Musée d`Art moderne

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Musée d`Art moderne
Dossier de presse
Mai 2016
Musée d'Art moderne
21 mai - 21 août 2016
www.ville-troyes.fr
www.musees-troyes.com
www.facebook.com/MuseesDeTroyes
Contact Presse
Direction de la Communication
Tel. : 03 25 42 34 36
,
Troyes
ù?
c’est o
SOMMAIRE
L’exposition
- L'exposition
4
- Le son dans l'art
6
- Les artistes de l'exposition
9
- Autour de l'exposition
16
Les partenaires
- Les partenaires de l'exposition
18
- Les partenaires du musée
20
Informations pratiques et contacts
- Informations pratiques
Au cœur de la Champagne,
à 140 km de Paris, Troyes
conserve un patrimoine
remarquable.
Son centre historique,
surnommé le "Bouchon"
(de Champagne, bien sûr !)
en raison de sa silhouette
vue du ciel, recèle une
quantité impressionnante
de trésors artistiques et
architecturaux.
22
Commissariat
Daphné Castano, conservatrice chargée des collections d'art moderne et
d'art contemporain, musées de la Ville de Troyes
Éric Fournel, directeur du Centre d'art contemporain / Passages
2
# ExperienceSonore
#leMuséeMonteLeSon
@VilledeTROYES
L'exposition
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3
Direction de la Communication
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L'exposition
Expérience sonore
Musée d'Art moderne de Troyes
21 mai - 21 août 2016
C
e projet est né de la volonté
de rapprocher deux structures culturelles troyennes,
le musée d’Art moderne et le
Centre d’art contemporain / Passages, afin de créer un dialogue
entre l’art moderne et l’art contemporain.
Cette exposition implique également la coopération des trois Fonds
régionaux d’art contemporain
(FRAC) de la nouvelle région GrandEst (Alsace, Champagne-Ardenne,
Lorraine) qui ont laissé carte blanche
aux structures troyennes pour réaliser une sélection d’une vingtaine
d’œuvres au sein de leurs collections.
Ces œuvres, aux médiums variés,
ont pour point commun d’interroger
la place du son au musée tant par
sa présence que par l’évocation du
silence. Elles ont été choisies afin
de dialoguer avec les collections du
musée mais aussi pour interroger la
matière même de l’art au travers des
notions d’immatériel et d’éphémère.
Cette imbrication du son, du bruit, de
la musique avec les arts plastiques
trouvent ses sources dans l’art du XIXe
siècle où se développent les notions
de synesthésie (expérience fondée
sur plusieurs sens) et d’art total. Du
futurisme à John Cage en passant
par Dada, de nombreuses avantgardes ont poursuivi cette exploration et repoussé les limites de l’art
traditionnel en opposant au silence
de la peinture et de la sculpture, la
rumeur de la vie moderne.
Cette collaboration permet ainsi de
montrer la richesse d’une approche
qui a marqué tout l’art du XXe siècle
et qui se poursuit dans l’art actuel. Le
visiteur est invité à repenser son expérience du musée, marquée par le
silence et le visuel, en y ajoutant une
dimension nouvelle, celle du son qui
sera à découvrir au détour des trois
étages des collections permanentes.
Artistes présentés dans l'exposition
■ Frac Alsace : Wilfrid Almendra,
Philippe Lepeut, Mounir Fatmi,
Miller Levy, Laurent Montaron,
Dominique Petitgand, David
Tremlett, Ziad Antar
■ Frac Champagne-Ardenne :
Saâdane Afif, Davide Balula, Céleste Boursier-Mougenot, Dexter
Dalwood, Erik Dietman, Isabelle
4
Giovacchini, Cécile Le Prado,
Emmanuelle Huynh Tan Loan,
Laurent Montaron, Nicolai Carsten, Émilie Pitoiset
■ Frac Lorraine : Sarkis
Dossier de presse
Balula, Davide (Vila dum Santo, 1970),
Un air de fête !, 2004, platine, vinyle
préparée, disque, ballon, fil et hélium,
FRAC Champagne-Ardenne
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Le son dans l'art
À la croisée du son
et des arts visuels
Par Daphné Castano,
conservatrice du patrimoine
en charge des collections d'art moderne
et contemporain
du musée d'Art moderne de Troyes
C
ommençons par une brève
définition de termes que
nous utilisons couramment
et qui ont chacun leur spécificité.
Le son se définit d’un point de vue
physique, il résulte de la vibration
mécanique d’un fluide, qui se propage sous forme d'ondes. C’est donc
le mot générique pour parler de ce
que nous percevons auditivement. Le
bruit, quant à lui, est un son que nous
jugeons comme désagréable. Enfin,
la musique est l’art de combiner des
sons, les plus souvent instrumentaux
et vocaux, et des silences.
Dès l’Antiquité, la musique est l’art
du son fondé sur le rythme, l’usage
d’instruments à cordes, de la voix,
notamment sous forme de chœurs
et le rejet du bruit. Elle est associée à d’autres arts tel la danse ou
le théâtre mais c’est avec la poésie
qu’elle est le plus étroitement liée,
lien dont on trouve la source dans le
mythe du poète et musicien Orphée
dont l’attribut est la lyre. Le mythe
de Dibutade, raconté par Pline, définit quant à lui, la genèse des arts
visuels et notamment du dessin et de
la peinture. La jeune fille aurait tracé
le contour de l’ombre de son amant
pour en conserver le souvenir.
Dès lors, la musique peut tout autant
être sacrée que profane et ces codes
évoluent au cours des siècles. À la
Renaissance, les arts gagnent leurs
lettres de noblesse avec notamment
la création de l’Académie royale de
peinture et de sculpture en 1648
et celle de l’Académie royale de
musique en 1669. Puis en 1795,
est créé le Conservatoire national
de musique et en 1816, est fondée
l’Académie des Beaux-Arts. Au cours
du XIXe siècle, en réaction à cet enseignement traditionnel, se développent
des écoles privées telle l’Académie
Julian (1867) ou la Schola Cantorum
(1894).
Jusqu’au XIXe siècle, dans la lignée de
Vasari, des théoriciens tels Goethe et
Winckelmann réaffirment les spécificités de chaque discipline. Cependant, au cours de la seconde moitié
du siècle, les artistes commencent à
interroger ces frontières notamment
entre art visuel et musique. Particulièrement importante pour les romantiques, la notion de « synesthésie »
apparaît vers 1860, décrivant une
expérience de perception où plusieurs sens sont associés au même
moment. Sous l’influence des progrès scientifiques, l’art n’est plus seulement un acte de "mimesis" mais
un rendu de sensations. Les artistes
associent alors les couleurs aux notes
et vont jusqu’à développer des cla-
Giovacchini, Isabelle, (Nice, 1982), 5661
carats, 2011, Partition musicale: cahier pour
piano, encart pour violon et pupitre, FRAC
Champagne-Ardenne ;
Page suivante : Afif, Saâdane (Vendôme,
1970), … Isn't it (Einstürzende Neubauten),
2001, Peinture paillette bleu glacial, FRAC
Champagne-Ardenne
6
viers de lumière tel Alexander Wallace Rimington en 1893. L’un d’eux
est notamment utilisé lors de la première représentation du Prométhée
ou le Poème du feu d’Alexandre
Scriabine à New York en 1915. Ces
réflexions nourrissent notamment
la genèse de l’abstraction picturale
avec des artistes tels Frantisek Kupka,
Wassily Kandinsky, Paul Klee, Robert
Delaunay ou encore Piet Mondrian.
En 1932, le mouvement musicaliste,
fondé par Henri Valensi, Charles
Blanc-Gatti, Gustave Bourgogne
et Vito Stracquadaini, considèrent
que l’art majeur du XXe siècle est la
musique et en ce sens, ils utilisent la
couleur pour créer une musique sur
la toile. Ces recherches de "Color
music" intéressent par la suite le Bauhaus où ont lieu quatre "Color-music
Congress" en 1927,1930, 1933 et
1936.
La synesthésie se retrouve en musique notamment chez Richard
Wagner, contemporain des romantiques allemands tel Otto Philip
Runge ou Gaspar David Friedrich.
Wagner développe la notion fondamentale de "Gesamtkunstwerk",
c’est-à-dire d’œuvre art total. Dès
1849, le compositeur souhaite réaliser "l’œuvre d’art de l’avenir" mêlant
les différents arts pour proposer au
spectateur une expérience totale où
la vie fusionnerait avec l’art. Cette
volonté se retrouve notamment dans
le théâtre qu’il fait édifier à Bayreuth
dont l’architecture met à égalité la
scène et la salle, l’orchestre plongeant sous la scène et où les spectateurs sont, pour la première fois,
plonger dans le noir total pour s’immerger totalement dans la représentation. Ce rêve d’une œuvre d’art to-
tal nourrit profondément l’art du XXe
siècle et le désir de nombre d’artistes
d’avant-garde de s’ériger contre la
tradition en décloisonnant les disciplines. Dans la lignée des soirées
Dada, surréalistes et des spectacles
du Bauhaus, se développe après la
Seconde Guerre mondiale la forme
du happening avec entre autres, Allan Kaprow aux États-Unis et Fluxus
en Europe où les arts se mêlent pour
abolir les limites entre l’art et la vie.
Par la suite, le domaine de la performance se nourrit tout autant des arts
visuels, de la musique que de sons,
bruits et cris.
La volonté des artistes et musiciens
du XXe siècle de rendre l’art accessible à tous, d’y voir un moyen de
changer la société en abolissant de
ce fait les frontières entre l’art et la
vie se traduit par des recherches
amenant à réintroduire des éléments
du quotidien, et notamment des sons
tels que le bruit, au sein même des
œuvres. Cet intérêt pour l’intégration de bruits dans des compositions
est déjà présente chez Wagner qui
intègre dix-huit enclumes dans l’Or
du Rhin en 1854 ou encore Maurice Ravel qui inclut trois pendules
dans l’Heure espagnole en 1911.
Au début du XXe siècle, la tradition
musicale est mise à mal par le Sacre
du printemps d’Igor Stravinsky en
1913 et le ballet Parade, inspiré
d’un poème de Jean Cocteau, en
1917 dont les décors, costumes et la
musique sont de Pablo Picasso Erik
Satie. Les sons discordants et l’omniprésence des percussions font que
ces deux spectacles provoquent de
véritables scandales où la musique
est accusée de n’être plus que bruit.
Au sein des avant-gardes, cette question du bruit est fondamentale au sein
du mouvement futuriste qui prône un
art total qui a pour vocation de changer la société en exaltant la modernité, notamment incarnée par la transcription du mouvement, de l’énergie
et de la vitesse en peinture et en
sculpture. Ce désir de faire entrer le
tumulte de la vie moderne dans l’art
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et notamment les bruits quotidiens
est théorisé par Luigi Russolo dans
son manifeste L'arte dei Rumori (L’art
des bruits) de 1913 où il glorifie "les
bonds sonores des tramways sur les
rails, le claquement des fouets, le
clapotement des drapeaux". Outre
ce texte, fondateur de l’art bruitiste
ultérieur, Russolo crée également
les Intonarumori (joueurs de bruits),
grandes machines conçues pour produire des compositions bruitistes.
S’inscrivant dans le cercle interdisciplinaire du Black Mountain College aux côtés notamment du chorégraphe Merce Cunningham, qui
introduit un élément du quotidien
comme la marche dans ses chorégraphies, John Cage conçoit l’œuvre
4’33 en 1952 durant laquelle David
Tudor, est assis devant un piano sans
émettre la moindre note. L’intérêt de
l’œuvre réside moins dans le silence
du performeur que dans la place
qui est laissée aux bruits émis par
les spectateurs qui deviennent alors,
part intégrante de l’œuvre. Outre
les bruits, le silence ainsi que le cri
deviennent matière intégrante d’une
œuvre. Avec le développement de la
radio en 1921, un artiste tel Antonin Artaud réalise Pour en finir avec
le jugement de dieu en 1948 dont
les marmonnements inquiétants lui
valent la censure. Dans la lignée des
poèmes dadas tel Karawane d’Hugo
Ball en 1915, la poésie lettriste travaille sur le médium même de la voix
tout comme certains performeurs.
Dans la performance AAA AAA, réalisée en 1978 par Marina Abramovic et Ulay, les artistes crient jusqu’à
extinction totale de leurs voix.
Enfin, le son remet également en
question le silence du marbre ou du
bronze. Avec À bruit secret, Marcel
Duchamp questionne en 1916 ce
médium par la forme du ready-made
mais aussi par le fait de glisser un
objet inconnu en son cœur, audible
uniquement lorsque la sculpture est
bougée. Cette idée d’une sculpture
sonore se développe notamment
dans la seconde moitié du siècle. Les
grincements des rouages sont partie
intégrante des œuvres de Jean Tinguely tandis que le mouvement cinétique induit également une dimension sonore nouvelle. Par ailleurs, le
développement du Land Art à la fin
des années 1960, voit l’émergence
d’œuvres au sein desquels des éléments tels que le vent, l’eau, le feu,
les feuilles peuvent produire du son.
Petitgand Dominique (Laxou, 1965), Je,
2004/2005, Lecteur DVD multipistes et 4
haut-parleurs, FRAC Alsace
8
Cette remise en question de la sculpture est poussée jusqu’à l’émergence
de l’environnement et de l’installation au sein desquels les artistes
contemporains font régulièrement
appel tant à la musique, aux sons,
au silence qu’aux bruits.
L’art contemporain s’inscrit dans ces
multiples recherches produisant des
œuvres, souvent difficilement classables, au sein même de l’art mais
aussi entre les domaines des arts
visuels et de la musique. En tout cas,
sa reconnaissance est marquée par
nombre de festivals qui s’intéressent
à cet espace d’expérimentations tel
Le Nouveau festival du Centre Pompidou, pensé comme un laboratoire
des nouvelles formes de la création
contemporaine depuis 2009, le City
Sonic, festival mêlant art sonore,
numérique et musique ainsi que le
Skálar Sound Art Festival qui, depuis
2012 en Islande, s’intéresse plus
particulièrement aux œuvres sonores
en extérieur.
Les artistes de l'exposition
Saâdane AFIF
Né en 1970 à Vendôme (Loir-etCher), vit et travaille à Berlin
Saâdane Afif réalise le plus souvent
des installations dans lesquelles il utilise des éléments issus de domaines
variés tels que l’histoire de l’art, la
musique ou les médias. Il n’hésite pas
à mêler objets, compositions, maquettes, sons ou textes pour aborder
des questions d’ordre psychologique,
historique, social et culturel et établir
ainsi un rapport plus direct entre
l’artiste, l’œuvre et le spectateur. Ses
œuvres se veulent à la fois profondes,
ironiques, tendres, légères et graves.
Philosophe dans l’âme, il utilise différents langages pour nous donner à
voir la complexité du monde, s’interroger sur des questions originelles et
tracer des ponts entre les disciplines.
L’artiste envisage l’exposition comme
un territoire expérimental. "J’appartiens à une génération d’artistes
qui [...] aborde l’art comme une
forme de langage avec lequel on
joue, qu’on déforme, qu’on transforme, sans cette recherche précise
de l’objet qu’avaient nos aînés.",
explique-t-il. En utilisant notamment
des chansons comme matière première pour la constitution de son
œuvre, l’artiste questionne les liens
entre culture populaire et culture
savante. Ces chansons, composées par des artistes ou ses amis et
interprétées par plusieurs musiciens,
permettent aux œuvres de se métamorphoser, de se réactiver et de se
transposer. Ainsi, une installation se
transforme en morceau de musique,
une sculpture en spectacle lumineux
ou encore une guitare en horloge.
Avec cette inscription murale,
Saâdane Afif joue sur le titre de la
Dossier de presse
chanson Silence is sexy (2000) du
groupe berlinois Einstürzende Neubauten (littéralement, "bâtiments
neufs qui s’effondrent"), formé en
1980 et connu pour sa musique expérimentale, bruitiste et industrielle.
Contrairement à cette chanson où la
phrase est scandée de manière intimiste par le chanteur, cette version
peinte interpelle le visiteur tel un graffiti monumental. Le matériau traduit
tout le paradoxe de cette interrogation où le bleu renvoie à la froideur
du silence et les paillettes au sexy.
Wilfrid ALMENDRA
Né en 1972 à Cholet
(Maine-et-Loire)
Les sculptures de Wilfrid Almendra
sont des constructions complexes, réalisées dans une approche artisanale
décalée et en détournant une esthétique pop. Singulières, ces créations
résistent à une approche descriptive
objective. Pour les composer, l’artiste
se constitue un répertoire d’images,
en partie trouvées sur Internet, dans
lequel il puise des éléments qu’il
hybride dans des dessins qu’il transpose ensuite en 3D dans son atelier.
Utilisant une vaste palette de matériaux et de techniques, le plus souvent situées en dehors des pratiques
artistiques habituelles, il cherche à
sublimer ces matériaux hétéroclites
dans une démarche de fabrication
proche de la performance, où l'intuition joue un rôle primordial.
Ainsi, cet imposant mobile, suspendu
au centre de l'espace, est issu du
croisement improbable entre des
images de klaxons de camion, de
fleurs de liseron et de haut-parleurs
rectangulaires évoquant. Ces derniers évoquent ceux d’un centre
9
commercial, d’un stade de foot
ou encore d’une prison. Le tout est
sublimé en une pièce de joaillerie
chromée monumentale. Sur une tige
en aluminium lestée de plomb, dont
la torsade rappelle l’enroulement du
liseron, se déploient cinq fleurs qui,
bien qu’elles soient en bois semblent
être réalisées en résine, et dont le
dégradé rougeoyant évoque un coucher de soleil, en contraste avec le
côté froid et brillant du métal. L’œuvre
oscille entre artisanat et high-tech
comme en témoigne son titre teinté
d’humour renvoyant à un système de
home cinéma. Le spectateur est invité
à tourner autour d’elle pour en percevoir les différentes facettes.
Rédigé à partir du communiqué de
presse de l’exposition "Cuts Across the
Land", Galerie Bugada & Cargnel, Paris.
Ziad ANTAR
Né en 1978 à Saïda (Liban),
vit et travaille à Saïda et Paris
En parallèle d’étude en ingénierie
agricole, Ziad Antar s’intéresse à la
vidéo et à la photographie avant de
continuer des études d’art à Paris.
Ses oeuvres témoignent d’un monde
marqué par le conflit, mais en adoptant un ton badin et léger qui séduit
immédiatement. Se concentrant sur
une idée précise, ses vidéos expriment, avec une économie de moyen
déconcertante, les problèmes de la
vie, parfois liés à la guerre, sans prise
de position ni empathie.
Pour l’artiste, l’image est une idée
qu’il transfère en vidéo, médium dont
il aime interroger la forme-même.
Ziad Antar s’impose des contraintes
issues du champ technique de la vidéo et de la photographie (plan fixe,
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Les artistes de l'exposition
plan-séquence, absence de montage) ce qu’il explique ainsi : "Je mets
des restrictions pour transformer des
faits très simples en vidéos". L’histoire
n’est finalement qu’un prétexte, la
prise de vue et l’acte de filmer étant
les réels sujets.
La musique joue un rôle particulièrement important dans son travail.
Dans toutes ses vidéos, Ziad Antar
l’utilise à travers la chanson ou la
répétition de sons. Il cherche parfois
à rendre compte d’une "image" de la
musique, ce que l’on retrouve dans
Wa. Cette vidéo met en scène, dans
un plan-séquence, sa nièce et son
neveu interprétant une chanson de
leur composition. L’artiste nous livre
ainsi une délicieuse image d’un petit
bonheur "innocent" au saut du lit.
Davide BALULA
Né en 1978 à Annecy,
vit et travaille à Paris
Diplômé en 2004 de l’École nationale supérieure d’art de Cergy, Davide Balula est avant tout musicien.
Remarqué avec un premier album
intitulé Pellicule, il parcourt les disciplines comme des chemins de traverse, les infiltrant de l’intérieur en
tissant des fils. Tout comme sa musique folk utilise la composition électronique, il procède par glissement,
allant de la pratique numérique vers
le volume, du sonore vers le visible
et du support vers le geste. Son approche sonore relève ainsi aussi bien
de la matérialisation de corps sensibles et vaporeux que de l’évaporation de sujets bel et bien tangibles.
Les œuvres de Davide Balula introduisent généralement une dose de
fiction par la décontextualisation des
objets et des systèmes. L’installation
Un Air de fête, composée d’une platine vinyle et d’un ballon gonflé à
l’hélium, évoque différents états du
son : sa matérialisation dans la forme
déjà archaïque du disque vinyle, sa
dématérialisation dans le volume du
ballon en suspension au-dessus du
tourne-disque, et sa disparition dans
le silence.
Ce n’est plus ici le relief du microsillon qui génère la musique mais le
déplacement aléatoire et aérien du
ballon. Si ce ballon éclatait, nous ne
serions pas surpris d’entendre alors
toutes les notes et tous les sons du
morceau...
Cette idée d’enfermer une ambiance
dans un espace rempli d’air n’est pas
sans rappeler le célèbre Air de Paris
(1919) de Marcel Duchamp. Par ailleurs, le disque utilisé est un 45 tours
de Davide Balula, Pur Glace (feat.
Domotic / Active Suspension), morceau qui traite d’une coupure, d’une
rupture de continuité comme ce qui
sépare ici le diamant du disque.
Céleste BOURSIER-MOUGENOT
Né en 1960 à Nice,
vit et travaille à Sète
Il étudie au conservatoire national
de musique de Nice. Par la suite et
pendant près de 10 ans, il devient
compositeur pour le chorégraphe
et metteur en scène Pascal Rambert.
C'est auprès de lui qu'il commence à
imaginer des structures sonores accompagnant des espaces. Dès lors,
il entreprend de donner une forme
autonome à sa musique en réalisant
des installations afin de travailler le
potentiel musical et acoustique des
objets les plus divers. Dans la ligne
10
de ces précédentes recherches, il
s’agit de révéler les potentialités musicales de matériaux et de situations
qui, a priori, n’ont pas pour finalité
la production de musique et corrélativement de concevoir une installation, un lieu de perception qui invite
à se sentir en présence d’une forme
vivante.
Le projet intitulé index se fonde sur le
constat selon lequel tout texte recèle
potentiellement et littéralement de la
musique.
On sait que les mots qui servent, en
français, italien ou espagnol, à désigner les notes de musique (ut, ré,
mi, fa, sol, la, si) proviennent d’un
texte, un hymne religieux du moyen
age, dont ils reprennent la première
syllabe de chaque vers. En anglais et
en allemand, on utilise les premières
lettres de l’alphabet pour désigner les
notes. En allemand les suffixes s, es,
eses, is, isis sont accolés aux lettres
de la gamme pour indiquer leurs
altérations en formant des mots.
En suivant et en développant cette
logique (de rapprochement du texte
et de la notation musicale), l’artiste
a conçu un programme informatique
qui analyse l’activité scripturale pour
en extraire les éléments d’une partition et pour transmettre ces éléments
à un piano de type disklavier qui les
joue en direct. Les pianos disklavier
sont de vrais pianos acoustiques,
qui possèdent en plus un système
pour enregistrer tous les paramètres
du jeu d’un pianiste et les restituer
mécaniquement avec précision ou
recevoir directement de l’information
codée à partir du texte pour produire
de la musique. Le visiteur qui entre
dans l’exposition entend de la cour
les notes et les accords du phrasé
musical, puis il découvre le piano
blanc placé de biais au beau milieu
de l’espace blanc, enfin il voit une
personne, vêtue de sombre, installée de profil qui travaille et dont les
doigts pianotent sur le clavier de l’ordinateur pour engendrer la musique
de prototype pour index.
Dexter DALWOOD
Né en 1960 à Bristol (Royaume-Uni)
Les œuvres de Dexter Dalwood
représentent le plus souvent des
paysages et des intérieurs à la fois
construits et imaginés, sans présence
humaine, qui sont autant de témoignages de divers moments, lieux ou
personnages historiques. Elles s’inscrivent dans la continuité de la peinture d’Histoire mais s’en distinguent
en proposant une vision, non pas
physique ou descriptive, mais symbolique et codifiée. Elles peuvent traiter
tout autant d’événements politiques
majeurs comme Yalta (2006) faisant
référence à la conférence de 1945
que d’événements présents dans
notre inconscient collectif.
Il a également réalisé des portraits
d’écrivains, artistes ou figures politiques plus ou moins célèbres, tels
William Burroughs (2005) ou Charles
de Gaulle, l’œuvre De Gaulle's Moment (2003) appartenant au FRAC
Champagne-Ardenne. Ces personnalités sont inscrites dans notre
mémoire collective et continuent à
influencer ou fasciner tant par leur
travail, leur œuvre que par leur vie.
L’histoire personnelle, sociale et politique se mêle ainsi avec l’histoire de
l’art et la culture populaire pour produire de nouvelles constellations de
sens, complexes et provocantes.
Ian Curtis (Study) s’inscrit dans cette
série de portrait en évoquant le
chanteur du groupe anglais Joy Division, créé en 1976, emblématique
du mouvement Cold Wave et ayant
influencé tout un pan du rock international. L’œuvre, saisissante par sa
finesse et son réalisme, évoque tout
autant le génie du chanteur que sa
fin tragique, son suicide à vingt-trois
ans le transformant en une véritable
icône de la musique.
Erik DIETMAN
Né en 1937 à Jönköping (Suède),
décédé en 2002 à Paris
Proche du Nouveau Réalisme et de
Fluxus, Erik Dietman est inclassable
et aime cette solitude. Adepte des
jeux de mots et des associations
libres, ses créations sont empreintes
de poésie et de dérision. Dès 1959,
date de son arrivée en France, Erik
Dietman réalise des assemblages et
collages en utilisant des matériaux
hétéroclites, loin de tout académisme. Tout son travail oscille entre
la poésie des mots et l'expérimentation esthétique des matériaux (terre,
verre, acier…).
De 1961 à 1966, il devient le "roi
du sparadrap" comme il se définit
lui-même dans une posture d'autodérision. Il recouvre alors toute sorte
d’objets de pansements adhésifs,
dressant ainsi une frontière entre la
réalité physique et la réalité mentale. Cet enveloppement cache pour
mieux révéler car le sparadrap isole
l'objet de l'environnement tout en
révélant sa forme. Il fait mieux voir
en délimitant les contours. Quelques
m et cm d’Albuplast est ainsi un
exemple significatif de cette période.
11
"Le sparadrap, ça unit, dit-il, ça donne
une autre valeur, ça enrichit un objet
ordinaire. Plus de mètres, de centimètres, de millimètres de sparadrap
il y a, plus l’objet est enrichi. […] Si
on couvre une chaise de sparadrap,
ça l’enrichit, ça la sort de son anonymat. Elle est plus “réelle”, c’est une
super-chaise, si on peut dire. Ce qui
m’a donné l’idée des sparadraps ?
Ça vient, encore une fois, d’un problème que j’ai eu. Je trouvais qu’on
ne voyait plus rien. On ne voyait pas
notre environnement. J’ai remarqué
moi-même que je ne voyais pas vraiment les choses. Et le moyen que j’ai
trouvé pour isoler un objet et communier avec lui, et pour comprendre son
environnement, c’est de le recouvrir
de sparadrap […]". (Erik Dietman)
Mounir FATMI
Né en 1970 à Tanger (Maroc),
vit et travaille entre Paris et Tanger
Mounir Fatmi construit des espaces
et des jeux de langage qui libèrent
la parole de ceux qui les regardent.
Son travail traite de la désacralisation
de l'objet religieux, de la déconstrucContact Presse
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Les artistes de l'exposition
tion, de la fin des dogmes et des
idéologies. Il s'intéresse particulièrement à l'idée de la mort de l'objet de
consommation que ce soit un photocopieur, des câbles d'antennes, des
cassettes VHS, une langue morte ou
un mouvement politique.
Ses vidéos, installations, peintures
ou sculptures mettent au jour nos
ambiguïtés, nos doutes, nos peurs,
nos désirs. Ils pointent l'actuel de
notre monde, ce qui survient dans
l'accident et en révèle la structure.
Son œuvre offre un regard sur le
monde à partir d'un autre angle de
vue, en refusant d'être aveuglé par
les conventions.
La sculpture 500 mètres de silence est
conçue comme un réseau connecté
à notre imaginaire. Ne donnant
absolument rien à voir, le dispositif de l’installation nous pousse à se
souvenir de ce qu’on a déjà vu ou
pensé avoir vu. Les cinq cents mètres
de câbles d’antennes coupés et privés de leur fonction de transmission
sont enroulés autour d’une bobine
et se transforment en un simple
élément plastique. Cependant, la
vitrine, faisant partie intégrante de
l’œuvre, comme en témoigne le
titre gravé dans le verre, l’élève au
rang d’œuvre d’art. En ce sens, cette
œuvre n’est pas sans évoquer la pelote de ficelle du ready-made À bruit
secret (1916) de Marcel Duchamp.
Isabelle GIOVACCHINI
Née en 1982 à Nice,
vit et travaille à Paris et Fréjus
À première vue, l’œuvre d’Isabelle
Giovacchini peut paraître insaisissable. Protéiforme, multisupport,
décalé et singulier, jouant du lan-
gage comme d’une image ou des
images comme d’un langage, alternant le sérieux de la référence avec
l’humour et la dérision, son travail se
joue constamment des codes de lecture traditionnels.
Alors même que sa démarche semble
se présenter au spectateur dans la
continuité de l’art conceptuel, c’est
pourtant de tout autre chose qu’il
s’agit. Peut-être même est-ce tout
l’inverse qui est en jeu, une tentative
désespérée et louable d’en finir avec
le discours en art pour réinvestir un
certain espace du sensible. Le travail
de l’artiste se nourrit donc de cette
confrontation au conceptuel afin
d’expier par un geste spécifique ce
qui vient paralyser le geste en général.
5661 Carats est une réinterprétation de l’œuvre pour piano et violon
du compositeur estonien Arvo Pärt,
Spiegel im Spiegel (1978). Elle en
modifie la partition en matérialisant
chaque silence par une tête d’aigle,
poinçon de l’or 18 carats. "Le silence
est d’or" prend ici tout son sens.
Emmanuelle HUYNH
Née en 1963 à Châteauroux,
vit et travaille à Angers.
Cécile LE PRADO
Née en 1956 à Saint-Nazaire ; vit et
travaille à Paris.
Ellès est le fruit de la rencontre d’une
chorégraphe, Emmanuelle Huynh et
d’une compositrice, Cécile le Prado.
Les deux artistes travaillent ensemble
à créer des objets sonores hybrides
entre leurs deux imaginaires.
Cette installation se compose d’une
table en laque noire réalisée par
12
l’artiste Nicolas Floc’h entourée de
huit haut-parleurs. L’atmosphère sonore, constituée de fragments de son,
enregistrés en particulier à Cuba et
retravaillés par informatique, plonge
le visiteur dans un paysage immatériel où se font entendre les échos
lointains d’un monde en crise.
Le visiteur est une part intégrante
de l’œuvre par la chorégraphie
qu’il crée en parcourant l’espace. Il
l’éprouve tout d’abord de manière
périphérique en marchant autour du
banc d’écoute qui l’invite à s’asseoir,
modifiant ainsi sa perception des
sons et de l’espace physique. Le visiteur s’immerge au cœur de l’œuvre
enveloppé de lumière et de son.
"Ellès est le témoin de l’entrelacs dans
lequel nous nous tenons. Le monde
imprime ses événements dans nos
corps en même temps que ceux-ci ne
cessent de le reconfigurer. Il est donc
question des répercussions du vaste
corps du monde en nous-mêmes ainsi que de la résonance de nos corps
singuliers dans ce monde." (Emmanuelle Huynh et Cécile Le Prado)
Philippe LEPEUT
Né en 1957 à Nantes
(Loire-Atlantique),
vit et travaille en Alsace depuis 2002
Depuis les années 1990, Philippe
Lepeut développe une démarche
artistique affranchie de la hiérarchie
des genres. Initialement peintre,
il travaille désormais aussi bien le
dessin, le son, la photographie que
l’installation et se définit, en ce sens,
comme un artiste intermédia. Depuis
2005, le son, et plus particulièrement
la radiophonie, ainsi que la photographie et l’aquarelle, prennent une
Dossier de presse
place importante dans son œuvre.
En parallèle, il enseigne la radiophonie et est également éditeur de
vidéos d’artistes.
À travers ce que l'on voit du travail
de Philippe Lepeut, se dessinent des
paysages comme incomplets : soit
que les éléments présents tiennent
d'une esquisse pour une histoire à
venir, soit qu'ils en soient un résumé
ou un extrait. Empreint des gestes du
peintre qui compose puis fait monter
l'image, Lepeut vient déposer dans
l'espace, disposer dans l'image, objets, surfaces, matériaux pour élaborer les décors et environnements de
ses histoires.
Atmosphère 2,2 donne à voir un plan
de travail. L'atelier y figure dans sa
propre mise en scène : le plateau
où se montent les histoires dans les
entrelacs du temps. Un cadre où
chaque élément, par sa présence,
évoque le dessein de ce qui s'y compose. Une représentation construite
dans le lieu même de l'atelier, espace
fictionnel de l'élaboration des idées.
Miller LEVY
Né en 1950 au Caire (Égypte),
vit et travaille à Paris
Miller Levy se définit comme un artiste de "variétés", ce qui lui permet
d’aborder les divers aspects de l’art
contemporain : peinture, sculpture,
vidéo, dessin, installation, design
et photographie. Quelle que soit la
forme choisie, l’artiste nous indique
que "[…] C’est toujours du langage
et de l’écriture sous ses différents
aspects dont il est question".
L’artiste poursuit depuis plusieurs
années une recherche à la fois discrète et passionnée, qui se situe à la
frontière entre les arts plastiques et
l’expérimentation sonore. Son travail
montre, avec un rare bonheur et une
grande économie de moyens, comment des objets qui appartiennent à
l’univers de la technologie peuvent
être transcendés par une démarche
poétique.
"Imaginez une bande magnétique
enregistrée qui sans cesser d’être
ce précieux véhicule du son, se met
à mimer son parcours, par sa mise
en situation ou ce qui est peint sur sa
surface, le son qu’elle produit […] et
devient tour à tour piste de ski, cible
dans un stand de tir, corde à linge
tendue entre les immeubles d’une
ruelle à l’italienne grouillante de vie.
[…]. Tout a commencé il y a une vingtaine d’années. Miller Levy imagine
alors de faire passer à l’emplacement
du grattoir d’une boîte d’allumettes,
une bande sur laquelle est enregistré le son d’une allumette que l’on
grille. […] Depuis, tout un univers
s’est construit. On y retrouve cette
exigence, cette poésie, cet humour,
ce goût du canular et du rébus qui
caractérise aussi son très beau travail
photographique". (Extrait de l’article
de Stéphane Carrayrou, Art Press, juin
1988, n°126)
Laurent MONTARON
Né en 1972 à Verneuil-sur-Avre
(Eure), vit et travaille à Paris
Les films et les photographies à
grande échelle de Laurent Montaron
examinent les codes de la narration
visuelle, la frontière entre la réalité
et sa représentation et les possibilités de transmission de l’expérience
du temps. L’intérêt porté à l’enregistrement et à la reproduction de
l’image, du son et de la voix, ainsi
que l’histoire des médias, constitue le
cœur du travail de l’artiste. La représentation qu’il donne des appareils
d’enregistrement datant de l’époque
pré-numérique symbolise la relation
ambivalente entre science et systèmes
de croyance, logique et intuition. Ni
documentaires ni fictionnelles, ses
œuvres jouent sur des stratégies de
dévoilement et de dissimulation, suggérant des significations symboliques
ou allégoriques plutôt qu’une vérité
unique.
Hifi est un meuble qui permet
l’écoute d’un disque vinyle. On
pourrait croire, tout d’abord, à un
ouvrage de design mais le disque
est ici une pièce unique : il est donc
voué à s’user. C’est un clin d’œil à la
course au numérique, vers la "High
Fidelity". On peut s’évertuer à reproduire le plus fidèlement possible un
morceau, il n’en reste pas moins
que, pour l’auditeur, la musique ne
se donne que dans sa persistance.
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Les artistes de l'exposition
années l'une des figures centrales de
la musique électronique, sous le nom
d’Alva Noto. Dans son œuvre, on
peut déceler un procédé d’intervention stratégique rendu possible par
des liens et correspondances entre
l’avant-garde et le design graphique
et industriel, appliqué notamment
aux pochettes de disques.
D’où le fait que le son produit par
le vinyle consiste en un sifflement. Il
est question ici de la transmission du
récit et de son appropriation dans la
lignée de Gilles Deleuze.
Comme toutes les photographies
de Laurent Montaron, The Stream a
été conçue avec une extrême précision et chaque détail minutieusement
agencé. Le sujet de l’œuvre s’inspire
en partie des propres rêves et sensations de déjà-vu de l’artiste. Montrant un jeune garçon enregistrant le
bruit de l’eau à l’aide d’un magnétophone à bande, The Stream est l’une
de ses œuvres les plus poignantes et
les plus lyriques.
Carsten NICOLAÏ
Né en 1965 à Karl-Marx Stadt (République Démocratique Allemande),
vit et travaille à Berlin
Le travail de l’artiste allemand Carsten Nicolaï prend souvent la forme
d’installations faisant la part belle
à des phénomènes physiques tels
que variations de l’eau, ondulations
ou cristallisations. Il élabore avec
énigme et élégance une tension
et des discussions possibles entre
des dispositifs de laboratoire et des
œuvres d’art.
Créateur du label de musique électronique Raster-Noton, il est par ailleurs devenu au cours des dernières
Wellenwanne joue sur l’interaction
entre les taux de vibrations et d’oscillations des fréquences sonores proposées par l’artiste et l’eau distillée
qui emplie le bassin. Les sons, partiellement inaudibles, constituent un
modèle en perpétuel changement
à la surface. Cette composition test
montre que les ondes sonores, interprétées comme une énergie, sont en
mesure de moduler des particules
ou des microparticules – l'eau dans
ce cas – et de leur donner forme.
L’œuvre rend le son non seulement
tactile, mais attire également l'attention sur l'aspect spatial de l'onde sonore. Le modèle visible est spécifique
à chaque fréquence et en représente
en quelque sorte l'empreinte digitale.
Dominique PETITGAND
Né en 1965 à Laxou
(Meuthe-et-Moselle),
vit et travaille à Paris et Nancy
Dominique Petitgand réalise des
pièces sonores, où la voix, le silence,
le bruit et la musique construisent,
par le biais du montage, des microunivers. L'ambiguïté subsiste en permanence entre un principe de réalité
(l'enregistrement de la parole de personnes qui évoquent leur vie quotidienne) et une projection dans une
fiction onirique, décontextualisée et
atemporelle. Un espace mental où la
répétition, le flottement des identités,
14
des lieux et des structures temporelles
évoquent le mouvement même de la
construction d'une mémoire.
"D’abord, il y a des voix humaines
sans corps, acousmatiques, dans un
lieu nu. Il y a quatre voix matérialisées par autant de haut-parleurs disposés sur le sol et dont les sonorités
entrent en sympathie avec le lieu. Les
voix organisent un jeu apparent de
[réponses] […]. Le souffle incarne les
voix qui habitent l’espace et s’élèvent
en vis-à-vis, en altérité à la fois générique (une femme, un homme, une
fille, un garçon) et singulière : cette
femme avec cette voix, etc. Les voix
gagnent les profondeurs de notre
propre monde. Et toujours, le lieu
qui fait coexister les fragments, les
bribes de paroles dans la matière
blanche du silence. Car ensuite, ou
avant, il y a le silence qui rythme et
distribue le sens et la valeur du son.
Le silence qui suspend les voix dans
un arrêt provisoire avant que dans
le vide elles se dilatent à nouveau
et sculptent le lieu autant qu’il les
transforme, et par notre déplacement
aussi. Enfin parfois, il y a le texte – ce
que disent les voix, la langue redoublée par sa traduction en sous-titre
qui défile sur un écran, en écho". (Philippe Lepeut)
Émilie PITOISET
Née en 1980 à Noisy-le-Grand,
vit et travaille à Paris
Émilie Pitoiset réalise des œuvres qui
activent une série de personnages et
de fictions par le biais d’une narration qui traite de la forme de l’exposition, incluant des éléments tels que le
film et la performance. Son travail est
influencé par Virginia Woolf, Ackerman, Alain Robbe-Grillet, Gustave
Dossier de presse
Flaubert, Joris-Karl Huysmans and
Rainer Werner Fassbinder, chacun
nourrissant son principe d’ "érotisation" de la vie quotidienne. Elle joue
avec des scénarios étranges servis
par une grammaire visuelle surréaliste à la fois énigmatique, noire et
décadente.
ment, la découverte, la rencontre.
Pour lui, voyager ne connaît aucune
frontière. Nomade, l’artiste l’est à la
façon de ces pasteurs du temps jadis
à même de s’adapter à toutes les situations, à toutes les conditions. Cependant, ce pasteur-ci vit à l’échelle
d’une vision planétaire du monde.
L’artiste s’intéresse aux phénomènes
de déficience, visuels ou sonores ;
elle accentue les phénomènes, les
amplifie pour les mettre en rupture
avec leur origine : que ce soit le larsen émis lors de la mise sous tension
d’une guitare détruite et reconstituée
tant bien que mal, une collection de
virus informatiques sauvegardée sur
un cd et libérée jour après jour…
L’analyse par le corps de ces phénomènes l’amène logiquement à
un intérêt pour les maladies ou les
pathologies affectant le langage et la
perception.
Britannique, Tremlett refuse de s’inscrire à l’ordre d’une "tradition nationale qui, tant dans le domaine de la
peinture que [dans celui] de la sculpture, apparaît par trop académique à
ses yeux" (Guy Tosatto). Son œuvre
se nourrit de ces déplacements, dans
le temps et dans l’espace et tout est
possiblement sujet d’une œuvre à
venir. L’idée de transit qui fonde l’essentiel des travaux de l’artiste, tant
par la façon dont ils émergent que
par la gestion qu’ils supposent, souligne cette part nomade.
Hard to Explain joue de la relation
étroite de la musique à l’adolescence. Reprenant l’un des gestes
emblématiques des concerts de rock,
l’artiste détruit violemment une guitare électrique. Elle l’a ensuite méticuleusement reconstituée, comme si
le regret avait remplacé la hargne et
la rébellion. La guitare ne fait plus
entendre désormais qu’un léger larsen, qui laisse planer l’ambiguïté sur
une possible utilisation de l’instrument.
Carnet et crayon en mains, David Tremlett parcourt le monde et
consigne les manifestations de la
nature, du paysage, les formes de
l’architecture, la trace de l’homme
créateur : "le fugitif, l’immatériel, le
presque rien". En ce sens, il fait le
choix de n’employer que des matériaux mineurs, éphémères (pastel,
crayon, papier…) comme en témoigne l’extrême simplicité formelle
de Music in my eyes et de Music
to my eyes. Quatre figures géométriques aux allures de relevés d’architecte, simplement dessinées dans le
champ clos d’une surface que sanctionne un cadre couleur terre de
Sienne, et tout est dit. Son art procède de l’épure, voire du peu, dans
cette façon qu’il a de dire une parole
juste et adaptée.
David TREMLETT
Né en 1945 à Saint-Austell
(Royaume-Uni),
vit et travaille à Bovington
Au cœur de la démarche artistique
de David Tremlett, il y a le voyage.
Celui que l’on fait pour le dépayse-
SARKIS
Né à Istanbul (Turquie),
vit et travaille à Paris
Artiste français d’origine arménienne,
né à Istanbul en 1938, Sarkis vit et
travaille à Paris depuis 1964. Son
œuvre est fondé sur la pratique de
l’installation où s’entremêlent peinture, sculpture, photographie, film
et au sein de laquelle le son a une
importance certaine. La poétique de
l’œuvre transcende les catégories. En
grand arpenteur de l’histoire de l’humanité, Sarkis ne cesse d’en explorer
l’immense champ de mémoire dans
lequel il puise ses Kriegsschatz (trésors de guerre). De ses interventions
émerge toujours un dialogue entre
le passé et le présent où la pensée
semble affronter les blessures de ce
monde. Face à la douleur engendrée
par le continuum historique, chaque
œuvre de Sarkis nous rappelle l’irréductible pouvoir de la création.
L'Envolée d'Agra est une bande sonore captée par l'artiste sur le parvis
du Taj Mahal, situé à Agra dans le
Nord de l’Inde. Cet immense mausolée en marbre blanc a été édifié au
XVIIe siècle par l’empereur moghol
Shah Jahan en l’honneur de son
épouse favorite. Loin d’être enveloppé de silence, le lieu est animé par les
bruits de pas, les cris et les chuchotements des visiteurs. L’atmosphère
atemporelle de ce brouhaha nous
transporte au-delà des siècles dans
un univers des Mille et une Nuits où
l’on imagine la douceur des rayons
du soleil sur la dentelle de pierre se
reflétant dans l’eau du bassin sur les
bords desquels des personnes aux
tenues de soie colorées déambulent
dans la végétation luxuriante.
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Direction de la Communication
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Autour de l'exposition
Dans la continuité de sa médiation
développée sur et autour
des collections permanentes,
l’exposition est enrichie
d’une médiation spécifique
Jeune public
■ Scolaire : un livret thématique pour les jeunes de 6 à
12 ans explore les différentes
thématiques
de
l’exposition.
■ Visite guidée pour scolaires
avec guide (55€) ou encadrée par l’enseignant (gratuit).
Réservation obligatoire
Outils pédagogiques fournis
Tél. : 03 25 76 26 80
@ : [email protected]
Public adulte
■ Visites guidées de l'exposition
Les dimanches 22 mai*, 26 juin*, 21
août à 15h.
* Par Daphné Castano et Éric Fournel,
commissaires de l’exposition
Tarif : 3€ / personne, en sus du billet
d’entrée ; sauf le 22 mai : gratuite
■ Visites guidées pour groupes
(à partir de 12 personnes et jusque
25 personnes) avec guide (110€) réservation obligatoire (b.canivet@
ville-troyes.fr)
Page 11, Mounir Fatmi
(Tanger, 1970), 500 mètres de silence, 2007,
câble d’antenne, bobine, lettrage adhésif,
socle, vitrine, FRAC Alsace ;
Page 13, Philippe Lepeut
(Nantes, 1957), Atmosphère 2,2, détail,
2009, photographie Lightjet RA-4 collage
diasec G (verre), FRAC Alsace ;
Page 14, Laurent Montaron
(Verneuil-sur-Avre, 1972), Hifi, 2001, bois,
métal, platine disque, disque "dubplate",
vinyle et enceintes,
Frac Champagne-Ardenne.
■ Conférences organisées par la
Société des Amis du musée d'Art
moderne
Cycle de conférences avec des spécialistes de la question du son dans
l’art contemporain.
Mercredi 1er juin, 17h30
Voix, bruits, silences (installations
sonores) par Dominique Petitgand,
plasticien.
16
Jeudi 23 juin, 17h30
Son et arts plastiques : Accords et
désaccords par Anne-Lou Vicente
et Raphaël Brunel, critiques d'art et
commissaires d'exposition indépendants, fondateurs de Volume, revue
d'art contemporain sur le son et de
la plateforme éditoriale et curatoriale
What You See Is What You Hear.
Jeudi 30 juin, 17h30
Le son dans la collection du Frac
Champagne-Ardenne par François Quintin, directeur général de la
Fondation Galeries Lafayette, ancien
directeur du Frac Champagne-Ardenne.
Tarifs : entrée gratuite pour les Amis
du musée d’Art moderne, 5€ nonadhérents, 2€ étudiants.
Édition
À l’occasion de l’exposition Expérience sonore, le Centre d’art
contemporain / Passages édite, en
collaboration avec le musée d’Art
moderne et en partenariat avec la
revue Artline spécialisée dans l’art
contemporain et diffusée dans trente
lieux d’art contemporain en France,
ainsi qu’en Allemagne, Suisse,
Luxembourg, Lichtenstein, Autriche
et Belgique, ce numéro spécialement
édité pour l’exposition est distribué
gratuitement au musée.
Les partenaires
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Les partenaires de l'exposition
Le Centre d'art
contemporain /
Passages
Comme la cinquantaine de centres
d’art contemporain en France,
le Centre d’art contemporain /
Passages est un lieu de production,
de diffusion et de sensibilisation à
l’art contemporain. Il entretient des
rapports privilégiés avec la création
et se tient au plus près de l’actualité
artistique régionale, nationale et
internationale.
Outre un programme annuel de
quatre expositions, le Centre d’art
contemporain / Passages accueille
également jusqu’à trois artistes
en résidence. Pôle structurant,
la résidence est un formidable
outil d’intégration du territoire,
un moment vivant, habité, qui
multiplie les occasions d’échanges
fructueux, à la fois pour l’artiste et
bien sûr pour le public. De même,
l’existence d’un lieu ressource, une
collaboration avec la médiathèque
du Grand Troyes permet aussi, à
ceux qui le souhaitent, de bénéficier
d’une documentation sur l’histoire et
l’actualité artistique contemporaine.
Cette mise en réseau des projets
artistiques crée des synergies en
faveurs de tous les publics, en
particulier le public jeune, pour
lui permettre un accès direct
à
la
connaissance
d’œuvres
contemporaines, dont certaines
formeront, à n’en pas douter, le
patrimoine artistique de demain.
C’est aussi l’occasion de découvrir la
diversité et la pluralité des pratiques
culturelles par une médiation souvent
facilitée du fait de la présence des
artistes sur les lieux d’expositions.
Créé à l’orée des années 1980,
le Centre d’art contemporain /
Passages a bénéficié dès l’origine de
l’aide du Ministère de la culture et
de la communication, de la Région
Champagne-Ardenne et de la Ville
de Troyes, au croisement d’une
volonté politique et de l’initiative
de jeunes artistes et amateurs d’art
contemporain, agissant par la voie
associative.
Bien implanté dans son territoire et
inscrit dans la durée, le Centre d’art
contemporain / Passages poursuit
pleinement, avec singularité et
détermination, sa mission de service
public.
Les fonds régionaux d'art contemporain (FRAC)
Les vingt-trois Fonds régionaux
d’art contemporain (Frac) sont
des collections publiques d’art
contemporain créées en 1982
dans le cadre de la politique de
décentralisation mise en place par
l’État avec les nouveaux conseils
régionaux pour permettre à l’art
d’aujourd’hui d’être présent dans
chaque région de France.
Leur mission première est de constituer
une collection, de la diffuser auprès
de différents publics et d’inventer
des formes de sensibilisation à la
création actuelle.
Aujourd’hui, les collections des Frac
rassemblent plus de 26 000 oeuvres
de 4 200 artistes autant français
qu’étrangers. Contrairement aux
musées ou aux centres d’art, les
Frac ne peuvent être identifiés à un
18
lieu unique d’exposition. Patrimoines
essentiellement nomades et outils de
diffusion et de pédagogie originaux,
les collections des Frac voyagent en
France et à l’international.
Chaque année, un tiers de leurs
oeuvres sont présentées au public,
ce qui fait des Frac les collections les
plus diffusées de France. Ce principe
de mobilité les définit comme
d’indispensables
acteurs
d’une
politique d’aménagement culturel
du territoire visant à réduire les
disparités géographiques, sociales
et culturelles et ainsi à faciliter la
découverte de l’art contemporain
par les publics les plus diversifiés.
Leur rôle de diffusion conduit les Frac
à présenter simultanément plusieurs
projets, soit chaque année, près de
400 expositions et 1 300 actions
d’éducation artistique et culturelle. Ils
sont ainsi au centre d’un réseau de
très nombreux partenaires fidélisés
au fil des ans : musée des Beaux-Arts,
centres d’art ou espaces municipaux,
écoles d’art, établissements scolaires
ou universités, monuments historiques
ou parcs, galeries, associations de
quartiers et parfois hôpitaux, etc.
Dans le cadre de cette exposition, et
afin d’ancrer cet événement sur un
territoire, les œuvres présentées sont
issues des Frac de la nouvelle région
Grand Est.
FRAC Alsace /
Agence culturelle
d'Alsace
Le Fonds régional d'art contemporain
Alsace a été créé en 1982 à
l'initiative du Ministère de la Culture
Dossier de presse
et de la Communication et du
Conseil Régional d'Alsace. Implanté
à Sélestat, en centre Alsace, il fait
partie de l'Agence culturelle d'Alsace.
artistes représentés, nombreux sont
ceux qui sont aujourd'hui considérés
comme de grandes figures historiques de l'art.
époque. Son action consiste à collecter et mettre en œuvre des idées,
des protocoles le plus souvent conjugués au féminin.
Depuis 1999, les orientations et
les actions du Frac Alsace sont
déterminées par un projet triennal
de direction artistique et culturelle.
L’orientation du projet artistique
2011-2014 était Espaces et identités.
Cette collection s’intéresse notamment tout particulièrement à la question du son dans l’art contemporain
et a, en ce sens, acquis nombre
d’œuvres questionnant ce sujet.
La collection du Frac Lorraine composée de 910 oeuvres constitue un
véritable espace de réflexion et d’expérimentations, ouvert à la performance, la danse ou le cinéma.
Dans une dynamique de soutien à la
création, la collection du Frac Alsace
se compose de 1 525 oeuvres,
datées de 1954 à nos jours, reflétant
la diversité des pratiques artistiques
actuelles.
FRAC Lorraine /
49 Nord 6 Est
FRAC ChampagneArdenne /
Le Collège
Créé en 1984, le FRAC Champagne-Ardenne / Fonds régional
d'art contemporain agit en faveur de
la création et de la promotion de l'art
contemporain.
Depuis 1990, le FRAC ChampagneArdenne est installé dans l'aile droite
de l'Ancien Collège des Jésuites à
Reims où il présente des expositions
personnelles d'artistes contemporains venus travailler spécialement
dans ce lieu ainsi que des expositions
collectives.
La collection du FRAC ChampagneArdenne est composée de près de
800 œuvres qui reflètent la grande diversité des pratiques contemporaines
(peinture, sculpture, photographie,
dessin, vidéo, son, installation...)
et témoignent des développements
artistiques les plus novateurs, des
années 1960 à nos jours. Parmi les
Le point de départ du FRAC de Lorraine est en 1983. A cette date,
il ne possède pas encore de lieu
d’exposition propre et mène surtout
des actions sur la Grande Région :
Allemagne, Luxembourg, Belgique,
Lorraine. Espaces culturels, site militaires, églises, rien ne lui échappe,
l’art est partout et là où le public ne
s’y attend pas.
C’est en 2004, que le FRAC de Lorraine investit un bâtiment médiéval
en plein vieux Metz, dans l’Hôtel
Saint-Livier.
Le Frac Lorraine tisse une relation
privilégiée avec l’écriture et propose
des temps de résidences. Il invite
régulièrement des critiques d’art,
historiens de l’art, philosophes, écrivains… à porter un regard spécifique sur sa collection. Cette initiative
permet de stimuler et d’encourager
le développement d’une pensée sur
l’art contemporain.
Dans une logique pluridisciplinaire,
il invite des passeurs d’idées, des
artistes, des militant.e.s, des thérapeutes et philosophes indiscipliné.
es,… à stimuler et encourager une
pensée propre aux enjeux de notre
Plusieurs collaborations, un
même amour de l’art contemporain !
Acteurs majeurs de la vie culturelle
troyenne, le musée d’Art moderne
et le Centre d’art contemporain /
Passages n’en sont pas à leur
première collaboration. Ainsi, en
2010, un partenariat était réalisé
autour d’œuvres d’Alexandre Joly
et Véronique Ellena installées parmi les collections du musée d’art
moderne et du musée des beauxarts, sur le thème de la nature
morte.
Quand aux Frac, là encore, les
musées n’en sont pas à leur première collaboration. Ainsi, à deux
reprises, le musée des beaux-arts
accueillait des œuvres monumentales du Frac ChampagneArdenne (1990) puis fêtait dignement les trente ans de ce dernier
avec une exposition de peinture
contemporaine (2014).
Expérience sonore se veut la suite
de ces collaborations qui vont se
poursuivre dans les années à venir.
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19
Direction de la Communication
Tel. : 03 25 42 34 36
Les partenaires du musée
Artline, magazine d’art
frontalier
Césaré, centre national
de création musicale
Crée en 2003, Artline> Magazine
d'Art est une revue bilingue gratuite
d'information et de réflexion sur l’art
moderne et contemporain dans sept
pays (France, Allemagne, Suisse,
Luxembourg, Lichtenstein, Autriche
et Belgique). Elle est diffusé dans
les musées, les centres d’art, les
galeries, les institutions culturelles, et
dans certaines médiathèques.
Césaré, créé en 1989, est, depuis
juillet 2006, l’un des six centres nationaux de création musicale répartis
sur l’ensemble du territoire français.
Ses missions sont essentiellement
liées à la création musicale et sonore. Césaré favorise l’émergence
d’œuvres originales à la frontière
des styles musicaux et des disciplines
artistiques. À ce titre, Césaré est coproducteur d’Elektricity (festival de
musique éléctronique) avec La Cartonnerie (salle de musiques actuelles
de la Ville de Reims), et développe
une politique de commandes, de
résidences et de formations autour
des nouveaux langages musicaux et
des technologies audio-numériques.
Césaré se veut un lieu de rencontres
entre les artistes et le public, ouvert
au monde et sensible au moindre
frémissement de la création.
Artline présente des articles, des interviews et un agenda sur l’actualité
de l’art, du design et de la création,
avec une approche exigeante et accessible. Elle s’incrit en ce sens dans
un un réseau important d’acteurs
de la création contemporaine. Les
rédacteurs sont des spécialistes de
l’art (universitaires, critiques d’art,
commissaires d’exposition).
Interlocuteur privilégié et reconnu
des lieux d’exposition et de création,
la revue partage avec eux le souci de
transmettre et de rendre plus proche
l’art contemporain et ses enjeux au
grand public.
Enfin, Artline c’est une rédaction franco-allemande et deux publications
séparées, mais distribuées conjointement. Dans le support français, la
majorité des articles est traduite en
allemand pour toucher un public
germanophone.
Ses principales missions sont d’accueillir et soutenir les créateurs autour de projets de compositions et de
productions pluridisciplinaires ; de
diffuser, au niveau national et international, les œuvres à travers saisons et/ou festivals, et construire des
liens originaux avec les publics ; de
transmettre au plus grand nombre le
savoir de ces écritures et de ces technologies, de l’enseignement général
au spécialisé, de l’école primaire à
l’enseignement supérieur ; et de faire
de la recherche fondamentale et
appliquée en développant ainsi des
applications particulièrement novatrices.
20
Caisse d'Épargne
Lorraine - ChampagneArdenne
Fidèle à ses valeurs et à son rôle de
banque régionale de référence, la
Caisse d’Épargne Lorraine Champagne-Ardenne
développe
des
formes d’actions de mécénat social
et culturel qui permettent de contribuer à la cohésion et à la dynamisation des territoires. Elle soutient au
quotidien des projets emblématiques
qui font vibrer toute une région,
comme des initiatives plus locales,
permettant ainsi à tout public d’avoir
accès à la culture. Fière de son rôle
de mécène depuis 2010, la Caisse
d’Epargne Lorraine ChampagneArdenne a souhaité renouveler son
engagement auprès de la Ville de
Troyes et du musée d’Art moderne
pour l’ensemble de sa programmation de l’année 2016.
www.caisse-epargne.fr
Dossier de presse
Champagne Charles
Collin
Centre de marques
McArthurGlen
Cabinet
Prieur et Associés
C’est avec le plus grand plaisir que
le Champagne Charles Collin renouvelle cette année le partenariat qu’il
entretient avec le musée d’Art moderne de Troyes depuis 2010. Quoi
de plus naturel pour notre Maison,
dont la devise est "Le Champagne est
un Art" que de s’associer aux musées
de la Ville de Troyes. À la manière
d’un artiste, notre œnologue élabore
le champagne Charles Collin comme
une œuvre qui ne demande qu’à être
découverte au sein de notre cave de
Fontette (vignoble Barséquanais).
Charles Collin revendique cette tradition de la perfection dans l’élaboration de ses vins et vous invite toutes
et tous à la partager, autour d’une
coupe pétillante, bien sûr !
Soucieux de tisser des liens forts avec
les acteurs économiques et culturels
locaux, le Centre McArthurGlen a
instauré depuis 2011 un partenariat avec le musée d’Art moderne
de Troyes. Pilier économique et historique de Troyes, le Centre McArthurGlen a démontré à maintes
reprises son attachement à la vie
culturelle de la région. Le centre
de marques apporte notamment sa
contribution à plusieurs manifestations telles que les “48 heures Européennes d’Automobiles Anciennes
de Troyes” McArthurGlen, sensible à
l’art sous toutes ses formes, décide
de s’impliquer à nouveau dans la
vie culturelle en soutenant pour la
sixième année consécutive le musée
d’Art moderne de Troyes.
Composé de neuf associés répartis
sur cinq sites, le Cabinet Prieur et Associés rayonne sur plusieurs départements. Sa forte implication dans la
vie économique et sociale est reconnue par tous ; il est donc tout naturel
de retrouver ce même engagement
dans le domaine culturel. Dans la
continuité de son engagement avec
le musée d’Art moderne depuis
2011, le Cabinet a décidé d’apporter une nouvelle fois son soutien au
musée d’Art moderne de Troyes pour
sa programmation de l’année 2016.
www.champagne-charles-collin.com
www.mcarthurglen.com/fr
www.groupe-prieur.fr
Contact Presse
21
Direction de la Communication
Tel. : 03 25 42 34 36
Informations pratiques
TARIFS
Musée d'Art moderne
14 place Saint-Pierre, Troyes
Tél. 03 25 76 26 80
Courriel : [email protected]
Sites : www.ville-troyes.fr
www.musee-troyes.com
www.facebook.com/MuseesDeTroyes
Renseignements et réservation :
Visites guidées pour les scolaires et
groupes :
Réservation obligatoire :
Béatrice Canivet - 03 25 76 26 80
[email protected]
Scolaires :
Renseignements : Sylvie Journé
[email protected]
Ateliers découverte :
Renseignement
et
réservation
obligatoire : Julie Machart
[email protected]
Communication des musées :
Anthony Cardoso, assistant de
conservation chargé de la communication : demande de reportages et interviews
[email protected]
Isabelle Prunier, assistante pao :
demande de visuels pour la presse
[email protected]
Actions culturelles :
Renseignements :
Anthony Cardoso
[email protected]
L’ensemble
de la programmation
des musées de Troyes
est disponible sur le site :
www.musees-troyes.com
22
■ Entrée individuelle : 5 €
■ Demi-tarif (groupe de + de 12
personnes) : 3 €
■ Passeport individuel donnant accès
aux 4 musées toute l’année :
16 € / (possibilité d’un lot de 20
passeports : 5 € l'unité)
■ Pass 48h (billet couplé quatre
musées) : 10 €
■ Prestation individuelle de visite
guidée (dans le cadre de la
programmation) : 3 € en sus du
tarif d’entrée
■ Visites guidées adultes et étudiants
(20 pers. max) : 110 €/groupe
■ Visites guidées jeune public avec
guide (20 pers. max) : 52 €/ groupe/
gratuit si encadré par l’enseignant
Gratuités : moins de 18 ans,
étudiants de moins de 25 ans,
demandeurs d’emploi, titulaires de la
carte d’invalidité, ICOM, ICOMOS,
journalistes,
Pass’Tourisme
(sur
présentation d'un justificatif).
Entrée gratuite pour tous du 1er
novembre 2015 au 31 mars 2016
inclus, les 1er dimanche du mois
et lors des événements nationaux,
uniquement pour les musées y
participant (Nuit européenne des
musées, Journées nationales de
l'archéologie, Journées européennes
du patrimoine, Fête de la science).
Dossier de presse
HORAIRES
Pour venir à Troyes :
accès depuis Paris
par l’A5 ou en en train
depuis la gare de l’Est
(1h30)
NOVEMBRE-MARS
LUN
MAR
MER
JEU
VEN
SAM
DIM
Depuis la gare de
Troyes :
- 20 minutes à pied.
- transport en
commun : arrêt
Carnot, ligne 4 (Les
Noës), descendre à
l'arrêt Gare Voltaire
puis ligne 1 (PontSte-Marie), arrêt
Girardon.
FERMÉ
10h-13h /14h-17h
10h-13h /14h-17h
10h-13h /14h-17h
10h-13h /14h-17h
10h-13h /14h-17h
10h-13h /14h-17h
AVRIL-OCTOBRE
LUN
MAR
MER
JEU
VEN
SAM
DIM
FERMÉ
10h-13h /14h-18h
10h-13h /14h-18h
10h-13h /14h-18h
10h-13h /14h-18h
10h-13h /14h-18h
10h-13h /14h-18h
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Légende
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Contact Presse
23
Direction de la Communication
Tel. : 03 25 42 34 36
HUYNH TAN LOAN Emmanuelle, LE PRADO Cécile, Ellès, 2002, dispositif octophonique, table pour l'écoute, Frac Champagne-Ardenne