Décembre 2009 - verso - Communauté de Communes du Sud
Transcription
Décembre 2009 - verso - Communauté de Communes du Sud
U SERVICE DE TOUTES ET DE TOUS … La zone d’activité d’intérêt départementale un investissement d'avenir Fin 2005, le Département redéfinissait sa politique en faveur des zones d’activités économique d’initiative publique. Désormais, le Conseil Général souhaite la création d’une zone d’activité économique d’intérêt départemental (plus de 30 hectares) par Pays (soit 9 au total). La Communauté de communes du Libournais présenta un projet de ZAID sur un ensemble foncier englobant sur la Communauté de communes du canton de Guîtres, du Lussacais et les terrains de la Chambre de commerce de Libourne autour de l’aérodrome, soit environ 185 hectares. La Communauté de communes du Libournais serait le porteur du projet auquel s’est associée la Communauté du Sud-Libournais par le biais d’une Entente existante sur le développement économique. Par la suite la Communauté de communes du Pays de Coutras intégra le projet. Fin 2007, une étude économique était lancée afin de connaître le ou les secteurs économiques vers lesquelles la future ZAID devait être orientée. L’étude recommanda que la ZAID se positionne sur trois filières : la logistique, E N C O N T R E les industries connexes au viti-vinicole et la filière éco-environnement. La phase pré-opérationnelle débuta en 2009 par la formation d’une instance juridique destinée à porter le projet. Durant l’été, une Entente entre les cinq communautés de communes fut formée. Cette instance fonctionne selon la règle de l’unanimité. Toutes les propositions de l’Entente doivent être validées par les conseils des cinq communautés de communes. Ensuite, cette Entente aura pour mission d’engager en 2010 des études pré opérationnelles (relevé topographique, étude géotechnique, étude hydraulique spécifique, étude sur les trafics et circulation, étude environnementale, esquisse du projet, étude d’impact, montage du dossier de création de la ZAC, procédures de concertation …) en vue de réaliser une zone d’aménagement concertée sur les terrains retenus. Les frais liés à ces études seront répartis à part égale entre les cinq communautés de communes partenaires au projet de zone d’activité économique d’intérêt départemental (désormais dénommée des zones d’équilibre). Un peu d’histoire Créée en 1969, l’entreprise BSN a démarré son activité en 1970, essentiellement dans le verre d’emballage. Elle est née de la fusion de Boussois (verrerie pour verre plat, à savoir les vitres), Souchon (verre d’emballage) et Neuvesel (bouteilles d’eau, en particulier Evian). Elle devient ensuite BSN-Gervais-Danone puis BSN-Danone. Après la revente de la branche verre plat à Pilkington, celle-ci s’est spécialisée dans le frais (Gervais, Danone…), l’épicerie (Lu, Carambar…) et les boissons (Evian, Badoit…). Quant à la branche emballage, elle concernait les bouteilles, les pots, la vaisselle, la pharmacie et la parfumerie. Dans les années 90, la stratégie du groupe a évolué pour se concentrer sur les activités alimentaires et la branche É C O En ce qui concerne l’usine de Vayres, de par sa situation géographique idéale au cœur du vignoble bordelais-Aquitaine, sa production est tournée à 90 % vers le marché du vin, surtout le bordelais et le mousseux (Crémant). Son deuxième marché est les spiritueux et en particulier le Cognac. De plus, l’an dernier, l’usine a investit dans un filtre électrostatique pour nettoyer les fumées, ce qui explique qu’il n’y aura désormais plus de panaches blancs qui sortiront des deux hautes cheminées. L’usine de Vayres en chiffres Les matières premières arrivent par camions et sont stockées dans de grands silos : sable de carrière, soude, calcaire, ingrédients pour la couleur et surtout verre recyclé. Celui-ci provient de la société IPAQ située à proximité du site. Cette société collecte le verre recyclé dans les containers des collectivités locales, le trie (séparation d’avec le carton, la porcelaine, les métaux, plastiques, etc) et le livre en petits morceaux, mais non lavés. Le verre a de nombreux avantages : 1 kilo de verre récolté représente 1 kilo de verre recyclé de même qualité, le verre fondu ne se dégrade pas, et se recycle indéfiniment. Quel est le processus qui permet au verre d’être transformé en emballage ? Elle est composée de 2 fours et de 7 lignes de production. Elle produit 500 millions de bouteilles par an soit 260 000 tonnes emballées par an. Elle offre plus de 230 modèles de bouteilles allant de 18 centilitres à 1,5 litre. L’usine fonctionne en continu, 365 jours par an, et emploie 300 personnes. Le site de Vayres s’étend sur une trentaine d’hectares. Il est raccordé à la voie ferrée, mais pour des raisons de coûts, le fret SNCF n’étant plus compétitif, ce service n’est plus utilisé pour l’instant. Une réflexion est actuellement en cours pour y revenir. Actuellement, l’un des fours est arrêté car il doit être reconstruit. Pendant les travaux, les personnes concernées sont impliquées dans le chantier, font de la maintenance et le personnel suit des formations. L’usine fêtera l’an prochain ses 40 ans de fonctionnement ! Risques et environnement L’usine est une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Elle est soumise à autorisation, non pas en raison d’un risque d’explosion, mais pour les risques liés au processus car c’est une installation énergétique avec une importante surface de stockage. Le risque le plus important sur le site est la « coulée de four » avec du verre en fusion et donc des incendies. Des exercices de prévention sont donc réalisés très É C O Les verriers ont « le feu sacré » ! Située dans la zone industrielle entre Vayres et Izon, derrière l’entreprise R&R Ice cream, O-I Manufacturing n’en finit pas d’intriguer les habitants de la CDC. E N C O N T R E emballage a été reprise par CVC Partner : BSN Glass Pack représentait alors 10 usines en France, 3 au Pays-Bas, 2 en Espagne et 6 en Allemagne. C’est en 2004 que le groupe Owens-Illinois (O-I) rachète l’ensemble de la branche à savoir les 21 usines. O-I est un groupe américain avec qui l’usine travaillait déjà sous licence car ce sont les fabricants des machines de production. Aujourd’hui, O-I manufacturing est le leader mondial de verre d’emballage à la fois pour les bouteilles et les pots en verre (confiture, conserve, pots bébés, yaourts, condiments, biberon, etc). Son siège est à Toledo (Etats-Unis) et les usines sont implantées sur quatre continents. En ce qui concerne le siège de l’entité Europe, il est situé à Lausanne, en Suisse. D’une manière générale, les marchés de l’emballage verrier sont la bière et le vin (tranquille et pétillant) pour les plus gros volumes, les spiritueux, les boissons sans alcool (eau, soft drink) et l’alimentaire (confiture, conserves, condiments, etc). Le process de production régulièrement en relation avec le Service Départemental d’Incendie et de Secours. Quant au risque de pollution, les eaux sont retraitées sur place par une station d’épuration spécifique au site. Des installations de rétention ont également été aménagées au cas où un incendie se déclarerait ou en cas de pollution accidentelle : les produits utilisés par les services de secours seraient ainsi captés dans ces bassins et retraités avant d’être évacués. Les ingrédients sont pesés puis mélangés avant de passer au four. Ces fours sont chauffés avec 3 énergies, à savoir fioul lourd, gaz et électricité, mixées en fonction des coûts et des contraintes environnementales. Le verre est ensuite fondu à 1500°C et ce verre en fusion va alimenter la machine de production. Une goutte de verre fondu est déposée dans un moule ébaucheur en fonte. Puis, le verre étant malléable à 1150 °C, la cavité intérieure est gonflée par air comprimé. L’ensemble est transféré dans le moule finisseur ou la bouteille est gonflée à nouveau pour prendre sa forme finale. Elle est ensuite transférée sur une plaque pour refroidir à 700 °C. Enfin, elle subira un traitement de surface pour la rendre plus résistante et passera une heure dans un tunnel de refroidissement permettant de faire passer sa température de 600 °C à la température ambiante. Dans le cadre de la démarche qualité, les bouteilles seront contrôlées une par une dans chaque ligne mais subiront également d’autres contrôles pendant tout le processus de fabrication. L’ensemble des bouteilles est stocké selon une capacité de 70 000 palettes et 50 000 m2 de stockage couvert. 4 rue de Saint Loubès - 33870 Vayres Tél : 05.57.55.52.00 - Fax : 05.57.55.52.36 Site internet : www.o-i.com Pour en savoir plus sur la société IPAQ située à Izon : www.ipaq-recycling.fr/izon.htm