Emission Radio France Bleu Armorique 06 novembre 2009 IK 1

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Emission Radio France Bleu Armorique 06 novembre 2009 IK 1
Emission Radio France Bleu Armorique
06 novembre 2009
Retranscription de l’émission de radio : la matinale
Radio France Bleu Armorique
Emission en direct émise le vendredi 06 novembre 2009 à 8h15.
Animateur : Eric Bouvet
« 8h16 – Bernadette Malgorn est notre invitée ce matin. Eric Bouvet. »
« Bernadette Malgorn, bonjour. »
« Bonjour. »
Eric Bouvet : « Ancienne préfète de Bretagne, candidate à la candidature pour mener la
liste UMP aux prochaines élections régionales. Depuis quelques temps, notamment depuis
le 02 novembre, on va dire que vous semblez mener aux points face à l’autre candidat à la
candidature qui est le député du Finistère Jacques Le Guen.
Pourquoi est-ce que vous vous êtes immiscée dans cette précampagne alors qu’une
unanimité s’était dégagée pendant un temps autour de Jacques Le Guen et que vous n’êtes
même pas à l’UMP ? »
Bernadette Malgorn : « Oui alors vous venez de le dire. Je ne suis pas à l’UMP et la
proposition que j’ai faite, le projet que j’ai développé : c’est un vaste rassemblement de
l’ensemble de la famille de la majorité présidentielle. C’est donc un projet différent.
Dans la majorité présidentielle, il y a différentes sensibilités. Je suis moi-même, par ma
formation, d’inspiration démocrate-chrétienne. J’ai des convictions gaullistes. J’ai travaillé
dans le cabinet de Philippe Seguin, avec cette sensibilité du gaullisme social et je pense
qu’aujourd’hui la Bretagne, dans cette crise que nous connaissons et qui ne s’arrête pas aux
portes de la Bretagne, a besoin d’un projet dynamique, d’un projet nouveau, d’un projet
rassembleur dans l’esprit réformateur impulsé au niveau national par le président de la
République mais correspondant aux problèmes spécifiques de notre région. »
Eric Bouvet : « Alors, vous parliez du président de la République. Jacques Le Guen dit avoir
justement le soutien de Nicolas Sarkozy, et vous-même ? »
Bernadette Malgorn : « Moi je pense avoir très largement le soutien des Bretons. J’ai pu le
vérifier. Le diagnostic que j’ai fait de la situation de la Région, je me le suis fait pour moimême. J’ai mes convictions, je vous l’ai dit. Mais on ne porte pas un projet pour une région
de manière personnelle et solitaire. Donc, depuis plusieurs mois, de façon continue, je suis
allée à la rencontre des Bretonnes et des Bretons, sur le terrain. J’ai rencontré bien sûr des
élus locaux, j’ai rencontré des militants, j’ai rencontré des associations et puis des gens de
base. J’ai pu vérifier que le diagnostic que je faisais sur la situation de la région était très
largement partagé et que le projet que je formais – ce projet de rassemblement de toute la
famille de la droite, du centre et des réformateurs – cela répondait à une attente. C’est pour
ça que je me suis engagée. »
Eric Bouvet : « Reste que l’avis de Nicolas Sarkozy, dont vous avez été proche fût un temps
au moment où il était au ministère de l’Intérieur. Alors, cela a été important pour avoir cette
investiture ? »
Bernadette Malgorn : « Il y a effectivement des procédures propres aux différentes
formations politiques de la majorité. J’ai dit très clairement que je souhaitais le soutien de
ces formations politiques et donc de leurs instances dirigeantes. Mais je crois, en termes de
soutien, qu’il faut d’abord être très clair sur notre propre position - sa propre position. Quand
on s’engage en politique, il faut savoir d’abord les convictions que l’on défend. Je l’ai dit très
clairement depuis le début de mon engagement politique, je soutiens l’action du président de
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la République et du gouvernement parce que ce sont eux qui portent le projet de réforme
dont a besoin le pays. Je me réfère à la formule de Kennedy : « Ne te demande pas ce que
ton pays peut faire pour toi, mais ce que tu peux faire pour ton pays ». Voilà quelle est ma
position. »
Eric Bouvet : « Alors, vous parliez de votre engagement en politique. Vous avez quand
même assez peu d’expérience en politique. Est-ce que ce n’est pas un handicap face à
Jean-Yves Le Drian qui a quand même une stature en Bretagne ? »
Bernadette Malgorn : « Effectivement j’ai côtoyé la politique dans mon métier antérieur
depuis très très longtemps – depuis mes premiers pas dans mon métier – mais pas les
électeurs (reprise simultanée avec le journaliste). Effectivement, j’ai pu constater dans mes
contacts – depuis toutes ces semaines où je suis sur le terrain, revenue sur le terrain en
Bretagne, que même si j’étais un préfet de terrain – je n’hésitais pas à aller au contact des
gens – la relation effectivement est différente.
J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié cette vérité différente qu’il y a dans la relation avec les
personnes lorsque l’on se présente à leur suffrage. Je me suis complètement mise dans
cette situation de rechercher la légitimité pour un projet que je porte, non plus dans une
désignation qui a aussi sa légitimité, mais dans l’élection, dans « être portée » par les
Bretonnes et les Bretons. Je pense que cela donne une force supplémentaire pour pouvoir
mener à bien les projets que l’on pense utiles pour la région. »
Eric Bouvet : « Que va-t-il se passer ? Qu’est-ce que vous allez faire si Jacques Le Guen,
donc l’autre candidat à la candidature pour être tête de liste de l’UMP, s’accroche à cette
candidature ? »
Bernadette Malgorn : « Mon projet à moi, c’est un projet de rassemblement. Donc, il faudra
voir s’il a une capacité de rassemblement et si l’esprit de rassemblement peut s’incarner
dans telle ou telle personnalité. Je pense clairement que : c’est moi qui suis rassembleuse.
J’ai pu le vérifier sur le terrain bien entendu, mais j’ai pu le vérifier aussi avec les
responsables et les cadres, les militants des différentes formations politiques. Et puis, quand
on parle de rassemblement, si vous voulez, cela va au-delà. On se lamente quelques fois sur
le fait qu’il y a parfois un certain désengagement, un certain désintérêt vis-à-vis de la
politique, que le civisme ne serait plus ce qu’il était – vrai ou pas vrai ? Enfin sans doute un
petit peu vrai quand même. Ce que j’ai pu constater c’est que beaucoup de gens me disait :
« écoutez, si vous y allez – là on était un peu fâché avec la politique, on avait rendu notre
carte, on avait plus envie d’aller voter. Mais si vous y allez, on reviendra. » Je crois que rien
que cela vaut la peine de se lancer. »
Eric Bouvet : « Mais vous parlez rassemblement. Nous, ce que l’on retient – alors vous allez
dire ce sont les journalistes qui retiennent ça, mais c’est aussi un peu ce qui se dit dans les
conversations – ce que l’on retient : non pas le rassemblement, mais plutôt la querelle entre
vous et Jacques Le Guen.
Est-ce que ça ne va pas faire les affaires justement de Jean-Yves Le Drian qui fait lui
complètement l’unanimité de son côté ? »
Bernadette Malgorn : « Et bien écoutez, je vous laisse la responsabilité de ce diagnostic. Je
crois qu’au sein du parti socialiste, il y a aussi des débats pour savoir s’il faut des primaires
ou pas de primaires. Je crois savoir qu’il y a des positions assez diverses sur le sujet. »
Eric Bouvet : « Pour la présidentielle, oui, pour ça on est bien d’accord. »
Bernadette Malgorn : « Je pense que c’est assez normal finalement que dans des familles
politiques, qui sont diverses, il y ait des débats, mais non pas des débats sur des personnes.
Vous pensez bien qu’entre le député du Finistère et l’ancienne préfète de région, c’est pas
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un concours de beauté. Y a qu’à regarder, notre profil – à l’un et à l’autre. Il s’agit d’un projet
et d’une stratégie. Je propose une stratégie de reconquête pour un projet réformateur, pour
un projet de redynamisation de la Bretagne. D’autres proposent plutôt de préserver des
acquis. Ca n’est pas mon projet. Donc pour la Bretagne, pour moi c’est un engagement
durable et donc tout de suite il faut y aller. »
Eric Bouvet : « Vous serez fixée à la fin du mois, c’est bien cela, par les instances de
l’UMP ? »
Bernadette Malgorn : « Il y aura des décisions m’a-t-on annoncé. Je souhaite vivement
obtenir le soutien de l’UMP et de l’ensemble des formations de la majorité avant d’obtenir
celui des Bretonnes et des Bretons. »
Eric Bouvet : « Et bien merci en tous cas Bernadette Malgorn d’avoir été notre invitée ce
matin sur France Bleu Armorique. »
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