Eloge de la vieillesse
Transcription
Eloge de la vieillesse
L’Impatient Journal de l’association d’usagers de la Maison Médicale La Passerelle Edito Regards 02 Un séjour au fond des enfers 03 Dossiers 04 13 Inte di nos ôtes La ronde des savoirs 14 Impatiemment Assemblée générale PP 4020 Liège 9 / 2267 P305004 Bureau de dépot 4099 - Liège X Périodique trimestriel – n° 51 – juillet.août.septembre – 2011 Editeur responsable : J. Bolaers 16, rue Gaston Grégoire – 4020 Liège 04 344 94 54 Eloge de la vieillesse SOMMAIRE Eloge de la vieillesse On répond à vos questions Belgique - Belgïe 15 Pratiquement Les changements dans l’équipe 15 " André Gide disait « Quand je cesserai de m’indigner, j’aurai commencé ma vieillesse ». Pas de temps à perdre ... A 93 ans, Stéphane Hessel tarde donc à vieillir. En octobre 2010, l’ancien diplomate, combattant de la France libre et déporté à Buchenwald commettait un ouvrage exhortant le peuple à s’indigner contre les injustices sociales et le système économique actuel. L’opuscule a connu un succès international record en se vendant à plus de 3 millions d’exemplaires à travers le monde. Ne nous laissons plus faire ! L’indifférence est la pire des attitudes nous dit Hessel. "Aux jeunes, je dis : regardez autour de vous, vous y trouverez les thèmes qui justifient votre indignation - le traitement fait aux immigrés, aux sans-papiers, aux Roms. Vous trouverez des situations concrètes qui vous amènent à donner cours à une action citoyenne forte. Cherchez et vous trouverez". Jacques Bolaers 2 édito Un séjour au fond des enfers. Simplement une période vécue que je vais tenter brièvement de vous narrer. Peut-être d’aucun d’entre vous s’y reconnaîtront’ ils ? Suite à un accident de la vie sur lequel je ne vais pas m’étendre, me voici seul, désœuvré, dans un petit studio sombre et miteux. Les premiers jours cauchemardesques, inconnu dans un endroit inconnu. Un café-brasserie parmi d’autres. J’entre, commande un verre, puis un autre, puis encore un autre puis....? D’autres encore. Les gens rient et s’amusent me communiquant ainsi leur insouciance et un semblant de désinvolture. Je me sens bien comme si plus rien n’avait d’importance. Je rentre chez moi en titubant et dors comme une souche. Les jours suivants se ressemblent, je me suis fait de nouveaux "potes". A grands frais de tournées générales. Je me sens enfin dans un groupe et ma solitude me pèse moins. La sobriété me fait peur avec son lot d’idées noires. Je peux tout oublier et m’amuser en me laissant griser par l’ivresse. Plus rien d’important ne peut m’arriver et puis, je m’en fout. Plus je bois et plus je m’en fout. Le matin, après mon café noir, j’attends l’ouverture des bistrots pour y prendre ma dose d’insouciance. Je suis maintenant habitué et me flatte d’avoir une "fameuse descente" comme on dit. Mais les bistros n’ouvrent que tard dans la matinée. Alors, je garde toujours chez moi une solide réserve d’alcool qui m’aide à patienter. Et le temps passe, fini le café du matin, dès le levé, j’ai besoin de boire. Alors je bois, seul, dans un sinistre garni. 1, 2, 3... jusqu’à satiété... de plus en plus exigeante quantitativement. Puis c’est parti pour le bistrot. Mais cela m’amuse moins, je suis de moins en moins ivre et il m’en faut de plus en plus. La désinvolture à fait place à l’hébétude. Je bois du matin au soir. Je bois et rien d’autre ne compte si ce n’est la crainte de me retrouver un matin sans alcool ; En sueur, tremblant, décousu, rien ne peut soulager sinon l’alcool. Et le temps passe encore, à présent je m’éveille plusieurs fois pendant la nuit, en manque, je me lève et bois, bois jusqu’à tomber endormi. Deux ou trois petites heures de répits et on remet cela. Mes comtes en banque sont tous dans le rouge et tout part dans la boisson ! Je ne me nourris plus ou alors, de temps en temps, une boîte de raviolis froids car je n’ai plus envie de rien. Je n’ai plus ni notion de l’heure ni hygiène ni rien. Seul compte boire. El cela me dégoûte, je dois me forcer pour ingurgiter ce poison. Mais j’en si besoin. Un besoin vital dans tous les sens du terme. Quand je n’ai plus chez moi de quoi boire, je dilue de l’eau de Cologne bon marché dans du café, c’est affreux à vomir mais il le faut. Pour moi, c’est fini, je vais y rester ! Je le sais et dans de terribles souffrances. Un matin. En ingurgitant vite, vite quelques canettes de bière pour arrêter mes tremblements et mon mal-être. J’ai vu mon image dans ma tête, avant l’accident, j’ai vu un André capable, battant, jusqu’au boutiste, toujours gai et agréable à vivre et tous ces amis et relations que j’avais perdu ! Mais dans le miroir du lavabo, je voyais une épave, négligée, bouffie par l’alcool ! Avais-je le droit de renoncer a toutes les qualités dont la vie m’avait généreusement doté ? (cela peut paraître très prétentieux, mais il fallait que je raisonne de la sorte, il me fallait flatter mon égo afin de récupérer ma dignité). Je me dégoûtais, j’étais prêt à relever mon défi afin de terrasser le monstre le plus insidieux d’entre tous : l’alcool. Alors je suis parti en cure six semaines, ce que je redoutai n’arriva pas étonnamment pas. Dès ma prise en charge et le début du traitement INDISPENSABLE (car croire que la seule peut venir à bout de cette calamité est un leurre, du charlatanisme ou de la vanité très mal placée). Je n’ai pas trop souffert les premiers temps et après non plus d’ailleurs. Certes il m’a fallu me débarrasser de mes anciens compagnons de beuverie et affronter la solitude le temps de me faire d’autres relations. Mais je voulais me reconstruire et retrouver la confiance et l’estime de mes anciens amis et relations que j’avais déçus. Pour cela il me fallait m’aimer er avant tout avoir confiance en moi. Relever le défi sans même envisager un échec. Et enfin, à aucun prix, je ne voulais revivre dans cet enfer inénarrable. Cela va faire maintenant plusieurs années que je suis revenu parmi les vivants et que j’ai retrouvé la joie de vivre, d’entreprendre et la volonté de rattraper, tant que faire se peut, le temps perdu. Mais en oubliant, EN AUCUNE CIRCONSTANCE, que je suis alcoolique et que je le resterai toute ma vie mais, abstinent. Aujourd’hui, je vis très bien sans alcool et de toute façon : pas de regrets, j’ai eu ma dose ! André regards 3 Eloge de la vieillesse Avant de vous plonger dans un article sur la vieillesse je vous propose un petit échauffement, à ne réaliser que si le cœur vous en dit. 1 Ecrire le mot vieillesse à la verticale. Choisir ensuite un mot qui pour vous évoque le vieillesse et dont la première lettre correspond à l’une déjà inscrite. V vivre I intériorité E émerveillé I manque i L lâcher prise L E S S E 4 Si vous avez envie de vous plonger plus profondément dans votre représentation de la vieillesse, nous vous proposons de prendre un instant. Installez vous confortablement dans un fauteuil, sur votre lit ou dans un arbre. Imaginez vous très âgé. Sans angoisse vous arrivez au terme de votre vie. Il n’y 4 dossier manque l 2 Pour ceux qui aiment dessiner, nous vous proposons de faire le portrait d’une vieille personne et de nous l’envoyer. D’avance merci. étouffé 3 Dans votre entourage familial, culturel, social pouvez vous choisir une personne âgée à qui vous aimeriez ressembler plus tard et ensuite décrire ce que vous aimez chez elle ? souffrir souvenirs émotions a plus de défi, ni d’enjeux, vous vous sentez bien. Observer mentalement ou vous êtes en portant une attention particulière à la lumière, aux sons, aux odeurs…etc. Ensuite vous allez repasser votre vie en revue, en pointant les souvenirs, rencontres, réalisations, qu’aujourd’hui vous considérez comme précieux, même si à l’époque vous portiez un autre regard. N’oubliez pas vous êtes une personne âgée et c’est de cette place que vous parlez. Si donc dans la réalité vous n’avez pas cet âge vous devez inventer et poursuivre votre récit comme si vous êtes arrivez au bout de votre chemin. Vous êtes serein et même si vous avez traversé des épreuves, aujourd’hui votre vie vous plaît. Bon voyage. 5 Compléter le schéma ci-dessous La vieillesse En préparant cet article je réalise qu’il n’est pas facile d’apporter une vision éclairée sur la vieillesse. La science décrit des processus de vieillissement comme la diminution de la taille du cerveau, la perte d’élasticité de notre peau, la diminution des facultés de nos sens…etc Le poète et écrivain Herman Hesse, dans « L’éloge de la vieillesse », en parle en ces termes : « chacun sait que la vieillesse apporte avec elle son lot de douleurs et que la mort nous attend en bout de course. Année après année, il faut accomplir des sacrifices, accepter les renoncements…. Enfin, il y a toutes ces infirmités et ces maladies, l’amenuisement des sens, l’affaiblissement des organes. Tout cela ne peut être ignoré, c’est l’amère réalité». Conscient de cette dégradation nous pouvons pallier certains déficits par des exercices, des aides mémoires mais aussi nous pouvons acquérir de nouvelles compétences, le cerveau peut activer d’autres neurones que ceux qui dégénèrent. Ensuite nous devrions identifier le regard que nous portons sur nos aînés et si nécessaire le remettre en question. Herman Hesse nous invite à élargir notre regard en écrivant : « il serait pitoyable et triste de s’abandonner exclusivement à ce processus de dépérissement, sans voir que la vieillesse à aussi ses bons côtés, ses avantages, ses sources de consolation et ses joies. Quand deux personnes âgées se rencontrent elles ne devraient pas se raconter seulement leurs douleurs et leurs contrariétés, mais aussi les expériences qui les ont ravies et réconfortées, et ils sont nombreux. Une autre difficulté de parler de ce thème est la singularité avec laquelle nous abordons notre vieillissement. D’une part nous n’avons pas le même potentiel génétique, social, culturel, psychique. Notre façon de faire face à aux pertes lié à l’âge, d’aborder les changements liés à notre santé (déménager, perte d’un proche, maladies…) diffèrent d’une personne à l’autre. Certaines témoignent d’une grande capacité à s’adapter à des situations nouvelles ; d’autres terrorisées par toutes idées de changements s’enferment dans une routine qui ne tolère aucune variations ; entre les deux il existe des personnes qui tout en ayant un grand besoin de sécurité ont pu garder une capacité à s’adapter à certains transformations qu’apporte la vie. Ces différentes attitudes se sont construites tout au long de notre vie. Elles sont bien sûr à mettre en lien avec des évènements que nous avons traversé mais aussi elle s’inscrive dans une « façon d’être au monde » qui fait partie de notre singularité, de notre façon unique de voir, de percevoir, d’agir et d’être Sujet dans ces mondes (interne,externe) Marie Hennezelle nous propose « d’inventer un nouvel art de vieillir. La tâche est lourde par ce que notre société nous renvoie une image désastreuse de l’âge mais il existe des clés pour y parvenir». Cela demanderait du temps pour développer ses idées. Je vous invite à lire son livre si vous souhaitez approfondir la question et je vous cite rapidement les clés qu’elle préconise : • méditer sur sa finitude (sa fin, sa mort) car ça permet de vieillir serein. Elle raconte que les Amériendiens s’imaginent toute leur vie avec un oiseau sur l’épaule leur demandant chaque matin : « et si c’était pour aujourd’hui ? » • de « faire le ménage dans ces souvenirs car une vie accomplie est une vie apaisée. Nous sommes encombrés par des « R » regrets, remords et rancunes. Il faut s’en débarrasser. Les identifier permet de les voir en face de soi au lieu de les avoir dans le dos » • d’apprivoiser la solitude en travaillant à être bien avec soi • prendre soin de soi physiquement et mentalement • de faire la place à sa source de joie Et si la vieillesse n’était que la fin d’une histoire qui a commencé il y a bien longtemps. Quelque soit les épreuves que nous allons traverser notre vie psychique se poursuit. Notre identité tente de résister aux transformations de notre entourage, aux pertes de ceux qui nous ont connu et nous rassurent sur qui nous sommes. La société auquel nous appartenons nous façonne et sans que nous en soyons toujours conscient nous renvoi une image de la vieillesse. La perte est mise en avant surtout celle de la jeunesse. Notre monde adore la jeunesse comme si on voulait arrêter le temps, comme si on refusait d’accepter que la vie est changement, transformation. « L’éloge de la vieillesse » d’Herman Hesse, biblio roman, Le livre de poche « La chaleur du cœur empêche le corps de rouiller » de Marie de Hennezel, essai/poche/mars 2010 Elle ajoute : « le jour ou l’on pourra regarder des images de vieilles personnes avec émotions, s’identifier à elles sans réticences, se dire que l’on aimerait être comme elle lorsqu’on sera vieux, ce jour là notre société aura fait un pas de géant ». dossier 5 Qu'est-ce que vieillir ? Il est facile de décrire les changements extérieurs de la vieillesse. Il nous suffit d’observer les gens qui nous entourent : la calvitie (être chauve), l’arthrose (vieillissement des os entraînant une déformation de ceux-ci et des douleurs), les rides, la diminution de la force musculaire,... Par contre, il n’existe pas de définition exacte et approuvée par tous. Voici une définition décrivant le processus : « le vieillissement est un état d’affaiblissement progressif et irréversible qui affecte de nombreux organes du corps ». Cependant, cette définition décrit seulement ce qui se passe au niveau de nos organes en particulier et non ce qui se passe au niveau de notre corps de manière globale. En effet, certains de nos organes peuvent vieillir plus vite que notre âge. Par exemple, il existe des jeunes qui sont chauves. Les personnes faisant un travail physique (ouvrier dans le bâtiment, personnel d’entretien, ..) développent parfois de l’arthrose alors qu’elles sont jeunes. Les rides apparaissent très vite chez les gens travaillant à l’extérieur (jardinier, agriculteur,...). La calvitie, les rides,... sont donc des signes observés lors du vieillissement mais ne sont pas des signes « obligatoires » de vieillissement. Pourquoi vieillissons-nous ? Actuellement, la plupart des scientifiques s'accordent pour dire qu'il n'y a pas de but au vieillissement. La question « Pourquoi vieillissonsnous ? » n'a donc pas de réponse. Le vieillissement est un mécanisme naturel. Quel est le mécanisme du vieillissement ? Pour répondre à cette question, il faut d'abord comprendre ce qu'est une cellule. Une cellule est comme une maille d'un pull en laine. Une maille, plus une maille, plus une maille,... forme un pull. Et lorsqu'une maille est détruite, le pull reste entier. Dans le cas du corps humain, une cellule, plus une cellule, plus une cellule,... forment un estomac, un coeur, un muscle,... c'est-à-dire un organe. Et lorsqu'une cellule est détruite ou meurt, l'organe reste entier et la cellule est même remplacée. 6 dossier Chaque cellule fonctionne séparément. Comme une petite usine qui produit sa propre énergie. Elle absorbe les matières brutes à partir du sang, les transforme et ensuite renvoie les produits finis dans le sang. Dans le cas de la cellule, le patron de l'usine est l'ADN. L'ADN fait des photocopies de certaines parties de lui-même pour donner ses instructions. Et parfois, il se photocopie tout entier pour donner naissance à une nouvelle cellule. Pour qu'il n'y ait pas d'erreur de production, nos cellules ont des contrôleurs qui vérifient si le travail est réalisé correctement dans leur « usine » (et aussi celle des cellules voisines). Elles sont sans cesse à l’affût des photocopies illisibles pour les réparer. Et lorsque trop de copies sont illisibles, les contrôleurs ordonnent à la cellule de s' « autodétruire ». Malheureusement, ces systèmes de contrôle ne sont pas infailli- bles et il arrive qu'ils soient submergés. Dans ce cas, il se produit la même chose que lorsque l'on fait une photocopie, d'une photocopie, d'une photocopie,... cela donne au final une page noire et illisible. Alors la cellule meure, accumule des déchets sans pouvoir les éliminer (exemple : la maladie d’Alzheimer) ou encore devient une usine folle qui fonctionne sans limite (exemple : les cancers). Toutes ces maladies sont qualifiées de « dégénératives ». Elles ne sont pas dues à un traumatisme ou à un microbe mais au temps. Pourquoi certaines personnes vivent plus longtemps que d'autres ? Beaucoup de scientifiques pensent que cela serait déterminé par notre ADN (le patron de l'usine) et par l’efficacité de nos contrôleurs. Notre ADN est un mélange à part égale de celui de nos parents. Nous héritons donc de la moitié de nos caractéristiques de notre ? père et l'autre moitié de notre mère. Une deuxième raison pour laquelle certaines personnes vivent plus longtemps, est notre mode de vie. La cigarette, l'alcool, la nourriture trop grasse sont des exemples de substances toxiques pour nos cellules. Elles endommagent l'ADN et les contrôleurs. Nous exposer à ces substances c'est donc nous exposer à plus de maladies dégénératives. " La calvitie, les rides,... sont donc des signes observés lors du vieillissement mais ne sont Toutes les parties de mon corps ont-elles le pas des signes « obligatoires » de vieillissement. Par contre, une alimentation saine et l'évitement des toxiques préservent notre ADN. même âge ? Non. Certains organes s’usent plus vite que d’autres en fonction de nos habitudes de vie et de leur capacité à se régénérer ou pas. Par exemple, les cartilages (les joints entre les articulations comme le genou, le coude,...) ne se renouvellent pas. Ils ne peuvent donc pas se réparer s’ils subissent des traumatismes. Par contre, le foie peut se régénérer. Il résistera donc plus longtemps aux multiples traumatismes (dans ce cas les « traumatismes » sont l’absorption d’alcool, de médicaments,…). Existe-t-il des médicaments contre la vieillesse ? Non. Car le vieillissement est un mécanisme naturel et non une maladie. C'est une évolution déterminée par notre ADN. Un patron identique pour chacune de nos cellules. Pour ne pas vieillir, nous devrions changer notre ADN. A l’heure actuelle, cela n’est pas réalisable. Ma crème « anti-rides » et mes « gélules jeunesse »... Je les jette ? Non. Les crèmes anti-rides sentent bon et sont de très bons hydratants. Quant aux gélules en tout genre, elles ne contiennent souvent que des minéraux, des vitamines et une substance X antiâge révolutionnaire... en théorie (lors d'essai en laboratoire) ! Ces produits ne sont donc pas dangereux mais n'attendez pas des résultats fulgurants et prolongés tels que les publicités voudraient nous le faire croire... Comment puis-je « bien » vieillir ? Il est accepté de tous aujourd'hui que la manière la plus efficace pour « bien » vieillir est de prendre soin de son corps... et de son esprit !! Notre corps et notre esprit sont nos outils. Il est important de les bichonner ! dossier 7 Louise Quelques témoignages, C’est quoi être vieux ? C’est quand il y a de la lassitude, quand on a besoin d’être aidé, quand on se sent plus respecté, que l’on se sent agressé. Par exemple dans une administration, poste ou banque, on se permet de vous donner des conseils pas toujours judicieux en vous prenant de haut, comme si l’on est une quantité négligeable. Victor Quelle est notre place dans la société ? On a l’impression qu’on ne compte plus, sinon pour payer des impôts. Il y a bien le conseil consultatif des seniors et divers organismes proposent des activités ou des services, mais cela se limite bien souvent à nous proposer des cours de gymnastique ou des activités de bricolage. Il n’y a pas très longtemps, je me suis fait arracher mon sac à main, depuis je ne suis plus très rassurée et j’hésite à participer à des activités proposées, surtout le soir, comme des conférences, des séances de cinéma. Je reste malgré tout fort active, mais il y a des choses que je ne peux plus faire, le timing n’est pas adapté à notre âge, il est trop rapide. Par exemple, je participe encore à des randonnées organisées par les amis de la nature, mais elles ne nous permettent pas d’aller à notre rythme et d’en profiter pleinement. A quoi ça sert de vieillir ? Syndicaliste, j’ai toujours milité pour le bien-être au travail, mais j’ai l’impression que les services sont mal organisés, tant pour les services fournis que pour les travailleurs eux-mêmes. J’ai le sentiment que la jeune génération ne se bat plus pour défendre ses droits, quand j’en parle, j’ai l’impression de mener un combat d’arrière garde. Comment je percevais la vieillesse quand j’étais moimême jeune ? Je suis née entre les deux guerres et je ne me souviens pas d’avoir connu beaucoup de personnes âgées. Les vieux n’étaient pas très nombreux, il y avait eu tant de morts, tandis que maintenant il y a beaucoup de têtes blanches ! Comment je vis ma vieillesse ? J’ai le sentiment que la société n’est pas bien adaptée pour nous et c’est trop difficile à notre âge de faire changer les choses. Il y a tellement d’injustices, pour un vieux aujourd’hui, si on veut disposer d’un minimum de confort, accéder à la culture, il n’y a rien à faire, il faut disposer de bons revenus ! Et je ne parle même pas du prix des logements, des frais médicaux et des maisons de repos ... C’est quoi être vieux ? Etre vieux, c’est ne plus travailler, percevoir une pension. C’est voire les choses différemment, par exemple la situation du pays : la politique m’intéresse moins, sans doute parce que je suis conscient que c’est peut-être la dernière fois que je suis allé ou que j’irai encore voter. Quelle est notre place dans la société ? Nous devons malgré tout continuer à nous intéresser à ce qui se passe autour de nous mais surtout au sein de notre famille. Je vais être bientôt arrière grand père ! A quoi ça sert de vieillir ? C’est la suite normale de la vie, on a travaillé, élevé ses enfants, maintenant on regarde les autres qui travaillent. On gagne encore sa vie, mais d’une autre façon. Maintenant on peut observer comment les autres gèrent leur vie. On en a vu beaucoup qui partaient et nous on est toujours là, c’est normal, c’est la vie. Comment je percevais la vieillesse quand j’étais moi-même jeune ? Quand on était jeune on était insouciant, on croyait que ça n’arriverait jamais. Le regard des jeunes de maintenant est plutôt indifférent, sauf quand je roulais encore à vélo, il n’y a pas si longtemps, ils criaient allez Papy ou allez Eddy Merckx ! Comment je vis ma vieillesse ? J’essaye de bien la vivre malgré mes problèmes de santé, j’aime bien bouger et rester le plus possible autonome et actif, c’est dans mon caractère. Mes enfants et petits enfants sont gentils et attentifs. Ils sont bien installés dans la vie et les petits enfants réussissent bien leurs études. Je suis un solitaire actif, j’essaye de bien m’informer sur ma maladie, me soigner et m’alimenter. J’aime bien la marche, je participe encore aux marches de l’ADEPS ; Un jour à l’inscription, la préposée m’a demandé avec un petit sourire : « Vous faites encore les 10 kilomètres vous ? Je suis curieuse de vous voir à l’arrivée ! » Je lui ai répondu : « Ne vous tracassez pas, je vous offrirai un verre ! » 8 dossier n du suis que Joséphine , C’est quoi une personne agée ? « Je me suis mariée à 14 ans au village, au Congo. A 50 ans, j’étais déjà grand-mère ! A 60 ans on est donc une personne agée. » Les Mamas travaillent beaucoup, elles travaillent tous les temps ! Elles n’ont pas le choix. Les filles travaillent pour leur famille et lorsqu’elles se marient elles travaillent pour leur mari. Les Papas eux restent assis, ils discutent… ils marient des femmes qui travaillent. Les Mamas vieillissent donc beaucoup plus vite que les Papas. Elles sont usées par le travail. Une vieille Mama, c’est une dame qui marche difficilement, qui a mal. En Afrique nous avons moins de rides mais nous avons des cheveux blancs quand nous sommes agés. Rôle dans la société : Les Mamas, même agées, travaillent jusqu’à ce qu’elles aient trop mal. Lorsqu’elles ne savent plus travailler, el- les retournent vivre avec leurs enfants. Elles s’occupent des petits-enfants avec les Papas. Les personnes agées s’occupent de l’éducation des plus petits. Ils leur apprennent des chansons, des histoires,… Ils les emmènent à l’église. Ils sont aussi des personnes de bons conseils, un peu comme des sages. Quand j’étais petite, ce n’était pas comme ça. Les Papas, les Mamas, les enfants,… tout le monde travaillaient ensemble au champ. On vivait bien, on avait assez à manger. Mais depuis Mobutu, l’éducation a changé et maintenant on apprend aux filles à travailler mais plus aux garçons. De plus, les temps modernes font que les jeunes veulent tout, tout de suite. Ils ne veulent plus travailler dur pour donner à manger à leur famille. Ils veulent de l’argent ! Parce que maintenant ce n’est plus le bonheur qui est important, c’est l’argent. vous voient ? Les jeunes me disent souvent qu’ils voudraient être comme moi à mon âge. Alors je leur dis que si ils veulent être comme moi, il faut bien travailler et honnêtement. Il ne faut pas boire des bières, du whisky,… Il ne faut pas fumer. Car ces mauvaises choses et la malhonnêteté ça donne des soucis et des rides !! La bonté, la gentillesse, l’amour ça conserve la jeunesse et la santé. » Comment je vis ma vieillesse ? C’est difficile. Je voudrais travailler comme avant mais je ne peux plus. J’ai trop mal. C’est comme ça que je me suis rendu compte que je vieillissais. Parce que je ne peux plus faire tout ce que je faisais avant. Maintenant, je dois demander de l’aide à mes enfants. Je sais que ça ne les dérange pas mais moi ça me dérange. » Comment pensez-vous que les jeunes ui se vais Marie-Françoise ants, nt on c’est eune n’ar- sauf aient aime dans bien étu- mala- s de avec e de C’est quoi être vieux ? A quoi ça sert de vieillir ? C’est avoir des problèmes, c’est être plus faible, c’est quand on ne peut plus vivre seule. Pour moi ça ne sert vraiment à rien ! C’est aussi et surtout, dans mon cas la perte de ses enfants et même d’un petit enfant. Quelle est notre place dans la société ? Je suis en maison de repos, au début j’étais contente, je croyais que cela me permettrait de faire de nouvelles rencontres, de retrouver presque une nouvelle famille. Tant que j’étais chez moi je ne me sentais pas vieille. Mais ici, quand je suis arrivée, je donnais des petits coups de main pour me rendre utile, j’aidais à débarrasser les tables, à mettre les couverts...mais on m’a conseillé de rester tranquille, de ne pas me fatiguer ! Alors ... Comment je percevais la vieillesse quand j’étais moi-même jeune ? Mais c’est très difficile de nouer des contacts, chacun ici est isolé. Quand j’étais jeune, j’aimais bien les vieux, j’ai toujours été soucieuse de les accueillir, de leur venir en aide. Je n’ai plus l’impression d’avoir une place dans la société. Et je crois que les jeunes m’ont souvent trouvée fort agréable et amusante, j’aime bien blaguer. Je n’ai jamais de visite, je n’ai plus de famille, alors je me sens très seule, repoussée parfois. Alors dans ma chambre trop petite, j’étouffe, C’est dur parce que j’ai eu une vie fort active avec beaucoup de contact humain. Et puis d’un coup plus rien. Pourtant je suis très sociable, j’aime bien rigoler et je ne suis pas vite gênée ni choquée, mais je suis étonnée des attitudes vulgaires de certains résidents et je supporte difficilement cette promiscuité parfois sordide. Le minimum, c’est d’avoir un endroit ou je me sentirai « chez moi », où je serai reconnue et respectée. Mais je dois dire que le personnel est charmant, bien que trop peu nombreux. Comment je vis ma vieillesse ? Ici je n’ai même plus envie de bouger, de regarder la tv. Je n’ai même plus envie de fumer ! Vous me direz ça c’est une bonne nouvelle, mais c’est pourtant mon dernier petit plaisir. Alors qu’est-ce qui me reste ? Dormir toute la journée ? J’ai vraiment besoin d’autre chose. Je voudrai un changement, pour finir plus agréablement ma vie. Mais où aller, comment trouver un endroit plus accueillant, plus convivial ? Ce n’est pas facile, je suis seule et en plus il faut les moyens, c’est cher une maison de repos. Ouille, ouille, ouille 9 A l’adolescence, le jeune acquiert de multiples connaissances, il progresse d’étage en étage, atteint le sommet de ses performances physiques et intellectuelles. Mais à la vieillesse, ses performances acquises périclitent, elles se diluent. Quelle est notre place dans la société ? Notre place dans la société devient celle de la pondération, de l’acceptation d’une nouvelle manière de vivre, d’un autre style, tout en revendiquant le respect du à toute personne humaine. A quoi ça sert de vieillir ? C’est le fait de notre condition humaine. Tous les êtres grandissentvieillissent-meurent, laissent la place au suivant, avec une évolution de plus en plus sophistiquée de l’homo sapiens au chirurgien du cerveau. Comment je percevais la vieillesse quand j’étais moi-même jeune ? Mais la vieillesse est synonyme d’une perte cognitive, une décadence des aptitudes, créant de ce fait la crainte et l’angoisse de l’avenir. Le constat bouleversant « d’être puis d’avoir été » Comment je percevais la vieillesse quand j’étais moi-même jeune ? Quand j’avais 6 ans, il n’y avait que peu de voitures automobiles, les chevaux assuraient les transports des produits et des personnes, ça a bien changé ! Le soir on allumait le quinquet au pétrole qui réunissait la famille autour du foyer, tout le monde y avait sa place. Comment je vis ma vieillesse ? A 88 ans, je perçois mes déficiences et j’essaye d’y remédier, mais je dois accepter la fin d’une vie qui s’impose. Le fond de la vieillesse c’est de perdre la mémoire, de ce que l’on a été, de ceux que l’on a aimé. En réalité ce n’est pas compréhensible pour les jeunes qui se trouvent au summum de leur capacité. Ils ignorent ce qui va leur arriver par la suite, sur le chemin descendant aux virages de la vie qu’ils n’avaient pas prévus. Qui dit renouvellement oublie « ce qui meurt » pour que la vie se reproduise égale (ou meilleure) Et le cycle recommence pour chaque génération, car chacune laisse la marque de son passage. Propos recueillis par Laure et Jacques 10 Ouille, ouille, ouille Edmond C’est quoi être vieux ? Aides à domicile Les services disponibles Quand il y a perte d’autonomie et que l’on désire rester chez soi, différents services peuvent entrer en piste, pour nous aider. Le prix est fonction des revenus, de la composition de la famille et de la reconnaissance d’handicap des bénéficiaires. Nous vous conseillons de vous adresser au service social de la Maison Médicale, Nicki Soultatos et Sabine Renier, qui vous renseigneront et coordonneront les aides à mettre en place. Néanmoins et à titre d’exemples voici certains types d’aides auxquels vous pouvez prétendre : Il est établi sur base d'un barème fixé par la Région Wallonne. Les aides familiales UNE ASSISTANCE SANITAIRE toilette non médicale, accompagnement des personnes malades (lever, médicaments, rôle préventif). UNE ASSISTANCE A LA FAMILLE Nursing, soutien éducatif, aide à la mère enceinte, aide à l'enfant malade. UNE ASSISTANCE MENAGERE Préparation des repas, repassage, courses, entretien courant, vaisselle, raccommodage, petite lessive, démarches diverses (mutuelle, poste, banque), contacts extérieurs (famille, voisinage, médecin, ...) UN SOUTIEN PSYC H O L O G I Q U E Face à l'isolement, à la maladie, à la dépression, ... une présence rassurante, une écoute active, stimulante pour une revalorisation et la Centre Familial de la Région Wallonne asbl 4000 Liège rue Louvrex 76 Tél: 04 223 69 86 04 223 47 10 recherche d'une autonomie. Les aides ménagères L’aide ménagère assure l’entretien courant de votre habitation (poussières, nettoyage des sols, des vitres et des abords de la maison) ainsi que d’autres tâches ménagères. Les gardes à domicile Si vous avez besoin d'une présence (de jour et/ou de nuit), la garde à domicile peut collaborer à votre bienêtre et à votre confort physique et moral. Elle seconde ainsi votre entourage et est un relais pour les autres prestataires, l'équipe soignante et le médecin de famille qui se rendent éventuellement chez vous. Elle peut : • Assurer la surveillance, • Maintenir la personne dans des conditions optimales de sécurité et d'hygiène, • Préparer et donner les repas, • Effectuer des soins corporels mais pas d'actes infirmiers, • Occuper un rôle relationnel, • Préserver l'autonomie de la personne CSD Solidaris CPAS rue de la Boverie 379 4100 Seraing Tél. : 04 338 20 20 Fax : 04 330 36 98 Horaires d’ouverture : 7 jours Pour les quartiersFéronstrée, St-Léonard, Thier-à-Liège, Longdoz, Amercoeur, Outremeuse et Vennes : sur 7 de 7h à 21h Assistante sociale : Madame Alexandra MICHALAS 04 - 220.58.52 AIDE ET SOINS A DOMICILE LIEGE (Mutualité chrétienne) rue d’Amercoeur 55 4020 Liège Tél. : 04 342 84 28 11 D’autres aides peuvent aussi être utiles : Repas à domicile du CPAS : Ce service assure la livraison d’un repas complet réfrigéré et ce pour les sept jours de la semaine selon la convenance de toute personne. Tous les repas livrés sont élaborés par une diététicienne et composés d’aliments de qualité. Ils sont d’office non gras et peu salés. Des repas pour diabétiques sont également prévus. Un four peut être mis à disposition, si nécessaire (avec versement d’une caution). Le prix du repas est fonction des revenus et de la composition de famille du demandeur. Téléphone : 04 - 227.62.37 Télé-vigilance Il s’agit d’un système très facile qui, d’une simple pression sur un émetteur (porté en pendentif ou en bracelet) permet d’entrer en contact avec une centrale d’écoute, qui, en cas de besoin, se chargera de prévenir les personnes désignées et enverra l’aide nécessaire. • CPAS : Assistante sociale coordinatrice : Madame Nathalie LECLERCQ 04 220 58 48 • Service TELEAID Service d’Interphonie 24h/24 04 227 55 97 • Mutualités chrétienne et Solidaris La Province de Liège peut intervenir dans les frais de télévigilance Ouvrier polyvalent • Le service ELIS du CPAS : la participation financière est calculée en fonction d'un barème d'intervention basé sur les revenus et la situation familiale. Un assistant social se rend chez vous afin d’en fixer le montant. Assistant social : Monsieur François PARTERNOSTER 04/220.58.00 Aménagement des locaux Des aides techniciens peuvent être mis à disposition des familles et des personnes en difficulté afin de maintenir leur logement dans un état satisfaisant ou de l'améliorer. Ils effectuent des travaux de dépannages : plomberie, tapissage, peinture, menuiserie... Aménagement et entretien des espaces verts Des jardiniers peuvent être mis à la disposition des familles et des personnes en difficulté. Ils réalisent des travaux de tonte de pelouse de taille de haies, de désherbage des abords de l'habitation, du bêchage des jardins et potager,... Transport social Sa mission est de véhiculer et d'accompagner les personnes en perte d'autonomie lors d'examens médicaux, de démarches, de courses,… Le tarif est fixé à 0,30 € du kilomètre auquel s'ajoute une participation horaire établie sur base du barème en vigueur pour les aides familiales. N’hésitez pas à parler de vos difficultés à votre médecin ou aux assistantes sociales de la Maison Familiale. 12 Vous pouvez également faire appel au Réseau Solidarité mis en place par l’Impatient, l’association d’usagers de la Passerelle, nos bénévoles peuvent aussi intervenir pour vous venir en aide, pour un petit coup de main, vous conduire à un rendez-vous ... ? On répond(ra) à vos questions ? Comme on vous l’avait promis, nous essayerons dans chaque numéro de répondre à vos questions. Petit rappel, vous pouvez nous faire parvenir vos questions soit : • En les déposant dans la boîte aux lettres, décorées par notre petit personnage, qui se trouve au mur de la salle d’attente de la Maison Médicale. • En nous les envoyant par mail : [email protected] • Ou par courrier Impatient, rue Gaston Grégoire, 16 4020 Liège Ce trimestre, voici une tentative de réponse à la question difficile d’Alain : « Pourquoi est-il si difficile de trouver des bénévoles pour notre réseau solidarité ?» D’abord, c’est quoi le réseau solidarité ? Le réseau solidarité existe depuis le début de notre association d’usagers, en 1996 déjà. Il avait pour but d’organiser l’entraide entre les patients de la Maison Médicale. Il est constitué d’une (trop petite) équipe de bénévoles, organisée pour répondre rapidement à des besoins ou à des situations difficiles. ? Les services que nous avons déjà rendus, sont nombreux et diversifiés : courses, déménagements, bricolages, nettoyages, repas, transports vers un hôpital, etc ... Ce service est vraiment utile et dans beaucoup de cas indispensable pour beaucoup d’entre nous, alors pourquoi est-il si difficile de trouver des bénévoles ? Nous ne savons pas, mais nous pouvons imaginer, que ce manque d’intérêt à un lien avec notre société actuelle très individualiste, dans laquelle chacun, chacune fonctionne dans un petit univers limité à ses proches. Une société dans laquelle il n’est pas si facile de vivre et où la solidarité n’est pas une priorité. Nous imaginons aussi qu’il ya une peur de s’engager, surtout dans une activité qui exige justement un engagement ferme et des règles de fonctionnement et de confidentialité strictes. Peut-être que pour beaucoup d’entre nous, être inscrit à la Passerelle ne signifie que se faire soigner, que nous ne nous sentons pas concernés par le projet des Maisons Médicales, que nous n’éprouvons pas le besoin de participer à ce projet pour être acteur de notre santé et de notre bien-être. Et pourtant, s’inscrire dans une Maison Médicale, c’est aussi partager un projet de société plus juste et plus solidaire et pas uniquement se faire soigner ! Si vous souhaitez plus de renseignements sur notre réseau d’entraide, n’hésitez pas à nous en parler ! Le trimestre prochain nous répondrons à la question de Coralie : « Ça sert à quoi une association d’usagers comme l’Impatient ?» On répond à vos questions 13 La Ronde des Savoirs C’est le nom de notre Réseau d’Echanges de Savoirs d’Outremeuse. C’est aussi l’une des activités proposées, depuis 4 ans déjà, par La Table Ronde Socioculturelle d’Outremeuse, il est actuellement porté par un partenariat entre, L’impatient, la Passerelle et le Centre de Recherche et de Rencontre. Petit rappel Qu’est-ce que c’est ? Un réseau d’échanges de savoirs met en relation des personnes qui veulent acquérir un savoir avec celles qui proposent de les transmettre. Comment ca fonctionne ? Il suffit de formuler une offre et une demande de savoirs et de les faire connaitre au réseau. L’équipe d’animation met en relation l’offreur et le demandeur qui décident ensemble des contenus de l’échange, de la fréquence des rencontres, du lieu et de l’heure en veillant à respecter le rythme et les disponibilités de chacun. Quelques valeurs : Au souper du Réseau le jeudi 20 octobre de 18 à 22h Où Au CRR rue Puits-en-Sock, 63 pour l’inauguration de notre nouvelle cuisine. Le plaisir : Le réseau offre la possibilité de rencontrer d’autres personnes et de partager ou d’acquérir des savoirs dans une ambiance de convivialité, de respect et d’ouverture. La gratuité : Tout rapport d’argent n’y a pas sa place. C’est le savoir qui a de la valeur en soi, qui s’échange. La réciprocité ouverte : je suis à la fois demandeur et offreur de savoirs, même si les échanges ne se vivent pas au même moment ou avec les mêmes personnes. La parité : il n’y a pas de petit savoir, chaque savoir a de la valeur. Pour qui ? Pour tous : adultes, personnes âgées, quelle que soient la position sociale, l’origine, les activités, l’appartenance religieuse ou philosophique. Où ça ? La permanence a lieu au centre de recherche et de rencontre(CRR), 63, rue Puits-en-Sock, 4020 Liège, tous les jeudis de 15h à18h . C’est le café-papote….projet ! LE RES, ce sont donc des échanges individuels et/ou collectifs. Voici un aperçu des échanges collectifs actuels. André offre ses savoirs d’anglais à travers une table de conversation : tous les jeudis à 13h30. Un atelier guitare un mardi par mois. Lisette offre à des personnes ne parlant pas le français, des ateliers de français en chansons. Eric offre ses savoirs culinaires dans notre atelier cuisine tous les troisièmes mercredis du mois, à partir d’Octobre. Jacqueline offre ses savoirs de peinture et de sculpture dans un atelier ponctuel tous les premiers mercredis du mois à partir d’octobre. Pour les offres et les demandes d’échanges individuels, n’hésitez pas à consulter notre site : http://larondedessavoirs.org/ Pour plus d’infos, veuillez contacter le CRR au 04.342.57.76 ou la maison médicale de la passerelle : 04.344.94.44 Caroline La Bambinerie Après un déménagement forcé et quelques travaux, notre Halte-accueil est à nouveau accessible et augmente ses plages d’ouverture, elle est maintenant ouverte du lundi au vendredi de 9h à midi. 14 Inte di nos ôtes La Bambinerie, à l’Espace Sainte Barbe Place Sainte Barbe n° 16 à 4020 Liège Tél : 0485/467.952 nnes posiactieuse entre CRR), tous divi- ectifs avers eudis rlant is en Les changements dans l’équipe Comme chaque année, voici venu le temps des « au revoir » Assemblée Générale annuelle, Les différents projets que nous avons mis sur pied se poursuivent : la Bambinerie, la Banque de Médicament, ce périodique que vous tenez en main, le Réseau Solidarité, le Réseau et d’Echanges de Savoirs et nos différentes collaboration avec la Passerelle et les autres associations d’Outremeuse. notre redis Mais nous menons ces projets avec difficulté. re et tous artir Par ce qu’il faut sans cesse, rechercher de nouvelles pistes de financement pour faire vivre ces projets et surtout parce que nous avons besoin de vous pour rajeunir et renforcer notre trop petite équipe. nges notre CRR icale oline Halages dredi Les comptes approuvés par notre AG se clôturent cette année par une perte de -747,53 € Sur un montant total des dépenses de 2 541,24 €, qui ont été utilisés pour faire fonctionner nos différentes activités. Sans vos dons, de 1 621,87 € cette année, nos activités et notre survie même ne serait pas possible. Nous remercions très chaleureusement toutes celles et ceux qui soutiennent notre projet. Nous avons besoin de vous, si vous êtes intéressés, parlez-en à l’accueil de la MM ou à Jacques notre animateur. Le Dr Stéphane Thomsin termine en septembre son cursus de formation à La Passerelle. Il est maintenant un médecin généraliste confirmé. Il quitte donc la maison médicale afin de « voler de ses propres ailes »… Nous lui souhaitons de continuer à s’épanouir professionnellement. Nous le remercions pour son travail accompli à La Passerelle… et aussi pour tous les chouettes moments partagés à la maison médicale et en dehors! Dr Thomsin… Bon vent !! Mais septembre est aussi le moment pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux membres de notre équipe médicale… Deux nouvelles assistantes viennent compléter l’équipe à partir du premier octobre. Hélène Dispas commence sont cursus spécialisé de Médecine Générale et est donc en première année d’assistanat. Marie-Laure Boulangé est en deuxième année d’assistanat. Elle a terminé sa première année à la maison médicale de Barvaux. Bienvenue à elles deux!! Ce petit mot est l’occasion de vous rappeler le fonctionnement de l’équipe des médecins. L’équipe est formée de 7 à 8 médecins selon les années. Il y a 5 médecins dits « titulaires ». Ils sont engagés de manière indéterminée. Idéalement, c’est parmi ces médecins qu’il faut choisir votre médecin traitant. Voici leurs noms : Miguelle Benrubi, Evelyne Loxhay, Joanne Herman, Laetitia Buret et Xavier Froidcoeur. Pour compléter l’équipe, la maison médicale engage 2 ou 3 médecins assistants selon les besoins. Les assistants sont des médecins diplômés qui viennent se former à la médecine générale en réalisant un stage de 2 ans sous la tutelle d’un médecin généraliste formé pour être « maître de stage ». Sachez donc que vous serez dans l’obligation de choisir un nouveau médecin traitant après 2 ans si vous choisissez votre médecin de famille parmi les assistants. Pour l’année 2011-2012, les médecines assistants sont : Marie-Laure Boulanger, Hélène Dispas et Laure Schonbrodt. Bienvenue aussi à Olivier Martens ! Olivier a rejoint l’équipe des infirmiers depuis le premier septembre. Il assurera les permanences infirmières et les passages à domicile avec Ramona Grün et Rose-Marie Laurent. Un au revoir tout spécial à notre Kiné et ami Philippe Monfort. Nous regretterons tous tes grandes qualités professionnelles et humaine. Repose en paix Phil. Impatiemment Pratiquement 15 Pour rappel, très important ! Vous êtes inscrit à la Passerelle et vous devez donc toujours consulter les thérapeutes : Médecins, Kinés, Infirmières de la Maison Médicale. Si un spécialiste extérieur vous fait une prescription de soins pour un thérapeute ne travaillant pas à la Passerelle, veuillez toujours en parler à l’accueil avant de débuter les soins. Et vous devez toujours signaler à la Maison Médicale et à votre mutuelle, tout changement de votre situation et bien sûr tout changement d’adresse. La halte - accueil ‘‘La Bambinerie’’ Reconnue par l’ O.N.E. accueille les enfants de 3 mois à 3 ans ... et leurs parents, du lundi au vendredi de 9h à 12h à l’espace Sainte Barbe, 16 Place Sainte Barbe, 4020 Liège. Tél : 0485/467.952 Horaire des consultations médicales. La maison médicale est ouverte tous les jours de 8h30 à 18h30, sauf le mardi et jeudi entre 12h30 et 14h, pour permettre les réunions d’équipe. Samedi : consultation de 9h à 10h, assurée par le médecin de garde. Le week-end, dirigez-vous vers le poste de garde, organisé par les médecins de la ville : Quai van Beneden, n° 25. Tél : 04 344 94 44 Horaire des dentistes : Bernadette Grosdent : mardi matin, jeudi après midi Anne Graas : mercredi après-midi, vendredi toute la journée Permanence infirmière : Les permanences ont lieu de 16h à 16h30. Inscrivez-vous à l’accueil ou téléphonez pour prendre rendez - vous. L’ accueillante préparera votre dossier. Elle vous précisera à quelle heure vous serez reçu. 16 Pratiquement Et n’ oubliez pas les ‘‘jeudis gourmands’’ ! Chaque dernier jeudi du mois, inscrivez-vous à l’ accueil.