Musée d`Art moderne
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Dossier de presse Mai 2016 Musée d'Art moderne 21 mai - 21 août 2016 www.ville-troyes.fr www.musees-troyes.com www.facebook.com/MuseesDeTroyes Contact Presse Direction de la Communication Tel. : 03 25 42 34 36 , Troyes ù? c’est o SOMMAIRE L’exposition - L'exposition 4 - Le son dans l'art 6 - Les artistes de l'exposition 9 - Autour de l'exposition 16 Les partenaires - Les partenaires de l'exposition 18 - Les partenaires du musée 20 Informations pratiques et contacts - Informations pratiques Au cœur de la Champagne, à 140 km de Paris, Troyes conserve un patrimoine remarquable. Son centre historique, surnommé le "Bouchon" (de Champagne, bien sûr !) en raison de sa silhouette vue du ciel, recèle une quantité impressionnante de trésors artistiques et architecturaux. 22 Commissariat Daphné Castano, conservatrice chargée des collections d'art moderne et d'art contemporain, musées de la Ville de Troyes Éric Fournel, directeur du Centre d'art contemporain / Passages 2 # ExperienceSonore #leMuséeMonteLeSon @VilledeTROYES L'exposition Dossier de presse Contact Presse 3 Direction de la Communication Tel. : 03 25 42 34 36 L'exposition Expérience sonore Musée d'Art moderne de Troyes 21 mai - 21 août 2016 C e projet est né de la volonté de rapprocher deux structures culturelles troyennes, le musée d’Art moderne et le Centre d’art contemporain / Passages, afin de créer un dialogue entre l’art moderne et l’art contemporain. Cette exposition implique également la coopération des trois Fonds régionaux d’art contemporain (FRAC) de la nouvelle région GrandEst (Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine) qui ont laissé carte blanche aux structures troyennes pour réaliser une sélection d’une vingtaine d’œuvres au sein de leurs collections. Ces œuvres, aux médiums variés, ont pour point commun d’interroger la place du son au musée tant par sa présence que par l’évocation du silence. Elles ont été choisies afin de dialoguer avec les collections du musée mais aussi pour interroger la matière même de l’art au travers des notions d’immatériel et d’éphémère. Cette imbrication du son, du bruit, de la musique avec les arts plastiques trouvent ses sources dans l’art du XIXe siècle où se développent les notions de synesthésie (expérience fondée sur plusieurs sens) et d’art total. Du futurisme à John Cage en passant par Dada, de nombreuses avantgardes ont poursuivi cette exploration et repoussé les limites de l’art traditionnel en opposant au silence de la peinture et de la sculpture, la rumeur de la vie moderne. Cette collaboration permet ainsi de montrer la richesse d’une approche qui a marqué tout l’art du XXe siècle et qui se poursuit dans l’art actuel. Le visiteur est invité à repenser son expérience du musée, marquée par le silence et le visuel, en y ajoutant une dimension nouvelle, celle du son qui sera à découvrir au détour des trois étages des collections permanentes. Artistes présentés dans l'exposition ■ Frac Alsace : Wilfrid Almendra, Philippe Lepeut, Mounir Fatmi, Miller Levy, Laurent Montaron, Dominique Petitgand, David Tremlett, Ziad Antar ■ Frac Champagne-Ardenne : Saâdane Afif, Davide Balula, Céleste Boursier-Mougenot, Dexter Dalwood, Erik Dietman, Isabelle 4 Giovacchini, Cécile Le Prado, Emmanuelle Huynh Tan Loan, Laurent Montaron, Nicolai Carsten, Émilie Pitoiset ■ Frac Lorraine : Sarkis Dossier de presse Balula, Davide (Vila dum Santo, 1970), Un air de fête !, 2004, platine, vinyle préparée, disque, ballon, fil et hélium, FRAC Champagne-Ardenne Contact Presse 5 Direction de la Communication Tel. : 03 25 42 34 36 Le son dans l'art À la croisée du son et des arts visuels Par Daphné Castano, conservatrice du patrimoine en charge des collections d'art moderne et contemporain du musée d'Art moderne de Troyes C ommençons par une brève définition de termes que nous utilisons couramment et qui ont chacun leur spécificité. Le son se définit d’un point de vue physique, il résulte de la vibration mécanique d’un fluide, qui se propage sous forme d'ondes. C’est donc le mot générique pour parler de ce que nous percevons auditivement. Le bruit, quant à lui, est un son que nous jugeons comme désagréable. Enfin, la musique est l’art de combiner des sons, les plus souvent instrumentaux et vocaux, et des silences. Dès l’Antiquité, la musique est l’art du son fondé sur le rythme, l’usage d’instruments à cordes, de la voix, notamment sous forme de chœurs et le rejet du bruit. Elle est associée à d’autres arts tel la danse ou le théâtre mais c’est avec la poésie qu’elle est le plus étroitement liée, lien dont on trouve la source dans le mythe du poète et musicien Orphée dont l’attribut est la lyre. Le mythe de Dibutade, raconté par Pline, définit quant à lui, la genèse des arts visuels et notamment du dessin et de la peinture. La jeune fille aurait tracé le contour de l’ombre de son amant pour en conserver le souvenir. Dès lors, la musique peut tout autant être sacrée que profane et ces codes évoluent au cours des siècles. À la Renaissance, les arts gagnent leurs lettres de noblesse avec notamment la création de l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1648 et celle de l’Académie royale de musique en 1669. Puis en 1795, est créé le Conservatoire national de musique et en 1816, est fondée l’Académie des Beaux-Arts. Au cours du XIXe siècle, en réaction à cet enseignement traditionnel, se développent des écoles privées telle l’Académie Julian (1867) ou la Schola Cantorum (1894). Jusqu’au XIXe siècle, dans la lignée de Vasari, des théoriciens tels Goethe et Winckelmann réaffirment les spécificités de chaque discipline. Cependant, au cours de la seconde moitié du siècle, les artistes commencent à interroger ces frontières notamment entre art visuel et musique. Particulièrement importante pour les romantiques, la notion de « synesthésie » apparaît vers 1860, décrivant une expérience de perception où plusieurs sens sont associés au même moment. Sous l’influence des progrès scientifiques, l’art n’est plus seulement un acte de "mimesis" mais un rendu de sensations. Les artistes associent alors les couleurs aux notes et vont jusqu’à développer des cla- Giovacchini, Isabelle, (Nice, 1982), 5661 carats, 2011, Partition musicale: cahier pour piano, encart pour violon et pupitre, FRAC Champagne-Ardenne ; Page suivante : Afif, Saâdane (Vendôme, 1970), … Isn't it (Einstürzende Neubauten), 2001, Peinture paillette bleu glacial, FRAC Champagne-Ardenne 6 viers de lumière tel Alexander Wallace Rimington en 1893. L’un d’eux est notamment utilisé lors de la première représentation du Prométhée ou le Poème du feu d’Alexandre Scriabine à New York en 1915. Ces réflexions nourrissent notamment la genèse de l’abstraction picturale avec des artistes tels Frantisek Kupka, Wassily Kandinsky, Paul Klee, Robert Delaunay ou encore Piet Mondrian. En 1932, le mouvement musicaliste, fondé par Henri Valensi, Charles Blanc-Gatti, Gustave Bourgogne et Vito Stracquadaini, considèrent que l’art majeur du XXe siècle est la musique et en ce sens, ils utilisent la couleur pour créer une musique sur la toile. Ces recherches de "Color music" intéressent par la suite le Bauhaus où ont lieu quatre "Color-music Congress" en 1927,1930, 1933 et 1936. La synesthésie se retrouve en musique notamment chez Richard Wagner, contemporain des romantiques allemands tel Otto Philip Runge ou Gaspar David Friedrich. Wagner développe la notion fondamentale de "Gesamtkunstwerk", c’est-à-dire d’œuvre art total. Dès 1849, le compositeur souhaite réaliser "l’œuvre d’art de l’avenir" mêlant les différents arts pour proposer au spectateur une expérience totale où la vie fusionnerait avec l’art. Cette volonté se retrouve notamment dans le théâtre qu’il fait édifier à Bayreuth dont l’architecture met à égalité la scène et la salle, l’orchestre plongeant sous la scène et où les spectateurs sont, pour la première fois, plonger dans le noir total pour s’immerger totalement dans la représentation. Ce rêve d’une œuvre d’art to- tal nourrit profondément l’art du XXe siècle et le désir de nombre d’artistes d’avant-garde de s’ériger contre la tradition en décloisonnant les disciplines. Dans la lignée des soirées Dada, surréalistes et des spectacles du Bauhaus, se développe après la Seconde Guerre mondiale la forme du happening avec entre autres, Allan Kaprow aux États-Unis et Fluxus en Europe où les arts se mêlent pour abolir les limites entre l’art et la vie. Par la suite, le domaine de la performance se nourrit tout autant des arts visuels, de la musique que de sons, bruits et cris. La volonté des artistes et musiciens du XXe siècle de rendre l’art accessible à tous, d’y voir un moyen de changer la société en abolissant de ce fait les frontières entre l’art et la vie se traduit par des recherches amenant à réintroduire des éléments du quotidien, et notamment des sons tels que le bruit, au sein même des œuvres. Cet intérêt pour l’intégration de bruits dans des compositions est déjà présente chez Wagner qui intègre dix-huit enclumes dans l’Or du Rhin en 1854 ou encore Maurice Ravel qui inclut trois pendules dans l’Heure espagnole en 1911. Au début du XXe siècle, la tradition musicale est mise à mal par le Sacre du printemps d’Igor Stravinsky en 1913 et le ballet Parade, inspiré d’un poème de Jean Cocteau, en 1917 dont les décors, costumes et la musique sont de Pablo Picasso Erik Satie. Les sons discordants et l’omniprésence des percussions font que ces deux spectacles provoquent de véritables scandales où la musique est accusée de n’être plus que bruit. Au sein des avant-gardes, cette question du bruit est fondamentale au sein du mouvement futuriste qui prône un art total qui a pour vocation de changer la société en exaltant la modernité, notamment incarnée par la transcription du mouvement, de l’énergie et de la vitesse en peinture et en sculpture. Ce désir de faire entrer le tumulte de la vie moderne dans l’art Contact Presse 7 Direction de la Communication Tel. : 03 25 42 34 36 et notamment les bruits quotidiens est théorisé par Luigi Russolo dans son manifeste L'arte dei Rumori (L’art des bruits) de 1913 où il glorifie "les bonds sonores des tramways sur les rails, le claquement des fouets, le clapotement des drapeaux". Outre ce texte, fondateur de l’art bruitiste ultérieur, Russolo crée également les Intonarumori (joueurs de bruits), grandes machines conçues pour produire des compositions bruitistes. S’inscrivant dans le cercle interdisciplinaire du Black Mountain College aux côtés notamment du chorégraphe Merce Cunningham, qui introduit un élément du quotidien comme la marche dans ses chorégraphies, John Cage conçoit l’œuvre 4’33 en 1952 durant laquelle David Tudor, est assis devant un piano sans émettre la moindre note. L’intérêt de l’œuvre réside moins dans le silence du performeur que dans la place qui est laissée aux bruits émis par les spectateurs qui deviennent alors, part intégrante de l’œuvre. Outre les bruits, le silence ainsi que le cri deviennent matière intégrante d’une œuvre. Avec le développement de la radio en 1921, un artiste tel Antonin Artaud réalise Pour en finir avec le jugement de dieu en 1948 dont les marmonnements inquiétants lui valent la censure. Dans la lignée des poèmes dadas tel Karawane d’Hugo Ball en 1915, la poésie lettriste travaille sur le médium même de la voix tout comme certains performeurs. Dans la performance AAA AAA, réalisée en 1978 par Marina Abramovic et Ulay, les artistes crient jusqu’à extinction totale de leurs voix. Enfin, le son remet également en question le silence du marbre ou du bronze. Avec À bruit secret, Marcel Duchamp questionne en 1916 ce médium par la forme du ready-made mais aussi par le fait de glisser un objet inconnu en son cœur, audible uniquement lorsque la sculpture est bougée. Cette idée d’une sculpture sonore se développe notamment dans la seconde moitié du siècle. Les grincements des rouages sont partie intégrante des œuvres de Jean Tinguely tandis que le mouvement cinétique induit également une dimension sonore nouvelle. Par ailleurs, le développement du Land Art à la fin des années 1960, voit l’émergence d’œuvres au sein desquels des éléments tels que le vent, l’eau, le feu, les feuilles peuvent produire du son. Petitgand Dominique (Laxou, 1965), Je, 2004/2005, Lecteur DVD multipistes et 4 haut-parleurs, FRAC Alsace 8 Cette remise en question de la sculpture est poussée jusqu’à l’émergence de l’environnement et de l’installation au sein desquels les artistes contemporains font régulièrement appel tant à la musique, aux sons, au silence qu’aux bruits. L’art contemporain s’inscrit dans ces multiples recherches produisant des œuvres, souvent difficilement classables, au sein même de l’art mais aussi entre les domaines des arts visuels et de la musique. En tout cas, sa reconnaissance est marquée par nombre de festivals qui s’intéressent à cet espace d’expérimentations tel Le Nouveau festival du Centre Pompidou, pensé comme un laboratoire des nouvelles formes de la création contemporaine depuis 2009, le City Sonic, festival mêlant art sonore, numérique et musique ainsi que le Skálar Sound Art Festival qui, depuis 2012 en Islande, s’intéresse plus particulièrement aux œuvres sonores en extérieur. Les artistes de l'exposition Saâdane AFIF Né en 1970 à Vendôme (Loir-etCher), vit et travaille à Berlin Saâdane Afif réalise le plus souvent des installations dans lesquelles il utilise des éléments issus de domaines variés tels que l’histoire de l’art, la musique ou les médias. Il n’hésite pas à mêler objets, compositions, maquettes, sons ou textes pour aborder des questions d’ordre psychologique, historique, social et culturel et établir ainsi un rapport plus direct entre l’artiste, l’œuvre et le spectateur. Ses œuvres se veulent à la fois profondes, ironiques, tendres, légères et graves. Philosophe dans l’âme, il utilise différents langages pour nous donner à voir la complexité du monde, s’interroger sur des questions originelles et tracer des ponts entre les disciplines. L’artiste envisage l’exposition comme un territoire expérimental. "J’appartiens à une génération d’artistes qui [...] aborde l’art comme une forme de langage avec lequel on joue, qu’on déforme, qu’on transforme, sans cette recherche précise de l’objet qu’avaient nos aînés.", explique-t-il. En utilisant notamment des chansons comme matière première pour la constitution de son œuvre, l’artiste questionne les liens entre culture populaire et culture savante. Ces chansons, composées par des artistes ou ses amis et interprétées par plusieurs musiciens, permettent aux œuvres de se métamorphoser, de se réactiver et de se transposer. Ainsi, une installation se transforme en morceau de musique, une sculpture en spectacle lumineux ou encore une guitare en horloge. Avec cette inscription murale, Saâdane Afif joue sur le titre de la Dossier de presse chanson Silence is sexy (2000) du groupe berlinois Einstürzende Neubauten (littéralement, "bâtiments neufs qui s’effondrent"), formé en 1980 et connu pour sa musique expérimentale, bruitiste et industrielle. Contrairement à cette chanson où la phrase est scandée de manière intimiste par le chanteur, cette version peinte interpelle le visiteur tel un graffiti monumental. Le matériau traduit tout le paradoxe de cette interrogation où le bleu renvoie à la froideur du silence et les paillettes au sexy. Wilfrid ALMENDRA Né en 1972 à Cholet (Maine-et-Loire) Les sculptures de Wilfrid Almendra sont des constructions complexes, réalisées dans une approche artisanale décalée et en détournant une esthétique pop. Singulières, ces créations résistent à une approche descriptive objective. Pour les composer, l’artiste se constitue un répertoire d’images, en partie trouvées sur Internet, dans lequel il puise des éléments qu’il hybride dans des dessins qu’il transpose ensuite en 3D dans son atelier. Utilisant une vaste palette de matériaux et de techniques, le plus souvent situées en dehors des pratiques artistiques habituelles, il cherche à sublimer ces matériaux hétéroclites dans une démarche de fabrication proche de la performance, où l'intuition joue un rôle primordial. Ainsi, cet imposant mobile, suspendu au centre de l'espace, est issu du croisement improbable entre des images de klaxons de camion, de fleurs de liseron et de haut-parleurs rectangulaires évoquant. Ces derniers évoquent ceux d’un centre 9 commercial, d’un stade de foot ou encore d’une prison. Le tout est sublimé en une pièce de joaillerie chromée monumentale. Sur une tige en aluminium lestée de plomb, dont la torsade rappelle l’enroulement du liseron, se déploient cinq fleurs qui, bien qu’elles soient en bois semblent être réalisées en résine, et dont le dégradé rougeoyant évoque un coucher de soleil, en contraste avec le côté froid et brillant du métal. L’œuvre oscille entre artisanat et high-tech comme en témoigne son titre teinté d’humour renvoyant à un système de home cinéma. Le spectateur est invité à tourner autour d’elle pour en percevoir les différentes facettes. Rédigé à partir du communiqué de presse de l’exposition "Cuts Across the Land", Galerie Bugada & Cargnel, Paris. Ziad ANTAR Né en 1978 à Saïda (Liban), vit et travaille à Saïda et Paris En parallèle d’étude en ingénierie agricole, Ziad Antar s’intéresse à la vidéo et à la photographie avant de continuer des études d’art à Paris. Ses oeuvres témoignent d’un monde marqué par le conflit, mais en adoptant un ton badin et léger qui séduit immédiatement. Se concentrant sur une idée précise, ses vidéos expriment, avec une économie de moyen déconcertante, les problèmes de la vie, parfois liés à la guerre, sans prise de position ni empathie. Pour l’artiste, l’image est une idée qu’il transfère en vidéo, médium dont il aime interroger la forme-même. Ziad Antar s’impose des contraintes issues du champ technique de la vidéo et de la photographie (plan fixe, Contact Presse Direction de la Communication Tel. : 03 25 42 34 36 Les artistes de l'exposition plan-séquence, absence de montage) ce qu’il explique ainsi : "Je mets des restrictions pour transformer des faits très simples en vidéos". L’histoire n’est finalement qu’un prétexte, la prise de vue et l’acte de filmer étant les réels sujets. La musique joue un rôle particulièrement important dans son travail. Dans toutes ses vidéos, Ziad Antar l’utilise à travers la chanson ou la répétition de sons. Il cherche parfois à rendre compte d’une "image" de la musique, ce que l’on retrouve dans Wa. Cette vidéo met en scène, dans un plan-séquence, sa nièce et son neveu interprétant une chanson de leur composition. L’artiste nous livre ainsi une délicieuse image d’un petit bonheur "innocent" au saut du lit. Davide BALULA Né en 1978 à Annecy, vit et travaille à Paris Diplômé en 2004 de l’École nationale supérieure d’art de Cergy, Davide Balula est avant tout musicien. Remarqué avec un premier album intitulé Pellicule, il parcourt les disciplines comme des chemins de traverse, les infiltrant de l’intérieur en tissant des fils. Tout comme sa musique folk utilise la composition électronique, il procède par glissement, allant de la pratique numérique vers le volume, du sonore vers le visible et du support vers le geste. Son approche sonore relève ainsi aussi bien de la matérialisation de corps sensibles et vaporeux que de l’évaporation de sujets bel et bien tangibles. Les œuvres de Davide Balula introduisent généralement une dose de fiction par la décontextualisation des objets et des systèmes. L’installation Un Air de fête, composée d’une platine vinyle et d’un ballon gonflé à l’hélium, évoque différents états du son : sa matérialisation dans la forme déjà archaïque du disque vinyle, sa dématérialisation dans le volume du ballon en suspension au-dessus du tourne-disque, et sa disparition dans le silence. Ce n’est plus ici le relief du microsillon qui génère la musique mais le déplacement aléatoire et aérien du ballon. Si ce ballon éclatait, nous ne serions pas surpris d’entendre alors toutes les notes et tous les sons du morceau... Cette idée d’enfermer une ambiance dans un espace rempli d’air n’est pas sans rappeler le célèbre Air de Paris (1919) de Marcel Duchamp. Par ailleurs, le disque utilisé est un 45 tours de Davide Balula, Pur Glace (feat. Domotic / Active Suspension), morceau qui traite d’une coupure, d’une rupture de continuité comme ce qui sépare ici le diamant du disque. Céleste BOURSIER-MOUGENOT Né en 1960 à Nice, vit et travaille à Sète Il étudie au conservatoire national de musique de Nice. Par la suite et pendant près de 10 ans, il devient compositeur pour le chorégraphe et metteur en scène Pascal Rambert. C'est auprès de lui qu'il commence à imaginer des structures sonores accompagnant des espaces. Dès lors, il entreprend de donner une forme autonome à sa musique en réalisant des installations afin de travailler le potentiel musical et acoustique des objets les plus divers. Dans la ligne 10 de ces précédentes recherches, il s’agit de révéler les potentialités musicales de matériaux et de situations qui, a priori, n’ont pas pour finalité la production de musique et corrélativement de concevoir une installation, un lieu de perception qui invite à se sentir en présence d’une forme vivante. Le projet intitulé index se fonde sur le constat selon lequel tout texte recèle potentiellement et littéralement de la musique. On sait que les mots qui servent, en français, italien ou espagnol, à désigner les notes de musique (ut, ré, mi, fa, sol, la, si) proviennent d’un texte, un hymne religieux du moyen age, dont ils reprennent la première syllabe de chaque vers. En anglais et en allemand, on utilise les premières lettres de l’alphabet pour désigner les notes. En allemand les suffixes s, es, eses, is, isis sont accolés aux lettres de la gamme pour indiquer leurs altérations en formant des mots. En suivant et en développant cette logique (de rapprochement du texte et de la notation musicale), l’artiste a conçu un programme informatique qui analyse l’activité scripturale pour en extraire les éléments d’une partition et pour transmettre ces éléments à un piano de type disklavier qui les joue en direct. Les pianos disklavier sont de vrais pianos acoustiques, qui possèdent en plus un système pour enregistrer tous les paramètres du jeu d’un pianiste et les restituer mécaniquement avec précision ou recevoir directement de l’information codée à partir du texte pour produire de la musique. Le visiteur qui entre dans l’exposition entend de la cour les notes et les accords du phrasé musical, puis il découvre le piano blanc placé de biais au beau milieu de l’espace blanc, enfin il voit une personne, vêtue de sombre, installée de profil qui travaille et dont les doigts pianotent sur le clavier de l’ordinateur pour engendrer la musique de prototype pour index. Dexter DALWOOD Né en 1960 à Bristol (Royaume-Uni) Les œuvres de Dexter Dalwood représentent le plus souvent des paysages et des intérieurs à la fois construits et imaginés, sans présence humaine, qui sont autant de témoignages de divers moments, lieux ou personnages historiques. Elles s’inscrivent dans la continuité de la peinture d’Histoire mais s’en distinguent en proposant une vision, non pas physique ou descriptive, mais symbolique et codifiée. Elles peuvent traiter tout autant d’événements politiques majeurs comme Yalta (2006) faisant référence à la conférence de 1945 que d’événements présents dans notre inconscient collectif. Il a également réalisé des portraits d’écrivains, artistes ou figures politiques plus ou moins célèbres, tels William Burroughs (2005) ou Charles de Gaulle, l’œuvre De Gaulle's Moment (2003) appartenant au FRAC Champagne-Ardenne. Ces personnalités sont inscrites dans notre mémoire collective et continuent à influencer ou fasciner tant par leur travail, leur œuvre que par leur vie. L’histoire personnelle, sociale et politique se mêle ainsi avec l’histoire de l’art et la culture populaire pour produire de nouvelles constellations de sens, complexes et provocantes. Ian Curtis (Study) s’inscrit dans cette série de portrait en évoquant le chanteur du groupe anglais Joy Division, créé en 1976, emblématique du mouvement Cold Wave et ayant influencé tout un pan du rock international. L’œuvre, saisissante par sa finesse et son réalisme, évoque tout autant le génie du chanteur que sa fin tragique, son suicide à vingt-trois ans le transformant en une véritable icône de la musique. Erik DIETMAN Né en 1937 à Jönköping (Suède), décédé en 2002 à Paris Proche du Nouveau Réalisme et de Fluxus, Erik Dietman est inclassable et aime cette solitude. Adepte des jeux de mots et des associations libres, ses créations sont empreintes de poésie et de dérision. Dès 1959, date de son arrivée en France, Erik Dietman réalise des assemblages et collages en utilisant des matériaux hétéroclites, loin de tout académisme. Tout son travail oscille entre la poésie des mots et l'expérimentation esthétique des matériaux (terre, verre, acier…). De 1961 à 1966, il devient le "roi du sparadrap" comme il se définit lui-même dans une posture d'autodérision. Il recouvre alors toute sorte d’objets de pansements adhésifs, dressant ainsi une frontière entre la réalité physique et la réalité mentale. Cet enveloppement cache pour mieux révéler car le sparadrap isole l'objet de l'environnement tout en révélant sa forme. Il fait mieux voir en délimitant les contours. Quelques m et cm d’Albuplast est ainsi un exemple significatif de cette période. 11 "Le sparadrap, ça unit, dit-il, ça donne une autre valeur, ça enrichit un objet ordinaire. Plus de mètres, de centimètres, de millimètres de sparadrap il y a, plus l’objet est enrichi. […] Si on couvre une chaise de sparadrap, ça l’enrichit, ça la sort de son anonymat. Elle est plus “réelle”, c’est une super-chaise, si on peut dire. Ce qui m’a donné l’idée des sparadraps ? Ça vient, encore une fois, d’un problème que j’ai eu. Je trouvais qu’on ne voyait plus rien. On ne voyait pas notre environnement. J’ai remarqué moi-même que je ne voyais pas vraiment les choses. Et le moyen que j’ai trouvé pour isoler un objet et communier avec lui, et pour comprendre son environnement, c’est de le recouvrir de sparadrap […]". (Erik Dietman) Mounir FATMI Né en 1970 à Tanger (Maroc), vit et travaille entre Paris et Tanger Mounir Fatmi construit des espaces et des jeux de langage qui libèrent la parole de ceux qui les regardent. Son travail traite de la désacralisation de l'objet religieux, de la déconstrucContact Presse Direction de la Communication Tel. : 03 25 42 34 36 Les artistes de l'exposition tion, de la fin des dogmes et des idéologies. Il s'intéresse particulièrement à l'idée de la mort de l'objet de consommation que ce soit un photocopieur, des câbles d'antennes, des cassettes VHS, une langue morte ou un mouvement politique. Ses vidéos, installations, peintures ou sculptures mettent au jour nos ambiguïtés, nos doutes, nos peurs, nos désirs. Ils pointent l'actuel de notre monde, ce qui survient dans l'accident et en révèle la structure. Son œuvre offre un regard sur le monde à partir d'un autre angle de vue, en refusant d'être aveuglé par les conventions. La sculpture 500 mètres de silence est conçue comme un réseau connecté à notre imaginaire. Ne donnant absolument rien à voir, le dispositif de l’installation nous pousse à se souvenir de ce qu’on a déjà vu ou pensé avoir vu. Les cinq cents mètres de câbles d’antennes coupés et privés de leur fonction de transmission sont enroulés autour d’une bobine et se transforment en un simple élément plastique. Cependant, la vitrine, faisant partie intégrante de l’œuvre, comme en témoigne le titre gravé dans le verre, l’élève au rang d’œuvre d’art. En ce sens, cette œuvre n’est pas sans évoquer la pelote de ficelle du ready-made À bruit secret (1916) de Marcel Duchamp. Isabelle GIOVACCHINI Née en 1982 à Nice, vit et travaille à Paris et Fréjus À première vue, l’œuvre d’Isabelle Giovacchini peut paraître insaisissable. Protéiforme, multisupport, décalé et singulier, jouant du lan- gage comme d’une image ou des images comme d’un langage, alternant le sérieux de la référence avec l’humour et la dérision, son travail se joue constamment des codes de lecture traditionnels. Alors même que sa démarche semble se présenter au spectateur dans la continuité de l’art conceptuel, c’est pourtant de tout autre chose qu’il s’agit. Peut-être même est-ce tout l’inverse qui est en jeu, une tentative désespérée et louable d’en finir avec le discours en art pour réinvestir un certain espace du sensible. Le travail de l’artiste se nourrit donc de cette confrontation au conceptuel afin d’expier par un geste spécifique ce qui vient paralyser le geste en général. 5661 Carats est une réinterprétation de l’œuvre pour piano et violon du compositeur estonien Arvo Pärt, Spiegel im Spiegel (1978). Elle en modifie la partition en matérialisant chaque silence par une tête d’aigle, poinçon de l’or 18 carats. "Le silence est d’or" prend ici tout son sens. Emmanuelle HUYNH Née en 1963 à Châteauroux, vit et travaille à Angers. Cécile LE PRADO Née en 1956 à Saint-Nazaire ; vit et travaille à Paris. Ellès est le fruit de la rencontre d’une chorégraphe, Emmanuelle Huynh et d’une compositrice, Cécile le Prado. Les deux artistes travaillent ensemble à créer des objets sonores hybrides entre leurs deux imaginaires. Cette installation se compose d’une table en laque noire réalisée par 12 l’artiste Nicolas Floc’h entourée de huit haut-parleurs. L’atmosphère sonore, constituée de fragments de son, enregistrés en particulier à Cuba et retravaillés par informatique, plonge le visiteur dans un paysage immatériel où se font entendre les échos lointains d’un monde en crise. Le visiteur est une part intégrante de l’œuvre par la chorégraphie qu’il crée en parcourant l’espace. Il l’éprouve tout d’abord de manière périphérique en marchant autour du banc d’écoute qui l’invite à s’asseoir, modifiant ainsi sa perception des sons et de l’espace physique. Le visiteur s’immerge au cœur de l’œuvre enveloppé de lumière et de son. "Ellès est le témoin de l’entrelacs dans lequel nous nous tenons. Le monde imprime ses événements dans nos corps en même temps que ceux-ci ne cessent de le reconfigurer. Il est donc question des répercussions du vaste corps du monde en nous-mêmes ainsi que de la résonance de nos corps singuliers dans ce monde." (Emmanuelle Huynh et Cécile Le Prado) Philippe LEPEUT Né en 1957 à Nantes (Loire-Atlantique), vit et travaille en Alsace depuis 2002 Depuis les années 1990, Philippe Lepeut développe une démarche artistique affranchie de la hiérarchie des genres. Initialement peintre, il travaille désormais aussi bien le dessin, le son, la photographie que l’installation et se définit, en ce sens, comme un artiste intermédia. Depuis 2005, le son, et plus particulièrement la radiophonie, ainsi que la photographie et l’aquarelle, prennent une Dossier de presse place importante dans son œuvre. En parallèle, il enseigne la radiophonie et est également éditeur de vidéos d’artistes. À travers ce que l'on voit du travail de Philippe Lepeut, se dessinent des paysages comme incomplets : soit que les éléments présents tiennent d'une esquisse pour une histoire à venir, soit qu'ils en soient un résumé ou un extrait. Empreint des gestes du peintre qui compose puis fait monter l'image, Lepeut vient déposer dans l'espace, disposer dans l'image, objets, surfaces, matériaux pour élaborer les décors et environnements de ses histoires. Atmosphère 2,2 donne à voir un plan de travail. L'atelier y figure dans sa propre mise en scène : le plateau où se montent les histoires dans les entrelacs du temps. Un cadre où chaque élément, par sa présence, évoque le dessein de ce qui s'y compose. Une représentation construite dans le lieu même de l'atelier, espace fictionnel de l'élaboration des idées. Miller LEVY Né en 1950 au Caire (Égypte), vit et travaille à Paris Miller Levy se définit comme un artiste de "variétés", ce qui lui permet d’aborder les divers aspects de l’art contemporain : peinture, sculpture, vidéo, dessin, installation, design et photographie. Quelle que soit la forme choisie, l’artiste nous indique que "[…] C’est toujours du langage et de l’écriture sous ses différents aspects dont il est question". L’artiste poursuit depuis plusieurs années une recherche à la fois discrète et passionnée, qui se situe à la frontière entre les arts plastiques et l’expérimentation sonore. Son travail montre, avec un rare bonheur et une grande économie de moyens, comment des objets qui appartiennent à l’univers de la technologie peuvent être transcendés par une démarche poétique. "Imaginez une bande magnétique enregistrée qui sans cesser d’être ce précieux véhicule du son, se met à mimer son parcours, par sa mise en situation ou ce qui est peint sur sa surface, le son qu’elle produit […] et devient tour à tour piste de ski, cible dans un stand de tir, corde à linge tendue entre les immeubles d’une ruelle à l’italienne grouillante de vie. […]. Tout a commencé il y a une vingtaine d’années. Miller Levy imagine alors de faire passer à l’emplacement du grattoir d’une boîte d’allumettes, une bande sur laquelle est enregistré le son d’une allumette que l’on grille. […] Depuis, tout un univers s’est construit. On y retrouve cette exigence, cette poésie, cet humour, ce goût du canular et du rébus qui caractérise aussi son très beau travail photographique". (Extrait de l’article de Stéphane Carrayrou, Art Press, juin 1988, n°126) Laurent MONTARON Né en 1972 à Verneuil-sur-Avre (Eure), vit et travaille à Paris Les films et les photographies à grande échelle de Laurent Montaron examinent les codes de la narration visuelle, la frontière entre la réalité et sa représentation et les possibilités de transmission de l’expérience du temps. L’intérêt porté à l’enregistrement et à la reproduction de l’image, du son et de la voix, ainsi que l’histoire des médias, constitue le cœur du travail de l’artiste. La représentation qu’il donne des appareils d’enregistrement datant de l’époque pré-numérique symbolise la relation ambivalente entre science et systèmes de croyance, logique et intuition. Ni documentaires ni fictionnelles, ses œuvres jouent sur des stratégies de dévoilement et de dissimulation, suggérant des significations symboliques ou allégoriques plutôt qu’une vérité unique. Hifi est un meuble qui permet l’écoute d’un disque vinyle. On pourrait croire, tout d’abord, à un ouvrage de design mais le disque est ici une pièce unique : il est donc voué à s’user. C’est un clin d’œil à la course au numérique, vers la "High Fidelity". On peut s’évertuer à reproduire le plus fidèlement possible un morceau, il n’en reste pas moins que, pour l’auditeur, la musique ne se donne que dans sa persistance. Contact Presse 13 Direction de la Communication Tel. : 03 25 42 34 36 Les artistes de l'exposition années l'une des figures centrales de la musique électronique, sous le nom d’Alva Noto. Dans son œuvre, on peut déceler un procédé d’intervention stratégique rendu possible par des liens et correspondances entre l’avant-garde et le design graphique et industriel, appliqué notamment aux pochettes de disques. D’où le fait que le son produit par le vinyle consiste en un sifflement. Il est question ici de la transmission du récit et de son appropriation dans la lignée de Gilles Deleuze. Comme toutes les photographies de Laurent Montaron, The Stream a été conçue avec une extrême précision et chaque détail minutieusement agencé. Le sujet de l’œuvre s’inspire en partie des propres rêves et sensations de déjà-vu de l’artiste. Montrant un jeune garçon enregistrant le bruit de l’eau à l’aide d’un magnétophone à bande, The Stream est l’une de ses œuvres les plus poignantes et les plus lyriques. Carsten NICOLAÏ Né en 1965 à Karl-Marx Stadt (République Démocratique Allemande), vit et travaille à Berlin Le travail de l’artiste allemand Carsten Nicolaï prend souvent la forme d’installations faisant la part belle à des phénomènes physiques tels que variations de l’eau, ondulations ou cristallisations. Il élabore avec énigme et élégance une tension et des discussions possibles entre des dispositifs de laboratoire et des œuvres d’art. Créateur du label de musique électronique Raster-Noton, il est par ailleurs devenu au cours des dernières Wellenwanne joue sur l’interaction entre les taux de vibrations et d’oscillations des fréquences sonores proposées par l’artiste et l’eau distillée qui emplie le bassin. Les sons, partiellement inaudibles, constituent un modèle en perpétuel changement à la surface. Cette composition test montre que les ondes sonores, interprétées comme une énergie, sont en mesure de moduler des particules ou des microparticules – l'eau dans ce cas – et de leur donner forme. L’œuvre rend le son non seulement tactile, mais attire également l'attention sur l'aspect spatial de l'onde sonore. Le modèle visible est spécifique à chaque fréquence et en représente en quelque sorte l'empreinte digitale. Dominique PETITGAND Né en 1965 à Laxou (Meuthe-et-Moselle), vit et travaille à Paris et Nancy Dominique Petitgand réalise des pièces sonores, où la voix, le silence, le bruit et la musique construisent, par le biais du montage, des microunivers. L'ambiguïté subsiste en permanence entre un principe de réalité (l'enregistrement de la parole de personnes qui évoquent leur vie quotidienne) et une projection dans une fiction onirique, décontextualisée et atemporelle. Un espace mental où la répétition, le flottement des identités, 14 des lieux et des structures temporelles évoquent le mouvement même de la construction d'une mémoire. "D’abord, il y a des voix humaines sans corps, acousmatiques, dans un lieu nu. Il y a quatre voix matérialisées par autant de haut-parleurs disposés sur le sol et dont les sonorités entrent en sympathie avec le lieu. Les voix organisent un jeu apparent de [réponses] […]. Le souffle incarne les voix qui habitent l’espace et s’élèvent en vis-à-vis, en altérité à la fois générique (une femme, un homme, une fille, un garçon) et singulière : cette femme avec cette voix, etc. Les voix gagnent les profondeurs de notre propre monde. Et toujours, le lieu qui fait coexister les fragments, les bribes de paroles dans la matière blanche du silence. Car ensuite, ou avant, il y a le silence qui rythme et distribue le sens et la valeur du son. Le silence qui suspend les voix dans un arrêt provisoire avant que dans le vide elles se dilatent à nouveau et sculptent le lieu autant qu’il les transforme, et par notre déplacement aussi. Enfin parfois, il y a le texte – ce que disent les voix, la langue redoublée par sa traduction en sous-titre qui défile sur un écran, en écho". (Philippe Lepeut) Émilie PITOISET Née en 1980 à Noisy-le-Grand, vit et travaille à Paris Émilie Pitoiset réalise des œuvres qui activent une série de personnages et de fictions par le biais d’une narration qui traite de la forme de l’exposition, incluant des éléments tels que le film et la performance. Son travail est influencé par Virginia Woolf, Ackerman, Alain Robbe-Grillet, Gustave Dossier de presse Flaubert, Joris-Karl Huysmans and Rainer Werner Fassbinder, chacun nourrissant son principe d’ "érotisation" de la vie quotidienne. Elle joue avec des scénarios étranges servis par une grammaire visuelle surréaliste à la fois énigmatique, noire et décadente. ment, la découverte, la rencontre. Pour lui, voyager ne connaît aucune frontière. Nomade, l’artiste l’est à la façon de ces pasteurs du temps jadis à même de s’adapter à toutes les situations, à toutes les conditions. Cependant, ce pasteur-ci vit à l’échelle d’une vision planétaire du monde. L’artiste s’intéresse aux phénomènes de déficience, visuels ou sonores ; elle accentue les phénomènes, les amplifie pour les mettre en rupture avec leur origine : que ce soit le larsen émis lors de la mise sous tension d’une guitare détruite et reconstituée tant bien que mal, une collection de virus informatiques sauvegardée sur un cd et libérée jour après jour… L’analyse par le corps de ces phénomènes l’amène logiquement à un intérêt pour les maladies ou les pathologies affectant le langage et la perception. Britannique, Tremlett refuse de s’inscrire à l’ordre d’une "tradition nationale qui, tant dans le domaine de la peinture que [dans celui] de la sculpture, apparaît par trop académique à ses yeux" (Guy Tosatto). Son œuvre se nourrit de ces déplacements, dans le temps et dans l’espace et tout est possiblement sujet d’une œuvre à venir. L’idée de transit qui fonde l’essentiel des travaux de l’artiste, tant par la façon dont ils émergent que par la gestion qu’ils supposent, souligne cette part nomade. Hard to Explain joue de la relation étroite de la musique à l’adolescence. Reprenant l’un des gestes emblématiques des concerts de rock, l’artiste détruit violemment une guitare électrique. Elle l’a ensuite méticuleusement reconstituée, comme si le regret avait remplacé la hargne et la rébellion. La guitare ne fait plus entendre désormais qu’un léger larsen, qui laisse planer l’ambiguïté sur une possible utilisation de l’instrument. Carnet et crayon en mains, David Tremlett parcourt le monde et consigne les manifestations de la nature, du paysage, les formes de l’architecture, la trace de l’homme créateur : "le fugitif, l’immatériel, le presque rien". En ce sens, il fait le choix de n’employer que des matériaux mineurs, éphémères (pastel, crayon, papier…) comme en témoigne l’extrême simplicité formelle de Music in my eyes et de Music to my eyes. Quatre figures géométriques aux allures de relevés d’architecte, simplement dessinées dans le champ clos d’une surface que sanctionne un cadre couleur terre de Sienne, et tout est dit. Son art procède de l’épure, voire du peu, dans cette façon qu’il a de dire une parole juste et adaptée. David TREMLETT Né en 1945 à Saint-Austell (Royaume-Uni), vit et travaille à Bovington Au cœur de la démarche artistique de David Tremlett, il y a le voyage. Celui que l’on fait pour le dépayse- SARKIS Né à Istanbul (Turquie), vit et travaille à Paris Artiste français d’origine arménienne, né à Istanbul en 1938, Sarkis vit et travaille à Paris depuis 1964. Son œuvre est fondé sur la pratique de l’installation où s’entremêlent peinture, sculpture, photographie, film et au sein de laquelle le son a une importance certaine. La poétique de l’œuvre transcende les catégories. En grand arpenteur de l’histoire de l’humanité, Sarkis ne cesse d’en explorer l’immense champ de mémoire dans lequel il puise ses Kriegsschatz (trésors de guerre). De ses interventions émerge toujours un dialogue entre le passé et le présent où la pensée semble affronter les blessures de ce monde. Face à la douleur engendrée par le continuum historique, chaque œuvre de Sarkis nous rappelle l’irréductible pouvoir de la création. L'Envolée d'Agra est une bande sonore captée par l'artiste sur le parvis du Taj Mahal, situé à Agra dans le Nord de l’Inde. Cet immense mausolée en marbre blanc a été édifié au XVIIe siècle par l’empereur moghol Shah Jahan en l’honneur de son épouse favorite. Loin d’être enveloppé de silence, le lieu est animé par les bruits de pas, les cris et les chuchotements des visiteurs. L’atmosphère atemporelle de ce brouhaha nous transporte au-delà des siècles dans un univers des Mille et une Nuits où l’on imagine la douceur des rayons du soleil sur la dentelle de pierre se reflétant dans l’eau du bassin sur les bords desquels des personnes aux tenues de soie colorées déambulent dans la végétation luxuriante. Contact Presse 15 Direction de la Communication Tel. : 03 25 42 34 36 Autour de l'exposition Dans la continuité de sa médiation développée sur et autour des collections permanentes, l’exposition est enrichie d’une médiation spécifique Jeune public ■ Scolaire : un livret thématique pour les jeunes de 6 à 12 ans explore les différentes thématiques de l’exposition. ■ Visite guidée pour scolaires avec guide (55€) ou encadrée par l’enseignant (gratuit). Réservation obligatoire Outils pédagogiques fournis Tél. : 03 25 76 26 80 @ : [email protected] Public adulte ■ Visites guidées de l'exposition Les dimanches 22 mai*, 26 juin*, 21 août à 15h. * Par Daphné Castano et Éric Fournel, commissaires de l’exposition Tarif : 3€ / personne, en sus du billet d’entrée ; sauf le 22 mai : gratuite ■ Visites guidées pour groupes (à partir de 12 personnes et jusque 25 personnes) avec guide (110€) réservation obligatoire (b.canivet@ ville-troyes.fr) Page 11, Mounir Fatmi (Tanger, 1970), 500 mètres de silence, 2007, câble d’antenne, bobine, lettrage adhésif, socle, vitrine, FRAC Alsace ; Page 13, Philippe Lepeut (Nantes, 1957), Atmosphère 2,2, détail, 2009, photographie Lightjet RA-4 collage diasec G (verre), FRAC Alsace ; Page 14, Laurent Montaron (Verneuil-sur-Avre, 1972), Hifi, 2001, bois, métal, platine disque, disque "dubplate", vinyle et enceintes, Frac Champagne-Ardenne. ■ Conférences organisées par la Société des Amis du musée d'Art moderne Cycle de conférences avec des spécialistes de la question du son dans l’art contemporain. Mercredi 1er juin, 17h30 Voix, bruits, silences (installations sonores) par Dominique Petitgand, plasticien. 16 Jeudi 23 juin, 17h30 Son et arts plastiques : Accords et désaccords par Anne-Lou Vicente et Raphaël Brunel, critiques d'art et commissaires d'exposition indépendants, fondateurs de Volume, revue d'art contemporain sur le son et de la plateforme éditoriale et curatoriale What You See Is What You Hear. Jeudi 30 juin, 17h30 Le son dans la collection du Frac Champagne-Ardenne par François Quintin, directeur général de la Fondation Galeries Lafayette, ancien directeur du Frac Champagne-Ardenne. Tarifs : entrée gratuite pour les Amis du musée d’Art moderne, 5€ nonadhérents, 2€ étudiants. Édition À l’occasion de l’exposition Expérience sonore, le Centre d’art contemporain / Passages édite, en collaboration avec le musée d’Art moderne et en partenariat avec la revue Artline spécialisée dans l’art contemporain et diffusée dans trente lieux d’art contemporain en France, ainsi qu’en Allemagne, Suisse, Luxembourg, Lichtenstein, Autriche et Belgique, ce numéro spécialement édité pour l’exposition est distribué gratuitement au musée. Les partenaires Contact Presse 17 Direction de la Communication Tel. : 03 25 42 34 36 Les partenaires de l'exposition Le Centre d'art contemporain / Passages Comme la cinquantaine de centres d’art contemporain en France, le Centre d’art contemporain / Passages est un lieu de production, de diffusion et de sensibilisation à l’art contemporain. Il entretient des rapports privilégiés avec la création et se tient au plus près de l’actualité artistique régionale, nationale et internationale. Outre un programme annuel de quatre expositions, le Centre d’art contemporain / Passages accueille également jusqu’à trois artistes en résidence. Pôle structurant, la résidence est un formidable outil d’intégration du territoire, un moment vivant, habité, qui multiplie les occasions d’échanges fructueux, à la fois pour l’artiste et bien sûr pour le public. De même, l’existence d’un lieu ressource, une collaboration avec la médiathèque du Grand Troyes permet aussi, à ceux qui le souhaitent, de bénéficier d’une documentation sur l’histoire et l’actualité artistique contemporaine. Cette mise en réseau des projets artistiques crée des synergies en faveurs de tous les publics, en particulier le public jeune, pour lui permettre un accès direct à la connaissance d’œuvres contemporaines, dont certaines formeront, à n’en pas douter, le patrimoine artistique de demain. C’est aussi l’occasion de découvrir la diversité et la pluralité des pratiques culturelles par une médiation souvent facilitée du fait de la présence des artistes sur les lieux d’expositions. Créé à l’orée des années 1980, le Centre d’art contemporain / Passages a bénéficié dès l’origine de l’aide du Ministère de la culture et de la communication, de la Région Champagne-Ardenne et de la Ville de Troyes, au croisement d’une volonté politique et de l’initiative de jeunes artistes et amateurs d’art contemporain, agissant par la voie associative. Bien implanté dans son territoire et inscrit dans la durée, le Centre d’art contemporain / Passages poursuit pleinement, avec singularité et détermination, sa mission de service public. Les fonds régionaux d'art contemporain (FRAC) Les vingt-trois Fonds régionaux d’art contemporain (Frac) sont des collections publiques d’art contemporain créées en 1982 dans le cadre de la politique de décentralisation mise en place par l’État avec les nouveaux conseils régionaux pour permettre à l’art d’aujourd’hui d’être présent dans chaque région de France. Leur mission première est de constituer une collection, de la diffuser auprès de différents publics et d’inventer des formes de sensibilisation à la création actuelle. Aujourd’hui, les collections des Frac rassemblent plus de 26 000 oeuvres de 4 200 artistes autant français qu’étrangers. Contrairement aux musées ou aux centres d’art, les Frac ne peuvent être identifiés à un 18 lieu unique d’exposition. Patrimoines essentiellement nomades et outils de diffusion et de pédagogie originaux, les collections des Frac voyagent en France et à l’international. Chaque année, un tiers de leurs oeuvres sont présentées au public, ce qui fait des Frac les collections les plus diffusées de France. Ce principe de mobilité les définit comme d’indispensables acteurs d’une politique d’aménagement culturel du territoire visant à réduire les disparités géographiques, sociales et culturelles et ainsi à faciliter la découverte de l’art contemporain par les publics les plus diversifiés. Leur rôle de diffusion conduit les Frac à présenter simultanément plusieurs projets, soit chaque année, près de 400 expositions et 1 300 actions d’éducation artistique et culturelle. Ils sont ainsi au centre d’un réseau de très nombreux partenaires fidélisés au fil des ans : musée des Beaux-Arts, centres d’art ou espaces municipaux, écoles d’art, établissements scolaires ou universités, monuments historiques ou parcs, galeries, associations de quartiers et parfois hôpitaux, etc. Dans le cadre de cette exposition, et afin d’ancrer cet événement sur un territoire, les œuvres présentées sont issues des Frac de la nouvelle région Grand Est. FRAC Alsace / Agence culturelle d'Alsace Le Fonds régional d'art contemporain Alsace a été créé en 1982 à l'initiative du Ministère de la Culture Dossier de presse et de la Communication et du Conseil Régional d'Alsace. Implanté à Sélestat, en centre Alsace, il fait partie de l'Agence culturelle d'Alsace. artistes représentés, nombreux sont ceux qui sont aujourd'hui considérés comme de grandes figures historiques de l'art. époque. Son action consiste à collecter et mettre en œuvre des idées, des protocoles le plus souvent conjugués au féminin. Depuis 1999, les orientations et les actions du Frac Alsace sont déterminées par un projet triennal de direction artistique et culturelle. L’orientation du projet artistique 2011-2014 était Espaces et identités. Cette collection s’intéresse notamment tout particulièrement à la question du son dans l’art contemporain et a, en ce sens, acquis nombre d’œuvres questionnant ce sujet. La collection du Frac Lorraine composée de 910 oeuvres constitue un véritable espace de réflexion et d’expérimentations, ouvert à la performance, la danse ou le cinéma. Dans une dynamique de soutien à la création, la collection du Frac Alsace se compose de 1 525 oeuvres, datées de 1954 à nos jours, reflétant la diversité des pratiques artistiques actuelles. FRAC Lorraine / 49 Nord 6 Est FRAC ChampagneArdenne / Le Collège Créé en 1984, le FRAC Champagne-Ardenne / Fonds régional d'art contemporain agit en faveur de la création et de la promotion de l'art contemporain. Depuis 1990, le FRAC ChampagneArdenne est installé dans l'aile droite de l'Ancien Collège des Jésuites à Reims où il présente des expositions personnelles d'artistes contemporains venus travailler spécialement dans ce lieu ainsi que des expositions collectives. La collection du FRAC ChampagneArdenne est composée de près de 800 œuvres qui reflètent la grande diversité des pratiques contemporaines (peinture, sculpture, photographie, dessin, vidéo, son, installation...) et témoignent des développements artistiques les plus novateurs, des années 1960 à nos jours. Parmi les Le point de départ du FRAC de Lorraine est en 1983. A cette date, il ne possède pas encore de lieu d’exposition propre et mène surtout des actions sur la Grande Région : Allemagne, Luxembourg, Belgique, Lorraine. Espaces culturels, site militaires, églises, rien ne lui échappe, l’art est partout et là où le public ne s’y attend pas. C’est en 2004, que le FRAC de Lorraine investit un bâtiment médiéval en plein vieux Metz, dans l’Hôtel Saint-Livier. Le Frac Lorraine tisse une relation privilégiée avec l’écriture et propose des temps de résidences. Il invite régulièrement des critiques d’art, historiens de l’art, philosophes, écrivains… à porter un regard spécifique sur sa collection. Cette initiative permet de stimuler et d’encourager le développement d’une pensée sur l’art contemporain. Dans une logique pluridisciplinaire, il invite des passeurs d’idées, des artistes, des militant.e.s, des thérapeutes et philosophes indiscipliné. es,… à stimuler et encourager une pensée propre aux enjeux de notre Plusieurs collaborations, un même amour de l’art contemporain ! Acteurs majeurs de la vie culturelle troyenne, le musée d’Art moderne et le Centre d’art contemporain / Passages n’en sont pas à leur première collaboration. Ainsi, en 2010, un partenariat était réalisé autour d’œuvres d’Alexandre Joly et Véronique Ellena installées parmi les collections du musée d’art moderne et du musée des beauxarts, sur le thème de la nature morte. Quand aux Frac, là encore, les musées n’en sont pas à leur première collaboration. Ainsi, à deux reprises, le musée des beaux-arts accueillait des œuvres monumentales du Frac ChampagneArdenne (1990) puis fêtait dignement les trente ans de ce dernier avec une exposition de peinture contemporaine (2014). Expérience sonore se veut la suite de ces collaborations qui vont se poursuivre dans les années à venir. Contact Presse 19 Direction de la Communication Tel. : 03 25 42 34 36 Les partenaires du musée Artline, magazine d’art frontalier Césaré, centre national de création musicale Crée en 2003, Artline> Magazine d'Art est une revue bilingue gratuite d'information et de réflexion sur l’art moderne et contemporain dans sept pays (France, Allemagne, Suisse, Luxembourg, Lichtenstein, Autriche et Belgique). Elle est diffusé dans les musées, les centres d’art, les galeries, les institutions culturelles, et dans certaines médiathèques. Césaré, créé en 1989, est, depuis juillet 2006, l’un des six centres nationaux de création musicale répartis sur l’ensemble du territoire français. Ses missions sont essentiellement liées à la création musicale et sonore. Césaré favorise l’émergence d’œuvres originales à la frontière des styles musicaux et des disciplines artistiques. À ce titre, Césaré est coproducteur d’Elektricity (festival de musique éléctronique) avec La Cartonnerie (salle de musiques actuelles de la Ville de Reims), et développe une politique de commandes, de résidences et de formations autour des nouveaux langages musicaux et des technologies audio-numériques. Césaré se veut un lieu de rencontres entre les artistes et le public, ouvert au monde et sensible au moindre frémissement de la création. Artline présente des articles, des interviews et un agenda sur l’actualité de l’art, du design et de la création, avec une approche exigeante et accessible. Elle s’incrit en ce sens dans un un réseau important d’acteurs de la création contemporaine. Les rédacteurs sont des spécialistes de l’art (universitaires, critiques d’art, commissaires d’exposition). Interlocuteur privilégié et reconnu des lieux d’exposition et de création, la revue partage avec eux le souci de transmettre et de rendre plus proche l’art contemporain et ses enjeux au grand public. Enfin, Artline c’est une rédaction franco-allemande et deux publications séparées, mais distribuées conjointement. Dans le support français, la majorité des articles est traduite en allemand pour toucher un public germanophone. Ses principales missions sont d’accueillir et soutenir les créateurs autour de projets de compositions et de productions pluridisciplinaires ; de diffuser, au niveau national et international, les œuvres à travers saisons et/ou festivals, et construire des liens originaux avec les publics ; de transmettre au plus grand nombre le savoir de ces écritures et de ces technologies, de l’enseignement général au spécialisé, de l’école primaire à l’enseignement supérieur ; et de faire de la recherche fondamentale et appliquée en développant ainsi des applications particulièrement novatrices. 20 Caisse d'Épargne Lorraine - ChampagneArdenne Fidèle à ses valeurs et à son rôle de banque régionale de référence, la Caisse d’Épargne Lorraine Champagne-Ardenne développe des formes d’actions de mécénat social et culturel qui permettent de contribuer à la cohésion et à la dynamisation des territoires. Elle soutient au quotidien des projets emblématiques qui font vibrer toute une région, comme des initiatives plus locales, permettant ainsi à tout public d’avoir accès à la culture. Fière de son rôle de mécène depuis 2010, la Caisse d’Epargne Lorraine ChampagneArdenne a souhaité renouveler son engagement auprès de la Ville de Troyes et du musée d’Art moderne pour l’ensemble de sa programmation de l’année 2016. www.caisse-epargne.fr Dossier de presse Champagne Charles Collin Centre de marques McArthurGlen Cabinet Prieur et Associés C’est avec le plus grand plaisir que le Champagne Charles Collin renouvelle cette année le partenariat qu’il entretient avec le musée d’Art moderne de Troyes depuis 2010. Quoi de plus naturel pour notre Maison, dont la devise est "Le Champagne est un Art" que de s’associer aux musées de la Ville de Troyes. À la manière d’un artiste, notre œnologue élabore le champagne Charles Collin comme une œuvre qui ne demande qu’à être découverte au sein de notre cave de Fontette (vignoble Barséquanais). Charles Collin revendique cette tradition de la perfection dans l’élaboration de ses vins et vous invite toutes et tous à la partager, autour d’une coupe pétillante, bien sûr ! Soucieux de tisser des liens forts avec les acteurs économiques et culturels locaux, le Centre McArthurGlen a instauré depuis 2011 un partenariat avec le musée d’Art moderne de Troyes. Pilier économique et historique de Troyes, le Centre McArthurGlen a démontré à maintes reprises son attachement à la vie culturelle de la région. Le centre de marques apporte notamment sa contribution à plusieurs manifestations telles que les “48 heures Européennes d’Automobiles Anciennes de Troyes” McArthurGlen, sensible à l’art sous toutes ses formes, décide de s’impliquer à nouveau dans la vie culturelle en soutenant pour la sixième année consécutive le musée d’Art moderne de Troyes. Composé de neuf associés répartis sur cinq sites, le Cabinet Prieur et Associés rayonne sur plusieurs départements. Sa forte implication dans la vie économique et sociale est reconnue par tous ; il est donc tout naturel de retrouver ce même engagement dans le domaine culturel. Dans la continuité de son engagement avec le musée d’Art moderne depuis 2011, le Cabinet a décidé d’apporter une nouvelle fois son soutien au musée d’Art moderne de Troyes pour sa programmation de l’année 2016. www.champagne-charles-collin.com www.mcarthurglen.com/fr www.groupe-prieur.fr Contact Presse 21 Direction de la Communication Tel. : 03 25 42 34 36 Informations pratiques TARIFS Musée d'Art moderne 14 place Saint-Pierre, Troyes Tél. 03 25 76 26 80 Courriel : [email protected] Sites : www.ville-troyes.fr www.musee-troyes.com www.facebook.com/MuseesDeTroyes Renseignements et réservation : Visites guidées pour les scolaires et groupes : Réservation obligatoire : Béatrice Canivet - 03 25 76 26 80 [email protected] Scolaires : Renseignements : Sylvie Journé [email protected] Ateliers découverte : Renseignement et réservation obligatoire : Julie Machart [email protected] Communication des musées : Anthony Cardoso, assistant de conservation chargé de la communication : demande de reportages et interviews [email protected] Isabelle Prunier, assistante pao : demande de visuels pour la presse [email protected] Actions culturelles : Renseignements : Anthony Cardoso [email protected] L’ensemble de la programmation des musées de Troyes est disponible sur le site : www.musees-troyes.com 22 ■ Entrée individuelle : 5 € ■ Demi-tarif (groupe de + de 12 personnes) : 3 € ■ Passeport individuel donnant accès aux 4 musées toute l’année : 16 € / (possibilité d’un lot de 20 passeports : 5 € l'unité) ■ Pass 48h (billet couplé quatre musées) : 10 € ■ Prestation individuelle de visite guidée (dans le cadre de la programmation) : 3 € en sus du tarif d’entrée ■ Visites guidées adultes et étudiants (20 pers. max) : 110 €/groupe ■ Visites guidées jeune public avec guide (20 pers. max) : 52 €/ groupe/ gratuit si encadré par l’enseignant Gratuités : moins de 18 ans, étudiants de moins de 25 ans, demandeurs d’emploi, titulaires de la carte d’invalidité, ICOM, ICOMOS, journalistes, Pass’Tourisme (sur présentation d'un justificatif). Entrée gratuite pour tous du 1er novembre 2015 au 31 mars 2016 inclus, les 1er dimanche du mois et lors des événements nationaux, uniquement pour les musées y participant (Nuit européenne des musées, Journées nationales de l'archéologie, Journées européennes du patrimoine, Fête de la science). Dossier de presse HORAIRES Pour venir à Troyes : accès depuis Paris par l’A5 ou en en train depuis la gare de l’Est (1h30) NOVEMBRE-MARS LUN MAR MER JEU VEN SAM DIM Depuis la gare de Troyes : - 20 minutes à pied. - transport en commun : arrêt Carnot, ligne 4 (Les Noës), descendre à l'arrêt Gare Voltaire puis ligne 1 (PontSte-Marie), arrêt Girardon. FERMÉ 10h-13h /14h-17h 10h-13h /14h-17h 10h-13h /14h-17h 10h-13h /14h-17h 10h-13h /14h-17h 10h-13h /14h-17h AVRIL-OCTOBRE LUN MAR MER JEU VEN SAM DIM FERMÉ 10h-13h /14h-18h 10h-13h /14h-18h 10h-13h /14h-18h 10h-13h /14h-18h 10h-13h /14h-18h 10h-13h /14h-18h s 19 vin Proris /// N Pa ai Qu 9 s vin / N1 Pro ris // Pa ons Châl s m Rei /// A26 Lille SNCF irie Sens Paris /// A5 ru e E Cité re Ma ier mp Da rue la de o eZ mil la re ctu fe Pré Tu rue on Dij /// / re xer Au A5 MAM Saint-Loup Apothicairerie Vauluisant Cathédrale renne Légende 77 // N Contact Presse 23 Direction de la Communication Tel. : 03 25 42 34 36 HUYNH TAN LOAN Emmanuelle, LE PRADO Cécile, Ellès, 2002, dispositif octophonique, table pour l'écoute, Frac Champagne-Ardenne