nutrition : bonnes pratiques
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nutrition : bonnes pratiques
Dénutrition et Cancer Quelles propositions ? Pour quels patients ? Mardi 18 juin 2013 Vannes DEFINITION Difficultés alimentaires responsables d’une perte de poids de 10% – Ou de 5% en un mois – Ou de 2% en une semaine IMC (Indice de masse corporelle) =Poids/Taille² en kg/m² < 18,5 (21 chez la personne >70 ans) Jeûn présumé d’au moins une semaine CAUSES Hypercatabolisme tumoral Anorexie (multifactorielle) Problèmes buccobucco-dentaires Obstruction digestive Toutes les prises en charge nutritionnelles ont un impact d’efficacité inférieur en cas de cancer que pour toute autre situation clinique COMPLICATIONS Fonte musculaire, inadaptation des prothèses dentaires et…impotence fonctionnelle, escarres, … Cercle vicieux /évolution de la maladie Modification physique/ identité Contexte sociosocio-familial: importance de l’alimentation, représentations PRISE EN CHARGE NUTRITIONELLE Surveillance du poids 1 fois par semaine Adaptation des menus (contenus, texture) Supplémentation orale Alimentation entérale Alimentation parentérale Apport oral possible Maintenir ou restaurer un état nutritionnel satisfaisant Donc, il faut : Trouver des astuces pour augmenter les apports énergétiques (glucides et lipides) et les apports protéiques Conseils nutritionnels Il est préférable de : Proposer les aliments préférés Améliorer la présentation Présenter des petites portions Limiter les boissons pendant les repas Remarque : S’il existe un régime restrictif (sans résidu strict, sans sel, sans sucre,…) en fonction du patient et avec accord médical, médical, ce régime peut être élargi Si trouble du goût et de l’odorat Assaisonner, ajouter des arômes Éviter les ustensiles et plats métalliques Si nausées et vomissements Fractionner les repas Éviter les odeurs fortes Servir les aliments plutôt tièdes ou froids Éviter les aliments trop épicés, trop gras ou trop sucrés Si perte de poids Ajouter 1 à 3 collations si possible Éviter les aliments volumineux et peu nourrissants, allégés, ou les enrichir Enrichir l’alimentation Enrichissement de l’alimentation Enrichissement « maison » Compléments alimentaires Comment enrichir ? (voir livret) Lait en poudre, lait entier Œufs Fromage Matières grasses Sucre et produits sucrés Quelques idées … Milk shake Potage enrichi Yaourt amélioré Autre façon de manger de la viande En chiffre Contenance Potage ordinaire 250ml Calories kcal Protéines 60 2g + 1 tranche de jambon mixée ou jaune d’oeuf 120 12g + 20 g de fromage râpé 200 18g + 10 g de beurre ou 30 g de crème 270 18g remarque Peu calorique et volumineux Semoule au lait 1/2 écrémé 250g 240 7g sucré Semoule au lait entier et «enrichi» 250g 340 13g sucré Avantages et limites Goût naturel Réactif Investissement de la famille Mais Difficile pour les personnes seules Investissement pouvant être contraignant LES COMPLEMENTS NUTRITIONNELS Sur prescription médicale En complément des apports des repas Proposés en collation de 10h ou 16h ou en fin de repas Possibilité de varier les textures et les saveurs Tous remboursés depuis décembre 2009 lors du diagnostic de dénutrition Utilisation ( posologie) Prescrire 1 à 2 produits par jour Privilégier les produits hypercaloriques/ hyperprotéinés Limiter la prescription dans le temps : 15 jours pour faire le point Conseiller le patient : heure de prise, stockage au frais ou au contraire tiédi pour le petitpetit-déjeuner Les différents produits Les Boisons: lactées avec ou sans lactose, avec ou sans fibre sucrées ex : Proten 2.drink® édulcorées ex: Clinutren G® jus de fruits sans fibres sucrés ex: Fortimel jucy ® Édulcorés (Delical boisson HP édulcorée®) Les différents produits Les crèmes: avec ou sans lactose, sucrées ex: Clinutren dessert ® Édulcorées ex : Frésubin crème DB ® Les potages, plats mixés, bouillies Les compotes, biscuits Eau gélifiée enrichie en protéines sarcogel ® Pâtes Compléments Boissons Contenance 200ml Calories (Kcal) 300 à 400 Protéines (g) 20 (fortimel®, renutryl® cafe, nutritdrink® chocolat, fresubin energy®…) Crèmes (fortimel Avec ou sans fibres 125g à 230g 150 à 200 10 à 20 et vermicelles Sucrées /édulcorées Avec ou sans lactose 200 à 330g 300 à 540 15 à 30 (en para et pharmacie) Pates, semoules, Sucrées /édulcorées Avec ou sans lactose creme®, fresubin creme®, clinutren creme®) Plat mixés HP particularités Prêt à l’emploi ou Poudre à reconstituer 1 portion de 67g sec 19 (envolnutrition : aïn pasta®, aïn semoule®) Potage enrichi 200 ml 300 11 à 14 Différentes saveurs Pouvant être agrémentés de crème, fromage… 200ml 250 à 300 8 Sans fibres (clinutren soup®…) Jus de fruits (clinutren fruit®, fortimel juicy®, providextra®,..) Compotes Sucrés /édulcorés 200g 250 6 à 10 sucrées 35g ou 50g 120 à 190 Kcal chacun 5.5 à 7 chacun Sucrés (Nutra’pote®) Biscuits (Nutra’cake®) surveillance Poids 1 fois par semaine ALIMENTATION ENTERALE Sonde nasonaso-gastrique: pour une durée de 4 à 6 semaines Gastrostomie et jéjunostomie : selon la pathologie et pour des durées supérieures à 6 semaines d’alimentation entérale Contexte d’obstruction ORL ou digestive haute, liée au cancer ou aux traitements Avantages Maintien de l’intégrité structurelle et fonctionnelle du tube digestif (effet trophique positif, fonction d’absorption et de barrière du tube digestif améliorée…) Efficience/plan nutritionnel Autonomie possible du patient. Coût Inconvénients Tolérance variable nécessitant des adaptations du protocole de passage Difficultés d’acceptation de la sonde D’où un effort d’explication de la part du prescripteur Modalités pratiques Cf diaporama de Valérie Surveillance du poids 1 fois par semaine ALIMENTATION PARENTERALE Injection d’une solution liquide comprenant glucides, lipides et protides Sur voie veineuse centrale si durée > 14 jours Manipulation des chambres implantables Avantages Dernier recours en cas de contrecontre-indications à la nutrition entérale (tube digestif non fonctionnel). Décision neutre pour le médecin et le patient par rapport aux autres modalités. modalités. Au mieux : Maintien du poids sans prise de poids Concrétise le lien social et de soin avec le patient et son entourage. Inconvénients Ne respecte pas l’apport entéral (perte de la trophicité et des fonctions d’absorption et de barrière du tube digestif ). Pas de prise de poids + d’oedèmes d’oedèmes (ascite) et d’encombrement Pas d’impact sur la qualité de vie si état général altéré (OMS≥2) (OMS≥2) ou espérance de vie < 3 mois Pas d’impact sur l’évolution des escarres. Suite Augmentation des infections sur PAC (chimiothérapie + NP : OR x11). Coût plus élevé (PAC, pompes, produits et soins infirmiers). Complications métaboliques : glucidiques, hépatiques mais pas de contrecontre-indications en cas d’atteinte hépatique. synthèse Recours intéressant en cas de dysfonction digestive chronique et de conservation de l’état général (cf tableau) Peu convaincant pour les patients altérés (plus d’inconvénients que d’avantages) mais difficile de le refuser et encore plus de l’arrêter Se contenter des apports oraux… Petits rappels (toujours utiles) Ne pas oublier les supplémentations en vitamines et oligooligo-éléments, obligatoires en cas d’alimentation parentérale exclusive (Cernevit Cernevit® ®, Tracitrans ®, Dekan ® …) Ne pas oublier la vitamine K 1/semaine Cf plaquette Arbre décisionnel Voir plaquette Produits cités tous disponibles en ville Diaporama disponible sur www.oncovannes.org Références Bachmann P. Standards, options et recommandations: nutrition et situation palliative ou terminale de l’adulte porteur de cancer évolutif, bulletin du 985-1006, octobre 2001 cancer, vol 88, numéro 10, 985Fédération nationale des centres contre le cancer. cancer. Standards, options et recommandations : la nutrition artificielle à domicile du malade cancéreux adulte, mars 2001 Barbarot V. La nutrition parentérale au stade palliatif de la maladie cancéreuse, mémoire pour concours médecin de centre, Nantes 2000 Bozzeti F. et al. Guidelines on artificial nutrition versus hydratation in terminal cancer patients, Nutrition 1996,12 (3): 163163-167 D’Herouville D. Nutrition et hydratation en fin de vie, Gastroentérologie 26-30 clinique et biologique 2004, 28 (5suppl): 26Haute Autorité de Santé, Santé, Stratégie de prise en charge en cas de dénutrition protéinoprotéino-énergétique chez le personne agée, Recommandations Avril 2007 La Coordination des soins « façon Oncovannes » (Cf plaquette) Binôme médecin-infirmière Épaulé par une assistante sociale et une psychologue Accueil assuré par l’assistante de coordination Soutiens de toute sorte Conseils de prise en charge (matériel, thérapeutiques, perfusion, relais…) Suivi téléphonique : Soutien aux patients et aux familles Contacts réguliers avec les professionnels Organisation de réunions de concertation à domicile Mise en place sociales (aide M, garde-malade, APA, AAH…) Pour tout patient suivi pour un cancer (Vannes, Auray, Pontivy, Ploërmel) Situations de pertes d’autonomie De soins techniques à domicile Difficultés relationnelles avec le patient, l’entourage En cas de symptômes difficiles à contrôler …. Merci de votre attention