Eloge de la vieillesse

Transcription

Eloge de la vieillesse
L’Impatient
Journal de l’association d’usagers de la Maison Médicale La Passerelle
Edito
Regards
02
Un séjour au fond des enfers
03
Dossiers
04
13
Inte di nos ôtes
La ronde des savoirs
14
Impatiemment
Assemblée générale
PP
4020 Liège
9 / 2267
P305004
Bureau de dépot
4099 - Liège X
Périodique trimestriel – n° 51 – juillet.août.septembre – 2011
Editeur responsable : J. Bolaers
16, rue Gaston Grégoire – 4020 Liège
04 344 94 54
Eloge de la vieillesse
SOMMAIRE
Eloge de la vieillesse
On répond à vos questions
Belgique - Belgïe
15
Pratiquement
Les changements dans l’équipe 15
"
André Gide disait « Quand je cesserai de m’indigner, j’aurai commencé ma vieillesse ».
Pas de temps à perdre ...
A 93 ans, Stéphane Hessel tarde donc à vieillir. En octobre 2010,
l’ancien diplomate, combattant de la France libre et déporté à
Buchenwald commettait un ouvrage exhortant le peuple à s’indigner contre les injustices sociales et le système économique actuel.
L’opuscule a connu un succès international record en se vendant à
plus de 3 millions d’exemplaires à travers le monde.
Ne nous laissons plus faire ! L’indifférence est la pire des attitudes
nous dit Hessel.
"Aux jeunes, je dis : regardez autour de vous, vous y trouverez
les thèmes qui justifient votre indignation - le traitement fait aux
immigrés, aux sans-papiers, aux Roms. Vous trouverez des situations concrètes qui vous amènent à donner cours à une action
citoyenne forte. Cherchez et vous trouverez".
Jacques Bolaers
2 édito
Un séjour au fond des enfers.
Simplement une
période vécue que je
vais tenter brièvement de vous narrer.
Peut-être d’aucun
d’entre vous s’y
reconnaîtront’ ils ?
Suite à un accident de la vie sur lequel
je ne vais pas m’étendre, me voici seul,
désœuvré, dans un petit studio sombre et
miteux. Les premiers jours cauchemardesques, inconnu dans un endroit inconnu.
Un café-brasserie parmi d’autres. J’entre, commande un verre, puis un autre,
puis encore un autre puis....? D’autres
encore. Les gens rient et s’amusent me
communiquant ainsi leur insouciance et
un semblant de désinvolture. Je me sens
bien comme si plus rien n’avait d’importance. Je rentre chez moi en titubant et
dors comme une souche. Les jours suivants se ressemblent, je me suis fait de
nouveaux "potes". A grands frais de
tournées générales. Je me sens enfin
dans un groupe et ma solitude me pèse
moins. La sobriété me fait peur avec son
lot d’idées noires. Je peux tout oublier
et m’amuser en me laissant griser par
l’ivresse. Plus rien d’important ne peut
m’arriver et puis, je m’en fout. Plus je bois
et plus je m’en fout. Le matin, après mon
café noir, j’attends l’ouverture des bistrots
pour y prendre ma dose d’insouciance.
Je suis maintenant habitué et me flatte
d’avoir une "fameuse descente" comme
on dit. Mais les bistros n’ouvrent que tard
dans la matinée. Alors, je garde toujours
chez moi une solide réserve d’alcool qui
m’aide à patienter.
Et le temps passe, fini le café du matin,
dès le levé, j’ai besoin de boire. Alors
je bois, seul, dans un sinistre garni. 1,
2, 3... jusqu’à satiété... de plus en plus
exigeante quantitativement. Puis c’est
parti pour le bistrot. Mais cela m’amuse
moins, je suis de moins en moins ivre et
il m’en faut de plus en plus. La désinvolture à fait place à l’hébétude. Je bois du
matin au soir. Je bois et rien d’autre ne
compte si ce n’est la crainte de me retrouver un matin sans alcool ; En sueur,
tremblant, décousu, rien ne peut soulager sinon l’alcool.
Et le temps passe encore, à présent je
m’éveille plusieurs fois pendant la nuit,
en manque, je me lève et bois, bois
jusqu’à tomber endormi. Deux ou trois
petites heures de répits et on remet cela.
Mes comtes en banque sont tous dans
le rouge et tout part dans la boisson !
Je ne me nourris plus ou alors, de temps
en temps, une boîte de raviolis froids car
je n’ai plus envie de rien. Je n’ai plus ni
notion de l’heure ni hygiène ni rien. Seul
compte boire. El cela me dégoûte, je
dois me forcer pour ingurgiter ce poison.
Mais j’en si besoin. Un besoin vital dans
tous les sens du terme. Quand je n’ai
plus chez moi de quoi boire, je dilue de
l’eau de Cologne bon marché dans du
café, c’est affreux à vomir mais il le faut.
Pour moi, c’est fini, je vais y rester ! Je le
sais et dans de terribles souffrances. Un
matin. En ingurgitant vite, vite quelques
canettes de bière pour arrêter mes tremblements et mon mal-être. J’ai vu mon
image dans ma tête, avant l’accident, j’ai
vu un André capable, battant, jusqu’au
boutiste, toujours gai et agréable à vivre
et tous ces amis et relations que j’avais
perdu ! Mais dans le miroir du lavabo, je
voyais une épave, négligée, bouffie par
l’alcool ! Avais-je le droit de renoncer
a toutes les qualités dont la vie m’avait
généreusement doté ? (cela peut paraître
très prétentieux, mais il fallait que je raisonne de la sorte, il me fallait flatter mon
égo afin de récupérer ma dignité). Je
me dégoûtais, j’étais prêt à relever mon
défi afin de terrasser le monstre le plus
insidieux d’entre tous : l’alcool. Alors je
suis parti en cure six semaines, ce que je
redoutai n’arriva pas étonnamment pas.
Dès ma prise en charge et le début du
traitement INDISPENSABLE (car croire
que la seule peut venir à bout de cette
calamité est un leurre, du charlatanisme
ou de la vanité très mal placée).
Je n’ai pas trop souffert les premiers
temps et après non plus d’ailleurs. Certes il m’a fallu me débarrasser de mes
anciens compagnons de beuverie et affronter la solitude le temps de me faire
d’autres relations. Mais je voulais me
reconstruire et retrouver la confiance et
l’estime de mes anciens amis et relations
que j’avais déçus.
Pour cela il me fallait m’aimer er avant
tout avoir confiance en moi. Relever le
défi sans même envisager un échec. Et
enfin, à aucun prix, je ne voulais revivre
dans cet enfer inénarrable.
Cela va faire maintenant plusieurs années que je suis revenu parmi les vivants
et que j’ai retrouvé la joie de vivre, d’entreprendre et la volonté de rattraper, tant
que faire se peut, le temps perdu.
Mais en oubliant, EN AUCUNE CIRCONSTANCE, que je suis alcoolique et
que je le resterai toute ma vie mais, abstinent. Aujourd’hui, je vis très bien sans
alcool et de toute façon : pas de regrets,
j’ai eu ma dose !
André
regards
3
Eloge de la vieillesse
Avant de vous plonger dans un article sur la vieillesse je vous propose un petit échauffement, à ne réaliser que si
le cœur vous en dit.
1
Ecrire le mot vieillesse
à la verticale. Choisir
ensuite un mot qui pour
vous évoque le vieillesse
et dont la première lettre
correspond à l’une déjà
inscrite.
V
vivre
I
intériorité
E
émerveillé
I
manque i
L
lâcher prise
L
E
S
S
E
4
Si vous avez
envie de vous
plonger
plus
profondément
dans votre représentation de la vieillesse,
nous vous proposons de
prendre un instant.
Installez vous confortablement dans un fauteuil, sur
votre lit ou dans un arbre.
Imaginez vous très âgé.
Sans angoisse vous arrivez
au terme de votre vie. Il n’y
4 dossier
manque l
2
Pour ceux qui aiment dessiner, nous vous proposons de
faire le portrait d’une vieille
personne et de nous l’envoyer.
D’avance merci.
étouffé
3
Dans votre entourage familial,
culturel, social pouvez vous
choisir une personne âgée à
qui vous aimeriez ressembler
plus tard et ensuite décrire ce
que vous aimez chez elle ?
souffrir
souvenirs
émotions
a plus de défi, ni d’enjeux,
vous vous sentez bien.
Observer mentalement ou
vous êtes en portant une
attention particulière à
la lumière, aux sons, aux
odeurs…etc.
Ensuite vous allez repasser votre vie en revue, en
pointant les souvenirs,
rencontres,
réalisations,
qu’aujourd’hui vous considérez comme précieux,
même si à l’époque vous
portiez un autre regard.
N’oubliez pas vous êtes
une personne âgée et
c’est de cette place que
vous parlez. Si donc dans
la réalité vous n’avez pas
cet âge vous devez inventer et poursuivre votre récit
comme si vous êtes arrivez
au bout de votre chemin.
Vous êtes serein et même
si vous avez traversé des
épreuves, aujourd’hui votre
vie vous plaît. Bon voyage.
5
Compléter le schéma
ci-dessous
La vieillesse
En préparant cet article je réalise qu’il n’est pas facile d’apporter une vision éclairée sur la vieillesse.
La science décrit des processus de vieillissement comme la diminution de la taille du cerveau, la perte d’élasticité
de notre peau, la diminution des facultés de nos sens…etc
Le poète et écrivain Herman Hesse, dans
« L’éloge de la vieillesse », en parle en ces
termes : « chacun sait que la vieillesse apporte avec elle son lot de douleurs et que
la mort nous attend en bout de course.
Année après année, il faut accomplir des
sacrifices, accepter les renoncements….
Enfin, il y a toutes ces infirmités et ces
maladies, l’amenuisement des sens, l’affaiblissement des organes. Tout cela ne
peut être ignoré, c’est l’amère réalité».
Conscient de cette dégradation nous
pouvons pallier certains déficits par des
exercices, des aides mémoires mais aussi
nous pouvons acquérir de nouvelles compétences, le cerveau peut activer d’autres
neurones que ceux qui dégénèrent. Ensuite nous devrions identifier le regard
que nous portons sur nos aînés et si nécessaire le remettre en question.
Herman Hesse nous invite à élargir notre
regard en écrivant : « il serait pitoyable
et triste de s’abandonner exclusivement à
ce processus de dépérissement, sans voir
que la vieillesse à aussi ses bons côtés,
ses avantages, ses sources de consolation et ses joies. Quand deux personnes
âgées se rencontrent elles ne devraient
pas se raconter seulement leurs douleurs
et leurs contrariétés, mais aussi les expériences qui les ont ravies et réconfortées,
et ils sont nombreux.
Une autre difficulté de parler de ce thème
est la singularité avec laquelle nous
abordons notre vieillissement. D’une
part nous n’avons pas le même potentiel génétique, social, culturel, psychique.
Notre façon de faire face à aux pertes
lié à l’âge, d’aborder les changements
liés à notre santé (déménager, perte d’un
proche, maladies…) diffèrent d’une personne à l’autre. Certaines témoignent
d’une grande capacité à s’adapter à
des situations nouvelles ; d’autres terrorisées par toutes idées de changements
s’enferment dans une routine qui ne tolère aucune variations ; entre les deux il
existe des personnes qui tout en ayant
un grand besoin de sécurité ont pu garder une capacité à s’adapter à certains
transformations qu’apporte la vie. Ces
différentes attitudes se sont construites
tout au long de notre vie. Elles sont bien
sûr à mettre en lien avec des évènements
que nous avons traversé mais aussi elle
s’inscrive dans une « façon d’être au
monde » qui fait partie de notre singularité, de notre façon unique de voir, de
percevoir, d’agir et d’être Sujet dans ces
mondes (interne,externe)
Marie Hennezelle nous propose « d’inventer un nouvel art de vieillir. La tâche
est lourde par ce que notre société nous
renvoie une image désastreuse de l’âge
mais il existe des clés pour y parvenir».
Cela demanderait du temps pour développer ses idées. Je vous invite à lire
son livre si vous souhaitez approfondir
la question et je vous cite rapidement les
clés qu’elle préconise :
•
méditer sur sa finitude (sa fin, sa
mort) car ça permet de vieillir serein.
Elle raconte que les Amériendiens
s’imaginent toute leur vie avec un
oiseau sur l’épaule leur demandant
chaque matin : « et si c’était pour
aujourd’hui ? »
•
de « faire le ménage dans ces souvenirs car une vie accomplie est une
vie apaisée. Nous sommes encombrés par des « R » regrets, remords
et rancunes. Il faut s’en débarrasser.
Les identifier permet de les voir en
face de soi au lieu de les avoir dans
le dos »
•
d’apprivoiser la solitude en travaillant à être bien avec soi
•
prendre soin de soi physiquement et
mentalement
•
de faire la place à sa source de joie
Et si la vieillesse n’était que la fin d’une
histoire qui a commencé il y a bien longtemps.
Quelque soit les épreuves que nous allons traverser notre vie psychique se
poursuit. Notre identité tente de résister
aux transformations de notre entourage,
aux pertes de ceux qui nous ont connu et
nous rassurent sur qui nous sommes.
La société auquel nous appartenons nous
façonne et sans que nous en soyons toujours conscient nous renvoi une image de
la vieillesse. La perte est mise en avant
surtout celle de la jeunesse. Notre monde
adore la jeunesse comme si on voulait
arrêter le temps, comme si on refusait
d’accepter que la vie est changement,
transformation.
« L’éloge de la vieillesse » d’Herman Hesse, biblio roman, Le livre de poche
« La chaleur du cœur empêche le corps de rouiller » de Marie de Hennezel, essai/poche/mars 2010
Elle ajoute : « le jour ou l’on pourra regarder des images de vieilles personnes
avec émotions, s’identifier à elles sans
réticences, se dire que l’on aimerait
être comme elle lorsqu’on sera vieux, ce
jour là notre société aura fait un pas de
géant ».
dossier
5
Qu'est-ce que vieillir ?
Il est facile de décrire les changements extérieurs de la vieillesse. Il nous suffit d’observer les gens qui
nous entourent : la calvitie (être chauve), l’arthrose (vieillissement des os entraînant une déformation
de ceux-ci et des douleurs), les rides, la diminution de la force musculaire,...
Par contre, il n’existe pas de définition exacte et approuvée par tous.
Voici une définition décrivant le processus : « le vieillissement est un état d’affaiblissement progressif
et irréversible qui affecte de nombreux organes du corps ».
Cependant, cette définition décrit seulement ce qui se passe au niveau de nos organes en particulier
et non ce qui se passe au niveau de notre corps de manière globale. En effet, certains de nos organes
peuvent vieillir plus vite que notre âge.
Par exemple, il existe des jeunes qui sont chauves. Les personnes faisant un travail physique (ouvrier
dans le bâtiment, personnel d’entretien, ..) développent parfois de l’arthrose alors qu’elles sont jeunes.
Les rides apparaissent très vite chez les gens travaillant à l’extérieur (jardinier, agriculteur,...).
La calvitie, les rides,... sont donc des signes observés lors du vieillissement mais ne sont pas des signes
« obligatoires » de vieillissement.
Pourquoi vieillissons-nous ?
Actuellement, la plupart des scientifiques s'accordent pour dire qu'il
n'y a pas de but au vieillissement.
La question « Pourquoi vieillissonsnous ? » n'a donc pas de réponse.
Le vieillissement est un mécanisme
naturel.
Quel est le mécanisme du
vieillissement ?
Pour répondre à cette question, il
faut d'abord comprendre ce qu'est
une cellule. Une cellule est comme
une maille d'un pull en laine. Une
maille, plus une maille, plus une
maille,... forme un pull. Et
lorsqu'une maille est détruite, le pull reste entier.
Dans le cas du corps humain, une cellule, plus une
cellule, plus une cellule,... forment un estomac, un coeur, un
muscle,... c'est-à-dire un organe.
Et lorsqu'une cellule est détruite ou
meurt, l'organe reste entier et la
cellule est même remplacée.
6 dossier
Chaque cellule fonctionne séparément. Comme une petite usine qui
produit sa propre énergie. Elle absorbe les matières brutes à partir
du sang, les transforme et ensuite
renvoie les produits finis dans le
sang.
Dans le cas de la cellule, le patron
de l'usine est l'ADN. L'ADN fait
des photocopies de certaines parties de lui-même pour donner ses
instructions. Et parfois, il se photocopie tout entier pour donner
naissance à une nouvelle cellule.
Pour qu'il n'y ait pas d'erreur de
production, nos cellules ont des
contrôleurs qui vérifient si le travail est réalisé correctement dans
leur « usine » (et aussi celle des
cellules voisines). Elles sont sans
cesse à l’affût des photocopies illisibles pour les réparer. Et lorsque
trop de copies sont illisibles, les
contrôleurs ordonnent à la cellule
de s' « autodétruire ».
Malheureusement, ces systèmes
de contrôle ne sont pas infailli-
bles et il arrive qu'ils soient submergés. Dans ce cas, il se produit
la même chose que lorsque l'on
fait une photocopie, d'une photocopie, d'une photocopie,... cela
donne au final une page noire et
illisible. Alors la cellule meure, accumule des déchets sans pouvoir
les éliminer (exemple : la maladie
d’Alzheimer) ou encore devient
une usine folle qui fonctionne sans
limite (exemple : les cancers).
Toutes ces maladies sont qualifiées
de « dégénératives ». Elles ne sont
pas dues à un traumatisme ou à
un microbe mais au temps.
Pourquoi certaines personnes vivent plus longtemps que
d'autres ?
Beaucoup de scientifiques pensent
que cela serait déterminé par notre ADN (le patron de l'usine) et
par l’efficacité de nos contrôleurs.
Notre ADN est un mélange à part
égale de celui de nos parents.
Nous héritons donc de la moitié
de nos caractéristiques de notre
?
père et l'autre moitié de notre mère.
Une deuxième raison pour laquelle certaines personnes vivent plus
longtemps, est notre mode de vie.
La cigarette, l'alcool, la nourriture trop grasse sont des exemples de
substances toxiques pour nos cellules. Elles endommagent l'ADN
et les contrôleurs. Nous exposer à ces substances c'est donc nous exposer à plus de maladies
dégénératives.
"
La calvitie, les rides,... sont donc des signes observés lors du vieillissement mais ne sont
Toutes les parties de mon corps ont-elles le pas des signes « obligatoires » de vieillissement.
Par contre, une alimentation saine et l'évitement
des toxiques préservent notre ADN.
même âge ?
Non. Certains organes s’usent plus vite que d’autres en fonction de
nos habitudes de vie et de leur capacité à se régénérer ou pas.
Par exemple, les cartilages (les joints entre les articulations comme
le genou, le coude,...) ne se renouvellent pas. Ils ne peuvent donc
pas se réparer s’ils subissent des traumatismes. Par contre, le foie
peut se régénérer. Il résistera donc plus longtemps aux multiples
traumatismes (dans ce cas les « traumatismes » sont l’absorption
d’alcool, de médicaments,…).
Existe-t-il des médicaments contre la vieillesse ?
Non. Car le vieillissement est un mécanisme naturel et non une
maladie.
C'est une évolution déterminée par notre ADN. Un patron identique pour chacune de nos cellules. Pour ne pas vieillir, nous devrions changer notre ADN. A l’heure actuelle, cela n’est pas réalisable.
Ma crème « anti-rides » et mes « gélules jeunesse »... Je les
jette ?
Non. Les crèmes anti-rides sentent bon et sont de très bons hydratants. Quant aux gélules en tout genre, elles ne contiennent
souvent que des minéraux, des vitamines et une substance X antiâge révolutionnaire... en théorie (lors d'essai en laboratoire) ! Ces
produits ne sont donc pas dangereux mais n'attendez pas des
résultats fulgurants et prolongés tels que les publicités voudraient
nous le faire croire...
Comment puis-je « bien » vieillir ?
Il est accepté de tous aujourd'hui que la manière la plus
efficace pour « bien » vieillir est de prendre soin
de son corps... et de son esprit !! Notre
corps et notre esprit sont nos outils. Il
est important de les bichonner !
dossier
7
Louise
Quelques témoignages,
C’est quoi être vieux ?
C’est quand il y a de la lassitude, quand on a besoin
d’être aidé, quand on se sent plus respecté, que l’on
se sent agressé. Par exemple dans une administration,
poste ou banque, on se permet de vous donner des
conseils pas toujours judicieux en vous prenant de haut,
comme si l’on est une quantité négligeable.
Victor
Quelle est notre place dans la société ?
On a l’impression qu’on ne compte plus, sinon pour
payer des impôts.
Il y a bien le conseil consultatif des seniors et divers organismes proposent des activités ou des services, mais
cela se limite bien souvent à nous proposer des cours de
gymnastique ou des activités de bricolage.
Il n’y a pas très longtemps, je me suis fait arracher mon
sac à main, depuis je ne suis plus très rassurée et j’hésite à participer à des activités proposées, surtout le soir,
comme des conférences, des séances de cinéma.
Je reste malgré tout fort active, mais il y a des choses
que je ne peux plus faire, le timing n’est pas adapté à
notre âge, il est trop rapide. Par exemple, je participe
encore à des randonnées organisées par les amis de la
nature, mais elles ne nous permettent pas d’aller à notre
rythme et d’en profiter pleinement.
A quoi ça sert de vieillir ?
Syndicaliste, j’ai toujours milité pour le bien-être au
travail, mais j’ai l’impression que les services sont mal
organisés, tant pour les services fournis que pour les
travailleurs eux-mêmes.
J’ai le sentiment que la jeune génération ne se bat plus
pour défendre ses droits, quand j’en parle, j’ai l’impression de mener un combat d’arrière garde.
Comment je percevais la vieillesse quand j’étais moimême jeune ?
Je suis née entre les deux guerres et je ne me souviens
pas d’avoir connu beaucoup de personnes âgées.
Les vieux n’étaient pas très nombreux, il y avait eu tant
de morts, tandis que maintenant il y a beaucoup de
têtes blanches !
Comment je vis ma vieillesse ?
J’ai le sentiment que la société n’est pas bien adaptée pour nous et c’est trop difficile à notre âge de faire
changer les choses.
Il y a tellement d’injustices, pour un vieux aujourd’hui, si
on veut disposer d’un minimum de confort, accéder à la
culture, il n’y a rien à faire, il faut disposer de bons revenus ! Et je ne parle même pas du prix des logements,
des frais médicaux et des maisons de repos ...
C’est quoi être vieux ?
Etre vieux, c’est ne plus travailler, percevoir une pension.
C’est voire les choses différemment, par exemple la situation du
pays : la politique m’intéresse moins, sans doute parce que je suis
conscient que c’est peut-être la dernière fois que je suis allé ou que
j’irai encore voter.
Quelle est notre place dans la société ?
Nous devons malgré tout continuer à nous intéresser à ce qui se
passe autour de nous mais surtout au sein de notre famille. Je vais
être bientôt arrière grand père !
A quoi ça sert de vieillir ?
C’est la suite normale de la vie, on a travaillé, élevé ses enfants,
maintenant on regarde les autres qui travaillent.
On gagne encore sa vie, mais d’une autre façon. Maintenant on
peut observer comment les autres gèrent leur vie.
On en a vu beaucoup qui partaient et nous on est toujours là, c’est
normal, c’est la vie.
Comment je percevais la vieillesse quand j’étais moi-même jeune
?
Quand on était jeune on était insouciant, on croyait que ça n’arriverait jamais.
Le regard des jeunes de maintenant est plutôt indifférent, sauf
quand je roulais encore à vélo, il n’y a pas si longtemps, ils criaient
allez Papy ou allez Eddy Merckx !
Comment je vis ma vieillesse ?
J’essaye de bien la vivre malgré mes problèmes de santé, j’aime
bien bouger et rester le plus possible autonome et actif, c’est dans
mon caractère.
Mes enfants et petits enfants sont gentils et attentifs. Ils sont bien
installés dans la vie et les petits enfants réussissent bien leurs études.
Je suis un solitaire actif, j’essaye de bien m’informer sur ma maladie, me soigner et m’alimenter.
J’aime bien la marche, je participe encore aux marches de
l’ADEPS ; Un jour à l’inscription, la préposée m’a demandé avec
un petit sourire :
« Vous faites encore les 10 kilomètres vous ? Je suis curieuse de
vous voir à l’arrivée ! »
Je lui ai répondu :
« Ne vous tracassez pas, je vous offrirai un verre ! »
8 dossier
n du
suis
que
Joséphine
,
C’est quoi une personne agée ?
« Je me suis mariée à 14 ans au village, au Congo. A 50 ans, j’étais déjà
grand-mère ! A 60 ans on est donc
une personne agée. »
Les Mamas travaillent beaucoup, elles
travaillent tous les temps ! Elles n’ont
pas le choix. Les filles travaillent pour
leur famille et lorsqu’elles se marient
elles travaillent pour leur mari. Les Papas eux restent assis, ils discutent… ils
marient des femmes qui travaillent. Les
Mamas vieillissent donc beaucoup plus
vite que les Papas. Elles sont usées par
le travail. Une vieille Mama, c’est une
dame qui marche difficilement, qui a
mal. En Afrique nous avons moins de
rides mais nous avons des cheveux
blancs quand nous sommes agés.
Rôle dans la société :
Les Mamas, même agées, travaillent
jusqu’à ce qu’elles aient trop mal.
Lorsqu’elles ne savent plus travailler, el-
les retournent vivre avec leurs enfants.
Elles s’occupent des petits-enfants avec
les Papas. Les personnes agées s’occupent de l’éducation des plus petits.
Ils leur apprennent des chansons, des
histoires,… Ils les emmènent à l’église.
Ils sont aussi des personnes de bons
conseils, un peu comme des sages.
Quand j’étais petite, ce n’était pas
comme ça. Les Papas, les Mamas, les
enfants,… tout le monde travaillaient
ensemble au champ. On vivait bien,
on avait assez à manger. Mais depuis Mobutu, l’éducation a changé
et maintenant on apprend aux filles à
travailler mais plus aux garçons. De
plus, les temps modernes font que les
jeunes veulent tout, tout de suite. Ils ne
veulent plus travailler dur pour donner
à manger à leur famille. Ils veulent de
l’argent ! Parce que maintenant ce
n’est plus le bonheur qui est important,
c’est l’argent.
vous voient ?
Les jeunes me disent souvent qu’ils
voudraient être comme moi à mon
âge. Alors je leur dis que si ils veulent
être comme moi, il faut bien travailler
et honnêtement. Il ne faut pas boire
des bières, du whisky,… Il ne faut pas
fumer. Car ces mauvaises choses et la
malhonnêteté ça donne des soucis et
des rides !! La bonté, la gentillesse,
l’amour ça conserve la jeunesse et la
santé. »
Comment je vis ma vieillesse ?
C’est difficile. Je voudrais travailler
comme avant mais je ne peux plus.
J’ai trop mal. C’est comme ça que je
me suis rendu compte que je vieillissais. Parce que je ne peux plus faire
tout ce que je faisais avant. Maintenant, je dois demander de l’aide à mes
enfants. Je sais que ça ne les dérange
pas mais moi ça me dérange. »
Comment pensez-vous que les jeunes
ui se
vais
Marie-Françoise
ants,
nt on
c’est
eune
n’ar-
sauf
aient
aime
dans
bien
étu-
mala-
s de
avec
e de
C’est quoi être vieux ?
A quoi ça sert de vieillir ?
C’est avoir des problèmes, c’est être plus faible, c’est quand
on ne peut plus vivre seule.
Pour moi ça ne sert vraiment à rien !
C’est aussi et surtout, dans mon cas la perte de ses enfants
et même d’un petit enfant.
Quelle est notre place dans la société ?
Je suis en maison de repos, au début j’étais contente, je
croyais que cela me permettrait de faire de nouvelles rencontres, de retrouver presque une nouvelle famille.
Tant que j’étais chez moi je ne me sentais pas vieille.
Mais ici, quand je suis arrivée, je donnais des petits coups
de main pour me rendre utile, j’aidais à débarrasser les tables, à mettre les couverts...mais on m’a conseillé de rester
tranquille, de ne pas me fatiguer ! Alors ...
Comment je percevais la vieillesse quand j’étais moi-même
jeune ?
Mais c’est très difficile de nouer des contacts, chacun ici
est isolé.
Quand j’étais jeune, j’aimais bien les vieux, j’ai toujours été
soucieuse de les accueillir, de leur venir en aide.
Je n’ai plus l’impression d’avoir une place dans la société.
Et je crois que les jeunes m’ont souvent trouvée fort agréable et amusante, j’aime bien blaguer.
Je n’ai jamais de visite, je n’ai plus de famille, alors je me
sens très seule, repoussée parfois.
Alors dans ma chambre trop petite, j’étouffe,
C’est dur parce que j’ai eu une vie fort active avec beaucoup de contact humain.
Et puis d’un coup plus rien. Pourtant je suis très sociable,
j’aime bien rigoler et je ne suis pas vite gênée ni choquée,
mais je suis étonnée des attitudes vulgaires de certains résidents et je supporte difficilement cette promiscuité parfois
sordide.
Le minimum, c’est d’avoir un endroit ou je me sentirai
« chez moi », où je serai reconnue et respectée.
Mais je dois dire que le personnel est charmant, bien que
trop peu nombreux.
Comment je vis ma vieillesse ?
Ici je n’ai même plus envie de bouger, de regarder la tv.
Je n’ai même plus envie de fumer ! Vous me direz ça c’est
une bonne nouvelle, mais c’est pourtant mon dernier petit
plaisir.
Alors qu’est-ce qui me reste ?
Dormir toute la journée ?
J’ai vraiment besoin d’autre chose. Je voudrai un changement, pour finir plus agréablement ma vie.
Mais où aller, comment trouver un endroit plus accueillant,
plus convivial ? Ce n’est pas facile, je suis seule et en plus il
faut les moyens, c’est cher une maison de repos.
Ouille, ouille, ouille
9
A l’adolescence, le jeune acquiert de multiples connaissances, il progresse d’étage en étage, atteint le sommet de ses performances physiques et intellectuelles.
Mais à la vieillesse, ses performances acquises périclitent, elles se
diluent.
Quelle est notre place dans la société ?
Notre place dans la société devient celle de la pondération, de l’acceptation d’une nouvelle manière de vivre, d’un autre style, tout en
revendiquant le respect du à toute personne humaine.
A quoi ça sert de vieillir ?
C’est le fait de notre condition humaine. Tous les êtres grandissentvieillissent-meurent, laissent la place au suivant, avec une évolution
de plus en plus sophistiquée de l’homo sapiens au chirurgien du
cerveau.
Comment je percevais la vieillesse quand j’étais moi-même
jeune ?
Mais la vieillesse est synonyme d’une perte cognitive, une décadence
des aptitudes, créant de ce fait la crainte et l’angoisse de l’avenir. Le
constat bouleversant « d’être puis d’avoir été »
Comment je percevais la vieillesse quand j’étais moi-même
jeune ?
Quand j’avais 6 ans, il n’y avait que peu de voitures automobiles, les
chevaux assuraient les transports des produits et des personnes, ça a
bien changé ! Le soir on allumait le quinquet au pétrole qui réunissait
la famille autour du foyer, tout le monde y avait sa place.
Comment je vis ma vieillesse ?
A 88 ans, je perçois mes déficiences et j’essaye d’y remédier, mais
je dois accepter la fin d’une vie qui s’impose. Le fond de la vieillesse
c’est de perdre la mémoire, de ce que l’on a été, de ceux que l’on
a aimé.
En réalité ce n’est pas compréhensible pour les jeunes qui se trouvent
au summum de leur capacité.
Ils ignorent ce qui va leur arriver par la suite, sur le chemin descendant aux virages de la vie qu’ils n’avaient pas prévus.
Qui dit renouvellement oublie « ce qui meurt » pour que la vie se
reproduise égale (ou meilleure)
Et le cycle recommence pour chaque génération, car chacune laisse
la marque de son passage.
Propos recueillis par Laure et Jacques
10 Ouille, ouille, ouille
Edmond
C’est quoi être vieux ?
Aides à
domicile
Les services disponibles
Quand il y a perte d’autonomie et
que l’on désire rester chez soi, différents services peuvent entrer en piste,
pour nous aider.
Le prix est fonction des revenus, de
la composition de la famille et de la
reconnaissance d’handicap des bénéficiaires.
Nous vous conseillons de vous adresser au service social de la Maison
Médicale, Nicki Soultatos et Sabine
Renier, qui vous renseigneront et
coordonneront les aides à mettre en
place. Néanmoins et à titre d’exemples voici certains types d’aides auxquels vous pouvez prétendre :
Il est établi sur base d'un barème
fixé par la Région Wallonne.
Les aides familiales
UNE
ASSISTANCE
SANITAIRE
toilette non médicale, accompagnement des personnes malades (lever,
médicaments, rôle préventif).
UNE ASSISTANCE A LA FAMILLE
Nursing, soutien éducatif, aide à la
mère enceinte, aide à l'enfant malade.
UNE ASSISTANCE MENAGERE
Préparation des repas, repassage,
courses, entretien courant, vaisselle, raccommodage, petite
lessive, démarches diverses (mutuelle, poste, banque), contacts
extérieurs (famille, voisinage,
médecin, ...)
UN
SOUTIEN
PSYC H O L O G I Q U E
Face à l'isolement, à la
maladie, à la dépression, ... une présence
rassurante, une écoute
active, stimulante pour
une revalorisation et la
Centre Familial de la Région
Wallonne asbl
4000 Liège
rue Louvrex 76
Tél: 04 223 69 86
04 223 47 10
recherche d'une autonomie.
Les aides ménagères
L’aide ménagère assure l’entretien courant de votre habitation (poussières, nettoyage des
sols, des vitres et des abords de
la maison) ainsi que d’autres
tâches ménagères.
Les gardes à domicile
Si vous avez besoin d'une présence
(de jour et/ou de nuit), la garde à
domicile peut collaborer à votre bienêtre et à votre confort physique et
moral. Elle seconde ainsi votre entourage et est un relais pour les autres
prestataires, l'équipe soignante et le
médecin de famille qui se rendent
éventuellement chez vous.
Elle peut :
•
Assurer la surveillance,
•
Maintenir la personne dans des
conditions optimales de sécurité
et d'hygiène,
•
Préparer et donner les repas,
•
Effectuer des soins corporels
mais pas d'actes infirmiers,
•
Occuper un rôle relationnel,
•
Préserver l'autonomie de la personne
CSD Solidaris
CPAS
rue de la Boverie 379
4100 Seraing
Tél. : 04 338 20 20
Fax : 04 330 36 98
Horaires d’ouverture : 7 jours
Pour les quartiersFéronstrée,
St-Léonard,
Thier-à-Liège,
Longdoz, Amercoeur, Outremeuse et Vennes :
sur 7 de 7h à 21h
Assistante sociale : Madame
Alexandra MICHALAS
04 - 220.58.52
AIDE ET SOINS A
DOMICILE LIEGE
(Mutualité chrétienne)
rue d’Amercoeur 55
4020 Liège
Tél. : 04 342 84 28
11
D’autres aides peuvent aussi être utiles :
Repas à domicile du CPAS :
Ce service assure la livraison d’un repas complet réfrigéré et ce pour les sept
jours de la semaine selon la convenance de toute personne.
Tous les repas livrés sont élaborés par une diététicienne et composés d’aliments
de qualité. Ils sont d’office non gras et peu salés. Des repas pour diabétiques
sont également prévus.
Un four peut être mis à disposition, si nécessaire (avec versement d’une caution).
Le prix du repas est fonction des revenus et de la composition de famille du
demandeur.
Téléphone : 04 - 227.62.37
Télé-vigilance
Il s’agit d’un système très facile qui, d’une simple pression sur un émetteur
(porté en pendentif ou en bracelet) permet d’entrer en contact avec une centrale
d’écoute, qui, en cas de besoin, se chargera de prévenir les personnes désignées et enverra l’aide nécessaire.
•
CPAS : Assistante sociale coordinatrice : Madame Nathalie LECLERCQ
04 220 58 48
•
Service TELEAID Service d’Interphonie 24h/24 04 227 55 97
•
Mutualités chrétienne et Solidaris
La Province de Liège peut intervenir dans les frais de télévigilance
Ouvrier polyvalent
• Le service ELIS du CPAS : la participation financière est calculée en
fonction d'un barème d'intervention basé sur les revenus et la situation familiale. Un assistant social se rend chez vous afin d’en fixer
le montant.
Assistant social : Monsieur François PARTERNOSTER 04/220.58.00
Aménagement des locaux
Des aides techniciens peuvent être mis à disposition des familles et des personnes en difficulté afin de maintenir leur logement dans un état satisfaisant ou de
l'améliorer.
Ils effectuent des travaux de dépannages : plomberie, tapissage, peinture, menuiserie...
Aménagement et entretien des espaces verts
Des jardiniers peuvent être mis à la disposition des familles et des personnes en difficulté. Ils réalisent des
travaux de tonte de pelouse de taille de haies, de désherbage des abords de l'habitation, du bêchage des
jardins et potager,...
Transport social
Sa mission est de véhiculer et d'accompagner les personnes en perte d'autonomie lors d'examens médicaux, de démarches, de courses,…
Le tarif est fixé à 0,30 € du kilomètre auquel s'ajoute une participation horaire
établie sur base du barème en vigueur pour les aides familiales.
N’hésitez pas à parler de vos difficultés à votre médecin ou aux assistantes
sociales de la Maison Familiale.
12
Vous pouvez également faire appel au Réseau Solidarité mis en place par
l’Impatient, l’association d’usagers de la Passerelle, nos bénévoles peuvent aussi
intervenir pour vous venir en aide, pour un petit coup de main, vous conduire
à un rendez-vous ...
?
On répond(ra)
à vos questions
?
Comme on vous l’avait promis, nous essayerons dans chaque numéro
de répondre à vos questions.
Petit rappel, vous pouvez nous faire parvenir vos questions soit :
• En les déposant dans la boîte aux lettres, décorées par notre petit personnage,
qui se trouve au mur de la salle d’attente de la Maison Médicale.
• En nous les envoyant par mail : [email protected]
• Ou par courrier Impatient, rue Gaston Grégoire, 16 4020 Liège
Ce trimestre, voici une tentative de réponse à
la question difficile d’Alain :
« Pourquoi est-il si difficile de trouver des bénévoles pour notre réseau solidarité ?»
D’abord, c’est quoi le réseau solidarité ?
Le réseau solidarité existe depuis le début de
notre association d’usagers, en 1996 déjà.
Il avait pour but d’organiser l’entraide entre
les patients de la Maison Médicale.
Il est constitué d’une (trop petite) équipe de
bénévoles, organisée pour répondre rapidement à des besoins ou à des situations difficiles.
?
Les services que nous avons déjà rendus,
sont nombreux et diversifiés : courses, déménagements, bricolages, nettoyages, repas,
transports vers un hôpital, etc ...
Ce service est vraiment utile et dans beaucoup de cas indispensable pour beaucoup
d’entre nous, alors pourquoi est-il si difficile
de trouver des bénévoles ?
Nous ne savons pas, mais nous pouvons
imaginer, que ce manque d’intérêt à un lien
avec notre société actuelle très individualiste,
dans laquelle chacun, chacune fonctionne
dans un petit univers limité à ses proches.
Une société dans laquelle il n’est pas si facile de vivre et où la solidarité n’est pas une
priorité.
Nous imaginons aussi qu’il ya une peur de
s’engager, surtout dans une activité qui exige
justement un engagement ferme et des règles
de fonctionnement et de confidentialité strictes.
Peut-être que pour beaucoup d’entre nous,
être inscrit à la Passerelle ne signifie que se
faire soigner, que nous ne nous sentons pas
concernés par le projet des Maisons Médicales, que nous n’éprouvons pas le besoin
de participer à ce projet pour être acteur de
notre santé et de notre bien-être.
Et pourtant, s’inscrire dans une Maison Médicale, c’est aussi partager un projet de société
plus juste et plus solidaire et pas uniquement
se faire soigner !
Si vous souhaitez plus de renseignements sur
notre réseau d’entraide, n’hésitez pas à nous
en parler !
Le trimestre prochain nous répondrons à la
question de Coralie :
« Ça sert à quoi une association d’usagers comme
l’Impatient ?»
On répond à vos questions 13
La Ronde
des Savoirs
C’est le nom de notre Réseau d’Echanges de Savoirs d’Outremeuse.
C’est aussi l’une des activités proposées,
depuis 4 ans déjà, par La Table Ronde
Socioculturelle d’Outremeuse, il
est actuellement porté par un
partenariat entre, L’impatient,
la Passerelle et le Centre de
Recherche et de Rencontre.
Petit rappel
Qu’est-ce que c’est ?
Un réseau d’échanges de savoirs met en
relation des personnes qui veulent acquérir
un savoir avec celles qui proposent de les
transmettre.
Comment ca fonctionne ?
Il suffit de formuler une offre et une demande de savoirs et de les faire connaitre
au réseau.
L’équipe d’animation met en relation l’offreur et le demandeur qui décident ensemble des contenus de l’échange, de la
fréquence des rencontres, du lieu et de
l’heure en veillant à respecter le rythme et
les disponibilités de chacun.
Quelques valeurs :
Au souper du Réseau le jeudi 20
octobre de 18 à 22h
Où
Au CRR rue Puits-en-Sock, 63 pour l’inauguration de notre nouvelle cuisine.
Le plaisir : Le réseau offre la possibilité de
rencontrer d’autres personnes et de partager ou d’acquérir des savoirs dans une
ambiance de convivialité, de respect et
d’ouverture.
La gratuité : Tout rapport d’argent n’y a
pas sa place. C’est le savoir qui a de la
valeur en soi, qui s’échange.
La réciprocité ouverte : je suis à la fois demandeur et offreur de savoirs, même si les
échanges ne se vivent pas au même moment ou avec les mêmes personnes.
La parité : il n’y a pas de petit savoir, chaque savoir a de la valeur.
Pour qui ?
Pour tous : adultes, personnes
âgées, quelle que soient la position sociale, l’origine, les activités, l’appartenance religieuse
ou philosophique.
Où ça ?
La permanence a lieu au centre
de recherche et de rencontre(CRR),
63, rue Puits-en-Sock, 4020 Liège, tous
les jeudis de 15h à18h .
C’est le café-papote….projet !
LE RES, ce sont donc des échanges individuels et/ou collectifs.
Voici un aperçu des échanges collectifs
actuels.
André offre ses savoirs d’anglais à travers
une table de conversation : tous les jeudis
à 13h30.
Un atelier guitare un mardi par mois.
Lisette offre à des personnes ne parlant
pas le français, des ateliers de français en
chansons.
Eric offre ses savoirs culinaires dans notre
atelier cuisine tous les troisièmes mercredis
du mois, à partir d’Octobre.
Jacqueline offre ses savoirs de peinture et
de sculpture dans un atelier ponctuel tous
les premiers mercredis du mois à partir
d’octobre.
Pour les offres et les demandes d’échanges
individuels, n’hésitez pas à consulter notre
site : http://larondedessavoirs.org/
Pour plus d’infos, veuillez contacter le CRR
au 04.342.57.76 ou la maison médicale
de la passerelle : 04.344.94.44
Caroline
La Bambinerie
Après un déménagement forcé et quelques travaux, notre Halte-accueil est à nouveau accessible et augmente ses plages
d’ouverture, elle est maintenant ouverte du lundi au vendredi
de 9h à midi.
14 Inte di nos ôtes
La Bambinerie, à l’Espace Sainte Barbe
Place Sainte Barbe n° 16 à 4020 Liège
Tél : 0485/467.952
nnes
posiactieuse
entre
CRR),
tous
divi-
ectifs
avers
eudis
rlant
is en
Les changements
dans l’équipe
Comme chaque année, voici venu le temps des « au revoir »
Assemblée
Générale
annuelle,
Les différents projets que nous avons mis
sur pied se poursuivent : la Bambinerie,
la Banque de Médicament, ce périodique
que vous tenez en main, le Réseau Solidarité, le Réseau et d’Echanges de Savoirs et
nos différentes collaboration avec la Passerelle et les autres associations d’Outremeuse.
notre
redis
Mais nous menons ces projets avec difficulté.
re et
tous
artir
Par ce qu’il faut sans cesse, rechercher de
nouvelles pistes de financement pour faire
vivre ces projets et surtout parce que nous
avons besoin de vous pour rajeunir et renforcer notre trop petite équipe.
nges
notre
CRR
icale
oline
Halages
dredi
Les comptes approuvés par notre AG se
clôturent cette année par une perte de
-747,53 €
Sur un montant total des dépenses de 2
541,24 €, qui ont été utilisés pour faire
fonctionner nos différentes activités.
Sans vos dons, de 1 621,87 € cette année, nos activités et notre survie même ne
serait pas possible. Nous remercions très
chaleureusement toutes celles et ceux qui
soutiennent notre projet.
Nous avons besoin de vous, si vous êtes
intéressés, parlez-en à l’accueil de la MM
ou à Jacques notre animateur.
Le Dr Stéphane Thomsin termine
en septembre son cursus de
formation à La Passerelle. Il est
maintenant un médecin généraliste confirmé. Il quitte donc la
maison médicale afin de « voler
de ses propres ailes »… Nous
lui souhaitons de continuer à
s’épanouir professionnellement.
Nous le remercions pour son travail accompli à La Passerelle…
et aussi pour tous les chouettes
moments partagés à la maison
médicale et en dehors!
Dr Thomsin… Bon vent !!
Mais septembre est aussi le moment pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux membres de
notre équipe médicale…
Deux nouvelles assistantes viennent compléter l’équipe à partir
du premier octobre. Hélène Dispas commence sont cursus spécialisé de Médecine Générale
et est donc en première année
d’assistanat. Marie-Laure Boulangé est en deuxième année
d’assistanat. Elle a terminé sa
première année à la maison médicale de Barvaux.
Bienvenue à elles deux!!
Ce petit mot est l’occasion de
vous rappeler le fonctionnement
de l’équipe des médecins.
L’équipe est formée de 7 à 8
médecins selon les années. Il
y a 5 médecins dits « titulaires
». Ils sont engagés de manière
indéterminée. Idéalement, c’est
parmi ces médecins qu’il faut
choisir votre médecin traitant.
Voici leurs noms : Miguelle Benrubi, Evelyne Loxhay, Joanne
Herman, Laetitia Buret et Xavier
Froidcoeur.
Pour compléter l’équipe, la maison médicale engage 2 ou 3
médecins assistants selon les
besoins. Les assistants sont des
médecins diplômés qui viennent
se former à la médecine générale en réalisant un stage de 2
ans sous la tutelle d’un médecin
généraliste formé pour être «
maître de stage ».
Sachez donc que vous serez
dans l’obligation de choisir un
nouveau médecin traitant après
2 ans si vous choisissez votre
médecin de famille parmi les assistants.
Pour l’année 2011-2012, les
médecines assistants sont : Marie-Laure Boulanger, Hélène Dispas et Laure Schonbrodt.
Bienvenue aussi à Olivier Martens !
Olivier a rejoint l’équipe des
infirmiers depuis le premier
septembre. Il assurera les permanences infirmières et les passages à domicile avec Ramona
Grün et Rose-Marie Laurent.
Un au revoir tout spécial à notre
Kiné et ami Philippe Monfort.
Nous regretterons tous tes grandes qualités professionnelles et
humaine.
Repose en paix Phil.
Impatiemment
Pratiquement 15
Pour rappel, très important !
Vous êtes inscrit à la Passerelle et vous devez donc toujours consulter les thérapeutes :
Médecins, Kinés, Infirmières de la Maison Médicale.
Si un spécialiste extérieur vous fait une prescription de soins pour un thérapeute ne
travaillant pas à la Passerelle, veuillez toujours en parler à l’accueil avant de débuter
les soins.
Et vous devez toujours signaler à la Maison Médicale et à votre mutuelle,
tout changement de votre situation et bien sûr tout changement d’adresse.
La halte - accueil ‘‘La Bambinerie’’
Reconnue par l’ O.N.E.
accueille les enfants de 3 mois à 3 ans
... et leurs parents,
du lundi au vendredi
de 9h à 12h
à l’espace Sainte Barbe,
16 Place Sainte Barbe, 4020 Liège.
Tél : 0485/467.952
Horaire des consultations médicales.
La maison médicale est ouverte tous les jours de 8h30 à 18h30, sauf le mardi et jeudi
entre 12h30 et 14h, pour permettre les réunions d’équipe.
Samedi : consultation de 9h à 10h, assurée par le médecin de garde.
Le week-end, dirigez-vous vers le poste de garde, organisé par les médecins de la ville :
Quai van Beneden, n° 25. Tél : 04 344 94 44
Horaire des dentistes :
Bernadette Grosdent : mardi matin, jeudi après midi
Anne Graas : mercredi après-midi, vendredi toute la journée
Permanence infirmière :
Les permanences ont lieu de 16h à 16h30.
Inscrivez-vous à l’accueil ou téléphonez pour prendre rendez - vous.
L’ accueillante préparera votre dossier.
Elle vous précisera à quelle heure vous serez reçu.
16 Pratiquement
Et n’ oubliez pas les ‘‘jeudis gourmands’’ !
Chaque dernier jeudi du mois, inscrivez-vous à l’ accueil.