L`Orient le Jour

Transcription

L`Orient le Jour
Sense Icons and Sensitivity
installation de 100 tirages
Digital Laser C-print (75cmx100cm)
dossier de presse de l’exposition
novembre 2009
Beyrouth
6 Novembre 2008
Colette KHALAF
Jocelyne Saab, regards croisés
L'Orient et l'Occident qui se séduisent et se rejettent. Tel
est le thème de la journaliste, reporter et cinéaste Jocelyne
Saab, qui a voulu marquer son come-back au Liban par cette
exposition d'une centaine de photographies. Pourquoi la photo
après le cinéma et les images en action ? Parce que tout
simplement « l'art plastique est pluridisciplinaire », dit
Jocelyne Saab. Un travail qui se nourrit du passé de l'artiste
(études d'économie, formation de journaliste et de
documentariste, voyages aux quatre coins du monde), de son
présent en devenir, ainsi que de son esprit épris de liberté
pour « proposer une pensée d'artiste et prouver que ce dernier
a droit de cité ».
Une démarche qui a nécessité plus d'un an de travail articulé
sur le thème des rapports de séduction et de rejet de l'Orient
et de l'Occident.
« L'orientalisme, c'est l'image déformée que l'Occident s'est
fait de l'Orient pour pouvoir mieux se le représenter, se
définir et le dominer », dit Edward Saïd. « De là cette
propension à associer l'Orient à tous les clichés que l'on
connaît, notamment l'irrationalité, le tribalisme, la danse du
ventre, Ali Baba et Aladin. L'Orient est-il, de son côté,
innocent de tout regard déformé par rapport à cet Occident qui
le fascine et qu'il rejette aujourd'hui ? Ne compose-t-il pas
lui aussi des représentations, clichés de l'Occident, comme
l'a fait l'orientalisme ? » poursuit-il.
C'est à partir de ce constat d'Edward Saïd que la photographe
plasticienne (toujours aussi indépendante) a construit sa
réflexion et fait déambuler son regard pour en tirer des
images abstraites et épurées, d'une part, bouillonnantes
malgré leur noirceur, de l'autre.
Au service de la lumière
C'est le grand espace de la Planète de la découverte qui
permet ces flâneries de l'esprit.
Au départ, deux icônes: l'Arabe en djellabiah pour l'Orient et
la poupée Barbie pour l'Occident. Deux protagonistes sur
l'échiquier du monde et deux acteurs principaux sur l'aire de
travail de Saab. Leurs jeux d'attraction et de répulsion se
déclinent en images sociopolitiques et souvent humoristiques.
L'artiste a privilégié l'humour à la simple critique. C'est
dans les ruelles poussiéreuses et les marchés aux puces des
grandes capitales arabes que la photographe-cinéaste a choisi
ses personnages. Après avoir fouillé, fouiné, sélectionné,
elle a réussi à en extirper l'essence : Saddam Hussein et
Nasser se mêlant à Coca-Cola et à Barbie ; des images
populaires, religieuses, mises apparemment en vrac mais soustendues par une maîtrise efficace d'une pensée et, par
ailleurs, un espace scénique, un décor naturel où se déploie
une véritable narration, tout comme un story-board d'un film.
Dans ce foisonnement de figurines où le réel se mêle à
l'imaginaire et où le passé est recomposé dans un cadre
artistique novateur, « du néo pop art », dira-t-elle, Jocelyne
Saab remet la casquette de metteur en scène. C'est elle qui
est aux commandes de cette formidable mise en scène vivante et
dynamique. Sur fond de légendes et de contes populaires, elle
réussit à suivre le fil (toujours présent dans ses photos
comme un cordon ombilical), à le tordre et à le distordre sans
jamais le rompre.
Double regard
Si, d'une part, « Sense, icons and Sensitivity » décrypte le
regard de l'Orient sur lui-même et sur l'Occident après le 11Septembre, tout en revisitant les icônes, le travail
photographique s'articule également sur une quête naturelle de
fond et de forme. Dans une autre série de photos semblables à
de la peinture abstraite, Jocelyne Saab jette l'éclairage sur
la sensualité de l'Orient.
À travers les tissus et les toiles (matériaux vivants),
l'artiste redessine à la fois les contours du désert et le
grain de la peau. À l'ombre de cette lumière qu'elle magnifie
à loisir, la photographe affûte son regard et capte
l'indicible. Sous son objectif (et sans aucune mise en scène),
la lumière est simple actrice. Elle s'impose pour mettre en
évidence un Orient fait de contrastes, de tabous et
d'errances.
Cette lumière, Saab l'a puisée dans les toiles de la
Renaissance, de Turner ou de l'Américain James Turrell. Dans
ce regard qu'elle jette sur le monde, Jocelyne Saab traduit sa
quête intime et personnelle de la place de l'homme dans
l'univers. Une recherche en continuité de son travail.
ORIENTAL
Décembre 2008 n°24
Antoine Dagher.
JOCELYNE SAAB
NEO POP ART
La première exposition de Jocelyne Saab en a surprise plus
d’un…
Surtout la censure.
Suivre J. Saab a de quoi donner le vertige. Journaliste,
cinéaste, reporter de guerre… et aujourd‟hui artiste
photographe! J. Saan a tout fait. Et à chaque fois avec une
longueur d‟avance. Comme au cinéma où elle met le doigt là où
a fait vraiment mal, ses photos nous montrent le revers, alors
que nous sommes habitués à ne voir que la face.
A peine a-t-elle fini Dunia qu‟elle renaît là où on l‟attend
le moins: sur la toile. Ses photos ressemblent en effet plus à
des tableaux qu‟à de simples agrandissements photographiques.
“Dunia” lui avait valu les affres des extrémistes et des
machistes égyptiens, bien qu‟elle y aborde en plus de
l‟excision, la sensualité orientale, la femme, le soufisme, la
danse.
(…)
“Après Dunia, j‟ai voulu comprendre. J‟ai beaucoup voyage. EN
Inde surtout. J‟ai été à Bollywood pour me rafraîchir
l‟esprit. J‟ai été aussi voir du côté des cinémas coréens et
chinois. Je reviens enrichie car j‟ai aussi fait le plein de
spiritualité. J‟ai relu Tagor, revu Rash Kapour. Et je suis
revenue au point zéro. A Beyrouth, il y a toujours le point
zéro. Et puis on repart. Mais cette fois ci dans l‟art
contemporain. Il faut que j‟enterre le XXème siècle et que je
cherche des images du XXIème siècle.
La photo comme nouvelle alternative au cinéma? C‟est bien
possible. C‟est un nouveau regard sur le monde et sur nous
même.
Une expo en deux volets.
Jocelyne a fait un travail de bénédictin sur 20 ans d‟images
pour aboutir à une exposition en deux volets. D‟abord une
sorte de tout en toile de jute. Les details de tentes de
bédouins se transforment en tableaux modernes. Partant des
lignes fines, du carré au rectangle en passant par toutes les
formes de la géométrie nomade, Jocelyne Saab a écrit un poème
en marron clair et foncé, et en noir, avec la jute en toile de
fond. L‟autre volet de l‟expo est une mise en scène en belle
et dure forme. Des figurines et des poupées dénichées dans les
souks du Caire, sorties des poubelles parfois, recouvertes de
poussières, vont vivre une deuxième vie, pour parler de nos
situations socio-psycho-politico-culturelles.
Décidément, Jocelyne Saab n‟en finit pas de nous étonner. Surprendre, n‟est ce pas le rôle de l‟artiste?
Solidere bars image of Jesus and Nasrallah at
exhibition
By Agence France Presse (AFP)
Thursday, November 06, 2008
A photo exhibition by Lebanese filmmaker Jocelyne Saab was
told Wednesday to remove pictures deemed controversial,
notably one of Hizbullah leader Sayyed Hassan Nasrallah
alongside Christ on a crucifix. "The company Solidere, which
owns the venue where the exhibition opened on Tuesday.
Beirut November 6th 2008
Picture of Nasrallah, Jesus and Barbie barred
at Beirut Exhibition
A photo exhibition by Lebanese
filmmaker Jocelyne Saab was
told to remove pictures deemed controversial, notably one of
Hizbullah chief Sayyed Hassan Nasrallah alongside Christ on a
crucifix.
"The company Solidere, which owns the venue where the
exhibition opened on Tuesday, asked us this morning to remove
two photographs they deemed controversial but then proceeded
to take down seven others," a visibly upset Saab told Agence
France Presse on Wednesday.
The photo that raised controversy is entitled "AmericanIsraeli playground" and shows Christ on a crucifix surrounded
by images of Nasrallah and two Barbie dolls in the background,
she said.
"I wasn't looking to provoke or shock anyone," Saab said.
"This piece symbolizes a cemetery and says that Americans and
Israelis use us as a playground.
"It is a call for us to be vigilant and to cohabitate rather
than a call to divide and insult," she added.
Another photo taken down shows Barbie's beau Ken crucified and
a disheveled Barbie with green hair representing the Virgin
Mary. Several other photographs show Barbie dolls wrapped in
Iraqi currency bearing the image of former dictator Saddam
Hussein.
"They removed them to show that they are sensitive to the
feelings of all the communities," Saab said, adding that she
was "outraged" by the censorship.
"Artists, writers and intellectuals are a means for this
nation to vent steam and they are committing a serious error
by tying our hands and trying to muzzle us," she said.
An official from Solidere, however, said the company wanted to
avoid any controversy.
"Politics and religion are two very sensitive issues that we
don't want to undermine," Joumana Naquib told AFP.
http://www.naharnet.com/domino/tn/newsdesk.nsf/0/A541
0B0BC5B08F32C22574F90020857F?OpenDocument
Romandie.com
Liban: des photos controversées de Nasrallah retirées
d'une exposition
Une exposition de photographies de la cinéaste libanaise
Jocelyne Saab a été partiellement censurée mercredi en raison
de la présence de photos jugées controversées montrant le chef
du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et Jésus-Christ, a annoncé
l'artiste.
"La société immobilière Solidere, propriétaire de l'espace
culturel où s'est ouverte l'exposition mardi soir, nous a
demandé ce (mercredi) matin d'enlever deux photos qu'elle
jugeait controversées puis en a ôté sept autres", a déclaré
Mme Saab à l'AFP.
La principale oeuvre censurée, intitulée "Terrain de jeu
américano-israélien", montre un cadre sous verre du Christ
crucifié entourée de rangées de photos du chef de la milice
chiite libanaise avec deux poupées Barbie en arrière-plan.
"Je ne voulais pas faire de la provocation, a affirmé
l'artiste. Cette oeuvre symbolise un cimetière et dit
qu'Américains et Israéliens nous utilisent comme un terrain de
jeu. C'est un appel à la vigilance, à la cohabitation et non à
la division ni à l'injure".
L'autre photo montre la poupée masculine Ken crucifiée avec
une Barbie en cheveux verts représentant la Vierge Marie.
D'autres montrent des poupées enroulées dans des billets de
banque irakiens à l'effigie de l'ex-dictateur Saddam Hussein.
"Ils l'ont enlevée pour dire qu'ils sont soucieux de protéger
les sentiments de toutes les communautés", a ajouté Mme Saab,
qui se dit "outrée" par la censure.
"Les artistes et les intellectuels sont la soupape de cette
nation et ils commettent une erreur monstrueuse en nous
ligotant et en nous muselant", a estimé Mme Saab, ignorant si
l'exposition pourrait se poursuivre dans l'espace culturel.
L'exposition "Sense, Icons, Sensitivity" doit également être
accueillie jeudi, avec les oeuvres controversées, dans une
galerie privée de Beyrouth.
La société Solidere affirme avoir voulu éviter les tensions
que pouvaient créer ces oeuvres.
"La politique et la religion sont deux questions très
sensibles auxquelles nous ne voulons absolument pas porter
atteinte, nous ne voulons créer aucun problème", a déclaré à
l'AFP une responsable de Solidere, Joumana Naquib.
Selon elle, l'artiste a obtenu leur autorisation "sans montrer
ces deux pièces", ce que nie Mme Saab.
"Je peux comprendre leur crainte mais je trouve inadmissible
d'être censurée, d'autant plus par une société privée qui se
proclame libérale", a déploré l'artiste.
Le géant immobilier Solidere a été fondé par l'ex-Premier
ministre Rafic Hariri, assassiné en 2005, auquel a succédé son
fils Saad, chef du principal bloc de la majorité parlementaire
antisyrienne.
(©AFP / 05 novembre 2008 16h31)
November 12, 2008
When Barbie went to Beirut
By Alice Fordham
Beirut does not feel like a conservative place. The girls wear
shorts up to here and hair down to there. Cocktails are
consumed by the gallon, and there is a rumbustious, if
incestuous, arts scene. But this week, the limits of Lebanon's
liberal attitude to art were tested by images of Hassan
Nasrallah, the leader of the militant Shia group Hezbollah,
and a smiling Barbie doll.
Some photographs, featuring Barbie dolls and a garish Middle
Eastern mishmash of political and religious iconography, were
removed from a high-profile exhibition of work by the Lebanese
artist Jocelyne Saab by the gallery over fears that they could
“create sectarian strife”, according to Nasri N. Sayegh, the
artist's spokesperson. The Sense, Icons and Sensitivity show
is about what Saab calls “the other side of Orientalism”,
exploring the way that the East views Western women. Saab says
she sought to do this with populism and humour, with “neo pop
art” images of Barbie representing the Western woman, all
uncovered hair and matching accessories.
But for the Planet Discovery gallery in Beirut, pictures of
Barbie cavorting wearing only Iraqi bank notes, with a
crucified Ken doll, and with Christ and Nasrallah memorabilia,
were too much. The gallery is part of the huge project to
rebuild Beirut after the civil war. It is run by Solidere, the
huge regeneration company founded by Rafik Hariri, the Prime
Minister, who was assassinated in 2005. “Politics and religion
are two very sensitive issues that we don't want to
undermine,” a gallery representative said.
Saab, a former war reporter, who has spent the past 40 years
making feature films, documentaries and images focusing on
human rights, is angry. “I was offered the exhibition after
the gallery had seen all the photographs,” she explains. “I
said: „This is a mistake; if you see the other photos they are
in the same vein',” she says. “But they came and violently
took [the pictures] off in front of me.”
Particularly galling for the artist - and particularly telling
about Lebanon - is that the show had already opened with all
the photographs in place, and no one had made any complaints.
There had even been representatives of the Ministry of Culture
at the launch party, who had spoken approvingly of the
pictures and suggested a tour to Europe.
Hezbollah, too, was sanguine about the images of its leader in
the company of the plastic princess. It had made no complaint.
Kitsch images of Nasrallah in unexpected contexts are by no
means rare in Lebanon. In any market one can easily pick up a
Nasrallah paperweight, bracelet or cigarette lighter.
But in Lebanon, the state is weak and Hezbollah, which is part
of the opposition coalition in government, is strong. So, for
an artist, official approval by the Ministry of Culture is no
guarantee that pictures will stay on display. Even the
possibility that Hezbollah might take issue with the pictures
is enough to scare gallery owners into self-censorship.
At a concurrent exhibition, another gallerist also refused to
show the banned images. “It is too serious that we are dealing
with the conflict between the East and the West,” he says.
While lamenting such self-censorship, he says that this is “a
country that has a lot of fear and this is how fundamentalist
groups make people afraid”.
Saab, showing the remaining pictures in Planet Discovery,
gesticulates at the empty spaces. “Look,” she says, “this is
an installation in itself.” The sad thing, she says, is that
the censors missed the point of The American-Israeli
Playground, the picture with Christ, Nasrallah and Barbie. “It
was meant to show a graveyard,” she said, “to show the way the
Americans and Israelis use Lebanon,” leaving many dead in the
country's conflicts.
She believes that such images can be cathartic for a society.
“The woman who came and moved the picture was so angry, and by
taking the image away she has trapped that anger. It could
have helped Lebanon to move on.”
http://entertainment.timesonline.co.uk/tol/arts_and_e
ntertainment/visual_arts/article5132046.ece
LEBANON: Jesus, Nasrallah and Barbie raise eyebrows
By Raed Rafei in Beirut
Whether Shiites or Christians, the Lebanese adore icons
representing their revered religious figures. Statues of Jesus
Christ or posters of Hezbollah‟s popular leader, Sheik Hassan
Nasrallah, are common sights on the streets of Beirut.
But playing around with religious icons, even for the sake of
art, is seriously frowned upon.
Last week, some photos were abruptly removed from an
exhibition by Lebanese artist and filmmaker Jocelyne Saab. One
of the censored photos depict images of Nasrallah and the
Christ on a crucifix along with undressed Barbie dolls in the
background.
The exhibition, “Sense, Icons and Sensibility,” held at an art
gallery in downtown Beirut, tackles the change in habits and
cultural characteristics of Arab societies as well as the Arab
world‟s vision of the West.
On the day of the exhibition‟s opening, Saab, 59, had all her
photographs displayed in their place as planned. No one
uttered any objection to the artwork at the inauguration,
which was attended by around 200 people, including
journalists, photographers and officials from the Culture
Ministry, Nasri N. Sayegh, Saab‟s spokesperson, told the Los
Angeles Times.
The next morning, to Saab‟s dismay, the director of the art
center decided to remove a photograph showing Nasrallah and
the Christ, entitled “Israeli-American playground.”
Saab defended her artwork in an interview with AFP:
"I wasn't looking to provoke or shock anyone. ... This piece
symbolizes a cemetery and says that Americans and Israelis use
us as a playground. It is a call for us to be vigilant and to
cohabitate rather than a call to divide and insult."
Later, the company that owns the art space removed nine other
photographs, including one depicting Barbie dolls wrapped in
Iraqi currency and bearing the image of Saddam Hussein and
another of a Barbie with green hair representing the Virgin
Mary.
Sayegh said that there was no clear official decision to
censor the exhibition but that the owners of the gallery acted
out of fear that the photos would “create sectarian strife.”
“It is sad that the Lebanese are still driven by fear,” Sayegh
said. “The artist was inviting the Lebanese to think all
together collectively and not provoke anybody.”
Neither Hezbollah nor the Christian leaders have voiced
objection to the photos in question.
This is not the first time that Saab‟s work created
controversy. Her latest movie, “Dunia, Kiss Me Not On The
Eyes,” was the subject of heated debates in Egypt for touching
on the taboo issue of female genital mutilation, still common
in some Arab countries.
The Lebanese English-language electronic daily, Now Lebanon,
called the censorship "shameful":
"No one is suggesting that Barbie is sacred. But the removal
of images of the long-legged incarnation of unrealistic beauty
from the walls of a Beirut art gallery this week struck a blow
against freedom, culture and mutual understanding. ... Art
should be a forum for debate and discussion in a healthy
society."
Although freedom of artistic expression is relatively
respected in Lebanon, there have been violent reactions in the
past few years to artistic depiction of religious figures. In
June 2006, a mob of Shiite Hezbollah supporters burned tires
and blocked roads to protest a satirical television program
that mocked the group‟s leader.
http://latimesblogs.latimes.com/babylonbeyond/2008/11/lebanona-photo.html
Menassat.com
BEIRUT, November 12, 2008
In Lebanon, no offense allowed even if none is taken
Several photos at an exhibit by Lebanese filmmaker Jocelyne
Saab have been removed because they were considered too
controversial by the owner of the exhibition space. 'Fear is
the worst kind of censorship,' says Saab's spokesperson.
The 'offending'pictures that were removed from the exhibit.
It wasn't long after Jocelyne Saab had toasted the opening of
her first photo exhibition – Sense, Icons and Sensibility –
that problems began to arise. The exhibit illustrates Eastern
and Western concepts and Arab perceptions of the West in a
catchy, and to some quite kitschy or even distasteful way.
The morning after the exhibit opened last week at Beirut's
Planet Discovery, an event attended by over 200 people,
including diplomats and representatives from Lebanon's
Ministry of Culture, the venue owner demanded that the artist
remove images thought too provocative.
The image that sparked most controversy, Saab‟s spokesperson
Nasri Sayegh said, was a photo titled "American-Israeli
playground", which shows Christ on a crucifix surrounded by
photos of Hezbollah leader Hassan Nasrallah and undressed
Barbie dolls in the background.
Sayegh stressed that it was not official censorship but a
"private decision" by the owners of the gallery that led to
the removal.
An official from Solidere, the Lebanese real estate company,
told AFP that the company had sought to avoid any political or
religious controversy.
"Politics and religion are two very sensitive issues that we
don't want to undermine," Joumana Naquib said.
But, according to Sayegh, there had been no complaints about
the exhibit from either the Shia or the Christian communities.
Fear, said Sayegh, "is the worst kind of censorship. It's just
something we must face and handle."
Solidere's (self-)censorship was not limited to the picture
featuring Nasrallah and Jesus Christ either.
"They started by taking down the two images of the AmericanIsraeli playground, and then continued to take down more. In
all, they took down nine photos,” said Sayegh, pointing to the
empty spaces on the walls.
Some of the censored pictures were "French Can Can in
Baghdad," which shows naked Barbies wrapped in Iraqi currency
with the image of former dictator Saddam Hussein on their
foreheads; and "Arab Christ," which depicts a Christ figure
wearing Arab headdress.
Naseygh said that although "something was expected" due to the
controversial nature of the photos, no one was expecting
outright censorship.
"We were working here for several days in a row until the
early morning hours before the opening, hanging the photos on
the wall. The venue owner saw them. They didn't ask us to
take down images then. And at the opening, no one said
anything either," he said.
Saab herself says she never intended to shock anyone.
"I wasn't looking to provoke or shock anyone… They removed
them to show that they are sensitive to the feelings of all
the communities… Artists, writers and intellectuals are a
means for this nation to vent steam and they are committing a
serious error by tying our hands and trying to muzzle us," she
told AFP.
The controversy is reminiscent of the temporary banning,
earlier this year, of the animated film Persepolis for fear
that its portrayal of Iran's Islamic Revolution might offend
Lebanon's Shia community – even though no complaints had been
made.
A veteran filmmaker, 60-year-old Saab is no stranger to
controversy.
Her latest movie, Dunia, sparked uproar and debate in Egypt
for bringing up the taboo topic of female genital mutilation,
a practice still common in Egypt as well as a number of other
Arab countries.
In an editorial, the website Now Lebanon has called on the
country's Ministry of Culture to step in and reinstate Saab's
photos.
http://menassat.com/?q=en/comment/reply/5130
Barbie and the Sayyed
Censorship in Beirut‟s galleries
Alice Fordham, NOW Staff , November 7, 2008
Jocelyne Saab was sixty yesterday. As well as marking her
birthday, she should have been celebrating the opening of two
parallel shows of her art in Beirut this week. Instead, she
has been left fuming as her pictures have been censored by a
Solidere-owned gallery, their content of Barbie, Christ and
Hassan Nasrallah deemed too controversial for public showing
in Lebanon.
Of her two current shows, one, in the little Agial art gallery
in Hamra, is mainly of abstract photographs, close-ups of
tents, looking at the idea of home. The other, larger
exhibition is in the Solidere-owned Planet Discovery
exhibition space, including many of her neo-pop-art
photographs, looking at east and west by focusing on their
commercial detritus. Money, Barbie dolls and political and
religious memorabilia jostle out of these bright pictures.
However, since the larger exhibition opened on Tuesday, seven
of Saab‟s photographs have been deemed unsuitable by Solidere,
the company responsible for the regeneration of central
Beirut, and taken down. In one, naked Barbie dolls run across
a pile of images of Sayyed Hassan Nasrallah and images of
Jesus Christ. In another, they cavort wearing nothing but
Iraqi money. The pictures, says Saab, are about globalization
and the Arab world. But the statements were too political and
too religious, a representative from Solidere was reported to
say: "Politics and religion are two very sensitive issues that
we don't want to undermine."
Saab is livid. “I was offered the exhibition,” she says,
“after the organizers had seen all the photos. I have been
doing everything myself for the exhibition, I was here until
six o clock in the morning before it opened – it was very
lonely.”
“Solidere,” she goes on, “have been disrespectful to an artist
who has a reputation for defending human rights for forty
years.” Saab has been a film-maker and war reporter as well as
an artist. She chose the Planet Discovery space because, she
says, Agial gallery would be, “too small to make a statement.
“I wanted to talk about the scar between East and West…these
are things I feel deeply. This is why I chose the big space,
and this is very real and popular art,” she adds. And indeed,
it all seemed to be going well. The exhibition opened on
Tuesday, and representatives from the Ministry of Culture were
so impressed that there was talk of a tour to Europe. But,
while Saab was there, Solidere employees came the next day to
remove some of the images. Saab says that she told them, “this
is a mistake, if you see the other photos, they are in the
same vein,” but they came and, “violently took it off in front
of me.”
“They said „we decide‟,” says Saab. “I said, „but the Ministry
of Culture was here and they had no objections‟,” but the
Solidere staff said, again, “we decide.” After they had taken
down two pictures, depicting religious icons, Saab says that
Solidere, “wanted to cover their crime a bit better, so they
took other pictures away which were political.”
Now, Agial gallery has agreed to host the controversial
pictures, but only downstairs on request for “people
interested in art,” not as part of the main exhibition. Saleh
Barakat, the gallerist, says that: “We are not going to show
the works [removed from the Planet Discovery exhibition]
because they are political and we are an art gallery…it is too
serious that we are dealing with the conflict between the east
and the west.”
Barakat has some sympathy with Solidere‟s decision not to show
the works, saying they are, “a public space, and they do not
want politics and religion in a public space. This decision
creates a reaction, but that is the artist‟s opinion.”
Asked whether this is censorship, Barakat says cautiously that
this has been exaggerated, and urges audiences to focus on the
exhibition‟s uncontroversial pictures. However, he agrees that
it is sad that in Lebanon, there are works which are too
controversial to show. “It is a country,” he says, “that has a
lot of fear and ¬this is how fundamentalism groups make people
afraid.” However, he says that nobody said to him that he
could not exhibit these photographs, “it was a sort of selfcensorship.” Solidere did not immediately respond to requests
for comment.
Saab herself says that, “everything comes from fear and a lack
of artistic culture, and culture in general and, I think, a
lack of liberalism. The photographs have come to be a
political statement as if they had not read what I had
written.” Saab had said that the image of Barbie, Christ and
Nasrallah called American-Israeli playground symbolizes a
cemetery and is intended to emphasize that the US and Israel
use Lebanon as a playground. But, she says, “things have been
taken out of context. This is like taking one page from the
1001 Arabian Nights and calling the whole book pornography.”
In a statement, she contrasted the historic election of Barack
Obama, as the Americans voted for a spirit of openness, with
her being forced to take down the photographs which, “showed
the popular anger in the face of Israeli-Lebanese conflict.”
Barakat, of Agial, reflects Saab‟s desire for everyone to look
at the whole exhibition, saying, “I wish that everyone would
focus on art rather than follow the sensation of politics,” he
says. “We do not want to throw more oil on the fire.”
http://www.nowlebanon.com/NewsArticleDetails.aspx?ID=66070&MID
=123&PID=2
Cultures et Politiques Arabes
L’occidentalisme, l’autre visage de
l’orientalisme
Yves Gonzalez-Quijano
17 novembre 2008
Pour ses soixante ans, la cinéaste libanaise Jocelyne Saab
avait imaginé une double exposition de ses travaux actuels qui
se tournent désormais vers la photographie. En définitive,
elle aura également eu droit à un de ces petits scandales qui
agitent régulièrement la scène culturelle arabe.
Pas de problème pour l‟exposition qui se tient jusqu‟au 29
novembre à la galerie Agial (Générations) près de Hamra à
Beyrouth. L‟ancienne journaliste et correspondante de guerre y
propose une série intitulée Soft Architecture. Exaltation de
la beauté des formes plastiques issues des traditions
bédouines, ces photos abstraites sont également une manière de
rompre avec une certaine idée de la vie nomade, que l‟on est
prêt à trouver belle sans doute, mais dépouillée de toute
sophistication esthétique alors que ces architectures
mouvantes recèlent, sous l‟objectif de la photographe, toute
une complexité méditative.
La même volonté de rompre avec les clichés sur le monde arabe
se retrouve dans la seconde exposition, Sense, Icons and
Sensitivity, qui, en revanche, a connu quelques problèmes dans
la mesure où ce travail sur la manière dont la mondialisation
transforme aujourd‟hui la sensibilité arabe approche de trop
près deux domaines en quelque sorte « sacrés » : la religion
et la politique.
Jocelyne Saab travaille sur le kitsch[1]. Sur les marchés aux
puces de Beyrouth, du Caire ou de Paris, elle part à la
recherche de ces artéfacts de la culture populaire qui sont
également les « icônes » de la culture de masse contemporaine.
Mis en scène sous l‟objectif de la photographe, ces déchets de
la société de consommation globalisée accèdent au statut
d‟œuvres d‟art à part entière et expriment poétiquement (et
politiquement) le ressentiment et la frustration de l‟Orient
face à l‟Occident.
En contrepoint aux célèbres analyses d‟Edward Saïd, Jocelyne
Saab travaille donc sur « l‟autre visage de l‟Orientalisme »,
cet « occidentalisme » qu‟elle cherche à dévoiler, notamment
en illustrant à sa façon le regard arabe (et oriental) sur
« la femme occidentale », symbolisée par la chevelure blonde
aux ondulations tentatrices de la célèbre Barbie (dont ces
chroniques ont proposé un commentaire sur Fulla, leur version
arabe récemment commercialisée). Dans ses clichés, l‟artiste
fait subir à Barbie une suite de métamorphoses qui sont autant
de commentaires sur la réalité arabe contemporaine.
Un article en arabe publié dans le Hayat donne à Jocelyne Saab
l‟occasion de s‟expliquer sur sa démarche : Je cherche le lieu
où je vais faire la photo, je trouve les personnages que je
veux prendre, je me saisis de ces icônes et je les mets dans
le lieu que j’ai trouvé, je les fais se regarder et elles
deviennent des acteurs à travers la sensibilité que je leur
prête. Je ne les utilise pas comme des poupées de plastique.
Je les fais se regarder pour que l”image donne l’impression
d’une petite histoire.
Travaillant sur l‟allusion, le sous-entendu et plus encore sur
l‟ironie, cherchant à dévoiler ce que la société adore tout en
se refusant à le reconnaître, les créations de Jocelyne Saab
peuvent susciter des malentendus. En dépit d‟une inauguration
des plus officielles au Planet Discovery dans le centre ville
de Beyrouth, quelques-unes des cent images proposées au public
ont paru trop audacieuses pour être maintenues sur les murs.
Deux en particulier ont fait scandale. Celle qui ouvre ce
billet, intitulée American-Israeli playground (Terrain de jeux
israélo-américain) n‟a pas plu du tout, avec une sorte de
cimetière où courent des Barbie nues en arrière-plan de photos
du Christ et de Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah. Non
plus que French Can Can in Bagdad, où les petites Barbie
portent pour tout vêtement des billets de banque à l‟effigie
de Saddam Hussein.
Propriétaire des lieux, la société Solidère étroitement
associée à la famille Hariri, a donc décidé de les décrocher,
avec quelques autres photographies, histoire de noyer le
poisson et de tenter de faire croire que la peur de toucher à
ce qui relève des symboles politiques et religieux n‟était pas
à l‟origine de cette autocensure (en effet, aucune instruction
officielle, ni plainte d‟aucune sorte, n‟ont été raportées).
Certes, les photos incriminées ont été accueillies par la
galerie Agial sur son site (où vous pouvez donc voir une
sélection du travail de Jocelyne Saab), et également dans une
salle discrète, ouverte uniquement à ceux qui en font la
demande. C‟est mieux que rien sans doute, mais c‟est tout de
même ennuyeux pour des images que leur créatrice aurait voulu
confronter au regard d‟un large public, celui-là même qui
partage cette « colère populaire contre le conflit israéloarabe » et plus largement la politique américaine au MoyenOrient.
http://cpa.hypotheses.org/490
‫انعذد ‪ ٧٣١‬االثىُه ‪ ٢٦‬كبوىن انثبوٍ ‪٢٠٠٩‬‬
‫ّمىن عهً «ثالوُذ دَظكىفزٌ» (وطط ثُزود) رظع صىر مه معزض انمخزجخ‬
‫صحت انقُ‬
‫ّخ»‪« .‬انمهعت‬
‫ً نفئخ نجىبوُ‬
‫ّهب رشكم «اطزفشاسا‬
‫ّخ أو‬
‫انهجىبوُخ جىطهُه صعت ثحج‬
‫ّرد جمبوخ‬
‫ّخ األكجز مه انجذل‪ ،‬ثُىمب ثز‬
‫اإلطزائُهٍ األمُزكٍ» (انصىرح) وبنذ انحص‬
‫ن «انظُبطخ وانذَه مىضىعبن‬
‫انىقُت‪ ،‬مه شزكخ «طىنُذَز» مبنكخ صبنخ انعزض‪ ،‬ثأّ‬
‫رظهز انصىر األخزي‪ ،‬مثبر انجذل‪ ،‬دمُخ ثبرثٍ‬
‫حظّبطبن ال وزَذ انخىض فُهمب»‪ ...‬وُ‬
‫ذاو حظُه‪ ،‬أو دمُخ عهً شكم انمظُح انمصهىة‪...‬‬
‫مغه‬
‫ّفخ ثبنذَىبر انعزاقٍ وصىرح صّ‬
‫ُعزض هذي األعمبل فٍ «غبنُزٌ أجُبل» حُث َزىاصم معزض «عقم أَقىناد‪،‬‬
‫فهم طز‬
‫أحبطُض» انُىو؟ نالطزعالو‪3453213/01 :‬‬
Article de Pierre Abi Saab Al Akhbar
Imagination et Lumière sœur du silence.
Fond de contemplation par excellence.
Deux esprits en un corps, L‟amour l‟après midi,
Orgasme d‟Or… Tels sont les titres des œuvres les
plus fortes, les plus poétiques et les plus
sensuelles de l‟exposition.
Dans la partie Autre face de l‟orientalisme, Jocelyne
Saab se sert de symboles, d‟icônes, de photos, de
personnages et de poupées souvent trouvées dans des
poubelles. Elle les place dans un décor riche faisant
ressortir du cadre des images multiples laissant
ainsi le contemplateur plonger dans l‟imagination
populaire et l‟inconscient collectif de cette région
du monde.
Icônes issues de sentiments communs à nos peuples :
de Abdel Nasser à Marilyn Monroe, Faten Hamama,
Barbie, Jésus, Saddam Hussein, George Bush… figures
arabes et américaines mais aussi Aladin et Ali Baba.
A travers ces mises en scène d‟icônes, Jocelyne Saab
nous enrichit envers nous-mêmes et envers autrui.
Des mises en scènes inattendues, emplies d‟humour qui
déplace le regard vers l‟inattendu et l‟imprévu.
Un imprévu qui a d‟ailleurs poussé les responsables
de la salle d‟exposition Planet Discovery, qui ont eu
peur de ses œuvres, à retirer 9 de ses photographies.
Motif : il ne faut toucher ni à la politique, ni à la
religion. Etonnant non ? Quelle place laisse-t-on
alors à la liberté artistique ?
http://www.alakhbar.com/ar/taxonomy/term/15610%2C16416
Al Hayat
Samedi 8 Novembre 2008 n° 16654
Mohammad Ghandour
Sense Incons and Sensitivity…
Quand les histoires sortent des images
Les photographies de Jocelyne Saab reflètent le
contraste entre l‟Orient et l‟Occident à
travers des icônes masculines et féminines.
Jocelyne Saab a puisé son inspiration dans les
marchés aux puces à travers des poupées Barbie
omniprésentes en Occident et des icônes
masculines barbues portant des Keffieh
représentant l‟Orient.
Je cherche, dit elle, l‟endroit qui convient à
mes photographies en mettant mes personnages
les uns en face des autres. Ainsi je laisse
passer un dialogue qui se reflète à travers les
sentiments. Des regards surgit une histoire.
Dans la série « Architecture Molle », Jocelyne
Saab scrute le regard et les sentiments à
travers les tentes arabes et ceci à l‟aide de
tissus et de fils harmonieux qui se découpent
et se relient.
Images abstraites reflétant la civilisation
arabe d‟antan face aux tours et aux buildings
d‟aujourd‟hui. Il s‟agit là pour la photographe
d‟un trait d‟union critique entre le passé et
le présent.
Nazih Khater
Jocelyne Saab la cinéaste, l‟envoyée spéciale nous revient
avec des œuvres osées.
Des œuvres surprenantes à travers lesquelles Saab met les
doigt sur des plaies rongées par l‟oubli ou le déni : le clash
des civilisations, la question du voile, la posture de l‟homme
oriental vis-à-vis de la blonde occidentale, de l‟autre femme.
Un travail osé dans un monde empli de tabous idéologiques et
religieux. Un travail subtil et fin qui invite l‟œil du
spectateur à regarder au-delà de l‟image.
Intelligente, cultivée, décidée, Jocelyne Saab fait partie
d‟une génération de révolutionnaires de gauche. Son travail
est empreint de l‟histoire du Proche Orient dont elle a été
influencée de près ou de loin.
Des photos emplies de critiques acerbes et parfois
d‟accusations vives. Jocelyne Saab dérange et trouble en
mettant le spectateur face à des réalités pénibles et
blessantes. Des photos qui jouent le rôle de révélateur de
choc. Certains se sont peut être sentis visés ? Se seraient
ils reconnus dans les images de Jocelyne Saab ?
Le travail de Jocelyne Saab est un travail aux réalités
multiples qui creuse dans la mémoire visuelle. A travers Sense
Icons and Sensitivity, Saab aura réussi à viser le pour et le
contre face à des idées et des réactions contradictoires. Ce
qui n‟est pas étonnant de la part d‟n artiste tel que Jocelyne
Saab qui se caractérise par la veine du combat permanent,
inlassable contre un monde arabe empêtré dans le mensonge et
le déni de la réalité.

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