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ÉCOLE NATIONALE VETERINAIRE D’ALFORT Année 2005 VADEMECUM THERAPEUTIQUE DES AFFECTIONS RESPIRATOIRES DES RUMINANTS DOMESTIQUES THESE Pour le DOCTORAT VETERINAIRE Présentée et soutenue publiquement devant LA FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL par Nicolas, Dominique, Bernard LEFEBVRE Né le 07 mai 1978 à Versailles (Yvelines) JURY Président : M. Professeur à la Faculté de Médecine de CRETEIL Membres Directeur : M. R. MAILLARD Maître de conférences à l’E.N.V.A. Assesseur : M. P. ARNE. Maître de conférences à l’E.N.V.A. Vademecum thérapeutique des affections respiratoires des ruminants domestiques NOM et Prénom : LEFEBVRE Nicolas Résumé : De très nombreuses spécialités destinées à traiter les affections respiratoires sont présentes sur le marché. Face à cette diversité, le clinicien doit choisir la spécialité la mieux adaptée à la maladie respiratoire à traiter. Ainsi, une première partie expose les principaux principes actifs susceptibles d’être employés en thérapeutique des pathologies respiratoires des ruminants. Pour chaque principe actif, sont indiqués les propriétés, les indications et contre-indications, la posologie, les effets indésirables, la présentation galénique et les noms de spécialités correspondants. Il est important de signaler que seuls les produits présentant une A.M.M. pour les espèces et l’indication considérée, seront détaillés. Une deuxième partie présente une comparaison des différentes principes actifs classés par groupes thérapeutiques. Enfin, des schémas de traitement sont proposés dans une dernière partie, pour chaque affection respiratoire, affections classées selon les différents organes constituant l’appareil respiratoire des ruminants. Mots clés : Ruminant, bovin, thérapeutique, appareil respiratoires, pathologie respiratoire, vademecum. Jury : Président : Pr. Directeur : Dr MAILLARD Assesseur : Dr ARNE Adresse de l’auteur : M. Nicolas LEFEBVRE 23, rue Jules Guesde 94140 Alfortville Therapeutic Vade mecum of respiratory diseases of cattle Surname : LEFEBVRE Given name : Nicolas Summary: Numerous medications intended to treat respiratory affections exist today in the pharmaceutic market. Confronted to this diversity, the clinician must choose the speciality best adapted to the respiratory affection to be treated. Thus, the first part of this document presents the main active ingredients likely to be employed for the therapeutics of respiratory diseases of ruminants. For each active ingredient is provided its specific properties, its therapeutic indications and its contraindications, as well as its posology, its undesirable effects, its galenic presentation and its corresponding names of specialities. It is important to mention that only products which are registred for the species and the indication considered, will be presented in details. In the second part of this document, we present a comparison of the different active ingredients classified by therapeutic groups. Finally, the last part of this document presents possible therapeutic schemes for various respiratory affections. The respiratory affections are classified according to each organ constituting the respiratory apparatus of the ruminants and likely to be affected. Keywords: Ruminant, cattle, therapeutic, respiratory apparatus, respiratory affections, vademecum. Jury : President : Pr. Director : Dr MAILLARD Assessor : Dr ARNE Author’s address: Mr Nicolas LEFEBVRE 23, rue Jules Guesde 94140 Alfortville TABLE DES MATIERES TABLE DES FIGURES TABLE DES TABLEAUX TABLE DES ABREVIATIONS 7 9 11 INTRODUCTION 13 PREMIERE PARTIE : PRINCIPES ACTIFS UTILISES EN THERAPEUTIQUE RESPIRATOIRE BOVINE (ordre alphabétique) • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Abamectine Acide acétylsalicylique Acide oxolinique Acide tolfénamique Albendazole Amoxicilline Ampicilline Benzylpénicilline (pénicilline G) Bromhexine Cefquinome Ceftiofur Chlorphénamine Chlortétracycline Colistine (polymixineE) Cropropamide Crotétamide Danofloxacine Dexaméthasone Dihydrostreptomycine Diprophylline Doramectine Doxapram Doxycycline Enrofloxacine Eprinomectine Erythromycine Térébenthine (essence) Fébantel Fenbendazole Florfénicol Fluméquine 17 18 22 23 25 27 29 31 33 34 35 36 37 39 41 41 42 44 56 58 59 61 62 64 65 66 67 68 69 70 72 1 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 2 Flunixine Furosémide Gentamycine Homéopathie 1 Homéopathie 2 Homéopathie 3 Homéopathie 4 Hydrochlorothiazide Iodure de sodium Ivermectine Kanamycine Kétoprofène Lespedesia Levamisole Lincomycine Marbofloxacine Méloxicam Méthylprednisolone Morantel Moxidectine Néomycine Netobimin Oxfendazole Oxytétracycline Prednisolone Spectinomycine Spiramycine Sulfadiazine Sulfadiméthoxine Sulfadimidine Sulfadoxine Sulfaméthoxypyridazine Terpine Tétracycline Thiabendazole Tilmicosine Trichlorméthiazide Triméthoprime Tulathromycine Tylosine 73 75 76 78 79 80 81 82 83 84 86 87 88 89 91 93 95 97 99 100 101 103 104 106 108 110 111 113 115 117 119 121 123 124 125 126 127 128 130 131 DEUXIEME PARTIE : SCHEMA D’UTILISATION PRATIQUE INTRODUCTION 135 LA NEBULISATION OU L’UTILISATION D’AEROSOLS 137 I. LES ANALEPTIQUES RESPIRATOIRES 143 II. LES ANTIBIOTIQUES A. LES BETA-LACTAMINES 1. Les pénicillines 2. Les céphalosporines B. LES TETRACYCLINES C. LES AMINOSIDES D. LES ANTIBIOTIQUES POLYPEPTIDIQUES E. LES MACROLIDES ET APPARENTES F. LES PHENICOLES G. LES QUINOLONES H. LES SULFAMIDES 144 146 146 146 146 147 148 148 150 150 151 III. LES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STEROIDIENS 153 IV. LES ANTI-INFLAMMATOIRES STEROIDIENS 156 V. LES ANTIPARASITAIRES 159 A. B. C. D. E. LES AVERMECTINES LES BENZIMIDAZOLES LES PROBENZIMIDAZOLES LES IMIDAZOTHIAZOLES LES TETRAHYDROPYRIMIDINES 159 160 160 160 160 VI. LES BRONCHODILATATEURS 162 VII. LES DIURETIQUES 163 VIII. LES MODIFICATEURS DE SECRETIONS BRONCHIQUES 165 A. LES EXPECTORANTS B. LES MUCOLYTIQUES 165 165 3 TROISIEME PARTIE : GUIDE THERAPEUTIQUE INTRODUCTION 169 I. AFFECTION DES VOIES RESPIRATOIRES SUPERIEURES 171 A. RHINITES ET SINUSITES 1. Rhinites et sinusites catarrhales 2. Infectieuses a. La Rhino-trachéite Infectieuse Bovine (I.B.R.) b. La grippe bovine c. Le coryza gangreneux 3. Tumorales B. LARYNGITES, PHARYNGITES ET TRACHEITES 1. Traumatiques 3. Infectieuses a. La Rhino-trachéite Infectieuse Bovine b. La diphtérie du veau 4. Mycosiques C. EPISTAXIS D. OBSTRUCTION DES VOIES RESPIRATOIRES SUPERIEURES II. AFFECTION DES VOIES RESPIRATOIRES PROFONDES A. BRONCHITE ET BRONCHIOLITE 1. Inflammatoire 2. Parasitaire : la bronchite vermineuse B. OBSTRUCTION DES VOIES RESPIRATOIRES PROFONDES III. AFFECTIONS DU PARENCHYME PULMONAIRE A. OEDEME PULMONAIRE B. CONGESTION PULMONAIRE C. EMPHYSEME PULMONAIRE 1. Emphysème interstitiel 2. Emphysème infectieux : Infection par le virus respiratoire syncytial 3. Emphysème des regains D. PNEUMONIE 1. Pneumonie par inhalation 2. Pneumonie infectieuse a. La pasteurellose et la mycoplasmose b. Les bronchopneumonies enzootiques c. La salmonellose 3. Pneumonie allergique 4. Pneumonie parasitaire E. ABCES PULMONAIRES F. NEOPLASMES 4 171 171 171 171 171 172 172 172 172 173 173 173 173 173 174 175 175 175 175 175 177 177 177 177 177 177 178 178 178 178 178 179 179 180 180 180 180 IV. AFFECTIONS DE LA PLEVRE A. B. C. D. 181 HYDROTHORAX PNEUMOTHORAX HEMOTHORAX PLEURESIE 1. Pleurésie sèche et exsudative 2. La péripneumonie contagieuse des bovins 181 181 181 181 181 182 V. AFFECTIONS EXTRA-PULMONAIRES A. HERNIE DIAPHRAGMATIQUE B. THROMBOSE DE LA VEINE CAVE CAUDALE 183 183 183 CONCLUSION GENERALE 185 BIBLIOGRAPHIE 187 5 6 TABLE DES FIGURES Figure 1 : principales classes pharmacologiques utilisées en thérapeutique respiratoire 135 Figure 2 : fonctionnement d’un nébuliseur pneumatique 139 Figure 3 : nébuliseur pneumatique adapté à l’espèce équine 139 Figure 4 : fonctionnement d’un nébuliseur ultrasonique 139 Figure 5 : nébuliseur ultrasonique adapté à l’espèce équine 139 Figure 6 : fonctionnement d’un aérosol doseur 141 Figure 7 : masque équin muni d’un aérosol doseur 141 Figure 8 : mécanisme d’action des anti-inflammatoires non stéroïdiens 155 Figure 9 : mécanisme d’action des anti-inflammatoires stéroïdiens 158 7 8 TABLE DES TABLEAUX Tableau 1 : principaux antibiotiques utilisés en pathologie respiratoire 145 Tableau 2 : principaux A.I.N.S. utilisés en thérapeutique respiratoire bovine 155 Tableau 3 : principaux A.I.S. utilisés en thérapeutique respiratoire bovine 158 Tableau 4 : les anthelminthiques utilisés dans le traitement des strongyloses respiratoires 161 différentes classes de diurétiques et mode d’action 164 Tableau 5 : 9 10 TABLE DES ABREVIATIONS ADN ARN AINS AIS AMM IM IV Kg µg mg PO PV SC UI : Acide Désoxyribonucléique : Acide Ribonucléique : Anti-Inflammatoire non Stéroïdien : Anti-Inflammatoire Stéroïdien : Autorisation de mise sur le marché : Intramusculaire : Intraveineuse : Kilogramme : Microgramme : Milligramme : Per Os : Poids Vif : Sous-Cutanée : Unité Internationale 11 12 INTRODUCTION La réussite dans la résolution d’un problème respiratoire chez les ruminants dépend de l’établissement d’un diagnostic précis et de l’administration de médicaments appropriés. Pour obtenir les meilleurs résultats thérapeutiques, il est essentiel de posséder des bases solides en pharmaco-cinétique et pharmacodynamique (biodisponibilité, en voie et fréquence d’administration…). Ce travail a pour but de présenter succinctement les principaux médicaments utilisés en pathologie respiratoire des ruminants domestiques. L’étude de chaque principe actif porte sur les propriétés, les mécanismes d’action, l’espèce visée, les indications, la posologie et voie d’administration, les effets indésirables et contre-indications si elles existent et enfin les préparations commerciales disponibles. Il est important de noter que seuls sont développés dans cet ouvrage les principes actifs possédant une Autorisation de Mise sur le Marché (A.M.M.) pour les espèces considérées et dans une indication à visée respiratoire. L’étude porte essentiellement sur les bovins. En ce qui concerne les ovins et les caprins, ne seront mentionnées que les posologies spécifiques à ces deux espèces si elles s’avèrent différentes de celles utilisées chez les bovins. De même, il sera précisé pour chaque principe actif s’il existe une A.M.M pour les ovins et les caprins. Cet ouvrage comporte plusieurs portes d’entrée. Il est ainsi possible d’effectuer une recherche à partir des principes actifs, classés par ordre alphabétique dans la première partie, à partir de la classe thérapeutique dans une deuxième partie ou encore à partir d’une affection respiratoire dans une troisième partie. 13 14 PREMIERE PARTIE : LES PRINCIPES ACTIFS UTILISES EN THERAPEUTIQUE RESPIRATOIRE 15 16 ABAMECTINE [29], [37] PROPRIETES L’abamectine est un antiparasitaire de la famille des avermectines. Elle est active contre les parasites externes et internes et notamment les nématodes adultes et immatures de l’appareil respiratoire. Elle agit en paralysant les parasites. Cette paralysie est consécutive à une perméabilité exacerbée des membranes cellulaires aux ions chlorures, qui entraîne une hyperpolarisation membranaire et un blocage de la transmission de l’influx nerveux. L’abamectine a un effet rémanent de 2 semaines sur les nématodes de l’appareil respiratoire dont Dictyocaulus viviparus. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Traitement curatif et préventif des infestations par les nématodes matures et immatures de l’appareil respiratoire (Dictyocaulus viviparus), sensibles à l’abamectine. POSOLOGIE Voie S.C., dans le pli de peau devant ou derrière l’épaule. 200 µg/kg de poids vif en une injection unique. CONTRE-INDICATIONS Ne pas traiter les bovins âgés de moins de 16 semaines. PRECAUTIONS Lors du traitement d’animaux très affaiblis ou stressés, doser très précisément en fonction du poids de chaque animal pour éviter tout risque de surdosage. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 35 jours. Lait : interdit chez les vaches laitières en lactation. PRESENTATION Solution injectable. NOMS DE SPECIALITE ENZEC®. 17 ACIDE ACETYLSALICYLIQUE ( Sel de lysine) [4], [29], [37], [61] PROPRIETES L’acide acétylsalicylique sous forme de sel de lysine est un anti-inflammatoire non stéroïdien de la famille des salicylés. Son action multiple repose sur : • une inhibition de la synthèse des prostaglandines et la libération de bradykinine, • une stabilisation des membranes lysosomiales et une inhibition de l’action des médiateurs chimiques de l’inflammation, • enfin, une sudation et une vasodilatation provoquant une déperdition calorique importante. L’acide acétylsalicylique est de ce fait antalgique, anti-inflammatoire et antipyrétique. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins. UTILISATION OU INDICATION Antalgique, antipyrétique et anti-inflammatoire. POSOLOGIE Voie I.V., I.M., S.C. 25 à 50 mg/kg de poids vif. Renouveler si nécessaire. EFFETS INDESIRABLES Syndromes hémorragiques. Rares risques de photosensibilisation. CONTRE-INDICATIONS Allergies aux salicylés. Traitement anticoagulant. Ulcères gastro-intestinaux. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 7 jours. Lait : 4 traites. PRESENTATION Poudre injectable. 18 NOMS DE SPECIALITE. VETALGINE® Grand Animaux. 19 ACIDE ACETYLSALICYLIQUE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES L’acide acétylsalicylique est un anti-inflammatoire non stéroïdien de la famille des salicylés. Son action multiple repose sur : • une inhibition de la synthèse des prostaglandines et la libération de bradykinine, • une stabilisation des membranes lysosomiales et une inhibition de l’action des médiateurs chimiques de l’inflammation, • enfin, une sudation et une vasodilatation provoquant une déperdition calorique importante. L’acide acétylsalicylique est de ce fait antalgique, anti-inflammatoire et antipyrétique. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Antalgique, antipyrétique et anti-inflammatoire. Elle est également utilisée comme traitement « anti-stress » et comme traitement adjuvant de l’antibiothérapie. POSOLOGIE Voie orale, en mélange à l’eau de boisson ou à l’alimentation liquide. 25 à 100 mg/kg de poids vifs pendant 3 à 10 jours. EFFETS INDESIRABLES Syndromes hémorragiques. Rares risques de photosensibilisation. CONTRE-INDICATIONS Allergies aux salicylés. Traitement anticoagulant. Ulcères gastro-intestinaux. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 7 jours. PRESENTATION Poudre orale 20 NOMS DE SPECIALITE ASPIRINE 50 COPHAVET®. COFAMIX ASP 785®. DEXTROPIRINE 50 ®. PYREVALGINE ®. UCAMIX V ASPIRI C ®. VALPIRINE ®. 21 ACIDE OXOLINIQUE [4], [29], [37] PROPRIETES L’acide oxolinique est un antibiotique de synthèse de la famille des quinolones de première génération. Il agit en inhibant l’ADN gyrase des bactéries. Bactéricide, il est actif sur les germes négatifs (salmonelles, pasteurelles). Après absorption digestive, il diffuse aisément dans l’organisme, en particulier dans le poumon, le foie et la bile. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Affections à germes sensibles à l’acide oxolinique : salmonelloses, pasteurelloses. POSOLOGIE Voie orale. Chez les veaux : 20 mg/kg le premier jour puis 10 mg/kg les jours suivants pendant 5 jours. EFFETS INDESIRABLES Effets de photosensibilisation. CONTRE-INDICATIONS Ne pas administrer aux sujets présentant une intolérance aux produits de cette famille. Ne pas associer aux tétracyclines : sulfamides et triméthoprime. PRECAUTIONS Eviter le contact avec les yeux. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 10 jours. PRESENTATION Poudre orale, poudre soluble, bolus. NOMS DE SPECIALITE INOXYL ® bolus et poudre soluble. OXOMID ®. COFOXYL PO ®. 22 ACIDE TOLFENAMIQUE [29], [37] PROPRIETES L’acide tolfénamique est un anti-inflammatoire non stéroïdien (A.I.N.S.) de la famille des fénamates doté de propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques. L’activité anti-inflammatoire est principalement liée à une inhibition de la cyclooxygénase conduisant à une réduction de la synthèse des prostaglandines et des thromboxanes, médiateurs importants de l’inflammation. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Anti-inflammatoire non stéroïdien. POSOLOGIE Voie I.M. 2 mg par kg de poids vif soit 1ml pour 20 kg à répéter toutes les 48 heures. Voie I.V. Une injection de 1 ml pour 20 kg, à répéter toutes les 24 heures ou à relayer 24 heures après par des injections intramusculaires. Ne pas dépasser 5 injections consécutives. EFFETS INDESIRABLES L’acide tolfénamique est peu toxique et bien toléré : aucun effet secondaire n’a été noté au cours des essais cliniques. Les réactions locales sont très rares et ne sont jamais apparues lors d’injection dans les colliers où l’on trouve de nombreux espaces intramusculaires et d’aponévroses. CONTRE-INDICATIONS Insuffisance cardiaque, hépatique ou rénale. Ulcération ou saignements digestifs. Hypersensibilité à l’acide tolfénamique. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 12 jours. Lait : nul. PRESENTATION Solution injectable. Flacons de 50, 100, 250 ml. 23 NOMS DE SPECIALITE TOLFINE ®. 24 ALBENDAZOLE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES L’albendazole est un anthelminthique appartenant à la famille des benzimidazolés, qui possède un large spectre d’action et est efficace notamment sur les nématodes de l’appareil respiratoire (Dictyocaulus viviparus). Comme l’ensemble des benzimidazolés, il agit en bloquant la polymérisation de la tubuline en microtubules. Ceci a pour conséquence de paralyser la fonction de transport intracellulaire des cellules du parasite sensible. Ovicide et larvicide, l’albendazole est également actif sur les larves enkystées des strongyloses respiratoires. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Traitement préventif et curatif des strongyloses respiratoires (Dictyocaulus viviparus, adultes et immatures) sensibles à l’albendazole. POSOLOGIE Voie orale. Dose ponctuelle : 7,5 mg/kg de poids vif en une seule administration. Dose filée : 2,5 mg/kg par jour pendant 3 jours. CONTRE-INDICATIONS Ne pas administrer chez les femelles laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 10 jours. Lait : - dose ponctuelle : en l’absence d’un temps d’attente pour le lait, ne pas utiliser chez les vaches laitières en lactation ou en période de tarissement, productrices de lait de consommation humaine, ni chez les femelles gravides futures productrices de lait de consommation dans les 60 jours précédant la mise bas. - dose filée : 0 jours. PRESENTATION Prémélange médicamenteux. Suspension buvable. Granulés. Aliment médicamenteux. 25 NOMS DE SPECIALITE. BILUTAC ®. CONCENTRAT VO 64 ®. ALBENDAZOLE 30®. DISTHELM ®. MEDIAMIX V DISTHELM ®. RUMIFUGE ®. VALBAZEN ®. 26 AMOXICILLINE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES L’amoxicilline est un antibiotique de la famille des béta-lactamines, pourvu d’une action bactéricide sur les germes Gram positif (staphylocoques, streptocoques, corynébactéries) et gram négatif (salmonelles, pasteurelles, colibacilles). Elle agit en inhibant la synthèse des constituants de la paroi bactérienne et en activant des enzymes détruisant la paroi bactérienne. L’amoxicilline est souvent associée à l’acide clavulanique qui, en inhibant la synthèse de béta-lactamases des bactéries, protège de ce fait, l’amoxicilline d’une inactivation par ces enzymes. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Affection respiratoire à germes sensibles à l’amoxicilline : Infections des voies respiratoires supérieures, bronchites, broncho-pneumonies, pneumonies, pleurésie. POSOLOGIE Voie I.M., S.C., orale. 15 mg / kg de poids vif et par jour en injectable. 10 mg / kg de poids vif et par jour par voie orale. La durée du traitement est variable suivant les spécialités. EFFETS INDESIRABLES Possibilité de réaction au point d’injection (rare). CONTRE-INDICATIONS Animaux ayant déjà fait l’objet de réaction d’hypersensibilité aux béta-lactamines. PRECAUTIONS Association avec des antibiotiques bactériostatiques (tétracyclines, sulfamides seuls..) déconseillée. Si le volume à injecter dépasser 20 ml, l’injecter en deux points différents. Manipuler avec précautions si l’utilisateur est allergique aux béta-lactamines. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 2 jours à 35 jours. Lait : jusqu’à 5 traites. 27 PRESENTATION Comprimés, poudre orale, solution et suspension injectables. NOMS DE SPECIALITE Voie orale : AMOXICILLINE GIFAVET OGIVETTE COMPRIME ®. AMOXIVAL 10 ®. AXILLIN POUDRE ORALE ®. BIOTORNIS ®. COFAMOX 10 ®. SURAMOX 10 POUDRE ORALE ®. SYNULOX 500 MG OGIVETTES ®. VETRIMOXIN PO ®. Injectable : CLAMOXYL LA ®. CLAMOXYL SUSPENSION ®. DUPHAMOX LA ®. LONGAMOX ®. POTENCIL SUSPENSION INJECTABLE ®. SURAMOX SUSPENSION INJECTABLE ®. SYNULOX SUSPENSION ®. VETRIMOXIN 48 HEURES ®. 28 AMPICILLINE [4], [29], [37], [50], [61] PROPRIETES L’ampicilline est un antibiotique bactéricide de la famille des béta-lactamines, bactéricide à large spectre, actif sur les bactéries Gram positif (streptocoques, staphylocoques, clostridies) et Gram négatif (Escherichia coli, pasteurelles, salmonelles…). Elle agit en inhibant la synthèse des constituants de la paroi bactérienne et en activant des enzymes détruisant la paroi bactérienne. Elle est souvent associée à d’autres antibiotiques, notamment la colistine et la gentamicine. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Traitement des affections respiratoires à germes sensibles à l’ampicilline. Bronchopneumonies infectieuses, Pasteurelloses, Infections broncho-pulmonaires. POSOLOGIE Voie S.C., I.M., et orale. 10 mg / kg / 12 heures pendant 3 jours. EFFETS INDESIRABLES Allergies chez les animaux sensibilisés aux pénicillines. CONTRE-INDICATIONS Ne pas utiliser chez les animaux sensibilisés aux pénicillines. PRECAUTIONS Bien agiter avant emploi. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : de 10 à 60 jours. Lait : de 3 à 9 traites. PRESENTATION Solution et suspension injectables, poudre orale. 29 NOMS DE SPECIALITE Voie orale : INTRACINE COLI poudre ®. Voie injectable : ALLEGROCINE ®. AMPICILLINE 5G CADRIL ®. AMPICOLINE ®. AMPIDEXALONE ®. AMPIJECT 10G ®. AMPIMYCINE ®. AMPISUR ®. BI-GENTAL ®. BIOCOLISTINE ®. MULTIBIO ®. SEPTICOLI ®. SODIBIO ®. 30 BENZYLPENICILLINE [4], [29], [37], [50], [61] PROPRIETES La benzylpénicilline est un antibiotique de la famille des béta-lactamines, bactéricide à forte dose en agissant sur la paroi des bactéries. Elle est active essentiellement sur les germes Gram positif (streptocoques, staphylocoques, clostridies, spirochètes). La benzylpénicilline ne peut être utilisée par voie orale car elle est dégradée dans l’estomac. Elle agit en inhibant la synthèse des constituants de la paroi bactérienne et en activant des enzymes détruisant la paroi bactérienne. La benzylpénicilline présente différentes durées d’action suivant la forme galénique utilisée : La benzylpénicilline benzathine assure un effet retard en maintenant des taux plasmatiques utiles pendant 3 à 5 jours, la benzylpénicilline procaïne agit pendant 24 à 36 heures et la benzylpénicilline sous forme sodique pendant une douzaine d’heure. L’association souvent rencontrée des différentes formes permet d’obtenir une action rapide et persistante. Enfin, la benzylpénicilline est souvent associée à d’autres antibiotiques telle la dihydrostreptomycine, ce qui assure un élargissement du spectre d’action antibactérien et garantit un meilleur contrôle des résistances plasmidiques. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Affections respiratoires à germes sensibles à la benzylpénicilline ou toute autre association d’antibiotiques utilisant de la benzylpénicilline. POSOLOGIE Voie I.M., S.C. Variable suivant les spécialités, nombreuses. De 10000 à 30000 U.I par kg de poids vif. EFFETS INDESIRABLES Allergies chez les animaux sensibilisés aux pénicillines. CONTRE-INDICATIONS Ne pas utiliser chez les animaux sensibilisés aux pénicillines. Femelles produisant du lait destiné à la consommation humaine. PRECAUTIONS Agiter soigneusement les suspensions avant emploi. 31 TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : de 14 à 64 jours Lait : de 4 à 12 traites PRESENTATION Suspension ou solution injectables. NOMS DE SPECIALITE BELCOPENI 5 ®. BI PENI STREPTO NOE ®. BISTREPTINE ®. CORTEXILINE ®. DEPOCILLINE ®. DUPHAPEN LA ®. DUPLOCILLINE ®. DUPHAPEN STREP ®. HISTABIOSONE ®. HISTACLINE ®. INDOCILLINE ®. INJECTYL ®. INTRAMYCINE ®. PEN HISTA STREP ®. PENI DHS COOPHAVET ®. PENIJECTYL ®. PENI STREPTO 20/20 NOE ®. PROCASTREP 40 ®. SHOTAPEN ®. 32 BROMHEXINE [4], [29], [37], [50], [61] PROPRIETES La bromhexine est un muco-régulateur. Elle présente principalement des propriétés mucolytiques, mais également des propriétés expectorantes secondaires. Elle agit en dépolymérisant les mucopolysaccharides acides produits par les muqueuses des voies respiratoires entraînant une fluidification de ce mucus bronchique. L’élimination du mucus est ensuite favorisée par l’action expectorante secondaire de la bromhexine. Ces deux actions simultanées entraînent un jetage abondant et facilitent une toux productive. Enfin elle accroît le taux des antibiotiques au niveau des voies respiratoires et potentialise ainsi leur action, et est donc indiqué dans toutes les infections virales ou bronchiques, chroniques ou aiguës. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Mucolytique. POSOLOGIE Voie IM ou orale. Injectable : de 0,15mg à 0,30 mg par kg de poids vif et par jour pendant 5 jours minimum. Orale : 0,5 mg par kg au minimum. CONTRE-INDICATIONS Bronchite vermineuse grave. Oedème du poumon. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : zéro jours. Lait : Ne pas utiliser chez les femelles laitières, en lactation ou en période de tarissement, productrices de lait de consommation, ni les femelles gravides, futures productrices de lait de consommation, dans les deux mois qui précèdent la mise bas. PRESENTATION Poudre orale, solution injectable. NOMS DE SPECIALITE FLUBRON ®. QUENTAN ®. 33 CEFQUINOME [37] PROPRIETES La cefquinome est un antibiotique de la famille des céphalosporines de quatrième génération, agissant en inhibant la synthèse de la paroi bactérienne. Dotée d’un large spectre, elle est particulièrement stable en présence de pénicillinases et des béta-lactamases. In vitro, son activité a été démontrée sur les bactéries gram positif et Gram négatif couramment rencontrées telles que Pasteurella spp. , Salmonella spp. , Escherichia coli, Streptococcus spp., Staphylococcus spp., Corynebacterium spp., Bacillus spp., Haemophilus somnus, Serratia marcescens, Arcanobacterium pyogenes, Klebsiella spp., Citrobacter spp., Clostridium spp., Haemophilus parasuis, Actinobacillus pleuropneumoniae. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Affections à germes sensibles à la cefquinome : traitement curatif des infections de l’appareil respiratoire à Pasteurella multocida et Mannheimia haemolytica. POSOLOGIE Voie I.M. 1 mg/kg de poids vif (soit 2 ml/50 kg) pendant 3 à 5 jours consécutifs. EFFETS INDESIRABLES Une réaction tissulaire locale au point d’injection peut-être observée, résorption spontanée en une quinzaine de jours. CONTRE-INDICATIONS Ne pas administrer aux animaux ayant déjà présenté une réaction d’hypersensibilité aux bétalactamines. Cependant, l’hypersensibilité aux céphalosporines reste très rare. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 4 jours Lait :10 traites. PRESENTATION Boites de flacons de 50 ml ou 100 ml de suspension injectable. NOMS DE SPECIALITE COBACTAN ®. 34 CEFTIOFUR [37], [50] PROPRIETES Le ceftiofur est une céphalosporine de troisième génération, résistante aux bétalacatamases dont le spectre d’activité couvre les bactéries Gram négatif et les bactéries Gram positif. Le ceftiofur agit par inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne, ce qui est à l’origine de ses propriétés bactéricides. Le ceftiofur est actif entre autre sur les germes responsables des maladies respiratoires des bovins : Mannheimia haemolytica et Pasteurella multocida. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Affections des germes sensibles au ceftiofur : Traitement curatif des infections respiratoires à Mannheimia haemolytica et Pasteurella multocida. POSOLOGIE Voie I.M. 1 mg/kg/jour soit 1 ml/50 kg de poids vif sans dépasser 10 ml par point d’injection pendant 3 à 5 jours. EFFETS INDESIRABLES A la dose et pour la durée recommandée pour l’affection en cause, aucune lésion n’est observée au point d’injection. Il peut cependant y avoir une légère douleur au point d’injection. CONTRE-INDICATIONS Ne pas administrer aux animaux ayant des antécédents d’hypersensibilité au ceftiofur ou aux autres béta-lactamines. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 1 jour. PRESENTATION Flacons lyophilisés, à reconstituer avec de l’eau pour préparation injectable, de 1g et 4g. NOMS DE SPECIALITE EXCENEL ®. 35 CHLORPHENAMINE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES La chlorphénamine est un anti-histaminique de type H1. Son action repose sur des propriétés antihistaminiques, mais également anticholinergique et antitussive(propriétés secondaires). C’est un antagonisme compétitif de l'histamine au niveau des récepteurs, qui entraîne une inhibition de la plupart des actions de l'histamine à savoir : hypotension, action sur les fibres lisses de l'intestin et des bronches, sur la perméabilité capillaire, phénomènes allergiques et anaphylactiques. En thérapeutique vétérinaire, la chlorphénamine est uniquement disponible dans des spécialités associées à des antibiotiques. ESPECES CONCERNEES Bovins, caprins, ovins. UTILISATION OU INDICATION Traitement des réactions allergiques. POSOLOGIE Voie I.M, I.P. 0,4 à 0,5 mg/kg de chlorphénamine. EFFETS INDESIRABLES Rarement observés. Sauf à très hautes doses, notamment lié à l’action anticholinergique de l’histamine ( hypotension, constipation..) CONTRE-INDICATIONS Hypersensibilité à la chlorphénamine. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 21 à 35 jours. Lait : 4 à 12 traites PRESENTATION Suspension injectable. NOMS DE SPECIALITE BIOCOLISTINE ®. COLITETRAL ®. HISTABIOSONE ®. PEN HISTA STREP ®. 36 CHLORTETRACYCLINE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES La chlortétracycline est un antibiotique de la famille des tétracyclines, bactériostatique à large spectre, elle agit sur les germes Gram négatif et Gram positif ainsi que sur les mycoplasmes en inhibant la synthèse protéique bactérienne, en altérant la division cellulaire et la formation de la paroi bactérienne, et en inhibant de nombreux systèmes enzymatiques microbiens par chélation des cations des métaux bivalents. Uniquement utilisée par voie orale dans le traitement des pathologies respiratoires des veaux, elle est très facilement absorbée et diffuse correctement dans la plupart des tissus de l’organisme. Souvent associée à d’autres antibiotiques notamment les sulfamides. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Traitement des infections respiratoires des veaux à germes sensibles à la chlortétracycline. POSOLOGIE Voie orale. 20 mg/kg/jour durant 3 jours à 3 semaines suivant les spécialités. EFFETS INDESIRABLES Hypoplasie de l’émail dentaire du nouveau-né si utilisé chez les femelles adultes en gestation. CONTRE-INDICATIONS Insuffisance rénale sévère. PRECAUTIONS Abreuver abondamment durant toute la durée du traitement. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 12 à 14 jours. PRESENTATION Poudre orale ou prémélange médicamenteux. 37 NOMS DE SPECIALITE CHLORIDAZINE S ®. CHLORIDAZINE V ®. CONCENTRAT VO 28 ®. UCAMIX V CHLORTETRACYCLINE 200 VEAU AGNEAU CHEVREAU ®. 38 COLISTINE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES La colistine est un antibiotique de la famille des antibiotiques polypeptidiques. Son action bactéricide repose sur sa capacité à atteindre directement la membrane plasmique des bactéries, elle agirait comme un agent surfactant qui s’insérerait entre les couches lipidiques et protidiques de la membrane, modifiant ainsi sa perméabilité et entraînant des troubles osmotiques responsable de la mort bactérienne. Son spectre d’action est spécifique des germes Gram négatif (colibacilles, salmonelles, Pseudomonas, pasteurelles). La colistine est un antibiotique qui ne franchit pas la barrière intestinale. Son utilisation par voie orale ne présente donc aucun intérêt en thérapeutique respiratoire bovine. Souvent utilisée en association avec les aminosides ou les béta-lactamines dont les effets synergiques sont reconnus. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Traitement curatif des affections pulmonaires (septicémie, pneumonie, bronchopneumonies) dues à des germes Gram négatifs sensibles à la colistine. POSOLOGIE Voie I.M., S.C., I.P.,I.V.. 30000 UI / kg / 12 heures pendant 3 jours. CONTRE-INDICATIONS Eviter chez les animaux présentant une sensibilité rénale connue. PRECAUTIONS Ne pas dépasser 3 jours consécutifs de traitement. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : de 10 à 35 jours. Lait : de 4 à 9 traites. Ne pas administrer aux vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine. PRESENTATION Suspension, solution ou poudre pour solution injectable. 39 NOMS DE SPECIALITE ALLEGROCINE ®. AMPICOLINE ®. AMPIDEXALONE ®. AMPIMYCINE DEX ®. AMPISUR ®. BELCOMYCINE ®. BIOCOLISTINE ®. COFAMYCINE 500 ®. COLAMPI ®. COLISTINE SULFATE ®. COLITOL ®. COLSPI ®. INTRACINE-COLI POUDRE ®. K.C ®. MULTIBIO ®. POENCIL ®. SEPTICOLI ®. SODIBIO ®. SODICOLY ®. SOLUCOL ®. VIRGOCILLINE ®. 40 CROTETHAMIDE ET CROPROPAMIDE [4], [37] PROPRIETES La crotethamide et la cropropamide appartiennent à la famille des butyramides. Ils agissent en stimulant directement les centres bulbaires centraux respiratoires. D’action immédiate (30 à 60 secondes après administration), ils permettent une meilleure ventilation en augmentant la fréquence et l’amplitude des mouvements respiratoires, ils assurent ainsi une meilleure hématose. Utilisées en thérapeutique d’urgence. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins. UTILISATION OU INDICATION Réanimation post-natale des veaux et des agneaux. Insuffisance respiratoire aiguë ou chronique. Stimulation de la respiration chez les porcelets et agneaux. POSOLOGIE 5 ml par animal sous la langue ou dans les narines. PRECAUTIONS Bien dégager les voies respiratoires avant administration. TEMPS D’ATTENTE Nul. PRESENTATION Flacon de 20 ml. NOMS DE SPECIALITE RESPIROT ®. 41 DANOFLOXACINE [37], [50] PROPRIETES La danofloxacine est un antibiotique de synthèse appartenant à la famille des fluoroquinolones de troisième génération. Bactéricide, elle agit par inhibition de l’ADN gyrase et de la topoisomérase IV. Son spectre d’action est large, orienté contre les germes Gram positif et négatif et en particulier sur les germes les plus fréquemment rencontrés dans les infections respiratoires des bovins (Pasteurella multocida, Mannheimia haemolytica, Haemophilus somnus) ainsi que les mycoplasmes. La danofloxacine est largement distribuée dans l’organisme et présente des concentrations pulmonaires 4 fois plus importante que dans le sérum. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Chez les bovins, affections à germes sensibles à la danofloxacine. Traitement curatif des affections pulmonaires dues à Pasteurella multocida, Mannheimia haemolytica et Haemophilus somnus. POSOLOGIE Voie S.C. : 6 mg / kg en une injection unique, renouvelable 48 heures après si les signes cliniques persistent. Voie I.M. : 1,25 mg / kg / jour pendant 3 jours. EFFETS INDESIRABLES L’administration par voie sous -cutanée provoque une réaction tissulaire inflammatoire modérée au niveau du site d’injection. Les lésions peuvent persister 30 jours. CONTRE-INDICATIONS Ne pas administrer en cas d’infection bactérienne résistantes aux autres fluoroquinolones. PRECAUTIONS A très hautes doses, les fluoroquinolones peuvent induire des érosions des cartilages articulaires. Des précautions particulières doivent être mises en place par le manipulateur, afin d’éviter tout contact avec le produit, en cas d’hypersensibilité aux quinolones. L’utilisation chez la vache gestante est déconseillée. 42 TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 5 à 8 jours. Lait : 4 à 8 traites. PRESENTATION Solution injectable. NOMS DE SPECIALITE ADVOCINE 25 ®. A180 ®. 43 DEXAMETHASONE (ACETATE) [4], [29], [37], [61] PROPRIETE La dexaméthasone est un anti-inflammatoire stéroïdien de synthèse de la famille des corticoïdes. C’est un anti-inflammatoire puissant à faible pouvoir de rétention sodée. Outre ces effets antalgiques et anti-allergiques, elle stimule la rapidement la néoglucogenèse et peut être utilisée dans les états pathologiques nécessitant une réponse thérapeutique immédiate, tels les traumatismes graves, les accidents anaphylactiques, les états de choc. Son action anti-inflammatoire, trente fois supérieur au cortisol, la rend également utile dans le traitement des allergies, des oedèmes et des syndromes inflammatoires. Cette augmentation d’activité thérapeutique n’est pas accompagnée d’une augmentation des effets indésirables. Sous forme d’acétate, la dexaméthasone est souvent associée à des antibiotiques. Cette synergie permet le traitement des états inflammatoires d’origine infectieuse. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Corticothérapie. POSOLOGIE Voies I.M., S.C., I.P. 0,5 à 1 mg pour 10 kg de poids vif. EFFETS INDESIRABLES Ceux des corticoïdes : immunodépression. polyurie, CONTRE-INDICATIONS Vaccination. Gestation. Ostéoporose. Insuffisance cardiaque grave. Glaucome. Affections gastriques et rénales. Diabète sucré. 44 polydipsie, syndrome de cushing iatrogène, PRECAUTIONS Ne pas administrer aux femelles gestantes dans le dernier tiers de la gestation, si l’on ne souhaite pas induire la parturition. Ne pas prolonger inutilement le traitement pour éviter la suppression de l’A.C.T.H. et, par suite l’aplasie des surrénales. En cas de traitement concomitant d’une maladie infectieuse, assurer une couverture antibiotique. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 6 jours Lait : 6 jours PRESENTATION Suspension injectable. NOMS DE SPECIALITE ALLEGROCINE ®. DEXALONE ®. MULTIBIO ®. PEN-HISTA-STREP ®. SODIBIO ®. 45 DEXAMETHASONE (BASE) [4], [29], [37], [61] PROPRIETES La dexaméthasone est un anti-inflammatoire stéroïdien de synthèse de la famille des corticoïdes. C’est un anti-inflammatoire puissant à faible pouvoir de rétention sodée. Outre ces effets antalgiques et allergiques, elle stimule la rapidement la néoglucogenèse et peut être utilisée dans les états pathologiques nécessitant une réponse thérapeutique immédiate, tels les traumatismes graves, les accidents anaphylactiques, les états de choc. Son action anti-inflammatoire, trente fois supérieur au cortisol, la rend également utile dans le traitement des allergies, des oedèmes et des syndromes inflammatoires. Cette augmentation d’activité thérapeutique n’est pas accompagnée d’une augmentation des effets indésirables. Sous forme de base, la dexaméthasone est souvent associée à des antibiotiques. Cette synergie permet le traitement des états inflammatoires d’origine infectieuse. Enfin elle est associée à des diurétiques dans certaines spécialités : elle diminue ainsi les phénomènes inflammatoires liés à l’œdème et elle assure une meilleure résorption de ce dernier, à la fois par potentialisation des effets du diurétique, et par augmentation du filtrat glomérulaire (action différée diurétique des corticoïdes). ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Corticothérapie et traitement des oedèmes de toute nature. POSOLOGIE Voies I.M., S.C., I.P. 0,5 à 1 mg pour 10 kg de poids vif. EFFETS INDESIRABLES Ceux des corticoïdes : immunodépression. polyurie, CONTRE-INDICATIONS Vaccination. Gestation. Ostéoporose. Insuffisance cardiaque grave. Glaucome. Affections gastriques et rénales. Diabète sucré. 46 polydipsie, syndrome de cushing iatrogène, PRECAUTIONS Ne pas administrer aux femelles gestantes dans le dernier tiers de la gestation, si l’on ne souhaite pas induire la parturition. Ne pas prolonger inutilement le traitement pour éviter la suppression de l’A.C.T.H. et, par suite l’aplasie des surrénales. En cas de traitement concomitant d’une maladie infectieuse, assurer une couverture antibiotique. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 6 jours Lait : 6 jours PRESENTATION Suspension injectable, solution injectable, poudre orale. NOMS DE SPECIALITE AMPIDEXALONE ®. AMPIMYCINE DEX ®. AZIUM ®. CORTAMETHASONE ®. DEXAZONE ®. DIUREDEM ®. DIURIZONE ®. HISTABIOSONE ®. NAQUADEM ®. OEDEX sachet ®. 47 DEXAMETHASONE (DIMETHYLBUTYRATE) [4], [29], [37], [61] PROPRIETES La dexaméthasone est un anti-inflammatoire stéroïdien de synthèse de la famille des corticoïdes. C’est un anti-inflammatoire puissant à faible pouvoir de rétention sodée. Outre ces effets antalgiques et allergiques, elle stimule la rapidement la néoglucogenèse et peut être utilisée dans les états pathologiques nécessitant une réponse thérapeutique immédiate, tels les traumatismes graves, les accidents anaphylactiques, les états de choc. Son action anti-inflammatoire, trente fois supérieur au cortisol, la rend également utile dans le traitement des allergies, des oedèmes et des syndromes inflammatoires. Cette augmentation d’activité thérapeutique n’est pas accompagnée d’une augmentation des effets indésirables. Sous forme d’ester de diméthylbutyrate, la dexaméthasone est lentement résorbée à partir du site d’injection et est donc utilisé comme anti-inflammatoire semi-retard. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Corticothérapie : syndromes inflammatoires, allergies. POSOLOGIE Voies I.M., S.C. 0,017 mg/kg de poids vif. Le traitement peut être répété après 4 jours. EFFETS INDESIRABLES Ceux des corticoïdes : immunodépression. polyurie, CONTRE-INDICATIONS Vaccination. Gestation. Ostéoporose. Insuffisance cardiaque grave. Glaucome. Affections gastriques et rénales. Diabète sucré. 48 polydipsie, syndrome de cushing iatrogène, PRECAUTIONS Ne pas administrer aux femelles gestantes dans le dernier tiers de la gestation, si l’on ne souhaite pas induire la parturition. Ne pas prolonger inutilement le traitement pour éviter la suppression de l’A.C.T.H. et, par suite l’aplasie des surrénales. En cas de traitement concomitant d’une maladie infectieuse, assurer une couverture antibiotique. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 21 jours Lait : 0 traite PRESENTATION Suspension injectable. NOMS DE SPECIALITE DEXAMEDIUM ®. 49 DEXAMETHASONE (isonicotinate) [4], [29], [37], [61] PROPRIETES La dexaméthasone est un anti-inflammatoire stéroïdien de synthèse de la famille des corticoïdes. C’est un anti-inflammatoire puissant à faible pouvoir de rétention sodée. Outre ces effets antalgiques et allergiques, elle stimule la rapidement la néoglucogénèse et peut être utilisée dans les états pathologiques nécessitant une réponse thérapeutique immédiate, tels les traumatismes graves, les accidents anaphylactiques, les états de choc. Son action anti-inflammatoire, trente fois supérieur au cortisol, la rend également utile dans le traitement des allergies, des oedèmes et des syndromes inflammatoires. Cette augmentation d’activité thérapeutique n’est pas accompagnée d’une augmentation des effets indésirables. Sous forme d’isonicotinate, la dexaméthasone a des effets anti-inflammatoires et néoglucogénique plus puissants que les autres formes de dexaméthasone. Suivant les formes galéniques existantes, solution, suspension ou dépôt, l’action de la dexaméthasone se prolonge de 24 heures à 10 jours. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins. UTILISATION OU INDICATION Corticothérapie. POSOLOGIE Voie I.V., I.M., I.M. uniquement pour la forme dépôt. 0,1 mg/ kg de poids vif. EFFETS INDESIRABLES Ceux des corticoïdes : immunodépression. polyurie, CONTRE-INDICATIONS Vaccination. Gestation. Ostéoporose. Insuffisance cardiaque grave. Glaucome. Affections gastriques et rénales. Diabète sucré. 50 polydipsie, syndrome de cushing iatrogène, PRECAUTIONS Ne pas administrer aux femelles gestantes dans le dernier tiers de la gestation, si l’on ne souhaite pas induire la parturition. Ne pas prolonger inutilement le traitement pour éviter la suppression de l’A.C.T.H. et, par suite l’aplasie des surrénales. En cas de traitement concomitant d’une maladie infectieuse, assurer une couverture antibiotique. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 14 jours Lait : 6 traites ( sauf la forme dépôt que l’on ne doit pas administrer aux vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine). PRESENTATION Solution ou suspension injectable. NOMS DE SPECIALITE VOREN dépôt ®. VOREN solution ®. VOREN suspension ®. 51 DEXAMETHASONE ( phénylpropionate) [4], [29], [37], [61] PROPRIETES La dexaméthasone est un anti-inflammatoire stéroïdien de synthèse de la famille des corticoïdes. C’est un anti-inflammatoire puissant à faible pouvoir de rétention sodée. Outre ces effets antalgiques et allergiques, elle stimule la rapidement la néoglucogenèse et peut être utilisée dans les états pathologiques nécessitant une réponse thérapeutique immédiate, tels les traumatismes graves, les accidents anaphylactiques, les états de choc. Son action anti-inflammatoire, trente fois supérieur au cortisol, la rend également utile dans le traitement des allergies, des oedèmes et des syndromes inflammatoires. Cette augmentation d’activité thérapeutique n’est pas accompagnée d’une augmentation des effets indésirables. Sous forme de phénylpropionate, ester non hydrosoluble, la dexaméthasone est résorbée lentement à partir du site d’injection, prolongeant ainsi sa durée d’action. Elle est associée à un ester hydrosoluble : le phosphate disodique de dexaméthasone, assurant un début d’activité rapide. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Corticothérapie. POSOLOGIE Voies I.M. ou S.C. 0,06 mg/kg de poids vif. Le traitement peut être répété après 7 ou 8 jours. EFFETS INDESIRABLES Ceux des corticoïdes : immunodépression. polyurie, CONTRE-INDICATIONS Vaccination. Gestation. Ostéoporose. Insuffisance cardiaque grave. Glaucome. Affections gastriques et rénales. Diabète sucré. 52 polydipsie, syndrome de cushing iatrogène, PRECAUTIONS Ne pas administrer aux femelles gestantes dans le dernier tiers de la gestation, si l’on ne souhaite pas induire la parturition. Ne pas prolonger inutilement le traitement pour éviter la suppression de l’A.C.T.H. et, par suite l’aplasie des surrénales. En cas de traitement concomitant d’une maladie infectieuse, assurer une couverture antibiotique. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 14 jours Lait : 6 traites PRESENTATION Suspension injectable. NOMS DE SPECIALITE DEXAFORT ®. 53 DEXAMETHASONE (phosphate disodique) [4], [29], [37], [61] PROPRIETES La dexaméthasone est un anti-inflammatoire stéroïdien de synthèse de la famille des corticoïdes. C’est un anti-inflammatoire puissant à faible pouvoir de rétention sodée. Outre ces effets antalgiques et allergiques, elle stimule la rapidement la néoglucogénèse et peut être utilisée dans les états pathologiques nécessitant une réponse thérapeutique immédiate, tels les traumatismes graves, les accidents anaphylactiques, les états de choc. Son action anti-inflammatoire, trente fois supérieur au cortisol, la rend également utile dans le traitement des allergies, des oedèmes et des syndromes inflammatoires. Cette augmentation d’activité thérapeutique n’est pas accompagnée d’une augmentation des effets indésirables. Sous forme de phosphate disodique, ester hydrosoluble, la dexaméthasone a une action rapide et de courte durée. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Corticothérapie. POSOLOGIE Voies I.V., I.M., S.C. 0,06 mg/ kg de poids vif. En cas de choc, administrer par voie intraveineuse au moins 10 fois la posologie ci-dessus. EFFETS INDESIRABLES Ceux des corticoïdes : immunodépression. polyurie, CONTRE-INDICATIONS Vaccination. Gestation. Ostéoporose. Insuffisance cardiaque grave. Glaucome. Affections gastriques et rénales. Diabète sucré. 54 polydipsie, syndrome de cushing iatrogène, PRECAUTIONS Ne pas administrer aux femelles gestantes dans le dernier tiers de la gestation, si l’on ne souhaite pas induire la parturition. Ne pas prolonger inutilement le traitement pour éviter la suppression de l’A.C.T.H. et, par suite l’aplasie des surrénales. En cas de traitement concomitant d’une maladie infectieuse, assurer une couverture antibiotique. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 6 à 14 jours. Lait : 6 traites. PRESENTATION Solution ou suspension injectable. NOMS DE SPECIALITE BIOMETHASONE ®. DEXADRESON ®. DEXAFORT ®. DEXALONE ®. DEXAVENE ®. 55 DIHYDROSTREPTOMYCINE [4], [29], [37] PROPRIETES La dihydrostreptomycine est un antibiotique de la famille des aminosides, caractérisé par une activité bactéricide essentiellement sur les germes Gram négatifs (Pasteurella, Salmonella, Escherichia coli, Treponema, Haemophilus). Elle agit en se fixant sur les ribosomes bactériens, provoquant ainsi une erreur de lecture du code génétique et l’élaboration de protéines non fonctionnelles, altérant la membrane plasmique. Sa diffusion se limite aux espaces extracellulaires. Toujours associée à d’autres antibiotiques, telles la pénicilline ou la spiramycine, l’association permet d’élargir le spectre d’action, d’augmenter son efficacité et limiter l’apparition de résistance, résistance chromosomique forte chez les entérobactéries. Enfin elle peut être associée également à des anti-inflammatoires stéroïdiens telles la dexaméthasone ou la prednisolone. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Affections pulmonaires à germes sensibles à la dihydrostreptomycine (pasteurellose) POSOLOGIE Variable selon les spécialités. CONTRE-INDICATIONS Du fait de l’association courante avec les pénicillines, ne pas administrer aux animaux ayant déjà présenté des signes d’hypersensibilité aux pénicillines. Dans les spécialités associées à des anti-inflammatoires stéroïdiens, ne pas utiliser chez les femelles gestantes durant le dernier tiers de la gestation si l’on ne désire pas induire la parturition. PRECAUTIONS Bien agiter les flacons dans le cas de suspension. TEMPS D’ATTENTE Variable selon les spécialités. Viandes et abats : de 14 à 30 jours. Lait de 4 à 14 traites 56 PRESENTATION Solutions ou suspensions injectables. NOMS DE SPECIALITE ALTIBIOTIC 75 + 50 ®. BI PENI STREPTO NOE ®. BISTREPTINE ®. DUPHAPEN STREP ®. HISTABIOSONE ®. HISTACLINE ®. INDOCILLINE ®. INJECTYL ®. INTRAMYCINE ®. PEN HISTA STREP ®. PENI DHS COOPHAVET ®. PENIJECTYL ®. PENI STREPTO 20/20 NOE ®. PROCASTREP 40 ®. SHOTAPEN ®. 57 DIPROPHYLLINE [37], [61] PROPRIETES La diprophylline est une base xanthique dérivée de la théophylline dont elle possède les propriétés essentielles : analeptique cardio-respiratoire, spasmolytique et diurétique. Elle agit en stimulant les centres bulbaires respiratoires, vasomoteurs et cardiomodérateurs. Elle présente une action spasmolytique sur les muscles lisses des bronches. Elle stimule les muscles striés soit par stimulation directe soit par l’intermédiaire du système nerveux central. Enfin l’augmentation du débit sanguin rénal et la diminution de la réabsorption tubulaire du sodium et de l'eau lui confère des propriétés diurétiques. La diprophylline présente une synergie d’action avec les antibiotiques, renforçant ainsi leurs effets. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Traitement adjuvant des affections broncho-pulmonaires. - affections pulmonaires et broncho-pulmonaires aiguës avec troubles cardio-vasculaires et cardio-rénaux. - œdèmes du poumon. - affections pulmonaires et broncho-pulmonaires chroniques, en particulier au cours des parasitoses pulmonaires. - asthme, emphysème, dyspnée, cœur pulmonaire chronique, toux des insuffisants respiratoires. POSOLOGIE Voie SC, IM, IV lente. 0,5 mg à 1 mg pour 100 kg pendant 3 à 4 jours. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : de 1 à 2 jours selon les produits Laits de 2 à 4 traites selon les produits. PRESENTATION Injectable. NOMS DE SPECIALITE BIO-PULMONE ®. DIPROPULMINE ®. PULMOZONOL ®. FRECARDYL ®. 58 DORAMECTINE [37] PROPRIETES La doramectine est un antiparasitaire actif contre un large éventail de parasites internes et externes. Il s’agit d’une lactone macrocyclique appartenant à la famille des avermectines. L'activité antiparasitaire est due à l'ouverture d'un canal chlore au niveau de la membrane des neurones du parasite sous l'effet d'une libération accrue de GABA, libération stimulée par la doramectine. L’entrée des ions chlore induit un état de repos irréversible. Ceci provoque une paralysie flasque et la mort des parasites. La doramectine a un effet rémanent de 4 semaines sur les nématodes de l’appareil respiratoire dont Dictyocaulus viviparus. Il est existe une forme galénique pour-on pour laquelle la rémanence est de 42 jours. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins. UTILISATION OU INDICATION Traitement curatif et préventif des infestations par les nématodes matures et immatures de l’appareil respiratoire (Dictyocaulus viviparus), sensibles à la doramectine. POSOLOGIE Voie S.C. au niveau de l’encolure. 200 µg/kg de poids vif en une injection unique. Voie externe locale. 500 µg/kg de poids vif en une administration unique. Le médicament est appliqué en une bande étroite le long de la ligne dorso-lombaire, entre le garrot et la base de la queue. EFFETS INDESIRABLES Dans de très rares cas, la voie pour-on peut entraîner de petites lésions cutanées nécrotiques. CONTRE-INDICATIONS En l’absence de temps d’attente pour le lait, ne pas utiliser chez lez vaches laitières, en lactation ou en période de tarissement, productrices de lait de consommation, ni chez les vaches gravides futures productrices de lait de consommation, dans les deux mois précédant la mise bas. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 42 jours Lait : ne pas administrer aux vaches dont le lait est destiné à la consommation humaine. 59 PRESENTATION Solution cutanée, solution injectable. NOMS DE SPECIALITE DECTOMAX ®. 60 DOXAPRAM [4], [29], [37] PROPRIETES Le doxapram stimule les centres respiratoires bulbaires, directement et par l'intermédiaire des réflexes sinocarotidiens. Il entraîne une légère hypertension par stimulation des aires vasomotrices du tronc cérébral et par action sympathique périphérique. Il peut être utilisé chez le nouveau-né après un part dystocique ou une opération césarienne. Il initie et stimule la respiration lui ce qui lui confère une place de choix dans la réanimation. Il peut également être utilisé en chirurgie où il accroît le niveau de vigilance et raccourcit le temps de sommeil anesthésique. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Analeptique respiratoire. POSOLOGIE Voie générale : Voie intranasale : obstétrique : 5 ml chez le veau. Chirurgie : 0,4 mg/kg chez le bovin. instiller 2,5 ml du produit en prenant soin de positionner la tête du veau en arrière. PRECAUTIONS La durée et l’intensité de la réponse dépendent de la dose administrée et de l’état de l’animal au moment de l’intervention. L’administration de doxapram peut-être répétée à intervalles de 15 à 20 minutes si nécessaire ; cependant, ne pas la renouveler tant que l’effet de la première dose n’a pas cessé. TEMPS D’ATTENTE Nul. PRESENTATION Injectable, intranasale. NOMS DE SEPECIALITE DOPRAM-V ®. 61 DOXYCYCLINE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES La doxycycline est un antibiotique de la famille des tétracyclines, bactériostatique, agissant en en inhibant la synthèse protéique bactérienne, en altérant la division cellulaire et la formation de la paroi bactérienne, et en inhibant de nombreux systèmes enzymatiques microbiens par chélation des cations des métaux bivalents. Elle est active sur les bactéries Gram positif (staphylocoques) et Gram négatif ( Pasteurella multocida et Mannheimia haemolytica notamment) ainsi que sur les mycoplasmes ( M. bovis). La doxycycline est bien absorbée par voie orale et la biodisponibilité systémique n’est pas affectée par la prise de nourriture (sauf si celle-ci est riche en ions polyvalents qui piègent l’antibiotique par complexation). La distribution est large et atteint tous les tissus de l’organisme. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Chez les veaux, prévention et traitement des infections respiratoires à germes sensibles à la doxycycline. POSOLOGIE Voie orale. 10 mg/kg/jours pendant 3 à 5 jours. ( en prévention : 1 à 3 jours.) CONTRE-INDICATIONS Ne pas utiliser chez les ruminants chez lesquels la voie orale est peu efficace et risquerait de perturber la flore intestinale. PRECAUTIONS Eviter l’emplois de seaux ou d’abreuvoir rouillés. Renouveler toutes les douze heures l’eau de boisson médicamenteuse. Ne pas administrer avec un aliment surchargé en ions calcium ou ferrure car risque de complexation. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 14 jours. PRESENTATION Poudre orale soluble à diluer dans l’eau de boisson ou l’aliment. 62 NOMS DE SPECIALITE ACTI DOXY 5 ®. ACTI DOXY 20 ®. COMPOMIX® V Doxycycline DOXY 5% FRANVET ®. DOXYVAL 5 et 20 ®. DOXYVIT ®. PULMODOX P.O.S 5% et 20% ®. RONAXAN CONCENTRE 20% ®. RONAXAN PS 5% ®. 63 ENROFLOXACINE [37], [50] PROPRIETES L’enrofloxacine est un antibiotique de synthèse appartenant à la famille des fluoroquinolones de troisième génération. Bactéricide, elle agit sur les bactéries en croissance par inhibition de l’ADN gyrase et sur les bactéries quiescentes en altérant la perméabilité de la paroi bactérienne. Son spectre d’action est large, orienté contre les germes Gram positif et négatif ainsi que les mycoplasmes et les rickettsies. Les taux tissulaires bactéricides sont 3 à 7 fois supérieurs dans les poumons à ceux du sérum. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Affections à germes sensibles à l’enrofloxacine : Traitement curatif des affections pulmonaires dues à Pasteurella multocida et Mannheimia haemolytica. POSOLOGIE Voie orale, S.C. 5 mg/kg/jours pendant 5 jours. EFFETS INDESIRABLES L’administration par voie sous -cutanée provoque une réaction tissulaire inflammatoire d’intensité variable au niveau du site d’injection. Les lésions peuvent persister 28 jours. Elles sont sans conséquences sur l’état général de l’animal. CONTRE-INDICATIONS Ne pas associer aux tétracyclines, phénicolés ou macrolides dont les interactions entraînent une inhibition de l’activité bactéricide de l’enrofloxacine. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 7 à 25 jours. Lait : 7 traites. Ne pas administrer aux vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine. PRESENTATION Solution buvable, bolus, solution injectable à 5% et 10%. NOMS DE SPECIALITE BAYTRIL ®. 64 EPRINOMECTINE [37], [50] PROPRIETES L’éprinomectine est un antiparasitaire actif contre un large éventail de parasites internes et externes. Il s’agit d’une lactone macrocyclique appartenant à la famille des avermectines. L'activité antiparasitaire est due à l'ouverture d'un canal chlore au niveau de la membrane des neurones du parasite sous l'effet d'une libération accrue de GABA, libération stimulée par l’ éprinomectine. L’entrée des ions chlore induit un état de repos irréversible. Ceci provoque une paralysie flasque et la mort des parasites. Elle est active sur les nématodes de l’appareil respiratoire dont Dictyocaulus viviparus. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Chez les bovins : traitement curatif et préventif des infestations par les nématodes matures et immatures de l’appareil respiratoire (Dictyocaulus viviparus : adultes et larves L4), sensibles à l’éprinomectine. POSOLOGIE Usage local externe ( pour-on) 500 µg/kg de poids vif en une administration unique. Le médicament est appliqué en une bande étroite le long de la ligne dorso-lombaire, entre le garrot et la base de la queue. EFFETS INDESIRABLES Des réactions transitoires de léchage, de tremblements de la peau au site d’administration, des réactions locales mineures telles que l’apparition de pellicules et de squames de la peau au site d’administration sont parfois observées. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 15 jours. Lait : 0 traites. PRESENTATION Solution cutanée pour dépôt. NOMS DE SPECIALITE EPRINEX Pour-On Bovin ®. 65 ERYTHROMYCINE [4], [37], [61] PROPRIETES L’érythromycine est un antibiotique bactériostatique de la famille des macrolides agissant en inhibant la synthèse des protéines bactériennes par fixation sur les ribosomes bactériens. Elle est principalement active sur les mycoplasmes et les bactéries Gram positif. L’érythromycine se distribue rapidement dans l’organisme principalement au niveau intracellulaire. Les concentrations tissulaires sont ainsi généralement supérieures aux concentrations sanguines, en particulier dans les poumons. ESPECES CONCERNEES Bovins et ovins. UTILISATION OU INDICATION Affections respiratoires à germes sensibles à l’érythromycine POSOLOGIE Voie orale : 20 mg/kg/jour pendant 3 jours. Voie S.C. ou I.M. : 10 mg/kg/12 heures pendant 3 jours. PRECAUTIONS Sous forme injectable, ne pas administrer plus de 15 ml de produit par site d’injection. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : de 21 à 30 jours Lait : ne pas administrer aux vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine. PRESENTATION Poudre orale ou solution injectable. NOMS DE SPECIALITE ERYTHROCINE 200 ®. ERYTHROVET ®. 66 ESSENCE DE TEREBENTHINE [4], [29], [37] PROPRIETES L’essence de térébenthine appartient à la famille des terpines. Elle exerce au niveau des voies respiratoires une action asséchante, décongestionnante et antiseptique; elle rétablit un taux d’oxygénation sanguin normal chez les animaux dyspnéique et insuffisants respiratoires. Elle est souvent associée à la diprophylline et à d’autres terpines. Enfin, elle présente une synergie d’action avec les antibiotiques, renforçant ainsi leurs effets. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Traitement adjuvant des affections broncho-pulmonaires. - affections pulmonaires et broncho-pulmonaires aiguës avec troubles cardio-vasculaires et cardio-rénaux. - œdèmes du poumon. - affections pulmonaires et broncho-pulmonaires chroniques, en particulier au cours des parasitoses pulmonaires. - asthme, emphysème, dyspnée, cœur pulmonaire chronique, toux des insuffisants respiratoires. POSOLOGIE Voie IM, SC, IV lente 10 à 20 ml pour 100 kg pendant 3 à 4 jours. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats de 1 à 2 jours Laits de 2 à 4 traites. PRESENTATION Solution injectable. NOMS DE SPECIALITE BIO-PULMONE ®. PULMOZONOL ®. 67 FEBANTEL [29], [37] PROPRIETES Le fébentel est une molécule de structure guanidique thermostable et non hygroscopique. Il est efficace contre les parasites internes, digestif et respiratoire. Il est actif sur les formes adultes et larvaires (stades III, IV et V ainsi que sur les larves en hypobiose). Il possède de plus des propriétés anti-inflammatoires, anti-œdémateuse et spasmolytique, ce qui permet aux tissus libérés des agressions des parasites de recouvrer rapidement leur état habituel. Le fébantel est également ovicide, dénué d’effets embryotoxique et tératogène. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Traitement des strongyloses respiratoires. POSOLOGIE Voie orale. Bovins : 7,5 mg/kg de poids vif en une administration unique. Ovins et caprins : 5 mg/ kg de poids vif en une administration unique. TEMPS D’ATTENTE Bovins : Viandes et abats : 7 jours. Lait : 0 traite. Ovins et caprins: Viandes et abats : 10 jours. Lait : 0 traite. PRESENTATION Suspension buvable à 2.5% et 10%. NOMS DE SPECIALITE RINTAL ®. 68 FENBENDAZOLE [29], [37] PROPRIETES Le fenbendazole est un anthelminthique appartenant à la famille des benzimidazolés, qui possède un large spectre d’action et est efficace notamment sur les nématodes de l’appareil respiratoire (Dictyocaulus viviparus). Il paralyse le système de transport intracellulaire des parasites en inhibant la polymérisation de tubuline en microtubule. Son action s’étend aux œufs, larves de 4ème et 5ème age, libres ou enkystées, ainsi que les vers adultes. Le fenbendazole peut être utilisé sous différentes formes galéniques, solution buvable, prémélange médicamenteux, poudre orale, bolus. Le bolus est un dispositif intraruminal permettant la libération d’une dose quotidienne de fenbendazole sur une longue durée ( 140 jours). ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Traitement préventif et curatif des strongyloses respiratoires (Dictyocaulus viviparus, adultes et immatures) sensibles au fenbendazole. POSOLOGIE Voie orale. 7,5 mg/kg de poids vif en une seule prise. Les formes bolus ne sont utilisées que chez les animaux pesant de 100 kg à 300 kg. CONTRE-INDICATIONS Ne pas utiliser les bolus chez des bovins préruminants âgés de moins de trois mois ainsi que chez les génisses futures laitières dans les 200 jours précédant le vêlage. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 8 jours, bolus : 6 mois. Lait : interdit aux vaches laitières ou génisses laitières 200 jours avant le début de la lactation. PRESENTATION Suspension aqueuse orale, prémélange médicamenteux, granulés, poudre orale, bolus. NOMS DE SPECIALITE MEDIAMIX V FENBEN ®. PANACUR ®. 69 FLORFENICOL [37] PROPRIETES Le florfenicol est un antibiotique synthétique bactériostatique de la famille des phénicolés. Antibiotique à large spectre d’action, il agit sur la plupart des germes Gram négatif et positif ainsi que sur les mycoplasmes en inhibant la synthèse des protéines bactériennes au niveau des ribosomes. Des tests in vitro ont montré que le florfenicol est actif contre la plupart des germes impliqués dans les pathologies respiratoires des bovins impliquant Pasteurella multocida, Mannheimia haemolytica, Haemophilus somnus et Actinomyces pyogenes. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Affection à germes sensibles au florfenicol, Traitement curatif des infections de l’appareil respiratoires dues aux germes précités. POSOLOGIE Voie sous cutanée : 40 mg/kg/jour en une administration. Voie intramusculaire : 20 mg/kg/jour deux fois à 48 heures d’intervalle. EFFETS INDESIRABLES Une diminution de la prise alimentaire peut être observée pendant le traitement. Les animaux traités retrouvent un appétit normal dès l’arrêt du traitement. Une réaction inflammatoire au site d’injection peut se produire, régressant en deux semaine environ. CONTRE-INDICATIONS Ne pas administrer aux taureaux adultes destinés à la reproduction. Ne pas administrer chez la vache laitière. PRECAUTIONS Ne pas injecter plus de 10 ml par point d’injection. L’effet du florfenicol sur la reproduction et la gestation n’a pas été étudié chez les bovins. Les études menées chez les animaux de laboratoire n’ont pas mis en évidence d’effets embryotoxique ou foetotoxique du florfenicol Cependant l’innocuité pendant l’allaitement et la gestation n’a pas été démontrée. L’utilisation du florfenicol dans ces cas devra donc faire l’objet d’une évaluation du rapport bénéfice risque. 70 TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats Voie sous cutanée : 44 jours Voie intramusculaire : 30 jours. Lait : ne pas administrer aux vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine. PRESENTATION Solution injectable. NOMS DE SPECIALITE NUFLOR ®. 71 FLUMEQUINE [4], [29], [37] PROPRIETES La fluméquine est un antibiotique de synthèse, appartenant à la famille des quinolones de seconde génération. Elle agit en inactivant l’ADN gyrase des bactéries. Bactéricide dose dépendante sur différents germes Gram négatif (colibacilles, salmonelles, pasteurelles, bordetelles, klebsielles) elle est également active sur certains germes Gram positif (staphylocoques). Administré par voie orale, l’absorption intestinale est rapide est complète. Par voie injectable, les pics sériques maximaux sont obtenus en moins de 2 heures. La diffusion est large et en particulier dans les poumons. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Affections respiratoires à germes sensibles à la fluméquine. Salmonelloses, colibacilloses, pasteurelloses. POSOLOGIE Voie orale, I.M. 12 mg/kg/12 heures pendant 3 à 5 jours. PRECAUTIONS Ne pas associer au triméthoprime sulfamides. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 2 jours Lait : 4 traites. PRESENTATION Bols comprimés, poudre orale, solution buvable, suspension injectable. NOMS DE SPECIALITE FLUMIQUIL BOLS ®. FLUMIQUIL ®. FLUMIQUIL ®. FLUMISOL 36% ®. FLUQUICK ®. 72 FLUNIXINE [29], [37], [50] PROPRIETES La flunixine est un anti-inflammatoire non stéroïdien de la famille des fénamates. Elle possède de plus une activité antalgique, antipyrétique et anti-endotoxines. Elle inhibe la synthèse des prostaglandines et modifie leur action au niveau du système nerveux central ainsi qu’au siège de la douleur et de l’inflammation. La flunixine est associée à des antibiotiques (oxytétracycline) dans certaines spécialités. Elle contrôle la réaction inflammatoire et potentialise l’action de l’oxytétracycline, notamment dans les affections pulmonaires. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Chez les bovins, traitement de l’inflammation et soulagement de la douleur. POSOLOGIE Voie I.V. ou I.M. profonde. 1 mg/kg de poids vif PRECAUTIONS Ne pas traiter plus de 5 jours consécutifs. Ne pas mélanger à une autre substance dans la même seringue. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 10 jours. Lait : nul. PRESENTATION Solution injectable. NOMS DE SPECIALITE AVLEZAN®. FINADYNE ®. FINOXALINE ®. MEFLOSYL®. 73 FUROSEMIDE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES Le furosémide est un salidiurétique qui agit surtout sur la branche ascendante de l'anse de Henlé en bloquant la réabsorption des ions chlore et sodium, il supprime ainsi le gradient osmotique corticopapillaire grâce auquel peut se faire la concentration de l’urine. Il entraîne également une vasodilatation, en particulier au niveau des veines pulmonaires, diminuant ainsi les résistances périphériques d'où une action antihypertensive propre Il possède une action rapide et intense. L’effet diurétique atteint son maximum chez les bovins dans les 3 heures suivant l’administration I.M., et se maintient pendant environ 6 heures. Le produit permet un traitement d’appoint dans tous les cas où il est nécessaire d’accélérer par une diurèse la résorption d’œdèmes (pulmonaires par exemple) ou d’épanchements, qu’ils soient d’origine cardiaque, rénale ou de toute autre origine. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Diurétique. Traitement notamment des oedèmes pulmonaires ou bronchiques lors d’affections de l’appareil respiratoire, hydrothorax, œdème d’origine parasitaire, œdème aigu du poumon. POSOLOGIE Voie I.M, I.V. 0,5 à 1 mg/kg de poids vif. La dose peut être doublée dans les cas particulièrement graves ou rebelles. CONTRE-INDICATIONS Déshydratation, hypokaliémie et hyponatrémie sévères. PRECAUTIONS Limiter l’abreuvement pendant la durée du traitement. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 7 jours. Lait : 4 traites. PRESENTATION Solution injectable. 74 NOMS DE SPECIALITE DIMAZON ®. 75 GENTAMICINE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES. La gentamicine est un antibiotique de la famille des aminosides. Son spectre d’action inclut des germes Gram négatif (Escherichia coli, Salmonella, Pasteurella spp., Pseudomonas aeruginosa…) et certains germes Gram positif pathogènes, notamment les staphylocoques et les streptocoques. La plupart des germes responsables de pathologies de l’arbre respiratoire sont sensibles à la gentamicine. Elle agit en se liant aux ribosomes bactériens, perturbant la synthèse protéique et permettant ainsi la formation de protéines bactériennes non fonctionnelles. Les résistances à la gentamicine sont très inférieures à celles que rencontrent les autres aminosides. Parfois associée à l’ampicilline. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Affections respiratoires à germes sensibles à la gentamicine. POSOLOGIE Voie I.M., S.C., I.V. 4 mg/ kg de poids vif toutes les 12 heures pendant 3 jours. EFFETS INDESIRABLES Ototoxicité reconnue des aminosides. CONTRE-INDICATIONS Insuffisance rénale. Allergie aux aminosides. Myasthénie. PRECAUTIONS Respecter la posologie. Ne pas associer avec d’autres aminosides ou des antibiotiques bactériostatiques. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 60 jours PRESENTATION Suspensions ou solutions injectables. 76 NOMS DE SPECIALITE BI-GENTAL ®. FORTICINE ®. G4 ®. PANGRAM ®1% ET 4% SEPTIGEN ® 10 et 40. TOTAMICINE ®. VETRIGEN ®. 77 HOMEOPATHIE 1 [37] PROPRIETES Homéopulmil est un médicament homéopathique qui associe différents extraits végétaux actifs sur les phénomènes l’inflammatoires de l’appareil pulmonaire : Bryona, Antimonium tartaricum, Drosera, Spongia tosta, Ipeca et Arum triphyllum. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Traitement symptomatique des troubles pulmonaires et respiratoires. POSOLOGIE Voie orale. 5 ml 4 fois par jour les deux premiers jours, puis 5 ml matin et soir les quinze jours suivants. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : nul. Lait : nul. PRESENTATION Soluté buvable. NOMS DE SPECIALITE HOMEOPULMIL ®. 78 HOMEOPATHIE 2 [37] PROPRIETES Association de plusieurs extraits végétaux : Belladonna, Mercurius solubilis, Kalium bichromicum, Mercurius cyanatus, Diphterotoxinum, Apis mellifica, Phytolacca decandra, Lachesis lutus qui constituent un complexe actif sur les inflammations de la muqueuse de l’arrière gorge et des amygdales, se reconnaissant à la difficulté de la déglutition, à la sensibilité de la gorge à la pression, qui déclenche une toux sèche. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Adjuvant au traitement des états inflammatoires du pharynx. POSOLOGIE Voie orale, I.M., I.V. Ampoules : injecter ou administrer per os 1 ampoule matin, midi et soir les 2 premiers jours puis une ampoule matin et soir jusqu’à amélioration. Gouttes : administrer per os 60 gouttes toutes les 2 heures les 12 premières heures puis 2 fois par jours jusqu’à amélioration. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : nul. Lait : nul. PRESENTATION Ampoules et gouttes. NOMS DE SPECIALITE PVB ANGINES ®. 79 HOMEOPATHIE 3 [37] PROPRIETES Association de plusieurs extraits végétaux : Belladonna, Bryonia, Pyrogenium, Ferrum phosphoricum, Baptisia tinctoria, Echinacea angustifolia, Mercurius solubilis, Apis mellifica, Aurum metallicum, Arsenicum album, Psorinum qui constituent un complexe dont les composants homéopathiques aident à lutter contre l’agresseur microbien. Ce médicament n’est pas un antibiotique, il n’agit pas sur le germe responsable mais il agit au niveau de l’individu malade en stimulant ses défenses. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Préventif ou adjuvant au traitement des états inflammatoires et fébriles. POSOLOGIE Voie orale, I.M., I.V. Ampoules : injecter ou administrer per os 1 ampoule toutes les 2 heures pendant les 12 premières heures puis toutes les 4 heures les 12 heures suivantes. Puis 1 ampoule matin, midi et soir jusqu’à amélioration. Gouttes : administrer per os 60 gouttes toutes les heures pendant 12 heures puis matin, midi et soir jusqu’à amélioration. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : nul. Lait : nul. PRESENTATION Ampoules et gouttes. NOMS DE SPECIALITE PVB ETATS FEBRILES ®. 80 HOMEOPATHIE 4 [37] PROPRIETES Association de plusieurs extraits végétaux: Aconitum napellus, Belladonna, Rumex crispus, Bryona, Antimonium tartaricum, Drosera, Ipeca, Sticta pulmonaria, Pulsatilla qui constituent un complexe dont les composants homéopathiques ont une action sur les troubles broncho-pulmonaire fréquents et souvent récidivants Sédatif de la toux et tonique respiratoire, ce complexe réalise un traitement du terrain malade. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Préventif ou adjuvant au traitement des affections broncho-pulmonaires, coryzas, toux aiguës et chroniques. POSOLOGIE Voie orale, I.M., I.V. Etats chroniques : Injecter ou administrer per os dans un peu d’eau 1 ampoule matin, midi et soir les deux premiers jours puis matin et soir jusqu’à amélioration. Etats aigus : 60 gouttes toutes les 2 heures pendant les 12 premières heures, puis toutes les 4 heures les 24 heures suivantes et matin, midi et soir jusqu’à amélioration. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : nul. Lait : nul. PRESENTATION Ampoules et gouttes. NOMS DE SPECIALITE PVB TROUBLES BRONCHO-PULMONAIRES ®. 81 HYDROCHLOROTHIAZIDE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES L’hydrochlorothiazide est un diurétique salidiurétique majeur de la famille des thiazidiques. Il agit en diminuant la réabsorption du Na et de Cl au niveau du tube contourné proximal et surtout du segment de dilution. En revanche, il ne présente aucune action au niveau de la médulla, sur la branche ascendante de l'anse de Henlé à l’instar du furosémide. Associé à des glucocorticoïdes, il joue un rôle anti-œdémateux. Cet effet est obtenu par réduction de l’inflammation du tissu conjonctif par les corticoïdes et par augmentation de la diurèse par l’hydrochlorothiazide. ESPECES CONCERNEES Bovins et ovins. UTILISATION OU INDICATION Chez les bovins, traitement des oedèmes de toute nature y compris pulmonaires. POSOLOGIE Voie orale, I.M., S.C., I.V. 1 à 2 mg/kg de poids vif pendant 3 jours. CONTRE-INDICATIONS Insuffisance rénale sévère. Hyponatrémie, hypokaliémie. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 3 à 6 jours Lait : 4 à 6 traites. PRESENTATION Solution injectable, poudre orale. NOMS DE SPECIALITE DIURIZONE ®. 82 IODURE DE SODIUM [4], [29], [37], [61] PROPRIETES L’iodure de sodium est un antimycosique actif sur le germe Actinobacillus. Il permet de faire régresser les symptômes d’actinobacillose en quelques jours. ESPECES CONCERNEES Bovins et ovins. UTILISATION OU INDICATION Traitement de l’actinobacillose. POSOLOGIE Voie I.V. lente stricte. 8g / 100kg, en solution à 10%. Renouveler une semaine plus tard si nécessaire. PRECAUTIONS Ne pas administrer chez la vache en gestation avancée. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 14 jours. Lait : ne pas administrer aux femelles laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine. PRESENTATION Solution injectable. NOMS DE SPECIALITE IODURE VETO-VEINE ®. IODURE VETOQUINOL ®. 83 IVERMECTINE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES L’ivermectine est une lactone macrocyclique appartenant à la famille des avermectines. C’est un antiparasitaire actif contre un large éventail de parasites internes et externes. L'activité antiparasitaire est due à l'ouverture d'un canal chlore au niveau de la membrane des neurones du parasite sous l'effet d'une libération accrue de GABA, libération stimulée par l’ivermectine. L’entrée des ions chlore induit un état de repos irréversible. Ceci provoque une paralysie flasque et la mort des parasites. Plusieurs formes galéniques de l’ivermectine existent, avec des propriétés spécifiques en ce qui concerne le mode d’administration, la posologie, la rémanence et les temps d’attente. ESPECES CONCERNEES Bovins et ovins. UTILISATION OU INDICATION Chez les bovins : traitement curatif et préventif des infestations par les nématodes matures et immatures de l’appareil respiratoire (Dictyocaulus viviparus : adultes et larves L4 en hypobiose), sensibles à l’ivermectine. POSOLOGIE - Voie S.C. stricte, dans un pli de peau en avant ou en arrière de l’épaule. 0,2 mg/ kg de poids vif en une administration unique. - Usage local externe ( pour-on) 0,5 mg/kg de poids vif en une administration unique. Le médicament est appliqué en une bande étroite le long de la ligne dorso-lombaire, entre le garrot et la base de la queue. - Voie orale : bovins pesant de 150 à 450 kg au moment de l’administration. Administration unique d’un dispositif contenant 12 mg d’ivermectine et libérant le principe actif pendant 135 jours. EFFETS INDESIRABLES Par voie injectable, on observe dans de rares cas une réaction passagère locale, il s’agit d’un œdème des tissus mous qui disparaît spontanément sans traitement. Par voie orale, on observe en cas de surdosage, des phénomènes de mydriase symétrique partielle et de dépression. 84 CONTRE-INDICATIONS La forme orale ne doit pas être utilisée chez les bovins préruminants ou de moins de 12 semaines. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 28 jours (180 jours pour la forme orale). Lait : interdit chez les vaches laitières en lactation et les vaches gestantes moins de 28 jours avant vêlage. PRESENTATION Solution injectable, solution à usage externe, bolus. NOMS DE SPECIALITE IVOMEC ®. 85 KANAMYCINE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES La kanamycine est un antibiotique de la famille des aminosides, caractérisée par son activité bactéricide et un large spectre. Elle est active sur les cocci et les bacilles Gram négatif ( à l’exception des Pseudomonas) ainsi que sur les cocci et bacilles Gram positif (à l’exception des entérocoques et des clostridies). Elle agit en se liant aux ribosomes bactériens, perturbant la synthèse protéique et permettant ainsi la formation de protéines bactériennes non fonctionnelles Associée à la colistine en thérapeutique bovine. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Traitement des infections respiratoires à Pasteurella multocida et Pasteurella haemolytica. POSOLOGIE Voie I.M. 10 000 U.I./kg/12 heures soit 15 ml/100 kg de poids vif, 2 fois par jour pendant 3 à 5 jours. PRECAUTIONS Conserver au frais, à l’abri de la lumière. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 30 jours. Lait : ne pas administrer aux vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine. PRESENTATION Flacon de 250 ml de solution injectable. NOMS DE SPECIALITE K.C ®. 86 KETOPROFENE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES Le kétoprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien de la famille des acides arylalcanoiques. Doté d’une puissante activité anti-inflammatoire, il est également antalgique et antipyrétique. Il agit au stade aigu de l’inflammation en inhibant la biosynthèse des prostaglandines. Il s’oppose à l’action des médiateurs chimiques de la douleur et de l’inflammation en inhibant la synthèse de l’histamine et de la libération de la sérotonine. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Traitement anti-inflammatoire, antalgique et antipyrétique, notamment dans les affections respiratoires. POSOLOGIE Voie I.M., I.V. 3 mg de principe actif par kg de poids vif pendant 1 à 3 jours consécutifs. CONTRE-INDICATIONS Ne pas administrer en cas d’insuffisance rénale sévère. Ne pas administrer en association avec d’autres A.I.N.S., des diurétiques ou des anticoagulants. Ne pas administrer chez des sujets ayant déjà manifesté des phénomènes d’hypersensibilité au kétoprofène. PRECAUTIONS Ne pas mélanger à une autre substance. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 4 jours. Lait : 0 traite. PRESENTATION Solution injectable à 10%. Flacons de 10, 50 ou 100 ml. NOMS DE SPECIALITE KETOFEN 10% ®. 87 LESPEDEZA CAPITATA [4], [37] PROPRIETES La teinture de Lespedeza capitata doit ses propriétés au flavones qu’elle renferme et notamment au kaempférol. Les actions sont essentiellement diurétiques et hypoazotémiques par vasodilatation rénale et stimulation de l’activité du parenchyme rénal. Traditionnellement utilisé pour favoriser l'élimination rénale de l'eau. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Diurétique hypoazotémiant. POSOLOGIE Voie I.M., S.C. 7 à 8 ml pour 100 kg de poids vif, matin et soir pendant 2 à 3 jours. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : sans objet. Lait : sans objet. PRESENTATION Solution injectable. NOMS DE SPECIALITE LESPEDESIA G.A ®. 88 LEVAMISOLE [4], [29], [37] PROPRIETES Le lévamisole est un anthelminthique de la famille des imidazothiazolés. C’est un inhibiteur de la cholinestérase qui provoque un blocage neuromusculaire chez le ver parasite. Il est actif contre les formes larvaires (L4 non enkystées et L5) et adultes du dictyocaule. Sa mise à disposition très rapide dans l’organisme permet le traitement des bronchites vermineuses. Le lévamisole a un effet immunostimulant non spécifique, essentiellement au niveau pulmonaire compte tenu de ses voies d’élimination. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Traitement des strongyloses respiratoires sensibles au lévamisole. POSOLOGIE Voie I.M., S.C., I.P., orale, transcutanée. 7,5 mg/kg de poids vif en une administration unique. EFFETS INDESIRABLES Dans certains cas, possibilité d’hypersalivation, larmoiement et de tachycardie. Ces effets disparaissent d’eux-mêmes. CONTRE-INDICATIONS Ne pas administrer aux insuffisants rénaux et hépatiques. PRECAUTIONS Pour les formes injectables, il est fortement conseillé d’éviter l’injection intramusculaire dans les régions très innervées de la cuisse et de l’épaule. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 3 jours à 14 jours. 16 semaines pour les formes bolus. Lait : 2 à 4 traites. En l’absence de temps d’attente pour le lait pour certaines spécialités, ne pas administrer chez les femelles laitières, en lactation ou en période de tarissement, productrices de lait de consommation, ni chez les femelles gravides futures productrices de lait de consommation dans les 2 mois précédents la mise bas. 89 PRESENTATION Solution injectable, solution et suspension orale, bolus, poudre orale. NOMS DE SPECIALITE ANTHELMINTICIDE 15% ®. BIAMINTHIC 5% ®. CAPIZOL ®. CHRONOMINTIC ®. IMENA-L ®. IVECIDE ®. LEVAMISOLE 15% NOE ®. LEVAMISOLE 3.75% NOE ®. LEVAMISOLE 5% VIRBAC ®. LEVANOL ®. LEVISOLE ® injectable et transcutané. LOBIAVERS ®. NEMISOL ® injectable et transcutané. NIRATIL ® injectable et transcutané. PARSIFAL ®. POLYSTRONGLE ® poudre orale. RIPERCOL ® injectable et transcutané. SPECTRIL ®. THELMIZOLE ®. 90 LINCOMYCINE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES La lincomycine est un antibiotique de la famille des lincosamides, antibiotiques apparentés aux macrolides. Elle est essentiellement active contre les bactéries Gram positif telles que les streptocoques, staphylocoques et les mycoplasmes. Elle agit en inhibant la synthèse protéique par fixation sur les ribosomes bactériens. Enfin, elle est associée à la spectinomycine, ce qui assure un élargissement du spectre d’action et de l’efficacité de la spécialité. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Affections à germes sensibles à la lincomycine. Traitement des broncho-pneumonies. POSOLOGIE Voie intramusculaire. 1 ml de solution LINCO-SPECTIN solution injectable pour 10 kg. Effectuer 2 injections à 12 heures d’intervalle le premier jour, puis une fois par jour pendant 3 jour. EFFETS INDESIRABLES Un ramollissement des selles peut être parfois observé. Celui-ci est généralement transitoire et cède en quelques jours sans traitement. CONTRE-INDICATIONS Ne pas utiliser les formes orales chez les ruminants adultes. PRECAUTIONS A utiliser avec précaution chez des animaux ayant déjà manifesté des signes allergiques. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 14 jours. Lait : ne pas administrer aux vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine. PRESENTATION Solution injectable. 91 NOMS DE SPECIALITE LINCO-SPECTIN ®. 92 MARBOFLOXACINE [37] PROPRIETES La marbofloxacine est un antibiotique de synthèse appartenant à la famille des fluoroquinolones de troisième génération. Bactéricide, elle agit par inhibition de l’ADN gyrase. Son spectre d’action est large, orienté contre les germes Gram positifs (et plus particulièrement les staphylocoques), les germes Gram négatifs (Escherichia coli, Pateurella spp) ainsi que les mycoplasmes ( Mycoplasma bovis et Mycoplasma hypopneumoniae). Elle se distribue largement dans tout l’organisme. La concentration dans la majorité des tissus, et en particulier les poumons, est supérieure à celle du plasma. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Affections respiratoires à germes sensibles à la marbofloxacine. Traitement curatif des affections pulmonaires dues à Pasteurella multocida, Mannheimia haemolytica et Mycoplasma bovis. POSOLOGIE Voie S.C., I.V. ou I.M. 2 mg / kg / jour pendant 3 à 5 jours. EFFETS INDESIRABLES L’administration par voie intramusculaire peut occasionner des réactions locales transitoires telles que des douleurs ou oedèmes au site d’injection, et des réactions inflammatoires, qui persistent au moins pendant 12 jours. CONTRE-INDICATIONS Ne pas administrer en cas d’infections bactériennes résistantes aux autres fluoroquinolones. PRECAUTIONS A très hautes doses, les fluoroquinolones peuvent induire des érosions des cartilages articulaires. Des précautions particulières doivent être mises en place par le manipulateur, afin d’éviter tout contact avec le produit, en cas d’hypersensibilité aux quinolones. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 6 jours. Lait : 3 traites. 93 PRESENTATION Solution injectable à 2% ou 10% NOMS DE SPECIALITE MARBOCYL ®. 94 MELOXICAM [4], [37], [61] PROPRIETES Le méloxicam est un anti-inflammatoire non stéroïdien de la famille des oximes. Il inhibe la synthèse de la cyclo-oxygénase impliquée dans les phénomènes inflammatoires, ce qui lui confère des propriétés anti-inflammatoires, anti-exsudative, antalgique et antipyrétique. Le méloxicam a également des propriétés anti-endotoxiniques puisqu’il a été démontré qu’il inhibe la production de thromboxane B2 induite par administration intraveineuse d’endotoxine d’E. Coli chez le veau. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Traitement symptomatique des infections respiratoires aiguës en association avec une antibiothérapie appropriée. POSOLOGIE Voie S.C. ou I.V. Injection unique de 0,5 mg de méloxicam par kg de poids vif. EFFETS INDESIRABLES L’administration sous-cutanée ou intraveineuse est bien tolérée. Seul un léger œdème transitoire a été observé au site d’injection sous-cutanée chez moins de 10% des animaux traités au cours des études cliniques. CONTRE-INDICATIONS Ne pas administrer aux animaux présentant une insuffisance cardiaque, hépatique ou rénale, des désordres hémorragiques, des lésions gastro-intestinales avérées ou une hypersensibilité au produit. PRECAUTIONS Eviter l’utilisation chez les animaux sévèrement déshydratés, hypovolémiques ou présentant une hypotension nécessitant une réhydratation parentérale, car il pourrait exister un risque potentiel d’accroissement de la toxicité rénale. Ne pas administrer conjointement avec des anti-inflammatoires stéroïdiens ou non stéroïdiens ni avec des anticoagulants. Le méloxicam peut être utilisé au cours de la gravidité. 95 TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 15 jours Lait : 5 jours PRESENTATION Solution injectable à 5 mg/ml ou 20 mg/ml. NOMS DE SPECIALITE METACAM ®. 96 METHYLPREDNISOLONE [4], [29], [37], [50], [61] PROPRIETES La méthylprednisolone est un anti-inflammatoire stéroïdien de la famille des glucocorticoïdes. En thérapeutique vétérinaire bovine, la méthylprednisolone est utilisée sous deux formes. Basique, associée à des antibiotiques, ce qui constitue une spécialité indiquée dans les maladies infectieuses aiguës. Sous forme d’hémisuccinate, la méthylprednisolone a la propriété d’être rapidement absorbée et métabolisée. Injectée par voie intra-veineuse, elle pénètre dans les cellules endothéliales du poumon en une minute, autorisant une action anti-inflammatoire extrêmement rapide. L’hémisuccinate de méthylprednisolone est recommandée dans tous les traitements d’urgence où l’on recherche un effet anti-inflammatoire rapide et de courte durée. ESPECES CONCERNEES Bovins uniquement sauf pour la méthylprednisolone sous forme de base pour laquelle il existe une AMM ovin et caprin. UTILISATION OU INDICATION Syndromes inflammatoires aigus : œdème aigu du poumon. Choc. POSOLOGIE Voie I.M, S.C. pour la forme basique. Voie I.M., I.V. pour la forme hémisuccinate. 200 à 250 mg de méthylprednisolone par animal. EFFETS INDESIRABLES Ceux des corticoïdes : immunodépression. polyurie, polydipsie, syndrome de cushing iatrogène, CONTRE-INDICATIONS Vaccination. Gestation. Ostéoporose. Insuffisance cardiaque grave. Glaucome. Affections gastriques et rénales. Diabète sucré. 97 PRECAUTIONS Ne pas administrer aux femelles gestantes dans le dernier tiers de la gestation, si l’on ne souhaite pas induire la parturition. Ne pas prolonger inutilement le traitement pour éviter la suppression de l’A.C.T.H. et, par suite l’aplasie des surrénales. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 6jours (30 jours pour la forme basique associée aux antibiotiques). Lait : 8 jours pour la forme basique associée aux antibiotiques. Ne pas administrer la forme hémisuccinate chez les vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine. PRESENTATION Suspension, solution injectables. NOMS DE SPECIALITE CORTEXILINE ®. SOLU MEDROL ®. 98 MORANTEL [29], [37] PROPRIETES Le morantel est un anthelminthique de la famille des tétrahydropyrimidines, actif sur la plupart des formes adultes et larvaires des nématodes digestives et respiratoires. Le morantel est également efficace sur les larves immatures des strongles respiratoires. Le morantel est utilisé par voie orale sous forme de dispositif intraruminal à libération continue. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Chez les bovins à l’herbe, prévention de strongyloses respiratoires sensibles au morantel. POSOLOGIE Voie orale 10 mg/kg soit un bolus par animal. CONTRE-INDICATIONS Ne pas administrer chez les animaux qui ne ruminent pas encore. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 0 jour. Lait : 0 jour. PRESENTATION Bolus. NOMS DE SPECIALITE PARATECT FLEX ®. 99 MOXIDECTINE [37] PROPRIETES La moxidectine est un antiparasitaire actif contre un large éventail de parasites internes et externes. Il s’agit d’une lactone macrocyclique appartenant à la famille des avermectines. L'activité antiparasitaire est due à l'ouverture d'un canal chlore au niveau de la membrane des neurones du parasite sous l'effet d'une libération accrue de GABA, libération stimulée par la moxidectine. L’entrée des ions chlore induisant un état de repos irréversible, ceci provoque une paralysie flasque et la mort des parasites. La rémanence vis à vis de Dictyocaulus viviparus est de 6 semaines. ESPECES CONCERNEES Bovins et ovins. UTILISATION OU INDICATION Traitement curatif et préventif des infestations par les nématodes matures et immatures de l’appareil respiratoire (Dictyocaulus viviparus ) sensibles à la moxidectine. POSOLOGIE Voie S.C., en avant ou en arrière de l’épaule : 0.2 mg/kg de poids vif. Voie locale externe : 0.5 mg/kg de poids vif en une administration unique. Le médicament est appliqué en une bande étroite le long de la ligne dorso-lombaire, entre le garrot et la base de la queue. PRECAUTIONS En cas de surdosage, on peut observer, 8 à 12 heures après l’administration, une hypersalivation transitoire, une somnolence, une dépression et de l’ataxie. Il n’existe pas d’antidote spécifique et la guérison survient spontanément dans les 24 à 48 heures sans traitement nécessaire. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 14 jours pour la voie topique, 65 pour la voie injectable. Lait : interdit chez les vaches produisant du lait pour la consommation humaine ou pour usage industriel, ainsi que les vaches et les génisses en gestation dans les 60 jours précédant le part. PRESENTATION Solution injectable, pour-on. NOMS DE SPECIALITE CYDECTINE ®. 100 NEOMYCINE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES Antibiotique de la famille des aminosides, bactéricide, à large spectre, actif sur de nombreuses bactéries, Gram positif et négatif. Elle agit en se liant aux ribosomes bactériens, perturbant la synthèse protéique et permettant ainsi la formation de protéines bactériennes non fonctionnelles. Administrée par voie orale, elle ne passe pas la barrière intestinale, elle ne trouve son intérêt en thérapeutique respiratoire que sous forme injectable. Associée à la benzylpénicilline et à la méthylprednisolone. Une seule spécialité répertoriée. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Traitement des maladies respiratoires aiguës dues aux germes sensibles à l’association pénicilline-néomycine. POSOLOGIE Voie I.M. ou S.C. 1 ml pour 10 kg de poids vif et par jour pendant 4 à 5 jours. EFFETS INDESIRABLES Réactions d’hypersensibilité à la benzylpénicilline. CONTRE-INDICATIONS En raison de l’association avec la benzylpénicilline, ne pas administrer aux animaux ayant déjà manifesté des réactions d’hypersensibilité aux pénicillines. PRECAUTIONS Utiliser avec précaution dans le cas de gestation, insuffisances rénale et cardiaque. Néphrotoxicité reconnue de la néomycine. Bien agiter avant emploi. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 30 jours Lait : 8 traites PRESENTATION Flacons de 50 ml, 100 ml, 250 ml. 101 NOMS DE SPECIALITE CORTEXILINE ®. 102 NETOBIMIN [37] PROPRIETES Le nétobimin est un anthelminthique appartenant à la famille des probenzimidazolés, ayant un spectre d’activité très large. Il est efficace sur les formes adultes, les larves et les œufs des principaux strongles digestifs et respiratoires (Dictyocaulus viviparus) . Il est métabolisé en oxibendazole dans l’organisme avant d’agir sur les parasites. Le nétobimin a un indice de sécurité élevé. ESPECES CONCERNEES Bovins et ovins. UTILISATION OU INDICATION Traitement et prévention des strongyloses pulmonaires des bovins. POSOLOGIE Voie orale. 7,5 mg/kg de poids vif en une administration unique. CONTRE-INDICATIONS Ne pas utiliser au cours du premier tiers de la gestation. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 10 jours Lait : ne pas administrer aux femelles laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine. PRESENTATION Suspension orale à 5% ou 10 %. NOMS DE SPECIALITE HEPADEX ®. 103 OXFENDAZOLE [29], [37] PROPRIETES L’oxfendazole est un anthelminthique appartenant à la famille des benzimidazolés, qui possède un large spectre d’action et est efficace notamment sur les nématodes de l’appareil respiratoire (Dictyocaulus viviparus). Il paralyse le système de transport intracellulaire des parasites en inhibant la polymérisation de tubuline en microtubule. L’oxfendazole agit également en bloquant le métabolisme énergétique des parasites faisant intervenir la fumarate réductase. Les œufs des nématodes éliminés dans les matières fécales sont stériles dans les 8 heures qui suivent l’administration de l’oxfendazole à dose thérapeutique. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Traitement préventif et curatif des strongyloses respiratoires (Dictyocaulus viviparus, adultes et immatures) sensibles à l’oxfendazole. POSOLOGIE Voie orale (bolus). 1 dispositif pour les jeunes de 100 kg à 200 kg ou de 200kg à 400kg suivant les dosages des spécialités. Voie orale (suspension buvable). 4,5 à 5 mg/kg de poids vif. CONTRE-INDICATIONS Pour les dispositifs à libération séquentielle (bolus) : Ne pas administrer aux animaux qui ne ruminent pas encore. Ne pas administrer en même temps que d’autres bolus. PRECAUTIONS Administrer aux animaux élevés en pâturage. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : suspension buvable : 8 jours, bolus : 6 mois. Lait : interdit aux vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine. PRESENTATION Suspension buvable, bolus. 104 NOMS DE SPECIALITE OXFENIL ®. REPIDOSE FARMINTIC ®. SYNANTHIC ®. 105 OXYTETRACYCLINE [4], [29], [37], [50], [61] PROPRIETES L’oxytétracycline est un antibiotique bactériostatique à large spectre de la famille des tétracyclines. Elle agit en inhibant la synthèse protéique bactérienne et en inhibant de nombreux systèmes enzymatiques microbiens par chélation des cations des métaux bivalents. Efficace sur les germes Gram négatif et positif, on peut citer : Pasteurella multocida, Mannheimia haemolytica, Bordetella spp, Haemophilus somnus, Mycoplasma (M.dispar, M. pneumoniae, M. bovirhinis, M. bovis, M. ureoplasma), Corynebacterium spp, Actinobacillus sp. La diffusion intracellulaire et extracellulaire est bonne et rapide. A noter que la concentration d’oxytétracycline est 1,5 fois plus importante dans le poumon malade que dans le poumon sain. Enfin, elle est souvent associée à d’autres antibiotiques (néomycine, spiramycine, sulfamides) et certaines spécialités sont même associées à des anti-inflammatoires non stéroïdiens, permettant une meilleure efficacité de l’antibiotique. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Traitements des affections à germes sensibles à l’oxytétracycline. POSOLOGIE Voie orale, S.C., I.M., I.V., I .P. De 10 à 40 mg / kg/ jours pendant 3 à 10 jours par voie orale. De 10 à 40 mg/ kg/ jours renouvelable 3 jours plus tard par injection. EFFETS INDESIRABLES Une tuméfaction passagère peut s’observer au point d’injection, elle ne présente aucun caractère de gravité et disparaît en quelques jours spontanément. CONTRE-INDICATIONS Ne pas administrer aux bovins adultes sous la forme orale. Allergie aux tétracyclines. Ne pas administrer chez les animaux insuffisants rénaux, car on observe un ralentissement de l’excrétion rénale, pouvant être à l’origine d’une anémie passagère et réversible. Ne pas administrer de façon prolongée chez les femelles en gestation (risque de coloration des bourgeons dentaires fœtaux). PRECAUTIONS Après administration orale l’absorption digestive est diminuée en présence de forte teneur en calcium dans l’alimentation. Ne pas dépasser 20 ml par point d’injection. 106 TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : de 7 à 35 jours. Lait : de 5 à 14 traites. Ne pas administrer aux femelles en lactation dont le lait est destiné à la consommation humaine. PRESENTATION Poudre orale à mélanger dans l’eau de boisson, prémélange médicamenteux, solution ou suspension injectables. NOMS DE SPECIALITE VOIE ORALE ACTI TETRA B ®. COFAMIX OXYTATRACYCLINE ®. COMPOMIX V SPIRACYCLINE ®. COMPOMIX V TERRASOL ®. NEOXYNE ®. OTC 50 FRANVET ®. OXYTETRACYCLINE 10% COOPHAVET ®. OXYTETRACYCLINE 50% AVITEC ®. OXYTETRACYCLINE 200 D VEAU AGNEAU CHEVREAU FRANVET ®. PNEUMOBIOTIQUE ®. PREMELANGE MEDICAMENTEUX Z 27 ®. SANTAMIX OTC SDM 60 PORC VEAU ®. TERRAMYCINE POUDRE SOLUBLE ®. TETRATIME ®. UCAMIX V OXYTETRACYCLINE 200 VEAU AGNEAU CHEVREAU ®. UCAMIX V TERRA SULFA ®. VOIE INJECTABLE ACTI TETRA I ®. COLITETRAL ®. CYCLIVAL LA ®. CYCLOSOL 200 LA ®. DUPHACYCLINE ®. DURACYKLINE ®. ENGEMYCINE 10 % ®. FINOXALINE ®. LONGICINE ®. OXYLON 20 ®. OXYTETRACYCLINE 5% et 10% VETOQUINOL ®. PULMOZOLAN LA ®. REMACYCLINE ®. TENALINE ® 5% et LA. TERRALON 20% LA ®. TERRAMYCINE 100 et LA ®. 107 PREDNISOLONE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES La prednisolone est un glucocorticoïde de synthèse à forte action anti-inflammatoire. Sa durée d’action est brève et rapide. Elle agit en inhibant la phospholipase A2 et de ce fait, inhibe la formation des médiateurs phlogogènes dérivés de l’acide arachidonique. Elle possède des propriétés anti-exsudatives, une action antigranulomateuse, et elle diminue la réaction fibroblastique. En stabilisant les membranes cellulaires, elle empêche la destruction cellulaire et donc l’inflammation dans la zone considérée. De plus, elle augmente le tonus vasculaire local et produit une diminution de l’œdème ; enfin, on retiendra qu’elle évite la dépolymérisation des mucopolysaccharides. Utilisée sous forme d’ester (acétate), elle entraîne une dépression du cortex surrénalien pendant près de 2 semaines alors que sous forme de sel, la dépression n’est que de 2 jours. Toujours associée à des antibiotiques, l’action anti-infectieuse est ainsi complétée de l’action anti-inflammatoire de la prednisolone. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. Sauf pour certaines formes galéniques de la prednisolone pour lesquelles il n’existe pas d’AMM ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Corticothérapie et traitement des pathologies infectieuses aiguës. POSOLOGIE Voie I.M. 0,2 à 0,25 mg/kg de poids vif. EFFETS INDESIRABLES Ceux des corticoïdes : immunodépression. polyurie, CONTRE-INDICATIONS Vaccination. Gestation. Ostéoporose. Insuffisance cardiaque grave. Glaucome. Affections gastriques et rénales. Diabète sucré. 108 polydipsie, syndrome de cushing iatrogène, PRECAUTIONS Ne pas administrer aux femelles gestantes dans le dernier tiers de la gestation, si l’on ne souhaite pas induire la parturition. Ne pas prolonger inutilement le traitement pour éviter la suppression de l’A.C.T.H. et, par suite l’aplasie des surrénales. En cas de traitement concomitant d’une maladie infectieuse, assurer une couverture antibiotique. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 30 à 35 jours du fait de l’association avec des antibiotiques. Lait : 6 jours. PRESENTATION Suspension injectable. NOMS DE SPECIALITE COLITETRAL ®. HISTACLINE ®. 109 SPECTINOMYCINE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES La spectinomycine est un antibiotique apparenté aux aminosides. Son spectre d’action inclut les bactéries Gram négatif (pasteurelles, entérobactéries, Haemophilus) et Gram positif (certaines souches de staphylocoques) ainsi que les mycoplasmes. Bactéricide et bactériostatique, elle agit et altérant la lecture du code génétique entraînant la perturbation de la synthèse protéique. Elle se distribue dans le secteur extracellulaire de façon homogène et atteint des concentrations importantes dans les liquides d’épanchement et les sécrétions bronchiques. Peut être associée à la lincomycine. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Affections à germes sensibles à la spectinomycine et plus particulièrement, chez les bovins : infections respiratoires à pasteurelles et mycoplasmes. Broncho-pneumonies. POSOLOGIE Voie I.M. Bovins: 20 mg de spectinomycine/ kg/ jour pendant 3 jours. Ovins et caprins : 20 mg de spectinomycine/ kg/ 12 heures pendant 3 jours. EFFETS INDESIRABLES Néant sauf associée à la lincomycine où l’on peut observer un ramollissement des selles, cessant à l’arrêt du traitement. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : de 14 à 30 jours. Lait : 6 traites. A noter qu’il ne faut pas administrer de l’association lincomycinespectinomycine aux femelles laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine. PRESENTATION Solutions injectables de 50 ml, 100 ml et 250 ml. NOMS DE SPECIALITE LINCO-SPECTIN ®. SPECTAM G.A ®. 110 SPIRAMYCINE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES La spiramycine est un antibiotique bactériostatique de la famille des macrolides agissant en se fixant sur les ribosomes bactériens, inhibant ainsi la synthèse des protéines bactériennes. Elle est active contre les pasteurelles, les mycoplasmes et les germes Gram positifs. De caractère base faible, elle est très peu hydrosoluble et est très légèrement fixée aux protéines plasmatiques ce qui favorise son piégeage au niveau des tissus. Sa concentration pulmonaire peut varier de 25 à 60 fois celle du plasma sanguin. La spiramycine se concentre donc de manière sélective au niveau des tissus et secrétions de l’appareil respiratoire (secrétions bronchiques, parenchyme pulmonaire et macrophages alvéolaires). Souvent utilisé en association avec d’autres antibiotiques. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Affections à germes sensibles à la spiramycine. Traitement curatif des affections respiratoires (bronchopneumonies infectieuses enzootiques). POSOLOGIE Voie orale ou I.M. 30000 UI à 100000UI / kg 2 fois à 48 heures d’intervalle en injectable. 100000 UI / kg pendant 3 à 5 jours par voie orale chez les veaux. EFFETS INDESIRABLES Une légère réaction d’agitation de l’animal peut être observée après l’injection. Elle ne représente aucun caractère de gravité et disparaît spontanément en quelques minutes. CONTRE-INDICATIONS Ne pas injecter par voie intraveineuse. Ne pas administrer les formes orales aux ruminants adultes. Ne pas administrer aux insuffisants rénaux et hépatiques. PRECAUTIONS Ne pas dépasser 15 ml de produit par point d’injection. Abreuver abondamment pour faciliter l’élimination rénale. 111 TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : de 10 à 52 jours. Lait : 14 traites. Ne pas administrer aux vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine. PRESENTATION Prémélange médicamenteux, poudre orale, solution injectable. NOMS DE SPECIALITE VOIE ORALE : COFAMIX STS 358 ®. COMPOMYX R SPIRAMYCINE ®. CRD 92 ®. PNEUMOBIOTIQUE ®. VOIE INJECTABLE : ALTIBIOTIC ® 75 + 50. CAPTALIN ®. COFAMYCINE 500 ®. COLSPI ® SPIROVET ®. SUANOVIL 20 ®. SUANOVIL 50 ®. 112 SULFADIAZINE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES La sulfadiazine est un antibiotique de la famille des sulfamides, bactéricide, à action semi-retard (6 à 10 heures). Son spectre d’action est large, actif contre les germes Gram négatif et positif. Associée et potentialisée par la triméthoprime, ces deux substances inhibent la synthèse d’un facteur de croissance bactérien, l’acide folique, en empêchant l’incorporation de l'acide para-amino-benzoïque dans la synthèse de ce dernier par antagonisme compétitif. Cette synergie médicamenteuse se traduit par une faible fréquence d’apparition des souches résistantes, l’obtention d’une réponse thérapeutique rapide et efficace grâce à une absorption et une diffusion immédiate, et à une concentration tissulaire élevée, en particulier dans les poumons. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Affections respiratoires à germes sensibles à la sulfadiazine. POSOLOGIE Voie orale pour les veaux, voie I.M., I.V.lente. 25 mg / kg /jour pendant 5-6 jours. CONTRE-INDICATIONS Intolérance aux sulfamides. Insuffisance rénale ou hépatiques graves. PRECAUTIONS Renouveler l’eau de boisson tous les jours. Ne pas administrer les solutions buvables par l’intermédiaire de l’aliment soluble. En cas de surdosage, on peut observer des signes toxiques d’ordre hématologiques (anémie, agranulocytose) réversible, par administration d’acide folique. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 10 à 12 jours. Lait : 12 traites. PRESENTATION Solution buvable, prémélange médicamenteux, solution injectable. 113 NOMS DE SPECIALITE ADJUSOL TMP SULFALIQUIDE ®. DIAZIPRIM ®. PREMELANGE MEDICAMENTEUX Z30 ®. PRIMASOL ®. SANTAMIX SULFADIAZINE TRIMETHOPRIME 57.4-12.5 ®. SULTRIVAL ®. TRIBRISSEN ®. 114 SULFADIMETHOXINE [4], [29], [37] PROPRIETES La sulfadiméthoxine, sous sa forme sodique, est un sulfamide à action retard, bactériostatique. Elle possède un large spectre d’activité anti-Gram négatif (Escherichia coli, Salmonella, Pasteurella, Bordetella, Proteus…) et Gram positif (staphylocoques) ainsi qu’une forte activité anti-coccidienne. Elle agit en inhibant la synthèse d’un facteur de croissance bactérien, l’acide folique, en empêchant l’incorporation de l'acide para-amino-benzoïque dans la synthèse de ce dernier par antagonisme compétitif. Son action retard la rend particulièrement indiquée dans les affections pulmonaires. Elle est souvent associée à d’autres antibiotiques et notamment la triméthoprime. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Affections respiratoires à germes sensibles à la sulfadiméthoxine. POSOLOGIE Voie S.C., I.M., I.V. Voie orale pour les veaux 40 mg/kg/jours pendant 3 à 7 jours. CONTRE-INDICATIONS Celles de la sulfamidothérapie. Ne pas utiliser chez des sujets insuffisants rénal ou hépatique. Ne pas utiliser chez les femelles en lactation. PRECAUTIONS Abreuver abondamment pour faciliter l’élimination urinaire. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : de 10 à 14 jours. Lait : de 10 à 12 traites. PRESENTATION Solution injectable, poudre orale, prémélange médicamenteux. 115 NOMS DE SPECIALITE ACTI METHOXYNE ®. AMPHIMIX ®. BACTOTRIL ®. COFAMIX TMP 365 ®. COMPOMIX V SULFAPRIM ®. CONCENTRAT VO 50 ® EMERICID ®. METOXYL ®. PREQUINIX TMP ®. SANTAMIX OTC SDM 60 ®. SANTAMIX SULFADIMETHOXINE TRIMETHOPRIME ®. SULFACYCLINE ®. SULFALON ®. SUNIX ®. TRIMEDOXINE ®. TRIMETHODULFA S ®. TRISULMIX ®. UCAMIX V SULFADIMETHOXINE 400 ®. UCAMIX V TERRA SULFA ®. 116 SULFADIMIDINE [4], [29], [37] PROPRIETES La sulfadimidine est un antibiotique de la famille des sulfamides à brève durée d’action (3 à 6 heures). Egalement appelée sulfadimérazine, elle agit en inhibant la synthèse d’un facteur de croissance bactérien, l’acide folique, en empêchant l’incorporation de l'acide para-amino-benzoïque dans la synthèse de ce dernier par antagonisme compétitif. Son spectre d’action est large sur les germes Gram positif et négatif. Son absorption par voie orale est excellente. Sa distribution est extracellulaire. Souvent associé à d’autres antibiotiques telles que les tétracyclines, la colistine, la néomycine, d’autres sulfamides et la triméthoprime. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Affections respiratoires à germes sensibles à la sulfadimidine. Pneumopathies infectieuses : bronchite, pneumonies, coryzas, pasteurelloses. POSOLOGIE Voie orale, I.M., S.C., I.P., I.V. lente. 20 mg / kg/ jour pendant 5 jours à 3 semaines. EFFETS INDESIRABLES Réactions locales après administration intramusculaire. Repartir la dose en plusieurs site d’injection. CONTRE-INDICATIONS Eviter chez les animaux atteints d’insuffisance rénale ou hépatique Eviter chez les animaux présentant une hypersensibilité aux sulfamides. Nouveau-nés. PRECAUTIONS Abreuver abondamment pendant la durée du traitement. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : de 5 à 14 jours Lait : de 4 à 12 traites. 117 PRESENTATION Solution injectable, poudre orale, prémélange médicamenteux. NOMS DE SPECIALITE AMPHOPRIM ®. BISULFAMIDES CSI ®. CONCENTRAT VO 28 ®. CONCENTRAT VO 40 ®. PREMELANGE MEDICAMENTEUX Z27 ®. SULFADI 500 ®. SULFADIMERAZINE 33% NOE ®. SULFADIMERAZINE CSI ®. UCAMIX V SULFADIMIDINE 400 ®. 118 SULFADOXINE [4], [37] PROPRIETES La sulfadoxine est un sulfamide à action semi-retard, bactériostatique par blocage de l’utilisation de l’acide folique par les bactéries. Elle possède un large spectre d’activité antiGram négatif (Escherichia coli, Salmonella, Pasteurella, Bordetella, Proteus…) et Gram positif (staphylocoques) ainsi qu’une forte activité anti-coccidienne. Elle agit en inhibant la synthèse d’un facteur de croissance bactérien, l’acide folique, en empêchant l’incorporation de l'acide para-amino-benzoïque dans la synthèse de ce dernier par antagonisme compétitif. On la retrouve à des concentrations efficaces dans les secrétions bronchiques. Son action retard la rend particulièrement indiquée dans les affections pulmonaires. Elle est toujours associée à la triméthoprime. L’association synergique qui en découle, assure un double blocage de la synthèse des acides nucléiques bactériens. Association bactéricide et à large spectre. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Affections respiratoires à germes sensibles à la sulfadoxine. POSOLOGIE Voie I.M., S.C., I.V. lente. 15 à 30 mg/kg/ jour pendant 3 à 5 jours. CONTRE-INDICATIONS Celles de la sulfamidothérapie. PRECAUTIONS Ne pas dépasser 10 ml par site d’injection. Abreuver largement les animaux traités pendant toute la durée du traitement. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 14 jours. Lait : 12 traites. PRESENTATION Solution injectable. 119 NOMS DE SPECIALITE BORGAL ® 7,5% et 24%. DUOPRIM ®. 120 SULFAMETHOXYPYRIDAZINE [4], [29], [37] PROPRIETES La sulfaméthoxypyridazine est un antibiotique appartenant à la famille des sulfamides retards. Bactériostatique, elle possède un large spectre d’activité allant des germes Gram positifs aux germes Gram négatifs (streptocoques, staphylocoques, pasteurelles, colibacilles, corynébactéries). Elle agit en inhibant la synthèse d’un facteur de croissance bactérien, l’acide folique, en empêchant l’incorporation de l'acide para-amino-benzoïque dans la synthèse de ce dernier par antagonisme compétitif. Son action semi-retard la rend particulièrement indiquée dans les affections respiratoires et cutanées. Souvent associée à la triméthoprime, dont l’association synergique leur confère une action bactéricide. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Affections respiratoires à germes sensibles à la sulfaméthoxypyridazine Pasteurelloses, broncho-pneumonies infectieuses. POSOLOGIE Voie S.C., I.M., I.V. lente. 25 mg/kg/jours pendant 3 à 5 jours. Voie orale pour les veaux à raison de 10mg/kg/12 heures. CONTRE-INDICATIONS Insuffisance rénale ou hépatique grave. Allergies aux sulfamides. PRECAUTIONS Chez les veaux, abreuver abondamment pendant le traitement. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 10 à 14 jours Lait : 12 traites. PRESENTATION Solution injectable, poudre orale, prémélange médicamenteux. 121 NOMS DE SPECIALITE AVEMIX 150 ®. BISULFAMIDES CSI ®. CHLORIDAZINE S ®. CHLORIDAZINE V ®. PRIMAZINE ®. SEPTOTRYL INJECTABLE ®. SULFAMETHOX ®. SULFAPRIM ®. 122 TERPINE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES Les oxydes terpéniques exercent au niveau des voies respiratoires une action asséchante, décongestionnante et antiseptique, synergique avec les antibiotiques ; ils rétablissent un taux d’oxygénation sanguin normal chez les animaux dyspnéique et insuffisants respiratoires. Elle est souvent associée à la diprophylline et à l’essence de térébenthine. Tous ces produits ont une synergie d’action avec les antibiotiques, renforçant ainsi leurs effets. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Traitement adjuvant des affections broncho-pulmonaires. - affections pulmonaires et broncho-pulmonaires aiguës avec troubles cardio-vasculaires et cardio-rénaux. - œdèmes du poumon. - affections pulmonaires et broncho-pulmonaires chroniques, en particulier au cours des parasitoses pulmonaires. - asthme, emphysème, dyspnée, cœur pulmonaire chronique, toux des insuffisants respiratoires. POSOLOGIE Voie IM, SC, IV lente 10 à 20 ml pour 100 kg pendant 3 à 4 jours. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats de 1 à 2 jours Laits de 2 à 4 traites. PRESENTATION Solution injectable. NOMS DE SPECIALITE BIO-PULMONE ®. DIPROPULMINE ®. PULMOZONOL ®. 123 TETRACYCLINE [4], [29], [37], [61] PROPRIETES La tétracycline est un antibiotique bactériostatique, chef de file de la famille des tétracyclines. Elle agit sur : Brucella, Pasteurella, Chlamydia, Rickettsia, Listeria, Leptospira, Haemophilus…. Elle agit en inhibant la synthèse protéique bactérienne et en inhibant de nombreux systèmes enzymatiques microbiens par chélation des cations des métaux bivalents. Après administration orale, la tétracycline est rapidement absorbée et diffuse vers tous les tissus et fluides de l’organisme. L’élimination s’effectue essentiellement sous forme active par voie rénale et accessoirement biliaire. Elle est parfois associée à la sulfadimidine, antibiotique de la famille des sulfamides. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Affections respiratoires dues à des germes sensibles à la tétracycline. POSOLOGIE Voie orale. De 15 à 50 mg/kg/jours pendant 3 à 5 jours. CONTRE-INDICATIONS Allergie aux tétracyclines. PRECAUTIONS L’absorption de tétracycline sous forme de chlorhydrate est diminuée par l’apport de préparation à base de calcium et de magnésium. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 7 à 12 jours. PRESENTATION Poudre orale NOMS DE SPECIALITE CONCENTRAT VO 40 ®. PNEUMOTEC ®. SOGECYCLINE ®. TETRACYCLINE 50 COOPHAVET ®. 124 THIABENDAZOLE [4], [29], [37] PROPRIETES Le thiabendazole est un anthelminthique appartenant à la famille des benzimidazolés, qui possède un large spectre d’action et est efficace notamment sur les nématodes de l’appareil respiratoire (Dictyocaulus viviparus). Comme l’ensemble des benzimidazolés, Il paralyse le système de transport intracellulaire des parasites en inhibant la polymérisation de tubuline en microtubule. Il inhibe également le système fumarate réductase intervenant dans la source d'énergie du parasite. Le thiabendazole détruit simultanément adultes, larves et œufs. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Traitement préventif et curatif des strongyloses respiratoires (Dictyocaulus viviparus, adultes et immatures) sensibles au thiabendazole. POSOLOGIE Voie orale. 7,5 mg/kg de poids vif en une administration unique. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 14 jours. Lait : 6 traites. PRESENTATION Suspension buvable. NOMS DE SPECIALITE NEMAPAN ®. 125 TILMICOSINE [37], [50] PROPRIETES La tilmicosine est un antibiotique de la famille des macrolides. Elle possède un spectre d’action qui englobe principalement les germes Gram positif et aussi certains germes Gram négatif comme Pasteurella multocida et Mannheimia haemolytica ainsi que plusieurs espèces de mycoplasmes. Le pic de concentration sérique de la tilmicosine est atteint une heure après l’injection et persiste pendant près de trois jours. Trois jours après l’injection, la concentration pulmonaire de tilmicosine est 60 fois plus importante que celle observée au même moment dans le sérum. ESPECES CONCERNEES Bovins. UTILISATION OU INDICATION Affections respiratoires à germes sensibles à la tilmicosine. Traitement curatif des affections pulmonaires dues à Pasteurella multocida et Mannheimia haemolytica. POSOLOGIE Voie sous cutanée. 10 mg/kg en une seule injection. CONTRE-INDICATIONS Ne pas administrer par voie intraveineuse. PRECAUTIONS Ne pas injecter plus de 15 ml au même point d’injection. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 28 jours. Lait : ne pas administrer aux vaches laitières dont le lait est destiné à la consommation humaine. PRESENTATION Solution injectable. NOMS DE SPECIALITE MICOTIL 300 ®. PULMOTIL® AC. 126 TRICHLORMETHIAZIDE [29], [37] PROPRIETES Le trichlorméthiazide est un sulfamide diurétique du groupe des benzothiadiazines qui ne nécessite qu’une prise quotidienne en raison de sa durée d’action. Il agit au niveau des segments de dilution et de réabsorption du sodium (portion distale de l’hanse de Henlé, proximité du tube distal). Associé au corticoïde, il permet la diminution des phénomènes inflammatoires liés à l’œdème et assure une meilleure résorption de ce dernier par augmentation du filtrat glomérulaire. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Traitement des oedèmes de toute nature. POSOLOGIE Voie orale. Un sachet matin et soir le premier jour puis un sachet les 2ème et 3ème jours. Voie I.M. 0,5 à 1 mg/kg de poids vif pendant 3 jours. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 6 jours (forme orale), 14 jours (forme injectable). Lait : 6 jours (forme orale), 10 jours (forme injectable). PRESENTATION Solution injectable, poudre orale. NOMS DE SPECIALITE DIUREDEM ®. NAQUADEM ®. OEDEX ®. 127 TRIMETHOPRIME [4], [29], [37], [61] PROPRIETES La triméthoprime est un composé de synthèse de la famille des diaminopyrimidines, dont l’action inhibitrice s’exerce comme les sulfamides sur la biosynthèse de l’acide folique. Cependant les niveaux d’action de chaque constituant sur le métabolisme bactérien sont différents et immédiatement voisin : il est ainsi réalisé un blocage séquentiel aboutissant à une synergie des constituants. Son spectre d’activité, de par son mode d’action, est parfaitement superposable à celui des sulfamides : anti-Gram positif et négatif. Cette similitude explique la synergie qui s’établit lorsque les deux substances sont administrées en même temps. Elle a pour effet de conférer à cette association une action bactéricide, une inhibition des résistances bactériennes et un élargissement du spectre à des souches sulfamidorésistantes. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Affections respiratoires à germes sensibles à la triméthoprime. POSOLOGIE Voie orale uniquement pour les veaux. Voie I.M., S.C., I.V. 5 à 10 mg/kg par jour pendant 3 à 6 jours. EFFETS INDESIRABLES Une réaction locale peut apparaître au point d’injection par voie I.M. CONTRE-INDICATIONS Ne pas administrer aux animaux hypersensibles à la triméthoprime Ne pas administrer aux très jeunes animaux. Ne pas administrer aux femelles en gestation et en allaitement. Ne pas administrer aux sujets atteints d’insuffisance rénale ou hépatique grave. PRECAUTIONS Repartir les doses élevées en plusieurs sites d’injection. Abreuver longuement pendant toute la durée du traitement. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 5 à 14 jours. Lait : 4 à 12 traites. 128 PRESENTATION Prémélange médicamenteux. Poudre orale. Solution buvable. Solution injectable Suspension injectable. NOMS DE SPECIALITE ADJUSOL TMP SULFALIQUIDE ®. AMPHIMIX ®. AMPHOPRIM ®. AVEMIX 150 ®. BACTOTRIL ®. BORGAL ®. COFAMIX CSX 357 ®. COFAMIX STS 358 ®. COFAMIX TMP 365 ®. COLISULTRIX ®. COMPOMIX V SULFAPRIM ®. CONCENTRAT VO 50 ®. CRD 92 ®. DIAZIPRIM ®. DUOPRIM ®. PREMELANGE MEDICAMENTEUX Z30 ®. PREQUINIX TMP ®. PRIMASOL ®. PRIMAZINE ®. SANTAMIX SULFADIAZINE TRIMETHOPRIME 57.4-12.5 ®. SEPTOTRYL INJECTABLE ®. SULFACYCLINE ®. SULFAPRIM ®. SULTRIVAL ®. TRIBRISSEN ®. TRIMEDOXINE ®. TRIMETHOSULFA S ®. TRISULMIX ®. 129 TULATHROMYCINE [78] PROPRIETES La tulathromycine est un antibiotique de la famille des macrolides. Bactériostatique, elle agit en bloquant la synthèse protéique en se fixant sur les ribosomes bactériens. Elle présente un spectre centré sur les bactéries Gram négatif et plus particulièrement elle présente une action ciblée sur les bactéries des infections respiratoires BV: Mannheimia hemolytica, Pasteurella multocida et Haemophilus somnus. Ses propriétés physico-chimiques lui confèrent une bonne biodisponibilité et une bonne diffusion dans le parenchyme pulmonaire. Après 48h, on peut lui associer du florfénicol, des tétracyclines ou des fluoroquinolones. UTILISATION OU INDICATION Chez les bovins : traitement et prévention des pathologies respiratoires dues à Mannheimia haemolytica, Pasteurella multocida et Haemophilus somnus. POSOLOGIE Voie S.C 2,5 mg/kg de poids vif en une injection. EFFETS INDESIRABLES Une douleur transitoire et un gonflement des tissus peuvent être observés au point d’injection. CONTRE-INDICATIONS Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité aux macrolides. Ne pas utiliser en même temps que d’autres macrolides ou lincosamides. PRECAUTIONS L’innocuité de la tulathromycine pendant la lactation et la gestation des bovins n’a pas été démontrée. L’utilisation ne doit donc se faire qu’après une évaluation du rapport bénéficerisque par le vétérinaire. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : 49 jours Lait : ne pas administrer aux femelles dont le lait est destiné à la consommation humaine. PRESENTATION Solution injectable. NOMS DE SPECIALITE DRAXXIN ®. 130 TYLOSINE [29], [37] PROPRIETES La tylosine est un antibiotique de la famille des macrolides, obtenu par culture d’une souche de Streptomyces fradiae. Son spectre couvre la plupart des germes responsables d’infections respiratoires : pasteurelles et mycoplasmes ainsi que d’autres germes Gram négatif et positif, impliqués dans d’autres pathologies. Par voie injectable, le pic sérique est atteint en 3-4 heures. 6 à 24 heures après injection intramusculaire, on observe chez les bovins une concentration maximale en tylosine dans les poumons 6 à 7 fois supérieure à celle rencontrée dans le sérum. Enfin, la tylosine est éliminée par la bile, le lait et les urines. ESPECES CONCERNEES Bovins, ovins et caprins. UTILISATION OU INDICATION Affections respiratoires à germes sensibles à la tylosine. Traitement curatif des affections pulmonaires des bovins, ovins et caprins. Contrôle des pneumonies à mycoplasmes et Pasteurella multocida. POSOLOGIE Voie orale, I.M., I.V. lente. 10 mg/kg/12 heures pendant 3 jours minimum, par voie orale. 10 mg/kg à renouveler trois jours plus tard, par voie injectable. TEMPS D’ATTENTE Viandes et abats : de 7 à 14 jours Lait : 6 traites. PRESENTATION Solution buvable, solution injectable, poudre orale à diluer dans l’eau de boisson. NOMS DE SPECIALITE PNEUMOTEC ® Poudre orale. TYLAN ® 200. TYLAN ® Buvable 100g. 131 132 DEUXIEME PARTIE : SCHEMA D’UTILISATION PRATIQUE 133 134 INTRODUCTION La fonction de respiration concerne un grand nombre de structures anatomiques différentes qui peuvent être à l’origine de perturbations fonctionnelles et histologiques variées. Il en résulte une diversité des principes actifs utilisables en thérapeutique respiratoire. La figure 1 a pour but de présenter les différents points d’impact des différentes classes de médicaments sur les principales modifications pathologiques de l’appareil respiratoire des bovins. Ainsi, les mucolytiques et expectorants permettent l’expulsion et le remaniement du mucus accumulé lors des phénomènes infectieux (1). Les anti-inflammatoires et les antihistaminiques permettent de limiter les modifications structurales (épaississement de la muqueuse, perte de la ciliature...) lors d’inflammation chronique (2), et interviennent également dans les phénomènes d’hypersensibilité générée par la dégranulation des mastocytes (3). Enfin les broncho-dilatateurs assurent une levée des bronchospasmes, cause et conséquence de la toux (4). Dans cette partie, les antimycosiques, les antihistaminiques et l’homéopathie ne seront pas traitées. En effet il existe très peu de principes actifs utilisables en thérapeutique respiratoire bovine et leur action reste limitée. Analeptiques respiratoires centraux Doxapram +++ Cropropamide +++ Crotétamide +++ Modificateurs de la secrétion bronchique Mucolytiques : bromhexine Expectorants : terpènes Anti-inflammatoires Stéroïdes +++ Salicylés ++ Fénamates/Oxicams + Anti-infectieux Antiparasitaires Protecteur du mastocyte Corticoïdes + Anti-allergiques Stéroïdes +++ Anti-histaminiques +/Diurétiques Furosémide Broncho-dilatateurs Xanthines ++ Corticoïdes + FIGURE 1 Principales classes pharmacologiques utilisées en thérapeutique respiratoire (D’après H.BRUGERE) [14] 135 136 LA NEBULISATION OU L’UTILISATION D’AEROSOLS EN THERAPEUTIQUE Très peu de publications traitent du principe de nébulisation chez les ruminants, ainsi, pour présenter une telle technique, nous nous appuierons sur ce qui ce pratique en thérapeutique équine. La nébulisation est un procédé thérapeutique qui permet d’agir au plus profond de l’appareil respiratoire, au niveau des alvéoles pulmonaires où l’épithélium respiratoire constitue une surface d’échange considérable, très largement vascularisée. Les solutions médicamenteuses sont très finement dispersées dans l’air au moyen d’appareils appropriés pour former des suspensions stables. Elles sont réduites à de fines particules de l’ordre du dixième de micromètre et flottent ainsi dans l’air ambiant. Les aérosols formés, sont inhalés par l’animal que l’on désire traiter. Cette technique permet donc de disposer de principes actifs directement au niveau de la membrane alvéolaire et de passer dans la circulation générale grâce aux capillaires alvéolaires. Le dépôt des aérosols et le franchissement de la barrière alvéolaire sont soumis à différents facteurs : l’intégrité de la membrane alvéolaire, la nature et les propriétés physicochimiques du principe actif ou encore la concentration de la solution à nébuliser [14]. En effet, la taille des particules générées conditionne la pénétration et le dépôt au sein de l’appareil respiratoire. La taille des particules est influencée par la viscosité, la densité et la tension superficielle de la solution nébulisée. Ainsi cette dernière doit présenter une viscosité faible, être isotonique, enfin, le pH doit être neutre voire basique (une solution acide entraînant une bronchoconstriction). La taille des particules peut varier de 0,1 µm à 5 µm de diamètre. Au delà de 5 µm, les aérosols sont arrêtés par les cavités nasales qui constituent un filtre naturel. Ainsi pour diminuer le dépôt d’aérosols au niveau des voies respiratoires supérieures, il faut que le diamètre des particules générées soit inférieur à 2 µm. Un diamètre inférieur à 0,1 µm permet un dépôt important au niveau des alvéoles pulmonaires [36]. De plus, la taille des particules joue sur la clairance mucociliaire des voies respiratoires. Ainsi les particules de 5 µm de diamètre permettent une clairance mucociliaire plus rapide et une rétention plus faible que celles de 3,3 µm [18]. Les mécanismes de dépôt particulaire sur les parois du système respiratoire (que nous ne détaillerons pas dans cette étude) font intervenir les phénomènes de sédimentation, d’impaction inertielle, de diffusion et les forces électriques. Il est possible de contrôler ces mécanismes afin d’optimiser l’efficacité thérapeutique. Aisément réalisable en médecine humaine car impliquant une coopération active du patient, il est beaucoup plus délicat, voire impossible de contrôler la respiration du patient en médecine vétérinaire : - une inspiration par voie buccale permet d’éviter le filtre des cavités nasales, - la distribution des particules est d’autant plus profonde que le volume d’air inspiré est important, - en revanche, si le débit inspiratoire est faible et qu’une pause est initiée en fin d’inspiration, on observe une diminution particules retenues par impaction inertielle au niveau des voies respiratoires supérieures et le pourcentage de particules se déposant dans les poumons augmente, ce pourcentage s’accroît avec l’allongement de la durée de la pause [46]. Différents principes actifs sont utilisables en thérapeutique équine pour lesquels ils n’existent pas d’AMM en thérapeutique bovine. C’est le cas des béta 2-agonistes (clenbutérol) qui sont interdits pour cet usage en espèce bovine. Chez les ruminants, sont surtout utilisés les bases xanthiques (théophylline et dérivés) pour leurs propriétés bronchodilatatrices et 137 mucolytiques, les mucolytiques qui ont un impact faible sur l’amélioration de l’état clinique du patient, les corticostéroïdes et les anti-infectieux. La bromhexine, à la dose recommandée de 1,6 mg/kg0,75, cause une augmentation siginificative de la clairance tant chez les veaux sains que chez les veaux malades, mais elle affecte le pourcentage de rétention seulement chez les veaux malades [18]. Les corticoïdes se révèlent être d’une très grande efficacité sur le plan thérapeutique. Leurs effets anti-inflammatoires et anti-histaminiques sont supérieurs à ceux exercés par les béta 2-agonistes ou les bases xanthiques. De plus, ils présentent un innocuité supérieure à celle rencontrée lors d’administration par voie générale. La budésonide dispose de l’index thérapeutique le plus avantageux, les A.I.S rencontrés dans la première partie présentent des effets systémiques trop importants et ne sont pas recommandés. Les effets indésirables rencontrés sont une hyperréactivité bronchique, une candidose oro-pharyngée et une dysphonie réversible. Parmi les anti-infectieux, la gentamycine, la kanamycine, la polymyxine et le ceftiofur sont le plus généralement utilisés. La nébulisation permet d’assurer l’apport dans les secrétions broncho-alvéolaires, d’une quantité d’antibiotique supérieure à la C.M.I. de la plupart des germes impliqués dans les infections respiratoires [47]. Pour avoir recours à une telle technique, le praticien doit s’équiper de dispositifs adaptés permettant de transformer des solutions en aérosols. Pour cela il dispose de 3 types d’aérosoliseurs : les nébuliseurs (pneumatique ou ultrasonique), les aérosol-doseurs et enfin les inhalateurs de poudre sèche. Ces derniers ne sont pas utilisables chez les animaux domestiques. Nous présenterons succinctement ces appareillages en insistant sur les avantages et inconvénients de chacun. La figure 2 représente le principe de fonctionnement des nébuliseurs pneumatiques. Un tube capillaire plonge dans la solution à nébuliser et la goutte qui perle à son extrémité est pulvérisée à l’aide d’un jet d’air comprimé. La figure 3 présente un nébuliseur pneumatique adapté à l’espèce équine. L’inconvénient majeur de ce type de d’appareil est le bruit occasionné par le compresseur. Le principe de fonctionnement du nébuliseur ultrasonique est présenté sur la figure 4. Un oscillateur électronique permet de faire vibrer la solution à nébuliser. Lorsque l’intensité des vibrations est suffisante, une colonne de liquide se forme. Un tel dispositif adapté à l’espèce équine est présenté sur la figure 5. Ces nébuliseurs présentent des débits élevés, sont peu bruyants mais sont très coûteux et peu robustes. 138 FIGURE 3. Nébuliseur pneumatique adapté à l’espèce équine [46] FIGURE 2. Fonctionnement d’un nébuliseur pneumatique [46] FIGURE 5. Nébuliseur ultrasonique adapté à l’espèce équine [46] FIGURE 4. Fonctionnement d’un nébuliseur ultrasonique [46] 139 La figure 6 présente le fonctionnement d’un aérosol-doseur : le principe actif est soit dissout, soit mis en suspension dans un solvant volatil et enfermé sous pression dans un réservoir scellé. Une pression sur le mécanisme libère une quantité d’aérosol. L’utilisation d’un tel dispositif nécessite une synchronisation entre l’inspiration (lente et profonde), et la décharge du produit, suivi d’une pause de 15 secondes. Ceci est impossible à obtenir chez les animaux domestiques. La figure 7 représente ce dispositif adapté à l’espèce équine. L’équipement est peu onéreux à l’achat, il est malheureusement très coûteux à l’utilisation : les principes actifs adaptés aux aérosols-doseurs ayant des prix très élevés et les quantités utilisées sont importantes compte tenu d’une synchronisation impossible, diminuant son efficacité. Au vu de ces appareillages, le système de nébulisation idéal doit être confortable, solide et adapté à l’espèce visée. Ils doivent être facilement utilisables, désinfectables et susceptibles de fonctionner dans les conditions de terrain [36], [46]. Les indications de la nébulisation sont nombreuses : bronchoconstriction, hypersécrétion et dysmucokinésie, hypertension pulmonaire, œdème pulmonaire, immaturité pulmonaire du nouveau né, inflammation des voies respiratoires, infections des voies respiratoires et enfin sécheresse des voies respiratoires Cette technique thérapeutique offre plusieurs avantages : - - - elle permet d’apporter localement les substances actives au niveau de tout l’arbre bronchique et le parenchyme pulmonaire, d’obtenir une efficacité maximale tout en diminuant la toxicité, les effets secondaires et les résidus. elle permet de diminuer le temps de latence entre l’administration du principe actif et le début de son action. On obtient une rapidité d’action proche d’une administration par voie intra-veineuse et une durée d’action similaire à une administration orale. l’action locale permet de diminuer les doses [48]. enfin elle permet de pratiquer la désinsectisation des locaux et de la peau des animaux [27]. Cependant la nébulisation présente certains inconvénients. - l’administration est plus fastidieuse qu’une simple injection et nécessite un appareillage adapté, souvent lourd et coûteux, une manipulation complexe des animaux et ce, plusieurs fois par jour, ce qui peut décourager le praticien. - elle implique une participation active du patient pour une efficacité optimale. - on peut observer une contamination du poumon si l’hygiène du matériel n’est pas respectée [48]. - on observe un risque de contamination de l’environnement par les antibiotiques. - on observe une contamination croisée entre le patient et le matériel. - la nébulisation entraîne une altération de la fonction respiratoire pendant la durée du traitement (irritation locale, hyperréactivité bronchique). - enfin, en cas d’obstruction bronchique et devant l’inexistence de ventilation collatérale chez les bovins, l’antibiotique ne pourra pas diffuser correctement jusqu’au foyer bronchopulmonaire atteint. L’administration parentérale reste la voie d’administration de choix dans le cadre d’affections respiratoires [45]. 140 FIGURE 6. Fonctionnement d’un aérosol doseur [46] FIGURE 7. Masque équin muni d’un aérosol doseur [46] 141 Plusieurs expériences on été réalisées afin d’évaluer l’efficacité d’une telle voie d’administration. Des souches de Mannheimia haemolytica ont été inoculées par voie transtrachéale chez des veaux afin de leur faire développer une bronchopneumonie. Une partie de veaux recoit du ceftiofur par voie intramusculaire, l’autre partie par aérosols. Le taux de mortalité est significativement plus bas chez les veaux traités par nébulisation. De même, les paramètres cliniques et hématologiques redeviennent normaux plus rapidement dans le lot traité aux aérosols [70]. En conclusion, cette technique nécessite le respect rigoureux de certaines règles méthodologiques. Les nébuliseurs tiennent comptent de spécificités morphologiques, fonctionnelles et comportementales que l’on peut appliquer à l’espèce bovine. De plus, force est de constater que de nombreux principes actifs sont utilisés en aérosolthérapie mais très peu d’entre eux ont été rigoureusement testés. Cependant, il est indubitable que l’aérosolthérapie représente une voie d’administration préférentielle dans le cadre d’une maîtrise optimale des affections respiratoires [46], [47]. 142 I. LES ANALEPTIQUES RESPIRATOIRES : Ce sont des substances qui, en augmentant la fréquence et l’amplitude des mouvements respiratoires, favorisent la ventilation pulmonaire. Ils sont indiqués dans les phases de réveil consécutif à une anesthésie générale, dans la réanimation néonatale suite à un part ayant entraîné une souffrance et une apnée du nouveauné et enfin dans les traitements des infections respiratoires dans lesquels les remaniements tissulaires peuvent entraîner une détresse respiratoire. Il existe des analeptiques respiratoires centraux, périphériques et mixtes. Le crothétamide et le cropropamide sont des analeptiques centraux. Ils stimulent les centres respiratoires bulbaires. Ils sont très aisément absorbés par voie muqueuse et sont donc particulièrement indiqués en réanimation néonatale par application sur la muqueuse pituitaire. Le doxapram fait partie des analeptiques mixtes. Il stimule à la fois les centres respiratoires centraux et les chémorécepteurs périphériques du sinus carotidien, qui détectent les altérations des PO2, PCO2 et pH, déclenchant ainsi les mécanismes permettant de rétablir des valeurs normales. Les effets périphériques renforcent les effets centraux. Quelques minutes après injection, on observe une tachycardie, une hypertension et une stimulation ventilatoire. Le doxapram est ainsi particulièrement indiqué dans les réveils anesthésiques [9], [14], [29]. 143 II. LES ANTIBIOTIQUES : Les antibiotiques sont des substances chimiques naturelles ou synthétiques susceptibles d’inhiber la croissance (effet bactériostatique) ou de détruire certaines bactéries ou autres micro-organismes (effet bactéricide). Ils sont regroupés en plusieurs familles, caractérisées par des critères similaires : structure chimique, propriétés physico-chimiques et spectre d’activité antibactérien. Chaque famille utilisée sera développée ultérieurement. Le tableau 1 présente les différentes familles d’antibiotiques ainsi que leur spectre d’action et leur utilisation. Le choix d’un antibiotique doit être minutieusement réfléchi. Il est dicté par la sensibilité du germe incriminé à l’antibiotique considéré d’une part, et par sa possibilité de diffuser jusqu’au foyer microbien d’autre part. La plupart des germes se retrouvant à la surface des épithélia et non en position intra-cellulaire, il est nécessaire de recourir à des antibiotiques capables de traverser les membranes biologiques afin de se concentrer dans les secrétions respiratoires. Ainsi, les molécules les plus diffusibles dans le poumon sont caractérisées par leur petite taille, leur liposolubilité et leur caractère base faible. Cependant le poumon malade subit des modifications physiques, biologiques et histologiques, conséquence de phénomènes inflammatoires accompagnant les pneumopathies. C’est ainsi qu’au premier stade de l’inflammation, la vasodilatation permet le passage de molécules dont la taille ou l’hydrosolubilité pouvait être pénalisante dans un poumon sain (quinolones). En l’absence de données sur le germe responsable de la pathologie observée, il est nécessaire de recourir à un antibiotique à large spectre. En cas de récidive, de chronicité ou encore d’échec à la thérapeutique initiale, il est indispensable d’effectuer un antibiogramme après prélèvement au niveau du foyer infectieux ( prélèvement du jetage, écouvillonnage oropharyngé, lavage broncho-alvéolaire, aspiration trans-trachéale). Enfin il est possible d’associer plusieurs antibiotiques afin d’élargir le spectre d’activité antibactérien. Certaines règles sont à respecter : - l’association d’un antibiotique bactéricide et d’un antibiotique bactériostatique est à éviter. - l’association de deux antibiotiques bactériostatiques offre une addition des effets. - enfin l’association de deux antibiotiques bactéricides ayant des sites d’actions différents offre une synergie d’action [22], [29], [42], [54]. 144 mycoplasma Enterococcus spp Haemophilus somnus Actinomyces pyogenes Streptococcus pneumoniae +/- + + + + + + + + + + + +/+/- - 10000 UI/kg 24 à 72h 3 à 5 jours IM. 3 à 5 jours IM 7 à 10 mg/kg 12h 48h 4 jours IM/SC 15 mg/kg + + + + +/- - 7 mg/kg 24h 4 jours IM Ceftiofur + + + + ? - 1 mg/kg 24h 3 à 5 jours IM Cefquinome + + + + ? - 1 mg/kg 24h 3 à 5 jours IM Streptomycine Spectinomycine Gentamycine +/- + + + + + + + + + +/+/- - 20 mg/kg +/- 20 mg/kg +/- 4 mg/kg 24h 12h 8h 5 jours IM 3 jours IM 3 jours IM/IV/SC Oxytetracycline +/- + +/- + - Chlortétracycline Doxycycline +/- + +/- + +/+/- + + - 5 mg/kg +/- 10 mg/kg 20 mg/kg +/- 20 mg/kg +/- 10 mg/kg 24h 48h 72h 24h 24h 5 jours 5 jours 5 jours 5 jours 5 jours Erythromycine +/- + +/- + - - 12h 24h 2 à 4 jours IM 2 à 4 jours IM Spiramycine + + +/- + - + 48h 2 à 4 jours IM Tylosine Tilmicosine Lincomycine + + + + + + +/+/+/- + + + - + + + 10 mg/kg 30000 UI/kg 100000 UI/kg 5 à 10 mg/kg 10 mg/kg 10 mg/kg 24h 72h 12h 3 jours IM 3 à 6 jours SC 3 jours IM Acide oxolinique Fluméquine Enrofloxacine Marbofloxacine +/+/+ + + + + + + + ? ? ? ? ? ? ? + + + 20 mg/kg 12 mg/kg 5 mg/kg 2 mg/kg 24h 12h 24h 3 à 5 jours Orale 3 à 5 jours Orale, IM 3 à 5 jours Orale, SC IM Tmp-sulfadoxine +/- + +/- + +/- - 15 à 30 mg/kg 24h 2 à 4 jours IM,IV colistine + + - - - - 25000 UI/kg 12h 3 jours IM florfenicol + + + + ? + 20 mg/kg 48h 4 jours IM autres Bétalactamines Pénicilline G Ampicilline Amoxicilline retard Amoxicilline + acide clavulanique Céphalosporines Voie aminosi des Durée tétracyclines Rythme macrolides Posologie quinolones Pasteurella TABLEAU 1. Principaux antibiotiques utilisés en pathologie respiratoire [39]. IM IM IM Orale Orale 145 A. LES BETA-LACTAMINES : Divisées en deux groupes, les pénicillines et les céphalosporines, les béta-lactamines constituent la famille la plus diversifiée et la plus importante des antibiotiques, caractérisée par une activité bactéricide, un spectre d’action centré sur les bactéries gram positif, de très faible toxicité mais à pouvoir allergène assez marqué. 1. Les pénicillines : Les pénicillines sont divisées en trois groupes : les pénicillines G, M et A. Seules les pénicillines G (benzylpénicilline) et A (ampicilline et amoxicilline) sont utilisées en thérapeutique vétérinaire. Les pénicillines G sont exclusivement active sur les germes Gram positif (streptocoques et staphylocoques) tandis que les pénicillines A voient leur spectre élargi aux germes Gram négatif (colibacilles, salmonelles). Elles sont inactivées par des bétalactamases, enzymes sécrétées par certaines bactéries. L’association amoxicilline acide clavulanique est résistante au béta-lactamases. Ce sont des acides forts liposolubles sous forme non-ionisée et hydrosolubles sous leur forme ionisée. Leur résorption après administration parentérale est complète, le pic de concentration sérique dépend du sel utilisé et l’élimination s’effectue par voie rénale. De plus les pénicillines du groupe A suivent un cycle entéro-hépatique qui prolonge leur demi-vie. Bactéricides, elles agissent en inhibant la synthèse de la paroi bactérienne par blocage spécifique d’une enzyme intervenant dans cette synthèse. Les pénicillines, en tant qu’acides forts, sont des antibiotiques à distribution extracellulaire et à localisation sanguine. Elles agissent de ce fait, préférentiellement au niveau d’organes richement vascularisés tels les poumons. Elles sont ainsi employées dans toute infection à germes sensibles en voie de multiplication rapide. Très allergènes, les pénicillines sont à proscrire chez les sujets ayant déjà manifesté des épisodes d’hypersensibilité [22], [29], [43], [55]. 2. Les céphalosporines : Les céphalosporines (céfalexine, ceftiofur, cefquinome), très proches des pénicillines, se distinguent par leur spectre d’action plus large et par leur résistance à l’égard des bétalactamases. Elles présentent la même pharmacocinétique, le même mécanisme d’action et sont beaucoup moins allergènes que les pénicillines. Leurs indications sont les mêmes que les pénicillines. Pour les céphalosporines les plus récentes, se pose le problème de leur administration en première intention [22], [29], [43], [55]. B. LES TETRACYCLINES : Les tétracyclines ( tétracycline, chlortétracycline, doxycycline et oxytétracycline) sont des antibiotiques caractérisées par une activité bactériostatique et un spectre d’action très large (germes Gram positif et négatif : pasteurelles, salmonelles, corynébactéries, mycoplasmes ) qui justifie une utilisation très fréquente et dont l’efficacité a été démontré dans de nombreux essais cliniques [6]. Ce sont des molécules amphotères, lipophiles, à élimination lente, se distribuant dans tous les tissus et où leur concentration peut être six fois supérieure à la concentration plasmatique. C’est le cas pour les poumons. Leur élimination s’effectue par voie biliaire et urinaire. Un un cycle entéro-hépatique, prolonge leur demi-vie. Elles agissent en inhibant la multiplication des germes par blocage de leur synthèse protéique et par leur pouvoir complexant des ions magnésium. Les tétracyclines sont ainsi indiquées 146 dans le traitement des infections bactériennes pulmonaires, seules ou associées avec d’autres antibiotiques bactériostatiques (macrolides). Les tétracyclines sont responsables d’effets indésirables digestifs. Suite à une administration orale, elles entraînent une irritation locale de la muqueuse digestive et perturbent la flore digestive au profit d’une flore pathogène. On note également des troubles liés à leur pouvoir complexant. Les tétracyclines peuvent piéger les ions calcium et donc interférer avec le métabolisme phosphocalcique et la synthèse osseuse. Les tétracyclines passent la barrière placentaire, elles peuvent entraîner des troubles osseux chez le fœtus. Elles sont donc contre-indiquées chez les femelles gestantes [22], [29], [43], [55]. L’efficacité prophylactique de l’oxytétracycline à action prolongée (30 mg/kg) a été comparée à celle de la tilmicosine (10 mg/kg), antibiotique de la famille des macrolides, très largement utilisée en pathologie bovine, chez des veaux en parc d’engraissement. Il a ainsi été démontré que les animaux traités à l’oxytétracycline à action prolongée présentent un taux de succès du traitement initial de la fièvre d’origine indéterminée significativement plus élevé que les animaux traités à la tilmicosine. En revanche il n’existe pas de différences significatives en ce qui concerne le taux de mortalité, le GMQ, le passage à la chronicité ou encore les rechutes entre les deux groupes. L’utilisation de l’oxytétracycline est moins onéreuse que l’utilisation de la tilmicosine [69] . C. LES AMINOSIDES : Les aminosides constituent une famille d’antibiotiques bactéricides ayant un spectre essentiellement centré sur les germes Gram négatif (pasteurelles), à l’exception de la gentamicine qui présente un spectre plus large. Ce sont des bases faibles très hydrosolubles, qui franchissent peu les membranes biologiques. Après administration parentérale, le pic plasmatique est obtenu en une demi-heure et le temps de demi-vie approche les trois heures. l’élimination s’effectue par voie urinaire sous forme inchangée. Non résorbés par voie digestive, leur utilisation par voie orale ne présente aucun intérêt en pathologie respiratoire. On utilise donc les aminosides par voie injectable : la voie inta-musculaire est préférée à la voie sous-cutanée (douloureuse) et intra-veineuse (risque important de choc) Les aminosides agissent sur les bactéries en voie de multiplication mais également sur les germes en phase de repos. Ils perturbent la synthèse protéique en entraînant des erreurs de lecture de l’A.R.N. messager par les ribosomes ce qui conduit à la formation de protéines non fonctionnelles pour la bactérie. Ils sont indiqués dans le traitement des infections bronchopulmonaires faisant intervenir des germes sensibles aux aminosides. Les associations médicamenteuses sont nombreuses, les plus intéressantes étant avec les béta-lactamines qui complètent le mécanisme d’action et élargissent le spectre d’action. La toxicité des aminosides est relativement élevée et touche essentiellement l’oreille interne et le rein. Des accidents surviennent lors de traitement prolongé ou de surdosage. De plus à très haute dose, les aminosides présentent un effet curarisant et entraînent des troubles neuromusculaires à savoir une paralysie possible des muscles respiratoires [22], [29], [43], [55]. Des études ont été réalisées au sujet de l’efficacité de la spectinomycine sur les mycoplasmes et sur les surinfections bactériennes qui en découlent. Pour ce faire, des souches de Mycoplasma bovis ont été inoculées par voie transtrachéale sur des jeunes veaux pendant six jours. A partir du sixième jour, 3 injections intramusculaires de spectinomycine (20 mg/kg) sont réalisés à 24 heures d’intervalle. Les veaux sont régulièrement abattus et autopsiés à partir du 4ème jour après inoculation jusqu’au 21ème jour. Des comptages des mycoplasmes et 147 des pasteurelles sont effectués à partir de prélèvement de poumons ou de liquide de lavages broncho-alvéolaires. Les animaux traités à la spectinomycine présentent des taux de mycoplasmes et de pasteurelles inférieurs à ceux des animaux non traités [64]. D. LES ANTIBIOTIQUES POLYPEPTIDIQUES : Les antibiotiques polypeptidiques sont des antibiotiques bactéricides, formés d’acides aminés reliés entre eux par des liaisons peptidiques. Ce sont des molécules très peu hydrosolubles, non liposolubles, à caractère basique. Leur diffusion est extra-cellulaire, ils ne traversent pas les membranes biologiques. Administrés par voie orale, ils ne passent pas la barrière intestinale et restent donc dans le tube digestif. Ils ne présentent donc aucun intérêt par cette voie dans le traitement des infections respiratoires. De ce fait, seule la colistine que l’on peut administrer par voie parentérale est utilisée. Elle est surtout active sur germes Gram négatif : les salmonelles, les colibacilles, les Pseudomonas ou encore Haemophilus, germes peu souvent incriminés dans les pathologies respiratoires. Elle agit directement sur la membrane cytoplasmique des bactéries en la désorganisant grâce à ses propriétés tensioactives. Les antibiotiques polypeptidiques comptent parmi les antibiotiques les plus toxiques lorsqu’ils sont utilisés par voie parentérale et peuvent être responsables de troubles rénaux ou nerveux (ébriété, perte d’équilibre) à cause de leur action toxique sur l’oreille interne. De ce fait, la voie intra-musculaire est à privilégier par rapport à la voie intra-veineuse, fortement déconseillée. Enfin, la colistine peut être utilisée en association avec les pénicillines. Cette synergie est intéressante du fait de la complémentarité des spectres d’action et des mécanismes bactéricides de chacune des deux familles d’antibiotiques [22], [29], [43]. E. LES MACROLIDES ET APPARENTES : Les macrolides sont des antibiotiques bactériostatiques dont les principaux représentants utilisés en thérapeutique respiratoire sont la spiramycine, l’érythromycine, la tylosine, la tilmicosine et la lincomycine qui n’est pas un macrolide mais qui possède des propriétés voisines. Le spectre d’action des macrolides est étroit, centré sur les germes Gram positif, les pasteurelles et les mycoplasmes. Ils agissent en pénétrant dans la bactérie et en s’y maintenant à des concentrations élevées, ils se fixent sur les ribosomes et empêchent le déplacement de ces derniers le long du brin d’A.R.N. messager. Ils bloquent ainsi la synthèse protéique bactérienne. Ce sont des molécules présentant une forte affinité pour les protéines tissulaires. Ils sont basiques et liposolubles, ils se concentrent particulièrement dans les poumons et les muqueuses bronchiques. Leur résorption parentérale est bonne et la distribution est essentiellement intracellulaire (macrophages). L’élimination est principalement biliaire. Les associations médicamenteuses efficaces concernent les macrolides et les tétracyclines ou les aminosides par addition des effets. Enfin les macrolides sont des antibiotiques qui présentent le plus faible risque de toxicité. Les seuls effets secondaires décrits sont des troubles digestifs en cas d’administration prolongée [22], [29], [43], [55]. La tilmicosine a fait l’objet de nombreuses études notamment sur le transport des animaux et la prévention d’infections respiratoires. Il a été démontré que l’administration de tilmicosine avant le départ ou à l’arrivée permet de limiter et contrôler la colonisation du naso-pharynx des animaux par Mannheimia haemolytica. L’utilisation de tilmicosine pendant les transports permettrait donc de limiter l’incidence des maladies infectieuses respiratoires la 148 première semaine d’entrée dans les exploitations, période au cours de laquelle les jeunes veaux sont le plus sensibles aux agents infectieux [31]. Des études ont porté sur les propriétés secondaires anti-inflammatoires de la tilmicosine sur des animaux expérimentalement infectés à Mannheimia haemolytica. Elle permet un contrôle des infections respiratoires à Mannheimia haemolytica en réduisant l’inflammation pulmonaire sans altérer l’infiltration et la fonction des polynucléaires neutrophiles dans le parenchyme pulmonaire. Elle autorise ensuite l’apoptose des neutrophiles [16]. Dernièrement, un nouvel antibiotique vient d’être lancé sur le marché : la tulathromycine. Toutefois, ses propriétés physico-chimiques et pharmacologiques sont suffisamment différentes pour que les organisations internationales la classe dans une nouvelle famille thérapeutique : les triamilides. Hautement lipophile, elle traverse aisément les membranes cellulaires lipidiques. Sa distribution est intracellulaire et son volume de distribution est important. Elle s’accumule très rapidement dans les cellules inflammatoires (polynucléaires neutrophiles et macrophages). Ces cellules sont mobilisées ultérieurement dans les foyers infectieux et contribuent à apporter sur le site de l’inflammation de très fortes concentrations en antibiotique. La concentration de tulathromycine au niveau des poumons est par conséquent 5 à 8 fois supérieures à celle du plasma. Sous forme ionisée, elle est piégée dans les cytoplasmes bactériens et échappe de ce fait aux mécanismes de résistance habituellement rencontrés avec les autres macrolides à savoir la pompe à efflux, mécanisme permettant à la bactérie de rejeter les substances indésirables tels les antibiotiques. La rémanence et l’activité de la tulathromycine au sein de la bactérie se voit ainsi augmentée. Il s’agit d’une molécule stable, faiblement métabolisée et très lentement éliminée. De ce fait, elle présente un temps de demi-vie élevé (4 jours dans le plasma, 8 jours dans les poumons). Les concentrations restent efficaces dans les poumons pendant 9 à 15 jours après une injection unique. Enfin, la stabilité chimique et la solubilité dans l’eau de la tulathromycine, permettent la réalisation de solutions aqueuses administrables par voie sous-cutanée, avec un taux de résorption rapide. Toutes ces propriétés font de la tulathromycine une molécule plus stable et plus lipophile que les autres macrolides et par conséquent plus longtemps active. Elle est parfaitement indiquée dans le traitement des infections respiratoires [60], [63]. La tulathromycine est un antibiotique bactériostatique de type temps-dépendant, qui se fixe sur la sous-unité 50s des ribosomes bactériens, bloquant la synthèse protéique bactérienne, inhibant le métabolisme cellulaire. La bactérie ne peut plus se développer ni se reproduire. La population bactérienne stagne, puis décline. La clé de l’efficacité de cet antibiotique réside dans le maintien des concentrations minimales sur le site d’infection pendant longtemps. Elle est active sur la plupart des germes gram positif et négatif (Pasteurella multocida, Mannheimia haemolytica, Haemophilus somnus) ainsi que sur les mycoplasmes [63]. Des études américaines ont permis de comparer l’efficacité clinique de la tulathromycine à d’autres antibiotiques tel le florfénicol ou encore la tilmicosine. Il apparaît que la tulathromycine en une injection unique à la dose de 2,5 mg/kg offre une efficacité clinique significativement supérieure par rapport aux 2 traitements de références en injection unique utilisant le florfénicol ou la tilmicosine. Le taux de rechute ou de récidive est rare avec la tulathromycine. Enfin, l’efficacité de la tulathromycine en métaphylaxie a également été démontrée au cours d’études françaises et italiennes dont les résultats prouvent clairement son 149 efficacité pour prévenir l’apparition de l’infection chez les animaux sains en contact avec des animaux malades [63]. F. LES PHENICOLES : Le florfénicol demeure le seul antibiotique phénicolé utilisé en médecine vétérinaire depuis l’interdiction du chloramphénicol chez les animaux de rente en 1994 en raison de sa grande stabilité qui pose des problèmes de résidus dans les denrées alimentaires et les conséquences néfastes (aplasie médullaire) que cela peut entraîner chez le consommateur. Antibiotique bactériostatique, il agit en inhibant la synthèse protéique bactérienne en bloquant l’activité de la transpeptidase, empêchant ainsi la liaison peptidique entre les acides aminés. Il est actif sur les germes gram négatif et plus particulièrement sur les pasteurelles [22], [29], [43]. Le florfénicol est fortement lipophile et non ionisable, ce qui lui permet de diffuser dans tous les tissus fluides et organes [55]. Sa résorption par voie parentérale est lente, il présente donc un effet retard prolongé : le temps de demi-vie après une injection intraveineuse est de 159 minutes alors qu’il atteint 1098 minutes par voie intramusculaire [52]. Il est éliminé par voie biliaire et rénale. Le florfénicol a été l’objet de nombreuses études comparatives avec d’autres antibiotiques. En témoigne cette étude canadienne réalisée en 1999 sur des veaux en parcs d’engraissement atteints de fièvre indifférenciée et traités soit au florfénicol soit à la tilmicosine. Il en résulte que les veaux traités au florfénicol présentent une perte de poids, un taux de mortalité et un passage à la chronicité plus bas que ceux traités à la tilmicosine. D’un point de vue économique, le traitement au florfénicol est moins onéreux que celui à la tilmicosine [41]. La même étude a été réalisée sur des veaux présentant non seulement une hyperthermie (40,5°C) mais également des signes cliniques compatibles avec le complexe respiratoire bovin. Les résultats indiquent que le florfénicol et la tilmicosine sont comparables dans le traitement du complexe respiratoire bovin dans l’Ouest canadien [38]. G. LES QUINOLONES : Les quinolones sont des antibiotiques de synthèse, bactéricides, représentés par l’acide oxolinique, la fluméquine et plus récemment par l’enrofloxacine, la marbofloxacine et la danofloxacine. Elles sont actives principalement sur les germes Gram négatif et sont caractérisées par leur bonne tolérance et leur cinétique rapide. Ce sont des molécules très lipophiles à caractère d’acide faible pour les quinolones de première génération et amphotère pour les quinolones des générations ultérieures. Leur résorption par voie orale ou parentérale est bonne, rapide, complète et la diffusion cellulaire est excellente (sauf pour les premières générations dont la diffusion est essentiellement extra-cellulaire), peu liée aux protéines plasmatiques. Elles sont donc éliminées rapidement après l’arrêt du traitement, par voie rénale, biliaire ou les deux suivant les générations. Elles agissent en bloquant la réplication de l’A.D.N bactérien en inhibant l’A.D.N polymérase. Les quinolones présentent une toxicité faible, on peut noter des intolérances locales au point d’injection, des troubles nerveux et une dégénérescence des cartilages articulaires. L’association avec les béta-lactamines et les aminosides est synergique [11], [29], [43], [55]. 150 La pharmacocinétique et la pharmacodynamique de la danofloxacine a été évaluée chez des veaux atteints par Mannheimia haemolytica en utilisant deux dosages différents. Un lot a reçu un bolus intraveineux de danofloxacine à la dose de 0,738 mg/kg, l’autre lot a reçu la même quantité, en perfusion sur 36 heures. Il en résulte que les animaux traités en une injection unique présentent une concentration en bactéries plus bas dans les sécrétions bronchiques et une température rectale plus faible après 24 heures de traitement. Les concentrations minimales inhibitrices sont atteintes en 9 heures pour le premier lot et en 33 heures pour le deuxième lot. L’ensemble de ces résultats témoignent d’une activité antibactérienne concentration-dépendante de la danofloxacine [66]. La pénétration de la danofloxacine dans les tissus respiratoires et dans les sécrétions a été étudiée chez 16 veaux de 4 à 6 semaines. Les résultats mettent en évidence un temps de demi-vie de 7,4 heures, et un large volume de distribution (4,3 L/kg). Ce large volume de distribution est confirmé par un pénétration massive et rapide de danofloxacine dans le parenchyme pulmonaire, la muqueuse bronchique et les secrétions bronchiques et nasales et ce, une heure après l’injection à la dose de 1,25 mg/kg de poids vif. A cette dose, la danofloxacine permet d’obtenir des concentrations supérieures aux concentrations minimales inhibitrices efficaces sur la plupart des germes impliqués dans les infections respiratoires, et ce, pendant 12 heures au niveau de la muqueuse bronchique, 8 heures dans les sécrétions bronchiques et 4 heures dans les sécrétions nasales [33]. La danofloxacine a été comparée à la tilmicosine dans le traitement d’animaux atteints de pasteurelloses respiratoires. Après 2 jours, les animaux traités à la danofloxacine présentent une réponse clinique favorable plus rapide que les animaux traités à la tilmicosine, différence nulle après 4 jours de traitements. Les deux traitements semblent comparables [65]. Enfin, l’activité de la danofloxacine a également été comparée in vitro à celle d’autres antibiotiques sur des souches de Mycoplasma bovis récemment isolées en Grande Bretagne. Ces souches sont plus sensibles à la danofloxacine (Concentration Minimal Inhibitrice (C.M.I.) de 0,5 µg/ml) devant le florfénicol (C.M.I de 16 µg/ml). Viennent ensuite l’oxytétracycline et la spectinomycine. Cette dernière présente un taux de résistance de près de 20%. Enfin la tilmicosine s’est avérée inefficace : 92% des souches présentant une C.M.I.supréieure à 128 µg/ml. En revanche il n’a pas été mis en évidence de résistances à la danofloxacine [1]. La même étude sur Mycoplasma mycoïdes révèle une efficacité différente de ces mêmes antibiotiques, la timicosine, devenant la plus efficace. Les C.M.I respectives de la tilmicosine, danofloxacine, oxytétracycline, florfénicol, spectinomycine sont de 0,015 µg/ml, 0,25 µg/ml, 0,5 µg/ml, 1 µg/ml et 8 µg/ml. Cependant on rencontre un taux de résistance de 20% avec la tilmicosine. Il n’a toujours pas été mis en évidence de résistances à la danofloxacine [2]. De même, la marbofloxacine a été comparée à la tilmicosine dans le traitement des infections respiratoires. Il en résulte une efficacité comparable mais plus rapide que la tilmicosine ainsi qu’une tolérance plus importante au point d’injection : 77,5% des animaux traités à la marbofloxacine n’ont pas présenté de réaction au site d’injection contre seulement 42,2% des animaux traités à la tilmicosine [72]. . H. LES SULFAMIDES : Les sulfamides sont des antibiotiques de synthèse doués de propriétés bactériostatiques, caractérisés par un spectre relativement large. Ils sont classés selon la rapidité de leur action et la vitesse de leur élimination de l’organisme. Ainsi on distingue les sulfamides à action rapide mais brève (sulfadimidine), des sulfamides semi-retard (sulfadoxine, sulfadiazine) et enfin des sulfamides retards (sulfadiméthoxine, 151 sulfaméthoxypyridazine). Ce sont des molécules lipophiles, se comportant comme des acides faibles, à distribution extra-cellulaire. Ils sont éliminés par voie rénale. Ils agissent en inhibant la synthèse d’un facteur de croissance bactérien, l’acide folique, en empêchant l’incorporation de l'acide para-amino-benzoïque dans la synthèse de ce dernier par antagonisme compétitif. Les sulfamides sont indiqués dans le traitement des infections pulmonaires à germes sensibles. Ils sont contre-indiqués chez les animaux atteints d’insuffisance rénale sévère. Le développement de résistances bactériennes à l’égard des sulfamides est relativement important et rapide. De ce fait, ils sont souvent associés au triméthoprime, molécule basique, lipophile qui agit sur la même voie métabolique bactérienne mais à une étape ultérieure, ce qui procure un effet synergique puissant et bactéricide qui réduit les risques de résistances. Enfin, ils peuvent être associés aux pénicillines. En effet les sulfamides se fixent sur les protéines plasmatiques au même titre que les pénicillines. Ainsi, par compétition, les sulfamides libèrent les pénicillines dans le sang [23], [29], [43], [55]. 152 III. LES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STEROIDIENS Les Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens (A.I.N.S.) représentent un groupe de molécules appartenant à des familles différentes mais possédant un mécanisme d’action et des effets communs directs (tableau 2). Ils présentent tous les mêmes propriétés, antiinflammatoire, analgésique périphérique et antipyrétique, à des degrés différents. Ainsi certaines substances telle l’acide acétylsalicylique est plus anti-inflammatoire que des molécules telles le méloxicam ou la flunixine, plus analgésiques. Une étude américaine a comparé l’efficacité de la flunixine, du carprofène et du kétoprofène, associé à un antibiotique (ceftiofur) dans le traitement du complexe respiratoire bovin. Il en résulte une diminution significative , au bout de 24 heures, de la température rectale des animaux traités avec l’association antibiotique-A.I.N.S. par rapport aux animaux traités au ceftiofur seul. Quatre heures après administration, la chute de la température est significativement plus importante chez les sujets traités à la flunixine et le kétoprofène par rapport au carprofène. Cette différence est nulle après 48 heures. De plus, l’autopsie des animaux révèle une fibrose pulmonaire, consécutive à l’inflammation liée à la pneumopathie, moindre dans les lots traités à la flunixine [53]. De manière générale, Les A.I.N.S. inhibent la cyclo-oxygénase bloquant ainsi la production de prostaglandines. Ils interviennent aussi bien sur la cyclo-oxygénase 1 (COX-1) qui participe aux fonctions physiologiques, que la cyclo-oxygénase 2 (COX-2) produite lors d’inflammation (figure 8) [49]. Ainsi ils s’opposent à la vasodilatation, à l’augmentation de la perméabilité vasculaire, à la formation d’œdème et à la formation de granulome inflammatoire mis en jeu dans les processus inflammatoires. Les A.I.N.S. ne sont pas dépourvus d’effets secondaires. En effet, l’action inhibitrice des A.I.N.S sur les prostaglandines ne se limite pas aux seules prostaglandines pathologiques mais également interfère sur la production de prostaglandines physiologiques d’où certains effets secondaires indésirables. Ils entraînent des irritations gastriques pouvant aller jusqu’à la formation d’ulcères, se traduisant par des douleurs gastriques et des vomissements, conséquence de l’inhibition des COX-1 responsables de prostaglandines protégeant normalement l’estomac de ses propres secrétions. Les atteintes gastriques sont observées quelle que soit la voie d’administration. On observe également des effets secondaires rénaux, plus rares mais plus graves, surtout chez les animaux dont la perfusion rénale est diminuée lors d’hypovolémie ou d’anesthésie (hypotension). Les prostaglandines protègent le rein de l’ischémie consécutive à une hypovolémie, en dilatant les artérioles rénales. L’inhibition de ces prostaglandines par les A.I.N.S. lève cette protection et fait chuter le flux sanguin rénal, provoquant une insuffisance rénale d’origine pré-rénale. Enfin certains A.I.N.S., particulièrement les salicylés, inhibent l’agrégation plaquettaire et augmentent le temps de coagulation. De ce fait, les A.I.N.S. sont contre indiqués chez les animaux présentant des troubles du tractus digestif (gastrite ou ulcères), des affections rénales ou encore des troubles de la coagulation. Outre leur utilisation en traumatologie et dans les affections ostéo-articulaires, qui constituent l’indication majeure des A.I.N.S., ils sont utilisés dans les maladies infectieuses. Les A.I.N.S. sont indiqués dans le traitement des douleurs inflammatoires, qu’elles soient chroniques ou aiguës [24], [74]. En effet, de nombreux processus infectieux s’accompagnent de phénomènes inflammatoires (pneumopathie). Leur action anti-inflammatoire et antipyrétique est alors recherchée [17]. 153 En effet, l’usage des A.I.N.S associés à des antibiotiques, dans le traitement des affections respiratoires a fait l’objet de nombreuses études. Il a ainsi été démontré que l’utilisation de l’acide tolfénamique à la dose de 2 mg/kg associée à de l’oxytétracycline (20 mg/kg) permet une amélioration de l’état clinique, une diminution des rechutes et un GMQ correct. Ces résultats sont meilleurs que ceux obtenus chez les animaux traités avec seulement de l’oxytétracycline [20]. Les mêmes études on été effectuée avec la flunixine méglumine, pour aboutir aux mêmes conclusions [19]. 154 TABLEAU 2. Principaux A.I.N.S. utilisés en thérapeutique respiratoire bovine [24], [37]. Famille Principe actif Posologie Acide acétylsalicylique Acide tolfénamique Flunixine Kétoprofène Méloxicam Salicylés Fénamates Propioniques Oxicams 25 à 100 mg/kg 2 mg/kg 1 mg/kg 3 mg/kg 0,5 mg/kg FIGURE 8. Mécanisme d’action des Anti-inflammatoires non stéroïdiens [17]. Lésion tissulaire Libération de phospholipides membranaires Phospholipase A2 + Acide arachidonique Cyclo-oxygénase + Prostaglandines + Lipoxygénase Leucotriènes A.I.N.S. Sensibilisation des nocicepteurs 155 IV. LES ANTI-INFLAMMATOIRES STEROIDIENS : Les Anti-Inflammatoires Stéroïdiens (A.I.S.) encore appelés communément corticoïdes désignent à la fois les hormones secrétées par le cortex surrénal et les molécules de synthèse dotées d’activités biologiques et fonctionnelles similaires. Ils sont pourvus de multiples propriétés, agissent sur de nombreux organes et leurs fonctions, sur le métabolisme, mais seul nous intéresse dans cette étude leur rôle anti-inflammatoire, anti-allergique et plus indirectement leur rôle diurétique. Les A.I.S. inhibent la phospholipase A2. De ce fait, ils inhibent la formation des médiateurs phlogogènes de l’inflammation dérivés de l’acide arachidonique (Figure 9). Ils agissent en amont des systèmes conduisant à la formation des prostaglandines par le biais de la cyclo-oxygénase, tout comme les A.I.N.S., à la différence près qu’ils inhibent également la formation de leucotriènes par la lipoxygénase. L’action des A.I.S. est donc supérieure à celle des A.I.N.S. Parallèlement, ils s’opposent à la dégranulation des mastocytes, ils ont ainsi une action contre les manifestations d’hypersensibilité. Ils ont un effet protecteur des membranes. L’intensité de l’action anti-inflammatoire recherchée dépend de la nature de l’A.I.S. utilisé. Ainsi la dexaméthasone est plus puissante que la prednisolone (Tableau 3). De même, la forme galénique employée influe sur la vitesse de résorption, le temps de demi-vie et par conséquent sur la durée d’action de l’A.I.S. Ainsi, sous forme de succinate ou de phosphate, ils forment des solutions solubles rapidement résorbables et rapidement éliminées. Sous forme d’acétate ou de dipropionate, ils entrent dans la composition de produits insolubles, appelé « dépo », très lentement résorbés et à élimination longue [3]. De plus, les corticoïdes administrés entraînent un rétrocontrôle naturel négatif sur le cortex surrénalien dont la durée varie selon la forme pharmacologique utilisée : chez la vache, l’acétate de prednisolone engendre une dépression du cortex surrénalien pendant plusieurs semaines tandis que la même molécule sous forme de succinate est responsable de cette dépression durant 2 jours seulement. Ceci constitue un point non négligeable à prendre en compte afin de choisir la molécule la plus adaptée. Les A.I.S. sont pourvus de nombreux effets défavorables qui constituent à eux seuls des motifs de contre-indication. Leur emploi est à proscrire au cours de vaccination (en raison de leur effet immunodépresseur), en cas de diabète (effet hyperglycémiant), en cas de gestation (induction de la parturition), en cas d’ostéoporose (accélération de la résorption osseuse), en cas d’affection digestive ou rénale, ou encore en cas de glaucome. Une des nombreuses propriétés des A.I.S. ici recherchée est l’effet anti-inflammatoire sur l’appareil respiratoire. Ils sont indiqués dans le cas de Bronchopneumonies Infectieuses Enzootiques (B.P.I.E.) et des affections respiratoires à composantes allergiques. Ils sont administrés pour atténuer certains symptômes : inflammation, fièvre, douleur et inconfort liés à l’infection. Cependant, l’effet immunodépresseur peut réduire l’aptitude du patient à combattre l’infection et favoriser le passage à la chronicité ou à la rechute. Leur utilisation ne doit donc pas être prolongée. Dans le cas des B.P.I.E., ils sont utilisés en tout début de l’infection et pendant une période plus courte que l’administration des antibiotiques. Ainsi, s’il y a immunodépression, elle est de courte durée et survient alors que l’animal est encore sous antibiotique. De manière générale, il est nécessaire de diminuer la posologie et la durée de l’administration des A.I.S. au fur et à mesure de la diminution de la sévérité des symptômes et de l’amélioration de l’état clinique. 156 Enfin, ils sont également utilisés en thérapeutique de choc, à des doses plus élevées : méthylprednisolone à une posologie de 30 mg/kg [12], [24], [29]. Cependant certaines études viennent contredire l’utilisation d’A.I.S. dans les bronchopneumonies enzootiques. Des veaux présentant des signes cliniques de bronchopneumonie ont été divisés en trois lots et traités à l’oxytétracycline seule, associée à un A.I.N.S, le méloxicam ou à un A.I.S, la fluméthasone. Il en ressort que les animaux ayant reçu l’association antibiotique-A.I.N.S présentent une amélioration clinique significativement plus rapide que les animaux des autres lots, ainsi qu’une perturbation plus lente des paramètres hématologiques. Ces résultats suggèrent que la combinaison des A.I.N.S avec un antibiotique pour le traitement de veaux souffrant de broncho-pneumonie enzootique est supérieure à l'antibiotique seul, ou en association à des A.I.S [7]. 157 FIGURE 9. Mécanisme d’action des anti-inflammatoires stéroïdiens [12]. Lésion tissulaire A.I.S. Libération de phospholipides membranaires Phospholipase A2 + Acide arachidonique Cyclo-oxygénase + Prostaglandines + Lipoxygénase Leucotriènes Sensibilisation des nocicepteurs TABLEAU 3. Puissance relative et équivalence des doses des corticoïdes [12]. Principe actif Pouvoir anti-inflammatoire Cortisol (molécule de référence) 1 prednisolone 4 méthylprednisolone 5 dexaméthasone 25 158 Durée d’action Courte : 8 à 12 heures Moyenne : 12 à 36 heures Moyenne : 12 à 36 heures Longue : 36 à 72 heures Dose équivalente (mg) 20 5 4 0,75 V. LES ANTIPARASITAIRES : Les anthelminthiques sont des substances qui agissent sur les vers parasites des animaux. On s’intéressera ici aux antiparasitaires actifs sur les parasites touchant l’appareil respiratoire des ruminants à savoir Dictyocaulus viviparus et plus rarement rencontré en France Ascaris suum. Cinq familles sont habituellement utilisées (tableau 4). Les avermectines et les benzimidazolés sont les plus efficaces. Les programmes de vermifugation doivent tenir compte de plusieurs critères : le spectre d’activité d’une part et d’autre part la rémanence de l’activité antiparasitaire qui permet, outre l’élimination des parasites, de limiter les niveaux d’infestation des pâtures et par conséquent la recontamination des animaux. Tout comme pour les antibiotiques, l’utilisation non raisonnée des anthelminthiques peut entraîner l’émergence de souches résistantes [25], [29]. A. LES AVERMECTINES. Les avermectines, dont les représentants sont l’ivermectine, l’éprinomectine, la doramectine, l’abamectine et la moxidectine, outre leur action sur les parasitoses digestives, sont actives sur les formes larvaires et adultes des nématodes respiratoires des ruminants. Elles agissent en paralysant les parasites. Cette paralysie est consécutive à une perméabilité exacerbée des membranes cellulaires aux ions chlorures sous l’influence de la libération de l’acide gamma aminobutyrique (G.A.B.A.), qui entraîne une hyperpolarisation membranaire et un blocage de la transmission de l’influx nerveux. Leur action est relativement lente et prolongée [25], [29]. Les ivermectines ont fait l’objet de nombreuses études dont nous présenterons ici quelques résultats. La doramectine utilisée par voie locale en pour-on offre une efficacité de 100% sur les formes adultes et sur les formes larvaires de stade 4 de Dictyocaulus viviparus [57]. De même, il a été démontré que l’administration d’ivermectine en pour-on à la dose de 500 µg/kg ou par voie sous-cutanée à la dose de 200 µg/kg ou encore l’administration d’abamectine par voie sous-cutanée à la dose de 200 µg/kg assurent un efficacité de 100% et une rémanence de 4 semaines sur les dictyocaules [5]. La doramectine assure une rémanence de 5 semaines [15]. L’efficacité de la doramectine a été comparée avec l’ivermectine sur la deuxième saison à l’herbe des veaux, par comptage des vers présents dans leurs poumons à l’autopsie. Les résultats ne présentent pas de différences significatives et montrent un contrôle du développement des larves de ces deux molécules [71]. La moxidectine offre une efficacité de 99,6% contre les stades adultes et larvaires de Dictyocaulus viviparus. Les larves de stade IV sont plus sensibles à une formulation en pouron, comparée à une préparation injectable. La rémanence est de 6 semaines pour les deux préparations [79]. Enfin, l’éprinomectine se révèle être efficace à 100% sur les stades adultes de Dictyocaulus viviparus, que ce soit après administration en pour-on ou en injection souscutanée à la posologie de 500 µg/kg. Il apparaît comme un antiparasitaire sûr et efficace contre les parasites respiratoires des ruminants acquis naturellement. Aucune résistance n’a été notée. De plus le lait et la viande ne présentent pas de résidus [80]. 159 B. LES BENZIMIDAZOLES : Les benzimidazolés sont représentés par le thiabendazole, l’oxibendazole, l’albendazole, le fenbendazole et l’oxfendazole. Outre leur efficacité sur les parasitoses digestives, ils sont non seulement actifs sur les formes larvaires et adultes des nématodes respiratoires mais également sur leurs œufs et les larves enkystées. Ils paralysent le système de transport intracellulaire des parasites en inhibant la polymérisation de tubuline en microtubule. Le thiabendazole est moins efficace que les trois autres principes actifs [25], [29]. Les effets du fenbendazole sous forme de bolus ont été testés sur des veaux, avant la mise à l’herbe, sur des pâtures expérimentalement infestées par des larves de Dyctiocaulus viviparus. Après la rentrée en stabulation et autopsie, les vers présents dans les poumons ont été comptés. Il en ressort une efficacité du fenbendazole de 99,2%. Et malgré un niveau bas de mise en contact pendant la saison à l’herbe, les animaux traités ont développé un très haut niveau d’immunité [40]. C. LES PROBENZIMIDAZOLES : Les probenzimidazolés (fébantel et nétobimin) n’agissent pas directement sur les parasites. Ils sont auparavant métabolisés par l’organisme en substances actives : le fébantel est transformé en fenbendazole et le nétobimin en albendazole. Ils sont par conséquent actifs sur les formes adultes et également sur les larves en hypobiose [25], [29]. D. LES IMIDAZOTHIAZOLES : Les imidazothiazolés, dont le seul principe actif utilisé en thérapeutique respiratoire est le lévamisole, agissent en inhibant la cholinestérase, ce qui provoque un blocage neuromusculaire chez le ver parasite. Ils sont actifs contre les formes larvaires (L4 non enkystées et L5) et adultes de Dictyocaulus viviparus. Le lévamisole a un effet immunostimulant non spécifique, essentiellement au niveau pulmonaire compte tenu de ses voies d’élimination [25], [29]. E. LES TETRAHYDROPYRIMIDINES : Les tétrahydropyrimidines (morantel) sont actives sur les formes larvaires (matures et immatures) et adultes des strongles respiratoires. Uniquement utilisable par voie orale, elles présentent une efficacité limitée en raison d’une très faible absorption par la muqueuse digestive [25], [29]. 160 TABLEAU 4. Les anthelminthiques utilisés dans le traitement des strongyloses respiratoires [25], [29]. Famille Principe actif Ivermectine Eprinomectine Avermectines Doramectine Abamectine Moxidectine Voie d’administration Sous-cutanée, Pour on Pour on Sous-cutanée, Pour on Sous-cutanée Sous-cutanée, Pour on Efficacité posologie +++ 200 à 500 µg/kg 500 µg/kg +++ 200 µg/kg +++ 200 µg/kg 200 à 500 µg/kg +++ +++ Benzimidazolés Albendazole Fenbendazole Oxfendazole Thiabendazole Orale Orale Orale Orale +++ +++ +++ + 7,5 mg/kg 7,5 mg/kg 4,5 mg/kg 7,5 mg/kg Probenzimidazolés Fébantel Nétobimin Orale Orale ++ ++ 7,5 mg/kg 7,5 mg/kg Imidazothiazolés Lévamisole Injectable, orale, pour on ++ 7,5 mg/kg Tétrahydropyrimidines Morantel Orale + 10 mg/kg Taux d’efficacité : +++ : efficacité maximale (95-100%), ++ : efficacité moyenne (60-95%), + : efficacité limitée (moins de 60 %). 161 VI. LES BRONCHO-DILATATEURS : L’anatomie particulière du poumon des bovins rend cette classe médicamenteuse particulièrement indispensable dans certains états pathologiques. En effet il n’existe pas de ventilation collatérale chez les bovins, il en résulte un affaissement des alvéoles lorsque l’on observe une bronchoconstriction en amont, pouvant entraîner une atélectasie pulmonaire, touchant même parfois des lobes entiers. La bronchoconstriction fait intervenir les muscles lisses de la paroi bronchique, que l’on retrouve tout au long de l’arbre trachéo-bronchique, jusqu’aux bronchioles terminales. Il est l’un de principaux effecteurs de la réactivité bronchique, c’est à dire la capacité des voies aériennes à réduire leur diamètre en réponse à la stimulation par des agents physiques, chimiques ou encore pharmacologiques. On observe une bronchoconstriction dans les cas suivant : hyperactivité bronchique, réactions anaphylactiques et en présence de médiateurs de l’inflammation induits par les infections respiratoires. Il existe plusieurs classes de broncho-dilatateurs vrais c’est à dire actifs en principe sur des bronches saines, dont les parasympatholytiques (atropine) et les bétasympathomimétiques (adrénaline, clenbutérol) mais ils présentent de multiples effets indésirables qui interdisent leur emploi. En revanche, la diprophylline, spasmolytique de la famille des méthylxanthines, est le seul broncho-dilatateur utilisé en thérapeutique respiratoire bovine. Légèrement tachycardisant, il lève le spasme bronchique, diminue donc les résistances à l’écoulement de l’air et améliore ainsi la ventilation pulmonaire. Mais son efficacité reste discutable. La posologie de la diprophylline est de 0,5mg à 1 mg/100 kg de poids vif. Parallèlement, on peut utiliser des antagonistes du bronchospasme quand ce dernier est induit par des médiateurs de l’inflammation : les antihistaminiques peuvent être utilisés lorsque le mécanisme physiopathologique en cause fait intervenir l’histamine mais leur efficacité est limitée chez les bovins. En revanche, les corticoïdes en présence de leucotriènes ou de thromboxanes apporte des résultats plus concluants [9], [14], [29]. Plusieurs travaux on été entrepris en Europe pour mettre en évidence l’efficacité des bronchodilatateurs. Des veaux atteints de syndrome respiratoire sévère ce sont vus administrer un mélange d’agents bronchodilatateurs ( bromure d’ipratropium et clenbutérol, ce dernier est interdit en France sur les animaux de production). Il en résulte une augmentation significative de la pression partielle artérielle en oxygène associée à une amélioration clinique (baisse de température, diminution de la polypnée) [34]. Une étude similaire utilisant ces deux mêmes principes actifs sous forme d’aérosols sur des veaux chez qui une bronchoconstriction expérimentale avait été réalisée à l’aide d’une perfusion de dérivé de tryptamine n’a pas permis une interprétation définitive des différences thérapeutiques observées, en raison de l’intéraction existante avec les traitements antérieurs [35]. 162 VII. LES DIURETIQUES : Les diurétiques sont par définition des composés qui accroissent l’écoulement de l’urine. Ils agissent en inhibant la réabsorption du sodium filtré au niveau du glomérule rénal. Suivant les molécules, les mécanismes et site d’action sont variables (tableau 5). Ainsi le furosémide, appartenant à la classe des diurétiques de l’anse agit en bloquant les canaux ioniques de la branche ascendante de l’anse de Henlé, les thiazidiques (hydrochlorothiazide et le trichlorméthiazide), par leur action sur le segment initial du tube contourné distal, inhibent également le transport de sodium. Ces deux classes de diurétiques se fixent spécifiquement sur la face apicale des cellules épithéliales tubulaires. Enfin la teinture de Lespedeza capitata entraîne une augmentation du débit de filtration glomérulaire par vasodilatation rénale et stimulation du parenchyme, c’est un diurétique osmotique. Les diurétiques ne sont pas destinés uniquement au traitement des affections rénales. Ils trouvent également des indications dans des affections extra-rénales de type circulatoire, cardiaque ou encore respiratoire. En effet ils sont prescrits dans le but de faire baisser la masse plasmatique et sont utilisés principalement dans le traitement de l’œdème aigu du poumon, quelle qu’en soit la cause. Le clinicien aura recours alors à des diurétiques puissants, à action rapide. Ce qui remplace la saignée pratiquée autrefois. Ils sont également utilisés pour le traitement d’œdème pouvant toucher d’autres organes (oedème du larynx ou trachée) ou encore des collections liquidiennes dans les cavités naturelles (plèvres) [26], [29]. Ils peuvent être également utilisés dans les cas de pneumonies interstitielles atypiques. Cependant des abus d’utilisation ont été rencontré sur des animaux atteints de pneumonie infectieuse. L’élimination de fluide dans les voies respiratoires entraîne une diminution de la phase aqueuse du mucus, le rendant plus épais et très difficilement expulsable. Une préparation à base de déxaméthasone et de trichlorméthiazide a été utilisée pour traiter des oedèmes trachéaux, mais, bien que visiblement efficace, aucune publication n’a encore vu le jour au sujet de cette pratique [3]. Le furosémide reste le diurétique le plus puissant et le plus utilisé, il couvre plus de 90 % des indications des diurétiques : il n’est pas néphrotoxique et permet de frapper vite et fort dans de situations délicates. Sa posologie est de 0,5 à 1 mg/kg. La dose pouvant être doublée dans les cas graves et rebelles. D’autres molécules ont des actions secondaires diurétiques, telles les méthylxanthines (diprophylline) ou les corticoïdes mais leur indice thérapeutique est faible et ne justifie donc pas une indication spécifique dans le cadre de pathologie respiratoire. Les diurétiques sont contre-indiqués chez les sujets atteints de déshydratation ou présentant des désordres hydro-électriques (hyponatrémie, hypocalcémie, hypokaliémie) [13]. 163 TABLEAU 5. Différentes classes de diurétiques et mode d’action [13], [37]. Classe Molécule Sites d’action Diurétiques osmotiques Lespedeza Glomérule rénal Diurétiques de l’anse Furosémide Branche ascendante de l’anse de henlé Thiazidiques 164 Hydrochlorothiazide Segment initial du tube contourne distal Trichlorméthiazide Modes d’action Posologie Augmentation de la 7à8 pression de ml/100kg filtration Inhibition du cotransporteur Na+K+/2Cl- Inhibition du transport Na+/Cl- 0,5 à 1 mg/kg 1à2 mg/kg 0,5 à 1 mg/kg VIII. LES MODIFICATEURS DE SECRETIONS BRONCHIQUES : Ce sont des substances qui permettent de faciliter l’expulsion des matériaux pathologiques sécrétés par les voies respiratoires et qui encombrent la lumière des bronchioles, bronches et trachée. Ces matériaux sont constitués à partir du mucus, mélange d’eau et de glycoprotéines et constitue des solutions visqueuses. Physiologiquement, le mucus assure un rôle d’épuration des voies respiratoires en piégeant les particules qui s’y engagent, l’agglomérat formé est expulsé par le mouvement des cils vers les cavités nasales. Pathologiquement, on observe une hypersécrétion due à l’inflammation, avec un remaniement du mucus qui devient plus visqueux et rigide. Parallèlement, le nombre de cellules ciliées diminue. Il en résulte un encombrement de la lumière par les sécrétions et donc une gène au niveau des échanges gazeux. Le mucus stagnant constitue, de plus, un milieu de culture favorable pour les bactéries. Les modificateurs des sécrétions bronchiques sont classés en expectorants et mucolytiques [9], [14]. A. LES EXPECTORANTS : Ce sont des composés qui sont éliminés au niveau de l’arbre bronchique et qui augmentent la sécrétion de la phase aqueuse du mucus par les glandes tubulo-acineuses. Ceci a pour conséquence de diluer les produits pathologiques, de diminuer leur viscosité et de les rendre plus facile à mobiliser. Les expectorants ont une action fluidifiante. Il existe des expectorants salins qui assurent un appel d’eau par effet osmotique et dépolymérisent les complexes protéiques ( les iodures de sodium ou de potassium) mais ne sont pas utilisés en thérapeutique des ruminants. Seuls sont utilisés les expectorants volatils de la famille des terpènes : les terpines et l’essence de térébenthine. A forte dose ces composés ont un rôle asséchant par vasoconstriction des vaisseaux bronchiques. Ils ont également un rôle d’antiseptique pulmonaire. Enfin, ils servent de solvant aux antibiotiques dans les infections microbiennes intéressant l’appareil respiratoire. Ils sont peu utilisés chez les grands animaux en raison de leur coût élevé [9], [14], [29]. B. LES MUCOLYTIQUES : Les mucolytiques sont des substances qui diminuent la viscosité des sécrétions bronchiques en fragmentant par hydrolyse les mucopolysaccharides qu’elles renferment. Ils fluidifient donc les sécrétions, améliorent leur expulsion en modifiant leurs propriétés rhéologiques et en favorisant la reprise de l’activité ciliaire. Ils permettraient également une meilleure pénétration des agents anti-infectieux. De la famille des alcaloïdes, la bromhexine est le seul mucolytique utilisé, notamment chez les veaux pour diminuer la sévérité des symptômes. Elle est dotée de propriétés secondaires favorables : elle est antitussive, elle augmente le taux d’immunoglobulines sur le site de l’inflammation, elle augmente la synthèse de surfactant alvéolaire et augmente la concentration des antibiotiques dans le mucus respiratoire [9], [29]. En effet, il a été prouvé qu’une injection intramusculaire de bromhexine augmente la biodisponibilité de la spiramycine jusqu’à 41% le deuxième jour de traitement dans le mucus nasal des bovins traités. Cette potentialisation met en évidence l’intérêt d’administrations 165 combinées, antibiotiques et mucolytiques, dans le traitement des maladies infectieuses des voies respiratoires [21]. Tous ces principes actifs présentent tout de même une efficacité limitée. Ils permettent juste d’améliorer le confort du malade et de limiter les pertes de production chez les animaux de rente, la guérison étant essentiellement dépendante de l’antibiothérapie prescrite [14]. 166 TROISIEME PARTIE : GUIDE THERAPEUTIQUE 167 168 INTRODUCTION Une fois les principes actifs et les grandes classes thérapeutiques détaillés, il ne reste plus qu’à proposer au praticien des schémas thérapeutiques pour le traitement des affections respiratoires des ruminants les plus fréquemment observées en France. Ainsi il trouvera dans cette partie une classification des affections respiratoires fondée sur les différents éléments anatomiques qui constituent l’appareil respiratoire des ruminants : les voies respiratoires supérieures, profondes, le parenchyme pulmonaire, les plèvres et le diaphragme. Ces différentes parties sont ensuite subdivisées en fonction de l’étiologie de l’affection. Au sein de chaque affection, le clinicien trouvera les aspects cliniques et des traitements efficaces s’ils sont envisageables. 169 170 I. AFFECTION DES VOIES RESPIRATOIRES SUPERIEURES : A. RHINITES ET SINUSITES : Les rhinites et sinusites sont des inflammations des cavités nasales et des sinus, à l’étiologie diverse. 1. Rhinites et sinusites catarrhales : Elle s’observe chez des animaux évoluant dans une étable mal ventilée, et ayant inhalé un air surchargé en poussière ou ayant été en contact avec des gaz irritants pour les muqueuses (ammoniac). Elle peut être la conséquence d’un corps étranger (brin de paille, barbe de blé..). Elle se manifeste par une discrète hyperthermie et par l’apparition d’un jetage, bilatéral ou non, séreux puis muqueux voire mucopurulent en cas de surinfections bactériennes. Les éternuements sont fréquents. Une tuméfaction plus importante des muqueuses entraînant une diminution de l’ouverture des voies respiratoires et un jetage difficilement expulsé peuvent conduire à une obstruction des cavités nasales. La respiration s’effectue par voie buccale et est alors bruyante, accompagnée de ronflements. L’atteinte sinusale est suspectée en cas de jetage unilatéral ou encore si la quantité de jetage augmente lorsque l’on baisse la tête de l’animal. Le traitement repose sur des mesures hygiéniques, la rhinite ou sinusite catarrhale cessant avec le retrait de la cause. Il faut placer les animaux dans un endroit propre, correctement ventilé, modérément chauffé et éviter de leur donner des fourrages poussiéreux. Enfin, en présence d’un corps étranger, le retrait est indispensable pour la guérison de l’animal [9], [56], [68]. 2. Infectieuses : Plusieurs maladies se manifestent par des rhinites. a. La Rhino-trachéite Infectieuse Bovine (I.B.R.) : Il s’agit d’une maladie infectieuse due à l’action d’un herpèsvirus de type 1 qui touche les bovins de tout âge. Elle revêt plusieurs formes dont une forme respiratoire se traduisant par un syndrome fébrile sévère (42 °C) associé à un jetage abondant parfois mêlé de sang, témoin d’une rhinite, une toux sèche et une respiration difficile associées à une laryngotrachéite, avec une inflammation très sévère des muqueuses des voies respiratoires supérieures. Elle peut s’étendre à l’appareil respiratoire profond et entraîner des bronchopneumonies. Il n’existe pas de traitement spécifique mais on doit prévenir les infections bactériennes secondaires avec des antibiotiques (voir B.P.I.E) [10], [32], [39], [62], [73]. b. La grippe bovine : La grippe bovine est due au virus para-influenzae 3, peu pathogène en lui-même, ne provoquant qu’une toux, ainsi qu’une rhinite accompagnée d’un jetage séreux. Il entraîne cependant des lésions qui favorisent les surinfections bactériennes qui aggravent l’état général de l’animal, qui présente alors des troubles respiratoires aigus. 171 Enfin, il entraîne une diarrhée passagère couplée à de légères fièvres. Il n’existe pas de traitement spécifique. L’utilisation d’A.I.N.S. est indiquée pour combattre l’hyperthermie: acide acétylsalicylique. Une antibiothérapie doit être prescrite en cas de surinfection bactérienne (voir B.P.I.E). L’homéopathie est utilisable : -Homéopulmil ND : 5 ml 4 fois par jour et par animal les 2 premiers jours, ensuite 5 ml matin et soir les 15 jours suivants + Homéoseptyl ND : 5 ml 2 à 3 fois par jour par animal. -PVB états fébriles : Voie orale, I.M., I.V. Ampoules : injecter ou administrer per os 1 ampoule toutes les 2 heures pendant les 12 premières heures puis toutes les 4 heures les 12 heures suivantes. Puis 1 ampoule matin, midi et soir jusqu’à amélioration. Gouttes : administrer per os 60 gouttes toutes les heures pendant 12 heures puis matin, midi et soir jusqu’à amélioration [10], [30], [32], [39], [62]. c. Le coryza gangréneux : Il s’agit d’une maladie infectieuse due à un herpèsvirus transmis par les arthropodes piqueurs. Elle provoque un syndrome fébrile accompagné d’une violente inflammation des muqueuses oculaire, buccale et pituitaire et d’une polyadénite. Presque toujours mortelle, il n’existe pas de traitement efficace et l’euthanasie est conseillée. Toutefois, dans les formes chroniques, un traitement symptomatique peut être envisagé avec des soins locaux, une vitaminothérapie, une fluidothérapie et une couverture antibiotique pour prévenir les surinfections bactériennes : pénicilline [10], [30], [39]. 3. Tumorales : Les tumeurs des cavités nasales et des sinus sont rares. Ce sont souvent des épithélioma ou des sarcomes. Les proliférations de type polype sont plus fréquentes. Suivant la nature et le caractère invasif de la tumeur, les lésions peuvent toucher les régions osseuses avoisinantes. Dans les cas où le stade de la tumeur est peu avancé, l’exérèse chirurgicale est envisageable [56]. B. PHARYNGITES, LARYNGITES ET TRACHEITES : 1. Traumatiques : Les laryngites et pharyngites traumatiques sont des inflammations du larynx et du pharynx, consécutives à des blessures lors d’administration de médicaments ou encore par ingestion d’un corps étranger. Elles se compliquent de surinfections bactériennes. On observe un jetage purulent, une hyperthermie, une dyspnée inspiratoire, du ptyalisme et une déglutition difficile. La palpation de la région pharyngée est douloureuse. La mort de l’animal peut survenir après évolution vers une obstruction des voies respiratoires ou encore une broncho-pneumonie par inhalation (voir ce terme plus loin). Le traitement repose sur l’administration d’antibiotiques parmi lesquels la pénicilline, la streptomycine et les tétracyclines sont les plus efficaces. La dexaméthasone est employée afin de réduire l’œdème formé dans les cas graves d’infection bactérienne. En présence de corps étranger, l’extraction par fibroscopie est indispensable [32], [39]. 172 2. Infectieuses : a. La Rhino-trachéite Infectieuse Bovine : Il s’agit d’une maladie infectieuse due à l’action d’un herpèsvirus de type 1 qui touche les bovins de tout age. Elle revêt plusieurs formes dont une forme respiratoire se traduisant par un syndrome fébrile sévère (42 °C) associé à un jetage abondant parfois mêlé de sang, témoin d’une rhinite, une toux sèche et une respiration difficile associée à une laryngotrachéite, avec une inflammation très sévère des muqueuses de voies respiratoires supérieures. Elle peut s’étendre à l’appareil respiratoire profond et entraîner des broncho-pneumonies. Il n’existe pas de traitement spécifique mais on doit prévenir les infections bactériennes secondaires avec des antibiotiques (voir B.P.I.E) [10], [32], [39], [62], [73]. b. La diphtérie du veau. Il s’agit d’une maladie infectieuse causée par Fusobacterium necrophorum qui touche les jeunes bovins essentiellement et qui provoque outre une stomatite, une laryngite nécrosante et une pharyngite. L’animal est fiévreux , anorexique, il est en tachypnée et salive. Puis on observe une protrusion de la langue et du jetage. Une pneumonie peut survenir après inhalation nécrotique des débris. Les lésions observées sont des ulcères nécrotiques de la muqueuse du larynx et du pharynx. Les sulfamides constituent le traitement de choix, en particulier la sulfamérazine. La pénicilline et les tétracyclines sont également efficaces. Le traitement est maintenu pendant 3 à 5 jours [32], [39], [68]. 3. mycosiques : Rares sont les atteintes mycosiques chez les ruminants. Principalement causées par des champignons du genre Actinomyces ou Actinobacillus, elles se manifestent par du ptyalisme, des abcès de l’auge et de l’encolure ainsi qu’une vive douleur à la manipulation des zones atteintes. La respiration est sonore et la déglutition est difficile. Le traitement comporte des anti-inflammatoires, une antibiothérapie à large spectre pendant 5 jours (béta-lactamines, macrolides, sulfamides ou tétracyclines) ainsi que de l’iodure de sodium administré par voie intra-veineuse : 2 fois à une semaine d’intervalle [39]. C. EPISTAXIS : L’épistaxis peut être causé par une agression de la muqueuse nasale (corps étranger, introduction maladroite d’une sonde naso-oesophagienne), une rupture des vaisseaux de la muqueuse nasale, une ulcération excessive de la muqueuse dans certaines infections virales, la désagrégation de tumeurs nasales. Il convient de mettre en évidence l’étiologie de l’épistaxis afin d’ajuster la thérapeutique. Les petites hémorragies peuvent cesser spontanément. Si les saignements persistent, des tampons de coton imbibés d’adrénaline doivent être appliqués et fixés [9], [32], [56]. D. OBSTRUCTION DES VOIES RESPIRATOIRES SUPERIEURES : 173 L’obstruction des voies respiratoires supérieures peut être due à un corps étranger, une tumeur, une sténose, bloquant ainsi le passage de l’air. Suivant l’atteinte uni ou bilatérale, l’animal présente une dyspnée inspiratoire plus ou moins marquée, du jetage, et une respiration buccale. Le traitement est spécifique de la cause primaire : retrait du corps étranger, traitement chirurgical des tumeurs [9]. 174 II. AFFECTION DES VOIES RESPIRATOIRES PROFONDES : A. BRONCHITE ET BRONCHIOLITE : 1. Inflammatoire : La bronchite est une inflammation de la muqueuse bronchique, souvent associée à une trachéite, sans toutefois d’atteinte des alvéoles. Suivant la taille des bronches atteintes, on parle de bronchite ou de bronchiolite. Elle fait souvent suite à un épisode météorologique défavorable (refroidissement, pluie et vent), à l’inhalation de poussières, de gaz irritant, ou encore à la suite de fausse déglutition. L’animal présente une toux forte, quinteuse, douloureuse et sèche (bronchite sèche) dans un premier temps, avant de laisser place à une bronchite humide caractérisée par une augmentation des sécrétions bronchiques. L’auscultation respiratoire révèle des râles humides, des sifflements et des ronflements. La bronchite aiguë peut se compliquer en broncho-pneumonie. Des mesures hygiéniques sont nécessaires : placer l’animal dans un endroit propre et correctement aéré, et utiliser des fourrages exempts de poussière, les humidifier si besoins. L’emploi d’A.I.N.S : acide salicylique 10 à 20 g par animal deux fois par jour est indiqué, ainsi que l’emploi d’expectorants pour ramollir les sécrétions et faciliter leur expulsion. L’inhalation permet de soulager l’animal pendant quelques temps. Dans les cas de bronchite microbienne, l’utilisation de pénicilline sous forme d’aérosols donne de bons résultats [56]. 2. Parasitaire : la bronchite vermineuse Encore appelée dictyocaulose, il s’agit d’une strongylose respiratoire causée par un nématode : Dictyocaulus viviparus. Il touche généralement les jeunes bovins en premier pâturage et tenus dans des conditions défavorables, sur des terrains infestés, pauvres ou humides. Les animaux se contaminent en ingérant de l’herbe ou de l’eau infestées par des larves du parasite qui sont expectorées ou déféquées par les animaux atteints. Après éclosion, les larves migrent vers les alvéoles et les bronches, où les parasites se nourrissent de mucus. L’animal présente une toux sèche et violente avec la langue poussée vers l’avant, il est essoufflé et perd l’appétit. L’état général se dégrade progressivement. Les complications sont nombreuses : des larves mêlées aux sécrétions peuvent obstruer des bronches et réaliser des foyers d’atélectasie, la bronchite peut s’orienter vers une broncho-pneumonie ou encore un emphysème. Le traitement repose sur des anthelminthiques parmi lesquels : l’abamectine, l’albendazole, la doramectine, le fébentel, le fenbendazole, l’ivermectine, le lévamisole, la moxidectine, le nétobimin, l’oxfendazole ou encore le thiabendazole. La présence de formes larvaires dans le parenchyme pulmonaire peut nécessiter un second traitement quelques semaines plus tard pour éliminer définitivement l’infestation. Dans les formes graves, une antibiothérapie de couverture, des analeptiques cardiorespiratoires et des corticoïdes sont nécessaires [8], [10], [28], [32], [39], [56], [62], [68]. B. OBSTRUCTIONS DES VOIES RESPIRATOIRES PROFONDES : L’obstruction des voies respiratoires profondes par un corps étranger est rare. Elle est le plus souvent partielle causée par des débris alimentaires. Elle entraîne une pneumonie par inhalation. Des tumeurs ou des abcès peuvent boucher la lumière trachéale thoracique ou bronchique. Il n’y a pas de traitement spécifique. Le pronostic est sombre et l’euthanasie est conseillée [9]. 175 176 III. AFFECTIONS DU PARENCHYME PULMONAIRE : A. OEDEME PULMONAIRE : L’œdème pulmonaire résulte de l’accumulation de sérosités produites par les capillaires pulmonaires dans les alvéoles, les voies pulmonaires ou le parenchyme. Il peut être la conséquence d’une insuffisance cardiaque, d’un choc anaphylactique, d’une infection, d’un coup de chaleur, d’une complication de strongylose ou encore de l’inhalation de gaz ou fumée irritante. Les alvéoles remplis de liquide, les échanges gazeux deviennent impossibles. L’animal présente une dyspnée, du jetage mousseux, conséquence du mélange des sérosités et de l’air inhalé. L’auscultation révèle des crépitements et des râles humides. L’animal meurt par asphyxie. Le traitement consiste en l’évacuation du liquide contenu dans les voies respiratoires. Après avoir mis l’animal au repos complet, on peut administrer des corticoïdes telle la dexaméthasone dosée à 1 à 2 mg/kg, des diurétiques pour favoriser la diurèse et évacuer les sérosités : furosémide :I.V. : 1 à 5 mg/kg de poids vif toutes les deux heures. Dans les causes infectieuses, une antibiothérapie est prescrite. Enfin dans les chocs anaphylactiques, qui se manifestent chez les bovins par des réactions de toux précédant une baisse tensionnelle, on peut avoir recours aux antihistaminiques mais leur efficacité reste insuffisante chez les bovins. La saignée (6 à 8 litres par animal) permet d’alléger le cœur et les voies sanguines [9], [32], [56]. B. CONGESTION PULMONAIRE : Le traitement de la congestion pulmonaire repose sur des antipyrétiques : acide tolfénamique : 2 mg/kg de poids vif associé à une antibiothérapie (sulfamides) massive [9]. C. EMPHYSEME PULMONAIRE : 3. Emphysème interstitiel : Cette affection résulte de la pénétration d’air dans le tissu conjonctif lâche interlobulaire à la suite d’un éclatement des parois alvéolaires au cours de toux ou meuglements excessifs, de traumatisme costal. L’air accumulé comprime le poumon et empêche les échanges gazeux. L’animal présente une respiration pénible, encolure étendue, et une dyspnée. L’auscultation peut révéler des crépitements et des craquements inspiratoires et expiratoires. L’air peut ensuite migrer dans le tissu conjonctif sous-cutané dans la région de l’épaule. Il faut assurer un repos total à l’animal et éventuellement masser les poches d’air souscutanées. La ponction est contre-indiquée, pouvant entraîner une infection [32 ], [56]. 4. Emphysème infectieux : infection par le virus respiratoire syncytial : Le virus respiratoire syncytial appartient à la famille des paramyxovirus. Il induit la formation de syncytia. Il induit chez le bovin infecté, un emphysème pulmonaire grave accompagné de fièvre, d’une toux et de jetage nasal et oculaire. Il peut se compliquer d’une pneumonie. Le traitement repose sur des anti-inflammatoires non stéroïdiens : flunixine, acide tolfénamique, acide acétylsalicylique : 50 mg/kg afin de limiter les phénomènes congestifs douloureux et l’abattement. Une antibiothérapie est systématiquement envisagée afin de 177 prévenir les surinfections bactériennes. On utilise actuellement les quinolones (enrofloxacine et marbofloxacine), l’oxytétracycline ou encore le florfénicol. Le traitement dure 3 jours à compter du constat de l’hyperthermie. Les corticoïdes sont utilisés dans les stades avancés de la maladie mais leur emploi de façon prolongée est à proscrire en raison de leur effet immunodépresseur. Enfin, on peut utiliser des analeptiques respiratoires [39], [62], [76]. 5. Emphysème des regains : Il s’agit d’une pathologie, mortelle dans les cas sévères, qui frappe les jeunes bovins de plus de 2 ans, au pâturage, lors de la pousse et de la repousse de l’herbe, au printemps et à l’automne. Il serait dû à l’action toxique d’un métabolite de L-tryptophane qui provoque un emphysème et un œdème entraînant une insuffisance respiratoire aiguë. Après avoir isolé l’animal atteint de la pâture suspecte, en ayant pris soin de le manipuler sans stress, un traitement d’urgence doit être mis en place à base de bronchodilatateurs (adrénaline et clenbutérol, dont on ne dispose pas encore d’AMM), d’anti-inflammatoires non stéroïdiens et d’anti-inflammatoires stéroïdiens : dexaméthasone : 10 à 20 mg/100 kg de poids vif par voie intramusculaire. L’utilisation des diurétiques ; furosémide ; 0,4 à 1 mg/kg toutes les douze heures permet de remplacer la saignée pratiquée autrefois [9], [10], [30]. D. PNEUMONIE : 1. Pneumonie par inhalation : Il s’agit d’une forme de pneumonie caractérisée par une nécrose pulmonaire, provoquée par l’inhalation accidentelle de corps étrangers dans les poumons. L’administration maladroite de médicament en est la principale cause. Elle peut également être provoquée par l’inhalation de nourriture ou de vomissement, ou encore suite à des problèmes de déglutition (animaux anesthésiés ou comateux). L’anamnèse présente une grande valeur diagnostic. L’animal atteint présente une fièvre, le pouls est accéléré et la respiration pénible et rapide. Une haleine fétide peut être observée ainsi qu’un jetage purulent brun rougeâtre ou vert. L’auscultation révèle des bruits liquidiens suivis de sifflements, de frottements pleuraux et parfois des râles crépitants. L’issue est souvent fatale, les animaux guéris développent souvent des abcès pulmonaires. L’animal doit être maintenu au calme. Une antibiothérapie à large spectre doit systématiquement être utilisée chez les animaux connus pour avoir inhalé une substance étrangère sans attendre les premiers signes de pneumonie. Le traitement symptomatique est le même que les pneumonies infectieuses. Le pronostic reste mauvais [32], [39], [62], [68]. 2. Pneumonie infectieuse : a. La pasteurellose et la mycoplasmose : Ce sont deux affections causées par des agents infectieux différents mais présentant les mêmes signes cliniques, à évolution chronique. Fréquemment consécutive à une infection virale, elles sont dues à des pasteurelles (Mannheimia haemolytica, et Pasteurella multocida) ou à des mycoplasmes (Mycoplasma bovis). Elles se traduisent par un syndrome fébrile associée à une broncho-pneumonie pouvant se compliquer de pleurésie. L’animal atteint est dyspnéique, présente une toux humide et un jetage nasal séreux à mucopurulent. L’auscultation révèle une augmentation des 178 bruits inspiratoires accompagnés de crépitements humides. Ils présentent également un retard important de croissance. Les conditions défavorables d’élevage et le stress sont des facteurs déclenchant de la maladie. Le traitement de la pasteurellose nécessite une antibiothérapie massive et rapide. On peut utiliser l’association pénicilline-dihydrostreptomycine, les sulfamides (sulfaméthazine 200mg/kg/jour) et les tétracyclines. Les tétracyclines et les macrolides (spiramycine, erythromycine, tylosine)sont efficaces dans le traitement des mycoplasmoses [4], [28], [30], [51], [68], [77]. b. Les bronchopneumonies enzootiques : Ce sont des affections multifactorielles très fréquentes chez les veaux et les jeunes bovins en élevage intensif lors de la mise en lot. Elles surviennent généralement dans les jours suivant l’arrivée de nouveaux animaux dans le cheptel rendus réceptifs par des stress multiples : long voyage, variation brutale de température, atmosphère trop sèche ou trop humide, teneur en NH3 et en CO2 de l’air ambiant. Les agents étiologiques sont multiples : Mannheimia haemolytica, Pasteurella multocida, Haemophilus somnus, Corynebactium pyogenes, Streptococcus pneumoniae, Streptococcus imitis, Streptococcus uberis, ou encore des mycoplasmes. Elles peuvent survenir en aggravant les lésions formées par des virus à tropisme respiratoire (parainfluenzae 3, adénovirus, réovirus, virus de la rhinotrachéite infectieuse bovine, virus respiratoire syncytial). Elles entraînent des troubles respiratoires dyspnéiques sévères avec hyperthermie, altération de l’état général (déshydratation et amaigrissement), et toux. Dans un premier temps, il est nécessaire d’assurer un confort thermique aux animaux en limitant les courants d’air et les changements brutaux de température, de respecter les normes en matière de densité et enfin de réduire le stress des animaux au cours des transports. Le traitement médical nécessite l’emploi d’A.I.N.S. : l’acide acétylsalicylique : 100 à 250 mg/ kg de poids vif ou encore la flunixine, le kétoprofène. Ils combattent les phénomènes congestifs douloureux et abaissent la température. Les A.I.S sont à éviter car, dotés de propriétés immunodépressives, ils peuvent aggraver l’évolution de la maladie. On limitera leur utilisation aux animaux menacés d’œdème pulmonaire. Un traitement homéopathique complémentaire peut être utilisé : PVB troubles broncho-pulmonaire : 60 gouttes toutes les 2 heures pendant les 12 premières heures, puis toutes les 4 heures les 24 heures suivantes et matin, midi et soir jusqu’à amélioration. Le praticien peut avoir recours à des analeptiques respiratoires (diprophylline), des mucolytiques : bromhexine : 0,5 mg/kg. Enfin l’essentiel du traitement repose sur une antibiothérapie massive et rapide, à des posologies élevées pendant 4 à 5 jours [10], [30], [39], [56], [67], [75]. c. La salmonellose : Il s’agit d’une maladie infectieuse due à différents sérovars de salmonelles. Entraînant essentiellement des troubles digestifs, elle peut présenter des formes respiratoires caractérisées par une broncho-pneumonie. Le traitement repose sur une antibiothérapie massive et prolongée. Les colistines, les aminosides, les quinolones et les tétracyclines sont généralement efficaces sur les salmonelles. S’il n’y a aucune amélioration clinique dans les 48h, l’émergence de souches résistantes nécessite la réalisation d’un antibiogramme [28], [30]. 179 3. Pneumonie allergique : Encore appelée poumon du fermier ou pneumonie interstitielle atypique, il s’agit d’une insuffisance respiratoire chronique due à un phénomène d’hypersensibilité de type III observée chez les adultes entretenus en stabulation hivernale confinée et prolongée, exposés à de la poussière ou du foin moisi. Les formes aiguës peuvent être fatales. Les formes chroniques entraînent des baisses de production, une toux persistante et de la polypnée. L’auscultation peut révéler des râles crépitants antéro-ventraux. Les animaux sont généralement intolérants à l’effort. Le traitement repose sur des anti-inflammatoires stéroïdiens lors des crises dyspnéiques : dexaméthasone : 10 mg à 20 mg pour 100 kg de poids vif. L’amélioration est spectaculaire à la mise au pâturage au printemps lorsque les animaux sont soustraits aux agents allergènes. Les antibiotiques peuvent être utilisés pour prévenir les surinfections bactériennes [30], [32], [39]. 4. Pneumonie parasitaire : Il s’agit d’une pathologie peu fréquente, rencontrée chez des animaux ayant séjourné sur des terrains ayant hébergé préalablement des porcs. Elle est due à Ascaris suum. D’apparition soudaine, elle entraîne une dyspnée importante pouvant aller jusqu’à la mort des individus atteints. Le traitement repose sur des anthelminthiques [39]. E. ABCES PULMONAIRES : Les abcès pulmonaires ont plusieurs origines. D’origine primaire, ils peuvent être les témoins de tuberculose, d’autres infections bactériennes ou encore de mycose. Ils peuvent survenir consécutivement à une broncho-pneumonie, une embolie provenant d’une thrombose des veines caves, d’une métrite, mammite ou omphalophlébite ou encore consécutifs à un corps étrangers en provenance du réseau. Ils entraînent, cachexie, toux et choc endotoxémique. Le traitement, d’efficacité limitée consiste en une antibiothérapie à fortes doses pendant plusieurs jours. De ce fait, l’euthanasie est souvent proposée [9], [68]. F. NEOPLASMES : Les tumeurs primitives de type carcinomes et adénocarcinomes, ainsi que les métastases pulmonaires sont rares chez les bovins. Le diagnostic est difficile, les symptômes sont discrets voire inexistants. Dans les cas évolutifs graves, on note une toux, une dégradation de l’état général, de l’anorexie. A l’auscultation, on observe une diminution des bruits cardiaques et respiratoires. A terme, les néoplasmes entraînent des lésions provoquant des hémorragies pulmonaires. Il n’existe pas de traitement spécifique. L’euthanasie est indiquée [9], [68]. 180 IV. AFFECTIONS DE LA PLEVRE : A. HYDROTHORAX : L’hydrothorax, accumulation de liquide non inflammatoire dans la cavité thoracique, est fréquente chez le mouton et rare chez les bovins. Le traitement consiste à ponctionner le liquide si la respiration est difficile. Puis un traitement étiologique est nécessaire [56], [68]. B. PNEUMOTHORAX : Il s’agit d’une accumulation d’air dans la cavité thoracique consécutive à une plaie pénétrante du thorax ou du poumon. Les causes les plus fréquentes de l’effraction pleurale sont la perforation par fracture de côtes, et plus rarement la déchirure de la plèvre viscérale par toux, éternuement ou beuglement excessifs. De même, des corps étrangers coincés dans le réseau peuvent migrer dans la cavité thoracique et provoquer des processus identiques. Le collapsus du poumon s’ensuit et dépend du volume d’air présent. Une dyspnée est présente, la mort peut survenir dans les cas sévères. On peut noter un emphysème sous-cutané surtout si le poumon est lésé. Le traitement repose sur du repos strict et total dans les cas où le pneumothorax est fermé. Si besoin, la plaie est réparée et l’air est aspiré à l’aide d’une grosse seringue. Une couverture antibiotique est nécessaire afin d’éviter les pleurésies [9], [56], [68]. C. HEMOTHORAX : Il s’agit de sang accumulé dans le thorax à la suite d’un traumatisme d’un vaisseau sanguin, le plus souvent les vaisseaux intercostaux, consécutif à une fracture de côte ou à l’extension de lésions pulmonaires ou de la plèvre. La mort survient rapidement par hémorragie ou par asphyxie suite à la compression des poumons. Il n’existe pas de traitement spécifique [9], [68]. D. PLEURESIE : 1. Pleurésie sèche et exsudative : La pleurésie est l’inflammation des plèvres. Rarement primaire, elle est secondaire à des infections microbiennes (pneumonies, tuberculose) déjà installée. Elle est provoquée par des facteurs affaiblissant l’organisme (température, stress, transport). Le traumatisme du thorax est rarement mis en cause. La pleurésie étant généralement une infection secondaire, on observe au préalable d’autres symptômes correspondant à l’infection primaire. Dans les pleurésies aiguës, outre une hyperthermie, l’animal est algique et la percussion du thorax entraîne plaintes et toux. L’auscultation révèle des bruits de frottement ( pleurésie sèche) ou des zones de matité sous une ligne plus ou moins horizontale dans la partie inférieure de l’aire d’auscultation respiratoire (pleurésie exsudative). Le traitement consiste à placer l’animal dans un endroit présentant des conditions d’hygiène favorables. Le traitement de la cause primaire est indispensable. Les pleurésies exsudatives nécessite une ponction du liquide lente et partielle pour éviter un redéploiement 181 trop brusque du poumon. La pénicilline assure une bonne couverture antibiotique [9], [56], [68]. 2. La péripneumonie contagieuse des bovins : Il s’agit d’une maladie légalement réputée contagieuse causée par un mycoplasme : Mycoplasma mycoïdes. Elle entraîne une forte fièvre (41,5 oC), des symptômes respiratoires sévères et une pleurésie exsudative avec des lésions en « fromage de tête ». Maladie très contagieuse, présentant un taux élevé de mortalité et morbidité. Les survivants peuvent rester porteurs latents pendant plusieurs mois. Il n’existe pas de traitement spécifique, cependant des antibactériens tels les macrolides peuvent être efficaces: tylosine: 10 mg/ kg en I.M. 2 fois par jour pendant 3 jours, spiramycine : 100000 UI/kg , erythromycine:10 mg/kg. Cependant il est nécessaire de proscrire tout traitement pour éviter l’émergence de porteurs latents [10], [39], [58], [62]. 182 V. AFFECTIONS EXTRA-PULMONAIRES : A. HERNIE DIAPHRAGMATIQUE : Il s’agit d’une érosion du diaphragme, souvent traumatique qui s’accompagne d’un protrusion des viscères abdominaux dans le thorax. Elle peut être consécutive à une chute, une mise bas ou une réticulo-péritonite traumatique. D’incidence plus élevée chez le buffle domestique, une origine héréditaire est avancée. La réparation chirurgicale est le seul traitement [32], [68]. B. THROMBOSE DE LA VEINE CAVE CAUDALE : La thrombose de la veine cave craniale est une pathologie sporadique touchant les animaux à l’engraissement. Elle est souvent une complication d’abcès hépatiques. Elle entraîne une hémoptysie et des symptômes rappelant une pneumonie chronique pouvant aller jusqu’au décès de l’animal. Les animaux présentent également des veines jugulaires gonflées et de l’œdème. L’autopsie révèle un thrombus dans la veine cave caudale associé à des abcès pulmonaires, des anévrismes artériels pulmonaires ou encore des abcès hépatiques. Il n’existe pas actuellement de traitement spécifique et l’euthanasie est conseillée [39], [68]. 183 184 CONCLUSION GENERALE Les affections respiratoires des bovins les plus fréquentes sont d’origine infectieuse. Elles impliquent de multiples agents pathogènes : bactériens (Mannheimia haemolytica, Pasteurella multocida, Haemophilus somnus, Arcanobacterium pyogenes, Streptococcus pneumoniae, Streptococcus mitis, Streptococcus uberis, Entérocoques), viraux ( parainfluenza 3, BVD, BRSV, IBR…) ou encore parasitaires (dictyocaules) [59]. Face à la diversité des infections possibles et le peu de spécificité des signes cliniques observables (jetage, fièvre, perte d’appétit, dyspnée, toux etc..), le diagnostic différentiel est difficile à poser et la thérapeutique peu évidente à mettre en place. Les signes cliniques et l’épidémiologie de l’affection observée peuvent suffire au clinicien pour émettre ce diagnostic et prescrire un traitement. Cependant un échec thérapeutique, une rechute ou encore la tendance à la chronicité de l’affection nécessite une remise en question du traitement et la réalisation d’examen complémentaire afin de reconsidérer son diagnostic et par conséquent la thérapeutique. Le clinicien peut alors avoir recours à différents examens complémentaires : bactériologie à partir d’aspiration trans-trachéale ou de lavage broncho-alvéolaire, recherche des antigènes viraux sur des prélèvements d’aspiration trans-trachéale, sérologie ou encore coprologie [44]. Enfin, la nécessité de faire diffuser des principes actifs sur le site choisi reste un des soucis majeurs du praticien vétérinaire lorsqu’il traite une affection respiratoire. La nébulisation, technique concluante en thérapeutique équine et encore peu utilisée en thérapeutique bovine, constitue une voie d’administration originale, certes difficile à mettre en œuvre sur le terrain, mais qui permet de disposer de particules de principe actif directement au cœur de l’appareil respiratoire. Cependant, rares sont les formes galéniques actuellement disponibles sur le marché, qui sont utilisables pour la nébulisation. Des efforts importants dans le domaine de la recherche et de la pharmacie galénique doivent donc être mis en œuvre pour améliorer cette technique thérapeutique. 185 186 BIBLIOGRAPHIE [1] AYLING R.D, BAKER S.E, PEEK M.L, SIMON A.J, NICHOLAS R.A. Comparison of in vitro activity of danofloxacin, florfenicol, oxytetracycline, spectinomycine and tilmicosine against recent field isolates of Mycoplasma bovis. Vet. Rec. 2000, 146, 745-747. [2] AYLING R.D, BAKER S.E, NICHOLAS R.A, PEEK M.L, SIMON A.J. Comparison of in vitro activity of danofloxacin, florfenicol, oxytetracycline, spectinomycin and tilmicosin against Mycoplasma mycoides subspecies mycoides small colony type. Vet. Rec. 2000, 146, 243-246. [3] APLEY M. Ancillary therapy of bovine respiratory disease. Vet. Clin. North Am. Food Anim. Pract. 1997, 13, 575-592. [4] Banque de Données Automatisée sur les Médicaments. BIAM. [en-ligne], mise à jour le 01 mai 2004, [http://www.biam2.org/accueil.html], (consulté le 15 juin 2004). 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