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JOURNÉES GRANDES MARQUES 2 ET 3 FÉVRIER 2016 JG M 2 PARTENAIRES PLATINIUM PARTENAIRES GOLD PARTENAIRES SILVER PARTENAIRES MÉDIA 3 4 PRÉAMBULE Les 2 & 3 février 2016, la dixième édition des Journées Grandes Marques de l’EBG a accueilli plus de 800 responsables, directeurs annonceurs et e-commerçants. Pendant deux jours, 70 intervenants ont partagé avec la communauté EBG leurs insights et leurs retours d’expérience sur les sujets digitaux les plus chauds du moment. Quelles sont les tendances digitales en 2016 ? Comment rentabiliser son Brand Content ? Quels sont les formats vidéo qui marchent ? Où en sont les marques avec le programmatique ? Comment travailler efficacement avec ses données ? Quelles sont les conséquences du phénomène des Adblockers sur l’industrie publicitaire ? Comment mesurer l’efficacité publicitaire sur mobile et engager ses consommateurs ? Ce recueil se propose de synthétiser les différentes tables rondes de ces Journées Grandes Marques, au travers d’un compte-rendu des échanges de cet événement. L’EBG remercie l’ensemble des participants aux tables rondes et aux workshops, qui ont partagé leurs expériences et conseils avec la communauté EBG. Merci égalementà tous les partenaires de cet événement, qui ont rendu ces journées possibles. 5 6 Ouverture officielle des Journées Grandes Marques, par M. Henri Giscard D’Estaing, Président Directeur Général du Club Méditerranée Programme Leader mondial des vacances tout compris sur le segment haut de gamme, le Club Méditerranée est à un carrefour de son histoire. Si son nouvel actionnaire chinois lui ouvre de nouveaux horizons sur un marché de 1.5 milliard de consommateurs en pleine croissance et l’accompagne dans l’accélération de son développement à l’international, la situation politique mondiale et l’avènement du digital imposent de nouveaux défis. Animateurs : Pierre Reboul, Fondateur, EBG Michael Froment, CEO & Co-Founder, Tag Commander Participant : Henri Giscard D’Estaing, Président Directeur Général, Club Méditerranée 7 QUELLE ANALYSE FAITES-VOUS DU MARCHÉ DU TOURISME ? PIERRE REBOUL Ces dix dernières années, ce marché a subi de fortes transformations, comme le développement du digital et des compagnies aériennes lowcost. Les consommateurs européens veulent partir en vacances, mais ils font face à une économie stagnante en Europe et leurs destinations naturelles (Maghreb et Moyen-Orient), sont dans une situation géopolitique délicate. Ce déficit de croissance pousse au développement des produits haut de gamme et lowcost. Le Club Med proposait un produit intermédiaire, avec un modèle comprenant des frais fixes très élevés et une clientèle familiale (70 %). Nous avons commencé une forte montée en gamme (avec des villages classés 4 et 5 Tridents). Notre prochaine étape est de devenir global, pour échelonner les vacances scolaires tout au long de l’année. Nous atteignons déjà des taux d’occupation de 80 % sur nos villages des Alpes (avec la clientèle européenne). En France, 70 % de nos vacanciers sont déjà venus, et 30 % sont des nouveaux clients. En Asie, c’est l’inverse. Le plus grand marché du tourisme au monde, est le marché chinois. Club Med y est installé depuis 2003, d’abord en marketing et vente, puis en ouverture de villages (le quatrième village a ouvert au début de l’année). 8 POUVEZ-VOUS REVENIR SUR VOTRE CONCEPTION DE L’EXPÉRIENCE CLIENT ET LES PROCHAINES INNOVATIONS ? MICHAEL FROMENT Le sujet central est notre adaptation sur mobile : tous nos sites seront responsives à la fin de l’année. Nous vendons 20 % de nos séjours en ligne et le reste en cross canal (call center, agences). La part du mobile est encore faible. Pendant le séjour, le digital est au service des vacances avec une application, un community manager par village et les« easyarrivals » (la préparation de l’arrivée en amont). Je crois en la personnalisation de la relation client, grâce à l’usage de la donnée. Pour cela, nous voulons rassembler nos équipes DSI, marketing, vente et digital, dans un ensemble confié à Anne Browaeys-Level. Nous avions un système d’information solide. Notre travail, ces dernières années, a été de l’ouvrir. Nous avons maintenant de solides bases et nous utiliserons systématiquement la méthode agile pour nos futurs développements. C’est un changement profond de l’organisation. 9 CHIFFRES 2015, TENDANCES & PERSPECTIVES Programme Les chiffres les plus frais du secteur digital par TNS Sofres avec l’étude Connected Life. Autour de 8 dynamiques clés, l’institut de sondage présente 5 opportunités majeures pour les marques en ce début d’année 2016. Une étude destinée aux décideurs du digital afin de les aider à prioriser leurs enjeux. Participant : Constance Leroy, ManagingDirector Consumer, TNS Sofres Le consommateur connecté - 8 dynamiques-clés Connexion permanente Fragmentation du social media Ecrans multiples De la TV au contenu Consolidation des apps Nouvelle économie des données L’ecommerce partout Attrait pour la disruption ©TNS 2016 PAROLE D’EXPERT, CONSTANCE LEROY, TNS SOFRES Les consommateurs sont de plus en plus connectés et les jeunes consomment en moyenne 3,6 réseaux sociaux par jour. Plus de 80 % d’entre eux, sont en ligne pendant qu’ils regardent la télévision. La consommation de vidéos en ligne est également supérieure à la consommation de la télévision. Les applications font face à un phénomène de concentration, alors que les consommateurs semblent prêts à un échange de données, si cet échange est porteur de valeur. L’e-commerce est partout et augmente les envies de visites en magasin. 10 2| 5 opportunités majeures au regard des 8 dynamiques clés Allier data & stratégie Personnaliser les contenus Prendre appui sur les moments qui comptent Passer du multicanal au multimodal ©TNS 2016 Exploiter la désintermédiation 3| PAROLE D’EXPERT, CONSTANCE LEROY, TNS SOFRES Ces dynamiques clés se traduisent en opportunités marketing pour les marques. Allier data & stratégie : Un ciblage d’attitude peut être plus efficace qu’un ciblage comportemental. Avec 500 personnes, repérées en amont et ouvertes sur une marque, nous pouvons les étendre à 15 millions d’individus dans une DMP, par le système des lookalike. Personnaliser les contenus : Il faut donner de bonnes raisons aux consommateurs d’engager une conversation avec une marque, par du marketing affinitaire et de l’émotion. S’appuyer sur les moments qui comptent : Le marketing du moment est une opportunité. Un moment qui compte permet d’augmenter l’utilisation de la marque, de trouver une cible réceptive et de la toucher. On sait mesurer le gap entre le désir pour une marque et sa part effective. Passer du multicanal au multimodal : Les touch points ont des rôles multiples. Combien investit-on sur chaque touch points et pour quel rôle ? 11 PILOTER, MESURER, MAIS SURTOUT RENTABILISER SON BRAND CONTENT PROGRAMME Comment contrôler l’efficacité de ses opérations de brand content, et s’assurer qu’elles aient atteint le R.O.I qui leur avait été fixé ? Quels types de contenus faut-il produire pour quels écrans ? Comment intégrer supports fixes, vidéo, évènementiels et média sociaux ? Quels KPI’s retenir ? Existe-t-il des outils intégrés, accessibles, aisés d’usage et compatibles ? Comment le mobile et le point de vente peuvent contribuer au brand content et enrichir l’expérience client ? Animateur : Julien Guagliardo, Head of Strategic solutions, Yahoo! Participants : Ariel Steinmann, Directrice Marketing Banque en Ligne, BNP Paribas & Hello bank! Guillaume Du Gardier, Head of Digital, Ferrero Thomas Germond, Head of Digital, Canal + 12 INTRODUCTION JULIEN GUAGLIARDO,HEAD OF STRATEGIC SOLUTIONS, YAHOO! J’ai animé ma première table ronde sur le Brand Content il y a 5 ans. C’est lointain, mais l’ambition du Content Marketing est toujours la même : créer une relation différente entre la marque et ses publics pour apporter de l’audience naturelle. Le marché de la communication a évolué : native advertising, data pour un ciblage pointu et programmatique. Comment ces leviers influent-ils lesstratégies ? Comment mettre le Content Marketing au service des enjeux ? Pour quels KPIs ? QUELS SONT LES ENJEUX RESPECTIFS DE VOS INDUSTRIES ET COMMENT LE CONTENT MARKETING A-T-IL APPORTÉ DES RÉPONSES ? ARIEL STEINMANN, DIRECTRICE MARKETING BANQUE EN LIGNE, BNP PARIBAS & HELLO BANK! Hello bank ! est une marque jeune dans un marché très concurrentiel. On a construit un écosystème marketing (offline et online) pour faire connaître la marque autour de 4 piliers : lifestyle, mobilité, innovation et musique. Je voudrais mettre en avant trois de nos opérations : Hello Life, un magazine autour de l’argent, avec pleins de conseils pour gérer son argent. (+ 2,2 millions de visiteurs uniques). Le but est de transformer les visiteurs en leads. Hello Innov, un partenariat avec Yahoo! et SoonSoonSoon. C’est un défricheur des tendances de l’innovation (100 articles et 1,2 million de pages vues). Nous voyons, par exemple, qu’un tiers des français seraient prêts à payer sur mobile, via leurs empreintes digitales. #Laviemobile : une opération de l’été 2015, avec 15 millions de vidéos vues. THOMAS GERMOND, HEAD OF DIGITAL, CANAL + Nous disposons de beaucoup de contenus (première chaine de contenus payants), mais on a les mêmes questions sur nos stratégies. Notre obsession : l’exigence de viralité et de conversation sur nos dispositifs. Le KPI principal est le temps. On est tous en recherche de temps. C’est la principale raison du développement de l’usage des adblockers. Le « earned media » ne se suffit pas à lui-même. Il faut connaître les nouveaux formats et les plateformes. C’est important d’associer son contenu à du « paid » pour lancer une campagne. Nos temps forts sont pilotés via le social management. L’écoute de nos chaînes et réseaux sociaux, permet de savoir quels sont les personnages populaires d’une série par exemple. En 2015, face à l’explosion des conversations autour du baccalauréat, nous avons développé le service Campus. Une semaine avant le bac, nous avons organisé une journée de révision avec un professeur de philosophie, via l’application Periscope et en live sur Twitter. En social media management, il faut réussir à taguer les profils anonymes et les clusters, pour pouvoir analyser les usages et apprendre. 13 GUILLAUME DU GARDIER, HEAD OF DIGITAL, FERRERO On travaille depuis des années nos contenus, pour aller là où le consommateur nous accepte. Nos pages réseaux sociaux ce sont faites sans nous. Notre enjeu n’était pas de lancer nos pages, mais de rentrer dans les échanges. Ferrero Rocher est une marque dure à travailler, elle n’est pas toute l’année en magasin ce qui complique la relation online. On se positionne donc sur l’art de la fête et l’art de recevoir. On a développé une gamme de conseils sur l’art de la table et de recevoir, en partenariat avec Yahoo !, pour produire des contenus avec des spécialistes. C’est la seule solution face aux adblockers. La télévision fonctionne très bien pour nos marques. Le digital est complémentaire, mais pour lire les impacts, nous devons monter des opérations verticales avec nos clients (distribution) et encapsuler des expériences de marque sur un site marchand (recette de crêpes au moment de la chandeleur). 14 QUEL EST LE RÔLE DE LA DATA DANS VOS STRATÉGIES ? GUILLAUME DU GARDIER, HEAD OF DIGITAL, FERRERO On ne vend pas en ligne, mais j’ai besoin de montrer la pertinence de toutes nos campagnes. Paradoxalement, je suis opposé à l’idée de DMP, même si mon équipe travaille la data depuis 5 ans, selon quatre piliers : ciblage, contenu, maitrise du reach et KPIs. Nos campagnes sont pilotées sans s’appuyer sur une DMP. Ariel Steinmann, Directrice Marketing Banque en Ligne, BNP Paribas & Hello bank! En sponsorisant le wifi dans les aéroports de Paris, on s’attendait à collecter beaucoup de data, mais ce n‘était pas productif. Cette opération a cependant nourri notre pilier mobilité et notre image. ARIEL STEINMANN, DIRECTRICE MARKETING BANQUE EN LIGNE, BNP PARIBAS & HELLO BANK! En sponsorisant le wifi dans les aéroports de Paris, on s’attendait à collecter beaucoup de data, mais ce n‘était pas productif. Cette opération a cependant nourri notre pilier mobilité et notre image. 15 LES NOUVELLES SYNERGIES SEARCH + SOCIAL PROGRAMME De nos jours la fragmentation du parcours d’achat exige des annonceurs une prise en compte exhaustive de l’écosystème entre les différents publishers. L’allocation budgétaire peut devenir un véritable cassetête. Alors que le moteurs de recherche détiennent les clés de l’intention des internautes, les réseaux sociaux possèdent une meilleure connaissance de ces derniers (centres d’intérêt, données démo..). C’est en combinant ces informations distinctes que les marques vont pouvoir identifier leurs segments d’audience à forte valeur et ainsi adresser des messages pertinents sur l’ensemble du chemin de conversion (prospection et reciblage). En utilisant les signaux perçus sur ces deux canaux, il est désormais possible d’enrichir mutuellement les 2 approches et d’obtenir des résultats (conversion, engagement) très supérieurs à l’utilisation de l’un, ou de l’autre, pris séparément. Animateur : Olivier Remy, Regional Vice-Président Southern Europe, Marin Software Participants : Julien Guinebault, E-commerce & Marketing Manager, Phileas Wine Club Johann Etchegaray, Marketing Manager, LeLynx.fr Anne-Cécile Chaudré, Responsable SEM & Social Media, Siblu 16 INTRODUCTION OLIVIER REMY, REGIONAL VICE-PRÉSIDENT SOUTHERN EUROPE, MARIN SOFTWARE Nous aidons les annonceurs à mesurer et gérer leurs campagnes d’acquisition online, à travers le search, le social et le display. On va montrer comment les annonceurs tirent profits de l’émergence de nouveaux canaux d’acquisition et les travaillent en cohérence les uns avec les autres. COMMENT APPRÉHENDEZ-VOUS LES DIFFÉRENTS CANAUX DANS VOTRE LOGIQUE MARKETING ? ANNE-CÉCILE CHAUDRÉ, RESPONSABLE SEM & SOCIAL MEDIA, SIBLU Siblu est un groupe anglais de camping 4 étoiles en France (60 000 vacanciers chaque année et le leader de la vente de mobil home). J’ai des objectifs différents : des lead online et offline pour les vacances et des leads pour la vente de mobil home. Le search apporte le meilleur taux de transformation, mais c‘est le plus cher et le plus dépendant des facteurs extérieurs. Notre idée a été d’aller chercher un trafic moins cher sur les réseaux sociaux et de le qualifier. Avec la même structure de campagne que sur le search, on a augmenté notre visibilité et nos taux de transformation, tout en réduisant nos coûts d’acquisition (2,5 fois inférieurs en 2015). Les messages et les zones géographiques sont identiques sur les deux canaux, même s’il faut respecter les formats et le ton. Les résultats sont bons : plus de recherches qualifiées, meilleur taux de clics et de conversion. En 2016, nous voulons être plus agressifs sur le social media. JULIEN GUINEBAULT, E-COMMERCE & MARKETING MANAGER, PHILEAS WINE CLUB Nous sommes une start up, spécialisée sur la vente de vins étrangers, avec des difficultés à émerger sur le search car nos marques de vin ne sont pas connues. Tout investir sur le search serait une erreur, car nous devrions aller sur des termes génériques (concurrentiels et avec un CPC élevé). Dans une logique de construction de la marque, le social s’impose via une stratégie de contenus importante (les carnets de voyage de Phileas). Il est aussi indispensable d’activer cette stratégie via du « paid », car notre reach organique n’est pas suffisant. Le paid permet d’expliquer un peu plus la marque et d’augmenter les volumes de recherches sur notre nom de marque (effet de levier). Dans mon précédent poste chez Millesima, les investissements sur les mots clés générant beaucoup de clics, mais peu de conversion, avaient basculé sur Facebook. En six mois, les conversions Google avaient augmenté de 20 %, alors même que les investissements étaient réduits de 40 %. J’applique cette recette chez Phileas. JOHANN ETCHEGARAY, MARKETING MANAGER, LELYNX.FR Le Lynx est un apporteur d’affaires pour les assureurs partenaires. Notre challenge est de changer les habitudes, car l’assurance reste un secteur très peu comparé. Nous avons deux piliers d’acquisition : le offline (40 %) et le search (40 %). Mais ils sont complètement saturés. Désormais, nous sommes dans des optimisations pointues : RLSA etc. L’assurance veut capter des moments de vie et le social est une opportunité. On synchronise donc nos campagnes Facebook avec la recherche de mots clés. Ces campagnes sont plus efficaces que le retargeting normal et permettent de faire des profils lookalike. 17 QUELLES SONT VOS RÉFLEXIONS SUR L’ATTRIBUTION ? JOHANN ETCHEGARAY, MARKETING MANAGER, LELYNX.FR Nous n’avons pas d’attribution avec Facebook, mais on travaille avec Google Analytics Premium. On utilise le modèle basé sur les données qui recalcule toujours le meilleur modèle pour Le Lynx. Google prend en compte le post view YouTube et GDM. Mais on travaille avec Tag Commander pour le post view des autres campagnes. Le modèle d’attribution a donc ses limites. JULIEN GUINEBAULT, E-COMMERCE & MARKETING MANAGER, PHILEAS WINE CLUB L’attribution est un sujet important. Il est essentiel pour nous de trouver le bon modèle. On teste actuellement des solutions de programmatique, avec la contrainte de la loi Evin, pour aller chercher des clusters d’intérêts autour du voyage ou des vins. On le fait sur Facebook mais on voudrait ouvrir ces opportunités. 18 19 FAUT-IL CÉDER À LA DICTATURE DE LA TRANSPARENCE ? PROGRAMME Le monde de la communication digitalisée impose petit à petit un devoir de transparence aux marques, aux gouvernants, et aux citoyens. Les réseaux sociaux et l’historisation de nos vies engendrent une inéluctable mise en cohérence de la parole et des actes. Pour le pire, dans une dépossession grandissante de la vie privée, du droit à l’oubli, du respect de l’intimité. Ou pour le meilleur, dans une primauté affirmée du produit vrai et authentique, du respect des êtres et de l’écosystème vital. Qui sortira vainqueur de cette exigence schizophrène ? Dans tous les cas, le marketing digital s’en trouve affecté irrémédiablement. L’époque est aux révélations, aux mises à nu, à la recherche d’une excellence assumée. Pour les marques, cet élan nouveau resserre le joug des plateformes numériques triomphantes. La solution ? Le courage de réinventer le bonheur. Participant : Pierre Calmard, CEO, iProspect France 20 KEYNOTE PIERRE CALMARD, CEO, IPROSPECT FRANCE Nous entrons réellement dans l’ère de l’hypertransparence. Chacun sera confronté à ses moments de vérité. Les réseaux sociaux et Google gardent déjà l’historique de notre vie. Cette réalité est vraie dans tous les domaines : le monde politique, les lois sur le patrimoine, le monde de l‘entreprise... Les scandales vont sûrement continuer d’alimenter la vie économique, car nous voulons savoir comment produise les entreprises et pourquoi. Au niveau individuel, nous allons vivre une mise en cohésion de sa vie et de des actes, avec ce que l’on en dit. Ce sera une révolution difficile pour les français. Ce n’est ni bien, ni mal. C’est une sorte de réinvention du bonheur. Nous sommes soucieux de notre vie privée et, prêts à exercer des logiques de contrepouvoir. Mais en même temps, nous consommons les réseaux sociaux, dont la capitalisation ne repose que sur leur utilisation. Il faut aussi une mise en cohésion au niveau individuel. Notre soif d’un bonheur nouveau semble plus grande, que notre capacité à conserver un jardin secret. Les contre-pouvoirs s’organisent. Au niveau politique, on tente fébrilement de légiférer. Le phénomène des adblockers est un contrepouvoir individuel, un peu dérisoire, car il ne bloque pas la remontée d’information. La data continue d’exister, et on ne peut l’éviter, à moins de se déconnecter. L’écosystème digital devient l’écosystème vital. L’intégration des nanotechnologies et des technologies connectés, amène dans une voie de non-retour perturbante. L’autre paradoxe sera d’arriver dans une dictature du consommateur. Il veut protéger une forme de vie privée, mais il attend de la transparence des marques et des gouvernements. Cette dictature du consommateur est une première historique pour les marques. Les entreprise doivent se préparer à répondre avec de la data. D’ailleurs, posséder de la data est une illusion. On ne possède pas de la data, les hacker peuvent prendre ces données, elles sont partout. La possession est morte, mais il faut la traiter de façon pertinente. L’avenir appartient à ceux qui traiteront la data de la manière la plus judicieuse possible, en fonction de ce qu’ils sont. A l’ère de la transparence, il faut mettre en cohérence ce que l’on est et ce que l’on fait : individus comme marques. Les consommateurs iront vers des marques aux motivations claires et en cohérence avec leurs propres inspirations. Les conditions de production du produit deviennent essentielles. Ce sera l’ère de contenus profonds et personnalisés, sur l’ensemble des devices. Ils devront rayonner de manière harmonieuses et pertinentes sur les réseaux sociaux et les moteurs recherche. Mon conseil : que vous soyez un individu ou une marque, tentez d’être vous même. 21 VIDÉO : FORMATS & MODES D’ACHAT MULTI-ÉCRANS PROGRAMME La programmation publicitaire télévisée est bouleversée par des mutations qui impactent à la fois la création, les formats et les modes d’achat. Depuis un an, cette intrusion des règles digitales dans la télé a remis en question un certain nombre d’équilibres et déstabilisé des relations de longue haleine entre des marques et leurs agences média. Animateur : Mathieu Mazuel, Directeur du Développement, Piximedia Participants : Maxime Madrières, Directeur de la Création, Legrand Delphine Nathan, Directrice de la Communication Externe, Voyages SNCF Antoine Dubois, Vice President Marketing Digital and Media, AccorHotels 22 INTRODUCTION MATHIEU MAZUEL, DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT, PIXIMEDIA La vidéo est un format plébiscité par les consommateurs et les annonceurs. Elle est au coeur de toutes les attentions, provoque l’innovation, l’intérêt ou même la polémique. Mais pour les marques, c’est un moyen et pas un objectif. Elles veulent créer du lien et de l’engagement avec le consommateur, dans une logique « consumer centric ». La marque met alors en place un story telling, pour faire avancer le consommateur sur le parcours de conviction et créer cet engagement. QUELLE EST LA PLACE DE LA VIDÉO AU SEIN DE VOS DISPOSITIFS MARKETING ? MAXIME MADRIÈRES, DIRECTEUR DE LA CRÉATION, LEGRAND Pour notre nouvelle collection d’interrupteurs Celiane, nous avons voulu mettre en avant les innovations et parler à une nouvelle cible B2C. La façon de raconter notre produit lui donne vie. Notre web-série autour de Celiane, est une parodie pour permettre aux consommateurs de se projeter dans nos produits. C’est le point de départ d’un écosystème qui vient saturer les points de contact (physiques et digitaux), tout en remettant le client au centre. Sur le web, on doit divertir la cible et le plan média web doit engager sur la durée, de façon séquencer. On a commencé par teaser les influenceurs avec une bande annonce (pour créer un buzz naturel), pour ensuite saturer les points de contact web les plus rentables. On cible de façon chirurgicale : affinité de contenus, populations précises (player spécifique pour les CSP +), tout en relançant l’achat sur les blogs et réseaux sociaux. Nos tests sur la relation one to one sur Twitter, sont également bons, avec des focus sur des personnes en réflexion sur de la décoration (quand elle regarde l’émission D&Co, par exemple). DELPHINE NATHAN, DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION EXTERNE, VOYAGES SNCF Le produit TGV vieillit. Pour recréer du lien et de l’émotion sur le TGV, qui est un peu notre offre haut de gamme, nous avons repris la parole de manière forte, en collaboration avec le chanteur Mika. On voulait faire vivre l’expérience d’un voyage (ce sentiment de bien-être dans le TGV), via le voyage imaginaire de Mika. Nous avons créé un objet digital, le clip de Mika, qui a modernisé la chanson « Je Chante » de Charles Trenet. De ce clip, nous avons tiré un spot publicitaire (teasing) de 15 secondes qui s’accompagne d’objectifs plus business. Il y a différents formats de vidéos (clip de 3 minutes, 90 secondes) et digitaux. Le social est aussi clé dans le dispositif avec un teasing en amont (tweet des paroles de « Je Chante » par Mika), pour créer l’attente, mais aussi des teasing vidéos plus longs. #dansleTGV invite les voyageurs à raconter leurs expériences de voyages. C’est du contenu positif autour de la marque que l’on devait fédérer pour montrer l’expérience de voyage à bord de TGV. 70 % des sondés affirment que cette communication redonne envie de voyager avec TGV. Avec Mika, on touche aussi un spectre de population très large. 23 ANTOINE DUBOIS, VICE PRESIDENT MARKETING DIGITAL AND MEDIA, ACCORHOTELS Pour maximiser le reach, la télévision est incontournable. La vidéo online est complémentaire. On vérifie d’abord que les consommateurs soient sur internet et qu’ils aiment la vidéo. Mais 74 % des internautes sont embêtés par la publicité dans leur expérience digitale. On a voulu réfléchir autrement, en regardant les étapes d’achat du consommateur. On peut toucher nos communautés avec des vidéos aux formats adaptés et, dans une phase de réservation. Nous avons différents outils pour tenter de projeter le consommateur dans nos univers. On capitalise sur « l’user generated content », ces vidéos produites par nos clients dans nos hôtels, afin de les faire émerger. Notre présence média a évolué grâce à cette stratégie. 24 25 LE PROGRAMMATIQUE BRANDING PROGRAMME Selon l’étude annuelle Zenith Optimédia (dec 2015), en 2018 les budgets alloués au média Internet dépasseront ceux de la télévision, quant au programmatique, il captera 60 % de l’ensemble des achats digitaux. La question de l’alliance du branding et de la performance est ainsi posée ; dans un premier temps le programmatique a été utilisé pour optimiser les conversions, mais dans un second temps il doit nécessairement associer le branding, et permettre de faire d’une pierre deux coups. Quelles sont actuellement les attentes des annonceurs concernant le programmatique ? Quels sont les objectifs souhaités ? Quels KPIs pour les mesurer ? Animateur : Christophe Dané, Président & Fondateur, Digitall Makers Participants : Stéphanie Sabourin, Director Media & Alliances Europe, Disneyland Paris Franck Lewkowicz, Directeur Général France, Quantcast Johann Etchegaray, Marketing Manager, LeLynx.fr 26 INTRODUCTION CHRISTOPHE DANÉ, PRÉSIDENT & FONDATEUR, DIGITALL MAKERS Le programmatique représente déjà plus de 60 % du volume display et 56 % des investissements se font sur le search. Dans un sens les prévisions de Zenith Optimédia sont déjà dépassées. La question du branding ou de la performance est un vaste sujet. Peut-on faire les deux ? Quelles sont les attentes des annonceurs ? Comment réconcilier branding et performance ? Quels KPIs mesurer ? QUE REPRÉSENTE LE BRANDING CHEZ DISNEYLAND PARIS ? ET QUELLE EST LA PART ENSUITE RÉSERVÉE AU PROGRAMMATIQUE ? STÉPHANIE SABOURIN, DIRECTOR MEDIA & ALLIANCES EUROPE, DISNEYLAND PARIS De 35 % en 2015, on voudrait passer à 60 % sur 2016. Le branding représentera alors 20 à 30 % des investissements « inspire », la phase qui désigne pour nous le haut du funnel et une communication plus émotionnelle. La phase « activate » (retargeting, search…), est importante pour éviter les pertes entre branding et prospection. Activate permet de délivrer du contenu et de l’information sur le produit (40 % des investissements). Le programmatique fait passer d’une phase à l’autre. Pour nos agences, nous souhaitons des deals plus directs. Toutes contribuent au branding et à la performance. Par exemple, la couverture des vidéos sur la partie « inspire » (le temps de visionnage…) peut être relier à des ventes et jusqu’au booking final, afin de connaître les contributions. Depuis un an, 55 a développé un modèle poly-attributif, basé sur la performance de nos campagnes sur les canaux. On a ainsi pu réévaluer la contribution des points de contact : + 1000 % pour le display, + 25 % sur le search payant, + 15 % pour l’affiliation qui est très importante pour nous. JOHANN ETCHEGARAY, MARKETING MANAGER, LELYNX.FR Sur ce point ma philosophie est ; zéro agence, je préfère me donner les moyens en interne. Je ne trace pas de ligne entre branding et performance. Dans vos équipes, la personne en charge des campagnes search, va souvent remercier le branding. Nous n’aurions pas pu éclore sans campagnes télévisées. Nous avons nous-même fait nos spots, dans un esprit de proximité avec les équipes et les consommateurs. On regardait les CTR et les taux conversion chaque jour. Le programmatique est juste un outil. La télévision est importante, mais elle ne suffit pas sur le marché français et le programmatique est compliqué, donc on fait aussi des pages en presse. Au Royaume- Uni, ils font de plus en plus de programmatique en TV. C’est cher, il faut laisser le temps aux technologies. FRANCK LEWKOWICZ, DIRECTEUR GÉNÉRAL FRANCE, QUANTCAST Le programmatique évolue : c’est désormais 40 % des investissements display pour 2015. Avec la prospection et l’acquisition, on est monté en gamme, et on continue avec les campagnes branding. Cela permet de remettre individu au centre des stratégies d’achat. Cette évolution permet de cibler un individu dans un environnement « brand 21 safe ». Le programmatique a vu se développer de nouveaux outils et de nouvelles façons de cibler, non plus par segment mais par individu. 27 QUELLE VISIBILITÉ RÉELLE POUR CES CAMPAGNES ? STÉPHANIE SABOURIN, DIRECTOR MEDIA & ALLIANCES EUROPE, DISNEYLAND PARIS C’est un objectif, mais les agences n’ont pas toujours les réponses. Les outils ne permettent pas de tout mesurer, même si l’on voudrait la visibilité des vidéos dans le « inspire » et le « activate », si elles sont vues et mémorisées. Nous avons benchmarké des solutions et on travaille avec Adlooks pour mesurer la visibilité post-campagne. Ce n’est pas possible pour tous les formats, c’est un problème. Nous sommes en discussion afin de nous doter de mesures plus adaptées à nos ambitions sur la visibilité. FRANCK LEWKOWICZ, DIRECTEUR GÉNÉRAL FRANCE, QUANTCAST La visibilité est une notion récente, donc on apprend. Il ne faut pas courir après un mythe, le 100 % de visibilité n’est pas possible, pour des raisons de comportements ou même de chargement pages. Mais, on peut avoir 60 %, c’est déjà un très bon niveau sur le programmatique et l’achat direct. Avec un objectif de 70 % d’objectif de visibilité, on perd 90 % de l’inventaire des Adexchanges. A 80 %, c’est 97 % de l’inventaire qui est exclut. Le marché croit, donc on a suffisamment d’impressions disponibles, mais la visibilité est un critère d’optimisation, ce n’est pas standard. Les solutions peuvent tendre vers les 60 – 70 %, mais cela a un prix. JOHANN ETCHEGARAY, MARKETING MANAGER, LELYNX.FR Si l’indice de visibilité sur certaines campagnes est de 60 %, nous mettrons une décote de 40 % sur le résultat final dans le modèle d’attribution. Je sais que ce n’est pas juste, mais les tendances sont les plus importantes, et il faut croire en ce que l’on fait. 28 COMMENT UTILISEZ-VOUS LE SEARCH ? FRANCK LEWKOWICZ, DIRECTEUR GÉNÉRAL FRANCE, QUANTCAST Les algorithmes permettent de capter des signaux de search et de mots clés. On peut alors faire du lookalike d’individus sur certains mots clés. Les personnes qui n’ont pas tapé ces mots clés, mais qui ont un profil similaire, seront alors ciblées. C’est du search powered audience. JOHANN ETCHEGARAY, MARKETING MANAGER, LELYNX.FR Nous avons testé avec des mots clés autour de la comparaison d’assurance, mais aussi des marques concurrentes et des constructeurs. Les marques concurrentes ne fonctionnent pas, mais le search de marques automobiles se situe dans une logique d’achat, donc en amont d’un achat d’assurance. 29 VERS DE NOUVEAUX STANDARDS DE MESURE DES CAMPAGNES MOBILES PROGRAMME Le mobile est incontestablement arrivé à maturité en termes d’usages, mais côté investissements il reste encore trop souvent perçu comme opaque. Viewability des impressions, brand safety, ciblage technologique,… sont autant de sujets qui préoccupent les marques et que les experts du marketing mobile se doivent d’adresser. S4M présentera notamment les résultats d’une étude menée sur 30 campagnes internationales mettant en lumière ce besoin de transparence des annonceurs et agences media. Participant : Stanislas Coignard, EVP Strategy, S4M 30 KEYNOTE STANISLAS COIGNARD, EVP STRATEGY, S4M S4M est une start-up française avec expertise mobile. Le programmatique incarne la promesse du bon message, au bon moment, car c’est un device personnel. Mais la réalité technique est difficile, plusieurs SSP connectées à plusieurs DMP. Pour enrichir en HTML5 et en datas (localisation, météo), c’est très complexe. 85 % de l’audience mobile est vécu à travers les applications. Il y a des risques de pertes, identifiables avec des outils de mesure. 31 En 2016, l’achat d’espace media sur mobile REPRÉSENTERA 70% DES INVESTISSEMENTS EN PROGRAMMATIQUE Source: E-Marketer, pour le marché US Une promesse forte... … dépendante de multiples technologies Scorer la qualité d’impression des campagnes mobiles formats Html5 et statiques. TRADING DESK 32 DSP AD EX / SSP HTML5 INTÉGRATION DATA TIERS CONSO Entraînant des risques de pertes identifiables THE 3D CUBE EXPERIENCE -21% Viewable impressions Request 3 567 899 2 854 319 Face 1 100% Display 456 754 123 211 Face 2 Nb of display 569 987 Face 3 199 890 Face 4 345 324 1 695 166 Total swipes (Face 2 to Face 6) Face 5 L’engagement est la nouvelle ambition de la publicité mobile. Il faut la réinventer, sinon elle ne sera pas utile pour aux marques, aux éditeurs et aux consommateurs. S4M gère plus d’un milliard d’impressions conduit des études sur : la brand safety, le device targeting et la viewability. AdVerification Score® FORMAT HTML5 95.1% Presque parfait ! VS FORMAT STATIQUE BRAND SAFETY 61.1% Protéger les marques contre les fraudeurs et fournisseurs peu scrupuleux. Domain & Application Referrer Anti Bot IP Countries Oups, c’est un mauvais signe pour les marques… 33 AdVerification Score® FORMAT HTML5 91.1% On y est presque ! VS Vérifier le bon environnement technique de diffusion Ad Server, SSP, DSP, Bidder, Tracker, Crm… Device FORMAT STATIQUE DEVICE TARGETING 92,9% Presque parfait ! Network / connexion OS & Browser Caping AdVerification Score® FORMAT HTML5 80.9% Oups, beaucoup de pertes! VS Garantir que la publicité a bien été chargée et vue Loaded Ad Completion Rate Fat Fingers FORMAT STATIQUE VIEWABILITY 94.8% Encore quelques efforts ! Les annonceurs doivent apprendre à être indépendant, à ne pas tout confier au même géants, qui vont demander toujours plus d’investissements (la data reste dans leurs plateformes). Il faut trouver des routes pour apprendre par vous-même et maitriser l’ensemble de la chaine. Une data propriétaire, tel est notre souhait pour nous et nos annonceurs. 34 35 36