l`adolescence

Transcription

l`adolescence
La
s p é c i a l e
é d i t i o n
bascule
Regards
regards
2 0 0 6
sur l
le
ef
orum
forum
adolescences
adolescences
5 avril
Si la majorité des adolescents va bien, Avec les interventions de : Marie Choquet, épidémiologiste,
25%
disentétait
en de
souffrance.
le Christian
Un desse paris
réaliser Certains
un journal
avec Paire, Directeur général du CHU-Hopitaux de Rouen, JJ Pollet, recteur,
Marie Choquet, épidémiologiste, les Dr Lecoquière, médecin scolaire, J Thiberville,
seront
réellement.
Comment
repérer
ces
des adolescents pour un forum dont le thème
généraliste, et Brigitte Gogue, pédopsychiatre.
souffrances
Commentsirépondre
avantet que
était
cette? période
dynamique
sensible
Comité
organisateur : Christian Paire, directeur général du CHU-Hopitaux de
tout ne «l’adolescence.
bascule » ? Un Partager
colloque pour
qu’est
avecaborder
l’ensemble
Rouen, Dr P Gerardin, pédopsychiatre CHU Rouen, Dr A Fuseau, psychiatre Maison des
l’adolescence
la société,
des
lecteurs, selon
jeuneslesetangles
moinsdejeunes,
leurderegard
Ados le Havre, Mme Bentot, rectorat, Benoit Delmas, Centre hospitalier du Rouvray,
l’école de la famille et des pairs.
Marie-josé Chalamet, Centre hospitalier du Rouvray, Véronique Gaillard, CHU Rouen,
Sylvie Luce, CHU Rouen, Rémi Heym, CHU Rouen, Nadia Sueur, CHU Rouen
Edito
Un des paris était de réaliser un journal avec ados », «intéressante avec parfois des explications un
des adolescents pour un forum, initié par le peu longues », « géniale, avec des réponses claires
CHU de Rouen, dont le thème était cette période apportées par les intervenants ». Ils ont apprécié « la
si dynamique et sensible qu’est l’adolescence. disponibilité de Marie Choquet », cette « possibilité de
Partager avec l’ensemble des lecteurs, jeunes et s’exprimer et de poser leurs questions ». Ce 5 avril
moins jeunes, leur regard et leurs interrogations aura été un moment pour « mieux réaliser comme
sur des interventions de médecins pédopsychiatres, cette période de l’adolescence est délicate » et « un
psychiatres, médecin de famille, médecin coup de pouce qui va m’aider pour mon métier plus
scolaire… Pour nos reporters, cette journée a été tard ». Enfin, ils se disent tous prêts à à renouveler
: « enrichissante d’informations sur le mal-être des l’expérience (avec des frites le midi svp). Le souhait
( w w w . g l o b u l e s . c o
des organisateurs était d’entendre quelques mots dits
au public pour donner un ton et leurs impressions sur
cette journée singulière et savante. Ils ont relevé le défi
et nous ont parlé de ce qu’ils avaient aimé et de ce qui
les avait heurté, comme le fait que les « ados » sont
souvent caricaturés.
Bravo et merci à tous.
Christine Ternat
m )
>
Le secret médical existe
avec un jeune adolescent.
Le secret médical c’est ce que le médecin et son
patient partagent lors de la consultation. Cela
concerne tout ce que le médecin entend, voit
ou comprend. Ce secret médical veut dire que le
médecin n’a pas le droit de divulguer à qui que ce
soit (y compris les parents) ce qui est dit dans une
consultation avec un adolescent, sauf si le patient
l’autorise ou lui demande. Dans des cas difficiles, et
pour ne pas rester seul avec des problèmes, le
médecin peut aider le jeune à trouver les mots
pour pouvoir le dire à un adulte de confiance. Il y
a des cas où le secret médical est levé, par exemple
en cas de violences, mises en danger etc… Ces cas
sont finalement rares. Quand on est mineur et que
l’on rencontre un médecin cela vaut la peine (si le
médecin ne le fait pas lui même) de parler du secret
médical vis à vis des parents par exemple. Le secret
médical est un droit pour les patients et un devoir
pour le médecin.
> Le Dr Thiberville a fait une intervention
sur la prévention du mal-être et le suicide des
adolescents.
>
Maxime et Baptiste Nicolas
Le Havre,
la Maison de l’ado,
vous connaissez ?
Le Dr Alain Fuseau est
psychiatre et dirige la Maison
De l’Ado du Havre. Cet
établissement accueille des
jeunes de 13 à 20 ans qui
viennent seuls ou en groupe,
spontanément ou encore sur
rendez-vous. Le Dr Fuseau est
responsable de ce centre depuis
1999, sa date d’ouverture.
De 1999 à aujourd’hui, les
problèmes des adolescents n’ont pas réellement
changé, mais s’expriment différemment. On note une
augmentation des « comportements anorexiques »
chez les adolescents. Ce qui signifie que ces jeunes ne
sont pas des personnes totalement anorexiques, mais
que ce sont avant tout des personnes qui souffrent.
On constate aussi de grands problèmes causés par le
cannabis. Depuis 2 ans, on observe une augmentation
de 10% d’adolescents qui viennent dans le service.
L’information sur la Maison de l’ado circule mieux et
les jeunes en parlent aussi. Plus il y a d’information, et
moins c’est effrayant pour les jeunes d’y aller.
> Le Dr Fuseau est un des organisateurs de
ce forum «adolescences». Médecin psychiatre,
il est directeur de la Maison des Adolescents
du Havre.
Maxime et Thibaud
FILLES & GARCONS
À
L’ADOLESCENCE?
Chercheuse à l’INSERM, Marie Choquet est connue pour les
nombreuses études qu’elle a réalisées sur le comportement
et l’état de santé des jeunes de 11 à 20 ans. Si environ
80% de ces jeunes se porte bien, il nous faut regarder
les causes du mal-être de ceux qui vont mal. Parmi
ses constats, elle met en évidence la relation que les
jeunes ont avec leur entourage, l’école, la famille les
amis. Les jeunes qui vont mal ne sont pas forcément
issus de milieux modestes, encore une idée toute
faite contre laquelle Marie Choquet s’élève. Elle
accueille nos questions curieuses avec ouverture
d’esprit, simplicité et gentillesse…
Globules : vous faites une différence entre les
comportements des filles qui expriment plus la souffrance
et celui des garçons qui montre plus de violence ?
Pourquoi ?
Marie Choquet : dans nos études, on reflète ce qui se passe pour un
grand nombre. C’est une caricature qui correspond cependant
à la réalité. Toutes les études chiffrées montre cette
tendance : les problèmes d’alcool sont à 70%
des problèmes d’hommes ou de garçons et
inversement les tentatives de suicide sont à
70% le fait des filles. Les garçons sont plus
liés à leur groupe et sont de véritables
« thermomètres » de groupes, ils veulent
montrer qu’ils sont forts. Les filles sont
moins en grand groupe, elles se retrouvent
plus facilement 2 à 2, elles sont plus
centrées sur leur corps. Elles intériorisent
leur souffrance et vont l’extérioriser en en
parlant, alors que les garçons vont aller dans
l’acte et la violence.
Globules : Pourquoi lorsqu’on est adolescent
passe –t-on d’un état heureux à un état triste
sans raison apparente ?
Marie Choquet : si on passe d’un état à un autre si rapidement
à l’adolescence, c’est qu’il y a un facteur hormonal. Et il y a un lien
L’anorexie,
c’est quoi ?
L’anorexie est un refus de manger associé à une peur
intense de prendre du poids, une perception déformée de
son propre corps (déni de la maigreur, impression d’être gros
malgré l’amaigrissement...), souvent associé à un arrêt des
règles. De plus, la jeune fille se replie sur son travail scolaire,
se réfugie dans l’hyperactivité motrice... Ce qui cache une difficulté à penser l’adolescence, à
accepter de grandir, le refus des formes féminines, et une grande peur de dépendre des autres
associée à un manque de confiance en soi..
L’anorexie, c’est refuser de ne plus ressembler à un enfant. … Il y a la peur et l’envie mêlées
de grandir.
Quelles sont les causes de l’anorexie ? C’est une maladie complexe dont on ne connaît
(www.globules.com)
complexe entre ce qui est psychique et ce qui est hormonal. Pour ce qui
est des garçons, la testostérone - qui est une hormone mâle - a un effet
sur les comportements violents, et cela dans tous les pays du monde.
Ensuite, la capacité que chaque personne a à dominer cet état changeant
et cette violence est liée à l’éducation que l’on a.
Globules : le moral des parents a-t’il un effet sur le moral des
enfants ?
Marie Choquet : oui bien sûr et c’est un véritable « système », quelque
soit le milieu social. Les parents qui ne vont pas bien, qui n’ont pas
le « moral », car cela touche et peut avoir un effet très négatif sur le
comportement de l’adolescent. On n’y prête pas suffisamment
attention et c’est pourquoi il faut se préoccuper des parents
et des familles.
Globules : en quoi les problèmes des parents
(l’alcool par exemple) influe –t-il sur le
comportement des enfants? L’enfant peut-il
ensuite devenir alcoolique lui-même ?
Marie Choquet : des parents qui ont un problème
avec l’alcool peuvent devenir violents et les études
montrent que c’est cette violence qui est le facteur le
plus important du mal-être des adolescents. Mais on
voit aussi des parents alcooliques aimants et qui ne
sont pas violents. Pour l’enfant plus tard… Même si
avoir eu des parents alcooliques peut jouer sur sa vie,
cela ne suffit pas à faire de lui une personne alcoolique
Quand cela ne va pas, il y a l’aide que l’on trouve autour
de soi : l’amour, l’amitié… Et encore une fois, ces problèmes
d’alcool ne sont pas une question de milieu social. Je ne suis pas
d’accord quand on dit qu’il y a plus de problèmes dans les milieux
modestes. Et lorsque des problèmes comme celui de l’alcool existent
dans des milieux sociaux plus élevés, la peur
de montrer ses problèmes et le regard
de l’entourage sont encore plus
forts, car on a une position à
défendre.
Globules : j’ai connu
quelqu’un qui avait
tout
pour
être
heureux et qui a
fait une dépression
et se faisait des
scarifications.
Je n’arrivais pas à comprendre...
Marie Choquet : ce qui est douleur
psychique ne se voit pas… Nous vivons dans
un pays riche où les problèmes psychiques sont
plus importants qu’en Afrique où l’homme est
dans la survie et doit lutter contre la mort. Et
puis, avoir des parents « parfaits » sera une
difficulté pour l‘adolescent qui voudra faire
mieux. Avoir tout c’est «trop», parce qu’on se
demande ce que l’on doit faire. Le « trop » est
l‘ennemi du bien.
Globules : j’ai aimé que vous ne
caricaturiez pas les adolescents et que
vous disiez qu’un jeune qui a fait une
tentative de suicide ne doit pas être
considéré comme « un suicidant » toute
sa vie…
Marie Choquet : la caricature serait
stupide, car il y a autant de différences entre
adolescents qu’il y en a entre adultes. On peut
croire qu’ils sont tous pareils, mais c’est faux
bien sûr.
Globules : c’est parfois difficile d’être
comparé à une sœur ou à un frère qui
réussit mieux. Qu’en pensez-vous ?
Marie Choquet : être comparé à son aîné
qui réussit est très difficile pour un enfant et
c’est une des raisons pour lesquelles nombre
d’enfants travaillent mal à l’école. C’est aussi
vrai s’il s’agit d’un frère ou d’une sœur plus
jeune. Il existe aussi des grandes sœurs qui
aident…
Propos recueillis par Charlène Grente, Cécile
Hodoul, Maxime Lahoussine, Delphine
Levreux, Thibaud Robillard, Tlich Zohra,
Audrey Ebran, Nicolas Rouat, Maxime Tanesie
et Baptiste, élèves de 3ème du collège Jean
Zay du Houlme, de 2nde , 1ère et Terminales du
lycée André Maurois d’Elbeuf, 76 -
pas bien les causes. Il y a plusieurs
facteurs qui entrent en ligne de
compte, comme la personnalité de
l’adolescent, le moment de l’entrée
dans l’adolescence, les liens avec
les parents et avec la société qui fait
pression sur les jeunes (vouloir être
conforme à l’image de la mode et
l’influence des journaux de jeunes
= avoir un ventre plat) et avec
l’environnement en général. Tout
cela joue à des niveaux différents. À
l’adolescence, on cherche ce que l’on
va être, on est sensible aux messages
que l’on nous envoie, que la société
nous envoit et cela peut avoir de graves
conséquences.
J’ai connu quelqu’un qui avait « tout pour être heureux »,
qui a fait une dépression et se faisait des scarifications.
Je n’arrivais pas à comprendre…
Dr Gerardin : la souffrance individuelle est complexe, et
l’entrée dans l’adolescence réveille beaucoup de choses du passé
qui ne sont plus forcément visibles. « Etre heureux », cela renvoie
à une image extérieure : comme
avoir un métier, de l’argent, des
parents qui sont ensemble.
Cela ne dit rien sur le vécu intérieur
de la personne qui peut se sentir très
malheureuse.
Pourquoi se faire du mal et en
faire aux autres ?
Dr Gerardin : lorsque on n’a pas
les mots ou l’espace pour les dire,
se faire du mal et en faire aux
autres peut « soulager » l’angoisse
du jeune. C’est un moyen de dire
l’agressivité et d’exprimer les
conflits...
> Co-organisatrice du forum,
Le Dr Priscille Gérardin est
pédopsychiatre au CHUHopitaux de Rouen où elle
dirige une unité pour jeunes
présentant des problèmes
psychiatriques.
Propos recueillis par Audrey, Baptiste,
Maxime, et Nicolas
>
L’adolescent
et sa famille…
Aide ou entrave ?
Trop materner un adolescent peut-il influencer
négativement son comportement ?
Mme Gogué : c’est sûr…Un adolescent
trop entouré peut avoir des problèmes pour
s’intégrer dans la société, car il peut avoir du
mal à sortir du cocon familial par la suite.
Cela peut entraîner des difficultés pour prendre
confiance en lui.
La famille idéale existe t-elle selon
vous ?
Mme Gogué : pour moi, non. La famille idéale
n’existe pas. Cependant, si la famille idéale
devait exister, ce serait celle qui s’adapterait le
mieux aux situations dans lesquelles l’adolescent
se trouve. Cela serait aussi celle qui sait faire
attention aux changements de comportement
de l’adolescent.
> Mme Gogué est pédopsychiatre au
CHSR de St Etienne du Rouvray. Son
intervention lors du forum a porté sur « la
famille et les pairs ».
>
Pression scolaire:
d’où ça vient ? ? ?
Avec Dr Lecoquière…
La pression scolaire est due en partie à
l’institution scolaire en elle-même, parce qu’on
en demande parfois trop à l’adolescent qui se
sentira incapable de répondre aux exigences
et qui va « laisser tomber » en voyant la
difficulté. Cela pourrait expliquer une part de
l’absentéisme scolaire qui est, pour une autre
part, dû à la famille. Parfois, les parents ont un
excès d’amour et veulent absolument que leur
enfant réussisse à l’école, et vont le pousser et
parfois le forcer à travailler. La comparaison à
un aîné qui aura réussi, ne sera pas forcément
bonne et même parfois très mauvaise puisque
l’enfant, pensant qu’il ne peut faire mieux, va
plus facilement baisser les bras.
Ainsi, la « pression scolaire » est un facteur
important dans certain mal-être d’adolescent
et peut avoir des conséquences très mauvaises
sur sa santé et sur la place qu’il doit se
constituer dans la société.
> le Dr Lecoquière est médecin scolaire
au Havre. Son intervention au forum
a porté sur « l’école et l’adolescent
déprimé ».
Zohra Tlich
Regard...
regard...
En quelques mots...
L’adolescence, c’est…
Une période,
Un passage entre l’enfance et l’âge adulte.
Tu commences à avoir des responsabilités.
C’est la liberté.
On a envie de quitter le collège, d’aller au
lycée.
C’est un moment où on peut s’amuser.
Ce sont les débats avec les copains.
À l’adolescence, t’arrêtes d’être un gamin, t’es
pas encore adulte.
On commence à avoir notre avis sur les
choses…et de plus en plus.
On est curieux, on se renseigne sur des tas
de trucs.
On essaye d’être quelqu’un.
Écoutant les différentes interventions lors de ce forum
>j’ai été intéressé quand on a parlé de l’allongement de l’adolescence, car
cela me semble vraie.
>J’ai aimé l’idée de Marie Choquet sur le fait qu’il ne faut pas résumer
l’adolescent à ses actes.
>J’ai aimé que l’on critique le fait que l’on soigne souvent l’enfant et pas son
entourage. Alors que le plus souvent le début de son problème vient de là.
>J’ai aimé que l’on parle de la pression scolaire, due à la famille en grande
part, qui pèse sur l’adolescent. Je trouve que c’est vrai que plus on en
demande à l’adolescent et moins il en fournit (de travail, d’effort).
>J’ai aimé que Marie Choquet ne nous juge pas. On dit souvent que les ados
vont mal sans chercher à savoir pourquoi. J’ai aimé aussi qu’on mette pour
une fois les parents en cause.
>j’ai été intéressé par le 2ème film qui montre un problème des adolescents
et ce n’est pas un cas extrême. On s’y retrouve facilement.
>J’ai aimé que l’on parle des ados comme des êtres à part entière.
Maxime, Delphine, Thibaud, Charlène
Cécile – Lycée André Maurois Elbeuf -
Je n’ai pas aimé, je ne suis pas d’accord…
On n’a pas encore trouvé de définition simple :
Du point de vue physiologique, c’est la puberté
Du point de vue psychologique c’est
l’autonomie.
Du point de vue social, c’est le choix de son
mode de vie…
et ce sont 3 choses qui ne vont pas forcément
ensemble.
>Je n’ai pas aimé le premier film qui pousse à l’extrême un vocabulaire
« ado », incompréhensible.
>Je n’ai pas aimé les caricatures exagérées du premier film, parce qu’on en
fait des généralités, alors que tous les ados sont différents.
>je ne suis pas d’accord quand on dit que le mal-être des filles se traduit par
des comportements précis et pareil pour les garçons.
>je ne suis pas d’accord que l’on parle de cas extrêmes quand on parle des
ados – tous nos problèmes ne se traduisent pas toujours comme ça.
>Je n’ai pas aimé qu’on ne pas parlé de la télé ni de la mode… cela (joue un
rôle) a une importance sur le regard que les autres portent sur l’ado.
>je ne suis pas d’accord quand il y a beaucoup d’explications mais pas de
solutions.
poème
poème
Un train de vie...
- Je me confie à mon meilleur pote, j’en parle avec les
autres, je reste seul-e- d’abord et, après, je parle avec
ses ami-e-s.
- Se retrouver, entre potes, rire.
- Moi, ça va mal quand il y a des conflits, et « j’évite » les
conflits, j’aime « emmerder » les autres.
- Je vais au soleil, je fais des uv, cela me donne la pêche.
- Je fais du sport, je me défoule, j’écoute de la musique.
Avec un ami qui ne va pas…?
- Quand quelqu’un ne va pas bien, c’est difficile de voir,
souvent on ne le sait pas, les parents, même les amis,
ne voient rien du tout, quand on est trop proche, on ne
voit rien.
- Il faut savoir écouter les autres, un jeune qui va mal veut
être comme les autres, alors il masque son malaise et fera
tout comme les autres pour ne pas qu’on le remarque.
- Il faut agir et en parler aux adultes s’ il y a urgence,
quand une personne est en danger, il ne faut pas attendre
trop tard.
- Il faut respecter l’autre, la personne qui va mal se confie à
ses amis, cela dépend des amitiés que l’on a.
Conseils des Doc’
Il ne faut pas rester seul avec cela !
Si on sent, pour soi-même ou pour un ami, qu’on ne va
pas bien : difficulté à dormir, stress excessif, préoccupations,
envie de pleurer, pas de goût à faire des choses, il ne faut
rester seul avec cela. On peut en parler aux copains, mais
il est important de pouvoir aussi en parler avec un adulte
bienveillant, un adulte de confiance. Cela peut être un parent,
l’infirmière scolaire, le médecin de famille, un animateur, un
professeur. « Parler » soulage , permet de voir plus clair , de
comprendre ce qui nous arrive et se sentir « soutenu » est
essentiel. Il existe des lieux où on peut poser des questions et
avoir des réponses quand ça ne va pas, comme par exemple
« fil santé jeunes », le site de « Globules » et des lieux où on
peut consulter de façon anonyme et gratuite comme la COPA
rue Bouquet à Rouen ou la Maison des Adolescents du Havre.
Dr P Gerardin & J Thiberville,
Maison des Adolescents du Havre tél : 02 32 74 27 30
COPA, accueil des adolescents, Rouen : 02 35 89 90 32
Fil Santé Jeunes : 0800 235 236
Je suis dans un train, seule, il fait noir, j’ai du mal à prendre mes
marques et mes repères.
Je me sens secouée, le train va vite, trop vite et je prend souvent le mauvais chemin
mais je me rends compte trop tard, je ne peux faire demi tour,
le train va toujours trop vite, il accélère de temps en temps,
je me sens perdue et paniquée.
Il ralentit.. et je décompresse, mais moments trop rares.
Parfois je sens que le train déraille et je ne sais plus que faire,
mais le temps passe et je fais moins d’erreurs,
je prend le temps de réfléchir même dans des moments critiques et de panique.
Et je comprends finalement que c’est par mes propres erreurs que je grandis
et que finalement.. tout va bon train....
Ours
quand ça va pas…
Ce que je fais quand ça va pas…?
J’ai aimé, j’ai été intéressé(e)…
Marie Choquet , INSERM, Paris -
Trucs
trucs
e
Sondag
Sondage
Pour ce sondage, j’ai interrogé
30 personnes de 14-18 ans.
Zohra
1) Quand tu rencontres des
problèmes et que tu ne te sens
pas bien (déprime, mal-être...), tu
es plutôt
•Résérvé et tu ne dis rien : 83%
•Ouvert et tu dis tout : 17%
2) Dans la situation précèdente,
tu en parles à ...... ?
(plusieurs possibilités possibles)
• Ton meilleur ami : 80%
• Tes copains en général : 33%
• Ton petit copain : 33%
• Tes parents : 27%
Maxime
Ce journal a été réalisé avec la participation de
Charlène Grente, Cécile Hodoul, Tlich Zohra élèves de Terminale - Maxime Lahoussine & Thibaud Robillard, èlèves de 1ère – et Delphine Levreux, élève de 2nde du lycée André Maurois
d’Elbeuf, 76
Audrey Ebran, Nicolas Rouat, Maxime Tanesie et Baptiste, élèves de 3ème du collège Jean Zay du Houlme, 76
Merci à
Mr Desaix, Principal, et Christine Lerouge, infirmière du lycée André Maurois d’Elbeuf, 76
Mr Dru, Principal adjoint et Marie-Christine Duparc, infirmière du collège Jean Zay du Houlme, 76
Priscille Gérardin, CHU et Rémi Heym, communication CHU Rouen
Fondation Wyeth pour son soutien financier
é d i t i o n
s p é c i a l e