Demeure dite le Carillon, ferme - Gertrude - Région Poitou

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Demeure dite le Carillon, ferme - Gertrude - Région Poitou
Demeure dite le Carillon, ferme
21 et 23 rue des Peupliers
Saint-Fort-sur-Gironde
Dossier IA17044329 réalisé en 2011
Copyrights
Copyrights
(c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine
culturel
Auteurs
Suire Yannis
Désignation
Dénominations
demeure ; ferme
Parties constituantes non
étudiées
cour ; portail ; logement ; chai ; grange ; étable ; pigeonnier ; fournil
Localisation
Aire d'étude et canton
Aire d'étude : Estuaire de la Gironde
Canton : Communauté de communes de Haute-Saintonge
Localisations
21 et 23 rue des Peupliers
Saint-Fort-sur-Gironde
Historique
Le domaine du Carillon est mentionné sur la carte de la région établie par l'ingénieur
Claude Masse au début du 18e siècle. Il s'agissait aux 18e et 19e siècles d'une importante
exploitation viticole et agricole située en bordure de marais. Le plan cadastral de 1834
montre les bâtiments dont l'emplacement n'a presque pas évolué jusqu'à nos jours. Le
plan figure en particulier le logis avec ses deux ailes, et qui semble dater du 18e siècle ou
du début du 19e ; les dépendances qui l'entourent encore aujourd'hui, dont une ancienne
distillerie, des chais, des étables, etc ; un logement de métayer, c'est-à-dire l'actuelle
maison située à droite du portail, probablement reconstruite dans la seconde moitié
du 19e siècle ; les vastes granges-étables de l'autre côté de la rue, à l'ouest, datant
probablement en grande partie d'avant la Révolution. Le pigeonnier n'est pas mentionné
dans les archives relatives au domaine au début du 19e siècle : il a dû être édifié peu
après en prenant la place d'une partie des granges-étables mentionnée sur le plan de
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1834. A sud, un petit port donnait accès au réseau de fossés relié à l'étier de Maubert,
permettant d'embarquer les produits du domaine pour les acheminer vers Port-Maubert.
Vers 1800, le Carillon appartient à Jean Barthélémy et à son épouse Françoise Auriol.
Leurs enfants se partagent la propriété en 1819. Le corps principal du logis va à Claire
Barthélémy épouse de Henri-Jean-Baptiste Tesson, receveur buraliste ; l'aile gauche à
Anne-Françoise Barthélémy, épouse de Jean-Valentin Bernier ; l'aile droite à leur soeur,
Elisabeth. Les époux Tesson vendent leur part en 1843 à leur neveu par alliance, LouisChristophe Besson, entrepreneur de travaux publics, époux d'Elisabeth-Françoise Bernier
(fille d'Anne-Françoise Barthélémy. Après sa mort, survenue en 1849, sa veuve se remarie
avec Valentin Boyer, médecin, et se partage le Carillon avec la soeur de son premier mari,
Julie Besson épouse Fragnaud, avant de lui céder sa part en 1854. Aussitôt, Julie Besson
et son mari revendent le tout à Charles Daniel Chauvet, propriétaire, demeurant à Bois. Le
cadastre indique que la distillerie a été reconstruite en 1902.
Périodes
Principal : 18e siècle (incertitude)
Principal : 19e siècle
Auteurs
Auteur : auteur inconnu ()
Description
L'ancien domaine du Carillon est aujourd'hui divisé en deux propriétés : au nord et à l'est
la maison de maître avec une partie des dépendances ; au sud et à l'ouest, la maison de
métayer et les autres dépendances.
La maison de maître donne sur une gande cour encadrée par des dépendances au
nord et par la maison de métayer au sud. Cette cour est délimitée sur la rue par un
muret surmonté d'une grille, et par un portail. Ce dernier est soutenu par deux colonnes
identiques à celles situées aux extrémités du muret et de la grille. Un pot à feu est placé
au sommet de chacune de ces quatre colonnes. Au sud de la cour se trouve l'ancienne
distillerie. Au nord, un ensemble de granges, d'étables, de toits et de chais délimitent
une seconde cour. La maison de maître comprend un corps principal, couvert d'un toit à
croupes, encadré par deux ailes en retour d'équerre, plus basses et également couvertes
d'un toit à croupe. La façade du corps principal, construite en pierre de taille, est marquée
par un bandeau mouluré et couronnée par une corniche. Elle présente trois baies au rezde-chaussée, dont la porte centrale, et cinq à l'étage, dont deux sont aveugles. Toutes ces
ouvertures, réparties symétriquement, sont à encadrement saillant.
Située au sud de la cour, l'ancienne maison de métayer est elle aussi couverte d'un toit à
croupes. Sa façade présente trois travées d'ouvertures. Au sud, la maison se prolonge par
un fournil désormais à ciel ouvert. Au sud-ouest prend place une ancienne dépendance
remaniée. A l'ouest se trouve une vaste grange-étable. Sa façade est sur le mur pignon,
soutenu par un contrefort. A sa gauche, vers le sud-ouest, s'étire une longue dépendance,
peut-être un chai. Le pigeonnier se situe au nord-est. De plan carré, il est couvert d'un
toit en pavillon. Sa façade sud-est présente deux travées d'ouvertures et un larmier
particulièrement saillant au niveau du comble.
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Murs
calcaire
enduit
moellon
pierre de taille
Toit
tuile creuse
Élévations extérieures
élévation ordonnancée
Étages
1 étage carré
Couvertures
toit à longs pans
croupe
Statut, intérêt et protection
Statut, intérêt et protection propriété privée
Références documentaires
Documents d'archive
• A. D. Charente-Maritime. 3E 30/321. 1819, 19 juin : partage des biens de Jean
Barthélémy et de son épouse Françoise Auriol.
• A. D. Charente-Maritime. 3E 30/354. 1854, 26 avril : vente d'une partie du Carillon
par Pierre Fragnaud et son épouse Julie Besson, à Charles Daniel Chauvet.
• A. D. Charente-Maritime. 3E 30/398. 1843, 22 mars : vente du corps central du logis
du Carillon par Jean-Baptiste-Henri Tesson et son épouse Claire Barthélémy, à
Louis-Christophe Besson.
• A. D. Charente-Maritime. 3P 3358 à 3368. 1834-1966 : état de section et matrices
cadastrales. A. D. Charente-Maritime. 3P 4918. 1834 : plan cadastral de Saint-Fortsur-Gironde.
Illustrations
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Le Carillon sur le plan
cadastral de 1834.
La maison de maître en fond
de cour, vue depuis l'ouest.
Le portail.
La maison de maître
vue depuis l'ouest.
Les dépendances au nord
de la maison de maître.
Un des pots à feu
ornant le portail.
Les dépendances au nord
de la maison de maître.
L'ancienne maison de
métayer vue depuis l'ouest.
Le four.
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Les dépendances à l'ouest
de la rue, vues depuis l'est.
Le contrefort de
la grange-étable.
Les dépendances vues
depuis le sud-ouest.
L'intérieur de la
grange-étable.
Le pigeonnier vu
depuis le sud-est.
Autres dossiers concernés
Maisons, fermes : l'habitat à Saint-Fort-sur-Gironde
Saint-Fort-sur-Gironde : présentation de la commune
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Annexes
Vente d'une partie du Carillon, 26 avril 1854 (A. D. Charente-Maritime, 3E 30/354) :
Pierre Fragnaud, maître d´hôtel à Marennes, pour son épouse Julie Besson, vend à
Charles Daniel Chauvet, propriétaire demeurant à Bois, une portion du domaine du
Carillon consistant en un corps de bâtiments faisant le principal corps de logis, composé
de deux chambres basses, vestibule au milieu, trois chambres hautes et une terrasse,
confrontant du couchant à la cour commune, du nord et du sud à Mme Boyer ;
les toits à volailles et à cochon situés en face de la brûlerie, confrontant du levant à la cour
commune, du couchant et du nord au chemin de Fontaine et au sud à Mme Boyer ;
un appentis servant de chai situé dans l´intérieur de la cour, joignant du levant et du midi à
la dite cour commune, du couchant au chemin de Fontaine et du nord à des issues ;
la moitié d´un corps de bâtiment composé d´un hangar, sans clôture au midi, d´une autre
pièce dite brûlerie, puits, chaudière, pipe à eau, bassiots et autres apparaux propres à la
distillation des vins, le tout indivis avec Mme Boyer, confrontant du levant au chai de celleci, du couchant à la cour commune.
Ces biens ont été hérité par Julie Besson de son demi-frère, Louis-Christophe Besson,
entrepreneur de travaux publics, décédé au Carillon le 4 septembre 1849, avec testament
déposé en l´étude de Me Rainguet, notaire à Saint-Fort, le 6 septembre suivant ; et par
liquidation de communauté entre elle et Elisabeth Françoise Bernier, veuve Besson et
désormais épouse Boyer, par partage sous seing privé du 10 février 1854.
M. Besson avait acheté ces biens de Jean-Baptiste-Henri Tesson et de Claire Barthélémy
son épouse, par contrat du 22 mars 1843 passé devant Me Rainguet.
Mme Tesson en avait hérité de ses parents, Jean Barthélémy et Françoise Auriol par acte
de partage du 19 juin 1819 passé devant Me Moufflet.
Vente d'une partie du Carillon par Jean-Baptiste-Henri Tesson et son épouse Claire
Barthélémy, à Louis-Christophe Besson, 22 mars 1843 (A. D. Charente-Maritime,
3E30/398) :
La vente concerne un corps de bâtiment composé de deux chambres basses, un vestibule
au milieu, trois chambres hautes, confrontant du levant à une terrasse faisant partie de la
vente, des toits à volailles et à porcs, un grand jardin, une brûlerie, un chai en appentis,
un puits, une chaudière, une pipe à eau, des bassins "et autres apparaux propres à la
distillaition du vin".
Partage des biens de Jean Barthélémy et de son épouse Françoise Auriol, 19 juin 1819
(A. D. Charente-Maritime, 3E30/321) :
Le partage est fait entre leurs enfants : Jean, médecin à Saint-Fort, Jérôme, propriétaire
à Bordeaux, Joséphine, demeurant à Saint-Fort, Claire, future épouse Tesson, Elisabeth,
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demeurant au Carillon de Saint-Fort, et Anne-Françoise épouse de Jean Valentin Bernier,
demeurant aussi au Carillon.
Le premier lot va à Jérôme : un corps de bâtiment appelé la grange d´en bas consistant
en étable à bœufs, ballet, toit à brebis et cochons, volailles (= parcelle 377 du cadastre de
1834).
A Joséphine, un cops de bâtiment consistant en la maison du métayer, toits à volailles et
cochons y attenant, fournière (= parcelle 389).
A Jean, un corps de bâtiment appelé la grange d´en haut consstant en étable à bœufs,
petite écurie, toit à brebis, jardns, confrontant du levant au chemin qui conduit du village
de Fontaine aux Mottes.
A Elisabeth, un corps de bâtiment appelé l´aile droite de la maison consistant dans la
petite chambre, le salon, le corridor, la cuisne, la souillarde, la chambre des servantes et
les greniers au-dessus, avec une terrasee au levant (= parcelle 393) ; plus la brûlerie avec
ses appareils, la couchette du tonnelier, le balet, une portion du chai, le pressoir.
A Claire, un corps de bâtiment appelé le corps de logis consistant en deux chambres
basses, vestibule au milieu et trois chambres hautes, toits à cochons et volailles, grand
jardin avec allées, mare (= parcelle 392).
A Anne-Françoise, un corps de bâtiment appelé l´aile gauche de la maison consistant
dans un petit chai, la buanderie avec les poellones, la chambre des domestques, écurie,
greniers, portion du grand chai avec fouloir et pressoir (= parcelle 391).
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