaine mais dont les carreaux seraient minuscules et en très grand nombre). NOTA : les procédés d’imprimerie qui utilisent la trame sont similaires : une image est reconstituée à partir de points de couleurs imprimés, dont l’aspect à une certaine distance paraît être de bonne qualité. Pour l’argentique, c’était quasiment la même chose, les pixels ont remplacé les « halogénures d’argent » qui étaient révélés au développement / fixateur / lavage. Les cristaux d’argent qui avaient été « exposés » puis « révélés » ressemblaient à des patatoïdes minuscules dont la densité et la répartition reconstituaient après développement une image négative ou positive (diapositive ou « inversible »). Bien évidemment, c’est en regardant cela de loin que l’on voit une belle image « plus ou moins lissée »… tout dépend de la résolution et du codage. 24 BuenaOnda ׀Septembre 2013 CONSEIL : votre appareil photo vous propose « par défaut » une qualité d’image et une résolution ( nombre de pixels ), gardez tout au maximum de qualité car – et c’est universel ! – « qui peut le plus peut le moins », mais la réciproque n’est pas vraie. SI vous faites une photo en faible résolution ( parce que votre carte mémoire est pleine par exemple ), vous ne pourrez jamais exploiter cette photo et l’imprimer en grand format. Il vous manquera de la matière, du « piqué », le détail ne peut pas être réinventé. Le but du jeu est d’avoir des cartes mémoires en capacité ou nombre suffisant. Ou un ordinateur ou un disque « nomade » à portée de main, notamment en voyage. Vous avez donc des clichés en haute qualité. Bien. Ils sont exploitables pour l’impression même en grand format, sans avoir d’effet « pixels » visibles. Mais vous souhaitez certainement les partager via le web, la messagerie ou toute autre application multimédia. Il faut donc comprendre les principes de bases. EXPLICATIONS Définition : les DPI ou Dot Per Inch. Traduction : les points (ou pixels) par pouces (ou PPP) en Français). Oui, l’informatique et l’infographie nous viennent en grande partie des Anglo-saxons, donc les unités également. Un pouce = 2 ,54 centimètres. THÉORÈME : il a été admis il y a quelques décennies (même si cela est discutable depuis, en regard des évolutions technologiques) que l’on a : • Une qualité photo à 300 DPI et plus • Une qualité imprimerie entre environ 150 et 300 DPI • Une qualité écran à 72 ou 96 DPI Premier constat : il faut beaucoup de pixels pour imprimer avec une qualité correcte, et beaucoup moins pour afficher sur écran. Qu’est ce que cela signifie ? Et bien que si vous imprimez une image et que vous disposiez de 300 pixels ou plus pour chaque pouce imprimé, cad tous les 2,54 cm, vous avez une qualité photo. Prenons l’exemple d’une photo de 12 millions de pixels soit théoriquement 4000 x 3000 pixels. La photo comprend sur sa largeur une donne de 4000 pixels. Si vous l’imprimiez en 15 cm de large, ce qui équivaut à [ 15 ÷ 2,54 ] = 6 pouces de large, vous auriez en toute logique [ 4000 pixels : 6 pouces ] = 666 pixels par pouce. Vous êtes largement en qualité dite « photo » (car > 300 ). Où s’arrête la possibilité d’impression de vos fichiers en « qualité photo » ? À partir de quel grandissement ? Et bien à partir de 4000 ÷ 300 dpi = 13,3 pouces soit 34 cm de large. Autrement dit, en théorie, vous pourrez imprimer vos photos avec une qualité dite « photo » jusqu’au format 30 cm de large ( un 24 x 30 cm ). Si vous souhaitez faire un 30 x 40 cm, vous n’avez déjà plus suffisamment de matière ( enfin de pixels ), du moins en théorie. Si vous aviez des fichiers de basse qualité dès la prise de vue ( en rentrant dans le menu de votre appareil ), vous ne pourrez rien en faire à part un affichage écran. BuenaOnda ׀Septembre 2013 25 Pourquoi ? Parce qu’une retranscription sur écran est moins « gourmande », 72 ou 96 dpi suffisent. Un écran d’ordinateur classique affiche seulement (en fonction de la qualité de la carte graphique, etc.) 800 à 1600 pixels de large, sur un peu moins en hauteur. Retenez qu’un téléviseur d’ancienne génération n’affiche pas beaucoup plus que 700 pixels de large (on parle de « lignes »). Les téléviseurs Full HD ou 100hz en affichent bien plus. Mais revenons à nos photos numériques. FAUT-IL RAISONNER EN PIXELS OU EN CENTIMÈTRES ? Les deux ! Cela dépend de ce que l’on fait. D’une manière générale, les logiciels multimédias et web raisonnent en pixels. La finalité est un affichage sur écran ( ordinateur, téléviseur, vidéo projecteur ). Une résolution « écran » suffira. Si l’image doit représenter la moitié de l’écran ? Alors 400 pixels en largeur suffiront. NOTA : les images prévues pour un blog par exemple peuvent se contenter de tailles entre quelques dizaines de pixels et 1000 ou 1600 de large. Les travaux prévus pour de l’impression sont souvent à considérer en cm avec une résolution en DPI dépendant du procédé d’impression, de la dimension finale et de la qualité souhaitée. La norme est le plus souvent « 300 dpi ». Ce qui signifie que si votre image est à imprimer en poster 30 x 40cm, il faudrait en théorie au minimum 4710 pixels sur 3600 ( 15,7 pouces x 300dpi ) et ( 12 pouces x 300 dpi ), ce qui équivaut à une image de 17 millions de pixels. Votre appareil fait moins, pas de panique, on imprime souvent avec une qualité moindre, et ça passe… car les procédés d’impression (sublimation, jet d’encre nouvelle génération, tirage hybride / numérique) rattrapent le petit manque. Votre appareil et les logiciels proposent dans certains formats (comme le jpg) de compresser les images. Chaque pixel carré a une couleur, retranscrite en 3 composantes « primaires » Rouge Vert Bleu (RVB) chacune codée avec 255 possibilités : on a alors pour chaque pixel 255x255x255 possibilités soit 16 millions de couleurs ou un codage sur 24 bits ( il existe cependant aussi des codages sur 4 couches, qui donnent 40 millions de couleurs possibles ). Souvent sur votre appareil, une icône « qualité » permet d’alléger le poids des photos à la prise de vue mais évitez ! Ou avec modération. Si on en abuse, cela simplifie le codage couleur et allège le fichier mais l’image est moins riche, les dégradés moins subtils. Cela génère un moutonnement qui n’est pas dû au manque de pixels mais à une simplification des nuances (ou tons) de l’image trop accentuée. Les termes utilisés sont le plus souvent du genre « niveau de compression » (1 à 12 ), ou alors « fin, qualité, normal… » ou encore « ***, **, * » Cela code la photo avec une certaine compression, mais c’est « à perte », irréversible. On ne peut pas réinventer le détail qui n’a pas été enregistré. 26 BuenaOnda ׀Septembre 2013 Remarque : vous avez sans doute noté que les fichiers de votre appareil photo ne pèsent pas comme la résolution annoncée ( la photo en « 10 millions de pixel ne pèse pas 10 Mo), en effet il y a déjà une compression effectuée par votre appareil. SUR VOTRE ORDINATEUR : c’est là que vous pouvez alléger vos images. De nombreux logiciels permettent de simplifier les images : payants, gratuits, pros ou grand public. Photoshop, photo paint, Gimp, photo editor, xnview, office picture manager… ou ceux livrés avec votre appareil photo, ou encore ceux des sites de stockage et partage en ligne. Vous n’avez pas forcément besoin du haut de gamme. Un graticiel suffit. CONSEIL : les termes qui reviennent fréquemment dans la plupart des logiciels pour « diminuer’ » une image sont : « taille d’image », « redimensionner », « recadrer », « rééchantillonner » (se dit aussi pour le son)… RAPPELS : • Ne touchez pas à la résolution de vos originaux ! (taille / qualité) C’est une erreur fréquente. • Travaillez sur des copies à des fins d’échange, d’usage bureautique, web et multimédia ! • Faites vous des versions allégées de sélections de fichiers qui vous intéressent ! Attention : surtout, n’écrasez pas vos fichiers originaux par des versions allégées de faible qualité ! L’opération est irréversible. • Pour Word, Powerpoint ou autre… pour vos courriels, pour vos partages en ligne, sites ou blog, vous aurez besoin de bien moins de qualité. En terme de pixels ( sinon l’image explose littéralement sur l’écran ) mais aussi de poids ( retenez que le réseau est un tube et qu’un gros fichier mettra du temps ou ne passera pas ). De nombreux logiciels payants ou gratuits peuvent réduire la taille de vos images et le poids de ces fichiers et certains permettent même le traitement par lot, c'est-àdire le travail en série. Très pratique. On désigne un dossier, et hop, le logiciel travaille tout seul, il passe tout à la moulinette. Photoshop le fait très bien avec des scripts et traitements par lots, mais Xnview (gratuit) et bien d’autres le font tout aussi bien avec un traitement par lot de redimensionnement. Des applications en ligne le proposent également. Des logiciels permettent également d’enrichir les données Exif (natives) de vos prises de vues (ce sont des informations invisibles dans l’image mais inscrites dans les fichiers : date, obturation, iso, diaphragme…) en inscrivant un copyright, de renommer les fichiers par lot, d’y affecter des mots clés facilitant la recherche ultérieure, etc. Nota : pour l’envoi par courriel, des réglages ou optons permettent d’envoyer vos photos sans réduction de poids anticipée, le logiciel le fait pour vous au téléchargement. LES EXTENSIONS OU TYPES DE FICHIERS Votre appareil photo peut enregistrer des fichiers de différents types ou extensions, BuenaOnda ׀Septembre 2013 27 le plus souvent des .jpg (ou .jpeg) ou des .tif (ou .tiff), voire des fichiers RAW. On parle aussi de « format » pour désigner une extension… ce qui rend tout cela bien ambigu. NOTA : jpg = jpeg et tif = tiff La plupart des langages tels DOS pour Windows n’interprètent que des extensions en 3 lettres, donc tous les types d’extensions ont été ramenés à 3 lettres : « .jpg », « .tif », « .bmp », « .psd », « .gif », « .bmp », « .png » et il en existe beaucoup d’autres… Le RAW est très lourd mais permet de nombreux réglages après la prise de vue. Il est généralement réservé à des fins professionnelles, dans certains cas. Le TIF est un excellent format de fichier qui permet une compression « sans perte ». Il permet également des transparences en infographie (comme le GIF ) Le JPG est le format « universel » qui permet des compressions (gain de poids de fichier ) mais « à perte ». À QUELLE RÉSOLUTION SCANNER ? Prenez toujours le problème à l’envers. Quelle est la finalité ? Quelle sont la qualité souhaitée et le grandissement envisagé. Si vous scannez une photo 10 x 15cm pour en refaire une impression de même format et même qualité, scannez à 300 dpi. Si c’est pour l’imprimer en 2 fois plus grand que l’original, scannez en 600 dpi ! Si vous voulez scanner un timbre pour en faire un poster, le maximum de résolution de votre scanner ne suffira peut-être même pas. Par contre, en usage courant, pour de la bureautique, réglez votre scanner sur 150 dpi, cela suffira amplement. ASTUCE EN BUREAUTIQUE Lorsque vous souhaitez intégrer des images dans Powerpoint ou Word, il n’est pas nécessaire de diminuer leur taille avant. Ces logiciels de bureautique intègrent des possibilités de moulinette pour réduire les photos que vous avez intégrées (options d’enregistrement – outil - compression ) sans avoir au préalable fait ce travail de réduction. Ou en cliquant sur une image (déjà insérée) et en activant la barre d’outils « image », on a alors accès à un outil de compression des images du document avec 3 possibilités : •Ne rien faire ( la résolution reste inchangée ) •Appliquer une résolution dite « impression » à 200 pixels par pouces ( 200 DPI ) •Appliquer une résolution « écran » ( 72 DPI ) AUTRE ASTUCE Une qualité « écran » ( 72 dpi ) vous suffit ? Affichez l’image qui vous intéresse, appuyez sur la touche « imp écr » de votre clavier, et collez l’image dans le document souhaité (ou faites un copié collé). Mais cela ne vous autorise pas à emprunter à tout va sur le web, pensez à respecter la propriété intellectuelle ! Bon travail 28 BuenaOnda ׀Septembre 2013 Par Christian MOUNIR DU PARLER ET DE L’EXPRESSIVITÉ PORTEÑOS Le lecteur aura compris que l’objet de ces promenades consiste à se…promener, par des chemins de traverse, dans les dédales sinon les méandres de l’histoire et de la culture argentines afin, de digression en digression, de s’en faire une représentation générale de manière impressionniste. Nous ne prétendrons pas ici à une rigoureuse exactitude scientifique, d’autant que la difficulté de l’observation ethnographique « première » est de ne pouvoir jamais jeter qu’un regard étranger à et sur ce que l’on observe. En découle une interprétation, un point de vue qui n’est pas nécessairement dénué de fondement ou de rigueur, mais qui est partiel et peut de ce fait toujours dans une certaine mesure être dit partial. Nous avons vu jusqu’ici qu’on pouvait dire du « porteño typique » qu’il est un descendant d’immigré arrivé en ville de Buenos Aires en général par le port de La Boca, entre 1870 et 1910. C’est un européen, plutôt du Sud voire méditerranéen, en majorité d’origine d’abord italienne, puis espagnole. En raison des origines hispaniques de la colonisation du pays et de sa population criolla, on y parle l’espagnol, mais en raison de l’importance de l’apport italique dans la population, c’est un espagnol mâtiné d’italien et notamment avec une prosodie et un accent fortement influencés par l’italien. Du reste, plutôt qu’espagnol, cette langue qu’on nomme le « castellano » (prononcer castechano) pour le distinguer de l’espagnol d’Espagne s’est forgée ici avec le temps et l’évolution de la société en un parler propre à la culture du pays, une variante argentine – et à Buenos Aires, 1 spécifiquement « porteña »- de l’espagnol - à l’instar, pour le français, des parlers romand, belge ou canadien. Le grand écrivain argentin et très spécifiquement même porteño, puisqu’on le situe à l’origine de la littérature urbaine argentine Roberto Arlt a plusieurs fois moqué les précieux qui, au prétexte d’un académisme hispanique formel prétendaient « corriger » et, selon lui corseter la langue argentine dont au contraire il défendait la richesse propre et la parfaite légitimité à exprimer, dans une langue issue du cru, les réalités de la vie et de la société argentines, sans avoir en rien à sacrifier à une langue, certes originaire, mais qu’un océan ( au propre comme au figuré ! ) d’histoire et de culture séparait et distinguait désormais de celle du nouveau monde 2. S’est développé en outre notamment à partir de syncrétismes avec divers dialectes italiques, surtout le dialecte ligure parlé à la Boca, mais aussi le vénitien, le napolitain, le sarde ou le sicilien avec des apports aussi de dialectes hispaniques, voire de l’argot parisien un argot typique, le lunfardo dont il a été traité dans ce bulletin et qui, s’il a surtout été à l’instar de l’argot parisien le langage des milieux canaille, a fourni de nombreux emprunts expressifs et colorés au parler courant. Telle la bien connue expression affectueuse entre amis « che, boludo » dont la première syllabe est devenue l’estampille mondialement connue de la figure d’un célèbre révolutionnaire d’origine argentine pour qualifier, justement, son argentinité. Ceci étant, la plupart de ces syncrétismes se sont à ce point naturalisés et intégrés au parler argentin que les linguistes se perdent souvent en conjectures pour en retracer l’étymologie et l’origine 3. Le parler argentin, c’est d’abord le castellan du Rio de la Plata. Si chacun a ses traits particuliers, ses fondements sont partagés par la langue de l’Uruguay et le porteño de Buenos Aires plus particulièrement par le parler de Montevideo. Et d’abord l’usage du si typique pronom Les premiers dictionnaires “d’argentinismes” datent du milieu du XIXème siècle et l’on peut télécharger gratuitement sur Internet en divers formats (PDF, EPUB, Kindle, etc.) celui de Segovia, Lisandro, Diccionario de argentinismos, neologismos y barbarismos, con un apéndice sobre voces extranjeras interesantes (1e ed. 1842;ed.1911) http://archive.org/details/diccionariodearg00segouoft. On trouve aussi en téléchargement gratuit le classique Tomas Garzon, Diccionario argentino, ilustrado con numerosos textos (1910), en formats PDF, EPUB, Kindle, etc. http://archive.org/details/diccionarioargen00garzuoft. D’autre part, en tapant “español argentino”, divers sites proposent des lexiques également téléchargeables, comme p. ex. celui du journal Clarin: http://www.biblioteca.clarin.com/pbda/glosario.htm Enfin, pour terminer il existe dans le commerce un moderne et très complet Diccionario integral del español de la Argentina, 1ra.ed. - Buenos Aires, Voz activa, 2008, 1.888 p. ; 25,5 x 18,5 cm1 2 C f. par exemple El idioma de los argentinos, ou El origen de algunas palabras de nuestro léxico popular, in Roberto Arlt, Aguafuertes porteñas, Enrique S. Rueda Ed., Buenos Aires 2011. La plupart des œuvres de Roberto Arlt ont été traduites en français ; on trouvera donc ce volume sous le titre Eaux-fortes de Buenos Aires, Asphalte Editions, Paris 2010. 258 pages ISBN-10: 2918767069. 3 C f. par exemple Javier Simon Casas, Algunos italianismos en el lunfardo, E.L.UA.,7, 1991, pp: 27-43, http://www.contrastiva.it/baul_contrastivo/dati/barbero/Simon%20casas_italianismos_lunfardo.pdf ou le Glosario de Lunfardo annexe de l’article sur cet argot de Wikipédia : http://es.wikipedia.org/wiki/Anexo:Glosario_del_lunfardo. 1 BuenaOnda ׀Septembre 2013 29 Promenades argentines Promenades bonaerenses-porteñas-argentines personnel indistinct « vos » qui s’impose d’emblée à l’écoute par d’autres hispanisants. D’une certaine façon, c’est presque une marque de fabrique régionale. Cependant, il semble que le voseo (« vousoitument ») ne soit pas tout à fait exceptionnel dans certaines autres régions d’Amérique latine ; ainsi serait-il en usage aussi dans certaines régions du Chili, du Paraguay, de l’Uruguay, de la Colombie, de l’Equateur et certains auteurs vont jusqu’à en généraliser l’usage dans des zones de toute l’Amérique centrale. Je me réfère ici à des informations de seconde main, ne connaissant personnellement pas ces cas de figure. Cependant, si la référence à l’Amérique centrale concerne aussi le Mexique, ma relative bonne connaissance de ce pays ne me permet pas d’en témoigner dans les zones que j’ai visitées. En tout état de cause, le voseo constitue en fait une survivance du vieil espagnol plus qu’une création propre. En effet, à l’instar du vieil anglais « thou » qu’on trouve chez Shakespeare ou Marlowe, le vieil espagnol usait du « vos » indistinct, pluralisé en vosotros. Ce dernier est encore en usage dans beaucoup de régions d’Espagne comme pluriel de familiarité en lieu et place du ustedes réservé, lui, au pluriel formel de Usted. En revanche, le voseo du vieil espagnol était absolument indistinct, tant au singulier qu’au pluriel, de sorte que « vos teneis » signifiait tu as ou vous avez, selon le contexte. En Argentine aujourd’hui, le vos est clairement une forme tutoyante mais qui, selon le contexte, incline soit franchement vers le tutoiement cordial, soit plutôt vers une forme indistincte à la manière du you en anglais, avec toute une subtile gradation intermédiaire. Dans les relations quotidiennes, au magasin, la demande de renseignement dans la rue, etc. le vos peut aller de la plus parfaite indistinction jusqu’à une certaine cordialité. De fait, l’histoire et le destin communs des argentins, nés de l’immigration et de la lutte pour s’extraire collectivement d’une condition souvent précaire si elle n’était pas franchement misérable, a engendré ici une sorte de simplicité voire de convivialité dans les rapports sociaux, très différente des relations issues de la destinée des migrants en Amérique du Nord 4. Dans les relations quotidiennes, les rapports entre les gens sont généralement assez décontractés, simples et directs et cela surprend bien souvent l’étranger qui se voit adressé couramment par son prénom par le premier venu, son concierge, au guichet de la banque ou lors d’achats dans un commerce, quand il n’est pas spontanément salué par une embrassade indistinctement du sexe de l’interlocuteur ! Typiquement porteño, on s’interpelle volontiers en public au passage sur le mode de la plaisanterie ou simplement pour échanger quelques mots cordiaux. Je sortais récemment de ma voiture cravaté, vêtu d’un costume trois pièces ; un quidam qui passait dans ma rue dans une camionnette plante les freins, passe la tête par la portière me hèle en lunfardo : Qué pintuza 5!, « t’as le chic choc » avant d’ajouter « tu me le prêtes, ton costume, je dois sortir samedi soir ? ». De même, le porteño est d’une infinie richesse de piropos, compliments adressés au passage d’une dame. Il existe ici une vraie culture du chamuyar, dont nous n’avons malheureusement pas d’autre traduction que « le baratin », voire la vulgaire « drague », ce qui rend en réalité fort mal la substance du procédé. Il convient de souligner qu’en règle très générale, le piropo est très galant, souvent subtil et que l’intention en est toujours aimable. Au pire, un maladroit prononcera un piropo ridicule qui fera alors sourire – voire rire aux éclats ! Ce qui chez nous serait pris de nos jours pour une sorte d’inconvenance, voire d’abus est ici un quotidien singulièrement apprécié, au point que des argentines et du reste d’autres latinoaméricaines vivant à l’étranger se plaignent de n’être plus jamais aimablement complimentées, certaines allant jusqu’à dire qu’elles ont l’impression en Europe ou aux Etats-Unis de ne plus exister en tant que femmes aux yeux des hommes ! Le terme piropo serait d’origine hispano-gitane et qualifierait l’art de courtiser en « contant fleurette », pour user d’une belle ancienne expression française qui dit la chose infiniment mieux que nos « rugueuses » expressions modernes. On ne peut évoquer cette origine sans songer à un fond culturel arabo-andalou, tant il est vrai que la culture arabe est riche de langage, de formules et de conter courtisans. Et si l’expression est venue par ce biais, peut-être convient-il aussi d’évoquer ici l’apport culturel non négligeable du fond arabo-méditerranéen 6 dans l’immigration en Argentine... À suivre Nous traiterons de cette passionnante question de la formation de l’argentinité dans un futur article. PINTA : Port, présence, élégance “che! que pinta tenes”. 6 Une composante non négligeable de l’immigration en Argentine provient du Moyen-Orient, Arménie, Syrie, Liban, Egypte, souvent de chrétiens orthodoxes ou coptes, mais aussi de musulmans. La Mosquée de Buenos Aires est du reste une des plus belles d’Amérique latine et vaut une visite à l’instar de celle de Paris. 4 5 30 BuenaOnda ׀Septembre 2013 par Sandrine VERRALEWECK Bonjour à toutes et à tous, me revoilà pour vous proposer une nouvelle adresse où titiller et, je l'espère, contenter voire même ravir vos papilles. Mais où vous emmener? Après ces quelques semaines de vacances passées tout près ou au loin, en famille ou entre amis ou simplement en amoureux, voilà nos batteries bien chargées. Et, si vous êtes comme moi, votre estomac bien rebondi ! Ma balance n'en peut plus et me crie chaque matin : " à l'aide !!! ". Je me concentre donc et cherche où trouver LE miracle : l'endroit où notre tribu d'ogres pourra savourer une petite cure détox. Oui, oui j'ai bien écrit " savourer " ce qui, combiné à plats allégés, fibres sous toutes leurs formes et concentrés de vitamines est plutôt inhabituel. Et pourtant, pour cela, grâce à une amie, j'ai LA solution. Une adresse, une très bonne adresse (enfin plusieurs car il s'agit d'une chaine) : le « TEA CONNECTION ». L'endroit est plus ou moins chaleureux suivant la succursale mais le personnel est toujours accueillant et serviable. Question boissons, la carte détaille un large choix de thés, d'eaux aromatisées et de jus frais. Les plats proposés sont tendance bio et toujours riches en légumes. Cela va des tartines en tout genre aux rolls chauds (sorte de gros chaussons croquants à souhait fourrés aux légumes, à la viande ou aux produits de la mer) en passant par les salades et les plats ( je craque littéralement pour leur lasagne végétarienne ou leur saumon frais grillé). Pour les inconditionnels, ils proposent également des formules petit déjeuner et des pâtisseries (notamment le "chocolate belga" dont ma fille raffole). Personnellement, j'apprécie particulièrement leur côté frais, savoureux et léger dont on peut profiter à toute heure, dès 8h du matin (9h le dimanche) et ce jusqu'à minuit sans interruption. C'est donc avec confiance que j'ai emmené tout le monde dans cet établissement en plein milieu de l'après-midi. La révélation fut tout de même de constater que même le plus réticent ( j'ai nommé mon grand carnivore de mari ) y trouvait son bonheur. C'est donc confirmé, cet endroit permet de répondre à toutes les envies et tous les appétits. Alors, n'hésitez plus et allez le tester par vousmême. Et si vous êtes pressé, surtout n'hésitez pas à demander l'addition en même temps que vous passez commande, ainsi vous serez servi plus rapidement. Enfin, parce que je sais qu'il y a des amatrices et peut-être même quelques amateurs, leurs thés si savoureux sont également proposés à la vente en petites ou grandes boîtes. Ils disposent d’ailleurs de coffrets cadeaux avec théière et diffuseur. Bonne dégustation et à bientôt! www.teaconnection.com.ar BuenaOnda ׀Septembre 2013 31 Actu culture & confiture LA MESA DEL MES Petit éclairage sur le nom des rues par Claire ALLAMAND FRIJS-MADSEN AZUCENA VILLAFLOR Comme vous le savez sans doute, le gouvernement de la ville de Buenos Aires a décidé en 1995 d’honorer les femmes célèbres d’Argentine en leur donnant tous les noms de rues du nouveau quartier de Puerto Madero. Azucena Villaflor est une des grandes activistes sociales d’Argentine, connue pour être l'une des fondatrices de l'association des Mères de la place de Mai qui recherchait les desaparecidos (activistes politiques ou jeunes soupçonnés d’être des activistes qui disparaissaient pendant la guerre sale argentine). Sa rue va du Paseo Colón au Rio. Elle est née le 7 avril 1924 à Avellaneda dans une famille de la classe ouvrière et ayant des antécédents péronistes. Sa mère avait 15 ans et son père 21. Elle s’est mariée à 18 ans avec Pedro De Vicenti, un délégué syndical de l’entreprise de matériel électrodomestique où elle travaillait comme téléphoniste. Ils eurent 4 enfants. Le 30 novembre 1976, huit mois après le début de la dictature militaire en Argentine, un des fils d'Azucena Villaflor, Néstor, a été enlevé avec sa femme Raquel Mangin. Azucena Villaflor a commencé à les rechercher et à faire de nombreuses démarches auprès du Ministère de l’intérieur, sans succès. Durant cette recherche, elle a rencontré d'autres femmes dans le même cas. Après six mois d'enquête infructueuse, Villaflor a décidé de commencer une série de manifestations afin de rendre son cas public. Le 30 avril 1977, elle et treize autres mères sont allées sur la place de Mai dans le centre de Buenos Aires, un endroit politiquement symbolique dans l'histoire de l'Argentine en face du palais du gouvernement, la Casa Rosada. Elles ont ensuite décidé de braver l’interdiction de se regrouper sur la place et de revenir régulièrement protester sur ce lieu : tous les jeudis à 15h30. Elles ont ainsi organisé le mouvement des Mères de la place de Mai. On peut encore parfois rencontrer des mères qui viennent témoigner les jeudis sur la place. On les reconnait au foulard blanc qu’elles portent noué sur la tête. Le 10 décembre 1977, pour la journée internationale des droits de l’homme, les Mères de la place de Mai ont publié un encart dans les journaux avec les noms de leurs enfants disparus. Cette nuit-là, Azucena Villaflor a été enlevée par des militaires à son domicile d’Avellaneda. Elle aurait été détenue dans le camp de concentration de « l'Escuela superior de mecánica de la armada » ( ESMA), qui était dirigé par Alfredo Astiz à cette époque. Elle fut torturée et assassinée avec des religieuses françaises et d’autres mères. Le corps d’Azucena Villaflor, ainsi que ceux de deux autres mères, ont été identifiés en juillet 2005 par une équipe d’anthropologues argentins. Les corps portaient des fractures compatibles avec une chute et un choc contre une surface solide, ce qui confirme l'hypothèse que les prisonniers avaient succombé à l'un des « vols de la mort » ( les prisonniers étaient drogués, déshabillés et jetés depuis un avion survolant l'océan). Les restes d'Azucena Villaflor ont été incinérés et ses cendres ont été enterrées sur la place de Mai aux pieds de la pyramide le 8 décembre 2005. Cette rubrique a pour but d'éclairer certains ou de faire découvrir à d'autres, qui sont tous ces personnages qui ont donné leur nom aux rues de Buenos Aires et aux communes d'Argentine, à travers de courtes biographies. 32 BuenaOnda ׀Septembre 2013 Actu rencontre L'expat du mois Emmanuelle CASTERA De quel pays viens-tu ? Nous arrivons de France, nous étions à 10 km de Versailles dans la vallée de Chevreuse, mais je suis originaire du sud-est et mon époux du sud-ouest. Cela faisait 7 ans que nous étions dans la région parisienne pour raisons professionnelles. Comment as-tu appris ton expatriation en Argentine ? Il en était question depuis décembre 2012, mais rien de précis ni de très clair. Nous étions au concert des « Enfoirés » à Bercy fin janvier quand le Directeur de mon mari lui a téléphoné pour lui dire que nous partions début mai pour Buenos Aires. On s’est dit : « On profite du spectacle et on en parlera demain ! » Comment s'est déroulé ton départ ? Départ précipité, avec la course pour louer notre maison en France, vendre la voiture, trouver une maison à B.A, l’inscription au lycée pour les enfants, aller à la recherche des documents à faire apostiller (actes de naissance, de mariage, etc.), le voyage de notre chienne (nous avons amené avec nous notre cocker), le déménagement, une intervention chirurgicale (non prévue) un mois avant le départ et la radiation de ma petite société en France. Nous n’avons donc pas chômé ! Nos amis nous avaient organisé une fête surprise et cela a été vraiment difficile de quitter notre petite vie, il y a eu beaucoup de pleurs mais nous nous sommes lancés ! Et ton arrivée ? Comme toutes les arrivées je pense : une semaine en meublé sur Palermo, deux semaines d’appart hôtel sur Belgrano, la bataille pour obtenir le DNI, pour récupérer notre container et nos malles avion, pour arriver à signer le bail de notre logement… Mais tout cela sous le soleil. Tout est toujours plus facile au soleil, non ? Quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée, étaient-elles conformes à l'idée que tu te faisais de l'Argentine ? Je ne m’attendais pas du tout à ce que j’ai trouvé ! Même si je savais que c’était différent de la France, je ne pensais pas avoir autant de mal à trouver des aliments à notre goût ( j’avais une obsession pour la nourriture : je rêvais la nuit de baguette bien croustillante avec du fromage de chèvre ! ), et tout est tellement compliqué ici pour obtenir quoi que ce soit. Travailler avec les Argentins n’est pas chose aisée ! Et puis la ville est vraiment immense… Je m’attendais à une ville beaucoup plus « européanisée », plus italienne (c’est ce qu’on m’en avait dit). J’adore l’Italie et je n’ai pas encore réellement trouvé l’ambiance italienne… Qu'est-ce que tu détestes le plus à B.A ? Le bruit, la grandeur, la non-propreté des BuenaOnda ׀Septembre 2013 33 rues, la façon de conduire des Porteños et leur non-galanterie ! Qu'est-ce que tu aimes le plus à B.A ? La gentillesse des gens et leur optimisme malgré le contexte économique désastreux. Les différents parcs où on peut se balader ou faire du vélo. Quel est ton prochain voyage ? Nous venons de visiter le nord-ouest avec la route 40 et les vallées calchiques (sublimes) ainsi que les chutes d’Iguazu (époustouflant). Je pense que le prochain voyage sera pour la Péninsule Valdés ou Calafate et ses glaciers. Une anecdote sur ton séjour dans ce pays ? Nous en avons des tonnes mais je me souviens du jour où nous avions rendez-vous à 8h à côté du tribunal pour obtenir notre casier judiciaire argentin afin d’aller à l’immigration pour le DNI. Nous voilà donc partis tous les 4 de bonne heure et arrivés sur place, coupure générale d’électricité ! Les fonctionnaires ne pouvaient plus travailler. Ils attendaient 1h et si d’ici là l’électricité n’était pas revenue, ils rentraient chez eux et il faudrait revenir dans une dizaine de jours pour un autre RdV ! Oui mais sans DNI pas de possibilité de récupérer notre container donc là il a fallu souffler et espérer. Nous entrons dans un café pour attendre et boire un café mais ah non, pas d’électricité pas de boissons chaudes, alors une orange Pressée? ah non pas d’électricité pas de jus de fruits pressés ! Alors de l’eau et une longue attente. L’électricité est revenue à 8h59 (là on n’y croyait plus), on a couru comme des fous pour obtenir ce document ! As-tu un projet personnel ici ? Oui : apprendre le Castellano et m’occuper de mes enfants !!! Je suis encore en train de batailler pour la radiation de ma société en France. Alors quand tout cela sera terminé, je verrai. Chaque jour est différent et il faut que l’on s’adapte à Buenos Aires, que je soutienne mes enfants et que je prenne du temps pour faire plus de sorties et pour découvrir la ville. Et Buenos Aires Accueil est un bon tremplin pour rencontrer des personnes dans notre situation et pour nous proposer des activités sympathiques. Je sais qu’il faut se bouger mais je culpabilise toujours d’aller me promener !!! Quel est ton secret pour voir la vie en rose ? Ne prendre que le bon et laisser de côté le mauvais mais ce n’est pas toujours facile ! Sinon, j’adore la musique et le chant. Une bonne chanson me met le cœur en joie. Et puis, aller prendre un café avec les copines et se raconter nos anecdotes permet de relativiser beaucoup de choses. Le rire est une bonne thérapie. Quel est ton resto préféré ? COCINA PARADISIO sur Castañeda. C’est un très bon restaurant italien qui fait également épicerie et où vous pouvez acheter de la confiture « Bonne maman » !! Ainsi que de bons produits italiens. Et ta boutique préférée ? Je ne suis pas du tout shopping mais j’ai vu des boutiques sympathiques de meubles dans Palermo. Notamment le TILDA sur Niceto Vega. Ambiance très feutrée et jolie déco. En mot de la fin, quel est ton conseil aux nouveaux arrivants ? Il faut du temps pour s’adapter à une nouvelle vie. Tout s’arrange. Ne pas hésiter à rencontrer du monde, à échanger nos expériences, et il faut sortir de la ville. Le pays est magnifique et les gens en campagne sont encore plus sympathiques que les Porteños. Cela fait énormément de bien de prendre l’air. De plus, le printemps va vite arriver et je pense que le climat va adoucir beaucoup de petits désagréments que peuvent rencontrer les nouveaux arrivants. Suerte ! Vous souhaitez nous faire part de votre expérience en Argentine ? N'hésitez pas à nous contacter : [email protected] 34 BuenaOnda ׀Septembre 2013 DÉTAIL DE LA FAÇADE DEL BANCO HIPOTECARIO Cet édifice construit dans les années 60 par l’architecte argentin Testa était initialement le siège de la « Banque de Londres et Amérique du Sud ». Il abrite actuellement la maison mère del Banco Hipotecario. Situé en plein quartier financier de Buenos Aires, ce bâtiment au style innovateur et provocateur a contribué à la renommée internationale de Clorindo Manuel José Testa (1923 - 2013), connu également pour avoir participé à la construction de la Bibliothèque nationale à Recoleta. BuenaOnda ׀Septembre 2013 35 Actu culture & confiture - Solution photo mystère - Actu culture & confiture Vous prendrez bien un p’tit podc@st ? Par Isabelle AMALRIC-GHOZLAND Ceux et celles qui me connaissent savent que je suis plutôt heureuse dans ce pays et que je suis plutôt positive… il n’en demeure pas moins que je n’ai pas trouvé chaussure à mon pied en terme de médias. La télé j’ai du mal, et la radio j’en trouve pas. Certes, on peut écouter Radio Continental avec Magdalena Tempranísimo du lundi au vendredi de 6h à 9h et Victor Hugo Morales de 9h à 13h. Cela suppose d’avoir une radio qui fonctionne avec des grandes ondes : AM 590 et les progrès en espagnol seront indéniables. N’empêche que je n’ai pas retrouvé ici le “ son ” radio France qui me berce quasi depuis que je suis née ! Si je suis donc preneuse de vos bons plans radios, je vous emmène, en les attendant, au pays de mes podcasts. Halte à la frime ! Je vous livre tout de go la liste de mes podcasts préférés mais cela ne veut pas dire que je comprenne tout ni que je retienne tout… J’ai classé les émissions en fonction de leur durée. En chroniques de 1 min 30 à 4 min, voici les quotidiennes : France Culture ou Le zoom de la rédaction sur France Inter. •G éopolitique de Bernard Guetta : une analyse aiguisée de 3mn environ sur un sujet international. En émissions de 3/4 d'heure ou 1 heure, et donc moins de temps pour les écouter, mais elles sont pour moi incontournables : •P hilippe Meyer sur France culture. Ça dure • Le masque et la plume sur France Inter 3 min et c'est drôle, parfois caustique, bien (le dimanche soir) : cinéma, littérature ou dit et intelligent. Attention le thème est libre théâtre en alternance. Je suis en manque et parfois un peu surprenant, mais la maîsi je ne peux pas l'écouter. Ils se disputent, trise de la langue française est telle que sont terriblement parisiens et parfois odieux c'est un vrai petit moment de bonheur à mais c'est réjouissant. écouter. • L 'esprit public sur France culture, animé par • L’édito éco puis politique sur France inter : Philippe Meyer (le même que la chronique actualité politique et économique. quotidienne ! Cet homme est brillant... et, • Petite pause avec Nicolas Canteloup (sur pour votre gouverne, il anime également Europe 1) et sa Revue de presque. C'est une émission sur la chanson française du souvent drôle à souhait et les imitations sont XIXème et début XXème siècle ! Il est donc vraiment excellentes. À écouter au petit extraordinairement polyvalent). Cette émisdéjeuner pour démarrer tout sourire ! sion est hebdomadaire (le dimanche), et a le mérite de prendre du recul sur l'actualité • Après la fausse, la vraie Revue de presse sur de la semaine précédente. Ce sont plutôt France inter des thèmes politiques nationaux ou inter• Revue de presse internationale : France nationaux qui sont abordés par trois invités Inter toujours. Analyse de la presse internadont Max Gallo, Jean Louis Bourlange, une tionale. journaliste allemande en alternance avec • CQFD sur France Inter : un coup de projecune autre journaliste. teur sur un point précis qui dure 1 min 30. • L 'économie en question : même principe Toujours instructif. que L'esprit public mais il s'agit là d'une ana• 3 chroniques de 3 min 30 environ : Le choix lyse économique sur des sujets d'actualité. de la rédaction et Le coup d’œil, sur Je dois vous avouer que je décroche parfois 36 BuenaOnda ׀Septembre 2013 quand cela devient trop technique mais les approche assez psy et repousse pas mal les intervenants sont intéressants quoique parinvités dans leurs retranchements. A écoufois trop " profs " et pas assez " hommes de ter lorsque vous avez envie d'en savoir plus terrain " à mon humble avis. Elle est diffusée sur certaines personnalités. le samedi. • L es nouveaux chemins de la connaissance sur France culture : émission de philo. Très, Ensuite en émissions hebdomadaires, très ardue pour moi mais celle là est aussi on peut se laisser tenter par : parfaite en cas d'insomnie ! I y a deux ans, • Planète terre : 1/2 heure de géographie ! elle était animée par le beau Raphael En• Répliques (émission animée par le phithoven (ex de Carla Bruni ) qui a dorénalosophe Alain Filkenkraut) et Question vant rejoint le petit écran et n'anime plus d'éthique (animée par la brillante Monique qu'une fois par semaine une chronique qui Canto Sperber), Concordance des temps s'appelle Le monde selon Raphael Entho(analyse d'un sujet au regard de l'histoire) : ven sur France culture également. C'est un les thèmes sont parfois compliqués et l'anabillet animé tous les jours de la semaine par lyse est tellement fine que je ne comprends un intervenant différent. Vous avez ainsi Le pas tout : c'est parfait pour me rendormir en monde selon Hubert Védrine ou encore Le cas d'insomnie ;-)). monde selon Emmanuel Todd ou Le monde • On ne parle pas la bouche pleine : un selon Alain Gérard Slama etc... (ce dernier voyage culinaire passionnant. a également une chronique quotidienne La contrepointe d'Alain Gerard Slama sur • Ça peut pas faire de mal : Guillaume GalFrance culture). lienne fait découvrir des chefs-d’œuvre de la littérature française ou étrangère, en Un bon plan pour les ados en terminale qui lisant des extraits. vont devoir plancher en philo, début mars En émissions longues et quotidiennes que et début juin : les nouveaux chemins de la je n'écoute pas tous les jours connaissance proposent une semaine de sinon j'y passerais ma vie : sujets de bac traités à l’antenne par des • La tête au carré sur France Inter : émisprofs de philo. sion scientifique, instructive en ce qui me concerne car je n'y connais rien. La science Voili voilà. Petit piège de ce papier : ces émisy est vulgarisée et les thèmes proposés sont sions faisaient partie de la grille 2012/2013… variés. Il faudra attendre un peu pour connaître la nouvelle grille de programmes 2013/2014. • Le grand entretien sur France inter : un invité durant 50 min. Le journaliste a une À bon entendeur… Comment podcaster sur votre ordinateur ? 1ère étape : ouvrir un compte iTunes sur votre ordinateur ( www.apple.com/es/itunes/download/ ) 2ème étape : ouvrir la page de votre radio préférée ( www.franceinter.fr , www.franceculture.fr, www.europe1.fr…) 3ème étape : choisir l’onglet “ podcasts ” et choisir dans la multitude d’émissions proposées celles qui vous intéressent, cliquer sur le symbole et l’émission se chargera sur votre compte iTunes 4ème étape : vous écoutez votre podcast en cliquant sur le titre de l’émission choisie dans votre page iTunes. Vous pouvez aussi exporter vos podcasts sur vos lecteurs MP3 ou iPods. 5ème étape : ne pas oublier “d’actualiser” vos podcasts en cliquant régulièrement sur l’icone en bas à droite, votre sélection sera automatiquement mise à jour. Il est possible de podcaster également sur les iPads ou autres tablettes et sur certains téléphones… Et si vous préférez le direct, téléchargez sur votre téléphone l’application Radios France ( Benslimane ) et hop vous avez TOUTES les radios de France et de Navarre. Dingue ! On n’arrête pas le progrès… BuenaOnda ׀Septembre 2013 37 Zoom associations GRANDE BRADERIE DAME TU MANO au profit des enfants de la CRÈCHE « Sainte Bernadette » et du « REFUGIO Emanuel » La recette sera entièrement reversée au bénéfice de l’association « Dame Tu Mano » ☞ VENDREDI 18 OCTOBRE chez Cécile Dereudre ☞ vous pourrez déposer vêtements, livres, chaussures, et jeux à partir du 7 OCTOBRE En Zona Norte : Chez Cécile : 15 4074 7577 Chez Brigitte :15 4027 0255 En Capital : Chez Morena : 15 3248 6465 Chez Valérie S. (Recoleta) : 15 5813 5913 Chez Valérie C. (Belgrano) : 15 5721 1424 38 BuenaOnda ׀Septembre 2013 Votre agence immobilière en argentine Vous débarquez à Buenos Aires et cherchez une location. N'hésitez pas à nous contacter ! Nous parlons français, espagnol et anglais, avons des maisons et des appartements pour tous les budgets dans la zone Nord de Buenos Aires. tél. : 4743 4315 cel Valérie : 15 3553 7776 mail : [email protected] www.arrambide.com ******* Appartement ou maison, trouvez votre bonheur sur buenos aires Relocation Buenos Aires vous aide à trouver un logement sur Buenos Aires et ses environs, grâce à un partenariat avec un réseau d'agences et de propriétaires argentins. 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Christel de Nays Candau Consultation à domicile ou sur rendez vous cel : 15 3668 1907 [email protected] ******* Consultorio Stéphane DELANNES (Français) Psychologue, thérapeute familial et de couple. Thérapies individuelles, de couple, familiale. Approche et entretien systémique, thérapie en face à face pour enfants, adolescents, adultes, supervision. Cuba 2230 ; (Pb : B) Belgrano (métro D : Juramento) Tél : 4783 6642 cel : 15 ou ( 11) - 6999 7316 CHANT ET PIANO Tamara MOSER, pianiste concertiste, musicienne Classes de Piano et de chant en espagnol et français : - répertoire classique et populaire - harmonie et improvisation. - préparation aux examens d'entrée des conservatoires et écoles de musique. - accompagnement pour chanteurs et intrumentistes. - composition de musiques originales pour annonces publicitaires ou artistiques, théâtre et danse. - arrangement pour orchestre et/ou chorales tél. : 4777 7053 - cel : 15 2468 -1090 tamaramoser.blogspot.com myspace.com/tamaramoser SOUTIEN SCOLAIRE Federico FIGINI diplômé du Lycée Jean Mermoz, donne cours de mathématiques et physique. tél. : 4793 6834 - cel : 15 5008 1376 BEAUTÉ Vous avez besoin de manucure, beauté des pieds, vernis semi-permanent, ongles en gel et divers soins spécifiques pour vos mains ou vos pieds comme la parafine… N'hésitez pas à me contacter. Les prix sont attractifs !!! Je pratique à mon domicile (de préférence)… 40 BuenaOnda ׀Septembre 2013 Nathalie GOMEZ Dr Victorino de la Plaza 1369 / Belgrano (casi Monroe y Libertador) cel : 11 5478 2809 [email protected] ******* COIFFEUR FRANÇAIS À DOMICILE Depuis plus de 25 ans, dont 8 ans à Buenos Aires, je prends le temps de vous conseiller en fonction de votre visage et personnalité. Coiffure de soirée, mariage, coupe, mèches, couleur, brushing etc. Tout pour toute la famille… Franck MOUILLARD cel : 15 6473 1959 [email protected] franckmouilard.over-blog.com COACHING FÉ DUWE COACHING ( français - espagnol ) Vous avez besoin de vous retrouver, vous renouveler, faire le point sur votre vie, vos activités ? Vous avez des projets et ne savez pas comment les mettre en route, comment surmonter des obstacles ? Le Coaching Individuel a pour but d’aider la personne à reprendre contact avec ses capacités, ses ressources et de lui faire prendre conscience des alternatives d´actions, tout en prenant en compte ses spécificités et son histoire personnelle. Fé duwe cel : 15 4072 0363 - tél. : 4793 1726 [email protected] skype: fe.duwe - facebook : Fe Duwe Coaching DIVERS LOCATION DE VERRES Pour vos soirées etc… BAA dispose de 90 verres : coupes à champagne, verres à vin et divers usages. Coût : 60 AR$ la soirée Les verres cassés devront être remplacés