Actu - Buenos Aires Accueil

Transcription

Actu - Buenos Aires Accueil
Édito
N
ous espérons de la chaleur…nous attendons les belles journées de printemps !
Le mois de septembre synonyme de rentrée des classes en Europe est, dans notre hémisphère, et pour
notre association, un mois de reprise des activités régulières et ponctuelles, des balades, des visites, des
cafés…Les beaux jours nous promettent, en particulier, de belles promenades en kayak et nous espérons que
d’autres activités de plein air verront le jour au sein de notre association… Avis aux volontaires !
Ce mois-ci est riche en visites culturelles avec des rendez-vous à ne pas manquer tels que le fascinant voyage
souterrain dans le passé de Buenos Aires ainsi que la découverte du magnifique édifice qui abrite le cercle naval
et la visite guidée du musée Lareta.
En plus de ces rendez-vous, 4 de nos adhérentes nous proposent, de débuter « des ateliers sur la communication
et le langage » - du coaching - afin de mieux comprendre nos proches et se faire comprendre d’eux. Je pense
que nous sommes tous preneurs, de cette proposition !
Et puis, pour accueillir les nouveaux adhérents ainsi que leurs conjoints, quoi de mieux qu’un apéro après le
boulot !
Les rédacteurs se sont mis en 4 pour que vous retrouviez toutes vos rubriques préférées (l’agenda culturel,
l’expat du mois, l’œil du photographe, la mesa del mes…) la suite des sagas sur la ronde du maté et des
promenades porteñas, la découverte du jeu la Taba, le sens des expressions populaires argentines, mais aussi
des nouveautés avec le regard d’Isabel sur les expositions et pièces de théâtre actuelles , une photo mystère qui
vous est proposée par Christophe, et comment « podcaster malin » selon Isabelle. Merci à tous ces bénévoles !
Je vous souhaite à tous et à toutes une bonne lecture,
Christel de Nays Candau
À retenir absolument !
Jeudi
Vendredi
Vendredi
Visite guidée
del Zanjón de Granados
Visite du Cercle Naval
Apéro après le boulot
12/09
à 11h30
Un fascinant voyage souterrain dans le passé de
Buenos Aires… un des lieux
les plus surprenants de la
ville, plus de quatre siècles
d’histoire porteña.
20/09
à 11h30
Une visite exceptionnelle
vous est proposée avec ce
chef d’œuvre d’architecture
à la française. Nous vous proposons de rester après la visite pour un déjeuner au sein
de ce merveilleux édifice.
27/09
à 20h00
Que l’on arrive ou que l’on
soit plus ancien… retrouvons nous autour d’un apéro dînatoire, pour partager
un moment convivial et
faire connaissance.
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 1
Buenos Aires Accueil
L'équipe 2013
Christel de Nays Candau
Présidente
Claire Allamand Frijs-Madsen
Trésorière
Sylvie Jacquy
Secrétaire, site internet
Isabelle Amalric-Ghozland
Rédactrice et relecture
Anne Delerue
Activités
Laetitia Drevon
Responsable journal & activités
Gabriela Fernández-Barboza
Rédactrice & activités
François Lamarque
Rédacteur
Fred Macarry
Maquette
Jacqueline Moliner
Activités
Christian Mounir
Rédacteur
Stéphanie Pradère
Responsable accueil
Anne Rabin-Weller
Relecture journal
Valérie Soto
Activités
Sandrine Werraleweck
Rédactrice et relecture
2 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
Un réseau de marraines de quartier a été mis en place pour vous accueillir
et faciliter vos premiers pas au sein de votre nouvel environnement.
capital
Belgrano
Rosemarie
Bachmann-Heller
Tél : 4552 6896
Hélène Luzzati
Tél : 4781 0839
Recoleta
Puerto Madero
Valérie Soto
Tél : 15 5813 5913
Claire Frijs-Madsen
Tél : 15 6865 7938
Palermo
Hélène Dauphin
Tél : 4777 7061
Joëlle Saur
Tél : 15 6163 5364
zona
Laure Genouville
Tél : 15 5150 3768
Nadège Delenta
Tél : 4742 2266
norte
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 3
Contacts
Marraines de quartier
Contacts
Numéros utiles
POLICE............................................................................................................ 911
POMPIERS....................................................................................................... 101
URGENCES MÉDICALES...................................................................................... 107
CENTRE DE DÉSINTOXICATION........................................................ 4262 6666 / 2247
HÔPITAL DES BRÛLÉS................................................................... 4923 3022 / 3025
CENTRE ANTI-RABIQUE (CAPITAL)...............................................................4982 6666
CENTRE ANTI-RABIQUE (ZONA NORTE).......................................................4799 3240
DEFENSA CIVIL................................................................................................. 103
(accidents, innondations)
CONSULAT / URGENCES...................................................................... 15 4470 3202
AIDE À L'ENFANT............................................................................................... 102
RENSEIGNEMENTS TÉLÉPHONIQUES.................................................................... 110
RÉCLAMATIONS TÉLÉPHONIQUES......................................................................... 112
HORLOGE PARLANTE.......................................................................................... 113
Baby sitters
Buenos Aires Accueil met à votre disposition une liste de baby-sitters :
ZONA NORTE
CAPITAL
Simea BACHMANN...............................4552 6896 Blanche BERNERON....... 4776 1372 / 15 5059 6759
Tiziana BOMBASSEI....... 4773 3407 / 15 3854 3000
MARTINEZ
Oscar DELERUE................................15 6108 1231
Laura BUCHET................................ 15 3402 7054
Juliette FIGINI................................. 15 3232 6990
Iris GHOZLAND............ 4783 8090 / 15 5897 9599 Camillo FOSCO............. 4732 4669 / 15 6019 0584
Théa MORANDINI........... 4771 7559 / 15 2171 2295
ACASSUSO
Tarif minimum : 25 AR$ / h
Tarif usuel : entre 25 et 30 AR$ / h
Alexia de NAYS CANDAU.........4792 4921 / 15 3912 2986
Merci de prévoir de quoi dîner ainsi que de
payer le transport ou de raccompagner les
baby-sitters chez eux.
SAN ISIDRO
Toute ½ h commencée est due.
ou Julie PRADERE
4 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
Paul, Louis, Marie...........4723 6742 / 15 5507 5925
Feliz cumple à :
Monica ALTMANN le 02/09, Hélène FORESTIER de IMAZ le 09/09, Silvia CASTRO
le 10/09, Laetitia CHARVOZ le 16/09, Gloria MAYERLI GOMEZ ARIAS le 28/09,
Nathalie GOMEZ PEYRE le 28/09, Roselyne MAGNE le 30/09.
Bienvenue à :
Céline BEOVARDI , Anne-Laure DODERO, Célia ROMAN GAMEZ,
Marie SINIZERGUES, Séverine TRANNOY.
Au revoir à :
Birgit ZISCHG
Ont participé à ce numéro :
Claire Allamand Frijs-Madsen, Isabelle Amalric-Ghozland, Christophe Apathie, Isabel
Boisard, Emmanuelle Castera, Christel de Nays Candau, Laetitia Drevon, Gabriela Fernandez
Barboza, François Lamarque, Fred Macarry, Christian Mounir, Sandrine Verraleweck.
clubs d’activités
Cette année, Buenos Aires Accueil vous propose de participer à des clubs d'activités, hebdomadaires ou mensuels, certains gratuits, d'autres payants.
Vous avez la possibilité de contacter les responsables directement au travers de leur
adresse e-mail. Vous pourrez ainsi demander des informations et vous inscrire.
Voici la liste de ces activités, leur responsable et leur contact e-mail :
KAYAK : Alicia Casalis ( [email protected] )
Venez partager une autre façon de découvrir le delta du Tigre. Une à deux fois par mois, Jose,
moniteur au Centro Naval, nous fait parcourir les différents bras du fleuve, en toute sécurité.
PATCHWORK : pour débutantes ou confirmées.
Une activité hebdomadaire, le mardi après-midi. Plus de renseignements auprès de l'animatrice, Morena Bovena Barbieri ( [email protected] ), tél : 4812 1531
THÉÂTRE : M
ilena Piccoli ( [email protected] )
Monica Dominguez ( [email protected] )
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 5
Actu l'agenda
Mardi
10 / 09 à 10h30
Cuisine entre copines
Valérie nous ouvre sa cuisine pour nous faire partager le secret de sa recette de risotto aux
asperges.
RDV : à
partir de 10 h 30 chez Valérie Cottin à Belgrano
Durée : 2 heures environ
Tarif : participation de 50 pesos - Nombre de places limité à 10 personnes
Inscription : [email protected]
Jeudi
12/09 à 11h30
Visite guidée del Zanjón de Granados
Nous vous proposons un fascinant voyage souterrain dans le passé de Buenos Aires…
Une visite guidée en castellano nous fera découvrir que sous le nom de Zanjón de Granados
se cache un des lieux les plus surprenants de la ville.
En 1985 des tunnels sont découverts par hasard sous une maison aristocratique datant de
1830. Après une restauration de plus de 20 ans, l’œuvre archéologique la plus importante de
la ville est dévoilée.
Le labyrinthe de tunnels qui s’étend sous le pâté de maison nous dévoilera plus de quatre
siècles d’histoire porteña.
RDV : 10 h 45 devant l’entrée, Defensa 755, à San Telmo
Durée : 1 heure environ
Tarif : 60 pesos
Inscription : [email protected]
Lundi
16/09 à 11h00
Visite guidée du Palacio de la Legislatura
( Visite initialement programmée en août, puis reportée.)
Nous vous invitons à découvrir cet édifice inauguré en 1931,
déclaré Monument historique national en 2011, et qui fut longtemps une des constructions les plus élevées de Buenos Aires
avec ses 95 mètres de haut.
L’architecte argentin Ayerza, qui a étudié en France, a été
chargé de sa construction ; il a notamment choisi un style français typique pour dessiner la physionomie du palais.
A l’intérieur, nous parcourrons les Salons San Martin, le Salon Doré
( Ayerza s’est inspiré de la Galerie des glaces du Château de
Versailles pour le dessiner ), la salle de séance, la bibliothèque,
et la tour du carillon (ce dernier est formé de 30 cloches en
bronze et était le plus grand du monde à l’époque).
6 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
RDV : 10h45 devant le Palacio de la Legislatura, Perú 130 ( proche de la Plaza de Mayo)
Durée : 1 heure environ
Tarif : 60 pesos
Inscription : [email protected]
Lundi
16/09 à 11h00
Club des lectrices en Capital
RDV : chez Valérie Cottin à Belgrano
Durée : environ 2h
Tarif : gratuit
Inscription : a
[email protected]
Mercredi
18/09 à 10h00
Club des lectrices en Zona Norte
RDV : chez Jacqueline à Acassuso
Durée : environ 2h
Tarif : gratuit
Inscription : a
[email protected]
Jeudi
19/09 à 13h00
Visite au Musée Enrique Larreta (à Belgrano)
Le musée est une maison construite vers 1880. En 1916, l'écrivain
Enrique Larreta transforme et acclimate sa maison comme un
palais de la renaissance espagnole avec une importante collection de peintures, retables, sculptures et mobilier d'époque.
Le musée, fondé en 1962, possède des œuvres du XIVe au XXe,
la collection s'est enrichie avec le temps jusqu'à devenir un
exposant majeur de l'art espagnol dans le pays. Il est entouré
d'un magnifique jardin hispano-mauresque qui rend le parcours
plus attrayant. Situé sur l'avenue Juramento et Plaza Manuel
Belgrano, il est considéré comme l'une des principales attractions culturelles de la zone.
RDV : Juramento 2281 à 12h45
Durée : 1 heure environ
Tarif : gratuit - Nombre de places limité à 15 personnes.
Note: Le musée a un Salon de Thé à l'intérieur, qui vient d'être inauguré, pour ceux ou celles
qui veulent se donner RDV avant ou après la visite.
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 7
Actu l'agenda
Vendredi
20/09 à 11h30
Visite du Cercle Naval
Une visite exceptionnelle vous est proposée ! Le cercle naval est un chef d’œuvre d’architecture à la française. La construction de cet édifice a débuté en 1911 et finalisé en 1914 sous
la direction de Gaston Mallet qui en a personnellement supervisé la création. La magnifique
porte centrale du coin des avenues « Florida » et « Cordoba », avec son entrée de pierre et de
bronze provenant de la fonte de canons des guerres de l’indépendance, son hall et l’escalier central, le lustre qui les illumine, constituent un des ensembles les plus représentatifs de la
« belle époque » porteña.
Nous vous proposons de rester après la visite pour un déjeuner au sein de ce merveilleux
édifice.
RDV : au coin de l’av. Córdoba et de l’av. Florida, à 11h15
Durée : 1h environ pour la visite + le déjeuner
Tarif : gratuit pour la visite, déjeuner 70 pesos
Lundi
23 / 09 de 11h à 13h
Atelier Café - Musicologie
Hélène Dauphin, claveciniste, diplômée du Conservatoire
national Supérieur de Paris, vous propose de découvrir son atelier " Café - Musicologie ".
Ce mois-ci : « Musique baroque en France », 2 h dans le monde
artistique du 18ème siècle.
Hélène apportera son instrument sur place, pour pouvoir le présenter et faire un mini-concert.
RDV : 1 0h30 chez Manuela
Durée : 2 heures environ suivies d’un café
Tarif : 50 pesos - Nombre de places limité à 10 personnes
Inscription : [email protected]
Jeudi
26 / 09 à 10h00
Découverte de San Telmo et visite du MACBA
Visite initialement programmée en juin, puis reportée)
Tout en marchant, Diego Chotro ( professeur d’histoire de l’art et directeur de l’Alliance française de Belgrano) nous fera partager l’histoire de San Telmo, à travers la découverte d’endroits notables de ce quartier ( l’un des plus anciens de Buenos Aires ).
Puis nous irons au Musée d’Art Contemporain ( MACBA) pour découvrir la collection des
œuvres d’artistes contemporains des années 50, 60, 70 qui ont fait évoluer le sens de l’Abstraction dans l’Art en Argentine.
Actuellement ce musée héberge aussi des œuvres représentatives de la géométrie
internationale.
Nous terminerons la visite au café San Juan, réputé pour sa cuisine.
8 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
RDV : 10h00 à l’angle de la rue Defensa et de l’Av. San Juan
( à 1 cuadra de la Plaza Dorrego) San Telmo.
Durée : 2h30 environ
Tarif : 60 pesos pour le guide francophone,
20 pesos pour l’entrée du musée MACBA
Nombre de places limité à 15 personnes.
Inscription : [email protected]
Vendredi
27 / 09 à 9h00
Communiquer pour se faire comprendre et être compris
Estelle, Eve, Isabelle et Milena, coachs, vous proposent un premier atelier pour communiquer
dans les meilleures conditions et découvrir le pouvoir du langage. Explications, exercices et
mises en situation seront au programme ! A la sortie vous devriez un peu mieux comprendre
vos conjoints, enfants, proches... et, on l'espère, vous faire comprendre d'eux aussi.
RDV : Dragones 1930, Belgrano
Durée : 2h15
Tarif : 80 pesos - Minimum de 10 personnes
Inscription : [email protected]
Vendredi
27 / 09 à 20h00
Apéro après le boulot
Que l’on arrive ou que l’on soit plus ancien… retrouvons nous autour d’un apéro dînatoire,
pour partager un moment convivial et faire connaissance.
RDV : c
hez Béatrice
Durée : un plat et une bouteille par couple
Inscription : [email protected]
le prochain café de baa
Un café, un thé, des amis, des nouvelles têtes, des infos, un journal, des visites,
de la bonne humeur… C'est le programme du prochain café rencontre !
Mardi
01 / 10 à 9h30
Pour se retrouver et accueillir les nouveaux arrivants, nous vous attendons nombreux.
RDV : chez Caroline à Palermo
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 9
Actu culture & confiture
L'AGENDA CULTUREL DE BAA SEPTEMBRE 2013
par Christel de NAYS CANDAU
EXPOS
LITTÉRATURE
CASA FOA FILBA « CASA FOA » célèbre, cette année, ses
30 ans d’existence et a choisi pour cet
évènement un prestigieux site historique
de Buenos Aires. Il s’agit de l’édifice
« TORNQUIST », un des emblèmes de l’histoire
néoclassique d’Argentine en plein centre
de la cité porteña. Ce bâtiment a été
classé par la « Commission Nationale des
musées et des monuments Historiques » pour
sa valeur architecturale.
La 5ème édition du « Festival international de
littérature de Buenos Aires » comporte une
spécificité cette année : pour la première
fois elle se déroulera, en simultané à Buenos
Aires et à Santiago du Chili.
Bue. Mitre 559/531
Du 13 septembre au 20 octobre
www.casafoa.com
MALBA
« Liliana Porter : El hombre con el hacha
y otras situaciones breves » est la
reprise au Malba de l'exposition originale,
présentée la première fois en 1941 à Buenos
Aires. Pour cet évènement, le musée a mis
en place un site spécifique constitué d’une
série d’estrades mobiles au sein de sa
salle n°3, qui permet de mettre en
valeur les œuvres de Liliana Porter.
Une sélection de ses productions
récentes, sur papier, viennent
compléter cette exposition.
Av. Figueroa Alcorta 3415 - Palermo
Tous les jours sauf mardi, de 12 h à 20 h.
Mercredi jusqu'à 21h.
Entrée générale AR$40
Étudiants, enseignants et retraités AR$20
Tarif réduit le mercredi AR$20
Depuis 2008, ce festival
accueille des écrivains
du monde entier. Cette
année, la romancière
française invitée, n’est
autre que Delphine
de Vigan, auteur de 7
romans à succès dont deux ont été choisis
pour des adaptations cinématographiques.
Deux villes – 8 jours – 100 écrivains
20 sites – 50 activités – des lectures
des performances…
Entrée libre et gratuite
Du 25 septembre au 2 octobre
Pour plus d’informations :
http://filba.org.ar
VIVI FRANCIA
Qu’est-ce que « Vivi Francia » ?
SEMANA
FRANCESA
C’est LA semaine française
à Buenos Aires ! Un agenda
rempli d’activités pour vivre
EN BUENOS AIRES
la France dans toutes ses
expressions : la gastronomie, l’architecture,
la mode, la musique, le cinéma,… plus de
100 activités !
Du 13 septembre au 18 novembre
Salle 3 (1er étage)
De nombreux concours seront organisés
dans le but de gagner des voyages en
France !
www.malba.org.ar
Du 16 au 23 septembre
Dans différents endroits de la ville.
www.vivifrancia.com.ar
10 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
SPECTACLE
CENTRE CULTUREL DE RECOLETA
« FUERZA BRUTA »
Après une tournée mondiale de 2 ans (Brésil,
New York, Londres, Moscou, Grèce, Belgique,
Hollande, Israël, Espagne, Taiwan et Manille),
Fuerza Bruta revient dans le lieu où tout à
commencé : le centre culturel de Recoleta.
Un cirque contemporain qui « déménage »…
Fuerza Bruta est un spectacle étonnant qui
se découvre tête en l’air et debout… Si vous
aimez les surprises : à ne rater sous aucun
prétexte !
SALON
LA RURAL
La « Feria internacional de turismo de
américa latina » propose tout un panel de
services et de produits, rassemblés en un seul
lieu. Toute l’industrie touristique nationale
et internationale, y sont représentées :
les entreprises aériennes et terrestres, les
banques, les hôtels et tous les hébergements,
les loueurs de véhicule…
Tous les secteurs du tourisme sont là pour
présenter les dernières tendances !
Jusqu’au 29 septembre
Entrée à partir de 120 pesos
infos: http://fuerzabruta.net
Centro Cultural Recoleta
Ciudad Autónoma de Buenos Aires
Junin 1930
DANSE
TEATRO COLISEO
« ALVIN AILEY AMERICAN DANCE THEATER » est
reconnu comme étant une des compagnies
de danse moderne les plus importantes du
monde. Ce spectacle mêle musique de
jazz et percussions, danse des caraïbes et
rythmes africains. A la précision du ballet se
mêle la force de la danse moderne.
CINÉMA
PROA Durant tout le mois de septembre le
film documentaire « SHOAH », de Claude
Lanzmann, pourra être visionné au sein de
la fondation « Proa » et ceci en collaboration
avec l’Ambassade de France en Argentine.
Fundación PROA
Av. Pedro de Mendoza 1929
La Boca, Caminito
Buenos Aires
Du jeudi 26 au dimanche 29 septembre
à 21h
Entrée à partir de 250 pesos
Teatro Coliseo
Marcelo T de Alvear 1125
www.fundacioncoliseum.com.ar
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 11
Actu culture & confiture
JEU DE GAUCHOS : LA TABA
par Gabriela FERNÁNDEZ BARBOZA
Parmi les jeux favoris des gauchos, on trouvait :
« las cuadreras » (courses de chevaux), le
« truco » ( jeu de cartes), la pétanque et « la
taba ». Autrefois, si quelqu’un croisait en
chemin des gens qui jouaient à la taba, il ne
pouvait pas s’empêcher d’y participer avant
de continuer sa route ; de même que de nos
jours, il est difficile de résister de taper dans
un ballon.
En effet, la place de l’aspect ludique dans la vie du gaucho était très importante. Il s’agit des
jeux pratiqués en pleine campagne, après avoir effectué des tâches difficiles qui leur laissaient
peu de temps libre. Ainsi, ils avaient l’habitude de jouer à « la taba » après avoir accompli la
dure tâche du marquage des animaux.
Ils jouaient aussi aux jeux de cartes, en particulier le « Truco », accompagnés par l’inévitable
mate, à l'ombre d'un arbre, sous le plancher des charrettes, sur les routes poussiéreuses de la
Pampa, ou bien à la « pulpería » (épicerie) accompagnés par le gin ou l’alcool de canne.
Ils effectuaient aussi l’exercice appelé le « Visteo », où ils simulaient un duel à l'épée sans intention de blesser, en utilisant des armes ou des objets inoffensifs, ou bien d'une seule main, juste
pour exercer la vue et l’agilité avec le couteau.
Et puis, parmi les jeux avec des chevaux on peut compter : « las cuadreras », « las carreras de
sortija » et « el pato », jeux qui vont probablement faire l’objet d’un prochain article dans notre
revue Buena Onda.
ANTÉCÉDENTS
Le jeu de la taba se pratiquait déjà dans la Grèce antique, mais simplement comme un jeu
de hasard. Cela se jouait avec quatre petits os de mouton ou d'agneau, comme on utilise
aujourd’hui les dés actuels. Selon Alberto Buela, le célèbre sculpteur Polyclète a réalisé au
Ve siècle avant J.C l’une de ses œuvres les plus célèbres, en l'honneur de la « astrogolizonta »,
c’est-à-dire « la joueuse de taba ».
Les osselets ont aussi servi comme objet de divination dans l’astragalomancie (art de la divination par les dés ). Dans l'oracle d'Hercule, en Achaïe, on jetait les quatre petits osselets et
chacune des quatre faces avait une valeur numérique. Les 35 coups possibles représentaient
chacun un dieu de la mythologie ou bien une chose ou une situation en particulier auxquelles
les voyants attribuaient des significations différentes. Des sculptures, peintures sur marbre et
différents objets comme des vases sur lesquels les joueurs de « taba » sont représentés, sont toujours conservés parmi les meilleurs ouvrages datant de l'art grec.
12 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
Les Romains ont également joué à la taba, qu'ils appelaient « aléa » ( chance ), mais avec la christianisation du
monde païen, le jeu a perdu de sa popularité, surtout
dans son aspect divinatoire.
En Europe, la taba a été conservée dans certains villages pastoraux des montagnes, comme un jeu de
hasard.
« En tant que jeu américain (dit Buela), la taba est
dépourvue de l'aspect divinatoire ».
La taba est venue en Amérique de la main des Espagnols et elle s’est répandue à travers
l'Argentine, le Chili, certaines régions de la Bolivie, dans la campagne du Paraguay, le sud du
Brésil et dans toute la République Orientale de l’Uruguay, avec des caractéristiques spéciales
imprimées par les gauchos, bien sûr.
Déjà dans l'Antiquité, surtout les riches portaient des imitations, des osselets fabriqués artificiellement à partir d’ivoire, d’agate ou d'autres matériaux tels que le bronze, l’argent ou l’or.
face lisse, perdante
le « Culo »
Les faces de la taba
face creuse, gagnante
la « Suerte »
ÉLÉMENTS DU JEU
Pour le jeu, on utilise l’os du membre postérieur
du bœuf, l'astragale, communément appelé
" jarret ". Il présente quatre faces :
•
la face creuse s’appelle « cara » (face) ou
« suerte » (chance),
•
la face lisse est appelée « culo » (cul ) ou
« mala » ( mauvaise )
• les deux autres faces latérales sont le « trou »
et la « tripe ».
Dans la cour d'un « rancho criollo » (maison créole), sur un
terrain préalablement arrosé appelé « queso » ( fromage ), on
délimite un champ d'environ 2 mètres de large, et dont les
extrémités sont tracées par deux lignes à 6 mètres de distance
l’une de l’autre en partant du centre. Chaque joueur se trouve
derrière l'une de ces lignes, se faisant face.
LE JEU DE LA TABA EN ARGENTINE, AU BRÉSIL ET EN URUGUAY
En Argentine, en Uruguay et au sud du Brésil, deux adversaires jouent en pariant de l'argent,
sur un terrain divisé en deux parties par une ligne. Sur cette ligne, parfois il y a une autre personne qui fait office d’arbitre et de bookmaker, connu comme « canchero » ou « coimero ».
Les deux joueurs, de chaque côté de la ligne, lancent la taba, qui est habituellement un os
de bœuf. La taba doit aller vers le côté opposé, sinon il faut répéter le coup. Une fois que
les deux candidats ont lancé l’os, le gagnant se détermine en observant de quel côté il est
tombé. Si la taba reste par terre avec le côté creux vers le haut, elle est gagnante, c’est
« Suerte » ; et si elle reste avec la partie plate vers le haut, c’est « Culo », le coup est perdant.
Si la taba tombe debout, c’est-à-dire verticalement, on paye alors le double ou le triple si les
joueurs avaient convenu à l'avance d’une certaine valeur pour cette position dite « Pinino ».
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 13
…LA PHOTO MYSTÈRE…
?
?
?
?
?
de Christophe APATHIE
Saurez-vous devinez ce qui se cache derrière cette photo?
?
La réponse dans une des pages de ce numéro…
14 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
par Isabel BOISARD
« LOS FEOS SOMOS MAS » de Milo Lockett
Le Centro Cultural Borges accueillait en juin dernier Milo Lockett pour sa dernière exposition
temporaire intitulée Los feos somos mas.
Une expo colorée, moderne, gaie, triste, révoltée, paisible, variée, naïve, énergique, ludique...
bref, que l'on peut qualifier de tout sauf moche !
Milo Lockett (1967) est un artiste autodidacte, peintre et sculpteur argentin originaire de la
région du Chaco qui vit actuellement à Buenos Aires. Ses expositions ont déjà fait le tour du
monde : Hambourg, Miami, Berne, Sao Paulo… et ses œuvres ont été de nombreuses fois
récompensées.
C'est un artiste qui dédie sa vie à l'art et utilise son art pour véhiculer des messages d'amour
et de tolérance qu'il délivre essentiellement aux enfants à travers de multiples projets tels
que : Revolución de los niños (accompagnement de milliers d'enfants pour peindre dans les
rues du quartier Resistencia au Chaco), Contrabandista de imagenes (montage d'ateliers
dans les villages du nord de l'Argentine), Proyecto SIDA (peinture avec des enfants porteurs
du VIH)…
Actu culture & confiture
EXPOSITIONS / THÉÂTRE
Lorsque vous découvrez Milo Lockett, vous découvrez un style bien marqué (aux faux airs de
Miró ) mais surtout un humaniste car, s'il y a bien un message facile à saisir dans son exposition
Los feos somos mas, c'est que la différence humaine est belle.
www.ccborges.org.ar/exposiciones/explocket.html - www.milolockett.com.ar - www.arte-online.net/Artistas/Lockett_Milo/(section)/Biografia
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 15
« OBSESIÓN INFINITA » de Yayoi Kusama
Sur les conseils de l'agenda culturel du Buena Onda de juin 2013, nous sommes allés au
MALBA découvrir YAYOI KUSAMA, la plus "déjantée" des artistes japonais de notre temps.
" Obsesión infinita " est une exposition qui ne déçoit pas et ne laisse aucun visiteur indifférent : à l'image de l'artiste, elle est complètement délirante, farfelue, colorée et surtout…
obsessionnelle !!
À voir de toute urgence (en famille, entre copains ou en solo) avant… le 16 septembre.
« ESCENAS DE LA VIDA CONYUGAL »
Dans « Escenas de la vida conyugal », les célèbres comédiens
argentins Valeria Bertuccelli et Ricardo Darin se donnent la
réplique.
Autant dire que c'est LE duo à venir applaudir dans LA pièce
de théâtre à ne pas manquer en ce moment ! (euh… à condition tout de même de parfaitement bien décoder le castellano, compte tenu de la densité des répliques et du sens de la
répartie des personnages… « para ser totalmente sincera, me
perdi algunas entradas...» ).
Le décor est minimaliste, les costumes sont sobres, l'éclairage
est direct et le son très discret, ce qui laisse toute sa place à
la performance des comédiens. Le spectateur peut ainsi se
concentrer sur les dialogues d'Ingmar Bergman tout en appréciant le jeu des acteurs.
Ces six scènes de la vie conjugale, écrites à l'origine par
Bergman en 1973 pour une mini-série télévisée suédoise de six
épisodes, sont toujours d'actualité. Les situations sont à tour de
rôle, drôles, dramatiques, éprouvantes ou émouvantes, et le
texte sonne toujours très juste.
16 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
(la ronde du maté, ou comment servir correctement le maté)
Par Christian MOUNIR
Nous voici presque à pied d’œuvre pour offrir un maté à des hôtes, selon le rituel de sa
tradition. Il va sans dire que ce rituel n’est pas forcément respecté ou pas nécessairement
dans son intégralité par tout un chacun. On peut à la rigueur servir le maté dans un récipient
quelconque, en métal, en verre ou en céramique. On peut se contenter de verser sans autre
forme de procès de l’eau chaude sur la yerba, la noyant d’emblée. D’autres proposeront simplement un maté cocido, c’est-à-dire de la yerba en sachet qui se sert comme un thé. Mais
une ronda de mate dans les règles de l’art, c’est autre chose...
“Les coutumes relatives au maté sont
complexes. Il existe certains instruments
spécifiques, un vocabulaire particulier à
propos de ces instruments et différents
types de maté, une manière particulière
de préparer un bon maté, et ainsi de suite,
car le fait de partager le maté est symbole
d'union. Sa préparation est diverse selon les
us et coutumes et, pour beaucoup de gens,
c'est un vrai rituel dont il faut suivre chaque
étape au millimètre près. C'est comme un
moment sacré, pour les connaisseurs.1”
Et c’est bien là, de notre point de vue, ce
qui fait tout le charme et la beauté de la
culture humaine ; c’est justement l’infinie
variété de ses structures propres et la beauté
de ses inventivités toujours surprenantes.
Sacrifier aux rites d’une culture, c’est
s’ouvrir à l’altérité, reconnaître et accueillir
l’Autre dans sa singularité et sa différence
et participer, un peu, à cette immense
richesse et à l’étendue infinie du patrimoine
culturel humain. C’est un peu s’enrichir de
l’humanité de l’Autre. C’est là tout l’esprit et
l’âme du voyage. Tous les grands voyageurs 2
ont su que voyager, ce n’est pas partir pour
aller faire ailleurs comme chez soi, mais partir
à la découverte pour s’imprégner de la
différence.
Un mot encore avant de commencer la
ronda. Préférer à tout autre récipient la
calebasse, voire le récipient de bambou
ou de bois3. La bombilla de bois taillé, de
bambou, de bronze, d’acier chromé ou
inoxydable ou d’alpaca, peu importe ; en
revanche l’argent, plus « chic » mais qui
s’oxyde altère un peu la qualité de l’infusion.
Quant à l’or, quasi inaltérable, là on ne risque
rien !
Avant tout, il convient de préparer les
« instruments » - de les conditionner. Le
récipient neuf doit être « curé », puis « culotté »
avant son premier usage, à l’instar de la pipe.
Le processus consiste à le laver tout d’abord
à grande eau, afin de le débarrasser de
toutes les impuretés, poussières et autres
particules séchées demeurées au cours du
processus de l’évidement de la calebasse
et de son entreposage. Ensuite, le culottage
consiste à l’emplir à plusieurs reprises de
yerba « usagée », encore humide issue d’une
El mate en la cultura argentina, http://ewalkerspan413.umwblogs.org/
Nous avons dans ma Romandie natale quelques grands bourlingueurs- écrivains qui nous ont instruits à cet art du voyage, tels Ella
Maillart ou Nicolas Bouvier dont je ne saurais trop recommander, au passage, la passionnante lecture.
3
On trouve de tout sur le marché, du meilleur et du pire, comme partout. Attention, donc, à ce que l’on achète. Au mieux, la calebasse
sera « au naturel », ni teintée ni laquée – ce qui n’empêche en rien qu’elle soit plus ou moins richement décorée, soit gravée ou qu’on
y ait ajouté tout un artisanat de décorations d’argent ou d’alpaca. Certains matés sont ainsi d’une esthétique magnifique. En ce qui
concerne le bois, proscrire tout bois traité de quelque manière que ce soit : peinture, laque, lasure, etc., ainsi que le pin. Le plus sûr est
encore le petit « pot » en bambou évidé ; sinon, les bois recommandés pour n’altérer point la saveur du maté sont le palo santo (Bulnesia
sarmientoi), quebracho (aspidosperma) colorado, algarrobo (caroubier).
1
2
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 17
Promenades argentines
LA RONDA DEL MATE,
OU COMO CEBARLO BIEN Y JUSTO AL MATE
ronde que l’on vient d’effectuer avec un
ancien maté, laissant la mixture agir durant
douze à vingt-quatre heures. On peut aussi
tout simplement emplir le récipient de
yerba fraiche presque à ras-bord et verser
lentement de l’eau chaude à environ 70°80° jusqu’à imprégnation – mais sans « noyer »
la mixture qui doit demeurer humide mais pas
détrempée. Laisser reposer environ douze
heures et répéter cette opération quelques
fois (les avis divergent sur le temps idéal de
culottage ; d’aucuns se limitent à une seule
opération et d’autres vont jusqu’à dix reprises
du processus – affaire de goût et de purisme).
Au terme de cette préparation et de manière
générale après avoir vidé la calebasse de
son contenu après consommation, on ne
lavera jamais le récipient autrement qu’en le
passant brièvement sous l’eau froide après
en avoir évidé le contenu. Le récipient curé
devient alors le « porongo » (intraduisible).
Les puristes recommandent même de ne
jamais le laver, mais de simplement le vider
soigneusement à l’aide d’une cuillère en
raclant soigneusement les parois et de le
laisser sécher, de préférence et dans l’idéal
au soleil. Avant une prochaine ronde, ôter
les restes de yerba séchée qui adhèrent
encore aux parois à l’aide d’une serviette
propre ou d’un papier de cuisine. Ne jamais
réutiliser un récipient encore humide ; le
«porongo» doit avoir bien séché avant de
servir à une nouvelle ronde ! C’est pourquoi
l’amateur averti possède plusieurs « matés » ce d’autant qu’il est d’usage de consommer
plusieurs infusions par jour.
Quant à la bombilla de métal, afin de
nettoyer son conduit des impuretés résultant
de son processus de fabrication, il convient
de la faire bouillir une dizaine de minutes dans
de l’eau additionnée d’une cuillerée à café
de bicarbonate de soude. On recommande
de curer ainsi la paille de façon régulière
environ tous les quinze jours afin de la
débarrasser du culottage qui se dépose sur
sa paroi intérieure et d’en tamponner ainsi
l’acidité qui confère à la longue un petit
goût âcre ou aigre à l’infusion. Quant aux
pailles de bois ou de bambou, on ne les
bouillira bien sûr jamais mais on les trempera
de temps à autre quelques minutes dans
de l’eau tiède également additionnée de
bicarbonate de soude avant de les rincer
à l’eau courante froide, pour les mêmes
raisons. Et de manière générale, on ne lave
jamais les pailles à l’eau savonneuse mais on
les passe simplement sous l’eau courante et
l’on en frotte énergiquement entre ses doigts
le bec afin de le débarrasser de tout dépôt.
Enfin, last but not least, à l’instar du thé, il
est loisible d’ajouter au maté des herbes4 et
essences aromatiques diverses5 , de l’écorce
de citron ou d’orange pour lui ajouter une
touche aromatique subtile
La ronda
( enfin ! )
Servir le maté se dit cebar el mate. Cebar
signifie alimenter, promouvoir, maintenir
en fonction, prêt à l’emploi. Dès lors, celui
qui invite ou propose la ronde du maté en
devient d’office le cebador – en quelque
sorte l’officiant et sa tâche va consister
à officier dans les règles de l’art. Dès ce
moment, nul autre ne peut se permettre
d’intervenir dans le service de l’eau ni dans
la circulation du maté : le cebador est le
maître de cérémonie et s’immiscer dans sa
prérogative constitue sinon une insulte – ce
le serait dans un cercle de gauchos – du
moins un faux-pas. Le cebador avisé versera
l’eau lentement de manière que celle-ci
se dilate bien en s’imprégnant. Le même
principe vaut en Chine et Japon pour le thé
dont on commence par hydrater durant
quelques minutes les feuilles à la vapeur
d’un peu d’eau versée au fond de la théière
avant de débuter le service du thé lui-même.
S’agissant du maté, il convient seulement
d’imprégner d’eau la yerba peu à peu, sans
hâte.
Il appartient au cebador de veiller à la
bonne qualité du maté ainsi qu’à l’ordre
du service. Qu’est-ce à dire ? Tout d’abord
à la constance de la chaleur de l’eau,
motif pour lequel on ne se servira pas
directement de la bouilloire (la pava) mais
d’un thermos (el termo) que l’on rechargera
Comme des miettes de bois de réglisse par exemple
On trouve sur le marché des marques de yerba auxquelles on a déjà ajouté déverses herbes aromatiques, menthe, mélisse, citronnelle,
verveine, herbes des Andes ou de la pampa, etc.
4
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18 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
le cas échéant au fur et à mesure avec de
l’eau à la bonne température à l’aide de la
bouilloire. L’eau ne doit jamais bouillir, sinon
on dit qu’elle a « brûlé » (agua quemada)
et doit être changée. Ensuite, le maté doit
« mousser » à sa surface sans que la yerba ne
baigne dans l’eau ce qui en fait une piscina,
sopa ou palangana. Le maté est alors « lavé »
et ne vaut plus rien comme nous l’avons
expliqué dans notre précédent article.
C’est au cebador qu’il appartient aussi de
dar vuelta la bombilla, changer la position
de la paille afin de conserver la saveur de
l’infusion, et de décider du moment où il
conviendra de bostear y ensillar le maté,
c’est-à-dire d’en renouveler une partie - et
dans quelle proportion - de la yerba usagée
au cours de la ronde lorsque l’infusion
commence à perdre trop de sa saveur. Enfin,
un bon cebador ne laissera jamais la paille
se colmater! Cebar est ainsi un art subtil qui
demande de l’expertise !
Le premier maté est consommé par le
cebador lui-même, ce qui paraît étrange
en première approche pour une coutume
conviviale. Ce premier « jus » est dit mate del
zonzo, littéralement le maté de l’idiot, car il
est très « court » en liquide et la première eau
a drainé la plus grande part de poussière
de yerba ainsi qu’une bonne part de son
amertume, ce qui fait que cette première
prise est souvent assez acre – c’est la raison
pour laquelle, par courtoisie, ce mate del
zonzo est consommé par l’officiant. Servir le
mate del zonzo à un hôte serait considéré
comme une offense envers l’ensemble du
groupe de la ronde. Ensuite, le cebador
fait circuler le maté parmi les participants
en présentant à chacun le porongo avec
la bombilla face au convive ; la ronde
s’effectue de gauche à droite, dans le sens
des aiguilles de la montre, sans préséance
aucune, de genre, d’âge ou de statut. A la
ronde, tous sont égaux devant le porongo !
Du côté des convives, il convient aussi de
respecter certaines règles. La première
consiste à ne pas dormir el mate « s’endormir »
sur le maté et de largar el microfono, « lâcher
le micro » afin de ne pas retarder la ronde !
On ne remercie jamais le cebador pour
son service ; en revanche, dar gracias,
littéralement « donner le merci » consiste pour
le convive rassasié à rendre le porongo au
cebador en disant simplement gracias en le
regardant bien en face – ce qui signifie qu’il
ne souhaite plus être resservi.
En général, on ne sucre pas le maté lors
d’une ronde – ou alors on prépare deux
matés distincts pour ceux qui le prennent
sucré et pour le reste du groupe. Mais c’est
une pratique « moderne », hors conventions.
A la ronde traditionnelle tous les présents
prennent part et consomment le maté au
naturel.
Toutefois, il existe une exception à cette
règle, c’est celle du maté asucar quemado
– le maté au sucre brûlé. Cela se pratique
lors d’un asado. On procède de la façon
suivante. Après avoir pris un maté et vidé
ensuite le porongo de la yerba lavée, on
en saupoudre les parois encore humides de
sucre fin. On jette alors dans la calebasse une
braise vive et on la fait tourner du poignet,
ce qui caramélise le sucre. Il y a un art pour
rejeter la braise au bon moment, de manière
que la caramélisation ait eu lieu, mais sans
que la braise n’ait carbonisé ni le sucre ni des
parties de la paroi du récipient qui ne doit
pas sentir la cendre. On laisse ensuite sécher
puis on sert le maté « au caramel ».
Il existe encore dans l’art du maté bien
des « manières de table » pour paraphraser
l’ethnologue Levy-Strauss ainsi que des
expressions propres, comme aussi dans
la tradition gauchesque de nombreux
aspects formels très codifiés appartenant
au rituel du maté, accompagnés de tout
un riche vocabulaire. Mais comme bien des
traditions, celle-ci se perd peu à peu dans
la rapide expansion du modernisme. Elle se
perpétue encore quelque peu aujourd’hui,
dans quelques zones de l’intérieur du
pays qui en ont conservé plus ou moins
intégralement le cérémoniel hérité de siècles
d’histoire, ou parmi des cercles restreints
d’afficionados. Ces pratiques désuètes
appartiennent au fond culturel historique
et présentent essentiellement un intérêt
ethnoculturel historique que j’évoquerai au
titre de l’histoire culturelle de l’Argentine
dans un prochain article.
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 19
La calebasse au
naturel brut…
…et joliment décorée
Porongos de bambou
Guarani prenant le maté
Calebasse traditionnelle
et paille de bambou
20 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
Yerba maté
« Barbacua »
Calebasses au naturel décorées
de plaquages à l’alpaca
Par Gabriela Fernández Barboza
Les dictons, les proverbes et les expressions populaires sont généralement un
excellent moyen pour expliquer quelque chose sans rentrer dans les détails.
Ils fonctionnent comme des raccourcis d’explications ou d’opinions, et en
même temps, ils créent une sorte de complicité entre ceux qui n'ont pas
besoin d'en dire trop sur quelque chose ou quelqu'un pour se comprendre.
Ce n’est pas un moindre détail car parfois il s’agit de phrases qui résument des centaines
d'années de traditions transmises oralement depuis des générations.
Prenons un exemple.
Si l’on entend : « Quiere la chancha, los veinte y la máquina de hacer chorizos » (« Il veut
la truie, les vingt et la machine à fabriquer les saucisses » ), on ne parle pas littéralement de
quelqu'un qui veut se charger d’une usine pour fabriquer des saucisses, mais de celui qui
essaie de tirer pleinement parti d'une situation.
Du coup, on va en profiter pour vous expliquer l’origine de cette phrase sympathique mais
un peu obscure…
C’est une expression d’origine rioplatense née à la fin du siècle dernier et popularisée
par une pièce de théâtre intitulée ainsi. Elle parle d’une personne avide qui, loin de se
satisfaire du gain qui lui correspond dans une affaire, insiste sur l’idée d’obtenir un avantage
plus important. Autrefois la phrase était plus longue : « Il veut le porc, la truie et les vingt
porcelets », ce qui reflète l'abus puisqu’une truie, tout au long de sa vie reproductive, atteint
rarement vingt porcelets. Dans sa forme actuelle on ne parle pas de porcelets ( c’est sousentendu ), donc la phrase est : « …la truie, les vingt et… ». Mais le côté sournois ne s’arrête
pas là. C’était aussi l’époque du boom des réfrigérateurs et de l’exploitation de tout ce que
l’on pouvait retirer d’un animal. Donc la phrase est utilisée dans des expressions comme : «
Untel a l'intention de rester avec la truie, les vingt et la machine à fabriquer les saucisses» ;
ce qui se rajoute à la fin de la phrase dévoile le comble de la cupidité. Cela affiche le désir
effréné de tout posséder. Et encore plus si possible…
EXPRESSIONS À LA CARTE !
}
}
Il existe une profusion d’expressions, certaines plus académiques que d’autres.
AVIS AUX LECTEURS : voulez-vous en apprendre quelques unes ?
ici, une sélection des plus curieuses.
« A SEGURO SE LO LLEVARON PRESO » ( On a mis “Sûr”en prison )
En Espagne, le château de Segura de la Sierra, dans la ville de Jaen, était une prison
pour les criminels de droit commun. Tout le monde, indépendamment de son statut ou
de sa classe sociale, allait finir ses jours là s'il avait commis un crime. La similitude des deux
mots en espagnol (Segura = sûre et Seguro = Sûr ) a fait que dans le temps l’expression s’est
transformée pour exprimer que nul n'est sauf à cent pour cent.
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 21
Actu culture & confiture
EXPRESSIONS POPULAIRES ARGENTINES
« LOCO COMO UNA CABRA » ( Fou comme une chèvre )
L'expression désigne les chèvres ou les biquets qui viennent juste d’être sevrés. Il semble
qu'une fois la période d'allaitement terminée, les animaux errent dans les montagnes en
faisant des mouvements incompréhensibles pour l'homme.
« HASTA QUE LAS VELAS NO ARDAN »
( Jusqu'à ce que les bougies ne brûlent plus )
Du temps des gauchos où il n'y avait pas d'électricité et où les
montres de poche étaient des accessoires de luxe, on avait du mal
dans les bordels à déterminer combien de temps le gentleman avait
droit aux services de la « travailleuse du sexe ». La chose a été résolue
en donnant au client une bougie ( plus ou moins longue selon le prix
payé ) qui devait être mise en service en entrant dans la chambre.
Lorsque la bougie était éteinte, l’intervalle était terminé. Il avait eu
des relations sexuelles "jusqu'à ce que la bougie ne brûle plus."
couverture d’un Long Play
« A CADA CHANCHO LE LLEGA SU SAN MARTÍN » ( À chaque porc lui
arrive son San Martin )
Le 11 novembre est la fête de Saint-Martin de Tours et dans de nombreuses régions
d'Espagne, la date est célébrée avec un grand abattage de porcs. Aujourd'hui le dicton
se réfère au fait que, tôt ou tard, tout le monde a droit d’être récompensé de ses bonnes
ou mauvaises actions.
« NO QUIERE MÁS LOLA » ( Il ne veut plus de Lola )
La légende dit que Lola était une marque de biscuit argentin du début
du XXe siècle. N'ayant que des composants naturels, les médecins
la recommandaient et elle faisait partie de l'alimentation dans les
hôpitaux. Quelqu'un qui visitait un parent à l’hôpital avec un ami, a
vu qu’une infirmière sortait de la morgue un cadavre. Voyant cela, l'un
des amis a dit à l’autre laconiquement : « Celui-là ne veut plus de Lola ».
Aujourd'hui, l'expression veut tout simplement dire qu’on n’en peut
plus !
Pub biscuits Lola (1920)
ES UN « VIVA LA PEPA » ( C’est un « Vive la Pepa » )
C’était une expression utilisée par les libéraux espagnols pour montrer leur attachement à
la Constitution de Cadix, promulguée en 1812, plus précisément le 19 mars jour de la fête
de Saint Joseph Laboureur. Comme en Espagne on appelle « Pepe » les Joseph, et pour se
protéger de la répression, les partisans ont décidé de crier « Viva la Pepa », au lieu de dire
« Vive la Constitution ». Aujourd'hui, en Argentine, c'est comme dire « Vive la fête » !
Le mot « BONDI » ( Bus )
C’est un mot importé du Brésil. Dans ce pays, les premières compagnies
de tramways étaient, comme la plupart en Amérique Latine, d’origine
anglaise. Les billets pour les voyages étaient imprimés en anglais
avec le mot « bond » (bon ou billet ). Dans la langue portugaise, la
plupart des mots qui se terminent avec des consonnes se prononcent
en ajoutant oralement la voyelle « i ». Donc pour les Brésiliens c’était
"Bondi". Ce que l’on ne sait pas vraiment, c’est comment il a fini par
désigner notre transport urbain.
22 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
Pub utilisant le mot bondi
texte & photos François LAMARQUE
Résolution, taille d’image, compression et poids de fichier…
A l’heure actuelle, de nombreuses applications proposent de réduire la taille de vos images, pour vous.
Vous n’avez pas toujours à vous en soucier. Mais il est
important de comprendre à minima ce qu' est la taille
ou la résolution d’une image, car dans bien des cas,
il est fort utile voire nécessaire de réduire une image
pour la manipuler ou la partager avec d’autres. On
prendra alors soin de ne pas remplacer l’original mais
d’enregistrer une copie du fichier.
Actu culture & confiture
L' ŒIL DU PHOTOGRAPHE
Tout le monde est confronté, un jour ou l’autre à un « problème » de résolution, de
taille ou de poids de fichier, ne serait-ce que pour un envoi par courriel, l’insertion
dans un logiciel bureautique ou multimédia ou le téléchargement sur un blog.
Deux exemples de problèmes classiques :
Une image « explose » et déborde de votre page : elle a trop de pixels.
Un courriel refuse de partir : pièce(s) jointe(s) trop volumineuse(s) ? (poids).
QUELQUES TERMES
Les mots suivants évoquent quelque chose pour chacun de nous :
Qui n’a pas entendu parler de DPI ? Ou de PPP, de résolution, de qualité d’image,
de taille d’image, poids de fichier, pixels… ou encore d’interpolation, de nombre
de lignes, de full HD, de résolution écran, de résolution photo, de compression… ?
Ce qui vous intéresse en tout premier lieu :
• la taille d’image (qui se quantifie en pixels ou en cm)
• le poids de l’image (en Mega octets ou « Mo ») dépend des pixels, du codage
couleur et de la compression.
> Si l’image est trop grande en taille (nb de pixels), elle « déborde » de votre page
dans votre logiciel de bureautique ou bien votre site / blog / réseau n’en veut pas.
> Idem pour le poids. Les images trop lourdes ne partiront peut-être pas dans vos
pièces jointes (courriel) ou elles alourdissent votre document bureautique inutilement ou ne sont pas téléchargeables sur votre site, car les accès serveurs sont
limités en terme de poids de fichier.
EXTENSIONS = FORMAT D’IMAGE = TYPE ( JPG, GIF, PNG, TIF, PSD, PDF…)
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 23
POIDS : place utilisée sur votre support numérique > en Kilo octets (Ko) ou
méga octets (Mo)
TAILLE D’IMAGE : les « dimensions » en pixels ou en cm
RÉSOLUTION : c’est la qualité ou définition d’une image considérant une répartition
d’un certain nombre de pixels par cm (ou pouces / inches) 1 pouce = 2,54 cm
L’unité de mesure est le DPI ( dot per inch ) soit le PPP ( point par pouce en français).
Lorsqu’on parle en terme de qualité, on ne dit pas mon image fait 15 cm mais mon
image fait 15 cm avec une résolution de 200 ou 400 dpi… Cela signifie que l’image
fait « x pixels »
[ ( taille en cm divisé par 2,54 ) multiplié par la résolution en dpi ]
COULEURS, CODAGE : la palette de couleur attribuée ou utilisée pour enregistrer et
donc restituer une image est définie par un nombre fini de teintes et demi tons.
RVB, CMJN, TSL, palettes web 256 couleurs… (On parle aussi de couches et de
codage)
RVB = 3 couches codées sur 8 bits soit 24 bits pouvant restituer environ 16 millions de
couleurs.
VOTRE APPAREIL PHOTO
Les images provenant de votre appareil photo ( ou d’un scanner ) sont constituées
de pixels. Pour faire simple, ce sont des carrés avec une couleur ( imaginez des
atomes constituant la matière )
En réglage par défaut, votre appareil photo fait des photos au maximum de résolution de son capteur : il y a quelques années 6 ou 7 millions de pixels, et désormais 10,
12, 16 millions de pixels ou plus.
La lumière qui a traversé l’objectif vient impressionner le capteur ( comme auparavant les pellicules ) qui enregistre une image en la « reconstituant » avec une multitude de carré, les pixels.
Si votre capteur est donné pour 12 millions de pixels, les images
font 4000 pixels de large sur 3000 pixels de haut : on a 4000 x 3000
= 12 000 000
Imaginez juste une mosaïque (telle une mosaïque Romaine mais
dont les carreaux seraient minuscules et en très grand nombre).
NOTA : les procédés d’imprimerie qui utilisent la trame sont
similaires :
une image est reconstituée à partir de points de couleurs
imprimés, dont l’aspect à une certaine distance paraît être de
bonne qualité.
Pour l’argentique, c’était quasiment la même chose, les pixels ont remplacé les
« halogénures d’argent » qui étaient révélés au développement / fixateur / lavage.
Les cristaux d’argent qui avaient été « exposés » puis « révélés » ressemblaient à des
patatoïdes minuscules dont la densité et la répartition reconstituaient après développement une image négative ou positive (diapositive ou « inversible »).
Bien évidemment, c’est en regardant cela de loin que l’on voit une belle image
« plus ou moins lissée »… tout dépend de la résolution et du codage.
24 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
CONSEIL : votre appareil photo vous propose « par défaut » une qualité d’image
et une résolution ( nombre de pixels ), gardez tout au maximum de qualité car – et
c’est universel ! – « qui peut le plus peut le moins », mais la réciproque n’est pas vraie.
SI vous faites une photo en faible résolution ( parce que votre carte mémoire est
pleine par exemple ), vous ne pourrez jamais exploiter cette photo et l’imprimer en
grand format. Il vous manquera de la matière, du « piqué », le détail ne peut pas être
réinventé. Le but du jeu est d’avoir des cartes mémoires en capacité ou nombre
suffisant. Ou un ordinateur ou un disque « nomade » à portée de main, notamment
en voyage.
Vous avez donc des clichés en haute qualité. Bien. Ils sont exploitables pour l’impression même en grand format, sans avoir d’effet « pixels » visibles. Mais vous souhaitez
certainement les partager via le web, la messagerie ou toute autre application
multimédia. Il faut donc comprendre les principes de bases.
EXPLICATIONS
Définition : les DPI ou Dot Per Inch. Traduction : les points (ou pixels) par pouces (ou
PPP) en Français).
Oui, l’informatique et l’infographie nous viennent en grande partie des Anglo-saxons,
donc les unités également. Un pouce = 2 ,54 centimètres.
THÉORÈME : il a été admis il y a quelques décennies (même si cela est discutable
depuis, en regard des évolutions technologiques) que l’on a :
• Une qualité photo à 300 DPI et plus
• Une qualité imprimerie entre environ 150 et 300 DPI
• Une qualité écran à 72 ou 96 DPI
Premier constat : il faut beaucoup de pixels pour
imprimer avec une qualité correcte, et beaucoup moins pour afficher sur écran.
Qu’est ce que cela signifie ?
Et bien que si vous imprimez une image et que vous disposiez de 300 pixels ou plus
pour chaque pouce imprimé, cad tous les 2,54 cm, vous avez une qualité photo.
Prenons l’exemple d’une photo de 12 millions de pixels soit théoriquement 4000 x
3000 pixels.
La photo comprend sur sa largeur une donne de 4000 pixels. Si vous l’imprimiez en 15
cm de large, ce qui équivaut à [ 15 ÷ 2,54 ] = 6 pouces de large, vous auriez en toute
logique [ 4000 pixels : 6 pouces ] = 666 pixels par pouce.
Vous êtes largement en qualité dite « photo » (car > 300 ).
Où s’arrête la possibilité d’impression de vos fichiers en « qualité photo » ?
À partir de quel grandissement ?
Et bien à partir de 4000 ÷ 300 dpi = 13,3 pouces soit 34 cm de large. Autrement dit, en
théorie, vous pourrez imprimer vos photos avec une qualité dite « photo » jusqu’au
format 30 cm de large ( un 24 x 30 cm ). Si vous souhaitez faire un 30 x 40 cm, vous
n’avez déjà plus suffisamment de matière ( enfin de pixels ), du moins en théorie.
Si vous aviez des fichiers de basse qualité dès la prise de vue ( en rentrant dans le
menu de votre appareil ), vous ne pourrez rien en faire à part un affichage écran.
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 25
Pourquoi ? Parce qu’une retranscription sur écran est moins « gourmande », 72 ou 96
dpi suffisent. Un écran d’ordinateur classique affiche seulement (en fonction de la
qualité de la carte graphique, etc.) 800 à 1600 pixels de large, sur un peu moins en
hauteur.
Retenez qu’un téléviseur d’ancienne génération n’affiche pas beaucoup plus que
700 pixels de large (on parle de « lignes »). Les téléviseurs Full HD ou 100hz en affichent
bien plus. Mais revenons à nos photos numériques.
FAUT-IL RAISONNER EN PIXELS OU EN CENTIMÈTRES ?
Les deux ! Cela dépend de ce que l’on fait.
D’une manière générale, les logiciels multimédias et web raisonnent en pixels. La
finalité est un affichage sur écran ( ordinateur, téléviseur, vidéo projecteur ). Une
résolution « écran » suffira. Si l’image doit représenter la moitié de l’écran ? Alors 400
pixels en largeur suffiront.
NOTA : les images prévues pour un blog par exemple peuvent se contenter de
tailles entre quelques dizaines de pixels et 1000 ou 1600 de large.
Les travaux prévus pour de l’impression sont souvent à considérer en cm avec une
résolution en DPI dépendant du procédé d’impression, de la dimension finale et de
la qualité souhaitée. La norme est le plus souvent « 300 dpi ». Ce qui signifie que si
votre image est à imprimer en poster 30 x 40cm, il faudrait en théorie au minimum
4710 pixels sur 3600 ( 15,7 pouces x 300dpi ) et ( 12 pouces x 300 dpi ), ce qui équivaut
à une image de 17 millions de pixels.
Votre appareil fait moins, pas de panique, on imprime souvent avec une qualité
moindre, et ça passe… car les procédés d’impression (sublimation, jet d’encre nouvelle génération, tirage hybride / numérique) rattrapent le petit manque.
Votre appareil et les logiciels proposent dans certains formats (comme le jpg) de
compresser les images. Chaque pixel carré a une couleur, retranscrite en 3 composantes « primaires » Rouge Vert Bleu (RVB) chacune codée avec 255 possibilités :
on a alors pour chaque pixel 255x255x255 possibilités soit 16 millions de couleurs
ou un codage sur 24 bits ( il existe cependant aussi des codages sur 4 couches, qui
donnent 40 millions de couleurs possibles ).
Souvent sur votre appareil, une icône « qualité » permet d’alléger le poids des photos
à la prise de vue mais évitez ! Ou avec modération. Si on en abuse, cela simplifie le
codage couleur et allège le fichier mais l’image est moins riche, les dégradés moins
subtils. Cela génère un moutonnement qui n’est pas dû au manque de pixels mais
à une simplification des nuances (ou tons) de l’image trop accentuée.
Les termes utilisés sont le plus souvent du genre « niveau de compression » (1 à 12 ),
ou alors « fin, qualité, normal… » ou encore « ***, **, * » Cela code la photo avec une
certaine compression, mais c’est « à perte », irréversible. On ne peut pas réinventer
le détail qui n’a pas été enregistré.
26 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
Remarque : vous avez sans doute noté que les fichiers de votre appareil photo ne
pèsent pas comme la résolution annoncée ( la photo en « 10 millions de pixel ne
pèse pas 10 Mo), en effet il y a déjà une compression effectuée par votre appareil.
SUR VOTRE ORDINATEUR : c’est là que vous pouvez alléger vos images.
De nombreux logiciels permettent de simplifier les images : payants, gratuits, pros
ou grand public.
Photoshop, photo paint, Gimp, photo editor, xnview, office picture manager… ou
ceux livrés avec votre appareil photo, ou encore ceux des sites de stockage et partage en ligne. Vous n’avez pas forcément besoin du haut de gamme. Un graticiel
suffit.
CONSEIL : les termes qui reviennent fréquemment dans la plupart des logiciels pour
« diminuer’ » une image sont : « taille d’image », « redimensionner », « recadrer », « rééchantillonner » (se dit aussi pour le son)…
RAPPELS :
• Ne touchez pas à la résolution de vos originaux ! (taille / qualité) C’est une erreur
fréquente.
• Travaillez sur des copies à des fins d’échange, d’usage bureautique, web et
multimédia !
• Faites vous des versions allégées de sélections de fichiers qui vous intéressent !
Attention : surtout, n’écrasez pas vos fichiers originaux par des versions allégées de
faible qualité ! L’opération est irréversible.
• Pour Word, Powerpoint ou autre… pour vos courriels, pour vos partages en ligne,
sites ou blog, vous aurez besoin de bien moins de qualité. En terme de pixels ( sinon
l’image explose littéralement sur l’écran ) mais aussi de poids ( retenez que le
réseau est un tube et qu’un gros fichier mettra du temps ou ne passera pas ).
De nombreux logiciels payants ou gratuits peuvent réduire la taille de vos images et
le poids de ces fichiers et certains permettent même le traitement par lot, c'est-àdire le travail en série. Très pratique. On désigne un dossier, et hop, le logiciel travaille
tout seul, il passe tout à la moulinette.
Photoshop le fait très bien avec des scripts et traitements par lots, mais Xnview
(gratuit) et bien d’autres le font tout aussi bien avec un traitement par lot de
redimensionnement.
Des applications en ligne le proposent également.
Des logiciels permettent également d’enrichir les données Exif (natives) de vos
prises de vues (ce sont des informations invisibles dans l’image mais inscrites dans
les fichiers : date, obturation, iso, diaphragme…) en inscrivant un copyright, de
renommer les fichiers par lot, d’y affecter des mots clés facilitant la recherche ultérieure, etc.
Nota : pour l’envoi par courriel, des réglages ou optons permettent d’envoyer
vos photos sans réduction de poids anticipée, le logiciel le fait pour vous au
téléchargement.
LES EXTENSIONS OU TYPES DE FICHIERS
Votre appareil photo peut enregistrer des fichiers de différents types ou extensions,
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 27
le plus souvent des .jpg (ou .jpeg) ou des .tif (ou .tiff), voire des fichiers RAW.
On parle aussi de « format » pour désigner une extension… ce qui rend tout cela
bien ambigu.
NOTA : jpg = jpeg et tif = tiff
La plupart des langages tels DOS pour Windows n’interprètent que des extensions
en 3 lettres, donc tous les types d’extensions ont été ramenés à 3 lettres :
« .jpg », « .tif », « .bmp », « .psd », « .gif », « .bmp », « .png » et il en existe beaucoup
d’autres…
Le RAW est très lourd mais permet de nombreux réglages après la prise de vue. Il est
généralement réservé à des fins professionnelles, dans certains cas.
Le TIF est un excellent format de fichier qui permet une compression « sans perte ». Il
permet également des transparences en infographie (comme le GIF )
Le JPG est le format « universel » qui permet des compressions (gain de poids de
fichier ) mais « à perte ».
À QUELLE RÉSOLUTION SCANNER ?
Prenez toujours le problème à l’envers. Quelle est la finalité ? Quelle sont la qualité
souhaitée et le grandissement envisagé. Si vous scannez une photo 10 x 15cm pour
en refaire une impression de même format et même qualité, scannez à 300 dpi.
Si c’est pour l’imprimer en 2 fois plus grand que l’original, scannez en 600 dpi !
Si vous voulez scanner un timbre pour en faire un poster, le maximum de résolution
de votre scanner ne suffira peut-être même pas.
Par contre, en usage courant, pour de la bureautique, réglez votre scanner sur 150
dpi, cela suffira amplement.
ASTUCE EN BUREAUTIQUE
Lorsque vous souhaitez intégrer des images dans
Powerpoint ou Word, il n’est pas nécessaire de diminuer
leur taille avant. Ces logiciels de bureautique intègrent des
possibilités de moulinette pour réduire les photos que vous
avez intégrées (options d’enregistrement – outil - compression ) sans avoir au préalable fait ce travail de réduction.
Ou en cliquant sur une image (déjà insérée) et en activant
la barre d’outils « image », on a alors accès à un outil de
compression des images du document avec 3 possibilités :
•Ne rien faire ( la résolution reste inchangée )
•Appliquer une résolution dite « impression » à 200 pixels par pouces ( 200 DPI )
•Appliquer une résolution « écran » ( 72 DPI )
AUTRE ASTUCE
Une qualité « écran » ( 72 dpi ) vous suffit ? Affichez l’image qui vous intéresse, appuyez
sur la touche « imp écr » de votre clavier, et collez l’image dans le document souhaité (ou faites un copié collé).
Mais cela ne vous autorise pas à emprunter à tout va sur le web, pensez à respecter
la propriété intellectuelle !
Bon travail
28 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
Par Christian MOUNIR
DU PARLER ET DE L’EXPRESSIVITÉ PORTEÑOS
Le lecteur aura compris que l’objet de ces promenades consiste à se…promener, par des chemins de traverse,
dans les dédales sinon les méandres de l’histoire et de la culture argentines afin, de digression en digression,
de s’en faire une représentation générale de manière impressionniste. Nous ne prétendrons pas ici à une
rigoureuse exactitude scientifique, d’autant que la difficulté de l’observation ethnographique « première » est
de ne pouvoir jamais jeter qu’un regard étranger à et sur ce que l’on observe. En découle une interprétation,
un point de vue qui n’est pas nécessairement dénué de fondement ou de rigueur, mais qui est partiel et peut
de ce fait toujours dans une certaine mesure être dit partial.
Nous avons vu jusqu’ici qu’on pouvait dire du
« porteño typique » qu’il est un descendant
d’immigré arrivé en ville de Buenos Aires en
général par le port de La Boca, entre 1870 et
1910. C’est un européen, plutôt du Sud voire
méditerranéen, en majorité d’origine d’abord
italienne, puis espagnole. En raison des origines
hispaniques de la colonisation du pays et de sa
population criolla, on y parle l’espagnol, mais
en raison de l’importance de l’apport italique
dans la population, c’est un espagnol mâtiné
d’italien et notamment avec une prosodie et
un accent fortement influencés par l’italien. Du
reste, plutôt qu’espagnol, cette langue qu’on
nomme le « castellano » (prononcer castechano)
pour le distinguer de l’espagnol d’Espagne
s’est forgée ici avec le temps et l’évolution de
la société en un parler propre à la culture du
pays, une variante argentine – et à Buenos Aires,
1
spécifiquement « porteña »- de l’espagnol - à
l’instar, pour le français, des parlers romand,
belge ou canadien. Le grand écrivain argentin
et très spécifiquement même porteño, puisqu’on
le situe à l’origine de la littérature urbaine
argentine Roberto Arlt a plusieurs fois moqué
les précieux qui, au prétexte d’un académisme
hispanique formel prétendaient « corriger » et,
selon lui corseter la langue argentine dont au
contraire il défendait la richesse propre et la
parfaite légitimité à exprimer, dans une langue
issue du cru, les réalités de la vie et de la société
argentines, sans avoir en rien à sacrifier à une
langue, certes originaire, mais qu’un océan
( au propre comme au figuré ! ) d’histoire et de
culture séparait et distinguait désormais de celle
du nouveau monde 2. S’est développé en outre
notamment à partir de syncrétismes avec divers
dialectes italiques, surtout le dialecte ligure parlé
à la Boca, mais aussi le vénitien, le napolitain,
le sarde ou le sicilien avec des apports aussi de
dialectes hispaniques, voire de l’argot parisien un
argot typique, le lunfardo dont il a été traité dans
ce bulletin et qui, s’il a surtout été à l’instar de
l’argot parisien le langage des milieux canaille,
a fourni de nombreux emprunts expressifs et
colorés au parler courant. Telle la bien connue
expression affectueuse entre amis « che, boludo »
dont la première syllabe est devenue l’estampille
mondialement connue de la figure d’un célèbre
révolutionnaire d’origine argentine pour qualifier,
justement, son argentinité. Ceci étant, la plupart
de ces syncrétismes se sont à ce point naturalisés
et intégrés au parler argentin que les linguistes se
perdent souvent en conjectures pour en retracer
l’étymologie et l’origine 3.
Le parler argentin, c’est d’abord le castellan du
Rio de la Plata. Si chacun a ses traits particuliers,
ses fondements sont partagés par la langue de
l’Uruguay et le porteño de Buenos Aires plus
particulièrement par le parler de Montevideo.
Et d’abord l’usage du si typique pronom
Les premiers dictionnaires “d’argentinismes” datent du milieu du XIXème siècle et l’on peut télécharger gratuitement sur Internet en divers
formats (PDF, EPUB, Kindle, etc.) celui de Segovia, Lisandro, Diccionario de argentinismos, neologismos y barbarismos, con un apéndice sobre voces extranjeras interesantes (1e ed. 1842;ed.1911) http://archive.org/details/diccionariodearg00segouoft. On trouve aussi en
téléchargement gratuit le classique Tomas Garzon, Diccionario argentino, ilustrado con numerosos textos (1910), en formats PDF, EPUB,
Kindle, etc. http://archive.org/details/diccionarioargen00garzuoft. D’autre part, en tapant “español argentino”, divers sites proposent des
lexiques également téléchargeables, comme p. ex. celui du journal Clarin: http://www.biblioteca.clarin.com/pbda/glosario.htm Enfin,
pour terminer il existe dans le commerce un moderne et très complet Diccionario integral del español de la Argentina, 1ra.ed. - Buenos
Aires, Voz activa, 2008, 1.888 p. ; 25,5 x 18,5 cm1
2
C f. par exemple El idioma de los argentinos, ou El origen de algunas palabras de nuestro léxico popular, in Roberto Arlt, Aguafuertes
porteñas, Enrique S. Rueda Ed., Buenos Aires 2011. La plupart des œuvres de Roberto Arlt ont été traduites en français ; on trouvera donc
ce volume sous le titre Eaux-fortes de Buenos Aires, Asphalte Editions, Paris 2010. 258 pages ISBN-10: 2918767069.
3
C f. par exemple Javier Simon Casas, Algunos italianismos en el lunfardo, E.L.UA.,7, 1991, pp: 27-43, http://www.contrastiva.it/baul_contrastivo/dati/barbero/Simon%20casas_italianismos_lunfardo.pdf ou le Glosario de Lunfardo annexe de l’article sur cet argot de Wikipédia :
http://es.wikipedia.org/wiki/Anexo:Glosario_del_lunfardo.
1
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 29
Promenades argentines
Promenades bonaerenses-porteñas-argentines
personnel indistinct « vos » qui s’impose d’emblée
à l’écoute par d’autres hispanisants. D’une
certaine façon, c’est presque une marque de
fabrique régionale. Cependant, il semble que
le voseo (« vousoitument ») ne soit pas tout à
fait exceptionnel dans certaines autres régions
d’Amérique latine ; ainsi serait-il en usage aussi
dans certaines régions du Chili, du Paraguay,
de l’Uruguay, de la Colombie, de l’Equateur
et certains auteurs vont jusqu’à en généraliser
l’usage dans des zones de toute l’Amérique
centrale. Je me réfère ici à des informations de
seconde main, ne connaissant personnellement
pas ces cas de figure. Cependant, si la référence
à l’Amérique centrale concerne aussi le
Mexique, ma relative bonne connaissance de
ce pays ne me permet pas d’en témoigner dans
les zones que j’ai visitées. En tout état de cause,
le voseo constitue en fait une survivance du vieil
espagnol plus qu’une création propre. En effet,
à l’instar du vieil anglais « thou » qu’on trouve
chez Shakespeare ou Marlowe, le vieil espagnol
usait du « vos » indistinct, pluralisé en vosotros. Ce
dernier est encore en usage dans beaucoup de
régions d’Espagne comme pluriel de familiarité
en lieu et place du ustedes réservé, lui, au pluriel
formel de Usted. En revanche, le voseo du vieil
espagnol était absolument indistinct, tant au
singulier qu’au pluriel, de sorte que « vos teneis »
signifiait tu as ou vous avez, selon le contexte.
En Argentine aujourd’hui, le vos est clairement
une forme tutoyante mais qui, selon le contexte,
incline soit franchement vers le tutoiement
cordial, soit plutôt vers une forme indistincte
à la manière du you en anglais, avec toute
une subtile gradation intermédiaire. Dans les
relations quotidiennes, au magasin, la demande
de renseignement dans la rue, etc. le vos peut
aller de la plus parfaite indistinction jusqu’à une
certaine cordialité.
De fait, l’histoire et le destin communs des
argentins, nés de l’immigration et de la lutte
pour s’extraire collectivement d’une condition
souvent précaire si elle n’était pas franchement
misérable, a engendré ici une sorte de simplicité
voire de convivialité dans les rapports sociaux,
très différente des relations issues de la destinée
des migrants en Amérique du Nord 4. Dans les
relations quotidiennes, les rapports entre les
gens sont généralement assez décontractés,
simples et directs et cela surprend bien souvent
l’étranger qui se voit adressé couramment par
son prénom par le premier venu, son concierge,
au guichet de la banque ou lors d’achats dans
un commerce, quand il n’est pas spontanément
salué par une embrassade indistinctement du
sexe de l’interlocuteur ! Typiquement porteño, on
s’interpelle volontiers en public au passage sur
le mode de la plaisanterie ou simplement pour
échanger quelques mots cordiaux. Je sortais
récemment de ma voiture cravaté, vêtu d’un
costume trois pièces ; un quidam qui passait
dans ma rue dans une camionnette plante
les freins, passe la tête par la portière me hèle
en lunfardo : Qué pintuza 5!, « t’as le chic choc »
avant d’ajouter « tu me le prêtes, ton costume, je
dois sortir samedi soir ? ».
De même, le porteño est d’une infinie richesse
de piropos, compliments adressés au passage
d’une dame. Il existe ici une vraie culture du
chamuyar, dont nous n’avons malheureusement
pas d’autre traduction que « le baratin », voire la
vulgaire « drague », ce qui rend en réalité fort mal
la substance du procédé. Il convient de souligner
qu’en règle très générale, le piropo est très galant,
souvent subtil et que l’intention en est toujours
aimable. Au pire, un maladroit prononcera un
piropo ridicule qui fera alors sourire – voire rire aux
éclats ! Ce qui chez nous serait pris de nos jours
pour une sorte d’inconvenance, voire d’abus est
ici un quotidien singulièrement apprécié, au point
que des argentines et du reste d’autres latinoaméricaines vivant à l’étranger se plaignent de
n’être plus jamais aimablement complimentées,
certaines allant jusqu’à dire qu’elles ont
l’impression en Europe ou aux Etats-Unis de
ne plus exister en tant que femmes aux yeux
des hommes ! Le terme piropo serait d’origine
hispano-gitane et qualifierait l’art de courtiser
en « contant fleurette », pour user d’une belle
ancienne expression française qui dit la chose
infiniment mieux que nos « rugueuses » expressions
modernes. On ne peut évoquer cette origine
sans songer à un fond culturel arabo-andalou,
tant il est vrai que la culture arabe est riche de
langage, de formules et de conter courtisans. Et
si l’expression est venue par ce biais, peut-être
convient-il aussi d’évoquer ici l’apport culturel
non négligeable du fond arabo-méditerranéen 6
dans l’immigration en Argentine...
À suivre
Nous traiterons de cette passionnante question de la formation de l’argentinité dans un futur article.
PINTA : Port, présence, élégance “che! que pinta tenes”.
6
Une composante non négligeable de l’immigration en Argentine provient du Moyen-Orient, Arménie, Syrie, Liban, Egypte, souvent de
chrétiens orthodoxes ou coptes, mais aussi de musulmans. La Mosquée de Buenos Aires est du reste une des plus belles d’Amérique latine
et vaut une visite à l’instar de celle de Paris.
4
5
30 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
par Sandrine VERRALEWECK
Bonjour à toutes et à tous, me revoilà pour vous
proposer une nouvelle adresse où titiller et, je
l'espère, contenter voire même ravir vos papilles.
Mais où vous emmener?
Après ces quelques semaines de vacances passées tout près ou au loin, en famille ou entre amis
ou simplement en amoureux, voilà nos batteries
bien chargées. Et, si vous êtes comme moi, votre
estomac bien rebondi ! Ma balance n'en peut plus
et me crie chaque matin : " à l'aide !!! ".
Je me concentre donc et cherche où trouver LE
miracle : l'endroit où notre tribu d'ogres pourra
savourer une petite cure détox. Oui, oui j'ai bien
écrit " savourer " ce qui, combiné à plats allégés,
fibres sous toutes leurs formes et concentrés de
vitamines est plutôt inhabituel.
Et pourtant, pour cela, grâce à une amie, j'ai LA
solution. Une adresse, une très bonne adresse
(enfin plusieurs car il s'agit d'une chaine) :
le « TEA CONNECTION ».
L'endroit est plus ou moins chaleureux suivant la
succursale mais le personnel est toujours accueillant et serviable. Question boissons, la carte détaille un large choix de thés, d'eaux aromatisées
et de jus frais. Les plats proposés sont tendance
bio et toujours riches en légumes. Cela va des
tartines en tout genre aux rolls chauds (sorte de
gros chaussons croquants à souhait fourrés aux
légumes, à la viande ou aux produits de la mer)
en passant par les salades et les plats ( je craque
littéralement pour leur lasagne végétarienne ou
leur saumon frais grillé). Pour les inconditionnels,
ils proposent également des formules petit déjeuner et des pâtisseries (notamment le "chocolate
belga" dont ma fille raffole).
Personnellement, j'apprécie particulièrement leur
côté frais, savoureux et léger dont on peut profiter
à toute heure, dès 8h du matin (9h le dimanche)
et ce jusqu'à minuit sans interruption.
C'est donc avec confiance que j'ai emmené tout
le monde dans cet établissement en plein milieu
de l'après-midi. La révélation fut tout de même de
constater que même le plus réticent ( j'ai nommé
mon grand carnivore de mari ) y trouvait son bonheur. C'est donc confirmé, cet endroit permet de
répondre à toutes les envies et tous les appétits.
Alors, n'hésitez plus et allez le tester par vousmême. Et si vous êtes pressé, surtout n'hésitez pas
à demander l'addition en même temps que vous
passez commande, ainsi vous serez servi plus
rapidement.
Enfin, parce que je sais qu'il y a des amatrices et
peut-être même quelques amateurs, leurs thés si
savoureux sont également proposés à la vente en
petites ou grandes boîtes. Ils disposent d’ailleurs
de coffrets cadeaux avec théière et diffuseur.
Bonne dégustation et à bientôt!
www.teaconnection.com.ar
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 31
Actu culture & confiture
LA MESA DEL MES
Petit éclairage sur le nom des rues
par Claire ALLAMAND FRIJS-MADSEN
AZUCENA VILLAFLOR
Comme vous le savez sans doute, le gouvernement de la ville de Buenos Aires a décidé en 1995
d’honorer les femmes célèbres d’Argentine en leur donnant tous les noms de rues du nouveau quartier
de Puerto Madero.
Azucena Villaflor est
une des grandes activistes sociales d’Argentine, connue pour être
l'une des fondatrices de
l'association des Mères
de la place de Mai qui
recherchait les desaparecidos (activistes politiques ou jeunes soupçonnés d’être des activistes qui disparaissaient
pendant la guerre sale argentine).
Sa rue va du Paseo Colón au Rio.
Elle est née le 7 avril 1924 à Avellaneda dans
une famille de la classe ouvrière et ayant des
antécédents péronistes. Sa mère avait 15 ans
et son père 21.
Elle s’est mariée à 18 ans avec Pedro De Vicenti,
un délégué syndical de l’entreprise de matériel
électrodomestique où elle travaillait comme
téléphoniste. Ils eurent 4 enfants.
Le 30 novembre 1976, huit mois après le début
de la dictature militaire en Argentine, un des fils
d'Azucena Villaflor, Néstor, a été enlevé avec
sa femme Raquel Mangin. Azucena Villaflor
a commencé à les rechercher et à faire de
nombreuses démarches auprès du Ministère de
l’intérieur, sans succès. Durant cette recherche,
elle a rencontré d'autres femmes dans le même
cas.
Après six mois d'enquête infructueuse, Villaflor
a décidé de commencer une série de manifestations afin de rendre son cas public. Le 30 avril
1977, elle et treize autres mères sont allées sur la
place de Mai dans le centre de Buenos Aires,
un endroit politiquement symbolique dans l'histoire de l'Argentine en face du palais du gouvernement, la Casa Rosada. Elles ont ensuite
décidé de braver l’interdiction de se regrouper
sur la place et de revenir régulièrement protester sur ce lieu : tous les jeudis à 15h30. Elles ont
ainsi organisé le mouvement des Mères de la
place de Mai. On peut encore parfois rencontrer des mères qui viennent témoigner les jeudis
sur la place. On les reconnait au foulard blanc
qu’elles portent noué sur la tête.
Le 10 décembre 1977, pour la journée internationale des droits de l’homme, les Mères de la
place de Mai ont publié un encart dans les journaux avec les noms de leurs enfants disparus.
Cette nuit-là, Azucena Villaflor a été enlevée
par des militaires à son domicile d’Avellaneda. Elle aurait été détenue dans le camp de
concentration de « l'Escuela superior de mecánica de la armada » ( ESMA), qui était dirigé par
Alfredo Astiz à cette époque.
Elle fut torturée et assassinée avec des
religieuses françaises et d’autres mères. Le corps
d’Azucena Villaflor, ainsi que ceux de deux
autres mères, ont été identifiés en juillet 2005
par une équipe d’anthropologues argentins.
Les corps portaient des fractures compatibles
avec une chute et un choc contre une surface
solide, ce qui confirme l'hypothèse que les
prisonniers avaient succombé à l'un des « vols
de la mort » ( les prisonniers étaient drogués,
déshabillés et jetés depuis un avion survolant
l'océan).
Les restes d'Azucena Villaflor ont été incinérés
et ses cendres ont été enterrées sur la place de
Mai aux pieds de la pyramide le 8 décembre
2005.
Cette rubrique a pour but d'éclairer certains ou de faire découvrir à d'autres, qui sont tous ces personnages qui ont
donné leur nom aux rues de Buenos Aires et aux communes d'Argentine, à travers de courtes biographies.
32 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
Actu rencontre
L'expat du mois
Emmanuelle
CASTERA
De quel pays viens-tu ?
Nous arrivons de France, nous étions à 10 km
de Versailles dans la vallée de Chevreuse,
mais je suis originaire du sud-est et mon
époux du sud-ouest. Cela faisait 7 ans que
nous étions dans la région parisienne pour
raisons professionnelles.
Comment as-tu appris ton expatriation en
Argentine ?
Il en était question depuis décembre 2012,
mais rien de précis ni de très clair. Nous
étions au concert des « Enfoirés » à Bercy fin
janvier quand le Directeur de mon mari lui
a téléphoné pour lui dire que nous partions
début mai pour Buenos Aires. On s’est dit :
« On profite du spectacle et on en parlera
demain ! »
Comment s'est déroulé ton départ ?
Départ précipité, avec la course pour louer
notre maison en France, vendre la voiture,
trouver une maison à B.A, l’inscription au
lycée pour les enfants, aller à la recherche
des documents à faire apostiller (actes de
naissance, de mariage, etc.), le voyage de
notre chienne (nous avons amené avec
nous notre cocker), le déménagement,
une intervention chirurgicale (non prévue)
un mois avant le départ et la radiation de
ma petite société en France. Nous n’avons
donc pas chômé ! Nos amis nous avaient
organisé une fête surprise et cela a été vraiment difficile de quitter notre petite vie, il y
a eu beaucoup de pleurs mais nous nous
sommes lancés !
Et ton arrivée ?
Comme toutes les arrivées je pense : une
semaine en meublé sur Palermo, deux
semaines d’appart hôtel sur Belgrano, la
bataille pour obtenir le DNI, pour récupérer
notre container et nos malles avion, pour
arriver à signer le bail de notre logement…
Mais tout cela sous le soleil. Tout est toujours
plus facile au soleil, non ?
Quelles ont été tes premières impressions à
ton arrivée, étaient-elles conformes à l'idée
que tu te faisais de l'Argentine ?
Je ne m’attendais pas du tout à ce que j’ai
trouvé ! Même si je savais que c’était différent de la France, je ne pensais pas avoir
autant de mal à trouver des aliments à notre
goût ( j’avais une obsession pour la nourriture : je rêvais la nuit de baguette bien croustillante avec du fromage de chèvre ! ), et tout
est tellement compliqué ici pour obtenir quoi
que ce soit. Travailler avec les Argentins n’est
pas chose aisée ! Et puis la ville est vraiment
immense… Je m’attendais à une ville beaucoup plus « européanisée », plus italienne
(c’est ce qu’on m’en avait dit). J’adore
l’Italie et je n’ai pas encore réellement trouvé
l’ambiance italienne…
Qu'est-ce que tu détestes le plus à B.A ?
Le bruit, la grandeur, la non-propreté des
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 33
rues, la façon de conduire des Porteños et
leur non-galanterie !
Qu'est-ce que tu aimes le plus à B.A ?
La gentillesse des gens et leur optimisme
malgré le contexte économique désastreux.
Les différents parcs où on peut se balader ou
faire du vélo.
Quel est ton prochain voyage ?
Nous venons de visiter le nord-ouest avec la
route 40 et les vallées calchiques (sublimes)
ainsi que les chutes d’Iguazu (époustouflant). Je pense que le prochain voyage sera
pour la Péninsule Valdés ou Calafate et ses
glaciers.
Une anecdote sur ton séjour dans ce pays ?
Nous en avons des tonnes mais je me souviens du jour où nous avions rendez-vous à 8h
à côté du tribunal pour obtenir notre casier
judiciaire argentin afin d’aller à l’immigration
pour le DNI. Nous voilà donc partis tous les 4
de bonne heure et arrivés sur place, coupure
générale d’électricité ! Les fonctionnaires ne
pouvaient plus travailler. Ils attendaient 1h et
si d’ici là l’électricité n’était pas revenue, ils
rentraient chez eux et il faudrait revenir dans
une dizaine de jours pour un autre RdV ! Oui
mais sans DNI pas de possibilité de récupérer
notre container donc là il a fallu souffler et
espérer. Nous entrons dans un café pour
attendre et boire un café mais ah non, pas
d’électricité pas de boissons chaudes, alors
une orange Pressée? ah non pas d’électricité
pas de jus de fruits pressés ! Alors de l’eau et
une longue attente. L’électricité est revenue
à 8h59 (là on n’y croyait plus), on a couru
comme des fous pour obtenir ce document !
As-tu un projet personnel ici ?
Oui : apprendre le Castellano et m’occuper
de mes enfants !!! Je suis encore en train de
batailler pour la radiation de ma société en
France. Alors quand tout cela sera terminé, je
verrai. Chaque jour est différent et il faut que
l’on s’adapte à Buenos Aires, que je soutienne
mes enfants et que je prenne du temps pour
faire plus de sorties et pour découvrir la ville. Et
Buenos Aires Accueil est un bon tremplin pour
rencontrer des personnes dans notre situation et pour nous proposer des activités sympathiques. Je sais qu’il faut se bouger mais
je culpabilise toujours d’aller me promener !!!
Quel est ton secret pour voir la vie en rose ?
Ne prendre que le bon et laisser de côté le
mauvais mais ce n’est pas toujours facile !
Sinon, j’adore la musique et le chant. Une
bonne chanson me met le cœur en joie. Et
puis, aller prendre un café avec les copines
et se raconter nos anecdotes permet de
relativiser beaucoup de choses. Le rire est
une bonne thérapie.
Quel est ton resto préféré ?
COCINA PARADISIO sur Castañeda. C’est
un très bon restaurant italien qui fait également épicerie et où vous pouvez acheter de
la confiture « Bonne maman » !! Ainsi que de
bons produits italiens.
Et ta boutique préférée ?
Je ne suis pas du tout shopping mais j’ai vu
des boutiques sympathiques de meubles
dans Palermo. Notamment le TILDA sur
Niceto Vega. Ambiance très feutrée et jolie
déco.
En mot de la fin, quel est ton conseil aux nouveaux arrivants ?
Il faut du temps pour s’adapter à une nouvelle vie. Tout s’arrange. Ne pas hésiter à
rencontrer du monde, à échanger nos expériences, et il faut sortir de la ville. Le pays est
magnifique et les gens en campagne sont
encore plus sympathiques que les Porteños.
Cela fait énormément de bien de prendre
l’air. De plus, le printemps va vite arriver et je
pense que le climat va adoucir beaucoup
de petits désagréments que peuvent rencontrer les nouveaux arrivants. Suerte !
Vous souhaitez nous faire part de votre expérience en Argentine ? N'hésitez pas à nous contacter : [email protected]
34 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
DÉTAIL DE LA FAÇADE DEL BANCO HIPOTECARIO
Cet édifice construit dans les années 60 par l’architecte argentin Testa était initialement le siège de la « Banque de Londres et Amérique du Sud ». Il abrite actuellement la maison mère del Banco Hipotecario. Situé en plein quartier financier
de Buenos Aires, ce bâtiment au style innovateur et provocateur a contribué à
la renommée internationale de Clorindo Manuel José Testa (1923 - 2013), connu
également pour avoir participé à la construction de la Bibliothèque nationale
à Recoleta.
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 35
Actu culture & confiture
- Solution photo mystère -
Actu culture & confiture
Vous prendrez bien un p’tit podc@st ?
Par Isabelle AMALRIC-GHOZLAND
Ceux et celles qui me connaissent savent que je suis plutôt heureuse dans ce pays et que je
suis plutôt positive… il n’en demeure pas moins que je n’ai pas trouvé chaussure à mon pied
en terme de médias. La télé j’ai du mal, et la radio j’en trouve pas. Certes, on peut écouter
Radio Continental avec Magdalena Tempranísimo du lundi au vendredi de 6h à 9h et Victor Hugo
Morales de 9h à 13h. Cela suppose d’avoir une radio qui fonctionne avec des grandes ondes :
AM 590 et les progrès en espagnol seront indéniables. N’empêche que je n’ai pas retrouvé ici
le “ son ” radio France qui me berce quasi depuis que je suis née !
Si je suis donc preneuse de vos bons plans radios, je vous emmène, en les attendant, au pays
de mes podcasts.
Halte à la frime ! Je vous livre tout de go la
liste de mes podcasts préférés mais cela ne
veut pas dire que je comprenne tout ni que
je retienne tout…
J’ai classé les émissions en fonction de leur
durée.
En chroniques de 1 min 30 à 4 min,
voici les quotidiennes :
France Culture ou Le zoom de la rédaction
sur France Inter.
•G
éopolitique de Bernard Guetta : une analyse aiguisée de 3mn environ sur un sujet
international.
En émissions de 3/4 d'heure ou 1 heure,
et donc moins de temps pour les écouter,
mais elles sont pour moi incontournables :
•P
hilippe Meyer sur France culture. Ça dure
• Le masque et la plume sur France Inter
3 min et c'est drôle, parfois caustique, bien
(le dimanche soir) : cinéma, littérature ou
dit et intelligent. Attention le thème est libre
théâtre en alternance. Je suis en manque
et parfois un peu surprenant, mais la maîsi je ne peux pas l'écouter. Ils se disputent,
trise de la langue française est telle que
sont terriblement parisiens et parfois odieux
c'est un vrai petit moment de bonheur à
mais c'est réjouissant.
écouter.
• L 'esprit public sur France culture, animé par
• L’édito éco puis politique sur France inter :
Philippe Meyer (le même que la chronique
actualité politique et économique.
quotidienne ! Cet homme est brillant... et,
• Petite pause avec Nicolas Canteloup (sur
pour votre gouverne, il anime également
Europe 1) et sa Revue de presque. C'est
une émission sur la chanson française du
souvent drôle à souhait et les imitations sont
XIXème et début XXème siècle ! Il est donc
vraiment excellentes. À écouter au petit
extraordinairement polyvalent). Cette émisdéjeuner pour démarrer tout sourire !
sion est hebdomadaire (le dimanche), et a
le mérite de prendre du recul sur l'actualité
• Après la fausse, la vraie Revue de presse sur
de la semaine précédente. Ce sont plutôt
France inter
des thèmes politiques nationaux ou inter• Revue de presse internationale : France
nationaux qui sont abordés par trois invités
Inter toujours. Analyse de la presse internadont
Max Gallo, Jean Louis Bourlange, une
tionale.
journaliste allemande en alternance avec
• CQFD sur France Inter : un coup de projecune autre journaliste.
teur sur un point précis qui dure 1 min 30.
•
L
'économie en question : même principe
Toujours instructif.
que L'esprit public mais il s'agit là d'une ana• 3 chroniques de 3 min 30 environ : Le choix
lyse économique sur des sujets d'actualité.
de la rédaction et Le coup d’œil, sur
Je dois vous avouer que je décroche parfois
36 BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013
quand cela devient trop technique mais les
approche assez psy et repousse pas mal les
intervenants sont intéressants quoique parinvités dans leurs retranchements. A écoufois trop " profs " et pas assez " hommes de
ter lorsque vous avez envie d'en savoir plus
terrain " à mon humble avis. Elle est diffusée
sur certaines personnalités.
le samedi.
• L es nouveaux chemins de la connaissance
sur France culture : émission de philo. Très,
Ensuite en émissions hebdomadaires,
très
ardue pour moi mais celle là est aussi
on peut se laisser tenter par :
parfaite en cas d'insomnie ! I y a deux ans,
• Planète terre : 1/2 heure de géographie !
elle était animée par le beau Raphael En• Répliques (émission animée par le phithoven (ex de Carla Bruni ) qui a dorénalosophe Alain Filkenkraut) et Question
vant rejoint le petit écran et n'anime plus
d'éthique (animée par la brillante Monique
qu'une fois par semaine une chronique qui
Canto Sperber), Concordance des temps
s'appelle Le monde selon Raphael Entho(analyse d'un sujet au regard de l'histoire) :
ven sur France culture également. C'est un
les thèmes sont parfois compliqués et l'anabillet animé tous les jours de la semaine par
lyse est tellement fine que je ne comprends
un intervenant différent. Vous avez ainsi Le
pas tout : c'est parfait pour me rendormir en
monde selon Hubert Védrine ou encore Le
cas d'insomnie ;-)).
monde selon Emmanuel Todd ou Le monde
• On ne parle pas la bouche pleine : un
selon Alain Gérard Slama etc... (ce dernier
voyage culinaire passionnant.
a également une chronique quotidienne
La contrepointe d'Alain Gerard Slama sur
• Ça peut pas faire de mal : Guillaume GalFrance culture).
lienne fait découvrir des chefs-d’œuvre
de la littérature française ou étrangère, en
Un bon plan pour les ados en terminale qui
lisant des extraits.
vont devoir plancher en philo, début mars
En émissions longues et quotidiennes que
et début juin : les nouveaux chemins de la
je n'écoute pas tous les jours
connaissance proposent une semaine de
sinon j'y passerais ma vie :
sujets de bac traités à l’antenne par des
• La tête au carré sur France Inter : émisprofs de philo.
sion scientifique, instructive en ce qui me
concerne car je n'y connais rien. La science
Voili voilà. Petit piège de ce papier : ces émisy est vulgarisée et les thèmes proposés sont
sions faisaient partie de la grille 2012/2013…
variés.
Il faudra attendre un peu pour connaître la
nouvelle grille de programmes 2013/2014.
• Le grand entretien sur France inter : un
invité durant 50 min. Le journaliste a une
À bon entendeur…
Comment podcaster sur votre ordinateur ?
1ère étape : ouvrir un compte iTunes sur votre ordinateur ( www.apple.com/es/itunes/download/ )
2ème étape : ouvrir la page de votre radio préférée
( www.franceinter.fr , www.franceculture.fr, www.europe1.fr…)
3ème étape : choisir l’onglet “ podcasts ” et choisir dans la multitude d’émissions proposées celles qui
vous intéressent, cliquer sur le symbole
et l’émission se chargera sur votre compte
iTunes
4ème étape : vous écoutez votre podcast en cliquant sur le titre de l’émission choisie dans votre
page iTunes. Vous pouvez aussi exporter vos podcasts sur vos lecteurs MP3 ou iPods.
5ème étape : ne pas oublier “d’actualiser” vos podcasts en cliquant régulièrement sur l’icone en bas
à droite, votre sélection sera automatiquement mise à jour.
Il est possible de podcaster également sur les iPads ou autres tablettes et sur certains téléphones…
Et si vous préférez le direct, téléchargez sur votre téléphone l’application Radios France ( Benslimane )
et hop vous avez TOUTES les radios de France et de Navarre. Dingue ! On n’arrête pas le progrès…
BuenaOnda ‫ ׀‬Septembre 2013 37
Zoom associations
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